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MJ 23 Part. 5b : Bataille pour la Magna Caverneum

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Dim 9 Juil - 15:27

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Matt et Adam rejoignirent la troupe de Paresok qui terminait ses préparatifs. Trente fantassins Natus, mêlant également des duellistes confirmées, se fournissaient tous de petites bouteilles leur servant de cocktail molotov. Ils étaient assis pour certains, debout pour d’autres, réunis en petits groupes éparses qui discutaient en préparant leur équipement. On sentait la tension en eux. Quelqu’un se contentaient d’un regard dans le vide, quand d’autres priaient ou s’encourageaient. Le meneur fît une frappe sur l’épaule d’Adam lorsqu’il passa dans son dos. Il était prêt et s’approcha de sa troupe en se raclant la gorge.

« Les enfants, votre attention, vous tous là, votre attention.»

Les trente Natus portèrent ensemble leur attention sur lui. Il entourèrent leur leader et les Atlantes tout naturellement en s’approchant.

« Nous partons pour le carrefour Patriote. L’odieux dévoreur y a assailli les forces en défense et nos frères ne répondent plus. Il me faut des hommes et femmes solides pour aller leur reprendre NOTRE carrefour. Qui est donc avec moi ? »

Les trente Natus répondirent à l’unisson en levant lances et mousquets.

« Par les Trois, ainsi nul couards parmi vous n’est-ce-pas ? » Il se tourna et posa sa main sur Matt, le faisant avancer de quelques pas. « Deux Atlantes nous font l’honneur de leur présence. Vous les écouterez comme si les ordres venaient de moi. »

Lorsque la petite armée de Paresok et Adam remonta le long de la route principale, ils trouvèrent les corps de plusieurs Natus blessés qui avaient perdu la vie en chemin. Plusieurs d’entre eux portaient des brûlures d’explosifs, d’autres avaient prématurément vieilli et, pour les derniers, les blasts avaient eu raison d’eux. Parfois, on en croisait encore quelqu’un de vivants. Il y avait par exemple ce blessé, sur une civière au sol, qui s’occupait d’appliquer un bandage sur le brancardier qui avait tenté de le transporter. Le binôme gisait à côté, la moitié de son crâne visiblement vaporisé par un blast.

Plusieurs cadavres de Wraiths se mêlaient alors à une masse de combattants assez importante. Ils avaient été repoussé jusque là, ce qui signifiait que le carrefour était déjà aux mains de l’ennemi.

Le carrefour Patriote fût l’un des plus vieux bâti sous l’ère du renouveau du peuple Natus. Considéré comme un monument d’histoire, sa plus vieille église des Trois trône au centre d’une place assez large d’où s’entrecroisent les sept routes. Trois branches à l’avant, quatre à l’arrière. Les nombreuses maisons, presque des appartements de roches, avec commerces et échoppes au sol, composent l’immobilier local. Avec la guerre, tout était abandonné, abîmé, et éventré par les nombreux tirs et bombardements. Si bien que le sol en dalles se voit à peine. Ce n’est plus que lit de gravats, morceaux de meubles brisés, affaires et différents vêtements abandonnés dans la fuite précipitée.

Comme si cela tenait d’une volonté divine, l’église des Trois tient encore debout. Son clocher surplombe tout le carrefour et tient miraculeusement malgré l’une de ses façades en morceaux. Sa cloche s’est décrochée et s’est effondrée en contrebas, là où on été disposé des morceaux de roche en rempart.
Sur les deux angles de l’église, à l’intérieur du bâtiment, des meurtrières ont été creusée pour permettre le tir de canon Natus sur roue. A cela s’ajoute devant chacune des trois branches des sacs de terre constituant les lignes défensives, entourant sur chacun de ces fronts une mitrailleuse à tubes. Pour finir, encore un peu plus devant, en première ligne, une multitude de creusement à travers la roche servait de trous de combat à l’infanterie.

Sur les trois accés faisant face à l’église des Trois se trouvait donc à l’origine une bonne position défensive que les Wraiths étaient parvenus à surpasser. Ils avaient atteint l’église en renversant le dispositif de défense Natus et était en train de tuer tout le monde, visitant même les bâtiments alentours où les blessés s’étaient réfugiés.
Oui, un véritable massacre sans qu’aucun appel à l’aide ne soit parvenu jusqu’au balcon de commandement.

Paresok donna des ordres simplement par geste. La formation de déplacement de brisa et les combattants se séparèrent pour ne pas devenir des cibles trop faciles. Accroupi, ils se déplaçaient silencieusement en observant dans toutes les directions. Le meneur les fît attendre tandis qu’il progressait un peu plus en avant, dans l’intention de se faire éclaireur de fortune, tout en amenant les Atlantes avec lui.
Il rampa avec eux le long d’un tas de gravats et se réfugia derrière l’amas rocheux d’un escalier menant à un étage supérieur. Il hasarda alors un regard puis s’écrasa aussitôt au sol.

« Par les tréfonds ! » Pesta-t-il.

Si Matt ou Adam faisaient de même, ils découvriraient qu’une vingtaine de Wraiths avaient pris position tout autour de l’église en utilisant les défenses déjà existantes pour se couvrir, en se protégeant derrière. Ils avaient posés les lances plasma sur les bords des sacs, prêt à faire feu sur le moindre Natus qui passeraient par là. Si la troupe ne s’était pas arrêtée, ils auraient été surpris par le feu nourri des Wraiths.

Dans cet environnement tendu, on entendait par intermittence des hurlements d’agonie des prisonniers et de blessés, que des Wraiths ramenaient sans ménagement au centre du dispositif, pour nourrir les combattants. Un cri alerta même Adam et Matt, celle d’une femme qui suppliait qu’on lui laisse la vie sauve. Elle n’avait plus d’arme et on lui avait enlevé son explosif personnel. En étant ainsi démunie, à genou au milieu de quatre Wraiths qui l’entouraient lentement, la femme pleurait en suppliant les Trois de sauvegarder son âme. Les sbires la regardèrent un petit instant en penchant la tête. Puis l’un plaqua sa main contre son torse, lui faisant pousser un hurlement horrible, tandis qu’un deuxième, puis le troisième, et le quatrième, cherchaient une prise pour l’absorber en même temps. La victime fût vidée instantanément par les quatres sbires qui se disputaient presque son corps en hurlant de plaisir dans la ponction. La femme était violemment secouée sous les différents accoups des vampires qui n’eurent aucune pitié. Son râle d’agonie raisonna un moment dans leur oreilles avant qu’elle ne s’éteigne pour de bon.
Paresok avait un regard noir, chargé de haine et de colère, qu’il partagea avec les Atlantes.

« Pareille aberration ne saurait être naturelle. Attaquons-les avant qu’ils ne fassent venir des renforts. »


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Réponse en deux temps conseillée sur Gdoc.
Pas de défi si ce n'est l'attaque sur le carrefour à bien coordonner.
N'hésitez pas si vous avez des questions !

Deadline : Dimanche 16 juillet au soir.

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Matt Eversman
Caporal
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Mer 12 Juil - 21:59

Matt Eversman

MJ 23 : Et c'est reparti pour un tour



Matt Eversman


D’humeur massacrante, Eversman passait ses nerfs sur les quelques caisses qu’il s’évertuait à poser sur Godzilla. Il y avait là pas mal de munitions, de grenades mais aussi pains de C4, AT4. Un véritable arsenal roulant. Plus question de se retrouver à sec cette fois-ci, le Ranger avait pris soin d’augmenter le nombre de ses chargeurs quitte à être un peu moins rapide. Il ne se ferait pas avoir une deuxième fois. Le fusil de précision sanglait dans le dos, il ne lui restait plus qu’à placer la mitrailleuse sur le véhicule. Cela le fit rager de la voir là, sans atlante pour l’utiliser. Sheppard lui avait promis un Natus pour s’en occuper. C’était du gâchis. Entre des mains expertes, l’arme s’avérait des plus efficaces pour empêcher les ennemis d’approcher, les fixer sur place et permettre à un tireur de précision de les abattre les uns après les autres. C’était évident et logique mais visiblement pas pour tout le monde. Matt continuait de rager, pestant intérieurement contre les deux officiers. Ce n’était pas de la colère, plus de la déception. Il n’avait pas été écouté, pas pris un seul moment au sérieux par les deux têtes pensantes du groupe et c’était ça qu’il l’agaçait le plus.

Pedge Allen

Comme tout le monde ou presque, Pedge avait entendu la petite engueulade entre Matt et les deux officiers de la troupe atlante. Elle comprenait parfaitement le point de vue du ranger, mais elle comprenait également les choix stratégiques de Sheppard et Frei. On devait faire plus avec moins, et ce n’était pas facile, ni pour l’un, ni pour l’autre. Tenant sa place, le Sergent Maître Allen était restée en retrait. Néanmoins, elle devait aller ravitailler ses chargeurs et compléter son équipement en vue de la mission qui lui était confiée et qui n’était pas des moindres. Sincèrement, en son for intérieur, elle doutait d’en revenir vivante. Elle préférait cependant éloigner ce genre de pensée de sa conscience.
« Je crois que ces caisses ne t’ont rien fait. », fit Pedge avec sa morne habituelle en arrivant sur le côté de Matt pour piocher dans les munitions et compléter son chargeur de fusil d’assaut. Finalement, elle hésitait. Est-ce qu’il ne serait pas plus probant de prendre un fusil à pompe ? Les originels qui étaient surement de la partie dans la troupe d’élite aimaient le corps à corps. Cela était un pari, mais il n’était pas fantasque. En plus de ça, Hamilton, Sheppard et Frei portaient tous les trois des fusils d’assauts, et ce ne serait pas du luxe d’avoir un fusil à pompe dans la formation de leur quatuor. « Tu crois qu’un Spas 12 ce serait du luxe ? », fit-elle en prenant l’arme tout en posant la question à Eversman, même si son choix était fait. C’était surtout pour le faire causer et qu’il arrête de ruminer.

Matt Eversman


La voix morne du Sergent Maître Allen lui vint aux oreilles. Ne pouvait-elle pas le laisser tranquille ? En guise de réponse, Matt envoya valser une autre caisse de munitions désormais vide. Il n’avait pas envie de parler, pas envie de faire la conversation et encore moins de faire des efforts pour se montrer poli et docile. Et voilà que Pedge lui demande son avis concernant une arme. Il lui accorda un regard noir avant de lui répondre d’un ton sec.

“Pour abattre deux officiers de l’US Air Force, c’est parfait…”

Il n’en démordait pas. Dire que quelques heures auparavant, il avait reçu les félicitations de Frei. Là il ne rêvait que d’une chose lui dire ses quatre vérités voir lui mettre son poing dans la figure pour s’être interposée et avoir jouer les petits chefs.

Pedge Allen

Pedge ne le regardait pas, mais elle poussa un soupir en se tournant vers lui. Il pouvait être borné et con quand il le voulait. Si quelque chose agaçait bien la jeune femme, c’était bien l’insubordination. « Très drôle. Je suis sûre que ça arrangerait tes problèmes. » lâcha-t-elle séchemment en troquant finalement son fusil d’assaut qu’elle avait bichonné contre un fusil à pompe et des munitions.

Elle sentait qu’ils allaient s’engueuler si elle ne mettait pas de l’eau dans son vin. Si elle se contentait de répondre selon ses règles, leur conversation allait partir en vrille, et elle n’avait pas spécialement envie de se donner en spectacle devant les autres comme il venait de le faire avec les deux officiers.

Matt Eversman

Ne pouvait-elle pas lâcher l’affaire et aller voir chez les Belges s’il n’y était pas ? Eversman tourna la tête dans sa direction espérant que son regard suffirait à l’éloigner de lui. Perdu, la jeune femme semblait très intéressé par son nouveau choix d’arme. Elle délaissait son précieux fusil d’assaut pour un fusil à pompe. C’était suffisamment rare pour le souligner. Ils avaient cela en commun, chérir leur fusil comme un compagnon précieux. C’était comme un enfant, une femme. Sans lui, il ne pouvait vivre. C’était leur bouée de sauvetage, celle qui les ramenait en vie.

Après un long soupir et un énième coup de pied dans le vide, le Ranger se décida à creuver l’abcès. Pas question de croiser son regard pour autant, il s’obtina à observer un point face à lui.

“Tu penses toi aussi que j’avais tort en réclamant ce membre supplémentaire ?”

Pedge Allen

Il allait faire un effort, elle le sentait. C’était le nouveau Matt ça. Toujours aussi borné, mais avec elle, il s’ouvrait un peu plus, et ces deux-là avaient tendance à mieux se comprendre depuis cette fameuse mission chez les cowboys. La soufflante qu’ils avaient pris par le colonel Caldwell avait renforcé leur lien d’unité. Pedge le laissa donc venir, et finalement, bien qu’il était encore à point, et qu’il le manifestait assez clairement, il lui posa la question qui lui tenait à coeur. A dire vrai, elle n’avait pas spécialement envie d’y répondre. Il n’y avait pas de bonne solution dans toute cette merde. Elle poussa elle aussi un soupir avant de poser son Spas 12 et d’approcher de Matt qu’elle empoigna par le pan de son treillis, au col, pour le forcer à la regarder.
« Ecoute Matt, tu as bien fait de le demander, mais tu as mal fait d’insister. Tu crois que Sheppard ne le sait pas ? Tu crois qu’on ne le sait pas tous ? Tu pars au casse-pipe. Mais t’es un ranger mec, pas une fiote de rampant de la Navy. Alors tu la fermes, tu prends tes armes, tes neurones, et tu vas tenir cette position, avec ou sans personne. » Elle le lâcha. Elle n’était pas certaine d’opter pour la meilleure stratégie avec lui. Elle ajouta, sans animosité. « Les officiers ont fait des choix, qui ne sont sûrement pas les plus faciles au regard du contexte. Ils nous ont placé là où il fallait en fonction de nos compétences. Alors oui, il te faudrait quelqu’un d’autre, mais regarde autour de toi. Il n’y a personne d’autre. On est tous là. Atlantis n’enverra pas de renfort supplémentaire. C’est moche, mais faut faire avec. Le colonel et le major ont du faire avec aussi, n’en doute pas une seconde. »

Matt Eversman

La méthode Pedge Allen était expéditive. Il n’eut d’autres choix que de croiser son regard et l’écouter, même si ce n’était pas de gaité de coeur. Finalement la jeune femme le connaissait bien mettant l’accent sur la fierté qu’il éprouvait pour son bataillon d’origine et la rivalité avec la Navy. C’était un bon point. La pression sur son col s’interromput. Machinalement une main passa sur son habit, essayant de le bien le remettre en place tout en continuant d’observer la jeune femme. Il aurait adoré être capable de prendre autant de recul que la Sergent Maître mais en était bien incapable. Il n'avait pas cette faculté qu’elle possédait de se mettre à la place des autres. Il ne voyait que sa position et elle était bien fâcheuse.

““Ils sont pourris leur choix…. J’avais des arguments.”

Bûté, il n’était pas prêt de changer d’avis. Il continuait de pester, de maintenir son point de vue et refuser d’en considérer un autre. Un autre bon point était à souligner, sa colère semblait moins intense, son ton plus posé.

““48h de détention...Caldwell va adorer. Je vais pouvoir faire mes bagages… Autant que je rentre pas en vie d’ici.”

Pedge Allen

Pedge opina du chef, même si elle était un exaspérée de voir qu’il ne considérait pas les choses autrement que depuis son point de vue. Mais c’était toute la différence entre ces deux là. Pedge était destinée à grimper dans la hiérarchie, à exercer une charge d’officier plus tard, à ne pas rester simplement militaire du rang. C’était son ambition, et elle faisait tout pour y parvenir. Avec Matt, elle se découvrait des qualités qu’elle ne soupçonnait pas jusqu’alors. Elle arrivait à ne pas rentrer dans l’homme, à ne pas le rabaisser en le mettant face à ses responsabilités. Au contraire, elle faisait preuve d’une forme de management plus humain, en utilisant des méthodes intuitives qu’elle ne pensait pas avoir. Bref, elle évoluait dans sa façon de commander, ou de faire adhérer autrui à sa cause. Son influence grandissait avec l’expérience, et elle ne s’en rendait pas vraiment encore compte. Et cela, c’était grâce à Eversman. Maintenant qu’ils s’appréciaient un peu plus, elle ne pouvait plus se montrer odieuse et humiliante comme elle le faisait au départ. Elle devait prendre des chemins plus détournés pour ne pas lui rentrer dedans comme une sauvage.

« Bien sûr que tu en avais, et ils étaient recevables. Ils en avaient aussi, mais ils n’ont pas à te les exposer. Tu es un exécutant Sergent, pas un officier. Ca fait partie des choses qu’on apprend pendant les classes. Mais bon, tu devais pioncer. »

Elle préférait faire de l’humour, lui rappelant sa médiocrité sans vraiment la lui coller sous le nez. Elle haussa des épaules ensuite.

« Ce n’est pas le colonel Caldwell qui décide de qui part et qui rentre, c’est Sheppard. » Elle se tourna à nouveau vers lui alors qu’elle considérait son armement depuis quelques minutes. « Et reviens en vie s’il te plaît. Je n’ai pas envie d’enterrer un ami. » Elle baissa les yeux. Elle venait de faire un effort surhumain en s’ouvrant de la sorte et elle ne savait plus où se foutre. D’ailleurs, elle s'empara de son Spas 12, et elle tourna les talons pour s’en aller. Même s’il tentait de la retenir, elle irait vers son groupe, trop mal à l’aise.

Matt Eversman


Les soupirs du Ranger étaient nombreux. La colère ne descendait pas. Du moins, pas suffisamment vite pour qu’il ne cesse d’en vouloir aux deux officiers et notamment à Sheppard. Le fait que ce dernier soit un ami proche n’aidait pas. Matt pensait avoir toute la confiance du Chef militaire. Lui comprenait qu’il avait besoin de ce type supplémentaire et bah non. C’était ça qu’il lui faisait le plus mal. Le comportement de Frei était prévisible, tout comme sa réaction même si largement exagéré. Pedge agissait différemment. Peut être parce qu’elle n’était justement pas officier. Il se sentait écouter avec elle même si la Béret Vert ne lui apportait pas la réponse voulue. Au moins elle n’enfonçait pas de nouveau le couteau dans la plaie.

Sa petite blague eut au moins le mérite de lui tirer un petit sourire. Elle n’avait pas tort, il avait certainement oublié sa position de petit soldat obéissant. Il avait même dû rater de nombreux chapitre de cette leçon. Sa dernière remarque le força à quitter son armement des yeux l’obligeant à la regarder. Trop tard, elle était déjà en train de rejoindre son unité. Il ne put la lâcher du regard, la mâchoire serrée encaissant la petite bombe nucléaire que Pedge Allen venait de laisser éclater. Ne venait-elle pas d’avouer qu’elle tenait à lui même un petit peu ? Ce n’était pas rien, surtout venant d’elle. Il l’observa jusqu’à ce qu’elle ne soit plus dans son champ de vision avant de passer la tête. Il avait donc bien au moins une personne qui se préoccupait de lui ici. Un long soupir suivi destiné à évacuer un peu les diverses pensées noires avant qu’il ne prenne son arme de service et ne file rejoindre son escouade.



@ pyphi(lia)

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Matt Eversman
Caporal
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Mer 12 Juil - 22:01

Matt Eversman

MJ 23 : Et c'est reparti pour un tour



L’équipe se rassembla. Enfin équipe, c’était un bien grand mot pour considérer le Lieutenant Ross, Eversman et les Natus. Il fut peu concentré sur les propos du Leader indigène se contentant d’afficher une mine fermée. Il valait mieux ne pas venir le chercher sous peine de se faire envoyer chier. Il profita de cette petite discussion pour resserrer ses gants tactiques avant de faire de même avec son casque. Curieux, il ne put s’empêcher passer une main délicate sur les traits de son visage brûlé constatant par lui même l’effet de ce champignon. Bon c’était pas encore ça...Surtout ne pas penser à cette mycose sur son visage. Surtout pas. Il détourna son attention sur le leader Natus l’observant plus attentivement. Bon point, il était équipé d’une radio atlante ce qui serait pratique. Voilà donc le mec qui commanderait pour les prochaines heures. Il en imposait, c’était certain. Bien plus que ce glaçon de Karola Frei qui ne savait que lancer des sanctions. Elle pouvait toujours rêver celle-là pour qu’il aille sagement en cellule de détention à son retour.

L’ordre de se mettre en marche tomba. Fusil d’assaut en main, le Ranger se plaça en milieu de colonne laissant une distance de sécurité avec le précédent. Il scrutait l’environnement attentivement. Ces espèces de building, dans un état fort avancé de destruction lui donnait l’impression d’évoluer en terrain urbain. Ce serait plutôt difficile. L’ennemi pouvant se trouver derrière le moindre recoin, la moindre fenêtre. Des Natus se chargeaient de passer les bâtiments au crible. Heureusement pour eux, les wraiths ne semblaient pas si malins que ça, pour le moment. Des cadavres gisaient dans les rues. Certains dans un sale état. Pas de doutes, ils partaient au front. La formation s’immobilisa. Paresok à l’avant fit quelques gestes, certains semblaient communs avec leur langage et il y réagit aussitôt en se rapprochant de lui se plaçant à couvert. Servir d’éclaireurs de fortune. Top… cela n’enchantait pas vraiment le Ranger. Il laissa l’officier ouvrir la voie, suivant derrière sans grande conviction.

Nouvelle surprise, il y avait toujours des wraiths. Ils étaient concentrés autour de l’église occupant des positions renforcées. Non mais ne pouvaient ils pas leur faciliter la tâche pour une fois. L’oeil rivé dans le viseur, Matt essaya de repérer un éventuel originel dissimulé quelque part. ils auraient forcément une mauvaise surprise, autant essayer d’anticiper avant que cela leur tombe sur le coin de la tronche. Ils purent assister à un “vidage” en règle d’une jeune femme. Plus jeune que lui. Instinctivement, l’homme se mit en position de tir, le doigt sur la gâchette. La tête d’un des wraiths était dans son viseur, prêt à la faire éclater en morceau. Une pression eut lieu sur son épaule, lui faisant comprendre de laisser tomber. Super. Ce fut très dur de l’écouter agoniser sans pouvoir rien faire. Les dents serrés, les poings crispés et la tête baissée, il refusa d’assister à ce spectacle.

Le lieutenant Ross donna ses instructions qui consistait à prendre les wraith en étau. Les Natus d’un côté, les atlantes de l’autre. C’était risqué mais les affronter de face consistait à un suicide. C’était déjà mieux, là ils avaient des chances de s’en sortir.

“Reçu, Lieutenant.”

Le fusil de précision fut délaissé, il lui fallait de la vivacité et de la mobilité. Son fusil d’assaut remplirait parfaitement ce rôle. Positionné derrière l’officier, le Ranger patienta jusqu’au signal avant d’ouvrir le feu. Ce fut un déluge de feu et lumière qui s’abattit sur les wraiths. Il fallait faire au plus vite et surtout il ne fallait pas qu’un seul en rééchappe pour pouvoir donner l’alerte. Paresok et ses guerriers étaient des plus efficaces.

Ayé, le carrefour Patriote était leur. Il n’y avait plus d’âme wraith qui vive. Une bonne chose de faite. C’était pourtant le plus facile de leur mission. Il allait maintenant devoir tenir cette position. En quelques pressions, il activa un compte à rebours de seize heures sur sa montre avant de s’intéresser à l’environnement local. A Ross les différentes communications et comptes-rendus, lui avait mieux à faire. Il existait déjà quelques fortifications sur le secteur. L’eglise leur permettrait un bon point de vue. Les ordres des deux officiers étaient d’ailleurs qu’il s’y loge pour faire le maximum de tirs mais désormais sur place, cela ne lui semblait pas être la meilleure idée du monde. Il fallait être un crétin pour ne pas penser à la présence d’un tireur en ce lieu. Trois routes à protéger, quatre de repli et pour tout ça, une trentaine de personnes. ça craint un max… Eversman dut se retenir de ne pas envoyer un message radio piquant aux deux officiers pour leur dire qu’ils étaient dans la merde jusqu’au cou. Il aurait tout le temps de le faire par la suite.

De nouvelles fortifications furent érigées par Paresok. Les différentes pièces d’artillerie installées. Lui continua d’analyser l’environnement, montant en haut du clocher pour avoir une meilleure vue d’ensemble. cela dura quelques minutes avant qu’il ne redescende et ne file inspecter un bâtiment en face de l’église. De là, la vue était dégagée sur deux routes et en dernier recours sur la place. Parfait pour un feu précis et les piéger avec une position en hauteur. Et bingo il y avait la même sorte de bâtiment en face. Un sourire se dessina sur le visage du militaire. Enfin une bonne chose aujourd’hui. Il descendit les marches rapidement pour retrouver les leaders.

“Leader Paresok, Lieutenant Ross” dit il pour attirer leur attention. “Avec votre autorisation, je me posterai ici avec un groupe.” Il indiqua les diverses positions sur la carte. “Il faudrait un autre groupe en face. A vous de fixer l’ennemi en bas avec les mitrailleuses, aux tireurs en haut de les dégommer dès qu’ils tentent de sortir de leur couvert. D’ailleurs en parlant de ça, il me faut un mitrailleur efficace et fiable en bas.”

Le meneur acquiesça aux différentes explications du soldat.

« Fort bien. Dans ce cas je me placerai en hauteur du clocher pour mener les troupes. Je demanderai mouvements et repli selon la dangerosité de votre situation.»

L’homme considéra un instant le plan tout en regardant les bâtiments faisant les angles. Effectivement, avec les différentes mitrailleuses à l’avant de l’église pour oppresser l’ennemi sur sa progression, et les tirailleurs en hauteur pour profiter de cet avantage : cela serait surement plus efficace qu’une simple mitrailleuse en haut du clocher.
Lorsque le militaire demanda un binôme pour son arme lourde, le meneur le gratifia d’un sourire avant de lui répondre :

« Oui, mon garçon. Sheppard m’a demandé de vous confier notre meilleur artilleur.» Il se tourna vers un Natus qui sortit de la troupe pour les rejoindre. « Erdelan a fait sa formation à l’emploi de nos mitrailleuses à tubes. Il n’y a pas regard plus précis que le sien.»




L’homme se présenta devant Matt et lui tendit la main.

« J'atteins ma cible à la mitrailleuse bien plus loin que les autres. J’ai grande hâte de recevoir votre enseignement et vous servir à l’emploi de votre arme, Atlante ! Que l’on démembre ces horreurs en pièces, je suis vôtre !»
La main fut serrée tandis que le Ranger analysa son interlocuteur de haut en bas. Tant pis pour la finesse et la discrétion, il repasserait. Il avait besoin d’un gaillard solide, ça semblait être le cas. Bon au moins Sheppard avait bien fait une chose en passant le mot au leader indigène. “Va chercher la mitrailleuse sur le malp. On a pas de temps à perdre.”
Le Natus ricana silencieusement en s’élançant vers la machine. « Par les Trois, c’est mon anniversaire !».
Il récupéra l’arme qu’il soupesa, ainsi que les deux boites de munitions dont il avait logiquement déduit l’appartenance et revint vers le militaire au pas de course. « C’est bon, je te suis l’Atlante !»
Eversman ne put retenir un sourire moqueur en le voyant porter son lourd chargement. Bon point, le Natus avait pensé à prendre les boites de munitions mais ça plus l’arme, il y avait de quoi défaillir. “C’est quoi ton nom ?” demanda-t-il tout en le menant jusqu’à une fortification.
« Erdelan ! Tirailleur spécialiste des mitrailleuses à tubes, détaché à la garde personnelle de la Batailleuse Vida.» Il le regarda dans les yeux et hocha la tête. « Mais on s’en moque. Et toi ?»
Le ton détaché du Natus lui plut, tout comme ses qualifications. Cela lui valut une tape amicale dans le dos. “Matt”. Le fusil de précision fut délogé de son dos pour lui permettre d’être plus mobile mais surtout l’alléger un peu. La bande de munitions fut libérée de son emplacement pour permettre un tir en toute sécurité. Le Ranger se lança dans une explication rapide du fonctionnement de la bête, de la façon de la tenir mais aussi la manière de la recharger. “Pour gagner en stabilité, tu peux déployer le bipied.” Ce dernier fut délogé de son emplacement pour être mis en évidence. Vint le temps de la démonstration, Matt n’était pas un spécialiste de gros calibres mais fit quelques tirs essayant de faire bonne figure. C’était pas trop mal. “Allez à toi, épate moi !”
Dés la première rafale, l’homme fût déstabilisé et écarquilla les yeux en ressentant les grandes différences avec la mitrailleuse à tube. C’était surtout l’utilisation de la gâchette qui le surprenait et le recul différent qu’il devait contenir. Mais il ne faisait aucun doute que cette arme était bien plus efficace que leur équivalent Natus et l’homme semblait être immédiatement sous le charme. Il visa consciencieusement et lâcha des petites rafales en respectant les consignes de Matt. Au bout de la troisième, il atteignit une cible assez éloigné.
Le combattant releva la tête, plutôt fier de lui, et se laissa à une déduction logique :
« Matt, je donnerai nombre de mes possessions pour être propriétaire de pareil engin ! J’ai bien hâte de faire pleuvoir la mort sur ces horreurs.»
Il le regarda avant d’ajouter.
« Mais j’ai encore à apprendre. Que signifie donc ce mot : “fixer”. Cela semble important pour nous deux. Et puis-je m’exercer à recharger sous ton contrôle ?»
La première tentative fut un désastre. C’était limite attendu par l’atlante mais l’indigène ne se démonta pas et rectifia le tir. Le résultat final était des plus corrects. Certains militaires ne seraient pas capables d’obtenir une telles précisions malgré quelques années de service. Matt l’encouragea en posant une main sur l’épaule du gaillard. “Fixer l’ennemi, cela veut dire qu’il faut l’empêcher de bouger et c’est là que tu interviens en tirant sans compter. Il ne pourra plus bouger et là moi je pourrais les abattre les uns après les autres. On sera en binôme tous les deux.” Finalement cette rencontre mettait un peu de baume au coeur du militaire lui faisant oublier les précédents événements. “Si on sort de là en vie, elle est à toi.” Cadeau de l’US Air force. “Allez recharge-la qu’elle soit prête pour tout à l’heure.”
L’homme fût plutôt surpris. Il regarda la mitrailleuse d’un air ahuri en se demandant si ce n’était pas une blague, si on ne se fichait pas de lui. L’arme serait à lui s’il s’en sortait, ce n’était pas un mensonge ?
« Oui, bien sûr...» Murmura-t-il distraitement, sans vraiment y croire.
Il considéra la mitrailleuse comme le plus beau trésor et eût sourire en rajoutant, surtout pour lui-même : « A moi...».
Il vit Matt s’éloigner et cru bon d’ajouter, alors qu’il assurait sa position sur les sacs de sable.
« Je ne ferais pas défaut Matt, tu peux compter sur moi.»
Un kit radio. C’était ce qu’était parti rechercher le militaire au Malp pour l’apporter à son nouvel meilleur ami afin que les deux puissent communiquer. Enfin dans l’optique du Sergent, c’était surtout pour qu’Erdelan suive ses consignes. Il le brieffa rapidement sur son maniement avant de l’aider à installer l'oreillette radio. “A mon signal, déchaine les enfers.” Une petite tape derrière la tête pour délivrer cette citation tirée d’un de ses films préférés. il avait toujours rêvé de la placer, c’était fait.

Ayant désormais son mitrailleur, l’homme pouvait rejoindre sa position. Une petite section (Gondor) lui était attribuée et s’était occupée de fortifier la position. Tout était bien organisé, un coin “repas” où était rassemblé le peu de nourriture qu’ils pouvaient avoir, un autre “repos” et les parties près des fenêtres des zones renforcées. Il y avait de petits espaces leur permettant de tirer sans être repérés. La protection faite de bois ne serait pas par-balles mais c’était déjà mieux que rien. A son arrivée, les regards se focalisèrent sur lui. On aurait dit l’arrivée du Messie et cela ne le mit pas à l’aise. Il observa l’endroit puis chacun des hommes composant cette section de tireurs. Leur matériel était daté mais il fallait espérer qu’il puisse envoyer les vampires retrouver leurs ancêtres au plus vite.

“Deux hommes montent la garde, chacun une voie. Relève toutes les heures. Les autres vérifiez votre matériel et reposez vous. La journée sera longue.”

Bon les Natus attendaient peut être quelque chose de plus héroïque. Tanpis. Le militaire alla se poster contre un mur solide, le fusil de précision désormais sur ses jambes fut démonté pour être certain de son bon fonctionnement. Chaque balle devait atteindre une cible. Ce n’était pas un simple objectif de précision mais plutôt une obligation pour ne pas être débordé.

La patience n’étant pas une des qualités premières du militaire. Il fut bien incapable de trouver de quoi s’occuper une fois ses armes vérifiées. Faire les cents pas dans cet espace clos n’était pas une bonne idée. De mauvaises idées lui revenaient en tête. Il ne pouvait rester là à attendre que la mort arrive. Le liquide déversait par la fiole rose dans son système sanguin ne lui permettait pas de rester inactif. Il devait s’occuper, dépenser son énergie. Matt tâcha de se rendre utile en aidant à renforcer diverses fortifications à l’aide de sac de sables. Le travail était éreintant, cela lui occupait l’esprit. C’était très bien. Une voix féminine réclama de l’aide, il lâcha ce qu’il avait à faire pour pénétrer dans le centre de soins. C’était assez précaire. L’endroit semblait prêt à s’écrouler. Il y avait des brancards de fortune avec des draps plus ou moins blancs et déjà quelques corps. On aurait dit davantage des cadavres que des blessés tant ils étaient immobiles. Les marques de mains wraiths étaient visibles ici et là. Il n’y avait pas de doutes quand au traitement infligé.
Candide Yndie


La jeune femme avait été choisie pour intégrer le groupe du Meneur Paresok. Puisque la plupart des médicastres étaient déjà engagés sur différents hôpitaux de campagne et les lignes de front, on lui avait demandé de venir. C’était Paresok lui-même qui était venu la chercher dans le Hall des égarements. Même si elle était jeune pas aussi expérimentée que ses pairs, Yndie n’avait pas hésité un seul instant à répondre à son devoir. Elle s’était constituée un bon stock de soins avec différents matériels. Avec deux lourdes besaces et un sac immense sur le dos, on la voyait à peine et l’on se demandait même comment une femme aussi petite pouvait se traîner tout ça. Quelques Natus généreux s’étaient même proposés de l’aider et Yin avait accepté, le coeur et le dos léger.

Pourtant, elle avait été décontenancée et surprise en découvrant l’identité de l’un des Atlantes pour avoir partagé un bon moment avec lui. Yin n’était pas timide ou honteuse de cette aventure mais elle ne s’attendait absolument pas à croiser de nouveau la route de Matt. Elle pensait qu’elle allait surement le plonger dans l'embarras dans le pire moment, ou alors occuper un peu trop son esprit. Aussi elle s’évertua à se dissimuler dans la petite troupe, prenant même les arrières à un moment, pour ne pas être vu.

Après l’assaut du carrefour et sa prise, le meneur avait demandé qu’un petit centre de soin soit monté sur l’une des structures non loin. Avec trois braves soldats, la jeune femme avait trouvé un endroit relativement facile d’accès et plutôt éloigné du carrefour. Elle débuta à prodiguer tous les soins qu’elle pouvait puisque les premiers blessés d’importance, ce qui avait tenu le carrefour autrefois, ne cessaient d’affluer. Les hommes de Paresok en avaient découvert une bonne vingtaine et Yindie avait du mal à s’occuper de tous.

Pour être plus efficace, elle avait disposé une partie de son matériel sur un meuble roulant. Elle pensait que celui-ci lui permettrait d’éviter de fouiller inlassablement dans sa besace et son sac. Et le temps passa ainsi.
Au cours de ses soins, la frêle petite médicastre fût soudainement agrippée par un patient fou de douleur. Il ne cessait de hurler, brûlé sur une grande part de son corps et le champignon chadinix suffisant à peine à le soulager.
« Tue-moi ! Tue-moi ! » Ne cessait-il de hurler.

Mais puisque Yin ne lui offrait pas cette mort et tentait seulement de se libérer de son étreinte, l’homme devenu fou l’agrippa alors à la gorge, la secouant comme un prunier en ne cessant de répéter sa supplique.
« Tue-moi ! Tue-moi ! »
Yin sentit sa gorge ployer sous l’importante pression et elle eut si mal qu’elle en tira la langue. Elle parvint uniquement à crier, avant que sa trachée ne se ferme pour de bon, un difficile et frêle : « Non...à l’aide ! »
Et elle hoqueta alors sous la privation d’oxygène.

Matt Eversman

D’autres voix s’élevèrent. Elles provenaient de la pièce d’à côté. Ni une, ni deux le Ranger s’y précipita et découvrit une scène qui le laissa sans voix. Un homme, blessé, tenant une jeune femme par la gorge la secouant comme un prunier. C’était surréaliste. L’homme gueulait comme un goret. Il demeura immobile quelques instants ne sachant pas trop ce qu’il devait faire. Le militaire prit une décision.. Le plat de sa main s’abat sur la base du nez du malade, remontant vers le haut provoquant une douleur qu’il savait forte. Ce fut suffisant pour le déstabiliser, lui faisant lâcher sa prise avant de porter ses mains sur son nez brisé d’où ruisselait déjà un liquide rouge et poisseux. Les doigts du militaire se refermèrent sur la veste de la jeune femme pour la tirer à une distance de sécurité satisfaisante.

“C’est fini. Tu es en sécurité.”

D’un coup d’oeil, Matt s’assura que l’autre était toujours sagement allongé à essayer d’éponger son nez. Il en aurait pour un moment avec une technique si rudimentaire. Au diable ses gémissements, lui était là pour sauver la nana. Quelle nana d’ailleurs. Son regard croisa le sien. Il se passa aussitôt quelque chose. Ce n’était pas une simple médicastre, ce n’était pas une inconnue. Au contraire ils se connaissaient intimement bien. Son prénom s’échappa de ses lèvres.

“Yin ?”

Jamais le Ranger n’aurait pensé prononcer son nom de nouveau et certainement pas la croiser ailleurs qu’à l’antre des ébats.

Candide Yndie

La médicastre eût besoin d’un instant pour retrouver son souffle. Elle toussa bruyamment, la vibration de sa gorge trahissant l’impact asphyxiant qu’eût sur elle l’indélicat. Le voile qui assombrissait sa vue commença à se dégager petit à petit, des lucioles lumineuses dansant un peu sur l’image du visage de Matt qui lui parvenait. Yndie entrouvrit la bouche, complètement surprise, et se détendit soudainement au contact de son compagnon d’une nuit.

« Matt... » Murmura-t-elle en réponse, la voix déformée.

Elle toussa encore une fois et entreprit de se redresser. Elle faillit chuter tant le sol dansait sous ses pieds mais elle écarta les bras, comme pour trouver un équilibre nouveau, puis lui jura que tout allait bien. Yndie eût beaucoup de mal à retourner au chevet du patient, son regard se fît noir l’espace d’un instant puis elle plaqua un morceau de tissu pour qu’il puisse contenir la blessure plus efficacement. Son geste n’avait pas été doux, presque vengeur. Elle recula alors jusqu’au meuble derrière elle, sur lequel reposait un autre blessé, et s’y appuya en passant une main autour de son cou. Comment un Natus pouvait-il faire du mal à une soeur, même si blessé ?
Son regard dévia timidement sur le soldat.

« Merci Matt. J’ai bien cru qu’il me tuerait... » Fit-elle reconnaissante.

Elle lui fit un pauvre sourire.

« Les Trois ont croisé nos routes on dirait. Paresok a fait appel à mes connaissances pour que ses troupes ne soient pas sans soins. » Elle hésita. « Je prie pour que ma présence ne te soit pas inconfortable. Est-ce que...est ce que ça va ? »

Matt Eversman


Cette situation était étrange, vraiment bizarre. Matt ne savait s’il était satisfait ou non de la connaître dans d’autres circonstances. Ok, il avait passé un très bon moment en sa compagnie. Yin avait su le séduire, lui amener le réconfort et les soins nécessaires. De la revoir dans un contexte toute autre rendait le moment douteux. Une main derrière la nuque, le Ranger était mal à l’aise. Difficile d’être bien quand votre coup d’un soir, que vous ne connaissez que faiblement vêtu se retrouve face à vous et habillé. Forcément des images lui revenaient en tête. Yin crut bon justifier sa présence.

“Je peux confirmer que tu sais bien t’occuper des gens…” dit il avec un sourire essayant de se détendre un peu. La jeune femme ne lui avait pas administré de soins médicaux mais elle l’avait conduite aux bonnes personnes. Il pouvait en revanche témoigner d’autres facultés.

“On aura besoin de soigneurs, ici.”

Même un peu plus vêtue, la demoiselle restait charmante à observer. Cela aiderait aussi au moral des troupes et ce n’était pas rien.

“Finalement je suis content de te savoir ici.”

Yndie partagea le même malaise que lui mais parut surtout gênée par ses flatteries. C’était très gentil de sa part et appréciable, la jeune femme comptait le lui dire lorsque la radio s’actina.

// Matt ! Tu devrais nous rejoindre en vitesse. Il y a du mouvement en face. Je crois qu’on a de la visite ! //»

La candide lut facilement l’expression de son interlocuteur et comprit que le moment était venu. Elle ne souriait plus et laissait paraître un profonde anxiété. Elle lui serra gentiment le bras d’une main et le laissa filer.

« Bonne chance, soldat. » Fit-elle simplement.

Le message reçu, il n’y aviat plus de Yin qui compte. La seule chose qui le préoccupait était de rejoindre au plus vite sa position, ce qu’il fit au pas de course. Une fois dans la pièce, il prit en main son arme et se mit en position de tir.

Personne ne tire sans mon ordre. chuchota-t-il à son escouade.


@ pyphi(lia)

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Jeu 13 Juil - 18:20

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Le lendemain, le réveil fut assez difficile pour tout le monde, à cause du contre-coup de la petite fiole rose. La première chose qu'eut le réflexe de faire Adam en se levant, ce fut d'en prendre une seconde. Décidément, ça allait finir par tourner à l'addiction... une fois de retour sur Atlantis, il allait passer des jours entiers à dormir pour récupérer. Il prit un petit déjeuner assez sommaire, s'arrangeant pour choisir des mets qui allaient tenir au ventre, car il ignorait quand il pourrait manger la prochaine fois. Puis, une fois le déjeuner prit, il se dépêcha de rejoindre les autres membres de l'équipe, et tous se dirigèrent au point de rendez vous. Frei et Sheppard s'éclipsèrent une nouvelle fois pour rejoindre la meneuse Natus, laissant Adam comme seul officier pour le moment. Ce dernier s'occupait de se ravitailler en munitions, augmentant au passage son stock de grenades. Il n'était jamais trop prudent.

Quelques minutes plus tard, les "deux officiers" revinrent avec les ordres. Adam se retrouvait en équipe avec Eversman d'un côté, et McKay de l'autre. Il allait sûrement passer son temps à courir partout, partagé entre ses deux missions. Sans compter que cette histoire de bombardier l'inquiétait grandement. Au dessus des lignes ennemies, il pourrait être une cible facile pour l'artillerie Wraith si cette dernière avait été réorganisée.

Il fallait espérer que non.

Des cris proche de lui le tirèrent de ses pensées. Il posa un regard inquisiteur sur Matt qui semblait mécontent de son affectation. Décidément, Sheppard avait décidé de mettre sous ses ordres toutes les têtes de mule une à une. Le Sergent-Maître fut rapidement remis à sa place par les officiers, et Adam le regarda s'éloigner avec son air rageur. Quel bel exemple d'efficacité et d'obéissance. On leur fournissait toute une escouade Natus, c'était déjà une bonne chose. Ross secoua légèrement la tête, avant de rejoindre le groupe de Paresok, déjà en train de se rassembler. Cependant, avant qu'il n'ait le temps de les rejoindre, Karola s'approcha de lui, avec un air plutôt contrarié.

Lieutenant, j'aurais deux mots à vous dire.

Le pilote lui fit un léger sourire pour vainement tenter de la calmer, avant d'opiner.

Je vous suis Major.


Elle l'emmena un peu en retrait de l'effervescence qu'il régnait autour d'eux pour qu'ils puissent être tranquilles et qu'aucune oreille indiscrète ne vienne les espionner. Elle voulait lui parler du comportement de Matt mais elle ne savait pas vraiment par où commencer, alors elle lâcha un soupir avant de finalement l'informer de ce qui avait eu lieu.

Eversman est dans de mauvaises dispositions. J'ai du le sanctionner car il a manqué de respect au colonel. Etant donné qu'il sera sous votre responsabilité, je vous réserve le droit de vous occuper de son cas si jamais ça n'avait pas suffit à le calmer..

Adam écouta avec attention, comprenant la gravité de la situation, avant de finalement hocher la tête.

Je comprends. Je prendrai les mesures nécessaires s'il continue à avoir un comportement déviant...


Soulagée, Karola se détendit un peu et le considéra avec un air franchement désolé. Le sujet Matt commençait à l'agacer et heureusement pouvait-elle compter sur des soldats compétents comme Pedge ou Adam. Sans ça, il y aura longtemps qu'elle aurait été voir ailleurs.

Merci Lieutenant et désolée de vous imposer une telle contrainte.

Vous ne m'imposez rien Major. Je peux gérer les cas difficiles, cela fait aussi parti de notre métier.


Il lui fit un grand sourire, avant de faire un rapide salut militaire et de s'éloigner vers son groupe. Cette fois ci, tout le monde semblait être la. Adam lança un regard en coin à Matt, qui semblait rager tout seul dans son coin. Ça commençait bien... Paresok lui fit une tape amicale dans le dos, avant de prendre la parole. Il donna les instructions à ses troupes, toujours aussi dévouées et courageuses. C'était un trait de caractère présent chez tous les Natus. Une fois que Paresok eut terminé son discours, Adam opina et prit à son tour la parole, en s'avançant légèrement.

Cela fait chaud au cœur de voir des hommes et des femmes aussi courageux. Notre objectif, comme l'a dit Paresok, est de reprendre Patriote et de le tenir le plus longtemps possible, afin de pouvoir coordonner l'arrivée de matériel pour le reste de l'armée Natus. Nous avons donc une mission cruciale, peut-être même essentielle pour notre victoire contre les Wraiths.


Il fit une légère pause, jaugeant du regard les personnes présentes.

Les Wraiths ne tarderont pas à comprendre notre objectif. Ils tenteront certainement de reprendre la place par tous les moyens possibles. Mais nous ne céderons pas. Nous ne reculerons pas face à l'envahisseur. Nous nous battrons jusqu'à notre dernier souffle, jusqu'à notre dernière munition, jusqu'à notre dernière goutte de sang et de sueur. Si l'un de nous tombe, ce sera pour sauver des centaines d'autres vies qui lui seront à jamais reconnaissantes. Désormais, vous ne vous battez plus pour survivre. Vous vous battez pour votre famille, pour vos amis, pour tout le peuple Natus. Vous vous battez pour permettre à vos camardes de pouvoir espérer remporter cette guerre ! Vous vous battez pour sauver toutes ces vies qui attendent encore désespérément d'être secourues ! Vous vous battez pour protéger votre foyer de ces pilleurs sanguinaires ! Dans plusieurs années, vos conteurs chanteront encore les exploits des troupes de Paresok, pour le courage et la détermination sans faille dont ils auront fait preuve face au plus effrayant des ennemis !


Adam avait le cœur qui tambourinant un peu plus vite à chaque mot qu'il prononçait, sa voix devant de plus en plus forte, de plus en plus puissante et acharnée. Il leva son P90 en l'air dans un signe victorieux.

TAIRUS !


Sa voix fut rapidement rejointe par le reste des troupes, galvanisées par le discours. Puis, finalement, l'escouade se mît en route pour la carrefour, quelques soldats étant chargés de porter les caisses de matériel lourds qu'ils emportaient. À mesure que le groupe progressait dans les rues, l'horreur de la guerre reprenait peu à peu ses droits. Des cadavres de Natus et de Wraiths jonchaient partout le sol autour d'eux. Les bâtiments, ayant particulièrement souffert, étaient pour la plupart effondrés, et l'on voyait parfois des bras ou des jambes désarticulées et grisâtres dépasser des décombres. Si les Wraiths avaient pu arriver jusqu'ici, cela n'annonçait rien de bon. D'un signe de la main, Adam ordonna à ses troupes de se déplacer avec plus de prudence, observant chaque petit endroit à la recherche d'un potentiel Wraith survivant. Rapidement, le carrefour fut enfin en vue. Paresok donna un ordre silencieux, et tous les soldats filèrent se mettre à couvert derrière des débris. Paresok et les Atlantes, quant à eux, tempèrent en direction du carrefour dans le but de repérer les lieux. Ils s'arrêtèrent proche d'un gros pan de mur effondré, et Adam risqua un regard par dessus.

Il n'aurait peut-être pas dû. Les Wraiths avaient repris la place forte. Ces derniers avaient captures les survivants, et avaient dors et déjà commencé à s'en nourrir. Adam observa le spectacle en serrant la mâchoire, avant de remarquer Matt en train de pointer son arme sur le Wraith. L'officier posa une main sur son épaule, avant de murmurer.

Attends Matt. Chaque chose en son temps.


Il lui fit un petit signe de la tête entendu, avant de revenir vers les troupes Natus qui attendaient les ordres. Il leur ordonna de se rassembler autour de lui, et il traça un rapide plan de la place dans la poussière au sol.

Les Wraiths ont visiblement repris la place forte au centre du carrefour. Ils ont capturé les survivants pour s'en nourrir. Écoutez moi bien, foncer tête baissée sur eux serait du suicide, alors pour cette fois, je ne veux voir personne qui joue au héros, d'accord ? Bon...


Il dessina deux flèches sur son plan de fortune.

Nous allons nous séparer en deux groupes. Une dizaine de soldats accompagneront le Sergent-Maître Eversman sur le flanc droit, et les vingt autre prendront le flanc gauche sous le commandement de Paresok. Avant de partir, je veux que vous vous serviez tous suffisamment en grenades flash et explosives. Une fois les deux troupes en position, je donnerai un signal, et chaque groupe enverra une grenade flash en direction des Wraiths pour déclencher les hostilités. Vu ou ces derniers sont placés, nous ne pourrons les toucher qu'en s'avançant jusqu'à eux. Le carrefour est jonché un peu partout de débris qui pourront faire office d'abris de fortune pour la progression. Utilisez des grenades flash autant que nécessaire pour vous assurer une progression sans trop de risque, et assurez vous d'être toujours au maximum à couvert.


Il dessina les deux flèches en train de se rejoindre au centre du carrefour.

Une fois que nous serons à portée, nous allons avoir deux choix. Soit il n'y aura que les Wraiths, et dans ce cas nous leur balancerons quelques grenades explosives à la tronche pour les calmer, soit il y aura encore des Natus, et dans ce cas, il faudra y aller au fusil. Vous avez tous compris ?


Il attendit la réaction des Natus, avant de doucement opiner. Les deux groupes se séparèrent en deux parties, chacun prenant la direction qui lui avait été attribué, traversant les bâtiments encore debout pour ne pas attirer l'attention des Wraiths. L'atmosphère était tendue, et personne ne parlait. Le groupe de Matt et d'Adam de mit finalement en position, et l'Atlante attendit le signal de Paresok. Il contrôla une dernière fois son arme, avant de fermer les yeux, prenant une grande respiration. Il attrapa sa radio.

Préparez vous à envoyer la grenade.... maintenant !


Il attrapa une grenade flash et la balança en direction des Wraiths. Il s'accroupit, se bouchant les oreilles, attendant la déflagration pour soudainement se relever et s'élancer, allant se mettre à couvert derrière un premier tas de débris a quelques mètres de là. Les tirs fusaient tout autour d'eux, tandis que tous continuaient d'avancer. Les Wraiths semblaient en panique totale, tirant à l'aveugle sans jamais toucher personne. C'était presque trop facile. Une fois enfin à portée, Adam attrapa une grenade et l'envoya sur un groupe de Wraith proche, qui fut instantanément désintégrer. Désormais, les troupes Natus avaient pénétré les défenses, et les Wraiths se faisaient massacrer jusqu'au dernier.

Évacuez les survivants vers le centre de soins ! Et dépêchez vous d'installer les explosifs dans les passages nord !


Adam dégagea quelques cadavres de Wraiths sur le bord, avant de refaire le plein en grenades. Tout le monde s'activer pour préparer le siège, et Matt l'interpella lui et Paresok, leur exposant son plan. Adam écouta jusqu'au bout en silence, observant la carte, avant de finalement faire un signe de tête approbateur.

Beau travail Eversman. Allez, on se met au travail.


Ross coordonna les troupes Natus pour l'installation des défenses. La plupart avaient été envoyés aux barricades et au renforcement de leurs protections, tandis qu'Adam dirigeait de son côté l'équipe de minage. Sur chaque ligne avait été disposées des mines un peu partout, et les abris avaient été déblayés au mieux pour n'offrir aucune cachette à leurs ennemis. De chaque côté de la rue, à l'intérieur des grands bâtiments, on avait également disposé des C4 pour les faites s'effondrer sur le passage si les Natus étaient débordés. Tout semblait bien se dérouler dans tous les cas.

Lorsque l'installation fut enfin terminée, Adam s'autorisa enfin une pause pour souffler, sortant une barre énergétique pour en manger un bout. Puis, lorsqu'il eut terminé, il fit un signe de tête vers Matt et les Natus, et se remit en route au pas de course vers le territoire Natus. Maintenant, il devait rejoindre Rodney...

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Lun 17 Juil - 3:09

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Les Wraiths savaient que le carrefour le leur avait été repris.
Si la pétarade n’avait pas alerté les renforts, la conscience collective leur suffisait à constater qu’il n’y avait plus de présence Wraith sur la place. Alors les forces s’étaient intelligemment mobilisée pour avancer sur les trois couloirs d’accès à la fois. De sa position, Matt entendait clairement le vrombissement de la machinerie organique de l’ennemi. Le soldat n’avait pas combattu le blindé qui avait tenté de briser le couloir du quartier Andris. Mais il était évident qu’ils en avait d’autre en réserve pour ce genre d’attaque.
Pire que tout, le militaire constata que l’adversaire ne se massait pas dans la rue. Il n’était pas aussi stupide ! Les deux blindés qu’il voyait depuis sa lunette se stoppèrent à une bonne distance de sécurité et quelques éclaireurs Wraiths commencèrent à progresser pour déduire la position des forces défensives. Ils portaient quelques chose devant eux...comme...un bouclier organique ? C’était à s’y méprendre une façon commune à l’intervention des forces d’assaut de la police, du raid ou du GIGN contre les retranchés, avec ces boucliers qui protégeaient le reste de l’escouade.

Le principe semblait le même.
Les Wraiths s’avançaient lentement en deux groupes, évitant au mieux le centre de la rue, pour se coller aux deux bords opposés contre les bâtiments. Ils évoluèrent lentement comme ça, avançant avec prudence en prenant garde où ils mettaient les pieds. Par chance, ils ne remarquèrent pas la présence des blocs de C4. Ils étaient bien cachés.
La radio de Matt grésilla et la voix de Paresok murmura.

// Approche simultanée sur les trois fronts mon garçon. Je n’activerai pas les explosifs...nous ferons feu quand ils se prendront sur vos “mines”//

Adam lui avait expliqué le principe et l’importance de la détonation de C4 au moment le plus opportun, comme pour détruire les blindés par exemple. Juste aprés l’information donnée par le meneur depuis le clocher, ce fût Ederlan qui contacta Matt pour lui dire qu’il visait la série de Wraith sur le mur qui lui ferait face, là où il avait un bon angle de tir. Il fallait espérer que l’équipe de Natus d’en face se chargerait de l’escouade qui longeait le batiment sous les pieds de Matt.

Le jeune homme pouvait les voir depuis sa lunette. Ils continuaient de progresser et entamèrent la partie minée du champs de bataille. Pour l’instant, ils avaient été assez chanceux pour le pas se prendre tout de suite les pieds dedans. Mais au bout d’un moment, l’un des sbires se redressa et tourna son masque en direction de Matt, comme si son instinct lui avait dit qu’il était épié depuis cette série de fenêtres. La chose leva un doigt dans sa direction et, comme si ce fût le coup de feu du départ, l’un des autres marcha sur une mine qui détonna dans un vacarme assourdissant. Les jambes de l’ennemi se vaporisèrent alors qu’il retombait lourdement en arrière. Les autres sbires se baissèrent sous la surprise tandis que les mortiers Natus et les mitrailleuses à tubes se mêlaient à la fête.
Une impressionnante pétarade eut lieu depuis la place. L’équipe de Matt demeura trés soudée et disciplinée, comme Ederlan, tout le monde attendant le signal du militaire pour entrer également en jeu.

Dés qu’il donna le signal, la mitrailleuse du collègue Natus cracha les tirs sur des courtes rafales mais très rapprochée, percutant le sol et le mur si proche des sbires qu’ils se calèrent derrière leurs bouclier sans bouger, offrant leur flanc au fusil de l’Atlante.
Les Natus de l’escouade firent de même, canardant autant qu’ils le pouvaient et l’un d’eux envoyant même un grenade sur un beau lancer en cloche. L’explosion propulsa les deux premiers sbires hors du bouclier tandis que les autres tentaient péniblement de se retirer du tir croisé.
En face, les Natus se battaient également. Mais ils étaient partagés avec la rue d’en face. Quelques obus de mortiers tombèrent, faisant trembler le sol, puis la ligne de Wraiths qui se trouvait le long du batiment de Matt entreprit de l’en déloger. Les soldats Natus s’y étaient attendus. Perché au-dessus de l’escalier à l’intérieur du batiment, ils les attendaient de pieds ferme avec des coktails molotovs. Ils s’en donnèrent à coeur joie, créant un mur de flammes infranchissable qui blessa les sbires et les contraignit à se replier, offrant une nouvelle fois une exposition meurtrière au fusil de Matt.

La repli de l’ennemi s’accompagna du cri de victoire des Natus tout autour de lui. Ils étaient heureux de voir des Wraiths reculer pour une fois. Oui, c’est bien ça, ils reculaient et tentaient de quitter le coupe-gorge. N’importe qui s’en serait réjouit, même Matt, mais il trouvait que quelque chose clochait. C’était simple, beaucoup trop simple. Surtout qu’il s’agissait d’un repérage de l’ennemi.
Mais soudainement, sans qu’il ne puisse comprendre, un sifflement caractéristique tomba du ciel et une pluie d’artillerie s’écrasa sur la route, progressant progressivement sur eux en faisant détonner les mines au passage, dévorant les façades et levant un immense mur de poussière. L’une des explosions détruisit même la façade du bâtiment d’en face et l’équipe des Natus qui s’y trouvaient, alors secoués, furent obligés de se replier dans la salle du fond, abandonnant à contre coeur la défense de la ruelle nord au profit de l’autre front. Matt était désormais seul de ce coté-là.

Bon sang....les Wraiths avaient de l’artillerie Natus à leur disposition ?
Mais d’où est-ce qu’il la sortait ?!?
La nouvelle vague de sbire évolua en compagnie d’un blindé sans leur laisser le temps de se réorganiser. Tandis que les forces au sol progressait en profitant généreusement de la couverture visuelle offert par le brouillard, l’engin se mettait en position. L’infanterie avait un avantage détestable avec la conscience collective. Chaque paire d’yeux Wraiths servaient de reconnaissance à l’instigateur de l’offensive. Et il était loin d’être bête. Les soldats s’étaient déployés au plus vite pour les prendre à la gorge. Et lorsque le brouillard de poussière se leva, Matt vit le canon pointé dans sa direction, prêt à faire feu. Une énorme boule lumineuse fusa et le bâtiment entier trembla, des crevasses se dessinant brutalement sur les murs, tandis que trois Natus l’accompagnant se trouvait projeter dans le fond de la salle, les vêtements en feu. Ils avaient hurlé sans avoir pu échapper au canon qui venait de perforer leur position de tir. Le pire, dans tout ça, c’est que l’engin était proche d’un C4, mais pas suffisant pour le détruire entièrement. Il fallait qu’il s’approche davantage.

Cette action avait permis aux premiers wraiths d’atteindre en sécurité le pied de son bâtiment.
Le militaire avait déjà le problème du blindé, il fallait maintenant qu’une grenade atterrisse avec une grande harmonie au pied de sa fenêtre, roulant jusqu’à sa rangers. Et pendant ce temps, Ederlan arrosait l’entrée du bâtiment de Matt dans l’espoir d’empêcher toute intrusion.
Le blindé tira une deuxième fois avant de se mettre en marche, son obus plasma rata la cible et creva un bâtiment vide.
Ça commençait mal...

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Matt Eversman
Caporal
Bannière perso (image 901x180px) : MJ 23 Part. 5b : Bataille pour la Magna Caverneum 1563542370-mattou-banner
√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Sam 22 Juil - 20:00

Matt Eversman

MJ 23 : Tenir ce fichu carrefour !



Les vromissements d’un moteur se firent entendre. Matt leva les yeux observant les membres de son escouade, cherchant presque celui qui allait lui dire que oui les wraiths avaient des bolides. ça c’était pas prévu du tout pour le Ranger. Le plan de défense n’avait pas été prévu pour lutter contre des véhicules et ça risquait de tourner au carnage. Son regard se posa ensuite sur l’AT4 présent dans la pièce. Un ce ne serait pas assez pour lutter s’il y avait d’autres véhicules. ça craint ! L’homme soupira essayant de se refocaliser sur la mission observant les mouvements ennemis à la lunette de son arme. Non mais c’était quoi ça ?!! Des Wraiths avec un bouclier Swat… ça devenait n’importe quoi ça !!! Depuis quand les vampires devenaient aussi intelligents ? Le doigt se crispa autour de la gâchette essayant de viser le porteur de bouclier. Difficile tant celui-ci était bien protégé.

La radio grésilla, délivrant un message de Paresok qui n’avait rien de bien rassurant. C’était que le début et c’était la merde. Rien ne se déroulait comme prévu. Résister 16h dans ses conditions risquait d’être impossible. C’était même certain. S’il en réchappait, il enfoncerait son poing dans le visage de Sheppard et de Frei. Pas de jalousie. Les deux avaient merdé. Ederlan le contacta donnant ses intentions.

// Reçu. Attends le signal. //

Attendre encore un peu. C’était loin d’être facile. Il avait envie d’ouvrir le feu, de débuter ce fonlit pour en terminer au plus vite mais il fallait patienter. Une goutte de sueur s’écoulait de son front moite. Encore quelques secondes et les mines les enverraient en enfer. L’un des wraiths eut un comportement étrange s’arrêtant avant de tourner son visage dans la direction de leur bâtiment puis croisa son regard. Trouvé. Le doigt appuya aussitôt sur la gâchette pour l’envoyer rejoindre ses ancêtres. Les mines s’activèrent.

// FEU //

Ce fut le début d’un déluge de feu. Ederlan suivit les consignes à la lettre, empêchant les ennemis de poursuivre leur progression les obligeant à demeurer figé derrière le porteur de bouclier. C’était comme coller une cible sur eux pour l’escouade d’Eversman qui s’empressa de les fusiller. Ce fut le début d’une guerre où toute raison les avait quitté. Tout était bon pour attaquer l’ennemi : cocktails molotov, grenade, mines… Plus rien ne comptait, il fallait les repousser. La première vague fut repoussée plutôt facilement et c’était ça qui troublait le plus le Ranger. Trop peu de wraiths étaient engagés. Un sifflement perçant se fit entendre, suivi d’une énorme explosion. L’ennemi les bombardait.

“METTEZ VOUS À L’ABRI” gueula-t-il. Ce ne serait pas une table qui les protégerait si un obus tombait sur leur bâtiment. C’était même débile. Une forte explosion eut lieu suivi de gémissements, d’hurlements. Le bâtiment d’en face était touché de plein fouet, la façade s’était effondrée et le reste suivrait probablement. Ils ne restaient plus qu’eux pour défendre le côté nord. Hors ils seraient certainement les prochains visés par l’artillerie. Matt était partagé entre l’envie de rester pour défendre ce flan mais aussi la trouille d’exploser en morceau. Pas le temps de s’en remettre, les vrombissements du moteur se firent entendre. Les wraiths passaient à l’attaque, appuyé par leurs blindés.

“Faut exploser ce blindé !!!” gueula-t-il voyant un Natu quitter sa position pour se saisir de l’AT4. Le tireur devait s’exposer pour réaliser son tir, le militaire chercha à lui offrir la meilleure couverture possible en tirant aussi vite que possible. Avec horreur, il constata que la passerelle du canon se tourna dans leur direction. Oh putain !!!

“Atte…” débuta-t-il en baissant le crâne avant qu’une intense explosion eut lieu. Le sol trembla et ils furent délogés de leur position sous l’effet du souffle. Bordel… Il eut le plus grand mal à relever la tête écartant les débris tombés sur sa personne. Il avait l’impression d’être passé dans la machine à laver, courbaturé de partout. Un bruit métallique se fit entendre puis quelque chose heurta sa chaussure. Un petit objet rond métallique. Une grenade. Il fallait l’écarter de là au plus vite et il shoota dedans avec son pied avant de se plaquer au sol attendant l’explosion qui mit à mal une nouvelle fois la structure du bâtiment. Il fallait se replier, impossible de tenir ici.

“On se replie !!!!” gueula-t-il à ses hommes avant de se remettre sur pieds laissant le fusil de précision au sol pour se saisir de son fusil d’assaut. Deux secondes plus tard, le voilà sur pieds. Impossible de passer par l’escalier principal tombé aux mains des wraiths. Ce serait par l’extérieur. Heureusement pour eux, ce n’était pas bien haut et la structure avait été fortement fragilisée facilitant leur progression. Pas possible de rester là à découvert, ils allaient y rester. Il fallait rejoindre l’église. Pour ça, il leur fallait une diversion. Le militaire dégoupilla une grenade fumigène la balançant entre eux et l’ennemi. Lorsque la fumée fut assez dense, il traversa au sprint la petite zone. Un sifflement caractéristique se fit alors entendre. Bordel un dart.

L’engin survola le carrefour à grande vitesse avant de virer.
Alors que Matt était en train de courir à perdre haleine, il découvrit qu’une demi douzaine de Natus allaient dans sa direction, ignorant carrément les dizaines de blast qui crevaient l’écran de camouflage opaque en tombant un peu partout autour d’eux. Ils déplaçaient très difficilement un baril très lourd en direction de la fumigène, profitant visiblement de son action pour aller déposer l’étrange objet. Les hommes courraient à moitié, les dents serrés, les visages rougis par tous ces efforts, mais ils parvinrent sur place.

Allez ! Allez ! Dépêchons ! Plus vite ! Hurlait un meneur à sa petite équipe.

Un Natus ouvrit le haut du tonneau en le décapsulant comme un couvercle de cornichon, un liquide jaunâtre s’y trouvait et les autres combattants y jetèrent de tout ! Du verre pilé, des gravats, des morceaux de bois pointus, quelques couteaux récupérés dans des cuisines et des petits morceaux de barre de fer. D’autres en profitaient pour couvrir les abords avec des meubles cassés, quelques pierres et une chaise brisée, de quoi donner le change. Pressé par ces tirs de barrage aux lances plasma, cette pluie immonde qui n’en finissaient pas, le groupe de Natus referma le tonneau et quitta précipitamment les lieux. Ils couvrirent à la grenade et à des tirs au jugés leur artificier qui déployait une mêche à rallonge. Malheureusement, deux Natus périrent, touchés de plein fouet par le plasma surchauffé. Les autres reculèrent lentement, laissant du temps à l’artificier pour étendre sa mèche. Il courut alors vers l’église en laissant le fil se dérouler jusqu’au bout et atteignit la barricade où se tenait l’une des mitrailleurs à tube. Eversman et Ederlan se trouvaient non loin.

Gare ! Ils arrivent !

Un bon paquet de Wraiths évoluait derrière un des blindés ennemis. Si les deux autres accès avaient visiblement tenu bon avec l’utilisation du C4, ils jetaient toutes leurs forces sur l’axe principal, conscient d’avoir détruit la majorité des mines et des explosifs grâce à leur tir d’artillerie sur cet endroit là.
Soudain, une détonation ! Le char Wraith venait de faire feu une nouvelle fois et son important projectile siffla violemment jusqu’à l’église. Une grosse explosion pulvérisa une partie du mur tandis que des débris retombaient sur eux. Un Natus fût même atteint en pleine tête et s’écroula, raide mort. L’artificier avait les mains qui tremblaient, c’était un pauvre jeune qui faisait démolisseur avant la guerre. Il n’avait jamais vécu une telle frayeur et peinait à brancher son câble sur une plaque de détonation. Ce petit objet ressemblait fort aux mêmes morceaux qui s’insérait dans les canons pour leur déclenchement.
Le jeune sortit ensuite un marteau dont la pointe était chauffée au minerai de feu, il hurla à perdre haleine, tandis que le char était de plus en plus proche :

Couchez-vous ! Couchez-vous, tout le monde ! VITE !

Et son marteau percuta la plaque.
L’onde particulière forma une sorte de luciole qui dévora la mèche à très grande vitesse jusqu’au tonneau. Si les combattants ne s’étaient pas couchés, ils l’aurait vu serpenter tout le long de la zone de combat jusqu’à sa destination finale. D’ailleurs, à cet endroit, le char s’était dangereusement approché et chargeait un tir en direction de l’église. Mais une explosion d’une rare brutalité recouvrit toute la rue en projetant des éclats dans tous les sens. Des Wraiths se retrouvèrent littéralement rivetés aux murs, crucifiés, tandis que le blindé perdait l’une de ses pattes organique et se déportait sur le côté. Le canon tomba en direction du sol et son tir s’enclencha à ce moment précis, créant une explosion secondaire qui vaporisa son conducteur et projeta deux Wraiths vivants dans les airs.

Mais il y avait encore des Wraiths qui progressaient.
Ils utilisèrent la carcasse du blindé comme couverture pour débuter un tir de harcèlement et le reste de l’offensive gagna les différents bâtiments pour entamer une guerre de position. A un moment donné, un Natus se jeta sur Eversman en lui disant : “Attention, il y en a un là-h…”
Il ne termina pas sa phrase, la tête littéralement pulvérisée par un plasma qui provenait d’une fenêtre d’un trois étages. Les femmes duellistes qui occupaient l’intérieur de l’église ne chômaient pas. Elles avaient rechargé les canons et les tournèrent tous les deux en direction du couloir principal avant de faire feu à l’unisson. Les deux boulets chargé de pierre à feu impactèrent les abords immédiat de l’épave du tank et envoyèrent quelques autres Wraiths dans les airs, leurs membres se séparant avant de retomber à l’écart, en forme de parapluie.
Mais comme si cela ne suffisait pas à l’ennemi, le deuxième blindé bipède passa par-dessus la carcasse en rugissant, les sbires formant deux colonnes bien protégée derrière. Ils avaient bien l’intention de percer la ligne de défense tandis que le dart hurlait encore au-dessus de leur tête.

L'explosion du blindé provoqua une onde de bonheur dans le coeur des hommes, leur redonnant un peu d’espoir dans cet enfer. Avec horreur, Eversman constata l’arrivée d’un nouveau véhicule. Ce dernier passa au dessus du premier, des wraiths suivirent aussitôt s’en servant de bouclier. Non ce n’était pas possible. Ce n’était pas équilibré du tout là. Pourquoi ne pouvaient-ils avoir eu aussi deux tanks Sherman ? C’est sûr qu’ils feraient moins les fiers, les affreux. Il leur fallait de l’aide et rapidement. À couvert derrière une plaque métallique, le Ranger modifia le canal radio pour pouvoir contacter les autres atlantes.

// ici Eversman. On est débordé. Présence de blindés ennemis. //

Il aurait bien rajouté qu’il leur avait bien dit que c’était impossible mais il n’eut pas le temps de rajouter quelque chose, un type cherchant à l’informer mourra dans ses bras, la tête explosée. Les wraiths prenaient position sur les bâtiments encore en état, de là ils pourraient parfaitement ajuster leur tir au dessus des barricades. Toujours adossé et à couvert, le militaire reprit son fusil en main, verifia qu’une balle était bien en place et prête à transpercer du wraith. Les mains étaient crispées autour du métal, sa vie dépendait en partie de cet objet mais il ne pourrait y parvenir seul. Le canal radio fut modifié de nouveau tandis qu’il essayait de jeter un rapide coup d’oeil dans un petit espace. Il se fit aussi mitrailler l’obligeant à se baisser.

// Ederlan. J’ai besoin d’un tir de couverture sur notre ancienne position. 3..2...1...//

Le décompte terminé, Matt se dégagea se mettant aussitôt en position, l’oeil visé dans la lunette. Ce fut sans compter sur le tank qui envoya une salve dans sa direction l’obligeant à plonger sur le côté pour retourner à l’abri. Coincé… Impossible pour lui de changer de position sans se faire trouer. Ca craignait un max. Il fit une nouvelle tentative. Échec retentissant. Coincé. Il ne pouvait rester là, caché derrière un abri. Il lui fallait bouger mais impossible de le faire sans une couverture suffisante. Il fallait éliminer ce tank, seule solution. Au diable le fusil de précision. La précision n’était plus utile maintenant. Il fallait avoir une grosse arme pour envoyer le plus d’ennemis au tapis.

“Toi, ramène moi le AT4”.

Il n’y avait pas plus gros côté terrien. Le Natus lui fit comprendre qu’il ne comprenait pas ce qu’il désirait. Bordel… Ne pouvant pas mieux être servi que par lui même, le militaire dû ramper pour rejoindre d’autres couverts Natus puis leur réserve d’armes et de munitions. Le AT4 fut récupéré puis sanglé autour de sa taille. Rester à réussir à rejoindre sa précédente position sans un blast perdu.

// Paresok. Il me faut une grosse couverture si vous voulez que je supprime ce blindé. //
//Je m’y emploie, garçon !!!// Répondit nerveusement la voix du meneur.

Le signal se fit attendre lui laissant le temps de prendre en main le bazooka, d’en dégager le viseur et de vérifier qu’il était prêt à être utilisé. Malgré cette puissance de feu, pas sûr que le blindé n’ait pas une protection suffisante sur l’avant. L’occasion ne devait pas être gâchée, il lui fallait toucher le flanc et donc s’exposer. Paresok lui proposa quelque chose. Ok, il pourrait sortir de là mais il n’aurait pas le temps d’armer que Matt serait déjà abattu.

// Pas suffisant. Il faut aussi ouvrir le feu sur les bâtiments occupés par les wraiths. Mettez tout ce que vous avez. Prêt à votre signal. //

Il fallut une longue minute pour que chaque groupe de défense soit informé. Mais Paresok avait prit le risque de dégarnir toutes les autres positions défensives pour retourner un feu nourri sur l’axe principal. Il ordonna de cesser les tirs de soutien pour tous les lâcher en une fois. Canon Natus, les mortiers des lignes arrières et les mitrailleuses ne feraient feu qu’ensemble dès le signal, le but consistant notamment à fixer l’infanterie ennemie et dégager une zone de sécurité au soldat.
Plus que quelques secondes avant le grand moment. Quelques secondes pour souffler, expirer doucement pour essayer de se calmer et rester lucide. Ce n’était pas tous les jours qu’on exécutait un cinquante mètres sous les blasts adverses et les tirs d’un tank. Usain Bolt n’avait qu’à bien se tenir, Matt Eversman était dans la place. Le signal fut donné, un véritable déluge de balles et projectiles tomba sur l’ennemi pour la trentaine de seconde à venir. Les canons Natus avaient été chargé à mitraille pour l’occasion et les mitrailleuses arrosaient copieusement les fenêtres de bâtiments d’en face. C’était un véritable tonnerre soudain, un grand fracas qui laisserait une bonne voie au militaire. Matt se donna trois secondes avant de se lancer, quittant sa place pour courir à perdre haleine. Le but : rejoindre sa précédente position pour pouvoir toucher le blindé sur ses flancs.

Le plan se déroula plutôt bien. Le ranger ne trouva qu’une pauvre résistance, les Wraiths bien trop concentrés sur leur couvert pour échapper à l’averse. Le militaire pu donc se placer de manière optimale, il visa le flanc du char avec son AT4. L’originel qui le pilotait remarqua sa présence trop tard et il tenta désespérement de pivoter pour présenter son blindage avant. Mais ce fût trop tard ! Matt appuya sur le bouton, le silo du lance-roquette trembla brusquement sur son épaule et…

BADAM !

Le blindé ennemi fût littéralement coupé en deux. Une forme de surcharge énergétique éclata juste après la première détonation et projeta un champignon de plasma dans la rue, brûlant même quelques sbires au passage. Matt pouvait être heureux de son coup, il entendait dans son dos des appels et les cris de joies de ses alliés alors qu’il se retirait pour revenir dans la tranchée. Mais au beau milieu de ses efforts, il comprit trop tard que ce qu’il avait d’abord pris pour une ovation était en fait tout autre chose.
Les Natus qui lui faisaient face ne cessaient de hurler pour attirer son attention, pointant quelque chose dans son dos. Non, ils n’étaient pas en train de l’acclamer. ILS LE PRÉVENAIENT !
Il y avait ce bruit strident dans le ciel mais le militaire n’avait pas fait le lien. C’est très humain de se retourner, dans un réflexe très classique, pour déterminer la menace signalé par ses compagnons d’armes. L’écran de capture du dart se trouvait seulement à quelques mètres de lui, avançant à une vitesse vertigineuse. Et ce fût la dernière image qu’eût le soldat avant de disparaître.
Matt fût capturé par le dart et l’engin retourna très rapidement vers le croiseur.

Depuis son clocher, Paresok avait été témoin de la scène. Il ouvrit la bouche, choqué par la soudaine disparition, et pensa immédiatement à Sheppard. Ce frère de combat qui lui avait confié l’un de ses amis. Le meneur venait d’échouer à un devoir élémentaire, c’était très difficile à encaisser.
L’homme agrippa la radio lantienne et activa le micro, faisant l’erreur de ne pas se reporter immédiatement sur la gestion du carrefour. Il déclara d’une voix blanche et très nerveuse, signe que ça allait très mal :

//Fiston ! Fiston tu m’entends ? Matt a été pris. Une pointe volante l’a...//

Paresok avait levé son regard sur le bâtiment d’en face, attiré par un mouvement inhabituel. Il fixa, incrédule, et se sentant irrémédiablement piégé, ce canon que l’on avait démonté d’un char détruit et transporté sur ce toit pour le pointer directement sur le clocher. Les trois sbires qui s’y trouvaient allait faire feu.

//SHEPPARD !!!//

Le meneur vit la lueur mortelle du chargement de l’obus plasma et courut. Il leva la trappe menant à l’escalier et sauta la tête la première sans même hésiter, sa main droite tenant la radio si fermement qu’elle émettait encore. Une très violente détonation détruisit le clocher et on entendit clairement de lourdes pierres tomber et le meneur gémir sous une multitude de choc, comme s’il chutait à rebond, avant qu’un fracas assourdissant ne cause des parasites sur la radio et ne supprime l’émission.
Paresok ne répondrait plus aux appels.



@ pyphi(lia)

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