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MJ 23 Part. 1 : Bataille pour la Magna Caverneum

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Mer 3 Mai - 11:27

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Salle de contrôle d’Atlantis
Groupe de veille nocturne B
Trois heures et six minutes



Garder la salle d’embarquement la nuit, c’est le moment qu’il préfère le plus.
Tout est vide, endormi, comme en suspension. Les gardes de la sécurité dorment un niveau en-dessous en cas de besoin. Mais la lumière est tamisée et le silence règne tout au long de la nuit. C’est rare de voir quelqu’un passer avec le café pour les braves qui sont de garde, surtout à cette heure-là. Et avec les deux loustics qui se cherchent dans la salle de contrôle, Domenic pouvait être certain d’avoir la paix.

Là-haut, Charley se faisait chef de rien. On lui avait donné la gestion de la salle de contrôle pour la garde nocturne parce qu’il avait passé son temps à quémander et râler à ce sujet. Il voulait des responsabilités. Et surtout, il savait qu’Annette serait là. Technicienne adjointe de la Porte des Etoiles : la brune super bonnasse montée sur schéma de magazine people, le fantasme du mâle imposé par la société, une créature bien roulée qui souhaite être la reine du classement à grand renfort d’exercice et de régime macro.

Domenic ne pensait pas qu’elle était stupide et superficielle comme le faisait croire sa réputation. Mais en revanche, elle avait tendance à se jouer des hommes qui la voulaient dans leur lit. Et c’était le cas de Charley.
Ils étaient assis sur les sièges l’un en face de l’autre. Annette discutait en affichant des sourires ravis, comme suspendue à ses lèvres, tortillant ses beaux cheveux avec les doigts. Roméo, quant à lui, certain de son charme irrésistible, bombait le torse en mâchouillant un cure-dent, surement pour tenter l’image du bad boy. Il lui demanda d’effectuer les vérifications d’usage pour lui montrer qui était le chef. Et Annette, avec son sourire ravageur, se soumit docilement à son petit jeu, se penchant suffisamment sur l’ordinateur pour lui offrir toute la flagrance de ses atouts.

Pauvre Charley.
Si seulement il savait que Gunter avait grillé la donzelle en plein ébat avec son petit frère, sur le siège pilote du jumper, la nuit dernière…

Domenic préféra largement être en bas.
Pour ses frères d’armes, ce boulot représentait peut-être une véritable corvée. Ils fuyaient la garde de nuit comme la peste et appréciaient souvent de le voir effectuer leur remplacement. Mais en vérité, Domenic se retrouvait avec lui-même. Il adorait déambuler continuellement devant la Porte des Etoiles, même s’il ne s’y passait jamais rien, la musique dans les oreilles.

Le P90 bien assuré contre sa poitrine, l’homme fixa l’anneau, le trouvant toujours aussi sage, avant de replonger dans l’étude du contenu de son MP3. Généralement, il écoutait les bandes sonores qu’il avait retiré des films pendant sa permission. Il avait celui d’un film de guerre, d’une enquête à rebondissement et, bien entendu, celle du dernier film en vogue sur Terre. Quoiqu’il avait eu un mal fou à l’obtenir par l’intermédiaire d’un ami du Dédale. La sécurité s’était davantage renforcée depuis Janvier.

Seulement, cette nuit-là, à trois heures du matin, il stoppa sa recherche sur un titre inconnu. Il ne l’avait pas mis de lui-même et l’écriture trahissait l’intervention d’une tierce personne. « Pour mon héros ».
Le soldat fronça les sourcils puis appuya sur lecture. Son regard s’illumina dès que la voix de son tendre fils se propagea dans ses oreilles. Il avait du mal à chanter le « joyeux anniversaire » mais y mettait toute sa volonté, aidé par sa mère qui lui susurrait les mots qu’il oubliait par moment. Très attendri, Domenic passa la main dans la poche intérieure de sa veste et retira un papier plié en quatre. Le fiston lui avait dessiné un avion avec pas mal de gens aux couleurs et formes variés. Et il y avait aussi leur dernière photo, ensemble, pour le diner de noël.

Le dessin faisait référence au mensonge qu’il était obligé de servir depuis son recrutement.
Cela ferait bientôt un an qu’il avait rejoint l’expédition et il se demandait régulièrement si ce n’était pas une erreur d’avoir mis sa vie en suspens pour une aventure dite magnifique. Domenic laissa passer le chant en boucle. Il le répéta inlassablement en appréciant la voix de son fils et celle de sa femme. Là où il sentait son attention et son amour.
Elle cachait toujours sa déception de n’avoir eu aucune demande en mariage. C’était une experte du camouflage des sentiments néfastes comme le doute, la peur et la jalousie. Seul son regard témoignait parfois, par un petit moment de faiblesse, d’une profonde vexation de n’avoir jamais été sienne officiellement. Elle ignorait qu’il en avait fait un véritable projet. Encore deux rotations sur Atlantis et il aurait de quoi la marier à Venise, en grande pompe, avec la robe de ses rêves. Il avait même trouvé un complet trois pièces adapté au petit.

Bientôt mon cœur…Pensa-t-il en effleurant sa famille du pouce sur la photo.

L’alarme de la salle d’embarquement hurla brutalement par-dessus le chant d’anniversaire.
D’abord surpris, le militaire chercha le problème des yeux en arrachant ses écouteurs violement. Puis reprenant ses réflexes, il fourra le dessin et la photo négligemment dans sa poche pour désengager la sécurité de son P90 puis pointer le canon en direction de la Porte. Le dernier chevron venait tout juste de s’activer et la nappe bleue s’interrompit immédiatement sous l’écran du bouclier de protection. La sécurité sortit des couloirs au même moment. Les hommes avaient encore les yeux collés et la figure du mauvais réveil mais tous étaient prêts à répondre à la menace.
Un impact, le bruit résonna fort dans la salle, puis la Porte s’éteignit immédiatement après.

- Annette, la procédure de vérification ! Vite !

Charley était très tendu.
Sa nuit drague venait de tomber à l’eau et il enrageait plus de savoir ce qui en était à l’origine plutôt que de s’inquiéter de l’aspect « imprévu » de cette activation.
Domenic quitta sa position, très vite comblée par un de ses collègues, afin de venir à leur rencontre. Il grimpa les marches deux par deux et fixa le faux-chef.

- Il y a eu un impact sur le bouclier.
- Ça va, je suis pas miro mec !

Plusieurs insultes en réponse se baladèrent dans l’esprit du soldat. Mais il préféra le silence et s’inquiéta de voir la technicienne blêmir brutalement, portant une main sur sa bouche.

- Annette ?
- Signature radiante 24, catégorie « appel de détresse ». C’est le code des Natus.


Charley laissa échapper un soupir chargé de mépris. Il récupéra sa place après avoir salué les gardes qui se retiraient puis invita Domenic à faire de même. De son coté, Annette observait sa réaction sans parvenir à comprendre sa motivation. Ce ne type ne bougerait pas ?!?
En sondant les regards de chacun, l’homme finit par répondre d’un haussement d’épaule avant d’ajouter, les mains croisées sur son ventre :

- Et bien quoi ? C’est une erreur, c’est évident ! Ces abrutis se sont trompés de boite !

Les diplomates avaient effectivement laissé deux balises à envoyer à travers la Porte. Une boite pour demander une entrevue diplomatique avec Atlantis et l’autre pour signaler que la guerre dont ils se préparaient depuis des générations s’était finalement déclenchée. Après l’événement de janvier, une nouvelle menace pointait le bout de son nez. On racontait partout dans la galaxie que les Wraiths étaient en passe de retrouver leur unité. Même les peuples les plus crédibles et dignes de confiance angoissaient et se préparaient au pire. Sans guerre civile, les Wraiths deviendraient plus que dangereux. Personne ne survivrait à leur nombre, clairement.

Les Natus possédaient apparemment une information cruciale à ce sujet. Des données qu’ils comptaient échanger avec Atlantis contre l’adresse d’un monde où ils pourraient évacuer leur population civile. Le diplomate et le scientifique mobilisé pour vérifier la validité de cette information affirmèrent que c’était du lourd, qu’il y avait dans ces rapports de quoi contenter nos besoins en renseignements.

Du coup, tout le monde parlait des Natus depuis le premier contact. On s’en était peut-être pas beaucoup occupé avec les événements de janvier mais on racontait qu’il s’agissait de la plus grande concentration et la plus grande masse de population jamais rencontrée jusqu’alors. Ils vivaient dans une cave dantesque située à une profondeur extrême, et puisque les Wraiths n’avaient pas les coordonnées de leur Porte, le peuple s’était surmultiplié depuis leur dernière bataille datant de la guerre des Anciens.

Leur histoire et leur situation était si particulière qu’on racontait que le CODIR menait directement les échanges diplomatiques. D’autant plus que les Natus avaient potentiellement un lien avec les Tairis du site Alpha.
Mais le signal de détresse indiquait donc que leur guerre avait véritablement lieu ? Si c’était bien les Wraiths, comment avaient-ils réussi à les atteindre ?

Charley ne semblait pas y croire. Il comptait en rester là.

- Quelle bande de boulet…sérieux.
- J’appelle Sheppard !
- Eh oh, c’est qui le chef de la plateforme là ! Dit-il brutalement d’un air hargneux. Tu crois quand même pas qu’on va réveiller le colonel au beau milieu de la nuit parce que ces Cro-Magnons des caves ne sont pas foutus d’envoyer la bonne boite à travers la Porte ?!?
- Ne déconne pas, Charley, ils nous ont envoyé un appel de détresse.
- Ta gueule, putain. Moi je te dis qu’ils se sont plantés comme des cons. Les Wraiths ne peuvent pas les atteindre. Ils nous ont envoyé l’alerte au lieu de la requête diplomatique.

Il lança un regard arrogant vers Annette.

- Porte l’événement au journal, on avertira Sheppard que les Natus veulent une entrevue quand il passera nous voir.

La jeune femme n’avait visiblement pas envie de garder l’information sous le coude. Elle considéra Charley d’un air surpris, se demandant si sa volonté de ne pas rendre compte tenait de la lâcheté ou d’une assurance excessive. Son regard dévia ensuite vers lui, comme si elle comptait sur son concours pour changer la donne, ce qui fût amplement suffisant au militaire pour porter la main à son oreille, tournant le dos au fanfaron du groupe.
Sauf que celui-ci, excédé de ne pas parvenir à imposer son autorité, se leva d’un bon pour arracher l’oreillette de Domenic. Il lui embarqua la moitié de l’oreille avec et envoya le tout par-dessus la balustrade de la salle de contrôle. Le militaire suivit du regard son moyen de communication s’envoler et n’opposa aucune réaction lorsque Charley le prit de ses deux mains par le col.
Il était vraiment sérieux ce gars-là ? Un administratif de garde qui menace physiquement un militaire entrainé ? Son visage s’était teinté d’un rouge tomate et il fulminait rageusement :

- C’est moi le chef, bordel ! Et si tu veux continuer à te branler les couilles la nuit, tu feras ce que je te dis ou je te fais casser !

Domenic avait le compte-tour qui frôlait la zone de danger. Il inspira longuement, ayant passé dans son esprit les trois meilleures manières de lui faire avaler ses dents, et décida de rester sage. N’empêche, cela aurait été un bon moyen de quitter le programme et l’expédition. Démolir le portrait d’un hypocrite prétentieux qui perdait ses moyens dès que l’on entaillait ses ambitions. D’ailleurs, celui-ci se rendit compte de son excès puisqu’il le relâcha soudainement, comme si le vêtement venait de lui brûler les mains. Son regard colérique n’avait pas changé pour autant.

- C’est à Sheppard de décider de la suite à donner, pas toi. Annette, effectue l’appel directement dans ses quartiers.
- Non, Annette. Tu n’approches pas de la console, tu m’obéis, c’est un ordre.

Domenic planta son regard dans le sien.
On voyait clairement qu’il s’était lancé dans un principe de surenchère. Ce type voulait ses responsabilités et les imposer farouchement. Peut-être aspirait-il à diriger la garde de nuit de manière plus courante. Et c’est pour donner le bon exemple à ses supérieurs qu’il ne comptait pas lâcher le morceau. Cet aveuglement ne partait pas d’un mauvais sentiment à la base. Le type ne supportait simplement pas l’idée qu’il n’était pas fait pour diriger et c’est pour cela qu’il s’évertuait à s’opposer à eux.
Le son caractéristique de la technologie Lantienne remonta dans la salle de contrôle et la voix d’Annette fît alors :

//Urgence pour le colonel Sheppard en salle de contrôle. Urgence pour le colonel Sheppard en salle de contrôle.//

Charley se retourna vers elle, stupéfait. Elle le considéra avec dédain et mépris, détestant ressentir de la peur face à cette violence dont il était investi. Sa main était encore posée sur le communicateur en mode sélectif. L’appel se répéterait deux fois dans la chambre de Sheppard une fois qu’elle appuierait sur le bouton. Roméo secoua négativement la tête, comme pour dire : tu n’oseras pas me faire ça, je t’ai séduit…
Et elle répondit à ce non-verbal d’une simple pression sur la tuile du communicateur, validant ainsi la commande qui enclencha instantanément l’enregistrement dans les quartiers du colonel.
Face à sa mine déconfite, Annette haussa les sourcils et déclara d’une voix claire :

- Ah oui, j’allais oublier : Je me tape ton frère !

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Mer 3 Mai - 20:05

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Mj de ouf
&
John Sheppard
MJ 23 : Bataille pour la Magna Caverneum

Chronologie : 02 mai 2017




Depuis janvier, il avait l'impression que le temps glissait entre ses doigts. Enfin, il y avait eu un arrêt de la chronologie avec sa dépression d’au moins un mois et demi. Par chance, on ne laisse rarement un membre d'Atlantis sur la touche et grâce à ses efforts pour se bouger le cul (et il en a fallu des coups de pied au cul pour qu’il daigne se faire aider le petit), la thérapie du Dr Stanford et les pressions autant amicales que professionnels d'Hoffman, Natalie dans son soutien, le colonel était opérationnel depuis mi-mars à 100%. Reprenant les missions et tout autre délire de paperasse toujours plus grande avec ce CODIR. Faut dire, que ce nouveau fonctionnement avait des avantages, comme celui d'entraîner une communication plus régulière entre les pôles mais surtout, maintenant tous les responsables savaient ce qui se passaient dans la cité. Un nouveau projet de plantes soleils pour alpha ? Eh bien que cela soit le Dr Beckett ou Mckay les deux étaient au jus de tout cela et pouvaient apporter des améliorations même si avant ils ne savaient pas les projets annexes à leur pôle de responsabilité. John, appréciait d'être dans la boucle, curieux, mais surtout fier de participer à l'aventure Atlantis, il s'émerveillait de projet nouveau qui pouvait ensuite répercuter (ou non) sur le corps militaire. Un truc tout bête, mais les plantes Püntas de renforcement allait être mise en test sous peu. Vous savez les végétaux, qui vous permettent d'être plus endurant, avaient été transformés dans une boisson « de renfort musculaire » pour le personnel partant en mission. Plus aucun effet indésirable, juste du positif.

Il avait lu dans le rapport (juillet 2016) de Taylor Laurence, qu’elle s’était servi « de l’exemplaire bénévolat » du sergent maître Eversman. Sans aucun doute, que le militaire avait dû être ravi (étonnant qu’il n’y ait pas eu de casse). De son souvenir, il n’avait pas eu de demande de la part de la belle blonde. Ce qui laissait sous-entendre que ce bon Matt avait été volontaire de son propre chef ? De quoi faire rire jusqu’à mort s’en suive le Colonel, qui n’y croyait pas un mot. Isia avait dû lui faire du chantage, ou le torturer … bref dans tous les cas, le soldat avait dû être contraint, il ne voyait que cela. Autant être obligé par une aussi belle femme aurait plus à tout le monde… mais bon la docteure est réputée pour son caractère qui la fait passer pour une dingue... ça refroidit la libido. Enfin bon, cela avait été « un bon sacrifice » puisqu’il avait fallu de nombreux mois pour que les plantes soient mises sous une technologie viable et maintenant on pouvait les utiliser.

Enfin bon, il aurait le fin mot de cette histoire ce soir. Puisque les deux hommes, ainsi que d’autres personnes de bonnes compagnies, allaient à la petite sauterie du sergent-maître. Celui-ci avait gagné un « galon » en tant que tireur de précision. Passant de fantassin à ce titre. Il l’avait bien mérité et au vu de ses compétences, il serait idiot de ne pas lui octroyer cette spécialité, qui aurait dû être faite depuis le début d’année. Enfin bon, on sait tous que ce fut un bordel monstre depuis le début de l’année, donc les répercussions administratives tombaient maintenant. Au moins, ce n’est pas un blâme. Depuis que Caldwell avait mis son nez dans les affaires d’Atlantis et qu’il avait trouvé bon de « punir » les deux sergents maîtres Allen et Eversman, sur leur « erreurs » lors d’une mission, les deux se tenaient à carreaux. Bon, chose aisé pour Allen, qui était exemplaire mais un élément à souligner de la part d’Eversman, voir même à féliciter (et son gain de neurone pour l’affreuse thèse qu’il avait écrite). Enfin bon, pour souligner cette « exemplarité » de courte durée, rien de mieux que de prendre en plus du pack de bière réglementaire un paquet de douceur chocolaté rondes, qui se glisseraient aisément dans la bouche (en masse de préférence) du « gamin ».

Le voilà donc au rendez-vous vers 20h, frais comme un gardon du dimanche, pour fêter comme il se doit cette « promotion » et surtout passer une soirée entre ami. Cela pouvait être étrange, que le colonel s’adonne à faire ce genre de soirée avec des « subordonnés », or la vie sur Atlantis amène à des liens qui vont au-delà du professionnel. Et Matt était depuis longtemps un ami proche et qu’importe le grade au final. Sans parler, que les deux zigotos, n’avaient pas pu se faire une petite soirée depuis longtemps. D’habitude c’est les « soirées ciné popcorn » mais voilà qu’avec la convalescence et la reprise des missions du sergent-maître, le « roi des party » n’avaient pas organisé un petit truc.

Les quartiers de Matt, étaient déjà bien animé le maître-chien Hamilton et son compagnon à quatre pattes était de la partie. Sheppard, ne l’avait jamais côtoyé, il ne le connaissait que « de rumeur », celui d’un homme qui a charcuté un autre lors de janvier. De la « torture », enfin il avait surtout sauvé deux civils, avant de finir dans un piteux état. Un brave soldat qui avait fait son job, avec certes une technique « discutable » et pas très humaine. Mais bon, devons-nous être humain avec des connards ? Après tout, qui ici, n’a pas tué un Geniis ou bien un autre être humain dans sa carrière ? Cela n’est pas plaisant, cela n’est pas honorable, mais quand on a embrassé la carrière de soldat ce n’est pas pour lancer une volée de paillette sur l’ennemie et lui rouler une pelle (sauf quand elle est mignonne). Ainsi, Sheppard se refusait d’émettre un jugement négatif sur cet homme qui avait sauver des vies. Sinon, il devrait porter le même jugement sur lui-même.

Ainsi donc débuta cette « beuverie » à trois hommes et un chien ! En toute franchise, John ne comptait pas être complètement ivre, depuis longtemps il avait abandonné cet état. Il a 40 ans et le lendemain ça tape dur dans la tête de « pépé ». Et puis, fallait surtout se lever ! Là était le problème du jour, enfin de la nuit. Donc, tout commença par d’habituelles vannes plus ou moins mauvaises (les mauvaises étant celles de Matt bien entendu) et discussions diverses et variées entres les hommes. Le paquet de chocolat en boule, fut ouvert, lançant irrémédiablement la première hostilité et l’initiation d’Alek au « fourrage de Matt », activité favorite, si ce n’est un hobby pratiqué avec amour par John. La soirée dégénéra doucement et sûrement vers des conneries, purement masculine, citons par exemple, le fait d’avoir envoyé la balle de Kalash sur une gouttière près des digues et il a fallu faire l’échelle à trois… Matt soutenant Sheppard et Alek sur les épaules (prêt pour le cirque du soleil !). Catastrophe assurée, mais le meilleur ami de l’homme retrouva sa balle rouge « vivante ».

Ils finirent par retrouver les quartiers de Matt « mouillés » (on ne veut pas savoir si ce fut la douche de bière ou une excursion sous-marine… laissons votre imagination travailler) pour se vautrer dans le canapé et finir de parler (ou de boire pour certain). Le sommeil les prit…aux alentours de 1h du matin. Journée fatigante et riche en émotion, avec l’alcool ils ne tenures pas longtemps. John avait bu 5 bières, rien de bien méchant en sommes. Il tenait l’alcool, sauf celui de Ronon qui de toute manière « humainement » parlant personne ne pouvait survivre à ce genre de breuvage. Enfin, il ne sait pas trop, mais dans tous les cas, il sombra sans s’en rendre compte. Ne jamais se poser sur un sofa JAMAIS !

Ce fut vers 2h du matin enfin 1h57 à sa montre, qu’il sentit qu’on l’étouffait en plus d’avoir affreusement chaud, une pression immense sur le thorax qui l’éveilla pour de bon. Nathalie avait pris du popotin ce n’est pas possible…En voulant tousser, il tourna la tête manquant de taper le smack du siècle à un Mattou, très câlin ! Le sergent était complètement allongé sur lui, le prenant sûrement pour un traversin bien confortable. Alors, autant, sur le coup, il se demanda si Nathalie n’avait pas pris un peu de poids… mais quand il réalisa que ce fut les miches du soldat…John ne fut pas très ravi de se retrouver dans cette configuration ! Il poussa le sergent qui grommela de plus belle se faufilant hors du sofa. Alek, n’était pas bien mieux non plus… Une photo fut prise avec la tablette de Matt, de toute manière tout traîne dans ces quartiers alors il aurait un souvenir d’un maitre-chien endormi sur lui.

Sheppard décida quand même de finir la soirée dans un vrai lit et en l’occurrence le siens. Le problème étant de retrouver sa chemise F1… bordel où l’avait-il fichue ? Et quand l’avait-il retiré surtout ? Là était la vraie question… Bon, il prit le premier haut qui trainait, se disant, qu’il devait être le seul à avoir eu l’idée lumineuse de jouer à la « serviette » tel Patrick Sébastien ! En l’enfilant, il semblait sacrément plus large… enfin qu’importe, ce genre de détail à cette heure-là est complètement superfétatoire.

Il retourna dans ses quartiers en mode pilote automatique. Lasse, oui c’est bien le mot, il était las et l’appel de la couette fut aussi convaincant qu’un chant de sirène. Il passa quand même par la case douche très rapidement, histoire de retirer ses exploits du soir. Et sans prendre la peine de daigner trouver son pyjama, il s’affala dans les bras de ses draps, sombrant aussi vite qu’un battement d’aile d’éphémère. De base John, ne met jamais longtemps à trouver le sommeil, mais cette fois se fut un record personnel.

//Urgence pour le colonel Sheppard en salle de contrôle. Urgence pour le colonel Sheppard en salle de contrôle. //

Oui bah ça attendra que je finisse de manger cette boîte de cookie géante ! Voilà… ce fut le murmure grognons d’un colonel, qui avait l’impression d’avoir dormit 10 minutes. Il mit quelques secondes, avant de comprendre, que la voix de la jeune femme, n’était pas celle d’un cookie rose qui lui faisait du rentre dedans avec ses grosses pépites, mais bel et bien la réalité. L’homme sursauta, étant sur le ventre avec une belle trace d’oreiller sur la joue, il manqua de se casser la figure. Faut dire, qu’il n’avait pas la totalité du corps sur le lit ce benêt du jour. Le temps que les neurones fassent le tour complet du vide de son cerveau et dise bonjour à la migraine, le soldat était déjà sur ses deux pieds, enfilant ses vêtements, uniformes et rangers. Oui, il était à poil et de toute manière John n’était pas frileux, il pourrait dormir le popotin à l’air en antarctique qu’il n’aurait pas froid. La couverture c’est l’accessoire pour Nathalie, sinon elle est complétement inutile pour lui. John prit sa radio oreillette, le petit truc chiant, quand vous n’êtes pas bien éveillé, c’est que les gestes simples comme enfiler cette maudite radio, faut s’y prendre à trois fois, l’oreille étant rétive à la pénétration d’un objet métallique. Les cheveux en vracs, il jeta un regard mauvais à son réveil qui affichait 3 heures du matin. Mais c’est quoi cette urgence ? Les Geniis, les Wraiths ? Une attaque de cookie ? Les trois en même temps ? Enfin bon, il pressa le pas, jusqu’à la salle de contrôle, le regard humide et les yeux petits, de l’homme qui aurait aimé rester dans son plumard.

Lorsque l’équipe de veille le vit émerger, chaque membre eût un mouvement de recul en se demandant si ce n’était pas finalement une erreur de l’avoir réveillé. Faut dire qu’un Sheppard sauvage mal luné c’est redoutable. Même Charley déglutit en se disant qu’il aurait à se justifier auprès de lui. Et réveiller un colonel à trois heures du mat, s’il n’est pas de bonne humeur, c’est le placard garanti.

« Le voilà ! » Fit Annette quelque peu gênée.
« Tu crois que je ne le vois pas, connasse. » Enragea brutalement Charley.
Autant Sheppard était pas très bien éveillé, mais le magnifique « connasse » de l’homme en chemiser rouge, finissait de le sortir des bras de morphée. Non, mais on l’avait sorti du lit pour quoi ? Pour flanquer une déculotté à l’administratif du coin ? Les événements de janvier, ne l’avait pas suffisamment marqué pour qu’il daigne avoir un peu de politesse envers la gente féminine ? « Connasse » mais sérieusement ? Le regard vert/gris du colonel, qui habituellement était bienveillant, se figea sur l’homme châtain au regard chevalin.
« Je crois que vous ne m’aviez pas bien vu, par contre moi je vous entends parfaitement » Il se rapprocha de celui-ci « Je vous conseille de vous excuser immédiatement, sinon je vous colle en cellule pour vous apprendre la politesse ! » répliqua t’il en grognant tel un grizzly mal luné.
« Non mais vous ne savez pas ce qui s’est passé avant, là, enfin...mon colonel. Heu...elle l’a cherché, elle...»

Sheppard leva les yeux au ciel, il savait la réputation de la belle jeune femme, d’être justement une personne qui jouait de ses charmes pour séduire et qui était plutôt assez réceptive. Après, il y avait eu cette fameuse histoire qui avait fait coulé un peu d’encre de la gossip du coin, deux militaires qui en étaient venu aux mains pour ses beaux yeux. Elle avait peut-être reconduit les avances de cet administratif qui en toute franchise était loin d’être agréable même avec un sac plastique sur la tête. Certain, qualifierons de « salope » Annette, ce genre de qualificatif pouvait très bien aller aussi à John, réputé pour faire les jolis cœurs. Mais bon, les femmes qui couchent avec plusieurs hommes sont des « putes » et les hommes qui couchent avec tout ce qui bouge sont des « héros ». Encore des stéréotypes cons que John détestait par-dessus tout. Enfin bon, dans tous les cas, il n’avait pas de « elle l’a cherché » qui tienne !
« Je me contrefiche de savoir ce qu’elle vous a fait ! Vous n’avez pas à traiter qui que ce soit de « connasse » dépêchez-vous, j’ai pas que ça à faire ! Il est 3 heures du matin et j’ai autre chose qui m’attend que de vous mettre mon 45 aux fesses ! » Le colonel, grondait réellement, il n’était pas d’humeur mais alors pas du tout pour ce genre de débilité. En plus, il avait une migraine de quoi le rendre grognon comme jamais.

Charley encaissa très mal la contrainte.
« Ouais...heu...désolé Annette. » Marmona-t-il difficilement.
Son visage s’était teinté de rouge et il semblait faire des efforts démesurés pour ne pas tenir tête au colonel.

Sheppard lui lança un dernier regard courroucé d’avertissement, peu satisfait des piètres excuses que lui servait l’administratif, manquait plus que l’autre cheval, décide de se rebeller et il le colle au trou sans même hésiter ! Ses prunelles allèrent sur Annette, pour vérifier si “tout allait bien”. Avec les évènements de janvier, la paranoïa d’un comportement misogyne était assez présent.
La jeune femme semblait intimidée par cette soudaine confrontation mais ses remerciements à son égard étaient on ne peut plus clairs. Ainsi, Sheppard n’insista pas plus, il était là pour une urgence.
« Bon, pourquoi vous m’avez fait venir ? Nous sommes attaqués ? » Sa voix était plus calme, mais toujours grondante.

Domenic décida de prendre le pas. Il récupéra la tablette que tenait Annette entre ses mains puis s’approcha de son officier.
« Excusez pour ce réveil brutal, mon colonel. » Il lui tendit la tablette, celui-ci la prit avec un grand intérêt tout en lui indiquant d’un signe de mains que ce n’est rien. Il aurait surtout préféré éviter d’entendre une insulte dès son arrivé : « Activation imprévue de la Porte des Étoiles il y a huit minutes. L’impact sur le bouclier a révélé une signature radiante correspondant à la balise de détresse des Secundos Natus. Pas d’autres signaux, la Porte s’est désactivée juste après. »
« Ils se sont plantés de boite, colonel ! » insista Charley, allant au bout de son idée. Il en était cependant bien moins fier.

« Vous, on ne vous a pas demandé votre avis » répliqua amèrement Sheppard, oui il l’avait dans le pif et il valait mieux que Charley soit pertinent dans ses propos, s’il voulait que le colonel daigne lui porter un quelconque respect. Heure du matin + insulte = aigreur d’estomac.
Son regard se leva sur le militaire. « La balise de détresse ? » Il soupira, mettant sa main sur son arcade sourcilière… cela n’était pas bon signe du tout. Sa main termina sa course dans ses cheveux en bataille. Non, Natus ne pouvait pas se tromper, ils sont peut-être primitifs mais pas bête comme des clous de girofle… oula, ce soir les expressions sont pas très bonnes… enfin bon, leurs croyances et cette prophétie était le sens de leur existence. Se tromper entre une demande de rendez-vous et une demande d’aide était tout bonnement stupide. Aucun peuple ne leur avaient fait le coup et pourtant, ils n’avaient pas toujours des lumières en alliés.
« Vous êtes certain que c’est bel et bien la balise de détresse ? »
Pour toute réponse, Domenic se tourna vers Annette, l’interrogeant du regard. Elle eut du mal à formuler ses premiers mots, peinant à trouver la précision dont le colonel aurait besoin à cette heure. Pendant ce temps, Charley s’était entièrement effacé en marmonnant des choses désagréables dans sa barbe. Élément qui indifféra Sheppard, qui l’avait occulté de son champ de vision.

« Je...la signature radiante...»
Elle secoua négativement la tête pour chasser ses démons. Son allure de professionnelle reprit entièrement le dessus.
« Monsieur, les résultats des détecteurs de la salle de contrôle sont catégoriques. Et la base de données des boitiers d’appels est très précise à ce sujet. La signature radiante numéro vingt-quatre a été alloué à la balise de détresse pour le peuple des Secundo Natus. Expertise et confirmation de l’identité radiante par l’ingénieur Kleinklaus. Suivi et avalisassions de la procédure de transmission par le diplomate Darnneli... »
« Mon colonel. Je crains qu’il n’y ai pas de doutes possibles.» Fît poliment Domenic. « Que devons-nous faire ?»
Sheppard les écouta attentivement, il émit un petit soupire. C’est bien le moment tient d'aller aider un peuple en détresse et surtout l’heure ! Ils ne peuvent pas attendre une heure raisonnable ? Une forme de stresse se fit dans son corps, celui avant le combat.

« Bon, envoyer un appel dans les quartiers d’Hoffman et Woolsey, je vais les réveiller. Je vous contact par radio pour que vous envoyez les messages aux membres des équipes »
« Bien colonel...»
« Oui monsieur..» Compléta Annette en s'exécutant immédiatement sur la console. La voix monta aussitôt en forme de message comme ce fût le cas pour Sheppard précédemment.

//Appel en urgence pour Monsieur Hoffman et Monsieur Woosley : contactez le colonel Sheppard. Je répète, appel en urgence pour Monsieur Hoffman et Monsieur Woosley : contactez le colonel Sheppard. //

L’homme hocha la tête, au moins ils sont efficaces, faut qu’il fasse de même.
« Merci, restez en veille si nous recevons autre chose »
« Très bien, je vous appelle sur la radio s’il y a quoi que ce soit ! » Répondit Annette.
John hocha la tête et regarda durement Charley « Et s’il vous insulte encore une fois, vous me le dite. Une visite des cellules avec une brosse à dent est parfaitement envisageable »
« Je n’y manquerai pas colonel » Répondit-elle alors qu’il s’en allait.
Annette soutient le regard colérique de Charley et le provoqua largement en mimant une bise affectueuse et plein d’amour. Qu’il ose recommencer maintenant...il en avait perdu son cure dent.

Sheppard commença à galoper jusqu’à la zone des quartiers personnels. Un fin sourire sur les lèvres, faut dire que lever Alexander à cette heure, il allait se faire jeter comme un malpropre. À moins que le responsable, ait décidé de refaire le monde avec Erin et donc ne dors que depuis quelques heures à peine. Dans les deux cas, le colonel eu une forme de jubilation de tirer son ami et chef du lit. Pas de raison qu’il soit le seul à avoir la « bonne surprise ». Par contre, il fallait vraiment qu’il prenne un doliprane ou autre chose pour la tête. Une fois devant les quartiers d’Hoffman, il frappa à la porte dans l’espoir que l’anglais avait été secoué de ces rêveries par la douce voix de l’une des nanas les plus convoitée du pôle technique. Avec un peu de chance, il allait faire un tir groupé, pour le peu que la belle consultante était chez lui. Au bout de quelques secondes, la porte coulissa laissant apparaître Erin dans un kimono en soie blanc avec des fleurs type cerisier. Il avait donc un combo ! Parfait.

« Bonjour Erin, navré de te réveiller à cet heure, il y a une urgence je peux ? » John avait une voix pâteuse et au vu de sa tête, il n’était pas des plus dynamiques suite à un éveil un peu bousculant.
« Bonjour John. Oui entre. », Dit-elle en s’écartant. Elle faisait un effort pour paraître plus réveillée qu'il n’y paraissait. « Je vais tirer Alex du lit. La cité pourrait s'écrouler qu'il n'ouvrirait pas un œil. » John eut un sourire amusé puis pénétra à la suite d’Erin.
« Ah ça… il n’a pas besoin de somnifère lui !" Heureusement, qu’il ne dormait pas seul ce soir, sinon John présageait de devoir tambouriner et de défoncer la porte pour éveiller le chef de projet. C’est quand même incroyable cette capacité à sombrer tellement profondément que pour le réveiller il fallait limite déclencher une bombe atomique.

Le terme urgence incita Erin à être moins diplomate avec l’anglais. Elle le secoua doucement au niveau de son épaule. « Alex. John est là. Il y a une urgence. Alex ? »
L’anglais grogna puis se réveilla définitivement, John ? Comment ça John ? Il avait vraiment le sommeil super lourd surtout entre 3/5 heures du matin où il était globalement en pleins sommeil paradoxal. Il tilta rapidement, en voyant que John le toisait non loin avec un sourire moqueur. Il devenait retenir une remarque ce bougre !
« Hum, donne mon peignoir stp, pas envie d’être nu devant John… même s’il adorait » Lui murmura t’il avec humour.

« Oui bien entendu. » Elle lui jeta une œillade complice, avant de se diriger vers la salle de bain pour récupérer le peignoir. En passant, elle jeta un coup d’œil à John avant que quelque chose n’attire son attention dans la périphérie de son regard. Le caleçon d’Alexander était suspendu à l'arbre à chat d’Harry. Le chat dormait paisiblement tout en haut de l’arbre sans même daigner se lever. Aussitôt elle se rappela la soirée un peu folle qu'ils avaient passée. Son tanga trônait sur une commode et elle l’attrapa en passant. Pour son soutient gorge au pied du lit, elle essaierait de le pousser discrètement en revenant. Elle attrapa le peignoir et elle revint près de la couche où elle fit glisser son sous-vêtement dessous. Bon y avait des fringues ici et là mais tant pis. « Et voilà pour le baron ! », fit elle avec entrain.

« Merci » Alexander enfila le vêtement, alors que John se tourna et malencontreusement il toisa la pièce. Bon, il y avait des vêtements qui habituellement sont rangées. Faut dire que le quartier du responsable était comment dire … impeccable. Il supposa que les deux avaient bien profité de la nuit. Les coquinous.

« Bon, je constate que je dérange en pleins repos des guerriers… » Il se tourna malicieusement vers Alexander et Erin l’air chafouin. Ça n’aurait pas été l’anglais, qu’il n’aurait fait aucune remarque. Le « guerrier » concerné se racla la gorge et commença à ranger quelques vêtements, histoire de… il s’approcha du militaire et lui bourra l’épaule, faisant mine de ne pas l’avoir vu. John n’était pas dupe et se marra doucement. Quant à la jeune femme, elle ne serait pas retenue de faire des sous-entendus si la situation était inversée.

« Que ce passe t’il ? » dit l’homme de son flegme habituel. John, se demandait bien comment il faisait pour ne pas avoir l’air complètement en vrac ! À croire que le British était impeccable en toute circonstance, le mec détestable en somme ! Vous, vous ressemblez à un chien ébouriffé avec l’œil vitreux et monsieur, à le poil bien propre et brossé dans le bon sens, le bon chat de salon quoi ! Au moins Erin rattrapait le coup, les cheveux en pétard, l’œil torve et la petite mine des matins difficiles.

« La civilisation de Secundo Natus nous envoyer la balise de détresse »
Il n’eut pas le temps d’en dire plus que son oreillette vibra désagréablement.
// Colonel Sheppard ? //
// Oui monsieur Woolsey ? Je suis dans les quartiers d’Hoffman avec mademoiselle Steele, vous pouvez nous rejoindre ? //
// J’arrive //

« Bon finissez de ranger vos exploits nocturnes, le manitou vient » John leur fit un rictus malicieux. Il adorait emmerder l’anglais, alors là, il se retenait certes car il était migraineux mais bon, il n’allait pas le louper. De toute manière Alexander aurait fait de même si ce n’est pire. Alexander ne répondit rien, mais il n’allait pas louper John, il cherchait juste l’occasion.
Il eut un moment de latence, pendant que les deux administratifs cachèrent les traces de leurs nuits. Alexander se rapprocha un peu plus du militaire et retroussa le nez…
« Je ne suis pas le seul à avoir passé une bonne soirée… tu es ivre ? »
« Non, j’ai bu 5 bières avec Matt, pour sa promotion en tant que tireur de précision » John ne savait toujours pas pourquoi il avait tendance à tout dire à l’anglais. La confiance ? Peut-être en tout cas, Alexander ne semblait pas le juger, juste évalué comme toujours toutes les données.

« Bon. Tu vas boire ça…Parle loin de Richard s’il te plait » Il se décala vers une des commodes et lui tendit une fiole, cette version était celle synthétisée par les biologistes, sans les effets secondaires type envie de faire des câlins à tout le monde. Une boisson énergisante qui avait surtout des propriétés de chasser tout état de fatigue ou de faiblesse. Le meilleur remède contre la grippe et surtout le mal de tête après une chouette soirée.
« C’est les plantes énergisantes des Püntas »
John avait cru un instant qu’il allait se prendre une chasse. De toute façon, il était certain que s’il avait été ivre, l’anglais lui aurait passé l’engueulade du siècle et surtout fichue en arrêt avec toutes les conséquences que cela entraînait. Il est gentil mais il n’est pas du genre à rigoler sur certaines choses.

« Je sens tant que ça ? Ou c’est juste toi qui détecte la moindre goutte d’alcool à de kilomètres ? » Il toisa Erin pour avoir une confirmation, il n’avait pas l’impression de puer l’ivrogne, de toute manière, il n’avait pas beaucoup but et mise à part la migraine… en tout cas, il allait falloir donner la boisson à toute l’équipe, puisque vu l’heure et le combat évident qu’il allait s’engager, il fallait que chacun soit à 100% en forme. Et l’avantage, c’est que ce n’était nullement une drogue ni même quelque chose qui tirait sur le cœur.
Cette dernière venait de ranger dans la salle de bain les fringues qu’elle avait récoltées. Ranger était un bien grand mot dans l'empressement mais qu’importe.

« Y a une petite odeur maintenant qu’Alex le dit, mais je n'aurai certainement pas fait attention… ». Elle lui fit un sourire. Elle n’avait rien senti en ouvrant la porte et il fallait venir près de lui pour le sentie. En plus, il ne semblait pas différent de d’habitude. Bref. Son esprit en était plutôt à se demander si elle pouvait rester habillée de la sorte avec Woolsey qui allait débarquer.

« Bon, je vais lui parler de loin…j’ai l’impression d’être un ivrogne ! » dit-il peu un bougon.
« Mais non, tu es juste un alcolo… quelle honte pour un Lt Colonel » enfonça un peu l’anglais juste pour l’emmerder. Même à 3 heures du matin il était chiant ! Ce n’est pas croyable, ce mec c’est un robot !
« Oh ça va ! » Fit John en donna un tacle à Alexander qui passait à côté de lui, pour ouvrir la porte à Richard. Cela ne se voyait absolument pas, mais l’Anglais crevait d’envie d’en savoir plus et son esprit était déjà en train d’évaluer les risques et de faire de la stratégie pure et dure.

Richard arriva quelques minutes après l’échange, il était fatigué et semblait pas des plus réactif, (qui l’est à 3h30 du mat ?) avec le visage marqué par l’angoisse de cette urgence. John parla donc des informations et de la fameuse balise. Le visage de Richard se décomposa, il aurait préféré comme tout le monde que cette prophétie ne se réalise pas. Puisque bon, la logique était là : demande d’aide = gros merdier avec les Wraiths. Et pour cela, il fallait envoyer des équipes de soutiens. La discussion fut animée pour parler de stratégie et surtout pour l’intervention en elle-même. Rien ne devait être laissé au hasard.

Dans tous les cas, les dirigeants d’Atlantis décidèrent d’intervenir comme promis auprès du peuple de Natus. Les trois administratifs allaient coordonner ici, laissant Sheppard faire son boulot d’officier supérieur : œuvrer et vaincre la menace. Le réseau de communication fut établi et ils se mirent d’accord sur les conditions et la déontologie à adopter. C’est à dire aider et sauver ce peuple, mais si cela n’était pas possible de les évacuer quitte à les transférer sur la planète « de sauvegarde » en attendant : PX3054 une planète ressemblant à la terre et vierge de toute civilisation intelligente, ce qui n’avait pas attiré les Wraiths. Même si vu la quantité d’homme et de femme cela allait faire beaucoup… surtout qu’il faut que la porte ne soient pas bloqués par les Wraiths… et vu leur stratégie de base qui est de justement « occupé » la stargate… l’évacuation risque d’être compromise. Enfin bon, cela pouvait être étonnant de « prendre » du temps pour discuter, mais il fallait bien considérer les choses, s’ils vont à la guerre… et tout devait être structuré et bien en place pour éviter de finir en boucherie. Ce n’est pas un commando suicide.

Une fois que tout fut acté, Sheppard quitta les quartiers d’Hoffman, pour se rendre dans les siens et faire le nécessaire pour partir au combat. Et surtout effacer toute trace de fatigue sur son visage, c’est toujours pour des grosses missions que la veille il se couche tard… c’est dingue ce destin. La dernière fois, ce fut pour l’attaque du 1er site alpha.

// Salle de contrôle Ici le colonel Sheppard. Veuillez contacter les personnes de la liste “Natus cougar”. Briefing dans 10 minutes en salle de conférence //

La liste “Natus cougar” était la composition des équipes d’interventions au cas où la prophétie était réalisée. Des personnes spécifiques pour faire de grandes choses dans une guerre de ce type. C’est aussi, pour ne pas perdre de temps pour la composition d’équipe dans cette urgence, Hoffman, n’aimait pas laisser le hasard décider.

Ainsi, il prit une bonne douche pour s’éveiller, but la boisson, et se lava les dents. Il écrit un message à Nathalie, l’informant qu’il partait en mission. Il aurait pu se rendre dans ses quartiers et l’embrasser, mais il ne désirait pas la tirer de ses songes et l’inquiéter plus que ça. Il ponctua la fin de son message par un petit « Je t’aime » personnalisé et affreusement mignon et digne d’un ado émarouché. Et il envoya le tout. Hop, une bonne chose de faite.

C’est ainsi qu’au beau milieu de la nuit, aux environs de trois heures trente du matin, une alarme raisonna dans les quartiers de tous les soldats et civils présents sur la liste. Les lumières s’allumèrent brusquement au grand désarroi de tous. La voix d’Annette entonna d’un air très martial, chargé de stress et d’anxiété :

//Mobilisation des forces d’intervention, code “Natus Cougar”. Ceci n’est pas un exercice. Rendez-vous d’urgence en salle de conférence niveau dix.//

Trois secondes plus tard, le message se répéta.

//Attention, attention ! Mobilisation des forces d’intervention, code “Natus Cougar”. Ceci n’est pas un exercice. Rendez-vous d’urgence en salle de conférence niveau dix.//



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Mer 3 Mai - 20:22

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MJ de ouf
&
Alexander Hoffman
MJ 23 : Bataille pour la Magna Caverneum

Chronologie : 02 mai 2017




Sheppard entendit le message plutôt satisfait et rejoignit la salle de briefing, sur sa route il croisa Alexander qui sortait aussi des couloirs du personnel, pour se rendre dans son bureau. Il fallait bien commencer à organiser pour Natus, il serait rejoint par la suite par ses deux autres compères de la direction. Le militaire pressa le pas pour le rejoindre.

« Aufaite, l’administratif Ohara Charley il est spécial… celui qui s’occupe de la salle de contrôle » Il précisa pour que l’anglais sache bien de qu’il parle.
« En quoi ? » demanda t’il en arquant un sourcil, beaucoup de gens sont « spéciaux » ici et rien que tous les deux c’est le pompon.
« Il a insulté mademoiselle Tremblay Annette de connasse. J’ai bien envie de lui coller un avertissement .
« Pour cela, il faut un contexte, on ne donne pas d’avertissement sans savoir tous les sons de cloche » Temporisa Alexander, il ne fallait pas hurler au loup tout de suite. Après, il était d’un naturel pragmatique donc agir avec preuve pour éviter les problèmes.
« Certes, mais bon on ne peut pas mettre ça sur son dossier ? Ce n’est pas normal qu’il insulte les autres comme ça. Même si Annette à une réputation de « jolie cœur ». Je n’aime pas vraiment qu’un homme vienne insulter gratuitement une femme… surtout depuis janvier, on ne sait pas si nous avions fait tout le tri »
« C’est joliment dit. » Alexander toisa John quelques instants, il semblait y tenir, faut dire que certains éléments avaient sûrement été pris à la légère et avait couvert les agissements du groupe de « la honte » alors maintenant le colonel était très sensible à ce genre d’insulte ou de propos humiliant à juste titre. « On peut tracer, si elle le souhaite elle peut faire un rapport »
« Oui, car bon, c’est peut être anodin mais ce genre de propos peut cacher du harcèlement et hors de question d’avoir encore un pervers »
« Oui. Je vais en salle de contrôle pour les informations, je vais voir »
« Je viens aussi, faut que tu me file les informations sur Natus, pour le briefing »
Alexander hocha la tête, sortant sa tablette pour transférer sur celle de John, toutes les informations nécessaires sur la planète et la civilisation. Élément qu’avait récolté le diplomate Darnneli.

Les deux hommes, étaient en pleine discussion sur Natus, quand ils arrivèrent en salle de contrôle, ils se turent. Alexander leva les yeux en saluant les trois membres présents poliment comme toujours. Son regard bleu acier s’arrêta sur Annette.
« Mademoiselle Tremblay, vous pouvez venir s’il vous plait »

Là, c’est le branle-bat-de-combat ! Un des gros pontes qui débarque et demande à Annette de le suivre, Charley s’efface à la vitesse de l’éclair et la jeune femme sent ses joues s’empourprer violemment. Nulle envie d’afficher son petit air insolent ou de montrer le moindre signe de ses petits jeux, elle hocha simplement la tête, récupérant au passage sa tablette, pour lui emboîter le pas.
« Que puis-je pour vous, Monsieur Hoffman ? »

Alexander commença à marcher avec John, pour éloigner la jeune femme des oreilles indiscrètes.
« Vous allez surveiller les communications entre Natus et Atlantis, pendant que les équipes partent en mission les aider. Tout élément devra m’être transmit. » Il était toujours aussi pragmatique. John était à côté de lui, parcourant rapidement certaines informations, pour les avoir en tête. « Concernant l’accident de vocabulaire de votre collègue Ohara Charley. Vous pouvez nous écrire un rapport sur son comportement si celui-ci s’est montré humiliant et préjudiciable pour votre personne. S’il y a harcèlement, vous ne devez pas laisser passer ça » Son regard se figea dans le regard bleuté de la jeune femme rouge pivoine. John leva les yeux vers Annette pour lui afficher un regard bienveillant et rassurant sachant bien que l’anglais pouvait être impressionnant avec son aspect froid et affreusement calme.

Sur ces derniers mots, Annette ouvrit la bouche par surprise sans pouvoir sortir une phrase. Elle ne s’attendait pas à cela et en fût même touchée. Après tout ce qu’il s’était passé en janvier, il était agréable de voir cette solidarité. Elle serra la tablette plus fermement contre elle, signe d’une certaine anxiété, avant de décider de répondre de manière très humble :
« Charley est un sale petit con prétentieux, Monsieur Hoffman. Un sexiste machiste arrogant, trop ambitieux, qui rêve de me mettre dans son lit et qui ne passe pas un moment sans mater mon derrière ou ma poitrine. Mais son insulte à mon égard fait suite directe à mes provocations pour l’amener à constater sa propre bêtise. »
Elle hocha la tête.
« Je n’hésiterai pas une seule seconde à signaler son comportement s’il venait à devenir trop entreprenant, j’apprécie votre sollicitude mais je suis en partie fautive de sa réaction. »

John fut surpris des propos de la jeune femme, ne s’attendant pas vraiment à ce qu’elle se mette aussi la faute sur elle via une provocation. Elle avait au moins l'avantage d’être intègre. Par contre Hoffman resta impassible comme toujours, rien d’étonnant. Elle a voulu le mettre face à sa bêtise mais ce genre d’élément ne marche pas avec des personnes stupides et égocentriques.
« Bien. Je vous demanderai de ne plus le provoquer. La frustration amène certaines personnes à être dangereuses et il serait regrettable qu’il outrepasse la bienséance avec vous »

Le regard de la jeune femme se perdit dans le couloir, elle vérifia que personne ne l’entendrait avant d’ajouter :
« En revanche, Charley a fait preuve de violence physique et verbale envers le militaire de faction dans notre groupe, Monsieur Domenic Christenson, quand celui-ci a voulu vous avertir, colonel, de l’appel de détresse. Je suis étonnée du sang-froid de votre soldat étant donné l’empoignade et l’intimidation qui a été exercée contre lui. »
Elle fixa Hoffman puis Sheppard. Son visage s’était désagrégé en une expression de crainte et d’appréhension.
« Cette brutalité. C’est...ce qui me fait peur chez lui. »

Sheppard savait que le 1er classe Christenson était d’un naturel calme, souvent tiraillé entre sa famille sur terre et le programme, d’ailleurs il lui avait demandé un congé très en avance dans deux ans, pour se marier à Venise avec sa « future » femme. Permission qu’il avait accepté. Jamais, il ne manquerait à son rôle de soldat et adorait tout bonnement les gardes de nuit, alors que les autres militaires les évitaient. Cet homme était aussi un défenseur des femmes, faisant partie de la patrouille de Ross quand ils avaient cherché en vain le capitaine Harris. Et ainsi donc, il avait été agressé par le « cheval » ? Eh bien cet homme avait tout pour plaire. Le regard du militaire fut rassurant et, d’un naturel tactile, il posa une main apaisante sur l’épaule de la petite jeune femme pour calmer son angoisse.

« Merci Annette » Il retira sa main pour ne pas la gêner. John tourna la tête vers Alexander, un fin rictus sur les lèvres en plissant les yeux. Il était évident qu’il désirait clairement donner une leçon à cet homme qui en plus était réellement violent. Sauf qu’il risquait d’employer une technique purement militaire et contestable par le cadre, alors autant en parler. L’anglais, le toisa quelques secondes avec une petite moue. C’est bien l’heure pour ce genre de chose. Enfin bon…
« Tu vas en briefing et en mission, je m’en charge. »
« Oui, vaut mieux je n’ai pas trop de diplomatie. »
« Effectivement. Tu vas avoir déjà à faire avec tes équipes »
« Ok…Tu me diras à mon retour. » Il allait partir mais tendit sa main « File-moi ta tablette, je te fais une signature et on en parle plus, comme ça tu n’as pas besoin d’attendre »
Alexander lui ouvrit un document, pour que John ratifie.
« C’est bien, je peux faire tout et n’importe quoi maintenant en ton nom »
« Oui, de toute manière avec ou sans tu le fais quand même »
« Pas faux » dit-il d’un ton flegmatique en haussant les épaules.
Le colonel, eut un petit rire. « Merci mademoiselle, vous pouvez reprendre vos fonctions. » conclu Alexander, avec un sourire avenant pour la jeune femme.
« Bien, monsieur. » Répondit-elle simplement.
Elle ne s’attendait probablement pas à ce que la situation prenne une telle tournure.

Sheppard, se rapprocha de son soldat en posant une main sur son épaule pour l’interpeller
« Soldat Christenson, vous me ferrez un rapport sur l’agression de mister Ohara, vous le donnerez a monsieur Hoffman après votre service » Il en avait rien à faire que l’autre l’entende ou non. Celui-ci acquiesça positivement, il était toujours à son poste, en garde devant la porte, et lui lança à la volée, alors que Sheppard s’éloignait :
« Ce sera fait, mon colonel ! »

De toute manière Alexander était là et prit la parole s’adressent à l’administratif. L’anglais jugeait cet excès tout bonnement immature et risqué pour la suite. S’il commence à s’énerver pour une simple balise, il allait faire quoi si l’équipe appelle ? Les ignorer ? Fracasser la tête de la jeune femme sur son clavier ? En conséquence, ce genre de comportement n’avait pas lieu ici et encore moins ce matin. Par précaution, il préféra écarter un élément « potentiellement risqué » que de prendre le risque d’un accident en salle de contrôle.
« Monsieur Ohara, vous allez éveiller votre remplaçant monsieur Da Silva. Pour le bon déroulement de cette nuit, qui s’annonce être difficile, je souhaite avoir des éléments opérationnels, professionnel et à l’humeur stable. Vous me serez prié de prendre du repos sur le champ. Nous nous entretenions plus tard suite à votre comportement agressif et votre manque de professionnalisme concernant la balise de détresse. Vous pouvez dès lors faire un rapport » Le ton était sans appel.

Cela lui fit perdre complètement les pédales. Il perdit complètement son sang-froid et le sens des réalités, si bien qu’il en suait à grosses gouttes. Il était tremblant avec un regard chargé de haine. Car en ayant constaté le départ d’Annette puis son retour en compagnie des grands pontes, de la requête de Sheppard pour ce con de militaire, voilà maintenant qu’il allait subir des retours pour s’être défendu ?!?
« Quoi ?!? » Enragea-t-il brutalement. « Tout ça à cause de cette salope ?!? Elle fout la merde et c’est moi qui suit mis au clou ? En plus elle me cherche, elle me balance qu’elle baise avec mon frangin et quand je lui réponds, c’est à moi que s’en prend le colonel. Et vous aussi ? Je vais faire appel, Monsieur Hoffman, ce n’est pas juste. C’est... »

Alexander le toisa calmement, un fit rictus complètement blasé par cette soudaine flamme de colère qui lui faisait face. Sheppard, n’avait pas quitté la salle et s’immobilisa en observant l’anglais quelques minutes, comme pour vérifier s’il avait besoin d’aide. Bon dans les faits non, il le savait mais ce fut un réflexe purement empathique de sa part. Il était à la bourre de cinq minutes et il allait devoir courir… il n’était plus à ça près. Mais bon, si l’autre énergumène en vient aux mains autant être là non ? Finalement, le colonel quitta la salle de contrôle quand son chef hiérarchique lui lança un regard calme.

Ainsi Alexander, resta stoïque regardant droit dans les yeux Charley, laissant quelques longues minutes silencieuses, le temps que les tremblements de son interlocuteur cessent et qu’il daigne se « calmer ». Une technique pour baisser la tension et surtout au vu du charisme d’Alexander, un rapport de force purement dominant. Une fois, que cela fut le cas, il prit la parole d’une voix ferme et dure. « Je pensais avoir été clair. Vous aurez tout le temps de clamer votre injustice dans votre rapport, de préférence avec des mots littéraires de la langue anglaise » Il s'humecta les lèvres « J’attends encore une seule fois une insulte de votre bouche et c’est la mise à pied. Est-ce bien compris monsieur Ohara ? Ou faut-il que j’appelle la sécurité ? » La froideur polaire de son élocution parfaite était tranchante.
« Ouais, facile quand on est le tout puissant ici, hein ? » Cracha-t-il en réponse. « Ok, je me casse. Mais je n’en resterai pas là ! Mon rapport, il ira droit chez Woosley ! »
« Bien entendu, mais que cela soit Woolsey ou bien moi, cela ne changera pas votre avenir »

La tomate allait s’en aller lorsqu’il croisa le regard stressé d’Annette qui s’affairait sur le clavier Lantien un peu plus loin.
« Et toi, là ! » Fit-il en la pointant d’un doigt menaçant. « On en reparlera des saloperies que tu fais sur mon dos ! Ne te crois pas tirée d’affaire, tu ne trompes que ce patron-là ! »

Bon Alexander avait marre, il ne comprenait pas, il toisa le 1er classe avant de reporter son regard sur cet homme macho et complètement stupide. « Bon cela suffit ! » La voix fut plus élevée que quelques décibels volontairement, refroidissant la salle entière de contrôle. Il se fichait de qui ? Il se mit en face de l’homme qui était plus petit que lui, le toisant avec une dureté implacable. « Je crois que vous ne comprenez pas grand-chose. Votre arrogance en plus d’être pathétique est en train de vous gâcher votre si médiocre avenir sur cette cité ! Qu’importe les raisons qui ont pousser mademoiselle Tremblay à vous provoquer, mais ce genre d’élément a été déclencher par votre propre lourdeur à essayer de la charmer. En aucun cas vous n’avez à insulter qui que ce soit, ni à agresser vos collègues physiquement ou verbalement, pour la seule raison que vous jugiez que cette boite n’ait aucune importance. Vous n’êtes pas ici pour prendre des initiatives de ce type, vous êtes là, pour faire votre travail et ce soir, vous avez manqué de professionnalisme en plus de sang-froid d’où votre éviction. Je n’ai pas besoin d’avoir un élément perturbateur alors que nous partions en guerre » Il s’était rapprocher suffisamment pour soit le faire reculer soit pénétrer dans son espace « vital » « Je vous avait prévenu à propos des insultes. Vous serez donc mit à pied dès ce matin, pour 2 jours, le temps de vous laisser réfléchir cela est encore possible. Vous recevrez votre convocation à un entretien de recadrage d’ici demain. Vous avez tout intérêt à assumer les conséquences de vos actes et cesser votre petit manège ». Il tourna la tête vers le soldat « Vous raccompagnez monsieur Ohara jusqu’à ses quartiers, s’il se montre trop vindicatif, vous le conduirez en cellule pour calmer ses ardeurs » avait bien une chose qu’il l’agaçait c’est qu’on le prenne pour le dernier des cons. Et malgré sa voix plus forte il restait toujours avec ce même flegme légendaire.

Domenic ne pût s’empêcher de savourer ce moment de justice. Étant dans le dos d’un Charley entièrement déconfit, il posa une main lourde de sens sur son épaule et demanda d’une voix martiale :
« Et s’il résiste, monsieur ? »
« Vous avez un zat. Son usage sur une personne potentiellement dangereuse envers autrui est autorisé par le règlement » Petit rappel très important de Caldwell qui ne s’encombrait pas de ce genre de résistance. Et en effet, il est stipulé que tout comportement dangereux envers autrui peut être « contenu » par un tir paralysant de zat. Le plus dangereux avec Alexander n’était pas le pouvoir qu’il avait, mais le fait qu’il savait utiliser le légal pour sanctionner douloureusement si besoin.
« C’est on ne peut plus clair, Monsieur ! »
Et Domenic attira nonchalamment le fautif jusqu’à la sortie, prenant la direction de ses quartiers. On l’entendit bafouiller qu’il se défendrait, soulevant l’injustice d’être aussi peu compris mais il disparût rapidement et sa voix s’éteignit aussitôt.

Annette, de son côté, n’en menait pas large. Elle avait craint les menaces qu’il avait proféré sans gêne devant Alexander. Elle se racla discrètement la gorge en cherchant à masquer son anxiété puis attira son attention :
« Le chef de veille Da Silva a appelé Monsieur. Il vous fait dire qu’il vient de quitter ses quartiers et sera à son poste dans les minutes qui viennent. »
Alexander suivit le petit cortège soupirant silencieusement. Il avait encore du tri à faire dans cette expédition. Il se tourna vers la jeune femme hochant la tête.
« Parfait. » Il se rapprocha d’elle « Le temps de cette affaire soit réglée, je vous assignerais un garde. S’il fait tout geste ou menace écrite, vous m’en informerez, garder bien toutes les traces ».
Annette hocha la tête puis, après une hésitation qui l’a mis très mal à l’aise, elle ajouta d’une voix qui trahissait sa peur :
« Monsieur. Est-ce que je peux abuser et vous demander…”une”...garde...»
« Oui vous pouvez » Il lui fit un sourire pour calmer la peur qu’il sentait chez elle. « Ne vous inquiétez pas. Cela va être vite réglé » L’anglais, passa quelques échanges avec la radio demandant à l’équipe de sécurité de libérer de ses effectifs un soldat de sexe féminin bonne en corps à corps. Celle-ci allait être éveillée et arriverait dans les minutes à suivre. « Je reste avec vous, le temps que le caporal Robert, arrive. » Une française au cheveux roux, professionnelle excellente au combat et qui plus ait était parfaitement adorable et de bonne compagnie.

Ponctuelle en plus. Si ce n’est les quelques plis d’oreiller sur son visage et ses petits yeux, elle arriva sur les cinq minutes chrono. Elle salua Alexander d’un grand sourire et écouta attentivement ses instructions. Elle était équipée d’un zat sur lequel sa main droite restait tout le temps posée et elle promit à l’administratif que la jeune femme serait parfaitement protégée. Même lorsqu’elle vint à sa hauteur et trouva le malaise que toute cette situation avait déclenchée, la militaire trouva les mots pour la rassurer.
« Viviane : vraie gauloise et catcheuse passionnée ! Enchantée. On est inséparable maintenant. Tu veux faire quelque chose, tu me le dis et on se balade ensemble. »

Annette acquiesça puis remercia Alexander du regard. Elle se remit aussitôt au travail et l’informa également de l’arrivée de Da Silva. L’homme avait effectué plusieurs signatures électroniques, vérifiant les coordonnées de la Porte qu’il faudrait entrer pour l’équipe d’intervention. Ça y est, l’incident était clos, tout le monde était prêt de ce côté de la cité.


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Karola Frei
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Mer 3 Mai - 21:22

Karola Frei
Être réveillé en pleine nuit sur Atlantis n’était jamais bon signe. Beaucoup d’évènements l’avaient démontré comme l’attaque du 1er site Alpha. Aussi, lorsque se mirent à résonner l’appel et clignoter les « gyrophares », Karola ouvrit immédiatement les yeux et se leva sans se poser de question. Elle n’avait pas bien saisi le discours prononcé par la voix féminine au premier coup mais en tant que second responsable militaire il était évident qu’elle se devait de se rendre au centre de commandement. Puis les mots « Natus Cougar » furent prononcés et cela donnait tout de suite plus de sens à la situation. Après un bref arrêt de quelques secondes et alors qu’elle achevait de se vêtir, Karola attrapa son oreillette au vol et fila dans les couloirs pour rejoindre les autres « élus ».

Ils étaient une dizaine à faire partie de cette liste renommée Natus Cougar, en référence à une planète qui abritait les Secondus Natus, pour la plupart des militaires disposant d’une certaine bouteille dans le programme Atlantis. Et ce n’était pas pour rien car cette liste avait été constituée dans un but bien précis. Venir en aide à ce peuple dont le nombre dépassait l’entendement par rapport à ce qu’on avait l’habitude de voir dans Pégase. Ce qui en faisait une cible de choix pour leurs ennemis de toujours friands de chair fraîche. Par ailleurs, à ce sujet, les nouvelles n’étaient pas forcément très positives. S’ils les atlantes étaient parvenus à infliger de sérieuses déconvenues aux Wraiths, il leur avait été rapporté, et leur récentes recherches corroboraient cela, qu’ils recouvraient peu à peu leurs forces. Autant dire qu’il allait leur falloir redoubler de prudence car ces créatures se montreraient certainement très désireuses de se venger. Et quoi de mieux que de s’attaquer à un ce peuple qui leur fournirait en outre, de quoi nourrir toute leur armée ? Car le but de la liste Natus Cougar était de rassembler des personnes prêtes à partir en mission au cas où leurs alliés se feraient attaquer.

Pendant qu’elle franchissait les derniers mètres qui la séparait de la salle de briefing, et finissant de quoi se nourrir, Karola prit la peine de consulter sa montre, chose qu’elle n’avait pas fait auparavant. 3h33 du matin, c’était plutôt rude. Puis elle effectua mentalement une petite vérification de son état aussi bien physique que mental. Ce qui l’attendait risquait de ne pas être de tout repos autant donc être dans les meilleures dispositions. Elle s’était couchée relativement tôt et avait bien dormi, aussi, elle n’était ni épuisée et avait plutôt bien géré le fait de s’être fait tirer du lit. A vrai dire tout cela lui manquait. Revenue du site Alpha depuis très peu de temps, elle n’avait pas réellement ré effectué de grosse mission depuis son retour au service actif. C'était en quelque sorte un nouveau baptême du feu, l'occasion pour elle de montrer aux autres qu'elle était de nouveau apte à reprendre ses fonctions si chères à son coeur. Certes, elle se sentait un peu rouillée mais elle ne doutait pas que les automatismes lui reviendraient rapidement. Elle sentait son cœur battre un peu rapidement et c’était plus dû à l’excitation qu’à la peur d’une attaque des Wraiths. En somme, Karola était tout à fait prête à en découdre et quand elle entra dans la salle de conférence elle était déjà à 100% dedans.

Elle remarqua que la salle était vide, elle était la première à être arrivée, ce qui n’était pas franchement une surprise. Vu l’heure elle se doutait que certains seraient sûrement au bout de leur vie et prévenante, elle lança une cafetière de café afin que chacun puisse se servir en arrivant et avoir les idées claires pendant le briefing. Puis elle resta debout devant et attendit les autres patiemment, les bras croisés pendant que la douce odeur du breuvage se répandait dans la salle.

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Matt Eversman
Caporal
Bannière perso (image 901x180px) : MJ 23 Part. 1 : Bataille pour la Magna Caverneum 1563542370-mattou-banner
√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Jeu 4 Mai - 19:00

Matt Eversman

MJ 23 : ZZZZzzzzzZZZZZ



Le nouvel insigne de tireur de précision fut apposé fièrement sur la veste de son uniforme. Ce n’était pas tous les jours que Le Ranger pouvait être fier de lui, de ses quelques réussites professionnelles. On aurait dit un gamin qui s’empresse de montrer la dernière médaille récoltée à un tournoi de foot ou celui qui se pavage toute la journée avec sa couronne, après avoir tirée la fève à la galette des rois. Bien entendu, cela devait se fêter. Tout était un prétexte pour ouvrir quelques bouteilles et passer un moment entre amis. Malheureusement peu était présent, beaucoup étaient déjà en mission ou pas disponibles. Tanpis pour eux. Le frigo était plein. Il ne restait plus qu’à attendre les copains.

Chacun ne vint pas les mains vides, si bien qu’il y avait beaucoup de choses pour trois personnes. Dire qu’il avait chargé un technicien de lui amener deux pizzas un peu plus tard dans la soirée. Il comptait bien sur l’ogre Alek et son fidèle compagnon pour qu’il n’y ait plus rien à la fin. Ce soldat était bien apprécié par le Ranger. Après tout, les deux avaient un caractère semblable et semblaient étrangement liés par leur destin. Ils avaient tendance à se retrouver à l’infirmerie au même moment et à avoir une fâcheuse tendance à avoir une espèce d’épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Alek semblait aussi avoir une sacrée réputation de loveur. Certainement le chien qui devait attirer les nanas. Quand à l’autre participant, Sheppard, c’était un pote des premières heures de l’expédition. Quelques années maintenant qu’ils vadrouillaient dans les couloirs d’Atlantis et écumaient les différents bars du coin. Ce dernier eut d’ailleurs la mauvaise idée d’essayer de le fourrer une fois de plus. Non mais il était vraiment obsédé par ce truc, manquant à chaque fois de le faire s’étouffer. Bien entendu, cela n’en resta pas là et le Sergent se vengea. Un peu de chips dans le pantalon, c’est toujours sympathique.

La soirée se transforma peu à peu en beuvrie. Les bières s’enchainaient rapidement, tout comme les défis à la con. Le plus grand nombre de pompes en une minute, les concours de bras de fer, le fameux bière-pong, porter ses deux collègues sur ses épaules et bien d’autres dont il ne se rappelait plus. Les discussions allaient aussi bon train sur la gente féminine de la base, chacun estimant les qualités de chacune. Certaines semblaient visiblement émoustillés certains des participants et levaient certaines questions. Qui partageait le lit de Frei ? Qui Caldwell était-il parvenu à amener dans son quartier ? Cela partit ensuite sur les performances de chacun, les lieux insolites… Alek eut le droit à un baptême ambré, rien de tel qu’une bouteille versée sur le crâne pour célébrer sa venue dans le club des mauvais garçons de l’expédition. L’ivresse n’était pas atteinte pour le militaire mais il était bien chargé et fut le premier à s’endormir après avoir eut le malheur de se poser sur le sofa. C’était parti pour un petit concerto en up de ronflements. Ayant le sommeil lourd, Matt pouvait être déplacé qu’il ne sentirait rien et continuerait de dormir paisiblement.

Clic. La lumière du quartier s’activa. Un juron s'échappa des lèvres du Ranger. Celui-ci fut aussitôt couvert par une voix féminine.

//Attention, attention ! Mobilisation des forces d’intervention, code “Natus Cougar”. Ceci n’est pas un exercice. Rendez-vous d’urgence en salle de conférence niveau dix.//

La répétition ne fut pas de trop, bien au contraire. Une bonne partie du message n’était parvenu jusqu’à son esprit. Il avait juste compris qu’il allait falloir bouger, rien d’autre.

"Kescekicepasseeeeeeeeeeeee ?" lâcha-t-il avant que la fin de son message ne se perde dans un baillement.
ALEK : Je grogne en attendant parler et cette annonce à me casse les oreilles ' putain mais ta gueule là on dort "
"Pas moi qui gueule...."
ALEK : J'ouvre péniblement les yeux avec en prime un sérieux mal de crâne, Kalash est réveillé aussi, il lève la tête " je sais Matt tu n'as pas une voix de femme, bon c'est quoi cette histoire encore? "
Un long soupir s’échappa de ses lèvres avant qu’il ne se lance dans un long mouvement d’étirement "Faut qu'on se bouge je crois..." Il essaie péniblement de se bouger, constatant qu’il s’était endormi sur le sofa. Panda était là mais ils étaient trois au départ. " Il est où Sheppard ?"
ALEK : Je réalise à ce moment là que Sheppard est pas là " aucune idée mec, bon allez zou au boulot" Je me lève ,et le mal de crane est pire ' tu aurais une aspirine ou deux? "

Il est passé où ce con ? Eversman essaie de balayer la pièce du regard. Oula ça tourne. "Va vérifier s'il est pas la tête dans les toilettes." Peut être qu'il tient plus l'alcool, papy. Matt se remet sur pieds prenant appui sur le mobilier pour se déplacer jusqu'à la table de chevet où des doigts habiles s’enroulent autour d’un tube. Son lancer est fort peu habile. Il rate sa cible d'au moins un bon mètre.
ALEK Je vois donc l'aspirine arriver vers moi en volant et s'écrasant loin de moi , je lève un regard amusé vers Eversman " t'as pris une sacrée caisse hier que tu sais plus viser? " j'ouvre le pot et en prend trois d'un coup . Ok prêt à partir
"Rebalance les médoc stp." Il commence à enfiler une tenue attrapant les premières choses qu’il repère. Bordel le haut à dû rétrécir au lavage. Pas le temps ni la motivation pour chercher quelque chose d’autre. "et habille toi."
ALEK lance le pot d'aspirine qui atterrit sur la tête du ranger « et oui maman je vais m'habiller" Je cherche mes affaires et trouve un haut, mes chaussures , " je m'habillerais mieux selon ce qu'il se passe »
Les cachets furent aussitôt avalés avant de balancer le tube sur le lit. L’enfilage des chaussures fut des plus relatifs, tout à l’intérieur. Oula que le monde avait tendance à ne pas être stable. Il y avait une tempête ou quoi ? C’est sans grande motivation qu’il acquiesça d’un signe de tête avant de rejoindre son coéquipier déjà prêt. "Ok on y va".

Le chemin jusqu’à la salle de briefing fut laborieux. Ils durent s’y reprendre à deux fois n’ayant pas cliquer sur le bon téléporteur, ils firent un petit détour par le quartier scientifique, vide et silencieux à une heure aussi tardive. Matt ne cessait de bailler entrainant aussitôt la même réaction chez l’autre compère. Il n’osait même pas croiser un miroir ou se regarder dans les vitres, il devait être beau à voir. Un vrai zombie. Espérons que tout cela n’était qu’un énième exercice de mobilisation et qu’il pourrait gagner son lit. Une odeur de café fut repéré à proximité directe du lieu, le guidant jusqu’à cette fameuse salle mais surtout jusqu’à la machine à café. Sa meilleure alliée pour les prochaines minutes. Le Major Frei était justement en train de s’afférer autour de son précieux.

"Vous me sauvez, Major."

Karola Frei


Karola posa son regard sur un Matt au teint pas très frais et le laissa se servir sa dose de caféine nécessaire.
- Je suis ravie de vous aider à effacer vos excès de cette nuit.

Puis un détail attira son regard, plus particulièrement sur sa chemise sur laquelle on pouvait lire "Lieutenant-Colonel Sheppard". Elle fronça un peu les sourcils. Elle n'était pas dupe concernant certains évènements qui pouvaient être organisés la nuit sur la cité.

- Ne me dites pas que vous avez embarqué le colonel Sheppard dans vos loufoqueries ?

Matt Eversman


Une belle quantité d’or noir fut aussitôt servi, avant qu’il ne se lance dans une autre quête : chercher désespérément le sucre puis une touillette. Ils avaient beau être devant son nez, il lui fallut quelques instants et beaucoup d’efforts pour les remarquer. Elle l'interrompt dans son geste en évoquant le nom du Lt Colonel. "De quoi Sheppard ?"

Le regard pas frais du Sergent indiqué clairement qu'il n'essayait pas de se moquer d'elle. Il ne comprenait vraiment pas ce qu'elle lui voulait.

Karola Frei


Un air réprobateur s'installa sur son visage et elle lui désigna la chemise du menton.
- A moins que l'ont m'ait dupée depuis mon arrivée je doute que cette chemise ne vous appartienne...

En vérité, elle ne voulait pas vraiment savoir ce qu'il avait bien pu se passer cette nuit néanmoins, l'idée que Sheppard se soit laissé embarquer dans les soirées pas forcément légales que les soldats organisaient lui plaisait un peu moins.

Matt Eversman


A l'entendre, il baissa aussitôt les yeux vers son haut ou plutôt cette chemise noire. La coupe était particulièrement ajustée, cela s'expliquait alors. Ce n'était pas la sienne. Il n’en portait pas habituellement. Il eut un sourire tant la situation était absurde. Mais si lui avait un vêtement du Colonel, qui avait le sien ? Il chercha des yeux le gradé mais ne le vit pas.

"Promis, je n'ai pas couché avec lui. Major. " Il noya son sourire dans son quobelet de café inspectant le haut de Panda à la recherche du sien.

"Quoique..."

Karola Frei


Karola pinça les lèvres en entendant sa phrase et se détourna de lui en lui adressant un regard glacial. Cependant, elle décida de ne pas s'offusquer pour si peu, elle était contente de repartir et elle ne laisserait personne pas même Matt gâcher cela.
- Buvez donc votre café au lieu de débiter des bêtises.

Matt Eversman


Ahahah ce Major lui aurait presque manqué. Il ne manqua pas de la gratifier d’un petit sourire avant de rejoindre Alek, prenant place dans l’un de ses confortables fauteuils noirs. Surtout ne pas fermer les yeux où il replongerait de suite dans un monde de poneys, de licornes… Le café serait son meilleur allié. Du bout des doigts, il attrapa la chemise de l’officier supérieur la montrant ainsi à son coéquipier. Lui non ne l’avait pas remarqué de suite. Il avait l’air bien maintenant avec ce truc sur le dos. Il multiplia les gestes pour se maintenir éveillé : se malaxer le visage, faire quelques mouvements d’assouplissements du cou, bailler plutôt bruyamment ou manifester de multiples soupirs tout en touillant son café. Si c’était pour un exposé de Mckay ou sur les procédures, il piquerait du nez.




@ pyphi(lia)

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Jeu 4 Mai - 20:05

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Ca faisait maintenant un moment que me tenais à carreau sans faire de vagues, autant vous dire que je trouvais le temps très long. La mission sur Renéga s'était plutôt bien passée et seule mon araignée au plafond avait été secoué et vu qu'elle en avait l'habitude elle s'en était remise très vite. Matt m'avait invité à une soirée pour fêter sa nouvelle promotion. Je ne savais pas trop s'il la méritait ou pas mais qu'est ce que j'en avais à faire du moment que je buvais tout en déconnant? Je m'étais donc pointé à l'heure pile à ses quartiers armés de deux packs de bière; Il ne fallait jamais venir chez les potes sans munitions ça ne se faisait pas, c'était très malpoli.

Je m'entendais bien avec lui, il était aussi fou que moi, ne respectait pas grand chose, et puis il m'avait offert le faucon millenium à Noel et ça c'était un super cadeau. Qui m'offrait du Star Wars devenait mon ami et puis son idée d'attacher Isia à la porte mais quelle œuvre de maitre...dommage que cette foutue porte ne se soit pas activée à ce moment là. Le big chef Sheppard devait venir aussi, lui je ne le connaissais pas donc je verrais avant de trop faire le con. Kalash lui restait calme dans un coin de la pièce. Il aimait un peu la bière mais je préférais éviter de lui en donner.

L'ambiance parti assez vite dans des conneries et du graveleux...en même temps une soirée entre mec -surtout nous trois- il ne fallait pas s'attendre à entendre un débat sur la géopolitique en Asie mineure. Je manquais de cracher ma bière à l'évocation des aventures sexuelles de crâne d'oeuf. Désolé mais moi les vieux qui s'envoient en l'air ça me vend pas du rêve, après ça parla de Karola. Je remarquais que Matt loupait jamais une occas de lui mettre un tacle. Après on passa à une activité assez curieuse : le fourage d'Eversman...euh ils avaient des mœurs bizarres sur cette cité et moi je n'avais encore pas assez bu pour supporter ça. Même Kalash trouva ça louche et il releva la tête d'un air perplexe et pourtant il en avait vu des trucs pas nets nets au Moyen Orient. A un moment je subis une attaque de fourbes et me retrouva couvert de bière...je veux pas dire mais si j'avais pu me lécher je l'aurais fais. Et on ne me juge pas, il ne faut pas perdre une seule goutte de bière c'est sacrilège.

Je ne sais plus clairement à quel moment je m'étais endormi, je me rappelais juste que subitement le canapé était devenu très attirant. Quand l'alarme ou l'appel ou je sais pas quoi me sorti de mon réveil, j'étais par terre à dormir la tête posé contre Kalash. Là aussi je n'avais pas souvenir d'être tombé du canapé pendant la nuit. Ouh là j'y étais peut être allé un peu trop fort sur l'alcool. S'en suivit une conversation assez surréaliste entre Matt et moi. Il avait raison Sheppard n'était plus là, bah merde alors il se la jouait harry potter et disparaissait? Je me posais pas plus de questions que ça, c'était un grand garçon j'allais pas m’inquiéter pour lui. On s'habilla du mieux qu'on pu et franchement on devait ressembler à deux épouvantails mais on aurait surement l'occasion de nous habiller de manière plus adéquate si jamais on devait partir en mission.

Kalash était le seul être vivant sobre de notre trio... la preuve lui trouva le chemin vers la salle de briefing mais pour Matt et moi ce fut plus difficile. Il me semble qu'à un moment on avait même atterrit dans un laboratoire, me demandez pas comment on était arrivés là dedans. C'est comme si la pièce avait changé de place. Saleté d'alcool, plus jamais de ma vie je vais en boire....avouez que c'est hyper crédible comme phrase. Je l'aurais oublié dès qu je serais sobre. L'appel continuait à résonner et c'est à ce moment que je regardais ma montre...3h du mat...oh putain...mais c'est pas humain de réveiller des honnêtes soldats à cette heure ci. J'espérais que ce soit pour une vraie raison car si c'était pour un exercice j'allais être très irritable.

Quand on arrivait enfin à la salle du briefing j'allais m’affaler dans un des fauteuils. Matt s'arrêta boire un café mais moi je n'aimais pas ça, c'était un excitant et franchement je n'avais pas besoin de ça. Par contre j'aurais tué pour un chocolat chaud. Oui oui je sais boisson d'enfant mais j'assumais parfaitement. J'aurais pas dis non à des croissants non plus....franchement l'accueil laissait à désirer quand même. Kalash vient s'assoir à côté de moi et je lui caressais la tête en me penchant vers lui pour lui parler.

"-Bon tu écoutes bien et tu me répèteras hein"

Il leva la truffe vers moi avec un regard qui voulait dire " je ne suis qu'un chien espèce d'abruti, tu n'avais pas qu'à boire". Oui oui ce chien passait beaucoup d'émotions par son regard. Pour le moment il n'y avait que Frei et Matt dans la salle, cool j'avais donc encore quelques secondes répis pour me sentir mieux avant que les huiles militaires et civiles viennent nous expliquer pourquoi on était ici à cette heure si inhumaine. Je devais avouer que je ne sais pas du tout comment j'allais faire pour tenir mes yeux ouverts. Et si c'était important j'avais plutôt intérêt à ne pas m'endormir. Les aspirines commençaient enfin à faire effet donc avec un peu de chance j'allais être à peut près éveillé.

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Jeu 4 Mai - 20:12

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Coralie se réveilla en sursaut, se battant avec ses draps et ne comprenant pas qui venait de lui braquer une lampe dans la tronche en lui hurlant dans les oreilles qu'il fallait qu'elle se lève immédiatement. C'était quoi se bordel ?! Et puis, c'était qui cette grognasse qui se permettait de venir la réveiller dans ses quartiers, depuis quand on rentrait chez les gens en pleine nuit pour leur hurler dessus en allumant toute les lumières.

Il lui fallut plusieurs minutes pour arriver à connecter suffisamment de neurones pour comprendre que la voix provenait des haut parleurs de la cité et qu'il s'agissait d'une alerte. Bon, à sa décharge, elle avait enquillé deux gardes consécutives à l'infirmerie, son dernier service avait prit fin à minuit. Elle avait l'impression qu'elle venait juste de s'endormir quand l'alarme avait retenti, ce qui finalement n'était pas si faux. Le temps d'aller manger un bout, de rentrer dans ses quartiers, de prendre une douche et de se coucher, elle avait du s'endormir moins de deux heures avant ce réveil en fanfare.

Le code « Natus Cougar » fit son chemin dans son esprit. Elle avait toujours trouvé ce nom de code ridicule. Elle trouvait qu'il évoquait plus une horde de mamies avide de chair fraiche qu'une situation d'urgence chez un peuple ami. Quoi qu'il en soit, elle avait bien espéré ne jamais l'entendre. Les Natus était un peuple cavernicole auprès duquel elle intervenait parfois dans le cadres d'expéditions médicales, c'est donc tout naturellement qu'elle s'était portée volontaire pour l'équipe d'intervention d'urgence mise en place au cas où.

Elle gémit un peu, laissant retomber sa tête sur le matelas avant de presser l'oreiller sur son visage et ses oreilles. Mais elle allait se taire l'autre dans les haut parleurs ? C'est bon, elle avait entendu, pas besoin d'en rajouter !

Quelques minutes plus tard, elle était habillée et se dirigeait vers la salle de briefing. Plusieurs mètres avant d'arriver à la porte, une agréable odeur de café vint lui chatouiller les narines, sans réussir à lui faire perdre sa mauvaise humeur.

Elle entra dans la salle et découvrit la Major Frei, occupée à faire le service avec une cafetière encore toute fumante. Égale à elle même, on aurait dit qu'elle avait eut tout le temps de se préparer. Ses cheveux était impeccablement coiffés, son uniforme parfaitement bouclé. Coralie ressentit quelque chose de proche de la haine à l'égard de la jeune femme, elle qui avait coincé la touffe de boucles brunes emmêlée qui lui servait de chevelure dans une barrette qui menaçait déjà de craquer. Un coup d’œil à son chemisier lui indiqua qu'elle l'avait boutonné au petit bonheur la chance, boutonnant « mardi avec mercredi » comme le disait autrefois sa mère. Elle commençait sérieusement à se dire qu'en fait la jeune femme était un vampire et qu'elle ne dormait jamais. Sa haine se transforma en reconnaissance quand Karola lui servit un grand mug de café brulant.

Les autres personnes présentes étaient nettement moins fraiche que l'impeccable Major... pour ne pas dire totalement moisies. Matt et Alek, ses deux patients les plus assidus étaient en train d'agoniser dans un des fauteuils. Prenant son mug, elle se dirigea vers eux. Elle serait plus à sa place avec les autres déchets qu'à coté de Frei.

Tout en se laissant tomber sur le fauteuil à coté d'Alek, elle fronça le nez. Mais c'était quoi cette odeur ?! Elle se tourna vers les deux hommes. Leurs yeux rougis et gonflés et surtout leur haleine de chacal lui indiqua que si elle elle n'avait pas eut le temps de dormir autant qu'elle l'aurait voulu, eux avait eut plus que le temps nécessaire pour se prendre une monumentale cuite.

- « Vous avez dormis dans une poubelle ? » leur demanda-t-elle en plissant un peu plus le nez « Vous sentez la cage au fauve tous les deux » ajouta-t-elle en leur tendant une plaquette d'aspirine. « Tenez. Si c'est vous l'élite qui doit protéger cette mission, autant que vos réflexes ne soient pas perturbés par une migraine. »

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Ven 5 Mai - 21:51

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Il était environ 21h30 quand Pedge revint d’une mission de routine sur le continent. Là-bas, elle instruisait des athosiens, mais pas que. Aujourd’hui, elle était en évaluation de trois militaires, lesquels prétendaient sortir du rang pour passer dans les sous-officiers de l’USAF. Si l’un d’entre eux en valait la peine, les deux autres n’avaient rien de bien valorisant à faire valoir. Elle eut clairement l’impression de perdre son temps, et finalement, après en avoir sélectionné un à l’issue d’une course d’orientation, elle s’était rendue à l’évidence que les deux autres étaient pommés dans la forêt du continent. Ils auraient dû être revenu depuis une bonne heure maintenant, et ce n’était pas le cas. Elle avait passé le reste de l’après-midi à les chercher, dans le bois, sans succès. Elle n’allait quand même pas demander au Dédale de les localiser et de les téléporter ? La honte. Elle serait blâmée pour ça. Faire venir le Jumper servant à effectuer la liaison avec la cité pour l’aider dans ses recherches ? Ce n’était pas bête. Avant tout chose, elle était partie à pied à la recherche des deux loustics, retraçant le parcours probable pour aller de balise en balise. Pour ça, elle était épaulée du soldat qu’elle pensait recommander pour la promotion et de deux athosiens, des pisteurs expérimentés qui commençaient à connaître la forêt comme leur poche. Bref, ils avaient reproduit à quatre le parcours en totalité sans trouver d’éléments susceptibles de fournir une indication sur leur disparition. C’était aberrant. Totalement aberrant, et elle commençait sérieusement à se faire du souci.

Vers 20h15, la navette de retour se présenta au camp d’entrainement. Pedge revenait tout juste de la marche forcée dans les sous-bois. Le parcours de quatre heure avait été effectué en deux heures, et elle n’en pouvait plus. Les autres non plus. Mais toujours aucune trace des deux autres. Elle en informa le pilote du Jumper, précisant qu’il y aurait du retard, et qu’elle souhaitait faire des rondes au-dessus de la forêt avec l’engin afin de les retrouver. Tout le beau monde était en train de déterminer un plan de vol, en s’aidant d’une carte du continent pour déterminer une zone de recherche sphérique afin de ne pas voler dans tous les sens, quand les deux compères arrivèrent du sentier qui menait… au campement athosien. La gueule enfarinée, ils expliquèrent qu’ils savaient qu’ils ne seraient pas pris comme sous-officier, alors ils s’étaient épargnés le temps de la course d’orientation pour aller faire un tour dans le village voir s’il n’y avait pas quelque chose de plus divertissant à faire. Et manifestement, même si aucun de deux ne souhaitaient le reconnaître, ils avaient pris du bon temps, vu leur air réjouit. Air qui passa rapidement quand Pedge s’énerva pour de bon. Non seulement ils lui avaient fait perdre son temps, non seulement ils se foutaient de sa gueule, et en plus de ça, ils avaient fait les morts, si bien qu’elle avait mobilisé du monde et des moyens pour les retrouver les pensant en difficulté ! Si la jeune femme détestait bien une chose, c’était qu’on se paye sa tête et qu’on reste désinvolte. Le savon dura bien une demie heure avant que tout ce beau monde ne remonte dans le Jumper, direction la cité.

Quand Pedge arriva à bon port, elle n’était pas redescendue dans les tours. Il était 21h30, et elle était énervée comme jamais. Impossible d’aller dormir, et à dire vrai, elle n’avait même pas faim. Il fallait qu’elle se calme. Faire le rapport de mise à pied de ces deux trous du cul ? Tentant, mais elle serait trop subjective dans ses propos, il valait mieux attendre le lendemain pour les rédiger de façon posée et professionnelle, sinon ça lui retomberait dessus. Qu’est-ce qu’elle détestait être prise par une conne ! Et qu’est-ce qu’elle détestait quand, en plus de ça, on faisait preuve de mauvaise foi ! Il fallait qu’elle prenne le dessus sur quelqu’un, qu’elle se confronte à une personne qui allait lui rentrer dedans sans chercher d’excuse ou en faisant preuve d’hypocrisie. Il était 21h45 quand elle prit conscience qu’elle était devant l’infirmerie de la cité. Bon, maintenant qu’elle était là, elle savait ce qu’elle devait faire. Obtenir une consultation.

« Le Docteur Taylor Laurence s’il vous plait. »
« En chirurgie madame. »
« Pour combien de temps ? »

L’infirmière regarda sa montre, fit un calcul mental rapide et annonça :

« Finit. Elle devrait être dans le sas stérile, à se nettoyer. Elle arrivera bientôt. Attendez, je regarde quand même sur l’écran s’il n’y a pas eu de complication qui engendrerait un retard. »
« Ok, merci. »

La jeune femme retourna se pencha sur son écran. Quand elle releva le nez pour dire à Pedge que non, elle arrivait bientôt, qu’elle pouvait patienter, ou voir un autre médecin si elle le désirait, la soldate avait disparu. Envolée.

Pedge poussa un peu brutalement la porte du sas stérile qui menait au bloc opératoire. Elle espérait qu’un colonel amateur de coca ne serait pas en train d’en boire un quand il aurait connaissance de ses actes futurs. Quoiqu’il ne le saurait probablement jamais et elle n’avait pas de compte à lui rendre de toute façon.

L’infirmière lui avait dit que le docteur Taylor Laurence venait de finir une intervention chirurgicale et qu’elle devait probablement se rincer les mains ou ranger le matériel. Bref, qu’elle serait là bientôt. Mais bientôt, dans l’état dans lequel elle était, c’était trop long. A la seconde où l’infirmière avait regardé ailleurs, elle avait pris la tangente, et cette dernière devait encore se demander où est-ce qu’elle était passée. La militaire n’avait pas bien réfléchi à ses actes, et c’était souvent comme ça quand elle se laissait aller à la frustration qui la rongeait et qu’une journée de merde n’avait conduite qu’à exacerber davantage. Alors elle décompensait soudainement et elle faisait un truc con, qu’elle regrettait souvent ensuite, mais elle répondait à une force impérieuse en elle qu’elle domptait en temps normal par ses petits rituels et sa façon d’être assez stricte. Et en ce moment, surtout depuis un 14 février, elle ruminait de la blonde. Alors elle ne savait pas pourquoi elle avait pensé à elle, pourquoi maintenant et pourquoi elle avait envie de lui faire mal… A moins que c’était elle-même qu’elle souhaitait blesser ? Elle n’en savait fichtrement rien, mais elle avait besoin de dominer quelqu’un physiquement, et plus encore. Quelqu’un qui lui opposerait de la résistance. Sur cette cité, pour l’instant, il y avait une personne qui résistait plutôt bien à ses provocations, avec qui elle était dans la surenchère constante et sur qui elle n’avait ni un pouvoir hiérarchique, ni une relation de subordonnée, et qui n’était pas dans l’armée : Isia Taylor Laurence. Les militaires, c’étaient interdits, et elle gérait ça autrement, mais pas les civils – il fallait bien trouver des avantages à se faire diriger par des ronds de cuirs, non ? Elle toisa la jeune femme qui était près des lavabos, les mains sous l’onde, mousseuses et savonneuses. Les mèches blondes qui dépassaient de la charlotte et les yeux bleus qui se détachaient du blanc nacré du masque chirurgicale ne trompèrent pas la soldate sur l’identité de la chirurgienne. Elle attendit une réaction provocante de la doctoresse. Une seule, et elle ne laisserait pas passer ce pourquoi elle était venue.

Isia Taylor Laurence


Une silhouette se fit dans les champs de vision périphérique de la doctoresse. Cela devait être Katy. Elle n’y porta pas vraiment attention finissant de se laver les mains du sang de l’administratif qui avait fait une occlusion intestinal, en mangea un surprise d’un peuple primitif… bref, ils avaient fourré leur gâteaux avec des pointes de flèche. N’allez pas chercher à savoir. Version de la fève mais plus dangereuse. Enfin bon, elle se rinça les mains et les désinfecta, pour prendre une serviette jetable et se tourner vers la silhouette en malaxant ses mains dans la serviette douce. En relevant le regard, elle fut véritablement surprise de voir Pedge Allen ici et non son infirmière. D’un mouvement souple, elle retira sa charlotte de ses cheveux, secouant sur le côté sa tête, pour que sa chevelure aille reprendre une position plus naturelle. Crinière qu’elle aera d’un mouvement dextre de sa main gauche. Elle jeta la serviette et son masque.
« La princesse c’est perdue ? Ou elle veut un pansement ? » fit donc la phrase pétillante de la jeune femme.

Pedge Allen


Bon, en fait, il suffisait à Isia qu’elle ouvre la bouche, et ça suffirait à pousser Pedge à passer à l’action. En deux enjambées, elle fut sur elle, et sans dire un mot, elle l’attrapa par ses joues, la plaqua un peu rudement contre le lavabo, et elle l’embrassa, concluant son baiser par un mordillage de la lèvre inférieure un peu plus appuyée que le sien sur la planète à la citadelle, mais pas jusqu’au point de la faire saigner. « C’était pour un pansement. Merci docteur. », fit-elle en la lâchant et en se tournant vers la sortie pour s’en aller. Ce petit moment complètement stupide l’avait défoulé plus qu’elle ne l’aurait cru.

Isia Taylor Laurence


Alors ça… elle ne s’y attendait mais alors pas du tout. Elle se retrouva plaquée contre le lavabo avec force avec un baiser mordillant en prime. Au moment où elle fut contre le mobilier en céramique, elle étouffa un petit cri de surprise, heureusement qu’elle avait le popotin rebondi, sinon elle aurait eu plus mal que ça. Mine de rien c’est une bourrine cette Princesse ! Elle eut chaud. Aussi vite qu’elle avait fait son geste improbable, Pedge tourna les talons…Isia était un peu décontenancée par cette soudaine action sans contexte.
Elle se retira du lavabo qui avait imprimé ses formes dans sa callipyge, pour choper par le bras la militaire et ne se gêna pas pour la plaquer à son tour contre le mur en carrelage de la salle, avec un peu de force. Rapprochant sa tête très près du visage de Pedge.
« Hum un pansement, je vois … quelqu’un a blessée cendrillon ? »

Pedge Allen


La militaire s’attendait bien à ne pas pouvoir sortir de la « zone de guerre » sans se faire alpaguer à son tour. Si Isia était restée les bras ballants avec une tête de merlan frit, elle aurait été très déçue. Elle pivota autour de l’axe rotatif de son bras, et elle se retrouva plaquée contre le mur. Sa bouche s’entrouvrit et un léger soupir s’en échappa quand son dos heurta le mur derrière elle. Elle accrocha le regard de la doctoresse qui approchait son visage à quelques centimètres du sien. Elle resta neutre, comme d’habitude. « Mon diagnostique du pansement n’était pas le bon, docteur ? », répondit Pedge en inclinant légèrement la tête vers la droite tout en la toisant. Son cœur venait de partir dans les tours et elle était tendue à l’extrême. Son petit cri étouffé avait fortement plu à la militaire et il résonnait encore dans les tympans de la jeune femme.

Isia Taylor Laurence


Cela tenait de l’exploit d’arracher un soupir à Pedge, mais ce fut la “seule” expression qu’elle daigna faire restant impassible telle une statue. Ou une princesse morte au choix, sauf que là, la peau de ladite royauté était chaude. Il aurait été étonnant qu’elle daigne lui dire pourquoi elle avait débarquée dans la salle annexe du bloc opératoire pour lui taper le baiser sauvage et percutant...le jeu avait repris avec la donnée en plus : un rapprochement physique, même si bon celui-ci avait déjà été fait, Isia l’avait déjà smacké sur citadelle en la mordillant. Elle sentait d'ailleurs encore les crocs de la jeune femme sur sa lèvre inférieure. Loin d’être farouche, ce mouvement avait quand même déclencher quelque chose dans l’âme prédatrice de la chirurgienne. Machinalement, sa langue passa sur celles-ci, ne saignant nullement, mais la pression avait rehaussé le rouge de sa bouche.
« Oh si très bon. Le problème vient du contexte, il faudrait éviter que la princesse ne se blesse à nouveau en repartant » Les yeux bleu azure d’Isia se plongèrent dans ceux de Pedge, elle baissa le ton de sa voix plus langoureux « Sauf si la blessure devient plus grave… » laissant sous-entendre que ce qui avait déclenché le baiser était « doux » et qu’une plus grande plaie pourrait donner une action plus osée.

Pedge Allen


Pourquoi est-ce qu’elle restait si proche d’elle ? Ne pouvait-elle pas s’éloigner ? En tout cas, la petite virée pour aller voir Isia avait eut le but escompté. Elle n’était plus en colère. Une autre forme de sentiment s’était installée et elle devait à tout prix s’en aller dans les minutes suivantes. Forcément, la doctoresse alla dans la surenchère, non sans se lécher les lèvres, légèrement plus rose du fait de l’afflux sanguin. Isia la toisa tout en s’exprimant, faisant des sous entendu plus que provoquant, surtout quand elle mit en balance que ça pourrait déboucher sur quelque chose de plus « grave » et que cela ne serait pas un problème. Logique. Pedge lâcha un nouveau soupir, incontrôlable, et elle leva les yeux vers le haut, pour ne plus la regarder, même si le contact physique était toujours présent et que ça la faisait vriller. « Je suis quelqu’un de prudent, mais mon métier l’est moins. En tout cas, je connais un bon médecin maintenant. » Elle finit par redescendre son regard sur celui azur de son interlocutrice. « Vous me lâchez ou ? » Elle laissa sa question en suspend. Ou quoi ? C’était peut-être elle qui allait se retrouver contre le mur dans deux secondes si elle n’obtempérait pas.


Isia Taylor Laurence


Voilà qu’elle levait le regard, elle cherche à ne plus la mirer dans un but précis ? Celui de ne plus être intimidé ou d’être tenté de recommencer ? Cela plus à la jeune femme qui en aucun ne lâcha son regard comptant bien pousser un peu dans les ronces la militaire. Ça lui apprendra à venir casser le matériel en utilisant le corps des civils comme arme. Et puis cela l’amusait autant que titillait son instinct de séduction et puis bon elle adorait tout bonnement ça. Il ne faut jamais jouer avec le feu on finit par se brûler…Finalement elle soutenue son regard pour parler. Isia hocha légèrement la tête au fait qu’elle connaissait un bon médecin, préférant répondre à l’autre sous-entendu… « Ou quoi ? » toujours le même ton lancinant. De base elle comptait la lâcher à ce moment, profitant de sa présence pour lui donner quelque chose qu’elle avait spécialement déniché pour son doudou favori, mais cette question l’avait interpellé et la curiosité prit le pas dans la provocation.

Pedge Allen


Non, elle ne comptait pas la lâcher. A quoi est-ce qu’elle s’attendait au juste ? Qu’elle la laisse partir en lui époussetant sa veste avec une excuse ? Ce ne serait pas Isia. Elle commençait à délimiter certain contour de sa personnalité et elle ne reculait pas face à des provocations ou à une menace implicite. Qu’elle lui réponde « ou quoi » exaspéra la jeune femme, surtout sur le ton qu’elle continuait d’employer. Elle avait de nouveau envie de lui faire « mal ». Elle était à deux doigts de lui rouler un patin, ou à la déshabiller pour l’humilier. Mais elle se contrôla, fermant les yeux une seconde en inspirant un coup. Elle commençait à la déstabiliser, et Pedge n’aimait pas ça. Ou peut être qu’elle aimait trop. Elle n’en savait rien. Il fallait qu’elle reprenne le contrôle de la situation, et qu’elle ne reste plus soumise entre les mains de la doctoresse. « Ou… » Elle adopta un ton plus menaçant, encore que sur un mot, ce n’était pas très probant. Soudainement, elle attrapa au col la jeune femme, et avec un petit gémissement d’effort, elle la fit pivoter pour la plaquer à son tour contre le mur, sans trop mettre d’impact pour ne pas la sonner. Ce n’était pas le but. « Je vous avais prévenu. », dit-elle en approchant son visage proche du sien, à lui faire sentir son souffle. Leurs nez se touchèrent un petit peu. Elle la tenait par le col fermement pour la maintenir. Elle espérait qu’elle essaye de se débattre, pour affermir sa prise et prendre le dessus.

Isia Taylor Laurence


Bon elle s'y attendait sans vraiment s'y attendre. Pensant que Pedge allait simplement la repousser ou lui faire une technique de militaire...voir simplement l'embrasser une nouvelle fois. À dire vrais Isia aurait parié sur la dernière solution au vu des réactions évidente de la blonde même si elles restaient minimes. Le “ou” menaçant arracha un rictus ironique à la doctoresse qui allait lui répondre qu'elle ne faisait peur à personne sauf aux sauterelles. Même si dans la réalité Pedge avait suffisamment de charisme pour inspirer le respect. Enfin bon là c'est Isia et il en fallait beaucoup plus, surtout quand elle avait le dessus. Bon cela ne durera pas et fut plaquer sur le mur et maintenu par le col. Elle lâcha un autre cri étouffé sous l'impact du choc. Même si cela n'était pas assommant le coup était là. Et mine de rien ça ne rigolait pas. Elle n'était pas habituée à avoir un vrai rapport de force de domination. Même avec Blanche celle-ci se soumettait rapidement et jamais Pedge n'avait baissé l'échine allant à chaque fois plus loins. Ce fut vocalement et la ça dérivait sur du physique. Isia n'aurait jamais le dessus si elles en venaient à se battre, pourtant elle n'en tirait aucune peur, une forme d'excitation d'être déséquilibrée et qu'on lutte pour prendre l'avantage. Finalement cette lutte lui a toujours plu, toujours habituée à soumettre son environnement et être complètement libre. Là Pedge essayait de passer devant.
Le soupire qui suivit confirma une forme de tension qui s'animait en elle. Elle entrouvrit la bouche pour oxygéner son corps qui se tendait.
« Et après ? » demanda t’elle en la fixant dans les yeux d'un air provoquant. Isia avait légèrement glissée avec les affreuses chaussures du bloc opératoire. Elle se redressa se dandinant un peu pour ne pas être en dessous de Pedge. Ne comptant pas se débattre à l'instant, n'étant pas menacée et de toute manière elle ne pouvait pas avoir de prise. Elle attendait de voir ce que l'autre allait faire.

Pedge Allen


La militaire était toujours dans le registre de la prédatrice avec la doctoresse et elle analysait, bien malgré elle, chaque soupir, chaque regard, et quand elle ouvrit la bouche pour s’oxygéner très certainement, cela lui plu. Elle crevait d’envie de l’embrasser à nouveau, mais elle préférait que l’initiative vienne d’elle, en la poussant un peu. N’empêche, elle avait crié de nouveau, de façon étouffée certes, mais cela plaisait toujours autant à la soldate. Elle l’aida à se redresser en tirant légèrement vers le haut sur son col, faisant jouer ses muscles fermes. Elle préférait l’avoir à sa hauteur, la regarder dans les yeux directement. « Après ? Vous allez me demander de vous lâcher, et je m’exécuterai, tout simplement ». Un air amusé passa dans son regard. Vu de l’extérieur, elle pouvait paraître agressive, mais tout cela n’était qu’un jeu, du moins le pensait-elle. Elle savait qu’en proposant cela à Isia, cette dernière allait tout faire sauf ça. Quoiqu’il en soit, elle ne rompit pas la proximité, loin de là. Pedge respirait plus amplement elle aussi, la bouche entrouverte, manifestement dans l’attente d’une réaction quelconque d’Isia.

Isia Taylor Laurence


Isia avait l’impression que ses petits gémissements déclencher par un plaquage rude, plaisait à Pedge. Elle ne pouvait pas l’expliquer elle le sentait, car ce n’est pas sur le visage inexpressif de la militaire qu’elle pouvait établir plus d’hypothèse. La tension monta d’un cran, quand elle sentie « l’aide » de la blonde pour qu’elle se redresse. Elle tira sur son col, cela était typiquement de la dominance pure et dure. C’est à ce moment-là qu’Isia constata qu’elles avaient exactement la même taille. D’habitude perchée sur des talons hauts la doctoresse était plus grande, mais là à plat avec ses chaussures d’opération… aucun doute, même gabarit sauf largement plus musclé pour Allen.
Elle la lâcherait sérieusement ? Isia esquissa un rictus ironique avant de rire doucement. Elle n’y croyait aucun mot, surtout après le petit air amusé qui venait de traverser sur ses prunelles claires. « Bien sûre …pour me replaquer contre un mur encore vierge de sauvagerie ? » Dans un mouvement de pure provocation, elle fit frotter sa jambe droite contre celle de la militaire.



Pedge Allen


Soudain une petite voix étouffée par la peur se fit entendre
« Docteur ? » ce fut Katty les yeux surpris. Elle tremblait, puisque d’un point de vue extérieur, Pedge semblait sacrément dangereuse. Sa posture suggérait clairement qu’elle était en train d’agresser la blonde collée au mur. Isia tourna la tête vers la petite femme, avec un sourire : « Ça va aller. »
« Vous êtes sûre ? Je vais appeler la sécurité … »
« Non c’est bon partez ! »
« Vous êtes certaine ? »
« Oui. »
« Euh bien d’accord. » Elle bafouilla un peu décontenancée et elle disparue de la salle.

Pedge n’avait rien dit, même si elle avait détaillé l’infirmière. C’était la même qui l’avait accueillie à son arrivée et qu’elle avait laissé en plan. Est-ce qu’elle n’allait pas prévenir la sécurité quand même ? La militaire se racla la gorge, passa sa langue sur ses lèvres et elle lâcha Isia pour se reculer d’un pas ou deux, mettant une distance plus amicale avec la française, non sans lui remettre son col en place. « Je suis désolée, j’ai peut-être dépassée un peu les bornes. » Cette fois, elle ne fit pas demi-tour pour s’en aller. L’arrivée de l’infirmière avait recadré la militaire. Elle s’était laissée aller, et ce n’était jamais très bon, comme elle pouvait le constater. Elle regrettait déjà son emportement quelque peu sauvage. Elle aurait dû se canaliser, faire des pompes, des abdos, décompresser autrement, plutôt que d’aller agresser une civile.

Isia Taylor Laurence


Isia reporta son regard sur la militaire qui décida de la lâcher en remettant tout en place (même le col), le tension accumulée était toujours présente et la belle blonde, toisa d’un air intrigué la militaire. Elle ne savait pas quoi penser de ce comportement et l’intervention de Katty avait calmé la fougue de la soldate. La curiosité la piquait, puisque bon venir se faire embrasser et plaquer contre différents objets, ce n’est pas anodin. Laissant sous-entendre que miss « glaces éternelles » en avait après son petit cul rebondit. Finalement, leur petit jeu de provocation en avait frustrée une qui aurait peut-être aimée glisser. Enfin bon, Isia allait analyser ça un peu plus tard. De toute manière Pedge, ne lui dirait pas les raisons qui l’ont poussées à débarquer ici. Elle se redressa correctement, en restant contre le mur, pour l’observer d’un air intrigué. « Je verrais si j’ai un bleu aux fesses. Si c’est le cas, oui vous avez dépassé les bornes en me cassant l’arrière train de la mauvaise façon » Elle haussa les épaules, après sa pique purement arrogante pour la titiller un peu. Elle ne semblait pas plus affectée que ça, comme si ce genre de situations était parfaitement normal. « Ça tombe bien que vous soyez là, j’ai un truc pour mon doudou favoris ». Elle se décolla du mur, passant devant elle, en la frôlant consciemment dans cet esprit de jeu et marcha vers la porte, l’ouvrant pour lui faire un signe de tête.

Pedge Allen


Pedge en profita pour réajuster son uniforme. Elle avait été faible sur le coup, mais cela ne se reproduirait plus. Enfin… Elle se disait toujours ça et indubitablement, cela se reproduisait. Enfin qu’importe, elle se refit une contenance, écoutant la réponse de la doctoresse, qui manifestement, ne semblait pas plus affectée que ça. Elle lui fit même un brin de provocation avec son histoire de bleu et de cul casser d’une manière qui n’était pas la bonne. Pedge ne se démonta pas, loin de là, surtout que l’attitude parfaitement détendue et neutre de la française renforçait sa conviction qu’elle n’était pas offusquée. Elle ajouta qu’elle avait quelque chose pour elle, tout en s’éloignant vers la porte non sans la frôler au passage, parfaitement consciemment. La texane ne bougea pas d’un millimètre devant la petite provocation physique de la blondinette, la laissant aller jusqu’à la porte. Elle arqua un sourcil. Qu’est-ce qu’elle avait pour elle ? C’était un coup tordu pour l’attirer ailleurs que dans ce sas ? Dans un endroit plus intime ? Bon, elle n’allait pas se sauver de toute façon.
« J’espère que vous aurez un beau bleu, que vous puissiez me montrer de quelle façon il fallait vous casser l’arrière train. » Non, elle ne se démontait pas, tout en approchant de la doctoresse pour la rejoindre, sans rien ajouter de plus.

Isia Taylor Laurence


Pareille à elle-même la doctoresse toisa son vis-à-vis avec un rictus parfaitement séducteur. « Si ça vous fait tant plaisir » Un clin d’œil avant de sortir de la salle. Katty était non loin, se tenant prête à intervenir si elle entendait des cris, elle fut soulagée de voir sa supérieure sortir « indemne ». La petite infirmière ne pipa rien, baissant la tête pour se faufiler dans la salle et faire le ménage qu’elle aurait dû faire depuis le début.
Isia, marcha jusqu’à son bureau, pénétrant de celui-ci, laissant la porte ouverte pour que Pedge puisse la rejoindre. D’un geste parfaitement naturelle elle retira ses affreuses chaussures vertes pour enfiler ses escarpins ébène, retirant sa blouse, l’accrochant au portemanteau, pour enenfiler une autre qui n’était pas vouée au bloc opératoire. De toute façon, elle irait se faire laver sous peu. Puis d’un mouvement gracieux, elle se pencha sur son bureau pour tirer son tiroir et sortir le dit présent. Un petit sac en tissus souple noir. Elle se redressa s’adossant au bureau, jambes tendues et une main proche de ses fesses qui tenait le rebord du bureau. Elle tendit de l’autre le petit sac.

Pedge Allen


Pedge n’ajouta rien. Elle préférait se taire que de creuser sa tombe. Déjà, elle avait envoyé trop de signaux et elle s’agaçait elle-même. Heureusement, elle retrouvait rapidement son aplomb, tout en suivant la doctoresse vers son bureau. Elles croisèrent l’infirmière, qui fila rapidement dans la pièce d’où elles venaient de sortir. Cela amusa Pedge intérieurement, même si le quiproquo aurait pu lui coûter cher. Bref, elle pénétra dans le bureau de la française, laquelle était déjà en train de changer de chaussures, et de blouse. Pas étonnant qu’elle troque les godasses de salle d’opération contre les escarpins ébène qu’elle venait de chausser. La militaire la laissa faire, non sans avoir refermée la porte. Elle s’adossa d’ailleurs à celle-ci en croisant les bras sous sa poitrine. Quand enfin elle tira de son bureau un petit sac souple, et qu’elle le tendit à la texane, Pedge se décolla de la porte pour approcher, la curiosité piquée. « Merci. ». Elle n’aimait pas qu’on lui offre quelque chose, surtout quand elle n’avait rien en retour pour détourner l’attention d’elle. Du coup, elle était sous le feu des projecteurs des yeux de la belle blonde, et elle ne pouvait pas fuir, ce serait mal poli. Elle malaxa le petit sac noir dans ses mains nerveusement, avant de se décider à l’ouvrir. Elle en extirpa une bague en pierre blanche, avec des inscriptions dessus. C’était superbe, et de confection artisanale. Elle lui fit un regard interrogateur, en tenant l’anneau entre ses deux doigts devant elle.

Isia Taylor Laurence


La doctoresse prit même le plaisir de secouer un peu le petit sac, stimulant l’approche curieuse de la militaire. Une fois entre les mains de la jeune femme, elle l’observait avec un grand intérêt détaillant chaque mimiques et autre gestes pour pourait lui offrire la si glaciale Pedge Allen. D'ailleurs celle-ci, ne semblait pas très à l’aise et manifestement n’avait pas compris la référence. Ce n’est rien, Isia allait lui remettre les compteur à zéro. Un court instant elle lui fit une moue boudeuse avant d’ajouter « Elle remplace celle en papier… au moins vous n’aurez plus l’air d’une souillon ! »

Pedge Allen


Pedge remarquait bien que la doctoresse essayait de reprendre l’avantage sur elle, notamment quand elle agita le petit sac, comme si elle appâtait un chien. Elle préféra ne pas relever, se disant que c’était encore son imagination et les relents de l’instant de domination qui l’avait conduite à la plaquer sur le lavabo. Non elle n’était pas du tout à l’aise, et même si elle faisait tout pour le cacher, cela transparaissait un peu. Elle n’était pas habituée à recevoir des cadeaux lors de son affectation, alors pour le coup, elle ne savait plus trop où se mettre. L’explication ne tarda pas à tomber. C’était en rapport direct avec le 14 février qu’elles avaient passé ensemble, et cette fameuse bague en papier qu’elle lui avait faite pour lui déclarer sa flamme. Une vaste mascarade pour se moquer de se retrouver à deux un soir comme celui-là alors que ce n’était pas prévu au programme et que leur rencontre tenait plutôt du hasard. Enfin bref. « Ah. Je vois. » Pedge approcha d’elle, rentrant un peu dans la sphère intime tout en passant la bague sur son annulaire gauche, comme le voulait la tradition des alliances. « Je vous avais demandé de faire mieux la prochaine fois, et c’est chose faite. Merci en tout cas, elle est jolie. Je tacherai de pas la perdre et de vous ramener sa sœur. Il n’y a pas de raison que vous ne portiez pas ma marque également. », fit-elle avec son petit air suffisant. Elle essayait vaguement de reprendre le dessus sur la conversation, pour montrer à la doctoresse qu’elle ne baissait pas les armes en se laissant discipliner.

Isia Taylor Laurence


Bien entendu qu’elle n’allait pas sauter sur l’occasion de reprendre le dessus. C’est une lutte perpétuelle entre les deux jeunes femmes. Isia la laissa approchée d’elle, sans pour autant bouger, l’observant de ses grands yeux bleus. C’est complètement cocasse comme situation. Quand, elle avait trouvé la bague au marché Athosien, elle s’était souvenue de cette blague faite lors de leur soirée de février et sans réfléchir elle l’avait prise. Trouvant qu’elle faisait autant alliance de mariage que bague de tous les jours. Bref en sommes un petit « délires » qui avait plus à la doctoresse, pour déclencher une piqûre de rappel à son « doudou ». Après elle avait trouvé toute sorte de chose, dont une sorte de slip noir et blanc avec une tête d’un animal qui ressemblait fortement à un Panda. Elle l’avait prit en demandant à l’artisan d’en faire un string, faudrait qu’elle aille le glisser dans le casier de l’autre ronchon de Panda, il allait adorer (enfin que quand elle aurait ajouté des paillettes bien glamour pour sa virilité). Il allait la tuer, mais bon, voilà plusieurs semaines qu’elle ne l’avait pas fait chier et elle était en “manque”.
Enfin bon, revenons à Pedge, qui se retrouvait maintenant avec une bague au doigt sans avoir rien demandée. C’est quand même étrange comme rapprochement, les deux n’avaient aucun lien intime avec l’autre et pourtant chacune venait se rapprocher de l’autre via des provocations toujours plus osées. En tout cas, la voire avec cette bague arrachant un petit rictus amusée. Elle payerait chère pour entendre les futures rumeurs sur la sergent maître soudainement mariée. Et Isia espérait bien que sa fasse le tour de « radio Atlantis ».
Pedge lui indiqua qu’elle le trouverait la sœur de son anneau. Un petit rire s’échappa de la bouche de la femme. « Il serait dommage de perdre cette irréfutable preuve d’amour. J’en serai peinée cette fois. » Un petit air triste avec une moue boudeuse, mais la lueur des yeux azure indiquait clairement qu’Isia prenait cela à la légère et rigolait. Elle regarda sa main “vierge” de toute alliance « Ne tardez pas trop, je croule sous les demandes en mariage… Vous pourrez vous faire voler la place » Air arrogant et pompeux avec une magnifique perche.

Pedge Allen


Pedge était trop terre à terre pour être dans ce genre de perspective. Elle n’aurait jamais pensé à prendre un cadeau comme une bague pour Isia même si elle était passée devant un stand complet d’anneau. Elle n’avait pas l’imagination pour ça. Enfin toujours est-il que désormais elle avait une bague à l’annulaire gauche, une alliance et un symbole. Cela allait faire jaser, et elle voyait déjà Eversman l’embêter pour savoir ce que cela signifiait et qui était l’heureux ou l’heureuse élue. Enfin de toute façon, elle ne devait pas le voir avant quelques jours vu qu’elle repartait sur le continent demain matin. Par principe, Pedge ne l’enlèverait pas, ou alors elle l’accrocherait avec ses dogtags d’identification histoire de ne pas la perde. Elle ne portait pas de bijoux, ou alors des objets simples sans trop de fioritures. Du coup, la bague lui plaisait bien. « Je ne voudrai pas briser votre petit cœur tout mou, docteur. », répondit Pedge de façon morne. La texane plissa les lèvres, dans une moue dubitative. « Vous ? Vous croulez sous les demandes ? Les gens ont de biens mauvais goûts. » Elle haussa des épaules, avant d’ajouter, histoire d’enchérir : « Mais je ne suis pas jalouse. Ne vous inquiétez pas. J’espère que vous ne l’êtes pas non plus, sinon nous allons avoir un problème. »

Isia Taylor Laurence


« Comme c’est gentil » ponctua la doctoresse ironiquement. Elle ne savait plus trop quoi penser de tout cela, mais qu’importe ce fut fait… Pedge émit un doute sur le succès qu’avait Isia et les nombreuses demandes hypothétiques. Cela fit sourire la jeune femme qui opina du chef d’un air parfaitement présomptueux. Oui, elle se la pétait grave et assumait parfaitement. «« Ou trop de goûts » fit-elle quand même. C’est plus fort qu’elle de devoir ajouter quelque chose finalement. « Je suis partageuse et pas jalouse » la phrase fut ponctuée d’un clin d’œil. Isia avait des mœurs particulières et de toute manière il n’y avait rien d’autre qu’une bague faite sous un coup de tête et de blague entre-elles. La doctoresse se redressa doucement en réduisant la distance avec la militaire, la toisant dans les yeux. Elle hésita a poussé la provocation plus loin, histoire de jauger la réaction de la militaire… puis finalement, elle décida de se brûler pour la seule raison que ce fut intriguant et amusant. Elle lui claqua donc un baiser sans prévenir, histoire de formaliser cette « bague », après tout les voilà unis pour le pire ! Puis comme si rien n’était, elle se décala pour marcher vers la porte, non pas pour fuir, mais se doutant que notre sauvage du jour en avait finit pour aujourd’hui avec l’infirmerie, sauf si élément extérieur qui se déclenche… Un court instant Isia, se demanda si elle n'allait pas expérimenter la douceur des parois de son bureau.

Pedge Allen


Pedge n’allait rien ajouter. Ou peut-être que si. Enfin, elle ne savait pas trop. Il était tard, et elle allait devoir prendre congé de la doctoresse pour aller dormir, car elle devait se lever tôt pour partir en formation sur le continent. Normalement, elle aurait dû avoir plus de temps pour elle mais avec les deux autres idiots… Enfin bref. Un mouvement d’Isia la reconcentra sur elle, et c’était trop tard qu’elle recevait un baiser sur les lèvres. Voilà qui se terminait comme ça avait commencé. La boucle était bouclée, même si maintenant, la blonde en avait un d’avance. Elle se décala pour s’en aller, et Pedge ne la retint pas, la laissant passer près d’elle. Son parfum s'évapora mais pas son goût sur sa bouche. La texane se tourna docilement, et elle quitta le bureau en direction de ses quartiers une fois que le bruit des talons se fut estompé. Elle ne savait pas quoi penser de cette soirée, et de l’instant qu’elle avait passé avec Isia.

Qu’avait elle gagnée ? Qu'avait elle perdue ? Elle n’en savait rien. Leur prochaine rencontre serait intéressante. N'empêche, toute colère était retombée. Elle aurait peut-être dû parler avec la psychologue de ce côté un peu sociopathe de sa personnalité. Des fois, elle se faisait peur elle même quand elle décompensait comme ça. Habituellement elle gardait le contrôle, avec ses rituels, ses coups de gueules, ses manières coincées. Ce n'était pas anodin. Elle se contrôlait tout le temps pour ne pas laisser ce côté flippant d'elle même. Bref, comme toujours, elle regrettait son geste même si au final, elle avait apprécié embrasser Isia. Mais elle ne savait pas quoi en penser, surtout que la concernée n’avait pas réagit comme n’importe qui de censé l'aurait fait. Était ce pour ça qu’elle l’avait choisi ?

Elle finit par s'endormir vers 22h30 en réfléchissant.

//Mobilisation des forces d’intervention, code “Natus Cougar”. Ceci n’est pas un exercice. Rendez-vous d’urgence en salle de conférence niveau dix.//

Trois secondes plus tard, le message se répéta.

//Attention, attention ! Mobilisation des forces d’intervention, code “Natus Cougar”. Ceci n’est pas un exercice. Rendez-vous d’urgence en salle de conférence niveau dix.//


Pedge émergea subitement d’un songe dont le sens et la signification s'échappaient déjà de son cerveau embrumé. Cela la désorienta quelques secondes. Elle ne rêvait pas habituellement, ou alors elle ne s’en souvenait pas. Il n’y avait qu'une façon de ne pas souffrir du sommeil brisé dans ce genre de cas. Se lever d'un coup. Mettre le neurone de côté et laisser faire les automatismes. Elle bascula sur le côté, et trois secondes plus tard elle était debout. Le code “Natus Cougar” symbolisait la force d'intervention liée à leurs alliés, les Natus Secundo. Elle en faisait partie comme d'autres militaires. Il allait donc falloir intervenir chez eux, à n’en point douter, à moins qu'ils étaient mobilisés à titre préventif. Elle verrait sur place dans la salle de conférence du niveau 10. Il était inutile de tirer des plans sur la comète.

Elle détestait se lever en catastrophe mais c'était le métier et au final, elle ne souffrirait pas des effets du manque de sommeil avant quelques heures. Un rapide coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’il était encore très tôt. Elle avait dû dormir cinq heures, peut-être un peu plus, un peu moins. Du coup, elle était parfaitement fraiche, même si, se connaissant, elle aurait un coup de barre vers huit heure du matin. Peut-être qu’elle aurait le temps de faire des micro siestes. 18 à 22 minutes de sommeil lui suffisait pour récupérer pleinement une vigilance et une attention parfaite pour quelques heures. Elle avait pris l’habitude de faire ce genre de sieste dans des moments propices quand les heures de sommeil lui manquaient. Pour le moment, il n’était pas question de ça, puisqu’elle était pleinement réveillée. Elle estimait avoir une dizaine de minutes pour se rendre à la salle de briefing. Alors elle se bougea le cul. Elle attrapa son uniforme et elle l’enfila, effaçant ses sous-vêtements de la vue des fantômes de sa chambre illuminée. Les rangers sur les pieds, elle attrapa son béret et elle fila vers le niveau 10. Tout, dans sa chambre et dans son organisation, était prévu pour ce genre de cas de figure. Toujours être prête à partir, peu importe l’heure. Elle avait même un sac à dos dans un coin avec des affaire de rechange, une gourde, dont elle changeait l’eau tous les jours ou tous les deux jours, des lingettes, des barres de céréales, et autres objets utiles en cas de coup dur et de survie. Elle termina sa mise en « beauté » martiale par son chignon serré, peut-être moins élaboré que d’habitude par manque de temps.

Il y avait du monde quand elle arriva sur place, attirée par une odeur de café. La texane n’était pas une fervente partisane de l’or noire, mais elle en buvait volontiers, surtout quand elle venait de se tirer du lit aussi brutalement. Dans la salle se trouvait déjà Matt Eversman, Alek Hamilton, Coralie Deltour, et le Major Frei. Elle approcha de cette dernière pour lui servir un salut impeccable, comme toujours.

« Major Frei. »

Karola se tourna vers Pedge lorsque celle-ci se présenta à elle. Elle lui rendit son salut et l'autorisa à se mettre au repos. Un coup d'œil lui indiqua que comme toujours elle se présentait en mission de manière très professionnelle. C'était appréciable, surtout quand on jetait un coup d'œil derrière son épaule et qu'on y apercevait trois épaves.

« Sergent Allen. Pas trop bousculée par ce réveil brutal ? »

Elle reprit une position moins rigide, les mains dans le dos, les jambes un peu plus écartées.

« Non du tout. Vous en connaissez la raison ? »

Karola secoua la tête négativement. Elle n'avait pas été mise dans la confidence et ça ne lui plaisait pas trop.
« Pas encore, mais Sheppard ne devrait pas tarder et tout nous expliquer. En attendant profitez du café, il se peut que la journée soit longue.. C'est même très probable. »

Pedge opina du chef. Elle comptait bien se prendre un café. Cela lui ferait du bien, même si elle avait les idées claires pour le moment. Il manquait donc du monde pour pouvoir avoir plus d’information.
« Alors autant mettre toutes les chances de notre côté, en effet. Vous en voulez un ? », fit-elle en lorgnant du côté des cafés.

Elle acquiesça concernant la première partie de sa phrase puis jeta un regard à sa montre. Les 10 minutes étaient quasiment passées et Sheppard n'était toujours pas là alors qu'il aurait dû être le premier. Comme elle n'avait aucune info à se mettre sous la dent en plus, elle n'avait pas d'autre choix que d'attendre que le temps passe.

« Avec plaisir. Merci. », répondit-elle une fois que le sergent lui eût servi un verre de liquide fumant.

« Avec plaisir Major », répondit-elle par mimétisme verbale. « Je suppose que nous n’avons plus qu’à attendre le Colonel. Je vais aller m’installer, voir un petit peu qui nous avons d’arrivé. »

Elle alla rejoindre les autres autour de la table tandis que le Major Frei restait debout à boire son café. Elle les salua d’un geste de la tête, ses yeux s’attardant sur l’allure générale d’Eversman et de Hamilton. Ces deux-là sortaient tout droit d’une soirée, cela ne pouvait être autrement… Elle poussa un soupir d’agacement. Décidément, c’était impossible pour eux d’être impeccable ou quoi ? Elle avisa le nom sur la chemise. John Sheppard. Elle arqua un sourcil. Le lieutenant-colonel était dans le coup ? Comment était-ce possible… Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle n’avait jamais servi encore sous les ordres de ce gradé populaire, et elle appréhendait un petit peu d’y être confrontée un jour. Et selon le Major Frei, le jour, c’était pour aujourd’hui puisqu’il allait arriver pour leur donner plus d’explication sur cette nuit écourtée. Pourquoi ? Parce qu’il n’était pas l’exemple type de l’officier qui suit les règles et le protocole. Enfin, elle verrait bien. Manifestement, il n’était pas là ce soir. Ou alors, on attendait encore du monde.

« Sympa la chemise Eversman. Tu as la tronche des grands jours en plus de ça. » Elle ne se permit pas de faire un commentaire à Hamilton pour le moment, de toute façon, elle n’était pas là pour ça. Matt se contenta de lui faire un beau doigt d'honneur sans la regarder. Ok, il n'était pas en forme. Elle se tourna vers Deltour. « Contente de vous voir sur vos deux pieds Madame. » Bon, on n’aurait pas dit, avec sa mine indifférente et lisse. Elle pianota sur sa tasse de café, attendant la suite des évènements, en détaillant Matt du regard histoire de l’emmerder.

Vivement qu’ils aient de plus amples informations.


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Rodney McKay
Responsable scientifique
Astrophysicien
Bannière perso (image 901x180px) : MJ 23 Part. 1 : Bataille pour la Magna Caverneum Bandea10
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Sam 6 Mai - 17:55

Rodney McKay
Bataille pour la Magna Caverneum

Feat les membres d'Atlantis


¤ 23h17, quartiers ¤

U
ne nouvelle journée éreintante pour moi venait de passer. Fatigué, en manque de sommeil étant donné que j'étais levé depuis 5 heures du matin, ce fut avec une joie immense que je retrouvai mes quartiers. J'allais pouvoir avoir une bonne nuit de repos bien méritée. Enfin, si je n'étais pas dérangé. C'était souvent comme ça, on venait me tirer hors de mon lit pour des broutilles. Il ne fallait pas y penser, sinon cela arriverait. Positiver comme dirait ma psy. A peine rentré dans mes quartiers que je me déshabillai pour aller prendre un bain pour me détendre et me décrasser. Quel bonheur d'être plongé dans l'eau chaude, à se prélasser et à ne penser à rien. Les yeux fermés, la mousse remplissant la baignoire, je passais le temps avant de sortir de là. J'allais mieux, c'était le principal. Une fois séché et habillé, je vérifiai ma boite mail pour voir si aucune mauvaise nouvelle n'était arrivée. Par chance, on me fichait la paix, quel soulagement. Je regardais l'heure, presque minuit, un bon sommeil réparateur m'attendait. Et comme le bain avait été agréable, j'étais détendu. J'allais bien dormir, ce qui était rare. Enfin une nuit tranquille. Hélas pour moi, un visiteur importun vint me déranger. C'était presque une habitude en fin de compte.

Q
uelqu'un tambourina à la porte en m'appelant sur un ton très inquiet et pressé. J'eus beaucoup de mal à émerger, en me demandant ce qui se passait. Vêtu de mon célèbre tee shirt "I'm with Genius" et d'un simple short, décoiffé et avec des petits yeux à moitié fermés, je m'extirpai difficilement de mon lit avant de me diriger vers la porte pour ouvrir à ce visiteur qui osait venir me déranger. Je ne fus presque pas surpris en voyant qu'il s'agissait de l'un de mes collègues au laboratoire, que je pouvais presque qualifier d'assistant, et qui devait travailler cette nuit avec une équipe constituée de deux autres personnes, un homme et une femme. En gros, c'était des novices, mais je n'avais qu'eux à ma disposition. Comment s'appelait-il déjà, celui là ? Je ne me s'en souvenais plus. Cependant, une question me vint en tête, beaucoup plus importante : qu'est ce qu'il faisait là, au lieu de bosser ? Le jeune homme avait l'air paniqué, et il se fit tout petit en voyant mon air renfrogné et noir, prêt à subir mon courroux pour avoir osé me déranger.

"Partinson ... heu non ... Parvindon, qu'est ce ..."

"Non, c'est Pelvinson, Monsieur".

"Peu importe, qu'est ce que vous faites ici ? Vous avez oublié le chemin qui mène au laboratoire pour aller faire votre travail ?"

P
elvinson semblait chercher ses mots pour éviter de m'irriter encore plus, mais son silence m'exaspéra davantage. Sous mon regard pressant, il enchaina.

"Il y a un problème au laboratoire. On a bien essayé de vous joindre sur votre radio, mais vous ne répondiez pas. Alors, je me suis déplacé jusqu'ici. Ca fait presque 10 minutes que je frappe à votre porte en vous appelant".

"C'est normal que je ne répondais pas, j'étais entrain de dormir, espère de crétin. Vous ne pouvez décidément rien faire sans venir me déranger ? C'est pas vrai, où avez vous eu vos diplômes ?"

P
elvinson se ratatina encore plus qu'avant devant ma colère noire. Je soupirai, puis j'enfilai une robe de chambre avant de le suivre jusqu'au laboratoire.


¤ 02h32, laboratoire ¤

U
ne fois arrivé sur place, je retrouvai les deux autres scientifiques dans la même posture que le pauvre Pelvinson qui avait bien blêmit. La jeune femme osa prendre la parole pour m'expliquer ce qui se passait.

"Docteur McKay, il y a un soucis concernant le nouvel appareil qui a été découvert et ramené d'une autre planète. Il est connecté au réseau d'Atlantis comme vous l'aviez demandé, mais depuis, on a observé une montée constante d'énergie dans les systèmes. Et ..."

L
'autre scientifique intervint, voulant aider sa collègue.

"Le problème, c'est que l'appareil frôle la surcharge si on ne parvient pas à diminuer l'énergie dans le système. Il y a un risque d'explosion. On a tout essayé, mais on n'arrive pas à faire baisser l'alimentation. On ... on a besoin de votre aide, Docteur".

J
e les fusillai du regard les uns après les autres. Ils étaient sérieux à ce point ? Me tirer de mon sommeil pour une chose aussi idiote ? Et oui, si j'étais fatigué et qu'on m'empêchait de dormir, il ne fallait pas s'attendre à ce que je me montre amical. Ma très mauvaise humeur était légendaire dans ces cas là, et ces scientifiques le savaient parfaitement. Ils étaient juste dépassés par les évènements, et n'avaient pas eu d'autre choix que de venir me chercher. Je soupirai, las de toutes ces histoires, avant de me diriger vers un ordinateur.

"Vous auriez du réveiller Zelenka, il se serait fait un plaisir de venir vous aider. Ce qui n'est pas du tout mon cas. Tout ce que je demande, c'est qu'on me fiche la paix une nuit, rien qu'une nuit pour que je puisse me reposer. Mais même ça, c'est trop demander de la part de novices tels que vous".

L
es trois jeunes scientifiques n'osèrent même pas répondre, ils avaient visiblement peur de moi. Et ils avaient raison. Quand j'étais dans cet état, mieux valait ne pas se trouver sur mon chemin. Je m'installai sur un ordinateur, et je commençai à analyser des données. Puis, je fis quelques allées et retours entre différentes consoles reliées aux systèmes de la cité. Il me fallut peu de temps pour découvrir l'origine du problème, et encore moins pour trouver une solution. En marmonnant des paroles pas très agréables pour les autres, je fis le nécessaire jusqu'à ce que l'alimentation devienne stable, et que les choses s'arrangent. Puis je me levai, et fixai les trois jeunes scientifiques de mon regard noir.

"Et voilà, ce n'était pas compliqué, si ? Juste un problème de dérivation et d'ajustement des paramètres. La prochaine fois, pensez à faire marcher vos cerveaux au lieu de venir me déranger pour rien. Surtout pour quelque chose que vous auriez pu faire vous même si vous saviez réfléchir".

"Mais, Docteur McKay ..."

"Ca suffit, je ne veux plus rien entendre. Faites votre boulot, et appelez moi seulement en cas d'extrême nécessité. Je ne veux plus être dérangé pour un problème aussi basique qu'un étudiant en troisième année de sciences réglerait facilement. C'est compris ?"

L
es trois scientifiques hochèrent la tête en même temps, un peu honteux de n'avoir pas trouver la solution à leur problème tous seuls. Sur ces paroles énervées, je quittai le laboratoire et je retournai dans mes quartiers.


¤ 02h56, quartiers ¤

E
nfin de retour dans mon lit douillet. Même si j'étais énervé par cette histoire, je tentai de me détendre le plus possible pour pouvoir me rendormir. Les effets du bain relaxant de toute à l'heure ne faisaient plus d'effet, pour mon plus grand malheur. Mais, vu mon état de fatigue, je parvins à me rendormir assez vite. Enfin un peu de repos, c'était tout ce que je demandais. Jusqu'à ce qu'une voix lointaine et féminine s'active.

//Mobilisation des forces d’intervention, code “Natus Cougar”. Ceci n’est pas un exercice. Rendez-vous d’urgence en salle de conférence niveau dix.//

A
u début, je ne me réveillais pas, me contentant de croire que cette voix n'était que dans mes rêves. Puis, je finis par émerger encore fois, au moment où le message fut à nouveau diffuser par les hauts parleurs. Non mais décidément, on ne pouvait jamais dormir tranquille sur cette cité de malheur. Pas encore totalement réveillé, je pris mon oreiller et le plaçai au dessus de ma tête, comme si cela pouvait faire taire tout ce qui cherchait à me tirer du lit. Cela faisait combien de temps que je m'étais rendormi ? Une heure ? Trois ? Je regardai alors mon réveil, et constatai avec effroi que seulement 20 minutes à peine étaient passées. Quelqu'un voulait ma mort, c'était évident. Abattu, je restai allongé dans mon lit jusqu'à ce qu'un détail concernant le message me vint à l'esprit. "Natus Cougar". Avais-je bien entendu ? Hélas, oui, je le craignais. Et je savais ce que cela voulait dire. Je n'avais donc pas le choix, il fallait que je bouge, même si j'étais en manque de sommeil. Heureusement qu'il m'était arrivé de resté éveillé bien plus longtemps que ça, sinon je me serais écroulé de suite.

M
e tirant difficilement du lit pour la seconde fois en une nuit, je préférai prendre une douche très rapide, et surtout froide pour me réveiller. Cela fonctionna, pour un temps du moins. Une fois habillé, je quittai mes quartiers et me dirigeai vers la salle de conférence. En arrivant, je constatai que quelques personnes étaient déjà arrivées, et pour la plupart pas du tout réveillées, tout comme moi. Surtout Eversman, Hamilton et Deltour qui faisaient vraiment peur à voir. Remarquez, je ne devais pas être plus présentable. Karola par contre avait l'air en forme. D'ailleurs, cela faisait un moment que je ne l'avais pas vu, mais après tout, je m'en fichais un peu. Allen avait également l'air d'aller bien. Elles en avaient de la chance, elles. A moitié endormi, l'autre moitié énervée, je me dirigeai vers la table en saluant à peine les autres et en baillant fortement, avant de prendre tasse de café bien chaud. Je l'engloutis rapidement, puis je m'en servis un deuxième. Il allait m'en falloir des litres pour être en pleine possession de mes moyens. M'asseyant avec la tasse de café dans les mains, je regardai autour de moi, irrité.

"Quelqu'un sait ce qui se passe ? Pourquoi on est là à 3h30 du matin en catastrophe ? J'espère que c'est pour une bonne raison, j'en ai marre d'être réveillé plusieurs fois dans la nuit pour rien. J'aimerais dormir en paix si c'est possible".

© Starseed

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Lun 8 Mai - 7:09

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La voix du haut parleur déchira le silence ambiant régnant dans la chambre d'Adam. Immédiatement, en réponse à ses vieux instincts primaires, Adam sauta de son lit à la rechercher de sa tenue de pilotage... avant de se rendre compte de la stupidité de son geste. Il se rassit doucement sur le lit, un peu hébété, écoutant le message avec attention. Natus Cougar. Urgence. Salle de conférence. Il n'en fallait pas vraiment plus à Adam pour saisir la gravité de la situation. Si l'opération Natus Cougar était lancée, cela voulait dire que les atlantes n'allaient pas tarder à avoir de gros ennuies... il laissa son regard planer jusqu'au réveil, observant l'heure pendant quelques secondes, tentant de réveiller des neurones encore engourdis par la fatigue, avant de se rappeler de l'urgence de la situation. Il se remit sur ses deux jambes, se dirigeant d'un pas rapide vers la salle d'eau afin de se rincer le visage rapidement avec de l'eau glacé, meilleur moyen qu'il connaissait pour un réveil rapide. Puis, il enfila son oreillette, sa tenue réglementaire, et sortit dans les couloirs déserts d'un pas rapide, et d'une démarche presque automatique.

Cela faisait deux jours qu'il était sur Atlantis. Comme une fois par mois, il se rendait sur la cité pour participer au CODIR, devant désormais assumer son rôle de second responsable militaire du site Alpha. Cette fois-ci, le CODIR avait duré plus longtemps que prévu initialement, notamment à cause des événements malencontreux rencontre sur Renégat 25. Il était censé rentrer sur Alpha tôt dans la matinée, mais étrangement, quelque chose lui disait que ça n'allait très certainement pas être le cas.

Lorsqu'Adam arriva à la salle de conférence, celle ci était déjà pleine de monde. Ses quartiers étant situés plus loin que les résidents habituels, il avait plus de temps à arriver... surtout qu'une nouvelle fois, il s'était perdu dans les couloirs de la cité. Il ne s'habituera décidément jamais aux constructions lantiennes. Quelque chose dans leur logique de construction lui échappait, enfin, surtout au troisième embranchement de couloirs visiblement. Il parcourut rapidement la salle des yeux. Visiblement, la plupart des convoqués n'était pas de première fraîcheur. Fort heureusement pour Adam, les années passées en tant que pilote de F-302 lui avait permis de développer la faculté de se réveiller et d'être opérationnel dans les pires conditions... ce qui n'était clairement pas le cas de tout le monde ici.

Il s'approcha rapidement du Major Frei, un des seuls visages familier dans la pièce. Il fit un rapide salut réglementaire, avant de se saisir de la cafetière, et s'en servir une bonne rasade dans un gobelet en plastique mis à disposition.

Major.... Content de vous revoir, même si j'aurais préféré que cela se passe dans d'autres circonstances. Merci pour le café.


Il sourit légèrement, levant son gobelet devant ses yeux, avant d'aller prendre place dans l'un des siège autour de la table. Il laissa son regard couler sur les autres membres déjà présents. McKay, Eversman, Hamilton, Deltour. Il y avait également une autre femme, dont il ne connaissait pas encore l'identité. Tout se petit monde n'avait franchement pas l'air très frais, sauf une ou deux exception. Dans un sens, c'était compréhensible. Être réveillé à trois heures du matin par une voix de femme hurlante, ce n'était pas la meilleure expérience au monde... les maris infidèles l'expérimentaient d'ailleurs tout autant que les soldats un peu trop fidèles.

Sur ce bel état d'esprit, Adam prit quelques gorgées de la boisson amère et brûlante, faisant face à l'écran, attendant impatiemment le début du briefing.

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Lun 8 Mai - 14:12

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Mj de ouf
&
John Sheppard
MJ 23 : Bataille pour la Magna Caverneum

Chronologie : 02 mai 2017




Avec cette histoire de harcèlement, il était à la bourre…mais genre vraiment en retard. Il dut presser le pas en courant, comme si son corps avait envie de se mouvoir aussi rapidement à une heure pareille ! Vraiment, il maudissant l’aiguille du temps ! Enfin bon, il devait sûrement avoir meilleure mine que ses deux compères de soirée, merci la potion magique. Tiens en évoquant celle-ci, il en profita pour faire un détour (et grand dieu merci les téléporters ») pour prendre des fioles. Bon ce fut des tubes à essais fermés par un bouchon noir en silicone avec un liquide rose dedans. Étrangement, il s’attendait à devoir négocier, mais comme le fortifiant était déjà « sur le marché » et prêt à la consommation, aucune infirmière de garde n’osa lui clamer que ce fût interdit. C’est con, comme pensée, il le savait bien que ce genre de produit était parfaitement légal…. Ça doit être le côté infirmerie qui le bloque. Comme s’il allait prendre une drogue ou des médicaments. Enfin bon, passons.

Le Lt colonel, prit donc les fioles, qu’il fourra dans sa veste, bien content qu’il ait autant de poche intérieure pour y mettre beaucoup de chose. C’est en faisant ce geste qu’il se rendit compte que son haut, un t-shirt, était trop long… tiens il l’avait encore mis ? Il ne savait plus très bien s’il était venu à la sauterie d’Eversman en chemise ou bien avec ça… machinalement il aurait dit chemise, puisqu’assez légère et fluide, et comme il a toujours chaud … bon en tout cas ce haut était trop grand ! Il devait avoir une belle dégaine, avec sa touffe de cheveux emmêlés et cet habit (quoique caché par sa veste fort heureusement). Bref, il le remit dans son pantalon se disant qu’il fallait vraiment engueuler le mec qui fait les lessives car il lui a pourri son vêtement le saligaud !

Ce fut donc une nouvelle fois au pas de course qu’il rejoignit la salle allouée pour le briefing. L’odeur de café était présente, à croire que la personne qui avait utilisé la machine comptait ameuter toute la cité dans ce lieu. La senteur fut alléchante et John arriva dans la salle, les joues un peu rouges à force de galoper partout, il avait un peu plus de 8 minutes de retard selon son estimation. Tablette en main, son regard parcourut rapidement la salle chacun des membres convoqués étaient présents, il était donc le dernier… génial.

« Bonjour à tous, navré du retard j’étais avec Hoff… » Son regard se posa sur la belle brochette de « déchets » du soir… il arqua un sourcil amusé, mais beuga littéralement en voyant la belle chemise que portait Matt. Il avait SA chemise à lui… « fman… ». Sa voix mourut dans sa stupéfaction. Son regard se baissa sur son vêtement, comprenant qu’il avait eu un échange involontaire et cocasse. Il se racla la gorge, que cela soit Matt ou Hamilton les deux avait une sale tête et il savait très bien pourquoi. John dû se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas leur faire un tacle… surtout qu’il avait de quoi faire pour englober Coralie qui avait adopté la même coiffure que lui : le pétard stylé ! Ça se trouve personne ne l’avait remarqué hin ? Comment expliquer que Matt portait son vêtement (qui lui était très saillant) ? Oh et puis zut il s’en fichait il était 3h38 du matin et il y avait d’autre chat à fouetter.

Son regard se releva sur Hamilton qui semblait bouder dans son coin, Everserman avec sa tête des grand jours, Coralie encore vaseuse et Mckay en mode ronchon. Mon dieu ils avaient une tête de mort vivants…il fallait prier pour deux éléments : le 1er étant qu’Hoffman ou Woolsey ne débarque pas en pleins milieu et constate l’état des deux soldats. Sinon, il allait se prendre la chasse du siècle par l’anglais…non il allait se faire tuer et son corps serait perdu dans la mer avec comme pour seul compagnie les poissons et les deux soldats. Et le 2eme : que ni Frei ni Allen ne mentionne dans leurs rapports le super état des deux lurons. Encore lui, mister Sheppynette, il ne pouvait pas être soupçonné d’avoir bu et fait la fête… puisqu’il avait ingurgité la potion et cela lui avait donné le coup de fouet escompté… et mise à part sa mine contrarié et ses petits yeux, il était pas si mal (on enlève les cheveux en bataille hin).

« Bon, j’espère que certains ont dormi… » son regard se riva sur Pedge, Adam et Karola qui était nickel comme toujours, de quoi se questionner sur leur humanité. Enfin pour le pilote, il pouvait remercier la cadence imposée dans les escadrilles du Dédale, mais les deux autres femmes… de véritables machines ! Mais bon au moins John en avait trois de bien « frais ». Il se mit en mouvement sortant deux fioles qu’il fit roulées sur la table vers ses deux soldats de soirée.
« Vous me buvez ça maintenant, sinon vous allez dormir pendant que je parle et j’ai besoin que vous soyez actif ». Il fouilla dans sa poche sortant le reste des fioles rose, qu’il déposa sur la table, il en avait une pour chacun des membres du groupe « Natus cougar ».

« Même punition pour tout le monde. Au cas où, certain se demande ce qu’elle contient c’est de l’enzyme Wraiths »
Bon, ce fut plus fort que lui de balancer une petite pique, mais il le dit avec toute la conviction du monde. Une forme de stress était en lui, cela ne se voyait pas, mais l’excitation du combat et de l’urgence celui donnait des mouvements un peu raides. Il fit demi-tour, pour se mettre en bout de table pour présider, jugeant la réaction des autres… pour finir par les rassurer, puisque certains pour ne pas dire certaine n’avait pas d’humour.
« Non, c’est la nouvelle formule des plantes fortifiantes Püntas, cela chasse tout état de fatigue, de mal-être, vous donnant la pêche pour 24h, qu’importe les excès de la nuit ou l’état de fatigue. Vu ce qui nous attend, il faut que vous soyez TOUS opérationnels ». Sa voix était parfaitement sérieuse et il attendait que chacun s’exécute sans râler « Il y a aucun effet secondaire ».

Il prit place sur sa chaise, branchant sa tablette, pour commencer à afficher les images prises de la caverne et du peuple de Natus. Normalement, tous avaient déjà eu un petit topo là-dessus, mais une piqûre de rappel, surtout à 3h40 du matin ne fait de mal à personne.
« Bon, je vous fais un petit rappel, le peuple de Natus est la concentration humaine la plus élevée jamais rencontré, une cible de choix pour nos ami Wraiths qui sont en pleine guerre civile. Cependant, ils sembleraient qu’ils se réunissent et si cela advient nous allons faire comme les anciens : mourir ou fuir » Bonjour je vous dis qu’on est dans la merde tout va bien ! ça c’est de l’amorce qui tue l’ambiance « Ce peuple aurait une information primordiale concernant la réunification Wraiths, actuellement le CODIR dans sa partie direction était en train de négocier une rencontre avec les Tairis, peuple qui semble avoir un lien ancien avec les Natus. Donc, nous leur avons donné deux boîtes de contacts, l’une pour nous dire qu’ils étaient prêts à rencontrer les tigrounets et l’autre au cas où il se fasse attaquer par les Wraiths. Que je vous rappelle : ce fut leur prophétie qu’un jour ils auraient une visite ». Sheppard, parlait doucement et articulait bien pour que tout le monde comprenne bien.

« Ainsi, nous venons de recevoir la boîte indiquant qu’ils sont attaqués. Nous allons partir les aider. » Il laissa quelques minutes de battement, croisant ses mains pour affirmer la gravité de la situation. « Niveau combat, les Natus se défendent avec … hum « mousquet à baïonnette » il fit des guillemets avec ses doigts, ne sachant pas trop comment décrire au mieux cette arme étrange.

« Cependant, ce ne sont pas des balles rondes que les fusils tirent mais des cartouches équivalentes à celles de fusils à pompes. Ils utilisent de la poudre, un minerais adaptatifs de leur planète. Leurs techniques de combat les amènent souvent au corps à corps et ils sont très doués, technique de guerre Tairis. Et en toute franchise, les tigres ne nous pas montrés comment ils font pour le moment, mais de ce que nous a rapporté le diplomate les Natus sont largement supérieures à nous sur ce point-là. En sommes, ils envoi du lourd. De bon allié de combat » Les Tairis sont plutôt discret sur leur peuple, plutôt curieux de celui des terriens, il y avait eu en somme peu de « partage » des tigres qui avaient avant tout été très intéressés par les humains. Après ils reste des Tairis et répondent cash et sans diplomatie aux questions, ce fut donc les Atlantes les moins curieux au finals. Le colonel se demanda s’il ne devait pas faire un saut sur alpha, histoire de voir les techniques de combats et y envoyer quelques soldats.

« Donc sur le terrain, nous trouverons des armes comme les canons, de l’artillerie de ligne arrière, des mitrailleuses à poignées type « gatling », des mortiers de type « crapouillot », des grenades personnelles qui leur servent à faire les kamikazes ou de ne pas être mangé ainsi que des machines volantes assez primitives avec deux pilotes dotés de lances explosives » Il affichait en même temps qu’il parlait les visuels des armes Natus. Il fit une pause pour voir si tout le monde suivait. Il avait beaucoup d’informations mais bon c’est normal, ils ne vont pas explorer une jolie planète avec des fleurs !

« Concernant les Natus en eux-mêmes, ils nous estiment beaucoup puisque nous avons tanner le cul aux Wraiths a de nombreuse reprise et que nous avons des liens privilégiés avec les Tairis. Ils vont donc être assez avenants envers nous. Je vous demande d’être tout aussi bienveillants et de ne pas hésiter à partager ainsi que peut-être intégrer quelques guerriers dans vos équipes. ». Concernant le commandement militaire des Natus, Sheppard n’en savait strictement rien, il allait le découvrir de lui-même. Il prit note dans sa tête de prendre deux radios supplémentaires pour communiquer avec les Natus, puisque ce peuple semble utiliser des petites lumières et ce n’est franchement pas pratique d’apprendre un nouveau code. Leur centre de bataille situé quasiment au plafond de la cave pour avoir vue sur tout le terrain. Ils envoient des coursiers pour communiquer dans les zones non réceptives aux signaux. Seuls les quartiers les plus récents sont équipés de trompes à tubes.

Il changea l’écran, affichant une liste d’équipement.
« Vous choisirez votre équipement avec soins et selon vos attributions, mais vous serez tous équipés du nouveau système de gilet par balle MOLLE, qui encaisse les tirs de plasma, l’armurier vous fera le topo là-dessus. Nous allons prendre aussi les lentilles de visions au lieu des lunettes, j’ignore si tous les couloirs sont éclairés mais nous ne devons pas perdre l’avantage à cause de notre vision limitée. Ces lentilles, ont été faites sur mesures et elles vous attendent à l’armurerie, elles vous permettront de voir normalement dans toutes les conditions de luminosité » Une technologie faite pour le site alpha, Adam avait déjà dû voir quelques personnes les tester. En tout cas, Sheppard avait demandé la fabrication pour le groupe Natus au cas où.

« Nous aurons des Wraiths en face de nous, ils ne vont pas être là pour faire des rafles, ils auront comme ordre de tuer les résistants pour les mâter et après consommer les non combattants. En somme, les tirs de plasma ne seront pas incapacitants ! » Il fallait vraiment qu’ils se disent qu’ils vont à la guerre, qu’ils vont risquer leurs vies et que ça va être sale et traumatisant. « Si dès maintenant quelqu’un ne souhaite pas partir qu’il le dise à la fin de mon discours. Vous risquez de mourir, nous partons en guerre. ».

Il afficha sur l’écran une liste d’objectifs.
« Nous avons 5 objectifs à remplir :
· Le premier : Récupérer l’information liée à l’unification Wraith
· Le second : Mesurer la menace touchant les Secondo Natus et les aider si besoins, donc entrée en guerre
· Le troisième : évaluer la technologie et l’utilité de la technologie ancienne et si nous ne pouvons pas la protéger ou la ramener sur Atlantis : la détruire. Dans le cas où les Wraiths seraient en train de remporter la bataille.
· En quatrième : Aider le repli du peuple de Natus sur la planète sécurisée
· Et en dernier si cela est possible, de protéger le Prédicateur Valronne principal diplomate de la planète qui a négocié avec notre corps dirigeant. Il est déjà venu au CODIR
» Une pause pour que chacun note dans leurs têtes les buts de cette mission.

« Pour les équipes, il en aura deux : une de stratégie et offensive, et la seconde en soutien. » Son regard parcourra chacune des personnes.
« L’équipe 2 « Delta », sera sous le commandement du sous-lieutenant Ross, les Natus ont des engins volant, vous pourrez les utiliser si vous en avez l’envie, en tant que pilote émérite, vous n’aurez aucun mal à vous adapter à ce genre de folie. »
Cela pouvait surprendre mais il fallait bien qu’il fasse ses preuves dans le commandement et il avait besoin de sa Karola pour la stratégie.

« Soldat Hamilton et Kalash vous serez là en soutien pour protéger vos camarades de l’équipe delta et vous serez doté d’un détecteur de mouvement longue portée pour nous indiquer les mouvements de l’ennemi. De plus, vous avez eu une formation en explosif qui va nous permettre de désorienter et de faire exploser certaines poches de soldat Wraiths. Vous vous mettrez en binôme avec Everserman si besoin. »
Les scientifiques avaient boosté les détecteurs de vies standard, et nous pouvons emmener un équipement un peu plus encombrant, quant aux explosifs les deux soldats avaient les mêmes compétences (3).
« Tout en étant en appui avec votre chien, il me semble que Kalash a de nombreuses aptitudes qui seront utiles et je laisse votre imagination utiliser votre compagnon canin à bon escient. » Sheppard avala sa salive, il était directif mais son ton de voix était assez amical et agréable pour tout le monde.

« Sergent maître Eversman, avec votre nouvelle qualification de tireur de précision, vous serez un soutien important pour dégommer tout Wraiths à votre portée »
De plus Matt avait de bonne habitude en corps à corps, il pourrait se défendre ou aider quelqu’un.
« Coralie Deltour, vous serez aussi dans l’équipe Delta, pour le soin, je vous demanderais de vous munir des dernières technologies découvertes pour cette mission, notamment des avancées sur les plantes » Il lui fit un sourire, avant de faire un temps de pause de quelques secondes avant d'enchaîner sur l’équipe de stratégie.

« Pour l’équipe 1, « Alpha », je la commanderais, Lieutenant Ross, je vous demanderais d’avoir une communication régulière avec moi, puisque je vous guiderais aussi à distance. Major Frei, vous serez là en tant que second et surtout pour vos capacités en stratégie, comme vous êtes la spécialiste dans ce domaine. De plus vous êtes actuellement la seule qui peut tenir la dragée haute à un Wraiths originel en corps à corps. »
Tout le monde ne pouvait pas se gargariser de telle compétence (8 en corps à corps pour l’information).
« Sergent-maître Allen vous serez dans mon équipe, pour votre formation en stratégie militaire et de guerre non conventionnelle. Avec vos compétences en corps à corps vous serez aussi une redoutable adversaire » Il n’y avait pas beaucoup de personne possédant des compétences en explosif mise à part le maître-chien et Eversman.

« Et pour finir Dr Mckay, vous serez aussi dans l’équipe alpha. Histoire de nous sauver comme toujours d’une mort certaine » il lui fit un rictus ironique « Il y a un vieille structure lantienne, il serait intéressant de voir ce qu’elle contient, peut être des drones ou des appareils de mesures qui nous aideront dans cette bataille. »

Il avait donc fini, il se leva toisant un à un chacune personne « Comme nous partons au feu avec un risque de mort supérieur à 50%, les personnes qui sont mariés, pacsés ou même en couple, pourront signer, s’ils le souhaitent, une décharge pour que leur conjoint récupère leurs affaires. Et se chargent aussi de toute la paperasse concernant votre décès. Les autres, c’est pour votre famille. » Il débrancha sa tablette.
« C’est un document numérique que vous remplirez maintenant sur ma tablette avec signature. En toute intimité. Je vais donc demander en priorité au sergent Eversman de venir... » Il fit une seconde vérification visuelle, pour vérifier que personne n’avait de bague ou de signe distinctif, puisqu’il n’était pas au courant de tout… et fut assez surpris de constater une alliance en pierre blanche sur la main gauche de Pedge.
« Ainsi que le sergent maître Allen » bon, il n’était pas au courant que la jeune femme avait été mariée ou fiancée, mais il ne connaissait pas les dossiers par cœur et tant mieux pour elle. Il se décala puis afficha sur sa tablette le document à ratifier ou non selon si les deux désirait que cela ne soit plus leur famille mais une autre personne qui s’occupe de leurs affaires. Pour sa part, Sheppard avait déjà changé il avait mis deux personnes : Nathalie Dumond pour le côté intime et que c’est elle qui toucherait la « prime » de veuvage et Karola Frei concernant les responsabilités et ses affaires militaires ainsi que certaines autres affaires. En sommes John avait déjà fait une forme de testaments au cas où il mourrait. Et si Frei devait y rester il demandait à ce que le major Lorne prenne la suite.

« Des questions ? »



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Ce message fait foie du message MJ. Vous avez donc jusqu’au 16 mai pour répondre.
Dans vos postes vous devez faire avancer jusqu’au moment où tout le monde prend la porte des étoiles avec le matos (donc armureries etc.).
Pour Matt, Pedge vous devez aussi dire s’ils signent la décharge ou s’ils donnent une excuse. Pour les autres si vous voulez changer le « famille » par quelqu’un d’autre de plus intime.

Si besoin Sheppard ferra des interventions dans vos postes pour des dialogues et/ou actions. (Notamment pour les questions) Si questions demander à Steven.

CODAGE PAR AMIANTE

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : MJ 23 Part. 1 : Bataille pour la Magna Caverneum 1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Lun 8 Mai - 18:36

Karola Frei
Karola salua les arrivants suivants ce qui sauva Eversman car elle n’eut pas la chance de l’apercevoir faire un geste obscène à Allen. Adam était déjà près d’elle et lui glissa un petit mot. Après avoir passé quelques semaines ensemble sur Alpha, elle était rentrée sur Atlantis et lui était resté à son poste. Elle lui rendit la politesse puis alla s’asseoir pour attendre Sheppard…qui se faisait désirer. Passée l’heure du rendez-vous de cinq minutes, Karola se demanda ce qu’il pouvait bien ficher. Cinq minutes de plus et elle était bien décidé à aller le tirer elle-même de son lit et tant pis si Nathalie si trouvait aussi. Histoire de rassurer les autres présents au cas où ils se poseraient les mêmes questions qu’elle, du moins pour ceux qui n’étaient pas à moitié dans les vapes, elle prit la parole.

- Sheppard ne devrait plus tarder, il doit certainement être en entretien avec les cadres de la cité.

C’était logique dans un sens même si en réalité rien ne lui indiquait que c’était le cas. C’était un peu frustrant d’être un peu dans le flou pour une mission qui se voulait tout de même être d’une importante gravité. En tout cas, elle espérait que son chef ne la détromperait pas et apparaîtrait d’ici peu. Les secondes s’égrainèrent à nouveau et à presque dix minutes de retard, le voilà qui apparut tel le messi dans la salle de conférence. Le souffle court, les joues un peu rosies balbutiant une excuse qui corrobora ce qu’elle avait dit aux autres.

Sans perdre plus de temps il débuta la réunion en leur distribuant des fioles de couleur rose tout en leur ordonnant d’en boire le contenu immédiatement. Il s’agissait d’un fortifiant destiné à leur assurer une forme de 24h. Le plan parfait quand on partait dans une mission périlleuse où la vigilance allait devoir être constante. Cependant, Karola ne s’exécuta pas tout de suite. Méfiante, elle soupesa le tube à essai avant de l’ouvrir. Le souvenir de Frozen et de la mixture réalisée par les Puntas qu’elle avait bu lui revint en mémoire. Surtout les effets secondaires qu’elle avait provoqués. Là Sheppard assurait qu’il n’y en avait pas, néanmoins Karola ne pouvait s’empêcher d’être soupçonneuse. Selon elle, le meilleur dopant était le sommeil et il était rare qu’elle fasse appel à ce genre de chose. Néanmoins, elle joua le jeu et même si pour l’instant elle était en forme, aucun doute qu’à un moment donné elle faiblirait n’en déplaise à ceux qui la pensaient surhumaine. Elle débouchonna le tube et en but le contenu d’un trait.

Quand enfin tout le monde eut bu sa dose de potion magique, Sheppard entra dans le vif du sujet. Karola se tourna vers lui afin d’avoir meilleure vue sur les images holographiques qu’ils diffuseraient et écouta dans un silence religieux son discours. Après avoir rappelé la nature de la civilisation Natus et de leurs liens, son visage devint plus grave. Tous savaient pourquoi ils étaient là mais l’entendre de la bouche de leur chef rendait les choses beaucoup plus réelles. Il confirma ce que tous craignaient, que l’appel en était un de détresse. Au fur et à mesure que John leur exposait les termes de la mission qui les attendait, Karola se préparait mentalement et surtout physiquement à l’épreuve qu’ils allaient subir. Il mentionna les Taïris et leur technique de combat. Karola avait eu la chance de les côtoyer pendant quelques semaines et effectivement, les Taïris avaient mis au point des techniques particulièrement efficaces et plutôt impressionnantes, elle avait pu le voir. Néanmoins, ils n’en restaient pas moins des félins et de taille particulièrement imposante, cela dit il était intéressant de savoir que même des humains pouvaient s’en inspirer.

Ensuite, ils eurent droit à un exposé de la force de frappe militaire des Natus. Pas forcément plus élaboré qu’eux malgré la menace pesant sur eux et leur nombre, mais c’était déjà mieux que rien. Tout serait utile pour se débarrasser de leurs ennemis. Elle observa attentivement les images qui défilèrent, associant chaque nom à l’arme qui lui correspondait et essayant de graver cela dans sa mémoire. Après les forces alliées, le sujet tomba sur eux, le matériel qu’ils embarqueront. Il allait falloir être malin et réfléchit concernant ce qu’ils emmèneraient car comme Sheppard n’hésita pas à le leur confirmer, ils partaient dans la ferme intention de faire la guerre aux Wraiths. Lorsque s’affichèrent les objectifs, Karola sortit d’une de ses poches un petit bloc-notes ainsi qu’un crayon de papier et les nota scrupuleusement tout en les enregistrant dans sa tête. C’était avant tout une mission visant à récupérer des informations avant d’être une mission de combat pure et simple.

Avec un peu de chance, ils s’en sortiraient mieux que ce que Sheppard laissait croire mais le major se refusa à espérer. Avec les Wraiths on ne pouvait présumer de rien, surtout pas de choses positives. Après l’annonce de leurs objectifs qui se révélaient être non seulement nombreux mais périlleux et dûment notés par une Karola studieuse, c’est de la composition des équipes dont il fut l’objet. Sheppard l’avait joué fine et avait bien réfléchi. Les 2 équipes étaient équilibrées et surtout l’idée de placer Adam à la tête de l’une d’elle était plutôt bonne et bien mérité pour le lieutenant. Karola avait eu l’occasion de le voir commander et il était indéniable qu’il faisait un bon leader, en tout cas lorsqu’il était dans son élément. Il serait intéressant de le voir évoluant en dehors de son domaine. Elle posa ses yeux sur Alek et Matt qui composeraient son équipe. Elle avait lu les rapports concernant une mission effectuée sous l’égide de Ford et qui s’était plutôt mal passée du point de vue du leadership de ce dernier. Elle espérait que cette fois-ci ces deux-là se tiendraient à carreaux. Si jamais ce n’était pas le cas, elle s’occuperait personnellement d’eux une bonne fois pour toutes. Elle aurait bien poussé le vice jusqu’à les prendre entre quatre yeux pour les menacer mais cela n’aurait que pu faire défaut à Adam et elle était loin de douter de ses compétences.

Quant à elle, elle avait écopé de McKay, c’est sur lui que son regard se tourna. A voir sa tête, il n’en menait pas large. Heureusement pour lui, ses faits d’armes lors de précédentes missions montraient qu’ils pouvaient se montrer plutôt performant lors de situations dangereuses et désespérées. Sinon elle aurait sérieusement douté de l’utilité de sa présence. Malheureusement, elle se douterait que cela serait à double revers et qu’elle allait devoir supporter ses incessantes jérémiades. Elle était satisfaite cependant de se trouver à faire équipe avec Pedge et John avec qui les collaborations avaient toujours été fructueuses.

Maintenant que les objectifs étaient exposés et les équipes formées, le briefing touchait à sa fin. Mais avant cela, John tint à les faire signer une sorte de testament pour les choses soient bien faites si jamais le pire devait leur arriver. Karola n’était pas concernée par tout cela, la concernant tout était déjà prêt depuis son arrivée sur Atlantis. C’était sa mère qu’elle avait désigné pour le cas où et même s’il y avait un moment qu’elle n’avait eu aucun contact avec elle, elle savait que si jamais elle venait à disparaître, elle s’occuperait de tout comme elle l’avait toujours fait.
Une fois les dernières interrogations éclaircies le petit groupe se dirigeait à présent vers l’armurerie. Karola en profita pour marcher à la hauteur d’Adam et s’enquit de son état d’esprit face à cette 1ere prise de commandement.

- Prêt à prendre les commandes, Lieutenant ?

- Toujours lorsqu'on me le demande, Major. J'espère juste que nous ne rencontrerons aucune mauvaise surprise...

- Vous savez que c'est trop demander aux Wraiths mais on s'en est toujours sortis jusqu'à présent.

- Effectivement. Et ce n'est sûrement pas aujourd'hui que l'on brisera cette règle.

Il fit un léger sourire à Karola pour détendre un peu l'atmosphère, elle le lui rendit, bien d’accord avec lui et ils poursuivirent leur route. Une fois arrivés, ils furent pris en charge par du personnel disposé à les aider à s’équiper. Notamment concernant ces fameuses lentilles évoquées par Sheppard plus tôt et qui les dispenseraient de lunettes de vision nocturne. Elle en prit une paire et s’aida du miroir de son casier pour les mettre. Elle avait l’habitude car pendant quelques années elle avait porté des lentilles mais pas vraiment adepte du conseil et parce qu’elle n’en avait pas forcément l’utilité elle les avait abandonnées au profit de lentilles. Aussi en un tour de main c’était fait. Elle attrapa son holster chargé de son M9, son coureau de combat et referma son casier. Puis elle se saisit d’un gilet MOLLE qu’on lui tendait ainsi que de son p90 brillant comme un sou neuf.

- Merci McCarty.

- Bon courage, Major, revenez entière. Demanda le rouquin au visage légèrement marqué par l’inquiétude.

- Ça se passera bien, ne vous en faites pas.

Une tape sur l’épaule censée le réconforter acheva leur conversation et notamment la présence de Karola à l’armurerie à présent équipée. Suivie de John ils se dirigèrent vers la salle d’embarquement où elle constata que Matt y était déjà en train de faire les dernières vérifications sur le MALP. Le major fit une dernière vérification de son équipement le temps que tout le monde s’y rassemble et que Sheppard donne le départ. Maintenant que tout le monde était prêt, ils pouvaient y aller. Si elle-même ne les sentaient pas encore, elle pouvait voir sur le visage de Coralie, Matt et Alek que les effets de la potion avaient investis leur corps. Pour sa part, Karola n’avait pas peur, elle était prête, prête à donner sa vie s’il le fallait. C’est donc confiante qu’elle traversa la Porte des Etoiles lorsque le vortex de cette dernière fut stabilisé.

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Mar 9 Mai - 13:50

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Les gens arrivaient peu à peu dans la salle de briefing. Je vis Coralie entrer et elle semblait aussi peu fraiche que Matt et moi ce qui me fit sourire, au moins je me sentirais moins seul. Allen arriva après comme à son habitude niquel chrome, franchement Frei et elle je me commençais à me demander si elles étaient humaines. Jamais de toute ma carrière dans l'armée je n'avais été aussi bien réveillé qu'elles à cette heure si inhumaine et même avec des bombardements. Je sais pas à mon avis c'était des robots humanoïdes en test sur la cité pour remplacer plus tard les soldats sur le front. Un scientifique que je ne connaissais pas arriva à son tour l'air très aimable...on aurai dit un ours à qui on venait de voler son pot de miel. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Tout le monde avait l'air de se demander pourquoi nous avions tous été convoqué ici de manière aussi douce et délicate. Certains buvait du café et moi je pouvais toujours me gratter pour avoir du chocolat...pfff toujours aussi pourave l'accueil.

Mon infirmière préférée vient s'assoir vers nous et je me pris la première pique de la journée.. non mais elle aussi elle s'y était mise pour être désagréable? Si elle avait les nerfs de son réveil en fanfare pas la peine de s'en prendre à moi je n'y étais pour rien.

"-Moi aussi je suis content de te voir Coralie...et pour info mate toi dans un miroir hein, ta tête fait aussi peur que la mienne quand à mon odeur, c'est celle du mâle ma chère... Mâle n°5"

Et bim pique renvoyée, 1 à 1 balle au centre. Je n'avais pas du tout remarqué que le big boss n'était pas encore arrivé. Je n'allais pas lui en tenir rigueur au moins ça me laissait encore quelques minutes pour émerger un peu mieux. Les aspirines faisaient enfin effet donc qu'il continue à être en retard Sheppard c'était bien car moi j'étais pas complètement opérationnel. Le scientifique se mit à râler et je souris en coin, c'est qu'il avait raison le bleu dis donc. Franchement pour oser me réveiller à cette heure j'espérais qu'il y avait au moins danger de mort immédiat. Ouais ouais je sais je suis un homme très chaleureux...

Sheppard arriva enfin, ben dis donc mieux vaut tard que jamais mais j'eu l'intelligence de fermer mon caquet. Il semblait avoir couru un marathon...alors je me souvenais du marathon de bières de la veille mais pas qu'on avait couru. Il enchaina de suite sur le briefing, ah voila un homme intelligent qui perd pas de temps en blablas inutiles. Mon neurone était maintenant quasiment opérationnel , on va dire à 70%. Je vis deux fioles rose arriver vers moi. Quézaco? Je tiquais un peu de la provenance du truc, car la dernière fois que j'avais bu une boisson Puntas j'avais eu une gaule de compétition pendant un bon moment et je doute que ce soit très efficace comme arme face à un Wraith...sauf si on fait une bataille de virilité ou à celui qui écrit le mieux son nom dans la neige. Les paroles d'après furent rassurantes donc je débouchais la fiole et la but de suite. Oui je savais être coopératif parfois.

Bon donc nous avions reçu un appel à l'aide et donc on se devait d'intervenir...bah tiens pour une fois que des soldats américains allaient en guerre alors qu'on leur avait demandé vraiment de l'aide. C'était un petit miracle. Ah ben ils nous demandaient de l'aide ok mais ils étaient fichtrement bien armés coool de ce que j'entendais y'avait de quoi faire de bons dégâts si leurs armes étaient bien utilisés. Pas besoin qu'on me dise qu'on partait en guerre je l'avais déjà deviné. C'est pas que mais ça allait faire du bien de se dérouiller en situation de combat ça me manquait. Par contre que ce soit contre les Wraiths me faisait un peu tiquer car ça allait être mon baptème du feu..m'enfin quand faut y aller...

J'écoutais nos objectifs de mission mais de manière plus attentive ce que je devrais faire moi avec mon compagnon à quatre pattes. Tout ça me convenait très bien, et puis soyons honnête du moment qu'on m'envoie faire du repérage et des dégâts je râle jamais. Par contre m'associer Matt et moi? il était sérieux ou c'était encore quelques restes d'alcool? Et pauvre Adam dans l'histoire mais l'avantage qu'il avait c'est que j'avais beaucoup de respect pour lui car il m'avait sorti d'un mauvais pas en Irak en bombardant les positions ennemis et notre unité avait donc pu s'échapper. Sheppard mettait Coralie avec nous? mouais c'était à croire qu'il nous envoyait au casse pipe et donc une médic avec nous pour nous aider. Voila le type de mission que j'aimais.

"-Bien reçu Lieutenant Colonel"

Je n'écoutais qu'à moitié le reste du briefing concernant la deuxième équipe. Je pensais déjà à mon équipement. Je levais juste la tête quand il parla d'une sorte de décharge à signer. Il me semble bien que j'avais rempli un papier dans ce genre en arrivant sur Atlantis mais je tournais la tête vers Kalash et me leva pour aller remplir cette feuille. J'y notais que je voulais que Kalash soit confié au Docteur Isia Taylor Laurence si je ne rentrais pas de mission. Elle était gaga de ce chien et saurait très bien s'en occuper. Une fois cette formalité administrative faite je me dirigeais vers l'armurerie.
Sur le chemin de l'armurerie une voix masculine pas franchement agréable se mit à me parler.

Matt:
Tenir la position et soutenir la seconde équipe. Les objectifs de l'équipe Delta plaisaient au Ranger, c'était justement là les spécialités de son régiment d'origine. Eux étaient là pour tenir les hostiles à distance, pour sécuriser la zone pendant que les forces spéciales faisaient leur show. Ce rôle lui convenait. Il voyait déjà l'équipement qu'il allait embarquer, ce fusil de précision semblait déjà lui faire de l'œil. Il devait néanmoins accorder son équipement avec son binôme. Pas le temps pour les longues discussions, le chemin jusqu'à l'armurerie devrait suffir. "Tu comptes prendre du lourd ?"

J'étais encore dans mes pensées concernant l'armement le plus pertinent que je pouvais prendre. La voix de Matt me sorti de mes pensées "- Oui mais j'hésite entre du qui fait boum type lance roquette ou une mitrailleuse, mais il faut qu'on soient mobiles. Le lance roquette est limité en recharge...donc la mitrailleuse me semble plus adaptée bien qu'elle fera moins de dégâts" En fait je répondais à Matt tout en me parlant à voix haute à moi même expliquant mes réflexions

Matt:
Les réflexions d'Hamilton lui tirèrent un sourire. Effectivement c'était du lourd. Lui optait pour des tirs tactiques alors que le maître chien en toucherait un maximum. Ils étaient complémentaires. "Faudrait un compromis." Se balader avec une grosse mitrailleuse, c'était se tirer une balle dans le pied tant ce truc pesait lourd. Une idée lui vint alors en tête. "On a le malp avec nous. Avec une arme en pivot dessus, il aurait de la gueule."

Je regardais Matt avec un sourire sadique et des yeux pétillants...de folie? peut être. J'adorais ce genre d'idées complètement barrées et bien sûr j'étais à fond pour qu'on fasse ça. Personne n'allait s'attendre à ce type d'arme et l'effet de surprise contre ces Wraiths était un alié de poids. " -Toi tu sais me parler, je suis à 1000% pour ce plan, Je m'occupe de récupérer la sulfateuse et on se rejoind à la porte? "

Matt:
"Tu crois pas t'en tirer si facilement..." Un sourire malicieux apparut sur les lèvres de Matt "Je te propose une machine de guerre et j'ai même pas de récompense ?"

Récompense? mouais je sentais le coup foireux arriver mais comme j'étais bon public je répondis " -Tu veux un bisous de remerciement? " Ah ben quitte à jouer hein héhé "- Plus sérieusement tu veux quoi ? "

Matt:
"Tu m'embrasseras si ça te sauve les fesses là bas." Après avoir dormi ensemble cette nuit, il n'était plus à ça près. Pas sûr qu'ils s'en sortent tous les deux tout comme le reste de l'équipe vu les risques élevés mais Matt préférait ne pas y penser pour le moment. "Ramène moi le petit déj. Je m'occupe du Malp. OK ?"

J'acquiesçais et partais m'équiper puis direction les cuisines. Une fois sur place, je choisis un armement le plus léger possible car si j'étais amené à beaucoup bouger je ne voulais pas être ralenti ( cf post du listing d'armement). Je ne m'attardais pas à l'armurerie car mon choix fut vite fait et je m'équipais assez vite. Je n'avais pas encore perdu mes réflexes du moyen orient. En chemin vers la porte mon ventre se mit à gargouiller finalement ce couillon d'Eversman avait pas eu une mauvaise idée avec le petite dej. Je fis donc un rapide détour vers les cuisines pour me préparer un sandwich basique, jambon fromage et j'en préparais un deuxième pour Matt. Principe premier d'Alek ne jamais partir au combat le ventre vide, ce n'est pas pour bon la concentration et les muscles. Quand j'arrivais dans la salle je filais son sandwich à Matt. Ce dernier était en train de bidouiller le MALP.

"-Tiens de nouvelles minutions"

J'attendais que l'équipe dont je faisais parti soit prête pour traverser la porte en même temps qu'eux. Kalash était très calme. Il avait surement senti que là ce n'était pas une mission "facile" et même s'il ne l'avait pas compris, le fait qu'il porte un gilet avait du lui mettre la puce à l'oreille.

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Mer 10 Mai - 12:35

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Coralie pouffa un peu quand Alek lui renvoya une pique. Il avait peut être la gueule de bois du siècle, avec la tête en sky et les cheveux qui poussent à l'intérieur, mais il ne comprenait toujours pas l'humour. Elle lui sourit doucement en secouant la tête, tout en lui tapotant la cuisse avant de commencer à siroter son café pour éviter de s'endormir en attendant le début du breifing.

D'autres personnes arrivèrent. Pas forcément beaucoup plus fraiche qu'elle, mais un peu plus que les deux pieds nicklés à coté d'elle. McKay été visiblement en manque de sommeil et ronchon, mais finalement, ça ne changeait pas beaucoup de son comportement habituel.

Elle lança un petit regard à Alek et Matt. Ils avaient vraiment une salle tronche tout les deux. Visiblement la soirée avait été bien alcoolisée. Elle hocha un sourcil en remarquant le nom sur la chemise d'Eversman. Elle n'était pas très sure d'avoir envie de connaître les détails de cet échange...

Sheppard entra en coup de vent dans la pièce commençant à s'excuser pour son retard. La façon dont ses yeux s'écarquillèrent et dont sa phrase mourut sur ses lèvres quand il posa les yeux sur leur trio, elle comprit que ce qu'elle avait imaginé de leur apparence était encore pire. Elle pinça les lèvres. Môssieur Sheppard avait l'air en parfait forme... à part ses cheveux encore plus ébouriffés que d'habitude. Sachant qu'il avait du passer une partie de la soirée avec les deux autres soldats et y avait laissé sa chemise, il était claire qu'il avait triché !

Rapidement, il posa devant eux de petites fioles contenant un liquide rose pale. Coralie le regarda pendant qu'il expliquait de quoi il s'agissait. Elle se serait foutu des claques. L'idée de s'en procurer à l'infirmerie avant de venir ici ne lui avait même pas effleuré l'esprit !

Malgré sa fatigue elle faillit pouffer de rire en voyant les visages s'allonger lorsque John prétendit qu'il s'agissait d'hormone Wraith. Elle fut parmi les premières à attraper son flacon et a le boire rapidement.

Il fallait peu de temps pour que l'effet du produit commence à se faire sentir. Vu ce qu'elle entendit pendant le briefing, elle dut admettre que finalement, elle aurait presque préféré être encore un peu dans la brume pour ne pas prendre pleinement conscience de ce qu'on leur annonçait.

Elle se rembrunit et s'enfonça dans le fauteuil quand elle apprit qu'elle allait faire équipe avec Matt et Alek. Elle n'était pas certaine qu'avoir mis en boite les deux hommes en arrivant les rendrait très attentionné à son égard pendant la mission.

Le reste du discours de John fut pire... Fallait-il que la situation soit particulièrement critique pour qu'il éprouve le besoin de proposer à certains de refaire leur testament... Ce n'était pas leur premier rodéo. Il avaient déjà tous participé à des missions éprouvantes, pourtant c'était la première fois qu'elle voyait le colonel prendre de telles précautions.

La jeune femme resta assise encore quelques instant à la fin de la réunion, pendant que Matt et Pedge s'approchaient de la table sur laquelle John avait posé la tablette contenant les documents à signer. Elle pencha la tête sur le coté... Tiens donc... si John avait demandé à Matt de le rejoindre c'est qu'il savait que Matt avait quelqu'un dans sa vie... elle se demandait bien qui. Mais sa curiosité n’alla pas au delà de cette vague question.

Elle se demandait bien à qui reviendrait ses maigres possessions s'il lui arrivait quelque chose. Ces parents n'étaient plus de ce monde, elle n'avait ni frère ni sœur.... probablement à quelques cousins éloignés qui n'en aurait pas grand chose à foutre. Lorsque Matt et Pedge eurent fait ce qu'ils avaient à faire, elle hésita à s'approcher à son tour de la table. Il y avait bien un nom qui lui venait à l'esprit.

Avec un mouvement de tête agacée, elle quitta la pièce pour se préparer. Elle ne pouvait pas désigner Sutter comme exécuteur testamentaire. Ce n'était pas parce qu'ils avaient autrefois vécu une histoire très forte, qu'ils s'étaient retrouvés récemment, pour ce reperdre aussitôt, que ça autorisait la jeune femme à bouleverser sa vie par sa mort.

Finalement, elle décida de ne pas passer à ce qui arriverait à ses affaires si jamais il lui arrivait quelque chose cette nuit. Après tout, ce n'était pas une question nouvelle. Elle avait du boulot et peu de temps pour le faire. Elle parti à l'infirmerie récupérer un sac médical qu'elle compléta de quelques articles qu'elle pensait pouvoir se révéler utile pendant cette mission. Tout en calant les dernières petites choses dans les derniers interstices de son sac, elle espéra qu'elle n'aurait pas à se servir de tout ça, même si, sur une mission telle que celle là, elle doutait que tout le monde rentre entier et en bonne santé.

Elle rajouta dans les poches de son gilet les articles dont elle pourrait avoir en urgence, garrots, pansements, gaze, bande, petits flacons de sérum phy pour nettoyer, petit flacons de désinfectants, kit de suture. Une fois qu'elle s'estima parée pour la plupart des éventualité, elle se dirigea vers l'infirmerie.

Ce fut vite fait. Coralie n'était pas là pour combattre, enfin, au moins en théorie. Elle n'avait donc pas besoin d'être équipée comme un char d'assaut. Elle ne prit que de quoi se défendre si besoin. Elle se contenta d'un pistolet dans un holster à la cuisse et deux chargeurs dans une poche de son treillis. Elle prit également un couteau de combat qu'elle glissa dans un étui à sa cheville. Elle aimait bien avoir un couteau sur elle, ça pouvait toujours servir, parfois plus qu'un pistolet. Et à la cheville il restait discret. Elle rajouta quelques petites équipement divers et varié dans ses poches. Elle commençait à se sentir franchement un peu lourde. Elle s'approcha du Malp pour y déposer le sac à dos médical, s'arrangeant pour qu'il reste toujours facilement accessible. Elle ne sut pas vraiment si voir Matt en train de bricoler le Malp pour y ajouter une arme lourde était rassurant ou franchement flippant.

Une fois prête, elle fit un rapide détour par la cafétéria, histoire de prendre quelque chose à manger, qu'elle grignota rapidement en se dirigeant vers la salle d'embarquement pour rejoindre les autres.

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Matt Eversman
Caporal
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Mer 10 Mai - 18:50

Matt Eversman

MJ 23 : Se préparer à l'enfer



Tranquillement installé dans ce fauteuil si confortable, le Ranger se passionna pour son quobelet de café buvant des gorgées régulières. Ce liquide noir lui semblait presque vital pour parvenir à rester éveillé. Une main avait beau multiplié les passages sur son visage, insistant notamment sur ses yeux, il avait beaucoup de mal à émerger. Impossible pour lui de se focaliser sur les nouveaux venus. Le crâne appuyé sur une main, le Ranger multipliait les soupirs. Surtout ne pas fermer les yeux. Si c’était le cas, il ne se réveillerait que d’ici quelques heures. Preuve de son état larvaire, il réagit peu aux différentes provocations et remarques blessantes de ses coéquipiers ne se sentant pas ou peu concerné. Seule la voix criarde de l’autre Sergent Maître fut gratifiée d’un geste de mauvais humeur. Elle l’avait cherché. Prochaine fois, il la laissait se faire violer.

Après avoir porté le précieux récipient à ses lèvres, rien ne coula. Bon il était temps de repartir à la source et il se leva pour se diriger vers la machine. C’est là qu’il remarqua qu’en fait ils étaient nombreux dans la salle. Il n’y avait pas prêté attention jusque-là. Il les toisa les uns après les autres. Beaucoup de visages connus à l’exception du blondinet. Il l’avait déjà vu quelque part mais son air ne lui disait rien. De toute manière, le Ranger était mauvais pour retenir le nom des gens, leur attribuant des surnoms pour mieux les retenir. Le quobelet rempli, il revint à sa place. Quelques instants plus tard, le grand Manitou fit son entrée. Un sourire apparut sur ses lèvres en constatant sa coupe de cheveux. Visiblement ils ne semblaient pas avoir apprécié la petite douche de bière. Ce dernier sembla bugguer en l’observant. A son tour, il baissa les yeux en direction de cette chemise bien saillante se remémorant que ce n’était pas la sienne. En relevant la tête, il aperçut le tee-shirt large du gradé. Normal c’était le sien. Matt lâcha un petit rire s’attirant les regards des autres avant de noyer cela dans son quobelet.

Une fiole lui fut tendue. La dernière fois qu’il avait avalé ce genre de produit, cela c’était plutôt mal passé. En même temps rien ne se passait correctement avec Taylor Laurence. Lui couper le bras… Celle-là, il l’avait encore en travers de la gorge. Ni une, ni deux, il retira l’opercule avant d’en avaler le contenu d’une traite. Vu l’état dans lequel il était, cela ne pourrait pas lui faire grand-chose. Ce n’était pas mauvais. Très sucré. Cela donna un petit coup de fouet. Il s’efforça de se relever un peu, de prendre une position un peu moins avachi. Au fil des minutes, la concentration chassa la fatigue laissant place à un esprit plus alerte. Cela se vit par son changement d’attitude.

Le briefing est loin d’être rassurant. Pour l’exercice, il repasserait. Là, il partait clairement à la guerre. C’était du sérieux. Il avait l’impression de mettre le pied sur une planète en train de rejouer plusieurs scènes du soldat Ryan. Il y avait du lourd avec de l’artillerie, des espèces d’ailes volantes. Même pas en rêve, il mettrait un pied dessus tant les trucs n’avaient pas l’air fiables. Mais aussi ces saletés de wraiths. Plus coriaces, tu meurs. Ça s’annonçait vraiment pas bon. Même lui cessa d’afficher toutes traces d’amusement. Il n’y avait que des mines sérieuses. Le contexte planté, le Lt-Colonel passa à la tactique. Hamilton, Deltour serait avec lui dans l’équipe Delta. Ce serait le dénommé « Ross » qui commanderait. Un pilote. Pas sûr que ce soit une spécialité très adapté à cet environnement mais après tout Sheppard en était un aussi. Être en binôme avec le Maître-chien lui plaisait. Ils s’entendaient bien. Quant à la médic, c’était logique qu’elle soit avec eux. Nul doute qu’ils auraient à la protéger si elle devait intervenir. Son rôle lui fut précisé : tirer sur tout ce qui pouvait représenter une menace.

« Ok, mon Colonel. »

Ce fut au tour des autres de recevoir leur précision. Le Ranger décrocha de la réunion faisant déjà le point sur l’équipement nécessaire. Il avait bien l’intention d’user de son nouvel insigne pour prendre un nouveau joujou et faire découvrir ses compétences dans le domaine du tir aux wraiths. Ils risquaient d’apprécier. C’est à l’annonce de son nom que sa petite bulle mentale explosa et il se focalisa de nouveau sur la conversation. Trop tard, il venait déjà d’être pri en flagrant délit. Il se leva suite au signe de la main du Lt-Colonel s’approchant de cette fameuse tablette et en lut les grandes titres. Il y s’agissait clairement d’une espèce d’autorisation pour savoir ce qu’il adviendrait de ses affaires s’il décédait. Le genre de trucs qu’on refuse toujours de remplir. Quant on est militaire, on sait que cela peut arriver. Il échangea un regard grave avec l’officier avant d’utiliser le pavé tactile pour y inscrire justement le nom de ce dernier. Cela aurait pu être celui de Stanford mais il ne la connaissait pas suffisamment. Il partageait l’expédition depuis son commencement avec l’officier en charge. C’est certainement son meilleur ami sur cette base. Il avait passé bien plus de temps avec lui qu’avec sa famille. Il saurait prendre soin de sa console de jeu et des autres bricoles. Il ratifia le document avant d’adresser une petite tape sur l’épaule de Sheppard.

« Tu vas pas te débarrasser si facilement de moi. Et au fait, sympa le t-shirt.»

Les dernières formalités réglées, le briefing prit fin. Sur le chemin menant à l’armurerie, il eut une idée : se servir du malp pour en faire une espèce de char d’assaut. Cela ne pouvait convenir qu’à Hamilton. Il le lui proposa et bien entendu il acquiesça se chargeant d’apporter le matériel nécessaire. Malgré l’amour qu’il pouvait avoir pour cette chemise, il dut s’en séparer pour revêtir le treillis noir. Il prit un certain soin pour y accrocher son nouvel insigne ainsi que celui de son ancien régiment. S’il devait y rester, autant que ce soit avec ce qui le représentait. Mettre les lentilles fut fastidieux. Il avait beau avoir eu la formation sur leur mise en place. Difficile à 3h40 d’ouvrir suffisamment les yeux. Elles avaient intérêt à bien rester à leur place, il risquait d’en avoir bien besoin. Il retrouva plusieurs connaissances à l’armurerie. Ayant déjà en tête l’équipement nécessaire, il s’empressa de dicter ce qu’il désirait dans les différentes poches de son gilet à McCarthy qui s’exécuta aussitôt. Lui se chargea de mettre de l’adhésif sur les chargeurs pour les reconnaître d’un coup d’œil : rouge fusil assaut, jaune arme de poing. Le HK-417 vérifié, il le laissa en bandouillère avant de s’approcher des biens plus gros calibres. Il ne put s’empêcher de laisser ses doigts caresser la ligne d’un Fusil M24A3 SWS. Avec ça, il risquait de pouvoir exploser la tête d’un vampire à un bon kilomètre. Enfin encore fallait-il y parvenir ?! L’arme fut embarquée, elle aussi. Pas question de prendre la boite de protection. Il lui fallait être opérationnel de suite.

« Hey McCarthy. File moi ton ipod. »
« Tu pars en mission, Matt. »
« M’en fous. File le moi. J’ai pas le temps d’aller chercher le mien donc je vais devoir supporter ta musique. Malheureusement.»
« Tu as intérêt à revenir entier pour le rendre en état de marche. »
« J’y compte bien. »

L’appareil et ses écouteurs furent rangés dans l’une des poches. Le gilet fut enfilé. Mine de rien, il pesait son poids. McCarthy lui tendit un casque. Matt détestait ce genre d’accessoire préférant la casquette. La commotion cérébrale sur Paradize l’incita quand même à accepter cette protection. Laissant l’armurerie s’occupait des derniers réglages, il vida plusieurs gels énergétiques histoire de faire le plein d’énergie et surtout combler son appétit d’ogre. L'équipement sur le dos et le fusil en main, Eversman se rapprocha de la sortie de l'armurerie. Sur le chemin, il ne put s'empêcher de taper à deux reprises sur le casque d'Allen. "ça te va vachement bien ça. Tu devrais le porter tout le temps."
La jeune femme se retourna vers lui, tout en fixant la sangle réglable sous le casque pour qu'il ne se sauve pas en cours de route quand elle marcherait ou pire. « A chaque fois que je te croise pour te coller un coup de boule oui. », fit-elle avec un air dédaigneux.
"Fais pas la gueule, Allen." Il ne put s'empêcher une fois de plus sur son casque. C'était amusant de la voir ainsi se courber l'espace de quelques instants, d'autant qu'elle ne semblait pas apprécier.
Ce n'était franchement pas agréable d'entendre et de sentir les « bongs » sur son couvre-chef blindé. Elle s'écarta de lui pour qu'il arrête ses conneries. « Sérieusement arrête, ça ne m'amuse pas Eversman. » Oui elle n'appréciait pas et ses yeux lui lançaient des éclairs. Elle avait envie de lui coller un coup de pied.
Oula, qu'elle était reloue la Pegde. Ce n'était quand même pas de sa faute si elle avait ses règles ce jour-ci. Il manifesta son agacement d'un soupir avant de passer devant elle. "Qu'est ce que tu peux être chiante..."
« Et toi con quand tu t'y mets. » répliqua t-elle du tac au tac.

L’un des techniciens avait déjà préparé le Malp. Il y avait déjà quelques équipements scientifiques. Cela ne serait pas d’un grand secours une fois sur place. Ils furent retirés, aussitôt remplacés par son arme de précision et quelques munitions. Hamilton lui ramena une belle mitrailleuse. Comme promis, il se chargea de l’installer sur le malp avec l’aide du technicien. Ce n’était pas bien compliqué de la mettre sur pivot mais cela demandait un peu d’huile de coude. La machine de guerre désormais opérationnelle, il put descendre de là remarquant qu’ils étaient quasi tous là. Hamilton eut la bonne idée de lui rapporter un sandwich en guise de remerciement. Il n'aurait pas pu faire mieux. Il s'empressa de croquer à l'intérieur. Il se rapprocha du Sous Lieutenant Ross lui tendant le dispositif permettant de faire avancer le malp modifié.

« Godzilla, prêt au départ, Lieutenant. »

Sourire aux lèvres, il disposa pour profiter des derniers instants de quiétude avant de partir en guerre. Il toisa les présents du regard, il en appréciait beaucoup. Même le Major Frei d’une certaine façon. Plus qu’à croiser les doigts pour qu’ils refoulent tous ce sol d’ici quelques heures. Quelques mouvements de nuque pour évacuer les pensées avant de lever le canon de son fusil d’assaut. OK. C’est parti pour un petit séjour en enfer.


@ pyphi(lia)

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Jeu 11 Mai - 18:08

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"Magna Caverneum"


On prend les mêmes et on recommence !



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Le colonel Sheppard arriva au bout de quelques minutes, apparemment en pleine réunion avec le CODIR pour gérer l’évènement sur lequel ils allaient être briefés. Quoiqu’il en soit, Pedge continuait d’observer ce beau monde, se demandant bien si la meilleure équipe d’Atlantis ressemblait vraiment à ça… Franchement, les deux larves qu’elle avait en face d’elle ne vendaient pas du rêve, sans parler qu’ils n’inspiraient pas spécialement confiance. Entre temps, Rodney Mckay était arrivé, et même si ce type était mal luné continuellement, ça restait le meilleur dans sa discipline. Maintenant, qu’il soit levé depuis dix minutes ou depuis dix heures, son humeur était toujours la même : exécrable. Bref, le lieutenant colonel arriva donc après tout le monde, essoufflé et le teint rosie par la course qu’il avait du effectuer afin d’arriver dans les temps. La texane était impatiente de connaître les tenants et les aboutissants de cette réunion nocturne. Mais avant toute chose, il distribua des fioles contenant un liquide rose, censées les prémunir contre les effets de la fatigue, ou du moins, de leur donner un bon coup de fouet pour les tenir éveillés suffisamment longtemps afin d’être opérationnel.

Pedge fit la moue. Elle ne voulait pas boire ce truc. Vraiment pas. Hamilton et Frei le firent néanmoins, et ils ne se transformèrent pas en vilaine créature mal formée et mal fichue. Néanmoins, cela lui posait un cas de conscience véritable. Elle était contre toute forme de dopage, contre toute forme de renforcement de l’homme par des produits à des fins militaires. En gros, ils étaient aux prémices des soldats qu’on doperait pour qu’ils soient efficace au combat et peut importe les effets sur leur santé. Apparemment, il n’y avait pas d’effets secondaires. Mais les effets principaux ? Ca faisait bien quelque chose sur leur organisme ? Sur leur cellule ? Leur chimie interne ? Pedge n’était pas partante, mais alors vraiment pas. Mais est-ce qu’elle devait faire chier son monde et l’ouvrir ? Le temps semblait presser, et elle n’était pas là pour en faire perdre indirectement aux Secundo Natus. Elle attrapa sa fiole le plus naturellement possible, et quand elle revint à sa chaise et qu’elle tournait le dos à tout le monde, elle fit semblant de la vider d’une traite en marchant, avec le geste et tout le toutim, sans en faire trop. Sauf que quand elle arriva à sa place, elle vida le contenu de la fiole sous sa chaise avant de la poser devant elle et de faire mine de s’essuyer la bouche d’un revers de la main.

Elle n’était pas fière de son initiative, vraiment pas. En temps normal, elle aurait discuté l’ordre, fait valoir ses droits à ne pas prendre de substances psychoactives, mais là, ça pressait, il n’y avait pas le temps de débattre éthique et déontologie. Bref ! Le briefing commença. Sheppard faisait un topo sur le peuple qu’ils allaient devoir défendre. Ils avaient déjà participé à des réunions les concernant, mais ce n’était pas du luxe que de remettre les choses en perspectives. Ils partaient donc se battre contre des Wraiths. A son actif, Pedge en avait un à son tableau de chasse, un original qui était confiné dans la cité. Malheureusement, une éruption solaire à des milliers voir des millions de kilomètres avait perturbé le système d’alimentation de la cité, pile au moment où une délégation terrienne de ministres et autres présidents se promenaient le popotin dans la ville lantienne. Ce manque de chance avait conduit au décès de la ministre anglaise, si les souvenirs de Pedge étaient bons. Elle s’était faite sucer la vie jusqu’à la moelle, avant que les soldats ne débusquent la bestiole dans les vestiaires de la cité. Avec deux autres militaires, Pedge avait criblé de balle l’entité ennemi, vidant son chargeur sur la bestiole, tout comme ses camarades. Ils en étaient parvenus à bout, difficilement. L’idée résidait dans le fait qu’il fallait éviter à tout prix de se retrouver dans une situation de combat rapproché avec ce genre d’ennemi.

Sheppard expliquait maintenant le niveau d’armement de leurs alliés sur place. C’était rudimentaire, mais ils semblaient s’être entraînés toute leur vie durant pour ce moment précis et elle était certaine qu’ils seraient pas de trop dans la bataille, surtout s’ils partaient à sept. Pedge avait été approché par le CODIR et la hiérarchie militaire pour se rendre sur place et enseigner les modalités de combats atlantes aux militaires Natus, mais les négociations ne permettaient pas encore ce genre d’échange, aussi elle avait été placé en attente pour une mission future allant dans ce sens là. Manifestement, les Wraiths n’avaient pas attendu assez longtemps. Quelle bande d’impatients ! N’empêche, ils semblaient avoir un arsenal assez hétéroclite, et la jeune femme demandait à voir comment ils se débrouillaient avec tout ça. Elle espérait donc se retrouver avec quelques uns de leur guerriers pour mener ce combat. Pour le moment, tout cela n’était que purement théorique, malgré les visuels présentés. Ils n’étaient pas encore sur place, bien installés dans les chaises de briefing. Pedge fit le tour des participants en les détaillants quelques peu de son regard inexpressif. Lequel ne reviendrait pas ? Peut-être que ce serait elle après tout…

C’était la loterie. Un tir qui arrive d’on ne sait où, la mort qui vous saisie sans vous prévenir. Quitte à mourir, elle était plutôt pour souffrir avant, histoire de voir la chose arriver. Elle détesterait être tuée par un sniper ou une connerie similaire. C’était vertigineux d’imaginer la chose en fait. Plusieurs fois, elle avait assisté à des tirs meurtriers de tireur embusqué, et à chaque fois, cela lui avait fait froid dans le dos. Le type marchait, il pensait certainement à sa petite vie, ou alors il regardait droit devant lui pour chercher quelque chose, un ennemi très certainement, et la seconde d’après, il n’était plus qu’un corps gisant dans la terre. Envolées toutes pensées. Envolées toutes perspectives d’avenir, et il n’avait même pas eut le temps de s’en rendre compte. Certains voyaient ça comme une bénédiction, pas Pedge. Elle voulait mourir en pensant à ses proches, elle voulait mourir en tentant de se défendre… Pas comme une vulgaire quille. Enfin, elle ne choissirait certainement pas le moment de sa mort, sinon ce serait trop facile. La présence de la grande faucheuse était présente assez régulièrement quand on était dans l’armée. Tous les militaires du monde y était confronté un jour ou l’autre et chacun le vivait à sa manière. Pedge réfléchissait beaucoup la dessus, mais elle ne se focalisait pas sur cette perspective, sinon elle savait qu’elle ne bougerait pas de cette chaise.

Le lieutenant colonel changea d’écran pour afficher de l’équipement bien terrien cette fois-ci, leur annonçant l’arrivée dans les rangs d’un nouveau gilet pareballe nommé MOLLE, qui encaissait même les tirs de plasma. Une excellente nouvelle. En bonne militaire qu’elle était, elle espérait que ce gilet répondait aux standards de praticité et de mouvance pour qu’il ne se transforme pas en handicap sur le terrain. Mais bon, l’avantage de servir sur une expédition comme Atlantis résidait dans le fait qu’ils bénéficiaient souvent des dernières technologies de pointes et des innovations les plus intéressantes. C’était grisant. Elle avait hâte de l’enfiler pour voir s’il était plus lourd que l’ancien. C’était con comme pensée, mais qu’importe, c’était son quotidien aussi. Pour les lentilles, Pedge était un peu dubitative. Elle voulait bien les mettre, mais elle avait du mal à concevoir que de si petites choses puissent présenter des résultats semblables aux lunettes IR. Elle espérait également que ça ne merde pas en pleine lumière sinon ils seraient vraiment dans la merde en étant aveuglé. N’empêche, elle n’avait jamais porté de dispositif de la sorte et elle avait peur de ne pas arriver à les mettre. Ses paupières étaient naturellement lourde, lui donnant un petit côté endormi, et du coup, ouvrir les yeux en grand n’allait pas être simple. Enfin, elle verrait sur place, à l’armurerie…

Sheppard ramena son propos sur la réalité du terrain et de la guerre. Oui, il y avait ce risque de la mort, mais non, Pedge ne reculerait pas. Elle était là pour ses idéaux, son espèce, sa patrie, et sa cité. En tant que membre du bras armé de tout cela, elle devait faire passer son devoir avant tout, y compris avant elle. Alors non, elle ne s’en irait pas comme une pleutre. La peur lui nouait les entrailles, elle le reconnaissait, à moitié seulement, mais elle en faisait abstraction. C’était son métier, sa vie, et elle avait signé en connaissant les risques. Ce ne serait pas son premier théâtre d’opération, et si elle avait été prise chez les bérets verts, les forces spéciales des Etats-Unis d’Amérique, ce n’était pas pour sa capacité à tourner le dos aux grandes batailles. Bref, à la fin de son discours, Pedge resterait et assumerait son rôle de soldate. Néanmoins, si quelqu’un décidait de s’en aller ensuite, elle ne le jugerait pas. Tout comme elle avait refusé de boire la potion magique, chacun était libre de diriger sa propre vie, de la mettre dans la balance sciemment ou pas.

L’écran suivant afficha la liste des objectifs à atteindre pour cette épopée intergalactique. Pëdge les écouta tout en les lisant, afin de les ancrer dans sa mémoire. Cinq objectifs. Ils étaient clairs et détaillés, et la réussite de la mission résidait dans ces cinq points. Ils n’allaient pas faire la guerre pour faire la guerre. Ils avaient une ligne directrice. Bref, dézinguer du Wraiths pour dézinguer du Wraith ne servirait à rien si leur présence n’amenait pas un surplus d’information sur ces derniers. Sheppard fit une pause, laissant le diaporama en plan pour qu’ils puissent lire et relire les cinq points. Pedge le fit, avec attention, afin de savoir à quoi s’en tenir si elle devait orienter les choses sur le terrain. Sait-on jamais.

Vint le moment des rôles de chacun et des équipes. Pedge avait hâte de savoir avec qui elle allait se retrouver. Vu le geste de bienvenue d’Eversman, elle espérait qu’il resterait loin d’elle, afin de ne pas profiter de son influence néfaste. Il l’avait vexée rien qu’en la snobant, le doigt d’honneur n’y apportant pas grand chose au final et du coup, elle comptait bien l’ignorait et lui parler que quand le besoin l’exigeait. Il passa d’abord à l’équipe de soutien « Delta », composée donc de Ross, Hamilton, Eversman et Deltour. Pedge était plutôt satisfaite de ne pas avoir été borné à être dans cette équipe, même si ce n’était pas dévalorisant, loin de là. Sans soutient, les troupes de fronts ne tiendraient pas bien longtemps. La qualité d’une armée se jaugeait aussi par sa logistique et sa capacité à placer les bonnes personnes au bon endroit. Là, on surfait sur les compétences de chacun, et c’était pile ce qu’il fallait faire. Bon, Sheppard était un homme d’expérience, et même s’il se traînait une réputation d’officier assez permissif, il avait d’autres qualités. Elle appréhendait quand même de se retrouver sous son commandement, mais ce ne serait pas la première fois qu’elle expérimenterait l’incompétence si elle devait se montrer. Une petite pensée pour Ford, qui n’était pas présent, et qui lui avait réellement tapé sur le système lors de leur petit séjour sur Renégat 25. Elle était un peu présomptueuse et arrogante dans sa façon de penser, surtout en associant une forme d’incompétence à Sheppard, alors qu’elle ne le connaissait que de réputation. Et puis franchement, il n’était pas lieutenant colonel pour rien. Il fallait qu’elle tienne sa place. Mais bon, ça, elle savait faire.

Il annonça enfin l’équipe une, ainsi que les membres qui la composerait. Il prenait logiquement le commandemant, et tout aussi logiquement, la texane en vint à se dire qu’elle allait avoir le droit à son baptême Sheppardien dans le domaine, même si son nom n’était pas encore sorti. Frei vint compléter les rangs. Une bonne chose, car elle constituait un modèle d’exemplarité pour Allen. Apparramment cette dernière était capable de tenir tête à un Wraith originel au corps à corps, et c’était une capacité déjà hors du commun. Impressionnant. Pedge aimait bien le corps à corps, mais elle aimait aussi le tir et elle se trouvait assez équilibrée dans les deux domaines. Bien entendu, elle n’était jamais contre de progresser, mais le temps lui manquait pour peaufiner ses techniques de combat et sa méthode au tir. Sans surprise, elle fut appelée dans les rangs de l’équipe Alpha, bientôt rejointe par McKay et son humeur « particulière » son talent.

La conclusion du briefing arriva avec les statistiques concernant les risques professionnels de décès qu’ils encouraient, et Sheppard demanda à Pedge de venir le voir pour éclaircir sa situation. Si elle avait bien suivi, et la texane suivait toujours relativement bien, il avait précisé que c’était pour les personnes mariées, en couples, ou pacsées. Pour sa part, elle n’entrait dans aucune des trois catégories et normalement, en intégrant l’armée, puis le projet, elle avait signé des décharges pour que son corps (dans la mesure du possible) et ses effets personnels soient remis à sa soeur Sally. Elle se leva et elle approcha donc du Lieutenant Colonel, une fois que le Sergent Eversman se soit occupé de ses propres formalités. D’ailleurs, cela interpella la jeune femme. Ce crétin était en couple ? Tant bien, il était marié. La pauvre devait avoir des cornes de taureaux, même de buffles.

Pedge approcha de Sheppard, une fois que Matt le pouilleux s’était écarté du lieutenant colonel. Elle le salua, puisqu’elle n’avait pas eu l’occasion de le faire avant le briefing, avant de demander, l’air neutre comme à son habitude.

« Il y a un souci avec mes documents mon Colonel ? Normalement, tout avait été fait pour que ma sœur hérite de mes affaires. Il faut que j’apporte des précisions ? »

Sheppard lui rendit son salut d'un signe de tête chaleureux comme à son habitude.
Il fut un peu étonné de sa demande, allant à se demander si ce n'est pas lui qui avait fait une boulette en voulant bien faire. Il lui répondit doucement en s'éloignant pour ne que personne ne les entende cela regardait seulement elle et non les curieux.

« Non. Mais comme je vois que vous portez une bague à l'annuaire et qu'il n'y avait pas de changement côté testament de votre conjoint je vous donne l'opportunité de le faire selon votre choix. Cela n'est pas obligatoire vous pouvez laisser votre sœur. »

Pedge s'écarta avec le colonel et elle tritura l’anneau à son annulaire, faisant mine de réfléchir. Ce serait une ultime provocation n’empêche, et elle aurait gagné la partie puisque cela voudrait dire qu'elle était morte. Isia ne pourrait rien contre ça. Mais ce serait puéril et complètement con. Pourquoi est-ce qu’elle pensait à elle d’ailleurs ? A cause de la veille ? Probablement, mais pas que. Cette bague allait la rappeler à son bon souvenir à chaque fois qu’elle poserait les doigts, ou les yeux dessus. Il fallait vraiment qu’elle lui en trouve une à son tour.

« Je préfère laisser ma sœur sur mon testament oui. Cet anneau à plus une valeur… » Sentimentale ? Vraiment ? Elle ne savait pas comment le définir exactement. Elle plissa le nez avant de terminer sa phrase, sans autre mot plus adapté que ça. « … Sentimentale je dirai. » De toute façon, cela ne regardait pas l’officier, fut-ce-t-il John Sheppard.

John hocha la tête. « Pas de problèmes sergent. Je laisse donc votre sœur. » Il ne voulait pas se mêler de la vie sentimentale de Pedge. Plusieurs hypothèses pouvaient être mises en avant dont le fait que cette alliance appartenait peut-être à un mort.

« Colonel ? Pendant que je peux m’entretenir avec vous. Je suis dans votre équipe et je sais que vous devez prendre en compte l'état de chacun de nous…. Je dois vous dire que je n’ai pas bu la fiole. », dit elle sans ambages et sans l’ombre d’une hésitation, comme ci elle faisait un rapport de situation lambda.

John la toisa dans les yeux, il ne semblait pas être ravi de cette nouvelle. « Pourquoi ne l'avez-vous pas bue ? »

La jeune femme ne baissa pas les yeux. C'était pire que tout pour un militaire. « A cause des effets psychoactifs sur mon organisme et j'estime avoir le droit de disposer de mon corps comme bon me semble, sauf votre respect mon Colonel. Et je suis allergique au rose. » Elle tenta un petit trait d’humour pince sans rire sur la fin, sachant son supérieur plutôt boutentrain.

John eu un regard un peu intrigué et à la fois pas convaincu. Mais il eut un rictus amusé pour sa petite blague qui avait été bénéfique pour elle sinon il allait lui rentrer dedans plus sévèrement. « Il n'y a aucun effet secondaire. Vous ne serez pas droguée ou shootée sergent. Ne m'obligez pas à vous donner un ordre pour la boire. Il est important que vous soyez opérationnelle sans aucun coup de barre et à égalité avec les autres. » Il lui fit un sourire : « Fermez les yeux et vous ne verrez pas que c'est rose. »

Les joues de Pedge se colorerent légèrement. Elle n’aimait pas désobéir ni même se montrer effrontée avec son supérieur. Mais il l’obligeait à réitérer son refus et elle en était mal à l'aise. « Mais je suis opérationnelle. J'ai été entraînée pour ça. Je suis parfaitement éveillée. » Bon son regard lourd ne parlait pas pour elle mais il était naturel et pas dû à une envie de sommeiller. « Et il n’y a plus de fiole… » Elle préféra omettre qu’elle avait gâché le produit en le vidant sous sa chaise.

John croisa les bras signe qu'il n'aimait pas ce qu'il entendait. « Pour le moment vous l'êtes. Mais d'ici 5 heures vous aurez le contre coup. C'est comme une canette de Redbull vous ne risquez rien à la boire maintenant. » Quand elle lui annonça qu'il n'y avait plus de fiole il sentit l'agacement le prendre. Son regard devint plus dur. « Et elle est où ? »

Pedge se ferma elle aussi. Elle voyait tous les signes de la soufflante arriver. Elle commençait à regretter sa franchise. Elle aurait mieux fait de la fermer. « Je l’ai renversée… »

John soupira en levant les yeux au ciel. Il n'aurait pas cru qu'il aurait à faire ça avec Pedge quand même, réputée pour son professionnalisme et toujours obéissante aux ordres. « Bon au moins vous êtes franche j'aurais détesté le découvrir sur Natus. » Il fallait le reconnaître et faute avouée faute à moitié pardonnée. « Je vais l'être aussi. Je n'apprécie pas du tout ce genre d'initiative qui peut vous mettre en danger bêtement. Ce n'est pas parce que vous vous sentez bien maintenant que cela sera le cas toute la journée. Si j'ai jugé bon d'en prendre pour tout le monde ce n'est pas anodin. » Il fit un pas en arrière signe de mouvement. « Vous venez avec moi. On va passer à l'infirmerie avant de s'équiper. Et vous allez boire cette fiole que cela vous plaise ou non. Je ne souhaite pas qu’il vous arrive quelque chose à cause d'un coup de mou. Nous allons en guerre Allen pas en mission de randonnée. Et vu ce qu'on va se taper comme wraiths ce n'est pas une partie de plaisir. » Il ne pouvait pas être désagréable ce n'est pas dans sa nature, alors il avait une voix ferme mais assez empathique.

Pedge lui emboita le pas, mécontente. Elle était en train de se faire remonter les bretelles l’air de rien, même s’il ne semblait pas être dans la correction formelle. Ils allaient d’un pas décidé vers l'infirmerie. « Je comprends. Désolée d’avoir fait perdre du temps. Si vous voulez j'y vais seule pour ne pas vous retarder. Au pas de course bien entendu. » Elle essayait de faire bonne figure mais intérieurement ça l’a travaillé.

« C'est mieux qu'on en perdre là, que sur le terrain. » Le sous entendu était là. Il se mit à courir « Bonne idée. On va courir un peu. » Il voulait s'assurer qu'elle allait la boire et non lui faire un coup fourrer.

Elle ne répondit rien, se mettant à courir elle aussi pour ne pas se faire distancer. Ils arrivèrent comme deux furibards dans l'infirmerie où après une explication brève et rapide une infirmière donna une fiole à la soldate.
« Vous savez Colonel, y a toujours un effet secondaire à doper le corps. Mais soit. Je n'ai manifestement pas le choix. »
Aigrie, elle avala d'une traite le contenu de la fiole. Heureusement, le goût n'était pas dégueulasse, beaucoup moins que celui de l’amertume de s'être vue forcer la main. Elle rendit le tube à l’infirmière. Elle avait pris sur elle, peser le pour et le contre. Soit elle rendait son tablier, et sa carrière était foutu à cause d’une fiole, soit elle la buvait et elle verrait ensuite ce qu’elle ferrait. Finalement, elle en vint à la conclusion qu’une dose ne lui ferait pas de mal. Son organisme la filtrerait rapidement et il n’y aurait pas de séquelles. Enfin, elle espérait.

Sheppard commençai à être agacé. Ce n’était pas le bon contexte pour sa patience. Pourtant il prenait sur lui et restait bienveillant. « Oui en surdose vous en aurez. Là n'est pas le cas. » Il fit demi-tour avec elle quand elle bue. « Faites moi confiance Allen. Je ne suis pas quelqu'un qui encourage le dopage pour être un grobill. » Pour lui c’était un problème de confiance car ce fut la seule à émettre un doute alors que les autres ont bue sans se poser de question, qu’ils en aient besoin ou non. Notamment Karola qui ne devait pas être ravie mais qui l'avait fait. « C'est la première fois que nous travaillons ensemble, on se connait pas vraiment dans nos manières de commander et agir sauf par les paroles des autres. je vous ai intégré dans mon équipe pour de nombreuses raisons et je ne vous demanderai pas d'être un soldat sans cerveau sinon j'aurais pris quelqu'un d'autre. Je vous fais confiance et j'espère que vous ferez de même. » Il était franc comme toujours.

Elle entraîna l’homme vers l'armurerie maintenant qu'elle avait bu le calice jusqu'à la lie. Il jouait franc jeu avec elle et c'était appréciable. Elle décida d’en faire autant. « Je suis votre subordonnée Colonel, et en tant que telle, je ne discuterai pas vos ordres et je me comporterai comme il se doit, pour des tas de raisons que vous et moi connaissons et qui fait que l'armée fonctionne comme ça. Et ça me va bien. Je vous fais confiance en tant qu’officier, je serai bien sotte de ne pas accorder de crédit à la réputation que vous avez. A l’homme par contre, pas encore. Et ce n’est pas contre vous Monsieur, c'est ma façon d'être. Y a sur cette cité qu'une personne à qui je fais confiance et c'est Eversman. De le dire va me faire pousser un bouton de fièvre dans la journée mais qu'importe. Bref, je ne vous mettrai pas de bâtons dans les roues, bien au contraire. J’avais quelques appréhensions à servir sous vos ordres mais vous venez d’en gommer une bonne partie. Je suis désolée pour ça mais j’ai mes raisons d’avoir refusé. Je serai ravie d’en parler avec vous une fois que le temps ne nous pressera pas autant. », finit elle par conclure. Elle n'aimait pas les monologues mais elle sentait qu'il pensait qu'elle avait un manque de confiance dans son commandement et elle préférait être claire. Il aura son entière coopération pendant la mission.

Sheppard s'en vue rassuré sur certains points. Il aurait été désagréable d'avoir un soldat retors qui discute de tout sous couvert d’un manque de confiance. Même si elle n'était en coopération total avec l'homme. Fallait bien c’était logique. Sheppard n'avait pas eu vent des conflits entre les deux sergents et en conséquence il lui lança une petite œillade amusée par sa poussée de bouton.
« D'accord. Oui nous en reparlerons plus tard alors. »

Ils cheminèrent vers l’infirmerie en silence, au pas de course pour ne pas perdre de temps. Courir et parler ne faisait pas bon ménage, aussi préféraient-ils sûrement économiser leur souffle dans l’activité physique plutôt qu’en babillage. Pedge repensait à ce fameux jour, en 2002, où elle se trouvait une colline en Afghanistan. C’était sa première affectation, sa première. Elle avait été mobilisée en octobre 2001 et après ses classes, elle s’était retrouvée directement sur le terrain, à combattre les talibans pour le compte de l’oncle Sam. A l’époque, c’était normal, elle avait l’esprit revanchard de pas mal d’américains, qui avaient vu plus de 3000 de leur concitoyen partir en fumée dans les tours jumelles et dans les différents crashs d’avion de ligne. Ils partaient la haine au ventre rendre la monnaie de leur pièce à ces enculés d’islamistes radicaux qui avaient osés s’en prendre à leur pays. Sa patrouille était dans les montagnes quand ils avaient vu passer des avions de chasses de l’US Air Force, lesquels avaient bombardé une position sur la colline en face d’eux. Des heures plus tard, ils avaient reçu l’ordre d’aller voir cette position bombardée et il s’agissait, non pas de talibans, mais de soldats canadiens. Tous n’étaient pas morts, et les américains de la section de Pedge aidèrent les survivants, et ramenèrent les morts. Les tirs amis étaient la principale cause de décès, à l’époque, des troupes alliées. C’était un comble, mais le problème n’était pas nouveau. La précédente guerre du Golfe avait donné le même constat. Plusieurs semaines plus tard, ils avaient appris par le biais d’un communiqué interne, que les pilotes étaient dopés à la Ritaline, un narcoleptique qui aidait à lutter contre le sommeil. Elle était certaine que Sheppard pensait faire bien en leur donnant ce produit issu de recherche sur les plantes Puntas, tout comme l’officier qui avait enjoint à ses pilotes de le faire, mais elle ne cessait de penser à cet évènement depuis qu’elle avait bu cette fiole. Elle s’était rencardée depuis, et ce n’était pas des cas anodins. Depuis toujours on avait essayé de rendre les soldats plus performants. Les Nazis n’auraient jamais pu utiliser leur modèle de la Bliztkrieg sans doper leur troupe à la Pervitine, qui n’était autre que de la méth. Aujourd’hui, les combattants de Daech, pour faire valoir leur doctrine immonde, prenaient du Captagon pour se donner du courage, effacer toute peur, peine ou douleur. Et après, ils répandaient leur merde comme quoi les courageux martyrs allaient rejoindre leur Dieu et les vierges qui allaient avec, alors qu’ils n’étaient rien de plus que des toxicos de merde avec des idées monstrueuses dans la tête. C’est sûr qu’il fallait une bonne paire de couilles pour se faire sauter en pleine conscience. Bref, Pedge n’en était pas à comparer Sheppard, et le corps décisionnaire, de Nazi ou de terroristes, loin de là, mais elle continuait de penser que ce sujet était sensible et que ça méritait une certaine réflexion. Mais manifestement, il n’y avait qu’elle qui avait essayé de dire « non ».

Bref, ils arrivèrent à l’armurerie, à la bourre bien entendu. Pedge se grouilla de se changer dans le vestiaire attenant, optant pour le treillis noir, beaucoup plus discret dans les milieux sombres. Elle pétait le feu. Autant, elle avait le sentiment d’être éveillée depuis qu’on les avait tirés du lit, autant depuis la fiole rose, elle sentait qu’elle était en pleine conscience, la vigilance exacerbée et l’attention vraiment dédiée à ce qu’elle faisait. C’était stupéfiant. Et flippant. Il y avait forcément un contre coup, un effet secondaire, c’était obligatoire. Le corps ne pouvait pas fonctionner à fond comme ça sans le faire payer ensuite… Enfin, elle chassa cette pensée de sa tête pour se ruer dans la salle et mettre un casque. Elle était à la bourre, vraiment. Et c’était de sa faute… Un « bong » la tira de ses pensées alors qu’elle essayait de mettre la jugulaire pour assurer la prise du casque. C’était Eversman. Il l’avait vraiment vexé toute à l’heure, et surtout, elle n’avait pas le temps de jouer. Elle l’envoya chier, mais il recommença une seconde fois. Pire qu’un gamin, il ne comprenait rien celui-là. Ils finirent par s’insulter à moitié et elle put continuer à s’équiper.


Son choix se porta sur un fusil d’assaut Colt M4, son arme fétiche de prédilection, celle sur laquelle elle avait été formé à son arrivée chez les forces spéciales. L’arme était plus compacte, elle serait impeccable dans cette grotte même si les dimensions de la salle souterraine étaient dantesques. Elle disposa sur le rail d’équipement et d’accessoire, une lampe torche, un pointeur laser, un lance grenade (elle n’avait pas vu quelqu’un en prendre un et un objet pouvant propulser un engin explosif loin ne serait pas du luxe contre les Wraiths) et un viseur point rouge pour ajuster son tir en sus du laser. Satisfaite, elle le laissa sur la table pour s’occuper de son pistolet et du reste de son barda. Une fois l’équipement enfilé, elle alla mettre les lentilles que l’armurier lui donna dans deux petites boites en plastiques prévues pour. Peut importe comment elle tenait ses paupières, elle n’arrivait pas à les mettre. Finalement, elle due se faire aider par l’armurier qui avait le coup de main. Elle n’aimait pas qu’on touche à ses yeux, mais elle prit sur elle pour ne pas faire perdre plus de temps à l’équipe. Quand les lentilles furent mises, elle récupéra son arme et fila dans la salle d’embarquement pour voir Karola qui passait devant. Le MALP ressemblait à un petit char d’assaut et elle entendit le petit nom que donna Matt à l’engin roulant.

Pedge approcha du Sergent Maître et lui colla une tape sur le casque avec son gant. Puis une fois son attention obtenue, elle lui lança, avec un sourire en coin (il pourrait faire une croix dans le calendrier) :

« Hey Eversman, tu sais ce qu'on dit des rangers dans les forces spéciales ? Qu'ils viennent ramasser les miettes. T'inquiète je t'en laisserai un paquet. »
Bref elle ne semblait pas lui tenir rigueur de l'avoir embêtée à l'armurerie. La pique était bon enfant et dans la pure tradition militaire.

Un juron s'échappa de ses lèvres suite au coup cherchant de suite le responsable d'un regard noir. Pedge Allen. Et tout ça pour lâcher une vanne pourrie. « Et tu sais ce qu'on dit des forces spéciales chez les Rangers ? Que c'est des balais à chiottes car on les envoie racler la merde que personne veut faire », dit il, sourire aux lèvres.

« C’est pour ça que tu adores te frotter contre moi. », fit elle en remettant une taloche sur son casque. Elle chercha à s’éloigner pour franchir la porte.

« Dans tes rêves », répliqua-t-il tout en l'observant se diriger vers la porte avant de suivre son exemple.

Les deux meilleurs amis du monde franchirent la porte à quelques secondes d’intervalles, vers le front et la guerre.

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Rodney McKay
Responsable scientifique
Astrophysicien
Bannière perso (image 901x180px) : MJ 23 Part. 1 : Bataille pour la Magna Caverneum Bandea10
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Ven 12 Mai - 22:25

Rodney McKay
Bataille pour la Magna Caverneum

Feat les membres d'Atlantis


J
'en étais à ma troisième tasse de café quand Sheppard arriva enfin pour lancer le début du briefing. Il était temps, car j'étais sur le point de m'endormir. Et à regarder les autres autour de moi, je n'étais pas le seul. John s'excusa de son retard, je ne fis même pas attention à son hésitation en regardant Eversman. Il donna à chaque membre présent une fiole contenant un étrange produit. Je pris l'objet en fronçant les sourcils, sceptique quant à l'effet du liquide, cela ne m'inspirait pas confiance. Et quand le militaire annonça qu'il s'agissait d'enzyme wraith, alors là je fus pris d'une envie de vomir, dégouté. Je dévisageai John pour savoir s'il était sérieux ou non, et je ne vis pas l'once d'une plaisanterie dans son attitude. Non mais sans blague, il croyait réellement que j'allais boire ce truc ? Ca ne tournait pas rond chez lui. Heureusement pour nous, Sheppard annonça ce que contenait réellement la fiole, et j'en fus soulagé, au point de soupirer discrètement. Bon, même si j'étais hésitant à boire ce liquide, je n'avais visiblement pas le choix. Et les effets avaient l'air intéressant. Comme les autres, je bus le contenu de la fiole, et je dus attendre quelques instants pour cela fasse effet. Ma fatigue semblait s'envoler peu à peu, comme si j'avais passé une bonne nuit de sommeil.

P
uis, Sheppard commença le briefing en nous expliquant la mission qui nous attendait. Et quelle mission. Très dangereuse, pendant laquelle nous allions probablement combattre des wraiths pour protéger le peuple des Natus, et protéger le plus possible de données les concernant, ainsi que sur nos ennemis jurés. Le militaire constitua les équipes, et je fus rassuré de savoir que j'allais faire équipe avec lui. Bon, il y avait Frei et Allen, mais ce n'était qu'un détail. Côte à côte avec un ami, cela me rappelait le bon vieux temps. D'ailleurs, à ses paroles concernant le fait de sauver tout le monde d'une mort certaine, je pus nettement déceler de l'ironie dans le ton de sa voix. Je lui envoyai un regard noir en guise de réponse, j'avais en fait l'habitude venant de lui. Puis, il m'expliqua la réelle mission qui m'incombait : une structure lantienne. Heureusement qu'il y avait ça, parce que sans technologie ancienne, je n'aurais pas su pourquoi je participais à cette mission périlleuse. Il fallait avant tout des combattants entraînés, et j'étais très loin d'être à la hauteur de ce côté là. Sauf pour les replis stratégiques, pour ça j'étais un champion si on écoutait les bruits de couloir.

A
près avoir bien expliqué une nouvelle fois le gros risque de mort que nous allions rencontré, John fit passer sa tablette à chaque membre de l'expédition pour une signature concernant nos dernières volontés si jamais il devait nous arriver quelque chose. Rien de bien réjouissant, ce qui me fit déglutir car je commençai à paniquer un peu à l'idée de mourir. En même temps, je n'étais pas un militaire, j'étais un civil. C'était normal d'avoir peur de la mort, non ? Quand ce fut mon tour pour signer, je pris la tablette et je lis mon dossier et tout ce qui me concernait. La personne qui hériterait de toute la paperasse si je décédais, ainsi que de récupérer mes affaires n'était autre que ma petite soeur. Même si elle avait abandonné le monde de la science, et qu'on ne se parlait plus depuis des années, elle était la seule famille qui me restait. Je validai mon dossier sans rien changer, puis je quittai la salle de briefing, plus très sûr de vouloir participer à cette mission. Le visage blême, les traits tirés, je me dirigeai vers l'armurerie pour percevoir mon matériel. Comme tous les autres, je fus doté d'un gilet tactique MOLLE, le dernier cri. J'hésitai à prendre un sac à dos, mais finalement, à part mettre une quantité phénoménale de nourriture dedans, il ne me servirait probablement pas à grand chose. Je serais peut être mort avant de prendre ma première ration, alors au diable le sac à dos. Après avoir été équipé du gilet, je pris un P-90 et un Walther P99 que je mis dans mon holster à la cuisse. Quelques chargeurs de chaque arme, du matériel d'expédition et quelques rations de survie, tout ça dans les nombreuses poches du gilet tactique. Un militaire s'approcha alors de moi et me montra des lentilles de contact que je devrais porter pour pallier à l'obscurité, en remplacement des lunettes à vision nocturne. Etant novice dans le domaine, j'eus besoin de son aide. Et ce fut en râlant comme à mon habitude que je me retrouvais porteur de ces fameuses lentilles. Elles me gênèrent énormément, et je dus lutter pour ne pas me frotter les yeux. A moitié aveugle, je passai mes nerfs sur le pauvre militaire.

"Non mais sérieusement, vous croyez que je vais partir en mission comme ça ? On n'y voit rien avec ces lentilles. Je vois trouble".

"Patientez quelques secondes, Docteur McKay. Vos yeux vont s'habituer aux lentilles".

L
e militaire ne semblait pas le moins du monde impressionné par mon mauvais caractère. Il avait du en avoir vu d'autres. Peu à peu, ma vision revint à la normale. Je ne sentis même plus la présence des lentilles, comme si je ne les portais pas. Il y avait intérêt, sinon j'allais passer encore plus mes nerfs sur le militaire. Il aurait fini par craquer à force. Sans même le remercier, je m'éloignai en m'assurant avoir tout pris. Cependant, mon équipement n'était pas complet, et pendant que les autres continuait de prendre leur matériel, je quittai l'armurerie et me dirigeai vers le laboratoire.

L
a nuit était très loin d'être terminée, je ne rencontrai heureusement pas grand monde. Pas même les trois scientifiques maladroits de toute à l'heure. D'ailleurs, où étaient-ils ceux là ? Peu m'importait, ils n'étaient pas là, c'était tout ce qui comptait. Posant le P-90 sur la table, je commençai à vérifier le matériel qu'il me faudrait. Lorsqu'un bruit me fit sursauter derrière moi. Alors que je me retournai, je constatai l'arrivée de Radek. Mais, qu'est ce qu'il faisait là en pleine nuit ?

"Zelenka ?! Bon sang, vous m'avez fait peur. Qu'est ce que vous faites là, à cette heure ci ?"

"J'ai été appelé par l'un des scientifiques de garde, ils ont eu des soucis, et ils n'ont pas osé venir vous déranger à nouveau. Une bonne chose finalement, j'ai appris que vous partiez en mission. Très dangereuse".

J
e soupirai, puis je continuai de m'occuper de mon matériel. J'attrapai une tablette tactile, tout en vérifiant l'état de la batterie, et les données qu'elle contenait, avant de répondre à mon collègue sur un ton las.

"On ne peut rien vous cacher, décidément. Vous devez sûrement être ravi de rester à l'abri sur Atlantis, pendant que moi je lutterai pour sauver ma vie. Comme d'habitude".

"Oh, très drôle, McKay. Toujours aussi cynique, même dans un moment comme celui ci".

N
ous avions l'habitude de nous chamailler comme ça, pour savoir qui gueulerait le plus fort. Et généralement, je gagnai haut la main, le tchèque ayant tendance à laisser rapidement tomber.

"Vous voulez qu'on échange de place, peut être ?"

"Non merci, je ne vais pas remplacer le célèbre Docteur Rodney McKay dans un moment pareil, je m'en voudrais de vous priver de votre gloire si vous trouvez quelque chose d'intéressant".

J
'eus un petit rire amer, avant de le perdre aussitôt. Si je trouvais quelque chose d'intéressant. Voilà qui était curieux à ce moment là. Encore fallait-il que je revienne vivant si je voulais en tirer une quelconque gloire, non ? Cette idée m'effrayait, et Radek dut le percevoir dans mon attitude car il arrêta aussitôt la joute verbale. La tablette étant prête, je la glissai dans un étui doté de velcro à l'arrière, et qui pouvait me permettre d'utiliser l'appareil sans le retirer de l'étui. Je glissai un ou deux câbles dans une pochette située sur le côté, puis j'accrochai l'étui dans le dos de mon gilet tactique, adapté pour que la tablette se scratche au gilet. Ainsi, l'appareil était à ma portée sans m'encombrer. J'attrapai également un scanner ancien, puis me voilà paré pour partir vers une probable et horrible fin. Je n'étais pas du tout enchanté, et cela pu se lire sur mon visage. Je soupirai avant de me tourner vers mon collègue, l'air sombre et miné.

"Radek, si ... si quelque chose devait m'arriver, est ce que ... vous pourrez vous assurer que toutes mes affaires soient envoyées à ma soeur ? Quelques uns de mes travaux pourraient peut être l'intéresser. Et j'ai fait une liste qui se trouve sur mon ordinateur dans mes quartiers, quelques dossiers qui vous seront utiles".

Z
elenka n'était pas enchanté de m'entendre parler ainsi de mes dernières volontés, il avait l'air mal à l'aise, mais il le fallait bien. C'était peut être la dernière fois qu'on se voyait, il en était conscient. Et moi aussi. Au fond de nous, on se prenait souvent la tête de façon quelques fois violentes, mais nous étions des collègues, voir des amis. Nous nous respections mutuellement, même si par moment, les insultes fusaient dans tous les sens. Le tchèque voyait bien que j'avais l'air abattu et effrayé de partir à cette mission. Soudain, il se rapprocha de moi et me prit dans ses bras pour m'offrir une étreinte parfaitement amicale. Surpris, je restai immobile, avant de lui rendre son étreinte. Comme deux vieux amis le feraient au moment de leur séparation, si jamais c'était la dernière fois qu'ils se voyaient. Non mais, quel sensible, ce Radek. Je relâchai mon étreinte, mais ce ne fut pas le cas de mon collègue. Je finis par me racler la gorge.

"Zelenka ?! Ca devient gênant, là".

"Oh pardon. Désolé. C'est juste que ... je ne suis pas doué pour les ... enfin, vous voyez".

H
élas oui, je voyais ce qu'il voulait dire, même si je ne souhaitais pas imaginer le pire qui pourrait m'arriver pendant cette mission. Prenant mon courage à deux mains, vérifiant que j'avais tout mon matériel, j'attrapai mon P-90, l'accrochant à mon gilet, avant de regarder Radek une dernière fois.

"Prenez soin de ma cité".

J
e pris la direction de la sortie, très hésitant mais il fallait bien y aller.

"Rodney ?"

J
e me tournai vers Zelenka qui leva alors ses pouces en l'air, plein d'encouragements.

"Bonne chance".

J
e ne parvins pas à lui répondre, ma gorge était nouée. Mais le coeur y était. Après avoir salué mon ami de la tête, je quittai le laboratoire, sans me laisser aller à l'idée que je n'y reviendrais peut être plus jamais. Je retournai dans la salle d'embarquement en compagnie des autres membres de l'équipe, fin prêt à commencer cette mission, même si je n'en avais pas vraiment envie. L'heure était venue, la Porte des Etoiles s'activa, et chacun passa l'horizon des événements. Comme un automate, je suivis le groupe, sans un regard en arrière pour ne pas voir Atlantis, au cas où ça soit pour la dernière fois.

© Starseed

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Sam 13 Mai - 14:30

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Après une attente qui sembla s'étirer sur un temps infini, la tête du Lieutenant-Colonel surgit de l'entrée de la salle de réunion. Adam le salua d'un petit mouvement de tête, suivant ses déplacements du regard sans un mot. Son regard passa sur Alek et Matt, qui semblaient avoir dors et déjà attiré les foudres de leur supérieur. Et bien, vu leur état de fraîcheur, ça promettait...

Le pilote attrapa au vol la petite fiole contenant le liquide de couleur étrange. Il tiqua immédiatement lorsque le chef de la sécurité parla d'enzyme Wraith, lui lançant un regard désemparé, avant de comprendre qu'il s'agissait d'une plaisanterie de très mauvais goût. Il déboucha la fiole, sentant la substance, comme s'il s'agissait d'un poison mortel. Puis, il l'avala cul-sec, s'empressant de grimacer. Un fort goût d'anis. Adam détestait l'anis. Il se mordit la langue pour éviter de trop grimacer, avant de faire rouler la fiole sur le tas de fioles vides qui commençait déjà à s'accumuler.

Il se cala un peu mieux sur sa chaise, avant de se mettre à écouter le rapport, attentif, les yeux fixés sur Sheppard. A première vue, la technologie de Natus était plus que rudimentaire. Malgré leur ardeur au combat, il était assez clair qu'ils n'avaient aucune chance contre une armée de Wraiths surentrainés et affamés. La bonne nouvelle était que les Dards n'allaient pas pouvoir circuler dans la caverne, en principe. La mauvaise... C'est qu'ils seraient directement au contact avec les Wraiths. Au moins, les objectifs de Sheppard étaient clairs. Les informations sur les Wraiths passaient avant tout. Ce n'était pas vraiment une idée qui réjouissait Adam, mais d'un autre coté, ces informations pourraient sauver des milliards de vie partout sur Pégase... Enfin, dans tous les cas, ils feraient de leur mieux pour sauver les pauvres habitants d'une mort certaine.

Vint enfin la composition des équipes. Les Atlantes seraient séparés en deux escouades. Le regard de Ross dévia vers Karola, s'attendant à ce que celle-ci prenne la tête de la seconde équipe. Cependant, lorsque Sheppard annonça son nom, Adam tourna de nouveau sa tête vers le Lieutenant-Colonel, plutôt surpris de cette décision. Il se contenta d'opiner doucement, acceptant ses nouvelles responsabilités. Il allait devoir faire ses preuves dans le commandement désormais. Son regard se posa sur chacun des membres annoncés dans son équipe, et plus particulièrement sur les deux larves sous cannabis juste en face de lui, Hamilton et Eversman. Les deux rigolos de la bande, visiblement. Espérons qu'ils seront autant efficace sur le terrain qu'en calembours. Deltour était dans son équipe également, ce qui était une excellente nouvelle. L'infirmière s'était montrée extrêmement courageuse lors de l'opération Fourbe Prospect, et sa présence de nouveau aux cotés du pilote le rassurait grandement. Cela dit, cette fois-ci, ça allait être à lui de la protéger des dangers. Un juste retour des choses, en somme.

Une fois le rapport terminé, Adam se leva rapidement de sa chaise, prenant la direction de l'armurerie avec le reste des troupes. Sur la route, Karola le héla pour lui demander son avis sur son nouveau poste en tant que chef d'escouade. En réalité, Adam était moyennement rassuré quant à la mission qui s'annonçait. Il allait tenter de faire de son mieux, comme toujours, pour éviter la moindre perte parmi ses hommes. Il boucla la conversation par une légère touche d'humour, comme pour se rassurer lui-même, avant de finalement pénétrer dans l'armurerie, où McCarty les attendait déjà. Ross s'avança rapidement jusqu'à la table où se trouvait les lentilles de vision nocturne. Sa paire, déjà souvent utilisée en teste sur Alpha, l'attendait, prête à l'emploie. Il avait surveillé de près ce projet génial, et aujourd'hui, le travail des scientifiques avait finalement porté ses fruits. Il alla se placer face à la vitre, aux coté du Major Frei, à qui il donna un léger coup de coude amical au passage, tout en mettant ses lentilles.

Bien, désormais, l'équipement... Après quelques secondes de réflexion, où Adam laissa son regard se balader sur les armoires et les étagères, il prit la décision de faire assez simple. Il enfila son gilet MOLLE, ainsi que son casque de combat estampillé "Apollo", surement par l'armurier. Il prit l'équipement de base. GDO, rations, serflex, cyallumes... De quoi être prêt face à n'importe quelle situation. Le choix des armes se porta sur la P90 et le M9, seuls armes qu'il arrivait à bien maitriser. Son éternel couteau de combat vint se loger à son tour dans le holster à sa cuisse, heureux de retrouver sa place habituel, délaissé surement pendant trop longtemps. Finalement, le choix le plus dur fut sur celui des explosifs. En voyant du coin de l'œil Alek se charger comme un bourriquet de grenades à fragmentations, Adam prit la décision de la jouer un peu plus fine. Flash et fumigènes. Parfait contre les Wraiths. Il savait d'expérience que les Flash étaient particulièrement efficaces contre les systèmes visuels et auditifs surdéveloppés des Wraiths, ce qui leur donnerait un avantage considérable. Il s'équipa également d'un pain de C4, qu'il utiliserait en dernier recours. Enfin, et pour pouvoir s'occuper de toute menace un peu trop volumineuse, Adam vint chercher un AT4, qu'il alla fixer soigneusement sur le flanc droit du MALP, une fois dans la salle de la Porte. Tout était fin prêt. Adam s'autorisa une petite pause, déballant une des barres énergétique de ses rations de survie, croquant dedans à pleine dent. C'était sec comme l'âme d'un pendu, mais au moins, cela allait le nourrir pour un moment.

Tout en mâchouillant sa barre de céréales comme un gros bébé mâchouillerait un caillou, il vit Matt s'approcher de lui en lui tendant les commandes du MALP. Une télécommande assez basique. Adam le salua d'un rapide mouvement de tête, avant d'élever un peu la voix.

Deltour, Eversmann, Hamilton. Venez par ici s'il vous plait.


Il attendait patiemment que son équipe se rassemble, les jaugeant chacun leur tour du regard.

Une fois sur Natus, on évitera le plus possible de se séparer. Cherchez des positions à couvert ou en hauteur pour couvrir l'équipe Alpha. Eversman, vous serez le tireur de précision de l’équipe. Trouvez un endroit en hauteur où vous aurez un bon visuel sur la progression d’Alpha. Nous nous chargerons de vous couvrir. Hamilton, vous serez les yeux et les oreilles de l’escadron. Prenez Kalash avec vous en éclaireur, son odorat et son instinct seront un grand atout pour nous tous. Quant à vous, Mademoiselle Deltour… Restez toujours proche de moi ou d’Hamilton, et évitez tout contact avec l’ennemi. Si un membre d’Alpha est blessé, ne les rejoignez surtout pas sans être escortée par l’un de nous trois. Quant à moi, je m’occuperai de coordonner l’équipe. Des questions ?


Il attendit patiemment que quelqu’un prenne la parole, avant d’opiner doucement, se mettant en place aux côtés du MALP, les commandes entre les mains, prêt à lui faire passer la porte une fois cette dernière ouverte.

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Sam 13 Mai - 18:53

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L’Ombre de la Guerre


La Porte des Étoiles de la Magna Caverneum se situe dans la Grande Chambre des Trouvailles. Il s’agit du musée de ce peuple, une pièce énorme de la taille d’un demi-terrain de football, taillé au sein même d’une roche solide et sèche. A l’époque, on y avait aligné d’innombrables vitrines comportant des artefacts en tout genre datant de la première guerre contre les Dévoreurs. Le pourtour était joliment décoré de colonnes taillées et d’innombrables frises racontaient l’histoire de la lutte pour la Liberté. Ici et là, des cristaux chatoyants répandaient une lumière douce et agréable qui chassait le moindre soupçon de ténèbres. Les diplomates qui s’y étaient rendu avaient perdu un temps fou à étudier tout ça. Il y avait énormément à apprendre et ce peuple était d’un naturel très avenant puisqu’ils avaient affaire aux Atlantes.

Mais aujourd’hui, toutes ces vitrines étaient en miettes. Les éclats de verre jonchaient le sol avec leurs précieux objets, piétinés par le troupeau qui s’agitaient un peu partout ici. Liak, le gestionnaire et historien de la Grande Chambre, n’avait même pas le temps de pleurer ces pertes. Il considérait d’un air ahuri le mélange d’uniformes bleus et de couleurs sombres. Cet amas de corps qui se percutaient avec une violence inouïe. Les hurlements qui s’unissaient en un champ de guerre continue et inépuisable avec les claquements des fusils, des tirs de plasma, le rendant à moitié sourd.

Là où la Porte des Étoiles avait été disposée, contre le mur de la Chambre, les protecteurs de Liak luttaient avec une grande férocité. En entourant leur historien, leurs armes se dirigeaient vers le groupe de Wraiths qui les chargeaient, entourés par ces spectres informes qui les tourmentaient. Voilà un moment que l’homme avait envoyé la boite, comme l’avait montré et expliqué les Atlantes. Mais ils n’étaient toujours pas là ! La Porte restait silencieuse.
Liak pesta. Ils les avaient abandonné ?!? Le peuple qui descendait des Lantiens, celui qui avait porté le combat chez les Wraiths, ne comptait pas leur venir en aide ?

PANG ! PANG-PANG !

Le corps à corps était lancé.
Liak se retira de la contemplation de l’anneau pour se retourner vers l’avant. Ils étaient là, cinq Wraiths qui avaient reçu les cartouches de pierre à feu sans broncher. Et derrière...oui, derrière...cette marée d’hommes et de Wraiths mêlés qui s’échangeaient toute la violence qu’ils avaient dans leur tripes.
L’un des protecteurs s’envola sous le coup monumental asséné par un ennemi. Il passa par-dessus la ligne de défense et s'écrasa juste à côté de Liak avec un gros “crac” déformant son pied. Il hurla à en perdre haleine et posa sa main non loin d’un trou béant qui que l’os venait d’ouvrir.
Liak récupéra le mousquet. C’était une arme merveilleuse selon lui. Taillée dans une racine d’agrande, une longue baïonnette était solidement arimée au bout et une cartouche de pierre à feu dans la culasse n’attendait qu’à être tiré. Pour le devoir et investi des valeurs avec lesquelles il avait grandi, l’homme hurla et fonça droit sur l’un des Wraiths qui se nourissait grassement.

ET CLAC ! La baïonnette se planta dans son flanc. L’index pressa la détente. PANG ! Un gros trou fumant se dessina sur le dévoreur. Celui-ci vascille un instant alors qu’il retire sa baïonnette pour la planter de nouveau. Avec ces cris, il n’entend pas la Porte des Etoiles s’initier. Deux de ses frères d’armes sont morts, ils gisent dans le sang, les vêtements brûlés par le plasma. Mais Liak ne réfléchit plus. Même si les Dévoreurs sont encore nombreux devant lui, il plante une nouvelle fois l’arme blanche dans un cri puissant. Deux autres lames le pénétrent de part en part, s’ensuivant des coups de feu. Puis un cri, un hurlement à droite ! Deux frères qui courent à en perdre haleine et fauchent les attaquants avec toute leur puissance.

« TAIRIUS » ! Hurlent-ils ensemble en abattant la crosse de leurs armes.

Une douleur brutale saisi Liak alors que son attention est détournée. Son regard horrifié se pose sur la main de Wraith qui s’est accroché à sa poitrine et lui pompe sa force vitale. Il n’a jamais senti quelque chose d’aussi horrible. C’est comme sentir filer entre ses doigts, de son poing pourtant serré, l’unique vie dont on est investi. Il ne reste que deux dévoreurs devant lui. Mais eux aussi sont en train de se nourrir, de retrouver leurs forces et leurs santés. Les défenseurs ont échoué !

Mais alors que tout semble perdu. Tandis que la ponction secoue Liak comme une poupée de chiffon, subissant une ignoble brutalité dans son agonie, il entend...OUI ! IL SENT...la Porte qui s’active dans son dos !
Alors avec ses toutes dernières forces. Même s’il ne sent plus ses pieds touchant le sol. Il tente de reculer. Il recule, oui, il recule tant qu’il peu. Puis vint le bruit de cette activation finale, celui d’un horizon en formation dans son dos. Liak sourit en criant, malgré la douleur et le malaise qui s’empare de lui :

« TAIRIUS ! »

Et la vague bleutée l’absorbe, ainsi que les deux Wraiths et les victimes qu’ils consommaient.
------------------
FIN du post
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