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MJ 23 Part. 6a : L'heure des comptes !

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Mer 16 Aoû - 13:37

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Trois heures plus tard, le groupe de Sheppard parvint à sortir des tunnels des mines sans avoir été attaqué ou blessé. Il y avait eu quelques frayeurs, notamment avec un incendie minier, mais leur guide avait trouvé un chemin alternatif. Le chien d’Alek avait prévenu des quelques bestioles rencontrées, celle-ci se nourrissant surtout de minerai et ne représentant pas une si grave menace.

Le parcours avait été plutôt long, fatiguant, mais tous retrouvèrent l’air libre sur les arrières de l’ennemi. Sous le commandement jumelé de Paresok et Sheppard, les hommes s’étaient déplacés discrètement en évitant les mouvements de l’adversaire. Des renforts se déplaçaient régulièrement d’un point à l’autre du champ de bataille pour égaliser le front, ou pour alimenter l’assaut qui se faisait de plus en plus violent sur le carrefour Patriote. Mais là, ils ne pouvaient rien faire sans risquer de se faire repérer.

La place Cordult avait une statue des Trois. L’une des plus grandes et des plus majestueuses érigées durant l'âge d’or Natus. Il avait fallu plusieurs années et environ trois cents tailleurs de pierre pour concevoir cette pièce. Mais la guerre l’avait réduit en miette et les hommes gardaient en eux la rancoeur de voir un si beau monument atteint par l’ennemi. C’était comme si on nous avait brisé la tour Eiffel ou l’Arc de Triomphe. C’était un symbole fort qui méritait de survivre dans le temps.

La majorité des bâtiments s’étaient effondrés et le sol était inégal. Il y avait des cratères un peu partout et le reste tenait lieu d’un étonnant no man’s land, comme une plaine de gravats, signe de la destruction Wraith environnante pour faire leur énormes remparts de flans des kilomètres plus loin. D’ici, on pouvait même voir, sur une butte formant l’horizon, les tranchées occupées par les Wraiths d’où les tirs nourris fusaient sur le camp allié.
Raison pour laquelle tout le monde devait garder la tête baissée et éviter les grands gestes au risque de se faire repérer.

Les hommes suivirent ensuite le plan du colonel à la lettre. Son air résolument fermé et la colère qui bouillonnait en lui depuis ces trois heures, se faisant comme le carburant d’une terrible détermination, ne donnait pas l’envie de discuter ses ordres. Ils placèrent donc des pièges aux endroits et de la façon qu’il souhaitait pour l’arrivée de la reine. Les hommes se positionnèrent en retrait, bien planqué derrière des amas de gravats, pour agir dès qu’ils recevraient le signal. La place Cordult était entièrement cernée et préviendrait des surprises que Méda’Iyda leur réserverait forcément.

Après s’être signalé, Sheppard n’eut pas à attendre son arrivée bien longtemps.
Un dart plus gros que les autres, qui bourdonnait avec une plus grande intensité, un blindage de crénelures vertes le différenciant des autres, s’approcha de la position. Il n’allait pas très vite, comme s’il s'apprêtait à déposer sa cargaison avant de repartir. Malgré le scepticisme de Paresok, John quitta sa cachette pour se montrer au centre du dispositif, comme s’il respectait les ordres de la reine pour la rencontre finale. Le dart se dirigea vers lui, prenant presque de flanc comme pour rassurer, puis il déploya son écran de téléportation.

Sauf qu’il n’y eut aucune matérialisation.
Brusquement, l’engin mit les gazs et prit une soudaine vitesse en direction du colonel pour l’absorber. Dans quelques secondes, l’officier finirait dans la mémoire tampon de l’appareil, il ne pourrait pas s’enfuir suffisamment vite pour y échapper. Mais il avait prévu cette attaque !
Une roquette fusa soudainement depuis le sol et explosa en plein sur le nez du dart qui perdit de l’altitude. Des gerbes de flammes dansèrent depuis la zone d’impact, le blindage ayant été perforé à cet endroit, puis l’appareil vola de manière très irrégulière. Le pilote luttait apparemment pour faire un cercle et revenir sur eux. Cette fois-ci, il déposa sa cargaison plusieurs mètres devant Sheppard avant de soudainement piquer du nez.

Le dart s’écrasa plus loin dans un vacarme effroyable, faisant trembler le sol, tandis que la reine et son escorte fixait Sheppard avec haine. Pedge était là, retenue prisonnière par un originel, mais Matt n’était pas en vue. L’ennemi était au beau milieu du piège et Sheppard était en position de force, même si ses amis étaient encore leurs otages.
Pedge fût balancée à mi-distance entre eux, laissant l’officier percevoir toute l’étendue de ses anciennes blessures depuis les morceaux déchirés de son uniforme.


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Consigne :
- Pas de MP
- Je suis resté évasif pour vous permettre de rédiger vos textes, préparations, détails, et impressions sans vous restreindre. Profitez-en.
- Ce tour ne concerne que de la description et mise en place. N'hésitez pas à interagir entre vous.
Un minimum est demandé.

Deadline : 02 septembre


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Mar 22 Aoû - 20:48

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Partie 1 : L’heure des comptes


John Sheppard


John était assez soulagé que les cris des Natus retentissent par une victoire, aussi provisoire soit elle. La technique de la diversion avait été la bonne et si on peut dire cela ainsi, tout se passait bien dans le petit monde du colonel. Hamilton et ses idées de dingues étaient en vie avec son fidèle compagnon, Paresok retrouvé, les Natus avaient repris l'avantage…. De quoi redonner un peu de souffle d'espoir et de légèreté à tout ce monde. Malgré la douleur des morts et la violence des combats. C'est ironique de se dire qu'on peut être “soulagé” de tuer des créatures vivantes et d'avoir remporté un round…. Alors que le sol est jonché de cadavre…Une oisiveté limite perverse qu'on ne peut connaître que dans ce cas particulier d'une guerre. Une guerre qui n'était pas celle des Atlantes et pourtant… et pourtant chacun s'y étaient donnés comme s'ils devaient défendre leur patrie ! En sommes et sur le coup John eut un moment de grâce et de bien-être un peu étrange...si ces souvenirs ne revenaient pas à la surface pour lui taper l'épaule il aurait manqué bêtement de dire que tout allait bien.

Enfin… tout non. Le cadeau de la reine, de cette fichue grognasse l'avait rendu passablement agacé pour ne pas dire furax. Le rêve de barbarie et autres petits bonbons sanglants lui donnaient un coup amer dans la bouche. Jamais il n'avait eu autant envie de faire du mal à un être vivant. Cette reine… il rêvait de l'empaler sur le premier caillou pointu. Ainsi, il pourrait faire un concours avec Hamilton, sur celui qui a le plus beau trophée. En somme il était dans un état de rage encore inconnu par l'homme. Et là était le but de la manœuvre de cette perverse. Rendre le colonel hystérique et incapable de se comporter de façon logique et pragmatique. L'attirer dans son piège et montrer sûrement que les humains ne sont que de faibles proies qui ne s'attachent que trop à leurs congénères.

Il est indéniable de se dire que quelque chose avait été brisé dans l'humanité de cet homme profondément bon. Les hurlements de Matt et Pedge lui tournaient encore et toujours en tête. Ainsi, que l'impuissance de n'avoir pas pu réussi à les préserver de la pire chose que pouvait subir des humains….

John broyait un peu de noir, transformant cela en puissance pour botter le cul de quelques Wraiths. Il retrouvait une fichue énergie digne des plus grands. L'adrénaline sûrement. Il fut contraint tout comme le maître-chien de faire un tour vers les médicastres pour ne pas dire la dernière encore en vie. Il s'y résout péniblement pour soigner quelques blessures afin d'être plus “beau” pour son mariage sanglant. Vida lui faisait grâce d'une petite escorte de témoin volontaire pour l'événement.

John essaya de chasser ses sombres pensées et autres sentiments de culpabilités, ne voulant pas se laisser le temps de méditer sur tout cela. Le temps lui manquait et il avait franchement autre chose à faire !! Il s'activa avec Hamilton pour prendre les dernières munitions disponibles dans les caisses. Ainsi qu’un cadeau pour la reine, sous forme de roquette.

De quoi faire un piège digne de ce nom aux Wraith puisqu'il serait stupide voir même naïf de penser que la reine aurait la bienveillance de se rendre au lieu de rendez-vous seule. Il y a des mots qui ne doivent avoir aucune signification ou tout bonnement inconnus dans le dictionnaire. Enfin si le dictionnaire Wraith existe.

Enfin bon, sur ce Sheppard prit de l'explosif qu'il fourra dans ses poches et les distribua au Natus. Il se chargeait comme un chameau. Paresok était revenu de ses soins et il avait encore la peau fumante si on peut dire cela ainsi. (Et sentant le cochon grillé)
John s'en était pas formalisé à dire vrai, il s'en fichait clairement, tant que son ami soit sur ses pieds et apte à bouffer du Wraith !!

Chaque volontaire Natus était prêt et l'écoutait avec attention quand il expliqua le fonctionnement du C4 et de comment il envisageait de faire une “cage” pour piéger cette fichue escorte.

Plus la bonne troupe s'engouffra dans les tunnels… une grotte dans une grotte, si la claustrophobie était une peur commune terrienne, John s'en félicita de ne pas l'avoir dans ses défauts, ni la peur de toutes les bestioles et autres conneries rampantes qui peuples les souterrains. Et une nouvelle fois la nécessité d'avoir un compagnon à quatre pattes fut utile. Puisque ce brave Kalash détecta les surprises de la faune de la magna évitant d'avoir des problèmes et autres retardements déplaisant. La reine devait se réjouir de mettre des bâtons dans les roues du colonel… Grâce à la médicastre à la tête de petite fille, ils n'eurent pas ce genre de surprise. En sortant des ténèbres l'homme se rapprocha de la jeune femme.

« Merci pour votre aide, une chance que vous alliez la connaissance de ces souterrains. »

Il lui fit un grand sourire charmant comme toujours. John était ainsi, il ne manquait pas de remercier ou féliciter ses hommes. Faut dire que sans elle, ils auraient eu aucune chance de traverser le champ de bataille ennemie !

Ils sortir donc et il n'y a pas à dire, son commandement s'harmonisait très bien avec celui de Paresok. Ils devaient rester à couvert afin d'éviter les tirs des tranchées contenant des ennemies. Les deux officiers qui avaient échangé longuement de là où ils devraient mettre leurs “pions”, avec l'aide des autres soldats afin de peaufiner au mieux un sacré traquenard, se mirent en mouvement.

Le visage décomposé des Natus à la vue de la destruction de la place et ce que fut jadis un monument mémorable de leur histoire, indiqua à John à quel point, il faudrait que les Natus récrées tout de leur histoire et de cette fierté du passé, en cendre maintenant.

John avait un ton assez sec et doté d'une détermination à ébranlées des montagnes. Personnes ne discuta ses ordres et tant mieux dans un sens. Plus, ils prennent du temps à installer le lieu de la cérémonie, plus Matt et Pedge paieraient leurs retards.

Il resta plus qu'à annoncer le marié à la future dame Sheppard. Celui-ci s'éloigna de quelques mètres vers un Wraith isolé qui titubait dans leur direction. Ce sbire devait être mit exprès par la reine pour faire le relais. Il était sacrément blessé par les combats et avaient du mal à marcher jusqu'à la place. John le chopa par derrière avec une clé de bras. Le sbire se laissa nonchalamment faire. Et s'écroula de tout son poids au sol. John le laissa choir au sol, l'obligeant à se retourner avec un coup de pied violent dans les côtes.

« Dis à ta maîtresse que la faucheuse l'attend »

Cela ne devait avoir aucune signification pour les Wraiths mais qu'importe. Il eut une forme d'accusé de réception via un grognement. Et sans aucun état d'âme Sheppard tira une balle dans la tête du Wraith qui put rendre son dernier souffle à cette terre. Il eut tout juste le temps de revenir vers le lieu de rendez-vous près de ses compagnons que magie...Un Dart arriva avec un blindage des plus novateurs. John étouffante un juron.

« Bah voilà qu’ils nous font du tunning maintenant… »

Bon le carrosse de la dame était là… et quel carrosse ! Un Dart dernière génération ! De quoi s'inquiéter encore plus de ce genre d'élément ! John savait qu'il prenait un sacré risque à s'exposer au Dart. Il se leva donc, allant à l'endroit stratégique de la place pour attendre sa « copine ». Le vaisseau qui décrivait des mouvements lents décida soudainement d'ouvrir son rideau de téléportation…Et si l'idée la plus logique aurait été de voir matérialisé des ombres... Et bien cela ne fut pas le cas !

Le vaisseau avait la présomption d'avaler l'officier. John avait prévu ce coup, se disant qu'il aurait fait pareil à leur place histoire de ne pas se salir les mains. De foutre dans un cocon son ennemi et de le tuer après. Il tourna son regard vert/gris vers l'arrière… et une roquette fusa immédiatement touchant l'engin qui déviait du museau vers le sol.

Un sourire mauvais se dessina sur le visage de John qui suivait les mouvements du Dart avec l’envie croissante de le voir se faire écrasé. Celui-ci trouva un impact de chute un peu plus loin, tout en déversant sa précieuse cargaison. À dire vrai, John n’aurait pas misé sur le fait que la reine soit réellement venue le saluer. Ses pupilles se posèrent sur l’escorte qui bien entendu lui réservait un regard des plus agréable. Par pure provocation, il leur répondit par un rictus amical avec un haussement nonchalant. Par contre, intérieurement, il ne voyait nullement la présence de Matt, seule une pauvre Pedge balancée à mi-chemin, avec sur ses vêtements en charpie les traces de ses souffrances. Le visage de John, resta fermé, essayant de garder son air purement indifférent, même si ses prunelles devaient le trahir. Qu'est-ce qu’il avait envie de lui sauter dessus et de la passer à tabac cette grognasse ! Et où était encore fourré Matt ? L’évocation que le sergent devait être mort lui traversa l’esprit… une pointe de glace se figea dans son cœur…

Sans plus attendre, il s’avança vers Pedge, la prenant par le bras, pour la relever et la tracter en arrière. Irrémédiablement, il l’ausculta de ses iris… sentant son sang se glacer. D’un air de défi il toisa la reine.

« Ne faite pas la tête, morte vous en auriez plus besoin de ce vaisseau »

Alek Hamilton


On venait de gagner une bataille mais les cotillons et le champagne n’était pas encore pour nous car ces saloperies de Wraiths étaient encore là. Ils ne voulaient pas lâcher le morceau et ça commençait vraiment à devenir fatiguant. Leur Reine se jouait de nous et je n’aimais pas ça du tout. Et le pire c’est que Sheppard allait droit dans le piège ...Ca ne servait à rien de lui dire de faire gaffe c’était comme pisser dans un violon et en sortir une symphonie. Tout à coup je venais de comprendre ce que les gens pouvaient ressentir face à moi. Ben c’était pas génial.

Je le suivis pour aller m’équiper...mais à quoi bon ? Là pour le coup je serais limite tenter d’y aller avec la bite et le couteau au sens littéral de la phrase. Je m’explique, les armes ne leur faisait pas beaucoup de mal et il fallait des plans suicidaires pour les tuer, donc là ils ne s’attendraient sûrement pas à ça. Je le ferais peut être au dernier moment à la mode Chuck Norris. Enfin en attendant je pris des chargeurs, des grenades, mais rien de bien foufou car depuis le début les armes les plus simples avaient eu le plus d'effets. Et bien sûr j’avais mon sabre “tueur de Wraiths”...heyy je venais de trouver son petit nom.

Avec Sheppard on ne se parlait quasiment pas, on savait que là on allait vers le bouquet final donc y’avait rien de plus à dire. Avant de partir on passa tous les deux par la case “soins” et bon à part me remettre les os en place qui allaient se déboiter à nouveau au premier choc ils ne purent pas faire grand chose. J’essairai cette fois de ne pas faire de vol plané ou alors d'atterrir sur une surface molle. Une fois les soins et nos équipements refait c’était parti pour la baston. Fallait aller botter le cul de Cruela.

Des Natus vinrent nous aider et on partit par des tunnels. Suicide Squad vous connaissez ? Notre troupe me faisait penser à ça. Kalash fut génial pendant cette marche car il arrivait à nous prévenir de tous les dangers. Sans lui on aurait laissé des hommes dans ces tunnels. Sheppard avait un plan pour tendre un piège à la Reine..ouais ça ok mais elle aussi à mon avis allait lui en tendre un donc ça serait à celui qui allait prendre l’autre à son piège en premier. Belle partie de poker en vue.

Mon cher chef s’était armé d’un lance roquette. Fallait vraiment qu’on parle de ce besoin qu’il avait, d’avoir un truc long et dur dans les mains...problèmes de compensation ? Bref quand on sortit des tunnels on arrivait à une place, du moins ce qu’il en restait. Les Natus semblaient très affectés par les dégâts. Je ne sais pas comment je réagirais si je voyais ma ville détruite à ce point, j’aurais surement une rage incontrôlable.

Pas le temps de nous reposer qu’un vaisseau arrivait. Pfiouuu rutilant le bordel volant..ils jouaient leurs dernières cartes en nous sortant le dernier modèle d’aviation ? Sheppard s’était avancé sans le lance roquette, mais il avait perdu un neurone ou bien ? Le dart faisait des tours au dessus de nous. Ca commençait à m’énerver, j’allais récupérer l’arme et tirait une roquette sur le vaisseau. Elle atteint sa cible et le dart atterrit plus ou moins bien. Pour le coup les préliminaires rien à foutre, qu’on en finisse vite. On allait se la faire à sec la Reine…Il me semblait voir Pedge avec Sheppard mais ça me semblait tellement facile que j’avais du mal à y croire.

Pedge Allen



Encore une fois, elle se réveillait en fixant le plafond d’une salle. Matt n’y était pas allé avec le dos de la cuillère et elle sentait encore les lames la transpercer. C’était presque si elle ne souhaitait pas subir des ponctions. En fait, les douleurs s’équivalaient. L’avantage avec les armes était qu’elle perdait connaissance. L’enzyme Wraith le lui interdisait quand elle se faisait aspirer ses années de vie, que ce soit fait dans les règles de l’art ou comme un gros soudard via des parties du corps moins charnues que la poitrine. La voix de sa tortionnaire teinta à ses oreilles. Elle lui faisait un compliment. Pedge ne tourna même pas la tête vers cette dernière. Désormais, elle attendait que ça se passe. Sans espoir. Sans envie. Sans rien manifester d’autre que de la douleur quand on lui ferait mal. Elle n’avait plus envie de résister, elle voulait juste devenir le jouet inutile que la petite fille finirait par jeter pour un autre plus cool.

Finalement, ce fut par réflexe que la texane tourna son minois vers la reine des enculés. Elle venait de dire que Sheppard arrivait et instinctivement, elle voulut vérifier de visu si cette grognasse se payait encore sa tête ou pas. Manifestement non, mais elle préférait ne pas trop espérer… En fait, elle espérait tout le contraire. Qu’il ne vienne pas. Qu’il rentre sur Atlantis après avoir fini l’évacuation des Natus et qu’il fasse passer une ogive par la Porte des Etoiles afin de réduire le croiseur immobilisé au sol à néant. Et elle aussi accessoirement, mais c’était ce qu’elle souhaitait. Donc qu’importe.

Elle espérait vraiment que le Lieutenant Colonel ne viendrait pas la chercher. La reine le capturerait, et ce serait la fin de toute l’humanité dans leur galaxie d’origine. Il ne pourrait rien contre elle. Il allait sûrement perdre. Tout comme elle avait été présomptueuse et arrogante de croire qu’elle résisterait fièrement à cette folle sadique et sanguinaire. Mais à quoi bon ? Le schéma se répétait, et là où elle voyait de la fierté auparavant, elle ne voyait plus qu’un moyen supplémentaire de souffrir inutilement en tentant de faire le mariole comme un gamin puéril. Personne n’était là pour voir sa résistance, personne. Elle se faisait du mal toute seule à essayer d’être forte.

Si quelqu’un serait là. Sheppard. Il venait. Et il allait la sortir de là.

Pourquoi est-ce qu’elle espérait encore ? Elle s’en voulait. Ses pensées étaient totalement contradictoires. Et pourtant, un infime espoir soufflait encore son vent de vitalité dans ses entrailles, au plus profond de son être. Mais elle avait tellement peur d’être déçue. D’espérer pour rien et de se réveiller dans quelques heures sur cette même table. Le cercle vicieux éternel jusqu’à ce qu’enfin elle ne conserve en elle que résignation à son sort.

Si elle espérait, la reine le saurait, et tout recommencerait. Elle ferma les yeux, toujours allongée sur sa table, bien décidée à ne pas se bouger. Puis finalement, la souveraine lui ordonna de s’équiper. Pedge se redressa. Elle hésitait à reprendre ses armes. La vue des originels qui encadraient la reine lui fit comprendre que c’était là bel et bien le souhait de leur dirigeante. Même si elle prenait ses armes, elle ne restait qu’un jouet dans ses mains, et à la moindre incartade de sa part, elle serait à nouveau torturée. Alors le bon petit soldat Allen ne répondit même pas à la provocation et se leva comme un robot, approcha, et s’équipa. De ses armes, il ne restait plus grand-chose. En revanche, il y avait encore l’équipement de Matt. Matt le Wraith qui se tenait près de sa maman. Tout cela n’était qu’un cauchemar.

Sur ses hayons disloqués par les multiples agressions dont elle avait été victime, elle passa le gilet tactique agrémenté du système MOLLE. Mécaniquement, ses doigts verrouillèrent les sangles, les ajustant au mieux pour que l’ensemble s’harmonise parfaitement avec son buste. Ces quelques gestes qu’elle avait effectué des centaines de fois raffermirent un peu sa conviction qu’il y avait de l’espoir. Prendre le HK417 modifié de Matt lui fit un bien fou. Elle tenait enfin une arme terrienne. Une arme familière. Un instrument qu’elle maitrisait pleinement et qui lui donnait un avantage sur sa tortionnaire. Elle dégagea le chargeur. Balles perforantes. Le pied total. Elle l’engagea dans la chambre à nouveau. Elle reprenait ses habitudes de militaire et avec elles, la confiance. Fébrilement, elle fouilla le gilet du ranger et dégotta deux chargeurs de rechange, ainsi que des explosifs type C4 et des grenades à fragmentation, du flash bang et un fumigène. Elle compléta ce qu’elle possédait déjà.

Il y avait là les fringues d’Eversman. Les Wraiths avaient tout remis au même endroit. Elle défit de la rangers les lacets et elle se fit un chignon sommaire avec l’un d’entre eux. Le second servit à passer l’anneau que Cidyne lui avait confectionné ainsi que ses plaques d’identifications qu’elle avait planqué dans sa culotte. Le tout était un peu moite de sueur d’avoir séjourné dans son sous vêtement, et elle préférait se dire que ce n’était que de la sueur. Elle glissa les dogtags de Matt dans le lacet également et elle se le noua autour du cou. Les couteaux de lancer d’Isia étaient également là, et elle les rangea dans les poches du gilet tactique.

Elle était fin prête, dans un piteux état, mais prête. Prête à quoi d’ailleurs ? A aller voir Sheppard ? Si la reine pensait une seule minute qu’elle s’en prendrait au Colonel, elle se foutait le doigt dans l’œil… Quoiqu’au final, elle s’en était bien prie à Matt avec le vain espoir de le renvoyer à la maison. Au final, tous deux avaient été dupé par la femelle Wraith.

Néanmoins, elle était de nouveau la guerrière qu’elle était avant de se faire briser petit à petit l’esprit. Le gilet couvrait en partie les déchirures sur sa poitrine, et elle n’en était pas mécontente. Le vêtement était tellement abîmé que par endroit, il laissait sa peau blême s’étaler à la face du monde. Son teint fatigué était à l’image de ses habits de manière général. Elle n’eut pas vraiment le temps de faire mieux pour cacher tout ça, que le cortège se mit en route. Pedge était étroitement surveillée, et ils faisaient bien. Si elle voyait une faille, ne serait-ce qu’une petite, elle viderait son chargeur dans la face de la reine rien que pour lui faire payer. Mais cette dernière marchait en arrière, et elle restait inaccessible, même par une action éclair. Non, elle devait attendre le bon moment. De toute façon, elle doutait fortement qu’elle verrait Sheppard. Ce n’était qu’un stratagème de plus pour la faire bouger. Dans quelques minutes, elle serait à nouveau contre Matt, et la reine verrait si son nouveau joujou était efficace face à un militaire armé et entraîné à la sauce terrienne.

Ils allèrent vers un dart d’un genre nouveau. Ce dernier les absorba, mettant fin aux spéculations de la jeune femme.

Elle fut de nouveau matérialisée. Un bruit assourdissant l’accueillit, signe que le dart venait de se crasher comme une grosse merde en faisant trembler le sol. Dans l’air flottait une odeur caractéristique des lances roquettes. L’engin avait été abattu. Une petite victoire de remportée. Pedge avisa Sheppard qui se tenait face à eux. Ce n’était donc pas un canular. Avant qu’elle ne puisse dire quoique ce soit, le Wraith qui la tenait la balança sans ménagement vers son officier supérieur. Surprise, elle perdit l’équilibre et se ramassa dans la poussière de l’ancienne place Natus complètement détruite. Elle croisa le regard de John alors qu’il s’avançait vers elle. Mélange de crainte, d’espoir, et de consternation.

Elle accepta le bras salvateur et elle se redressa. Il la tracta vers l’arrière et elle finit par l’empêcher en attrapant son avant bras avec sa main pour le bloquer. Elle n’avait pas vraiment conscience de l’image qu’elle renvoyait à son supérieur, alors que ce dernier venait de l’ausculter du regard. Il balança une pique à la reine et Pedge serra les dents avant de murmurer dans un sifflement, alors qu’elle le tirait contre elle, plaquant son épaule contre la sienne, le dos tourné à la reine et ses acolytes, afin de lui parler en privé vu que leur visage était proche. Elle avait vraiment une mine affreuse. Ses cheveux étaient parsemés de sang coagulé.

« Vous n’auriez pas dû venir Colonel. C’est peine perdu. Elle… elle a toujours un coup d’avance. Elle va nous chopper à nouveau et tout va recommencer. Fuyez, je la retiens, passez la porte et vaporisez cet endroit avec une tête nucléaire. »

Elle le considérait durement de ses yeux bleus glacés par la peur et la crainte, mais dans lesquels brillaient une résolution sans faille de se sacrifier une nouvelle fois pour qu’il ait le temps de repartir vers la porte.

John Sheppard


John fut surpris de constater que Pedge refusait sa traction. Étonné, il la parcourra du regard. Un bien étrange cocktail dans son regard, John ne savait pas si la crainte était pas le sentiment le plus poignant. Elle, si forte, si inébranlable comme un rock, elle reflétait l’image d’un lapin apeuré par le renard ! D’ailleurs, sa blondeur avait perdu de son éclat, le rouge prenait le pas sur l’or. Le comportement de la sergente fut étrange, très proche d’elle, il s’était arrêté la toisant dans les yeux. Il lui frotta le bras, alors que ses yeux bleus le toisaient avec une dureté familière. Oui la reine, avait un coup d’avance … oui ELLE avait eue avant un coup d’avance… là, elle venait de se faire prendre une fessée !

« C’est la fin Pedge. Rejoignez la ligne derrière moi, cela va exploser ! » Il était d’un calme étonnant, mais sa voix ferme était du même acabit que tout à l’heure. Implacable. Il ne bougea pas plus, sachant que la reine attendait cet échange et ne dirait rien « Matt est mort, je suppose…»

Pedge Allen



Elle ne répondit pas tout de suite. Le temps s'était figé quelques secondes où elle le jaugea du regard, cherchant à y lire quelque chose. Finalement elle lui lâcha l’avant bras en soupirant, avant d’initier un mouvement de recul comme il le souhaitait au départ. Il avait un plan. Le dart au sol, la reine et son escorte étaient vulnérables. Mais ce qui comptait, c'était que Sheppard avait un plan. Cela lui suffisait.

« Matt est un des leurs maintenant. La reine l’a… changé. »

John Sheppard


John la regarda dans les yeux… il était l’un des leurs ? La Reine avait réussi à transformer un humain en Wraith ? La GROSSE grognasse !! Non la GROSSE SALOPE ! Et elle devait en être fier en plus de son nouveau chéri ! Mais ce n’est pas possible, c’est quoi ces Wraiths ingénieux ? Peuvent pas être moins futé comme leurs copains ?

Une lame de glace lui parcouru l’échine, cela n’était pas de bon augure et une nouvelle fois, il se dit qu’heureusement que le soldat n’avait pas d’informations trop confidentielles, sinon ils auraient été encore plus dans la merde. Mais outre, la considération professionnelle, John sentit son cœur s’envahir d’une grande nostalgie de tristesse… Le grand copain, ne serait plus là, pour venir l’emmerder avec ses actions de rébellion, ou bien même pour le taquiner. Avec qui il irait boire des bières après une bataille dans la salle de repos ?

Machinalement de nombreux souvenirs, de bagarre, de bêtises, de bières en shampoing, de fourrage, lui vénèrent en tête. Même les moins plaisant, où il avait défendu le sergent, contre la hiérarchie… il se souvenait sans peine de l’affreuse tente rose devant sa cellule… bref… une farandole de souvenirs qui faisant mal et qui devrait maintenant rester dans l’ordre du passé… puisque plus jamais ils ne pourront être enrichis. Matt était mort. Et il fallait tuer le nouveau Matt… avec un peu de chance il était mort avec le Dart.

Les pupilles de John était toujours émotives, elle se voilèrent d’une forme de tristesse et de colère entremêlée en duo. Il hocha la tête, arrivant grand mal à déglutir.

« Il est donc mort…» fit ‘il avec une amertume qu’il lui arracha la langue tellement, cela faisait mal de le dire. Il releva la tête vers la reine. Stoïque et droit. Il fit un mouvement discret des doigts, il était temps d’en finir



© Nalex

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Mar 22 Aoû - 22:16

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Reine Wraith Méda'Iyda




La reine se délectait de ces petites retrouvailles en ricanant.
Elle comptait faire la surprise au colonel en dévoilant sa toute nouvelle création. Mais son petit chiot apeuré avait vendu la mèche avant même qu’elle ne puisse parler. Bon. Ce n’était pas bien grave, son regard pleinement provoquant soutenait celui de Sheppard dans une envie de le briser davantage.

La reine Wraith ordonna mentalement à Matt de quitter la formation qui l’entourait pour se montrer. Lui qui se trouvait volontairement caché dans son dos vint au devant de la scène, dévoilant sa carrure et son aspect de pleine appartenance à l’ennemi. Méda’Iyda eut un sourire mauvais, une satisfaction malsaine, en observant la réaction du colonel, dégustant les micros expressions de son visage qu’il ne pourrait dissimuler.

« Ah...Sheppard ! Je vous avais promis un cadeau. N’est-il pas magn... »

CRAC

L’équipe qui entourait le secteur attendait le signal de Sheppard. Paresok y veillait personnellement mais ils n’eurent jamais l’occasion de faire fonctionner leur piège. Un craquement horrible et très sonore retentit brutalement, coupant la parole de la reine. Des failles se dessinèrent sur le sol, comme sorties de nulle part, pour se rejoindre peu à peu au centre de la place en formant une étoile de zébrures.

Qu’il s’agisse des Atlantes ou des Wraiths, tous observèrent, avec surprise, le sol se fissurer à tel point que nul ne pouvait bouger sans risquer de tout déclencher. Le vacarme de cette succession de craquements s’interrompit tout aussi soudainement. Il y eut un battement de quelques secondes...juste quelques secondes de silence...avant que la totalité du sol ne cède soudainement sous leur poids.
Toute la place s’effondra sur elle-même dans un terrible grondement sonore. Le trou béant avala tout le monde sauf le dispositif qui entourait Sheppard. C’était devenu un énorme cratère, le lieu se transformant en une arène de combat ultime qu’un dieu malveillant aurait prit soin de faire apparaître. Le crash du dart avait dû achever l’instabilité de cet endroit.

Au fond du cratère, la roche et les gravats parsemaient la surface en offrant un terrain accidenté. La reine, plus solide, se redressa en première. Elle enragea d’avoir été surprise de la sorte et passa son regard colérique sur la troupe qui l’accompagnait. Ils peinaient à se redresser et sa haine les rappela à l’ordre. Elle ne voulait pas qu’ils soient faibles. Ils combatteraient Pedge et la tuerait sous les yeux de Sheppard. C’était son plan. C’était ainsi qu’elle se voyait le briser.

Mais là encore, avec un environnement aussi instable, Méda’Iyda ne se doutait pas que les effondrements se poursuivraient. Une partie importante du socle en roche de ce que fût la statue centrale se brisa. Elle était en équilibre au bord du cratère et son propre poids suffit à faire basculer le tout dans l'arène.
Si un Atlante n’avait jamais vu un originel hurler en voyant ces centaines de tonnes lui arriver droit dessus, c’était maintenant chose faite. La roche atterrit avec un fracas terrible en faisant perdre l’équilibre à tous ceux qui étaient déjà debout. Et la reine manqua de chuter à son tour.

Son escorte ! Son escorte était anéantie ! Ils avaient été écrasé, pulvérisé, aplati sous cette masse de roche.
Méda’Iyda fixa cette tombe et l’expression de son visage trahit finalement le fait qu’elle ne contrôlait pas tout. Une once de peur étreignit son coeur et elle chercha du regard les effectifs qui lui restait. Matt était le seul à s’en être sorti. Il était là, attendant les ordres, en pleine possession de ses moyens. Elle sentit la colère monter en elle et lui donna rageusement ses ordres :

« Trouve Sheppard ! Massacre-le !!! »

La reine partit immédiatement dans la direction opposée, contournant l’énorme obstacle sous lequel gisait ses meilleurs soldats puis chercha une sortie. Elle était trop exposée, elle ne devait surtout pas mourir si elle voulait voir son projet aboutir. Peu importe l’état de ses troupes de clones, sa guerre était gagnée. Alors elle se concentra et fit un appel mental. Un appel d’une grande puissance qui parcouru toute la Magna.
Son regard tomba alors sur quelqu’un qui se trouvait au sol. C’était Pedge. Elle se trouvait non loin, rampant sur le sol, un peu sonnée par son atterrissage brutal. Mais elle ne semblait pas particulièrement blessée.

L’espace d’un instant, la reine songea à la vider de ses forces. Mais elle se souvint de sa résistance, des difficultés qu’elle avait eu à la tordre, à la briser. Pedge ne l’avait jamais déduit au cours de sa torture, trop affectée et soumise à des apparences trompeuses. Mais en réalité, la reine avait été malmené par son acharnement, ce côté indomptable et orgueilleux qu’elle avait presque failli réduire à néant.
C’était un travail à terminer, un défi que la reine ne comptait pas laisser là.
Pedge lui avait résisté plus que tous les autres humains captifs. Plus que son frère d’arme. Elle avait été borné. Elle avait tenu face à l'enchaînement des tortures et c’était, en quelque sorte, un échec de ne pas avoir réussi à briser irrémédiablement son esprit.
Cela valait la peine de perdre quelques minutes non ?

Un sourire narquois se dessina sur les lèvres du bourreau. Elle avança et lui envoya un coup vif dans les côtes, juste de quoi la ramener un peu plus à la réalité. Méda’Iyda s’écarta de quelques pas, lui laissant le temps de se redresser et de se préparer au combat. Sa main se porta sur une dague effilée qu’elle portait à sa ceinture et elle en retira la lame du fourreau avec une extrême lenteur. C’était une façon de lui faire craindre le tranchant, de lui rappeler qu’elle n’était rien face à ses capacités martiales. Une nouvelle torture l’attendait, celle qui mettrait fin à ses espoirs pour de bon.

« Tu goûtes à la vie pour la dernière fois... »

La texane était seule.
Seule face à son ennemie jurée. Elle portait toujours son fusil et son équipement. Mais son adversaire attendait visiblement qu’elle pointe son canon sur elle pour lui sauter à la gorge. Hilare, acide et provocante, tout était fait pour la déstabiliser. Elle lui tournait autour comme l’avait fait Matt auparavant, ouvrant sa main valide pour lui montrer l’orifice de ponction tout en sifflant. Méda’Iyda tentait, en plus d’être un véritable danger, de lui faire remonter tous les souvenirs de ses horreurs passées. Elle comptait sûrement la briser juste au début du combat pour la faire fuir. Surement comme Matt, lorsqu’il avait refusé d’être amené à la prochaine séance de torture.

Pendant ce temps, tandis que le brouillard se dissipait peu à peu, les hommes s’étaient rassemblé autour de Paresok. Ils avaient solidement attaché les cordes qu’ils transportaient dans leur équipement dans l’espoir de pouvoir descendre jusqu’en bas. Le meneur de combat enrageait de voir ses amis tout en bas, à la merci de la reine Wraith. D’ici, on voyait de mieux en mieux la disposition de l'arène.
Alek repéra sans mal le costume Wraith de Math qui se mouvait directement vers la silhouette d’un autre : Sheppard si on le déduit à sa carrure.
Et puis là, un peu plus loin, la reine qui tourne autour de Pedge. Seule.

Le cratère était véritablement profond. Il était impossible de tirer depuis cette position sans louper la cible ou toucher accidentellement un allié.

« Par mon sang, sur ma vie entière et toutes mes valeurs ! Descendons tout de suite là-dedans, je ne tiens pas à laisser à Sheppard le beau rôle une fois de plus ! » Criait Paresok, bousculant quasiment le maître-chien pour être le premier à prendre la corde.

L’artificier Javin se trouvait devant lui. Il écarquilla soudainement les yeux et pointa l’horizon du doigt avant que sa tête n’explose littéralement sur une volée de balles Natus. Les chairs et le sang éclaboussèrent Paresok et Alek tandis que les autres se retournaient, complètement surpris. Le corps inerte tomba dans le vide tandis que Madnel hurlait en même temps qu’un claquement de balles :

« MITRAILLEUSE ! MITRAILLEUSE ! »

PAM-PAM-PAM-PAM-PAM-PAM-PAM-PAM-PAM-PAM-PAM-PAM

Tout le monde se coucha rapidement derrière différent couvert pour échapper à la pluie de balles. Deux sbires utilisaient une mitrailleuse à poignée Natus qu’ils avaient visiblement muni d’un bouclier organique frontal. Ces ordures réutilisaient les armes qu’ils trouvaient sur le terrain pour les retourner contre eux !!!
Ils avaient même amélioré le système de rechargement pour faire pleuvoir autant de munitions.

Ils avaient profité du brouillard pour porter l’engin jusqu’ici et les menacer !
C’était très simple. Les sbires avaient l’intention de porter secours à leur reine. Et l’équipe de Paresok était la seule à tenir la position pour garantir la relative sécurité de Sheppard et de Pedge en bas. Le meneur donna tout de suite ses ordres, demandant à ce que ses hommes se répartissent sur la ligne pour obliger la mitrailleuse à se détourner. Il comptait bien l’aissaillir, la réduire à néant. Il se tourna donc vers Alek, le visage rougi par la colère, pour lui proposer :

« L’un de nous deux va descendre, mon garçon. Le choix t’appartient : l’odieuse reine ou ce canon des enfers !!! »


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Consigne :
- Vous êtes divisé en deux groupes !!! Sheppard et Matt d'un coté, Pedge et la reine de l'autre.
- Alek a le choix de son théâtre d'opération entre les Natus et le combat de Pedge.
- L'escouade de Paresok restera en couverture au sommet du cratère.
- Vos réponses peuvent être réalisée en commun. Elles comprendront la mention "Du coté de..." afin de ne pas vous mélanger les pinceaux !
- Lisez vos mails pour les défis ! C'est important.
- ATTENTION : Même si l'envie vous titille, et que cela aurait été un juste retour, les blessures fatales ou fortement handicapantes sont interdites sur la reine (nécessité pour les missions à venir). Concertez-vous avez moi de ce qu'il est capable de lui faire subir !

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Matt Eversman
Caporal
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Lun 4 Sep - 19:30

Matt Eversman
Du point de vu de Matt / Sheppy : Combat entre copains !


John Sheppard


En jetant des coups d’œil aux Wraiths, John voyait bien que la reine se bidonnait royalement. Les psychopathes existent chez les Wraiths où c’est un trait commun de leur foutue race ? Il eut un mouvement dans l’amas du clan des sado-maso de la reine…John se demandait bien de quelle espèce, le cuir de leurs vêtements étaient issus… et le point Goldwyn n’ayant pas encore franchit son esprit, il se dit que cela pourrait être la peau d’humain ! Arès tout, le savon était courant avec la graisse des gazés… alors pourquoi pas en faire de beau et saillant manteaux ? Le seul problème venait du fait qu’une fois consommé les humains avaient une peau de momie… enfin bref, Shepard, trouvait qu’il avait des pensées chaque minute plus glauques !

Enfin qu’importe, la mode Wraith n’était pas un sujet intéressant, en voyant le mouvement, il attrapa le bras de Pedge, pour la mettre derrière lui et la forcer à quitter l’endroit… mais son geste s’arrêta en plein mouvement en voyant, dans les traits déformés et maquillés d’un des Wraiths des éléments familiers… un peu trop familiers…

Un juron typiquement américain s’échappa de ses lèvres entrouvertes, pour les curieux, ce fut un beau et indémontable « what the fuck bitch… » murmuré entre les dents. Tout en élégance et beauté ! Si Alexander, était là, il lui taperait sur la tête en disant « Langage ! » comme Captain America… celle pensée purement ironique était un chevalier pour éviter d’affronter la stupeur sur son visage, de rester un peu impassible voir même ironique ! Histoire que l’autre perverse ne voit pas son effroi… après suffisait de regarder ses yeux… Ce n’est pas vrai… mais déjà qu’il était pas bien folichon en tant qu’humain avec ses trois poils sur le caillou, mais en Wraith il n’avait plus aucune chance de faire les yeux doux à une jeune femme… mon dieu qu’il était vilain, le petit canard !

Enfin passons, le côté moqueur de la situation, une pure défense de l’esprit, pour essayer de rester fort et ne pas céder à l’horreur de la situation… Matt en Wraith, de quoi vous filer des frissons dans la moelle épinière… le pire pour John, n’était finalement pas la traîtrise imposée qui était dérangeante, ni celle de voir un ami sous forme de Wraith, mais de devoir se résoudre à ne pas faire de sentimentalisme avec cette « créature ». Ne pas le confondre avec Matt, SON Matt, ne pas espérer le revoir revenir parmi les Atlantes… devoir trancher la gorge d’un ami proche, un ami qui allait lui manquer et auquel il aurait le regret à vie de n’avoir pas pu lui dire autre chose que « non » et une dispute avant qu’il parte dans l’au-delà. La mort, ne laisse que l’amertume des regrets et des soupirs.

La reine, lui rappela à son bon souvenir…Alors, on peut lui faire des remarques comme quoi cela ne servait à rien de faire de la provocation avec la grognasse… mais madame « salope première du nom » se permet de faire de belles phrases. Bien entendu, John décida de ne pas y porter d’importance. Plus elle se sentira ignorée, plus elle comprendra qu’elle est pathétique et faible. En somme, qu’elle est ridicule. Après, il fallait éviter de jouer à son jeu. Enfin bon, cela reste dans la théorie, puisqu’elle n’eut pas le temps de finir, qu’un craquement sinistre se fit entendre… le genre de « crac » qui n’ait jamais annonciateur de bonne nouvelle. Les zébrures au sol furent les messagères d’un grand cataclysme… et la seule consolation du Lieutenant-Colonel, fut de voir qu’elles enlaçaient aussi l’escouade de Wraith. Au moins, si le sol s’écroule sous eux et qu’ils meurent après plusieurs mètres de chutes, les « moches » subirons le même sort. Une pensée bien glauque sur le coup… mais si pour tuer la reine, il fallait donner sa vie, l’homme le ferait.

La fragilité du sol, montrait clairement qu’il ne fallait pas bouger plus…Ils étaient piégés avec le clan des moustachue en cuirs… génial. La surprise était à son comble et quelques minutes après, ils tombèrent dans le vide. John, lâcha un petit cri de surprise. Son dos percuta le sol, roulant dans la crevasse a l’unissons de quelques gravats. Le sol n’avait pas dit le dernier mot, puisqu’un nouvel écroulement, fit rouler l’homme qui entendu entre deux roulement de tambour, le hurlement inhumain d’un Wraith ou de plusieurs Wraiths qui finissaient en crêpe ! C’est horrible, mais cela faisait une douce mélodie aux oreilles de Sheppard !

John eu le réflexe d’avoir les bras autour de la tête, son casque il ne l’avait plus depuis longtemps. Celui-ci avait voulu lui cramé la tignasse. Bref, recroquevillé sur lui-même, il se découvrit des dons pour rouler un peu plus bas, sur la roche humide et ferme. Sonné, il ne sut plus où était le haut du bas. Ayant grand mal à se relever, il vit une silhouette lui charger dessus… le regard trouble et emplie de poussière son seul réflexe fut de plonger sur le côté… mais manque de chance il fut percuté aux jambes par le taureau sans corne !

Matt le Guerrier


« Montre toi… » La voix sifflante de la Reine venait de tonner. Il n’y eut pas une ombre d’hésitation chez le Guerrier qui quitta sa position pour s’avancer de quelques pas. Mis en avant de la sorte, il sentait bien tous les regards attirés sur lui. Les réactions ennemies ne firent qu’accentuer le sourire affiché. Il y avait une once de fierté chez Matt. Fier de son appartenance à la race wraith, d’avoir porté allégeance à une telle souveraine et même d’inspirer un tel sentiment chez l’adversaire. Il n’avait pourtant encore rien fait. Droit avec les mains croisés, il avait pourtant hâte d’en finir. Ses phalanges ne cessaient de bouger rêvant de se refermer sur le cou de ce Sheppard. L’impatience le gagnait. Il ne pouvait bouger avant l’ordre de sa reine et ne fit rien.

CRAC. Rompu au combat, le guerrier chercha à réduire la distance le séparant de la Reine pour la protéger mais il ne parvint pas jusqu’à elle, le sol se dérobant sous ses pieds. Un grognement rauque s’échappa de ses lèvres durant la chute puis plus rien. L’atterrissage avait été rude le laissant quelques instants muet. Il multipliait les soupirs et grognements tout en se remettant sur pieds. C’est avec stupeur qu’il assista impuissant aux dernières secondes de ses frères, écrasés par cet amas rocheux. Ce n’était pas possible. L’hybride se remettait de nouveau sur pieds, faisant quelques pas en direction de ce rocher qui l’isolait de sa souveraine. Le fait de ne pas la voir l’emplissait d’une certaine peur. Peur qu’elle ne soit plus en vie, écrasée… ou blessée et livrée à elle-même. Une voix forte tonna.

« Trouve Sheppard ! Massacre-le !!! »

La tête du wraith s’inclina comme s’il répondait à sa souveraine. Celle-ci ne verrait pourtant pas la réponse de son soldat mais elle pouvait considérer l’ordre comme exécuté. L’hybride pivota dans la direction opposée y découvrant justement le dénommé Sheppard, à peine debout. Du dégoût, de la haine s’impégrèrent de lui. Il détestait cet homme, lui et tous ceux de son clan. Il était si faible, si pathétique. Il ne méritait même pas de vivre et quitterait bientôt ce monde dans les pires souffrances. Telle était la volonté de sa reine. Ce serait un véritable plaisir de l’honorer.

Le Guerrier s’empressa de réduire la distance les séparant, courant dans la direction de l’ennemi. Pas question qu’il s’échappe, qu’il ne survive. Le pied d’appui donna l’impulsion nécessaire au saut, digne d’un sauteur olympique pour qu’il ne s’abatte sur l’ennemi. Sheppard le couard chercha à esquiver. Trop tard. Trop pathétique. La main gauche le percuta de plein fouet, l’enserrant à peine quelques instants mais suffisant pour qu’il y enfonce sauvagement ses ongles dans sa chair et le déséquilibre. Le wraith stoppa sa manœuvre d’une agile pirouette se remettant immédiatement debout. C’est avec grande satisfaction qu’il sentit un peu de liquide chaud sur ses doigts. Il sourit dévoilant sa dentition redoutable à son ennemi tout en l’insultant dans sa langue de faible humain d’une voix rauque bien éloignée de l’ancienne. IL aurait aimé profité de sa proie, de jouer un peu avec mais devait respecter les ordres : le massacrer. Le Wraith s’empressa de s’avancer vers lui pour lui couper toute retraite et lança les hostilités avec des coups de griffes essayant de l’attraper par son gilet.

John Sheppard



La faible tentative d’esquive d’un homme sonnée et à moitié embrumé par la poussière fut un terrible échec ! La main du « faux Matt » se referma sur sa cuisse la plus proche, il sentit des ongles s’enfoncer dans sa chair et cela lui arracha un grognement. Ironiquement, l’image d’un lapin se battant avec un aigle (sacrément moche) lui venu en tête. Les griffes étaient redoutables et aussi coupantes que du rasoir, sans parler qu’ils ne les avaient pas désinfectés le goujat !

John s’écroula au sol, dans un magnifique plat. Mais, ne resta pas inactif. Il se retourna agilement, reléguant la douleur de sa cuisse au second plan. De toute façon depuis la veille, il avait sacrément mangé, alors une de plus ou une de moins ! L’adrénaline coulait dans ses veines et la colère mélangée à l’instinct de survie lui permettait de rester en vie. Il se releva alors que l’autre ne lui laissait même pas le temps de dire ouf. Il recula, pour éviter les coups de griffes, de toute manière il allait être acculé très vite. Les mouvements du demi Wraith étaient rapide, voir même un peu trop et à plusieurs reprise, ses bras subirent les griffures des serres de la créature. Les manches de sa veste partaient en lambeaux. De cette manière, il ne pouvait pas dégainer son zat … il ne pouvait pas attaquer et se défendre en même temps. Ainsi, il se devait de pénétrer dans la zone de confort du « vilain pas beau »… en somme il fallait ruser. Et la ruse, allait être à la manière bourrine. Sans prévenir, John s’avança pour que le Wraith lui chope le gilet et ce fut à ce moment-là qu’il chopa aussi le vêtement de l’autre Wraith par le col et BIM coup de boule dans la poire, tout en remontant le genou, pour lui faire connaître la joie de perdre non pas la boule mais les boules. Il n’y était pas allé de main morte.

Matt le Guerrier


Une chose en tête : massacrer Sheppard. C’était la seule et unique préoccupation de l’hybride et il était prêt à tout pour atteindre les désirs de sa souveraine. Nulle blessure ne l’empêcherait d’atteindre son but. Les coups de griffes s’enchainaient mais la proie continuait de s’échapper. Il comptait bien lui mettre les griffes dessus, les lui planter jusqu’à atteindre l’os et le briser. Les doigts de la main droite agrippèrent le gilet, resserrant aussi son emprise tout en lâchant un grognement de satisfaction. Il ne put apprécier cette prise. Un violent coup atteignit sur l'arête nasale suivi aussitôt d’un coup dans les parties. Cette fois, le grognement fut beaucoup plus aigu. Impossible de garder son emprise sur Sheppard, il lui fallait poser un genou au sol. Touché. Il n’abdiqua pas pour autant, attrapant une jambe de l’humain et s’aidant de son poids pour le pousser au sol.

John Sheppard


Bon, si le doute que les Wraiths avaient des parties génitales étaient un mystère, voilà que Matt l’hybride, confirmait qu’ils avaient encore leurs sexes humanoïdes. Sinon, cela aurait dû être résorbé. Le cris, plaintif de ce qu’aurait dû être son ami, arracha un petit rictus mauvais à Sheppard. Il avait maintenant un avantage sur cette immonde erreur de génétique. Cela n’aurait jamais dû arriver… se battre contre l’avatar d’un ami, un ami qui avait disparu ? À moins, qu’il y avait encore quelque chose d’Eversman là-dedans ?
NON, il ne devait pas se laisser aller à l’espoir, certes humain, mais pathétique, de penser que Matt pouvait encore être là. C’est horrible, mais c’est ainsi, mon petit Sheppard, tu as définitivement perdu « le gamin » … Atlantis allait être vide pendant quelques temps sans le sergent… voir toujours une partie vide avec un gros manque. Si ce n’est pas la cité, ça sera pour tous ceux qui ont de l’attachement pour ce que fut Matt… dont le cœur du colonel.

La bestiole dû mettre un genou à terre tellement il avait mal, c’est le moment ou jamais de lui donner un coup dans la tête ou même de le zater !! La main du colonel, ne put atteindre son zat, sa jambe déjà meurtrie, fut entraînée au sol et il ne put lutter contre la force supérieure du Wraith. Il poussa un petit gémissement en sentant sa jambe se faire griffer de plus en plus profondément. John, ne lutta même pas. il se laissa choir souplement tout en se tournant pour retomber sur les flancs et dégainer son couteau et d’un geste, du pied valide, frapper le torse de la créature pour le repousser et lui laisser le temps de faire la suite. Et surtout qu’il voit bien, qu’il avait une lame bien tendue dans la main gauche, prête à l’entailler. Cela était en signe de défense, si “Matt”, plongeait sur lui, il se ferait planter !

Sa jambe droite, le lançait grandement… sans aucun doute que les griffes avaient transpercer le muscle de la jambe, dans une belle blessure bien sanglante. Une tache sombre se formait sur son pantalon. L’homme grognait aussi.

Matt le Guerrier


Le point d’appui mis à mal, Sheppard bascula en arrière. Le Wraith tenta de se ruer sur lui mais fut repoussé d’un coup de pied dans le torse, l’envoyant dans les roses un bon mètre plus loin. Se remettre debout fut loin d’être aisé pour l’hybride. La douleur irradiait toujours fortement de la zone sensible l’obligeant à rester un peu penché en avant. Ces quelques secondes de répit n’étaient pas de trop. L’Atlante avait dégainé une petite lame. Un sourire carnassier apparut. Il lui promit dans sa langue de l’embrocher avec son petit couteau. Quelques dents éclatantes furent dévoilées en remarquant la plaie sanglante sur sa jambe. Il n’irait plus très loin avec ça. L’hybride s’avança vers sa proie. Il s’amusa à taquiner la jambe blessée, faisant quelques feintes pour le faire réagir comme s’il allait frapper dedans obligeant son adversaire à remuer, à forcer sur la plaie et par conséquent à s’affaiblir.

Les mains du costume furent relevées de manière à bien dégager l’appareil de ponction. Il suffisait d’une prise pour pomper l’énergie de cet être pitoyable. Il était temps de passer de nouveau à l’action. Se fichant de la lame et du danger qu’elle pouvait représenter, le wraith chercha à saisir la jambe blessée.

John Sheppard


John ne chercha pas à se relever, il attendait le Wraith. De toute manière, il savait qu’en reprenant une position debout, il allait perdre l’équilibre facilement avec sa blessure. Autant économiser ses forces, pour un coup de poker. La douleur, lui irradiait la jambe et il sentait quelques perles de sueur lui couler sur les tempes. Dans cette position, il donnait une impression de faiblesse, mais, il savait ce qu’il faisait.

La créature le taquina, pour l’obliger à bouger. Il bougea, alliant des gémissements étouffés entre les dents, quand sa jambe blessée devait prendre appui pour bouger. Il jura intérieurement de cette douleur puissante. En se dandinant, sa main droite prenait appui sur le sol proche de son holster de zat.

John montrait un visage décomposé de plus en plus. Cela était volontaire, il fallait jouer avec l’égo de la créature, pour qu’elle croit avoir gagné. Et l’erreur arriva… l’hybride se lança sur lui, n’ayant que faire de la lame. Très bien, brave petit soldat va ! Et durant l’élan de la créature John dégaina le zat, la tête de serpent se leva et le fil bleu grésilla jusqu’au Wraith. « Bonne nuit Gam… saleté ! » Il avait failli dire « gamin »…
© Nalex

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Lun 4 Sep - 19:56

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Du point de vu de Matt / Sheppy : Combat entre copains !



Matt le Guerrier


Un éclair bleu fusa, le touchant au torse. Impossible à esquiver à si faible distance. Les genoux cédèrent tout en entraînant le reste du corps au sol. Des spasmes parcouraient les muscles, les faisant réagir aléatoirement. Le silence revint. C’était comme si une personne avait appuyé plusieurs secondes sur le bouton alimentation d’un appareil électronique et d’un coup plus rien. L’hybride gisait assommé au sol. Plus d’énergie, plus de lumière, plus de son.

John Sheppard


John soupira d’un soulagement marqué quand le Wraith s’écroula. Il devait agir vite, ne sachant si cela allait durer longtemps sur lui. Il se releva péniblement, gémissant en sentant sa jambe blessée. Il s’approcha en trainant la patte. Bon, cela était douloureux, mais il allait s’y habituer.

John, se laissa tomber à quatre pattes, pour avoir un impact plus fort. La lame se leva dans le but de se figer dans la nuque de la créature… mais il stoppa son mouvement, alors que l’acier allait toucher la peau. Sa main tremblait, il tourna la tête, serrant la mâchoire… cela était plus dur qu’il ne l’aurait pensé. Sa gorge était serrée et son esprit n'arrêtait pas de lui souffler à l’oreille « mais peut être qu’on peut le sauver… si on inverse le protocole avec le virus ? ». Il ragea, poussa un rugissement de rage, planta le couteau dans la main nourricière, la transperçant pour se coincer entre le sol, mélange de gravier, de roche et autre élément qui avait appartenue à la place. En faisant cette action, il remarqua que la peau blême de « faux Matt » dégoulinant d’une substance blanchâtre dégueulasse… mais c’est quoi ce bordel ? John, se redressa, reculant un peu sur un pied, comptant bien donner un second tir de Zat…

Matt le Guerrier


Il fallut attendre une bonne minute pour que Les messages nerveux commencent à remonter peu à peu vers son esprit brumeux. Une vive douleur était ressentie puis fut localisée à la main droite. Peu à peu l’hybride gagnait en sensation parvenant à bouger ses extrémités. Tout cela très lentement et sans ouvrir les yeux. Les sens s’affinaient lui permettant de se focaliser non plus sur ses sensations mais plutôt celles de SON adversaire. Ou était il ?

Le combat n'était pas terminé. Loin de là. La blessure n'était pas vitale et ne serait plus qu’un souvenir D’ici peu. Attentif à son environnement, le wraith perçut le bruit d’activation du dispositif. Le même qui l’avait envoyé au sol. La trouille s’insinua en lui. Il avait terriblement envie d’attaquer. Se remettre debout et se ruer sur son adversaire pour le faire souffrir. Encore et encore. Il fallait l’atteindre et pour ça il fallait ruser. Le wraith demeura au sol, immobile attendant un nouveau tir qui ne vint pas. Des bruits de pas finirent par se faire entendre, De plus en plus proches. Il dut prendre sur lui pour dissimuler sa satisfaction. Encore quelques secondes et Sheppard serait à lui.

John Sheppard


Le corps du Wraith était inerte, sûrement assommé, comme toute personne qui se prend un Zat dans la tronche. Le colonel, avait la main légèrement tremblante. Il serra la mâchoire, cela était complétement con de penser que cette créature contenait encore l’ami de jadis…Et pourtant la bêtise humaine tait là… cela était affreusement difficile. Le second coup le tuerait. Avait-il une autre solution ? Oui, bien sûr, peut-être qu’ils auraient pu trouver une solution… mais le temps manquait et s’il ne le tuait pas maintenant, la créature le ferait. Devait-il mourir aussi bêtement ? Non. Cesson de faire du sentimentalisme !

John se reprit et tira un second coup de Zat. Les éclairs bleus entourèrent le corps de « Matt ».
« Désolé vieux frère…repose en paix » Ce fut la fin. John fut tenté de tirer un troisième coup, pour faire disparaître le corps. Il secoua la tête. Boitillant vers un mur, pour remonter son pantalon et évaluer l’affreuse blessure sur sa jambe. En sortant son kit de son sac à dos, il se soigna. La blessure était douloureuse à cause d’un élément : les griffes du Wraiths n’étaient pas très propres et cela allait s’infecter.

John se releva, marchait cela allait un peu mieux. Il allait pouvoir marcher sans gémir. Il se sentait fatigué et surtout las. Son regard se tourna vers le corps de « Matt ».
« On ira t’enterrer sur le continent. Vers le lieu où on aurait dû partir entre mecs, boire des bières. Tu sais l’endroit boisé à trois kilomètres du campement Athosien. Une petite cérémonie, on boira à ta mémoire Matt…Evy va s’ennuyer sans son chéri rebelle, tu étais son plus gros cas… Dans un sens tu cassais les pieds à tout le monde. Tu vas manquer à Frei, qui va lui servir de souffre douleur ? Remarque, Hamilton va être content de ne plus avoir de concurrence… »

Il avait besoin de lui parler, sa voix était calme mais un peu chevrotante. Cela lui prenait la gorge et il avait l’estomac serré comme jamais. La tristesse était présente, il venait de tuer les derniers vestiges de ce que fut son ami… « J’irais voir tes parents… ils seront fièrs de ton courage … » Il ne pouvait pas dire la suite.
« Tu vas me manquer gamin… ». Il essuya son œil droit du revers de sa manche, le cœur lourd.

Il s’approcha du corps, le liquide visqueux blanchâtre l’intriguait. « Mais qu’est-ce que tu es dégueulasse quand même… c’est pas comme ça, que tu vas draguer les angelettes… » Il eut un petit rictus vide. Il se rapprocha, rangeant son zat, pour observer le liquide qui suintait du corps du cadavre. John se demandait bien ce que cela pouvait être…


Matt le Guerrier


De nouveau cette douleur qui le clouait au sol avant de lui faire perdre connaissance, un soupir s’échappa de ses lèvres au moment où il bascula dans l’inconscience. Ce deuxième coup tue un être humain mais il n’en était plus un. Il était un hybride désormais : mi humain, mi wraith. Il possédait par conséquent une plus forte résistance. Ce tir ne le tuerait pas, il l’assommait pour quelques minutes.

Il finit par ouvrir les yeux laissant apparaître une pupille verticale avant de les refermer. Cela fut plus laborieux de se remettre de ce coup là mais il était un guerrier. Il n’aurait de repos qu’une fois la mission accomplie. La voix de la souveraine ne cessait de siffler à ses oreilles lui rappelant son désir : massacrer Sheppard. Ce dernier était justement en train parler. il n’avait qu’une envie : le faire taire à jamais après lui avoir fait payer ses actes. Approche toi comme encore un peu…. Le guerrier se mordait la lèvre, essayant de se contenir, de rester immobile jusqu’au bon moment.

Quelques pas encore. Lorsque l’homme fut à ses côtés, l’hybride dut se faire violence pour attendre qu’il se penche vers lui sentant sa respiration dans sa nuque. Le piège fut refermé. Le wraith se réveilla brusquement sa main libre s’abattit d’un coup sec sur le bandage blanc. Ce coup était destiné à faire mal et surtout à détourner son attention. Tout en poussant un rugissement de victoire, il s’empressa de retirer la lame de sa main et de se ruer aussitôt sur sa proie, arme à la main.

John Sheppard


Franchement ? En plus d’être affreusement dégoûtant, ce fluide semblait être une forme de rejet du corps du Wraith. Comme une forte sueur mais en version plus épaisse et avec une odeur des plus déplaisante. En se penchant un peu plus, John ressortie le zat, pour retirer un peu de fluide et découvrir sur le visage de la créature quelque chose d’étonnant… la peau verdâtre se craquelai doucement, laissant place à un peau un peu plus « humaine ». Avait-il un espoir ? Venait-il de tuer Matt alors qu’ils auraient pu le sauver ? Il essuya le zat sur le vêtement en cuir du Wraith et le rangea.

C’est à ce moment-là, que la perversité de la bestiole se montra. Un coup violent dans le bandage arracha un cri de surprise à John qui n’eut pas le temps de réagir aussi vite, que déjà l’hybride était sur pied, lame arrachée et sauta sur lui. Le colonel, était plié en deux et irrémédiablement se retrouva sur le dos. Il allait se faire massacrer ! Le « Matt vilain » lui tomba dessus, avec le couteau en ivoire de grands fauves. John le contra, avec sa main qui se vissa sur les deux poignets pour éviter un coup. Le problème avec les Wraith c’est qu’ils ont des putains de dent… Il n’aurait pas suffisamment de force pour contenir les assauts. D’ailleurs, la main non prise avec l’arme de Matt, venait de se dégager avec une violence hors norme pour frapper la tête. John eut le temps de tourner celle-ci, mais se prit une belle entaille sur toute la joue.

L’adrénaline revenait et le soldat, avait le myocarde qui palpitait à 100km/h. Il essaya de distraire la créature en essayant de lui filer un coup de poing avec sa main libre… mais cela était pathétique et il dû soutenir son autre main, pour éviter que la lame vienne lui entailler l’épaule. Alors, il remonta son genou une nouvelle fois avec la même force entre les jambes du Wraith pour lui refiler un coup dans les roubignols. Et avoir un peu plus d’espace, pour se dégager

Matt le Guerrier


Sheppard allongé sur le dos, il n’y avait plus qu’à conclure et lui enfoncer cette lame dans son crâne. La main nourricière débuta tout juste le procédé de régénération, il lui était impossible de tenir quoique ce soit. Il cogna le colonel pour le stabiliser et pouvoir enfin l’embrocher. Il manquait de puissance avec cette main gauche. Sheppard le gênait, empêchant le métal de l’atteindre. Encore quelques centimètres. Le wraith s’aida de son poids. Un coup de traitre, de faible, le fit rugir et sous la surprise la lame écorcha un peu son visage avant qu’il ne se positionne à califourchon sur lui.

Qu’importe la douleur, il devait atteindre sa proie. La massacrer. Tels étaient les ordres de sa souveraine. Il était toujours en position de force. Sa main blessée cogna à plusieurs reprises son visage avant de se mêler à ses cheveux et de les tenir vigoureusement. La lame coupa la chair à plusieurs endroits notamment ses bras qui ne cessaient de le gêner dans l’atteinte de son but : la gorge de l’atlante.

John Sheppard


Il était dans la merde, il le savait. Le coup dans les testicules mit en rogne le Wraith qui continua son labeur, essayant d’atteindre la gorge de l’homme. En contrant ses coups mortels, cela avait un prix, celui de se faire entailler le bras et l’épaule. Des blessures loin d’être profondes mais suffisamment, pour l’affaiblir. Cela ne pouvait pas durer…non il devait reprendre l’avantage et au plus vite. D’une inspiration, il se fit plus mou, libérant sa main droite de la pression de la lame, laissant qu’un bras pour le soutenir. Il prit appui sur ses pieds, pour entamer un rodéo fort de coups de bassin pour empêcher les mouvements précis du Wraith qui commençait à vaciller et surtout avoir plus de mouvements. De son autre main, il chopa son pistolet et tira… le canon sur l’estomac du Wraith… PAN PAN PAN trois coups...

Matt le Guerrier


Un liquide blanchâtre gicla du dos du Wraith au moment où il poussa un long grognement rauque. Sous l’effet de la douleur, l’alien se redressa et fut aussitôt déstabilisé par un nouveau coup de bassin l’envoyant au sol. Désormais sur le dos, le wraith avait abandonné la précieuse lame pour poster ses mains sur son abdomen perforé à trois reprises à bout portant. Il y a avait là beaucoup de liquide blanc mais aussi étrangement un peu d’un autre de couleur rouge vif. La souffrance se lisait sur les traits de son visage. Cet enfoiré ne l’avait pas raté. Tout n’était que douleur pour le wraith, peu habitué à être touché de la sorte. Malgré tout, il ne pouvait pourtant pas rester au sol. La faiblesse n’était pas permise. L’ennemi était debout face à lui. De sa main gauche, il exerça une forte pression sur les plaies, faisant jaillir un peu plus de liquide et le faisant grogner davantage. Il toussa crachant un peu de liquide. Les doigts de la main nourricière, presque remis de la blessure précédente se refermèrent autour du manche en os. Il ne pouvait échouer, il ne pouvait reculer. L’échec n’était pas permis par la reine. C’est tant bien que mal qu’il entreprit de se remettre sur pieds.

John Sheppard


Une fois que le Wraith fut tombé à terre, John n’hésita pas, il se dégagea aussi vite qu’il put… enfin, il eu un peu de mal, sa jambe lui faisait mal et le bandage était abimé a cause de l’autre fanatique de Wraith ! Il dut serrer les dents, pour prendre sur lui et tenir debout quand même ! Il se répétait sans cesse, que la douleur n’était qu'une information et qu’il pouvait passer au dessus pour survivre !IL LE DEVAIT !. Une fois sur ses pieds il tenait son pistolet le braquant sur le Wraith.. L’autre créature souffrait terriblement, dans un sens se prendre trois tirs à bout portant portant ce n’est pas la joie ! Et John eu presque une forme de jouissance à prendre le dessus. C’est la fin !

Il n’y a pas à dire c’est vraiment dégeu le liquide blanc qui sortait des orifices… et si le faux Matt, n’avait pas eu la bonne idée de se faire quelques petites pressions, John n’aurait pas vu qu’il y avait aussi du sang rouge…. C’est quoi ce bordel ? Après observation rapide en tenant en joue le Wraith, John remarqua que la peau craquelait réellement, laissant voir un épiderme rosé… Oula c’est quoi cette bizarrerie ?

La main du Wraith se referma sur le manche du couteau de combat confectionné par Britt. Hors de question de se la jouer une nouvelle fois guerrier mon petit ! Et PAN le colonel tira dans la jointure de la main et du poignet, forçant l’autre à lâcher sa prise. Il donna un coup de pied dans l’arme blanche. Celle-ci roula plus loin dans les gravats.

«C’est la fin…» Son regard alla à nouveau sur le visage qui perdait de plus en plus de peau verdâtre et un espoir fou, prit soudainement Sheppard…. était-il en train de redevenir humain ? Cela n’était donc pas définitif ?

«Putain… » lança-t’il agressivement, en donnant un autre coup avec le plat du pied, avec toute la délicatesse d’un six tonnes, sur le ventre de la créature pour l’affaiblir davantage avec ses blessures par balles déjà présentes ! Cela n’était pas fair play et plutôt cruel (après peut-on être cruel avec un prédateur déjà ultra barbare ?) mais il devait savoir si son espoir était stupide ou une impression bien réelle.

Matt le Guerrier


La lucidité du wraith s’en allait à la même allure que sa peau verdâtre. Il ne repéra l’arme terrienne qu’une fois le canon dans son champ de vision. Une horrible douleur lui parvint de son poignet lui faisant aussitôt lâcher l’arme. Par réflexe, sa main nourricière vint se poser sur sa dernière plaie y appliquant une certaine pression destiné aussi bien à éviter une perte sanguine trop importante mais aussi à soulager la douleur. Le fait de se contorsionner le fit appuyer sur ses blessures ventrales. Tout cela commençait à faire beaucoup, même pour un hybride. Les grognements étaient entremêlés de ce qui devait être des gémissements. Cela ne s’arrangea pas lorsqu’une pression supplémentaire fut exercée sur son ventre. Un son étrange, plus aigu que les autres fut émi.

La main nourricière, la moins endommagée des deux, s’approcha du pied de Sheppard dans le vague espoir de le repousser. Il ne récolta qu’un peu plus de souffrances. Il feula à plusieurs reprises réessayant à plusieurs reprises. La perte de liquide était importante, relancée par chaque nouvel appui empêchant la régénération. La volonté du wraith était en train de plier. Il fit une autre tentative qui fut balayée d’un autre appui. Cette fois, de petits zones d’ombres noires apparurent dans son regard vague. Il ne tenta rien de nouveau mais cela n’empêcha pas la douleur. La tête était agitée de gauche à droite, se balançant négligemment comme s’il essayait de lutter contre quelque chose : l’inconscience… mais il y avait aussi autre chose. L’hybride murmura un mot d’une voix très faible, le répétant à plusieurs reprises.

«Pedge…»

L’homme toussa et ce fut bien du liquide rouge qui s’écoula de ses lèvres se répandant le long de sa gorge. La douleur était en train de le ramener. Cette même souffrance qu’il avait partagé avec sa soeur d’arme, encore et encore…se faisant perforer à plusieurs reprises.

John Sheppard


John continuait à appuyer sur le ventre, au point où en était sa conscience, il devait se dire qu’il règlerait ça plus tard. De toute manière, c’est humain et horrible, il allait mal dormir pendant plusieurs mois. Sentant sur ses épaules le poids de la culpabilité d’avoir tué un ami, même transformé. Et pourtant, là, il ne donnait nullement le coup de grâce à cet hybride, cet aberration de la nature ! Pourquoi ? La première idée était pour faire payer à la reine toutes les souffrances qu’avait enduré Matt et Pedge, mais cela serait con, de le faire sur l’avatar du sergent ! La véritable raison était plus profonde.

Plus il appuyait, plus il créerait de la douleur à cette créature, plus le corps de celle-ci, semblait se craqueler, pour laisser voir maintenant un bout de peau rose digne d’un bébé. Eversman, avait toujours eu cette peau digne d’un nourrisson qui allait bien avec son visage arrondi. Un véritable bambin à la peau douce !

Il continua de faire son bourrin, quand entre les gémissements, un prénom… un putain de prénom ! Celui de Pedge ! John, ne savait pas, si cela avait un rapport avec une quelconque manipulation ou non… mais le doute était là. Il prit donc le risque d’essayer de faire revenir la part de l’humain… Puisque l’autre n’avait jamais parlé avant, jusqu'à maintenant. Après, il devait se garder en tête que ce genre de tactique pouvait être un piège, d’un Wraith a l’agonie.
« Matt bat toi ! Tu es plus fort que le Wraith ! Pedge est là ! Elle est vivante !! ». Enfin surement, il ne savait pas, mais qu’importe fallait que Matt revienne sinon il serait contraint de le tuer. Il continua à appuyer de plus en plus fort, sachant que cela immobilisait le Wraith, de toute façon s’il bougeait trop, il se reprenait une balle.

Matt le Guerrier


La pression ne cessait pas, ses gémissements non plus… jusqu’à finalement se taire. Les sens étaient aux abois. La silhouette de son tortionnaire était floue tout comme l’environnement qui l’entourait. Plus rien ne comptait, il ne percevait plus rien à part cette douleur qui irradiait de son ventre. Elle ne semblait pas avoir de fin. Une pression si forte et si soudaine le fit alors sortir de sa torpeur. Il se redressa d’un coup lâchant un grognement rauque expirant tout l’air qu’il possédait en lui et dans un geste de désespoir posa ses deux mains sur la cheville de son ennemi. Il devait ôter cette source de souffrance. Il espérait une quelquonque pitié de l’ennemi en cherchant SON regard. PAN. Une immense douleur s’empara de sa main où un gros trou ensanglanté venait d’apparaître tandis que la pression exercée par son pied se fit si forte sur son ventre qu’elle le plaqua au sol. Il venait de payer au prix fort son sursaut. Cela en était trop pour le wraith, pour l’hybride qu’il était devenu. Cette torture n’aurait jamais de fin, il subirait encore et encore.

L’homme gisait au sol, le regard vitreux, vide fixant un point sur la gauche… Il n’y avait plus la moindre intention de révolte en lui. Il ne cherchait plus qu’à s’éteindre, ne plus rien ressentir. Le guerrier de la reine n’était plus là, fusillé comme un chien et lâché par sa souveraine. Vaincu. Le peu de wraith qui restait en lui tentant de limiter les saignements. Quelques mouvements irréguliers de sa cage thoracique aidés par quelques clignements d’yeux indiquèrent qu’il était toujours là, amorphe, gisant dans son propre sang mi wraith, mi humain. La réponse était pourtant là, dans ses yeux… La pupille n’y était plus verticale mais bien circulaire. C’était donc le Ranger qui agonisait, qui accédait enfin au calme, à la sérénité tant espérée laissant sa camarade seule derrière. Pedge n’avait pas dû céder. Elle avait dû garder les informations pour elle. C’était bien l’image de celle-ci qui s’affichait devant les yeux vitreux du militaire. D’autres lui vinrent ensuite notamment de ses parents, ses compagnons d’aventure qui occupaient une place des plus importantes. Il les énuméra d’une voix très faible. Chaque syllabe était un défi, une souffrance...

“M’man...P’pa…Sheppard…Alek..." Même une certaine major coincée était là, c’était dire tant il était mal en point…

A ce moment-là, des changements très violents s’opérèrent chez le ranger. L’ADN altéré de chacune de ses cellules entamèrent la phase la plus active d’un rejet massif. Pourquoi ?
L’identité génétique des humains de la Voie Lactée étaient différentes de celle des humains de Pégase. Le scientifique de Méda’Iyda avait commis l’erreur de prendre cette différence beaucoup trop à la légère. Car il ne s’attendait pas à ce que ces gènes réagissent en conflit direct avec la conversion de l’identité génétique Wraith de manière aussi virulente. Cela avait prit un peu de temps, mais c’est ce qui avait évité à Matt de disparaître pour de bon. La greffe du matériel génétique Wraith ne tenait pas, le nombre incalculable de ses brins d’ADN reprenait leur configuration initiale en chassant les éléments étrangers.

C’est ainsi que Sheppard vit son ami revenir. Lui qui l’avait cru irrémédiablement perdu, il le vit reprendre conscience, peu à peu, pour égaler ce monstre qui l’avait remplacé. C’est comme s’il avait été doté de deux jeux distincts de cordes vocales, ses plaintes vibrant tout autant de la voix du Wraith que celle de Matt Eversman, le vrai.
Ses dents pointues tombaient en nombre, comme s’il eut s’agit de dents de lait, repoussées par des canines, des incisives et des molaires neuves qui montaient lentement depuis ses gencives.

Le liquide blanchâtre suintait depuis sa peau, sortait de ses oreilles, de ses paupières, de son nez et de sa bouche par intermittence. Il perdait sa peau Wraith de plus en plus rapidement alors que les traits humains du ranger semblaient se préciser juste en-dessous. La seule chose qu’il semblait conserver de son altération fût son excédent de cheveux. Mais même l’aspect albinos reculait pour se teinter de sa couleur brune habituelle.

Mais voilà, à mesure que son corps reprenait ses caractéristiques humaines, la capacité de régénération s’atténua au point que le pauvre militaire en gardait des perforations modérées sur son abdomen et la main gauche. Le sang, de plus en plus rouge, de moins en moins blanc, continuait donc de s’écouler sous la chaussure du colonel.

John en était là de son rôle de témoin lorsqu’il se sentit défaillir. Cinq ou six secondes passèrent avant qu’il ne se rende compte, soudainement, qu’il se trouvait assis sur le sol, presque en tailleur, à côté de Matt. Sa vue se troublait régulièrement et il voyait sombre alors que ses paupières ne se fermaient pas. Sans oublier cet essoufflement et cette transpiration abondante qui trempait ses vétements.

Le colonel était encore un peu hagard, son esprit ayant un mal fou à expliquer cette situation, jusqu’à ce que son regard se perde sur le bandage de sa jambe abîmée. Il avait rougi et il semblerait qu’il continuait de perdre du sang lui aussi.

Depuis le début de cette guerre, il n’avait eu de cesse d’être couvert d’entailles plus ou moins profondes. La potion magique avait eu un effet retors en le privant des signaux d’alarmes habituels, l’empêchant de se rendre compte que son corps était véritablement au bout du rouleau. Toute cette accumulation de plaies l’avait donc fortement anémié. Même s’il se sentait encore capable d’agir grâce à cette fameuse potion, il savait maintenant que ces symptômes allaient s'accroître avec le temps.

John Sheppard


Quelle étrange corrélation qu'est la douleur sur la conscience. Plus la créature souffrait plus l'humain semblait revenir. Comme si Matt n’avait pas eu accès de souffrance… et pourtant, il devait encore endurer par le « fer » ce genre de désagrément, pour que le Wraith devienne qu’un cauchemar. La dernière balle logée dans cette pathétique tentative de se soustraire à la pression semblait être le gong. À dire vrai, John n’était plus vraiment John Sheppard à ce moment-là. Torturer un ennemi, lui avait toujours apparu comme inutilement barbare et il ne s’était jamais adonné à ce genre de chose avant. Pourquoi ? Peut-être parce que les ennemis d’avant étaient des humains comme lui et que cela lui paraissait immoral de faire cela. Mais là … les Wraith n’avaient rien d’humain sauf leurs silhouettes humanoïdes. Ils sont les prédateurs des humains, les humains ne sont plus au-dessus de la chaîne alimentaire. Il fallait survivre pour ne pas hurler en rendant son dernier souffle. Est-ce qu’une vache avait la même cruauté d’encorner et de piétiner un homme ? Un homme qui allait la conduire à l’abattoir pour lui enfoncer un pieux en métal dans la tempe ? Aurait-elle cette jouissance de se dire qu’elle a pris le dessus sur son destin ? Sur le schéma difficile qu’est la survie ?

À dire vrai, il serait plutôt logique que cette dite vache ressente une allégresse sur le fait de pouvoir s’en sortir vivante, sans prendre du plaisir à massacrer son tortionnaire. Cela est surement propre à l’homme de ressentir cela. Non pas forcément qu'à un développement plus « supérieur » à l’animal, mais simplement parce que l’homme est une ambiguïté entre la proie et le prédateur. Et c’est cette même ambiguïté que ressentait John. Cette satisfaction d’avoir mené un combat, d’avoir vaincue le prédateur et de continuer à « jouer » avec lui comme un vulgaire chat ! Si dieu existe, il doit être un putain de connard qui doit se réjouir de voir que ses créatures se battent et souffrent comme des porcs ! John est croyant, comme tout bon américain qui se respecte… mais en toute franchise, plus ils vivaient dans cette expédition, plus il se disait que cette entité supérieure ne peut guère exister ! Les anciens se prenaient pour des dieux, les Wraiths font de même et les hommes aussi… au final, tout le monde se prend pour dieu…Il est bon de ne rien croire pour ne pas être déçu. Car au final, les passages de la bible qui lui vinrent en tête lui apparaissait comme désuète et un appel à massacrer son prochain. Non vraiment, il n’y a pas de dieu, sinon Matt n’aurait pas eu cette injustice !

Le militaire stoppa sa pression au moment où le Wraith n’était plus en état de faire quoique ce soit, hormis agoniser dans des gémissements et grognements. La tristesse du spectacle qu'offre ce que fut un prédateur ne l'émeut pas…. Seul l'espoir de voir petit à petit le visage de Matt semblait être dans sa tête… à dire vrai, il y avait beaucoup de trop de chose dans sa tête, tout se mélangeait. La rage, la haine et l’espoir… un cocktail atomique et peu enviable. À dire vrai John semblait déconnecté, vide et absent. Il se sentait mort et perdu au final. L'adrénaline chutait comme l'état de son corps. Matt était encore là ? Mais n’est-ce pas un peu de culpabilité qui émergeait en lui ? Matt allait mourir, mourir à cause de lui. Mais pourquoi donc allait-il mourir ? Parce qu’il lui avait logée quatre balles dans le corps. Mais cela était pour survivre, ce ne fut pas l’hybride, ce fut lui, le Lt Colonel Sheppard…

Des vertiges, des faiblesses se firent sentir mais une nouvelle fois, il ne semblait pas y faire attention. Il en avait même rien à foutre !
Quand il quitta le visage de Matt, il eut un court instant un trou noir… et quand le colonel repris ses esprits il était à genoux, le visage humide d'une émotion humaine. Une sorte de soupape de l'émoi… non les émotions qui l'avaient habité depuis 48 heures.

Matt pouvait vivre...Matt était encore là-dedans dans cette merde blanche !! Et il fallait encore faire des efforts, se secouer les muscles douloureux et le squelette brisé pour sauver son ami ! Il le devait, il LUI devait ! Après l’avoir faire revenir dans la douleur, il fallait le soigner pour ne pas que cela soit vain ! Même si mentalement, le pauvre sergent devrait être qu’un amas de miettes à recoller avec de la super glue ! Cette pensée superfétatoire d’un vase brisé au visage de Matt, lui fila une décharge électrique John sortit son kit pour soigner partiellement la blessure du ventre histoire que l'humain ne meurt pas… Même si le but avait été de le buter...Mais cela avant de savoir qu'un gamin pouvait revoir le jour !! Fallait qu’il arrête de penser à ça en boucle !

« Matt accroche toi… et pardonne moi »

John vérifia qu'il n'y avait plus de danger, que les ersatz de Wraiths soit actif, pour aider Matt à se lever et le porter par les épaules. Manquerait plus que l’autre bestiole lui mordre les épaules…. Quoique bon… déjà la belle dentition de requins commençait à perler comme des prothèses mal collées. Fallait qu'il ait des soins… mais son transport va être difficile.
Le colonel joua de sa radio dans le fin espoir d'avoir de l'aide.

// Ici Sheppard ! J’ai besoin d’aide ou de soins ! //

© Nalex

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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
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Lun 4 Sep - 19:59

Matt Eversman

Les Natus débarquent !


Au début, il n’eut aucune réponse mis à part quelques parasites sur la fréquence. Il fut obligé de se répéter avant que la voix de Vida ne monte soudainement à ses oreilles. Elle criait par-dessus le bruit d’une mêlée très intense et brutale, craignant probablement de ne pas être entendue puisqu’elle maitrisait mal cet outil.

//John Sheppard, le balcon de commandement transmet pour réponse : votre médicastre est en route !//

Une série de grésillements vint interrompre la suite de sa phrase, elle semblait crier des ordres en étant éloignée de sa radio. Il y avait un raffut épouvantable de son côté.

//Attention, Atlante, attention ! Soyez avisé que l’ennemi abandonne le combat sur toute la ligne de front. Ils passent nos tirs et nos assauts en toute ignorance pour converger sur votre position !//

Vida hurla de nouveau. Le bruit caractéristique d’un échange de coups remplaça pendant un temps sa voix puis elle reprit, essouflée :

//L’interception se fera aux abords de votre position. Tous nos effectifs sont mobilisés et poursuivent l’ennemi. Tenez bon Atlante ! Tenez bon, nous arrivons !!!//

A l’ignorance de tous ceux qui se trouvaient dans le cratère, Paresok organisait une défense acharnée du secteur. Son mitrailleur, Ederlan, usait de son arme pour ralentir l’ennemi tandis que de nombreux tirailleurs s’étalaient le long de la ligne pour soutenir le dispositif. Ils faisaient partie du parachutage du troisième bombardier, le seul à en avoir réchappé à la DCA, lors de l’opération menée par Adam. Leur officier et les quinze combattants s’étaient longuement perdu dans les tunnels avant d’appercevoir Paresok et les Atlantes. Ils avaient alors tout fait pour les rejoindre et avait réussi au moment le plus opportun.

« Là, ici ! »

Les trois hommes qui suivaient le meneur au pas de course disposèrent la mitrailleuse à tube modifiée qu’ils avaient repris à l’ennemi. En profitant d’un amas de roche en guise de couverture, ils se positionnèrent et entamèrent un groupe de Wraith qui arrivaient droit sur eux. Les coups réguliers des munitions les déchiquetèrent tandis que de nouveaux groupes, toujours de plus en plus nombreux, apparaissaient depuis le front. Les Wraiths se détournaient tous pour répondre à l’appel général lancé par la reine. Ils venaient tous pour tuer les Atlantes dans un dernier acte sanglant.

« Hardi les gars ! Il est l’heure de gaspiller vos munitions ! » Hurla-t-il en longeant la ligne, surpassant le boucan des nombreux tirs. « Balancez tout ce que vous avez sur ces ordures, il faut les empêcher de passer ! Allons mes enfants : la victoire de la Magna est proche !!! »

La médicastre arriva jusqu’à lui. Elle s’écria mais le vacarme ne lui permit pas d’entendre ce dont il s’agissait. Il l’empoigna un peu vivement et l’approcha de son oreille.

« Meneur ! Meneur, je dois descendre ! » Cria Yindie.
« Retournez à vos blessés ! »
« Message du balcon de... »

Une explosion les coupa. Il devenait de plus en plus difficile d’y entendre quoi que ce soit.

« J’écoute, médicastre !!! »
« Sheppard appelle au soin ! »

Le regard du meneur s’éclaira.
« Crénom ! Et c’est seulement maintenant que vous le dites ?!? Suivez-moi ! »

Le meneur récupéra des cordes et emmena la jeune femme en longeant le cratère. Il fallait la faire descendre seulement du côté de Sheppard, et non au milieu de l’échange avec la reine. Ils évoluèrent donc en courant pour parvenir à l’opposé de l’arène. Dans l’urgence de la situation, les Wraiths devenant de plus en plus nombreux, Vida ordonna à distance un tir depuis toutes les batteries d’artillerie à portée. Là-haut, sur la grande corniche, la trentaine de pièces déjà en position se détourna pour pointer le quartier Cordult. C’était dangereux tant pour l’ennemi que pour les alliés. Mais Vida savait que les Atlantes n’hésiteraient pas à faire pilonner leur propre terrain pour ralentir l’arrivée des Wraiths.
Alors qu’ils avançaient, le sifflement caractéristique des obus monta par-dessus les tirs avant d’éclater soudainement. Un tir nourri mais irrégulier qui s’approchait parfois beaucoup trop prêt.

Paresok trouva un endroit convenable et déploya la corde. Yin tremblait de tous ses membres, à moitié recroquevillée sous les nombreuses retombées de pierre issues du bombardement. Elle hasarda un coup d’oeil par-dessus ses bras et secoua négativement la tête, interdite, en voyant son meneur droit et impassible face à ces explosions qui malmenait autant l’ennemi que la ligne alliée.

« Là, voilà !!! Tenez vous droite, jeunette ! Ca va aller ! »

Yin ajusta sa bandoulière puis descendit la corde avec beaucoup de peine. Son regard trahissait une extrême anxiété et elle regardait souvent en-dessous d’elle. Mais elle ne s’arrêta pas pour autant et atteignit la terre ferme. Elle chercha Sheppard des yeux puis, le découvrant en train de porter un homme, la soignante s’élança au pas de course. C’était davantage par crainte, trouvant une sécurité particulière à l’atteindre, plutôt que de rester seule devant cette corde qu’elle ne pourrait jamais remonter. Les parois, le sol, tout vibrait sous la violence du bombardement. Et malgré ça, les Wraiths continuaient de se jeter à corps perdu sur la ligne défensive.
Yin atteignit Sheppard mais elle s’interrompit brutalement, ses pieds glissant sur le lit de rocaille, l’amenant ainsi à s’étaler sur le dos dans une glissade très maladroite. Elle ouvrit la bouche, complétement surprise, alors qu’elle reconnaissait l’uniforme Wraith puis le visage du jeune homme.

« Haut-seigneurs ! Matt... »

Elle demeura complètement figée, une main sur la bouche, tandis que son regard se perdait sur cette image inacceptable. Sheppard fût contraint de la rappeler à la réalité par deux fois avant qu’elle ne retrouve sa lucidité. Échappant à cette torpeur handicapante, la médicastre se raisonna puis aida le colonel à allonger son ami sur le sol. Les traits de son visage déjà tendus par l’anxiété et la surprise furent parcourut de quelques larmes silencieuses. La situation était si urgente, cet environnement si imprévisible, qu’elle ne le sentait même pas. Son coeur battait fort et son imagination lui imposait des scénarios de torture des plus déstabilisants.
Ses mains tremblantes écartèrent le vêtement Wraith et les premiers soins de Sheppard pour découvrir les blessures. Le sang continuait de couler en ignorant littéralement l’effet d’éponge du premier bandage. Trois plaies suffisamment profondes pour menacer la vie du jeune homme.

« Il saigne trop...non...je...je dois cautériser... »

Les mains fines de la petite médicastre plongèrent fébrilement dans son sac pour en sortir différentes affaires. En son for intérieur, Yindie avait à coeur de prodiguer les meilleurs soins possibles. Elle était liée à Matt par une simple aventure, une passade, durant sa soirée de candide. Mais ce n’était plus un simple inconnu maintenant. Ce n’était pas un homme mystérieux qui gisait sur une table d'hôpital devenu abattoir. C’était celui qui lui avait plu le temps d’une nuit et qui ne méritait vraiment pas ça. Agitée mais réactive, la jeune femme retira du minerai de feu d’une petite poche et en broya la poudre sur les orifices sanguinolent de son abdomen. En le répandant généreusement, ce lit de particules se mêla au sang qui continuait de s’échapper. Une petite couche noirâtre commença à apparaître. Cela allait être horrible mais elle devait insérer un petit morceau de minerai à l’intérieur de chacune de ces plaies. Elle avait vécu des moments pénibles, terribles, à ne pouvoir sauver des vies. Mais c’était bien la première fois qu’elle avait le sentiment de miser son âme sur cette tentative. Car tout cela lui importait plus que tout.
Matt devait s’en sortir. Il devait vivre !

Alors elle ignora le mal qu’elle lui causa en enfonçant ces morceaux de roches dans les trous de son abdomen. Ses doigts pressèrent de plus en plus fort, causant des jets écoeurants d’écoulement sanguins, alors qu’elle persistait pour que l’ensemble de la pierre disparaisse à l’intérieur de la blessure. Une fois fait, elle regroupa la petite nappe noire quasiment solidifiée qu’elle vrilla comme un fil.

« Appuyez fort... » Ordonna-t-elle au colonel en plaçant sa main par-dessus cette étrange mèche reliant les pierres.

Yin s’empara ensuite d’une sorte de briquet à silex puis, après avoir évacué l’accumulation de sang alentour avec un tissu, chassa la main de Sheppard pour déclencher l'étincelle. Une petite flamme brûla doucement le long de la mèche et se scinda en trois avant d’atteindre l’intérieur des plaies. La pierre à feu détonna puis une véritable gerbe de flammes jaillit brutalement à travers les plaies, la température montant au point que le sang se solidifia en réponse à un procédé très ancien mais reconnu. En effet, la chaleur fût si intense que les morceaux de pierre se voyaient à travers son ventre alors qu’elles irradiaient d’une redoutable lueur rougeoyante.

Yin grimaça en entendant le cri mi-Wraith, mi-humain de son ami. Ses épaules s’affaissèrent sous le coup d’une culpabilité aussi violente qu’un coup de massue. Ca lui faisait mal, ça l’atteignait en plein coeur de se dire qu’elle contribuait à sa souffrance. Qu’il avait déjà bien trop subi pour mériter ce supplément.
Mais c’était pour son bien. C’était pour qu’il s’en sorte !

Peut-être était-ce par simple geste d’affection. Ou pour se faire pardonner. Mais elle plia l’un des tissus qu’elle avait pour le passer sur l’énorme mue qu’il avait sur la partie gauche de son visage. Elle en chassa une part importante de l’épiderme Wraith qui fit une place à la véritable image de Matt. Du reste, elle prit un baume apaisant qu’elle étala sur les trois croûtes cicatricielles qui venaient de se former sur lui.

« Voilà..Matt..j’ai fais ce que j’ai pu...tout ce que j’ai pu... » Fit-elle d’une petite voix chevrotante en posant une main sur sa joue. « Tu vas survivre ! »

Son regard tomba ensuite sur une nouvelle plaie, celle de sa main.
L’état de Matt étant désormais plus stable, elle pouvait se concentrer sur des éléments de moindre importance. Elle se chargea donc de lui bander la main après avoir appliqué une lotion qui l’aiderait à cicatriser. Elle fixa alors Sheppard et se rendit compte, pour la première fois depuis son arrivée, qu’il était également en piteux état.

« Atlante Sheppard...vous...vous semblez mal en point... »
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Lun 4 Sep - 20:03

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Du point de vu de Matt / Sheppy : Le réveil de la dormeuse


Matt Eversman


Une nouvelle plainte s’échappa de ses lèvres lorsqu’on chercha à le redresser, à modifier sa position. Ce n’était pas envisageable. Ses jambes n’avaient pas la force suffisante pour le porter et surtout cela lui demanderait d’appuyer sur les plaies ventrales. Gisant dans son propre sang et pris au piège de ce corps hybride, Matt n’aspirait qu’à une chose : qu’on le laisse tranquille. Fini les combats, les bruits, les cris, les souffrances… Il était las de cette vie de guerrier. Il voulait du calme, de la sérénité et un monde sans douleur. Trop peu lucide pour se rendre compte de son environnement, il gémit lorsqu’on le manipula avant de finalement décrocher. C’était trop, bien trop pour un humain…

Quand le militaire reprit connaissance, il eut la mauvaise surprise de sentir le sol dur sous lui. Le cauchemar n’était pas terminé. Ce n’était pas possible, cela n’aurait donc pas de fin. La tête s’agitait négligemment de gauche à droite, essayant de retrouver la paix et le calme du sommeil. Il y a beaucoup d’agitations autour de lui, des paroles dont il était incapable d’accéder à leur compréhension. Il ne faisait aucun effort, cherchant à s’extraire faiblement des nouvelles compressions exercées sur son ventre. C’était sans compter sur la détermination des deux soigneurs. Ces efforts redoublèrent d’intensité lorsqu’on inséra quelque chose dans ses plaies. Une main se referma sur quelque chose d’humain – le bras du Colonel – qu’il serra dans un vague espoir d’aide, que cela cesse enfin, qu’on le laisse tout simplement. Il ne trouvait aucune issue à ce cauchemar. L’enfer n’avait pas de fin. Il n’en pouvait plus. Les limites physiques étaient dépassées depuis bien longtemps, les limites mentales explosées. Qu’il était loin le militaire borné ! Ne lui restait que le sang et les larmes…

L’enfer en chassa un autre, bien pire. Ce fut irréel et pourtant la douleur fut là d’une brutalité sans nom. Ses plaies s'embrasaient littéralement, le brûlant de l’intérieur pour forcer les vaisseaux sanguins à se rétracter et cesser le flux sanguin. Ce feu d’artifice incandescent était atroce. Les ongles du militaire s’enfoncèrent dans la chair qu’il martyrisa. Le cri poussé avait dû être entendu à l’autre bout de la Magna. Il y mit toutes les forces qu’il lui restait avant de finalement se taire retombant au sol mollement. Il n’y avait plus rien en lui. Fini la souffrance, cette fois c’en était trop. L’esprit sonna le glas en le faisant basculer dans l’inconscience la plus totale. D’une main tremblante, Yin la médicastre s’assura de trouver un rythme cardiaque. Elle appuya plus que de rigueur pour y trouver des pulsations. C’était faible mais cela suffisait. De petits mouvements respiratoires agitaient son ventre. Il n’y avait en revanche plus de réponses à des stimuli extérieurs. Il n’y réagissait plus. Terminé. Game over.


John Sheppard


Le poids du soldat était véritablement lourd et il peinait à le porter sur le sol instable. Irrémédiablement, il se fit le constat qu’il aurait bien peu de chance de réussir tenir l’homme jusqu’en haut que de faire un tango ave Wraith constant ! A tout les coups, il allait se péter la figure et rouler comme une merde au sol, sans jamais pouvoir atteindre le haut du cratère. Une grande lassitude le prit, son esprit fit un blocage et pourtant ses jambes continuaient de marcher, comme si le cerveau était passé en veille.

Les secours arrivaient et John ne s’attendait pas vraiment à revoir la jeune médicastre au visage d’enfant. À dire vrai, il s’était imaginé autre chose, quelque chose de plus spectaculaire qui lui dirai : « c’est bon tout est fini, on rentre à la maison… »… limite un hélicoptère. Mais ce genre de pensée était celui d’un homme fatigué qui sentait l’horreur de la guerre et l’épuisement l’atteindre. Il ne réagit même pas, quand la pauvre jeune femme malhabile se retrouva le cul dans les gravats. Habituellement, il aurait sourit amusé de cette situation amusante, mais là, rien sur son visage n’apparaissait, sauf peut-être un peu de froideur et de dureté.

À dire, vrai, il ne réagissait que peu à tout ce que disait la jeune femme, déposant le corps de Matt contre le sol, le plus délicatement possible. La laissant faire ce à quoi elle était destinée. Un court instant, il retenu les gestes de la jeune femme, quand il vit qu’elle voulait lui foutre des fichues pierres jaunes ! Mais elle savait se qu’elle faisait et Matt venait à son tour de lui prendre le bras, dans un ultime recours de soutien.

La détonation se fit… le Lt Colonel resta pantois sur cette technique des plus… primaire et aussi spectaculairement douloureuse. Surprit, il eut un réflexe de fermer les yeux et de serrer la mâchoire, surtout quand du sang lui gicla au visage. Sans parler que les ongles (fort heureusement humain) de son ami, s’enfoncèrent dans son bras ! Il ne bougea pas, simplement quelques grognements largement couvert par les hurlements du pauvre homme devant lui. Pour rien au monde, il aurait aimé être à sa place et en venait à regretter de lui avoir fichue trois dragées dans le bide. S’il reste quelque chose de l’âme d’Eversman, maintenant, il ne devait plus rien y avoir à part le vide.

En ouvrant, les yeux, Matt était inerte… machinalement John, alla vérifier ses pulsations cardiaque… « Matt... » fit-il a plusieurs reprise lui fichant quelques petits claques… peine perdue, il avait sombré, et peut-être que cela valait-il mieux pour la suite.
Le regard de l’homme se releva vers la jeune femme, qui constatait l’état du second guerrier…
« Oui, ça attendra, faut qu’on le remonte » fit-il simplement en haussant les épaules.

Médicastre Yndie



L’état du colonel Sheppard inquiétait beaucoup la médicastre.
Même si elle ne le connaissait pas, l’allure de son visage et surtout ce qu’elle voyait dans son regard lui faisait peur. C’est comme si la guerre et l’inconscience de son ami était en train de faire de lui une bête, un animal.

En son for intérieur, Yin comprenait, sentait, à quel point il avait dû souffrir. Et elle imaginait sans peine que le reste des Atlantes devaient être à l’identique de son image. La jeune femme pouvait lui donner un calmant sous forme de baies, issu d'un arbre à fleur que l’on appelait belliavine. C’était très efficace pour calmer les soldats qui subissaient trop de stress ou voyaient trop d’horreurs. Mais en réalité, Yin n’en fit rien. Elle craignait surtout une réaction très négative de sa part, qu’il s’en sente offensé. Qu’il soit si tendu qu’il réponde avec brutalité. Elle en fuyait même son regard.

Donc la jeune femme garda ses conseils pour elle et l’écouta.

« Le...le remonter ?... » Répéta-t-elle bêtement, dubitative.
« Oui, on ne va pas le laisser ici ! » répondit l’homme déterminé. Il ne semblait pas vouloir laisser la dépouille a peine soufflante de son ami qui se retransformait petit à petit.

Elle leva le nez pour considérer la corde et la paroi rocheuse. Que ce soit le colonel ou elle-même, ils ne parviendraient jamais à porter Matt jusqu’au sommet. C’était littéralement impossible, d’autant plus qu’il n’y avait qu’une corde. Mais l’Atlante semblait vraiment décidé et la jeune femme était intimidé par les quelques expressions très rude qu’elle voyait sur son visage. De plus, il ne lui laissa pas le choix, il commença à porter le soldat, vacillant parfois avec sa jambe folle.

Elle l’aida donc à transporter Eversman jusqu’à la corde, peinant sous le poids de ce corps immobile, ses forces étant beaucoup plus faibles que Sheppard qui semblait rester stoïque. Elle se chargeait de tenir ses jambes tandis qu’ils approchaient de la paroi.
Mais il y eut un cri, puis le choc très brutal d’un corps, qui fît sursauter la petite infirmière. Un sbire s’était écrasé avec une telle violence que ses os s’étaient pulvérisés et qu’une partie de son sang avait giclé sur la roche. D’autres bruits, puis deux autres corps vinrent le suivre. Une pluie de cadavres immondes.

Yin fit brusquement demi-tour pour mettre Matt à l’abri, aidé par l’officier Atlante. Ils l’allongèrent quelques mètres plus loin. Là-haut, la bagarre prenait une intensité si importante que les duels se faisaient jusqu’au bord du cratère et que les adversaires, Natus comme Wraith, chutait dans le vide. Un moment Sheppard plaqua Yin contre la paroie, pour lui éviter de prendre sur le coin du nez un sbire encore en vie, qui essayait de ramper vers elle, dans le vain espoir de se nourrir. Plusieurs balles dans la tête du monstre ralentit sa progression, le stoppant. Après cela, Sheppard relâcha le corps de la médicastre, observant vainement la pluie mortuaire.

« Merci... » Fît-elle génée.

Au bout d’un instant, l’atmosphère de cette bataille fût soudainement recouvert par un bourdonnement très grave. Yin et Sheppard virent un dart plonger au fond de l’arène, là où devait se trouver Pedge et Alek, avant de remonter soudainement et de passer au-dessus d’eux à une vitesse folle.

Le dart de couleur verte, cet engin modifié, fît un long virage pour préparer une manoeuvre puis il pointa en direction du plafond dantesque. Il accéléra de plus en plus, son nez produisant un étrange brouillard blanc qui composait une nappe devant lui. Puis cette toile prit de l’ampleur, ouvrant un passage hyperspatial qu’emprunta le chasseur. Son action produisit un éclat soudain, comme un coup de tonnerre, qui raisonna dans toute la Magna. Sheppard sentit même l’onde de choc venir jusqu’à lui et une brise de déplacement d’air soulever de la poussière sur tout le secteur.
Le chasseur venait de quitter la Magna. Et il venait visiblement d’emporter la reine avec lui puisqu’un hurlement général et très brutal surpassa le bruit de la bataille. C’était presque le même que le colonel avait entendu lorsqu’Alek avait jeté la tête décapitée au carrefour Patriote. Mais au lieu d’entendre l’expression de la rage et de la colère, il sentit dans ce chant sordide un profond désespoir mêlée d’une grande détresse. C’est comme si tous les sbires à la fois avait appelé au retour de leur reine dans une supplique à peine retenue.
Même le bruit continu des échanges de coups commença à se modifier dans l’air alors que les Natus chantaient à la victoire, galvanisé par l’avantage qu’ils récupéraient sur l’ennemi.
John regarda Yin avec une petite moue de semi-victoire.

« La reine des abeilles abandonne son essaim… Les Natus sont sauvés... » Un rictus presque radieux et ensoleillé s’illumina sur son visage terne, durant quelques instants.

« Hourra, Tairius ! Hourra pour la victoire ! » Fît la voix de Paresok par-dessus les autres.

Il était au bord du cratère en train de prendre la corde. Il descendit rapidement pour rejoindre le colonel. Son uniforme était encore déchiré par endroit et il saignait du cuir chevelu. Le sang passait derrière son oreille pour teinter sa nuque. Il ne semblait rien sentir.
Le meneur était à peine arrivé que, dans une joie qu’il dissimulait mal, il serra l’officier dans ses bras dans une réelle expression de victoire. John fut gagné par cet acte chaleureux et rendit celui-ci a son ami Natus. Même s’il semblait moins énergique. La fatigue le prenait et ses blessures l'affaiblissait grandement. Enfin qu’importe, il retrouva un peu d’humeur vivante. Au fond de lui Sheppard était heureux d’avoir botter le cul des Wraiths, mais son corps lui refusait cette énergie et il avait le poids de la conscience qui l’enfonçait, redoutant peut-être le retour sur Atlantis et les conséquences psychologiques de ses hommes (pour ne pas dire de Matt et Pedge qui avaient été salement torturés). Surtout qu’il n’avait aucune nouvelle de Mckay ni de sa major et du potentiel mort qu’est Ross. Même si c’est leur métiers, il n'empêche que les soldats sont humains et non des machines ! D’où, l’air un peu las de Sheppard.

Quoiqu’il devait se passer là-haut, cela devait forcément être l’acte final de cette guerre. Le meneur s’écria même, toujours sans se rendre compte des circonstances :

« Par les Trois, c’était la bonne manoeuvre mon garçon ! Le dévoreur n’arrive même plus à se battre, nous les massacrons ! »
« Oui, vous êtes sauvés. » Il essaya pourtant d’y mettre de la joie, mais il ne pouvait pas mentir, il était à bout et désirait s’enfermer dans un coin pour dormir et avoir l’esprit en paix quelques instants.

Finalement, l’expression de joie diminua subitement chez Paresok lorsqu’il remarqua celle de son ami. Sur le moment, son regard exprima un “quoi” silencieux et interrogatif face à ce manque d’entrain. Il baissa la tête et comprit que ce qu’il avait prit pour un cadavre d’originel, celui qu’il avait enjambé pour étreindre Sheppard, était en réalité l’Atlante qu’il était venu récupérer.

« Que les Tréfonds se désintéressent...c’est...l’Atlante Eversman ?!? »

Il mit un genou à terre et posa une main sur sa poitrine, comme pour vérifier qu’il était en vie, avant de fixer Yindie.

« Sheppard l’a ramené à lui. Mais il est inconscient, j’ai fais tout ce que j’ai pu Meneur... »

Paresok hocha la tête et considéra la matière blanche qui recouvrait l’Atlante blessé. Il le regarda un instant avant de se redresser et de poser une main réconfortante sur l’épaule du colonel, celui-ci tourna la tête vers lui et hocha la tête.

« Patience, fiston. Trouvez vos hommes et regroupez-les ici-lieu. Que mon nom fasse gage de cette promesse : Je vous ramène au foyer, la guerre est gagnée. »

Le meneur de combat pressa davantage son épaule. Il hocha une nouvelle fois la tête avant de répéter, comme pour s’assurer que ses propos fassent leur chemin jusqu’à l’esprit du colonel :

« Nous avons gagné la guerre... »

John hocha une nouvelle fois la tête en souriant légèrement. Il était fatigué et fallait organiser la suite.
Puis le Meneur retourna sur la corde pour la grimper à pleins bras, tout en s’aidant de ses pieds contre la paroi. Il remonta lentement mais sûrement en direction du sommet pour aller préparer le rapatriement des Atlantes. Là-haut, les corps ne chutaient plus. Les échanges de coups et les tirs disparaissaient progressivement pour se remplacer par les cris de victoire des Natus. Si bien qu’on entendait presque que cela. Un son très vibrant et salvateur s’élevait souvent par-dessus la masse, répétés par tous :

« La Magna a vaincu ! La Magna a vaincu ! Vive les Tairius, vive les Atlantes ! »

Chacun eu son moment de joie, plus où moins marqué même Sheppard peu expressif en ce moment même, était soulagé et heureux pour les Natus. Un moment d’allégresse et de paix.

© Nalex

Suite du côté de Pedge et Alek

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Mar 5 Sep - 19:51

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Alek Hamilton



Du côté d’Alek et Pedge :

Et voilà on était enfin arrivés au moment fatidique. La mocheté royale Wraith faisait face à Sheppard. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle semblait apprécier ce moment. J’aurais bien dit qu’elle était excitée mais l’idée de penser à la sexualité des Wraiths me donnait envie de vomir. J’avais bien vu ? Elle avait bel et bien libéré Pedge...euh pourquoi ? Oubliez c’est une question con, c’était logique. Si c’était pas une ennemie, je serais bien allé lui proposer de me donner des cours de sadisme car là elle explosait tous les compteurs, et pourtant, j’avais une imagination débordante dans ce domaine.

Je vis que Pedge et Sheppard échangeait quelques mots mais de là où j’étais je n’entendis strictement rien. Par contre, je ne pouvais pas louper la surprise du chef de maman Wraith. Matt avait muté en wraith...non mais j’hallucinais pas, il avait vraiment été aussi con que ça ? Bon il n’avait sûrement pas dû avoir le choix, mais autant se tuer non ? Et il avait réussit l’exploit d’être encore plus moche que la Reine...décidément il n’en loupait pas une celui là. C’était un boulot hors catégorie. Ca devrait peut être me faire quelque chose, du genre de la colère mais même pas...j’étais dépité.

Tout le monde s’observait, et nous étions prêts à faire fonctionner le piège quand tout à coup j’entendis un bruit sourd puis des craquements. J’étais Californien donc les sols qui bougent ou qui se fissurent ça m’en tape une sans réveiller l’autre. Seulement là, le sol s'effondra sous nos pieds et pendant quelques minutes je ne compris plus rien à ce qu’il se passait. Mon premier réflexe fut de vérifier où était Kalash. Il était resté près de moi.

C’était quoi ce foutoir là ? En me relevant je ne vis que de la poussière puis quand elle se dissipa on ne voyait plus rien. Plus de Sheppard, plus de ugly Matt, plus rien..ils avaient tous disparu. Je m’avançais doucement pour arriver au bord d’un trou immense, tout le monde était vivant, même les Wraiths. Pour une fois, la chance tourna en notre faveur et un des éboulement anéanti l’escorte de sa mocheté. Ahhhh ben si la planète se mettait de notre côté, on avait peut être une chance de gagner. D’ailleurs il était temps qu’elle s’en mêle la magna de ce combat. En tant que planète j’aurais pas aimé être peuplée de Wraiths...des Natus c’était plus cool.

Avoir une position dominante était en général quelque chose de bien car on pouvait tirer sans être inquiété par les réponses de l’ennemi. Sauf que là il y avait deux trucs qui nous empêchait de tirer : le trou était trop profond et on risquait de tuer un des nôtres. Les natus lancèrent une corde et Paresok me bouscula pour pouvoir vite descendre. Je jetais un coup d’oeil au fond pour voir Matt foncer sur Sheppard et la Reine se diriger vers Pedge. Je décidais de descendre quand un Natus se fit exploser la tête par une mitrailleuse. Bordel mais il se passait quoi encore ? Des Wraiths, encore eux...avaient pris possession d’armes et les retournaient contre nous. Mais ils étaient vraiment pire que de la mauvaise herbe, pas moyen de tous les tuer…

Ces connards venaient de nous obliger à ouvrir un deuxième front de combat. C’était très malin de leur part mais nous ça nous empêchait d’aller aider Sheppard et Pedge. Je pris mon P90 et me préparait à tirer sur les sbires, mais Paresok me parla et je jetais un nouveau coup d’oeil sur le fond du cratère. La Reine était vraiment proche de Pedge. Vu comme on avait galéré contre son clone en étant quatre, là, seule, elle ne tiendrait pas longtemps.

“ Je vais descendre me faire la Reine et aider Allen du mieux que je peux. Bon courage à vous pour faire regretter à ces sbires d'être nés...et j’oublie pas qu’on doit se boire un verre. “

J’accrochais Kalash sur mon ventre, comme si on devait sauter en parachute et pris la corde. C’était parti pour une descente longue. Une fois arrivé en bas, je décrochais mon chien. La Reine regardait Pedge comme un serpent regardait sa proie, ou au moins un bon hamburger. Je devais détourner l’attention de la Reine.

“ Voila donc la vraie version de la Reine ….mes irrrespecteux hommages votre laideur. “


Pedge Allen


Sheppard avait un plan et c’était tout ce qui comptait. Cela, la texane ne cessait de se le répéter dans sa tête. Il y avait peut-être un moyen de trucider cette salope et toute sa clique, et elle se doutait que le colonel n’était pas venu avec seulement sa bite et son couteau, et une grosse paire de couilles poilues. Après tout, on parlait quand même de la légende Sheppard, qui avait à son actif quelques prouesses dignes d’un héros. La jeune femme confirma d’un signe de tête quand John en vint à la conclusion que Matt était mort. Elle ne voulait pas le dire elle-même, comme-ci cela fut trop douloureux pour sa petite personne déjà bien affectée.

La jeune femme se retourna vers la reine qui faisait avancer sa création, quand soudainement, la Magna décida de lui couper la parole en traçant une profonde fissure entre leurs pieds respectifs. Pedge n’eut pas le temps de déglutir ou de faire quoique ce soit d’autre, qu’une succession de fissures parsemèrent le sol. Ce dernier craqua soudainement, propulsant tout le monde dans un maëlstrom de sensations vertigineuses. L’américaine ne savait plus où était le haut du bas, et le truc horrible résidait dans le fait qu’elle ne pouvait s’accrocher strictement à rien pour conserver son équilibre. L’ensemble du décor tremblait, et surtout, elle était au milieu de nulle part sans rien pour se stabiliser. De toute façon, tout foutu le camp sous ses pieds et elle se retrouva, sans trop savoir comment, sur le dos au milieu de gravats, dans un nuage de poussière qui déjà se dissipait. On aurait dit qu’elle venait de descendre d’un étage en constatant des têtes qui scrutaient le fond, quelques mètres au-dessus d’elle. Au moins, elle n’était pas prisonnière sous des décombres, et c’était déjà une bonne chose.

Avec un peu de chance, la reine se serait faite écrabouillée et le problème de cette connasse sadique et perverse ne se poserait plus. Mais bon, il fallait croire que la chance n’était pas totalement de leur côté, car ce fut une Méda’Iyda en rogne qui se ramena vers Pedge, et qui lui bourra le moue alors qu’elle venait de rouler pour se redresser sur ses jambes. Elle encaissa le coup dans le gilet tactique, mais cela fut douloureux quand même, suffisamment pour qu’elle reprenne complètement possession de ses esprits. Ni une ni deux, elle se remit sur ses deux pieds, empoignant fermement le fusil d’assaut dans ses mains. Cette fois, la donne avait changé. D’une part, la reine était seule, et elle ne pourrait compter que sur elle-même, et d’autre part, Pedge avait son armement pour elle, à défaut des autres fois où elle avait été à la merci de cette prédatrice en puissance.

« Tu goûtes à la mienne pour la dernière fois. », répliqua Pedge en ajustant son arme à feu fermement dans ses mains moites. L’autre jouait avec ses nerfs, lui tournant autour, et lui dévoilant le fil de sa dague ou même le trou béant dans sa main qui servait à lui prendre la vie. En bonne stratège qu’elle était, la jeune femme savait que la reine essayait de la briser juste en reproduisant le schéma qu’elle avait produit pour en arriver là. Mais la peur de souffrir était telle que la blonde ne pouvait se résoudre à se laisser faire, surtout avec une arme dans les mains, une arme qui pouvait balancer 600 cartouches à la minute vers sa cible, pour la trouer comme une guimauve. Et ça, ce n’était pas rien. Mais elle devait prendre en compte que la reine était véloce, et qu’elle ne se laisserait pas tirer dessus facilement. Elle devait garder aussi à l’esprit qu’elle pouvait la faire plier par ses pouvoir mentaux. Elle devait se tenir prête. Pour le moment, elle se contentait de suivre le mouvement de son ennemie qui lui tournait autour, sans moufter. A la moindre occasion, à la moindre sensation de mal de crâne, elle ferait feu soudainement en braquant son arme pleinement vers elle, et peu importe si le tir était remontant du bas vers le haut pour la pénétrer à de multiples endroits.

C’était dans ce contexte qu’elle vit Hamilton débouler dans le dos de la prédatrice. Il la salua. Pedge ne dit rien. Elle ne quittait pas la Wraith des yeux. Elle ne lui ferait pas le plaisir de détourner son attention une seule seconde de sa face dégoûtante. Elle attendait par contre, une erreur d’attention de son ennemie, qui maintenant était seule contre deux.


Reine Wraith Méda'Iyda



La reine reconnut immédiatement la voix qui monta dans son dos. Elle ne détacha pas son regard prédateur de Pedge, sachant pertinemment qu’elle saisirait l’occasion, mais se redressa quelque peu. Depuis son vaisseau, durant le combat avec le clone, elle avait longuement étudié les images qui lui étaient parvenus. Afin de s’adapter, d’apprendre de ses ennemis, et surtout de ne pas tomber dans les mêmes pièges. Pour Méda’Iyda, la mobilité restait la clé. La mobilité et l’effet de théâtre. Qu’il s’agisse d’Alek ou de Pedge, elle était certaine de pouvoir les battre. Mais pas certaine du tout de repartir en un seul morceau. Il ne fallait pas sous-estimer un Atlante et les ressources qu’il détenait. Son ingéniosité au combat avait eu raison de nombreux Wraiths.

Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres alors qu’elle continuait de fixer Pedge. On aurait cru qu’un dialogue muet se faisait entre les deux combattantes doublé d’une guerre des nerfs. Méda’Iyda savait que Pedge ne pourrait pas lui tirer dessus sans risquer de toucher Alek. C’était bien là le défaut des armes à projectiles. Des balles perforantes qui plus est. La reine savait que le clone avait fait déclencher un tir du fusil à pompe, que tenait encore Pedge, directement sur Alek. La texane s’en rappellerait forcément. Elle n’oserait pas faire feu tout de suite.
Méda’Iyda comptait bien en profiter.

« Hamilton ! J’attendais notre rencontre ! » Répondit-elle simplement.

Sa main libre alla se perdre discrètement sur son flanc, son regard toujours planté dans celui de Pedge. L’expression de son visage devint pleinement sadique alors qu’elle ajoutait dans un ton malsain :

« Lui d’abord ! »

Devenue soudainement très vive, la reine envoya une grenade Wraith en direction de Pedge. L’explosif n’avait que pour but de la contraindre à se déplacer, l’empêcher de l’aligner durant sa progression, et rompre cette prise en tenaille. La reine sentit quelques impacts de balles sur son torse et son épaule sans vraiment savoir d’où cela provenait. Qu’importe, elle s’était bien nourrie avant de venir et son corps se régénèrait déjà. Elle ignora donc littéralement les premiers tirs alors qu’elle se retournait directement sur Alek pour l’assaillir. Douée d’une grande mobilité, elle progressa à très grande vitesse jusqu’à lui. Kalash s’était placé de manière agressive pour l’intercepter. Cette pathétique bestiole qui montrait les crocs pour protéger son maître, c'en était risible. La reine appliqua immédiatement une étreinte psychique pour le mettre hors d’état de nuire. La bête s’affaissa en couinant soudainement, ses deux pattes avant passant au-dessus de son museau dans l’espoir de chasser l’horrible douleur.
La reine poursuivit son chemin et s’attaqua directement au maître chien. Elle l’engagea au corps à corps sans utiliser tout de suite sa dague. Elle chercha à chasser le P90 qui la pointait puis elle frappa, tentant de le faire bouger suffisamment pour qu’il devienne, dans sa défense, un obstacle qui empêcherait Pedge de tirer une fois qu’elle aurait échappé à l’explosion. Le but restait encore le même : faire perdre tout self-contrôle de son ennemi pour qu’il commette des erreurs.
Concernant Alek ? C’était évident...

« Tu as l’air de tenir à ton compagnon à quatre pattes ! » Vociféra-t-elle en tentant un coup d’entaille avec sa dague. Dans le même temps, elle accentua sa pression psychique. Le chien cillait, il gémissait de plus bel.
« Est-ce moi que tu voulais faire hurler de douleur, pathétique Atlante ? Faire perdre toute dignité ? »

Elle lui rappelait ce qu’il avait dit à l’originel avant de le tuer. Oui, elle avait bien reçu le message et comptait bien le retourner contre lui. La reine trouva une ouverture pour le chasser d’un coup de pied. Elle repartit directement sur lui. Le chien se débattait, couché au sol sur le flanc, sans pouvoir échapper à une douleur qui semblait littéralement le torturer.
Et elle le faisait exprès, dosait son pouvoir pour que les plaintes de Kalash déclenchent la douleur affective chez Hamilton. Qu’il commette son erreur pour que la lame vienne le trouver...ou sa main pour en puiser les forces.

« Tu devrais lui dire au revoir tant que tu as le temps ! Voit cette chose s’écraser sous la puissance Wraith ! »

Alek Hamilton


J’étais arrivée en plein affrontement silencieux entre la Reine et Pedge. Je ne fus pas étonné le moins du monde de trouver Pedge en position de combat, cette fille avait des ressources hallucinantes. La Reine la narguait et pour le moment aucunes des deux n’attaquaient. A un contre un je pouvais comprendre que Pedge soit sûre de son coup pour porter une attaque surtout face à un adversaire pareil, mais là maintenant nous étions deux. Seulement même à deux contre un l’adversaire en face de nous nous était supérieur en puissance, mais l’était elle en improvisation?

“ Ah oui ? Moi aussi, je suis un fan de votre manière de faire et de transformer Matt en Wraith. Je me mis à applaudir” “ C’est du grand art, vraiment...je peux avoir un autographe ? “

Même si elle était dos à moi je la vis bouger, pas besoin d’être un génie pour comprendre qu’elle préparait un truc. Je vis une grenade partir vers Pedge mais de là où j’étais je ne pouvais rien faire, et tout se passa avec une rapidité fulgurante. J’entendis un boum puis des coups de feu. J’avais pris le P90 pour tirer mais elle allait trop vite pour moi. Elle avait bouffé Flash au petit dej’ ou quoi ? Kalash s’interposa entre elle et moi, fragile créature face à un Wraith...je le savais en l’emmenant avec moi mais j’avais besoin de toute l’aide possible. La Reine s’attaqua à lui en premier et il s’affaissa en gémissant. Je savais ce qu’elle lui faisait endurer.

Mon chien fut vite au sol, rien d’étonnant ...que pouvait il faire contre une puissance pareille ? J’espérais vraiment que Pedge allait utiliser chaque ralentissement de la Reine pour lui tirer dessus qu’importe qu’elle touche Kalash ou moi. Seul le résultat compte, la manière de l’obtenir n’a que peu d’importance à mes yeux. Je vis la Reine foncer sur moi...beurkkk la vision d’horreur, même le night King de game of thrones était moins moche c’est pour dire. Là c’était une vision à vous filer des cauchemars toute votre vie et à devenir phobique des zombies. Le seul réflexe que j’eus c’est de prendre mon P90 à deux mains et de parer son coup avec l’arme.

Aussi con que je puisse être, je connaissais les techniques de combat, la Reine voulait empêcher Pedge de tirer et m’engager au corps à corps était un plan génial. Mais je savais encaisser les coups à défaut de savoir les rendre et je me déplaçais toujours de manière à ne pas être entre Pedge et la Reine. Et des coups il en pleuvait, merci mon gilet pour les amortir. J’arrivais quand même à lui balancer un ou deux coups de crosse dans le visage. Et là elle passait aux menaces..j’esquivais de justesse un coup de dague, je crois même que je sentis quelques picotements, j’avais dû recevoir une entaille.

“ C’est pas cool de m’attaquer au visage...faut pas être jalouse de ma beauté et vouloir m’abimer votre mocheté” .

Volontairement je ne répondais pas à ses menaces sur Kalash mais j’avais la confirmation qu’elle avait suivi tout mon précédent combat, donc elle savait que Kalash était mon point faible. Je devais me blinder et dire peut être au revoir à mon compagnon d’arme pour la perturber. Je reçu un coup de pied qui m’envoya valser et lui donna l’occasion de s’approcher à nouveau de Kalash pour le torturer. Putain mais elle foutait quoi Allen? J’aurais du mal à lui accaparer la Reine encore longtemps tout seul..

“ Au revoir mon vieux, on se reverra très vite s’il y a un paradis.”

Le chien hurlait à la mort et c’était très difficile pour moi de rester stoïque et de risquer la mort de mon chien. Sauf que face à un adversaire pareil on se devait d’être prêt à perdre des gens à qui on tient pour les vaincre. Et puis c’était aussi tellement téléphoner comme tactique. Je me relevais calmement, mon regard était froid voir mort mais mon ton était calme et j’applaudis une nouvelle fois.

“ Bravo...vous allez tuer un chien...c’est ça votre puissance ? Je connais des enfants qui peuvent tuer un chien...pas de quoi vous pavaner...Oui je voulais vous faire hurler de douleur mais le son de votre voix est tellement ignoble que je préfère m’éviter cette peine, vous trancher la gorge sera suffisant. “

Je pris mon sabre dans mon dos dans une main et mon couteau dans l’eau tout en m’avançant calmement vers elle.

Pedge Allen


Le temps s’était quelque peu figé depuis que Hamilton était arrivé dans les débats. La reine ne cillait pas, et elle ne commettait pas l’imprudence de quitter des yeux la texane ne serait-ce qu’une seconde. Un duel silencieux se déroulait entre les deux femmes, représentantes de chaque espèce. Elle bougea sa main, et cette fois, la militaire sentit le coup foireux arriver à trois kilomètres. Elle leva son bras pour faire feu au même moment où Méda’Iyda balançait une grenade vers elle avec une vélocité impressionnante. Pedge fut contrainte de lâcher son arme et de réceptionner le projectile qu’elle balança sur la droite. Une déflagration importante se produisit, la faisant chuter sur le sol durement. Continuer à faire péter des choses dans un endroit déjà instable n’était pas une bonne idée. Un pan de « l’arène » s’écroula, manquant d’emporter Pedge sous des tonnes de gravats, même si l’éboulement ne semblait pas très conséquent. Il ne fallait pas se leurrer, ça devait peser non pas un âne mort, mais plutôt un cachalot obèse mort. Bref, elle roula par terre pour éviter les débris, et cela l’éloigna quelque peu de l’affrontement entre Alek et la reine.

Elle devait intervenir. Mais l’éloignement lui donnait désormais un avantage tactique. Elle pouvait prendre la reine par un flanc. Cette conasse s’attendrait surement à la voir revenir comme une furie et se jeter dans la mêlée comme un peu beau diable, mais elle ne lui ferait pas le plaisir de réagir aussi basiquement. Non. Elle allait choisir son terrain et sa position, et arroser cette salope. Bon, elle n’allait pas prendre son temps non plus, ne serait-ce par égard pour le première classe qui devait être en train d’en baver sérieusement. Pedge arriva donc par la droite, contournant un éboulis pour se positionner à quelques mètres des deux combattants.

Elle posa un genou à terre et ajusta son œil dans les différents organes de visés de son arme. Elle allait tâter de la balle perforante cette connasse, et elle saurait ce que ça fait de se faire transpercer ! Il n’était pas évident de faire abstraction totalement des hurlements du chien à l’agonie. La reine devait utiliser ses pouvoirs pour le faire souffrir et ainsi charger mentalement le soldat. Alek avançait vers la reine, et Pedge choisit ce moment pour faire feu, dans la diagonale directe du soldat, qu’elle ne pouvait donc pas toucher selon son angle de tir. Elle pressa la détente plusieurs fois, le sélecteur de mode de tir enclenché sur le fameux coup par coup. Elle ne cherchait pas à viser spécialement la tête, mais surtout les zones « grosses » de la Wraith histoire de ne pas la louper.

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Mar 5 Sep - 19:54

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Reine Wraith Méda'Iyda



Ce fût une excellente tactique.
La reine avait facilement déduit, à la manière qu’Alek avait de se tenir avec son sabre et sa lame, qu’il ne savait pas s’en servir. En tout cas, il n’en avait pas fait un art martial et la reine l’avait senti. Puisqu’il s’était approché avec une telle légèreté, elle avait répondu à l’affront en se préparant à parer son coup.
Mieux, même, elle songeait retourner la lame du sabre contre lui. Le plan était carrément dessiné dans sa tête et elle n’avait plus qu’à s'exécuter. Ce moment de concentration fût son erreur. Car elle était resté dans l’idée que Pedge ne serait pas aussi mobile, que le maître chien aurait continué de jouer son rôle d’obstacle.

Les balles qui traversèrent son corps lui arrachèrent un cri de douleur. Mais ce n’était pas ça qui allait la tuer, non. En revanche, l’impact de ces tirs supprimèrent littéralement son élan en laissant Hamilton parfaitement avantagé dans son attaque.
Il était beaucoup trop tard pour Méda’Iyda, elle ne pouvait même pas tenter une esquive et elle vit le coup arriver, simplement en écarquillant les yeux.

Alek Hamilton


Ca faisait bizarre d’avancer vers sa propre mort. Je m’étais déjà retrouvé dans des situations plus que délicates mais jamais je n’avais pensé à pouvoir mourir vraiment. Là par contre en duel contre la Reine je ne tiendrais pas longtemps c’est la raison pour laquelle j’avançais doucement. Je profitais des derniers instants et puis pour une fois je ne me jetais pas en courant dans les emmerdes. Je remarquais que la Reine se préparait à ce que je porte la première attaque mais ce n’était pas mon intention. Si elle voulait se débarrasser de moi il allait falloir qu’elle bouge son royal cul frippé pour venir me tuer.

C’est là que j’entendis des tirs et que je vis la Reine les encaisser par surprise. Je savais que c’était Allen qui lui tirait dessus et chaque balle faisait mouche. La Reine hurlait de douleur et nom d’un chien ce que sa voix cassait les tympans...c’était pire que d’écouter Whitney houston qui chante bodyguard à fond...quoi qu’en fait non peut être pas pire. Sinon vous le sentez le traumatisme d’enfance ? Merci maman… Bref revenons à nos moutons ou plutôt à notre zombie passoire.

Elle s’était arrêtée alors que Pedge la criblait de balles. Ca devait faire du bien quand même d’arriver à lui vider un chargeur dessus. Il fallait que j’agisse, et mon premier réflexe fut de lui envoyer une grenade frag pour la mettre mode Ikea mais Kalash était trop proche. Je m’avançais en me décalant histoire de pas prendre une balle perdue. Je pris le sabre et lui planta dans le torse le plus rapidement que je pus et surtout le plus profondément pour qu’il ressorte de l’autre côté.


Reine Wraith Méda'Iyda



« AHHHH ! » Fut le cri soudain de la reine en étant traversée de part en part par le sabre.
Le corps tendu vers l’arrière, les bras presque ballant, elle donnait tout l’air d’avoir été mortellement blessée. D’ailleurs, personne ne pourrait se relever d’un coup pareil. Aucun humain en tout cas. Mais ce cri se mua quasi-instantanément en un rire sadique tandis qu’elle allait se saisir du poignet d’Alek. Lui qui tenait encore l’arme à la fin de son geste venait d’être entravé.

Méda’Iyda se resaisit rapidement et tira le maitre chien jusqu’à elle pour lui asséner un coup en plein visage. Que l’élan même de son approche augmente la puissance qu’il reçut de plein fouet, le rejetant brutalement sur l’arrière. Mais là encore, elle le retenait par son poignet. Alors elle attira le soldat encore à elle, ouvrit sa main en grand et lui asséna une gifle monumentale. Ses ongles entaillèrent même légèrement sa joue alors que le choc le propulsait sur le côté.
Un coup de pied puissant dans l’un de ses tibias histoire de le mettre à terre. Puis elle récupéra lentement le sabre de sa main libre avant de pointer la lame en direction de son cou.

« Misérable ! »

Une nouvelle série de tirs la secoua. Son torse fût parsemé d’au moins six impacts qui étaient déjà en train de se réduire. La colère de la reine ne cessait de grimper et elle préféra agripper Alek de ses pleines mains pour l’envoyer valser en direction de Pedge.
Le maître chien fit un vol plané impressionnant et se receptionna douloureusement. C’était comme s’il avait été renversé par une voiture, il ne savait même plus où il habitait.

Méda’Iyda se retourna ensuite vers Pedge avec un regard de psychopathe. Elle s’élança en faisant fi du reste du chargeur qu’elle recevait de plein fouet. Son corps se secoua dans tous les sens puis, lorsque le clic-clic se fit entendre, elle laissa un sourire parfaitement provoquant la parcourir. Elle était suffisamment proche pour atteindre Pedge au corps à corps maintenant. Même si elle rechargeait, la reine comptait bien foncer sur elle pour la massacrer. L’espace d’un instant, elle s'interrompit dans son assaut et demeura immobile pour laisser à son corps le temps de se régénérer. Mais seulement quelques secondes.

Méda’Iyda considéra un instant Alek, juste à coté au sol, encore groggy, puis se reporta sur Pedge. Elle fonça littéralement sur elle, sans attendre, pour la percuter comme un buffle en ignorant sa défense. Arme à feu ou arme blanche, qu’importe, elle la bouscula pour l’emporter contre ce mur. Elle agrippa son gilet à pleine mains pour la soulever comme un fétu de paille et l’écrasa contre le mur une fois, deux fois, trois fois.

« Sale petite impudente ! » Vociféra-t-elle rageusement. « Comment oses-tu encore me résister ?!? Comment peux-tu me faire affront ! »

Au même instant, les oreillettes laissèrent passer la voix de Vida. Elle informait tout le monde que les Wraiths convergeaient sur eux. Probablement pour sauver leur reine. Ils avaient tous les Natus survivants à leur trousses. Et les pièces d’artillerie se mirent alors à pilonner leur propres positions. Là-haut, un combat semblait s’être engagé pour interdire tous renforts ennemi.
//Tenez bon ! Tenez bon, nous arrivons !// Répétait Vida dans la radio.

Mais la reine ne les attendrait pas.
Sans pitié ! Elle souleva le corps de Pedge au-dessus de sa tête et la relâcha dans un mouvement de chute sur ce lit de cailloux. Elle y planta ensuite son pied puis vint s’installer sur elle à califourchon, écartant sa tentative de défense pour ensuite aller chercher son cou de ses mains.

« Cela n’aura donc pas suffit ? Je vais te punir ! Je vais te briser ! »

Puis elle serra. Elle ne comptait même pas se nourrir, simplement écraser la vie pathétique de Pedge Allen entre ses doigts. Kalash apparut soudainement. Il fonçait sur la reine et reçu un coup en revers qui le renvoya sur le côté. Le pauvre chien s’était à peine remis de la pression mentale et peinait à se relever. Il oscillait entre les grondements sonores et les gémissements.

« Je vous tuerais tous jusqu’au dernier, cloportes ! »

Pedge Allen


Il n’y avait pas à tortiller du cul, voir cette salope récolter des pruneaux faisait un bien fou ! Pedge se sentait grisée de lui coller des balles perforantes dans le corps, même si elle savait qu’il en faudrait bien plus pour l’anéantir. Mais au moins, les cartouches utilisaient l’énergie que la Wraith avait emmagasinée à des fins thérapeutiques et non à des fins psychiques. D’ailleurs, Alek en profita pour transpercer l’immondice avec un sabre, faisant ressortir la lame de l’autre côté de son corps. Il ne fallait pas crier victoire trop vite, car aussi incroyable que cela puisse être, la reine tira le soldat vers elle, n’en ayant cure de prendre quelques centimètres de plus dans le bide, afin de le frapper brutalement par deux fois, l’envoyant au sol. Pedge se mordit la lèvre inférieure. Elle ne pouvait pas faire grand-chose pour le soldat si ce n’était de continuer à faire du gruyère avec la peau de la créature qui l’avait tant faite souffrir. Une petite forme de vengeance en quelque sorte. Car il ne fallait pas se leurrer, la texane ne souhaitait pas que le bien d’Hamilton. C’était secondaire. Elle voulait avant tout faire payer à cette trainée les séances de tortures. C’était une façon pour elle de redevenir un être humain, de conserver sa personnalité et son appartenance à une espèce donnée, car la torture était déshumanisante et il n’était pas rare chez les torsionnées de vouloir se suicider simplement parce qu’ils avaient perdu tout narcissisme d’eux même.

« Merde », siffla quand même la jeune femme en voyant la saloperie ramasser le sabre lentement pour le pointer vers Alek. Elle n’aurait pas le temps de courir pour la percuter avant qu’elle ne le découpe. Aussi, elle ajusta son arme, épaula, et fit un carton groupé au niveau du torse de la Wraith pour l’arrêter dans son geste. Au moins, cela eut le mérite de la stopper, mais elle envoya balader le maître-chien dans les airs comme-ci il s’était s’agit d’un vulgaire fétu de paille. Hors de question de tirer vers elle pendant le vol plané sous peine de toucher grièvement le jeune homme. Mais Pedge s’attendait à ce qu’elle lui fonce dessus, et dès qu’elle la vit se mettre en mouvement, elle déchargea son chargeur sur elle pour la stopper un minimum, tout en sachant au fond d’elle-même que tel ne serait pas le cas.

Clic clic clic…

Plus de munitions dans le chargeur ! Avec des gestes répétés maintes et maintes fois, Pedge laissa glisser le chargeur vide de la chambre, et méthodiquement, elle en réinséra un. Elle n’eut pas le temps d’amorcer la culasse que l’autre, qui avait pris le temps de se stopper quelques secondes pour se régénérer, fut sur elle pour la saisir par le gilet et l’entrainer dans sa course qui se stoppa dans un mur. Tout l’air de ses poumons fut expulsé brutalement, tandis qu’elle refaisait deux aller et retour contre la paroi rocheuse. Pedge ne pouvait entendre les dire de Vida qui les exhortait à tenir bon. Elle n’avait plus de radio. Mais quand même bien, elle n’y aurait pas trouvé beaucoup de réconfort. De toute façon, la texane ne savait plus trop où elle habitait, et quand elle s’écrasa par terre, elle n’eut même pas le réflexe de mettre ses bras en avant pour amortir la chute. Machinalement, elle essaya de se dépêtrer de cette situation difficile en tentant de repousser la reine, mais sa résistance était vaine, trop faible pour être une quelconque gêne à une femelle wraith en pleine possession de ses moyens.

La panique s’insinua lentement dans ses veines quand elle sentit la main de la créature se resserrer sur son cou. Elle allait la ponctionner à cet endroit-là comme elle l’avait déjà fait ! Et cette fois, il n’y aurait pas de retour possible… Car mine de rien, même si Pedge, lors des différentes tortures, avaient voulu mourir pour de bon, il y avait toujours cet infime parcelle d’espoir qui lui disait qu’elle allait vivre de nouveau et que peut-être, elle s’en sortirait pour de bon. Hors là, ce n’était plus le cas. Sa surprise fut grande de ne rien sentir sur sa jugulaire, si ce n’était une bonne vieille strangulation à l’ancienne à la mode terrienne. Bref, que du bonheur ! Si elle n’était pas en train d’étouffer, elle en aurait presque ri. Blague à part, il ne fallait pas spécialement se focaliser sur les mains de son adversaire dans ce genre de situation. Il avait une position dominante, l’avantage de la force et de la pression, et lutter contre une pince bien placée ne servait strictement à rien à part à perdre plus rapidement connaissance. Non, il fallait attaquer ailleurs, pour surprendre et faire lâcher la prise.

Elle farfouilla dans une de ses poches pour sortir un des couteaux de lancer qu’Isia lui avait fait parvenir. Elle allait faire goûter à cette créature toute l’étendue de la personnalité piquante de la chirurgienne. Ni une ni deux, la texane planta la lame du couteau dans le poignet de la reine, cherchant clairement à lui sectionner en imprimant un mouvement de va et vient. Bref, la fille de la terre des cowboys et des patates faisait ce qu’elle savait faire le mieux, à savoir trancher un steak. Elle espérait sincèrement qu’elle lui ferait suffisamment mal pour qu’elle la relâche et reprenne une grande goulée d’air, car déjà elle sentait qu’elle faiblissait.

Alek Hamilton


Je pensais naïvement que ce sabre qui la transperçait de part en part allait lui être fatal, mais il n’en était rien. Je l’entendis rire et là je me dis que c’était la merde pour moi, là j’allais morfler sévère. D’ailleurs elle ne prit pas de temps pour m’assèner un coup, me faire voir 36 chandelles. J’étais un peu sonné car elle frappait fort la chienne, je me pris une griffure après...oulà ! Ca c’est en privé hein et pour finir le spectacle un coup de pied.

J’étais au sol mais hors de question de montrer que j’avais mal, ça lui ferait tellement plaisir...j'essayais de me relever et je me retrouvais face à la pointe du sabre… Comment ça misérable ? Je ramassais du sable dans la main et lui envoyait dans les yeux.

“ Je ne m’appelle pas Cosette, connasse !”

Et puis elle s’était vue dans un miroir ? Si le miroir avait survécu bien sur, parce que là le plus misérable de nous deux : ce n’était pas moi. La Reine esquiva ce que je lui jetais dans la tronche, mais elle n’esquiva pas une autre rafale de balle. C’était peut être encore ma chance de contre attaquer mais je n’en eut pas l’occasion car elle m’envoya valser comme un vulgaire fétu de paille. Ma réception ne fut pas des plus confortables. J’étais sonné mais pas KO, par contre je crois que je venais de me casser encore un os ou deux et je me mis à tousser en voulant me relever et vis quelques gouttes de sang par terre. Merde...pas cool ça en général, je passais ma langue sur mes dents histoire de vérifier que j’en avais pas perdu une ou deux dans le choc et vu que ca n’était pas ça, ça devait venir de l’intérieur….me voilà bien .

J’entendis des grognements et vis Kalash foncer sur la Reine, le pauvre chien ne put rien faire qu’il se prit un revers l’envoyant aussi valser. J’allais de suite vers lui pour vérifier qu’il allait bien, il avait repris ses esprits mais se méfiait pour attaquer. Je remarquais que la Reine était à cheval sur Pegde et tentait de l’étrangler...tiens Fifty Shades avait aussi eu du succès chez les Wraiths ? Trêve de connerie je devais aller aider Allen à se débarrasser de cette sangue immonde. Sur le coup je ne pensais même pas à prendre une arme à feu car ça n’avait pas l’air de lui faire beaucoup d’effets, par contre je trouvais une très belle barre de fer au sol. Le genre de truc qui soutient des canalisation, une quinzaine de centimètres de diamètre…

Je me penchais pour l’attrapper en toussant encore un peu et arriva dans le dos de la Reine pour lui abattre la barre sur la tête de toutes mes forces, toujours à la manière baseball en prenant la tête de côté. Ca lui fit lâcher sa prise sur Allen et je lui donnais un deuxième coup encore plus violent. Je donnais aussi l’ordre à Kalash de l’attaquer et il fonça pour lui mordre le poignet déjà bien abîmé par Pedge.

Pedge Allen


Pedge tranchait dans le vif du sujet, mais la reine ne semblait pas vouloir lâcher sa prise, sauf quand la lame arriva sur l’os et qu’elle sectionna un tendon qui fit partir ses doigts en cacahuète. Au moins, le fil des couteaux de lancer coupait bien, même si ce n’était pas sa vocation première. L’autre poussa un râle de souffrance mais malgré tout, il restait une deuxième main de valide pour continuer la strangulation. Le salut vint d’Hamilton qui fit un home run avec la tête de la pouilleuse. Si avec ça elle n’avait pas tous les os du crâne de défoncé… Surtout qu’alors qu’elle se redressait à moitié en lâchant la gorge de Pedge, le second coup de batte arriva avec la même violence, l’envoyant valser sur le côté comme une loque.

Le chien qui avait une revanche à prendre choppa le poignet charcuté de la reine pour s’acharner dessus, ce qui permit à la texane de se redresser. Ni une ni deux, elle pointa son arme sur la Wraith mais cette dernière n’avait manifestement pas dit son dernier mot malgré sa face quelque peu enfoncée. Elle avait la tête dure cette salope ! Elle secoua sa main avant de réaliser qu’elle possédait une dague et elle s’en empara. Pedge pensait qu’elle allait la planter dans le chien, mais au lieu de ça, elle la balança vers elle à une vitesse folle.

Le manche percuta son front et un voile noir lui traversa les yeux tandis qu’elle retombait sur le cul. La chance avait voulu que la dague la percute non pas avec la lame mais avec son culot, ce qui ne causa qu’un dommage contondant sur le crâne de Pedge qui aurait été, sinon, transpercé comme un melon. Méda’Iyda avait jugé que le tir d’arme automatique serait plus meurtrier que le chien pour sa condition physique et elle était allée à la priorité.

Maintenant, elle pouvait composer avec Hamilton et son fidèle compagnon, le temps que l’humaine reprenne ses esprits. Et Pedge en chiait pour rester lucide. Un filet de sang s’écoulait de son front, à la naissance du cuir chevelu, et elle était passablement désorientée tandis qu’un carillon s’était mis en route dans sa tête. De son côté, en bonne guerrière qu’elle était, Méda’lyda fit abstraction du chien et du résultat de son lancer de dague pour se redresser sur ses deux pieds et bondir façon football américain pour percuter le bide du soldat avec son épaule et l'entraîner avec elle dans un rouler bouler. Et si Kalash n’avait pas lâché, il était parti avec les deux humanoïdes dans les pirouettes.


Reine Wraith Méda'Iyda



L’élan était farouche, puissant.
Mais il trahissait aussi un désespoir montant qui se sentait de plus en plus chez elle. Cela se lisait sur ses traits, s’entendait par ses plaintes mêlés d’efforts et de douleur. Il était maintenant clair qu’elle n’avait plus l’avantage même si elle demeurait toujours plus forte que les deux Atlantes réunis.

Malgré une évidente hémorragie. Elle s’interrompit un instant après avoir plaqué Alek sur le sol. Tandis qu’elle le maintenait prisonnier en appuyant son pied contre son torse, lui interdisant toute esquive, elle redressa son bras abîmé avec force pour suspendre le chien à sa hauteur. Soudain, elle frappa du plat de sa main valide et de toutes ses forces, avec la plus grande brutalité qui lui était possible d’offrir, sur le flanc exposé de l’animal.

Le coup s’accompagna d’un claquement très sec. Les grognements assassin de Kalash se muèrent subitement en un long couinement à fendre l’âme. Il se pleignit fort et longtemps, comme si sa blessure l’irradiait d’une douleur terrible, l’obligeant à relâcher sa prise pour sortir toute l’expression de ce mal à gorge déployée. Il tomba mollement au sol, juste à côté d’Alek, et demeura immobile. Seul ses gémissements semblaient être les dernières traces de sa lucidité. Il tenta bien de se redresser à un moment, levant la tête pour fixer son environnement et voir son maître étendu à quelques dizaines de centimètres de lui, puis il se recoucha, ses pattes tremblants silencieusement sous les spasmes de douleur.

La question du chien réglée, Méda’Iyda porta son bras abîmé à la hauteur de son regard. Son poignet était déchiré, les ligaments à la vue tandis qu’un jet de sang blanchâtre et régulier s’y évacuait. Toute sa main et une partie de son avant-bras ne lui répondait plus. Sa régénération naturelle suffisait à peine à limiter l'hémorragie et la priorité en était tournée sur son visage déformée par les coups de barre de fer. En effet, outre le fait de lui avoir littéralement enfoncé la boîte crânienne, la violence de l’attaque avait déchiré une partie de son cuir chevelu jusqu’à l’épiderme de son front. Un bon quart de ses cheveux, rattaché au reste, pendait sur le côté. Quant à son visage, la déformation de ses os pressait les chairs sur des boursouflures sanguinolente, l’obligeant à fermer un oeil. Même une partie des os de sa mâchoire se voyait à travers les plaies profonde. En d’autre terme, elle avait été littéralement scalpée.

La reine asséna plusieurs coups de pieds bien senti dans le corps du maître-chien pour le maintenir au sol. Puis elle s’agenouilla ensuite, grognant et feulant à la manière Wraith, tout en lui prenant de sa main valide son arme de poing. Celle-ci, elle avait apprit à s’en servir en s’attaquant à Matt. Et elle ne pouvait plus se permettre de jouer maintenant, il fallait qu’elle sauve sa vie !
Car à présent, les bombardements et la lutte acharnée des Natus s’entendaient jusqu’ici. C’était une mêlée complète, la guerre totale. Parfois, même, des sbires ou des tirailleurs chutaient depuis les rebords du cratère alors qu’ils s’affrontaient. La reine avait beau appeler à l’aide, sacrifier ses derniers effectifs sur cette tentative, aucun ne passaient la ligne étirée de Paresok en vie.

Méda’iyda lutta contre la défense d’Alek. Elle reçut plusieurs coups, pile là où elle avait été défigurée, et répondit de deux coups de crosse violent en plein visage. Essoufflée, au bord de la rupture, elle se redressa en grognant et s’assura qu’il soit hors d’état d’un nouveau coup de pied.
Le neuf millimètres dans sa main valide, l’autre plaqué contre son corps dans un réflexe de préservation, Méda’Iyda se retourna et tituba jusqu’à Pedge. Son équilibre très précaire indiquait qu’elle était au bout de ses capacités et la mort lui semblait devenir une probabilité extrêmement dangereuse. Arrivé à mi-chemin entre les deux Atlantes, elle s’affaissa et tomba à genoux, l’épuisement l’empêchant de poursuivre.
La reine commença à paniquer. Partout où se tournait sa conscience collective, elle ne voyait que la douleur, la mort et l’échec de ses troupes. Sauf à un endroit, un seul !

« Sauvez votre reine ! Sauvez votre reine ! » Hurla-t-elle, paniquée, à cet endroit précis.

Son regard s’écarquilla soudainement en voyant que Pedge récupérait son arme malgré sa semi-conscience. Elle avait eu le temps de la recharger avant qu’elles ne soient au corps à corps toutes les deux, elle s’en souvenait bien. Et Alek, dans son dos, avait rampé jusqu’à Kalash pour réapprovisionner son P90. La reine était pile entre les deux, dans une position idéale d’un tir croisé.

« NONNN ! » Vociféra-t-elle en levant l’arme de poing en direction d’Allen.

Méda’Iyda tira deux balles avant qu’une série de projectiles ne la transperce de toutes parts. Qu’il s’agisse du P90 d’Alek ou du HK de Pedge, ils vidèrent ensemble leur chargeur sur elle. Son corps s’agita sous les nombreux soubresauts, des morceaux de chairs s’envolant, son sang giclant sous le passage des ogives.
Les deux Atlantes étaient encore allongé au sol, trop malmenés pour se redresser et avoir une position de tir adéquat. Donc un certain nombre de munitions était passé à côté. Mais cela restait un spectacle exceptionnel et un sentiment de victoire évident soufflait chez chacun d’eux.

Une fois le silence de retour, hormis l’atmosphère de bataille que l’on entendait plus haut, la reine exposa une position pleinement dominée, peinant à demeurer en équilibre. Elle était quasiment assise en tailleur, le visage baissé en direction du sol, ce qui restait de ses bras se collant contre son ventre et son torse meurtris. Un long râle d’agonie filtra d’entre ses lèvres tandis qu’elle se vidait de son sang et qu’elle était fortement attirée vers le sol. Mais Méda’Iyda s’y refusa.

Elle leva la tête, laissant paraitre toute l’étendue de sa douleur et de sa faiblesse, puis eut un léger rire sadique.

« Pas mal... » Souffla-t-elle plus pour elle-même que ses adversaires.

Son regard affaibli se posa sur Pedge. Sa respiration était haletante et trahissait sa détresse.

« Je vais hanter toutes tes nuits. Mon image sera à jamais ta malédiction, Pedge Allen. » Elle ricana. « Tu ne m’arréteras pas. Profite donc de ce semblant de victoire. J’ai...j’ai gagné depuis longtemps ! Si longtemps ! »

Elle étouffa un cri de douleur avant de tomber sur le flanc.
Il lui était impossible de se redresser, faire une tentative l’amena à cracher du sang.

« Je reviendrai...je reviendrai te chercher sur Atlantis. Je tuerais tout ceux qui t’importe. Et...je...je te garderai pour la fin... »

Elle eut un dernier ricanement provocant.

« Tu es à moi... »

Pedge et Alek n’eurent pas le temps de réagir davantage. Le bruit de la bataille qui se déroulait plus haut avait masqué celui d’un dart en approche. Un autre, similaire au premier, de couleur verte et d’un bruit de propulsion plus grave. Il sorti d’une colonne de nuage d’incendie pour pointer directement sur le groupe. L’engin ne tira pas, il prit une axe très précis pour son approche et déploya consciencieusement son cône de téléportation pour n’absorber que la reine. A la surprise générale, une autre silhouette se dessina précisément à l’endroit où elle se trouvait précédemment. Mais ce n’était pas un Wraith. C’était Rodney ! Il était légèrement déboussolé et regardait autour de lui pour comprendre ce qu’il se passait.

Indépendamment, le dart prit de l’altitude en mettant les gazs, quelques tirs Natus le frôlant de près où ricochant sur son blindage, puis il pratiqua un grand virage qui le fît disparaître de leur champ de vision.
Si près de tuer la reine, et pourtant, elle avait été emmenée loin du cratère. Il ne faisait pas de doute que plusieurs volontaires de sa faction se sacrifierait pour la régénérer entièrement. Mais le combat était résolument terminé. Brutalement, sans coup d’éclat, laissant tout le monde comme ça, dans une pleine amertume...

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Mar 5 Sep - 19:57

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Pedge Allen


Pedge était clairement groggy et malgré toute la volonté du monde, elle n’arrivait pas à refaire le point visuellement parlant. Elle voyait floue, sans parler qu’elle avait un mal de tête important. Elle espérait, sans trop se poser la question pour le moment puisqu’elle avait d’autres chats à fouetter, qu’elle n’avait pas un traumatisme crânien important. Avec un gémissement, elle se redressa sur son séant, et elle put essuyer le sang qui coulait sur son front et qui lui arrivait dans la bouche. Pedge multipliait les efforts vocaux pour se remettre d’aplomb et ce fut avec une certaine horreur qu’elle vit Méda’lyda soulever son bras au bout duquel le Berger Allemand s’acharnait comme un beau diable. Elle lui colla une espèce de patte d’ours de karateka dans les côtes, lui brisant certainement au passage. Le pauvre animal tomba lourdement sur le sol au côté de son maître, non sans avoir poussé une plainte déchirante pour n’importe quel humain doué de sensibilité.

Mais il fallait faire abstraction. C’était un chien d’attaque, et c’était malheureusement les risques du métier que de se faire blesser, voir tuer. Ce n’était jamais de gaieté de cœur que les maîtres envoyaient leur brave compagnon d’arme au casse-pipe, surtout quand la mort était certaine ou presque. Et pourtant, chacun faisait son devoir, avec honneur et fougue. Une certaine satisfaction gagna les tripes de la texane, quand elle vit la reine Wraith s’inspecter visuellement. Cette salope avait pris un sacré tarif. Outre son poignet complètement déchiré, son visage était déformé par les coups de barre de fer puissant que le batteur Hamilton avait produit. Déjà qu’elle avait une sale gueule, les blessures qu’elle avait subi ne la mettait pas en valeur.

Sa satisfaction ne dura qu’une poignée de seconde quand elle se pencha pour prendre l’arme de poing du première classe. Elle allait l’exécuter à bout portant ?! Pedge ne s’était pas contentée de faire du tourisme visuel. Elle avait réussit à reprendre ses esprits, et elle tentait maintenant de se relever. Le sol vacillait sous ses pieds et elle avait du mal à conserver un équilibre précaire. Pendant ce temps, la reine écrasa la crosse du flingue sur la tronche d’Alek. Son fusil automatique était à quelques centimètres d’elle, et ce fut à quatre pattes qu’elle s’en approcha, au bord de l’évanouissement, alors que des nausées se faisaient sentir. Méda’lyda s’était redressée, et elle marchait comme un pantin désarticulé vers sa prochaine cible. Elle-même. La reine prit conscience que Pedge était en train de l’ajuster, et qu’Alek, dans son dos, faisait de même avec sa propre arme. Alors elle leva son arme, et tira vers la texane qui répliqua aussitôt, en optant pour une position tactique originale employée par les hommes du groupement d’intervention de la gendarmerie nationale, en France, et qui faisait des adeptes partout dans le monde surtout dans les combats rapprochés : le tir allongé sur le dos les jambes devant. Plusieurs avantages à cela. La stabilité pour tirer, surtout avec une arme de poing (ce que Pedge comprit quand elle pressa la détente de son arme automatique qu’elle avait du mal à maîtriser du coup), la faible exposition du corps aux ripostes ennemies, ennemis qui devaient penser que sa cible était debout au départ.

Bref, elle n’était pas à l’aise, mais elle n’avait pas eu le choix. En effet, alors qu’elle visait la reine en s’agenouillant, celle-ci tira deux coups et l’une des balles transperça la jeune femme au niveau de l’épaule droite, passant dans le moelleux sous la clavicule, évitant l’articulation du bras. Le projectile ressorti par son omoplate pour se perdre dans le décor. Et elle était tombée à la renverse sous l’impact de la balle. La douleur fut fulgurante, mais l’adrénaline du combat et la soif de vengeance de Pedge lui permirent de conserver l’assiette de son arme et d’arroser en direction de la reine tant bien que mal. Le corps de son ennemie fut agitée de soubresaut alors que les balles des deux terriens faisaient mouches.

Le chargeur était vide, un peu comme les forces de Pedge au demeurant. Son dos était posé contre une roche, et elle voyait devant elle la reine assise à même le sol, la tête baissée vers ce dernier, dans une position de soumission totale. Elle était défaite, anéantie, et il ne manquait plus que le coup final pour l’achever.

« T’inquiète ma vieille, il arrive... », déclara Pedge plus pour elle que pour la reine, qui semblait l’avoir entendu, car elle releva son visage pour la toiser, et commencer à s’adresser à elle. Pedge n’en avait strictement rien à foutre. De sa main gauche, elle extirpa le dernier chargeur de son HK de son gilet tactique. Son bras droit était engourdi et inutilisable pour l’heure. Sans quitter la reine des yeux qui bascula sur le front, l’américaine défit le chargeur vide de son arme, au prix d’un effort haletant. Ses mouvements n’étaient pas précis, et la douleur n’y était pas étrangère.

« Je ne suis à personne ! », répliqua Pedge dans un sursaut d’orgueil alors qu’elle tirait la culasse pour faire monter une cartouche dans la chambre. Avec un bras, c’était compliqué d’aller vite, et ce fut avec une certaine horreur qu’elle entendit, avant de voir, le dart arriver. Merde, elle allait à nouveau se faire chopper ! Et la reine allait s’en tirer ! Sauf que l’engin n’absorba que la souveraine et pas les atlantes avant de filer. Pedge lui aurait bien tiré dessus mais une silhouette attira son attention.

« McKay ? », fit Pedge en faisant les gros yeux en voyant le scientifique en lieu et place de Méda’lyda. Qu’est-ce qu’il foutait là ?

La texane rabattit ses jambes sous elle pour se remettre sur son séant en utilisant son bras gauche. Une fois sur ses fesses, elle rabattit son bras droit sur ses jambes et elle plaqua sa main sur la plaie de son épaule pour limiter l’hémorragie. Mais au final, la tête lui tourna. Elle perdait trop de sang. Elle vida un sachet de poudre cicatrisante dans la plaie en serrant les dents, même si elle ne put réprimer quelques gémissements. Elle devait se relever. Elle avait un civil à extraire de ce champ de bataille maintenant ! D’ailleurs les combats se rapprochaient de plus en plus, il fallait mettre le docteur en lieu sûr.

Alek Hamilton


J’eu un moment de peur quand la Reine prit sa dague pour la lancer vers Pedge, je ne pouvais rien faire et si la Reine savait lancer, Allen allait se retrouver avec une dague dans le corps. Heureusement pour nous elle ne savait pas lancer et la militaire ne fut frappée que par le manche. Ce combat devenait de plus en plus brouillon, les coups étaient plus forts mais pas très bien donnés. Finalement les coups de barre de fer avaient eu plus d’effets que si je lui avais vidé un chargeur ça en était déconcertant, énervant mais dans un sens amusant. Pour la tuer j’allais devoir être le plus sadique possible et putain que j’allais kiffer ça.

Mais avant d’en arriver à la partie fun de l’histoire encore fallait il qu’on arrive à la coincer pour la découper en rondelles. Là c’était mal barré car elle fonçait vers moi façon joueuse de foot américain..loupé bitch je savais réceptionner. Je me campais sur mes jambes, me baissais légèrement prêt à encaisser le choc qui fut très rude. Bordel c’était comme vouloir arrêter un bus en marche. Le choc me coupa le souffle et je me sentis projeter en arrière mais j’eu le reflexe d’attrapper un bout de peau du visage qui pendoullait et tirais dessus en tombant. C’était dégueux et du coup j’avais du fluide Wraith sur les mains, bahhhh quelle horreur..

Une fois au sol, la grognasse posa le pied sur mon torse impossible pour moi de bouger et j’avais beau regarder autour de moi je n’avais rien à portée de main pour lui faire lâcher prise. Elle pouvait tranquillement m’éclater la cage thoracique si elle appuyait plus fort. Je la vis soulever Kalash qui lui ne lâchait pas le poignet et lui donna un violent coup dans les côtes et j’entendis clairement un crac suivi d’un hurlement de chien. Cette salope le laissa tomber au sol et j’utilisais tout mon self contrôle possible pour ne pas réagir.

Elle se pencha vers moi et j’avais l’impression d’être face à un monstre, par réflexe je lui collais une droite le plus fort que je pouvais au niveau de sa mâchoire explosé et je reçus un déluge de coups en retour. Là j’étais à bout, à chaque coup la Reine répondait par un coup encore plus puissant malgré ce qu’elle avait déjà encaissé. J’étais réellement à deux doigts d’abandonner le combat. Je vis le canon de ma propre arme braqué sur moi et je me redressais posant mon front contre le canon. Qu’elle tire cette conne.

En fait le tir ne vint jamais mais la crosse s’abattit sur ma tempe et je tombais. C’était un black out momentané qui fut coupé quand j'entendis des coups de feu en rafale. J’ouvrais les yeux et en me retournant face contre le sol je vis la Reine qui se prenait un chargeur par Pedge. En regardant autour de moi je remarquais la lanière de mon P90….Comment il était arrivé là ? J’en avais aucune idée mais mes idées étaient loins d’être claires. En rampant j’arrivais à l’attraper, je me relevais pour mettre un genou à terre et bien me caler pour tirer dans le dos de la Reine. C’était pas réglo mais je kiffais. Elle était pris entre deux feux, je ne faisais pas attention à autre chose que le fait de lui tirer dessus, ce qui se passait autour de moi je m’en foutais, on devait la fumer. J’arrivais à court de munitions lorsque qu’un dart arriva...non mais sérieux ? Là ma claque, sauf qu’au lieu d’autres Wraiths on vit débarquer Mckay...Mais comment il avait fait pour se retrouver là lui ? Le temps que je réalise, la Reine avait disparu…..merde, merde et re merde . Je me redressais difficilement pour aller de suite voir dans quel état était Kalash, si ce n’était que des côtes il s’en remettrait vite. Je laissais à Pedge le soin de gérer Mckay.


John Sheppard


Finalement, il était bel et bien impossible de tracter Matt comme ça. Pas avec une simple corde où était venu Paresok et Yin. Il fallait donc, qu’il continue à le porter, jusqu'à un endroit moins escarpé. Vu les cris, ils avaient gagné et il avait perdu sa radio dans le combat avec Matt. Il ne l’avait pas remarqué immédiatement, mais son oreille était vide du dispositif. Il ne l’avait même pas sentit partir. Cela était fort embêtant.

L’homme regarda Yin. « Je vais essayer de trouver un passage, surveillez-le. »

Il marcha jusqu’à un immense tas de gravats qui formait un mur entre cette « arène » et surement une autre. Ce fut avec difficulté qu’il escalada celui-ci, sa jambe mal en point ne l’aidait pas vraiment. Par contre une fois en haut, il aperçut avec une surprise mélangée au soulagement Rodney, Pedge et Alek tout trois vivants, certes blessés mais en vie. Pedge était dans un sale état avec son épaule ensanglanté et toute titubante. Alek était vers son chien qui gémissait.

Sans plus attendre, le colonel, dévala du mieux qu’il put et surtout sur le cul, la pente pour les rejoindre. Il perdit du sang avec sa jambe mais qu’importe. Il alla directement vers Mckay, qui ne semblait pas vraiment conscient et le secoua un peu, pour le relever avec une force insoupçonnée.

« Rodney debout ! »

Ses réflexes d’officier en tant de guerre refirent surface et il se tournant, mettant le bras de Mckay sur son épaule, pour l’obliger à marcher vers le mur.

« La reine est partie, la guerre est finie. Il faut qu’on sorte de là. » Il amena le docteur vers le mur, puis boita vers Pedge, pour voir si elle avait besoin de son soutien.
« Matt est redevenu semi-humain, mais il est dans les vaps. Il faut qu’on sorte d’ici, on rentre à la maison. ». Son regard ferme alla sur Pedge :
« Vous avez besoin d’aide Allen ? » Puis tourna vers Alek
« Hamilton, vous êtes en état de porter votre chien ? » Qu’importe son état il faisait passer les autres avant lui et il voulait extraire l’équipe au plus vite. Il était pressé de sortir d’ici. Il était fichtrement content de les voir en vie et surtout Mckay qui avait été porté disparu. Pourtant cette joie était légèrement visible sur ses prunelles vertes, le reste il avait le visage fermé et parcouru de scarification fraîche comme ses bras zébrés.

Alek Hamilton


La bataille était terminée cette salope avait fuit le combat comme un parasite qu’elle était. Allen ne semblait pas en si mauvais état que ça par contre Kalash était mal, en arrivant vers lui je voyais qu’il avait du mal à respirer. Je me mis à genoux à côté de lui pour l’inspecter un peu car j’avais quelques notions de premiers secours. En touchant son flanc il se mit à grogner et à gémir de douleur, il avait donc une ou plusieurs côtes cassées, c’était assez difficile de savoir le nombre sans une radio.

Il allait devoir serrer les dents tant qu’on ne serait pas sur Atlantis à moins que les Natus aient un remède magique. Je le pris dans mes bras pour le transporter. Je regardais Pedge qui était encore avec Mckay. On aurait dit qu’on venait de le réveiller après un cauchemar...ce qui n’était pas tout à fait faux.

« Pas de gros bobos, on peut rejoindre les autres? »

A ce moment là Sheppard arriva et prit des nouvelles de tout le monde, j’allais lui répliquer un phrase assassine du style que je n’avais pas besoin de lui pour m’occuper de mon chien, mais je me tus, mon regard des plus froids devait parler pour moi. On venait de gagner le premier round...pas de quoi faire péter le champagne. Je ferais réellement la fête quand j’aurais la tête de la Reine sur une pique et que je l’aurais démembrée avant en y prenant tout mon temps.





Rodney McKay


L'obscurité. Le silence. Le doute. L'inconscience. Puis, la lumière. La retour à la réalité.

Le rayon téléporteur me laissa là, au milieu du champs de bataille, comme je l'avais prévu. D'abord immobile, n'osant pas bouger, j'eus du mal à remettre mes idées en place. Mon plan avait marché ? Bien sûr que oui, il avait marché. Pourquoi n'aurait-il pas fonctionné vu qu'il venait de moi ? La preuve était que je me trouvais ici, debout, après avoir été absorbé par le rayon téléporteur, puis rematérialisé ailleurs que dans le croiseur. Et dans les paramètres que j'avais reprogrammé, j'avais réussi à altérer la fonction qui rendait le sujet inconscient à sa rematérialisation, ce qui m'avais permis de ne pas tomber dans les vapes à mon retour. Cependant, le processus était tellement agressif sur l'organisme humain que je n'avais pas encore pleine possession de mes moyens. J'étais un peu désorienté, et mes jambes tremblaient un peu. Je préférais alors m'asseoir pour éviter de chuter. De toute façon, ma jambe blessée demandait du repos, autant le lui procurer au plus vite. Je sursautai légèrement en entendant une voix de femme m'appeler, celle de la militaire qui avait l'air très surpris de me voir ici. Quoi de plus normal, non ? Mais, je ne lui répondis même pas. J'étais tellement perturbé que je ne remarquais pas ce qui se passait autour de moi. A savoir que Pedge et Alek étaient salement amochés, de même que Kalash. Et quant à se poser la question sur ce qu'il leur était arrivé, elle ne me vint pas du tout à l'esprit.

Je mis un peu de temps à remettre mes idées en place. Puis, Sheppard arriva, lui aussi dans un sale état, et il m'aida à me relever avant de m'emmener pour que je m'adosse contre un mur. Et tandis qu'il partait s'occuper des autres, je pris une profonde inspiration, me remettant enfin de ma désorientation causée par le rayon téléporteur. Peu à peu, ce bon vieux McKay revint, égal à lui même. Je finis de me redresser totalement, puis je boitai péniblement vers les autres. Non sans me plaindre et gémir de douleur à chaque pas que je faisais, bien entendu.

"Vous n'allez jamais me croire. J'ai failli mourir plusieurs fois, c'était horrible. Je ne sais pas comment, mais j'ai survécu miraculeusement au crash du vaisseau. Mais, les choses se sont corsées par la suite, quand j'ai été dans ces maudits égouts. D'abord, il y a eu cette espèce de ver géant, comme dans le film Dune, mais en plus cauchemardesque. Si si, je vous assure. Il m'a poursuivit dans les égouts, mais j'ai été sauvé par une entité intelligente composée entièrement d'eau. C'était dingue !"

Sans me préoccuper de ce qui se passait autour de moi, je poursuivis mon long monologue de pauvre victime recherchant de la compassion, comme si j'avais été la seule personne à avoir eu des soucis.

"Après, j'ai fait un tour au fond d'un immense lac. J'ai manqué d'air à un moment, j'étais entrain de m'asphyxier. Quelle douleur atroce, c'était la pure panique".

Avançant lentement à cause de ma jambe, je sentis soudainement un gros coup de fatigue. Les effets de la potion étaient sur point de disparaître, et mon corps réclamait une longue session de repos. Mes muscles endoloris me firent gémir un peu plus. Ce qui ne m'empêcha pas de continuer ma longue complainte pendant que les autres s'entraidaient, et que je ne le remarquais même pas, trop absorbé dans mes paroles.

"Mais c'était sans compter sur une horrible créature féroce, aux dents et griffes aiguisées, qui m'a pourchassé pour me mutiler et arracher ma mâchoire, comme elle l'a fait aux wraiths qu'elle croisait. J'ai eu la peur de ma vie. Et finalement, j'ai failli me décomposer dans une véritable marée d'acide, ou mourir asphyxié par les gaz qui s'en échappaient. Je vous l'ai dit, j'ai vraiment passé une très mauvaise journée, et ..."

Je m'interrompis brutalement, laissant planer un moment de long silence, et je regardai autour de moi, prenant enfin conscience de ce qui se passait. Surtout l'état pitoyable de Sheppard, Allen, Hamilton et Kalash. Mieux valait tard que jamais, non ? Finalement, en y réfléchissant, j'étais le moins à plaindre. Comme si je débarquais tout à coup, je dévisageai chaque personne présente d'un air innocent.

"Mais ... qu'est ce qui vous est arrivé ? Vous avez une sale tête".
"De grande aventure aussi Mckay… on aura tout notre temps d’en parler plus tard."

Pedge Allen


Rodney ne semblait pas vraiment savoir où il se trouvait, et franchement, qui pouvait lui en vouloir ? Déjà, qu’il ne soit pas étalé comme une crêpe, bavant dans l’inconscience suite à sa sortie de la mémoire tampon du Dart était une bonne chose en soi. Difficilement, Pedge se remit sur ses cannes alors que Sheppard faisait son entrée et qu’Alek lui demandait si ça allait, ce qu’elle s’empressa de confirmer par un signe de tête. Le monde vacilla légèrement, puis finalement, ses yeux reprirent une focale plus fixe et le vertige s’estompa. Elle avait l’épaule en feu, et la poudre n’avait rien arrangée, mais elle gardait une mine résolument neutre. Néanmoins, elle dû prendre appui sur un morceau de roche pour ne pas s’étaler comme une merde une nouvelle fois. La colère revenait. Elle revenait contre la reine qui s’était lâchement sauvée. Certes, elle allait souffrir le temps de se remettre, mais cette souffrance serait bien trop brève. Dès qu’elle trouverait un sbire à pomper de son énergie, elle le ferait. Certes, elle pouvait se réjouir de la fessé monumentale qu’ils avaient mis à cette prétentieuse, mais cela n’empêchait pas le goût d’inachevé qu’elle avait dans la bouche. Même ça, elle l’avait merdé. Pas foutu de finir un ennemi jusqu’au bout…

« Ça va aller colonel. », répondit simplement Pedge, plutôt contente d’entendre qu’on allait rentrer à la maison, laissant le bourdonnement de blabla de McKay s’étirer en arrière-plan. Elle n’y prêtait pas plus attention que ça. Elle ferma les yeux, et elle attendit patiemment que les choses bougent. En attendant, elle se refaisait une consistance.

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Mar 5 Sep - 21:00

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Seulement un début !


L’équipe demeura une bonne demi-heure au fond du cratère. Malgré la hâte légitime de John, les parois étaient beaucoup trop instables pour permettre à tout le monde d’évacuer ainsi sans risquer des accidents. Pendant un temps, Yin avait tenté de venir en aide à Pedge pour guérir sa plaie par balle. Mais son système de soin étant archaïque et violent, la texane pouvait encore attendre son retour sur Atlantis.

Peut-être l’avaient-ils entendu sur les ondes, mais à ce moment précis, la Batailleuse Vida avait contacté Atlantis par une activation éloignée de la Porte et l’utilisation de la radio qu’elle avait encore sur elle. La Batailleuse informa directement le CODIR de la victoire en Magna mais signala surtout l’état préoccupant des militaires. Ainsi donc, Alexander Hoffman, Erin Steele et Richard Woosley s’étaient entendu pour envoyer une équipe médicale qui les attendraient dans une partie du hall des égarements. Une simple halte sur le chemin de la Porte des Étoiles afin de déterminer les urgences et d’organiser efficacement le retour des soldats au bercail.

Au cratère, plusieurs ingénieurs Natus terminèrent l’installation d’une plateforme de levage de fortune. Supervisé par le Meneur Paresok qui avait pressé ses hommes, le petit monte-charge d’apparence assez solide vint jusqu’en bas. Il ne pouvait ramener que deux personnes par voyage. John décida de remonter d’abords Matt et Alek, ainsi que son chien. Les cordages grincèrent mais tinrent bons tandis que les rouages particulier permettaient un levage stable et sécurisé. Les deux hommes disparurent du champ de vision puis la plateforme revint.
Ce fût le tour de Pedge et de Yin qui insista, malgré tout, pour finaliser le pansement compressif sur l’épaule de la texane.
Elles disparurent de leur champ de vision.
Et enfin, le tour de Rodney et de John. Le colonel était le dernier à quitter une arène qui ne lui manquerait pas.

Lorsqu’il atteignit le sommet, la main de Paresok se présenta sous son nez pour l’aider à gagner le sol. Son regard tomba sur deux grands chariots sur lesquels ses amis étaient installés. Apparemment, plusieurs Natus avaient accumulés leur sacs le long de la remorque pour permettre à Pedge de s’y adosser sans souffrir de la dureté du bois. Un véritable petit matelas qui la soulagerait de la douleur. Yin était encore en train de s’occuper d’elle, car malgré la poudre cicatrisante, le bandage s’était déjà teinté de rouge.
Alek et son chien se trouvait installé à l’avant. Bénéficiant plus ou moins du même traitement en position assise. Ce chariot plein était tiré par plusieurs hommes qui attendaient les ordres pour repartir en direction du Hall des égarements.

L’autre chariot, juste devant, était un peu plus long. On y avait placé Matt et recouvert d’une sorte de couverture de fourrure. Une place sur le côté semblait avoir été laissé à l’intention de John. Rodney, lui, se trouvait devant.
Lorsque le colonel fut enfin installé, Vida apparu doucement à côté de lui, attirant son attention d’une main compatissante. Elle saignait sur une partie du visage et donnait l’air d’avoir longuement lutté au corps à corps. Il ne lui restait plus que deux protecteurs et l’un d’eux, d’ailleurs, pris place à côté de McKay. Surchargeant littéralement le chariot sur un bord.
Les transports restèrent immobiles durant ce temps.

« La Magna vous doit beaucoup, John Sheppard. A vous et à vos hommes. » Elle lui tapota l’épaule dans un élan de gratitude. « J’ai contacté vos supérieurs pour organiser votre retour dans votre foyer. Nous vous amenons auprès de vos médicastres, puis vous serez conduit à la Porte des Étoiles. »

Elle fît un signe de tête et les transporteurs se mirent en route. Anelyn Vida marcha à côté du chariot alors qu’elle continuait de parler.

« Ce protecteur s’appelle Détrione. Il veillera à ce que personne ne s’approche de votre ami inconscient et sécurise l’action de vos médicastres. Il ne répondra qu’à vos ordres. »

Ils prirent la direction des lignes arrières. Partout autour d’eux, un énorme spectacle de désolation témoignait d’un véritable massacre chez les Wraiths. Des Natus étaient morts, bien sûr, mais en répondant à l’appel de la reine, c’est une véritable masse de Wraith qui s’étaient jetés sous les tirs et les bombardements.
Au fil du chemin, les soldats furent témoins de nombreuses scènes tout aussi étonnantes que salvatrices. L’ennemi était en pleine débâcle, dans une telle désorientation qu’ils se défendaient à peine sous les derniers assauts Natus. Il n’y avait même pas d’acte de vengeance. Même pas !
Les tirailleurs et les duellistes avaient tant perdu qu’ils n’avaient pour seule hâte que de supprimer les derniers Wraiths.

Un peu partout se tenait des groupes mixtes de combattants qui saluèrent les Atlantes sur le chemin. Plusieurs levaient silencieusement leurs armes. Des blessés insistaient pour se redresser et faire le signe de salutation commun à leur nation. La guerre se terminait et la reconnaissance se lisait sur chaque visage. Ce n’était pas de l’adulation mais une forme de gratitude pour avoir participé activement à une guerre qui n’était pas la leur.

Finalement, après une bonne heure de route à travers des rues défoncées, des décombres, et des rivières de cadavres, un chariot vint rejoindre le convoi. John découvrit avec soulagement que les Natus étaient allés récupérer Adam et Karola. Le pilote avait le crâne largement bandé, il présentait quelques brûlures et un regard las. A côté de lui, dans la remorque, Karola était allongée et à moitié lucide. On aurait cru que toute la partie inférieure de son corps était paralysé. Les deux soldats semblaient être mal en point et avoir subi des mésaventures tout aussi terribles. Mais ils étaient vivants.
Toute l’unité de combat de John avait survécu à cette terrible guerre.

Une demi-heure plus tard, le quartier où ils s’étaient reposés la veille fût en vue. Des brancardiers Natus les y attendaient, supervisés par les médecins d’Atlantis, pour les admettre dans un endroit plutôt discret et reposant. Le docteur Beckett et plusieurs autres spécialistes les auscultèrent immédiatement pour préparer leur retour sur Atlantis.

Ils furent rassurant concernant Matt. Même si cela demandait un suivi intensif et des soins particuliers, ils avaient rapidement acquis la certitude que son corps reprenait toutes ses caractéristiques humaines. En revanche, il fut convenu de le placer dans un coma artificiel pour prévenir toute crise d’un réveil précoce. L’état de certaines de ses blessures demandait une intervention chirurgicale, mais son état étant jugé trop faible, il sera opéré le lendemain après avoir été revitalisé et stable. Son rapatriement se fit immédiatement. Le protocole classique d’isolement fût adapté à la cellule de soin pour que ses plaies par balles soient traitées au plus vite.

Pedge fût stabilisée sur place avant d’être transportée à la base. Elle allait être admise au bloc opératoire pour permettre une récupération complète de son épaule et éviter les séquelles. Juste avant qu’elle ne traverse la Porte, elle entendit qu’on l’appelait. Là-bas, plus loin, elle aperçut Namara qui la saluait à distance. Elle serrait dans ses bras une femme avec un air de famille, plus grande, qui ressemblait à l’image type des Vertueuses Pugilistes.
Ca ne faisait aucun doute. Namara avait survécu...et elle avait retrouvé sa soeur Dorale…

On s’occupa également d’Alek. S’il donnait l’air d’être un peu moins blessé que les autres, les médecins s’inquiétèrent de son nombre conséquent de vol plané et de chutes. Sans oublier ses nombreux combats contre la reine. Son visage présentait également une difformité qui laissait présager une fracture d’un os de la face. Le maître-chien fut donc transporté jusqu’à l’infirmerie d’Atlantis pour une série de radiographie. En chemin, on l’assura que Kalash avait été amené au Docteur Mashle, un xénobiologiste qui cumulait à ses diplômes celui de vétérinaire canin. Une fois sur Atlantis, on l’informa que Kalash avait deux côtes brisées, qu’il se trouvait sur la table d’opération, mais que sa vie n’était pas en danger. Le docteur Mashle promettait de venir lui faire un rapport une fois l’opération terminée.

Pour Karola, le docteur Beckett se pencha sur la paralysie de son bassin et appris avec stupéfaction qu’elle avait été piquée par un ectoparasite. Celui-ci ne quittant le corps de sa victime que si celui-ci mourrait, il déduisit bien rapidement qu’Adam et elle avait dû recourir à des moyens extrême pour le retirer. Le major portait donc une blessure profonde mais bénigne sur l’aine, était sous l’effet du poison paralysant de la créature, et révélait à demi-mot avoir subi un arrêt cardiaque par asphyxie. Son évacuation se fit assez rapidement, le médecin craignant des séquelles malgré le fait que l’enzyme Wraith d’une ponction inverse ait efficacement renforcé son organisme.

Adam, lui, fût ausculté et témoigna par de nombreux symptômes la présence d’une commotion cérébrale durable. Il avait également une cheville foulée et une toux récalcitrante après l’inhalation de gaz d’incendie. Les médecins le placèrent sous oxygène avant de le rapatrier à son tour.

Rodney fut très certainement intenable. Mais il était évident qu’il avait été moins blessé que les autres. En recueillant son témoignage, Carson décida de le mettre sous oxygène et de prévoir une batterie de test concernant ses poumons. La jambe pouvait attendre et il le rassura, bien difficilement, à ce sujet. Il fut l’un des derniers à être évacué.

Enfin, Sheppard, était un véritable stéréotype du rapatrié de la Seconde Guerre. Les nombreuses plaies qui le couvraient et son état émotionnel alarmèrent quelques peu ceux qui s’occupaient de lui. Les médecins suspectèrent une forte anémie et eurent un mal fou à stabiliser la blessure de sa cuisse. Ils débutèrent son rapatriement en l’informant qu’il passerait au bloc opératoire pour empêcher toute séquelle musculaire.
Au voyage, alors qu’on le transportait en brancard, il vit Paresok et la Batailleuse Vida, lui souhaiter un bon retour. Son frère d’arme, d’ailleurs, déposa un paquet à ses côtés en lui disant que cela concernait toute son équipe. Il y avait des lettres de marque et plusieurs distinctions qui méritaient d’être remise de ses mains, lorsque tout irait mieux - et qu’ils seraient tous remis - en remerciement de leurs actes.

Les derniers médecins quittèrent la Magna par la Porte des Étoiles pour s’occuper de leur blessés, laissant derrière eux des Natus encore engagé dans la fin de la guerre. Grâce à l’intervention des Atlantes, ils avaient survécu, ils n’avaient pas été détruit par le dévoreur. Bien sûr, la Batailleuse et le CODIR s’étaient entendu pour la suite des événements.

Mais, Vida comme Paresok. Comme Yindie, Idène, Ederlan, Namara et bien d’autres, regrettaient déjà le départ de leurs nouveaux alliés. De leurs amis et frères d’armes. Avec qui ils avaient partagés ces moments si éprouvants.

Sur Atlantis, la salle d’embarquement était encombrée. L’armurerie avait quasiment été déménagée ici pour permettre le ravitaillement. Il y avait de tout, qu’il s’agisse de matériel de soin, de tenues ou de n’importe quel autre élément de logistique, les chefs avaient prévu de les fournir avec efficacité. Maintenant, ils étaient tous ramené à l’infirmerie sans qu’on ne leur demande de débriefing. Logique d’ailleurs.
Sur la passerelle de la salle de contrôle, le trio qui composait le CODIR observait ce retour d’un air grave, conscient des horreurs qu’avait vécu l’unité de combat “Natus Cougar”. Même si l’alliance entre Atlantis et Natus ne semblait plus faire de doute, ils avaient également subi une épreuve de leur côté. Un revers brutal qu’ils hésitaient forcément à leur faire partager.

Le Dédale revenait sur Atlantis en piteux état.
Méda’iyda avait conçu son plan pour occuper l’armée Natus et l’équipe de Sheppard sur le terrain à l’aide de ses clones. Au passage, elle avait implanté des traceurs sur des civils avant de les relâcher et connaître la position de la planète de repli. Le seul élément qui l’avait empêché d’agir, c’était la probable intervention d’Atlantis et de ses vaisseaux de combat. Pedge avait été torturé pour répondre en partie à cette question.
Et lorsque le Codir, dans l’incapacité d’alerter Magna, ou de supporter la planète de repli, avait dépêché le Dédale pour empêcher la sélection : trois autres vaisseaux ruches embusqués l’avaient attaqué.
Méda’Iyda avait donc sa mine d’or génétique. Et Magna n’était pas au courant de la perte totale de ses civils. Etant donné qu’il y avait eu des morts sur le Dédale suite à cette embuscade, il ne valait mieux pas que Sheppard et les siens apprennent tout de suite l’horreur de ce plan machiavélique.

La Bataille de la Magna Caverneum, aussi horrible fut-elle à vivre, ne s’était révélé être que l’amorce d’une guerre beaucoup plus vaste.

Ce n’était pas une fin...mais un début...


° CODAGE PAR DITA | EPICODE °



FIN DE LA MJ "BATAILLE POUR LA MAGNA CAVERNEUM"

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