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MJ 23 Part 5g : Les Natus ne renoncent jamais

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Dim 6 Aoû - 14:15

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Partie 1 : Les Natus ne renoncent jamais


Le carrefour Patriote, un endroit emblématique, symbole de l’unité des Natus au cours de la Guerre des Premiers Nés : ces prisonniers d’il y a dix milles ans.
Pas un ne se détacha lors de la lutte commune. Il n’y eu aucun traite, pas la moindre -collaboration avec le Dévoreur malgré le vice, la peur et le trouble qui étreignait le cœur de ces malheureux.

Ce carrefour-là était loin d’être anodin. Si autant de routes s’y entrecroisaient, c’est parce que le lieu en lui-même était très reconnu et très précieux dans le cœur des Natus. Le carrefour Patriote, ce n’est pas qu’un simple amas de bâtiment autour d’une simple église rustique. Ce n’est pas qu’une masse de population Natus regroupés au hasard.

Le carrefour Patriote, c’est l’endroit même où les Tairis avaient créé le mouvement de la révolte. L’endroit où, le Dévoreur enfin vaincu, ils avaient été désigné par l’ensemble du peuple pour les gouverner, les guider. Le carrefour Patriote, enfin, était le lieu Saint où avait été proclamée la seconde naissance du peuple : Les Secundos Natus, sous la coupe bienveillante des Trois Seigneurs Andrièlus, Erydéon et Rhoamytra.
Et c’est aussi dans cette église que les premiers liens furent célébrés dans cette nouvelle culture, ce nouveau peuple.

Autant dire que les Wraiths avaient très mal choisi l’endroit où les attaquer. C’était une sorte de Stalingrad mais avec une population à la ferveur et la foi surmultipliée. Tous les Natus qui s’y trouvaient se sentaient assailli, non plus personnellement, pas menacé de leur vie propre, mais directement agressé dans l’essence même de leur peuple, leur identité et leur existence commune. Chacun d’entre eux comptait donc faire payer chèrement chaque mètres de terrain cédé à l’ennemi et la disparition de Paresok, ce meneur si apprécié par les hommes, ne faisait qu'accroître leur résolution.

Aussi, quand le colonel remonta l’une des rues encore tenue par les alliés, il découvrit un champ de bataille sans nom, d’une rare violence, mélangeant la guerre des tranchées avec des escarmouches très brutale venant de chacun des camps.

Ederlan tenait toujours la mitrailleuse Atlante. Il effectua un tir nourri sur un groupe de Wraith qui évoluait lentement en tenant leur bouclier de front. Les tirs multiples des tirailleurs ne faisaient que ricocher sur le blindage organique. Il ne fallait pas oublier que leur mousquet perdait en efficacité sur les tirs à distance. Leur credo, c’était d’embrocher l’ennemi pour déclencher la cartouche à l’intérieur de la plaie. Malheureusement, il n’était pas possible de se jeter aveuglément sur l’ennemi sans subir de très lourdes pertes.

Trois Natus avaient franchi les remparts en profitant de l’affaiblissement du tir adverse. Les Wraiths occupaient maintenant les fenêtres des bâtiments qui leur faisaient face. Ils ne manquaient pas la moindre occasion de cibler les unités affaiblies ou à découvert. Ils blessaient sciemment, dès qu’ils en avaient l’occasion, pour attirer les autres venus à leur secours avant de tous les massacrer. Alors les Natus s’étaient adaptés ! Les canons avaient été retirés des décombres de l’église, les sœurs de bataille les tenaient toujours malgré des blessures effrayantes. L’une d’elle, par exemple, chargeait la plaque de détonation tout en retenant le moignon ensanglanté de son bras invalide à l’intérieur de sa veste. Le sang coulait encore et elle s’en moquait, s’écartant vivement pour laisser sa sœur abattre le marteau-canon qui propulsa un voile de mitraille pile sur un bâtiment gênant.

Les trois Natus sur le champ de bataille en profitèrent encore. Ils quittèrent leur maigre cachette pour parcourir quelques mètres et se jeter dans des trous de combat percé dans le sol. Ils attendirent que la colonne ennemie arrive jusqu’à eux, les dépassant de flanc sans les avoir remarqué. Là, sous le signal du chef du trio, ils jetèrent ensemble des sacoches reliés par un câble très fin. On hurla :
« Planquez-vous ! On fait sauter, planquez-vous ! ».
Et l’instant d’après, les sacoches chargées de minerai de feu Natus détonnèrent brutalement en soulevant un nuage de poussière. Une véritable averse d’éclat monta en parapluie, allant même jusqu’à impacter les remparts alliés, des morceaux retombant plusieurs secondes plus tard en frappant doucement le casque du colonel Sheppard.

Mais il n’y eut aucun cri de victoire, aucune pause.
Le trio tenta de revenir mais les Wraiths comptaient se venger. Ils ciblèrent volontairement ceux qui retournaient auprès de leurs lignes et envoyèrent une réponse très sévère sous forme de blasts. Un seul parvint jusqu’au rempart. Les autres avaient été abattus dans le dos sans la moindre pitié, des tirs supplémentaires les pulvérisant sans que ce soit nécessaire.

Quant au dernier, un blast le cueillit pile à l’arrière de sa jambe qui s’enflamma. On entendit même un craquement horrible alors que son cri de terreur venait se mêler à la soudaine douleur.

Ceux qui tenaient la ligne vinrent le tirer de là pour s’assurer qu’il ne soit plus à découvert tandis que les mitrailleuses à tubes des trois différentes positions défensives, à gauche, au milieu et à droite, se tournaient toutes sur les restes du groupement Wraiths. Sans leur bouclier et dispersés aux quatre coins de la rue, ils reçurent un déluge de balles Natus. Pulvérisés, impactés, devenant des pantins désarticulés que l’on secouait dans tous les sens, ils tombèrent tous pour de bon les uns après les autres.

BAMMMM !

Le tir longue portée d’un blindé Wraith !
Son obus plasma percuta avec précision le canon Natus qui gardait le côté droit de l’église devenue amas de roche. La bouche à feu grinça sous la violence de l’explosion et s’arracha de son logement en emportant une duelliste au passage. Le reste de la détonation toucha les quelques munitions qui restaient. Ce fût une stupéfiante explosion secondaire qui déchiqueta les servantes du canon. Elles s’étaient rendu compte du danger, comme sous le coup d’un réflexe de préservation qui les avait fait crier. Mais ces pauvres femmes n’avaient eu le temps que de se retourner avant que tous ne soit témoin du souffle, si brutal, que leurs corps furent vaporisés.

Sauf une ! Une qui avait survécu dans sa malchance en recevant le canon en pleine face. Elle se trouvait alors sur le côté, très à découvert, la moitié du visage brisé et ensanglanté. La moitié de son corps, une jambe et son bras du côté identique, disparaissant sous la carcasse métallique fumante. La douleur l’arracha de sa torpeur, son regard s’anima dès qu’elle comprit qu’elle était piégée et elle hurla : un cri horrible, qui n’avait rien d'exagéré, qui appelait à l’aide. Les Wraiths se gargarisaient de cette cible inattendue et commencèrent à la cibler, bien à l’abri depuis leur fenêtre. Ils ne la tuèrent pas tout de suite, espérant attirer quelques héros bienveillant à cueillir au moment opportun.

Alors ils s’amusèrent, envoyant quelques blasts très proche de son corps brisés, pour la faire hurler davantage. L’un tir percuta même la carcasse du canon qui surchauffa au niveau de sa jambe prisonnière. Les hurlements de la pauvre duelliste s'accélèrent en accompagnant l’ignoble sifflement de chair qui grille.

« Mévyne ! Mévyne, tiens bon ! » Lui criaient les tirailleurs.

Quatre braves s’étaient déjà regroupés derrière le rempart le plus proche et se préparaient à aller la chercher. Ils savaient que le dévoreur les attendait, ils savaient ces fusils plasma braqués sur la zone qu’ils parcouraient. Mais les Natus ne renoncent jamais face à la peur ! Ils ne renoncent pas face à l’adversité et encore moins face aux Wraiths.

Soudain, un homme hurla.
Il était en pleurs, paniqué, presque hystérique. Et l’un des quatre sauveteurs quitta sa position pour le plaquer, dans un élan digne d’un rugbyman, lui évitant ainsi une demi-douzaine de blasts bien visés. L’homme lui hurla dessus, il était bourru, très nerveux, mais pas si agressif.

« Par les Trois, Ederlan ! La folie t’étrangle ou quoi ? Tu veux périr inutilement ?!? »
« Mévyne ! C’est ma femme, ma femme !!! » Hurla-t-il au milieu de ses pleurs. Il se redressa, prêt à aller la rejoindre en se moquant des tirs qui recommençait à pleuvoir.
« Non, arrête !!! »

Aidé par les trois autres tirailleurs, ils parvinrent à le forcer à rejoindre le rempart. Le mitrailleur avait toujours l’arme Atlante en main mais il ne s’en servait plus. Il la serrait contre son corps, comme si c’était la baguette magique, l’outil ultime de sa survie et de celle de sa femme.

« MEVYNE !!!!! MEVYNE !!! » Il étouffa une série de sanglots tout en essayant de la voir au travers des trous des sacs de pierres. « MEVYNE, NE MEURS PAS ! TIENS BON !!! »

La pauvre jeune femme perdait du sang.
Plusieurs flaques commençaient à grossir en dessous du canon éventré. Dans ses râles d’agonie, elle eût la force de porter sa main valide jusqu’à sa poitrine et y arracher son explosif personnel. Elle allait le déclencher, elle allait se suicider, consciente que les Wraiths la laissait agoniser pour en attirer d’autres.

« NON !!!!! NE FAIS PAS CA !!! NE FAIS PAS CA !!! »

La duelliste reconnut enfin la voix. Elle tourna la tête et croisa le regard de son amant au travers du rempart proche. La brune pleurait tout en gardant son explosif serré dans sa main tremblante. Elle eut beaucoup de mal à parler, ses premiers mots formant des bulles de sang à cause de sa mâchoire brisée. Mais elle finit par émettre des sons déformés.

« Ederlan ! » Fît-elle entre deux sanglots.
”Mévyne ! Mévyne, par les Trois ! Ne te tue pas ! Ne te tue pas, je viens te chercher !!!”
« Je...je te demande pardon ! Je...Ederlan ! »
”Je t’aime ! Ne te tue pas !”
« Pardonne-moi ! »

Elle souleva le capuchon de sa grenade et plaça son pouce, prête à appuyer sur le déclencheur.

« Ne m’abandonne pas. Mévyne, je t’aime ! Tu es ma femme ! Je t’ai pardonné ! Je t’en prie ne me laisse pas comme ça !!! Ne me laisse pas tout seul... »

La petite brune trembla encore plus fort.
On voyait combien elle luttait intérieurement. Elle voulait vivre, elle ne voulait plus connaître les horreurs de cette guerre. Qu’on vienne la secourir. Mais l’ennemi n’attendait que ça. Un blast percuta la pierre non loin, lui jetant des éclats au visage et la contraignant à se protéger. Son regard suppliant revint sur le peu qu’elle pouvait voir de son amant et elle relâcha la grenade qui roula hors de portée. Et elle resta là, à pleurer silencieusement, la main tendue vers son homme et ce rempart proche.

Si proche...

Mais son sang continuait de couler. Son visage odieusement déformé par les fractures laissaient échapper des petites rigoles de liquide pourpre qui l’étranglait par moment, l'empêchaient de respirer.

C’est là qu’un blast percuta de nouveau le métal, produisant une chaleur infernal qui fît siffler son torse, lui arrachant un cri encore plus terrible. Celui d’Erdelan se mêla rapidement au sien et les quatre tirailleurs peinèrent une fois de plus à le retenir.

© Nalex

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Dim 6 Aoû - 14:23

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Partie 1 : Les Natus ne renoncent jamais


John Sheppard


Ils avaient quitté le terrain « T5 » avec une amertume non caché par le colonel. Il avait les boules, comme on dit si bien, d’avoir tué qu’une reine factice. Sachant que la vraie reine devait bien s'amuser à regarder le champ de bataille, cette horreur de ses proies qui lutte contre un prédateur qui se pense infaillible comme un dieu malsain ! Un pseudo dieu, qui a attrapé deux Atlantes et cela est la plus grande erreur de cette connasse ! John allait lui faire payer chaques hurlements, chaque blessures et chaque larmes qu’auraient versés Matt ou Pedge au centuple ! Il était tellement en état de rage, qu’il aurait pu faire un massacre sans se soucier de la déontologie !

Tiens en parlant de « déontologie », Karola était partie sauver le soldat Ross enfin si cela pouvait être possible, il ne savait pas s’il cela allait être un cadavre qu’il allait promouvoir lieutenant ou un homme vivant ! Quand à Rodney… expulsé de l’avion, avec un peu de chance, il aura atterri dans un champs de gravats et il aura eu la bonne conscience de se planquer en attendant le bon moment… John avait de l'espoir pour le scientifique, qui ne tardera pas à le contacter dès qu’il sera en lieu sûr. Et puis l’homme, ne voulait pas se faire des films, pas de nouvelles = potentiellement en vie. Sinon, il allait signer son arrêt subit de conscience s’il s'imagine avoir perdu deux Atlantes dont un ami proche en plus du duo malchanceux !

Mais revenons à la mention qui nous intéresse : Hamilton était avec lui avec sa pique digne d’un film d’horreur. Alors déjà un Wraith c’est moche, une reine ce n’est pas mieux mais sur une pique avec la langue pendante et la moitié du visage défoncé, c’est sacrément laid ! Même chez le comte slovaque (il ne savait plus l’origine exacte mais qu’importe dans les Carpates ! La géo et lui c'est pas un chiffre rond !) Qui a inspiré le comte Dracula, il n’avait pu trouver plus gore !

Le colonel regarda un instant son compatriote de galère puis ça pique.
« Vous allez leur agiter sous le nez ? » Il avait une voix neutre profondément d’outre-tombe, puisqu’il ruminait intérieurement à la suite de son plan.

Bêtement, il se dit que la reine originelle allait finir dans un état pire que sur une pique ! Il n’aimait pas être dans une colère proche de l’animal, mais que pouvait-il faire pour lutter ? Il était dégoûté, agacé, en colère et en pleine guerre où l’entendement de la bienséance n’avait pas à venir lui chatouiller l’esprit. Tant qu’il gardait ses pensées sanglantes pour lui. Cela le calmait un peu d’imaginer toutes les horreurs sur cette reine. Elle allait connaître la douleur et la peur, il se le promit. On ne touche pas à ses hommes impunément ! Et surtout au petit cul de Matt, il y avait que lui qui avait le droit de le traumatiser ! John regretta de l’avoir laissé seul sur le carrefour, mais avec ou sans un autre Atlante cela n’aurait fait qu’augmenter les pertes et puis bon, qui pouvait t’il laisser ? Sur le coup, les deux officiers avaient cru qu’en coupant la tête des serpents ils auraient mis fin à tout ça. Ne sachant pas qu’il y avait des copies ! Avec des si, ont refait le monde et on fourche les langues ! Cela était fait et voilà, à quoi bon se dire « et si j’avais su » cela est stupide !


Alek Hamilton



Le trajet jusqu’au carrefour fut fait dans le calme, très bien. Moi j’étais toujours en train de réfléchir à comment j’allais leur renvoyer mon cadeau et surtout si ça allait avoir l’effet que je voulais. Car bon décapiter juste pour le plaisir n’était pas mon but quoi que certains puissent en penser. Je voulais vraiment rendre les Wraiths fous...certes si ça marchait j’allais y passer mais qu’importe au moins je l’aurais fait avec panache. Quand on arriva au lieu prévu, j’avais devant moi une scène typique de combat urbain acharné. Par déformation professionnelle je regardais tout autour de moi pour repérer les positions ennemis, les positions alliées et éventuellement une stratégie à appliquer. Qui pour une fois n’allait pas être de courir vers les Wraiths avec une bombe dans les mains.

Les Wraiths occupaient les positions en hauteur, pas bien ça...enfin j’étais toujours dans mon analyse quand la voix de Sheppard arriva à mes oreilles. Leur agiter sous le nez? J’étais déçu par un tel manque d’imagination, mais en même temps il n’avait pas l’air si fou que moi. Pas pour rien qu’il était le chef et moi pas.

« Non pas du tout...comme je l’ai dit tout à l’heure, je compte leur rendre…»

Je repris mon observation, et mon but premier serait de déloger ceux en hauteur. Car impossible de progresser au sol si on se faisait canarder par en haut. Pour ça des roquettes seraient bien utiles, j’aurais bien aimé de l’artillerie plus lourde mais tant pis. Quoi que...le drone était il toujours là?

« Chef, le drône est toujours là? Si oui, tirer un missile ou deux sur les positions Wraiths dans les immeubles nous serait bien utile…»

Avec le bol qu’on avait depuis le début j’étais limite sûr qu’on pourrait se casser le missile ailleurs que sur la tronche des Wraiths, mais je perdais rien à demander.

John Sheppard

« Non, il est partis, il n’avait qu’un missile. On en a pas vraiment beaucoup sur Atlantis, puisqu’on a les jumper habituellement… »

Sur le chemin, il reçut enfin la confirmation de Vida, sur sa demande de troupe. Quelques dizaines de minutes plus tard, une cinquante de Natus les rejoignirent à une embouchure. L’un d’entre eux, ce qui semblait être le chef de la garnison, s’écarta finalement pour laisser place à une toute petite unité noyée dans la masse. Le faux-officier fît un signe de tête au colonel, lui faisant comprendre qu’il n’était qu’une doublure ayant pour rôle de perdre l’ennemi. Et la petite unité s’approcha finalement de l’officier : des sortes de chevaliers tout en armure, avec ces énormes marteaux et ces boucliers qui devaient peser des dizaines de kilos. Ces mastodontes qui gardaient les portes du balcon de commandement entouraient une petite jeune femme épuisée, les yeux ridées par de profondes cernes et le visage encrassé par un manque évident d’hygiène. Elle était minuscule au milieu des chevaliers qui la protégeait et la ceinturait d’une extrême vigilance. Sheppard la reconnaîtrait entre mille : c’était la batailleuse qui l’avait rejoint en personne !!

« Il vous fallait des renforts, colonel. Nous sommes là...»

Vida avait quitté son balcon de commandement avec son escorte personnelle et tous les volontaires disponibles. Un échantillon complet de ce peuple de guerrier homme et femme mélangé, se mirent derrière les deux Atlantes, avec ordre et discipline. John était content de la voir (surtout avec son escorte de chevalier noir ! Des batman !) et se demandait si elle tiendrait le coup.
« Je ne pouvais pas rêver mieux. Vous tiendrez le coup ? »
La Batailleuse eut un sourire attendri. C’était touchant de voir que l’Atlante qui s’était porté au plein centre du combat, en première ligne, s’inquiétait de sa santé alors qu’elle était restée aux arrières depuis le début de la guerre.
« La question ne se pose pas, Sheppard. Je ne songerai à mon bain et le répit qu’une fois le Dévoreur anéanti !»

Son sourire s’effaça alors lorsqu’elle remarqua le trophée du second Atlante. Elle comptait le féliciter pour son investissement à leur côté, d’avoir guerroyé aussi durement, mais considéra la tête décapitée d’un air sombre et assez surpris.

« Le LiberTairius ne fait pas référence à ce type de pratique pendant la guerre des Atlantes. Est-ce là une nouveauté dans votre culture d’ôter le peu d’honneur qu’il reste à vos ennemis ?»

John lui avait sourit simplement à sa réponse, il n’avait pas de fiole en rab pour l’aider à ne pas ployer contre la fatigue. Par contre, il avait complètement oublié le présent d’hamilton et la remarque de Vida, lui rappela qu’ils avaient une pique ensanglantée. Sheppard, toisa la tête déformé, avec une moue dubitative en soupirant.
« Non ce n’est pas une pratique Atlante... C’est “Hamiltonien” et celui-ci à une idée pour déstabiliser les Wraiths. » John soupira, voilà qu’il allait défendre une idée pour laquelle il n’était pas foncièrement pour…Il soupira silencieusement et regarda droit dans les yeux Vida. Il n’était pas de bonne humeur, mais cela ne transparaissait pas juste la flamme d’en finir avec ces fichus Wraiths. «L’honneur des Wraiths ne se pose pas. La reine m’a envoyé gentiment un message, elle tient deux de mes hommes, je suppose qu’elle n’a aucun scrupule à les torturer, les vider de leurs énergies, leur redonner leurs forces et recommencer le tout, indéfiniment pour avoir des renseignements sur notre cité et notre planète d’origine qui les tiennent en respect depuis tant d’année. Il n’y a aucun honneur à être le monstre d’un monstre je vous l’accorde.» Il regarda Hamilton un peu durement mais sans juger encore une fois, puis reporta son attention sur la meneuse «Alors, veuillez m'excuser, mais aussi désagréable et contradictoire et inhumain soit cet acte. Si cela, provoque les Wraiths et me permet de demander un duel avec la véritable reine pour sauver votre peuple et les miens. Alors, je ne dis rien à mon soldat. De toute façon les conséquences et question d’honneur contradictoires avec nos moeurs seront réglé après la guerre sur Atlantis. » Il finit sur ça. Il n’était pas agressif, au contraire, il était neutre avec une force nouvelle. Il n’était pas en accord avec cette tête coupée et enfilée sur une pique, cela était clair et net et se voyait mais il laissait la chance à son homme de faire une escarmouche pour attirer les Wraiths et arriver à ses fin. La guerre est sale et cela allait travailler Sheppard qui n’était pas suffisamment fou ou cruel pour décapiter un ennemi… même s’il avait pensé à bien pire juste avant.

La Batailleuse était restée immobile durant son plaidoyer, seul ses yeux sombres le suivait alors qu’il s’enfonçait dans un argument dont il n’avait nul besoin. Elle hocha doucement la tête, comme si elle avait comprit ce qui le touchait le plus, et posa une main compatissante sur son épaule.

« Je ne suis pas venue pour vous juger.» Elle fixa Hamilton en ajoutant : « Et j’imagine que vos raisons sont étrangères à une barbarie gratuite. »

Alek Hamilton


Les renforts étaient arrivés, en voilà une bonne chose par contre comme je m’en doutais je pourrais me carrer le missile là où je pense vu que le drone était parti. C’était ennuyeux car ça nous aurait vraiment bien aidé face à l’armement Wraith. Les Natus étaient de vaillants combattants ça je ne pouvais pas le nier, ils étaient même peut être supérieurs à nous, mais par contre concernant leur armement il n’était pas assez développé mais je ferais avec et puis je trouverais bien un plan à la con pour tout faire sauter au final.

Sheppard s’occupait de parler avec les nouveaux venus. D’après ce que je comprenais la big boss en personne nous faisait l’honneur de nous battre à nos côtés? Enfin moi je m’en foutais un peu du moment qu’on gagnait cette guerre. Les deux chefs parlaient tactique et je restais à côté de Sheppard avec mon trophée. Je n’avais toujours pas trouvé comment leur renvoyer ça de manière spectaculaire.

J’aurais pu juste la lancer, mais non, je voulais que ce soit marquant pour eux. Que ça les choque, qu’ils se sentent offensés. Guerre psychologique vous connaissez ? J’entendis la remarque de Vida puis les explications de Sheppard. Alors là des chefs comme lui il n’y en a pas deux ça je peux le garantir. Mais je devais aussi m’expliquer et dieu sait que j’en avais pas envie. C’est fou comme des soldats sont étonnés de voir de tels actes.

« Je conçois que vous trouviez ça barbare voir monstrueux, mais j’ai un but précis. De plus ça ne me dérange pas d’être un monstre inhumain, j’ai ma conscience pour moi. Si mon plan réussit et pour être franc je ne sais pas si ça va marcher, les Wraiths vont se battre sous le coup de la vengeance et de la colère, donc ils seront désorganisés. »


John Sheppard


John écouta son soldat hochant la tête sans rien dire de plus. Quand à Vida, elle revint sur le colonel.
« Mais nous avons besoin de vous avec l’esprit clair. Le Dévoreur vous a atteint en plein cœur en prenant vos amis : alors veillez à ce que votre résolution ne devienne par votre perte, et la nôtre, à cause d’un aveuglement compréhensible.»
«Je l’entend bien. » répondit l’homme avec un sourire bienveillant, elle n’avait pas tort, mais bon il savait plus ou moins ce qu’il faisait.
John, avait l’impression d’être dans le seigneur des anneaux… drôle d’idée qui lui passe en tête. Mais c’était presque ça. La jeune femme se plaça aux côtés des deux Atlantes, ses énormes gardes du corps juste derrière elle.

« Vos efforts ont permis de verrouiller le reste du front, Sheppard. Mes observateurs signalent que le Dévoreur jette ses dernières forces sur le carrefour.»

Elle hocha la tête. Sa main demeurait sur le pommeau d’une épée très fine, une sorte de lame de duelliste d’estoc. Elle tenait également dans son autre main ce qui ressemblait fort à un pistolet à silex. Sûrement une arme courte réservée uniquement aux officiers les plus gradés. Sa posture était résolue, dans un élan martial qui ne l’avait jamais quitté et qui ne trahissait aucune crainte. Même épuisée et privée de sommeil depuis le début de la guerre, la Batailleuse Vida en imposait.

« Mes hommes sont à vos ordres, ils vous écouteront comme si vos propos venaient de moi. Nous sommes prêts à vous suivre.»

Sheppard hocha la tête. « Nous avons tué une fausse reine...elle s’est dupliquée. Nos efforts ont été vain pour arrêter rapidement la guerre, mais au moins ça stabilise ce front. »
La Batailleuse acquiesça et le rassura aussitôt :
« Nulle victoire n’est vaine Sheppard. C’est l’enseignement des Trois Seigneurs. La nouvelle de la destruction de leur élite s’est répandue parmi les nôtres comme un vent vivifiant, un soulagement qui a renforcé leur volonté. Je parle au nom de tous les hommes en vous en remerciant.»

Il se tourna vers l’un des hommes qui portait un marteau.
« Prenez un groupe de dix personnes et marchez jusqu’à la porte pour prendre les caisses d’armes et de munitions qui sont vers la porte des étoiles s’il vous plaît. Je pense qu’on en aura besoin ! On se rejoint à l’entrée du carrefour Patriote ».

L’homme hocha la tête et partit avec sa formation au pas de course. Les Natus connaissent bien leurs grottes et avec des raccourcis et malgré la charge des caisses, ils furent au point de rendez-vous en même temps que la formation. John commença à prendre des grenades en plus et du C4. Distribuant ce genre de surprises à son attroupement de Natus, pour leur expliquer les fonctionnements. « Hamilton vous avez trois AT4 avec leur munitions, prenez des Natus avec vous, expliquez leur et on va se répartir pour reprendre le carrefour…

Mais avant qu’il eût d’autres mouvements, John parcouru le champ de bataille d’une violence inouï et les exploits des petits groupes suicidaire… cela lui serra le cœur, la guerre est moche, la guerre est sale et il ne savait pas s’il allait pouvoir sauver ses hommes… se sauver lui n’avait pas d’importance, seul ses hommes et les Natus importaient… Il désirait trouver le corps de Paresok… histoire de s’assurer de sa mort ou de le sauver s’il était piégé. Bref, il avait beaucoup de chose à faire et son esprit était en train de mettre en place les rouages de la guerre, quand soudainement une explosion dantesque et des hurlements se firent entendre.

Machinalement, il se rapprocha de la ligne tenue par les Natus avec un signe de main, pour que son soldat le suive, voyant un homme se faire plaquer rudement au sol. Sa femme était sous un canon, servant d’appât…John comprenait la douleur de ce Natus qui hurlait sa peine, mais même s’ils tuent les Wraiths, il faudrait envisager de mettre fin à ses souffrances… John se tourna vers son soldat, l’œil luisant d’une idée un peu sadique.

« Un tir d’AT4 dans leur position et c’est fini pour les Wraiths… vous me faite ce plaisir Hamilton ? » John avait un rictus mauvais sur le coup. Autant tuer les Wraiths qui faisaient mumuse, comme ça l’autre homme irait voir sa femme, avant qu’elle ne décède salement suite à ses douleurs. Il pourrait lui donner une mort plus digne...

Alek Hamilton


Bon c’était pas tout ça mais moi j’avais envie de me battre. J’étais remonté comme un coucou Suisse, prêt à aller à la baston. J’avais mal partout mais qu’importe? Un bon bain effacerait tout ça. Mais avant le réconfort fallait se coltiner l’effort. Bon tuer n’a jamais été un effort pour moi, mais ces salopiots de Wraiths ne voulaient pas mourir facilement ce qui avait tendance à m’irriter un peu. Je pris des grenades, on ne sortait jamais trop couvert. Par contre pour le coup Kalash risquait de plus me gêner qu’autre chose il y avait trop de E.T pour que je l’envoie au combat.

C’est là que j’entendis des cris, des pleurs, et je me tournais pour voir d’où ça pouvait provenir. Et là je vis une Natus grièvement blessée qui était prise pour cible par des Wraiths juste pour le plaisir. On aurait dit des chats jouant avec leur proie. Ah ben s’ils voulaient jouer, moi aussi. Je venais d’avoir une idée lumineuse, géniale, absolument magique, digne de moi. Bon bien sur ça allait me valoir des jugements, voir même des sanctions, mais qu’importe c’était trop tentant.

Je posais mon trophée au sol et enlevais la tête de sa pique. Bon dommage j’avais rien pour écrire mais tant pis, je doute que les Wraiths lisent notre langue de toute façon. Je m’approchais de Sheppy avec la tête sous le bras et la pique dans la main.

« Il est temps de leur montrer que nous aussi on peut “jouer” avec les gens. Mais pour ça j’aurais besoin que vous me lanciez la tête. Et oui j’en assume les futures conséquences. Ensuite j’irais les assaisonner bien comme il faut. »

Je lui tendis la tête, n’attendant pas vraiment de critique et pris la pique pour me mettre en position comme au baseball. Si les Wraiths le prenait mal, je pense que là je venais de signer l’arrêt de mort de tout le monde.

John Sheppard


John qui s’était accroupi, pour être à couvert, regarda une dernière fois, l’emplacement des Wraiths qui attendaient patiemment leur gibier…Hamitlon commençait à faire du mouvement et le colonel, le regarda en fronçant les sourcils, d’une forme de dégoût en constatant qu’il retirait la tête de la pique. Cela faisait un horrible bruit de sucions avec du sang jaune qui coulait le long. Bref, cela était dégueulasse, mais bien moins que de se badigeonner des tripes d’Alien version T-Rex.

John le regardait étrangement se demandant ce qu’il foutait, quand la proposition qui n’en était pas vraiment une tomba. Les lèvres du colonel se retroussèrent dans un dégoût peu fin, mais plus pour tenir entre ses mains cette immonde tête que de l’idée… à dire vrai John était surpris et à la fois pas vraiment, ce soldat semblait complètement barje au combat et manquait plus qu’il lui chante qu’on va bouffer le foie des ennemies qu’il trouverait cela normal !

« Mmm Mouai, j’espère que ça va les perturber…» En tout cas, avec des humains, cela marcherait mais des Wraiths ? Ne savaient t’ils pas déjà qu’ils avaient encore leur reine ?
« Bon avant le feu d'artifice, je vais chercher un AT4» Il court, les caisses n’étaient pas loin et prit deux bazooka, pour les déposer près d’eux, sous les regard un peu stupéfait des autres Natus qui ne savaient pas vraiment quoi faire.

John finit par prendre la terre, bougonnant en proclamant que ce fut dégueulasse comme texture et ne se fit pas prié, pour lancer la tête afin qu’Alek fasse son tir ! Et il avait intérêt à ne pas le louper. Dès que la tête fut hors de ses mains, il mit genoux à terre et l’autre plié en équerre sur le côté, pour mettre l’arme sur l’épaule et viser. Cela allait chier des bulles !

Alek Hamilton


Les deux lances roquettes étaient prêts à être utilisés à nos pieds. Parfait, mais vraiment avant je voulais leur envoyer mon petit cadeau. Si j’avais été vraiment tordu j’aurais pu en faire un genre cheval de troie et mettre des explosifs dedans, mais là je n’avais pas le temps.

J’espérais sincèrement que mon plan allait marcher sinon je passerais pour un con sanguinaire alors que je n’étais pas con. Et si ma supposition était bonne j’allais affronter des créatures surpuissantes et très en colère. Limite j’en aurais peur, mais juste limite.

« A mon signal , déchaine les enfers ! »

Je voyais le regard dégoûté de Sheppard mais le militaire me lança quand même la tête et je pus la frapper en plein vol du plus fort que je pus. La tête vola par dessus les barricades Natus, elle se dirigeait vers les Wraiths et atterrit au milieu d’eux.

« Homerunnnnnnnnnnnnnn. Tirez !!!!! »

Maintenant il ne restait plus qu’à voir si les Wraiths allaient répondre à ma provocation, mais au moins la tête avait atteint son objectif et les avaient distrait pour qu’on puisse leur tirer les roquettes tranquillement.
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Dim 6 Aoû - 19:16

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Partie 2 : Les Wraiths … que des mauvais joueurs !


Lorsque Sheppard et Alek s’était approché des remparts où se déroulait l’odieuse torture de la duelliste piégée, Vida avait immédiatement repris les reines et réorganisé la ligne défensive. Elle laissa les deux Atlantes se charger de cette étrange tactique et rappela les hommes à la réalité pour qu’ils ne se dispersent pas. Sous son commandement, la ligne fût reformée d’un amas de tirailleurs prêt à lancer un tir de barrage. Les munitions qu’ils transportaient furent distribuées très rapidement et les mitrailleuses à tubes reprirent leur pétarade très rapidement.

La trentaine de Wraiths qui occupaient le terrain résistaient plutôt bien. Mais lorsqu’ils apperçurent la tête de la reine rouler sur le sol, même si elle ne fût qu’une pâle copie de la dirigeante bien vivante, une douleur réelle et instinctive les traversa tous. Un long râle sortit des gorges de l’ensemble des créatures dans toute la Magna, recouvrant soudainement le boucan des échanges de tirs de ce chant très intimidant. Sheppard et Alek apprirent ainsi que leurs ennemis étaient encore nombreux, très nombreux.
La majorité des sbires quittèrent les bâtiments pour descendre dans la rue. L’amas de troupe était imposant, parfait pour un maximum de dégât à la roquette. L’assaut des deux Atlantes eu l’effet escompté et un résultat qui dépassait même leur attente. Les deux brutales explosions firent danser les sbires dans tous les sens, leur arrachant les membres et les décapitant. Un corps déchiré monta même à plus de cinq mètres de hauteur avant d'atterrir lourdement sur une mine survivante qui termina le travail dans un crachat organique atroce.

Hélas. Hélas.
Le blindé était toujours là, lui. Il se tenait toujours à l’écart et son pilote repéra les deux tirs par la fumée que les roquettes avaient laissé dans leur sillage. Le canon dévia dans leur direction et avant qu’il ne puisse se rendre compte, une explosion tout aussi brutale que ces roquettes, si ce n’est plus, brisa littéralement le rempart en les éjectant à plus de trois mètres en arrière. Par chance, celle-ci avait eu lieu à l’avant du couvert, ce qui les avaient préservé des nombreux éclats. Un retour de la part de l’ennemi parfaitement signé. Une punition pour avoir aussi bien réussi leur coup. Le colonel et Alek avaient les oreilles qui sifflaient, l’impression d’avoir été renversé par un train de marchandise tandis que leur corps se rebellait sur l’accumulation trop intensives de ces sévices.

Une voix féminine hurlait des ordres mais sans la moindre once de panique. On ne pouvait que deviner l’intervention de Vida tant le sifflement les empêchait d’entendre. Des gants métalliques les agrippèrent par les poignées dorsales sans le moindre ménagement et les deux hommes furent tirés de la première ligne par les chevaliers de la garde personnelle de la Batailleuse. Là encore, on pouvait sentir leur puissance et la force de leur discipline. C’était comme si un treuil, carrément, les avait traîné nonchalamment jusqu’à l’arrière de l’église où plusieurs blessés attendaient les brancardiers.

Il leur fallut un instant pour reprendre leur esprit, comprendre que le sol qui tournait ne provenait que de leur corps trop malmené. Le souffle de l’obus avait été essentiellement absorbé par leurs gilets et c’est ce qui les avait sauvé.
Une explosion, encore une !

Mais elle était différente cette fois-ci. Il y eu une petite détonation, puis une deuxième, une troisième, une quatrième. C’était une cadence continue, un tir d’artillerie qui pleuvait sur leur position de manière régulière. Vida ordonna à tout le monde de se mettre à couvert tout en maintenant la ligne et, cette fois-ci, ce fût l’obus du blindé ennemi qui faillit la pulvériser. L’un de ses chevaliers l’agrippa littéralement par la taille et la ramena, sans que ses pieds ne touchent le sol, jusqu’à l’arrière de l’église. Elle se débattait en ordonnant qu’on la relâche mais le garde du corps s’en moquait. Il ne l’a libéra qu’une fois à l’abri, aux côtés de Sheppard.

« Par les Trois. Cette machine du mal va profiter de cette artillerie pour progresser sur notre position.»

Elle fût coupée par l’arrivée soudaine d’Ederlan. Son front saignait et il ployait sous le poids du corps désarticulé de Mèvyne. Il pleurait encore en s’agenouillant pour la déposer auprès des autres blessés. Il agrippa sa main valide et la serra contre son coeur tout en lui suppliant d’une voix affaiblie :
« Tu es en sécurité. Je vais te trouver un médicastre...tu vivras..tu...»
« J’ai...j’ai mal... » Hoqueta la jeune femme en se secouant sous les spasmes d’une effroyable douleur.

Le mitrailleur Natus posa un regard impuissant sur ses multiples plaies. La jambe et le bras qui avaient été prisonnier du canon formaient des angles inhabituels et les os brisés avaient crevés la peau. Son visage déformé ruisselait sans arrêt, elle en crachait même du sang lorsque celui-ci s’insinuait dans ses poumons.

Vida s’était approchée de lui. Ederlan faisait partie de son escorte personnelle et elle le connaissait bien. Elle fût touchée, presque abasourdie, de le voir dans un tel état et de comprendre que sa femme n’en réchapperait pas. Elle se vidait littéralement de son sang.
«Mèvyne, j’aurais dû être là...j’aurais dû rester avec toi...»
Il secoua la tête, refusant l’évidence. Il sera davantage sa main et l’embrassa sur le front, comme si la force qu’il y mettait empêcherait la mort de l’emporter.
La jeune femme comprit également que son cas était perdu. Elle le déduisit malgré la peur et son affaiblissement progressif en le lisant dans ses yeux. Son regard s’écarquilla et elle tenta de parler, refusant les tendres “chuttt...chut…” que faisait son compagnon dans l’espoir de lui épargner des forces.
« Je...te...demande pardon. Par..pardonne-moi Ederlan ! Je... »
« Non...je t’en prie...n’en parlons plus...»
« J’ai été..odieuse...ign..oble en te..en te reniant... »
« Mèvyne...»
« J’avais pe...peur de...cet enfant...peur d’..d’...d’être heureuse...j’au...j’aurai dû... »
Ederlan lui caressa la joue en pleurant. Un gargouilli atroce sortit de la gorge de la pauvre duelliste et elle cracha du sang sur le manteau de son mari.
« Je...je pourrais pas vivre sans toi...pitié...pitié, par les Trois !»
« Dit que...dit que tu m’...aimes et me...par...par... »
« Je t’aime Mèvyne.» Fit Ederlan en se resaisissant. « Je pardonne tous les poids douloureux de ton âme !»

Mèvyne n’eut pas le temps d’hocher la tête. Les couleurs quittaient son visage et elle s’étrangla pour de bon. Elle rechercha vainement de l’air alors que le sang s’évacuait sous ses brusques hoquets. Ederlan la serra très fort dans ses bras, l’entourant comme un amant tandis que la guerre continuait là-dehors. Mais il n’en avait rien à faire. Il entonna donc la prière des mourants, suivi très rapidement par Vida qui le soutenait.

« Par les Trois Valeureux qui libérèrent nos ancêtres...Puissiez-vous accueillir les âmes des courageux sacrifiés dans la grandeur que nous recherchames de notre vivant. Que leurs sorts ne soient pas vains, comme le furent ceux qui nous ont alors précédé. »

Mévyne secoua les jambes dans un râle informe. Elle serrait sa main dans celles de son amant dans la terrible épreuve qui était la sienne. Son agonie atteignait un point culminant.

« Voyez la ferveur des sacrifiés en votre exemple.
Voyez, Andrièlus, noble guerrier, la force, le courage et la vaillance dont nous nous sommes investis !
Voyez, Erydéon, sage savant, notre sens logique et intègre !
Voyez, Rohamitra la douce, l’aimante, le lien qui nous unit tous en notre âme commune !
Par le Grand Codex et le LiberTairius, fondement de nos existences.
Guides de nos âmes en peine et Gardiens de nos traditions. »


L’horrible gargouilli du sang cessa enfin. Les traits de la duelliste se détendirent petit à petit et le sang s’échappa alors de sa gorge de manière quasi-continue sans que ses poumons ne se révoltent. Ses jambes s’assouplirent et ses doigts se dessérèrent petit à petit du mitrailleur. Il lutta intensément contre son chagrin et termina la prière, rongé par les hoquets de sa peine.

« Recevez nos courageux guerriers pour que leurs âmes vivent à jamais. En esprits bienveillants, protecteur de ceux qui nous suivront.
Tairius ! »


L’homme se pencha pour l’embrasser.
Vida ajouta un “Tairius” en conclusion, lui massant l’épaule une dernière fois avant de le laisser à sa peine. Elle retourna rapidement à la gestion de la défense du carrefour, toujours suivie de ses gardes du corps, et prit cette fois-ci moins de risque. Elle avait apparemment compris la leçon et resta derrière le mur de l’église pour observer la situation. Le blindé était en vue, il progressait de manière très agressive dans leur direction, ignorant les impacts des balles Natus. Il tourna immédiatement son canon sur le Malp dès qu’il eût un angle de tir suffisant et le massacra d’un obus en plein centre. Il ne resta rien du deuxième godzilla ni de l’équipement qu’il transportait.

« Revenez à moi, Atlantes ! Cette machine va nous massacrer...»

De son côté, Ederlan cédait un profond chagrin en enfonçant sa tête dans le corps inanimé de sa femme. Son sang continuait de s’échapper et coulait sur la mitrailleuse que Matt lui avait offerte. Un symbole peu visible aussi indigne que cruel : La Guerre...

Spoiler:
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Dim 6 Aoû - 19:17

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Partie 2 : Les Wraiths … que des mauvais joueurs !


John Sheppard



À dire vrai, Sheppard n’aurait pas parié sur cette tactique. Pour lui, les Wraiths étaient connectés entre eux et donc à leur reine. Sachant très bien qu’elle était vivante et en pleine jubilation ou rage au choix… alors leur balancer la tête de la pâle copie de leur toute puissante souveraine, aurait été comme montré des photos de bébé chat à un chat : rien du tout. Mais fort, heureusement l’idée farfelu d’Hamilton eut un effet. Et quel effet mes amis ! Les Wraiths étaient en rage et se lançaient bêtement à découvert ! Par contre John, gardant en tête que le feulement de colère qu’il avait entendu et qui au passage avait été plus fort que les pétarade des machines… était mauvais signe ! Il y avait encore beaucoup de saloperie dans le coin ! Et ce fut un bonheur de les faire exploser comme des graines de popcorn ! Il en a même eu un qui apprit à voler ! Bref, cela donnait de l’espoir et défoulait bien le colonel, qui se disait que chaque vie qu’il prenait la reine devait le sentir et par cette occasion, un beau fuck dans le fondement ! Elle comptait lui prendre ses hommes ? Qu’elle sente ce que c’est que la douleur et il peaufinerait cet apprentissage en lui enfonçant ses deux lames dans la gorge !

Il n’en revenait pas d’être aussi carnassier et presque à jubiler de chaque Wraiths mort ! Il se sentait proche de l’animal et sa conscience humaine lui rappela son existence en le calmant un peu. Il y a bien deux choses qui ne faut pas faire : s’attaquer à ses hommes et s’attaquer à ceux qu’il aime ! Et là, les Wraiths allait déguster sévèrement. Puisque Sheppard était passer à l’étape au-dessus, celui de tout raser ! Enfin bon, faire ses petites affaires avec les roquettes, le calma grandement. Une forme de soulagement, d’évacuer la rage accumulée depuis de nombreuses minutes. Une soupape salvatrice.

Mais, comme à chaque fois, qu’ils pensent avoir un avantage, les Wraiths sortent leurs cartes du chapeau, pour leur rappeler, qu’ici ceux qui ont la plus « grosse » c’est eux ! Et il eut un tir magistral vers leur position, qui apprit à Sheppard le vol plané et retomber sans train d’atterrissage ! Une leçon, qu’il aurait préféré ne pas avoir ! Il eut l’impression, que son corps venait de se briser en deux. Le gilet Molle chauffait à fond et avec une main tremblante il évacua la chaleur avec la manette… un réflexe inouï avant de finir carbonisé par sa propre protection. Mais ce fut plus un réflexe de survie : trop chaud = tire sur la manette !!!
Alors, qu’il se demandait où était le haut du bas et dans quel sens il était. Son corps était ankylosé, il avait mal de partout et à la fois nulle part. Une étrange sensation…surtout qu’il n’entendait plus grand-chose et il vécut en pure spectateur la suite. Le fait d’être tracté par Batman en personne et d’être plaqué contre un mur…mais où était Robin sérieusement ? Il était plus doux le gamin !

Il avait fermé les yeux, tellement la vision était incongrue pour lui. Tout tremblait et tout était flou. Même son esprit était embrouillé et ses pensées était digne de l'imaginarium du docteur Parnassus ! Bref un beau bordel ! Et en plus, il y avait une voix de femme qui hurlait ! Ah tiens son ouïe se rappelait comment fonctionner… mais c’est qui cette folle qui hurle ? Il a oublié de faire quoi encore ? Le repas ? Non ils ont un mess… il avait oublié l’anniversaire de Nathalie ? C’est Nathalie qui hurle ? Mais pourquoi donc elle n’est pas contente ? Son anniversaire est en octobre pourtant ! En mai, il n’y a rien même pas d’anniversaire de rencontre… franchement les femmes ça ne fait que râler… et puis, pourquoi Nathalie viendrait lui dire de se réorganiser et de se mettre à l’abri franchement ? Et pourquoi bon dieu elle hurlait “Tairus” !

Oui, le cheminement de pensée de John fut un peu flou artistique et chaotique… le mot Tairis, donna une étincelle et il ouvrit brusquement les yeux en respirant fort ! Mais bordel ! Il avait échappé à un tir de tank le truc NORMAL ! Et en regardant autour de lui, le clan des Batmans était présent, ainsi que son soldat. Il posa une main, sur l’épaule d’Alek.
« Debout soldat, c’est pas tous les jours qu’on survit au tir d’un tank ! En rentrant je demande nos costumes de super héros ! » Il ne sut pas pourquoi, il lui avait dit ça, sur un ton presque joyeux. Mais, sur le coup, tout se mélangeait dans sa boîte crânienne.

Finalement, il eut des détonations régulières mais impossible de voir d’où elle venait, on aurait dit des tirs Natus mais sur eux ! John était encore brumeux, et vit la meneuse Tairis se faire ramener prestement par l’un des chevaliers. Il secoua la tête, pour se donner un peu d’énergie. Il avait mal de partout… franchement se jeter sous un train aurait été plus agréable. Vida parla, oui, le blindé allait venir et vu comme il était impénétrable de l’avant, par sa puissante cuirasse, il n’aurait aucun mal à se faufiler et les cueillir avec toute la bonne humeur du monde. Il devait bien avoir sa faiblesse non ? Son talon d’Achille ?

John, essayait d’entrevoir la progression du blindé, afin d’évaluer sa manière de se déplacer… l’arrière ne devait pas être des plus… hum, il se déplaçait rarement de côté, préférant foncer dans le tas, ou faire des manoeuvres étranges… les flancs n’étaient jamais exposés, pourtant, cela aurait dû être le cas… peut-être que celui-ci était chatouilleux ? Hum… John détourna la tête, pour voir ce pauvre Natus, pleurer sa femme à moitié brisée dans des positions peu agréable. Cette vision était déplaisante et étant empathique, il compatissait avec cet inconnu. Un inconnu qui avait une mitrailleuse Atlante !!!! Non d’un chien, cela pouvait-il être le fameux tireur qu’avait assigné Paresok (faudrait qu’il le retrouve après…) à Matt ? Une chance qu’il soit en vie le coco !

Bon John, n’avait pas l’envie de le déranger tout de suite… surtout qu’il disait au revoir à sa femme. Et par gêne il détourna le regard. Cela était lourd et douloureux à regarder. Cette souffrance, cet amour inconditionnel et cette révélation d‘enfant et de rejet bref… ce couple avait vécu quelque chose de fort qui les avaient fait souffrir et maintenant qu’ils ne pourraient plus vivre l’un sans l’autre, les regrets et l’amertume venait frapper à leurs portes.
Bref…John suivit la progression de Vida, invitant Hamilton à faire de même. Les caisses d’armement étaient pas loin et ce fut facile de les récupérer ainsi que de les traîner jusqu’à couvert. Mais soudainement un gros BOUM se fit entendre ! En relevant la tête, John étouffa un juron ! Godzilla II avait été détruit !
« Putain de Wraiths ! ».

John se remit à l’abri, restant près de son soldat, pour évaluer ce qu’il avait dans les caisses… il n’y avait plus qu’un seul At4… il fit une petite moue.

« Je suis le meilleur en tir… je vais m’en charger » facile au vu de leur petit échange de tir de roquette tout à l’heure… « Faut que j’arrive à toucher les flancs de leur blindé… sinon il va nous broyer… ET vous ». Les Natus se retournèrent à l’unisson. « Prenez ceux-ci, ce sont des grenades de tous types, vous allez en avoir besoin, pour en balancer sur les Wraiths ».

John avait perdu son P90 durant l’explosion, mais il en avait dans la caisse… il en raccrocha, un dans son dos. Il expliqua aux Natus comment utiliser les explosifs. Puis regarda Elderan « Avec ta mitrailleuse, faudra me couvrir mon garçon ! » Il lui posa une main sur l’épaule pour lui donner un peu de compassion et du courage. Ne voulant pas aller dans le pathétique et lui dire qu’il devait faire ça pour venger sa femme… bon le problème étant de ne pas se faire repérer par le blindé, qui tirait a vu, dès qu’il voyait un bout de Natus ! Et même si les mitrailleuses à tubes donnaient un bon feu, le tir cadencé était un véritable problème ! Quoiqu’en rampant, il pourrait grimper sur l’amas de bâtiment, qu’il avait en face, se coucher et sans se faire voir tirer sur ce fichue tank organique… mais ça fallait pas se faire voir. Il se mit proche de son soldat pour échanger, Hamilton avait des idées farfelues certes, mais elles étaient bonnes !

Alek Hamilton


Dire que mon plan avait fonctionné était un doux euphémisme, j’avais réussis à mettre les Wraiths dans une rage folle. Tiens tiens ils avaient donc des point faibles, parfait. Si je survivais à ça je n’allais pas l’oublier. Comme je l’avais dis à Vida passer pour un monstre ne m'empêchait pas de dormir et vu la guerre qu’ils pratiquaient eux je trouvais même que j’étais gentil face à ces monstres car je pourrais tellement leur faire pire. Ce cri de colère qui monta de leurs rangs était tellement jouissif, j’en rigolais même qu’ils soient si facilement tombés dans le panneau. La loyauté, la fierté...qu’importe le peuple ça peut autant être une force qu’une faiblesse.

Sheppard tira les roquettes et ce fut un massacre de Wraiths en bonne et dûe forme. J’aurais même juré que le chef y prenait du plaisir. Et j’espérais bien pour lui en plus, car massacrer ces parasites de cette façon ne pouvait qu’être jouissif, mais bien sur le gradé n’allait peut être pas assumé derrière mais qu’importe. Je vis un Wraith voler dans les airs comme un pantin désarticulé. La vache c’est que ça vole bien ces raclures. La réaction violente de la part des suceurs...pff en plus des mecs suceurs ils avaient tout faux...quoi que c’était possible des Wraiths gays? Bref leur réaction ne fit pas attendre et on pris un pruneau sur le coin de la tête.

J’ai eu juste le temps de réaliser le boom que j’étais projeté au sol avec une violence inouïe. Et allez encore un vol plané, je hurlais sous l’impact au sol car mes os me faisaient mal et en plus j’avais chaud, terriblement chaud...je brûlais même. J’actionnais le dispositif de mon gilet pour évacuer la chaleur. Ils m’avaient pris pour un travers de porc ces cons là ou bien? Je ne sais plus trop où j’étais, et là j’aurais juré l’avoir enfin ma commotion cérébral, quand je vis un truc immense et en armure me trainait quelque part. Euh elle allait se calmer la Montagne de game of thrones ou quoi? J’étais pas Oberyn pas besoin de me tracter pour m’achever. Par réflexe je donnais des coups pour me libérer, oui j’étais dans le cirage.

Au bout de quelques secondes je reconnus les armoires à glace de Vida et je me calmait. Quand je repris un peu mes esprits du moins ceux qui me restaient, je constatais que le machin qui nous avait canardé n’était autre qu’un blindé Wraith et qu’il avançait vers nous. Ahhhh génial il ne manquait plus que ça...Cet enfoiré tirait à vue et faisait de gros dégâts dans les lignes de défense. Le chef avait repris ses esprits avant moi et me demandais de le suivre pour aller pendre Godzilla...non mais à la base c’était une bonne idée, sauf que ceux dans le blindé avaient dû anticiper notre action car mon pauvre Godzilla fut pulvérisé avant qu’on puisse l’atteindre.

Génial il ne nous restait donc plus qu’une seule roquette contre un char..ah ben allons y dans le foupoudav soyons fous. J’aquiécais à la phrase de Sheppard, en effet il était meilleur que moi en tir donc à lui l’honneur.

« Ok mais pour viser les flancs faut que vous soyez en hauteur et qui dit hauteur dis s’exposer pour monter et notre cher ami là bas va vous tirer comme un lapin. »

Les Natus tiraient à la mitrailleuse mais ça n’avait l’air de faire que des chatouilles au char. J’aimais pas l’idée que j’avais mais alors vraiment pas. Dans le genre mission suicide ça dépassait le fait de courir avec une bombe pour la rendre à ses propriétaires. Là si j’y passais pas , j’irais jouer au loto en rentrant.

« Je vais créer une diversion...loupez pas votre cible sinon je viendrais vous hanter dans votre sommeil. »

J’ordonnais à Kalash de rester là où il était car il pourrait protéger Sheppard au cas où alors qu’avec moi il ne serait qu’une cible de plus. Je me levais et sortais des défenses étant complètement à découvert. J’aurais pu m’écrire “shoot me” dessus mais je pense que les Wraiths n’avaient pas besoin de ça pour m’allumer. Je me plaçais de façon à être sur le flance du char pour l’obliger à bouger.

« Alors les affreux, vous avez bien aimé mon cadeau? C’était tellement simple de lui couper la tête, la lame est rentrée comme dans du beurre. Déçus de ne plus être les seuls sadiques de la galaxie? Je dois dire que vous mettez la barre haute, non vraiment chapeau maiiiiiissss vous manquez d’imagination. Eh ouais les gars faut faire travailler vos neurones...si vous en avez bien sur. »

Je vis le char se déplacer et tourner son canon vers moi, il était maintenant en position parfaite pour Sheppard. Non mais moi et mes idées à la con, j’allais le payer cher un jour et je l’aurais amplement mérité.

John Sheppard


Il était certain qu’il ferait une belle cible pour le char. Celui-ci, enfin le pilote balayait les environs pour tirer sur la moindre petite tête d’humain imprudente. John leva la tête vers le mur effondré de l’église… Oui, cette hauteur serait parfaite. Il prit deux roquettes dont une sur l’AT4. Il sauta pour se tracter sur la façade, avec l’arme accroché dans le dos. Une fois en haut et encore pas visible à cause des gravats, il entendit Hamilton, lui sortir qu’il allait faire diversion. Le colonel, prit quelques secondes de considération… niveau suicide cela était pas mal et de toute manière le soldat venait d’ordonner à son chien de rester là et il était déjà en route.

« Bonne chance Casper… et vous vous replier dès que je tire ! » Lança John, pas très rassuré de ce plan un peu dingue…si un jour, il écrits ses mémoires il devrait laisser une place particulière à ce soldat aux idées des plus surprenantes ! Et accessoirement risqué !

John se mit en position, allongée contre ce que fut une église et avant même que le pilote du char le repère Alek fit du grand « Hamiltonien » de la provocation sauce piquante dans le derrière ! Sans réfléchir le char, braqua son canon vers la silhouette qui hurle de douce sympathie à leur encontre. Et avant qu’il ne tir pour tuer ce brave homme, le Char se prit une premières roquette dans les flancs. Cela rendra difficilement dans la cuirasse, mais l’explosion déséquilibra l’engin et la seconde roquette mit fin au règne du blindé. Un sourire ravi se dessina sur le visage de Sheppard, il adorait les AT4 ! Surtout pour faire voler en éclat les ennemis !

John sentit des poils soyeux contre lui, le chien était venu le rejoindre trouvant un accès plus simple. Il faisait son rôle comme tout bon soldat. John, se releva prestement, en voyant le char détruit pour sauter avec Kalash au sol vers Vida.
« C’est maintenant ! Il y a un attroupement derrière le blindé ! faut faire jouer des grenades ! »
Son regard chercha Hamilton.

Alek Hamilton


Je voyais ce char devant moi et ce canon qui me visait. J’étais terrifié mais je ne le montrais pas, je gardais un air provoquant avec même un sourire en coin. Je devais tenir le plus longtemps possible pour que Sheppard puisse se mettre dans une position de tir qui ferait qu’il ne louperait pas sa cible. Et je vous jure que si là, il la loupait mais plus jamais il aurait une nuit paisible. Je voulais bien jouer les kamikazes mais sans l’option “mourir connement”.

Je vis une première roquette atteindre le char mais sans le détruire, la deuxième qui suivit fut fatale par contre. Le char était détruit, je pouvais voir qu’il brûlait. Pour une fois je ne fus pas projeté au sol car j’étais à distance respectable du blindé. Là j’étais passé très proche de la correctionnelle. Je restais même un moment immobile à regarder le char en train de brûler.

Je n’avais pas remarqué les soldats Wraiths à l’arrière du blindé mais un tir de plasma qui me frôla me sortit vite de mes rêveries. Je pris mon P90 et tirais sur ces vermines.


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Dim 6 Aoû - 19:18

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Partie 3 : La suprématie Natus et l’aigreur de la reine !


C’était un coup de poker très dangereux.
Alek avait profité du manque d’effectif ennemi sur le terrain pour attirer le reste du feu, ainsi que le blindé, en sortant à découvert : une véritable folie qui paya finalement. Du haut de son promontoire, le colonel Sheppard fut aux premières loges pour assister au grand retour des Natus.

Maintenant que le blindé se trouvait en flamme, son originel déchiré en deux par la brutalité de la seconde roquette, les tirailleurs sortirent en étant tous armés d’une grenade. Galvanisé par Vida, que ses chevaliers maintenaient néanmoins aux arrières, ils posèrent tous pieds sur la première ligne de défense et une véritable volée de petits objets ronds ou rectangulaire s’échappa sur un beau jet en cloche.

Sur la cohorte ennemie, la majorité ayant prit Alek pour cible furent balayés dans un fracas horrible et très agréable à vivre pour les alliés. Certains des Natus furent eux-même aveuglés par leurs grenades flash envoyés à courte portée. Et d’autres furent surpris par le rayon d’action plus important des grenades explosives.

Mais dans l’ensemble, avec l’artillerie qui semblait avoir cessé son pilonnage peu de temps avant les tirs de roquette, la défense reprit du poil de la bête et un sentiment de victoire prochaine courrait parmis les soldats.
« Pour les Seigneurs, pour la Magna» Hurlait-on, heureux, d’un point à l’autre de la défense.

Les hommes se massèrent de nouveau tout le long de la ligne défensive, certains progressant même pour récupérer quelque peu les trous de combat. Sous la direction personnelle de Vida, les Natus terminèrent les Wraiths à distance sans sortir de leur couverture. Les mitrailleuses à tubes firent le reste du travail et il n’y eut rien de plus beau, pour nos deux Atlantes, que de voir les survivants ennemis se replier soudainement.

Les larges carrures des sbires s’étaient toutes retournées pour s’échapper de la tourmente, que ce soit dans la rue de l’axe principal ou les deux autres, les quelques poignées qui survécurent se réfugièrent dans les bâtiments proches.
De nombreux éclats de voix et de victoire chantèrent partout autour. Les Natus se donnaient des tapes dans le dos, se saluaient ou se secouaient sous l’impressionnante sensation de domination du champ de bataille. Même si ce n’était pas terminé, forcément, et que de nouvelles vagues d'assaillants seraient à attendre, le sol restait le témoin d’un état gratifiant : plus de cadavres Wraiths que de cadavres Natus.

Même Vida eut un large sourire avant de se reprendre et se pencher sur la réorganisation de sa ligne de défense. Elle eut le temps de croiser le regard de Sheppard et hocha la tête d’une expression de sincère gratitude avant d’oeuvrer. Trois tirailleurs Natus vinrent directement en direction d’Alek pour l’aider à revenir, pensant qu’il avait besoin d’aide. Ils étaient assez prudents et ne faisaient pas la fête, préférant surveiller les fenêtres tandis que l’un d’eux aidait le militaire à quitter son couvert.

« Par les Trois ! Les Atlantes font grand mystère de leur héroïsme. Il nous faudra étudier longtemps l’histoire de cette bataille pour vous savoir entre courage ou folie ! »

Kalash abandonna soudainement le colonel en voyant son maitre revenir. Il parcourut très rapidement la distance qui le séparait de lui, sautant le rempart, et trépignant d’une visible excitabilité en jappant.
Le colonel n’avait plus rien d’autre à faire depuis son perchoir. Il ne faisait aucun doute que l’ennemi était en train de se regrouper et d’organiser ses forces. Un ultime assaut en plusieurs vagues, peut-être, puisque Vida avait assuré que les Wraiths y mettaient leur réserve. Mais en dégringolant la paroi très abrupte de cet amas de décombre, sa radio s’activa et son coeur bondit brutalement en entendant des pleurs et des hurlements.
Des voix qu’il reconnaîtrait entre mille, dont il n’aurait jamais pensé entendre dans un tel état de détresse, de peine et de colère.

C’était visiblement un enregistrement qu’on lui envoyait sur sa fréquence personnelle, les autres n’entendraient pas. Un message de la reine, c’était forcément ça ! Elle avait dû assister à leur victoire sur le carrefour et rappeler à l’officier ce dont elle était capable. La longueur du message n’en finissait plus. C’est comme si l’on avait capté la moindre plainte de ses amis arrachés sous la torture pour en faire une compilation et la lui envoyer.
Rien que pour lui. Le prix à payer pour cette victoire, une dette de sang placé sur le dos de ses deux amis captifs...

Encore quelques hurlements de Matt, puis Pedge qui se laisse aller à une peine trop importante.
Puis deux phrases volontairement choisie :
« Je suis désolé… », d’un Matt complètement abattu, avant qu’il n’éclate d’un horrible hurlement empli de haine et de colère.
Puis le « Je vais te tuer, je te promets que je vais te tuer !! » de Pedge juste avant qu’elle ne fonde en larme.

Un instant de silence.
Matt qui hurle et pleure…
Pedge qui hurle et pleure...

Puis un rire, horrible et sadique, celui de la reine. Une provocation tout aussi ignoble que gratuite, qui le nargue avec un élan sadique sans limite. Des parasites firent grésiller sa fréquence personnelle avant que le silence ne revienne.
C’était fini.

Alek, qui lui n’avait reçu aucun message de ce type et ignorait la situation, aperçut le mitrailleur Ederlan qui ramenait le corps de sa femme vers l'hôpital de campagne que tenait encore Yindie. La guerre n’épargnait personne. Et elle était moche, odieuse.
Le maître-chien aurait surement voulu se reposer deux minutes. Reprendre un tantinet ses esprits après sa petite folie en plein terrain découvert. Mais lorsqu’il passa près des décombres de l’église pour rejoindre le colonel, Kalash se raidit soudainement et se mit à gronder en direction des gravats. Quelque chose semblait lui déplaire.

En s’y intéressant d’un peu plus près, on pouvait effectivement entendre des cris étouffés par l’amas rocheux. La petite voix semblait en colère, chevrotante et haletante. Si Alek avait tendu l’oreille, il aurait réussi à entendre :

« Par les horreurs des tréfonds ! Allez-vous enfin me sortir de ce bourbier infâme ?!? ». Un choc, provenant sûrement de quelqu’un déplaçant un lourd morceau de roche, ponctua sa rage. « Diantre ! Ils me l’ont fait manquer ! Ils ont osé ! Ils m’ont fait manquer la bagarre, diantre de diantre ! SORTEZ-MOI DE LA OU VOUS ALLEZ ENTENDRE PARLER DE LA MAGNA ! »


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Dim 6 Aoû - 19:19

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Partie 3 : La suprématie Natus et l’aigreur de la reine !


John Sheppard


Il y avait une forme de beauté à toute cette guerre…celle de la défaite des Wraiths ! Sans leur petit blindé, ils avaient soudainement moins confiance en eux ! Les Natus avaient répondu à l’appel et une pluie de grenade de tout genre by Atlantis explosèrent sur les infâmes créatures ! Bien entendu, John n’avait pas eu le temps de tout expliquer et certain avaient oublié que les « Flash » étaient assez sournoise. Bon, les quelques Natus éblouies ne perdirent pas trop la face, puisque cela avait affecté les Wraiths, la cible principale. Et comme ils sont sensibles…

John remarqua que l’artillerie mystérieuse qui les mettaient en mal depuis quelques minutes avaient cesser… cela était étrange et il ne s’en inquiéta pas plus que nécessaire, puisque ayant d’autre Wraith à fouetter. Il sortit son P90 pour faire feu dès qu’il repérer son soldat en vie. Les hurlements de Vida qui vociférait ses ordres étaient efficace ! Une grande meneuse et un grand peuple ! Les Wraiths se repliaient dans des bâtiments proches ! Une très mauvaise idée ! John prit une roquette délaissant son P90 et tira sur un des bâtiments là, où les Wraiths s’étaient réfugiés. Cela faisait des ennemis en moins. De quoi anéantir quelques maigres résistances en plus et de grappiller quelques minutes de pause avant la prochaine vague.

John rendu son regard à Vida, se releva complètement quand le chien quitta sa position pour rejoindre son maître. Le colonel, ne se pria pas, pour descendre de son perchoir et rejoindre la meneuse. Alors qu’il touchait le sol de la caverne dans un élan de joie et de plénitude d’avoir donné une bonne fessée aux prédateurs, son oreillette grésilla. Il s’immobilisa immédiatement, fronçant les sourcils, en entendant des reniflements… puis des pleurs…et enfin des hurlements déchirants de douleurs.

Surprit, Sheppard s’adossa au mur de l’église écroulée… laissant l’At4 glisser doucement sur le sol. Son cœur battait à tout rompre et l’angoisse le prenait ! Cela était horrible à entendre. Inhumain même ! près les Wraiths semblent affectionner les chants de souffrances et autres larmes ! Ils ne sont que des sadiques ! Les hurlements étaient sans fin et il n’eut aucun mal à reconnaître ceux de Matt puis de Pedge. Sa main, alla se mettre sur sa bouche complètement choquée par ce qu’il avait déclenché… est-ce donc cela ? La reine avait décidé de mettre en place sa provocation ? Mais cela ne se passait pas en temps réel, car il ne pouvait transmettre ! Un enregistrement !

Elle avait sûrement pris son pied, bien avant de lui avoir dit des mots doux ! Et de toute façon, avec ou sans sa reddition, elle aurait joué avec ses proies ! Rien que pour avoir des informations ! Il ne fallait pas se leurrer malheureusement ! Et une pensée horrible traversa John… les deux sergents n’avaient pas accès à des informations trop confidentielles, ce qui faisait d’eux des prises de moindres valeurs que si cela avait été un membre du CODIR comme Ross, Mckay, Frei ou lui-même…. Son cœur se serra douloureusement… les dernière phrases furent l’apothéose et John se frotta le visage vigoureusement, pour ne pas laisser l’émotion transparaître sous forme d’eau sur son visage… Il poussa un hurlement de rage, frappant dans le premier gravat venu. Cette connasse de reine osait jouer avec les nerfs ! Il se doutaient qu’ils avaient été torturés, mais entre savoir et entendre c’est autre chose !

John secoua la tête…le visage décomposé… il aurait voulu mettre fin à cela, mais il se devait d’écouter cette torture jusqu’au bout. Des pleures des hurlements, les deux soldats semblaient au bout de leur forces mentales et ne pouvaient pas faire autrement que de se lâcher dans un déferlement douloureux !! Qu’avait-elle pu leur faire ? était-ils encore vivants en cet instant ? était ils encore idem… Il ne savait pas et cela le mettait en rage. Déjà qu’il pensait avoir atteint une limite, il ne s’attendait pas découvrir des ressources encore plus élevée dans ce genre de sentiments. Le rire de la reine, le rendit que plus sombre.

« C’est ça grognasse, quand je t’aurais chopé tu feras moins la maline ! Et t’inquiète pas que tu vas chanter et chouiner aussi ! » Il avait grommeler ça avec une agressivité qu’il ne se connaissait pas. Il ne sut si quelqu’un le vit ou même l’entendis… il avait repris un visage froid et dur… un visage qu’aucun Atlantes n’avaient pu voir sur leur chef militaire ! Lui d’habitude toujours enjoué ou un peu sombre en tant difficile ! Mais jamais cette expression si austère et fermé. Cela le rendait intimidant et surtout inquiétant.

John n’était pas près de son soldat et à dire, vrai, il ne chercha pas à le retrouver immédiatement. Son regard vert était voilé d’une lueur dangereuse, signe qu’il ne fallait pas venir l’emmerder ! Et les Natus se poussèrent à son passage. John marchait sur le champ de bataille essayant de trouver un Wraith à l’agonie… cela prit un peu de temps, mais l’une de ses horreurs était en train de ramper pitoyablement en grognant de souffrance. Il avait dû se prendre une grenade et le souffle, l’avait pas tué mais cela n’allait pas tarder ! D’un violent coup de pied dans la tête, il le fit rouler sur le dos. Sans laisser le temps au sbire de prendre conscience de ce qu’il se passait, John, lui écrabouiller la main nourricière pour lui planter une première lame de couteau et fit de même avec la seconde. La position Jésus mais sans la crucification ! Quelle chance ! L’homme le chevaucha, agrippant la veste de la créature, pour l’obliger à se relever et accessoirement, il devait souffrir de cette position, puisque les lames enfoncées dans la bouche nourricière déchiraient la peau lentement ! Il colla de bonne baffe au sbire, pour qu’il soit un minimum opérationnel.

« Tu vas te connecter avec ta reine ! J’ai deux mots à lui dire à cette lâche ! Et dépêche-toi si tu veux avoir une mort rapide et sans douleur !! »

Alek Hamilton


Alors que je tirais pour me défendre et aussi dézinguer un ou deux Wriaths, une pluie de grenade s’abattit sur eux, autant des fragmentations que des flashs. Je fus éblouis ne m’attendant pas du tout à un déluge de ce style. Les grenades firent des ravages et je vis les Wraiths battrent en retraite. Par contre je bougeais et tirais dès que je voyais un Wraith de dos. Je sais tirer dans le dos est lâche...On pourra rajouter ça à la liste des défauts, mais en cet instant c’était très amusant de les shooter comme ça.

Je les vis aller se réfugier dans une immeuble avant de recevoir une roquette sur la tête. Voila les Wraiths étaient out pour cette partie là et par dieu sait quel miracle j’étais encore en vie. Je revins vers les positions Natus, d’un air un peu ailleurs. Là j’avais vraiment joué avec le feu et s'était passé à deux roquettes prêts que je me fasse allumer par un char. Kalash était descendu de la position qu’il occupait avec Sheppard et je fus bien content de le voir.

Des Natus étaient venus vers moi pour m’aider à revenir pensant peut être que j’étais blessé mais je ne l’étais pas. Par contre j’appréciais vraiment leurs tapes dans le dos , tout en me disant que j’étais fou. Ils n’avaient pas tort. Ca se voyait qu’ils étaient contents d’avoir gagné cette bataille mais ils ne faisaient pas la fête car la guerre, elle, n’était pas terminée. Je vis aussi ce Natus portant le corps de sa femme vers un hôpital.

Voilà le type de scène que je n’aime pas voir, mais la guerre n’est pas là pour nous épargner. Nous sommes des soldats on vit avec ces situations même si je pensais ne pas avoir la moindre idée de la douleur qu’il pouvait ressentir à ce moment là. C’était un coup à se tirer une balle dans le caisson pour ne plus souffrir. Je détournais le regard pour voir les autres Natus déjà se réorganiser sous le commandement de Vida. Je ne voyais pas Sheppard et j’allais le chercher quand Kalash parti en direction des gravas. Ben il lui prenait quoi lui?

Il marchait vite, puis s’arrêtait aux aguets, je savais qu’il avait dû entendre un bruit et qu’il cherchait d’où ça pouvait provenir. Je le suivis et en faisant attention de faire le moins de bruit possible, j’entendis un homme appeler. Si Kalash ne l’avait pas entendu en première j’aurais pu croire que j’étais devenu vraiment cinglé et que j’entendis des voix. Kalash commença à gratter à un endroit et je voyais bien qu’il voulait atteindre la personne. Je demandais aux deux Natus qui étaient venus me récupérer , de venir m’aider car il y a avait quelqu’un enfoui et ce n’était pas un Wraith. En entendant mieux le langage fleuri je compris que c’était Paresok qui était là. Je ne l’avais pas beaucoup vu mais assez pour reconnaître sa façon de parler entre milles.

« On va vous dégager de là et ne vous inquiétez pas la guerre n’est pas terminée encore, on vous a gardé des Wraiths pour le dessert. »

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Dim 6 Aoû - 19:23

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Partie 4 : Une demande en mariage


John Sheppard


Le sbire ne chercha même pas à se défaire de l’étreinte du colonel. Il leva simplement la tête un tout petit peu au-dessus du sol en se penchant sur le côté, comme quelqu’un qui observe une curiosité, puis il s’affaissa. Une voix chevrotante et désarticulée par des cordes vocales flétries transmirent enfin les propos de la reine. Elle était acide, presque hilare :

« Ah...colonel. Vous avez un visage affreux. Quelque chose vous tracasse ? »

John aurait bien aimé un peu de résistance de la part du Wraith, histoire de le malmener un peu et de passer ses nerfs sur lui. Mais cela était mieux qu’il ne fasse que la poupée désarticulée dans ses mains. Cela aurait été qu’un prétexte pour justifier des horreurs qu’il avait envie de commettre. Finalement, la voix déformée arriva… Il eut un rictus mauvais, elle avait de l’humour la grognasse ? C’est nouveau !

« Oui, j’aimerai vous demander en épousailles et j’ai grand mal à repousser tous mes prétendants ! » Pas sûre que la reine comprenne… Mais cela lui faisait du bien de lui dire cette connerie.

Un rire sadique modifié par la douleur du sbire monta.

« Les sentiments des humains sont si pathétiques... » Nouveau ricanement. « Ces liens stupides qui vous unissent et poussent à la bêtise la plus déplorable...comme vos deux amis...mes chers petits pantins. Qu’il est plaisant de les observer dans la souffrance. »

John roula des yeux au ciel. Mais les Wraiths ressent-ils autre chose que du sadisme ? Sont-ils autre chose que des être pompeux et tellement fier qu’ils en ont l’esprit aussi gros qu’un éléphant gonflé à l’hélium ?
« Oh oui aussi stupides, que les hurlements de rage qui unisse les Wraiths quand ils ont vu la tête de leur fausse reine roulée au sol... Cette douleur, cette déchirante muée en rage… Finalement Wraiths et humains ne sont pas si différent. Quand on leur arrache ce qui compte pour eux, ils en deviennent stupides ! » Bah tiens elle ne pensait pas qu’il allait mordre à son discours de perverse ? « Il serait bon, qu’on discute de nos sentiments respectifs… histoire que vous puissiez ressentir ce qu’est réellement la douleur et la peur et non par procuration de vos pantins de soldat ! C’est toujours mieux en vrai ma mie ! » Il la provoquait avec un rictus sardonique sur les lèvres.

« Ah...mais Matt et Pedge me comblent déjà ! À propos, avez-vous reçu mon modeste présent ? Il est certain que vous n’avez jamais entendu une telle humanité “hurler” en eux... » Il y eut un silence volontaire. « Peut-être pourraient-ils discourir avec vous de ce qu’est la douleur ? Je suis certaine qu’ils ont grande hâte de venir se blottir contre vos jambes. Ces petits chiots apeurés... »

Bah tiens, voilà qu’elle continue… il se refusait de lui donner se plaisir. Mais il faisait gaffe à ses propos, elle avait sûrement détruit moralement et dans leur esprit les deux soldats pour oser proférer de telles paroles… des chiots… Elle allait rencontrer le loup alpha et celle qui se blottirai contre ses jambes c’est bien elle, pour le supplier comme toute psychopathe qu’elle est ! Ils font les fier en se sentant puissant, mais battu, ils ne sont que pathétique ! Et il allait s’employer à la mettre à genoux ! Chaque larme, chaque hurlement, elle allait le sentir passé et elle connaîtrait ce que c’est que de souffrir et de voir la grande faucheuse lui faire un bisou sur la joue.
« J’ai hâte d’entendre la vôtre … je me suis toujours demandé si les Wraith était capable de ressentir autre chose que de la supériorité. »
Elle le provoquait, il faisait de même, pour lui rire au nez. « J’aimerais plutôt discuter avec vous, votre compagnie m'intéresse plus. Vous m’excuserez de cette préférence pour la royauté. »
Il se surprenait lui-même de jouer dans les phrases, alors que ce n’est pas vraiment dans ses habitudes.

Le sbire ne bougeait plus. On aurait cru que la reine réfléchissait avant de répondre.
« Sheppard...j’ai un cadeau pour vous ! » Elle le laissa en suspens avant d’ajouter. « Je suis certaine qu’il plaira au grand homme que vous êtes. Retrouvez-moi à la place où s’est écrasé l’un de vos stupides objets volants, devant la statue détruite et mes chiots viendront vous l’offrir. »
« Je viendrai avec ma dote aussi dans ce cas » Si elle voulait comprendre elle aura qu'à poser des questions.

Elle ricana.
« Mais vous ne m’en voudrez pas si je patiente votre arrivée en m’amusant de leur douleur. Je ne voudrais pas manquer d’arguments à notre prochaine entrevue ! »
Il avait serré la mâchoire… mais qu’elle sadique ! Il soupira d’un air dédaigneux, comme pour lui montrer qu’elle était d’un pathétique affligeant. « Vous ne m’en voudrez pas non plus, de réduire à néant vos petits pantins en progressant pour vous visiter... » Il lui fit un sourire redoutable. « Mettez la plus belle de vos robes, c’est le plus beau jour de votre vie ma mie ! »


Paresok


Une voix très différente monta soudainement dans son dos.
« Si Idène l’apprend mon garçon, elle le prendra particulièrement mal ! »

Oui c’était bien lui. Paresok se tenait dans son dos, la moitié de son uniforme arraché, le cuir chevelu sévèrement entaillé. L’homme avait les épaules basses, un long sillon de sang séché sur la figure et une mine à faire peur. Recouvert de poussière et de pierre, il fixait le colonel avec un léger sourire tout en ayant été un témoin de ce spectacle inhabituel. Il ne faisait aucun doute que c’était la potion magique qui le tenait encore debout. Parce que d’évidence, la blessure sur sa tête et le fait que la moitié de l’église lui soit tombée dessus l’avait sévèrement secoué.
Mais ce Meneur de combat n’était pas du genre à accepter le brancard pour se reposer. Sheppard commençait à le connaître suffisamment et Paresok s’était mis en quête de le retrouver dès qu’il avait su que l’officier se trouvait ici.

« Vous lier à une si infâme créature alors que ma première se languit de votre intérêt, sachant qu’elle vous garde votre couche bien chaude pour ce soir : elle en raserait la Magna de colère ! »

John Sheppard


John toisait durement le sbire, quand une voix que trop familière fit son apparition. Son visage si dur s’illumina d’une joie non dissimulée en voyant le meneur Natus. Sans plus attendre, il décida de couper la communication avec la reine, mais ne laissant pas celle-ci témoin de tout cela. Il arracha sa dague à droite de la main du Wraith, pour l’égorger sans aucune sommation. Et retira l’autre dague, pour les ranger dans leur étuis. Les propos de Paresok le firent sourire, les prenant pour se qu’il étaient : de l’humour. Et sans lui répondre il serra dans ses bras l’homme avec une tape chaleureuse dans le dos.

« J’ai été inspiré de vous gaver de potion ! Vieux tigre ! » Il se recula, en tenant les épaules du Natus, qui avait une sale tête et recouvert de poussière. Il ne devait pas être bien mieux, mais qu’importe, Paresok vivant était la meilleure nouvelle de l’heure !
« Elle n’aura pas à raser quoi que ce soit. Je serais veuf dès ce soir. » Il lui fit un rictus chaleureux.

Paresok


Paresok partagea un rire de bon coeur. Il avait reçu l’accolade avec un même soulagement et appréciait, tout comme lui, le fait de le savoir vivant, de voir le mystère levé. Quand on laisse partir un frère d’arme qui s’attaque en sous-effectif à une unité d’élite ennemie, on a tendance à débuter son deuil, même en Magna.
Malgré sa mine horrible, Paresok lui offrit un sourire sincère et lui bourra l’épaule.

« J’étais déjà en bon chemin pour rendre visite aux Trois. Mais manquer le reste de la bataille m’en a rendu si insolent que ces braves seigneurs m’ont ramené à ce bon vieux sol ! » Fît-il dans un nouveau trait d’humour.

Mais son visage s’assombrit ensuite un peu plus.
C’est bien de rire. Mais il fallait aussi traiter des sujets un peu plus sérieux.

« J’ai été l’indiscret de votre dialogue mon garçon. J’espère que vous en prendrez nulle offense ! Ce serait un honneur particulier que de vous suivre pour récupérer vos amis. Ou à défaut, écraser cette vermine nuisible ! »

John Sheppard


John ria de bon cœur face à cette phrase assez imagée, si dieux existaient et donc l’âme divine de leurs croyances, il n’hémi aucun doute sur la “chiantise” de Paresok, frustré de mourir alors que la bataille était encore là. Personne, même divin, ne voulait affronter l’insolence de cet officier emplis de courage et d’un peu de folie guerrière mine de rien.

Le sujet devenu plus sérieux et John espérait bien dans son for intérieur embarquer avec lui ce frère d’arme. Il avait encore suffisamment de force pour se battre avec vaillance et cela serait un plaisir de donner sa vie en se battant avec un homme tel que lui ! Limite, s’il n’allait pas dans un brin de folie, demander la double nationalité Natus !

Il éloigna Paresok du champ de bataille, pour rejoindre les autres… la reine les observait à travers les sbires et il ne voulait pas qu’elle devine son plan, à cause d’un Wraith ou deux qui n’avait pas passé l’arme à gauche.
Une fois, hors de portée et revenu près des Natus, John lui parla en confident.

« Avec plaisir mon ami. La reine m’a promis un cadeau et les Wraiths ne sont pas des créatures réglo. Je comptais bien, lui tendre une embuscade. Me pointé seul, la provoquer et lui faire la surprise de n’être pas seul pour lui arracher les souffrances dont elle a fait subir à mes soldats. »

John commençait à lui expliquer son plan, voulant laisser Hamilton ici, avec le gros des troupes Natus et quant à eux deux, s’enfoncer dans la magna, avec de courageux volontaire et tendre le piège du siècle Natus à cette reine, qui allait regretter d’avoir fait souffrir ce peuple et les Atlantes. Il jouait sur son égo et sur le fait qu’elle pensait les hommes “stupides” à cause de leur sentiments. Il est vrai, que s’il n’avait pas su, faire marcher ses méninges, il aurait fait une connerie, or là, l’enjeux était trop grand malgré sa rage !

Paresok


Paresok suivit volontiers, une main amicale demeurant posée sur l’épaule de l’officier.
Il écouta attentivement le plan et hocha la tête en silence, démontrant un certain scepticisme, avant de lui répondre franchement :

« Vida n’osera pas vous refuser des renforts Sheppard. Mais moi oui... »

Il balaya le carrefour de sa main valide.

« Notre jeune Batailleuse est la dernière. Elle a trop peu d’hommes pour tenir le secteur sans risque et sa mort signerait l’effondrement total de notre peuple. Au même titre que cette fourbe souillonne, siroteuse de vie ! » Il soupira. « Je connais la place dont elle a fait mention. Le quartier Cordult, très éloigné en territoire ennemi...il nous faudrait une véritable armée de volontaire pour passer les lignes du Dévoreur. »

Il secoua négativement la tête. C’était impossible, la reine se moquait d’eux. Même s’ils parvenaient à s’y rendre, ils seraient davantage affaibli par de précédentes batailles. Paresok eu un moment de réflexion avant de se tourner vers John, un éclair dans les yeux. Il reprit d’un ton presque joyeux :

« J’ai bien meilleure proposition à vous faire ! La candide Yindie connaît les galerie souterraine comme sa poche. Des tunnels qui serpentent sous les pieds de toutes les lignes de combat. Elle pourrait nous guider jusqu’à votre objectif et nous réglerons cela ensemble, tous les deux, avec bravoure et honneur. »

John Sheppard


Il est vrai qu’il ne savait pas où était ce point de rendez-vous et comptait bien demander plus d’informations au Natus. Oui, bon il avait pensé au plan avant oubliant une donnée. Heureusement, que ce brave Paresok était là, pour rappeler quelques éléments. John, l’écouta avec un grand intérêt et comprenait parfaitement qu’il ne fallait pas affaiblir de trop les rangs Natus, pour éviter que Vida ne trépasse.

John prit quelques moments de réflexion pour la proposition parfaite de son ami… Ce carrefour était un véritable point névralgique puisque menait partout… il aurait dû se dire qu’il avait un moyen plus discret pour passer.
« Cela me semble être plus sécuritaire en effet… Par contre, il ne faudrait pas y allé qu'à deux. D’autres Natus devront venir. Je crains qu’on ait un accueil d’au moins deux originels en plus de la reine. » Il fit une pause « Nous prendrons quelques munitions de type grenade, pas les flash, mais les fragmentation au cas où. Mais il faudra tout nos talents de corps à corps pour les mettre à terre. » Il fit une tape dans le dos de son ami.

Paresok

Paresok réprima soudainement une plainte en recevant la tape dans son dos. Une auréole sombre avait discrètement marqué une partie de sa tunique à cet endroit et l’homme s’evertua à ne montrer aucune douleur...en vain.
Il comptait répondre lorsque son regard fût attiré par l’importante escorte. Les quatre chevaliers qui ceinturaient Vida dans sa progression. La jeune femme venait à leur rencontre et il semblerait qu’elle venait tout juste d’apprendre la survie de Paresok. Pendant que ses gardes du corps surveillaient les environs, malgré la présence du couvert et des lignes arrières, la Batailleuse Vida vint doucement serrer le meneur dans ses bras.

« Meneur ! Soyez plus poli de ne pas me faire telle frayeur à l’avenir… »

L’homme rigola et répondit d’une tape amicale. La jeune femme se détacha avec un grand sourire, les yeux presque humide d’émotions et considéra son apparence.

« J’ai fais mandé l’ordonnance pour vous ramener une tunique neuve et l’une de vos armes. J’espère que cela ne vous déplaira point. »
« Votre intérêt m’est agréable Batailleuse Vida. Vous auriez faites une parfaite troisième ! » Blagua-t-il en donnant un coup de coude discret à John.

Vida rigola de bon coeur en le regardant.

« Vous avez surement assez de vos liens Paresok et j’aime à me contenter de mon titre de “modérée”. »

Ce coup-là, ils rièrent en coeur. Rejoint par Sheppard, qui découvrit ainsi que la meneuse était l’une des rare Natus à ne pas vivre avec plusieurs partenaires. Il trouvait assez touchant leur marque d’affection, se rappelant que lui aussi, entretenait de bon raport avec ses supérieurs.
C’était bon. La situation se détendait quelque peu et cette façon de se dissiper pour quelques minutes était très salvateur. La Batailleuse échangea encore quelques mots avec Sheppard et Paresok avant de reprendre son air déterminé et son rôle d’officier. Le Meneur décida donc de partager l’idée du colonel, ainsi que son plan de bataille. Elle écouta attentivement à son tour avant de faire part de ses remarques.

« Les Tréfonds sont dangereux. Mais il n’y a pas d’autres chemins, c’est vrai. » Elle soupira. « Vous me soulagez pour quelques minutes avant de repartir au devant du danger. Vous en êtes bien trop friands. »
« L’honneur est aussi en question Batailleuse. » Justifia Paresok en craignant qu’elle ne lui refuse la mission. « John Sheppard m’a confié un Atlante que je n’ai su préserver de la capture. Et je sais maintenant qu’il souffre mille maux, en partie par ma négligence. »

Vida ouvrit la bouche. On voyait déjà à l’expression de son visage qu’elle comptait le faire taire, le rassurer, et lui dire qu’il n’y était pour rien. D’ailleurs, Sheppard allait faire de même. Mais Paresok semblait un peu plus fébrile dans sa voix, comme si cela lui tenait à coeur.

« Je veux aider au sauvetage de ces Atlantes et faire payer l’affront. » Il bourra l’épaule de John. « Aux côtés de ce valeureux frère d’arme ! »

Vida hocha la tête, presque peinée de le voir aussi touché par la perte des Atlantes. Mais elle le comprenait bien et répondit d’un simple hochement de tête qui valait son pesant d’or.

« La candide Yindie est au poste de secours. Je vous laisse préparer votre expédition. » Elle fixa Sheppard, comme pour lui intimer l’obligation de la consigne. « Et vous ne partirez que lorsque vous serez de nouveau habillé et soigné... »

John Sheppard


John avait écouté l’échange, témoin et touché de voir ce Natus si affecté de la perte d’un Atlante. Il ne dit rien, laissant Vida, mener son homme. Quand ce fut à son tour de parler, il donna cette fois, une tape plus discrète et pas au même endroit à Paresok. Il avait bien vu la tache sombre sur la chemise et devait se faire soigner au plus vite.

« Bien entendu. Nous ne partirons pas sans nos plus beaux costumes et réparer. Merci Vida, je vous souhaite bon courage. Je vous confie Hamilton il a des tendances suicidaires mais c’est un petit génie dans ce genre de provocation avec la mort. »

Il eut un rictus amusé, puis toisa Paresok « On se rejoint chez votre médicastre, Je vais informer mon soldat de son rôle. » Hamilton était déjà au courant des projets de son supérieurs, mais cela ne coûtait rien de le voir pour l’informer qu’il sera sous les ordres de Vida et qu’il devait tenir le carrefour. Et puis surtout John, voulait s’assurer qu’il allait bien ce dingue !
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Mar 8 Aoû - 20:47

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Partie 5 : Un sauvetage en règle



Peu de temps avant, du côté d’Alek.

Alek fît malgré lui une plus ample connaissance du trio de Natus qui étaient venus à sa rencontre alors qu’ils déblayaient les débris. Il apprit rapidement que la femme du groupe, Veshtyl, avait entendu parler de lui par Jystinia. Mais si Alek comptait demander des nouvelles la concernant, elle se serait enterrée dans le mutisme.

Le soldat s’était fait une réputation, comme l’ensemble des Atlantes, mais notamment pour avoir sauvé la Vertueuse Pugiliste Vadrielle de la noyade. L’histoire, un brin modifiée à son avantage, s’était répandue comme une traînée de poudre et quelques gravures de son apparence circulaient déjà parmi les soldats.
C’est que l’équipe de Sheppard faisait de plus en plus parler d’elle et que les Natus aimaient soit prendre en exemple, soit concourir leur courage.

Veshtyl, donc, lui raconta à la volée comment elle avait combattu un peu plus tard ce matin avec Jystinia sans lui dire ce qu’il était advenue d’elle. Elle présenta ensuite les deux autres hommes qui l’accompagnait : Madnel, un cuisinier très apprécié dans son quartier. Et Duroug, le plus rapide des transporteurs de chariots. Une équipe particulière mais qui s’échinaient à retirer les blocs qui emprisonnaient Paresok.

Au bout d’un moment, sa voix se fît entendre d’une manière plus nette et son bras émergea finalement d’une ouverture. Une partie du bâtiment ne s’était pas effondré et la structure avait tenu : c’est ce qui lui avait sauvé la vie.
Le trio aida le meneur à sortir du petit trou qui venait d’être pratiqué dans les éboulis et il s’extirpa en grognant. Il prit une très longue inspiration, bousculant presque Madnel qui se trouvait un peu trop proche de son oxygène, puis il s’exprima fortement :

« Par les Trois, enfin de l’air !!! »

Il serra les dents sous la violente migraine qui l’assaillit et porta sa main sur sa tête. Une grosse plaie sur son cuir chevelu témoignait d’un coup très brutal. Peut-être en tombant, ou à moins que ce ne soit un rocher, il ne savait plus très bien. Mais l’homme se laissa guider pour s'asseoir tandis qu’il voyait clair pour la premières fois depuis des heures.
Il avait gardé son épée dans les mains depuis le début et l’amena devant son regard énervé. Les trois lames étaient complètement tordues, s’en aurait été pratiquement comique s’ils ne se trouvaient pas en pleine guerre.
Il hocha la tête dans une sorte de “d’accord...alors c’est comme ça…” puis il jeta son arme devenue complètement inutile. Il considéra alors un instant le chien et offrit un sourire à Alek en le pointant du doigt.

« Toi là ! Mon p’tit gars ! Ton humour sied particulièrement au dévoreur ! Je t’entends hurler ces douceries même à travers mon trou. Alors ce soir, tu devrais dîner avec nous pour narrer tes exploits qui font la fierté de l’Atlante ! »

Il se releva pour lui faire face, dans une fausse intimidation. Et il ajouta avec un clin d’oeil :

« Mais si tu as l’audace de me dire que Sheppard est mort, alors je boirais le vin sans toi !!! »

Alek Hamilton


Pour une fois je ne faisais pas mon sauvage et faisait connaissance avec le trio venu m’aider. Une femme et deux hommes. J’étais encore étonné du nombre de femmes qui prenaient part à ce combat, ok c’était un combat ultime mais ça m’étonnait toujours. En plus j’aurais vraiment pas aimé me retrouver face à elles, je me rappelais de Vadrielle qui aurait pu me tuer si l’envie lui avait prise.

La femme me raconta connaître Jystinia et j’eus un moment de solitude, c’était qui déjà? Ahh ouiii la candide combattante. Il me semblait que cette nuit c’était passé y’a très longtemps. Je demandais comment elle allait mais n’obtins pas de réponse.Il y avait aussi un cuisinier, toujours bon de connaître un bon cuisto et un transporteur de chariot, à la base pas des combattants mais pourtant ils étaient là pour défendre leur peuple.

Kalash continuait à gratter le sol et à aboyer pour montrer qu’on devait venir là où il était et vite. Les Natus déblayèrent les débris, j’aidais un peu mais j’avais très au dos donc mon aide fut limitée. Je vis un bras sortir et ça me rappellais un film mais pas moyen de me rappeler lequel. Paresok était vivant c’était une nouvelle qui allait galvaniser les Natus, à peine sorti il s’adressa à moi et je lui souris.

« J’aime quand on reconnait mon génie machiavélique , et bien sur que je suis partant pour un dîner avec l’illustre Paresok »
Je le regardais se lever et faire son numéro qui ne marchait pas face à moi. Sauf que lui allez savoir pourquoi l’idée de le provoquer ne me disait rien, je préférais encore la Reine Wraith.

« Soyez rassurée, Sheppard est bien vivant, ça m’aurait ennuyé de louper de boire du bon vin à cause de sa mort »

Je souris pour montrer que je rigolais et lui montrais vers où je pensais que Sheppard se trouvait. Par contre maintenant que j’avais parlé de nourriture et de vin voilà que j’avais faim et soif. Bon qu’on en finisse avec ces Wraiths car j’avais les crocs et un Panda affamé est un Panda encore plus grumpy que d’habitude et un Panda grumpy est un Panda intenable.



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Mar 8 Aoû - 20:48

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Partie 6 : Le carrefour à son chef !


John Sheppard



Il trouva son soldat et lui fit une tape dans le dos en signe de reconnaissance.
« Soldat, je dois avouer que j’ai une certaine admiration pour votre courage suicidaire. Merci. » Il lui sourit « Aller vous faire soigner et retrouver des munitions. Je vais partir dire bonjour à la reine et essayer de sauver nos deux sergents, avec un groupe de Natus. Je vous demande de rester ici et de finir les dernières vagues de Wraiths. Ils sont sur la fin. Comme je ne suis plus là, c’est Vida qui donne les ordres… et si vous avez des barbaries à faire, faites-en sorte que cela soit aussi efficaces que la tête. » Il ricana sur la dernière phrase, signe qu’il ne comptait pas faire une demande de punition ou autre truc.

Il fit une petite moue, il ne lui parlait plus en tant que supérieur mais en tant que John Sheppard pour la phrase suivante « La reine m’a envoyé un extrait de leur torture… en tant qu’ami de Matt, si nous ressortons de là vivant, il faudra l’empêcher de faire une connerie… il y a de forte chance que ses barrières mentale aient cédées » Il était peut être défaitiste en disant cela, mais au cas où il préférait prévenir Hamilton, qui était un ami commun d’Eversman.

Alek Hamilton


Dire que je n’aimais pas trop le plan de John était un doux euphémisme, partir seul avec quelques Natus contre une Reine Wraith qui devait sûrement avoir une garde personnelle était selon moi, un plan encore plus suicidaire que ce que je venais de faire. Mais Sheppard était le chef, il prenait ses responsabilités.

« Je vais vous le dire tel que je le pense chef, vous allez vous jetez direct dans la gueule du loup. Je vais tenir ce carrefour, mais si vous avez besoin d’aide n’hésitez pas. » Je décrochais mon sabre que je gardais dans mon dos « Prenez ça, cette lame aime tuer des Wraiths puissants. Et comptez sur moi pour les faire regretter d’être nés ces inférieurs.»

Oui je considérais les Wraiths comme des inférieurs ce qui pouvait paraître bizarre au vu de leur niveau avancé mais des êtres ne comprenant pas qu’ils ont eux aussi des limites sont pour moi des inférieurs. La suite du discours de Sheppard me plaisait encore moins mais encore une fois il avait raison. On allait devoir être présent pour Matt et je doutais même que ça soit suffisant. Subir une torture humaine faisait déjà péter des boulards aux gens alors là une torture par une Reine Wraith…

« Je serais là pour lui si besoin, cette Reine n’aura pas la satisfaction de l’avoir complète détruit. »

J’aurais pu faire un trait d’humour concernant l’absence de barrière mentale de Matt même avant cette mission mais je m’abstient. Car là je n’avais pas vraiment envie de rire, par contre j’avais tout plein d’idées toutes plus sadiques les unes que les autres pour torturer la Reine.

John Sheppard

Oui cela était suicidaire comme l’escouade pour tuer les originel et la copie de la reine. Mais bon, le moyen le plus efficace était de couper la tête et surtout une solution pour récupérer les deux sergents s’il était encore temps. Il prit le sabre tout en réfléchissant un peu. Il prit le sabre avec un faible sourire amusé à l’évocation du plat favori de celle-ci.

John note que son homme avait employé le mot “d’inférieur”, cela l’intrigua et il eut un haussement de sourcil. Cela était surprenant de dire cela d’une race au niveau technologique largement supérieur. Mais depuis qu’ils avaient commencé cette guerre, Sheppard avait compris que sous ses airs “jemenfoutdetout”Hamilton, ne disait rarement quelque chose pour rien, comme ses geste étranges.

« Merci, j’en prendrait soins… Inférieure ? Voilà une évocation que les Wraiths ont jamais du entendre pour les qualifier »

John hocha la tête… puis son regard parcouru le champ de bataille réorganiser par les Natus. Vida s’en sortait très bien seule. Lui mettre Hamilton serait un avantage ou non ? Le regard vert de John se figea dans les yeux clair de son homologue militaire…La reine était d’une cruauté assez inimaginable pour des humain, sûrement commune à sa propre race. Et il ne fallait pas avoir beaucoup de déontologie pour l’appliquer à ce genre de créature. Cela est sacrément sale à dire, mais pourquoi s’encombrer d’un code d’honneur avec des créatures qui l’utiliseront contre vous pour vous prendre par derrière ?

John remis le sabre dans les mains d’Alek, le regardant sérieusement.
« Vous avez raison c’est du suicide, mais c’est le cas depuis le début dans cette guerre. J’ai besoin, d’avoir un pro de ce genre de situation. Vous venez avec moi. Et vous pourrez déchaîner vos démons si cela vous chante. Je m’en contre ficherai royalement, tant que votre plus-value apporte la mort des Wraiths ! » Il ne souriait pas, mais il n’était pas agressif, il était sincère. Hamilton était le pro des plans fou et il s’en sortait très bien, pour se battre. Même si cela était assez discutable pour certain point.

« Je vous laisse le choix soldat. Vous pouvez rester ici ou venir avec moi » En gros de choisir sa mort.

Alek Hamilton


J’en aurais mis ma main à couper que la Reine tendait un piège à John. Et lui logiquement y allait en courant. Non seulement il allait se faire tuer mais en plus il allait sûrement assister à la mort lente des deux militaires. C’était la guerre et on devait être prêt à perdre des frères ou soeurs d’arme, mais je ne souhaitais pas cette mort, même à mon pire ennemi. Ouais non en fait oubliez ça mon pire ennemi pourrait bien crever comme ça que je m’en foutrais.

Je fus assez étonné qu’il rebondisse sur le mot inférieur parce que pour moi c’était tellement évident. Mais c’est vrai que j’avais une manière de raisonner très personnelle. Je pris mon temps pour trouver le bon mot afin de lui répondre. Je vis qu’il gardait le sabre dans ses mains, au moins il ne l’avait pas refusé et je trouvais ça bien.

« Les Wraiths sont très évolués technologiquement et supérieurs à sûrement énormément de peuple. Mais ils sont aveuglés par cette force, ils ne pensent pas qu’on va leur résister ou faire pire qu’eux en actes et quand ça arrive ils sont désorganisés, passent à la violence pure. Je ne trouve pas que ça les rend bien malins, mais ce n’est que mon avis. »

Sheppard semblait réfléchir à quelque chose mais je ne savais pas à quoi. Et je ne voulais pas lui demander, si Sheppard voulait me le dire, il le ferait, pas la peine de lui tirer les vers du nez. Il se mit même à me regarder et là franchement il m’aurait limite fait flipper. Et sans que je m’y attende, il me redonna mon sabre. J’écoutais calmement ce qu’il avait à me dire et sur le coup il me semblait que je ne comprenais pas vraiment. Il me disait de l’accompagner parce que j’étais capable d’être un monstre? Eh ben il pensait vraiment qu’on allait y passer dans cette mission.

Je repris le sabre et le remis dans mon dos, dans son fourreau. Je regardais autour de moi, Vida avait déjà réorganisé les défenses et les Natus attendaient les Wraiths de pied ferme. Je ne serais pas d’une grande utilité ici par contre aider Sheppard était un bon plan, et après tout on y allait pour sauver les nôtres.

« Je ne vais pas refuser une mort glorieuse chef et puis pas question que vous soyez le seul à vous amuser donc je viens »

John Sheppard

John écouta la définition qu’avec Alek des Wraiths et il est vrai que cela était très juste comme analyse. Pour un peuple évolué ils sont restés à la bestialité pure. Il hocha la tête.

« Avis assez juste » fit’il simplement en accord des plus évident, avant que son esprit se mette à réfléchir au plan et à sa structuration. Le concours d’Alek était nécessaire et loin d’être bête. Il serait plus utile avec celui qu’ici. Et puis égoïstement, John préférait avoir l’un des siens proches de lui, pour ne pas le perdre bêtement comme les autres. Il avait ce besoin de réunir « ses œufs ».

Il eut un petit rictus amusé quand il évoqua une mort glorieuse.
« Parfait. Bon, prenez ce que vous pouvez porter niveau armes et C4 et grenades. On va lui tendre un piège à la reine. Comme elle a un cadeau pour moi, sans parler de son escorte… faut qu’on les prenne par surprise » Sheppard commença à expliquer son plan, le fait d’être le seul à découvert et visible par les Wraiths, alors que l’escouade de Natus et d’un panda sanguinaire serait bien planqué pour les prendront à revers et leur faire manger chaque gravats à porté. Une fois cela fait, John avertissait Vida, qu’il prenait son soldat et attendu de voir ce qu’elle lui avait attribué comme aide Natus autre que Paresok.


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Mar 15 Aoû - 17:58

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Les Natus ne renoncent jamais !


La main droite sur la garde de son épée restée dans le fourreau.
La main gauche qui serrait fermement son pistolet à silex en pierre à feu.
Anelyn Vida contemplait le spectacle de désolation qui s’étendait devant elle. Des dépouilles de Natus et de Wraiths entremêlés. Les carcasses en flammes des appareils bipèdes ennemis. Les quelques bâtiments de rue qui tiennent encore, les autres littéralement réduit en miette.

La jeune femme se laissa emporter par un très fort élan de nostalgie. Elle laissa les souvenirs remonter en elle, lors de sa jeunesse, lorsqu’elle allait prier dans cette église, la boule au ventre et pleine d’espoir, en suppliant de ne pas faillir à ses examens de stratège du peuple. C’était il y a quelques années et un sourire lui vint en se rappelant sa grande ferveur. Il y avait quatre églises sur le chemin mais c’était celle-ci, la première des Seigneurs, qui lui tenait le plus à coeur.

Avoir réussi son test d’entrée avait couvert de gloire toute sa famille. Le quartier entier avait fait la fête et, lorsque Anelyn était revenu dans ce même carrefour pour remercier les Trois d’avoir exaucer ses souhaits, tous les Natus du carrefour Patriote étaient descendus dans les rues pour la féliciter.

En Magna, il était très rare qu’une femme aussi jeune soit élue stratège du peuple. C’était en quelque sorte la cadette d’une élite aussi restreinte que les Vertueuses Pugilistes. La plupart de ses collègues l’avait chambré en la surnommant “Nourrisson” pour le sentiment paternaliste ou maternel qu’elle inspirait chez les autres stratèges couvert de rides et bien plus âgé.
Nombre d’entre eux voyait en elle une relève jeune et méritante, pleine de promesse d’avenir. Il n’y avait eu aucun mouvement de rejet ni rivalité. Au contraire. Les stratèges l’avaient très bien accueillis et avait approfondi son apprentissage. Cherchant à ce qu’elle les surpasse tous avec le temps.

Aucun d’eux ne savait qu’Anelyn serait la seule survivante de leur ordre...et l’unique à diriger l’armée Natus contre le dévoreur. Un isolement terrible qui ne laissait pas de place au doute. Pas durant l’action. Mais...maintenant que la Batailleuse avait un peu de temps pour faire le point sur elle...sur ses décisions...

La jeune femme soupira en regardant ce qui restait de l’église. C’était un massacre. Tout le pays était ravagé. D’ailleurs, son petit moment d’égarement prit fin lorsqu’un messager vint à sa rencontre. Il lui tendit un petit parchemin signé d’un homme qu’elle avait désigné au recensement des effectifs militaires. Elle avait besoin de savoir ce qui lui restait, qu’il s’agisse des tirailleurs ou des duellistes.

Le résultat fût sans appel...

Il ne restait que vingt pour cent des forces combattantes. Trente se trouvait dans les différents hôpitaux, à l’agonie ou trop blessé pour combattre. Donc l’autre moitié des soldats...la moitié des hommes et femmes du pays en âge de porter les armes...étaient morts au combat. La moitié DU PEUPLE y était passé…

Anelyn eut très mal à la gorge. Une irrépressible envie de vomir tandis qu’elle sentait les traits de son visage se tordre. Elle écrasa le papier dans sa main valide en un poing rageur et laissa tomber la boule d’un geste las. Dans son dos, les quatre chevaliers la regardaient faire en silence. Les énormes boucliers au pieds, le marteau contre le flanc, ils surveillaient inlassablement les environs pour la protéger. Mais à cet instant, la jeune femme se fichait de sa sécurité et se surprit, l’espace d’une seconde, à pleurer silencieusement.
Son corps tremblait simplement sous les spasmes de son chagrin et elle renifla le plus discrètement possible, tournant parfois un regard gêné vers ses protecteurs. Mais les larmes s’échappaient et elle n’arrivait pas à les retenir. Ses parents, sa famille, étaient dans l’un des premiers quartiers envahi par le Wraith. Ils n’avaient pas pu évacuer à temps. Et son lien unique, son homme, Dax...entièrement dévoré, retrouvé momifié sur les premières lignes du quartier Andris lors de son isolement…

Anelyn baissa la tête. Tout ce qu’elle avait accumulé depuis lors jaillissait pour lui sauter au visage, pour la tordre, essayer de la briser. Ils étaient morts, tous morts. Les gens qu’elle aimait, ses amis et ses proches. La moitié même de la Magna ! Tous les enfants des vieillards qu’elle avait fait évacuer, tous ces petits garçons et ces petites filles qui attendraient leur retour, nourri d’un espoir voué à l’illusion...
Cinquante pour cent…
Et c’est elle qui les avait tous envoyé à la mort.

Ses pleurs ne voulait pas s’interrompre. Sa tête se pencha davantage, elle fixait ses chaussures et luttait pour que ses gardiens n’entendent rien. Elle sentait sa peau rougir sous la violence de la peine. La chaleur, la brûlure du chagrin. Et l’énorme migraine. L’injustice qu’elle ressentait, le mal-être, lui déclenchait ce mal de gorge qui l’empêcherait de parler. La Magna s’était préparée à la guerre depuis des générations et elle s'était sacrifié en masse pour respecter la promesse faite aux Trois : la liberté.

« Non ! » Lâcha-t-elle soudainement pour s’interdire sa déprime.

Elle n’avait pas le droit. Pour la moitié restante et les civils de l’autre côté de la porte, elle ne pouvait pas craquer maintenant !
Anelyn s’essuya d’un revers de main puis se retourna vivement pour retourner auprès de son armée. Elle s’immobilisa en remarquant que le bouclier d’un des gardiens avaient un reflet suffisant et la batailleuse s’y pencha pour observer son visage. La crasse s’était écarté sur le passage de ses larmes et, avec ses cernes, elle trahissait parfaitement le chagrin qui l’avait assailli. Peu importe ! Elle en chassa les signes les plus importants, prit une grande inspiration, puis retourna auprès des soldats qui s’acharnaient à refaire les défenses autour des ruines de l’église.
Un homme s’approcha d’elle. Son bras droit, il l’attendait pour recevoir de nouvelles consignes.

« Hyldor, les Atlantes vont refaire un essai. Trouvez-moi une équipe solide pour les accompagner, regroupement sur le centre de secours de la rue Aguélion. »

Il hocha la tête et s’éloigna rapidement. Vida ajouta en parlant plus fort :

« Et trouvez-leur un artificier ! »

La jeune femme le regarda partir en hochant la tête. Vingt pour cent des forces restantes, la prochaine vague de combat à venir. La guerre était encore à finir...

"Je ne faiblirai pas. Je ne renoncerais jamais face à eux. JAMAIS !"


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Mar 15 Aoû - 19:06

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Les Natus ne renoncent jamais !


Le centre de secours était bourré de blessés. On les avait déposé partout : sur les tables, des chaises alignées, des meubles, à même le sol, et jusqu’à l’entrée du bâtiment. Les cris, les plaintes, les gémissements, montaient en un chant macabre qui ne semblait jamais faiblir. Les nombreuses plaies ensanglantées, les chairs calcinées, les éclats dus aux explosions, tout cela faisait monter une odeur de sang déstabilisante. Les quelques médicastres tentaient d’assumer ce surnombre de mourants. Mais ils manquaient de matériel et d’effectifs. Certains étaient décédés en attendant des soins qui n’étaient jamais venus. Il arrivait régulièrement qu’un de ces médicastres se penche sur un corps inanimé et pince des lèvres en se rendant compte d’être arrivé trop tard.
Yindie les avait écarté dans une pièce plus petite qui servait notamment de stockage. Même s’ils étaient sur le passage des médicastres qui se pressaient, complètement épuisés, cet endroit était le seul du bâtiment à être relativement calme. La jeune femme était penchée au-dessus du dos du meneur. Paresok avait retiré sa tunique pour lui présenter ses blessures et maugréait à l’idée de devoir attendre tout ce temps. Il était agité et se ravisa. Il se leva de son tabouret d’un mouvement brusque, la candide tentant difficilement de le rattraper, avant de le ramener sur son siège à force de supplique.

« Par les Trois ! Vos doigts sont-ils déjà atteints de vieillesse mon enfant ? Pressez-vous donc ! »
« Le fer est encore chauffé au rouge, Meneur. Il faut attendre que… »
« Et vous craignez de m’entendre hurler comme une femme ?!? » Enragea-t-il. « Ce sera bien le cas, crénom ! Alors appliquez-moi vos soins en vitesse, jeunette. Il me tarde de partir au secours de nos alliés ! »

Yin hocha la tête et prit la petite barre de fer chauffé au rouge. Elle avait retiré les éclats de bois qui s’était enfoncé dans son dos et débuta la cautérisation des plaies en serrant les dents. Son regard était désolé, empreint d’une certaine culpabilité, lorsqu’elle entendait les fortes plaintes de Paresok. Il serrait ses poings et ses dents, tapant parfois du pied, en luttant férocement contre le crépitement de la chair qui brûle.

« Voilà…c’est fait ! »

La médicastre et candide prit une pommade qu’elle plaça sur les plaies. Elle avait la vertue de calmer la douleur et de soulager. Mais à peine eut-elle le temps de l’appliquer que le meneur s’arracha d’elle en grommelant.

« Il suffit ! Gardez donc vos douceurs fillette. Je m’en dois retourner auprès de Sheppard !!! »
« Je le sais. Je viens avec vous... »
« Non ! »

Yin rangea ses affaires et s’équipa. Paresok était en train de mettre sa tunique neuve.

« Il ne suffit pas de vous dessiner un plan pour s’orienter, meneur. Si les galeries se sont effondrées, comment ferez-vous sans moi ? »
Paresok soupira.

« Bien. Bien. Une guide doublée d’une médicastre est difficile à refuser ! Venez. »

Yin eut un large sourire et suivi le meneur d’un pas rapide. Ils quittèrent ensemble le centre médical et atteignirent la sortie où l’ensemble du groupe s’était constitué. Il y avait le trio qui l’avait extirpé des décombres : les deux tirailleurs Madnel et Duroug. La duelliste Veshtyl. Un artificier du nom de Javin, celui qui avait fait détoner les explosifs pendant le combat avec Matt, se trouvait une vingtaine de mètres plus loin, en train de miner le socle d’une statue. Il venait également. Cela faisait six Natus en se comptant soit même. Paresok en était satisfait mais il trouvait la générosité de Vida très dangereuse pour la tenue du carrefour et donc de sa propre survie.
Il secoua négativement la tête alors qu’il récupérait le marteau-canon qui lui avait appartenu étant jeune. Bien avant qu’il ne dirige des troupes, Paresok était effectivement un canonnier et avait conservé son vieux marteau comme souvenir chez lui. La pointe grésillante de minerai aurait mérité d’être rechargée mais, à l’essentiel, c’était une bonne arme qu’il lui plaisait d’aller tester sur les Wraiths.
De manière très naturelle, ses soldats s’étaient regroupés autour de lui. Ils étaient tous prêt à partir et n’avait qu’une seule envie : démolir du Wraith.

« A l’écoute, vous tous. Nos camarades Atlantes veulent récupérer des amis prisonniers du Dévoreur. Et nous savons que cela va donner rencontre avec le dirigeant ultime de ces horreurs : une reine. »

Les Natus se regardèrent. On aurait cru qu’on leur donnait l’occasion du siècle et Paresok confirma :

« J’ai bien parlé. Nulle tromperie quant à la présence de cette charogne. Alors l’objectif est simple : Nous allons emmener l’Atlante Sheppard jusqu’au quartier Cordult et le préserver de toutes menaces des Tréfonds. Une fois là-bas, nous préparerons bon accueil et festivités pour lui faire payer de ses crimes. Cela vous convient ? »

Paresok leur tendit la main et tous posèrent la leur en un signe étrange.

« TAIRIUS ! »
« TAIRIUS ! » Répondirent-ils en choeur.

L’unité de combat alla ensuite à la rencontre de Sheppard, Alek et Vida. Ils avaient échangés quelques mots et ils s’accordèrent ensemble sur la manoeuvre. Javin arriva très vite en déroulant une corde sur leur position. Sous ses recommandations, tous se mirent à couvert et il déclencha ses explosifs, pulvérisant le socle de la statue, et donc l’ornement lui-même, pour dégager une ouverture. Une galerie des tréfonds serpentaient en sous-sol juste là, ils pouvaient partir d’ici !
Les tirailleurs et la duelliste passèrent en premier pour sécuriser les lieux. Et tandis qu’un des chevaliers de Vida aidait Alek en lui descendant son chien, Vida regarda Sheppard en lui priant de ramener ses hommes entiers. Ils en avaient perdu suffisament.

Ce n’est que lorsque l’ensemble du groupe fût dans la galerie, les chevaliers et un ensemble de combattants amenant une énorme plaque de roche pour boucher l’ouverture, que le mitrailleur Ederlan émergea en hurlant. D'une voix mal assurée, il écarta les quelques combattants tout en s’écriant :

« Je pars avec eux. Laissez-moi y aller. Je pars chercher l’Atlante Matt ! »

Ceux qui avait retenu Ederlan tournèrent un regard interrogateur vers la Batailleuse. Elle sonda son regard suppliant puis acquiesça en silence. Ederlan récupéra la mitrailleuses Atlante tachée du sang de sa femme, remercia la batailleuse avant de sauter à son tour dans la galerie. L’expédition contre la reine était lancée. La fermeture du tunnel scella pour de bon, avec ce bruit profond, la périlleuse mission qui serait la leur.
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Fin du RP 15/08/2017

Prochaine partie : L'heure des comptes !


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