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MJ 23 Part 5 f : Un Rodney seul au monde

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Rodney McKay
Responsable scientifique
Astrophysicien
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√ Arrivée le : 28/11/2015
√ Nationalité : Canadien

√ Gène : Innoculation
√ Messages : 236

Ven 4 Aoû - 17:56

Rodney McKay
Bataille pour la Magna Caverneum

Feat les membres d'Atlantis


A
bord du bombardier, c'était devenu l'enfer. L'apocalypse. Adam avait réussi à retrouver une certaine maniabilité de l'appareil grâce à ma réparation rudimentaire, mais le combat continuait à devenir de plus en plus acharné autour du vaisseau. Le bruit était assourdissant, les parois tremblaient à chaque impact, comme si elles allaient partir en miette dans la seconde. Je finis par quitter l'arrière du bombardier, et j'avançai lentement à travers l'appareil, balloté dans tous les sens à chaque fois qu'un tir atteignait son but. Obligé de m'accrocher à tout ce qui passait à ma portée pour ne pas tomber, mon avancée fut lente, j'eus beaucoup de mal à rejoindre le cockpit. Je ne l'atteignis d'ailleurs jamais. Un natus m'intercepta alors que je continuais de marcher péniblement. Il m'arnacha de force d'un parachute, me laissant à peine le temps de retirer mon ordinateur pour le placer devant moi, à l'abri de mon gilet, comme lors du premier saut. Encore ces maudits parachutes, même si celui ci était différent. En criant pour se faire entendre vu le vacarme qui nous entourait, le natus m'expliqua rapidement comment l'utiliser si jamais le bombardier venait à se crasher. Ce qui semblait bientôt être le cas vu notre situation désespérée. Je n'eus pas le temps de lui poser davantage de question que l'homme partit rapidement s'occuper de ses camarades, donnant un parachute à chacun. Qu'avait-il dit, déjà ? Ah oui, cette poignée, il fallait tirer dessus. Au moins, c'était similaire aux parachutes terriens, cela n'était donc pas compliqué. Du moins, je l'espérais. Je repris ma route vers le cockpit, pendant qu'à l'extérieur, les impacts se firent plus nombreux et plus assourdissants. J'ignorais alors que le croiseur wraith venait de tirer avec sa DCA, bien décidé à anéantir la flotte de bombardiers natus.

S
oudain, une partie du sol s'ouvrit derrière moi, une zone où se trouvaient les bombes à larguer dans le champs aux oeufs wraiths. Je m'arrêtai et regardai les dizaines d'engins tomber dans le vide, en même temps que les autres bombardiers. Les bombes avaient-elles atteint leur but ? Aucune idée, et sur le coup, je m'en fichais pas mal. J'avais peur. Non, j'étais terrifié. Le vaisseau fut à nouveau pris de secousses de toute part, et je ne savais pas dans quel état se trouvait les autres appareils. Etaient-ils toujours là ? Où s'étaient-ils écrasés ? Je n'eus pas le temps de me poser davantage de question qu'un tir atteignit le bombardier près de moi, me projetant en avant sur quelques mètres, avant de retomber lourdement au sol. Mon audition en avait pris un sacré coup, et pendant quelques instants, je n'entendis qu'un sifflement strident, ainsi que des voix étouffées et lointaines des natus autour de moi qui donnaient l'alerte. Le vaisseau d'Adam venait d'être touché, et la situation était catastrophique. Je finis par me relever péniblement, souffrant de plusieurs courbatures, jusqu'à ce qu'un craquement attire mon attention, maintenant que mon audition revenait peu à peu à la normale. Un gigantesque incendie s'était déclaré, et il m'empêchait de continuer ma route vers le cockpit. Me voilà coincé ici, entre le feu et le craquement sinistre que je pus voir. Les impacts des balles qui avaient explosées un peu avant à cause de l'incendie, et fragilisées la paroi interne, commençaient à céder. La fissure s'agrandit peu à peu, suivant les traces de balles en ligne. Et je compris alors que toute la paroi du bombardier située sur le flanc de l'appareil allait céder. Aussitôt, je contactai Adam pour l'en informer, terrorisé par ce qui allait se passer.

//Ross, on est touché ! La coque va ...//

J
e n'eus pas le temps de finir sa phrase que celle ci se détacha brutalement dans un horrible vacarme, aspirée dans le vide. A cause de la prise d'air, tout ce qui se trouvait à côté fut également aspiré par l'énorme ouverture dans la paroi. Et je fus l'une des victimes, comme de nombreux natus. Soufflé, je parvins à m'accrocher à une tige en métal sortant du sol. Mais, mes doigts glissèrent et je finis par lâcher prise, passant à mon tour par l'ouverture, ainsi exposé au vide mortel. Me voilà en chute libre, tournant sur moi même sans savoir où j'étais, où le sol se trouvait, ni à combien de distance était le bombardier. Je criais de toutes mes forces, sans me préoccuper de qui m'entendait. La panique s'empara de moi. J'allais mourir en m'écrasant sur le sol. On ne retrouverait de moi que des restes humains dont les os seraient fracturés en millier de morceaux. Si tant est qu'on me retrouve bien sûr. Quelle horrible fin, je ne pensais pas mourir ainsi. Alors que ma chute continuait, l'image d'Audryn me vint à l'esprit. N'avait-elle pas dit de penser à elle et aux supers instants passés ensemble si je n'allais pas bien ? C'était exactement le bon moment, vous ne croyez pas ? Puis, l'image de ma belle Sam prit sa place. Ah, Samantha. J'aurais tout donné pour la voir une dernière fois.

N
on, je ne voulais pas mourir. Pas ici, pas comme ça. Je voulais revoir Audryn, je voulais revoir Sam, et je voulais revoir tous les autres. Je ne devais pas abandonner, mais comment faire ? J'étais en très mauvaise posture, désorienté et terrifié. Mais oui, le parachute. Sans attendre, je tirais sur la poignée, espérant que cela me sauverait. Le sol se rapprochait bien vite, je n'en étais plus très loin. Cependant, cela ne se passa pas comme prévu. Le sac contenant le parachute avait souffert, et il se déploya mal. Une partie était prise dans les câbles, ce qui ne me permit pas de voler correctement. Oh cela ralentit quand même ma chute, mais j'allais encore trop vite, et surtout, je ne pouvais pas me diriger. J'allais quand même m'écraser au sol, espérant simplement ne pas mourir. La voilure commençait à se déchirer par endroit, ce qui n'arrangeait pas ma situation. Certains câbles lâchaient. Allez, encore un petit effort, j'y étais presque. Le sol arrivait à grande vitesse, et ignorant quoi faire, je me laissais aller aux caprices de ce maudit parachute. Jusqu'à ce que j'atterrisse de façon très brutale. Au moment où mes pieds heurtaient le sol, je sentis une vive douleur, avant de finir par faire plusieurs roulades par terre en gémissant, entrainé par ma vitesse. J'eus l'impression que le temps passait très lentement, balloté dans tous les sens. Puis, enfin, je m'immobilisai par terre, emmêlé dans les câbles. Le souffle court, le corps endolori, je ne bougeai pas, les yeux fermés. Je mis du temps à me remettre de mes émotions. Et surtout à accepter la chose suivante : j'étais vivant. Le parachute, même en sale état, m'avait sauvé la vie. Je finis par redresser lentement, gémissant de douleur car j'avais mal partout. Mon atterrissage brutal me faisait souffrir à plusieurs endroits, j'avais de nombreux égratignures, des ecchymoses un peu partout, et des courbatures à plusieurs endroits. Mon corps était meurtri. Le pire étant ma jambe droite, premier membre à avoir été lourdement en contact avec le sol. Je me levai avec difficulté et constatai avec soulagement qu'elle n'était pas cassée. Mais je boitais fortement, j'avais mal en m'appuyant dessus. Espérant que cela ne durerait pas, je me libérai péniblement du parachute, avant de replacer mon ordinateur dans mon dos, et de me saisir de mon P-90, toujours accroché à mon gilet par je ne savais quel miracle. A ce moment là, je pris enfin conscience de l'endroit où je me trouvais.

M
e voilà dans le champs de gestation, ou plus précisément à la fin. Il ne restait que quelques oeufs par ci par là, détruits grâce au bombardement. Une chance, la mission avait été visiblement une réussite, malgré la tournure qu'avaient pris les évènements. Le réseau qui alimentait chaque oeuf ne semblait plus fonctionner, signe que la gestation avait pris fin. Ce fut un soulagement, mais de courte durée car je scrutai le ciel à la recherche du vaisseau d'Adam. Je le vis s'éloigner dans le ciel, fumant de toutes parts, prêt à se crasher. Cette vision m'horrifiait car je pensais à tous ceux encore présents sur le bombardier. Aussitôt, je tentai de prendre contact avec le pilote.

//Lieutenant, ici McKay. Vous me recevez ? Lieutenant ?//

A
ucune réponse excepté un grésillement. Etait-il mort ? Ou alors sa radio était-elle détruite ? Je l'ignorais. Avant même de savoir quoi faire, un bruit étrange se produisit dans mon dos. Me retournant, je constatai avec effroi que plusieurs oeufs commençaient à gonfler comme s'ils étaient sous pression à cause d'un gaz nauséabond. Ils changèrent également de couleur, certains devinrent verts foncés, d'autres noirs. J'eus alors un très mauvais pressentiment en voyant ces oeufs qui continuaient de gonfler. Je fis demi tour et je couru aussi vite que je le pus, boitant à cause de ma jambe endolorie, ignorant le plus possible la douleur qui la transperçait. Il y avait des gravats un peu plus loin, et sans attendre, je me jetai par dessus dans un geste désespéré. Mon intuition avait vu juste, car où moment où mon corps disparut derrière les gravats, couché au sol, les oeufs explosèrent, faisant pleuvoir de nombreux couteaux surchauffés dans tous les sens. Certains vinrent se planter dans les gravats qui me protégeaient. Une fois que plus aucun bruit ne retentit, je me levai lentement de ma cachette, constatant avec stupeur ce qui venait de se passer. Si je ne m'étais pas mis à l'abri, j'aurais été transpercé de toute part. Survivre à une chute mortelle, et mourir ensuite poignardé, non merci.

M
aintenant que la situation s'était calmée, je regardai à nouveau le ciel, cherchant le bombardier du regard. Je le vis au loin, disparaissant de mon champ de vision. Il volait toujours, en feu, mais difficilement et il se rapprochait de plus en plus du sol. Il allait bientôt s'écraser, c'était certain. Et je ne pouvais rien faire pour aider l'équipage. Le vaisseau finit par disparaitre, et je restais là, immobile. Quelques instants plus tard, un son se fit entendre, caractéristique de la tôle qui se fissure, d'une coque qui se détruit. Le bombardier avait finalement tiré sa révérence. Je fis une ultime tentative pour contacter Ross.

//Ross ? Vous m'entendez ? Lieutenant, répondez !//

T
oujours aucune réponse. Une idée sombre me vint alors à l'esprit : c'était terminé pour Adam. Et cette pensée me fit frissonner de peur et me tétanisa pendant de longues minutes. Non, c'était impossible. Il ne pouvait pas être mort. Et pourtant ... Il fallait se rendre à l'évidence. Adam ne répondrait plus jamais, mais peut être que quelqu'un d'autre pouvait m'entendre ?

//Ici McKay, quelqu'un me reçoit ? Je suis seul dans le champs de gestation, venez à mon secours ... s'il vous plait !//

L
e ton de ma voit était suppliant, empli de peur. Mais rien, aucune réponse à part un grésillement et un étrange sifflement aigu. Me voilà coupé des autres membres de l'équipe. J'étais complètement seul. Regardant autour de moi, je ne sus pas quoi faire. Je me trouvais dans le champs de gestation à l'agonie, tout n'était que silence autour de moi excepté quelques échos lointain des autres combats en cours. Plus loin, se trouvait l'épave du croiseur wraith. Il m'était impossible de me diriger vers la zone du crash du bombardier, ou même de rebrousser chemin pour revenir vers le hangar natus. J'étais en territoire ennemi livré à moi même. Que devais-je faire ? Serrant mon arme dans mes mains, je regardai autour de moi, prêt à agir au moindre bruit. Mais rien, il n'y avait absolument rien qui vint à ma rencontre. Pas un wraith, pas un natus, pas un atlante. Personne. Alors, j'avançai à travers le champs, sans vraiment savoir où aller, marchant lentement en boitant, en serrant les dents à cause de la douleur. Je commençai à me diriger vers le croiseur ennemi. Devais-je suivre le réseau énergétique pour arriver jusqu'à lui ? Cela semblait être la seule solution. Cependant, tout en marchant, je vis quelque chose un peu plus loin. Les bombardements avaient fissuré le sol à un endroit, découvrant ainsi une ouverture menant à une sorte d'égout. Où cela pouvait-il bien mener ? Me voilà face à un dilemme. Devais-je continuer de marcher vers le croiseur, à découvert ? Où devais-je m'enfoncer dans les égouts, sans savoir où j'allais arriver ?

J
e pris quelques instants pour réfléchir, regardant tour à tour le croiseur et l'entrée des égouts. J'ignorais quoi choisir. Si j'avançais à l'extérieur, je savais que j'allais arriver au croiseur, alors que dans les égouts, je ne savais pas sur quoi j'allais tomber. Cependant, marcher dans le champs à découvert comme ça ne me plut pas du tout. Et si d'autres darts arrivaient ? Ou alors une patrouille wraihs venue voir l'état des oeufs ? Alors que les égouts, les wraiths ignoraient peut être leur présence. Cruel dilemme. Je réfléchis longuement, puis je pris ma décision, me persuadant que c'était la bonne. Je me dirigeai lentement vers l'entrée des égouts, décidé à prendre ce chemin car j'avais trop peur d'être découvert si je poursuivais mon chemin dans le champs. J'allumai la lampe intégrée à mon arme, et aidé par les lentilles, je m'engouffrai dans les égouts, le souffle court, le coeur battant la chamade. J'avançai dans une obscurité presque totale, disparaissant sous la terre.

© Starseed

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Rodney McKay
Responsable scientifique
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Jeu 17 Aoû - 12:36

Rodney McKay
Bataille pour la Magna Caverneum

Feat les membres d'Atlantis


J
’avançai lentement dans le tunnel souterrain obscur, marchant vers l’inconnu, en laissant derrière moi la surface et le champs de gestation décimé. Mon souffle était rapide, j’avais peur car j’ignorais si j’allais tomber sur quelque chose dans ces égouts. Ou pas. Tout en serrant les dents pour étouffer mes gémissements de douleur, je continuai d’avancer, mon chemin étant éclairé par un faible halo de lumière provenant de mon arme, fermement tenue dans mes mains. Les lentilles me permirent de voir un peu dans le noir, mais c’était loin d’être comme en plein jour. Elles devaient surement être endommagées car il faisait sombre, très sombre. Le tunnel était assez grand, et pourtant j’avais l’impression d’étouffer. Ce lieu était angoissant, tout comme la situation dans laquelle je me trouvais. Moi, seul ici, à marcher je ne savais vers où, sans avoir idée sur ce qui allait m’arriver. Le tunnel était très calme, et les seuls bruits qui retentissaient furent celui de mes pas sur le sol, ainsi que le bruit de ma respiration saccadée, emplie de peur et de frayeur. Si les battements de mon coeur pouvaient aussi s’entendre, ils résonneraient également dans cet endroit. A un moment, je pensai à rebrousser chemin, et à sortir de là. Mais non, j’avais fait un choix, je devais continuer. Et je tentai de me persuader qu’à la surface, la situation aurait été plus désespérée. Alors, j’avançai difficilement, boitant toujours, m’enfonçant plus loin dans les ténèbres. Combien de temps s’écoula ? Quelques minutes seulement ? Plusieurs dizaines de minutes, peut être ? J’avais perdu la notion du temps, mais pour moi, j’avais l’impression que je marchais depuis des heures entières. Et pour le moment, j’étais toujours seul.

A
près un certain temps, le conduit se mit à descendre de plus en plus. Le chemin me menait davantage dans les profondeurs tout en m’éloignant de mon site d'atterrissage catastrophique et de tout le reste. De l’eau nauséabonde et croupie s’écoulait de différents conduits de petites tailles sur les flancs des murs, il s’agissait sûrement du réseau d’évacuation des eaux souillées des Natus...avec ce que ça impliquait.

L
e tunnel était long, très long. Mais il semblait y avoir du bruit plus loin, un bruit très léger de cascade. Il fallait parcourir plusieurs centaines de mètres avant de découvrir que ce chemin finissait au bord d’un immense silo souterrain. Et l’entrée devant laquelle je me trouvais était l’une des dizaines qui entouraient régulièrement ces parois. Bien plus bas, dans une profondeur à en donner le vertige, il y avait un bassin où les eaux souillées s’accumulaient. C’était vraiment difficile à distinguer. Les cascades des égouts de la civilisation Natus s’échappaient donc de ces dizaines de bouches pour finir sur ce bassin sous mes pieds.

I
l y avait une échelle de corde repliée sur le côté et qui permettait de descendre jusqu’au rebord de roche qui entourait la surface nauséabonde. Il y en avait peut-être à chaque entrée de tunnel mais je ne pourrais pas les atteindre. Je ne pouvais que déplier cette échelle pour descendre jusqu’au fond et aller inspecter ce bassin. Peut-être y avait-il un chemin pour ressortir ailleurs en Magna ? Cette eau devait bien déboucher quelque part ?

J
e n'avais hélas pas le choix, car si je ne descendais pas, je devrais rebrousser chemin et retourner dans le champs de gestation. Une option pas du tout envisageable. Je dépliai alors l'échelle, avant de prendre mon courage à deux mains et de descendre lentement. Pourvu que le cordage tienne. Je l'entendis craquer légèrement sous mon poids à chaque geste que je faisais pour descendre. Et je priais intérieurement pour que l'échelle ne rompt pas. Finalement, après quelques frayeurs et incertitudes, mes pieds finirent par atteindre le sol rocheux qui entourait le bassin. Et tandis que je reprenais mon arme pour éclairer les alentours, une très forte odeur écoeurante me prit à la gorge. C'était tellement infect, je sentis mon estomac se contracter violemment. Ce qui restait de mon petit déjeuner tentait de partir en balade. J'eus plusieurs hauts le coeur, mais je parvins à ne pas rendre ce que mon estomac contenait. J'avais un peu de mal à respirer car chaque bouffée d'air était insupportable. Mais qu'étais-je venu faire ici ? J'aurais du choisir de traverser le champs de gestation, au lieu de me trouver ici, dans ce qui semblait être une gigantesque fosse sceptique des Natus. Heureusement que je me trouvais sur le sol dur, et non à patauger dans cette eau souillée et puante. Je n'imaginais même pas toutes les saloperies que je pouvais attraper rien qu'en plongeant mon doigt dans ce bassin infect.

A
lors que je m'habituais peu à peu à l'air nauséabond, bien que j'avais toujours du mal à respirer et à ne pas vomir, je regardai autour de moi, cherchant une sortie. Par malchance, les échelles menant à d'autres conduits comme celui par lequel j'étais arrivé, n'étaient pas dépliées. Je ne pouvais donc pas passer par là. Je devais trouver une autre voie. En examinant le bassin, je remarquai que l'eau se dirigeait vers un tunnel situé un peu plus loin, pour évacuer le trop plein afin que le bassin ne déborde pas. Sans attendre, je m'y dirigeai en boitant. Je n'entendis rien excepté le bruit des cascades qui se déversaient dans le bassin. Je finis par arriver au tunnel, peut être était-ce ma porte de sortie ? Hélas, pas vraiment. Du moins, je le crus au début. En examinant l'entrée du tunnel, je m'aperçus que ce dernier était condamné par une grille avec des barreaux. Cependant, en regardant de plus près, je remarquai que certains barreaux étaient sortis de leur logement, tandis que d'autres étaient tordus. Dans ma direction. Quoi, quelque chose était sorti de ce tunnel, et avait débarqué dans la pièce où je me trouvais actuellement ? Je me redressai alors, la peur commença peu à peu à m'envahir. Je regardai autour de moi, et je vis des traces de sang, ainsi que des poils et ce qui semblaient être des vêtements déchirés sur le mur. Qu'est ce qui avait bien pu sortir de ce tunnel ? Une énorme bestiole ? Oh non, pitié, pas ça. Je tremblai légèrement, tout en me tournant sur moi même pour avoir une vue d'ensemble de la caverne. Je déglutis avec difficulté, tout en serrant le P-90 dans mes mains. Tout ce que j'avais vu me laissait grandement supposer qu'un animal ou une créature se trouvait ici, quelque part. Après tout, excepté les Natus, nous ignorions tout de cette planète, non ?

"Gentil petit ... où es-tu ? S'il te plait ... reste là où tu es. Hein ? Tu ne vas pas me faire de mal, n'est ce pas ? On a qu'à s'ignorer ... et tout se passera bien ... tu ne crois pas ?" dis-je d'une voix aiguë et tremblante par la terreur.

E
videmment, la peur me faisait faire n'importe quoi pour tenter de me rassurer. J'ignorais complètement s'il y avait vraiment une créature dans les parages. Et même s'il y en avait une, est ce que je croyais vraiment qu'elle allait comprendre mes paroles ? Ces mots étaient simplement destinés à me calmer, rien de plus. Après tout, face au danger, beaucoup de gens se mettent à parler tout seuls. Je déglutis à nouveau, avant de reporter mon attention sur la grille située à l'entrée du tunnel. La sortie était-elle ici ? Parmi cette eau boueuse et nauséabonde qui s'enfonçait dans le tunnel ? J'entendis alors un son assez faible, et je dus me concentrer pour l'entendre mieux à travers celui de l'eau qui tombait en cascade. Je ne rêvais pas, j'entendis une sorte de grésillement strident et désagréable. Mais, d'où ce son pouvait-il bien venir ? Et qu'est ce que c'était ? Ma priorité pour le moment était de m'éloigner de la chose qui semblait être entrée dans la caverne. Se cachait-elle dans le bassin ? Peut être, mais je ne voulais pas attendre pour le vérifier. J'avançai avec précaution, passant la grille à travers les barreaux manquants, en faisant attention à ne pas tomber dans l'eau. Par chance, le tunnel arborait également des rebords en pierre de chaque côté d'un petit ruisseau qui s'écoulait dans les profondeurs de la terre. Je fis quelques pas en boitant, tournant un regard inquiet en arrière vers la caverne où se trouvait le bassin. Sans attendre, je sortis le détecteur de signes de vie d'une main légèrement tremblante.

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Rodney McKay
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Jeu 17 Aoû - 23:43

Rodney McKay
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Feat les membres d'Atlantis


M
on détecteur de signe de vie m’offrit des informations.

D
es centaines d’informations.

D
es milliers d’informations !!!


T
out le tunnel fourmillait littéralement de vie à tel point qu’il était difficile d’y percevoir quoi que ce soit de distinct. Il semblerait que le sol, les murs et les eaux usées étaient habitées par une vie intense. Impressionnant ! Un véritable monde dans la Magna. Je n’avais jamais rien vu de tel, au point que je me demandais si mon appareil n’était pas tout simplement tombé en panne. Avec le parachutage et mon atterrissage en catastrophe, même à l’abri dans mon gilet, il avait probablement souffert de tout ça. C’était bien ma chance, je ne pouvais plus du tout me fier à cet appareil pour m’aider. Me voilà dans de sales draps. Le bruit des gouttes d’eau, du ruissellement et des petits sons inconnus rendait une véritable atmosphère de film d’horreur. J’étais terrifié par ce que je voyais, ou plutôt ce que je ne voyais pas. Il faisait très sombre, je ne pouvais compter que sur le faible halo de lumière provenant de mon arme. Et bien que le détecteur me signalait des signes de vie partout autour de moi, je ne voyais rien du tout où que je regarde. Est-ce que le destin s’acharnerait à ce point sur moi ? Je tapotais l’appareil, comme s’il pouvait fonctionner à nouveau correctement de cette manière, tout en le suppliant d’une voix tremblante.

"Oh non, s’il te plait, ne me lâche pas maintenant. Je t’en prie, fonctionne encore un peu".

P
eine perdue, le détecteur affichait toujours la même chose. Je finis par soupirer en abdiquant, rangeant l’appareil dans mon gilet. Puis, je passai ma lampe sur les murs et je fus alors témoin d’un phénomène pour le moins édifiant, qui me paralysa sur place, à la fois effrayé et hypnotisé.

I
l y avait … de l’eau … qui remontait le long des parois … jusqu’au plafond ?!? C’était impossible, mes yeux me jouaient des tours. Je fermai ces derniers quelques instants, avant de les rouvrir pour m’assurer que j’étais entrain d’halluciner. Hélas, ce ne fut pas le cas. Non, je ne rêvais pas. Le liquide transparent, comme de l’eau limpide, se mouvait le long des murs comme si la gravité avait été inversée. On aurait cru qu’un courant, qu’une nouvelle attraction, plaquait celui-ci contre la pierre et le faisait couler dans cette nouvelle direction. De l’eau qui remontait du sol jusqu’au plafond ? Non mais c’était insensé. Je devenais fou, ma parole. D’ailleurs, le flot d’eau usée n’était pas impacté par le phénomène. Alors était-ce vraiment la même chose ? Vu que mon détecteur me rapportait la présence d’une vie très intense et importante, se pourrait-il que ce fluide soit...en vie ?!? De la pure science fiction. Le détecteur ne semblait finalement pas être en panne, mais il détectait bien une forme de vie à l’intérieur de cette eau, comme une vie microscopique peut être ? Je ne sus si cette nouvelle information devait me rassurer ou m’effrayer davantage. De l’eau vivante, cela ne devait pas être dangereux, non ?

L
a lampe de mon P90 pointa alors vers le bas et je faillis hurler en découvrant la même chose arriver droit sur moi, comme une petite vaguelette remontant la fine pente du sol, pour aller se coller sur mes chaussures et remonter par dessus. Je gémis de peur et secouai mes pieds pour tenter de retirer ce truc qui semblait m’attaquer. Que devais-je faire ? C’était bien quelque chose d’animé, de conscient ! Et cela me terrifia. Finalement, c’était bien dangereux, et cela m’attaquait. Je me reculai, ignorant si je devais faire feu sur cette chose ou pas. Tirer sur de l’eau, c’était inimaginable. Finalement, je parvins à me contrôler et à ne pas ouvrir le feu. “L’eau vivante” passa autour et sur mes rangers pour poursuivre son chemin, de manière imperturbable, jusqu’aux traces de sang que j’avais repéré plus tôt sur le mur, dans la caverne. Je soupirai l’espace d’un instant, rassuré à l’idée que cette eau ne m’attaquait pas. Cependant, je finis par être médusé en voyant cette chose s’emparer des écailles coagulées et les emporter doucement vers le fond du tunnel, dans la pénombre, comme des fourmis qui auraient trouvé une source de nourriture qu’elles voulaient transporter dans leur ruche. Même les morceaux de vêtements voyagèrent entre mes jambes pour partir lentement au loin.

"Mais qu’est ce que c’est que ce truc ?" murmurai-je doucement pour moi même.


Bloup bloup bloup …


H
ein ? Quoi ?


Bloup bloup bloup …


C
e bruit me sembla familier ! Et je n’aimais pas ça. Je lançai des regards inquiets autour de moi, cherchant l’origine de ce bruit. C’était des remous. Comme lorsque des bulles de gaz éclatent à la surface de l’eau dans un parc naturel par exemple. Sauf que là, on était loin d’une telle beauté du paysage. S’en était même l’exact inverse. Et ce bruit n’avait rien à faire là !!! Ce qui ne fit qu’augmenter davantage mon inquiétude grandissante.

M
a lampe se braqua immédiatement en direction du courant d’eau usée qui poursuivait inlassablement sa route. Le bruit venait de là, j’en étais certain. L’eau était sale, chargée de déchets et nauséabonde. Quelques petites masses flottaient et suivaient le courant. Et il y avait même ce qui semblait être le reste d’une échelle qui s’enfonçait dans l’eau, probable accès de service à l'égout. Ou plutôt les supports sans les barreaux, peut être emportés par le courant depuis longtemps. Je ne voyais rien à travers, rien de suspect, rien d’étrange. A tel point que je mis un certain temps à comprendre que les parties de cette soit disant échelle étaient en réalité deux choses organiques qui … qui … QUI ME REGARDAIENT !!!

M
on souffle se coupa soudainement. Non, je ne rêvais pas, ce n’était pas des pièces métalliques. C’étaient des êtres ou des membres organiques. C’était vivant.

C
es deux antennes, avec un oeil pour chacun, sortaient de la soupe visqueuse et horrible des déchets natus, pour me fixer, comme des périscopes de monstre marin appréciant son futur dîner. Elles étaient là, complètement immobiles, la prunelle unique de chaque antenne s’illuminant sous l’éclat de la lampe comme ceux d’un chat plongé dans l’obscurité. Et “ça” me fixait sans bouger, comme si “ça” guettait le moindre de mes gestes. Je restai tétanisé par la peur et l’incompréhension. Cela ne pouvait pas être réel. C’était impossible qu’une créature soit tapie là, sous mon nez, dans cette eau boueuse et nauséabonde, à l’affût d’une proie. Moi en l’occurrence. Que devais-je faire ? Fuir ? Cela semblait être une très bonne idée, mais mes jambes ne répondirent pas. Comme si mes pieds étaient soudés au sol, et que mon regard restait braqué sur ces espèces d’antennes menaçantes. Je devais courir, mais je n’y parvenais pas.

A
vant même que je ne puisse réagir, tandis que j’interprétais encore les images que mon esprit peinait à analyser, les deux prunelles se replièrent pour se refermer. Et soudainement, d’un coup, avec une vitesse impressionnante, ces choses foncèrent dans ma direction, se révélant être d’énormes tentacules à l’apparence horrible. L’une s’enroula autour de ma taille, l’autre autour de ma jambe droite.

J
e chutai lourdement sur le sol en poussant un cri de surprise, et l’eau vivante eut une brusque réaction, fuyant le contact, exactement comme des milliers de fourmis cherchant à lui échapper. Ma tête frappa durement le sol, mais mon casque m’évita un très violent impact sur l’arrière de mon crâne. Je fus juste un peu sonné, incapable de remettre mes idées en place. J’eus encore beaucoup de mal à comprendre ce qui venait de se passer, comme si tout cela n’était qu’un simple cauchemar. Mais j’avais un plus gros problème. Pas le temps de remercier ma bonne étoile, les tentacules resserraient déjà leur étreinte et commençaient à m’attirer en direction de la tranchée. Droit dans les eaux usées. Je tentai désespérément de m’accrocher à quelque chose, n’importe quoi comme une pierre qui sortait du sol par exemple, tout ça pour éviter à ces tentacules de m’entraîner vers l’eau. Mais il n’y avait rien, et je continuai à glisser sur le sol malgré toute la résistance que je mettais dans cette lutte acharnée. Je poussai malgré moi un cri de terreur, comme si quelqu’un pouvait m’entendre et venir m’aider. En vain. Mon regard se posa sur la tranchée, là où les tentacules émergeaient de l’eau.

B
on sang !

I
l y avait quelque chose là-dedans !

Q
uelque chose qui voulait me manger !

E
t ça avait de la force ! Ca m’entrainait, me tractait rapidement, en direction d’un funeste destin ! J’allais mourir ici, dévorer par je ne savais quoi qui se tapissait dans cette eau nauséabonde.

L
a rivière de souillure bouillonna de plus en plus. C’était comme si une centaine de piranhas n'attendait que mon arrivée pour faire le festin du siècle !!! Je devais faire quelque chose pour sauver ma vie, mais quoi ? Ah oui, voilà, une idée me vint à l’esprit, une idée guidée par le désespoir. D’ailleurs, il n’y avait pas trente six solutions pour tenter de me sortir de ce mauvais pas. Sans plus attendre, je m’emparai de mon P-90 et visai la base des tentacules qui sortaient de l’eau. Si créature il devait y avoir, elle devait sûrement être ici, non ? Je fis feu dans cette direction, les balles se perdirent dans l’eau, et un bruit assourdissant me vrilla les tympans, celui des coups de feu puissants qui résonnaient dans le tunnel.

M
ais il n’y avait pas que ce bruit ! Non, je le sentais ! Dans cette étreinte, les tentacules s’agitaient sous la douleur ! Le tir avait un effet, ça semblait marcher ! Alors la chose m’attira encore plus vite !!! A mesure que j’approchais de l’eau, la panique s’empara de moi, c’était fini pour moi. La fin de ma vie. Non, je ne devais pas abandonner, mais comment faire ? Les balles ne semblaient rien lui faire à part l’énerver. Alors, que pouvais-je faire d’autre ? Réfléchis McKay, réfléchis vite avant de finir en pâté pour monstre. Je passai très rapidement mon équipement en revue, qu’est ce qui pouvait bien me servir ? Mon ordinateur ? Non, pas tellement. Mes rations de survie ? A mon avis, je faisais un bien meilleur repas. Les flashbangs ? Mais oui, c’était ça. Sans réfléchir davantage, je m’emparai d’une flashbang, la dégoupillai et la jetai dans l’eau, au niveau des tentacules. Tant pis si j’étais trop près, je n’avais pas vraiment le choix.


BLOUMMMFFFF


L
a détonation eut un terrible effet. Un flash lumineux parcouru l’eau boueuse, mais suffisamment atténuée pour ne pas m’aveugler. La faible détonation fit quelques éclaboussures qui m’atteignirent, mouillant par endroit ma tenue et ma peau. Quelle horreur. Cependant, l’eau souillée et remplie de possibles bactéries et maladies fut ma dernière préoccupation, car j’avais un autre problème à l’heure actuelle à cause de la flashbang.

U
n horrible mouvement de douleur secoua la créature. Cela l’avait mis en rogne, l’avait apparemment malmené au point que ses tentacules s’agitèrent dans tous les sens, avec moi toujours emprisonné dedans ! Le râle de douleur informe et effrayant s’atténua et je m’envolais soudainement contre le mur, comme en guise de représailles, l’eau vive s’écartant de la zone d’impact au dernier moment pour fuir. Je retombais tout de suite au sol, m’y écrasant lourdement, laissant échapper un cri de douleur. J’avais mal partout à cause de cette saloperie, mais celle ci m'avait enfin lâché. Le P90 s’était arraché de mon gilet mais il était à portée de main. La lampe était orientée en direction de la rivière d’eau usée où je voyais finalement le monstre apparaître entièrement. Et ce que je vis me terrifia sur place, j’avais même du mal à en croire mes yeux.



U
N VER GIGANTESQUE AVEC DES TENTACULES ?!?



J
e ne rêvais pas, c’était bien ça ! Une sorte d’immense ver au corps translucide, transparent, qui venait tout juste de remonter à la surface. Il y avait quatre autres tentacules avec des yeux qui me fixaient avec envie. Et avant que la créature ne replonge pour disparaître entièrement dans l’eau, je vis distinctement un wraith dans son corps transparent. Un sbire emprisonné là-dedans ! Ses fluides sortant littéralement de tous les pores de sa peau, de ses orifices, pour nourrir le système gastrique du ver.

L
a chose fonctionnait visiblement comme un serpent en gobant sa proie entière. Sauf qu’apparemment, du peu que je pus voir, au lieu de le liquéfier par les sucs gastriques, c’était la lente exsanguination !!!! Comme le ferait une sangsue mais de l’intérieur !

M
on Dieu ! J’étais le suivant ! Le suivant !

E
t en plus … ce sbire … je l’ai vu : il bougeait encore ! Il était faible mais il bougeait encore. Et il se faisait dévorer de la sorte, impuissant. Il se faisait dévorer vivant. Et là, cette chose, elle me voulait MOI !!! Me faire subir le même traitement ! Quelle fin horrible et atroce. Non, je ne voulais pas finir comme ça. Qui aimerait être digéré vivant ?

L
a créature s’immergea ensuite entièrement, s’échappant du faisceau lumineux de ma lampe. Je ne pus que la distinguer sous la surface. Elle ondulait dans la rivière d’eau sale en créant un sillage comme un requin, s’éloignant à contre courant vers l’entrée que j’avais emprunté … avant de faire lentement demi-tour. Et de revenir dans ma direction ! Oh non, elle allait à nouveau m’attaquer. Je n’avais pas le choix, je devais fuir. Mais où ? Je ne pouvais pas rebrousser chemin car cela reviendrait à me jeter dans la gueule du loup. Il fallait que je m’éloigne, et ma seule issue était le tunnel. J’ignorai ce qu’il y avait plus loin, mais je n’avais pas le choix. Sans même réfléchir davantage, je me mis à courir aussi vite que je le pus, boitant à chaque pas que je faisais à cause de ma jambe blessée, en gémissant de douleur. J’éclairais le chemin avec le faible halo de lumière de mon arme, ce qui rendait les lieux encore plus angoissants. Je m’enfonçai dans l’obscurité du tunnel, toujours plus loin, sans oser regarder en arrière pour voir si la créature me poursuivait toujours.

E
t si jamais elle me rattrapait ?

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Rodney McKay
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Mar 22 Aoû - 0:51

Rodney McKay
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D
ans la pénombre, avec juste assez de lumière pour savoir dans quel sens aller, je devenais de plus en plus maladroit dans mes mouvements. Ma jambe boiteuse ne m’aidait pas du tout à garder un équilibre stable. Le sol glissait sous mes pieds alors que je piétinais l’eau vive sur mon chemin, je dus faire attention à ne pas tomber par terre, ou chuter dans l’eau boueuse. Mais le boucan d’une accélération dans le courant de la tranchée se fit entendre dans mon dos. Ajoutez la musique des “dents de la mer” et on y était vraiment. J’étais terrifié, la chose était entrain de me rattraper, je ne courais pas aussi vite que je l’aurais voulu. Maudite blessure.

C
e fut là, à cet instant précis, que mes pieds rencontrèrent le vide. Oh non, pas ça. Le sol formait une pente abrupte et j’y glissais soudainement en chutant lourdement sur le dos, ne réussissant pas à m’arrêter à temps ou à me rattraper à quelque chose. Je poussai un gémissement au moment où mon corps endolori rencontra brutalement le sol dur et froid. De quoi m'amocher davantage. Et alors que je me trouvais arrêté, le monstre continuait de se rapprocher. J’étais fichu. Tandis que je pensais que ma vie allait s’achever là, pendant que je serais dévoré par le ver géant, quelque chose d’incroyable se produisit, tellement hallucinant que j’avais beaucoup de mal à y croire. L’eau vivante se rapprocha de moi à toute vitesse, atteignit mon corps et m’enveloppa quasi-instantanément en me recouvrant complètement. Je tentai de me débattre, mais en vain, cette eau avait une certaine force inimaginable et insoupçonnée, je ne pus rien faire pour l’empêcher de me recouvrir. Je criai, mais rien ne semblait la stopper. Ca progressait même jusqu’au bord de ma bouche, comme pour m’envelopper d’un drap, me laissant cependant respirer. Que se passait-il ? Pourquoi cette eau vivante agissait ainsi ? Voulait-elle stopper ma progression et m’empêcher de partir pour laisser le loisir au monstre de m’attraper et de me tuer ? J’en étais persuadé. Et pourtant, j’étais très loin du compte. Ce fut l’inverse qui se produisit. L’eau vivante ne me voulait visiblement pas de mal.

I
l y eut une telle masse que je me retrouvais rapidement emporté, sur l’élan, dans un véritable matelas de cette chose qui accéléra brutalement ma glissade. Une accélération puissante et incroyable, digne d’une formule 1 puisque les murs filèrent à une vitesse vertigineuse, un courant d’air violent fouettant mon visage alors que je me retrouvais embarqué par cette chose sans rien y comprendre. Dans la pente du tunnel, cette eau vivante semblait glisser sur le sol à toute allure, cherchant à m’emporter très loin, aussi vite qu’elle le pouvait. Pourquoi ? Pour m’éloigner de la chose lancée à mes trousses ? Il semblerait que oui. Cette eau essayait de sauver ma vie, c’était incroyable. Toutefois, je n’eus pas le loisir de la remercier ou d’être fasciné par ce que je voyais, car la seule chose que je fis fut de hurler à la mort pendant la descente à grande vitesse dans ce tunnel obscur, ballotté dans tous les sens à chaque virage. C’était comme être emporté par un courant violent et très soudain. Un torrent de cette chose qui m’envoyait encore plus profondément dans les égouts à plus d’une centaine de kilomètres heures !!! Comme glisser sur le long toboggan d’une piscine, prenant les virages à toute allure, des remous de cette chose absorbant la force centrifuge pour me maintenir en équilibre. Heureusement qu’elle recouvrait entièrement mon corps, cela m’évita de sérieuses blessures. Cependant, mon calvaire ne s’arrêta pas là, même si l’eau vivante m’emportait le plus rapidement possible aussi loin qu’elle le pouvait. Le danger était toujours là.

E
t ce bruit derrière, ce vers-sangsue qui allait tout aussi vite alors que je voyais danser les tentacules juste au-dessus de moi !!! La bestiole allait aussi vite ?!? Elle allait aussi vite que cette formule 1 vivante ?!? Et elle voulait encore me manger ! Ne pouvant qu’être spectateur de ce qui se passait, mon regard se dirigea derrière moi, là d’où je venais, et ce que je vis me glaça le sang. Le monstre me rattrapait presque, ses tentacules tentaient de m’attraper à plusieurs reprises. A chaque fois, l’eau vivante les esquivait pour les empêcher de me saisir, mais combien de temps allait-elle réussir à m’aider ? Le ver-sangsue ne semblait pas vouloir arrêter la chasse, ni même ralentir sa course. Et où est ce que cette eau vivante allait-elle m’emmener ? Où allais-je arriver ? Tant de questions se bousculèrent dans ma tête, mais aucune réponse n’arriva. Après tout, ce n’était pas vraiment le moment. Au dessus de moi, un tentacule essaya à nouveau de m’attraper. Mon sang se glaça car je crus bien qu’il allait y parvenir. Je hurlai aussi fort que je le pus.

"JE VAIS MOURIR !!! JE VAIS MOURIR !!!"

E
t un sentiment de vide très soudain, brutal et très ressemblant à ma chute de l’avion, acheva ma plainte sur un cri de terreur sans fin. Le sol avait soudainement disparu, j’étais entrain de tomber dans le vide. Au même moment, le tentacule menaçant finit par m’atteindre et s’enroula autour de ma gorge. Il voulait m’étouffer, cette fois j’étais fichu pour de bon. Mais étrangement, l’eau vivante fît immédiatement office de seconde peau en devenant instantanément dure, très dure. Ca ne me faisait pas mal, je sentais cette entrave autour de mon cou qui tentait tout pour me briser la nuque sans y parvenir. Je ne manquais même pas d’air, le monstre ne parvenait pas à m’étouffer. Et je sentais également ce tout petit voile d’eau, en écran protecteur, qui tremblait sous les violents assauts du tentacule en retenant la pression meurtrière autour de ma gorge.

L
a chose était maintenant accrochée alors que nous chutions brutalement dans une abîme en tournoyant dans l’air, pèle-mêle. Je ne savais plus où était le sol, le plafond, la droite et la gauche. Je ne faisais que tourner encore et encore, comme le ver qui restait accroché à moi comme la sangsue qu’elle était, ne voulant pas laisser s’échapper un si bon repas. L’image dansait tout autour de moi. Je distinguai la fin du tunnel avec une immense chute d’eau, un plafond très éloigné, un vide dantesque avec un lac plein de lumières à une centaine de mètres plus bas. Oui, cent mètres !!! Une distance inconcevable à parcourir et en pleine chute libre ! Ca faisait trois fois ! TROIS FOIS !!!! Le destin m’en voulait vraiment ! Et cette fois ci, je n’avais pas de parachute pour me sauver la vie. Seulement une entité vivante constituée d’eau qui tentait tant bien que mal de me sauver d’une créature effrayante digne de vos pires cauchemars.

E
n tournant encore et encore sur moi même, je vis tous les autres tentacules qui cherchaient à s’accrocher à moi. Le corps horrible, translucide, du vers-sangsue avec son sbire encore à l’intérieur qui se dandinait dans l’air, cherchant inlassablement à se rapprocher pour m’engloutir. Je pus voir sa gueule grande ouverte dans ma direction, dotée de plusieurs rangées de dents, probablement des centaines. Quelle horrible vision. Hélas, je ne pouvais pas reculer loin de cette chose. La vitesse augmenta de plus en plus avec la chute. Je savais que toucher la surface de l’eau à une telle allure ressemblerait à un impact avec un train de marchandise en pleine course. Il n’y avait rien pour nous ralentir. Et cela nous tuerait forcément. Une mort assurée pour nous tous ! Même ce monstre géant n’y survivrait pas, n’est ce pas ? Pitié, faites qu’elle meure déchiquetée, comme je le serais certainement aussi.

S
oudain, l’eau vive se solidifia alors entièrement autour de mon corps, comme si elle présageait quelque chose de funeste. En effet, les tentacules s’étaient enroulés partout autour de moi, et le prédateur faisait des efforts désespérés pour m’avoir. Sur le coup, peu m’importait de survivre à cette pression ou de terminer dans sa gueule, car j’allais bientôt mourir. Dans quelques secondes, j’allais m’écraser sur cette vaste étendue d'eau. Il y avait de plus en plus de lumière en bas, ce qui était très étrange. D’où pouvait venir cette lumière qui semblait venir de sous la surface du lac ? Et au dernier moment, quelques secondes avant ces derniers mètres fatidiques, l’eau vive m'enveloppa intégralement, y compris la bouche et le nez, m’empêchant de respirer. Heureusement que j’avais pris une profonde inspiration, mais étant maintenant privé d’air, la panique s’empara peu à peu de moi. J’étais totalement impuissant, jusqu’à ce qu’enfin, nous arrivâmes en contact avec la surface du lac.


BAMMMM


C
’était d’une telle violence ! Et incroyable, je n’étais pas mort. Pourquoi étais-je toujours en vie ? Cela n’avait aucun sens, cette chute aurait du me tuer. Je sentis l’eau vive tressaillir tout autour de mon corps, comme si elle en avait terriblement souffert. Mais dans les mouvements que je sentais, dans ces vibrations et tressaillements, je compris qu’elle se reprenait au plus vite. Elle s’enfonça dans les profondeurs du lac souterrain sans même ralentir en m’emportant avec elle. Le ver n’était hélas pas mort lui non plus, il était très résistant, mais il semblait avoir également souffert. Tous ses tentacules s’étaient rétractés sous le coup de la douleur à part deux qui continuaient de me maintenir fermement. Il avait tenu le coup, pour mon plus grand déplaisir ! Et en se cramponnant à moi, le monstre n’avait plus besoin de faire des efforts pour nous suivre. Il lui suffisait simplement de se laisser tracter et au fur et à mesure de la descente, il renforça peu à peu ses prises sur moi. L’eau vive faisait des efforts désespérés pour nous traîner dans une direction précise. Mais à quel prix ? Je la sentis faiblir peu à peu.

L
e fond de l’eau était couvert d’algues luminescentes, de poissons en tout genre fluorescents. Et il y avait du minerai de feu un peu partout. Une myriade d'étoiles étincelantes, jaune, bleu et rouge, qui rendait cet environnement magnifique. Presque féerique. Et contrairement aux égouts, l’eau du lac était limpide, cristalline. C’était fascinant à regarder, et si je n’étais pas en danger de mort, poursuivi par un monstre, à deux doigts de l’asphyxie, j’aurais été enchanté par ce que je voyais. Dans un sursaut d’énergie, l’eau vive se déploya entièrement. La différence de couleur entre les deux liquides me permettait de la distinguer parfaitement pour la première fois, la lueur des minerais de feu se répercutaient sur elle, m’aidant à la distinguer facilement dans cette eau claire. Regardant mon corps, je pus voir ce que l’entité venait de faire. A part la protection qu’elle avait tissé autour de moi, de grandes nageoires fines et souples s’étaient formées sur les côtés pour nous faire gagner en vitesse. On aurait cru une forme humanoïde devant moi intimement fusionnée avec une immense queue de sirène à l’arrière. C’était impressionnant.

H
élas, le prédateur resserrait son étreinte de plus en plus, il n’avait pas fini de lutter. Je sentais que mon ange gardien faiblissait un peu plus, et je commençais à manquer d’air de mon côté. Mes poumons se plaignaient, et la panique augmenta peu à peu. Je ne voulais pas mourir asphyxié.

A
lors que l’entité continuait de m’attirer vers le fond du lac, le sol s’interrompit brutalement pour laisser la vue magistrale d’une abysse encore plus profonde. De quoi tourner la tête à n’importe qui. Mon ange gardien y plongea le plus rapidement possible sans que je ne sois impacté par la pression. Son rythme continuait malgré tout de ralentir. Elle peinait, elle luttait pour poursuivre sa fuite en m’emportant avec le ver. Celui ci continuait de se laisser tracter alors en profitant de la pesanteur en cours de plongée. De mon côté, j’y voyais comme en plein jour. Le sol qui se trouvait des kilomètres plus bas irradiait d’une impressionnante lumière. Elle était aussi forte et puissante que le soleil et c’était vers là que l’eau vive tentait de m’amener. Mais c’était trop tard ! Cette fois-ci, le monstre allait nous gober tout les deux car il se rapprochait de plus en plus de moi. L’eau vive n’allait plus assez vite, et la créature en profita. Sa gueule effrayante s’était ouverte de manière surdimensionnée et elle approchait à grand pas de nous. D’ici, je pouvais presque voir le sbire de l’intérieur, son masque à moitié fondu, qui tendait une main à la chair fondue dans ma direction, comme s’il demandait de l’aide. Même si j’avais voulu aider un wraith, quelle aide aurais-je pu lui apporter ? J’étais moi même à deux doigts de me faire dévorer à mon tour. Soudain, j’eus une idée même si j’ignorais si elle allait fonctionner ou signer mon arrêt de mort. La dernière flashbang qui se trouvait dans mon gilet.

M
ais comment l’atteindre avec cette entité vivante qui me recouvrait entièrement ? Mon corps commença à être secoué de spasmes à cause de l’asphyxie. Je manquais cruellement d’air, j’étais sur le point de mourir. Finalement, le ver n’arriverait probablement pas à me dévorer vivant. Sans réfléchir davantage, je bougeai mon bras, difficilement à cause de la pression de l’eau, et je tâtonnai sur mon corps. L’eau vivante semblait comprendre, et je la sentis se déployer un peu pour me laisser libre accès à mon gilet tactique, sans retirer le reste de son enveloppe protectrice. Je parvins à saisir la flashbang qui me restait, et je retirai difficilement la goupille, celle ci étant éloignée par l’eau vive comme si elle la chassait. Très curieux. Enfin bref, pas le temps de me perdre dans ces réflexions car j’étais à l’agonie. Je jetai un oeil au ver qui s’avançait toujours plus près, et je jetai désespérément l’objet dans sa direction, en visant sa gueule ouverte. Oh non, la trajectoire était mauvaise, la flashbang allait passer à côté. Soudain, l’entité vivante sembla s’étendre et projeter la grenade dans la bonne direction, comme par magie, pour en corriger la trajectoire. Incroyable, elle était vraiment entrain de m’aider à survivre. Que serais-je devenu si elle n'avait pas été là ? Quoique, je n'étais du tout sorti d'affaire. C'était même le contraire. Je sentis que j'allais mourir, quoi qu'il arrive.

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Rodney McKay
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Mar 22 Aoû - 18:15

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L
a flashbang fila droit dans le gosier du monstre et détona sans plus attendre. La grenade n’était pas du tout conçue pour ça mais l’onde de choc fût suffisante. A l’intérieur même du ver, cela eut un effet catastrophique, lui perforant plusieurs petits trous dans son flanc. Il perdit ses fluides et la pression fit le reste, s’insinuant dans ses plaies pour l’écraser avec une extrême brutalité. Un voile sombre recouvrait ma vue alors que mes poumons étaient en feu. Mon torse se secouait avec brutalité sous les hoquets incontrôlables de mon besoin d’oxygène. Mais malgré ça, j’eus cette vision béate et angélique du ver qui implosait littéralement. Il fût complètement aplati comme une crêpe par la pression, et plusieurs de ses tentacules s’arrachèrent sous la vitesse de la traction de l’entité. Son corps inanimé descendit alors lentement comme un navire en train de sombrer. Une simple petite nappe de couleur sombre témoignait des restes de ses fluides. Le monstre était enfin mort.

S
ur mes derniers moments de conscience, je sentis comme une émotion courir tout le long de la couche protectrice. Comme un hourra de victoire, comme une reconnaissance sans limite pour nous être enfin détaché de cette chose. C’était vraiment étrange de déduire des émotions, ou un message, à partir de vibrations. Mais c’était comme voir quelqu’un sautiller de joie en levant les bras par exemple. Il y avait des signaux instinctifs que je n’étais pas certain d’interpréter clairement.

M
on ange gardien fonça à toute allure vers le flanc de l’abysse. Au lieu de gagner en profondeur, il passa sur le côté pour longer plusieurs éperons rocheux, les frôlant de près pour une horrible course contre la montre. On se serait cru dans un film d’action, la chose filait en zigzaguant entre les obstacles, ses nageoires se cisaillant parfois sur les arêtes tranchantes. Je n’étais hélas pas vraiment en état d’admirer cette agilité mise en oeuvre dans les mouvements de l’entité, mon esprit sombrait peu à peu, mes forces me quittaient. Il y avait une mise sur cette course effrénée : ma vie ! Et l’eau vivante fonçait, elle donnait visiblement tout ce qu’elle avait pour atteindre une série de colonnes de bulles de gaz qui remontaient lentement, comme une douce cascade inversée que je percevais au milieu de l’immensité d’eau, malgré ce voile sombre qui recouvrait mes yeux pour me plonger bientôt dans l’inconscience. C’était de l’oxygène, ça ne pouvait être que ça. C’était vers là que l’entité allait à toute allure. Pendant le trajet, ma bouche s’ouvrit sous le voile protecteur, mes poumons s’embrasèrent pour de bon, mon organisme me força à inspirer de l’air que je n’avais pas et mon coeur s’emballa sous l’effet d’un vide morbide. Les spasmes de mon corps se firent plus réguliers et plus brutaux. Dans quelques secondes, je m’enfoncerai dans l’inconscience et je partirai pour de bon.

L
’entité atteignit la colonne au même moment. Elle s’immobilisa avec un puissant contre-mouvement afin d’y être en plein coeur, mais je ne m’en rendis même pas compte. Les bulles qui couraient le long de son enveloppe protectrice furent absorbées et dirigées vers moi. Ce fut comme une grande bulle d’air qui se matérialisa soudainement tout autour de mon visage au moment même où j’allais rendre l’âme. Cela me fit prendre une inspiration si profonde et si violente que mes côtes faillirent se briser. J’expirai ensuite dans un long et immense râle de douleur tandis que l’oxygène envahissait de nouveau mon organisme, toussant un peu avec difficulté alors que ma gorge et mes poumons étaient en feu. C’était très douloureux, mais au moins, j’étais en vie, mes forces revenaient peu à peu. La douleur se calma lentement, mon organisme fut reconnaissant de recevoir à nouveau de l’oxygène. Mon corps endolori se mit à fonctionner à nouveau correctement grâce à cette poche d’air que l’entité vivante venait de stocker en elle pour me maintenir en vie. Je fermai les yeux et j’attendis quelques temps, afin de retrouver une respiration normale et moins douloureuse. La panique s’envola aussitôt, maintenant que je m’éloignais des portes de la mort. J’eus le sentiment que je ne risquais plus rien, maintenant que le monstre géant était mort, et que l’air était revenu dans mes poumons. Je respirai profondément, mon coeur se mit à battre un peu moins vite et un peu plus régulièrement. En attendant, l’eau vivante patientait, toujours arrêtée au dessus des bulles d’oxygène qui continuaient de courir sur sa peau translucide. Elle semblait attendre quelque chose, sûrement de voir si j’étais en état de repartir. Je lui en fus reconnaissante pour ça, et je pris mon temps pour me remettre de mes émotions. Puis, lorsque je fus enfin totalement calmé et hors de danger, le moment de quitter cet endroit arriva.

M
on ange gardien repartit alors doucement, entamant un rythme de croisière et des mouvements beaucoup plus amples. Il avait formé deux grandes poches sur les côtés contenant de l'oxygène, me permettant ainsi de respirer normalement pendant le voyage, pour mon plus grand soulagement. Au moins, je ne risquais pas une nouvelle asphyxie. Normalement. Parfois, la couche protectrice se refermait quelques secondes autour de ma bouche et de mon nez pour chasser l’air vicié. Puis une nouvelle bulle se formait depuis ses réserves.

P
endant ce temps, l’eau vive vogua en direction des profondeurs toujours aussi impressionnantes de l’abysse. Et maintenant que j’étais en vie et en pleine forme, j’eus tout le loisir de contempler ce qui m’entourait. Après tout, me balader dans les abysses d’un lac entouré de centaines de créatures étranges et de lumières de toutes les couleurs ne m’arrivait pas souvent. Les autres membres de l’expédition allaient-ils me croire quand je leur raconterais tout ce que j’avais vu ? Pas sûr, ils m’enverraient sûrement dans un asile psychiatrique. Malgré des mouvements de nage très gracieux de l’entité vivante, la lumière des différents minerais éclairaient des plaies et des blessures sur l’enveloppe qui m’entourait. L’une de ses nageoires, d’ailleurs, ne bougeait plus. L’eau vivante était salement amochée mais semblait beaucoup moins agitée maintenant que la menace était supprimée. C’était l’inverse même, elle faisait parfois de lents tonneaux ou des petits loopings sans vitesse excessive. Cela me faisait penser à un cheval qui se plaisait à courir, libre, sur des grandes plaines. Le sentiment semblait être identique. C’était apaisant de la voir ainsi.

N
ous passâmes alors par-dessus des monts de roche, des grands reliefs, recouverts de coraux, d’algues magnifiques, d’étranges buissons qui se rétractaient sur notre passage. Il y avait beaucoup de vie. Qui aurait cru en débarquant sur cette planète qu’une vie aussi riche et incroyable pouvait s’y trouver ? Les biologistes d’Atlantis seraient sûrement ravis d’étudier cette faune et cette flore fascinantes, j’en mettrais ma main à couper.

I
l y avait par exemple, un banc de petits poissons, réunis par centaines, qui se déplaçaient avec des nageoires en forme d’hélices tourbillonnantes de sous-marin. Il y avait même, en approchant du fond, des oisillons dont le plumage a des couleurs tropicales avec des ailes tourbillonnantes, sorte de petits oiseaux marins dotés de branchies sur le dos. Et des poissons beaucoup plus gros qui s’approchaient par curiosité. Je surpris même un mastodonte, une créature de la taille d’un immeuble qui ne cherchait que la chaleur du sol pour s’y allonger et dormir. Heureusement, la créature ne semblait pas dangereuse, du moins en cet instant. Mon ange gardien nagea vers elle. Nous longeâmes l’incroyable longueur de sa carapace faite, rien de moins, que d’une montagne rocheuse dans laquelle elle avait grandie. Le mastodonte ressemblait à une immense tortue de mer un peu particulière.

M
ais finalement, ce fut la mer de lumières, issue des différents minerais luminescents, qui attira mon attention. Elle était soudainement devenue rectiligne, traduisant l’intervention d’une espèce intelligente car ce phénomène n’était pas naturel, faisant une sorte de route. Nous nous enfonçâmes sous un plateau rocheux, et nous fûmes soudainement emportés par un courant sous-marin assez doux. L’entité cessa même de nager, en profitant pour se reposer un peu. Le tunnel fit quelques embardées avant de soudainement déboucher sur une immense plaine entourée par plusieurs volcans sous-marins. Des colonnes rouges cendres entouraient une vaste étendue de coquillages géants. Il y avait de tout ! Des coquillages en pointes, des coques de palourdes, des formes ressemblant même aux coquilles St-Jacques. Et toutes - TOUTES - étaient recouvertes et décorées par les différents minerais de feu, les rendant encore plus fascinants à observer. Un mouvement attira alors mon attention, mon regard se détourna de ces coquillages étranges. Une entité similaire à celle qui me maintenait en vie voguait sur ma droite. Et une autre ! Là ! Sur ma gauche ! J’étais escorté, accompagné par les autres représentants de cette espèce. Ainsi donc, l’eau vivante que j’avais rencontré depuis les égouts n’était pas la seule de sa race, il y en avait plein d’autres. Un véritable peuple qui ressemblait à l’entité qui me recouvrait, avec une forme aux contours humains, ainsi que des nageoires comme celle des sirènes.

T
rès vite, en passant devant tous ces coquillages, je me rendis compte qu’il s’agissait des habitations de cette espèce intelligente. Les formes mi-humanoïde mi-sirène sortaient de toutes de ces coques géantes pour observer, de loin, la curiosité que je devais être à leur yeux. Après tout, ils n’avaient sans doute jamais vu d’humain comme moi, non ? Ce fut un véritable cortège qui se déploya petit à petit tout autour de moi. Les entités vinrent à présent me regarder, se rapprochant et repartant, voguant avec une certaine élégance tout autour de ma couche protectrice. Certains tentèrent même de me toucher avant de reculer, à la fois intrigués et inquiets par ce que j’étais. Ils étaient tous différents par leur nageoires ou leur torse. Sur ce qui était sans doute leur visage, il n’y avait pas d’oeil, de nez ou de bouche. Juste un vague contour ressemblant à une tête humaine. Il n’y avait visiblement pas de genre mâle ou femelle. Et, en de rare cas, certains d’entre eux portaient des parures en minerai, sûrement des officiels d’une quelconque hiérarchie. Je n’eus pas le temps de me poser davantage la question, ou même d’admirer un peu plus le paysage qui m’entourait, cette ville sous marine impressionnante, que mon ange gardien poursuivit son chemin sans s’arrêter, m’emportant avec lui.

N
ous fîmes une halte supplémentaire à la sortie de cet étrange village sur une nouvelle colonne d’oxygène pour refaire le plein d’air. Les entités restaient en retrait, aux abords de leur civilisation, attendant que je disparaisse pour retourner à leurs occupations. Ce fût alors une très longue remontée dans des paysages toujours plus beaux et impressionnants. Je fus le témoin de la richesse d’un monde inconnu et sous-marin pendant près d’une heure. Nous empruntâmes plusieurs tunnels jusqu’à ce que l’eau soit moins claire et que les parois soient taillées. Les structures Natus semblaient de retour dans le paysage. L’entité remonta petit à petit jusqu’à ce qui semblait être un bassin. Elle prit ensuite une vitesse fulgurante, préparant une remontée rapide pour que je sois à l’air libre. L'éjection fût brutale et violente, et j'atterris lourdement sur un sol en pierre taillée en gémissant de douleur. Etant libéré de l’enveloppe protectrice, je lâchai le P-90 que j’avais tenu pendant tout le trajet, l’arme tombant un peu plus loin. Maintenant que mon corps meurtri pouvait bouger à nouveau après cette longue période à rester immobile, tous mes muscles ankylosés me firent mal. Et la douleur dans mes membres se réveilla peu à peu. Par contre, chose très étrange, je remarquai que je n’étais pas mouillé. Mes vêtements, ma peau, mon visage, tout était sec. Pour quelle raison, alors que pendant quelques heures, je m’étais baladé dans un lac, entouré par une créature marine constituée d’eau ? A croire que l’entité vivante n’avait pas imprégné mes vêtements ou mon corps, les gardant au sec. Une énigme supplémentaire concernant ce peuple bien mystérieux.

J
e regardai alors autour de moi, et je remarquai rapidement que je me trouvais dans une sorte de forêt qui envahissait des infrastructures Natus visiblement abandonnées depuis longtemps. Un scarabée à la carapace chatoyante de minerai de feu passa près de moi sans me remarquer. Il y avait beaucoup de bruit, des chants de différents animaux que je ne voyais pas encore. Cette forêt fourmillait visiblement de vie. Puis, je me retournais vers mon ange gardien. Seule la tête de l’entité émergeait du bassin. Immobile, elle semblait m’observer même si elle n’avait pas d’yeux. Assis sur le sol dur, je restai quelques instants à la contempler, n’en revenant toujours pas de tout ce que j’avais vu et vécu depuis ma rencontre avec cette drôle de créature. Je lui devais la vie, c’était un fait incontestable.

"Merci".

C
e fut le seul mot qui sortit de ma gorge sèche. La créature pencha légèrement sa tête sur le côté, comme si elle ne comprenait pas mes paroles. C’était sûrement le cas d’ailleurs. Puis, voyant que j’allais bien, elle disparut dans les profondeurs du lac, me laissant seul sur la terre ferme. L’espace d’un instant, j’eus un étrange sentiment d’abandon. Elle était bien sympathique, cette entité, et maintenant, je me retrouvai tout seul dans une forêt sombre. Sans elle, sans son aide. Dorénavant, j’allais devoir me débrouiller par mes propres moyens. Je profitai de ce court moment de répit pour prendre un petit repas, grignotant deux rations de survie car j'avais très faim, et boire un peu d'eau. Toute ma gourde y passa d'ailleurs, j'avais tellement soif. Puis, je me relevai difficilement, et ramassai mon arme, avant de m’enfoncer lentement dans la forêt, guidé par le halo de la lumière artificielle du P-90. Cet endroit m’inquiétait beaucoup, qu’est ce qui allait me sauter dessus ? Il devait y avoir des prédateurs, non ? Décidément, ce n’était vraiment pas mon jour de chance.

A
lors que je marchai sur un sentier escarpé, je regardai autour de moi, à l’affût du moindre bruit suspect. Par chance, rien ne m’attaqua. Mais je remarquai plusieurs bâtiments Natus envahis par la végétation. En regardant de plus près, je compris que je me trouvais sur un ancien site de minage. Celui ci était abandonné depuis très longtemps, vu l’état des lieux. Je poursuivis mon chemin, mais après quelques minutes, je m’arrêtai brusquement, mon sang se glaçant dans mes veines. Il y avait plusieurs cadavres de wraiths sur le sol, dans un sale état. Quelque chose ou quelqu’un les avait massacré. Qui pourrait avoir une telle force pour s’en prendre à des guerriers comme les wraiths, et les mutiler à ce point ? Quelque chose qui rôdait dans la forêt ? Sûrement, et si une horde de wraiths n’avait pas réussi à s’en sortir face à ça, qu’est ce que j’allais devenir moi si mon chemin croisait le sien ? Je déglutis avec difficulté, envahi par la peur. Devais-je faire demi tour ? Impossible, je devais continuer d’avancer pour essayer de retrouver les autres Atlantes. Je n’avais pas le choix.

J
e poursuivis ma route, arpentant le sentier en suivant les cadavres de wraiths. Un peu plus loin, je remarquai de nombreux arbres couchés sur le sol, déracinés. Puis, une forme gigantesque se dessina, ressemblant fortement à un morceau de croiseur wraith. Le même croiseur qui s’était écrasé pendant la bataille. Une partie de celui-ci s’était visiblement enfoncé dans le sol, et avait creusé un trou accédant à une caverne située en dessous. Ainsi donc, je me trouvais dans un dédale de cavernes creusées les unes sur les autres, et me voilà sous le champs de bataille. Le reste du croiseur wraith se trouvait quelque part au dessus de ma tête. En observant le vaisseau d’un peu plus près, je vis une brèche. Voilà ma chance de retourner vers les miens, j’allais passer par cette brèche pour entrer dans le vaisseau et revenir à mon point de départ. Avec un peu de chance, à cause des combats, il ne devait plus y avoir beaucoup de wraiths à bord, non ? De toute manière, je n’avais pas d'autre choix. Sans attendre, je me dirigeai vers l’ouverture, et tandis que je m’y engouffrai, arrivant dans un couloir sombre, je stoppai à nouveau ma marche, tétanisé sur place. Un peu plus loin, il y avait une étrange créature accroupie devant un cadavre de wraith, entrain de s’occuper de son cas en lacérant le visage de l’alien, me tournant le dos. La créature semblait grande, mais je ne la distinguai pas encore suffisamment. Sa peau ressemblait à une cuirasse, comme les carapaces d’un crustacé. Le voilà, le fameux prédateur. Je n’osai plus bouger, mon souffle se coupa, comme si le moindre bruit pouvait attirer l’attention de cette chose. Je venais de troquer un prédateur contre un autre, encore plus terrifiant. Que devais-je faire ?

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Rodney McKay
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Mer 23 Aoû - 1:18

Rodney McKay
Bataille pour la Magna Caverneum

Feat les membres d'Atlantis


MJ 23 Part 5 f : Un Rodney seul au monde 299157148D0D2FC200AAD11FD6346B788D317EDC6B8236C3EF90025Apimgpshfullsizedistr1

C
e monstre !

I
l n’était pas là pour dévorer ce qu’il considérait comme partie intégrante de sa chaîne alimentaire. Le sbire était prostré sur le sol, un bras en moins, l’autre tendu au-dessus de sa tête en une futile défense. La chose le lacérait frénétiquement en grondant, écartant alors ce bras d’un pied puissant venant l’écraser au sol, tandis que ses griffes plongeaient encore, encore et encore dans le visage mutilé. Un horrible gargouillis de chair wraith détaché montait dans l’air ainsi qu’une terrible odeur de fluide. De quoi me donner des hauts le coeur, prêt à rendre le petit repas que je venais d’engloutir, mais je me contrôlai en mettant ma main dans ma bouche pour étouffer le moindre son, et ne pas attirer l’attention. Maintenant que l’os de sa mâchoire était en vue, le monstre plongea sa main à l’intérieur et empoigna odieusement toute la partie basse de la mâchoire. Il l’arracha d’un coup sec et hurla sa victoire dans la grotte tout en secouant les bras. Je ne pus m’empêcher de détourner les yeux quelques instants, écoeuré par ce qui venait de se passer. Cet acte était d’une telle barbarie, tellement atroce et horrible. Mes jambes tremblantes avaient envie de s’enfuir, et pourtant je n’en fis rien.

S
i le ver m’avait poursuivi dans un évident désir de se nourrir, ce monstre-ci était clairement là pour massacrer ses victimes. Comme un chasseur qui collectionnait des trophées, il accrocha la mâchoire sanguinolente et encore couverte de morceaux de chair sur un collier. Le sbire subissait un traumatisme si important qu’il bougeait à peine. Il se contentait de remuer vaguement des jambes. Ces spasmes devinrent bien plus soudain lorsque la chose lui détruisit le crâne à coup de pied, frappant avec une brutalité et une violence gratuite, inouïe. Jusqu’à ce que les spasmes s’arrêtent enfin, signifiant la mort du wraith qui avait trouvé plus dangereux que lui.

I
l fallait que je passe. Je ne le voulais pas, j’avais peur. Non, pas peur. J’étais tout simplement terrifié, effrayé. Mon coeur battait la chamade, et j’avais une folle envie d’hurler à la mort. Mais je n’avais pas le choix ! Je devais continuer à avancer, malgré la présence de cette bestiole. Qui sait quel danger cette forêt recelait encore si je m’y enfonçais pour contourner la créature ? Il y avait peut être bien pire qu’elle. Et y avait-il seulement un autre chemin ? Mon dieu, je n’avais pas le choix. J’étais obligé de tout miser sur ma discrétion pour passer dans le dos du monstre pendant qu’il se gorgeait de la cervelle de l’ennemi et en profitait pour écrire sur le mur organique, faisant des sortes de dessins rupestres qui trahissaient le niveau intellectuel de cette chose. Une véritable bête, et non un être doué de conscience et de raison.

J
e progressai lentement en retenant mon souffle, comme si cela pouvait trahir ma présence. Je n’étais pas réputé pour être discret, mais je fis un effort colossal pour avancer le plus silencieusement possible, même si je tremblais de tous mes membres. La chose ne m’avait pas encore remarqué et, malgré la crainte qu’il se retourne à tout moment, j’approchais de plus en plus de l’angle opposé du couloir. Je sentis l’espoir naître en moi à mesure que j’avançais, car j’étais bientôt débarrassé de ce monstre. Je pourrais bientôt m’éloigner de la menace tout en pénétrant dans la carcasse du vaisseau, il me fallait simplement accéder à ce croisement de couloirs qui se trouvait seulement à quelques mètres devant moi. J’étais en train de réussir, je m’approchais de l’angle du couloir sans m’être fait repéré. J’étais en train de …


Clac !


N
on !!!!! Un bruit métallique se fit entendre. Par ma faute. Je venais de buter sur un pistolet plasma. Surement celui du sbire qui se trouvait au sol à l’angle du couloir. Maudit sois-tu Rodney, tu ne peux pas regarder où tu mets les pieds ? Et ce qui devait arriver arriva. Alerté par ce bruit, tandis que je me figeais sur place, incapable de bouger, le monstre se retourna vivement dans ma direction, des morceaux de cervelles encore entre les crocs, des dents aiguisées comme des lames de rasoir. Il mâchait tout en m’observant avec une certaine curiosité, comme s’il voyait un humain pour la première fois. Il pencha un instant la tête puis se saisit de son collier de mâchoires pour les comparer à ... à la mienne. Oh non ! Des mâchoires humaines, il n’en avait pas. Je le savais, je le sentais. Il voudrait la mienne ! Et la panique m’envahit à ce moment là. Ni une ni deux, le monstre hurla de toute sa puissance avant de s’élancer dans ma direction. Il fallait que j’agisse au plus vite.

S
ans réfléchir, je ramassai le pistolet plasma avec l’idée de m’en servir, mais c’était impossible, je savais parfaitement que je ne pouvais pas l’utiliser. Il fallait trouver autre chose, tandis que la créature courait vers moi, se rapprochant, menaçante en hurlant. Je mis le pistolet dans ma poche, et je fis autre chose, une idée complètement stupide sur le coup, mais instinctive. Levant le P-90, j’ouvris le feu sur le monstre en vidant mon chargeur. Hélas, vu la carapace épaisse qui protégeait son corps, les balles ne l’atteignirent pas du tout. Au contraire, cela eut le don de l’énerver un peu plus. Hurlant de peur, je fis demi tour, retrouvant enfin l’usage de mes jambes, et je m’élançai dans le couloir aussi vite que je le pus, boitant à me faire atrocement mal. Mais, comme avec le ver géant, ma vie dépendait de cette fuite, alors peu m’importait la souffrance. Derrière moi, la créature poursuivit sa course effrénée, ses pas lourds trahissaient sa puissance, et elle gagnait du terrain, trop rapide pour me permettre de m’enfuir. J’étais terrorisé, mais je n’osais pas me retourner.

A
rrivé à un nouveau croisement, je voulu prendre le couloir de droite. Mais, avant même de m’y engouffrer, ma route croisa celle de deux wraiths, deux sbires qui furent d’abord très surpris de me voir là. Non non non, pas par là. Je fis demi tour et courus vers le couloir à gauche, tandis que les sbires ouvrirent le feu sur moi, je sentis les tirs me frôler. Cependant, ce que les wraiths n’avaient pas prévu, ce fut l’horrible créature qui arriva également au croisement de couloirs, et qui tomba nez à nez avec eux, alors qu’elle me poursuivait moi. Les deux wraiths étaient bien trop tentants pour les laisser partir, et sans attendre, le monstre s’attaqua à eux, les mettant en pièces. Alors que je continuais de courir comme un dératé, j’entendis les cris d’agonie de mes assaillants, et les hurlements de la chose qui déchiquetait, tailladait et dépeçait ses proies. Mon dieu, le prochain serait moi, je devais absolument tout faire pour profiter de ces quelques instants de répit, mettant de la distance avec la créature qui reprendrait sa chasse après avoir terminé sa besogne. Ma chance arriva enfin, quand je vis une porte ouverte un peu plus loin. En approchant, je remarquai qu’elle était vide, il n’y avait personne. Parfait, j’y entrais sans attendre. Si je pouvais fermer la porte, cela me sauverait probablement la vie. A moins que le monstre ne réussisse à la défoncer. Vite vite, réfléchis Rodney, sinon tu vas mourir.

R
egardant autour de moi pour voir où j’avais atterri, je sus que je me trouvais dans la salle des générateurs auxiliaires. Plus rien ne semblait fonctionner, sauf une console située au centre de la pièce. L’interface luisait d’une lumière verte, elle était donc alimentée. Parfait, je n’avais pas besoin de plus. Au loin, dans le couloir, un horrible bruit se fit entendre, celui de la créature qui broyait quelque chose, probablement des os. Le son résonnait jusqu’ici, quelle horreur. Et d’ici quelques minutes à peine, elle allait reprendre sa chasse et me trouver. Sans attendre plus longtemps, je posai mon P-90 sur le bord de la console, puis j’attrapai mon ordinateur et branchai le câble, avec un adaptateur wraith trafiqué, dans la console. Aussitôt, des données wraiths s’affichèrent sur l’écran, mais ce n’était pas ça qui allait m’arrêter. Après tout, j’étais le célèbre Docteur McKay, non ? Un nouveau coup d’oeil inquiet lancé vers la porte quand j’entendis un nouvel hurlement du monstre, puis je me mis frénétiquement à pianoter sur le clavier, à toute vitesse, cherchant les commandes principales de la console. Il y avait bien des sécurités, mais je parvins à les contourner sans trop de difficultés, étant habitué à la technologie wraith. Un nouveau son menaçant se fit entendre dans le couloir, un puissant hurlement, suivi de bruits sourds et rapides. Oh non, la créature avait terminé de s’amuser. Elle venait de se lancer à nouveau à ma poursuite. Et elle se rapprochait à grands pas.

"Plus vite, plus vite" suppliai-je mon ordinateur.

E
ncore un petit effort, et plus le monstre se rapprochait, plus vite je travaillais. Il avait senti ma trace, il savait où je me trouvais, et il était presque arrivé à l’entrée de la salle en chargeant aussi vite qu’il le pouvait. Soudain, la dernière sécurité lâcha, et j’activai aussitôt la fermeture de la porte. Juste à temps. Une fois que la porte se ferma, un horrible bruit retentit au moment où la chose entra en collision avec la paroi organique qui tint le coup, suivi d’un horrible hurlement de frustration qui me glaça le sang. Je n’osais plus bouger, j’étais terrifié, mes yeux restaient fixés sur la porte comme si j’attendais de voir si le monstre allait la défoncer ou non.

I
l n’y avait rien. Plus rien. Je soupirai de soulagement, le monstre allait enfin me laisser tranquille. J’étais à l’abri dans cette salle. Je fermai les yeux, reprenant ma respiration après avoir cavalé comme un fou, tandis que mon coeur battait encore la chamade. Le calme et le silence étaient revenus. Jusqu’à ce qu’une série de coups frénétiques vienne briser tous mes espoirs. La chose creusait. Elle creusait la matière organique avec ses griffes. C’était dingue, complètement dingue. Elle allait finir par franchir cette porte, ça ne faisait plus aucun doute. Il fallait que je fasse quelque chose pour m’en débarrasser. Mais quoi ?!? Qu’est-ce que je pouvais faire de plus avec mes accès ? Je parcourus à toute vitesse la console via mon ordinateur, cherchant ce qui pourrait m’aider. Me voilà seul face à un monstre assoiffé de sang, et bien décidé à me tuer. Mon temps était compté, il fallait que je trouve une solution très rapidement. Tandis que le bruit assourdissant des griffes découpant la partie organique de la porte envahissait la salle, je réfléchis aussi vite que mon génial cerveau le put. Je remarquai que l’informatique était très endommagée, sûrement depuis le crash du croiseur. La sécurité y était minimum, et je pus donc avoir accès facilement à d’autres systèmes. Notamment au système central du vaisseau d’après ce que je voyais. Parfait, il y avait sans doute une solution là dedans. Détournant toutes les sécurités affaiblies sans difficulté, je me connectai au système principal, et je me mis à parcourir tous les programmes accessibles depuis cette pièce, m’attardant sur certains pour voir s’ils pouvaient m’être utiles. Mais pour le moment, rien.

"C’est pas vrai, il doit bien y avoir un moyen" dis-je tout haut, d’une voix aiguë et tremblante à cause de la peur qui m’envahissait.

L
a créature continuait son dur labeur, et chaque seconde qui passait la rapprochait de moi. Dans quelques instants, elle serait sur moi. Il n’y avait pas une minute à perdre. Je poursuivis mes recherches, jusqu’à trouver un programme sur le contrôle environnemental du vaisseau. Ce programme là m’intéressa, et rapidement, je le parcourus. Gestion de l’oxygène, production d’énergie, entretien des structures du vaisseau, gestion de la propulsion. Bref, une vraie mine d’or. Si ce vaisseau avait été dans l’espace, j’aurais pu le dépressuriser pour priver la chose d’oxygène. Hélas, mon enthousiasme s’envola en me rendant compte que dans le cas présent, ce plan ne fonctionnerait pas. Comment faire ? Mais oui, je ne devais pas priver le monstre d’oxygène, mais trouver une solution pour l’inonder de gaz toxiques. Le vaisseau s’étant écrasé, il n’avait pas pu effectuer le processus d’évacuation des différents gaz toxiques présents à bord. Et d’après les données, ces gaz étaient stockés dans des silos, prêts à être évacués. Il fallait juste trouver un moyen de diriger cette évacuation vers le couloir où se trouvait la créature. Sans attendre, je piratai à distance les commandes d’évacuation, entrant dans le programme pour accéder au verrouillage et déverrouillage des différentes zones du vaisseau, ainsi que des conduites d’aération. Si j’avais eu du temps devant moi, j’aurais pu accéder à un système de surveillance ou de détection pour voir qui se trouvait à bord du croiseur. Imaginez s'il n'y avait eu que des wraiths, j’aurais pu évacuer le gaz dans l’ensemble du vaisseau pour tuer tout ce petit monde. Mais hélas, le temps me manquait à cause de la créature féroce. Je ne pouvais pas accéder à ce programme. Et s’il y avait des atlantes à bord ? Non, je ne pouvais pas prendre ce risque. Prenant le contrôle des commandes, je verrouillai le couloir dans lequel se trouvait le monstre, protégeant ainsi le reste du croiseur. Puis, je programmai un chemin à travers les conduites d’aération afin que le gaz arrive directement dans ce couloir. Une fois que tout fut prêt, j’ouvris les vannes des silos contenant les gaz toxiques, et priai pour que mon plan fonctionne. Si j’échouais, je deviendrais de la pâté pour monstre, ainsi qu’un beau trophée.

L
a pression importante dans le réseau éjecta en urgence l’ensemble des gaz toxiques dans le couloir en une projection sonore très puissante. Au début, la créature ne semblait pas réagir. Mais lorsqu’elle fût au contact d’un élément corrosif, sa carapace eut une réaction très vive et un cri de douleur monta soudainement. Un sourire victorieux se dessina sur mes lèvres. J’avais réussi, la chose cessa de cogner contre la porte. Je l’entendis même s’enfuir à toute enjambée alors que les stocks des silos indiquaient que la purge se poursuivrait pendant au moins quatre minutes. Si le monstre réagissait bien comme un animal sauvage, je pouvais espérer ne plus le revoir de sitôt. Et tant mieux, j’avais suffisamment frôler la mort à cause de monstres, non ?

T
andis que la purge se poursuivait dans le couloir, j’examinai mon ordinateur, et je remarquai qu’il y avait un nouvel accès que je pouvais déverrouiller pour partir. Un autre couloir. Ce ne fut pas très compliqué de faire apparaître un plan des lieux, que je téléchargeai aussitôt sur l'ordinateur. Pour une fois, je pouvais remercier ma bonne étoile. En étudiant le plan attentivement, je vis que je me trouvais dans un endroit relativement abandonné et qu’il y avait un chemin encore viable qui me permettrait de sortir discrètement à la surface. Loin de tous ces ennuis. Mais voilà, ce chemin là passait dans une intersection où un autre couloir me permettrait de m’enfoncer davantage dans le croiseur. Qui voudrait aller plus profondément dans la gueule du loup ? Qui resterait plus longtemps dans le camp de l’ennemi ? Certainement pas moi, je n’étais pas assez fou pour ça. Choisir la sortie était la solution la plus évidente et la plus raisonnable, non ? Qui opterait pour un plan suicidaire ? Quelqu’un qui avait une mine d’or à proximité.

E
n effet, le serveur central de l’informatique wraith. Toutes les informations de cette faction depuis le début de la guerre avec les natus devaient y être stockées. Et les wraiths ne se doutaient pas qu’un humain se soit infiltré dans leur vaisseau, il ne devait plus y avoir beaucoup de monde. Si je voulais voler des données sensibles à l’ennemi, nous donner un avantage, le moment ne se représenterait probablement pas. Si je décidais de fuir le croiseur, je perdrais cette chance. Non seulement à moi, mais aussi une chance de victoire pour les atlantes et les natus qui se battaient dehors. Si je fuyais, je ne serais qu’un lâche. Mais, si je choisissais de m’enfoncer dans le croiseur, je mettrais ma vie en danger. Surtout qu’il faudrait être discret. Pirater un serveur central sans être repéré était autrement plus difficile qu’une simple console de secteur comme celle sur laquelle je me trouvais actuellement. C’était vraiment risqué. Très risqué.

E
n avais-je vraiment envie ? Que devais-je faire ? Mon regard se posa sur le plan, passant d’un couloir à l’autre en pesant le pour et le contre. Ma conscience était tiraillée entre la fuite et la sécurité d’un côté, et l’héroïsme et le danger de l’autre. Si je n’écoutais que moi, je prendrais mes jambes à mon cou et je partirais le plus loin possible d’ici. Non, les autres avaient besoin d’aide, j’en étais sûr. Et j’étais peut être leur seule chance. Sans compter qu’il y avait sans doute d’autres informations importantes dans ce serveur central. Quelle décision prendre ? Je fermai les yeux quelques secondes, avant de les rouvrir, regardant la porte par laquelle je devais sortir. La peur et l’incertitude m’envahirent alors, et je pris ma décision. Quittant la salle après avoir débranché mon ordinateur et repris mon arme, nouveau chargeur engagé, je parcourus le couloir jusqu’à arriver à l’intersection. Et sans un ralentissement, je m’engouffrai sur le chemin qui me mènerait plus loin dans les profondeurs du croiseur, loin de la sortie.

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Rodney McKay
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Lun 28 Aoû - 2:40

Rodney McKay
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Feat les membres d'Atlantis


I
l n’y avait toujours personne. Dans les coursives organiques, à travers cette nappe de brume blanche qui ne dépassait pas mes chevilles, j’évoluai jusqu’au coeur du croiseur accidenté. Je sortis mon détecteur de signe de vie, mais là aussi, il n’y avait rien qui s’affichait. Seul un point lumineux brillait, celui qui me représentait. Je pensais qu’il y aurait eu un minimum de sécurité, des wraiths qui patrouilleraient les couloirs en petit nombre. Mais non. J’étais seul. Complètement seul. Tout était vide. Je rencontrais souvent des endroits effondrés, les murs de cette matière organique parfois éventrés, exposant des conduites et différents systèmes de gestions atmosphériques en panne. J’avais même rencontré, à un certain moment, un incendie qui ravageait encore ce qui me semblait être une salle de conservations. Le crash du croiseur l’avait vraiment endommagé. Cela faisait plaisir à voir, d’un certain côté.

A
près de longues minutes de marche dans ce vaisseau désert, je finis par arriver à destination. La peur qui m’avait envahi depuis le début semblait s’atténuer un peu, sûrement parce que ma route n'avait croisé celle d’aucun ennemi. Une chance pour moi. Et me retrouver ainsi là où je voulais aller fit naître un sentiment d’espoir en moi, car je touchais au but. Le serveur central se trouvait dans un endroit encore plus imposant et gigantesque que ce que j'avais vu jusqu'à ici. C’était une sorte de passerelle circulaire, avec un immense matériel organique au milieu, comme une tour en suspension. Des dizaines de câbles en émergeaient pour s’enfoncer dans les murs et en sous-sol. Il y avait des lumières mais elles grésillaient régulièrement sous le manque d’énergie. En bas, un reste d’incendie rougissait encore, avec des nappes de fumées et de gaz qui rendaient l’air de cette pièce plutôt difficile à supporter. Peu respirable. Je toussais même de temps en temps, ma gorge commençait légèrement à s’irriter. Il était logique de penser que ces salles qui se trouvaient à plusieurs dizaines de mètres sous mes pieds n’étaient plus accessibles. Une chance que je n’avais pas besoin d’y aller. Je levais le nez.

L
’étage supérieur. Il s’y trouvait les différentes consoles de contrôle et de gestion de l’information. C’était le Saint Graal de cette armée, tous les renseignements, toutes les informations tactiques, les détails de leur opération, ou du terrain, et même de leur entrée dans cette immense caverne. Tout, tout se trouvait là-dedans. Encore un petit effort, j’y étais presque. J’eus même un petit sourire, prêt à crier “victoire”. Toutefois, je déchantai rapidement par ce que je voyais. La passerelle organique qui permettait d’accéder à cet étage était complètement détruite, déchirée sous la violence du crash. Il fallait que je trouve un moyen de monter pour pouvoir atteindre ce niveau supérieur, peut-être en escaladant. Mais j’étais très mauvais en alpinisme. Je ne savais même pas si j’étais physiquement capable de tenir jusqu’en haut. Car il y avait de la hauteur. Une douzaine de mètres à grimper. Toute chute serait fatale. Et me connaissant, j’allais chuter et me briser le cou. Pourtant, je les voyais d’ici : ces panneaux particuliers où des lettres wraiths apparaissaient en ligne par tous les bords. C’était même les seuls à émettre encore suffisamment de lumière. Il fallait que j’y aille, que je tente quelque chose.


TTTTCHHHHHHHHH


U
n bruit annonciateur de malheur, forcément. Ce calme était trop beau pour être vrai. Je me retournai pour voir, avec effroi, toute une partie de la paroi se désolidariser sous mes yeux. La chose organique pourtant très solide fût parcourue d’énormes cloques purulentes. C’était écoeurant. Et lorsqu’elle céda, un creux immense s’ouvrit pour laisser échapper un flot jaune sombre. A son contact, tous les éléments se mirent à siffler, complètement entamés par son haut niveau de corrosion.


D
E L’ACIDE ! IL NE MANQUAIT PLUS QUE ÇA !!!


L
a petite rivière qui venait de se former alla directement dans le trou qui menait aux niveaux inférieurs. En dévorant tout ce qui s’y trouvait, certes, mais en m’évitant miraculeusement d’y être noyé. Je me plaquai sur un côté pour éviter tout contact, même si la cascade d’acide était assez loin. Je ne voulais pas recevoir quelques gouttes par accident. Pour le moment, j’étais épargné. Néanmoins, la sécurité encore saine de cet endroit verrouilla soudainement les portes en urgence dans l’espoir de contenir cette fuite de fluides, m’empêchant ainsi de faire demi tour et de quitter la pièce. Le gaz qui se dégageait déjà de ces multiples réactions devaient prendre une teneur toxique puisque cela me prenait à la gorge, m’irritant encore plus que la fumée de l’incendie. Je toussai davantage, et mes yeux commencèrent lentement à piquer. Tout au fond, les salles étaient déjà en train d’être inondées. Mais c’était la coque là, en-dessous. Des structures encore plus solides conçues pour résister au poids de l’ensemble du vaisseau lorsque celui ci était soumis à une gravité. Ou capable de tenir contre les soudaines décompressions lors des combats. C’était une matière autrement plus résistante. Je comprenais d’emblée que, puisque ces niveaux seraient plus solides, le niveau du liquide mortel allait se mettre à monter jusqu’à mon niveau. Et vu que la porte venait de se fermer, j’étais piégé. J’étais fichu. J’allais mourir rongé par l’acide. Non, je ne voulais pas finir comme ça. Je devais rapidement trouver une solution. Mon regard se posa là haut, après la passerelle détruite. Oui, c’était ça. Le serveur ! C’était ma seule chance !

M
on regard se posa sur le mur qui me permettrait d'atteindre le serveur en escaladant. Je gémis à l'idée de devoir y monter, mais je n'avais vraiment pas le choix. C'était ça ou la mort. Quel choix stupide. Ce chemin était très risqué, et je pouvais facilement y perdre la vie. Mais, mieux valait tenter le coup plutôt que d'attendre de fondre dans de l'acide, non ? Sans réfléchir davantage, je me dirigeai vers le mur tout en rangeant mon détecteur, et en parvenant à accrocher tant bien que mal mon arme. Puis, une fois prêt, je levai les yeux pour essayer de trouver un chemin. La paroi était très loin de ressembler à celle d'un mur d'escalade. La surface n'était pas du tout régulière, il y avait pas mal de difformités dans la chair organique, des sortes de reliefs, et j'ignorais si ces difformités supporteraient mon poids, ou si je n'allais tout simplement pas glisser. De toute façon, pas le temps de réfléchir plus que ça, je devais me lancer tout de suite. Plaçant mes mains et mes pieds sur les irrégularités de la paroi, je commençai lentement mon ascension, tremblant de tous mes membres à cause de la peur de tomber. La montée me parut interminable, je serrai les dents pour étouffer mes gémissements à chaque fois que je sollicitais mes membres endoloris pour monter plus haut. Surtout ma jambe blessée qui me faisait atrocement souffrir. Essoufflé, je finis par m'arrêter quelques secondes, même si c'était une mauvaise idée. Je n'en pouvais déjà plus alors que j'étais seulement à la moitié du chemin. Mon regard dévia alors vers le bas, une grosse erreur de ma part. Voyant le vide, avec la nappe d'acide qui montait peu à peu, je poussai un petit cri et me plaquai contre la paroi, incapable de bouger. J'étais tétanisé, je n'osai plus continuer mon ascension car j'avais trop peur de tomber. Et si je chutai, c'était l'acide qui me tuerait. Je fermai les yeux pendant de longues secondes, espérant que tout ceci, toute cette aventure, ne soit qu'un simple cauchemar. Mais non, c'était bien la réalité. Cette irritation qui me brûlait la gorge en était la preuve.

T
oussant à nouveau, je finis par rouvrir les yeux et regarder en l'air. Je devais continuer. Maintenant. Mes jambes et mes bras se remirent en mouvement malgré la douleur et la fatigue qui se manifestaient. Ma lente ascension repris. Soudain, alors que je posais mon pied sur un relief de la paroi, il glissa, et je crus tomber dans le vide. Heureusement, je maintenais fermement mes prises entre mes mains, et à part une grosse frayeur, j'étais toujours là, contre la paroi, une jambe balançant dans le vide. Je tentai de ne pas paniquer, mais c'était dur. Je tremblais de tous mes membres, mais je parvins à retrouver une prise solide qui me permettait de continuer d'escalader. J'avais eu chaud, j'avais été à deux doigts de mourir. Je continuai de monter. Encore et encore. Ma vie en dépendait, après tout. Je fis un effort colossal pour ne pas m'arrêter en chemin, j'avais déjà perdu assez de temps. Difficilement, mon ascension se poursuivit, et après de très longues minutes, je finis par arriver péniblement en haut. Je m'allongeai sur le dos, reprenant mon souffle. J'étais fatigué, j'avais mal partout, ma respiration était très rapide et j'avais chaud. Mais j'étais arrivé enfin en haut. Vivant. Toutefois, pas le temps de me remettre de cette bonne nouvelle, je devais bouger et vite. Me remettant sur mes jambes ankylosées, je me dirigeai vers la console.

E
n la voyant, je déchantai rapidement, car un simple coup d'oeil me permit de voir qu'elle était endommagée. Oh non, j'avais fait tout ce chemin pour rien ? Non, impossible, je devais trouver une solution. Il y avait forcément un moyen. Sans attendre, je sortis mon ordinateur portable et le branchai sur la console principale, avant de pianoter sur quelques commandes. Mes craintes étaient fondées, il y avait de sérieuses avaries. Et les quatre consoles secondaires situées autour n'étaient pas suffisamment alimentées en énergie. Je devais trouver un moyen pour utiliser ces consoles à la place de la principale. La première chose que je devais faire était de rediriger l'énergie de la console principale vers les autres avec l'aide de mon ordinateur. Je mis un peu de temps à réussir, mais je finis par y parvenir. Les quatre consoles secondaires furent enfin alimentées de façon suffisante. J'eus alors une quinte de toux provoquée par l'air qui commençait peu à peu à se saturer en gaz toxiques. Un coup d'oeil en bas de la plateforme me permit de constater que le niveau d'acide ne montait plus. C'était une bonne nouvelle. Le liquide corrosif avait du réussir à percer un trou dans la coque, et il devait s'échapper par là, l'empêchant ainsi d'envahir davantage la pièce. Cependant, mon principal problème restait la saturation de l'air causé par l'accumulation des gaz toxiques. Si cette densité continuait de monter dans les airs, et atteignait le plafond, alors je mourrais. Je devais trouver une solution pour purifier l'air, mais je ne pouvais rien faire avant d'avoir réussi à accéder aux commandes de la console principale. Console qui était endommagée. Mon seul espoir était les consoles secondaires, je devais les configurer pour me permettre d'accéder aux mêmes programmes que ceux de la console principale.

A
près de très longues minutes à jongler entre les quatre consoles, à tousser de plus en plus, à avoir les yeux brûlants et la gorge irritée, en ayant du mal à respirer, je finis enfin par relier toutes les consoles entre elles pour égaler la console principale. Il m'était maintenant possible d'accéder à tous les programmes. J'avais enfin le contrôle. Et la première chose à faire était de trouver un moyen de purifier l'air. Si je ne faisais rien, je serais mort dans quelques minutes. Passant d'une console à l'autre, je réussis à trouver le programme gérant la gestion des conduites d'aération. Et grâce à mon ordinateur, il me fallut quelques instants pour détourner les sécurités, et activer le programme permettant la purification et le renouvellement de l'air, en évacuant les gaz toxiques. Je soupirai de soulagement, j'étais sauvé. Pour le moment.

L
’air devint alors frais avec le déclenchement soudain de la ventilation wraith. L’atmosphère se changea assez rapidement pour quelque chose de moins pesant et de bien plus respirable. Je pus enfin reprendre mon souffle, et cela m'évita surtout de penser que la sortie, là plus bas, était en partie sous l’acide et que je ne repartirais pas par là. De toute façon, j’avais encore du travail avant ça et je m’acharnais à relier les quatre consoles secondaires pour qu’elles travaillent de concert. Il fallait faire en sorte qu’elles puissent traiter les nombreuses données de tout le croiseur, depuis le serveur central, pour devenir une interface de fortune.

M
a réussite fût marquée par l’apparition d’un plan du croiseur écrasé. On voyait distinctement toute la partie au-dessus du sol, ainsi que celle qui s’enfonçait en-dessous. Des dizaines d’alarmes et de messages d’urgences défilaient tout autour de l’image. J’avais déjà l’explication de ce flot ininterrompu d’acide : les propulseurs que les wraiths n’avaient jamais réussi à éteindre complètement. Les différentes conduites de fluides étaient percées et les dérivations de sécurité ne fonctionnaient pas. Plusieurs éléments dangereux mais vitaux à l’alimentation de ces énormes propulseurs se mélangeaient, créant des réactions catastrophiques. Et c'était la gravité qui faisait le reste du travail. J’en voyais le résultat. Une chose certaine, et une bonne nouvelle que le Colonel Sheppard apprécierait : le croiseur ne servirait pas plus longtemps de place forte à l’ennemi. La carcasse du vaisseau était littéralement à l’agonie, sur le point de s’effondrer et parcourue de défaillances toujours plus nombreuses et handicapantes. Un tel chantier ne pouvait être maîtrisé, même pour les wraiths. L’évacuation semblait avoir été ordonné, c’était une conséquence plutôt logique.

J
'accédai tout de suite aux bases de données. Le Saint Graal s’ouvrit enfin à moi et j’eus finalement la confirmation qu’il s’agissait d’une faction wraith d’ingénieurs. Je me souvenais qu’il s’agissait surtout d’une caste en charge de l’entretien des vaisseaux ruches autrefois. Mais c’était ce qui confirmait mon hypothèse. Cette faction était capable de modifier et personnaliser ses vaisseaux, de créer ses propres armes. D’où l’apparition inédite de leur étranges blindés, la sécurité sur leurs armes ou plein d’autre choses. D’ailleurs, en fouillant davantage, je récoltai le nom exact de la faction et fit tout de suite le lien avec ce que j’y avais lu sur la base de données des anciens. Nos ennemis faisaient partie d’une branche particulière d'ingénierie en génétique humaine. Cela m’avait souvent intrigué mais j’étais loin de me douter que leur groupe avait survécu depuis ces dix milles ans.

J
’étais sur le point d'obtenir les emplacements exacts de leurs bases d’opérations lorsque l’information s’effaça soudainement sous mes yeux alors que j'avais commencé à lire les premiers rapports. Je découvris, médusé, que les différents répertoires étaient en train de s'effacer les uns après les autres. Ce n’était pas quelque chose d’automatique, ni même une mesure de sécurité. L’informatique wraith était en vrac et l’outil de formatage général était inopérant, je me pensais donc à l’abri de ce côté là. Il y avait autre chose. Et soudain, je compris. C’était une autre personne également connectée sur le serveur central. Cela ne pouvait être que ça. Quelqu’un était en train d’effacer manuellement toutes les informations contenues dans le serveur pour m’empêcher d’en savoir trop. Il avait du remarquer qu'un inconnu était entrain de pirater les programmes du croiseur, et il voulait l'empêcher de continuer. A défaut de pouvoir m’empêcher de consulter les données, cette personne comptait probablement me prendre de vitesse. Et je ne pouvais rien faire contre ça car nous avions les mêmes droits d’accès. Et à voir la vitesse de suppression, c’était forcément un wraith qui était à l’aise. Surement un scientifique. Si je voulais obtenir mes informations, je devais faire au plus vite. Mais j’avais maintenant la certitude que je ne pourrais pas tout savoir de mes ennemis, vu la vitesse à laquelle les nombreux dossiers disparaissaient. Je me rendis alors compte que j'allais devoir faire un choix entre de nombreuses informations essentielles avant que tout ne soit irrémédiablement détruit. Le choix était très difficile. Que devais-je sauver au détriment du reste ?

© Starseed

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Rodney McKay
Responsable scientifique
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Lun 28 Aoû - 23:03

Rodney McKay
Bataille pour la Magna Caverneum

Feat les membres d'Atlantis


T
andis que les informations continuaient de s'effacer, mes yeux parcoururent l'écran à toute vitesse, réfléchissant sur lesquelles je devais sauver. Un dossier attira alors mon attention, concernant la présence des wraiths sur cette planète, et leur but ultime. Cela avait l'air intéressant. Après tout, étaient-ils vraiment ici pour une sélection afin de se nourrir ? Ou cachaient-ils d'autres desseins ? Etant donné que je devais faire un choix rapidement, je décidais de transférer ces informations là sur mon ordinateur afin de les sauvegarder. Pendant le téléchargement, je parcourus le dossier, lisant le plus rapidement possible ce que j'étais entrain de sauver. Et ce que je découvris me fit froid dans le dos. Les wraiths avaient un tout autre but en menant l'assaut sur cette planète. D'après ce que je lisais, la reine de ce croiseur, Méda'Iyda machin chose, désirait unir toutes les factions wraiths comme avant, lors de la guerre contre les anciens. Ce qui serait très mauvais pour les humains de la galaxie, car aujourd'hui, ce qui nous permettait de survivre, c'était les guerres entre les factions affamées qui se disputaient la nourriture. Si toutes les factions wraiths se réunissaient sous une seule bannière, ces monstres seraient probablement imbattables. Et pour ce faire, il fallait de la nourriture. Une importante quantité de nourriture. Et c'était là que les natus entraient en scène.

L
a reine était tombée sur des reliques et installations datant d'une vieille faction aujourd'hui disparue, celle qui avait implanté et enfermé les ancêtres des natus dans ces cavernes sur Magna pour les élever exactement comme nous le faisions avec de la volaille ou du bétail. Le but étant à cette époque de créer plus d'humains pour se nourrir. Hélas, ou plutôt par chance, ce projet n'avait jamais abouti, jugé pas assez viable. Et les natus s’étaient révoltés par la suite, faisant disparaître ces Wraiths et cachant leur existence. Ces derniers avaient réussi à survivre dans ces cavernes, à prospérer pendant dix mille ans sans subir aucune sélection. Ce qui avait permis à leur patrimoine génétique de s'enrichir car étant nombreux, il n'y avait pas eu de soucis de consanguinité ou de maladies génétiques qui auraient pu les affaiblir, causés par des sélections. Un véritable met de choix pour un wraith affamé qui voyait là une nourriture riche et exceptionnelle. Et la reine Méda'Iyda voulait en profiter après avoir découvert cette civilisation. D'après les données, elle avait établi un plan depuis longtemps, sondant cette planète depuis quelques temps avec des appareils que sa faction avait créé, tout comme ce croiseur qui était capable de voyager dans Magna par voie hyperspatiale malgré les risques qu'un vaisseau wraith normal pouvait rencontrer. La reine avait préparé un assaut, mais cela avait un tout autre but qu'une simple sélection. Ayant détecté la signature relative à l’utilisation d’une porte, la reine se doutait qu’une partie du peuple fuirait sur une autre planète lors de son assaut. Il lui suffisait de lancer ses troupes, de simples clones, pour occuper les natus, ou tout autre défenseur au sol. Comme s'il s'agissait d'une simple guerre, afin de cacher la réalité d'un plan beaucoup plus machiavélique.

M
éda'lyda ne voulait pas de sélection pour se nourrir. Elle voulait exploiter le code génétique pur et parfait des natus pour pouvoir entreprendre ce que l'ancienne faction wraith disparue avait commencé à faire. Créer un immense élevage humain d'excellente qualité pour nourrir tous les wraiths de la galaxie sans risque de pénurie, grâce aux compétences de clonage de sa faction. Ce n’était pas possible en temps normal, les copies se seraient dépravées et auraient subies des mutations handicapantes comme pour les asgards par exemple. Mais avec une telle richesse génétique, la reine pouvait dupliquer sa nourriture à grande échelle pendant des millénaires. Et ainsi donc, prendre le contrôle de toutes les factions en les réunissant. Et pour arriver à ce plan là, malgré la présence des atlantes, il fallait occuper l’armée principale pour capturer les natus ailleurs. Pendant le combat qui sévissait sur Magna, Méda'Iyda et ses sbires avaient réussi à capturer quelques civils natus afin de leur implanter un traceur. Puis, ils les avaient relâchés. Ces pauvres victimes les conduiraient jusqu'à la planète de repli des natus. Comme les forces armées étaient occupées sur Magna, il n'y aurait aucune résistance sur la planète refuge pour capturer tous les civils qui s'y trouvaient, même s'il n'y avait que des vieillards et des enfants. Il ne lui manquait qu’une information visiblement : avec notre arrivée, combien de vaisseaux atlantes pourraient protéger les civils natus ? Un bref rapport indiquait que Pedge avait été torturé en partie pour y répondre. Et Méda’Iyda avait adapté une alliance de vaisseaux ruches en conséquence.

U
n plan maléfique digne d'une reine prédatrice et extrêmement dangereuse. Avec effroi, je compris alors que toute cette bataille n'était qu'un piège, une diversion pour atteindre leur but ultime. Je devais absolument prévenir les autres membres de mon équipe de ce plan abjecte. Nous qui croyions sauver les natus, nous les envoyions simplement vers leur disparition. Visiblement, la reine devait s’enfuir avec un transporteur pendant que son armée devait continuer à tenir la position sur Magna. Seulement, elle voulait vraiment affronter John Sheppard, ce qui pourrait causer sa perte. Mais, qu’elle survive ou qu’elle meurt, les clones seraient livrés à eux mêmes, sans chef pour les guider. Leur moral en pâtirait grandement, ce qui permettrait aux natus et aux atlantes de les éliminer facilement. La victoire militaire était assurée. Mais hélas, pas une victoire totale.

L
e téléchargement se termina enfin, ces précieuses informations étaient sauvegardées. Je regardai ce qui restait, et pendant ma lecture, l'autre avait eu le temps de continuer son ménage. Il ne restait hélas plus grand chose à sauvegarder. Un dossier attira une nouvelle fois mon attention, parlant de prisonniers et de conversion génétique. Qu'est ce que c'était que ça ? J'entamai le téléchargement, puis ma lecture comme l'autre dossier. J'appris alors que la reine avait fait deux prisonniers chez les atlantes. Cette information me coupa le souffle, cela ne pouvait pas être vrai, si ? Hélas pour moi, c'était la vérité. L'un d'eux devait être Pedge, vu que dans l'autre rapport, il était mentionné que la jeune femme avait été torturée. J'ignorais ce qu'il était advenu d'elle. Quant à l'autre prisonnier, qui était-il ? Le nom apparut quelques lignes après. Il s'agissait de Matt Eversman. Selon ce rapport scientifique, le militaire avait été capturé puis utilisé comme cobaye pour une expérience totalement inédite, et que seule cette faction pouvait tenter de part ses connaissances en génétique. Méda'Iyda voulait apparemment convertir des humains en wraiths. Le principe de cette conversion reposait sur l'absorption massive du matériel génétique wraith qui forcerait la conversion d'une part, et la greffe d'autre part de l'ADN wraith dans l'hôte humain pour en faire un représentant de l'espèce ennemie. L'humain deviendrait alors entièrement wraith, tant dans son aspect que dans son instinct de prédateur. Cependant, le processus permettrait de garder intact tous les souvenirs de l'humain dans un corps de wraith, ce qui ferait du spécimen créé une véritable mine d'or. La reine voulait obtenir toutes les informations qu'elle désirait sans effort, tout en ayant un wraith loyal de plus dans sa faction.

C
ette information était effrayante. Par chance, la pratique semblait un peu différente de la théorie, car il était écrit qu'il fallait plusieurs passages dans le bassin de conversion. D'ailleurs, l'exemple de Matt était clairement décrit comme un échec à la première tentative. En effet, une forte émotion ou un lien important et sentimental avec d'autres humains pouvait provoquer un rejet de la conversion et de la greffe. Le cobaye recouvrait la raison, et redevenait peu à peu humain. La révolte de Matt et sa tentative de fuite du croiseur avec Pedge était bien la preuve que cette manipulation génétique n'était pas encore entièrement fiable. Malheureusement, les deux militaires avaient été à nouveau capturés, et le scientifique wraith avait apporté quelques améliorations à son expérience, faisant en sorte que le code génétique de remplacement soit plus viable. L'expérience renouvelée fut un succès, et Matt était finalement devenu entièrement wraith, un véritable petit soldat sanguinaire au service de la reine, qui n'avait pas hésité un seul instant à torturer Pedge sans éprouver la moindre pitié. Le procédé avait donc réussi, je tremblai de tous mes membres à l'idée d'avoir perdu Eversman. Celui ci était devenu un wraith. Quelle horreur. Il ne reviendrait donc plus jamais ? Avec toutes les informations qu'il avait en sa possession, il fallait le tuer rapidement. C'était la seule solution.

J
e poursuivis ma lecture, et je découvris que Méda'lyda voulait capturer Sheppard pour lui faire subir le même sort. Avoir un puissant guerrier à ses côtés, dont la conscience débordait d'informations intéressantes pour elle, quelle idée très tentante à réaliser. Au péril de sa vie puisqu'elle avait visiblement décidé de ne pas fuir Magna comme elle l'avait initialement prévu. Tout semblait perdu. Je n'en revenais toujours pas de ce que je venais de découvrir. Cette idée de pouvoir transformer les humains en wraiths était très effrayante. Jusqu'à ce que la fin du rapport me soulage un peu. Je découvris que la technologie wraith de conversion n'était pas encore totalement au point, et qu'elle présentait une lacune importante. Le scientifique venait de découvrir récemment qu'une différence génétique, qu'il jugeait commune aux humains de la Terre, jouait un rôle dans le rejet de la conversion. Comme une sorte de protection au gène wraith, une forme de sécurité qui déclenchait un rejet important. Ainsi donc, si je comprenais bien, Matt allait pouvoir redevenir humain en chassant de son organisme toute trace du matériel génétique wraith ? Quel soulagement. La reine ne devait pas être au courant de ce détail vu qu'elle comptait transformer Sheppard. Eversman allait pouvoir redevenir lui même, quelle chance. A condition bien sûr qu'il ne soit pas tué entre temps. S'il rencontrait le chemin des autres atlantes, et qu'un combat s'engageait, qu'allait-il advenir de lui ? Je n'avais hélas aucun moyen de prévenir le reste de l'équipe. Pourvu qu'ils ne se rencontrent pas. Je terminai ma lecture, un peu soulagé en voyant qu'il n'y avait aucune mention sur un mort ou un autre prisonnier atlante. Les autres étaient donc encore en vie. Pour l'instant.

A
près avoir sauvegardé cette nouvelle donnée, je regardai à nouveau la console pour voir s'il y avait d'autres dossiers intéressants à conserver. Mais il ne restait plus grand chose. Un son se fit entendre, attirant mon attention en contre bas. L'acide continuait de ronger tout ce qui se trouvait à sa portée. Cela me permit de prendre conscience de la situation critique dans laquelle je me trouvais. La sortie de cette pièce se trouvait maintenant sous cet océan d'acide, pour mon plus grand malheur. Comment sortir d'ici ? Je devais trouver un moyen. Mais, comment faire ? Surtout en voyant ces quelques informations restantes qui s'effaçaient les unes après les autres. Que devais-je faire ? Continuer de sauvegarder des données, ou trouver une sortie ? Rapidement, je pianotai sur la console, et découvris qu'un téléporteur encore actif se trouvait dans la salle. Je pouvais donc l'utiliser et me retrouver ... directement dans l'acide situé en bas. Très mauvaise idée. Mais, si je reprogrammais le téléporteur pour arriver à un autre endroit du croiseur, je pourrais quitter cette salle en un seul morceau, non ? Bien sûr que oui, rien n'était impossible pour le géniallissime Rodney McKay. Alors que j'allais commencer à reprogrammer le téléporteur, je remarquai une chose dans la base de données. Quelque part dans le vaisseau, se trouvait un transporteur modifié, prêt à décoller. Sans doute serait-il piloté par celui qui effaçait toutes les données du serveur, avant de partir chercher sa reine en détresse. Probablement le scientifique, je ne voyais que lui. Une idée me vint alors à l'esprit, un sourire se dessina sur mes lèvres. Et si je reprogrammais le téléporteur non pas pour apparaître dans une autre pièce du croiseur, mais plutôt pour me dématérialiser dans la mémoire tampon du transporteur ? C'était très risqué, mais si ce plan fonctionnait, je me rematérialiserais au moment même où le cône d'absorption s'activerait pour téléporter la reine ou tout autre wraith, comme un échange en quelque sorte. Cette idée me plaisait car j'étais sans doute la seule personne capable de parvenir à réaliser ce miracle. Moi prétentieux ? Jamais de la vie. Cependant, quelque chose m'inquiétait. Si je commençais à reprogrammer le rayon téléporteur de cette salle en direction du transporteur, le scientifique wraith allait sûrement le découvrir, comme il l'avait fait pour mon piratage de la console principale. Il m'en empêcherait, et je resterai coincé dans cette salle rongée par l'acide, attendant une mort atroce, une lente agonie.

M
on regard se posa alors sur le reste des informations qui apparaissaient sur l'écran, tandis que le wraith continuait de les effacer. Je soupirai, ma décision était prise. Je devais arrêter de sauvegarder des données, et profiter de ce laps de temps pour reconfigurer le téléporteur. Avec un peu de chance, le scientifique serait trop occupé à effacer toute trace des données pour faire attention à ce que j'entreprenais de faire. Je devais tenter ce plan. Sans attendre, abandonnant les dernières informations qui auraient pu être importantes, je forçai les sécurités du téléporteur et créai un algorithme me permettant de le reprogrammer. C'était une véritable course contre la montre, il fallait absolument que je termine mon travail avant que le scientifique ne termine le sien. Sinon, j'étais fichu à coup sûr. Je travaillais aussi vite que je le pouvais. Je finis par reprogrammer enfin le téléporteur, le liant à la mémoire tampon du transporteur. Puis, je fis une nouvelle manipulation informatique pour entrer une commande qui agirait sur le rayon téléporteur, et l'obligerait à dématérialiser ce que contenait la mémoire tampon au moment où il s'activerait. Je fus soulagé en voyant que mon travail se termina alors que les données n'étaient pas encore toutes effacées. J'avais pris le wraith de vitesse. Sans attendre, je débranchai mon ordinateur que je remis dans mon dos, bien accroché. Me saisissant de mon arme, je me plaçai au niveau du téléporteur, situé près d'une des consoles secondaires. Pianotant sur l'écran, j'activai le rayon lumineux, tout en déglutissant de peur car j'ignorais si ce plan allait vraiment marcher. Je ne pouvais pas le cacher, j'étais terrifié par ce qui allait se passer. Et si cela ne fonctionnait pas ? Trop tard pour changer d'avis. La seconde d'après, le cône d'absorption m'aspira et me fit disparaître, m'envoyant dans la mémoire tampon du transporteur.

C
e fût le trou noir ...



¤ FIN DU RP SOLO DE MCKAY LE 28/08/2017 ¤

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