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Une bonne leçon

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 5 - Zone Militaire :: Armurerie
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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
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√ Localisation : Site Alpha

Mar 26 Déc - 22:57

Karola Frei
Depuis son arrivée sur Atlantis, Karola n’avait eu de cesse de faire des progrès dans son domaine de prédilection à savoir le combat au corps à corps. Si aujourd’hui elle pouvait se dire et être reconnue experte dans cet art, c’était loin d’être le cas en ce qui concernait d’autres compétences qui pouvaient se révéler être indispensables dans l’exercice de son métier. C’était par exemple le cas des premiers soins pour lesquels elle n’avait qu’une connaissance très sommaire ou encore le tir avec arme à feu. Pour les premiers, elle avait pris un cours avec le Dr Taylor Laurence afin de combler ses lacunes mais en ce qui concernait le tir, elle n’avait encore rien entrepris.

Elle n’avait pas encore eu le temps de se pencher là-dessus et c’est seulement au moment où elle était en train de plancher sur les plannings de ses hommes qu’elle y repensa et décida de s’octroyer un moment pour s’entraîner au tir. Concernant son instructeur, elle avait l’embarras du choix mais en fonction de ses impératifs et de ceux des candidats potentiels, son choix se porta finalement sur le sergent McPherson. Il était le seul à pouvoir être disponible en même temps qu'elle. En vérité, cela l'ennuyait un peu car lors de leur dernière mission sur Vanaheim, durant laquelle ils avaient été possédés par les esprits de deux amants Vanes, ils avaient été habités par des sentiments suffisamment forts pour les faire flirter avec les limites qu'imposait le règlement militaire en ce qui concernait la fraternisation entre soldats. Il en avait résulté une certaine gêne entre eux tant et si bien que depuis leur retour sur Atlantis, Karola évitait de croiser le soldat. Pourtant, elle n'était plus sous l'emprise del'entité de Freya, aussi cela n'aurait pas dû poser de problème. Pourtant, il subsistait en elle une petite pointe d'appréhension à l'idée de se retrouver avec lui.

Cependant, elle ne pouvait pas non plus l'ignorer éternellement et tôt ou tard ils finiraient bien par se recroiser. Mieux valait donc prendre le taureau par les cornes et se confronter à la situation pour éviter qu'un malaise subsiste entre eux trop longtemps. Elle lui avait donc fait une proposition en bonne et due forme avec plusieurs propositions de jour et d’horaires et le sergent avait accepté de lui donner un cours le dimanche 3 décembre après-midi, à partir de 17 heures.

Le jour et à l’heure du rendez-vous, elle se présenta à l’armurerie et salua le soldat de service ce jour-là pour accueillir les visiteurs dominicaux. Le major se nota sur le registre des entrées et sorties et elle y aperçut le nom du sergent, il était arrivé avant elle.

Elle remercia le soldat et alla s’équiper pour la séance avant de pénétrer sur le champ de tir dans lequel résonnaient des coups de feu. Mike était déjà en train de s’exercer au tir. Elle attendit patiemment qu’il ait terminé sa série en l’observant faire en silence, pour ne pas le déranger. Quand il fut contraint de recharger son arme, elle en profita pour sortir de l’ombre et le rejoindre en le saluant très sobrement.

« Bonjour sergent. »

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Jeu 28 Déc - 11:58

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Lorsque Mike avait reçu un email du Major quelques jours auparavant, il avait été surpris de la sensation qu’il avait ressentie en découvrant l’expéditeur. Il se rendit alors compte que depuis leur retour de Vanaheim et les obligations qui en découlaient (débriefing, visite médicale de contrôle), les deux soldats ne s’étaient pas recroisés une seule fois, pas même au détour d’un couloir. Il fallait dire que le Sergent ressentait un sentiment d’échec compte tenu du résultat de leur mission. Une civilisation avait été réduite à néant et la Forteresse, qui abritait de nombreuses technologies avancées, s’était auto-détruite pour éviter l’activation d’une arme aussi dangereuse que terrifiante. Là-bas, ils avaient aussi abandonné Freya et Mimir, laissant un certain vide en lui. A y songer, il devait en être de même pour la jeune femme et lorsque l’on connaissait le lien qui unissait les deux Vanes et comme il avait joué sur la relation entre les militaires, on était en droit de se dire que toute cette aventure avait laissé des marques moins visibles que les cicatrices de leurs combats.

En réalité, Mike se demandait s’il avait été poussé à certains actes par les sentiments du scientifique Vane à l’égard de la femme dont le Major était l’hôte. Cela expliquerait et justifierait le jeu dangereux auquel il avait joué à la soirée d’Halloween ou à l’intérieur de l’aéronef qui les guidait à Yggdrasil. Plus il ressassait cette histoire, plus il était certain de ne pas avoir eu le contrôle sur tout ce qui s’était passé. Du moins, il l’espérait sans se l’avouer.

Aussi, quand il lui fut demandé de l’aider à se perfectionner au maniement des armes à feu, il n’y avait aucun sous-entendu dissimulé derrière la proposition de la jeune femme. Elle avait avoué pêcher au tir bien qu’elle compensait très largement au corps-à-corps. Le Sergent McPherson étant l’un des meilleurs tireurs de la Cité, il était normal qu’elle fasse appel à ses services. Et comme il avait officié sous ses ordres, cela expliquait qu’elle l’ait sollicité lui et non un autre. Rassuré par sa réflexion, il accepta de lui dispenser le coup qu’elle demandait.

Mike se pointa un peu plus tôt au rendez-vous, histoire de préparer le matériel et de le vérifier avec l’aide de l’armurier. Comme il lui restait un peu de temps, il prit un M4 et s’exerça lui aussi. Depuis leur retour, son épaule le faisait souffrir par moment et les secousses répétées des coups de feu tirés par un fusil d’assaut lui tiraient rapidement les muscles et lui rappelaient de ne pas trop forcer.
La jeune femme arriva à l’heure et le Sergent lui rendit son salut.

- Major, dit-il un peu trop sobrement à son goût. Cela avait dû lui paraître un peu sec comme façon de se dire bonjour. Il ajouta donc avec un timide sourire :
- On a réservé le pas de tir pour vous pendant deux heures. Vous serez tranquille pour faire parler la poudre.


Il l’invita à s’avancer sur le pas tir, où elle put découvrir plusieurs armes posées sur l’établi, chacune accompagnée de deux magasins, l’un avec un scotch de couleur bleu, l’autre de couleur rouge. Il s’y trouvait un Glock, un M9, un P90, un MP7, un M4 et un STF12. A côté de ce dernier se trouvaient deux boîtes de chevrotines à la place des chargeurs.

- Ok, comme je ne sais pas où vous avez des difficultés, on va commencer par une évaluation de vos performances. Il y a différentes armes, de différents types, différents calibres, différentes portées et différentes puissances.
- L’évaluation est découpée en deux exercices. Le premier,
il désigna le champ de tir en face de la jeune femme, trois coups dans le magasin bleu pour trois cibles fixes à courte, moyenne et longue portée. Il faut impérativement atteindre le centre donc, vous pouvez prendre votre temps, mais je vous chronomètre quand même.

- Quand vous avez tiré sur les cibles, vous rechargez avec le magasin rouge en vous dirigeant vers le second stand de tir, d’un signe de la main, il lui intima de le suivre.

- Là, il activa un bouton et des cibles apparurent une à une successivement pour disparaître après quelques secondes, l’une d’elles était verte, sept cibles qui apparaissent aléatoirement avec six balles dans le chargeur, qu’il faut abattre dans le centre. Mais pas la verte, c’est un civil. Pas de chrono, mais je compte les points à la fin et on voit.

Mike repartit près de l’établi où reposaient les armes et l’invita à commencer d’un geste de la main. Elle pouvait y aller dans l’ordre qu’elle souhaitait mais toutes devaient être utilisées. Grâce à l’exercice, il pourrait évaluer sa polyvalence, sa précision et sa rapidité sans oublier le contrôle grâce à la cible qui représentait un civil. Avec ses deux tests, il aurait une assez bonne vision de ses capacités avec une arme à feu et pourrait réaliser un perfectionnement plus personnalisé.

- Si vous n’avez pas de questions, commençons Major.




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Karola Frei
Major
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Jeu 28 Déc - 14:20

Karola Frei
Mike lui répondit sur le même ton, si le contexte dans lequel ils se trouvaient, à savoir un cours de tir à armes à feu entre deux soldats, pouvaient l’expliquer, Karola se demanda tout de même si le fait qu’ils se soient évités pendant toutes ces semaines ne jouait pas un peu. Mais le sergent balaya ses pensées lorsqu’il lui annonça qu’ils disposaient d’un large créneau pour pratiquer et ce, assorti d’un faible sourire.

Elle s’éloigna de l’entrée de la salle pour aller le rejoindre sur le pas de tir et lui désigna une étale sur laquelle il avait soigneusement entreposé les armes avec lesquelles il souhaitait travailler. La jeune femme les détailla en silence tout en l’écoutant parler. Elle parvint à mettre un nom sur toutes les armes cependant, elle ne savait en manipuler que trois d’entre elles mais le M9 et le P90 étaient les deux seules armes qu’elle utilisait en mission.

Le major se détourna de l’établi pour faire face au champ de tir pendant que Mike continuait de lui expliquer ce qui l’attendait. Il avait prévu d’évaluer son niveau de manière visiblement très complète, deux heures ne seraient donc pas de trop pour ce faire. Elle hocha la tête pour lui signifier qu’elle avait compris les modalités du premier exercice.

Toujours silencieuse et attentive, elle le suivit pour recevoir la suite des consignes. Elle enregistra dans sa mémoire qu’elle n’aurait que quelques secondes pour tirer sur les cibles ou non si jamais c’en était une verte qui apparaissait devant ses yeux. Après un nouvel acquiescement de la part de la jeune femme, ils retournèrent près des armes afin que les exercices puissent débuter.

« Vous avez été très clair, sergent. » C’était la vérité, il semblait avoir bien préparé son cours et bien maîtriser son sujet, aussi, jusqu’à présent, elle ne regrettait pas d’avoir fait appel à lui.

Sur ces mots elle choisit la première arme avec laquelle elle allait s’exercer, elle saisit sa valeur sûre en s’assurant qu’elle était sécurisée, le M9. Elle se savait à l’aise avec, aussi mieux valait montrer à Mike ce qu’elle savait faire avec afin qu’ils puissent se concentrer sur ce qui pêchait ensuite.
Prenant place sur le pas de tir, elle mit en place le matériel de sécurité sur ses yeux et ses oreilles pour éviter les désagréments et s’occupa de celle de l’arme. Après avoir vérifié que la sécurité était enclenchée, elle chargea soigneusement l’arme et quand ce fut fait retira la sécurité pour se préparer à tirer.

Pour cela, elle se positionna en écartant les jambes de plusieurs centimètres pour qu’elles soient alignées avec ses épaules et ce, en tenant précautionneusement l’arme pour éviter de se tirer une balle dans le pied. Une fois sa position stabilisée, elle leva les bras et donc l’arme en direction de la première cible qui se trouvait être le plus proche, visa et tira sur la détente. Le coup parti et comme elle se savait chronométrée, elle ne se préoccupa pas de regarder si elle avait atteint son centre car elle devait à présent s’occuper de la cible à moyenne portée puis à longue portée. Elle répéta les mêmes mouvements que précédemment et tira deux fois.

Le premier exercice terminé et le chargeur vidé, elle s’occupa de le recharger avec le magasin rouge comme l’avait demandé Mike et ce, en assurant la sécurité nécessaire. Elle alla se mettre en position au niveau du deuxième champ de tir et adressa un regard à Mike une fois prête pour qu’il enclenche le système des cibles mouvantes.

Elle se concentra pleinement pour parvenir à viser juste et bien les cibles, cela l’aida à ne pas penser que Mike l’observait attentivement. Là aussi il fallait viser dans le centre mais le fait qu’elles disparaissent au bout de quelques secondes ne facilitait pas la tâche. Elle tira aussi bien qu’elle le put quatre fois d’affilée mais pas la cinquième, il s’agissait de la cible verte qui représentait un civil. Elle tira les deux derniers coups et l’exercice pris fin.

A présent, elle allait pouvoir passer au P90, une autre arme avec laquelle elle avait l’habitude de tirer et comme avec le M9 les choses lui venaient assez naturellement et elle n’eut aucune difficulté à tirer globalement dans le centre des cibles dans les deux exercices et à un bon rythme. Les résultats furent les mêmes avec le glock.

Les choses se compliquèrent avec les trois autres armes qu’elles n’avaient jamais utilisé. Pour chacune d’elle, elle perdit du temps à trouver la sécurité puis à trouver la manière de les charger. Ce fut encore compliqué de trouver qu’elle position adopter et comment les tenir. De ce fait, elle les tenait plutôt de travers, ne sachant pas trop comment positionner ses doigts, ni si elle devait se mettre de face ou de profil pour tirer. Ensuite, il lui fallait viser les cibles, là aussi les secondes s'égrènèrent avant qu'elle ne se décide à appuyer sa détente puisqu'elle essayait de viser le centre. Lorsqu’elle se mit à l’œuvre, les balles touchèrent les cibles mais jamais le centre ou alors par chance. Les armes étaient plus lourdes et longues que les précédentes ce qui n’arrangeait pas les choses.

Malgré ses piètres résultats, le major resta calme même si elle était un peu dépitée de ne pas parvenir à atteindre le cœur des cibles alors qu’elle faisait de son mieux. Elle ne put cacher son soulagement lorsqu’elle tira sa dernière balle qui alla se loger dans un coin de la cible. Karola prit tout de même soin de remettre la sécurité du fusil à pompe, qui était la dernière arme qu’elle avait choisi d’utiliser et alla la ranger près des autres. Seulement à ce moment-là elle retira ses lunettes et le casque sur ses oreilles pour se tourner vers Mike et attendre son verdict en croisant les bras.


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Ven 29 Déc - 9:47

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Tout était clair, alors l’évaluation de la jeune femme pouvait commencer. Elle débuta par l’arme de poing préférée des forces armées américaines. Si elle fit une première faute en retirant la sécurité trop tôt –par assurance ou parce qu’ils étaient dans un environnement peu hostile-, Karola s’en sortit plutôt bien. Il lui manquait un peu de vitesse lors de la première épreuve mais on ne lui demandait pas non plus d’être aussi douée que les forces spéciales. Le test de rapidité le confirma même si elle toucha toutes les cibles sans faire de faute dans le délai imparti.

Le Major passa alors au P90 et Mike comprit alors pourquoi elle les prenait dans cet ordre. Il s’agissait des armes de prédilection des équipes d’Atlantis, celles avec lesquelles elle était à l’aise, qu’elle connaissait par cœur car elle les maniait au quotidien. L’Américain avait une petite idée de ce qu’il se passerait lorsqu’elle découvrirait les autres armes. Les résultats avec le pistolet mitrailleur étaient aussi bons qu’avec l’arme de poing, ce qui démontrait qu’elle n’était pas non plus à la rue avec une arme à feu. Mais lorsqu’elle passa au Glock et aux armes suivantes, elle déchanta rapidement. Cela confirmait ce que le Sergent pensait sur sa polyvalence dans le maniement des armes. Déjà, elle cherchait la sécurité sur chacune d’elles et mettait un certain temps pour bien les caler dans ses mains. Mal à l’aise dans ses positions, Karola prenait quelques instants pour viser et tirer sans montrer une précision folle. L’exercice de vitesse était plus cruel dans son résultat. Elle toucha toutes les cibles, mais aucune en plein centre. Pis, elle toucha le civil avec l’une des balles du fusil à pompe. Il ne s’agissait pas d’inattention de sa part mais simplement d’une mauvaise réponse face au stress. C’était légèrement préoccupant car il ne s’agissait que de temps et les cibles ne tiraient pas sur la jeune femme et l’environnement était bien calme.

Lorsqu’elle reposa la dernière arme, elle laissa échapper un soupir de soulagement dans avoir terminé et elle se détendit. C’était un autre signe que l’exercice lui déplaisait mais c’était un mal nécessaire pour mettre à jour ses lacunes.

- Ok, fit-il en retirant le casque de protection.

Il prit en main le M9 avant de se tourner vers la jeune femme.

- Vos résultats sont bons avec le M9 et le P90, parce que vous les utilisez tous les jours. Pour le reste, c’est pas terrible, mais on est là pour corriger ça, la rassura-t-il avant de continuer.

- Déjà, la sécurité, elle tombe toujours sous le pouce quand on tient une arme de la main droite. Systématiquement. Ca évite de la chercher. Aussi, vous la retirez trop tôt. Vous avez mis le magasin, enlevé la sécurité puis pointé votre arme. Vous allez encore plus vite que les forces spéciales, Major. Regardez.

Mike décomposa alors le mouvement que les SEAL effectuaient lorsqu’ils sortaient l’arme de leur étui. Il prit volontaire son temps et retira la sécurité en même temps qu’il levait son arme. La jeune femme l’avait retirée bien avant.

- On le fait comme ça parce qu’on est formés pour agir vite et sous la pression. C’est pas pour rien que notre sélection et nos entraînements sont très sélectifs et intenses.
- Pour quelqu’un qui est moins à l’aise, il faut d’abord enlever l’arme du holster, la pointer devant soi, puis enlever la sécurité. Et il lia les gestes à la parole pour décomposer le mouvement que Karola devait effectuer. De cette manière, on est plus sécuritaire pour soi et les gens autour, amis ou ennemis.

Le Sergent reposa alors l’arme sur l’établi et pris en main le fusil d’assaut M4. Il cala la crosse dans le creux de son épaule, se mit presque de profil, la jambe gauche un peu en avant et légèrement fléchie et l’autre plus tendue en retrait. Là, il pointa le canon face à lui.

- Ca c’est la position qu’il faut adopter, quelle que soit l’arme. Si on se met de face comme on apprend à la base, on offre tout le buste à l’ennemi pour nous tirer dessus. Et ce sont majoritairement des organes vitaux. En se mettant de biais, on se protège et on réduit la taille de la cible. L’arme est toujours, sauf pour les pistolets, calée contre l’épaule, ça permet de réduire le recul de l’arme quand on tire et donc de mieux viser. Pour les armes de poing, on ne tend pas les bras, on les fléchit un peu pour mieux contrôler le recul et accompagner l’arme quand on ouvre le feu.
- Revenons-en aux fusils. La main droite ne tient pas l’arme, elle est posée dessus pour tirer en appuyant sur la gâchette. C’est l’autre main qui la tient et l’oriente, aidée par le fait qu’on plaque l’arme contre soi. Okay ?


Mike posa l’arme et demanda à le jeune femme de refaire le mouvement pour retirer le cran de sureté pour s’assurer qu’elle respecte la règle imposée. Le M9 n’était pas chargé donc il n’y avait aucun risque si elle s’y prenait mal mais elle avait parfaitement compris. Ensuite, il exigea qu’elle reprenne chaque arme pour se mettre dans la position indiquée précédemment. Le Major corrigea sa position grâce aux informations fournies et Mike lui demanda de tirer à nouveau sur les cibles à courte, moyenne et longue portée pour vérifier s’il y avait du mieux.


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Karola Frei
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Ven 29 Déc - 13:46

Karola Frei
Les résultats furent tels qu’elle s’y était attendue. Karola n’était pas en dehors des réalités en ce qui concernait ses compétences en tir à armes à feu, c’était d’ailleurs pour cela qu’elle poussait ses adversaires à l’affrontement physique quand elle se rendait compte qu’elle n’aurait pas le dessus avec les armes. Cependant, cela n’en demeurait pas moins frustrant de voir qu’elle n’était parvenue à rien de bien avec les trois dernières armes mais comme Mike le précisa si bien, elle était ici pour apprendre après tout.

Elle écouta son verdict en hochant régulièrement la tête pour lui montrer qu’elle était attentive à ses explications. Elle prit en compte sa remarque concernant le retrait de la sécurité qu’elle effectuait trop tôt. Effectivement, elle avait pris certains mauvais réflexes au fil du temps et des missions et comme elle ne s’entraîner que très peu souvent à utiliser les armes, elle les avait intégrés. Elle enregistra les gestes que le sergent effectuait devant elle afin de les reproduire plus tard.

Ensuite, le major réprima une grimace lorsqu’il prit en main le fusil d’assaut. Elle n’était pas fan de ce genre d’armes qu’elle trouvait un peu trop encombrantes à son goût. Là encore, elle laissa son regard s’attarder sur Mike pour repérer la position qu’il fallait adopter pour optimiser l’efficacité de son tir. Il y allait doucement pour expliquer chacun de ses gestes mais aussi leur raison d’être, rien ne relevait du hasard.

« Ça fait beaucoup d’éléments, mais je pense pouvoir m’en sortir. » lui répondit-elle une fois qu’il eut terminé ses explications, très claires encore une fois.

Il recula de quelques pas afin de lui laisser l’espace pour reproduire le retrait de sécurité sur le M9. Une fois l’arme en main, Karola imita le sergent en feignant de la retirer de son holster, la leva devant elle, les bras légèrement pliés et seulement retira la sécurité. Elle répéta le geste deux fois supplémentaires en allant cette fois à peu plus vite et montra à son instructeur qu’elle avait bien compris la manière de procéder.

A présent elle pouvait passer à la suite, à savoir corriger sa position de tir avec toutes les armes puis tirer sur les trois cibles. Elle attrapa le M4 pour commencer. Elle vérifia la sécurité, chargea l’arme puis comme Mike le lui avait montré porta l’arme contre son épaule. Elle mit du temps à trouver la position parfaite pour que cela ne lui soit pas désagréable et qu’elle puisse être à l’aise pour tirer. Vint ensuite la position des mains, la droite pour tirer et la gauche pour orienter, mais dans ses efforts pour bien faire elle oublia qu’il n’y avait que la gauche qui tenait l’arme. Ses deux mains s’y cramponnèrent pendant qu’à présent elle écartait les jambes, la droite était en retrait par rapport à la gauche.

Elle n’avait pas l’habitude de se tenir ainsi, aussi était-elle un peu raide. Néanmoins, elle était sûre d’avoir fait comme il fallait alors elle retira la sécurité du fusil et tira une première fois. Le coup la fit légèrement reculer même si elle tenait bien l’arme mais la balle se logea non loin du centre. Elle réitèra avec les deux cibles suivantes en esayant de mieux contrôler le recul provoqué par les tirs et en prenant son temps.

Une fois terminé, elle remit le cran de sûreté et se tourna vers Mike pour avoir son avis avant de poursuivre.

«Qu’en dites-vous?»

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Ven 29 Déc - 14:52

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Elle s’exécuta et fit les mouvements décrits par le Sergent. Il n’y avait rien à redire sur le timing pour enlever le cran de sureté. Par contre, lorsque Karola s’exerça au tir en adoptant la position demandée par son formateur, elle serra les mains autour de l’arme et ne réalisa pas un tir qui resterait dans les annales. C’était évident, l’arme était trop imposante pour elle et donc, n’étant pas à l’aise, elle se crispait. Forcément, son efficacité en pâtissait.

- Okay, vous êtes trop raide, Major.

Mike s’approcha de la jeune femme pour corriger la position de ses mains et la manière dont elle agrippait l’arme. Il se plaça derrière elle, certainement un peu trop proche par rapport à ce qu’il était convenu entre un homme et une femme, et posa ses mains sur les siennes. Bien que déplacée, la proximité de son corps avec celui de la jeune femme était loin de lui déplaire. Ses cheveux lui chatouillaient le nez et il pouvait sentir son odeur emplir ses narines. Il l’aida à mieux caler l’arme contre son épaule et la contraignit à lâcher le fusil avec sa main droite en tenant son poignet entre ses doigts. Le contact avec la peau de Karola était même agréable et un peu électrisant. Mais le Sergent était concentré sur le cours qu'il dispensait et n'y prêta pas davantage attention.

- Voyez, l’arme tient, pas besoin de la tenir fermement avec l’autre main. C’est pour gagner en confort qu’on ajoute un grip sous le canon pour la main gauche.

Il sentit ses doigts crispés pour maintenir le canon en face d’elle. Sans prendre garde au fait que c’était à cause de leur proximité, il s’efforça de lui faire détendre sa prise, mettant cela sur le compte du M4 qu’elle tenait.

- Détendez-vous, Major, l’arme ne vous sautera pas au visage. Mettez votre main à plat en dessous. Elle s’exécuta. On referme ses doigts juste pour contrôler le recul mais en réalité, le fusil ne va pas sauter en l’air au moment du tir. Bien, maintenant on peut poser sa main pour toucher la détente.

Il invita sa main à venir reprendre sa place sur la poignée et claqua sa langue contre son palet quand elle s’agrippa encore à l’arme. Aussitôt, elle la relâcha.

- Posée, vous l’effleurez seulement. Imaginez que l’arme est sur un trépied, plaquée contre votre épaule. Vous avez juste à utiliser l’index, pas besoin de plus.

Maintenant qu’elle était en position, il recula pour mieux la jauger. Son regard s'attarda peut-être un peu trop sur une partie de son anatomie qu'il avait déjà eu la chance d'observer avant de se reprendre. Il s’excusa, sans préciser si c'était pour l'avoir reluquée ou pour ce qu'il s'apprêtait à faire, avant de poser ses mains sur son bassin et de la faire pivoter pour moins se découvrir face au feu ennemi. Alors, il lui demanda de tirer un seul coup sans jamais forcer sur sa main droite.

- Imaginez que vous avez un œuf dans sa coquille dans la main.

Puis le coup parti, avec une bien meilleure réussite. Avec moins de crispation, la jeune femme avait gagné en stabilité même si, il le voyait, ses épaules et ses bras restaient contractés.


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Karola Frei
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Sam 30 Déc - 12:08

Karola Frei
La correction ne tarda pas à arriver mais plutôt que de le faire avec des mots ou bien à lui montrer à nouveau en répétant sa démonstration, il vint vers elle pour venir se placer dans son dos et arranger sa posture lui-même. Les mains de Mike vinrent se poser sur celles de Karola pour lui montrer ce qu’il attendait d’elle. Il chercha d’abord à lui faire lâcher son emprise sur son arme mais ce rapprochement soudain entre eux, le contact de ses mains sur les siennes qui s’affairaient à leur donner la bonne position, la perturbèrent un peu. Maintenant une façade stoïque, elle dut tout de même fournir un effort pour rester attentive à ses directives et repousser à l’arrière-plan d’éventuelles pensées qui n’avaient pas lieu d’être afin de répondre à ses attentes.

Obéissant à Mike, elle posa sa main à plat sous l’arme et referma ses doigts sur la poignée, en prenant soin de ne pas se crisper dessus. C’était plutôt compliqué compte tenu de la proximité entre les deux soldats. Ça n’aurait normalement pas dû lui poser problème et pourtant, Karola ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de gêne. La présence du militaire était loin de lui être insupportable et c’était bien ça le problème. Si bien, que Mike devait légèrement insister pour qu’elle se détende. L’arme était convenablement en appui contre son épaule, il ne lui restait plus qu’à placer sa main droite, que Mike accompagna avant de finalement la libérer de son emprise.

Elle opina du chef à l’écoute de son conseil qui consistait à visualiser l’arme posée sur un trépied. Elle s’exécuta et tout de suite, les choses furent plus faciles. Seul son index était mobile, le reste était sérieusement verrouillé afin de pouvoir tirer correctement. Elle resta immobile l’espace de quelques secondes afin de s’assurer qu’elle tenait bien l’arme et tressaillit légèrement lorsque les mains du sergent se posèrent de part et d’autre de son bassin. Elle ne l’avait pas entendu s’excuser, trop occupée à bien faire avec ses mains et ses bras. Cependant, elle se laissa faire docilement et pivota légèrement pour se mettre de profil, retenant son souffle alors qu’il la libérait de son emprise afin qu’elle puisse appuyer sur la détente.

Cette fois-ci, le tir fut bien meilleur et elle soupira de soulagement. Elle remit le cran de sureté et tourna le dos aux cibles.

« C’est beaucoup mieux ainsi mais il faudra m’expliquer ce que vous trouvez à ce genre d’armes, elles me paraissent plus contraignantes qu’autre chose. » déclara-t-elle pour briser la glace et détendre un peu l’atmosphère tendue qu’il régnait malgré eux.

Elle déposa le fusil sur l’établi et porta une main sur son l’épaule qui avait été blessée lors de son combat contre l’ours sur Vanaheim. A trop être crispée, elle avait réveillé une douleur dans ses muscles. Elle se massa donc quelques secondes en fixant le jeune homme, profitant d'attendre une réponse de sa part à son interrogation pour faire une petite pause.

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Dim 31 Déc - 13:15

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Sa position était meilleure et sa réussite au tir en fut améliorée, Karola le constata d’elle-même avant de poser le fusil sur l’établi. La jeune femme se plaignit de l’arme, trop imposante et dont les qualités ne lui sautaient pas aux yeux. Elle se massa d’ailleurs l’épaule, légèrement ankylosée après l’exercice imposé. Elle non plus ne devait pas avoir pleinement recouvré toutes ses forces après l’épisode de Vanaheim. Pour qu’elle puisse un peu plus récupéré, Mike entreprit de répondre à sa remarque sur le M4A1.

- On peut la modifier autant qu’on veut pour la faire à sa main et s’y sentir comme dans des pantoufles. La crosse peut être adaptée, on peut changer la lunette de visée pour y mettre la visée nocturne ou une lunette grossissante. Sur le canon, on peut ajouter un pointeur laser ou une lampe torche. En dessous, un grip, comme ici ou un lance-grenade, un fusil à pompe. Ca en fait une arme personnalisable et très polyvalente.

- En dehors de ça, ajouta-t-il, elle est plus puissante que le P90, sa portée atteint presque le kilomètre et ses balles sont plus perforantes. Peu importe ce qu’on vous a dit sur le P90, vous ne percerez pas un gilet pare-balles avec les cartouches qu’il utilise. C’est plus maniable peut-être mais moins précis. C’est plutôt à vous de m’expliquer ce que vous trouvez à cette arme.

Pour un SEAL, il s’agissait d’un jouet qui n’avait aucune chance en opération de tenir la comparaison avec le Colt M4. Cela faisait plus de deux décennies que ce fusil d’assaut équipait l’armée et les meilleurs groupes d’intervention du monde, ça n’était pas pour rien. En plus, les constructeurs de l’arme la développaient régulièrement et chaque itération apportait des améliorations bienvenues. La dernière en date intégrait les commandes de la torche et du laser au grip avant. Sa fiabilité était aussi remarquable. Le P90 n’était pas dénué d’avantages, il était parfaitement ambidextre par exemple, mais toutes ses qualités étaient loin de rattraper le retard sur le fusil d’assaut.

- Il a votre préférence parce que vous avez de trop petites mains pour tenir un gros calibre, Major, lâcha-t-il par pure provocation, un sourire espiègle au visage.


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Karola Frei
Major
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Dim 31 Déc - 18:17

Karola Frei
Mike se lança dans un véritable éloge des qualités qu’il trouvait à utiliser une arme comme le M4 et Karola l’écouta attentivement et avec intérêt. Finalement, c’était plutôt compréhensible avec ces explications mais elle ne put s’empêcher de faire l’analogie avec les poupées que l’on offrait aux enfants et qu’ils pouvaient accessoiriser et habiller à leur guise. Et mis à part les possibilités de personnalisation que le fusil offrait il était également techniquement supérieur au P90 selon les dires du militaire. En tout cas, il avait été suffisamment convaincant dans ses explications pour lui faire entrevoir un changement d'avis au sujet du M4, pour le reste c'était sur le terrain que cela devrait se vérifier.

La jeune femme était loin d’être au fait concernant les armes à feu, elle était militaire certes mais ça n'était pas son domaine de prédilection et il fallait dire qu’avec toute sa charge de travail, elle n’avait pas vraiment le temps de s’y intéresser davantage. C’est pour cela qu’elle ne se contentait que des armes de « base » que la cité fournissait. C’est d’ailleurs ce qu’elle aurait répondu au sergent lorsqu’il lui retourna son interrogation quant à ses préférences en matière d’armes. Mais il prit les devants en avançant une hypothèse qui ne manqua pas d’audace. Son petit sourire ne laissait pas vraiment de doute quant à la portée taquine de sa phrase. Karola haussa les épaules, faussement vexée et lui répondit sur le même ton.

« Ne vous en faites pas, sergent, mes petites mains savent très bien y faire avec les gros calibres. Je dirais même que c’est devenu mon domaine de prédilection après avoir battu cet ours et le commandant des Vanes.»

Sur ces mots, elle lui tourna le dos pour rejoindre l’établi d’armes et attrapa soigneusement le fusil à pompes dans ses mains comme pour joindre le geste à la parole et lui prouver que malgré ses « petites mains » elle pouvait très bien manier un gros calibre. Elle lui adressa un dernier regard de défi assorti du même petit sourire espiègle que lui, remettant, par la même occasion, les pieds en plein dans le petit jeu qui s'était instauré entre eux à plusieurs reprises. Mais elle n'y voyait là rien de mal, ils étaient redevenus eux-mêmes après tout.

« Si j’étais vous, je me méfierais… »

Le casque anti-bruit remit sur les oreilles ainsi que les lunettes, elle chargea l’arme et avec soin répéta les gestes que Mike lui avait enseigné afin de pouvoir tirer correctement. Elle était déjà beaucoup moins crispée que précédemment même si l’arme était un peu plus lourde et jouait sur son maintien, le bassin tourné de profil elle essaya de viser le centre de la cible qui se présentait devant elle et retira en dernier lieu la sécurité. Mais lorsqu'elle tira, rien ne se produisit. Elle recommença mais toujours rien. Elle vérifia alors qu'elle avait bien retiré le cran de sûreté avant d'appeler le sergent au secours.


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Lun 1 Jan - 19:19

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Sa petite boutade trouva une réponse lorsque Karola rétorqua qu’elle n’avait jamais éprouvé de difficultés avec les gros machins, en attestaient ses combats sur Vanaheim. Le Sergent était obligé de lui reconnaître ce point même s’il jugeait qu’il ne s’agissait pas tout à fait de la même chose. Dans un coin, c’était un combat à mains nues, dans l’autre, il fallait manier fusil imposant. Mais comme cela était déjà assez ambigu, il préféra ne pas le relever et la laisser s’en aller, l’air de la victoire sur ses traits, jusqu’à l’établi. La suffisance sur le visage, le Major s’empara du fusil à pompe sous le regard intéressé de son instructeur du jour.

La jeune femme le mit en garde avant de prendre position comme indiqué plus tôt et d’entamer une nouvelle séance de tir. Mais au moment de faire feu, l’arme refusa de s’exécuter quand elle pressa la gâchette. Elle eut beau s’y reprendre à deux fois, rien ne se passa et elle pointa un regard interrogatif vers Mike. Le Sergent souriait d’un air moqueur et pinça les lèvres en adoptant une expression facétieuse.

- Trop gros finalement, Major ? lâcha-t-il à son endroit sans se départir de son sourire.

Il s’approcha de son élève et s’empara du fusil sur lequel il s’empressa de mettre la sécurité avant d’opérer et regarder ce qui n’allait pas. Il tira sur le loquet d’éjection pour constater que la cartouche n’y était pas engagée. McPherson actionna alors la pompe pour pousser la cartouche dans la chambre mais elle refusa de coulisser jusqu’au bout. Il jeta un œil par l’endroit où l’on insérait les cartouches pour charger l’arme et constata qu’elle était de biais et bloquée dans le tube. Il orienta le canon de manière oblique par rapport au sol et frappa la paume de sa main contre l’arme pour en déloger la cartouche récalcitrante. Après deux-trois essais, elle tomba à leurs pieds. Qu’elle se coince de la sorte, c’était assez rare pour être noté.

- Moi, je maîtrise les gros calibres, se gaussa-t-il sans préciser le fond de sa pensée même si c’était une évidence qu’il ne faisait pas référence qu’aux armes qu’il employait.

Il se saisit alors d’une cartouche et recula de quelques pas pour montrer de quelle manière recharger le fusil avec plus d’efficacité. Mike fit mine de tirer un coup dans le vide avant de ramener l’arme à lui. La chambre d’insertion des cartouches était alors parallèle au sol et facilitait le remplissage du magasin.

- Comme ça, ça évite que les cartouches se baladent et finissent bloquées. Elles sont plaquées contre le flan et quand on réarme, tout fonctionne bien.

Le Sergent tendit le fusil à la jeune femme mais l’attira à lui lorsqu’elle s’en saisit. A nouveau, il avait un sourire moqueur et une expression provocatrice sur le visage. Elle était assez proche de lui pour qu’il puisse chuchoter sur le ton du secret.

- Vous êtes sûre, Major ? Pas trop gros ?

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Karola Frei
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Lun 1 Jan - 23:26

Karola Frei
Karola ne manqua rien de la mine du sergent lorsqu’elle l’appela à la rescousse face à son arme capricieuse. Il s’empressa de la rejoindre sans dissimuler son amusement face à la situation alors qu’elle venait tout juste de le défier. Elle se garda bien de répondre à sa petite pique à la connotation quelque peu douteuse et le laissa s’emparer du fusil à pompe qui eut droit à un examen minutieux de la part du sergent. Il ne lui fallut que très peu de temps pour détecter d’où venait le problème. Le major l’observait attentivement faire, au cas où cela venait à se reproduire elle pourrait reproduire ses gestes. Du moins essayer. Mike procédait prudemment et quand la balle tomba sur le sol dans un bruit mat, Karola comprit d’où était venu le problème.

« C’est très impressionnant, sergent. » Répondit-elle en faignant l’admiration, alors qu’il venait une nouvelle fois de la taquiner. Elle croisa les bras tandis que lui, lui effectuait une démonstration de la manière dont il fallait procéder pour éviter qu’un incident de ce genre ne se reproduise. Une fois de plus, en bonne élève qu’elle était, elle écouta attentivement ses remarques qui, cette fois-ci, n’étaient nullement teintées de moquerie.

Elle hocha la tête ayant bien compris la manœuvre à suivre pour que cette fois-ci elle parvienne à tirer et donc, à montrer au sergent qu’elle était tout à fait capable de manier les armes à gros calibre. Mais contre toute attente, alors qu’elle s’apprêtait à reprendre en main le fusil qu’il lui tendait, il feinta et l’éloigna de sa portée son petit sourire malicieux de nouveau affiché sur son visage alors même qu’elle venait de poser sa main dessus.

Un sourire lui chatouilla la commissure des lèvres alors qu’à nouveau il la provoquait. Elle se contint pour garder un air aussi impassible que possible. Cependant, cela lui demanda des efforts considérables car ses mots chuchotés la troublèrent quelque peu. Plus que l’ambiance intimiste qu’ils venaient de faire naître entre eux, en plus de leur proximité dont elle venait seulement de se rendre compte, l’attitude du sergent à son égard la déboussolait également. L’insolence de certains de ses subordonnés avait valu à ces derniers de nombreuses sanctions, seulement Mike lui ne s’y prenait pas de la même manière qu’eux. Ses paroles relevaient plus de la taquinerie envers sa personne plutôt que de la contestation de ce que son poste pouvait symboliser et cela faisait toute la différence.

Alors qu’elle avait toujours la main posée sur l’arme que Mike maintenait contre lui, elle ne lâcha pas sa prise et rivant son regard au sien, se pencha légèrement vers lui pour lui répondre en chuchotant à son tour.

« J’en suis certaine, je ne suis pas aussi facilement impressionnable. » Pas vraiment assurée par ce qu’elle venait de dire pour le coup mais persistant à vouloir maintenir son image de femme froide, elle y mit autant de conviction que possible.

Alors qu’elle inspirait, l’odeur de Mike lui emplit les narines et comprenant qu’elle avait certainement fait une erreur en s’approchant ainsi de lui, et aussi agréable son parfum soit-il, elle se ressaisit. Peut-être à contre coeur.

« Et si vous me laissiez vous le prouver ? »

Mike relâcha finalement l’arme et laissa tout le loisir à la jeune femme de le prendre en main fermement avant de pivoter pour faire face aux cibles. Elle s'en trouva soulagée car la présence du sergent la déconcentrait à présent. Pourtant, l’espace d’un instant, alors qu’elle effectuait la préparation au tir, elle s’imagina mal reproduire ce qu’il lui avait enseigné dans le seul et unique but qu’à nouveau il se retrouve près d’elle. Cependant, ça n’était ni le lieu ni le moment pour de telles divagations. Davantage préoccupée à repousser au fond d’elle sa confusion intérieure, elle releva l’arme devant elle, mécaniquement, retira le cran de sureté et tira, sans prendre garde au recul que provoquerait la puissance du tir.

Déséquilibrée par le coup de feu, elle recula de quelques pas et buta contre quelque chose de solide derrière elle, ou plutôt contre quelqu’un.

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Mar 2 Jan - 18:52

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Avec un détachement désarçonnant, la jeune femme répondit à sa provocation et s'empara du fusil avec autorité. Il avait là un aperçut précis de l'image qu'avaient les autres soldats de la Cité du Major Frei. Froide, distante, pleine d'assurance et intraitable. Pourtant, si les autres n'en auraient pas mené large face elle, Mike affichait un sourire sarcastique. Ce masque implacable derrière lequel elle se dissimulait cachait une autre femme. Il en était certain car il en avait eu un avant-goût à plusieurs reprises. Des aperçus qui l'incitaient à vouloir en savourer davantage. Aussi, il lâcha l'arme pour en découvrir la démonstration qu'elle lui promettait, certaine de ne pas faillir.

La jeune femme s'appliqua à reproduire les gestes et la position indiquées plus tôt et visa, le fusil à l'épaule. Mais dans l'égarement de l'échange, elle avait dû oublier qu'il s'agissait d'un fusil à pompe dont le recul était autrement plus important que sur les autres armes qu'elle avait utilisées jusque là car ses pieds n'étaient pas assez espacés. L'Américain le remarqua mais s'abstint de le lui signaler pour se délecter de ce qui aller en découler. Au moment où elle pressa la gâchette, Karola fut déséquilibrée par la déflagration du tir et chancela en arrière. Son instructeur se plaça juste derrière elle pour la rattraper. Elle ne serait pas tombée mais l'occasion de se gausser d'elle était trop grande pour qu'il la laisse passer. Et puis... ça n'était pas seulement pour cela qu'il s'interposait.

Une main rassurante sur son bras gauche, il attrapa le canon de l'arme en soufflant au creux de son oreille :

- Je pense que vous n'êtes pas prête à manier ça. Il faudra attendre. Et être assidue à l'entraînement, Major.

Son coeur battait et il se sentit légèrement fébrile lorsque des images s'imposèrent à lui. Celles réconfortantes d'une victoire avec un combat dans l'arène. D'autres, déplacées, de la vue qu'elle lui avait offert dans sa longue robe blanche déchirée par la bataille. Sa respiration s'était accélérée alors qu'il tentait de reprendre contenance et de chasser ces pensées de son esprit. Il parvint à déglutir comme s'il buvait pour la première fois depuis des jours, la gorge sèche. Il hésita alors que ses cheveux le chatouillant, son odeur et sa peau, qu'il supposait douce comme la soie, lui hurlaient de lâcher le fusil pour se saisir d'elle. Pouvait-il rester des réminiscences des sentiments de Mimir à l'égard de son amante ? Ce fut cette interrogation qui le sauva et lui évita l'irréparable. Mike se racla la gorge en prenant l'arme et s'écarta de la jeune femme.

Le Sergent la posa sur l'établi après avoir mis la sécurité et retiré les dernières cartouches emprisonnées dans la chambre et qui ne seraient pas tirées ce jour-là. Il jeta alors un oeil à sa montre. Il y avait encore du temps pour un dernier exercice qu'il voulait la voir effectuer mais tout semblait vite déraper avec elle dans les parages et ce n'était probablement pas raisonnable. Peut-être aussi n'était-ce que son esprit qui lui jouait des tours ? Il n'y avait pas de nombreuses façons d'en avoir le coeur net. Aussi s'en remit-il à la droiture sans failles d'un Major froid comme la glace.

- J'aimerais vous faire essayer une dernière chose avant de vous libérer. Mais votre épaule en a peut-être assez pour aujourd'hui, Major.


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Karola Frei
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Mar 2 Jan - 20:55

Karola Frei
Forcément, peu concentrée sur ce qu’elle faisait, ce qui devait arriver arriva. Non habituée à se montrer aussi dissipée et négligente, elle se sentit bête de ne pas avoir suffisamment anticipé que le fusil à pompe provoquerait un recul plus important que le M4. Même si elle n’était pas douée pour manipuler de tels calibres, elle était parfaitement au courant de cela.

Elle vacilla donc en arrière et rencontra une résistance dans son dos qui n’était autre que le sergent McPherson. Elle ignorait s’il se trouvait déjà là alors qu’elle effectuait son tir ou bien s’il était intervenu pour faire barrage à une éventuelle chute. Quoiqu’il en soit, elle se retrouva à quelques millimètres de lui alors qu’il stabilisait sa position à l’aide de ses mains posées sur ses bras. C’était superflu car dès lors qu’elle se sentit être en contact physique avec lui, elle se figea. Après l’effet que cela avait eu sur elle tout à l’heure, alors qu’il lui montrait comment positionner ses mains sur le M4, elle aurait préféré l’éviter. Une sensation indéfinissable s’empara d’elle, et bien qu’elle soit agréable, elle n’était pas vraiment pressée d’y mettre un mot dessus.

Ainsi donc, incapable de bouger, malgré l’envie de ne plus laisser d’infime espace entre eux, ses yeux se posèrent sur la main de Mike qui cherchait à reprendre le STF12. Elle le lui laissa bien volontiers et ses cheveux se hérissèrent sur sa nuque lorsque son souffle chaud vint danser sur sa peau. Elle ferma les yeux, retint son souffle et se montra bien incapable de proférer le moindre mot. Elle se trouva soulagée que Mike ne se trouvât pas face à elle à ce moment et ce, même si elle était suffisamment entraînée à maintenir une façade pour qu’il ne se doute en rien de ses émois intérieurs. Elle ne voulait guère lui donner une autre occasion de la railler et elle désirait encore moins qu’il ne se rende compte que sa simple présence ne la laissait visiblement pas indifférente. L’espace d’un instant, elle se demanda si Freya avait réellement quitté son corps, après tout, c’était bien le genre de sensations qu’elle avait pu ressentir lorsqu’elle était possédée..

Heureusement, ce jour-là, Mike se montrait beaucoup plus professionnel qu’elle et il mit fin à ce semblant d’étreinte afin d’aller ranger ce fusil qui n’avait pas porté chance à Karola. A moins que ce ne fut tout le contraire.

Retrouvant toute sa mobilité et son esprit, elle se frotta les bras, comme pour se débarrasser des sensations -agréables- que les mains de Mike y avaient laissé puis vint s’enquérir de l’état de son épaule. Le sergent venait de lui proposer un dernier exercice mais lui laissait le choix de l’accepter ou non si l’état de ses muscles ne le permettait pas. Cependant, les sensations musculaires étaient plutôt bonnes même si le tir du fusil à pompe l’avait quelque peu chatouillée à ce niveau.

« Je pense que mon épaule pourra supporter un exercice supplémentaire et puis, je me suis libérée deux heures pour vous, alors profitons-en. »

Par chance, sa voix ne l’avait pas trahie et elle se sentit donc suffisamment en confiance pour poursuivre. Que pouvait-elle craindre de toute façon ? Si elle était effectivement encore possédée par la présence Freya, elle parviendrait sans doute à la maîtriser comme elle avait pu le faire sur Vanaheim. De plus, Mike semblait de son côté avoir la situation bien sous contrôle et être parfaitement entré dans son rôle d’instructeur. Cette fois-ci elle était donc bien décidée à revenir sur les erreurs d’inattention qu’elle avait faites et à ne pas se laisser déstabiliser afin de finir cette séance sur une bonne note.

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Mar 2 Jan - 21:28

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Le contact physique n'avait pas semblé l'émouvoir comme le Sergent. Karola était restée fidèle à elle-même, parfaitement neutre, comme si tout était normal. Mimir lui jouait encore des tours, se rassura-t-il en l'écoutant répondre par l'affirmative à son invitation. En tous les cas, il savait qu'il bénéficiait d'un certain laisser-passer car la réputation intransigeante du Major ne laissait aucune place au jeu dangereux auquel il s'adonnait. Sa tolérance à son égard devait trouver son origine dans les difficultés qu'ils avaient partagées sur Vanaheim. C'était la seule raison qui expliquait sa tolérance. Et son impassibilité.

Mike opina du chef et se tourna vers l'établi pour prendre l'arme de prédilection de la jeune femme, le M9 Beretta. Il prit un chargeur et une boite de munitions pour en remplir le magasin. Il tendit alors les deux au Major avant de s'emparer d'un casque de protection et d'une paire d'écouteurs connectée à un iPod qu'il désigna d'un signe de la tête avant de lui fournir davantage d'explications.

- Je veux voir comment vous réagissez en situation de stress. La bande son est particulière. Il y a du bruit, beaucoup de bruit, des explosions, des cris, des gens qui hurlent fort. C'est très... perturbant. Si le débarquement en Normandie devait être reproduit, cet enregistrement gagnerait haut la main. Le but, c'est de vous mettre dans une situation moins confortable qu'un stand de tir tout à vous et silencieux comme un cimetière. On sait tous les deux que ça ne se passe pas comme ça sur le champ de bataille. Le son est à fond, désolé pour vos oreilles, mais ça sera pas long.

Le Sergent lui donna alors les écouteurs et le casque à placer par dessus même si le son de l'iPod couvrirait sans problème les détonations des coups de feu qu'elle tirerait.

- On va ajouter aussi un peu de lumières à l'ambiance, renchérit-il sans préciser ce qu'il entendait par là. D'un geste de la main, il l'invita à se mettre en position pour débuter et il se plaça à sa hauteur, patientant pour le signal qui lui indiquerait qu'elle serait prête pour débuter. A en voir l'expression de son visage, la musique n'était pas tout à fait à son goût. Dans d'autres conditions, on aurait pu l'utiliser pour soutirer des informations ou rendre fou n'importe qui. En l'occurence, il s'agissait de la mettre en difficulté et d'évaluer sa résistance et ses réactions dans une situation de stress plus proche de la réalité du terrain. Assurément, elle ferait un score inférieur au précédent mais c'était le jeu. En mettant en avant ses défauts, ils pourraient travailler dessus et la faire progresser bien davantage qu'en améliorant les domaines où elle était déjà à l'aise.

Au top, il appuya sur le bouton pour déclencher le balet des cibles et le jeu de lumières. Les lampes de la salle se mirent à clignoter à intervalle irrégulier et par alternance les unes avec les autres. Ca donnait à l'ensemble et avec le son dans ses oreilles une ambiance apocalyptique... ou de boîte de nuit. Tout dépendait la façon dont on appréciait les ambiances épileptiques aux sonorités crachants dans les baffles.
Mike recula de quelques pas pour admirer la scène. A vrai dire, le scintillement des lumières empêchaient de dicerner grand-chose. De toutes les façons, ce n'était pas la manière dont elle tenait son arme ou qu'elle se positionnait qui était évalué aussi devait-il simplement patienter que l'épreuve prenne fin. Le Sergent patienta donc en laissant son regard courir sur ce qui pouvait susciter de l'intérêt et que l'on pouvait observer sans mal pendant les flashs incessants. La vue lui tira un sourire bien qu'elle soit un peu moins agréable que dans ses souvenirs. Il fut tiré de son égarement, un peu trop tôt à son goût, lorsqu'elle se tourna pour signifier qu'elle avait terminé. L'Américain se précipita pour mettre fin au jeu de lumières et découvrir le résultat. Il était conforme à ce qu'il s'attendait.

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Karola Frei
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Mar 2 Jan - 22:25

Karola Frei
L’exercice que Mike lui proposait n’était pas une mince affaire et promettait de clore la séance en beauté. Les contraintes que le sergent lui imposait été loin d’être plaisantes, bien au contraire, elle savait que ça ne serait pas une partie de plaisir et elle aurait pu décliner sa proposition. Néanmoins, elle était loin d’être du genre à reculer devant des obstacles. Elle désirait progresser et pour cela devait accepter les conditions de son instructeur.

Elle accepta en le remerciant les écouteurs qu’il lui tendait et les plaça dans ses oreilles, pas vraiment pressée d’entendre ce que la bande son lui réservait. Le casque par-dessus, ses lunettes de protection sur le nez, elle s’équipa pour finir du M9. Elle prit place et position sur le champ de tir, prit quelques secondes pour lever les bras en les pliant légèrement, pris une profonde respiration pour se donner du courage et fit un signe de la tête à Mike pour lui donner le feu vert.

Il n’hésita pas à démarrer le spectacle de sons et lumières qui brisèrent assez violemment la tranquillité ambiante dans laquelle les deux soldats étaient plongés depuis le début de la séance. Son champ auditif fut aussitôt agressé par des pétarades en tout genre parfois lointaines, parfois très proches. Si elle parvenait à se concentrer dessus elle aurait pu y distinguer le bruit de mitraillettes, d’armes de poing et autres. Quant à sa vision, elle était soumise à des éclats de lumière déstabilisatrices. Sensible des yeux, la jeune femme mit quelques secondes à s’y habituer et manqua sa première cible qu’elle essayait pourtant de viser en son centre.

Les détonations ne s’arrêtaient que très rarement et étaient parfois ponctuées de cris de peur, de douleur, de mort. Tout cela la projeta quelques mois en arrière alors qu’elle se battait sur le front de la planète des Natus. De manière bien moins intense, elle avait vécu et entendu ce genre de choses. Elle y était coutumière cependant, cela restait toujours aussi désagréable et particulièrement stressant. Elle sentait d’ailleurs son rythme cardiaque s’accélérer petit à petit alors même qu’elle s’efforçait de maintenir le pistolet dans ses mains de manière stable.

Une soudaine explosion la fit sursauter, si bien qu’elle appuya sur la gâchette de manière inintentionnelle et la balle alla se loger purement et simplement dans la cible verte qui symbolisait un civil. Se rendant compte de son erreur, elle s’efforça de maintenir une respiration calme alors que ses mains venaient se crisper autour de la poignée du pistolet.

L’exercice requérait des trésors de concentration et de minutie, si bien qu’aucune autre espèce de pensées perturbatrices n’eurent l’occasion de venir la troubler.

Elle vida son chargeur en hésitant parfois et en loupant encore une autre cible tandis que les autres furent percées partout sauf en leur centre. Quand elle se rendit compte que son chargeur était vide, elle ne perdit pas de temps pour se détourner du stand et retirer un peu vivement le casque puis les écouteurs de ses oreilles. Le soulagement qu’elle en tira était immense et déjà son rythme cardiaque s'appaisait.

« J’ai terminé, sergent. »

Ses yeux à présent accoutumés aux flashs lumineux, ils se posèrent sur Mike dont le visage était barré d’un petit sourire et l’attention ailleurs, sur elle. Elle s'en trouva légèrement gênée mais la visibilité était loin d’être suffisante et le sergent s’activa presque aussitôt pour mettre un terme à la torture pour être sûre de ce qu’elle pensait avoir vu. Cela la rassura, néanmoins, elle ne put s’empêcher de le titiller, d’une manière subtile cependant.

« J’espère que vous n’avez pas perdu une miette du spectacle parce que je ne recommencerai pas. »

Maintenant qu’elle savait que la séance touchait à sa fin, elle pouvait quitter le casque et les lunettes de protection qu’elle posa soigneusement sur l’établi, elle fit de même avec les écouteurs avant de confier à Mike :

« J’ignorais qu’on employait de tels moyens de torture pour s’entraîner au tir. C’était très désagréable. »

D’ailleurs, elle avait encore le bruit des détonations en tout genre qui résonnaient dans sa tête et le souvenir d’un cri d’effroi lui arracha un frisson. Même si elle était une militaire aguerrie, ce genre de sons n’étaient jamais facile à entendre.

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Mer 28 Fév - 7:40

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A peine l’exercice eut-il pris fin que et l’atmosphère restaurée dans un état plus détendu que le Major lui lança une pique. Avait-elle surpris son formateur du jour et le regard qu’il avait posé sur elle ? Mike n’en était pas tout à fait certain, eu égard au fait qu’elle déclarait ne pas recommencer de si tôt le test désagréable qu’elle venait de passer. Il lui offrit un sourire en coin, décidant de répondre par une phrase assez ambigue.

Pas une seule miette, Major. Et j’espère même que vous m’offrirez un meilleur spectacle la prochaine fois !

La jeune femme partagea alors son ressenti sur l’exercice qu’elle venait de vivre et qu’elle trouvait fort déplaisant. Le Sergent acquiesça. Les bruits incessants et le vacarme d’explosions, de tirs et de cris devaient parfois être utilisées dans certains exercices interdits par la convention de Genève mais malgré tout pratiqués dans des situations désespérées. C’était l’apanage de cellules spécialisées qui, même si l’on en taisait l’existence, n’étaient pas de simples chimères. Les SEAL avaient recours à l’usage de ce subterfuge pour se mettre en difficulté et reproduire des situations de stress afin d’améliorer leurs réflexes, leur prise de décision et leur maniement des armes dans des situations d’urgence. Les formateurs usaient de l’adage : entraînement difficile, guerre facile.

Je sais, mais nous n’avons pas beaucoup de moyen à disposition pour reproduire des situations de terrain et nous améliorer sans faire la guerre et risquer sa vie tous les jours. C’est un mal nécessaire, mais vous vous en êtes bien sortie. la rassura-t-il.

L’évaluation globale de ses capacités au tir prenait fin. Elle était conforme à ce qu’ils pouvaient s’attendre et c’était loin d’être catastrophique. Il n’y avait rien que du travail ne pouvait pas rattraper. A mesure que Mike rangeait les armes, en ôtant les magasins et les cartouches, vérifiant la sécurité et qu’aucune balle n’était engagée, il conseilla la jeune femme.

Il va falloir vous entraîner avec assiduité, travailler différentes armes, dans différents contextes mais vous vous améliorerez rapidement. J’en suis certain.

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Karola Frei
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Mer 28 Fév - 7:43

Karola Frei
La première remarque de Mike aurait très bien pu n’être d’aucune ambiguïté si le jeune homme ne s’était pas fendu d’un petit sourire en coin qu’elle commençait à bien lui connaître. Elle se demanda si cela ne confirmait pas ses soupçons sur ce qu’elle avait entr’aperçu à la fin de la séance de tir. Cependant, elle pouvait tout aussi bien se faire des idées sur un éventuel sens caché à ses paroles. Après tout, elle n’était pas très douée pour les déceler et Mike était malgré tout un militaire très sérieux. Elle aussi d’ailleurs. Il suggérait tout de même qu’il y ait une prochaine fois et si l’idée de devoir recommencer le dernier exercice ne la ravit pas, cette perspective de passer à nouveau le temps d’un cours en la compagnie du sergent ne lui déplaisait pas.

Un peu plongée dans ses pensées, elle se ressaisit. Le fait qu’elle ait ce genre de pensées en plus de ce qui avait pu se passer pendant la séance, commença à l’inquiéter un peu. C’est pour cela qu’elle préféra ne pas répondre au sergent, qui, de toute façon était déjà passé à autre chose et notamment aux raisons qui poussaient certaines branches de l’armée à utiliser des enregistrements sonores pour mettre à l’épreuve les soldats afin de les préparer le mieux possible aux conditions réelles de combat. Ça n’était pas choquant pour elle, mais elle espérait que derrière, le suivi psychologique était tout de même assuré.

« Merci » se contenta t-elle d’articuler suite à son compliment avant de le rejoindre pour l’aider à ranger le matériel.

Son instructeur semblait confiant sur ses capacités à progresser et si c’était le genre de choses qu’un élève appréciait entendre, Karola, elle, ne sauta pas forcément de joie à l’idée de parvenir à se débarrasser rapidement de leurs séances en tête à tête.

« Pas trop rapidement non plus. » Puis elle s’empressa de rajouter : « Ce que je veux dire, c’est qu’il vaut mieux y aller doucement pour être sûrs que je ne sois pas un véritable danger pour les autres et pour moi-même avec un fusil à pompe dans les mains. »

Son explication lui semblait plus que bancale alors elle se contenta de se taire avant de s’enfoncer davantage. Et comme pour noyer le poisson, elle lui tendit une arme qui était plus à sa portée que de la sienne afin qu’il puisse effectuer des vérifications dessus avant de la ranger. Un ange passa et en profita pour faire émerger une question dans l’esprit de Karola. C’était un sujet qu’ils n’avaient jamais abordés ensemble étant donné qu’ils ne s’étaient pas vraiment revus depuis, mais elle se l’était souvent posée.

« Est-ce qu’il vous arrive parfois de repenser à ce qu’il s’est passé sur Vanaheim ? »

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Mer 28 Fév - 7:43

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Alors qu’elle l’accompagnait dans le rangement des armes, la jeune femme lui sembla douter sur ses capacités et notamment sa progression dans le domaine du maniement des armes. Mike ne se l’expliquait pas car il la voyait davantage comme une femme confiante. Peut-être était-elle simplement déçue de ses résultats, pensa-t-il sans s’y attarder davantage. Parfois, être rassurant était la pire chose à faire car cela signifiait que l’on avait vu les doutes de la personne et cela pouvait la mettre dans l’inconfortable situation de se sentir vulnérable.

Les deux soldats continuèrent religieusement leur office, le silence simplement perturbé par le cliquetis métallique des armes et de des différents parties qu’ils trituraient pour les contrôler. Karola brisa la glace en posant une question qui désarçonna le Sergent. Il ne s’y était pas attendu et il lui fallut quelques instants pour y réfléchir. Bien sûr qu’il y pensait. Il s’était passé tant de choses là-bas. Mike n’était juste pas certain de ce à quoi elle faisait allusion. Etait-ce l’extinction précipitée de toute une civilisation ? Le vide que représentait l’absence de Mimir ? Ou bien s’agissait-il des mots et des gestes trop intimes qui s’étaient échangés entre deux militaires ?
Le sol lui semblait se lézarder en dessous de lui dès lors qu’il avait soupesé la question de la jeune femme, comme un piège dans lequel il venait de poser un pied. Sans s’en apercevoir, il fut plus tendu que pendant tout l’exercice.

Vous faites référence à quelque chose de précis ou bien de la mission toute entière ? lâcha-t-il finalement, peu à l’aise alors qu’un chargeur lui échappait des mains et tombait bruyamment sur l’établi. Il pinça les lèvres car ce n’était pas dans son habitude d’être malhabile avec les armes.

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Karola Frei
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Mer 28 Fév - 7:44

Karola Frei
L’atmosphère sembla soudainement tourner au malaise, tout comme cela avait été le cas au début de leur séance. Karola attendait une réponse de son interlocuteur mais celle-ci tarda un peu à venir. Aussitôt elle se demanda si elle avait été indélicate dans sa manière de la poser ou bien si cela était trop personnel pour qu’il daigne en parler avec sa supérieure. Il ne lui arrivait pas souvent de revenir avec ses partenaires sur ce qui avait pu se dérouler en mission mais cette fois-ci, il ne s’en était pas agi d’une comme les autres. Elle avait touché Karola de manière suffisamment intime pour qu’aujourd’hui encore cela la turlupine et elle se demandait si c’était la même chose pour Mike. En vérité, c’était là qu’elle voulait en venir mais elle ne se voyait pas trop aborder ce genre de sujet avec lui quand bien même ils avaient traversé cette épreuve tous les deux.

Elle s’apprêtait à lui dire que finalement, il pouvait oublier sa question car elle ne voulait pas le mettre dans une position difficile mais il la devança et lui répondit par une autre question avant qu’un geste malhabile de la part du sergent la fasse tressaillir légèrement. Sa question lui laissa croire que lui aussi avait certainement dû y repenser plus d’une fois.

Postée aux côtés du militaire, elle ne le regardait plus, préférant fixer ses mains posées sur la surface de l’établi. Elle se maudit un peu d’avoir posé sa question car finalement, remettre la mission sur le tapis n’était pas aussi facile qu’elle aurait pu le penser. Cependant, depuis qu’elle s’était déroulée, des non-dits s’étaient installés entre eux, elle le savait bien même si elle s’efforçait de se mentir à elle-même. C’était sûrement cela qui était à l’origine des troublantes sensations qu’elle avait pu ressentir au contact physique de Mike, Karola se disait qu’en crevant l’abcès cela finirait certainement par disparaître. Mais pour une personne aussi taciturne qu’elle c’était loin d’être aussi facile. Tourner autour du pot lui sembla être une bonne option.

« Hé bien, je pensais aux difficultés auxquelles nous avons dû faire face. Le crash, l’arène, Freyr.. La cohabitation avec Mimir. »

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Mer 28 Fév - 7:45

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Elle aussi prit le temps de jauger sa question. Le sujet était visiblement plus complexe qu’il n’y paraissait, probablement plus sensible aussi. Lorsque Karola se montra évasive sur sa question et sembla s'enquérir de Vanahiem d'une manière plutôt générale, même si elle pointa avec précision la cohabitation avec le scientifique Vane qui n'avait pas été sans répercussion. Se posait-elle les mêmes questions que lui à propos de leur proximité physique bien trop présente ? Bien peu à l'aise à l'idée de s'ouvrir si facilement à son supérieur -surtout alors qu'elle était au centre de ses interrogations-, Mike repondit d'abord sur le ton de la plaisanterie.

Vous voulez dire si je me rappelle que je vous en dois une bonne parce que vous m'avez sauvé les fesses plus d'une fois là-bas ? lâcha-t-il en souriant. Vous inquiétez pas Major, je saurais vous rendre la pareille. A ce sujet, vous leur avez mis une belle raclée à cet ours et à Freyr. Je troquerai bien votre remise à niveau au tir contre une remise à niveau au corps-à-corps. Met d'avis que vous avez quelques trucs à m'enseigner à ce niveau-là fit-il plus sérieusement et sans arrière pensée aucune. Il pêchait en combat à mains nues, il le savait. Il avait déjà pris une déculotté qui lui avait offert une soirée mémorable quelques semaines auparavant mais ça n'était pas une raison pour ne pas s'améliorer. En somme, il proposait un échange de bon procédé.

Malgré le ton léger et le fait qu'il dérivait tranquillement loin du sujet initial, le Sergent n'éludait pas la question qui intéressait probablement le plus la jeune femme. Du moins, il le supposait car son ressenti vis-à-vis de Freya le concernait également.

Quant à Mimir, il soupira.Il n'est pas resté longtemps mais, c'est curieux, j'ai l'impression qu'il a été là très longtemps et qu'au final, je n'ai pas profité tant que ça de partager mon corps avec lui. C'est un peu comme quand on perd quelqu'un, on se rend alors compte de tout ce que l'on a pas pu faire quand cette personne était encore là. Alors je dirais que je ressens un certain vide même s'il a probablement laissé des traces, se surprit-il finalement à lui avouer comme s'ils se connaissaient depuis toujours et que le poids des mots qu'ils partageaient était aussi léger qu'une plume. Le Sergent avait ignoré tout le passage concernant les sentiments qu’avaient le scientifique à l’égard de Freya et la manière dont cela avait pu les influencer sur leurs interactions d’alors et peut-être encore aujourd’hui. Il déglutit, laissant à nouveau échapper un soupire avant de s'enquérir du cas de Karola et de la guerrière Vane. Et vous ? Pas trop bizarre d'avoir été une déesse guerrière ?

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Karola Frei
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Mer 28 Fév - 7:48

Karola Frei
Face à la réaction du jeune homme, Karola se demanda s’il essayait de détendre l’atmosphère qui s’était largement appesantie depuis que la conversation avait débutée ou bien si c’était sa manière à lui d’aborder les choses qui pouvaient potentiellement être gênantes. Elle n’avait aucun doute que Mike lui rendrait la pareille pour l’avoir sauvé à plusieurs reprises. Il avait l’air d’être un soldat et un homme réglo. Mais elle était loin de tenir ce genre de comptes, ça n’était certainement pas pour cela qu’elle avait tout fait pour qu’il reste en vie. D’autant plus qu’il était loin d'être en reste.

Je vous rappelle que vous aussi vous avez tenté de me sauver la vie.” s’emprassa t-elle de lui dire histoire qu’il ne sente pas non plus écrasé par une dette qui pouvait s’avérer difficile à effacer si on tenait compte des épreuves que Karola avait traversé pour sauver celle de Mike.

Son sourire en tout cas fut communicatif car il en décrocha un léger à Karola. Et d’avantage lorsqu’il complimenta ses performances contre leurs féroces ennemis. En vérité, elle avait plus l’impression d’avoir mis ses compétences au service de la fureur de Freya qui avait craint à plus d’un titre de voir l’être qu’elle aimait se faire tailler en pièces ou encore mourir d’hypothermie après leur crash. Et même si à ce moment-là elle été possédée par la Vane, elle avait ressenti de la peur à l’idée qu’elle ne puisse pas parvenir à secourir le soldat. Quant à sa demande de lui prodiguer quelques conseils en matière de combat au corps à corps, elle n’allait certainement pas lui dire non si d’aventure il venait à reformuler sa demande de manière un peu plus officielle.

Elle s’était de nouveau tournée vers lui pour l’écouter parler et forcément, aborder le sujet plus délicat de sa possession par une entité extra-terrestre. Elle hocha la tête, comprenant tout à fait ce qu’il voulait dire puisqu’elle-même avait ressenti les mêmes choses. La disparition de Freya lui avait laissé un goût amer. D’une part parce que l’issue n’avait pas été idéale pour ce peuple mais aussi parce qu’elles avaient partagé des choses intenses. Leur cohabitation avait été harmonieuse, elle ne s’était pas sentie envahie et cela tenait certainement du fait que les deux femmes avaient des points communs. Alors, quand elles avaient dû se séparer ça avait été un peu comme si une partie d’elle-même avait disparu.

« Une déesse guerrière ? » répéta-t-elle un peu surprise par les mots employés. Elle était loin de s’être imaginée en avoir été une et ce, même si elle avait été traitée comme tel par ce peuple de femmes étranges. « En fait, j’ai un peu de mal à réaliser je crois. C’était…assez grisant mais en même temps un peu effrayant. J’ignore jusqu’à quel point j’aurais pu garder le contrôle. » Elle faisait mention du pouvoir qu’elle avait notamment ressentit lorsqu’elle avait revêtu puis utilisé le gantelet. Il s’agissait d’un artefact qui était peu commun et elle était persuadée que sans, elle n’aurait très certainement pas fait long feu contre l’ours ou Freyr. Cependant, il est vrai que ça n’avait pas été si désagréable que ça, surtout que cela leur avait permis de finalement atteindre le laboratoire.

« Mais je ne vais pas m’en plaindre. C’était plus enviable que d’être un objet destiné à satisfaire les envies sanguinaires d’un peuple de femmes ou l’hôte d’un scientifique boudeur. » En y repensant, c’était certainement le passage de la mission qu’elle avait le plus de problème à comprendre. Ils n’avaient pas réussi à obtenir d’informations au sujet de ce peuple étrange et à vrai dire, étant donné le traitement que Mike avait reçu, Karola n’avait pas très envie d’en savoir plus. Sa dernière phrase était une petite pique qu’elle savait que le sergent n’aurait aucun mal à comprendre. Mimir avait beau être brillant, il avait aussi un sacré caractère.

« C’est dommage, je n’ai pas eu le temps de demander à Freya ce qu’elle trouvait à Mimir. » lâcha-t-elle sans vraiment réfléchir avant d’essayer de se rattraper aux branches, un peu gênée par l’éventuelle bourde qu’elle venait de faire alors qu’il s’agissait d’une question pour laquelle elle était curieuse. « Sans vouloir vous offenser. »

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Mer 28 Fév - 7:48

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Ca, on pouvait le dire. Mieux valait être considérée comme une déesse guerrière et redoutée de tous plutôt que comme un jouet, qu'il soit sexuel ou destiné à vous divertir en faisant office de repas à votre animal de compagnie préféré. Même partager son corps avec un scientifique aussi taciturne que McKay était plus enviable comme situation. Mais, mise à part quand il s'était montré boudeur, le Vane lui avait semblé être quelqu'un de droit et de juste, animé par une soif insatiable de satisfaire son génie, mais quelqu'un de respectable. N'avait-il pas choisi de lui-même de mettre fin à leur propre civilisation pour éviter d'anéantir toute vie dans la galaxie ? Le Sergent ne regrettait pas un seul instant d'avoir été l'hôte de Mimir.

D'un air détaché, la jeune femme se demandait bien ce que la guerrière avait pu lui trouver pour en être tombée amoureuse. Elle crut que cela avait pu vexer son subalterne, aussi s'empressa-t-elle de s'en excuser. Il lui répondit par un regard plein de malice.

Je suis certain qu'il avait d'excellents arguments à faire valoir ! fit-il, évasif avant de surenchérir un peu. Et comme il y a un peu de vous de Freya en vous, je suis certain que je partage les bons côtés de Mimir.

Son sourire en coin parlait pour lui. Il s'en amusait mais, à vrai dire, il ne savait pas trop ce qu'elle pouvait lui trouver. Comme Karola, il avait vu le génie à l'oeuvre, mais aussi l'enfant boudeur qu'il était parfois. C'était difficile d'imaginer une femme telle que Freya -qu'il imaginait comme l'égal du Major- s'enticher d'un tel homme quand elle partageait le plus clair de son temps avec le charismatique chef des armées qu'était Freyr. C'était probablement son côté militaire qui parlait.

Personnellement, je n'ai pas de mal à comprendre pourquoi il aimait Freya.. laissa-t-il échapper malgré lui. Il détourna la tête un instant pour se maudire intérieurement. Cette remarque et la précédente ne le mettaient pas dans la plus facile des positions. A dire vrai, si la jeune femme voyait au travers de l'ambiguïté de ses mots, elle risquait de découvrir les prémices de sentiments que le règlement lui interdisait d’avoir, surtout pas envers son supérieur.

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Karola Frei
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Mer 28 Fév - 7:50

Karola Frei
Mike ne prit guère mal sa remarque, cela ne fit au contraire qu’accentuer son sourire . En vérité, le contraire l’aurait étonnée puisqu’elle parlait de Mimir et qu’il était évident qu’il n’était pas le scientifique Vane. Et ce, même s’il prétendait partager certains de ses bons côtés avec lui.
A vrai dire, elle ne doutait pas que Mimir puisse avoir été un individu plein de qualités. Elle pouvait déjà citer son intelligence et sa ténacité à vouloir sauver les siens. Seulement, dans ce cas de figure, Freyr aurait sans doute été un choix logique. En tout cas, sur le papier il gagnait haut la main mais ça n’avait pas été le cas dans le cœur de Freya.

Elle voyait plusieurs bons côtés à Mike, même s’il était évident qu’elle n’avait pu avoir eu qu’un aperçu de son visage professionnel. Elle avait pu observer le soldat à plusieurs reprises. Cependant, il pouvait tout aussi bien se révéler être une tout autre personne dans la sphère privée. Auquel cas, elle n’avait aucun moyen de les connaître, tout comme elle n’avait aucun moyen de savoir quels étaient ceux qu’il partageait avec le scientifique Vane.

Leur conversation était un peu surréaliste si on tenait compte du contexte et surtout de leur lien qui était avant tout professionnel. Ça l’était davantage quand on connaissait Karola et le peu de cas qu’elle faisait de ce genre de choses. Seulement, il y avait un petit moment que la jeune femme avait oublié où ils se trouvaient et qui se trouvait en face d’elle, en tout cas qui il était supposé être par rapport à elle et son statut. La même chose s’était produite lors de la soirée d’Halloween et ça n’était même pas volontaire.

Sa dernière remarque avait tout l’air d’être une sorte d’aveu. Il est vrai que plusieurs fois au cours de la mission, Karola avait eu l’impression que Mike avait développé un lien fort avec Mimir, plus qu’elle avec Freya. Comme si les deux hommes avaient partagé plus que des souvenirs ensemble. Alors, ce n’était peut-être pas aussi surprenant que ça qu’il sache pourquoi le scientifique s’était attaché à la guerrière.

Elle qui n’était pas d’un naturel curieux se surprit à vouloir découvrir ce que Mike entendait par là. Cependant, ils se trouvaient sur un terrain glissant et ce n’était pas vraiment le genre de sujet qu’il était avisé d’avoir avec un subordonné. Encore moins quand on avait été possédé par l’esprit de deux amants. En outre, si elle lui posait directement la question, elle prendrait le risque que le sergent comprenne qu’elle y portait malgré elle de l’intérêt. Et ça, ça n’était pas bon pour son image.

Encore une fois alors, elle décida de passer par des chemins détournés pour lui faire cracher le morceau. Et puis, ça n’était peut-être finalement pas si dangereux que ça puisque Mike avait l’air de prendre tout ça sur un ton léger depuis le début.
« Vous voulez dire, mis à part le fait qu’elle ait été considérée comme une déesse guerrière ?»

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Mer 28 Fév - 7:50

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Le Sergent s'était rendu compte des mots qui s'étaient échappés de sa bouche. Il allait balbutier une excuse pour expliquer ce qu'il avait voulu dire et qu'elle ne se méprenne pas alors, qu'au contraire, au fond de lui, il aurait souhaité qu'elle comprenne ce qu'il signifiait. Même si Mimir avait laissé des traces et qu'elles lui obstruaient son jugement, la jeune femme lui avait déjà semblé attirante avant même qu'ils n'entrent en contact avec le Cube. Heureusement, il fut soulagé de remarquer qu'elle n'avait pas relevé le sous-entendu. Au contraire, Karola lui demandait surtout d'étayer ses propos.

Ca en jette quand même non ? lança-t-il en réponse à dénomination qu'elle avait utilisé pour désigner Freya, celle-là même qu'il avait employée un peu plus tôt. En réalité, il la voyait comme une femme forte et indépendante. Elle excellait dans son domaine et n'avait pas à rougir face à ses homologues masculins. Le genre qu'on préfère avoir de son côté pendant une bataille plutôt que dans le camp d'en face. Mimir lui trouvait beaucoup de charme. Et comme en attestait sa fausse rivalité avec Freyr, il n'était pas le seul.

Parmi les Vanes, elle avait été érigée presque au rang de légende vivante. C'était la femme la plus forte qu'ils aient connu et seul le charisme de Freyr l'empêchait d'atteindre le rang de chef des Armées. Le guerrier était bien en peine pour rivaliser avec Freya et il ne pouvait s'appuyer que sur son sens de la stratégie et ses connaissances de la politique pour conserver sa place. Elle, elle manquait d'ambition et ne vivait que pour la survie des siens. C'était la seule raison qui la poussait à se satisfaire de sa position.

Personnellement, je suis comme Mimir. Je préfère largement Wonder Woman à Mary-Jane. renchérit-il avant de se remémorer à son air incompréhensif pourquoi elle ne comprenait pas ce qu'il avait voulu dire. J'oubliais, je dois faire toute votre culture en super héros. plaisanta-t-il avant de se donner un air faussement sérieux.

La seule comparaison qui lui vint fut lancée avec un peu trop de hâte. Il aurait préféré réfléchir davantage avant d'un peu plus se trahir. Les hommes préfèrent largement les femmes fortes comme vous que les petites fleurs fragiles comme... Héloïse. Du moins, c'était son cas.

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Karola Frei
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Mer 28 Fév - 7:51

Karola Frei
L’explication que Mike lui fournit était plutôt conforme à ce que Karola pensait elle-même de Freya. D’ailleurs, elle pouvait sentir dans la voix du sergent une certaine forme d’admiration, lui aussi sans aucun doute avait dû être ébloui par le charisme de la guerrière qui avait par moment transparu à travers Karola. C’était compréhensible, elle aussi avait apprécié sa force et sa sagesse et avait été honorée d’avoir été son hôtesse.

Le militaire confirma d’ailleurs ses pensées puisqu’il avoua préférer les super-héroïnes plutôt que les femmes un peu plus banales. Sur ce point-là, elle n’était pas vraiment d’accord avec lui car de son point de vue, toutes les femmes étaient des super-héroïnes dans leur genre, peu importe qu’elles disposent ou non d’une espèce de gantelet magique pour les aider. Mais elle n’allait pas discuter les goûts et les couleurs du sergent qui étaient somme toute une chose assez personnelle.
Sa remarque au sujet de cette culture qu’il devait l’aider à construire la fit sourire, elle ne manquerait pas de lui faire tenir parole. Mais pour ça, il faudrait d’abord qu’elle parvienne à se faire à l’idée de se dégager suffisamment de temps pour consacrer une soirée à ce genre d’activités. Ce qui n’était pas donné.

Elle fut surprise par sa dernière phrase. Tant par la comparaison complètement farfelue qu’il osa faire que par le compliment déguisé qu’elle dissimulait. Un sentiment mêlé de gêne mais aussi d’émoi l’envahi. Et ce, même si elle savait qu’elle répondait tout à fait aux critères que l’on pouvait se faire d’une femme forte.

Ne sachant pas vraiment comment réagir, elle croisa les bras et lui répondit du tac-o-tac, d’un air pince sans rire.

« C'est vrai, c’est bien connu que les hommes préfèrent les râleuses... pourquoi croyez-vous que je me comporte de cette façon ? »

Il s’agissait plus de le taquiner que d’entrer réellement dans un débat. Il était bien évident que Karola ne se comportait pas comme elle le faisait dans le seul but de plaire à un homme. A vrai dire, elle était même loin de se douter que c’était le genre de chose qui pouvait plaire à la majorité des hommes. Mais elle était loin d’être calée en la matière.

« Vous me flattez sergent. D’ailleurs, c’est bien triste pour vous les hommes. Pourquoi des femmes fortes s’encombreraient-elles d’hommes ? » C’était sournois de sa part, mais elle avait envie de le titiller un petit peu, pour voir comment il réagirait. Elle s’en amusait d’ailleurs un peu d’avance si on en croyait le petit sourire malicieux qui étirait ses lèvres.

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