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Un Long Voyage ft. Lisa Laverse

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Lisa Laverse
Sous Lieutenant
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√ Arrivée le : 18/05/2021
√ Date de naissance : 09/09/1988
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Mar 1 Juin - 23:32

Lisa Laverse

Un Long Voyage


« Je plaisantais, hein. Je ne vais pas vous tuer. Ce serait du gâchis de vous abîmer… » se senti-elle obligée de rajouter, en constatant qu’il n’avait pas réagit à sa boutade, pourtant bien connue, et presque clichée.

Peut-être avait-elle été trop sérieuse sur ce coup, vu comme son sourire s’était rapidement effacé, pendant un temps, avant de réapparaitre, à l’écoute des propos suivants. Non, franchement, elle n’avait rien à cacher. Peut-être refuserait-elle d’en parler, ça oui, c’était une possibilité, vu ce qu’elle avait pu vivre sur certaines opérations. Le sourire sur son visage s’élargit, peut-être était-ce parce qu’elle était encore un peu sous le charme des derniers dires du capitaine, ses joues n’ayant pas retrouvé leur coloration naturelle. Oui, elle ne voyait aucun inconvénient à ce qu’il l’accompagne dans une randonnée. Peut-être même le laisserait-elle passer devant, pour profiter un peu de la vue… Après tout, elle n’avait eu cesse de laisser discrètement son regard glisser sur son interlocuteur, entre deux petits rires ou hochement de tête, depuis qu’ils s’étaient confortablement installés, le petit air de guitare ayant peut-être eu son petit effet, au final…

« J’imagine que cela peut s’envisager. »

Lisa n’était pas contre un petit affrontement amical, pour provoquer les réflexes de chacun. La boxe était aussi un bon moyen de relâcher la pression lorsque nécessaire, même si la militaire préférait encore vider quelques chargeurs sur une cible pour évacuer le stress ou l’agacement accumulé. Les habitudes avaient la vie dure…

L’air taquin, elle ne dit rien lorsqu’elle le vit se coincer un peu suite à sa remarque sur l’escalade, trouvant presque mignon de le voir presque suer à l’idée d’avoir dit quelque chose qui ne fallait pas, peut-être même suffisant à rompre le petit élan décontracté qui s’était instauré entre eux depuis leur rencontre à la cantine de l’Athena. Lisa se mordit même délicatement la lèvre inférieure, en entendant sa réplique, accompagnée d’une moue qu’elle dégusta de ses yeux brillants. Vortimer avait sauté les deux pieds dans le plat, et ce fut peut-être en voyant ses joues gonflées pour retenir un rire qu’il comprit que oui, effectivement, elle s’était payé sa tronche, en tout bien tout honneur.

« Ne vous forcez pas si ce n’est pas votre truc. » dit-elle, au milieu d’un enième petit rire nerveux, ajoutant le geste à la parole en balayant l’air de sa main. « Regardez. Je ne suis pas contre faire un tour en F-302 un jour, cela ne veut pas dire que j’en ferais ma passion. »

Quoique…

Il y avait bien cette citation, qui disait qu’une fois que l’on a goûté à la beauté du vol, on finit par fouler la terre à jamais les yeux tournés vers le ciel, parce que l’y sera allé, et que c’est là que l’on désirerait ardemment retourner… Mh, Lisa avait lu ça quelque part… Était-ce Léonard de Vinci ? Oui, ça devait être lui, ce bon vieux Léonard, et elle devait bien admettre qu’il n’avait pas tort… La sensation que l’on y trouvait était juste… C’était difficilement descriptible. C’était peut-être pour ça qu’elle avait évoqué la chose… Est-ce qu’elle en aurait fait sa passion et son métier, par contre, probablement pas. C’était sans doute une question d’éducation, son père ayant été parachutiste, et pas pilote de chasse… Au final, ça résumait tout de même à prendre place dans un zinc, à grimper à plusieurs milliers de pieds, et à se jeter dans le vide depuis un appareil en parfait état de fonctionner…

« Est-ce une invitation à une soirée film pop-corn, mon capitaine ? »

Ne se dépariant pas de son sourire, Lisa jeta un coup d’œil sur sa droite, et finit par aviser la fontaine à eau posée à côté d’une table aussi grisâtre que le mur contre lequel elle était apposée. La militaire se leva ensuite, appuyant sur ses genoux avec ses mains comme pour se donner l’impulsion suffisante pour quitter le confort du fauteuil dans lequel elle s’était installée.

« Je vais prendre un verre d’eau. Je vous en rapporte un ? A défaut d’une bière… » lui demanda-t-elle, avant de se saisir d’un gobelet qu’elle plaça sous le robinet de la fontaine, avant d’appuyer simultanément sur les boutons tempéré et froid du socle, tandis que ses yeux surveillait le remplissage du verre.« J’ai joué de la flute traversière, quand j’étais enfant, avant de m’essayer au piano, plus tard. Avant de devoir mettre tout ça de côté pour entrer dans l’armée. Je dois admettre que j’ai un peu tout oublié… »

Une fois son verre rempli, elle ferait de même avec un second gobelet, si le capitaine avait répondu par l’affirmative à sa question, puis reviendrait vers le fauteuil dans lequel elle avait élu domicile, non sans offrir le récipient à Vortimer au passage.

« Chanter… Vous voulez définitivement tuer quelqu’un, pas vrai ? Il parait que j’étais une véritable casserole… Le temps d’un karaoké peut-être, je ne dis pas non. Mais suivre des cours de chant ? Non merci, très peu pour moi. Et puis je doute d’avoir tout simplement le temps pour ça, en plus de la motivation. »

Portant le verre à ses lèvres, elle se désaltéra la gorge, asséchée par ses petits éclats de rire à répétition. Chanter… Quelle idée ! On la jetterait sans doute par-dessus le premier balcon venu dès qu’elle aurait ouvert la bouche pour être sûr de la faire taire à jamais ! Et puis, il avait raison sur un point, Lisa préférait nettement s’installer confortablement pour profiter du concert, comme c’était un peu le cas en ce moment. Un verre à la main, une jambe croisée au-dessus de l’autre, le regard posé sur la main qui jouait de l’instrument, et ses oreilles à l’écoute de la légère mélodie qui s’en échappait.

« J’y pense, mais si vous n’avez pas de film à regarder, un soir, je pourrais toujours vous faire inviter à la partie de poker des gars de la sécurité. Je suis certain qu’ils adoreraient plumer un pilote… Enfin façon de parler... Il n'est pas question d'argent. »
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Vortimer Raven
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Mer 2 Juin - 18:39

Vortimer Raven

Un Long Voyage





Il se doutait qu’elle n’allait pas le tuer mais l’image déplaisante qui en était né était suffisante pour perdre temporairement le sourire. Qu’importe que ce ne soit qu’une boutade, clichée à outrance. Il lui adressa un sourire, appréciant tout de même qu’elle dise que ce soit du gâchi que de l’abîmer. C’était plutôt flâteur et propice à l’imagination.

« Un de ces jours peut être. » . S’ils pratiquaient ce sport, ils pourraient finalement se retrouver l’un contre l’autre mais il était vrai qu’abîmer ce joli visage n’était pas sa priorité. Si c’était le cas, il s’arrangerait pour viser plus bas, et mesurer la force de ses coups. Cela resterait de l’entraînement.
A la remarque sur l’escalade, activité qu’il envisagea, se demandant s’il pourrait s’y mettre par loisir, ou non, elle lui dit de ne pas forcer, s’il n’aimait pas cela. Il eut un sourire. S’il pouvait y échapper, il le ferait sans doute. Il eut un sourire lorsqu’elle parla de faire un tour en F-302. C’était le genre de promenade quelque peu plus difficile à mettre en place. Déjà il fallait obtenir l’autorisation de vol, et ensuite il fallait une raison pour que quelqu’un d’extérieur à l’escadrille se retrouve à bord. Les véhicules militaires n’étaient jamais étrangement laissé libre pour des activités de loisirs.

« Promis, si une mission se présente où vous pouvez monter à bord, je vous préviens ! Pas sûr qu’un vol d’essai soit dans les habitudes du Dédale... »

Il parla ensuite de cinéma, et de chips et popocorn qui pouvaient accompagner la séance, à deux, avec l’argument un peu bidon de la taille des chambres sur le vaisseau, pour justifier qu’il n’y aurait personne d’autres pour les ennuyer.

« C’est une proposition, oui. Si cela vous intéresse. »

Il la suivit du regard, tandis qu’elle se déplaçait vers la fontaine à eau, glissant indéniablement vers des courbes avantageuses avant de revenir plus haut, comme si de rien était, pour répondre à sa question.

« Volontier. Merci. »

Il l’écouta. La flûte, ce n’était pas un instrument sur lequel il avait eu beaucoup de pratique et le piano… Il savait taper sur les touches. Mais c’était seulement taper sur des touches, sans rien y comprendre. Le seul autre instrument qu’il jouait à peu près correctement, après la guitare, c’était l’harmonica. Il en avait eu un à une époque.

« Le piano à l’armée… C’est un peu compliqué en effet. La flûte c’est moins encombrant. »

Il prit son verre, après avoir posé la guitare contre le canapé, à côté de lui, la remerciant d’un sourire charmeur, puis manqua de le renverser en étouffant un rire quand elle affirma que si elle chantait, elle tuerait quelqu’un. Elle chantait si mal que cela ? Il ne voulait pas le croire. Etait elle plutôt du genre à crier de façon disharmonieuse ? Il reposa le verre et la regarda.

« Oh quelle dommage… Moi qui espérais vous voir pousser de la voix... »
Il secoua la tête, un peu moqueur. Il comprenait que ce ne soit pas le plaisir de tous. Il lui laissait bien le droit d’aimer l’escalade, alors qu’il regardait cela de loin. Il aurait été sacrément culoté de considérer une activité qu’il appréciait comme plus importante.

« Ah ? On a le droit au karaoké sur Atlantis aussi ? Cela doit être… Intéressant... » . Le problème qu’il avait toujours rencontré c’était que jamais ou presque il n’y avait de morceaux qu’il connaissait, et il finissait souvent par rester dans un coin à vider des bières, en discutant ou non.

« Parce que vous croyez qu’ils peuvent me plumer comme ça ? Vous ne me donnez aucune chance de gagner ? »

Il esquissa un sourire, reprenant le verre d’eau qu’il vida, avant de lui jeter un regard en biais, sa curiosité avait été piqué au vif par un petit détail, plutôt anodin d’apparence.

« S’il n’est pas question d’argent, de quoi s’agit il ? »






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Lisa Laverse
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Mer 2 Juin - 22:52

Lisa Laverse

Un Long Voyage


L’idée d’échanger amicalement des coups ne la dérangeait pas. Elle faisait ça assez régulièrement pour maintenir ses réflexes, et sa capacité à analyser son environnement. La boxe était un bon moyen de développer son acuité visuelle, et de comprendre les mimiques de l’être humain. Ses petits mouvements du corps qui présageaient d’une feinte, ou d’une véritable frappe. Lisa se contentait de ça, n’appréciant pas l’idée de cogner pour la gloire, ou toutes ces choses du genre. Elle ne disait pas non à un petit tournoi amical, oui, mais ça s’arrêterait probablement là. Un tour en F-302 en revanche ? Et comment qu’elle serait partante, rien que pour le coup de jus que ça devait donner, lorsque l’on mettait plein gaz. Evidemment, elle n’était pas certaine d’apprécier de prendre sept ou huit fois propre poids dans la figure mais bon, avec toute cette technologie, ils devaient forcément avoir trouvé une parade à ce problème, non ? Sinon, bon… elle n’apprécierait pas totalement le voyage.

« J’ai peur d’être peu qualifiée à poser mon derrière dans un cockpit quelle que soit la mission, mon capitaine… » dit-elle, en inclinant la tête sur le côté.

Ça, c’est sûr qu’elle ne serait pas utile à grand-chose. Elle ne savait pas piloter, et n’avait aucune connaissance du métier de navigateur. Au mieux se contenterait-elle de contempler les cadrans numériques sans oser toucher au moindre bouton. Elle connaissait évidemment quelques instruments bien utiles, qu’elle avait pu voir à bord d’un ou deux avions de chasse, ainsi que quelques petits détails sans doute insignifiants, et ça s’arrêtait là. Mais qui sait, peut-être aurait-elle pu trouver une vocation, si elle avait réussi ses études mieux que ça. Elle avait aussi entendu parler des vaisseaux d’Atlantis, soi-disant plus simple à prendre en mains, quelque chose comme ça. Mais dommage, elle n’avait pas le gêne, elle était donc punie de jouet. On lui avait bien parlé de la génothérapie, mais elle ne savait pas si ça lui serait vraiment utile au quotidien. Elle verrait sans doute ça une fois arrivée sur Atlantis. Si c’était si indispensable que ça, elle n’hésiterait pas une seule seconde.

« Je tacherais de m’en souvenir. »

Hochant doucement la tête pour appuyer sa réplique, elle notait l’information dans un coin de son esprit. Ce pourrait être une bonne occasion de briser la routine initiée depuis le départ de la Terre, mais que le capitaine ne se sente pas pousser des ailes, elle n’envisageait strictement rien de plus qu’un visionnage décontracté, si elle venait à accepter la proposition à un moment du voyage.

Le verre d’eau en main, elle prenait une assise un peu moins confortable, un avant-bras reposant en appui sur ses cuisses, le dos un peu courbé, le corps recroquevillé sur elle-même, un peu penchée en avant. Le piano… elle avait arrêté de jouer d’un instrument quand elle était à sa troisième année de cycle préparatoire, après avoir compris que ses activités extrascolaires étaient un frein à la réussite de ses études. Etude qui n’avaient pas abouti pour autant… ça faisait quoi… treize ou quatorze ans qu’elle n’avait pas posé les doigts sur un piano, si ce n’est de manière très occasionnelle ? Inutile de dire que les retrouvailles seraient probablement assez catastrophiques… Qui sait, cependant, peut-être aurait elle le temps de s’y remettre, si le rythme sur Atlantis ne se révélait pas aussi effréné qu’au SGC…

« Oh j’ai arrêté la musique un peu avant de m’engager. Effectivement, ce n’était pas très compatible. »

Oui, elle se voyait mal dire à son chef de peloton qu’il fallait rajouter quelques dizaines de kilos superflus à l’arrière du véhicule parce qu’elle avait toujours rêvé de jouer un petit air de piano au sommet d’un adrar paumé au milieu du désert. Ledit chef aurait sans doute répondu que vu que ça lui tenait tellement à cœur, elle n’avait cas se le trimballer sur le dos directement, au lieu de raconter des conneries pareilles. Et il aurait eu raison. Lisa avait dédié sa vie à sa carrière, et ne regrettait pas une seule seconde ce choix qu’elle avait prit treize ans plus tôt en signant son contrat d’engagement. Bien sûr, maintenant, après avoir découvert ce qui existait au-delà de la Terre, elle hésiterait peut-être à rempiler, mais c’était cette décision qui l’avait mené là où elle se trouvait aujourd’hui.

« Vous n’avez cas venir un jour sur le terrain, peut-être m’entendrez-vous crier. » rétorqua-t-elle avec un sourire en coin, sous-entendu, à sa remarque gentiment moqueuse.

Elle n’était pas certaine que ce soit ce qu’il y ait de plus appréciable chez elle, sa discipline et son caractère exigeant, une fois sur le terrain, dans son univers, sous sa responsabilité. Dans cet univers-là, il n’y avait pratiquement plus de sourire, et certainement plus de regard taquin ou malicieux, juste la rigueur nécessaire pour accomplir la mission.

« Mais j’ignore si ce genre de concours musicaux se font sur Atlantis… Qui sait ? »

Portant son verre à ses lèvres, elle en vida le reste du contenu en quelques gorgées, avant de se pencher plus en avant pour poser le récipient vide au bord de la petite table basse qui la séparait de la position du capitaine, avant de se redresser, un sourire aux lèvres en entendant se dernier réagir exactement comme elle s’était attendu qu’il le fasse, avec ce faux air outragé.

« Oh moi je ne fais aucun pronostic. J’ai surtout l’impression qu’ils connaissent les cartes de leur jeu par cœur. Les moindres coins rognés, la moindre décoloration de carte… » avoua-t-elle, presque convaincu que c’était pour ça qu’elle finissait toujours par se faire avoir, même quand c’était elle qui avait la meilleure main. Parce qu’ils devaient savoir qu’elle l’avait, et que ce n’était certainement pas en parvenant à lire au travers la façade fermée et dépourvue d’émotion dont elle se parait en jouant qu’ils y parvenaient… « Mais ça n’enlève rien au divertissement. »

Le regard en biais qu’il lui lança l’amusa quelque peu, y décelant une sincère curiosité qui venait appuyer son interrogation finale, qui, pour une militaire, ne pouvait que prêter à sourire, car elle était presque certaine d’avoir devinée la réponse qu’il espérait attendre.

« N’y pensez même pas. Chacun avance ce qu’il veut. Personnellement, je me contente de pousser les jetons tout en profitant de l’amusement du moment. »
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Vortimer Raven
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Ven 4 Juin - 0:10

Vortimer Raven

Un Long Voyage





« Pour piloter peut être. En tant que passager… Et sinon il reste toujours l’option de vous former au pilote d’un F302. C’est toujours utile que de connaître les bases. »

Pour se poser sur le siège d’un appareil, il y avait mille et une raison. Certaines étaient plus improbables que d’autres, non tant qu’elles étaient impossibles théoriquement, mais bien qu’en pratique il était douteux de les voir se réaliser.

« Crier sur le terrain… Personnellement, je préfère éviter de me casser la voix. » . Il esquissa un sourire. S’il ne criait que rarement, il n’était pas rare qu’il s’agace après ceux qui faisaient tout le contraire de ce qu’il fallait, et ne lâche quelques paroles plus ou moins amères, et ne prenaient un grand plaisir à remettre tout ce beau monde au pas lorsque l’égarement allait trop loin.

« Qui sait… Nous le saurons d’ici quelques jours. »

Elle lui proposa de jouer aux cartes avec les pilotes, évoquant une possibilité toute envisageable. Si les types connaissaient chaque carte par coeur, il était compréhensible qu’ils aient une assurance parfaite. Le capitaine esquissa un sourire, froid. Si c’était le cas, ils allaient comprendre ce qu’était leur douleur. Il détestait les tricheurs.

« Ce n’est pas leur conaissance des cartes qui les rendra victorieux. »

Soit il rajouterait des pliures aux cartes, soit il proposerait de prendre un nouveau paquet. S’ils trichaient vraiment, il s’assurerait qu’ils tombent dans un piège odieux.

« A quoi donc croyez vous que je pense ? J’ai vu des gars parier des rations, d’autres des cigarettes… » il laissera traîner sa phrase, la regardant avec un petit sourire en voyant à quoi elle avait dû penser. Certes ce genre de partie exister également, mais il n’était pas question dans sa tête de ce genre de mise. « Navré de vous décevoir mais je n’imaginai pas plus... »
Mais maintenant qu’elle le disait, et vu qu’elle prétendait les autres joueurs particulièrement doués, il n’avait pas grand mal de la voir, agacée, devoir perdre ses mises, devant la mine ravie d’une bande d’ahuries. Il repoussa l’idée, pour ne pas lui même finir avec un visage de parfait idiot baveur, retournant à la réalité.

« Mais je suis pour un petit amusement occasionnel. »

Dans le couloir, des bruits de pas s’élevèrent, suivis d’éclats de voix, fruits d’une discussion étouffée qui décrurent à mesure que les personnes qui passaient s’éloigner, sans prendre garde aux deux militaires qui profitaient des lieux, derrière une porte close. Vortimer eut un nouveau sourire, se riant de la pensée qu’elle lui avait prêtée si facilement.

« Faîtes moi signe pour la prochaine fois. Vous voulez qu’on prévoit le coup pour les rouler s’ils cherchent à nous rouler ? »

Petit paradoxe s’il en était, face à des tricheurs, il ne se montrait pas des plus respectueux des règles, n’éprouvant aucune honte à employer des méthodes au moins aussi vils, afin de leur donner une leçon. Mais outre ce point, qu’il avait avec une légereté telle, et un manque d’entrain telle pour sa proposition qu’il était criant qu’il n’était pas partant pour agir ainsi, il se demandait surtout si elle était plus passionnée par la réflexion offerte par le jeu que par le désir de gagner à tout prix. Ce qu’elle choisirait en dirait long sur son honnêteté.


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Lisa Laverse
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Ven 4 Juin - 23:14

Lisa Laverse

Un Long Voyage


Piloter un F-302 ?

Elle ?

Lisa leva les yeux aux ciels, non pas par dépit, mais parce que cette idée lui paraissait tout simplement insensée. D’abord parce qu’elle n’avait pas le temps, ensuite parce qu’elle doutait simplement d’avoir les compétences pour manier un tel engin. On parlait tout de même de piloter un chasseur hybride à plusieurs centaines de millions de dollars, si ce n’est plus ! Elle n’avait qu’une seule crainte, de foutre un tel appareil au tapis de la manière la plus ridicule qui soit. Non, elle était convaincue qu’elle n’en ferait rien de bon… Elle avait son domaine d’expertise, il était sans doute préférable qu’elle se concentre sur ce dernier plutôt que de commencer à se disperser de la sorte. Développer un peu plus ses maigres connaissances en médecine de guerre, d’accord. Etayer ses petites connaissances en science et ingénierie, pourquoi pas, elle avait toujours été très curieuse. Mais mettre les pattes sur un engin pareil… non, sans doute pas… En tant que passager, alors ? Oui, pourquoi pas, bien qu’elle ne vît pas trop en quoi… Ce serait sans doute pour une mission rare, très précise, et qui nécessiterait des compétences particulières. Elle ne voyait pas laquelle.

« Si vous voulez planter votre F-302 dans le sol, faites-moi signe… Je ne pense pas que ce soit une très bonne idée. » fit-elle remarquer d’un air un peu distrait, pensif, avant de finalement relancer le sujet avec une idée nouvelle : « Peut-être qu’en justifiant un tel vol comme un moyen de renforcer ou d’améliorer l’interopérabilité entre les pilotes et les forces au sol… Genre, vous venez découvrir comment le contrôleur au sol vous guide sur l’objectif, et en retour, je viens découvrir comment vous vous travaillez ? »

C’était une idée comme une autre, qui venait du fond de son esprit, là où elle avait rangé ses années passées à crapahuter dans le désert, et à s’entrainer avec les différentes composantes des armées. De toute façon, ce ne serait pas elle qui aurait le dernier mot dans cette affaire, et se montrer insistante était inutile. Si on lui offrait l’opportunité, elle s’en saisirait. Sinon, tant pis, elle se contenterait de les regarder passer au-dessus de sa tête, comme elle l’avait pratiquement toujours fait avec ce genre d’engins ; a apprécier leur passage en rase-motte ou à haute altitude, et à regarder la cible exploser après leur passage, avec la satisfaction du travail accompli. Oui, cela lui suffisait amplement.

« Ca vous donnerait une bonne occasion de comprendre pourquoi parfois il m’est nécessaire d’hausser le ton. » ajouta-t-elle, avec un fin sourire, tout en venant recroqueviller ses jambes aux extrémités du fauteuil, dans une position à priori peu confortable, mais parfaitement décontractée.

Le dos un peu affaissé, Lisa se contorsionna quelque peu pour trouver une assise satisfaisante, les genoux ainsi recroquevillés, une jambe pliée par-dessus l’autre, l’air pensif à l’idée que ce genre de petits évènements détente puisse effectivement exister sur Atlantis. Ce qu’elle avait pu lire des affaires de la Cité restaient extrêmement professionnels, chose qui était attendue de ce genre de rapports. Ses connaissances des activités que l’on pouvait y trouver étaient inexistantes. Sur ce point, comme sur bien d’autres, il s’agissait d’un véritable saut dans l’inconnu. Bien qu’elle n’aimât que très peu les surprises, cela ne la déplaisait pas, car ça faisait partie du charme de la découverte d’un nouvel endroit. Lisa aurait sans doute tout le temps de s’acclimater, de prendre ses marques dans son nouveau foyer. Ou peut-être pas. Peut-être serait-elle rapidement mobilisée sur quelque chose d’important. C’était ça, qu’elle appréciait. Une routine à priori bien installée mais avec des aléas réguliers.

« Avouez que ça donne tout de même un sacré avantage. » souligna-t-elle aussitôt après la remarque du capitaine au sujet des cartes, avant de laisser de nouveau son regard vagabonder librement sur le petit sourire de son interlocuteur.

Déglutissant légèrement tout en abaissant brièvement les yeux, elle ne put s’empêcher de penser que si, il avait sans doute dû y penser car cela lui semblait désormais naturel, tellement on le lui avait proposé au fil des années. Cela avait dû lui arriver une ou deux fois d’accepter, son esprit probablement embrumé par de trop grosses volutes d’alcool accompagné d’une bonne ambiance, mais elle n’avait pas le souvenir de s’être retrouvée dans une situation embarrassante par la suite. Souriant sans doute un peu bêtement, elle releva son regard pour venir le planter, peut-être un peu malicieux, dans celui du capitaine.

« Oh, absolument rien mon capitaine. Absolument rien. » Le ton léger, pourtant, ne laissait pas trop de place au doute. Ils avaient probablement pensé à la même chose. Une chose tout à fait déraisonnable, qui n’avait rien à faire dans cette discussion purement amicale. « Vous pouvez compter sur moi. Mais je ne suis pas du genre à tricher dans ce genre d’occasion. Ça n’apporte rien, si ce n’est la satisfaction éphémère d’avoir réussi à rouler votre adversaire. »

Elle décroisa les jambes en entendant des bruits dans le couloir, ainsi que des voix particulièrement inaudibles avec la porte fermée, se préparant à l’éventuelle entrée d’un groupe de personne dans leur petite salle de repos privatisée pour l’occasion.

« Au combat, par contre.. La ruse, la tromperie et la discrétion sont des armes que je ne rechigne pas à utiliser. Mais dans la sphère privée, à moins d’une surprise comme un anniversaire… non. La plupart du temps ça n’apporte rien de bon. »

Au final le brouhaha semblait s’atténuer à mesure que les personnes s’éloignaient, et Lisa se laissa doucement retomber au bord du fauteuil, tout en jetant distraitement un regard à l’heure. Ils devaient sans doute s’agir de techniciens partis au mess pour se couler un café, ou quelque chose comme ça.

« L’heure tourne. Vous aviez quelque chose de prévu, peut-être ? »

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Vortimer Raven
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Jeu 10 Juin - 12:01

Vortimer Raven

Un Long Voyage



Bonne ou mauvaise idée que de lui offrir l’opportunité de piloter un F302 au regard de ses dons de pilote, et sa confiance imodérée en sa capacité à le planter, Vortimer n’en estimait pas moins que savoir maîtriser les bases du vol spatial, quand l’on faisait partie d’une exploration à l’échelle de l’univers, n’en était pas moins une bonne chose. Rien ne disait qu’un jour, une équipe, ne se retrouverait pas coincer sur une planète, sans Porte fonctionnel, avec un vaisseau qu’elle pourrait faire voler pour survivre, et peut être rentrer chez eux. Il esquissa un sourire.

« Des entraînements de ce type ne font jamais de mal. Mais l’on peut aussi regarder cette possibilité comme une volonté de vous offrir une porte de sortie quand la Porte des Etoiles est hors service, et que vous avez pourtant un vaisseau sous la main ? Improbable peut être mais pas impossible. »

Il marqua une pause, réfléchissant un peu plus à l’idée et la remisant dans un coin de sa tête. Il ne serait pas idiot qu’il se renseigne sur la manière de mettre cela en place, si ce n’était déjà pas le cas, une fois arrivée sur Atlantis.

« Et ne vous en faîtes pas… Si vous hausser le ton en bas, en haut ce n’est pas mieux… »

Ils avaient tous leur raison de raler après les autres sur une mission. Entre l’imbécile qui ne respectait pas le plan de vol et le crétin qui ne comprenait rien aux directives, ils avaient toujours de quoi faire dès lors qu’ils fallaient commander une opération.

« Un avantage oui... » mais ce n’était pas pour autant qu’il approuvait ce type d’avantage. Lisa évoqua un pari bien agréable à imaginer, mais tout à fait loin des pensées premières du capitaine. Certes, en y réfléchissant, il trouvait cela tout à fait plausible, car ce ne serait pas exceptionnel, mais cela n’en faisait pas pour autant la mise qu’il avait imaginé en premier. Il eut un regard songeur, les yeux tombant sur elle. En serait elle capable ? Peut être. Ennivrée, sans doute plus facilement.


« Faire perdre des tricheurs sans tricher… Cela devient un pari beaucoup plus intéressant... »

Quelque part, s’il regrettait de ne pas rendre la monnaie de leur pièce aux tricheurs, il n’en était pas moins heureux de la voir refuser cette manœuvre. Si elle avait cédée immédiatement à cette tentation, il aurait pensé que lui faire confiance n’était peut être la meilleure des idées.

« Une surprise pour votre anniversaire… Est ce une suggestion ? Il me faudrait la date si c’était le cas... »

Avait il quelque chose de prévu ? A cette question il regarda sa montre. Non, la seule chose de prévue c’était de s’assurer que le siphonné du bocal qui servait de compagnon de chambre à la sergente n’allait pas se promener librement dans le vaisseau et bloquer tout ce qui faisait un bruit stressant.

« Non, rien de pressant. Je suis tout à vous... » répondit il avec un petit sourire, laissant toute les idées possibles naître derrière cette phrase avant de s’enquérir des plans de la demoiselle.
« Une suggestion ? »


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Lisa Laverse
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Mar 15 Juin - 11:43

Lisa Laverse

Un Long Voyage


Est-ce que c’était vraiment une mauvaise idée, ça, Lisa n’en était pas entièrement convaincue malgré tout. Ces appareils étaient censés être bourré de technologies de pointe, alors peut-être que ça facilitait la conduite du vol et tout le reste. Elle n’en savait rien, et honnêtement, ce n’était clairement pas son domaine d’expertise. Néanmoins, sa dernière -et unique- expérience à bord d’un avion de chasse, dans le ciel de France, il y a de ça plus de dix ans maintenant, lui laissait cette appréhension du vol à bord de ce genre d’engins. Voler en tant que passager ne poserait aucun problème, mais la simple idée de prendre les commandes lui rappelait de mauvais souvenirs. Il faut dire qu’une fois l’avion partit en vrille à plat, la militaire avait vidé ses tripes directement dans le groin. Il y avait de quoi tempérer le côté rêveur de ce genre d’expérience, et laisser une appréhension quasi indélébile chez la militaire, qui avait peut-être eu là l’une des plus grosses frayeurs de sa vie. Est-ce qu’elle était prête à remonter dans un de ces oiseaux ? Carrément. Est-ce qu’elle était prête à remettre la main sur le manche, pas vraiment. Après, évidemment, c’était le genre de choses difficile à refuser une fois dans les airs, avec l’éjection comme seule échappatoire…

« Ne vous sentez pas obligé de trouver un moyen tordu pour m’obtenir une place dans le cockpit. Si cela peut se faire, ce serait génial. Sinon, ce n’est pas bien grave. »

Pour Lisa, ce n’était qu’une opportunité de plus à saisir si celle-ci venait à se présenter, rien de plus. Ne pas avoir l’occasion de faire un vol à bord d’un F-302 ne changerait rien à sa vie, et elle se contenterait de les regarder passer en faisant simplement son travail, celui pour lequel elle avait déjà été formée. Hausser le ton, pour se faire entendre, n’en faisait pas nécessairement partie pour autant. Elle préférait quand les affaires se déroulaient sérieusement, et méthodiquement. Si elle devait pousser une gueulante, c’est que son entourage n’avait probablement pas saisi sa façon de faire, et d’agir. Mais bon, parfois cela s’avérait nécessaire, pour cette raison ou pour une autre. Difficile par exemple, de ne pas pousser la voix lorsque ça se met à pétarader tout autour de vous.

« Lorsque la situation s’emballe, c’est souvent la seule solution pour faire passer un message. » conclu-t-elle sérieusement, alors que cette simple évocation venait lui rappeler tout une floppée de souvenirs, dont certains qu’elle aurait préféré oublier, ou tout simplement ne pas vivre. Mais ainsi allait la vie, avec son lot de bonnes et mauvaises choses, agrémentée de moment conviviaux, comme celui-ci, et d’autres plus dramatiques.

Déglutissant doucement, Lisa accrocha le regard du capitaine au moment où celui-ci se perdit dans sa direction, tout en ayant presque oublié le sous-entendu quelle avait fait quelques instants plus tôt, pour agrémenter leur petit jeu. La réalité la frappa qu’après coup, et Lisa se redressa d’un air mi-amusé, mi-gêné. Lisa ne participait pas à ce genre de divertissement avec n’importe qui, et seulement lorsqu’elle en avait vraiment envie, et peut-être un petit peu bu, aussi, quoique ce n’était pas une condition sine qua none pour autant. Il lui était déjà arrivé, à de très rares occasions, de le faire par pur amusement… Venant se mordre délicatement la langue pour ne pas rougir dans cette situation gênante, elle s’accrocha aussi vite que possible à la remarque de Vortimer, lorsque celui-ci reprit la parole :

« C’est toujours plus intéressant quand il y a du challenge. »

Oui, voilà, c’était clairement plus intéressant que de s’imaginer en train de s’effeuiller autour d’une table de jeu. Définitivement plus intéressant. Elle avait déjà une petite idée de comment duper les gars de la sécurité, en les surprenant à leur propre jeu. Lisa avait commencé à identifier certaines cartes, reconnaissable à leur pliure et leur usure, mais elle n’était pas clairement pas au stade de pouvoir discerner le jeu dans son intégralité. Il faudrait trouver autre chose, ou tout simplement utiliser un autre jeu, pour remettre tout le monde sur le même pied d’égalité.

« Absolument pas, non ! » lâcha-t-elle, dans un rire, lorsque le capitaine retourna sa petite explications sur son emploi de ce genre de méthodes, en relevant uniquement le passage sur l’anniversaire. Lisa ne parlait pas de son anniversaire, d’ailleurs, car il n’y avait aucun intérêt à se surprendre soi-même dans ce genre d’occasion ! Sans parler qu’il ne fallait pas être un génie pour y voir clair dans ses intentions. « Vous n’aurez pas la réponse à cette question, mon capitaine, il faudra la trouver vous-même… » fit-elle, un sourire malicieux et mystérieux aux lèvres.

Lisa savait très bien comment ça finirait si elle ébruitait ce genre d’informations, ou du moins en avait-elle une petite idée. En général, ça finissait avec toute la base au courant, un grand bac rempli d’une eau tout aussi savonneuse que croupie, le tout accompagné de joyeusetés en tout genre qu’il était parfois difficile d’imaginer. Bref, le genre d’instant où l’on ne faisait que subir les évènements mais qui, savait être pleinement apprécié une fois pris au piège. Mais maintenant que c’était dit, Lisa nota qu’il serait bon de se méfier le jour venu, au cas où. Elle avait déjà une petite idée de l’imagination débordante que pouvaient avoir les pilotes, et le capitaine ne dérogerait probablement pas à la règle.

Il n’y avait qu’à analyser ses réactions, et remarque son côté décontracté, toujours prêt à retourner le sujet à l’aide d’une remarque bien placée et, si besoin, accompagné du sous-entendu qui va bien. Comme maintenant, alors que la militaire venait tout juste de se rasseoir au bord du fauteuil, à l’aide d’une réplique qui ne laissait pas de place au doute quant aux idées qui venaient naître dans l’esprit du capitaine, et que la sergente venait vivement chasser du sien. Lisa ne manqua pas de sourire, néanmoins, secouant bêtement la tête avant de poser son regard sur son verre vide, pour suggérer, tout simplement :

« Mh, je me reprendrais bien un café… Je crois qu’avec les années, je suis devenue accroc... »

Les années passées à manquer de sommeil, probablement, et à vider des cafetières entières avec ses collègues.

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Vortimer Raven
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Lun 21 Juin - 11:45

Vortimer Raven

Un Long Voyage



« Pas besoin de moyen tordu. Tout membre d’Atlantis peut émettre le souhait d’être formé aux rudiments du pilotage comme à la médecine. »

En fait, moins que le si, c’était le quand qui risquait de poser difficulté. Il faudrait d’abord qu’il soit sur Atlantis à ce moment, que Lisa y soit également et qu’une telle expérience puisse se tenir à ce moment là. Mais cela ne le décourageait pas. C’était réalisable, rien n’était impossible. Ils abordèrent ensuite l’épineuse question de la manière pour se faire entendre sur le terrain. Souvent, il était nécessaire de faire preuve d’autorité, parfois de lever la voix. Parfois c’était simplement le vacarme ambiant qui l’exigeait, parfois c’était à cause de quelqu’un qui ne comprenait pas l’intérêt d’obéir.

« Je ne vous le fais pas dire. »

Lorsque leurs regards s’accrochèrent, et qu’elle réalisa toute la portée du sous entendu, Vortimer ne put réprimer un sourire amusé, lui laissant le temps de se reprendre un peu avant de poursuivre, tentant d’obtenir la date d’anniversaire mais sans succès. Une déception mais la réponse était aisément accessible, en ouvrant son dossier. Ou peut être en insistant un peu, mais ce serait pour plus tard. Il ne faudrait pas la braquer.

« Un peu de mystère ? Parfait ! Vous aimez être prise par surprise ? »

Il ignorait encore comment il tournerait l’affaire, mais une chose était sûre, le bain de mousse et les autres joyeusetés ordinairement orchestrées par une bande de joyeux lurons ne seraient pas au rendez vous. Il ne les appréciait que de très loin. Au bain d’eau croupie, il préférait la piscine d’eau pure. Il ne comprenait pas le plaisir de certains à ruiner une toilette soignée.
Il se leva quand elle répondit à sa question. Certes, ce n’était pas du tout la réponse qu’il attendait, mais elle n’était pas décevante pour autant. Elle l’amusait même. Demander un café, quand c’était tout autre chose que l’on laissait entendre… Il se dirigea vers la cafetière laissée là, regardant ce qu’elle proposait. Il disposa deux gobelets puis pressa les boutons, pour faire jaillir l’or brun dont l’odeur légèrement acidulé ne tarda pas à lui venir au nez.

« Sans sucre ? »

La réponse obtenue, et les ajouts éventuels fait, il revint avec les gobelets, lui donnant le sien avant de retourner s’asseoir à sa place, attendant que le breuvage atteigne une température qui ne lui carboniserait pas instantanément la langue avant d’y goutter.

« Une autre envie ? Si possible, qui m’évite de galoper dans tout le vaisseau en quête de l’introuvable ? »

Ils continuèrent ainsi à discuter, avant qu’ils ne décident de retourner aux niveaux où traditionnellement ils erraient, se séparant à la moitié du couloir des cabines, n’étant pas tout à fait dans le même bout du couloir.
Au cours de la nuit, Vortimer crut entendre des bruits de dispute non loin, et il jeta un regard dans le couloir, écoutant longuement mais n’entendant rien de plus, il estima que le problème était terminé et retourna se coucher. S’il y avait vraiment un problème, la sécurité débarquerait rapidement. Il espérait toutefois que ce ne soit pas le colocataire de la sergente qui soit en cause.
A son réveil, il observa l’heure. 5H15. Il était tôt, trop tôt presque. Pourtant il n’avait plus sommeil et il revêtit une tenue de sport, décidant d’aller courir, se disant qu’il retrouverait peut être la jeune femme, comme par hasard et pourrait profiter une nouvelle fois de sa compagnie, tout en appréciant le déroulement de son pas.




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Lisa Laverse
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Mer 23 Juin - 23:28

Lisa Laverse

Un Long Voyage


« Même dans un F-302 ? Si vous le dîtes. »

Lisa n’aurait pas le dernier mot sur ce sujet, aussi préférait-elle botter en touche et laisser le capitaine se dépatouiller avec ça. Elle doutait simplement du fait qu’on la laisse monter à bord d’un chasseur hybride de dernière génération, au coût astronomique, pour suivre ses premières leçons de vol. Aucun pilote de chasse ne commençait ses classes de la sorte, aussi cela lui semblait assez incongru qu’on lui fasse une telle faveur. Néanmoins, si le capitaine était convaincu du contraire, c’est qu’il devait bien exister un moyen, une dérogation, ou elle ne savait quoi dont elle n’avait juste pas connaissance. La franco-américaine n’était pas pilote et ne faisait pas partie du personnel navigant en général, elle ne pouvait donc pas savoir, tout simplement. D’un autre côté, si c’était vraiment aussi simple, elle n’hésiterait sans doute pas à sauter sur l’occasion, ne serait-ce que pour avoir les bases, et pour comprendre, d’un point de vue purement professionnel et pratique, les capacités de ce genre d’engins, ne serait-ce que pour optimiser, comme elle l’avait expliqué, ses futures interactions avec les pilotes sur le terrain. Elle s’était déjà adaptée à l’absence de certaines technologies, et à l’existence de nouvelles, pour effectuer son travail. Curieuse, elle ne rechignait que rarement à apprendre, lorsque l’opportunité lui était donnée de le faire.

Sur un tout autre sujet, la réaction du capitaine à sa réponse était délicieuse à observer, et elle ne manqua pas de remarquer un sous-entendu salace à la question qui lui était posé, même si ce n’était peut-être pas voulu par le capitaine. C’était l’habitude de cohabiter avec une bande de mecs qui avaient l’habitude de diluer leur anxiété et leur stress dans toute forme de plaisanterie, à force, on finissait par voir des allusions partout. Secouant doucement la tête pour chasser cette idée de son esprit, Lisa se contenta de garder le mystère entier :

« Je vous laisse vous faire votre propre avis à ce sujet, mon capitaine. »

Elle n’allait tout de même pas lui donner la réponse qu’il attendait sur un plateau. Elle ne doutait pas une seule seconde qu’il parviendrait à trouver la date de son anniversaire, tout comme elle ne doutait pas une seule seconde qu’elle aurait le droit à une surprise le moment venu, qu’elle le veuille ou non. Lui dire qu’elle détestait ça ne l’arrêterait sans doute pas. En fait, ça avait tendance à renforcer la volonté de braver l’interdit. Lui dire qu’elle adorait ça, de la même manière, ne ferait que l’inciter à agir ; et puis, au final, le laisser dans le mystère était beaucoup plus distrayant.

Se contentant de sourire, Lisa se leva lorsque Vortimer réagit à sa remarque, pour se diriger vers la petite cafetière qui trônait fièrement sur le petit meuble situé à côté de la fontaine à eau, avant que celui-ci ne lui fasse comprendre qu’elle pouvait rester à sa place, qu’il s’occupait de tout. La manière dont elle avait brutalement coupé court aux sous-entendus en proposant simplement de se resservir un café l’amusait tout autant que l’idée de laisser le capitaine dans l’expectative sur leur sujet de discussion précédent.

« Avec. A force d’en boire, c’est devenu amer. »

Regardant de loin le précieux couler de la cafetière vrombissante, et pouvant déjà sentir l’odeur du café, Lisa leva l’index devant elle, comme pour signifier qu’une seule dose de sucre suffirait. Elle avait déjà eu à en boire qui ressemblait plus à un jus de chaussette ayant macéré pendant des mois, et ce n’était même pas sur un théâtre de guerre… Après ça, on se préparait généralement au pire. Ça lui permettait de trouver la boisson agréable, même si celle-ci n’était si délicieuse que ça. Elle attendit donc que l’officier, gentleman, lui ramène son gobelet presque brulant, qu’elle réceptionna du bout des doigts pour le déposer à côté d’elle, là où le récipient ne risquait pas lui brûler les mains.

A partir de là, la discussion s’éternisa peu à peu sur des sujets divers, la sergent n’ayant pas d’autres envies particulières si ce n’est profiter de son café, et de la compagnie agréable du capitaine. Elle avait appris, depuis son arrivée au SGC, à apprécier ces moments de légèreté qui tranchaient nettement avec sa vie d’avant, très rigide, avec des officiers qui ne se laissaient pas autant approcher, et des collègues de travail qui se montraient souvent distants en dehors de son groupe, ou de son unité. Cela n’empêchait pas le professionnalisme, toujours bien maintenu, au quotidien. Pour elle, c’était un cadre de travail idéal.

Finalement, ils décidèrent qu’il était préférable de revenir vers des niveaux plus fréquentés, pour diverses raisons, et Lisa finit par se séparer du capitaine pour vaquer à d’autres occupations. Principalement de la lecture, mais aussi son rendez-vous désormais quotidien avec la fameuse équipe de tricheurs pour laisser s’écouler la soirée au cours de plusieurs parties de cartes où, sans surprise, elle perdit à chaque fois. Bien que mauvaise perdante, Lisa laissait couler, car elle profitait du moment malgré tout, et que de se prendre la tête avec ces gars là ne ferait que la desservir. La soirée s’était ensuite écoulée calmement, Trabinsky ayant apparemment décidé de rester calme, puis de ronfler, sans que la militaire ne comprenne pourquoi. Peut-être était juste claqué, après avoir enchaîné les nuits blanches… Elle ne l’entendit même pas roupiller, tout comme n’entendit pas l’altercation qui eut lieu dans le couloir, ayant toujours cette habitude de dormir telle une tombe même avec un hélicoptère lui tournant au-dessus de la tête.

Si bien que lorsqu’elle se réveilla le lendemain au petit matin, vers cinq heures, Lisa se sentit un peu ressourcée. Le docteur, lui, ronflait toujours, et la militaire fit le moins de bruit possible pour se changer en tenue de sport, avant d’aller grignoter quelque chose à la cantine en guise de petit déjeuner moins de quinze minutes plus tard, après s’être passé un bon coup d’eau sur le visage pour se réveiller. A cinq heures quarante, la franco-américaine posait son plateau vide, la routine matinale faisant qu’elle maitrisait parfaitement son temps. Ça, et le fait qu’elle ne croisa presque personne à la cantine à cette heure. Deux minutes plus tard, elle était dans l’ascenseur, profitant des quelques instants de descente vers le pont huit pour s’échauffer un peu. Lorsque les portes s’ouvrirent sur le pont en question, la sergent-maitre jeta un coup d’œil à sa montre, avant de lever la tête pour tomber nez à nez avec une tête qu’elle n’avait pu oublier depuis hier, sans être parfaitement certaine qu’il l’attendait, ou s’il avait déjà commencé à courir.

« Tiens donc, mon capitaine… Je ne savais pas si vous étiez sérieux, hier soir… » lâcha-t-elle sur un ton léger, bien qu’un peu moins énergique que la veille, sans doute du fait de l’heure précoce, avant de laisser un bref sourire apparaître sur le bout de ses lèvres. « Vous avez passé une bonne nuit, j’espère ? »

Sans trop prêter attention à l’officier, Lisa poursuivit son petit échauffement pour éviter de se blesser bêtement, pour finir sur une petite foulée sur elle-même, pour réveiller ses jambes, avant de se tourner vers le capitaine.

« On y va ? Je vous laisse ouvrir la marche ou je passe devant ? »

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Vortimer Raven
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Ven 25 Juin - 23:17

Vortimer Raven

Un Long Voyage



« A condition de formation au vol spatial, cela me paraît tout à fait possible. On va pas vous faire voler dans l’espace dans un BF109… Vous trouveriez vite que l’on manque d’air... »

Dans son idée, une formation au pilotage, adaptée à la mission ne s’arrêtait pas à savoir voler en atmosphère. Il fallait aller bien au-delà des limites de la planète, apprendre les différences, les subtilités. Le coût de l’appareil n’avait aucune importance dans l’histoire, car passer les heures de formation théorique, il fallait bien pratiquer. Et faute de modèle d’entraînement à trois centimes, il fallait bien se servir des appareils à quelques millions. Et puis, le copilote, formé lui contrairement au premier, était censé être là pour reprendre les commandes au besoin donc le danger pour l’appareil restait restreint.

« La suite au prochain numéro… Je vois... »

Il esquissa un sourire. Elle ne répondait pas mais n’interdisait pas non plus de tenter sa chance, ce qui était motivant. Elle aurait fait comprendre qu’elle ne voulait pas en entendre parler, il aurait plus ou moins laissez tomber, se limitant à trouver une manière subtile et discrète pour marquer le coup s’ils s’entendaient assez bien sur le long terme. Il n’était pas comme d’autres qui fonçaient, malgré l’interdit.

« Avec ? Ah… Enfin un point sur lequel je ne vous rejoindrai jamais… Le café sucré… C’est impossible pour moi ! »

Il détestait ça, même s’il laissait les gens mettrent ce qu’ils voulaient dedans. Cela restait leur estomac, et leur palais après tout. Il fit tomber un morceau de sucre dans la tasse, ajouter la touillette puis le lui apporta, gardant le sien bien noir à l’écart, pour que nulle risque qu’il se mélange les pinceaux ne se réalise. Il ne voudrait pas le lui recracher à la figure, surpris par ce goût qu’il jugeait atroce.

« Généralement, ça tient au café de basse qualité ce goût amer. Mais c’est sûr que c’est pas sur ça que les vaisseaux terriens peuvent briller... »

Ils finirent par décider de revenir au niveau les plus fréquenter, et se séparèrent, retrouvant la quiétude de leur cabine, la douceur de leur drap, les ronflements de leur camarade de chambre respectif avant de glaner quelques heures de sommeils.

Le lendemain, ou plutôt à cinq heure du matin (c’était certes le jour suivant mais pour beaucoup c’était encore la nuit), il se leva, mangea un morceau et décida d’aller courir, retrouver peut être celle qu’il espérait voir, s’échauffant en attendant et éclairant son visage d’un sourire quand l’ascenseur s’ouvrit sur celle ci.

« Pourquoi courir seul quand l’on peut être en agréable compagnie ? C’est plus motivant non ? »

Il haussa les épaules à sa question. La nuit avait été ce qu’elle était, courte mais il ne dormait jamais très longtemps dans l’espace. Tout y était décallé, d’une façon subtile. L’absence de lumière naturel y était pour beaucoup, et surtout d’un soleil qui se levait et se coucher.

« Plutôt bien. Et vous ? »

Il attendit qu’elle soit prête, continuant de s’échauffer, tirant sur ses muscles, car boitillait jusqu’à l’infirmerie pour choper une pommade et s’entendre dire « ah bah bravo encore une élongation... » ne l’excitait aucunement.

« Vous me demandez si je préfère vous avoir dans mon champ de vision c’est cela ? Certes je n’ai rien contre la vue mais le couloir est assez large, sur la plupart du trajet pour que nous restions à niveau. »

Il offrait ainsi une réponse, qui ne manquerait pas de provoquer une réaction, mais sa façon de le dire, qui n’avait rien du reproche, et montrait son absence totale de gêne sur cette possibilité (puisque l’idée qu’elle puisse le demander l’amuser même), venait retirer toute possibilité d’un reproche. Il n’était pas venu pour se rincer l’oeil sur son fessier, mais courir, sans autre idée derrière la tête.

« Après si vous avez une préférence… Devant, derrière, sur le côté… Ca m’est égal... »

Dès qu’elle fut prête, il engagea la course d’une petite foulée. Il ne fonçait jamais à toute allure, préférant arriver à destination envie que finir mort sur la ligne d’arrivée, voire au premier tournant comme cela se voyait parfois. Il ne jouait pas une compétition. C’était simplement une petite foulée, sans but, une élancée vers l’avant qui s’arrêterait probablement après un tour ou deux, suivant le moment qu’ils choisiraient pour biffurquer.




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Dim 27 Juin - 23:40

Lisa Laverse

Un Long Voyage


« Il y en a qui aime ça, la solitude. » lâcha-t-elle entre deux brèves respirations, le menton relevé, alors qu’elle continuait de chauffer ses articulations et ses muscles du bas des jambes, sans se départir de son sérieux, sans pour autant appuyer sur la chose, comme si cela suffirait pour comprendre qu’elle ne partageait pas nécessairement cet avis.

Lisa aimait courir. Qu’elle soit seule ou non n’avait que peu d’importance, du moment que ses partenaires dans l’effort ne se montraient pas barbants, inintéressants ou juste chiants. Discuter ne la dérangeait pas outre mesure non plus, tant que ça ne venait pas ruiner son plaisir par manque de souffle. De toute manière, si la présence du capitaine était dérangeante, elle ne lui aurait pas suggérer de la retrouver ce matin même, à une heure aussi précoce. Non, tout ce qui la dérangeait, c’était de se retrouver à devoir zigzaguer au milieu d’une foule, d’où le fait qu’elle appréciait de courir aussi tôt, car les couloirs étaient relativement déserts à ce niveau. Ça, et le fait qu’elle n’était plus une lève-tard depuis longtemps, les grasses-matinées ayant disparues à peu près au même moment que son engagement dans l’armée. Beaucoup de choses avaient changé ce jour-là, la rupture s’étant faite plus brutale qu’elle le pensait, à l’époque…

« Plutôt bien, à vrai dire. » répondit-elle simplement, alors qu’elle venait poser une main contre la paroi à sa droite, pour venir s’occuper de ses chevilles, et ainsi prévenir autant que possible tout incident malencontreux. « Voyez-vous, mon cher ami scientifique s’est comporté comme un charme et n’a pas bougé de son lit de toute la nuit. Une vraie marmotte. »

Pour le coup, elle ne pouvait rien reprocher à Trabinsky, et l’amertume qu’elle avait pu avoir envers le scientifique s’était un peu adoucie. Lisa ignorait encore s’il s’agissait là d’un réel effort de la part du docteur, mais même si ce dernier n’avait fait que succomber à la fatigue accumulée par ses veillées précédentes, elle était prête à faire l’impasse sur son envie de l’étouffer définitivement dans son sommeil si ce dernier se montrait aussi calme la nuit suivante. Après, ce n’était pas quelques ronflements qui la réveilleraient, ni même quelques gémissements de panique. Lorsqu’elle avait décidé de piquer une somme, il était plus efficace de remuer ciel et terre pour faire sortir la militaire de ses songes. Ça, ou bien essayer de boucher la ventilation de la chambre, dans un boucan infernal. Pour ça, elle pouvait compter sur le scientifique, qui pour sûr, n’était pas discret pour un sou. Vu le remue-ménage, le type aurait limite pu être entendu à l’autre bout de l’Athéna… Mais personne ‘n’avait rappliqué, signe que les murs étaient plus épais qu’ils n’y paraissent, ou qu’elle était parvenue à stopper Trabinsky avant qu’il ne soit prit sur le fait en train de commettre l’irréparable.

Bien sûr, quand elle n’était pas présente, il était difficile de s’assurer que le scientifique ne commette pas de bêtises stupides, mais elle n’était pas non plus sa nounou pour le voyage. Il était hors de question qu’elle passe ses journées entières avec cet individu, à faire l’impasse sur ses envies et souhaits pour satisfaire les caprices d’un seul homme dont elle n’avait pas souhaité la présence à son arrivée à bord. Il y avait des limites, tout de même, à ce qu’elle pouvait accepter. Rien que l’idée de devoir écouter les plaintes de Trabinsky à longueur de journée la rendait malade. Nul doute qu’elle finirait par organiser la rencontre du front brillant du scientifique avec le rebord lisse et métallique de la petite table ronde présente dans le coin de leur cabine partagée pour le voyage si cela pouvait suffire à avoir la paix ne serait-ce qu’une heure…
Mais là n’était pas le sujet, et la réponse du capitaine à son interrogation purement innocente et anodine suffit à chasser ces mauvaises pensées de l’esprit de la franco-américaine, qui se fendit d’un sourire espiègle.

« Mince… moi qui espérait vous entendre vous proposer de passer devant, mon capitaine… »

Son regard glissa distraitement sur le physique du capitaine pour accentuer son propos, avant que la militaire ne secoue la tête bêtement. Elle s’avança ensuite au milieu du corridor, loin du mur qui l’avait soutenu jusqu’alors, et se tourna vers la droite comme pour signifier qu’elle comptait bien partir par-là, et non dans l’autre sens, pour emprunter le parcours qu’elle avait pris l’habitude de suivre depuis qu’elle était arrivée à bord.

« Hélas, je crains pour vous que ma tenue ne soit très élégante, et ne me mette guère en valeur, mon capitaine. »

Le ton était aussi léger, alors qu’elle faisait référence au survêtement qu’elle portait, et qui couvrait son corps de la tête aux pieds, sans réellement épouser ses formes. Une tenue grise, bien similaire à tant d’autres, et qui avait le don d’être purement unisexe. D’un geste de la main, la militaire fit comprendre qu’elle se moquait de savoir s’il resterait devant ou derrière, l’invitant par ce même geste à la suivre comme il le souhaitait, alors qu’elle s’élançait d’une petite foulée dans le couloir, jetant un regard à sa droite, pour s’assurer que le capitaine suivait bien, ce dont elle ne doutait pas une seule seconde. Après un certain temps, peut-être quelques foulées, peut-être plus, alors que petit à petit sa respiration se faisait plus profonde, sans pour autant trahir le moindre signe d’essoufflement significatif, ils ne trottinaient que depuis peu de temps, Lisa tenta de jauger Vortimer, pour savoir s’il était du genre à faire la conversation ou non dans l’effort, avec une question tout à fait anodine, mais qui rappelait à la discussion qu’ils avaient eu la veille :

« Dite-moi si je me trompe mais… Il ne me semble pas que vous m’ayez dit d’où vous veniez, hier, mon capitaine ? En dehors de l’Air Force, entendons-nous bien… Est ? Ouest ? Le Sud, peut-être ? »
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Vortimer Raven
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Sam 3 Juil - 14:24

Vortimer Raven

Un Long Voyage



Certes, il y en avait pour aimer cela la solitude mais le capitaine trouvait que, parfois, la solitude manquait vraiment de charme. Il haussa les épaules, l’air de dire « chacun ses goûts ». Personne n’avait à être d’accord là dessus, et il n’imposait sa compagnie à personne, sauf si vraiment il y voyait un intérêt plus élevé, comme garder un scientifique sur une zone hostile, ou éviter qu’un soldat déprimé ne se morfonde dans son coin. Mais ce n’était alors plus vraiment le même débat.

Il fut un peu étonné de savoir que ce n’était pas le scientifique le responsable du vacarme de la nuit, et il s’interrogea donc naturellement sur sa source. La prochaine fois, il devrait faire plus attention. S’il y avait une prochaine fois.

« Prions que cela dure pour vous. »

Il n’avait pas besoin de préciser l’alternative si le savant refaisait des siennes : direction le psy et les calmants. Les tarés qui bouchaient les grilles de ventilation et tentaient d’étouffer les machineries parce qu’elles faisaient un bruit inconnu et donc inquiétant, il préférait clairement les voir abrutis dans un coin qu’à faire des imbécilités magistrales. Mais les mauvaises pensées furent chassées par la question de Lisa, et la réponse de Vortimer, qui ne manqua pas d’éveiller l’espiéglerie de la femme, sous la forme d’une phrase et d’un regard qui suggérait bien des choses.

 « Avez vous vraiment besoin d’une tenue pour avoir de la valeur ? » répondit il avec un sourire, résistant à la tentation de laisser son regard vagabonder sans pudeur. Parfois, même avec les yeux, il valait mieux éviter de trop toucher. Sauf à aimer les baffes.

« Mais si cela peut vous faire plaisir que je passe devant... J’essaierai de ne pas me manger un linteau en tentant de voir si vous êtes toujours derrière...»

Un petit clin d’oeil suivit cette taquinerie et ils se mirent à courir, sans forcée l’allure. L’objectif n’était pas le sprint, pour être redoutable sur de courte distance et au sol deux pas plus loin, avec autant de souffle qu’un ballon crevée avait d’air. Ainsi, progressivement, il adapta sa respiration à l’effort, limitant ainsi l’épuisement. Ils ne dirent d’abord rien, ne prêtant qu’attention à leur progression, et aux éventuelles membres d’équipages traînant dans le secteur, puis Lisa lui posa une question, qui était soit de la politesse, soit de l’intérêt. Evidemment, il préférait la seconde option.

« Chicago, la ville des gangsters. Plutôt à l’Est donc. Vous y avez déjà mis les pieds ? » demanda t il, se disant qu’il y avait peu de chance que ce soit le cas. De ce qu’il avait compris, elle était née certes aux Etats Unis mais n’y avait pas vécu de nombreuses années, étant partie en France assez tôt.

« Enfin bon à part mon père qui a la voiture type du gangster de la prohibition, je pense pas avoir quoi que ce soit de très criminel… Quoi que cela puisse plaire parfois, de ce que j'ai pu constater... »





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Lisa Laverse
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Ven 9 Juil - 22:29

Lisa Laverse

Un Long Voyage


Prier que cela dure pour elle… Dommage, Lisa n’était très croyante, sinon elle aurait été brûler tous les cierges du temple le plus proche pour suggérer à la volonté divine de bien vouloir la laisser dormir des nuits complètes et dans le calme jusqu’à la fin du voyage. Il ne restait de son lien à la religion que les quelques traditions militaires de ses unités d’appartenance. Le reste, la native de Fayetteville l’avait laissé au placard depuis des années. Donc non, elle se contenterait au mieux de croiser les doigts, au pire demander à changer de cabine, quitte à être vue par les autres comme une privilégiée, ou une capricieuse. En attendant, elle se contenterait de profiter à fond du répit qu’elle avait obtenu, tout en sachant pertinemment qu’il ne suffirait pas à rattraper les heures perdues récemment. De toute façon, la franco-américaine accumulait, avec les années, une dette de sommeil si longue que quelques heures de plus n’y changeraient pas grand-chose. Tant qu’elle était en forme le lendemain, elle n’était pas du genre à s’en plaindre. Elle allait de l’avant, en toute circonstance, quelles que soient les embûches ; Quel que soit le contexte ; Quelle qu’en soit la raison. Trabinsky était un fardeau de plus dont elle finirait par se délester une fois arrivée à bon port.

« Nous verrons bien. Honnêtement, je ne m’en soucis déjà plus. » avait-elle lâché pour réponse, balayant l’air devant elle d’un geste de la main, pour donner plus de valeur à ses paroles.

Pourquoi continuer à s’attarder sur des sujets aussi ennuyeux, alors qu’elle pouvait discuter de vive voix avec quelqu’un à l’esprit ouvert de choses aussi diverses que variées ? Non, Lisa préférait de loin profiter du petit côté décalé et espiègle de l’officier plutôt que de se perdre dans problèmes qui n’en étaient pas vraiment. Et ce malgré l’heure précoce, sa dernière remarque n’ayant pas laissé la militaire indifférente, ses joues s’étant pourprées légèrement, sans pour autant qu’elle ne dise quoi que ce soit. Il n’était pas le premier à penser cela, bien sûr, et Lisa ne tenait plus les comptes depuis longtemps. Néanmoins, malgré les apparences, elle restait une femme très réceptive à ce genre de compliment, et elle avait toujours eu un mal fou à le cacher. De là à dire qu’elle était incapable d’y résister, en revanche, c’était se mettre le doigt dans l’œil. Elle avait passé l’époque de l’insouciance et de la naïveté depuis ses premières années dans l’armée de l’air. Cela ne l’empêchait pas de profiter des plaisirs de la vie de temps en temps, évidemment…

Bref. Il avait suggéré avec légèreté l’idée qu’il puisse passer devant. Lisa avait préféré se raccrocher à ce passage qu’au reste. C’était préférable.

« Non, non, ce serait dommage que vous vous cassiez le nez en voulant me faire plaisir, mon capitaine. »

Le ton fut tout aussi léger, suivit d’un clin d’œil espiègle en retour, et ils étaient partis. Depuis pas très longtemps d’ailleurs. Lisa avait petit à petit allongé ses foulées, en sachant pertinemment que l’officier suivrait sans trop de peine. Elle n’était pas là pour le crever dans une épreuve d’endurance, et elle ne trouverait pas la satisfaction de l’épuisement dans une simple course à pied matinale. Il n’y avait pas assez d’effort pour cela ; Pas assez de sueur ; Pas assez d’adrénaline. La bonne douche qui suivrait resterait plaisante, tout de même, mais pas aussi rafraichissante qu’après avoir passé la journée à enchainer les exercices d’efforts, couplés à une intense simulation de combat et de nombreuses répétitions de procédures et d’enchainements qui faisaient qu’une opération se terminait plus souvent par une brillante réussite que part un échec cuisant.

C’était aussi une manière de se découvrir, et de vérifier les affirmations de la veille. Après tout, elle n’avait pas été certaine de le voir ici en cette matinée, et pourtant il était là. Elle n’était plus seule, à pouvoir décider comme elle le souhaitait de l’intensité qu’elle voulait donner à son exercice matinal quotidien. C’était l’occasion de discuter un peu plus, à condition que ça ne pénalise pas l’effort. La discussion ne devait être qu’une conséquence, et non l’élément moteur de leur exercice.

« L’Illinois, alors… » fit-elle remarquer, lorsqu’il donna le nom de Chicago. La fameuse ville d’Al Capone, élevée plus par le folklore que par l’histoire au titre donné par le capitaine. Le fait était que l’ensemble des Etats-Unis avait vécu la période de la prohibition… Bref, ce n’était pas le sujet, pensa-t-elle entre deux souffles. « Je n’ai jamais mis les pieds dans cette région, je dois bien l’admettre. »

Nouvelle inspiration, nouvelle expiration, avant de tendre le bras sur le côté pour signaler qu’ils prendraient à droite à la prochaine intersection.

« J’ai passé quelques années en Caroline du Nord avant de partir pour la France dans les bagages de mes parents. A part quelques exercices militaires au Texas ou au Nouveau-Mexique avec l’USSOCOM, je n’ai remis les pieds aux Etats-Unis qu’au moment de rejoindre le Programme. »

Autrement dit, elle ne connaissait pas beaucoup le pays de la bannière étoilée. Elle avait bien profité de quelques permissions pour visiter un peu les grandes villes de l’Ouest, comme Los Angeles ou San Francisco…

« J’en ai profité pour retourner un peu en Caroline du Nord, puis après… essentiellement le Colorado… »

Colorado Springs et le SGC… En fait, elle avait peut-être passé plus de temps à visiter de nouveaux mondes dans la Voie Lactée qu’à visiter le pays de l’Oncle Sam. C’était peut-être pour ça, finalement, la raison profonde qui lui avait donné envie d’aller encore plus loin, dans Pégase. L’impression de connaître la Terre par cœur, de ne plus y trouver ce goût de l’aventure, et de la découverte…

« Alors donc vous disiez… Ah oui, la voiture du gangster, hein ? Vous parlez de ces vieux tacos des années 20 ? » lâcha-t-elle un peu avec insolence, mais non sans espièglerie et malice, dans l’espoir de voir, peut-être, une réaction digne de l’outrage. Lisa relâcha alors sa foulée, ralentissant drastiquement sans vraiment s’arrêter, attendant que Vortimer en fasse de même pour finalement se tourner dans sa direction et courir à reculons, le temps de le jauger, un sourire sur le coin des lèvres : « Mmh… Honnêtement, j’ai du mal à vous voir en gangster… Avec la Thomson, peut-être… ? »

Elle jeta rapidement un regard par-dessus son épaule, pour s’assurer qu’elle n’allait pas se prendre un mur.

Quand même, ça serait bête…
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Vortimer Raven
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Dim 11 Juil - 11:49

Vortimer Raven

Un Long Voyage





« Dommage oui… Mais surtout douloureux ! » un nez cassé, il y avait plus agréable. Il avait jusque là pu éviter ce désagrément, ce qui tenait du miracle vu l’état duquel il était sortie de son appareil après son plus grave accident, et de ses choix de sport, particulièrement la boxe qui n’était pas connu pour laisser intact les nez.

Ils commencèrent à courir, d’abord sur un rythme mesuré, puis légèrement plus soutenue, continuant de faire connaissance via des questions relativement banales. Vortimer répondait sans que cela ne lui demande d’effort particulier pour garder le rythme.

« Il y a des coins sympas, d’autres moins. Comme partout. » il n’irait jamais jusqu’à dire que c’était la plus belle région du monde. Il ne le pensait pas et il doutait que cela soit vraie. Et même si cela avait été le cas à ses yeux, cela n’aurait été qu’à ses yeux. Il savait resté modeste.

« Je suis passé par le Colorado une fois ou deux. Mais ça remonte… Généralement, j’en avais ma claque de partir en expédition quand j’étais en permission. Et puis, ça n’a pas le charme des mondes inconnus pleins de serpents... »

La Terre avait son charme, et il continuait à l’apprécier, mais il préférait aussi parfois se poser dans un coin et ne plus bouger que courir, voir de nouvelles choses. Oublier un instant cette manière de se promener où l’attention était accaparée par toutes sortes de chose avait du bon. Cela lui offrait une vraie coupure entre deux missions. Il comprenait donc aisément que certains aillent pêcher, et présentent cette activité qu’il jugeait ennuyante comme la plus extraordinaire des aventures.

« Ce genre de voiture oui… » il n’avait pas relever la pique sur le tacot. Il n’était pas son père qui aurait protesté, en rappelant qu’elle pouvait être vieille mais elle démarrait toujours du tonnerre. Pour lui, cette voiture n’avait que le charme du désuet et une valeur de souvenir. Celles de quelques promenades et aventures de jeunesse. Il commença à ralentir quand il la vit baisser l’allure, guêtant l’approche d’un danger pour l’en avertir à temps quand elle se mit à aller à reculon. « C’est plus original de proposer un tour dedans que dans une décapotable avec un gros V8. »
Il esquissa un sourire. Il n’était pas l’image du gangster ? Il n’était pas étonné qu’elle le dise. Mais qu’elle ajoute que peut être avec la thomson cela pourrait passer… Elle se moquait. Et il appréciait.

« Je suppose que le rôle m’irait mal… Heureusement que je ne suis pas acteur ! »

Il lui jeta un regard espiègle, cherchant à quelle carricature de la prohibition il aurait pu la rapprocher mais aucune ne lui semblait vraiment coller. Elle n’avait peut être pas le profil pour cela, ou bien il n’était juste pas assez réveillé pour alligner assez de neurones pour courir, parler, et réfléchir énormément. Après tout, il était bien tôt.

« Vous devriez faire gaffe, c’est traitre un vaisseau. »

Il cassait un peu l’ambiance, mais il n’avait aucunement envie de devoir la porter jusqu’à l’infirmerie à cause d’une mauvaise chute, provoquée par une plaque disjointe voire ouverte pour permettre une réparation. Et même si les hurlements du technicien qui se la prendrait sur la tête pouvait être drôle, la situation n’aurait elle rien de drôle.

« Mais plus que la Thompson, je dirais que c’est une question d’ensemble. Juste elle… Au mieux soldat américain ? Ce qui est déjà pas si mal… Ca veut dire que j’aurais au moins la tête pour l’emploi. »


Il attendit que Lisa ne reprenne le sens normal de marche pour reprendre un rythme plus rapide, moins lent. En allons à reculons, c'était presque du surplace qu'elle imposait. Il en avait du moins l'impression. Leur petite course se poursuivait sans heurt, sans obstacle. A cette heure, c'était le calme plat. Parfois, ils passaient devant une baie, et ils pouvaient observer l'étrange spectacle qu'offrait l'espace à leur vitesse. C'était quelque chose d'indescriptible, fait de lumières, de tâches de couleurs, d'ombres qui venaient rompre la grisaille de l'acier, la monotonie des lumières électriques, mais qui ne valaient pas un coin de soleil.

« A la prochaine, à gauche je dirais... Si le but c'est de longer la coque. Tiens au fait... Vous avez déjà fait un exercice invasion dans un vaisseau ? »



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Lisa Laverse
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Sam 17 Juil - 22:05

Lisa Laverse

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« Il parait, oui. » avait-elle répondu aussitôt, les mots appuyés d’un hochement de tête appuyé. « Bien que ça ne me soit jamais arrivé. »

Ce qui, à la vue de l’élément sans doute le plus distinctif de son visage, pouvait peut-être paraître étonnant. Il faut dire que l’on avait tellement fait allusion à son nez, et ce depuis sa plus tendre enfance, qu’à force elle avait finit par s’en amuser elle-même. Il ne lui déplaisait pas non plus pour autant, bien au contraire. D’une manière plus générale, elle avait quand même été plutôt bien lotie d’un point de vue médical. Aucune fracture, ce qui en tant que parachutiste, relevait presque du miracle. Sans parler de toutes les activités physiques qu’elle pratiquait… Tout au mieux avait-elle enduré des fêlures, ou tout autres blessures qui n’avaient que peu d’intérêt sur un dossier médical, à moins d’être récurrentes. Ce qui n’était pas le cas, fort heureusement. Lisa pouvait remercier sa bonne étoile pour ça, à condition qu’elle y croit seulement vraiment.

Du reste, peut-être qu’elle s’offrirait plus de temps pour explorer les recoins de la Terre qu’elle n’avait jamais visité lors d’une future permission, ce serait l’occasion de vraiment souffler, en se déconnectant totalement de son futur travail à l’autre bout de l’univers. Une forme de retour aux sources temporaire, à parcourir les routes du monde entier en profitant de la vue, sans plus avoir à se soucier du point de vue futile de l’habitant... Mais ça ne vaudra jamais le côté sauvage et inexploré des autres mondes, ceux où la militaire avait pu être parmi les premiers terriens modernes à y poser le pied. Pouvoir renifler l’odeur étrangère de plantes inconnues, observer la faune nouvelle... Bref, marcher dans les pas de ces explorateurs partis à la recherche de nouvelles contrées, sans jamais être certain de ce qu’ils pourraient y trouver…

« Des serpents ?! Mais quelle idée… » avait-elle lâché, une moue contrite et gênée sur son visage, lorsque le capitaine évoqua ces ovipares. Était-ce une allusion volontaire aux Goa’ulds ou bien… ? « Si je vous suis à deux-cent pourcents pour ce qui est du charme bien supérieur de l’inconnu, il est hors de question que j’approche à moins de dix mètres d’une de ces bestioles… »

Elle les détestait. Pire… Elle en avait tellement cauchemardé qu’elle ne saurait plus dire comment elle réagirait face à la plus inoffensive des couleuvres. Bon sang qu’elle haïssait ces créatures depuis qu’elle avait appris l’existence des Goa’ulds et leur capacité à parasiter le corps des autres. Cela avait sans doute été, et restera toujours sa plus grande peur. D’être entourée de serpents. Pire, que ces serpents soient des Goa’ulds, désireux de la transformer en déesse -ou toute autre chose-, après avoir exterminé l’ensemble de ses amis et collègues. De ne plus avoir de volonté propre… Bon sang, rien que d’y penser, Lisa avait envie de vomir. Non, pas les serpents. Jamais.

La parachutiste avait préféré secouer la tête, comme si cela pouvait aider à évacuer son soudain malaise, fort heureusement temporaire. Lisa s’était raccroché tant bien que mal à l’histoire de voiture qu’évoqua Vortimer, bien qu’elle n’avait pas beaucoup d’appétence pour ce genre de véhicules à moteur, si ce n’est pour faciliter ses déplacements. Et sur ce point, elle n’était pas bien difficile : il fallait que ce soit fonctionnel, pratique, et adapté à son besoin. La marque, l’époque, le modèle… tout ça n’avait alors que peu d’importance.

« Je n’ai jamais été très bagnoles… Hormis pour conduire ou commander un véhicule de patrouille spécial en plein désert. » Armé des deux mitrailleuses dont une lourde, ou bien d’une mitrailleuse et d’un lance-grenades, de quoi bien nettoyer les environs lorsqu’il s’agissait de faire le ménage, moins pratique lorsqu’il s’agissait d’aller acheter deux croissants à la boulangerie du coin. « Pas le même charme. »

Elle était à moitié sérieuse, à moitié joueuse, avec cette tendance à la simplicité, laissant volontiers la place au capitaine lorsqu’il s’agissait d’initier la plaisanterie, car bien trop occupée à jeter un regard derrière elle. Lisa fit d’ailleurs mine de ne pas relever la remarque qu’il fit à son attention, et se contenta de se remettre dans le sens de la marche pour redonner du rythme à leur course à pied. Elle ne comptait pas continuer à reculons bien longtemps, de toute façon, et elle comprenait parfaitement les inquiétudes sous-entendues par l’officier. Elle-même ne souhaitait pas finir avec une jambe estropiée, ou pire encore.

« C’est certain. Quoique, je sais que personnellement, je serais trop pointilleuse sur les détails qu’ils me vireraient pour quelqu’un d’autre dès le premier jour ! » lâcha-t-elle en riant, quitte à ruiner sa respiration contrôlée pour répondre à sa remarque, bien que l’idée de le découvrir vêtu d’un vieux treillis des années 40, un casque lourd vissé sur la tête, la crosse de la mitraillette posée sur un genou, le canon pointé vers le ciel, le tout en tirant doucement sur un cigare déjà bien entamé ne la dérangerait pas vraiment. Elle était même certaine qu’il aurait de l’allure, le GI. Ou le Rangers. Elle ne serait pas très regardante de toute façon…

Alors qu’ils avançaient à leur rythme, plutôt soutenu, Lisa laissa son regard courir sur les couloirs du vaisseau. Elle commençait à bien connaître ce pont-ci, avec ses quelques baies d’observation donnant une vue géniale sur l’extérieur, coloré par l’hyperespace, ses recoins traitres et prêts à vous embrocher la jambe si l’on ne faisait pas bien attention où l’on mettait les pieds, et même ses techniciens, membre de l’équipe de quart, qu’elle avait l’habitude de croiser à la même heure, mais pas nécessairement au même endroit. Et comme à son habitude, elle les saluait d’un hochement de tête, ou d’une expression verbale.

Lorsque le capitaine suggéra de prendre à gauche à la prochaine intersection, Lisa hocha là encore la tête pour spécifier son accord, alors que sa respiration se faisait un peu plus profonde, sans pour autant laisser paraître ne moindre signe d’essoufflement. Ils ne faisaient pas la course, auquel cas elle aurait sans doute déjà levé le pied. A ce rythme, elle pouvait courir des kilomètres.

« Jamais, non. » fit-elle à sa remarque, après une nouvelle expiration. « Il faut dire que ça n’a jamais fais partie des cas conformes, ou non, de mes missions. » Nouvelle inspiration. Nouvelle expiration. « J’ai été dans deux équipes dont la mission était plutôt l’exploration scientifique et la reconnaissance armée. »

Comme prévu, Lisa prit à gauche à l’intersection, évitant au passage une caisse à outil laissé là par un technicien qui, un peu plus loin, avait la tête fourrée dans un conduit de maintenance.

« Mais j’imagine que les ordres seraient de renforcer les zones vitales au mieux… en profitant de la facilité défensive offerte par les couloirs… tout en allant rencontrer l’ennemi à la brèche pour l’empêcher de prendre pieds à bord… »

Un peu comme dans un navire, lors d’un abordage, en somme ? C'est ce qu'elle ferait, elle, en tout cas.

« Je chauffe ? »

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Vortimer Raven
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Ven 23 Juil - 17:29

Vortimer Raven

Un Long Voyage


« Il parait, oui. » avait-elle répondu aussitôt, les mots appuyés d’un hochement de tête appuyé. « Bien que ça ne me soit jamais arrivé. »

Quelle idée oui… C’était peut être quand il avait commencé à trouver plus de charmes à affronter des go’aulds qu’être, paisiblement, au bord d’un lac, sur Terre, auprès des siens, qu’il aurait dû raccrocher. Il esquissa un sourire plein d’ironie amère, dirigé contre lui même. Il était foutu, indécrotable, comme le lui disait autrefois quelques camarrades, lorsqu’il se montrait trop à cheval sur les règles.

« La bonne distance, c’est celle depuis laquelle on peut les abattre. Ce qui est vrai pour n’importe quel ennemi d’ailleurs. »

Il fallait bien l’admettre, s’il trouvait un charme aux planètes des faces de serpent, il n’était pas en haut de la liste de leurs admirateurs. Ils étaient vicieux, pervers, indignes de confiance, du moins pour ceux dont il avait croisé la route jusque là. Le capitaine n’était pas de ceux à juger tout un peuple, à le qualifier parce que la majorité semblait l’être de foncièrement mauvais. Il laissait ainsi le bénéfice du doute. Lisa, elle, ne devait guère leur laisser de chance, vu sa tête qui en disait long sur l’état de retournement de ses tripes.

« Donc pour vous, une caisse sur quatre roues qui fait vroom vroom et c’est bon ? Eh beh les pauvres gars au lycée ont dû avoir du mal avec la belle bagnole à papa... »

Une fille simple, mais difficile à attraper. C’était l’image qui se formait désormais dans son esprit quand il la regardait. Il ne risquait pas de l’avoir en lui montrant son beau F302, ou tout autre appareil qu’il pourrait piloter. C’était bon à savoir, avant d’avoir l’envie de tenter l’expérience et recevoir le plus grand vent de l’histoire. Et la jouer au déguisement des temps anciens ne semblaient pas non plus avoir de grandes chances de fonctionner, ce qui l’arrangeait car c’était loin d’être le type d’activités qu’il préférait, même si ce qui l’agaçait le plus c’était moins d’enfiler que de devoir refaire tout le costume, de préférence le plus fidèlement possible.


« C’est sûr que pour les équipes au sol, c’est plutôt rares. ». Rares certes, inutiles ? Certainement pas. Il y avait toujous un jour où il fallait emprunter un vaisseau pour une mission. Vortimer trouvait donc assez regrettable que ce genre de formation ne soient pas prodigués, pour éviter les accidents. C’était bien plus utile que de faire des longues formations endormantes sur les races de la galaxie.

« La technique est semblable à celles que l’on appliquerait sur un bâteau… Sauf qu’il faut prendre en compte l’espace. Suivant le type de munitions… L’on peut dire bonjour à la fuite d’oxygène. La deuxième étape impose de déterminer les lieux dont il faut à tout prix conserver ou acquérir la maîtrise. La passerelle, les moteurs, le système de survie et les véhicules d’évacuation. En somme, ce qui permet de contrôler le vaisseau, et ce qui permet de s’en échapper en le détruisant. »
Plutôt que contourner une caisse à outils il sauta par dessus, se rattrapant de justesse avant de reprendre sa course tranquillement. Sa respiration restait fluide, ce n’était pas une course jusqu’à ce que mort s’en suive, et fort heureusement. Aussi sportif puisse t il être, car il fallait une certaine endurance physique pour encaisser les G, il n’aurait pas tenu la distance. Il se serait sans doute écrouler le dernier, mais il n’en aurait pas moins fini sur le sol comme une larve à un moment ou un autre.

« Donc oui, vous chauffer un peu. »

Le capitaine jeta un regard sur sa montre, vérifiant l’heure et le chronomètre. D’ici un quart d’heure, le pont verrait les premiers membres du personnel de jour se pointer, la tête endormie, un café dans la main.

« C’est comme une formation aux modules de sauvetage. C’est utile, dès que l’on quitte le sol. Bon, par contre… J’avoue que face à certains systèmes aliens… Ca ne sert pas à grand-chose, sauf d’avoir un diplôme en technologie et le cul bordé de nouilles. Et vous ? Il y a bien un type d’exercice dont vous adoriez faire profiter tout le personnel non ? »

Quel exercice sadique pourrait elle aimer voir être mis en place ? Probablement une mission de reconnaissance, vu qu’elle semblait agacer par les pilotes qui ne comprenaient rien aux indications ou aux gugusses qui parlaient de l’ouest et de l’est comme des notions qui changeaient suivant la direction dans laquelle on se trouvait, qui prenaient un bâtiment pour repère, et que dans la même zone il y en avait dix parfaitement semblable vu du haut.



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Lisa Laverse
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Lun 26 Juil - 21:27

Lisa Laverse

Un Long Voyage


Les serpents… Comment pouvait-on apprécier ces choses immondes et dangereuses, de toute façon ? C’est vrai, quoi, il n’y avait aucune place pour la domestication de ces bestioles, ça n’avait aucun intérêt si ce n’est de faire flipper le premier invité venu, et ça n’attendait que le bon moment pour vous sauter à la gorge pour en finir avec vous. Et les face de serpent, c’était encore pire ! Car en plus de tout cela, au lieu de simplement tuer, ils venaient posséder le corps en étouffant l’esprit, et faisait faire des choses horribles à leur nouvel hôte. Devenir un pantin de ces choses, de les voir un jour tuer ses amis, voir sa famille au travers de son propre corps… Non, Lisa n’avait aucune once de pitié pour ces enfoirés. Elle en avait une peur bleue. Heureusement qu’elle n’en avait jamais vu vivant dans son état naturel. Rien que le jour où elle en avait vu un mort, lors d’une autopsie, elle n’avait pas été loin de faire une crise de panique…

« C’est vrai… A condition qu’ils se laissent abattre facilement. »

C’est qu’ils étaient coriaces et fourbes, les coquins. Toujours capables de surprendre, bien qu’ils étaient très lents à s’adapter. Et c’était compréhensible : des millénaires de domination sans partage, ça a tendance à vous ramollir… Pour sûr qu’ils avaient dû avoir l’air de cons le jour où Ra s’est fait exploser la caboche dans sa pyramide volante. Bah, ces ennemis là étaient de l’histoire ancienne, et restaient dans une galaxie qu’elle quittait désormais. Cela n’enlevait rien à sa phobie de ces reptiles pour autant. Lisa en croiserait probablement là-bas aussi, et qui sait comment elle réagirait ce jour-là…

« Hé. » fit-elle, un peu surprise, avec la voix grimpant légèrement dans les tons. Elle n’était pas non plus du genre à poser les yeux sur des épaves. Elle aimait les belles voitures, comme beaucoup. La différence, c’est qu’elle ne bavait pas dessus, et ne rêvait pas de posséder un bolide un jour. Elle n’était pas à ce point matérialiste sur les bords. Plutôt à se contenter de l’essentiel, et de ce qui est vraiment utile. « J’n’ai pas dis ça… Je ne suis pas difficile, c’est tout. »

Lisa était bien plus tatillonne dans sa profession que dans son temps libre, à prendre toujours plus que nécessaire. Elle se souvenait encore du jour où un gars de la régulière lui avait demandé pourquoi elle se trimballait avec trois radios sur elle… Il avait dû la prendre pour une folle quand elle lui avait dit qu’elle en avait une pour parler aux avions, une pour parler avec le groupe, et une autre pour parler avec le commandement, pour éviter de perdre des infos en écoutant qu’une seule fréquence à la fois… Bref, son esprit divaguait encore inutilement sur ses souvenirs terriens…

« De toute façon, là où j’étais, les fils à papa se faisaient conduire au lycée par leur chauffeur… » reprit-elle, d’un ton qui se voulait pratiquement condescendant. Il était clair qu’elle émettait là un jugement vis-à-vis de ces gens. D’ailleurs, elle surenchérit : « Pas le même style. Un peu ridicule, quand on y pense… »

Faut dire qu’elle les avait toujours regardés de loin, ces gens-là, futurs hommes politiques, diplomates et consort, venus faire leur scolarité au lycée bilingue, et qui passait leur temps à parler anglais pour se faire passer pour des étrangers…

« Par contre, parfois, on pouvait y voir du beau monde. »

Elle termina sa phrase par un haussement d’épaule, tandis que son sourire s’élargissait légèrement. Et dire qu’elle aurait pu se tisser un réseau dès sa jeunesse… Brrr ! Rien que d’y penser, elle voyait déjà sa mère hurler à l’hérésie de sa fille…

Mais sa fille avait décidé de suivre l’exemple de son paternel, ancien béret vert, qui avait troqué ses galons de colonel durement acquis pour une vie civile bien plus tranquille. Peut-être ferait-elle pareil, dans dix, quinze ans, ou quand elle ne serait plus en forme pour traverser la Porte. Ou en état, aussi, vu les risques prit à chaque aventure. Aux dires du capitaine, elle avait également une pensée pour ses collègues qui assuraient la sécurité à bord de ces vaisseaux, et qui pouvaient disparaître en un clin d’œil au fin fond de l’espace sans avoir eu le temps d’avoir pu dire « ouf ».

« Plutôt logique, en effet, oui. Une autre solution serait de confiner l’équipage aux zones à risques, et ventiler l’atmosphère dans le reste du vaisseau… »

Ça serait peut-être la meilleure des solutions, parfois… Elle n’avait pas le souvenir d’une race extraterrestre n’ayant pas besoin d’une atmosphère à base d’azote et d’oxygène. En coupant la source, plus de problèmes. A condition, bien sûr ; que l’assaillant n’utilise pas de scaphandres. Mais là encore, ça limitait ses mouvements, et la moindre différence de pression entre deux compartiments suffirait à les éjecter des dizaines de mètres en arrière… Après, si personne n’y avait pensé, c’était peut-être parce que ce n’était pas une bonne idée… Lisa ne connaissait pas bien les spécificités de la vie dans l’Espace, et peut-être qu’un plan pareil était juste totalement con.

Comme le disait si bien le capitaine, beaucoup de choses pouvaient se révéler utile, mais tout le monde n’était pas capable de les appréhender dans leur ensemble.

« Il y a beaucoup de formations importantes à donner. Hélas, c’est impossible d’être formé à tout. A cause du temps que ça prend, d’abord, et parce que le cerveau humain n’est pas capable de gérer tout ça. »

Ils continuèrent sur leur lancée, tandis que la militaire prenait le temps de bien assimiler la question que l’officier venait de lui poser. Des exercices pour le personnel, elle pouvait penser à des tonnes, mais la plupart étaient bien trop spécifiques, trop limités. Elle pourrait former des gens à l’art de l’appui-aérien, et de la reconnaissance, mais c’était une formation de niche, car il était rare qu’une équipe SG se retrouve soutenue par l’aviation sur le terrain...

« Mmh… »

Nouvelles foulées. Lisa avançait sans faire attention au temps. Leur discussion lui plaisait, et de fait, elle ne ressentait peut-être pas autant que d’habitude les effets de son effort.

« Vous vous souvenez de cet exercice où vous vous éjectez en territoire ennemi, et vous devez vous débrouiller pour rejoindre un point d’extraction ? On a dû vous le faire subir, ça, en tant que pilote, non ? »

Oh, il devait sans doute s’en souvenir, surtout s’il avait passé un moment de merde, comme la plupart des pilotes soumis à cette exercice pendant leur cursus de formation. Se retrouver poursuivi par des chiens, avant de se faire enlever au cours de la nuit, pour se faire gentiment bousculer lors d’un interrogatoire un peu musclé…

« Ce serait bien de voir organiser un exercice du genre. » dit-elle, après une nouvelle expiration profonde. « Vous, ou votre équipe se retrouve isolée au milieu de nulle part, en territoire ennemi, et sans soutien. L’adversaire sait que vous êtes là et vous traque. » Nouvelles enjambées. « Vous avez deux options : tenter de rejoindre la Porte, qui sera probablement gardée, soit trouver un endroit sûr, d’où vous pourriez vous cacher de l’adversaire, et attendre les secours. »

Elle marqua une longue pause, avant de demander :

« Vous, vous feriez quoi dans cette situation ? »
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Vortimer Raven
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Vortimer Raven

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Prudent, voyant bien que le sujet des serpents et assimilés était délicat, pour ne pas dire sensible, il le laissa s’épuiser, notant simplement dans un coin de sa tête qu’évoquer les « bons » souvenirs qui s’y rattachaient avec la sergent maître n’était pas nécessairement la meilleure des idées. Il haussa les épaules. Abattre un go’auld, ce n’était pas une partie de plaisir. Parfois il fallait aller au corps à corps, parfois rester à distance. C’était comme toujours, la même histoire.

« Hmmm… C’est parfois une qualité. » . Une fille trop difficile, il y avait généralement un mot pour cela : une casse-noisette. Et Lisa avait bien de la chance que Vortimer ne soit pas du genre à déformer les propos, car avec une information pareille il était plus qu’aisé de lui faire un costume sur mesure de fille facile. Il suffisait d’un peu de mauvaise foi, et d’un soupçon de mauvaise intention. Le capitaine esquissa un sourire à la mention des fils à papa et de leur chauffeur. Lui n’avait jamais connu cela. Il n’avait d’ailleurs été que rarement conduit à l’école tout court, marchant ou prenant le bus la plupart du temps, avant d’obtenir le permis. Ce n’était pas le même monde.

« Oui… Au moins, cela réduisait le risque de les voir planter la voiture… Du moins sur le chemin de l’école. »

Il ne répondit pas non plus sur le beau monde que l’on pouvait croiser dans ce type d’école. Il avait toujours regardé de très loin ce genre de carnets d’adresse, y reconnaissant des intérêts mais trouvant que ces gens étaient bien souvent trop pourris par leur suffisance et la réussite de leur famille pour avoir une quelconque valeur. Pour lui, utiliser des types aussi puants, c’était aussi agréable que de nager dans un océan d’escréments. Ils se mirent ainsi à parler des exercices pouvant être accomplies sur un vaisseau, ou sur une expédition comme Atlantis.

« Attaquer un vaisseau spatial implique de prendre en compte un détail. L’atmosphère du vaisseau. Vous pouvez aussi bien arriver sur un qui a une atmosphère compatible, qu’un qui est composé… Disons de 85 % d’argon et le reste de CO2 plutôt que d’oxygène. Et c’est sans compter le risque sanitaire… Une toxine innoffensive pour un peuple ne l’est pas nécessairement pour un autre. D’où l’intérêt de partir sur le principe que l’ennemi aura une réserve d’air. » expliqua t il, tout en augmentant l’allure quelques secondes pour se remettre à son niveau. « Votre hypothèse est toutefois partiellement valide. L’efficacité de la purge est toutefois incertaine, puisque dépendante des capacités physiques et technologiques de l’assaillant. S’il a le temps de détruire vos caméras et senseurs dans la zone, vous êtes aveugles et il faudra envoyé une équipe à l’aveugle. »

Au moins était il d’accord avec un point. Le nombre de formations utiles à prodiguer était bien trop important, et formé à tout était presque du domaine de l’impossible. Toute la question était donc de déterminer ce qui était essentiel, et ce qui ne l’était pas. Et c’était là que personne ne tombait d’accord.

« Le but n’est pas d’être parfait, mais d’avoir les bases pour les situations les plus courantes, savoir comment réagir. S’il fallait être parfait… »

Il lui jeta un regard lorsqu’elle lui parla de cet exercice où les participants étaient éjectés en zone ennemi, et où tout le but était de regagner un point d’extraction. Il avait vu la théorie, et la pratique. Il voyait donc parfaitement le type d’exercice, et pouvait même citer les faiblesses de certains scénarios d’entraînements.

« Tout dépend de l’ennemi… S’il a atteint l’hyperpropulsion, je lui prendrai un vaisseau et je dégagerai après avoir saboter le transpondeur. Sinon… Contrôle de la situation de la Porte, si elle peut être passée sans danger, je prendrais cette option. S’il est impossible de la passer sans risque, je reste à porter radio de préférence et j’attends les secours. Ou si la mission l’exige… Je prends une arme et je règle le problème. »

Trois réponses donc. Une qui n’était pas dans le schéma, mais qui lui paraissait tout à fait envisageable. Il n’y avait après tout rien de plus simple que de s’envoler vers l’espace et sauter sur une destination plus paisible. Il ne pouvait pas lui donner de réponse toute faite.

« Tout dépend de la situation sur place. L’extraction est peut être l’objectif, il y a d’autres paramètres sur le terrain à prendre en compte. Vous, vous prendriez quoi ? »







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Lisa Laverse
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Dim 15 Aoû - 21:11

Lisa Laverse

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Du sujet de la voiture et des fils à papa, Lisa ne s’étala pas plus dessus. Elle ne s’était jamais vraiment adaptée pleinement à cet environnement mondain et n’avait fait qu’en sélectionner les éléments qu’elle jugeait intéressant, comme les arts et la culture, tout en laissant le reste sur le bas-côté, au détriment, peut-être, des espérances de sa mère. Elle avait déjà ses pieds dans les rangers de son père avant même le départ de la famille Laverse pour le Vieux Continent. L’esprit de la militaire s’était d’ailleurs déjà appliqué à décortiquer la remarque pleine de sens du capitaine, qui mettait en exergue les lacunes qu’elle possédait dans le combat d’abordage, lacunes qui pouvaient s’étendre à peu près tout ce qui pouvait s’apparenter à un navire, puisse-t-il flotter sur l’eau ou filer à travers les étoiles. Sans doute serait-elle arrivé aux mêmes conclusions si elle avait pris le temps d’étudier un peu plus le sujet, notamment en prenant autant la position du défenseur que celle de l’attaquant.

« Oui. A vouloir être expert en tout, on devient bon nulle part. »

Quoi qu’il en soit, Lisa ne pouvait qu’aller dans le sens du capitaine. Avoir des bases dans de nombreux domaines pouvait s’envisager, tout en gardant des compétences avancées et spécialisés dans un spectre plus restreint, histoire de pouvoir être employé de la manière la plus performante qui soit. Elle, savait manœuvrer au sol, avec un accent clairement mis sur la « petite guerre » dans sa définition la plus large, avec un point d’orgue dans deux domaines particuliers : la reconnaissance en profondeur et le contrôle aérien avancé.

« C’est jamais simple de savoir quoi faire, lorsque l’on vous décrit le scénario sur le papier, oui. »

Lisa n’était pas pour autant une experte dont il fallait boire les divines paroles sans se poser de questions. La franco-américaine n’avait pas fait d’école de guerre, ne s’était pas spécialisé dans l’étude de la stratégie et du domaine opérationnel et fonctionnait plutôt à l’instinct et sa compréhension du terrain, et de son environnement opérationnel proche au sens large.

Marquant le pas alors qu’ils arrivaient déjà sur la fin du deuxième ou troisième tour, le vaisseau n’étant pas si grand une fois à l’intérieur, et résumé à un seul niveau, la militaire laissait sa réflexion s’orienter sur la meilleure manière de répondre à la réplique attendue du capitaine. Là, comme ça, elle n’avait rien de bien concret à dire malgré l’expérience qu’elle avait pu accumuler sur le terrain tant sur Terre qu’ailleurs. Les situations, même si elles pouvaient se ressembler beaucoup, avaient toutes leurs différences qui les rendaient quelque peu uniques…

« Mh, comme vous l’avez si bien dit, tout dépend de la situation sur place. La vraie décision se prendrait sur le terrain, en fonction des aléas… Je suis obligée de poser des hypothèses de départ. »

Elle ralentit encore le rythme, transformant sa foulée en un pas qui se voulait plus posé, alors qu’elle ramenait ses mains sur ses hanches, tout en prenant de grandes et longues inspirations pour laisser son corps redescendre dans les tours. Lisa en profita pour jeter un coup d’œil à l’officier, pour voir si l’adoption d’un rythme de marche rapide lui convenait, auquel cas elle le maintiendrait. Puis levant une main devant elle, suivi de la seconde, elle reprit son train de pensée là où elle l’avait laissé.

« En général, on y est en équipe de quatre, ou huit hommes si deux unités sont déployées. C’est à la fois un avantage, nous somme légers, mobiles et discrets ; mais aussi un inconvénient, car l’infériorité numérique est souvent la norme, notamment, à laquelle s’ajoute en général la disparité des compétences militaire des membres de l’équipe. »

Elle avait traditionnellement affecté à une équipe de reconnaissance et d’exploration assez généraliste lors de son temps passé au SGC et ne pouvait se baser que sur les expériences et les entrainements qu’elle avait au cours de ces années pour étayer son observation. En prenant immédiatement le soin de préciser ces bases, Lisa mettait d’emblée de côté les situations trop complexes ou désespérées, où l’on se retrouvait soit tout seul, soit avec des blessés suffisamment graves qui nécessiteraient de revoir complètement le scénario. Ça ne faisait pas partie de sa pensée initiale quand elle l’avait suggéré, quelques instants plus tôt.

« Bref, si l’on n’est pas directement accroché par l’adversaire, il est probable que j’opte pour une progression indirecte vers la Porte. Indirecte, car s’il s’agit bien de la seule issue pour nous, c’est aussi un moyen d’entrée autant pour des renforts que pour l’ennemi. » reprit-elle, déroulant ainsi doucement son exposé avant de s’interrompre, en se retournant à nouveau pour faire face au capitaine pour un court instant, le temps d’une précision : « Si l’on ne tient pas compte des vaisseaux, entendons-nous. »

Elle lui adressa un sourire entendu avant de se remettre dans le sens de la marche, sans en avoir perdu la cadence. Dans son esprit, le scénario commençait à se dérouler au fil de sa réflexion, bien qu’il fallût garder à l’esprit que ce genre de plan d’action s’effritait très souvent lorsque confronté à la réalité du terrain, mais qu’il permettait de développer des réflexes et des méthodes d’actions qui permettaient, elles, de se sortir du mauvais pas dans un ordre acceptable. En acceptant ce biais évident, elle poursuivit :

« Pourquoi indirecte ? Parce que l’ennemi sait cela aussi bien que nous, et qu’il aura très certainement renforcé les chemins menant à la Porte et établi un schéma de patrouille pour en assurer les avants. Ce qui veut dire que la troupe à notre recherche sera soit dispersée, faible et poreuse, soit compacte, lourde et évitable. »

A moins que l’ennemi n’ait débarqué avec une brigade de combat de trois mille hommes, c’était une évidence qu’il fallait savoir caractériser et utiliser à son avantage. Il serait possible de s’infiltrer, d’une manière ou d’une autre, dans leurs arrières. Lisa restait positive. Si ça ne tenait qu’à elle, elle irait toujours de l’avant pour se saisir de l’initiative, donner le tempo et garder le Momentum… Mais là encore, tout dépendait de la situation réelle, particulière. Comme toujours.

« Je diviserais ensuite le groupe en deux si cela est possible, en gardant une distance visuelle, pour se couvrir mutuellement tout en s’infiltrant dans leurs lignes, tant pour prévenir des mouvements de l’adversaire dans notre direction, mais aussi pour le déstabiliser, notamment par l’audace et la surprise, si cela s’avère nécessaire. »

Rien n’empêchait de neutraliser certains des poursuivants, surtout s’ils avaient fait le choix de la dispersion pour couvrir plus de terrain, bien qu’il fallût accepter le fait que l’ennemi se rendrait compte de l’action menée en temps et en heure, et que cela pourrait compromettre le groupe sur la durée.

« Forcer un coup de main à notre avantage, donc, si cela peut nous permettre de prendre la Porte le temps nécessaire pour rentrer à la base. Face à la plupart des adverses, c’est possible si les conditions précédentes sont réunies, même avec surnombre de trois, ou quatre. Sinon… »

Avec la surprise et l'audace, notamment, l'ennemi ne s'attendant pas à se faire surprendre sur ses arrières par un groupe de quatre ou huit hommes qu'il était supposer traquer, alors qu'ils étaient eux-mêmes une vingtaine à se tourner les pouces devant la Porte...
Lisa marqua une pause, le temps de rapidement passer en revue ses options, avant de laisser couler une réponse générique, sans doute un peu vague, non sans faire un lien avec une situation qu’ils avaient tous les deux connus au cours d’une mission :

« Sinon, rester dans l’ombre, si possible à l’écart des patrouilles de l’ennemi, dans l’attente qu’il se lasse, ou que la base nous contacte. Sur un terrain à notre avantage, suffisant pour repousser ou freiner l’adversaire assez longtemps pour obtenir une échappatoire. Un peu comme c’est arrivé le jour où vous êtes intervenus. »
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Vortimer Raven
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Sam 21 Aoû - 10:21

Vortimer Raven

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« C’est là tout le débat… Etre expert d’une seule chose, et nulle partout ailleurs ou avoir des bases partout et une expertise moindre ? Il doit bien y avoir des amateurs pour s’astiquer les méninges là dessus, et je leur laisse volontiers. » répondit Vortimer avec un sourire. De toute manière, dans le cadre d’une telle expédition où les situations étaient aussi variés que le nombre de compositions atomiques, il fallait bien des spécialistes, mais pour la survie de chacun, il valait mieux avoir quelques notions de ce qu’il fallait faire. L’humain ne pouvait pas tout enregistrer, mais savoir ne serait ce que survivre aux risques majeurs, ce serait déjà bien.

« Parfois, c’est simple. Parfois non. Mais il est toujours plus simple d’agir quand on est pas dans l’inconnu complet. »

Il l’écouta répondre, hochant parfois légèrement de la tête en signe d’acquiescement, ralentissant l’allure pour une petite foulée puis en un pas, s’adaptant à son rythme. Courir, c’était une chose mais il fallait aussi savoir aller lentement afin de ne pas s’écrouler sur le côté.

« En partant du postulat que la progression indirecte est permise par le terrain, c’est une option valide. Diviser le groupe, comme vous le dîte, cela dépend de la composition de l’équipe et de l’équipement disponible. Une bonne réponse je dirais. »

Alors qu’ils arrivaient de nouveau près des ascenseurs, il jeta un regard à l’heure, puis reporta son attention sur Lisa, continuant cette progression lente et reposante, les pensées toujours en partie tournée vers l’exercice hypothétique. Des situations, et des réponses, il y en avait trop pour toutes les envisager, et chaque personne ne les comprenait et ne les réglait que selon leurs connaissances. Ils en revenaient là, au final. Lui, il pensait à la sortie par les airs ; Lisa privilégiait le sol ; un scientifique proposerait sans doute un plan tordu reposant sur un bricolage foireux. La bonne solution était souvent à mi chemin du tout.

« Vous souhaitez faire un nouveau tour ou vous vous arrêtez là pour retrouver la joie du croissant congelé et du truc qu’on sait pas ce que c’est ? » demanda t il, prêt à enchaîner quelques tours supplémentaires mais également à s’arrêter là. Il n’était pas un malade de l’effort non plus. Courir pour courir, c’était même gonflant.

« Vu l’équipement de base d’une équipe SG, vous pourriez ajouter une distraction sonore avec un pain de C4 par exemple pour détourner l’attention de la direction que vous empruntez. Pour attendre un appui aérien ou au sol, il faut une planque. Un problème quand la Porte est au milieu de la plaine. Mais hors le cas du jumper, on ne passe pas la Porte… Donc en principe on peut vous récupérer via téléportation. D’ailleurs je ne comprends pas que cela n’a pas été réfléchie… Des ailes rétractables sur un F-302 et un DHD ça serait bien pratique… »

Mais il fallait croire que ce n’était pas au programme. Sur Terre, la production était centrée sur les bâtiments de guerre et les chasseurs. Le reste, Vortimer avait toujours eu le sentiment que cela laissait à désirer. Mais c’était compréhensible aussi, quand l’on devait faire en secret l’on ne pouvait pas produire en masse… Sauf à aller sur une autre planète, ce qui n’était pas vraiment difficile en fait désormais.

Il s’arrêta devant les ascenseurs, et regarda Lisa. Lui, il avait une petite faim, et elle serait peut être intéressée par regagner les étages pour assouvir la sienne.



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Lisa Laverse
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Dim 3 Oct - 11:34

Lisa Laverse

Un Long Voyage


« Selon les circonstances et le besoin, j’imagine que les deux idées se valent. »

Il était parfois nécessaire d’avoir à sa disposition des individus pointus dans leur domaine, technicien expert capable de vous sortir d’une situation dantesque avec un vulgaire ouvre-boite, tout comme elle estimait essentielle de pouvoir compter sur des personnes aux profils équilibrés, capable de comprendre les problématiques, de donner les bonnes instructions, et de vulgariser aux autres pour que la situation soit comprise et maitrisée par tous. C’était peut-être présomptueux de sa part, mais la militaire se voyait plus dans la seconde catégorie que dans la première, car bien qu’une partie de ses compétences relèvent d’un certain niveau d’expertise, elle s’estimait capable de s’adapter, d’analyser, et de restituer dans la plupart des scénarios. Alors bien sûr, elle serait incapable de décrypter le langage des anciens même avec un bouquin sous le nez, mais comme pour tout, on ne mélange pas les torchons avec les serviettes.

Dire ensuite qu’elle était d’accord ou non avec l’analyse de sa réponse par le capitaine était difficile. Elle avait volontairement orienté le scénario avec des hypothèses de départ plutôt favorables. Rien ne garantissait que ce serait le cas sur le terrain, où il faudrait savoir faire preuve de sang-froid, d’une bonne analyse de la situation, et d’une très bonne improvisation basée sur des réflexes travaillés maintes-fois à l’entrainement. Aussi se contenta-t-elle d’un haussement d’épaules, et d’un plissement à la commissure des lèvres, avant de résumer sa vision des choses :

« Il n’y a hélas ni bonne, ni mauvaise réponse. Seulement une succession de bons ou de mauvais comportements. »

Parfois, on était dans un très bon jour, et tout s’enchainait très bien. D’autre fois, la Loi de Murphy venait vous rattraper, et vous finissiez dans les geôles d’un énième Goa’uld… Enfin, ça c’était dans la Voie Lactée, où l’on pouvait toujours jouer sur l’égo des serpents pour les duper. Brrr, rien que l’idée de finir en tête à tête avec une de ces bestioles la révulsait. Dans Pégase, au moins, aucune chance d’en croiser, mais d’un autre côté, de ce qu’elle avait pu comprendre, c’était préférable là-bas de ne pas se faire capturer du tout… Enfin, de manière générale, nous sommes bien d’accord, c’était préférable de ne pas se faire chopper tout court. Néanmoins, cela faisait partit des « what if », ces éléments à prendre en compte, au cas où.

« Ça ira pour aujourd’hui. Chercher à repousser les limites tous les jours n’apporte rien de bon à long terme. » fit-elle, rebondissant d’un sujet à l’autre en attrapant au vol le questionnement du capitaine, et ce entre deux profondes inspirations.

Lisa ne pratiquait pas la course à pied au quotidien. C’était seulement le temps du voyage, pour s’occuper après le réveil matinal. D’ordinaire, sur Terre, elle faisait des sessions plus longues, mais étalées dans le temps. Elle se maintenait en forme, sans jamais chercher à pousser ses limites trop loin. Elle ne voyait aucun intérêt à courir un semi-marathon tous les jours, si ce n’est de finir étalée par terre, l’arme à gauche. Elle laissait ça aux sportifs de haut niveau, à la rigueur.

La parenthèse sportive terminée, elle appuya sur l’interrupteur de l’ascenseur avant même d’avoir verbalement évoqué sa décision sur la question, sa réflexion ayant déjà bondie en arrière pour revenir sur le sujet initial, après que Vortimer ait décidé d’en rajouter une couche.

« A condition que la diversion soit crédible, ça peut faire partie des bons comportements. »

C’est vrai, après tout. Une explosion, pour une diversion, devait être bien pensée. Faire exploser quelque chose sans raison, ça ne fonctionnait que dans les films. Hé, qui d’instinct voudrait courir droit vers une explosion ?

« Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte, mais en général, l’appui se fait soit de manière immédiate ou quasi-immédiate, ce qui peut se réaliser alors que l’équipe n’est pas protégée, soit avec un certain délai. Alors là, oui, il vaut mieux être planqué, ou dans une position favorable et renforcée. »

Etant plutôt dans le domaine d’expertise déjà évoqué à plusieurs reprises, elle pouvait donc parler par expérience, à la fois de ses missions menées sur Terre comme celles réalisées à des années-lumière. Ce qui la fit sourire à nouveau fut sans doute sa réflexion faite à voix haute, sur les capacités technologiques que le SGC aurait pu développer pour faciliter les choses. Combien de fois s’était-elle longuement épanchée sur le sujet, à l’oral, lors de ses premiers briefings ?

« Il y a beaucoup de choses qui pourraient passer la Porte, vous savez. Ce ne sont pas les idées qui manquent. Un F-302 en kit, je ne sais pas, mais vous saviez que les véhicules de patrouille pourraient passer par la rampe du SGC sans y apporter la moindre modification ? Imaginez la puissance de feu et la mobilité que ça apporterait, en dehors des forêts… » Ah ça oui, elle l’avait déjà évoqué, avant de se retrouver face à la réalité. Un véhicule capable de se déplacer à cinquante kilomètres à l’heure, armé de deux calibre .50, ou d’un lance-missile ou lance-grenades… « Pour sûr que ça changerait de la plateforme MALP qui dépasse pas les cinq kilomètres par heure et que l’on est obligé d’abandonner dès que ça chauffe un peu trop. Mais ces véhicules ne passent pas les portes latérales de la salle d’embarquement. Dommage. »

Bah oui. Il fallait faire confiance aux scientifiques, techniciens, et autres têtes pensantes pour réfléchir à ce genre de choses. Le SGC utilisait déjà des missiles, parfois. Pour sûr qu’avec le temps, peut-être, les choses évolueraient, mais pour le moment le format traditionnel devait fonctionner suffisamment pour ne pas nécessiter ce genre d’aménagement. Elle n’était pas dans la tête des autres, elle ignorait ce qu’il pouvait bien y trotter au quotidien…

L’ascenseur s’arrêta finalement, les deux épaisses portes de la cage s’ouvrant devant eux. Lisa fit le premier pas, pour se retourner à l’intérieur, presque contre le mur du fond.

« Ok pour les croissants rassis et le jus d’orange douteux, mais seulement après une bonne douche. On se retrouve au mess ? »
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Mar 2 Nov - 16:28

Vortimer Raven

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Vortimer inclina la tête, en signe d'acquiescement. Les deux réponses se tenaient, et c'était là tout le problème : il était impossible de trancher de façon stricte, absolue. Tout au plus pouvait il souhaiter que chaque membre de l'expédition ait au moins idée des bonnes réactions à adopter, et des bases nécessaires à la survie de tous. Mais ce n'était là qu'un souhait, qui n'évoluerait jamais sur une situation idéal, utopique où chacun savait se débrouillait, dans les situations "normales".

« La joie des questions ouvertes. »

Il lui demanda ce qu'elle désirait faire : poursuivre la foulée ou s'en arrêter là, écoutant sa réponse en retenant un sourire. C'était un point de vue. Mais dans le cas du sport, il était d'accord pour dire que pousser la limite toujours plus loin, ce n'était pas la plus merveilleuse des idées. Il n'y avait d'ailleurs aucun intérêt, à moins de vouloir transcender la nature humaine, mais là il faudrait passer par un peu plus que des heures de courses.

« Oui, mais même détourné l'attention est suffisant. Quelques secondes, c'est ce qui peut faire la différence entre le succès et l'échec. En vérité, d'ailleurs, peu importe la cible, ce qui compte c'est l'effet visuel et sonore. Mais plus la cible a un intérêt stratégique, mieux c'est. »

Il l'écouta répondre à ses questions et remarques, appréciant son esprit : elle allignait plus de neuronnes que certains militaires qu'il avait pu rencontrer. Un bon point pour elle. Il eut un sourire, et même un petit rire quand elle lui rappela ce qui pouvait passer par la porte, y compris des véhicules. Elle avait tout à fait raison, mais en évoquant cela, elle évoquait un autre problème : le fait que personne ne l'avait jamais mis en oeuvre. Généralement la raison venait du fait qu'il fallait apporter le véhicule désiré en salle d'embarquement.

« Les portes n'ont pas d'importance lorsque l'on dispose de la technologie de téléportation. Et pour les F302 sur Atlantis, on dispose du hangar à jumpers. Par conséquent la question de l'acheminement jusqu'à la Porte n'a pas de sens. Et il reste l'option de prendre le risque d'une base externe pour envoyer des véhicules de terrains. Mais bon ça doit faire depuis mes premiers vols que je me heurte à cet argument : votre demande n'est pas réalisable, voire réaliste... Déjà on aurait des motos cross pour certaines missions, on s'éviterait la marche... Et ça ça passe toutes les portes du monde... »

Il haussa les épaules. De toute façon c'était des problèmes réglées (ou non) par la bureaucratie et les scientifiques. Lui, il ne pouvait que râler et faire des remarques dignes d'une philosophie de comptoirs aux yeux de ceux qui avaient un réel pouvoir de décision. Lui, il voyait une utilité, un intérêt, une efficacité potentiellement meilleure, d'autres pensées en termes de coûts. C'était peut être ça le problème. Quoi qu'il en soit, il décida de ne pas s'énerver sur cette question, d'autant que la plupart de ses missions se feraient via le Dédale et non une Porte.

« Tout le truc, c'est de réussir à les avoir chaud. Ca passe mieux. Pour le jus d'orange... La cuisine des officiers est généralement meilleur. Et encore même pour le premier rang, l'ordinaire, c'est pas la bouffe pour astronautes... Dieu que c'est dégoûtant ces trucs là... A vous faire aimer les pires rations militaires. Et d'accord. Je vous y retrouve dans... » il jeta un regard à sa montre, estima le temps de trajet, celui pour se laver, fit le calcul puis repris « Une dizaine de minutes ? Si on a pas à attendre que les douches se libèrent, parce qu'une diva utilise toute l'eau du vaisseau... »

Dans le temps annoncé, il avait eu le temps de se doucher, abandonnant l'odeur acidulé de la sueur, pour prendre une plus neutre et agréable, et avait revêtu un uniforme propre, soigneusement repassé. Il y manquait le patch de son bâtiment, faute de l'avoir déjà reçu, mais pour le reste, ce serait sa tenue habituelle à bord du Dédale, la même que celle des pilotes de l'Athena. Il commençait à avoir envie de casser la graine, l'activité lui avait creusé l'estomac.




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