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De la bonne volonté pour la bonne cause

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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Mer 4 Mar - 17:24

Matt Eversman
Les propos de Pedge ne tombèrent pas dans l’oreille d’un sourd faisant détourner la tête du sous-officier vers l’arrière du vaisseau. La réplique blessante était déjà au bout de ses lèvres pincées mais elle n’alla pas plus loin. Un échange de regards avec Nyota lui fit ravaler sa rancœur. Il s’en était fallu de peu mais elle n’aurait pas une deuxième chance et fera certainement connaissance avec la carlingue. Le siège repositionné en direction du pare-brise, le garçon lâcha un soupir avant que ses mains ne s’emparent de son visage, le massant pour tenter d’évacuer toute cette pression qu’il contenait. Il se connaissait et savait très bien qu’il avait beaucoup de mal à garder son sang-froid. Cela lui avait fait défaut à plusieurs reprises et il tentait vainement de se détendre.

La voix de Nyota le sortit de ses pensées noires attirant son attention et sur leur situation qui lui avait quelque peu échappée de la tête quelques minutes. Les flocons ne cessaient pas, balayés par un vent glacial. Leur mouvement était captivant mais il détourna rapidement les yeux du spectacle pour lui répondre.


« J’en sais rien… Tu as le gène donc essaie d’entrer en contact avec la base pour avoir des informations… »

Beckett avait déjà tenté d’établir une liaison mais il n’avait pas obtenu de réponses. La demoiselle aurait peut-être de meilleurs résultats et de toute manière il n’avait pas grand-chose d’autre à faire. Lui surtout… Ne possédant pas le gène, il ne pouvait faire fonctionner ce vaisseau et il ne valait mieux pas étant donné ses connaissances sur le sujet. Tentative ratée pour la soldat de 1re classe ce qui lui valut un haussement d’épaule de la part du sergent. Au moins elle avait essayé quelque chose, pas comme les larves du bout dans leur cocon. Le jumper étant dénoué de tout ordinateur ou loisir, ils n’avaient rien à faire. Eversman tenta vaguement de faire la conversation.

« Toi, sa va ? »

Cela fut accompagné d’un signe de la tête et du doigt. Le sous-officier était au courant de son état général pour avoir passé la dernière nuit avec elle. Il se doutait qu’il n’aurait pas une réponse honnête, lui-même aurait menti sur le sujet pour qu’elle ne se préoccupe pas de ça. Ce fut le point de départ d’une longue attente… Parfois les deux échangeaient quelques mots avant de replonger dans une phase d’attente. La présence de Nyota l’avait quelque peu apaisé, il en avait presque oublié la présence de Beckett et surtout de l’autre affreuse, Allen. Sans le faire exprès, leurs propos traduisaient une certaine proximité entre eux : il n’y avait pas de marque de grades, le tutoiement était de rigueur tout comme l’usage de leur prénom.

« Faut voir le côté positif, j'échappe au renforcement musculaire de Curtis... Enfin je sens que je vais y avoir droit demain. »

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Jeu 5 Mar - 18:23

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A la demande de Matt, Nyota tapota sur les commandes, pas tout à fait certaine de ce qu'elle faisait, pour tenter d'entrer en contact avec la cité. Elle n'avait pas reçu de véritable mise à niveau depuis la réussite de la génothérapie et elle s'en mordait les doigts. Elle prit note d'aller demander quelques cours auprès d'un officier plus habitué tel que le major Lorne avant de répéter les gestes qu'elle avait vu faire par le major lors de leur dernière sortie de la base, qui les avaient menés sur ce vaisseau de la mort. A ce souvenir, sa main vint toucher sa blessure qui la lançait encore un peu. Mais malgré ses tentatives pour entrer en contact avec Atlantis, la seule réponse qu'elle obtenue fut un grésillement désagréable, preuve qu'elle n'avait pas plus de chance que le Docteur Beckett, qui avait déjà fait un essai quelques minutes auparavant. Tournant un regard désolé vers Matt, elle secoua la tête pour lui signifier que la liaison avec la cité était belle et bien coupée. Il répondit par un haussement d'épaule avant de s'enquérir de sa santé et Nyota se crispa légèrement.

Son état n'était pas passé inaperçu et elle poussa un petit soupir discret avant baisser son regard sur le tableau de bord de l'appareil. Elle ne voulait pas lui mentir, mais elle n'était pas prête à avouer à qui que ce soit, pas même elle, qu'elle avait peut-être besoin de prendre plus de repos. Une aide psychologique en supplément n'aurait pas été du luxe non plus vu les cauchemars qu'elle faisait depuis son retour du Pasiphaé. Mais elle se disait que si elle n'y pensait pas ou n'en parlait pas, ces rêves terrifiants finiraient par s'arrêter. Elle finit par hausser les épaules à son tour avant de lui répondre.

"On fait aller." se contenta-t-elle de lui dire. "C'est supportable."

Elle voulait s'excuser auprès de lui pour la nuit précédente mais se dit que ça devrait attendre qu'ils soient rentrés à Atlantis. Même si elle avait bien dormi, elle devait avoir pas mal bougé et elle avait dut gêner le jeune homme dans son sommeil. Nyota redoutait le fait que ses cauchemars se mettent en travers de leur relation. Elle avait déjà vécu une relation similaire et elle tenait vraiment à Matt. La jeune femme ne souhaitait donc pas que l'histoire se répète une nouvelle fois. Le fait qu'ils enfreignent le règlement avec leur liaison était déjà un obstacle important, elle ne voulait pas en rajouter un autre qui l'éloignerait d'elle. Le fil de ses pensées fut brusquement coupé lorsqu'il s'adressa à nouveau à elle ; à moins qu'il ne fasse que meubler le silence. Elle lui offrit une petite moue faussement réprobatrice avant de lui dire, taquine :

"En profiteriez-vous pour tirer au flanc, sergent ?"

La marque de respect faisait purement partie du jeu et elle eut une impression étrange alors que le mot indiquant son rang hiérarchique s'échappait d'entre ses lèvres. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne l'avait pas appelé ainsi. Son air dur se transforma en un petit sourire amusé alors qu'elle le détaillait comme à son habitude. Elle aimait le regarder, scruter le moindre changement dans les traits de son visage. Le sourire s'effaça à son tour alors qu'elle jetait un petit coup d'œil en direction de l'arrière du véhicule où le sergent Allen et le docteur Beckett étaient allongés. Elle pouvait les entendre discuter mais ne percevaient pas ce qu'ils disaient. De là où ils se trouvaient, ils ne devaient pas pouvoir voir les deux militaires assis dans le cockpit de l'appareil et la jeune femme fit légèrement tourner son siège sur son axe afin de pouvoir effleurer la main de son compagnon d'un geste qu'elle espérait discret. C'était plus fort qu'elle, elle avait besoin de contacts. C'était ça façon à elle de montrer son affection, préférant les actes aux paroles.

"Si c'est le cas, j'espère que tu ne seras pas trop fatigué demain soir." ajouta-t-elle dans un murmure, toujours joueuse, en se penchant un peu vers lui.

La jeune brune lui laissait la libre interprétation de son message, ne pensant à rien en particulier. Elle ne faisait que le taquiner. Elle espérait qu'il se détendrait un peu plus, ne sachant pas comment il pourrait réagir dans un lieu fermé tel que celui-ci, piégé par une tempête de neige au milieu de nulle part. Elle savait qu'il n'était pas du genre à attendre sans rien faire et elle craignait que la situation ne le pousse dans un mauvais été d'esprit. Elle avait pu voir sa façon d'agir vis-à-vis de Pedge et elle espérait qu'il n'y ait pas plus de problème que la prise de bec qu'ils avaient créé quelques heures plus tôt au campement des athosiens.

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Mar 10 Mar - 13:44

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La question sembla embarrasser le docteur, mais il répondit tout de monde en laissant planer un doute. Il blagua ensuite afin de savoir si la jeune femme était intéressé par un irlandais comme lui, et la discussion s’orienta ensuite vers des broutilles quotidiennes et autres joyeusetés de ce genre. Pedge serait bien sortie dans le blizzard histoire de se mesurer au climat du continent, mais elle savait que ce genre d’idée n’était jamais vraiment bonne à proposer… Surtout à l’armée. On avait vite fait de se retrouver dehors à crapahuter des heures durant dans le froid mordant et la neige immaculée. Non, à l’armée, on apprenait à fermer sa gueule, surtout en présence d’officier un peu sadique. Très sincèrement, Pedge doutait fortement que Monsieur Eversman, Prince des Flemmards et des Tirs au Flancs, n’ordonne ce genre d’exercice, néanmoins, elle ne préféra pas lui donner l’idée de l’envoyer en reconnaissance seule avec sa bite et son couteau, même si elle était mieux pourvue du second que de la première. Combien de temps ils allaient passer là à attendre que la tempête se calme. Elle entendait bien les deux larrons discuter devant, mais sans parvenir à saisir réellement ce qu’ils se disaient. Ces deux là semblaient se connaître quelque peu, surtout quand elle vit Nyota se pencher vers le sous officier.

La jeune femme chassa cette pensée de sa tête. C’était fortement improbable que ces là roucoulent ensemble. Et puis, même si ce n’était pas pour plaire au règlement, elle n’en avait un peu rien à foutre si c’était vraiment le cas. Ce n’était pas ses histoires, et encore moins ses oignons. Et puis, par devers elle, Pedge estimait que cette partie du règlement de l’armée, bien que compréhensible au demeurant, ne collait pas du tout avec l’évolution des mœurs et de la société. On ne pouvait pas vouloir une armée mixe et refuser les couples, en sachant que la plupart des gens se rencontraient sur leur lieu de travail. Alors bon… Elle se tourna vers la cloison, se disposant sur le côté pour essayer de piquer un somme. Mais le sommeil ne voulait pas venir. Difficile de faire confiance à tout le monde dans la carlingue. Finalement, elle se repositionna sur le dos avant de lancer aux deux plantons de devant :

« Pas de grizzli en vue ? Savoir si je dors sur mes deux oreilles ? »

Est-ce qu’elle venait de faire ça pour chercher la merde, ou est-ce qu’elle avait envie de blaguer histoire de passer le temps ? Elle ne savait pas trop que répondre à cette question qu’elle se posait à elle-même. Bah, il n’y avait rien d’agressif dans son ton et encore moins dans ses propos. Si leur énergumène leur servant de supérieur s’énervait contre elle, elle avait deux témoins pour rapporter le fait qu’elle n’avait rien fait de spécial. Et puis merde, elle s’en tapait royalement de ce tocard. Avec d’autres gars dans la même situation, elle aurait dit pareil, afin de rigoler un peu. D'ailleurs Beckett se gaussa un peu de sa demande. C’était ça l’esprit de franche camaraderie de l’armée non ? Qui plus est, son épaule commençait à lui faire un mal de chien, ne serait qu’à cause de l’inconfort de la position et du couchage, sans parler des exercices plutôt physiques de l’après-midi.

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Matt Eversman
Caporal
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Sam 14 Mar - 21:38

Matt Eversman
L’effleurement de la main gauche ne passa inaperçu lui provoquant quelques frissons. La fraicheur des doigts de sa partenaire y étaient pour un peu mais c’était surtout le premier contact « étranger » depuis un moment et il ne s’y était pas attendu. Son premier réflexe fut de jeter un regard en direction de la soute pour être certain que les deux autres n’avaient rien vu. Pas de tête apparente, les deux devaient être en train de dormir. Rassuré, il put détourner les yeux vers la demoiselle qui lui semblait lui lancer une sorte d’invitation ainsi qu’un défi. Un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’il l’effleurait à son tour de sa main d’un geste rapide pour ne pas éveiller la curiosité des deux autres.

« Au pire, je connais une masseuse plutôt douée… »

Référence à l’une de leur nuit avant de mettre fin au tactile entre les deux. Il ne détourna pas le regard pour autant, posant ses pieds sur le tableau de bord pour être dans une position plus confortable. Ce n’était peut-être pas recommandé mais vu leur situation, il y avait pire qu’un peu de terre sur les commandes. Les deux continuèrent leur discussion pleine de sous-entendus autant sur la séance musclée prévue par Curtis que sur de futurs moments de complicité échangés à voix basse. Quelques sourires, quelques regards trahissaient leur complicité évidente mais la voix criarde de Pedge fit éclater la petite bulle mentale d’Eversman lui rappelant sa présence dans ses lieux. Malheureusement…

« Rien à signaler… »

En temps normal, il aurait peut-être lâché une petite blague ou inventé une mystérieuse rencontre mais là l’humeur n’y était pas. La présence de Pedge, le confinement, le froid ambiant et son estomac qui commençait à se tordre ne lui donnaient pas envie de faire de l’humour. Les barres de céréales protéinées avaient été avalées, peut être la première trop rapidement sur le continent mais qui aurait pu se douter de la suite. Le rire de Beckett témoignait de l’éveil des deux à l’arrière. Eversman détourna la tête vers la soldate.


« Va te reposer à l’arrière… et c’est un ordre… »


C’était donc négociable car il savait que Nyota ne se laisserait pas abattre. Elle avait été rudement blessée en mission il y a peu et avait encore besoin de repos même si elle ne disait rien. Elle lui ressemblait de ce côté-là, les deux souffraient en silence. L’espace à l’arrière étant restreint, il y eut un nouvel arrivant à l’avant qu’il ne lâcha pas des yeux jusqu’à son installation dans le siège pilote. Il l’accueillit avec un certain soupir avant de renfrogner dans ses couches de vêtements vérifiant que la fermeture de sa veste était au point le plus haut. La température dans le cockpit venait de descendre de quelques degrès, c’était la guerre froide entre les deux sièges et le silence s’imposa dans le vaisseau durant un bon moment. Matt ne pouvait s’empêcher de jeter parfois des regards vers Pedge, de l’observer pour chercher ce qui pouvait la rendre si détestable à ses yeux. Elle n’était pas si mal, en fait malgré le peu de féminité qu’il pouvait distinguer dans une telle situation. Il détournait les yeux lorsqu’elle bougeait un peu la tête. Il ne cherchait pas à être discret. Le temps passait très lentement, vraiment très lentement…. Quelques signes de fatigue se manifestaient du côté du sous-officier qui se frotta les yeux tout en soupirant. Cette situation n’avait que trop durée et l’inactivité lui pesait. Finalement il se décida à rompre le silence pour entamer un sujet neutre, non pas que la réponse de Pedge l’intéressait mais il fallait bien s’occuper.

« Comment tu es arrivée sur le projet Atlantis, Allen ? »

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Ven 27 Mar - 2:52

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Il faisait si sombre que Nyota ne voyait pas à où elle se trouvait. L'obscurité paraissait si dense qu'elle semblait tangible, telle que si la jeune femme pouvait la couper à l'aide d'un couteau. A quelques pas d'elle, elle pouvait entendre le rythme régulier et cristallin d'une série de gouttes d'eau heurter une flaque à deux ou trois secondes d'intervalles. Un frisson couru le long de sa colonne vertébrale et elle s'entoura de ses bras pour se réchauffer. Il faisait froid ; si froid qu'elle pensait se trouver dans une de ces pièces réfrigérées où l'on conservait la viande. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? La dernière chose dont elle se souvenait c'était… Elle se trouvait à bord du Jumper qui les avait amenés sur le continent pour aider les athosiens Tournant sur elle-même, elle tenta de se repérer mais il n'y avait rien, juste l'obscurité qui l'oppressait. Elle devait trouver un repère, quelque chose qui l'aiderait à savoir où elle se trouvait et pourquoi elle était là. Avait-elle quitté le Jumper pour chercher de l'aide ? La tempête de neige faisait rage à l'extérieur de leur abri. Étaient-ils coincés ? Combien de temps y étaient-ils restés ?

Incapable de trouver de réponses, la jeune femme fit un pas en avant pour chercher les murs de la pièce où elle se trouvait. Le bruit de la semelle de sa chaussure sur le sol métallique résonna dans l'air qui l'entourait. C'était un son angoissant et brutal qui soulignait son sentiment de solitude. Où se trouvaient les autres ? Était-elle vraiment seule ? Ouvrant la bouche, elle tenta d'appeler le nom de ses coéquipiers mais sa voix resta bloquée dans sa gorge. Dans sa cage thoracique, son cœur frappait si fort et si vite qu'elle se demandait s'il était normal pour un cœur humain de battre ainsi. Prenant une grande inspiration, elle avança à nouveau de quelques pas.

"Matt ?" appela-t-elle d'une voix faible malgré la force qu'elle aurait voulu insuffler à son appel. "Pedge ? Docteur Beckett ?"

Mais seul l'écho de sa voix et de ses pas lui répondit et elle se mordit la lèvre supérieure pour se donner le courage de continuer de marcher. Étendant les bras face à elle, elle tenta de trouver un mur, quelque chose qui l'aiderait.

"Matt ?" tenta-t-elle à nouveau d'appeler, sa voix légèrement plus forte que quelques instants plus tôt. "Y'a quelqu'un ?"

Mais à nouveau seul son écho lui fut renvoyé. La pièce devait être vaste ou très haute pour renvoyer ainsi le son de ses propres mots et elle désespéra d'en atteindre une des extrémités. Mais après un nouveau pas, sa main droite finit par rencontrer une surface verticale et un petit soupir s'échappa d'entre ses lèvres. C'était une petite victoire mais une victoire tout de même. Sous ses doigts, la jeune femme sentit quelque chose de chaud et de poisseux couler le long du mur et autour de sa main, comme si elle bloquait la progression du liquide. Une affreuse odeur métallique parvint à son nez et elle le plissa, gênée par l'écœurante fragrance alors qu'un haut le cœur la prenait. Serrant sa main gauche pour garder le contenu de son estomac sous contrôle elle prit une grande inspiration par la bouche. Sa main droite n'avait pas quitté le mur malgré la substance poisseuse qui coulait maintenant sur sa peau, la recouvrant par endroit, de peur qu'il disparaisse une fois qu'elle l'aurait quitté. Il fallait qu'elle trouve un moyen de sortir de là se dit-elle en cherchant à calmer la panique qui s'infiltrait par chaque pore de sa peau. Il fallait qu'elle trouve les autres ; mais dans cette obscurité, la mission qu'elle se donnait semblait impossible. Il lui fallait de la lumière.

Desserrant les muscles de sa main gauche, Nyota la plongea dans sa poche, se souvenant brusquement du briquet qui ne la quittait jamais. Lorsque ses doigts rencontrèrent la surface lisse et froide du Zippo que son père lui avait offert quelques années plus tôt, elle laissa un nouveau soupir s'échapper d'entre ses lèvres et sa panique sembla se calmer. La jeune femme le sortit rapidement de sa veste d'uniforme et, toujours sans utiliser sa main droite, elle souleva le capuchon avant d'actionner la petite molette métallique. Le bruit familier du mécanisme raclant la pierre la rassura un peu plus et elle sourit faiblement lorsque la flamme apparut. Elle brillait fortement dans l'obscurité ambiante et la jeune américaine leva le petit objet qu'elle tenait à s'en faire blanchir les articulations ; plus il serait haut mieux elle y verrait.

Elle se trouvait dans une pièce ronde, pas aussi grande qu'elle l'avait imaginé, d'où partait plusieurs couloirs ; des couloirs blancs qui semblaient sans fins. Regardant autour d'elle, elle en compta cinq, partant en étoile, tel un astérisque immense et sans limites. La lumière orangée dansait au gré de la flamme, éclairant les murs blancs et elle retint brusquement son souffle. Elle connaissait ces murs. Elle les avait déjà vus et le souvenir qu'elle en avait lui fit écarquiller les yeux d'horreur. La panique rampa à nouveau le long de ses veines alors qu'elle reconnaissait les couloirs du "Pasiphaé". Était-elle revenue sur ce vaisseau elle-même ? L'y avait-on amené ? A moins qu'elle ne l'ait jamais quitté.

"Pedge ?! Nyah ?!" appela-t-elle maintenant anxieuse que son équipe l'ai laissé sur place. "Alison ?! Major ?!"

Alors que ces yeux parcouraient rapidement les lieux, son attention fut attiré par le liquide chaud et poisseux qui coulait toujours sur sa main, la recouvrant maintenant complétement. La substance d'un marron tirant sur le rouge lui provoqua un nouveau haut-le-cœur et Nyota fit un pas rapide en arrière alors qu'elle comprenait qu'il s'agissait de sang, lâchant brusquement la surface qui lui avait semblé si salutaire quelques instants auparavant. La panique fit place à la terreur alors que la petite flamme de son briquet vacillait maintenant, prête à rendre l'âme. C'est alors qu'une série de bruits mécaniques se firent entendre autour d'elle au bout de chaque couloir. Ils l'avaient trouvée. Elle devait fuir, mais elle ne savait pas où. Elle était prise au piège. Les lumières du vaisseau s'allumèrent alors brusquement, l'aveuglant en se reflétant sur les surfaces blanches qui l'entouraient. Dans sa main, le briquet lui parut lourd, bien plus lourd qu'il ne devait l'être et elle s'aperçut qu'elle ne le tenait plus. A la place, ses doigts agrippaient son Beretta 92FS de toutes leurs forces, comme s'ils s'accrochaient vainement à son dernier salut.

C'est alors que les premiers 'zomborgs' apparurent. Leurs visages distordus sous les plaques de métal semblaient familiers. Alors qu'ils approchaient lentement d'elle, l'écho de leurs pas trainant résonnants, prisonniers des murs blancs parsemés de filets de sang qui coulaient toujours le long de leur surface, Nyota leva son arme prête à faire feu. Mais ses mains tremblaient bien trop pour qu'elle puisse viser correctement. L'articulation de son index droit semblait tétanisée et elle était incapable de presser la détente. La longue ligne de 'zomborgs' se refermait maintenant sur elle, l'encerclant et elle laissa échapper un petit cri de terreur incontrôlable alors qu'elle comprenait pourquoi les visages de ses agresseurs lui paraissaient familiers. Le premier qu'elle reconnut fut celui de Matt. La lueur de cruauté au fond de son regard la paralysa sur place. Il n'avait plus rien du jeune homme si important pour elle. Il était devenu un monstre, façonné par une IA tordue qui l'avait retourné contre elle. A ses côté elle vit Pedge qui avançait péniblement, entravée par les fils qui semblaient sortir de son uniforme déchiré par endroits. Sean et Josh étaient là aussi, leur progression plus rapide que celle de la jeune femme mais l'expression de sauvagerie qu'ils arboraient n'avait plus rien d'humain.

D'autres arrivaient derrière eux et Nyota savait qu'elle n'aurait jamais assez de balles pour s'en sortir, pas même si elle arrivait à tirer sur ses amis et sa famille… ou ceux qu'ils avaient été. Tentant d'agripper son arme de poing un peu plus fort dans ses mains pour contrôler ses tremblements elle s’aperçut qu'ils s'étaient arrêtés. Parvenant à jeter un rapide coup d'œil par-dessus son épaule, elle vit que ceux venant dans son dos n'avançaient plus, eux non plus. Ils se tenaient là, sans bouger, attendant quelque chose qui ne semblait pas venir et elle refit face à Matt. Il avait levé son bras comme pour l'attraper mais un éclair de lumière au creux de sa main la tétanisa brusquement alors qu'elle reconnaissait l'embout d'un canon sortant de sa chair. Avant qu'elle ait eu le temps de faire quoi que ce soit, le bruit d'un coup de feu retentit, son écho renvoyé par les murs qui semblaient eux aussi se refermer sur elle. La douleur qu'elle ressentit alors lui sembla sans pareille. Toujours sous le choc, la jeune femme baissa les yeux sur son ventre et entrevit la lueur bleutée qui s'en échappait rampant sous sa peau tel le venin d'un serpent mortel. Le produit se répandait dans ses veines tel le plus puissant des acides, infiltrant ses chairs et brûlant la moindre molécule sur son passage. Incapable de tenir sur ses jambes, elle tomba à genoux sous le regard maintenant vide de l'essaim de 'zomborgs' avant de perdre connaissance alors que sa tête heurtait le sol dur et froid du "Pasiphaé".


Le cri qui s'échappa des lèvres de Nyota lui écorcha la gorge telle une pelote d'épingles alors qu'elle se redressait brusquement sur le banc qui lui avait servi de couchette, reculant sous l'effet de la terreur qu'elle sentait toujours ramper sous sa peau. Après l'ordre de Matt, elle avait laissé sa place à Pedge et s'était couchée comme il le lui avait demandé. Elle était fatiguée et elle avait accepté sans rechigner. Il ne lui avait pas fallu longtemps avant de trouver le sommeil. Malheureusement les souvenirs de sa mission précédente sur le "Pasiphaé" l'avaient trouvé aussi. Elle tremblait comme une feuille et son cœur battait si vite et si fort qu'elle crut qu'il allait exploser dans sa poitrine. Mais la douleur à son côté l'empêchait de penser normalement et, perdant l'équilibre, elle tomba au sol alors qu'elle agrippait sa blessure à deux mains, la sueur coulant dans ses yeux et brouillant un peu plus sa vision déjà troublée par les larmes de souffrance mêlées de terreur qui roulaient sur ses joues.

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Lun 30 Mar - 17:17

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« Zut j’aurai du me taire, j’aurai gagné quelques minutes de répit. A toute à l’heure doc’. »

Pedge se leva de sa couchette avec promptitude, afin de prendre la place de Nyota à l’avant, en compagnie de l’inestimable Sergent Maître Eversman. D’un autre côté, c’était plutôt courageux de sa part de rester sur place avec elle, lui qui passait son temps à la fuir depuis le début de cette satané mission. Soit il l’éloignait, soit il s’éloignait. Sans dire un mot, la jeune femme s’installa dans le siège, celui du pilote du coup. La dernière fois qu’elle s’était retrouvée dans le poste de commande d’un Jumper, s’était lors du retour de la mission sur le vaisseau spatial en détresse, le Pasiphae, qui s’était révélé être une satané crypte funéraire intersidérale, dans laquelle œuvrait une IA machiavélique ayant une certaine phobie de l’espèce humaine dans son ensemble… à moins qu’elle n’ait abusée des films de Frankenstein.

Finalement, alors que la température commençait sérieusement à chuter du fait de leur immobilisme total par un temps glacial, son supérieur daigna entamer une conversation, dont le sujet était on ne peut plus normal. Pedge tourna instinctivement les yeux vers son interlocuteur, cherchant à jauger s’il s’agissait d’une plaisanterie ou s’il essayait effectivement de tailler une bavette à la sous officier. Par habitude, elle aurait pu répondre un truc du genre « qu’est-ce que ça peux vous foutre Sergent ? » histoire de faire perdurer la guerre froide entre eux, mais elle voyait là une occasion de faire péricliter l’animosité qui les tiraillait. C’était aussi une occasion de détailler son CV, lequel n’avait rien à envier à un crétin comme lui qui ne jurait que par la Delta.

« Simplement recruté par le SG-C à cause de mon dossier dans l’armée de terre chez les forces spéciales. J’ai toujours été partante pour les missions de terrains, alors j’ai vite accepté. Tout simplement. »

Elle se mura quelques secondes dans le silence, profitant de l’intermède pour réajuster son blouson sur son menton, afin de se prémunir un maximum du froid ambiant. Les bras croisés sous la poitrine, elle gardait ses mains au niveau de ses aisselles, les laissant à bonne température.

« Et vous alors ? »

Pour sa part, la question l’intéressait grandement. Elle avait du mal à imaginer qu’il avait été recruté sur dossier ou quoique ce soit. C’était surement une erreur administrative qui l’avait conduit ici, ce n’était pas possible autrement… C’est vrai quoi, il était trop fainéant pour cette affectation. Peut être qu’il avait quelque chose qui ne fallait pas et qu’on n’avait pas eu d’autre choix que de l’intégrer au programme ? Pedge n’en savait rien, et elle savait aussi qu’elle faisait preuve d’un sens critique par trop influencé par sa mauvaise fois et son antipathie du jeune homme, mais qu’importe. Néanmoins, elle n’eut guère le loisir d’écouter le Sergent Maître qu’un cri effroyable déchira les oreilles de la blonde, la faisant sursauter comme jamais, alors que son cœur menaçait de sortir de sa poitrine. Tout aussi rapidement, elle se tourna vers l’origine de l’émanation vocale pour voir une Nyota complètement paniquée. Heureusement, ils avaient Beckett avec eux, et il allait pouvoir faire quelque chose à propos de la blessure qui semblait faire un mal de chien à la première classe.

« Bordel, grommela Pedge alors qu’elle s’avançait pour aller aider la jeune femme. Une vraie saloperie cette blessure. »

La demoiselle préférait ne pas s’avancer de peur de gêner Carson, lequel connaissait son affaire et serait plus à même de faire quelque chose.

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Matt Eversman
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Mer 15 Avr - 18:29

Matt Eversman
Recruter sur dossier. Cela n’étonnait franchement pas le Sergent. Il imaginait très bien Pedge comme une première de la classe, celle qui obtient toujours les meilleurs résultats et les louanges des professeurs. Peut-être avait-elle fait de grandes études avant d’intégrer l’armée de terre ?! Cela n’aiderait pas à arranger la dimension de sa tête, quelque peu enflée par moment. Avec un ego pareil, ce n’était pas étonnant qu’elle ne parvenait parfois plus à passer quelques portes. Malgré cela, Matt ne laissa pas échapper quelques commentaires déplacés ou piquants. L’envie n’y était pas pour le moment, il aurait largement préféré être loin d’elle et de ce fichu froid.

Pedge lui lança la réciproque, certainement plus par politesse que par l’intérêt mais il n’eut pas le loisir d’y répondre. Un cri déchirant le fit sursauter tout en accélérant toutes les constantes de l’homme. La main posée sur le holster, il quitta sa position à la suite du Sergent pour découvrir Nyota au sol, les mains crispées sur sa blessure. Carson était déjà à son chevet, cherchant à atténuer sa douleur et lui portait assistance. Eversman se rapprocha d’eux mais l’espace était restreint et il gênait davantage qu’il n’aidait. Le médecin le lui fit d’ailleurs savoir par quelques coups de coudes involontaires alors qu’il essayait d’aider la jeune femme. Il put néanmoins aider à l’allonger de nouveau sur la couchette. La main du garçon s’égara plus que nécessaire sur l’épaule de Nyota, cherchant à lui montrer sa présence. Personne n’aimait la vision d’une proche en souffrance et encore loin lorsqu’on ne pouvait rien faire pour la soulager.

Carson faisant son maximum pour l’aider, Eversman finit par rejoindre l’avant du vaisseau mais s’arrêta au niveau de la jonction des deux parties. Son épaule s’appuya contre la paroi métallique, les bras croisés tandis que son regard se perdait sur le corps de Nyota. Cette fille, cette femme, il tenait vraiment à elle malgré le peu de temps commun qu’ils avaient eu depuis le début de l’aventure. Peu importe, les sentiments étaient déjà là. Après un certain temps ayant permis à Carson d’apaiser sa patiente, Eversman lâcha un profond soupir avant détourner le regard pour balayer la pièce. Croisant celui de sa subordonnée, il baissait les yeux n’ayant pas envie d’un nouvel affrontement, pas maintenant. La question de celle-ci finit par lui revenir en tête et daigna lui apporter une réponse.


« J’étais aussi au SGC avant qu’on me propose Atlantis. »

Au moins, ils avaient un autre point commun. Le silence reprit lentement sa place, le Ranger n’ayant pas envie de prolonger la discussion. Beckett vint les informer de l’état de la jeune femme avant d’effectuer une nouvelle tentative radio qui fut cette fois une réussite. La météo semblait s’améliorer et une demi-heure plus tard, elle fut suffisamment satisfaisante pour remettre en route le vaisseau et reprendre la route d’Atlantis.

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