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Un Long Voyage ft. Lisa Laverse

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Vortimer Raven
Capitaine
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Ven 21 Mai - 0:09

Vortimer Raven

Un Long Voyage



La Terre était derrière eux, invisible depuis plusieurs jours. Les grincements métalliques, le ronronnement constant des moteurs, l’odeur de la climatisation, les éclats de voix qui portaient plus loin, sous la forme d’un vague écho étaient devenus une constante pour les passagers de l’USS Athena.
Certains passaient le voyage sans y prêtaient attention. Certains s’en moquaient tout simplement, d’autres y étaient tout bonnement habitué depuis si longtemps que ces bruits n’avaient plus rien d’exceptionnels. Mais pour d’autres, ils étaient inquiétants, terrifiants. Plus d’une fois, le capitaine Raven eut un sourire en voyant un homme hurlé de terreur, une femme se tendre, quelqu’un demandait si tout était normal à un homme d’équipage.
C’était l’espace, ses bruits, ses mystères. Cela pouvait porter sur les nerfs. Mais le capitaine passait loin au dessus, se laissant aller à d’autres préoccupations, comme consulter les rapports sur Atlantis, discuter avec un technicien, prêtait main forte aux équipes d’entretien de la baie des F-302. Cela ne lui était pas demandé, personne ne cherchait à l’en empêcher. Il connaissait les appareils. Il ne disait ni ne faisait d’erreur. Et surtout, la mécanique qui dépassait ses compétences, il l’abandonnait aux mains talentueuses. C’était une occupation pendant le voyage, qui lui permettait de se vider l’esprit, de ne pas penser au fait qu’il n’avait rien à faire.
Le soir venu, parfois en milieu de journée, l’on pouvait le trouver dans un coin, ou dans sa chambre, qu’il partageait avec d’autres passagers, jouant un morceau, l’air concentré. Les cordes dansaient sous ses doigts, l’instrument semblait dégagé une vie propre, sous ses airs. C’était bien souvent des musiques de pubs ou des classiques. Greensleeves, Molly Mallone, Goodnight Irene. Parfois c’était un morceau de Ben Harper qui revenait, l’un des rares qu’il savait jouer et chanter : Reason to Mourn.
Il était ainsi à jouer lorsqu’il entendit un des deux types qui conversaient s’écriaient « mince ! Déjà quinze heure ! » et il réalisa qu’il n’avait pas mangé. Il termina sa phrase musicale, rangea la guitare dans sa housse et la jetant dans son dos, partit en direction du mess, où il avait l’intention de prendre une bricole à manger avant de repartir vers dieu sait qu’elle occupation. Par chance, oublier le temps lui évita la cohue et quelques minutes plus tard il se trouvait à une table, un plateau d’une purée quelconque accompagnée d’un morceau de viande qu’il peinait à identifier sous le nez. Il entreprit donc de manger, adressant un signe poli à la personne qui passa près de lui. Une femme. Plutôt agréable à regarder. Il ne s’arrêta toutefois pas pour la détailler en profondeur, car même s’il aimait cela, il n’était pas mal élevé et considéré que ce n’était quelque chose qui se dégusait que de façon respectable, c’est à dire sans baver, et certainement pas en ayant les yeux rivés sur un postérieur qui dansait au rythme de pas.

« Bonjour. »

Il usa de ce mot en se disant que ce serait toujours le moyen de lancer une conversation, et à défaut de faire preuve de politesse. Il observa le temps de voir s’il aurait une réponse puis retourna à son assiette. Manger froid quelque chose de bon n’était déjà pas agréable mais si en plus ce n’était pas terrible de base, alors il valait mieux ne pas trop tarder. Il n’avait déjà que trop avaler ce type d’infâmes aliments aux pires températures, parce qu’une urgence l’avait appelé et qu’il n’avait eu le temps de finir.




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Lisa Laverse
Sous Lieutenant
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Ven 21 Mai - 17:53

Lisa Laverse

Un Long Voyage


Voilà plusieurs jours que l’Athena avait quitté l’orbite de la Terre, l’hyperespace s’étant substitué au splendide paysage de la planète bleue. Un semblant de routine s’était rapidement installé à bord, l’équipage vaquant à ses occupations comme il l’avait toujours fait tandis que les passagers s’acclimataient comme ils le pouvaient à leur nouveau chez-eux le temps du voyage jusqu’à la Cité d’Atlantis. Certains, pour qui ce devait être le premier voyage à bord d’un vaisseau comme l’Athena, ou tout simplement le premier voyage dans un tel lieu confiné, dans l’espace, avait du mal à s’acclimater, et il n’était pas rare de les voir s’agiter ou tourner en rond, portés par le stress, l’inquiétude et l’anxiété, comme ce pouvait être le cas pour le civil qui partageait la chambrée du sergent-maitre Laverse, pour qui les bruits de ventilation et les éclats de voix qui se portaient au loin en échos n’étaient qu’une douce musique à ses oreilles en comparaison du brouhaha des hélicoptères et des avions de chasse avec lesquels avaient appris à vivre pendant des années avant de rejoindre le SGC. Cependant, comment avoir le sommeil tranquille lorsque la personne qui dormait dans le lit du dessous ne cessait de tourner en rond, de gémir ou de cauchemarder à longueur de nuit depuis quelques jours ? Lisa ne comptait plus le nombre fois où l’envie de l’étouffer purement et simplement dans son sommeil avait traversé son esprit, avant de se contenter de tout simplement se retourner dans son propre lit tout en plaquant son oreiller sur ses oreilles pour se rendormir.

Si l’on oubliait les quelques troubles du sommeil causés par cet énergumène qu’elle espérait ne pas avoir dans les pattes plus tard sur Atlantis, Lisa avait vite trouvé sa propre routine, qui commençait généralement très tôt par une longue séance de course à pied dans les couloirs encore désertés de l’Athena, avant de s’enchainer par une bonne douche puis une lecture en profondeur des rapports d’Atlantis qu’elle n’avait jamais eu le temps de lire auparavant quand elle n’était pas à jouer au tarot ou elle ne savait quel jeu de cartes autour d’une table avec l’équipe de sécurité du bord, ce qui, il fallait l’admettre, se révélait être un excellent passe-temps et lui rappelait un peu ce qu’elle avait pu vivre au beau milieu du désert, en patrouille avec son équipe. Une preuve que même à des années-lumière de la Terre, les habitudes de ses habitants restaient bien souvent les mêmes. Elle n’avait pas eu le temps, ni même l’envie de s’approcher des hangars de maintenance et des baies à F-302 pour ne pas déranger le travail des techniciens en flânant bêtement autour des appareils, et préféraient passer ce temps là à regarder l’hyperespace défiler sous ses yeux depuis une des nombreuses baies d’observation du vaisseau. La militaire aimait d’ailleurs souvent rattraper ce qu’elle n’avait pas pu lire au sujet d’Atlantis dans ce cadre pour joindre l’utile à l’agréable. Elle y perdait d’ailleurs souvent la notion du temps, soit perdue dans sa lecture, soit dans sa contemplation des nuances colorées de l’hyperespace qui défilaient à toute vitesse autour du vaisseau.

C’était encore le cas aujourd’hui, et la sergent-maitre s’en rendit compte lorsqu’elle décroisa ses jambes et jeta un regard à sa montre pour constater qu’elle avait raté l’heure du déjeuner. Encore. Comme les jours précédents. Comme bien souvent. Elle avait appris à manger quand elle le pouvait, sans tenir compte nécessairement d’un horaire fixe, en s’adaptant aux aléas de ses missions, que ce soit sur Terre, ou plus tard au SGC. Se frottant les mains, elle avait attrapé la tablette qui lui servait de lecture pour prendre le chemin de la cabine qu’elle partageait avec Monsieur j’ai peur du noir. Vu l’heure, il était fort probable que celui-ci soit partie faire un tour en salle des machines. C’était, de ce qu’elle avait pu comprendre, son domaine de prédilection, ou un truc du genre. Elle ne l’avait pas beaucoup écouté, bien que dans d’autres circonstances elle aurait sans doute trouvé son sujet d’études tout à fait fascinant. Une fois là-bas, elle tira la tasse de café qu’elle avait récupéré au mess du bord et passa tout le chemin jusqu’à la cantine à zigzaguer entre le personnel tout en lisant du coin de l’œil un énième rapport de mission. Elle jeta tout juste un regard en l’air en arrivant à destination, pour découvrir le mess vide, ce qui n’était pas surprenant à une heure aussi avancée, et ne quitta la tablette des yeux que pour se saisir d’un plateau et se faire servir un mélange viande-purée qui semblait sortir tout droit du congélateur, ce qui ne devait à être si éloigné que ça de la réalité. Elle attrapa ensuite une banane avant de se faire couler un café qu’elle espérait plus corsé que ceux qu’elle avait pu boire tout au long de la matinée.

Attrapant le plateau rempli d’une main et la tablette dans l’autre pour reprendre sa lecture, elle ne fit pas immédiatement attention aux personnes présentes dans la pièce, la militaire ayant pour habitude d’aller s’installer au bord de le fenêtre, quand cela lui est possible. Elle manqua d’ailleurs d’entendre quoi que ce soit et ne se rendit d’ailleurs compte qu’on l’interpella que quelques pas plus tard, lorsqu’elle s’immobilisa et leva la tête de son écran pour porter son attention dans la direction dont le son avait semblé provenir.

« Hm ? »

Son regard glissa rapidement sur la table en question, et l’homme qui s’y tenait attablé, un plateau sous le nez.

« Oh, bonjour… » dit-elle par réflexe, alors que l’écho de ce qu’elle avait entendu semblait lui revenir, et tandis que son regard remontait rapidement, sans s’attarder, le long de son uniforme, ses yeux s’agrandissant à la vue du grade qui y était brodé. « … mon capitaine. »

Intérieurement, Lisa se gifla de ne pas avoir fait attention à ce détail avant et pivota sur elle-même pour regarder autour d’eux. Il n’y avait vraiment pas grand monde, et les tables bien vides à cette heure de la journée. Elle s’approcha donc, avant de pointer distraitement sa main portant la tablette vers une des chaises vides.

« Pas très ragoutant, pas vrai ? C’est à croire que même après avoir maitrisé l’hyperespace, nous sommes toujours incapables de produire une bouffe correcte.

Je peux ? »


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Vortimer Raven
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Ven 21 Mai - 22:35

Vortimer Raven

Un Long Voyage



Vortimer n’avait guère prêté qu’une vague attention à la tenue de la jeune femme -il ne pouvait pas la considérer autrement que jeune, et il protesterait vigoureusement devant toutes les vilaines langues qui affirmeraient le contraire. Qu’il sache être dans la même tranche d’âge aidait certes, mais ce n’aurait été qu’un argument de plus pour protester.-. C’est donc, lorsqu’elle lui répondit, d’une façon totalement naturelle qu’il chercha l’indication de son propre grade. Il se méfiait toujours, s’étant déjà fait piégé par l’usage du pronom par un supérieur.
« Veuillez m’excuser mon capitaine. » et lui de gromeler contre les imbéciles qui se mettaient dans vos pattes quand vous avez des cartons jusqu’au dessus de la tête, visant de fait un colonel. Une chance qu’il était un peu sourd de l’oreille, ce qui lui évita un coup de semonce et de se rattraper en s’excusant de ne pas l’avoir vu. Une des nombreuses fois où un militaire se devait de laisser passer la tempête, ne rien dire parce que le supérieur avait « toujours raison ». Une malédiction, qui fort heureusement n’affectait pas tout ceux qui portaient l’uniforme. Il aurait désespéré si cela avait été le cas.

« Repos soldat. Jusqu’à la fin de ce voyage, je ne suis qu’un passager, aussi vous pouvez vous détendre. » répondit il calmement, avec un sourire chaleureux. Il n’allait pas la disputer pour ne pas avoir prêtée attention à ce qui l’entourait, dans un mess quasiment vide, à une heure tardive. Et puis, ce n’était pas bien grave. Elle n’avait pas à se flageller pour cela, même s’il était vrai que manquer d’attention pouvait jouer bien des tours. Il esquissa une grimace en portant son regard sur son plateau, lorsqu’elle évoqua la triste réalitée. Ce n’était pas ragoutant. Un gourmet faisant la fine bouche irait même à dire que c’était tout bonnement infecte. Cela manquait de sel, de poivre, de tout. C’était cette nourriture uniformisée, faite pour tenir au corps et non pour satisfaire les papilles. Mais ce n’était pas plus mauvais que des rations de combat, dont l’on pouvait évaluer la qualité en fonction du taux de change entre les rations des différents pays.

« L’on prétend que la puissance d’une armée se juge par la qualité de sa nourriture. Si elle est infecte, l’armée est extrêmement puissante. » releva t il, jetant un bref regard autour de lui pour s’assurer que personne d’autre ne traînait dans les parages et ne pourrait les importuner, puis poursuivi. « Le plus triste, c’est que nous sommes capables de bien mieux. Mais les nouilles à la colle et les purées sans saveur ont plus de succès à ce qu’il semble. »

Le constat était fait avec un certain cynisme. Il avait cru pendant ses premières années de service que la nourriture ne pouvait être meilleure que l’infâmie qu’on leur servait, puis il avait découvert au gré d’un changement de régiment, que ce n’était qu’une question de chance. Et puis, il n’avait pas trop à se plaindre les fois où il mangeait à la cuisine des officiers.

« Vous pouvez. Si je voulais fuir la compagnie, je resterai dans ma cabine. » affirma t il en plantant son regard dans le sien. Il aimait capter le regard des gens, percer le mystère de leurs yeux, qui souvent en disaient plus long que leur visage. Cette femme, elle avait du caractère. C’était le type de personne qui allait d’un point A à un point B sans se poser de question. Le type de personne qui pouvait être efficace ou sujette aux gaffes les plus monumentales. Elle lui rappelait pas mal de gars qu’il avait connu, tous des pilotes. Mais elle n’avait pas ce petit quelque chose propre aux chevaliers du ciel. Non, cette fille était bien plus proche de la terre que lui, ce qui détonnait avec le fait qu’elle était à l’instant dans les nuages.

« Première fois dans l’espace ? » demanda t il, cherchant ce qu’il avait oublié et de se fustiger intérieurement en réalisant qu’il avait oublié la plus élémentaire des politesses : se présenter. « Capitaine Vortimer Raven, pilote de F-302, et tout ce qui veut bien voler, affecté au Dédale. Navré j’avais la tête ailleurs... »



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Lisa Laverse
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Sam 22 Mai - 11:22

Lisa Laverse

Un Long Voyage


Lisa s’était bien tendue un petit peu sur l’instant, mais pas au point de se rigidifier à la manière d’un garde à vous ou d’une simple rectification de position. C’était la surprise, le fait d’être prise au dépourvue, plutôt, qui l’avait fait tirer légèrement les épaules vers l’arrière et relever la tête, le temps d’un instant, avant que le coup de jus qu’elle avait prit soudainement ne disparaisse tout aussi rapidement. Elle avait déjà vécu beaucoup de situations similaires à celle-ci, et les réactions n’étaient pratiquement jamais les mêmes. Un coup elle se prenait un coup de pied aux fesses pour ne pas avoir fait attention, et une autre fois c’était à peine si l’officier supérieur relevait l’inattention. Au mess plus qu’ailleurs, il y avait toujours cette petite incertitude au fond de l’esprit qui faisait douter, même ne serait-ce qu’une demi-seconde, si elle devait où non faire mention du grade. Par principe, donc, Laverse avait prit l’habitude de faire preuve de rigueur, ça lui évitait de se faire remonter les bretelles par le premier marine formatté à coup de butoir qu’elle pourrait rencontrer. Elle aurait pourtant pu remarquer que ce n’était pas le cas de l’homme assis en face d’elle si son imagination ne l’avait porté ailleurs, il n’avait clairement pas le profil du mec formaté à suivre un ordre sans se poser la moindre question, que celui-ci soit stupide ou non. D’habitude, ces gens-là avaient donnaient l’air renfrognés, froids, et se révélaient guère amicaux aux premiers regards. Lisa en avait assez côtoyé tout au long de sa carrière pour savoir, en temps normal, comment les identifier.

Heureusement, il y avait toujours des exceptions. Elle espérait en faire partie, son esprit critique lui ayant souvent porté préjudice sur Terre. Lisa opina doucement du chef en entendant le capitaine répondre sur un ton léger que son manque d’attention n’était pas bien grave, confirmant ainsi les dernières estimations de la militaire. Son attitude, elle l’avait déjà vu chez d’autres. A coup sûr, ce type devait être un pilote, ou quelque chose du genre, et sa manière de réagir à sa remarque sur le contenu du plateau, identique au sien, manqua presque de la faire sourire, mais ne tira d’elle qu’un regard porté vers le plafond accompagné d’une moue amusée. Elle en avait bouffé, de la merde en boite, au beau milieu des montagnes d’Afghanistan ou des étendues de sable du Sahel, que ce soit encore froid et couvert de gelée, ou assaisonné de grains de sable et bien cuit à point sur le capot brûlant de son véhicule de patrouille. Ce qu’elle avait dans son assiette n’était sans doute pas délicieux, mais au moins n’aurait-elle pas la chiasse pendant les trois jours qui suivent à causes de rations périmées par la chaleur. C’était le bon le vieux temps, une époque où elle n’avait même pas le début d’une idée de l’existence de la Porte des Etoiles. La bouffe pourtant, elle, restait et resterait probablement une constante. Un rappel de sa condition de militaire. Avec le temps, le goût de semelle de la viande trop cuite avait fini par s’installer dans son panthéon culinaire des aliments les moins mauvais.

« C’est qu’ils n’ont jamais goûté au risotto cru en gelée et ses heures de joie passées ensuite sur le trône à vous demander pourquoi vous ne vous êtes pas abstenu d’y toucher. » rétorqua-t-elle presque du tac-au-tac d’un ton léger qui tranchait peut-être, l’espace d’un instant, avec l’apparence qu’elle avait jusqu’alors pu donner à quiconque s’était contenté simplement de la croiser, sans jamais chercher à gratter sous son caractère de façade.

« Ou bien en allant manger à une heure pareille. »

Tirant la chaise avec un bref grincement sur le sol du mess, elle attrapa au vol le regard du capitaine tout en déposant adroitement son plateau d’une seule main sur la table, avant de poser son fessier sur le mobilier raide de l’Athena, ramenant avec elle la chaise au plus près. Définitivement un pilote, pensa-t-elle en laissant sa langue rouler légèrement sans bouche avant de briser le jeu du regard pour venir jeter un coup d’œil au morceau de viande encore rose par endroit qui reposait au-dessus de ce que ces gens osaient appeler de la purée. Puis se saisissant de la fourchette et du couteau dans chaque main, elle releva finalement la tête à la question du capitaine avant d’agiter légèrement la tête lorsqu’il se présenta aussitôt après, confirmant ainsi l’intuition qu’elle avait eu à son sujet. A force, elle se demandait si elle ne devrait pas jouer au bingo, ou un truc du genre. Peut-être qu’elle pourrait gagner un truc. Elle devrait proposer aux gars de la sécurité, lorsqu’elle les retrouverait, en fin de journée.

« Non, non, vous n’avez pas à vous excuser. De nous deux, je crois que je suis celle qui avait le plus la tête dans les étoiles… » dit-elle avec un léger sourire aux lèvres, tout en haussant les sourcils. « Sergent Lisa Laverse. Ex SG-24 puis SG-22. Finalement affectée sur Atlantis après trois ans d’attente. »

Piquant au cœur du morceau de viande, elle souleva légèrement ce dernier, mou et dégoulinant d’une sauce qui ressemblait plus à de l’eau qu’autre chose. Elle eut une brève moue de dégoût, avant de reposer le tout au milieu de son assiette, avant de relever la tête et fixer de nouveau son regard dans celui du capitaine, pour éviter de trop s’attarder sur une observation qui pourrait en déranger certains.

« Pour répondre à votre question, non. J’ai déjà été baptisée il y a quelques temps, mais je préfère de loin voyager à travers la Porte. Avoir le contrôle sur ce qu’il se passe. J’espère que vous ne m’en voudrez pas. » Elle inclina brièvement la tête sur le côté avant de tenter de couper ce morceau de carne bien trop filandreux qui ne donnait pas envie mais qui restait la seule chose qu’elle pourrait de toute façon manger à une heure pareille. « Le Dédale vous avez dit ? Vous étiez en permission ?
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Sam 22 Mai - 20:08

Vortimer Raven

Un Long Voyage




Une femme directe, réactive. Il ne s’était pas trompé sur ce point. Sa répartie n’était pas sans sel, et il l’appréciait particulièrement. Les rations qui offraient la double récompense de l’insatisfaction gustative et de la diarhée de compétition pendant trois jours, c’était un classique.

« L’astuce, c’était de faire le plein de gâteaux. Ca ça passait à peu près. »


C’était ce qu’il avait fait de son côté, composant une petite épicerie pour pouvoir grignoter pendant les gardes, manger quand il avait faim et que malgré le repas pris, il avait le sentiment d’avoir le ventre vide. Car le plus grand problème était que les plats étaient prévus pour apporter les calories nécessaires, et rien de plus. La femme s’installa, lui assurant qu’il n’avait pas à s’excuser et il n’insista pas. A l’annonce de ses dernières affectations, il se fit pensif, se demandant s’il avait déjà eu à travailler avec SG-22 ou 24 mais il ne se préoccupait que peu des numéros d’équipe et une fille pareille, il s’en serait souvenu.

« Quel vaisseau ? J’ai servi sur l’Odyssée un certain temps. Et pour le contrôle sur la porte… Vous pouvez repasser… C’est de la pure technologie alien. » . Il Il lui fit un clin d’oeil amusé, marquant qu’il disait cela par pure taquinerie. Il était toutefois sérieux quant au fait que sur la Porte, personne ne pouvait se vanter d’avoir de contrôle au contraire d’un vaisseau spatial. L’un était le fruit d’une science d’un autre peuple, disparu depuis des millénaires. L’autre avait été assemblé par des humains. L’un ouvrait un vortex, l’autre volait et s’écrasait d’une façon qu’il pouvait comprendre.
Il coupa un morceau de viande, le mettant en bouche sans le regarder, sans réfléchir au goût qu’il avait. C’était celui du légèrement trop cuit, avec trop peu de sel. Il mangeait ainsi, sans réfléchir. Cela permettait d’oublier le goût. Lorsque la purée passait mal, une gorgée d’eau suffisait.

« Non. C’est la première fois que je fais le voyage vers Pégase. Avant cela, j’étais sur l’Odyssée, mais cela faisait quelques temps que j’envisageai de faire le saut. » .

Il n’avait d’abord souhaité que voir cette autre galaxie, sans envisager une affectation à long terme mais les nombreuses années passées dans la voie lactée, à connaître les conflits contre les mêmes adversaires, de voir les visages de ses hommes défilés jusqu’à ce qu’il ne reconnaisse plus personne. L’Odyssé avait changé, la maison qu’il avait connu avait pris une forme différente, et il ne s’y sentait plus à son aise, à sa place. Pour cette raison, il avait accepté un changement d’affectation. Il avait voulu fuir les mauvais souvenirs, il ne se voilait pas la face. C’était la raison de son départ. Toutefois, là où d’autres auraient choisis la terre, il continuait parmi les étoiles. Les F302 étaient devenus son univers, les combats spatiaux son quotidien et il n’envisageait pas de faire quelque chose de diamétralement différent, quelque chose qui l’empêcherait de voler.

« Peu de monde apprécie au final le calme de l’espace. Il peut paraître si dangereux, angoissant. Il a pourtant son charme, et même à la dérive, sans moteur, avec l’indicateur d’oxygène qui clignote, vous rappelant que d’ici quelques minutes le support s’éteindra, il garde toute sa beauté. »

L’espace, le calme, le silence, le sentiment étrange, glaçant et grisant à la fois que pour l’éternité vous voyagerais à travers les astres, emportant avec vous les souvenirs de votre vie, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une fine poussière qui continuera sa route au gré des vents stellaires. Tout cela se combinait dans l’âme du pilote, lui offrant une vision du sort qui l’attendait très certainement, au détour d’un énième conflit bien plus sereine que l’atroce image de l’impuissance et de l’échec. Lui qui aimait tant voyager savait que jamais son voyage n’aurait de fin et il trouvait du réconfort là dedans.

« Mais bon, c’est mieux quand tout fonctionne. La petite critique que je formulerai, c’est l’abruti qui n’a pas trouvé bon de développer de bonnes combinaisons spatiales… Mais ça c’est un autre problème. »

Un véritable problème, contre lequel il n'avait eu de cesse de chercher des palliatifs. Un problème insoluble ou presque car si un rapport permettait de relever le problème sur le papier, dans les faits rien ne changeait. L'armée ne s'illustrait pas toujours par sa capacité à fournir le matériel adapté et de dernier cri. Parfois l'on voyait même de vieux appareils encore en utilité sous prétexte de maintenir artificiellement une entreprise nationale, et se contenter de prototype foireux. Il détestait ça.


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Lisa Laverse
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Dim 23 Mai - 12:09

Lisa Laverse

Un Long Voyage


Un rire très bref s’échappa des lèvres de la militaire, accompagné d’un haussement de sourcil des plus évocateurs, en entendant la réplique du capitaine. Elle se rappelait très bien avoir fait le même calcul pendant ses classes, et sa première mission en Afghanistan, avant de rapidement l’abandonner en constatant le mauvais retour sur investissement.

« C’est que vous n’avez pas eu ensuite à courir pendant deux heures sous les balles dans le désert, mon capitaine. » dit-elle d’un ton très léger.

Elle comprenait néanmoins l’astuce, et l’imaginait bien s’appliquer dans le cas général. Elle doutait cependant que ce soit très sain, et très bon pour un pilote, une fois poussé à plus de cinq ou six G, mais le capitaine était à n’en pas douter le mieux placé pour en parler. Elle, n’avait mit les pieds qu’une fois dans un avion de chasse et avait manqué de le planter le nez dans le sol. Ca remontait à longtemps, et n’en gardait pas que des mauvais souvenirs, mais une vrille à plat pendant quelques secondes, avec le ventre qui se retourne et l’envie incessante de gerber dans son propre masque, elle avait rapidement été vaccinée. Retournant sa langue dans la bouche, elle piqua de nouveau dans le morceau de viande pour le couper d’un mouvement sec, avant de le gober sans le réfléchir. Elle ne fut pas surprise par le goût de carton au sel qu’elle lui trouva en le mâchant et commença ensuite à remuer sa purée. Ça passerait, comme toujours. C’était devenu une habitude avec le temps, et elle n’en tombait plus malade depuis longtemps. Son corps devait avoir développé une immunité à toutes les bactéries et autres joyeusetés qui se faisaient une joie de ravager l’estomac et l’intestin, ou alors la bouffe avait finit par s’améliorer avec les années sans qu’elle s’en rende compte.

Machant sa purée, elle hocha doucement la tête lorsqu’il lui répondit dans la foulée de sa question, non sans rajouter une petite pique amicale au milieu. Elle déglutit calmement tout en agitant légèrement la main, pour lui faire comprendre que ce n’était pas très courtois de dire une chose pareille alors qu’elle avait encore cette succulente purée en bouche qui l’empêchait de répondre au tac au tac sans la recracher directement dans son assiette. La militaire avala tout au rond et posa sa fourchette sur son plateau pour se saisir de sa serviette, qu’elle passa sur ses lèvres.

« Je faisais référence à la sensation de contrôle que l’on peut avoir sur son environnement lorsque l’on passe la Porte, passé la seconde du transit. Ce que je ne retrouve pas à bord d’un vaisseau, où j’ai l’impression de n’être qu’un colis de plus que l’on transporte d’un point A à un point B. » expliqua-t-elle en se redressant contre le dossier de sa chaise.

C’était encore le cas lors de ce transit. Cela faisait plusieurs jours qu’elle ruminait sans rien dire, en cherchant des occupations à droite et à gauche pour éviter de trop penser à son inutilité à bord. Heureusement qu’il y avait les gars de la sécurité et tout un tas de rapports à lire pour passer le temps. D’un autre côté, le fait que l’on n’est pas besoin d’elle était reposant, car ça signifiait que la situation était sous contrôle et qu’aucun alien, face de serpent ou autre, n’avait eu l’idée de se jeter la tête la première contre et à bord du vaisseau. Avoir quartier libre était relaxant, à condition de ne pas être enfermé dans une boite de conserve. Heureusement, celle-ci était grande, et les occupations diverses, mais rien ne valait le véritable air frais de la Terre, où de toute autre planète amicale. A l’évocation de l’Odyssée, Lisa passa distraitement une main sur ses cheveux, coiffés en une queue de cheval haute derrière elle, avant d’incliner légèrement la tête sur le côté, un signe très distinctif chez elle qui trahissait une forme de réflexion profonde, alors qu’elle cherchait à se souvenir des détails de ses rares voyages dans l’espace au sein du SGC, et ce avant de finalement planter une énième fois son regard dans celui du capitaine pour tenter d’y déceler une réaction qui pourrait indiquer qu’ils puissent avoir déjà travaillé ensemble sans le savoir. Car une chose est certaine, elle ne l’avait jamais croisé auparavant. Elle s’en serait souvenu.

« Pour vous répondre, c’était sur le Prométhée. Une mission de routine vers le Site Gamma. Nous sommes rentrés sur Terre par la Porte, d’ailleurs. »

Elle s’en souvenait très bien. Trois jours passé à se tourner les pouces en regardant les quelques F-302 et le matériel de construction qu’ils étaient censé protéger pendant le transit du vaisseau dans une région assez dangereuse de l’espace et où les attaques étaient assez fréquentes. Tout s’était très bien passé, au final, et après avoir passé une bonne semaine à profiter un peu de l’air frais et sans pollution du Site Gamma, le retour sur Terre s’était fait par la bonne vieille Porte des Etoiles.

« J’ai également voyagé sur l’Odyssée, une fois. P4C-712, ça a pas mal chauffé là-bas. On n’aurait sans doute jamais pu repartir sans son arrivée. Ca vous dit quelque chose ? »

Ca faisait partie des aléas lorsque vous partiez explorer un monde inconnu, peut-être hostile, avec une équipe de quatre individus dont l’un d’entre eux, voire parfois deux, n’étaient pas militaires. Elle s’y était habitué, et avait formé des liens étroits avec ses collègues, au point même de partager leur coma, une fois. Touchant une nouvelle fois au steak qu’elle avait dans son assiette, s’étant déjà habitué à son goût de semelle, elle écouta la suite des propos du capitaine. Elle ne comprenait que trop bien ce sentiment, celui de vouloir voir autre chose. Elle ne s’était pas lassée de ses missions au SGC, loin de là. Elle avait apprécié sa nouvelle équipe, le cadre de travail, et tout ce qui allait avec. Mais Atlantis, c’était l’inconnu. Elle devait voir à quoi cette galaxie ressemblait. C’était un besoin qu’elle n’arrivait pas vraiment à expliquer. Peut-être qu’elle ne s’y plairait pas, cela pouvait arriver, et dans ce cas là elle était certaine que sa hiérarchie, sur Terre, serait ravie de la réintégrer au SGC.

« Vous n’étiez pas le seul. Il faut croire que la liste d’attente est longue. »

Il lui avait fallut trois ans pour obtenir ce poste, et les raisons des précédents refus lui paraissaient encore très flous. Le fait qu’elle n’ait pas ce fameux gène y était peut-être pour beaucoup, mais elle ne pouvait pas ignorer le fait que sur Terre, même si elle avait été affectée au SGC, elle avait toujours dépendu à la fois de l’US Air Force, mais également de l’armée de son pays d’origine. Sur Atlantis, heureusement, tout cela serait bien plus simple. Du moins l’espérait-elle.

Prenant une nouvelle gorgée d’eau pour s’hydrater, elle écouta l’explication de capitaine tout en s’imaginant très bien à la place qu’il décrivait, assise dans un cockpit, non pas à regarder la beauté de l’espace comme il le décrivait, mais plutôt à se taper la tête sur le tableau de bord parce que rien ne fonctionnait, et qu’elle n’avait strictement aucune option à sa disposition pour se sortir de cette situation. Tout comme s’imaginait très bien tenter d’agiter les bras et les jambes dans un de ces scaphandres pour tenter tant bien que mal de retrouver la terre ferme, là où elle serait à son aise.

Elle agita la main dans sa direction, en hochant une nouvelle fois la tête, et reposa son verre sur son plateau avant de répondre :

« C’est justement à cela que je faisais allusion quand je parlais d’avoir le contrôle. C’est une situation qui ne me plait pas. J’ai besoin d’avoir des options, de pouvoir faire quelque chose, et non pas de regarder passivement la mort sans pouvoir rien y faire. Tenez, par exemple, je n’ai jamais compris comment certains pouvaient trouver captivant de se retrouver harnacher dans une capsule, le cul posé sur six tonnes de carburant prêt à vous exploser à la figure, sans avoir la possibilité de maitriser quoi que ce soit. Bien sûr j’imagine que c’est bien différent à bord d’un F-302, j’ai moi-même eu l’occasion de faire un vol en avion de chasse il y a des années, mais vous devez bien admettre mon capitaine que ce que vous venez de me décrire n’est pas vraiment une situation d’avenir. »
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Vortimer Raven
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Dim 23 Mai - 16:44

Vortimer Raven

Un Long Voyage




P4C-712…

Difficile de se rappeler d’une série de numéro pareil.
Le système alphanumérique permettait certes de dénomer les planètes aisément sur le papier, mais pour se rappeler exactement, rien ne valait un bon vieux nom.
La glacière du diable pour la planète gelée où lui et son équipe avait failli passer un mois entier à attendre le retour de l’Odyssée.
La Forêt Marécageuse pour cette immonde endroit où il avait pataugé dans la boue jusqu’à la ceinture, et où un gars avait manqué de ce noyer.
C’était à chaque fois des noms officieux, qu’ils avaient donnés avec ses vieux camarades. Dans les rapports, l’on ne trouvait que la mention officielle et anonyme. Et il ne se retrouvait dans cette suite de numéro qu’en lisant le descriptif du terrain, ou quelques évènéments marquants survenus durant la mission et ayant mérité une place dans le rapport officiel.

« C’était une une planète un peu désertique, avec un soleil verdâtre ? Je me souviens notamment de celle là. On avait eu un peu de mal à rejoindre l’équipe au sol. L’ennemi nous avait coincé en orbite. C’était un sacré foutoir. On a failli arriver trop tard, et sans l’as du " où qu'il est le lapinou ?" les gars au sol… Ils auraient p’tet eu un peu plus de soucis à se faire. Heureux si on a pu vous aider. »
Il marqua une pause, plissant les yeux sous la réflexion. Un vieux souvenir remontait, lié à cette fameuse planète. Il revoyait cet abruti de Creeds s'arrêtait devant le F302, alors que l'officier de pont leur gueulait de bouger le cul, qu'ils avaient une fenêtre de quelques minutes avant qu'il ne soit trop tard. Ce gars, toujours débraillé, l'air particulièrement sérieux qui balançait à notre escadrille un petit pari, pour nous motiver un peu, et parce que c'était tout lui. Il y croyait vraiment, qu'il aurait un jour le baiser de la princesse en détresse. Et chaque fois il échouait, chaque fois sauf une. Mais cela ne comptait pas. C'était sa femme. Et personne ne voulut accepter cela comme une victoire. A son mariage, la bande lui avait même dit qu'il avait à jamais perdu le pari, et qu'une fiancée c'était pas une princesse. Même si elle en avait des airs.

« D’ailleurs, j’y pense… L’abruti au lapinou… Il avait fait le pari que celui qui en descendrait le plus aurait le droit au baiser de la belle en détresse qui avait passé l’appel... »

Cela pouvait bien être cette fameuse P4C-712. Il se rappelait vaguement qu’au briefing quelqu’un avait parlé de SG-22, et il ne se rappelait plus avec précision des visages de l’équipe secourue ce jour là mais il fallait bien dire que le bâtiment était assez grand pour qu’il ait pu ne pas tous les croiser. Une chose était sûre, il se serait souvenue de la jeune femme. Ou du moins il aimait le croire.


« Non, mais un F302 à la dérive offre bien plus de chance de survie qu’une Porte qui se bloque pendant que vous êtes entre les deux. Y en a un, on sait le construire. L’autre, on s’est l’allumé. Des deux, je préfère celui où je peux faire plus que taper sur des boutons. »

Il esquissa un sourire. Il imaginait très bien un pilote non expérimenté, voire un néophyte devant les commandes à faire ce que lui même tenterait sur une porte des étoiles : taper aux pifs sur les commandes, en priant que quelque chose se débloque. La différence de position qui existait entre eux ne tenait qu’à une infime chose : leur connaissance de l’appareil.

« Mais bon, je dis sans doute ça simplement parce que je fais voler des trucs depuis que je suis gosse. »

Agacé par l’infamie du plat habituel, il termina ses derniers morceaux avant de s’attaquer au fruit. Une simple pomme qu’il éplucha soigneusement avant de la couper en huitième, avec une précision qui relevait de l’habitude, tout en continuant d’échanger paisiblement, s’intéressant à qui se tenait en face d’elle, et cherchant tout naturellement, et sans faire preuve de lourdeur pour cela à savoir où il pourrait espérer la recroiser.

« Vu que les vaisseaux c’est pas votre truc, je dirais Atlantis… Et vu votre style… Plutôt intervention discrète que les va t en guerre révérant la Sainte Grenade ? »




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Lisa Laverse
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Dim 23 Mai - 22:56

Lisa Laverse

Un Long Voyage


Une planète un peu désertique, avec un soleil verdâtre…

Lorsqu’elle avait fait cette réflexion à Elliott, ce dernier s’était exclamé que ce n’était vert, mais plutôt émeraude ! Après quoi elle lui avait foutu une belle tape sur la caboche avant de le pousser sans ménagement à travers la Porte. Oui, P4C-712 avait tout l’air d’un désert plongé dans un halo vert, avec toute une série de colonnades qui flanquait un chemin qui s’éloignait de la Porte jusqu’à ce qui avait dû être un temple, qui surplombait une grande vallée où se trouvait sans doute une cité en ruine il y a fort longtemps, le tout en partie recouvert par le sable. Si l’on oubliait la forte présence Goa’uld à sa surface, et le vaisseau mère qui allait de pair, prêt à passer le bonjour à quiconque depuis l’orbite, cette planète aurait été parfaite pour l’exploration. Leur mission initiale était de s’infiltrer au-delà de la Porte en profitant qu’elle n’était pas gardée, puis de s’aventurer à environ une heure de marche pour reconnaître le terrain et définir si ce monde était un danger ou non pour la Terre, ses activités, et ses alliés. Son équipe remarqua très vite pourquoi les Goa’uld lui portait un intérêt tout particulier en découvrant les nombreuses mines en cours d’exploitation, et le minerai qu’ils raffinaient. C’est en se rapprochant de nouveau vers la Porte pour faire leur rapport qu’ils se firent repérer et durent se disperser pour éviter d’être capturés. Face à la nature de leur découverte, le SGC planifia une opération dans le but de détruire les installations de raffinage et leur demanda de récolter le maximum de renseignement sur l’ennemi en vue d’une frappe préventive devant à la fois leur permettre d’accomplir ce premier objectif, puis de déguerpir par la Porte des Etoiles dans la foulée.

« C’est ça. Et remplie de jaffas. »

Evidemment, tout ne s’était pas passé comme prévu. Finissant de gratter le fond de son assiette qu’elle avait tout de même vidé avec discipline, Lisa se souvenait parfaitement du sable qui lui irritait les yeux et remplissait ses rangers, alors qu’ils attendaient, à l’abri d’une dune, l’arrivée de l’Odyssée. Prenant son verre en main pour boire une gorgée d’eau, elle se rappelait aussi que le vaisseau était arrivé en retard et que son équipe avait dû bouger pour éviter de se faire repérer à nouveau par les jaffas qui les recherchaient déjà. Elle manqua néanmoins de s’étouffer lorsqu’elle entendit le capitaine décrire brièvement ce qui s’était passé ensuite, et se frappa la poitrine en toussotant pour faire passer l’eau qui avait choisi d’emprunter le mauvais chemin.

« Quoi… c’était un de vos gars ? Vous avez conscience que ça aurait pu avoir des conséquences dramatiques ? » cracha-t-elle entre deux petites quintes de toux, avant se saisir de sa serviette pour s’essuyer les lèvres.

Ce type lui avait littéralement vociférer dans les oreilles, alors qu’elle les guidait des plus sérieusement sur l’objectif à détruire, comme elle avait eu l’habitude de le faire dans les forces spéciales, les gadgets et le GPS en moins. Déconcentrée, elle avait failli envoyer ses propres coordonnées au lieu de celles de la cible, et aurait pu tous les faire tuer. Il n’y avait rien de professionnel là-dedans, mais Raimi lui avait demander de la faire fermer et de ne pas provoquer un esclandre. Son regard, figé entre le capitaine et son plateau, s’était fit plus dur l’espace d’un instant, le temps pour elle de décrisper ses doigts et de retrouver une certaine contenance. Il était vrai que ces pilotes avaient fait du beau boulot. L’Odyssée les avait ensuite téléportés, pour leur éviter d’avoir à affronter toute une armée de jaffas enragés sur le chemin de la Porte, et la militaire n’avait jamais pu mettre la main sur ce type par la suite. Il fut dire que le colonel s’était montré très clair, aussi était-elle restée dans sa cabine pendant presque toute la durée du voyage retour sur Terre.

Lisa poussa doucement son assiette sur le côté, tout comme elle laissa derrière elle ses dernières pensées. Tout cela s’était passé il y a un moment, il était inutile de remettre ça sur la table. Surtout avec un officier supérieur qui s’était montré plutôt agréable jusqu’à présent. Secouant doucement la tête en écoutant le capitaine, elle se pencha un peu en avant, posant ses coudes sur la table après avoir attrapé la banane qui restait sur son plateau, puis se saisit de son couteau après l’avoir rapidement épluché, pour la couper méthodiquement en petits morceaux.

« Vous l’avez en face de vous. C’est moi qui aie redirigé l’attaque sur les jaffas et les planeurs qui nous avaient repéré et risquaient de nous submerger. » dit-elle calmement, non sans afficher un léger amusement, avant de se saisir d’un morceau de fruit pour le porter à sa bouche.

« J’imagine que si vous me dîtes ça, c’est parce que c’est vous qui en avez descendu le plus, c’est ça ? »

Elle inclina très légèrement la tête de côté tout en se redressant cette fois-ci contre le dossier de sa chaise. Elle ne l’avait pas vu venir, ce coup-là, mais si c’était vraiment là ce qu’elle pensait, alors le capitaine ne manquait pas de culot. Lisa se surprit à sourire légèrement, avant de s’essuyer les doigts et de croiser les bras sous sa poitrine.

« Je crains que pour le baiser il ne vous faille attendre, mon capitaine. »

Il ne serait pas le premier à tenter le coup, s’il s’agissait bien de cela, et ce serait mentir d’affirmer qu’elle ne s’intéressait pas à l’individu qui se trouvait en face d’elle. Si ce n’était pas le cas, et qu’ll ne trouvait pas cette compagnie agréable, elle aurait déjà plié bagage sans demander son reste, et ce sans politesse. Elle jeta ensuite brièvement un coup d’œil à la tablette qu’elle avait délaissé à côté d’elle, sur la table, et la repoussa doucement d’un revers de main. Du reste, elle n’avait jamais expérimenté les scénarios qu’évoqua Raven en voulant recentrer la discussion sur le sujet précédent. Elle n’avait jamais mit les pieds dans un F-302, et elle ne s’était jamais retrouvée coincée entre deux Portes. Dans les deux cas, elle comprenait le point de vue. Après, être coincée à l’état subatomique devait faire que l’on ne ressentait rien, au moins. Enfin, elle n’était pas spécialiste du sujet. Loin de là.

Reprenant un morceau de banane entre ses doigts, elle dégusta une nouvelle fois le fruit qui avait l’avantage, lui, d’avoir du goût en comparaison de ce qu’elle avait pu manger juste avant. Le capitaine avait raison, les vaisseaux n’étaient pas son truc, mais elle en comprenait parfaitement l’utilité…

« Mon… style ? Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? » lança-t-elle en fronçant les sourcils, soudainement curieuse de savoir ce qu’elle avait pu laisser tant transparaître pour qu’il puisse se permettre de se faire une évaluation de sa personne. « Mais oui, Atlantis. C’est tout juste. »

Lisa le regarda avec un air plus malicieux, clairement désireuse d’en savoir plus avant de lui donner toutes les réponses.
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Vortimer Raven
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Lun 24 Mai - 0:19

Vortimer Raven

Un Long Voyage




Vortimer eut ce sourire qui était le signe d’un amusement douloureux. Repenser à son vieux pote, ce n’était jamais vraiment simple. Il y avait toujours ce même éneverment dû au fait qu’il n’avait pas été assez rapide pour le sauver une fois de plus, cette tristesse de savoir que jamais il ne lui hurlerait plus dessus d’arrêter ces bêtises. Il jeta un bref regard à la jeune femme, un autre sur son plateau puis il redressa les yeux vers elle. Il n’y avait aucune larme, seulement une vague lassitude.

« Oui. Si vous cherchez le record des blâmes sur l’intégralité des armées depuis vingt ans, c’est son dossier qu’il faut ouvrir. Impossible de lui faire entendre raison et sans ses talents… Il se serait fait rapidement dégagé. »

Son sourire se fit grimace quand elle demanda s’il lui disait cela parce qu’il avait gagné. Il n’en était plus sûr. Il ne tenait pas vraiment les comptes, ou plutôt il les oubliait. C’était un jeu le plus souvent, sans rien de sérieux derrière.

« Non. J’en sais rien… Ca fait pas mal de temps. Johnas nous l’aurait dit s’il s’était pas fait descendre sur PX-625. Le pire, c’est qu’il faisait pas le con à ce moment là. »

L’histoire du baiser à gagner semblait avoir fait mouche. Evidemment elle lui affirma devoir attendre, ce qui ne manqua pas de l’amuser. Attendre, ce n’était pas jamais. Il pouvait donc estimer avoir ses chances. Toutefois il ne l’avait pas raconté par désir de l’obtenir, cette récompense à un pari stupide fait entre deux pilotes sur le départ. Ce n’avait été qu’un souvenir dans un élan nostalgique.

« Hmmm… Attendre, c’est mieux que prendre une baffe. » plaisanta t il, n’insistant pas mais gardant bien en tête que s’il n’avait pas essuyé les injures c’était que tout n’était pas perdu si jamais il se montrait plus intéressé. Pour l’heure la conversation lui suffisait amplement.

« Vous n’êtes pas une fan de vaisseaux. Donc déjà il y a de forte chance que vous soyez au sol. Ensuite… C’est surtout coup de chance. Je vous imagine tout simplement mal prendre deux mitrailleuses lourdes et une ceinture de munitions pour aller affronter l’ennemi. Même si vous avez clairement des arguments à faire valoir ! J’en suis persuadé ! Et puis, vous disiez bien être celle qui nous avait redirigé ? Hors on a eu des renseignements relativement précis, ce jour là. Donc il y a de forte chance que vous ayez l’habitude de désigner des cibles. De fait, les opérations de reconnaissance sont plus crédibles. »

Il l’observa, attendant de voir ce qu’elle aurait à répondre, profitant de ce temps pour apprécier son air empli de malice. Ce regard lui allait à merveille. Elle pétillait et gardait son mystère, ménageant un effet quelconque en conservant de précieux renseignements sur elle. C’était bien plus agréable, bien plus intéressant. Si elle avait été fade, il n’aurait pas pris la peine de rester, et il n’en serait pas, à cet instant, à manger son dernier morceau de pomme en la regardant.

« Si cela vous dit de continuer à faire connaissance, l’on peut aller se poser dans un endroit plus charmant ? »

Une baie d’observation isolée, sans trouble fête serait l’idéal. Certaines se trouvaient même dans des pièces vide la plupart du temps.


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Lisa Laverse
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Lun 24 Mai - 18:23

Lisa Laverse

Un Long Voyage


Entendre ce genre de choses de la part d’un pilote ne la surprenait pas vraiment. Lisa avait vécu dans cet élément pendant de longues années et avait côtoyé un bon paquet d’hommes et de femmes de cette même trempe. Le caractère fougueux, avec l’envie de montrer aux autres ce que l’on avait dans le ventre. Un esprit de compétition permanent, et une tendance à se la ramener dès que c’était possible dans l’espoir d’épater la galerie. Malgré cela, ces gens restaient généralement des professionnels et montraient une discipline exemplaire sur le champ de bataille. Les fois où Lisa avait dû les guider pour obtenir un appui, elle avait su reconnaître que la discipline des pilotes américains était plutôt exemplaire. Ce type dont parlait le capitaine faisait sans doute partie de ces quelques exceptions qui confirmaient la règle. Elle-même ne rentrait pas nécessairement dans le moule du parfait petit soldat qui suivait les ordres en fermant sa gueule. Elle avait toujours dit ce qu’elle pensait, que cela plaise ou non, si bien qu’on essayait de l’éloigner le plus possible lorsqu’un ponte se pointait en baladex. On lui disait que c’était pour son bien, et c’était bien le cas, mais en attendant, l’armée en pâtissait car on refusait de dire la vérité en face de ceux qui avaient le pouvoir de changer les choses. Parce qu’il ne fallait pas déranger. Ainsi allait la vie, elle faisait avec.

Elle ne chercherait pas à en savoir plus sur ce gars, car elle avait bien reconnu la crispation des mauvais jours qui s’était affichée sur le visage de son interlocuteur. Elle savait ce que ça voulait dire, pour avoir elle-même vécu un de ces moments douloureux. Son regard chuta un temps sur les restes du fruit qu’elle avait commencé à grignoter, avant de revenir se figer non pas directement sur le capitaine mais sur son plateau.

PX-625 ne lui disait pas grand-chose. Ce devait être d’autres équipes qui avaient dû se charger de cette planète, ou bien des hommes de l’Odyssée directement. Le capitaine semblait avoir mieux encaisser ce qui était arrivé à ce gars qu’elle ne l’aurait pensé, comme le pensait penser son retour à une attitude plus détendue. Sans doute était-ce qu’elle avait sous-entendu son interrogation, puis son propos. Elle n’avait bien évidemment aucune intention de satisfaire ce pari ridicule maintenant, tout comme elle ne l’aurait pas fait à l’époque. Sur l’instant, nul doute que le type qui lui aurait raconté une telle chose aurait finit la journée le nez cassé après avoir mangé le sol, mais maintenant, on pouvait dire qu’il y avait prescription. Non, elle avait réagi sur le sujet pour voir sa réaction. Les pilotes n’étaient pas les seuls à jouer à ce genre de petits jeux. Chez les rampants aussi, cela se faisait beaucoup.

« Oh, méfiez-vous capitaine, la baffe peut toujours venir plus tard. » rétorqua-t-elle sur le même ton plaisantin, se redressant à nouveau, avant de mastiquer la dernière bouchée de son fruit.

S’essuyant les mains avant de pousser le plateau sur le côté, elle baissa le regard vers la montre à son poignet pour constater qu’elle avait encore une fois mangé en un rien de temps, malgré la discussion intéressante, ce qui signifiait qu’elle aurait toujours presque autant de temps à tuer qu’avant. Puis elle irait se coucher, et commencerait une nouvelle journée pratiquement identique le lendemain… Et le surlendemain, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’ils arrivent finalement dans Pégase, puis sur Atlantis. Les journées se ressemblaient beaucoup, en ce moment, et toute distraction était bonne à prendre. C’est pourquoi cela ne la dérangeait pas d’écouter le capitaine, dont la compagnie avait en plus l’avantage d’être agréable. Lisa hocha doucement mais rapidement la tête dans un réflexe non contrôlé lorsqu’il commença à lui expliquer sa réflexion, ne pouvant pas faire autre chose que confirmer ce qu’elle lui avait dit plus tard, bien qu’affirmer qu’elle n’était pas fans de vaisseaux n’était pas totalement vrai. Elle ne se voyait juste pas aux commandes d’un de ces trucs. Quoique, elle n’était pas fermée à ce genre d’expériences, mais il faudrait tout lui apprendre de zéro.

Elle se mordit doucement l’intérieur de la lèvre inférieur en entendant la suite, avant de glousser brièvement en imaginant parfaitement la scène, pour l’avoir déjà vu faire sur un théâtre. Pas au combat, heureusement, mais c’était toujours amusant de voir tout ce que l’on pouvait trouver comme connerie pour passer le temps lorsque l’on avait les pieds dans le bac à sable depuis trop longtemps. Elle, avait déjà mis les mains sur les poignets d’un calibre .50, tout comme elle avait déjà tiré à la mitrailleuse au combat, mais rien d’aussi délirant. De toute façon, elle n’avait clairement pas la carrure pour, quoi que puisse en dire le capitaine pour tenter de se justifier.

Après un léger rire crispé à sa remarque, elle hocha doucement de la tête, sans masquer son amusement.

« Croyez-moi, avec un GPS et véritable désignateur-laser, on leur aurait mit la pâté bien plus facilement. Sans les modifications d’Eliott, le pointeur laser de mon arme n’aurait jamais été suffisant pour illuminer les cibles, et aucun d’entre vous n’auriez pu devenir l’as… l’as de quoi, déjà ? » dit-elle sur un ton léger.

Il fallait rendre à César ce qui était à César, même si c’était elle qui avait eu l’idée au départ, c’était bien lui qui avait su bricoler quelque chose d’utilisable. Ce type était un sacré débrouillard. La malice toujours visible sur son visage, elle poursuivit :

« Mais vous m’avez démasqué, capitaine. J’ai passé huit années de ma vie au sein des forces spéciales, avant de pouvoir intégrer une équipe SG. Mon groupe était spécialisé dans la reconnaissance en profondeur, les posés d’assauts et l’appui aérien au combat, entre autres... »

Son sérieux serait petit à petit revenu si Raven n’avait pas aussitôt enchainé avec une proposition qu’elle aurait en d’autres circonstance refusée. Ce n’était pas trop dans ses habitudes de tirer de cette manière sur la corde, mais la situation était différente, et ça valait mieux que de devoir supporter le scientifique qui lui servait de compagnon de chambrée le temps du voyage. Poussant sur ses pieds pour faire reculer sa chaise sur le sol du mess, elle se leva en se saisissant de son plateau.

« Quoi, vous connaissez en endroit moins grisant à bord de ce vaisseau ? Genre, avec des fleurs ? … Ou bien faites-vous allusion à l’un des hangars remplis de F-302 ? »

Il était impossible d’ignorer son ton plaisantin et le sourire amusé sur son visage. C’était à croire qu’elle prenait tout ça avec légèreté, pour éviter de se brusquer. Offrant un clin d’œil au capitaine avant de disparaitre dans son dos un instant le temps de poser son plateau tout en y faisant le tri, elle se retourna finalement, sa tasse de café encore fumante dans une main, pour venir récupérer la tablette dans l’autre.

« Il faut d’abord que je pose la tablette dans ma cabine. C’est au pont cinq. Et avant que vous ne disiez quoi que ce soit, non, ce n'est pas une invitation... »
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Mar 25 Mai - 17:42

Vortimer Raven

Un Long Voyage





« Hmm… C’est une promesse ? » répondit il, continuant dans ce ton plaisantin et léger. Mais même si cela était dit de façon humoristique, il savait qu’il ne lui faudrait pas faire preuve de trop de trop d’insistance avec cette femme. Il ne gagnerait qu’à l’agacer et peut être à recevoir cette baffe qui laisserait probablement une marque rouge assez longtemps pour que quelqu’un ne lui demande pourquoi. . Ce n’était pas vraiment le plan. Ce qu’il espérait de cette conversation n’était pas le baiser, même s’il ne le refuserait sans doute pas, mais de simplement passer agréablement les journées qui restaient, non pas seul dans son coin avec sa guitare et ses pensées, mais avec quelqu’un pour discuter, si possible d’autres choses que seulement de tactiques, d’appareils et tout ce qui rappelait trop le boulot.

« Vous avez le choix. L’as des as, ça reste un classique. Je préfère être le chevalier du ciel des équipes en détresse… C’est plus joli à l’oreille tout de même ! »

L’as des as, et les similitudes du genre manquaient cruellement de charmes et de panaches à ses yeux. Elles respiraient que trop la vaine vantardise, l’ordinaire pour avoir un quelconque intérêt et démontrer un quelconque esprit. Il détestait le banal, le médiocre. S’il devait choisir un petit surnom qui évoquerait la même idée, il essaierait au moins d’opter pour une belle image.
Il fut naturellement satisfait de voir qu’il avait bien deviné le domaine de la jeune femme, même si ce n’était pas avec la précision qu’elle apporta ni avec les bons arguments, mais il n’était pas devin. L’on ne pouvait lui reprocher quelques approximations ou quelques erreurs dans ses tentatives. Et c’est en voyant l’heure, et estimant que rompu aux habitudes l’équipe de nettoyage passerait sans doute sous peu, qu’il lui proposa de quitter l’endroit pour un autre cadre, plus plaisant. Malheureusement il ne pouvait lui offrir un lieu fleuri. Les fleurs manquaient cruellement sur les vaisseaux de ce modèle. Ils étaient un peu trop militaires pour cela. Quant aux hangars à F302, ils manquaient de calme,excepté de nuits, dans le cockpit d’un appareil. Presque personne passait à ce moment là.

« J’avais plutôt en tête un pont un peu plus calme, dans une partie du vaisseau moins fréquentée. Effectivement, du côté des hangars l’on peut trouver ce genre d’endroits… Mais nous ne voudrions pas déranger les équipes de maintenance du vaisseau… Le pont 4 devrait nous offrir notre bonheur. »

L’Athena était comme l’Odyssée. C’était le même fonctionnement, les mêmes rythmes. Si l’on voulait se trouver un endroit isolé, il fallait prendre en compte les patrouilles de sécurité, les activités classiques des techniciens, les entraînements de l’équipage. Et bien sûr la vie des passagers. Ainsi, Vortimer avait il en tête le pont supérieur, qui offrait quelques pièces relativement délaissées.

« Hmm… C’est tout de même une autorisation à vous escorter jusqu’à votre cabine ? » répondit il aussitôt, appuyant sa phrase d’un clin d’oeil, avant de lui même aller déposer son plateau et de récupérer sa guitare, qu’il avait appuyé contre une table voisine, n’ayant eu aucunement envie de faire un détour par le pont cinq où il avait également ses quartiers, pour s’en débarasser.


« Le pont 5… J’en profiterai pour déposer la guitare. Sauf si vous insistez pour que je vous joue une ballade ? »

Il l’avait dit sans le moindre sous entendu. Ce n’était pas pour jouer au dragueur avec sa guitare qu’il le lui proposait, vu qu’il ne cherchait pas simplement à l’emballer. Il doutait de toute façon que cela soit suffisant, ou du moins la meilleur façon pour en arriver là. Il prenait simplement plaisir à jouer des morceaux de temps en temps, et si un public était là cela ne le dérangeait pas.

« Eh bien allons y ! »


Ils longèrent ainsi les couloirs séparant le mess des ascenseurs permettant d’accéder au pont 5, sans emprunter les écoutilles. Quelques groupes traînaient dans les couloirs discutants, cherchant des yeux une indication pour se repérer, un visage ami vers qui se tournait. Parfois quelques courreurs passaient, obligeant tout le monde à s’écarter. Vortimer y était tellement rompu que c’était presque s’il ne s’écartait pas d’un pas de danse léger, avant de reprendre sa route quand le troupeau était passé. Il avançait sans regarder les indications. Il savait où il allait, et prit quelques raccourcis, qui permettaient d’éviter une zone où une équipe de maintenance travaillé lors de son dernier passage, ou un attroupement qui se formait autour d’une quelconque attraction sans grand intérêt.
Devant les lourdes portes de l’ascenseur, il s’arrêta, pressant le bouton d’appel d’un coup sec, se tournant de côté pour pouvoir continuer d’échanger sans fixer la porte durant la descente de la cage. Vu le temps qu’elle prit, il estima qu’elle avait dû s’arrêter à deux niveaux avant des les atteindre. La porte s’ouvrant sur cinq personnes, il soupira. Ils allaient être un peu tassés. Il salua d’un signe de tête, accompagné d’un bonjour puis se glissa à l’intérieur, appuyant sur le bouton du pont 5 quand Lisa fut entrée à son tour. Un niveau plus bas, ils retrouvèrent un espace moins confiné et un air plus agréable, et purent s’engager dans l’allignement de portes donnant sur les cabines des passagers.







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Lisa Laverse
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Mar 25 Mai - 23:24

Lisa Laverse

Un Long Voyage


« N’y comptez pas trop. »

Si le sourire et le ton amusé était toujours de mise, c’était parce qu’elle savait que le capitaine Raven n’irait pas plus loin. C’était souvent comme ça, bien que ses souvenirs de son passage chez les commandos comportassent beaucoup plus de comportements salaces et déplacés contre lesquels elle avait dû apprendre à se défendre. Son impulsivité naturelle lui avait facilité les choses dans ce monde de mâle où il était nécessaire de savoir répondre du tac-au-tac pour calmer les ardeurs avant que les rumeurs ne se propagent. Alors bien sûr, elle avait profité de la situation elle aussi, en sélectionnant parmi la horde de prétendants, ceux avec qui elle passerait du bon temps, mais c’était des choses qu’elle ne précipitait jamais. Elle avait eu trop de mauvaises expériences sentimentales pour se laisser de nouveau embarquer telle une petite fleur naïve au milieu des crocodiles. Ces choses s’étaient tassées à son arrivée au SGC, et toute cette partie de sa vie était dès lors restée cadenassée dans un placard.

Le fessier apposé contre une table et le regard presque fuyant, elle porta ses yeux sur la vitre du mess, derrière laquelle défilait les multiples dégradés de couleur de l’hyperespace avant de porter sa tasse de café fumant à ses lèvres en attendant que le capitaine aille déposer son plateau comme elle l’avait fait, l’écoutant répondre à sa fausse interrogation, qu’elle avait lancé comme ça sans réellement attendre de réponse.

« C’est bien trop long pour passer à la radio ça. » rétorqua-t-elle tout de même avec le même ton taquin que tout à l’heure, avant de se redresser pleinement, sa sénestre plaquant la tablette en veille contre sa hanche.

Elle s’avança doucement vers la sortie de la cantine, se retournant uniquement pour s’appuyer brièvement contre le mur, la jambe droite croisée par-dessus la gauche dans une posture parfaitement décontractée qui tranchait nettement avec son attitude sérieuse sur le terrain, et profita de ce bref instant de pause pour laisser ses lèvres goûter une fois de plus au café du mess, correct lorsque comparé aux immondices bouillantes qu’elle avait pu boire sur base. Lisa attendit que le capitaine la rejoigne avant de quitter son support et se positionner dans l’embrasure de la porte pour la maintenir ouverte. Elle acquiesça du menton lorsqu’il proposa d’aller au pont quatre et d’éviter les hangars pour le moment. La militaire avait effectivement pu constater que le lieu était plutôt calme en temps normal à cette heure de la journée, au rythme des roulements des équipes de quart. Une fois dans le couloir, Lisa ne put retenir un sourire amusé lorsqu’il répliqua à sa dernière remarque, et laissa sa langue tourner dans sa bouche en inclinant la tête sur le côté dans une moue assez courante chez elle, puis releva finalement le regard vers le capitaine.

« Ca, c’est à vous de voir. » dit-elle en gloussant, avant de secouer la tête.

C’est là qu’elle avisa finalement la guitare qu’il avait en main depuis leur départ de la cantine quelques instants plus tôt, et ce juste avant que celui-ci ne lui fasse remarquer que ce serait l’occasion pour la déposer dans sa propre cabine.

« Oh, vous jouez ? » lui fit-elle remarquer, un peu bête sur le coup, mais un air bien plus curieux, avant de lever les yeux vers le plafond pour lâcher légèrement : « Ca dépend, ça risque de me casser les oreilles ? »

Elle lui fit un clin d’œil avant de finalement se mettre en chemin à son injonction, le suivant sans risquer de se retrouver à la traine, évitant les groupes qui discutaient dans le couloir tout en les saluant, ou bien en s’écartant contre l’une des parois pour éviter des coureurs qui prenaient le soin de s’annoncer fortement pour éviter de bousculer qui que ce soit sur leur passage. Lisa salua plusieurs d’entre-deux d’un signe de la main, reconnaissant au milieu du troupeau plusieurs membres de la sécurité avec qui elle avait l’habitude de passer la soirée autour d’une table pour passer le temps autour d’un jeu quelconque.

« Ils devraient plutôt courir au pont huit. Il est toujours désert lorsque je pars courir de bon matin. » fit-elle remarquer au milieu de leur discussion, avant de finalement atteindre l’ascenseur. « Vous courrez, vous-aussi ? »

Lorsque l’ascenseur arriva finalement, Lisa s’écarta pour laisser descendre ce qui le souhaitaient, les saluant au passage avant de se trouver une place sur le côté. Le voyage fut bref, v qu’ils se rendaient au niveau juste en-dessous, et la militaire sortit la première, en faisant attention de ne pas renverser sa tasse sur quiconque. Celle-ci était déjà à moitié vide, et elle la vida d’une traite en s’engageant dans le couloir.

« C’est ici. » dit-elle un peu plus loin, en arrivant devant une porte étroite.

Passant son badge, celle-ci se déverrouilla vers l’intérieur. Lisa la poussa vivement pour découvrir la petite pièce éclairée, avec sur le côté droit les casiers où étaient entreposés ses affaires, et à gauche le lit superposé où se trouvait, assis sur le lit du bas, le docteur Trabinsky en train de lire un livre.

« Bon sang… » lâcha-t-elle par réflexe, laissant ses épaules se tasser par dépit avant même qu’il ait pu dire quoi que ce soit.

Le docteur, lui, fut prompt à lever la tête de son livre, qu’il referma en un claquement avant de se redresser hors du lit.

« Ah, sergent, je vous cherchais ! » lâcha-t-il, n’ayant pas remarqué la présence du capitaine.

Lisa inclina la tête et laissa sa main qui tenait la tablette pendre sur le côté alors qu’elle levait les yeux vers le plafond.

« Pourquoi ça ne m’étonne pas… » dit-elle, sur un ton blasé, avant de s’approcher des lits en contournant le scientifique, pour déposer sa tablette et sa tasse vide sur sa couche située en hauteur.

Trabinsky profita évidemment de l’occasion pour écarter les mains comme il le faisait souvent lorsqu’il était agité et s’apprêtait à partir dans une envolée lyrique digne du type qui ne savait pas gérer son stress.

« … Vous ne comprenez pas, c’est que… »

« Ta, Docteur ! » siffla-t-elle en levant l’index devant elle pour l’inciter à se taire, l’interrompant ainsi au vol. Ne pas le laisser parler. Ne surtout pas le laisser parler.

Le scientifique se figea de surprise, son visage contrit de se voir ainsi couper la parole alors que ses poumons étaient encore gorgés d’air, offrant ainsi tout le loisir à la militaire de poursuivre sur sa lancée.

« Quoi que vous croyez avoir vu ou entendu, je n’ai pas le temps. Comme vous pouvez le voir, je suis accompagnée. » dit-elle sur un ton ferme, mais pas particulièrement sec, tout en tendant le bras en direction de Vortimer, et ce avant de pivoter sur elle-même pour faire face au scientifique et mêler le geste à la parole :

« Je vous conseille donc de lever votre fessier de votre lit pour déposer vos réclamations au responsable de la sécurité de ce vaisseau. Et si jamais vous avez trop peur d’aller lui adresser une énième fois la parole, alors je vous prierais d’avoir l’amabilité d’attendre le coucher pour me faire part de vos nouvelles découvertes. D’accord ? »

Sa voix était emplie d’une extrême lassitude et d’une pointe d’amertume vis-à-vis de cet individu. Son visage, lui, trahissait clairement son exaspération, les joues quelques peu gonflées, le regard dur… Elle aurait préféré lui envoyer une bonne remarque laconique, comme elle avait fait les dernières fois. Mais vu l’oreille de chou que semblait avoir Trabinsky, elle avait vite compris que plus c’était long et empli de lassitude, et plus il semblait se brusquer, et bloquer. Lisa trouvait très satisfaisant de le voir ensuite buter sur les mots, à chercher un moyen de dire qu’elle devrait lui parler sur un autre ton. Bien plus satisfaisant que lui donner un bon coup de matraque pour le mettre définitivement au lit.

« Oh… heu… oui oui, je ne voulais déranger. C’est… c’est un ami à vous ? » dit-il, hésitant, en jetant un regard en biais, les yeux hagards, vers Vortimer.

Lisa, elle, se jeta dans la brèche en se décalant vers le capitaine, et vers la porte par la même occasion, poussant ce dernier vers l’extérieur s’il était entré, avant de s’exclamer :

« Oui, c’est ça, un ami ! Cela fait très longtemps que l’on ne s’est pas vu et nous avons beaucoup de choses à nous dire. Donc si vous voulez bien nous excuser, docteur… »

Ce dernier sembla hausser les épaules et écarter les bras penauds, avant que la sergent-maitre n’attrape la poignée de la porte pour la lui fermer au nez avant qu’il ne puisse ajouter quelque chose. Poussant un long soupir, elle se retourna pour faire face au capitaine en haussant les sourcils d’exaspération, tout en pointant vaguement la porte du bras.

« Capitaine… mon souffre-douleur nocturne… » lâcha-t-elle finalement, dans une pâle mimique de présentation, laissant un petit silence s’installer avant de rajouter, plus simplement :

« Donc. Votre cabine, ou bien pont quatre ? »
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Vortimer Raven
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Mer 26 Mai - 1:00

Vortimer Raven

Un Long Voyage



Léger et sans conséquences étaient leurs plaisanteries. Il était clair désormais qu’elle n’était pas une de ses personnalités qui ne s’intéressaient qu’à une conclusion rapide. C’était rassurant. Cela laissait présager une relation plus poussée sur le long terme que le simple « bonjour, bisou et au revoir » que l’autre hypothèse aurait laissée suggérée et qui n’avait rien d’enjouaillant.

« Autant en profiter, pour ne pas vous perdre dans ce dédale ! Pas le bon vaisseau je sais ! » répondit il en riant à son tour, d’une façon certe moins gloussante mais tout aussi communicative. Il ne pouvait s’empêcher de trouver que se perdre sur le Dédale ne manquerait pas d’une certaine ironie. Le nom du vaisseau bien nommé prêtait à de tels errements.

« En amateur. Mais je pense que vos oreilles survivront. Je la garde donc ? » demanda t il, sans montrer une envie manifeste de jouer pour elle mais de la satisfaction de voir que ce talent attisait au moins sa curiosité et lui offrirait peut être le plaisir de jouer un morceau un jour ou l’autre.


« Je cours oui. Un pont désert, c’est bien si l’on ne cherche qu’à courir. Un pont encombré, et il faut apprendre à aller à vive allure avec les aléas du bord. Pour eux, c’est l’idéal. En cas de pépin, le couloir sera jamais dégagé. » il avait fourni une petite explication pour défendre le choix de pont de l’équipe de sécurité, se disant que pour la soldate comme pour d’autres peu habitués aux habitudes des équipages cela pouvait paraître plus que dérangeant. Ce n’était pas nécessairement la raison du choix de l’équipe en cause, mais l’explication n’en gardait pas moins sens. « Si cela vous dit, l’on pourrait se donner rendez vous demain. C’est toujours plus agréable avec quelqu’un. »

Dans le couloir du pont cinq, il la suivit d’un pas tranquille, jusqu’à ce qu’elle lâche une exclamation qui ne laissait deviner que son manque d’amitié pour l’érudit qui lisait dans la cabine. Il devait être particulièrement désagréable à vivre. Vortimer resta en retrait, ne disant rien mais attendant de voir ce qui allait se passer afin de calmer le type au besoin. Il manqua de soupirer en l’entendant parler. C’était le genre pot de colle. Les pires plaies au monde dans un espace confiné. C’était un de ces types paniqués à bord et Vortimer en entandant la sergent proposé au type d’aller voir, encore, la sécurité, se demanda s’il ne devrait pas lui proposer de se faire assommer de calmants par le médecin de bord. Ce dernier avait l’habitude de ce type de personne, ingérable et insupportable mais il n’acceptait que rarement de vider sa pharmacie et cela se comprenait. D’autres en auraient plus besoin.
Lorsque la porte se fut refermé, le soupir de la femme fut des plus évocateurs. Ce n’était pas un habitué du fait, c’était absolument tout le temps.

« Hmmm… Si vous voulez vous en débarasser, je peux voir à obtenir un changement de cabine… Pour vous, bien sûr. Ce gars… C’est peine perdu… Il risque de croire qu’on veut l’expulser par le sas... » proposa t il, prêt à aller discuter à la première occasion avec la personne chargée de l’attribution des cabines des passagers pour l’obtenir. Il n’avait aucunement envie de tomber sur une bagarre à sens unique en pleine nuit, ce qui serait fort mauvais pour la militaire.

« Pont quatre ? Avant qu’il n’ose sortir ? »

Ils repartirent ainsi vers les ascenseurs, n’attendant pas cette fois pour s’engouffrer dans la cabine, et descendre vers le pont 4 qui se révéla vide à première vue. Un chariot de nettoyage traînait près d’une porte, mais à part cela le pont aurait pu être abandonné. Vortimer prit donc la direction de la tête du vaisseau, s’éloignant des cabines d’ascenseurs et des moteurs qu’il jugeait trop bruyant, pour une partie plus paisible du vaisseau, où se situait des salles aux fonctions diverses, pour la plupart destiné à la recherche scientifique. Sans doute quelques savants y travaillaient sur leurs éprouvettes, mais il ne s’arrêta pas pour vérifier, continuant jusqu’à atteindre une partie où se trouvait une salle de repos plongée dans le noir. Il l’avait repéré dès son arrivée et y avait pris l’habitude d’y jouer, profitant d’un coussin et de l’absence de monde. Il alluma les lumières, les laissant sur une intensité médiane pour ne pas être éblouie et pouvoir profiter de la vue, referma la porte derrière eux et posa la guitare dans un coin, prenant place dans un canapé, faisant signe à Lisa de s’asseoir.

« Ce n’est pas avec des fleurs mais cela passe non ? J’aurais su, j’aurais préparé des Lys en papier… » dit il avec un air plaisantin, s’appuyant dans les coussins avec un soupir en repassant au compagnon de chambret qu’elle devait supporter. Il la plaignait sincèrement.




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Lisa Laverse
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Mer 26 Mai - 19:30

Lisa Laverse

Un Long Voyage


Les blagues qui ne volaient pas haut, c’était une habitude qui était bien ancrée chez les miloufs, si bien que c’était une habitude d’avoir ce genre de répartie, et même parfois de rire pour un rien. Le jeu de mot était bon, elle devait l’admettre, même si pour le coup l’origine du nom du Dédale n’était définitivement pas la même. Elle appréciait le détournement, il fallait savoir faire preuve de légèreté de temps en temps. Pour beaucoup, elle le savait, c’était un moyen de décompression comme un autre. Pour d’autres, ils étaient juste comme ça, on s’y habituait. Lisa se retrouvait plutôt dans le premier groupe, du moins, c’était ce qu’elle aimait croire, et vu que personne ne lui avait jamais dis le contraire, elle avait considéré cela comme acquis. Aussi se contentât-elle d’un hochement vif du chef pour admettre sa défaite après avoir y avoir mentalement sourit. Elle écarta aussi légèrement les bras lorsqu’il demanda s’il devait garder sa guitare. Pour le coup, c’était à lui de voir s’il voulait tenter quelque chose au risque, peut-être de se ridiculiser, ou bien de ne pas prendre ce risque et de la ranger dans ses quartiers. Pour le coup, la militaire n’avait pas de préférence. A la suggestion, ensuite, de venir l’accompagner courir ensemble le lendemain, elle lui avait répondu que ça ne la dérangeait pas. Elle n’était pas contre un peu de compagnie. Une fois encore, cela passait les temps, et c’était toujours agréable.

« Pont huit. Cinq quarante-cinq. Devant l’ascenseur Bravo. Ça ira ? » avait-elle sérieusement ajouté, laissant transparaître l’espace d’un instant un comportement bien plus professionnel, juste avant qu’ils arrivent tous les deux à sa cabine.

Suite à sa petite discussion à sens unique avec le docteur Tabrinsky, et son long soupir d’exaspération, Lisa leva le regard vers le capitaine en écoutant sa proposition alléchante. Ah ça, oui, elle aimerait pouvoir dormir d’une seule traite sans entendre ce type se réveiller en sursaut toutes les trente minutes parce que la ventilation de leur cabine venait soit de se mettre en marche, soit de s’arrêter. Et encore, s’il n’y avait que ça… Il y avait aussi ses sueurs froides, les moments où il allumait la lumière à trois heures du matin pour lire un bouquin parce que monsieur avait soudainement peur du noir…

« Pour que quelqu’un d’autre souffre à ma place et ne le tue au beau milieu de la nuit ? Non merci, ça ira. » répondit-elle franchement, et presque froidement, encore porté par ses émotions. Elle fit ensuite signe au capitaine de passer devant lorsqu’il lui suggéra de ne pas s’éterniser et poursuivre vers leur destination finale. Lisa se gratta la nuque en chemin, sans pouvoir s’empêcher de soupirer. « Je pense qu’il est juste claustrophobe, ou un truc du genre. Je l’ai même surpris en pleine nuit en train d’essayer de boucher l’arrivée de ventilation… »

Ce coup-là, elle n’avait pas pu s’empêcher de lui lancer son oreiller à la tronche tellement c’était stupide. D’abord, cela ne règlerait pas le problème du bruit d’amorce et d’arrêt de la ventilation, mais c’était aussi prendre le risque, dangereux, de couper le recyclage de l’air de leur cabine.

« Je le surprends à me refaire un coup comme ça, j’aurais peut-être à l’étouffer jusqu’à ce qu’il s’évanouisse… » renchérit-elle en inclinant la tête sur le côté dans un toc assez courant chez elle lorsqu’elle était agacée par quelque chose, le tout en levant sa sénestre dans les airs devant elle comme pour signifier que c’était là une évidence, et qu’elle n’aurait peut-être pas le choix.

Bien sûr, elle en serait incapable. C’était un civil, et de ce qu’elle en avait compris, le pauvre avait découvert sur le tas le plus grand secret de l’espèce humaine et s’était retrouvé propulsé sans avoir eu le temps de souffler sur un vaisseau spatial en direction d’une autre galaxie, loin de tout les repères qu’il avait pu avoir tout au long de sa vie. Non, ce qu’elle vivait tous les soirs était un jeu d’enfant en comparaison de ce que les équipes chargées de l’escorter sur d’autres mondes auraient à endurer lors de ses premiers voyages à travers la Porte. Lisa croisait simplement fortement les doigts pour qu’elle ne fasse pas partit des malheureux élus… Ce genre de type n’était pas un cadeau, mais qui sait, peut-être parviendrait-il à s’adapter comme avaient pu le faire les autres.

« Je plaisante, bien sûr. » se senti-elle tout de même de rajouter, après avoir réalisé que le ton qu’elle avait adopté juste avant pouvait paraître un peu trop sérieux et partisan. Parce qu’imaginez qu’il fasse une crise cardiaque au beau milieu de la nuit, et qu’elle découvre le corps au petit matin… ce serait elle que l’on viendrait tout de suite soupçonner la première…

Suivant le capitaine dans l’ascenseur jusqu’au pont quatre, elle fut surprise d’y voir aussi peu de monde, à l’exception d’un chariot de nettoyage et de quelques bruits dans les pièces adjacentes. A peu de chose près les gens qui devaient bosser ici pourraient penser que le reste du vaisseau était désert… Cela lui sembla un instant étrange, de penser qu’il n’y avait personne ici alors que techniquement, le vaisseau accueillait plus de monde qu’à l’accoutumée. A croire que tous les passagers préféraient s’enfermer dans leur cabine à longueur de journée… Lisa chassa cette pensée déprimante lorsqu’ils arrivèrent devant une porte, la porte derrière laquelle se trouvait l’endroit dont avait parlé le capitaine. Le laissant entrer en premier, elle le laissa allumer la lumière, pour laisser apparaitre une petite salle de repos, avec plusieurs banquettes et fauteuils, une petite table basse, et quelques meubles très sobres et fonctionnels. Pas de fleurs, pensa-t-elle en secouant la tête, avant de se poser dans un fauteuil situé pratiquement en face du capitaine, légèrement excentré sur sa gauche. Ce dernier ne manqua pas de le lui faire remarquer, alors qu’elle s’affaissait un peu plus confortablement contre le dossier.

« C’est une idée. Pas sûre qu’elle aurait marché. » dit-elle en relevant les bras pour croiser ses mains derrière sa nuque. Elle poussa ensuite un long soupir décontracté, avant de venir fixer le capitaine avec un air un peu plus sérieux qu’à la cantine. « Dîtes-moi, quand est-ce que ça vous est venu, l’opportunité de piloter un F-302 et de défendre la Terre ? Vous bossiez où, avant ? Air Force ? »
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Vortimer Raven
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Mer 26 Mai - 23:30

Vortimer Raven

Un Long Voyage



« Une lève tôt ? Cela me va. Le sport à cette heure, y a rien de tel pour finir de vous réveiller. » constat il, sur un ton parfaitement professionnel. Il en avait fait des courses de bonne heure et il se rappelait avec précision ce sentiment qui l’envahissait lorsque les couleurs ocres de l’aube illuminaient la piste d’envol de la base. Toutefois il n’y aurait pas d’aube sur l’Athena. Il n’y en avait jamais. Et le seul spectacle digne de l’égaler restait l’arrivée sur un système, sur une planète. Mais ce n’était jamais tout à fait pareil.

Malgré son refus, Vortimer décida qu’il ferait mieux de suggérer l’officier de pont à initier un changement de compagnon de voyage pour la jeune femme, de préférence en envoyant le savant à l’infirmerie pour qu’il y soit sédater. Certes l’homme avait le droit de faire montre de claustrophobie, de ne pas supporter l’espace confiné, les bruits de l’Athena mais s’il s’avérait être une menace pour la survie des autres et la sienne, alors il fallait faire quelque chose. L’accepter, laisser filer, c’était prendre un risque inacceptable. Il ne manifesta aucune émotion, se contentant de le graver dans un coin de sa tête et son constat n’en fut que d’autant plus impassible.

« Il y a à bord du personnel adapté à ce genre de… Cas. Plus que la paix de votre sommeil, c’est votre sécurité qui m’inquiète…. Boucher une ventilation… Et ensuite ? »

Il n’aimait pas cela. S’il avait été confronté à pareil imbécile, le type se serait retrouvé dans une cellule d’isolement pour lui éviter de se mettre en danger et de tuer tous le monde. Il fallait être totalement crétin.

« Ce n’est pas moi qui vous en empêcherait. Et je ne plaisante pas. L’on parle de votre sécurité et de celle du vaisseau après tout. Et je ne veux aucunement les voir menacées. »

Il secoua la tête, chassant cette lourdeur qui s’était installée à cause d’un imbécile paniqué et revint à une attitude plus légère, et décontractée avant qu’ils ne s’engagent dans l’ascenseur. Ils arrivèrent ainsi à la salle de repos délaissée, s’installant chacun de leur côté. Peut être un peu trop éloigné se dit Vortimer mais il savait ne pas être encore bien proche de Lisa. Il venait tout juste de la rencontrer après tout. C’était la distance normale entre deux personnes qui discutaient.

« Non, mais ça aurait eu de l’allure… Si j’étais doué pour les pliages... » répondit il avec un sourire amusé. Les fleurs n’auraient eu de fleurs que le nom. Elles n’auraient pas ressemblés à grands choses. Il écouta sa question et se pencha légèrement en avant pour lui répondre.

« J’ai commencé dans l’Air Force. En 2012, il m’a été proposé d’intégrer le programme, comme quoi ils manquaient de bons pilotes. Disons que l’on ne s’attendait pas vraiment à des vaisseaux spatiaux au début… 2013, première vraie mission à bord d’un F302. Une bataille spatiale classique, mais à l’époque c’était assez… Effrayant. Les entraînements, ça ne fait pas le poids face au réel.  » Il s’arrêta, réfléchissant à sa carrière qui se constellait de nombreuses missions, de batailles, de vols de reconnaissance, et il réalisa que la plupart de ses blessures lui venaient des missions au sol mais cela ne les rendait pas moins passionnantes.
« Toutefois je crois que le plus… Intéressant, ce fut pendant les missions au sol. Les paysages, les cultures… La joie de bidouiller son appareil touchait par l’ennemi sans avoir un mécanicien sous la main et s’asperger d’un liquide relativement corrosif… Ca a tout un charme ! »


Il se rejeta en arrière, fermant les yeux une longue seconde avant de lui poser une question à son tour. Après tout c’était l’objectif de l’interrogatoire dans laquelle ils s’étaient jetés : apprendre à se connaître un peu mieux.

« Qu’est ce qui vous a poussé à changer de galaxie ? Si ce n’est pas indiscret. » demanda t il. Lui même n’aurait pas été des plus à l’aise s’il devait répondre car tout se résumer en un mot : fuir. Fuir des souvenirs douloureux.






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Lisa Laverse
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Jeu 27 Mai - 19:46

Lisa Laverse

Un Long Voyage


Lève-tôt, le terme pouvait lui convenir, surtout en ce moment. Ce n’était pas comme si elle dormait beaucoup d’habitude, de toute façon. Lisa était plutôt du genre à enchainer les nuits courtes jusqu’au moment fatidique où le sommeil se rappellerait à elle, si elle n’avait pas eu l’occasion d’enchainer les micro-siestes au cours des journées précédentes. La brune avait cette habitude, parfois fâcheuse, de tomber la tête dès qu’elle avait posé ses fesses dans un avion ou un hélico, pour ne rouvrir les yeux qu’au moment le plus intense. Il en aurait sans doute été de même sur l’Athena si le civil pot de colle n’avait pas été du voyage, mais elle se rattrapait un peu, chaque jour, entre deux pages d’un livre, dans un coin au calme. De plus, courir à ces heures là était devenu une habitude depuis bien des années, d’abord à faire le tour de la base aérienne, puis à courir dans le camp au beau milieu du désert, avec gilet de combat et arme de poing, au cas où. C’était quelque chose qu’elle aimait particulièrement, bien plus que la musculation, et toutes ces trucs dont les gars étaient fiers de parler. Evidemment, c’était une nécessité, mais elle n’y passait certainement pas ses journées. Porter minimum trente kilos d’équipement pendant des journées entières, à crapahuter dans un terrain difficile, n’était pas fait à tout le monde, de toute façon.

Bref, la militaire ne voulait pas trop en rajouter au sujet de l’antipathie qu’elle portait pour son compagnon de chambrée dont elle avait hâte de pouvoir se débarrasser. Evidemment, ce qu’il avait fait était stupide, mais il n’avait fait qu’agir sous la panique, sans réellement penser aux conséquences. Tout le monde ici pouvait craquer, et tenter de faire n’importe quoi, confiant qu’il s’agissait là de la bonne chose à faire. Le foutre en cellule jusqu’à la fin du voyage n’était pas vraiment la solution. L’envoyer voir le psy de l’Athena, par contre, serait déjà beaucoup plus judicieux, à condition qu’il y en ait seulement un à bord. Lisa préférait la méthode douce dans ce genre de cas, celle qui nécessitait de passer par l’acceptation du problème par le dit concerné, la mise en évidence de sa situation et des risques qu’il fait courir aux autres en gardant ce comportement, suivi par une demande, de sa part, de trouver une solution à ce problème. C’était bien plus préférable que de lui foutre un coup de douze et de le garder ensuite au fer pour le reste du voyage. Il serait capable de se faire du mal. Non, il fallait simplement faire preuve de patience… Après, si on venait proposer à la brune une autre cabine, peut-être l’accepterait-elle, à condition bien sûr que l’on s’assurer que ce type ne fasse pas de conneries en son absence…

Lisa secoua légèrement la tête, comme pour chasser l’idée qu’elle puisse avoir la moindre responsabilité dans cette affaire, et laissa son dos s’imprimer plus fermement contre le dossier de son fauteuil, avant de venir ramener une jambe par-dessus son genou, le tout en écoutant le capitaine expliquer combien il était nul en origami. Lisa n’était pas bien plus douée, exception faite des avions en papiers aux formes un peu complexes qu’elle avait l’habitude de plier au lycée. Rien de bien glorieux, donc. La militaire préféra d’ailleurs chasser ces vieux souvenirs pour écouter le début de réponse de son interlocuteur

2012… Il ne lui fallut pas longtemps pour se rappeler la chaleur suffocante et le terrain rocailleux de l’Afghanistan qu’elle commençait à l’époque à bien connaître après de multiples rotations. Les deux n’avaient pas eu le même parcours, ça elle l’avait deviné dès le moment où elle avait posé ses fesses en face de lui à la cantine. Tout comme elle avait vu juste en supposant l’Air Force. Il n’avait pas trop le caractère des pilotes des Marines. Quant à ceux de la Navy… ok, elle avait peut-être hésité un bref instant. Hochant doucement de la tête, s’imaginant absolument pas à quoi cela pouvait ressembler, elle passa une main distraite sur son front pour ramener une petite mèche rebelle en arrière. Elle se reconnaissait plus à sa brève description de son expérience passé à fouler le sol, et non plus à le survoler bien haut dans les cieux. La bonne terre ferme, voilà où se trouvait réellement l’univers de la militaire, bien qu’elle n’avait tout de même pas choisi de servir elle-même dans l’Armée de l’Air par hasard. Les avions, les hélicoptères et la troisième dimension l’avait toujours fasciné, et si elle était capable de roupiller les fesses posées sur un strapontin à bord d’un hélico qui zigzaguait en rase-motte au-dessus de la cime des arbres, c’est qu’elle avait parfaitement confiance en celles et ceux qui maniaient le manche.

« Je n’en doute pas, oui. Bienvenue dans mon univers, en quelque sorte. » répondit-elle en souriant légèrement.

En quelque sorte, oui. Car la vérité était bien différente, bien plus vaste. Elle en avait passé, du temps à crapahuter dehors, dans le sable, dans la boue, dans la terre. Elle en avait passé aussi, du temps, à sauter d’un avion ou a descendre en corde lisse ou bien en rappel d’un hélicoptère. Elle en avait passé, du temps, à contempler des inscriptions des anciens sans rien y comprendre pendant qu’un archéologue se répandait en paroles pour dire ô combien cette découverte était fascinante. Elle en avait passé, du temps…

L’exploration de ses souvenirs s’arrêta net, lorsque le capitaine reprit la parole, pour lui poser à son tour une question dont elle aurait presque pu oublier, depuis le temps, la véritable raison… Penchant doucement la tête en avant, comme pour réarmer son esprit et se projeter sur un axe de réponse, Lisa chercha un instant ce qu’elle pourrait bien lui dire…

« Je dirais que c’est… pour un ensemble de raisons, je crois. Peut-être une curiosité un peu maladive, pour être tout à fait honnête. Quand j’ai rejoint le programme Porte des Etoiles en 2015, l’expédition Atlantis était déjà une réalité, et l’idée de pouvoir être une de ces pionnières qui s’aventurait là où presque aucun terrien ne s’était aventuré avait un certain charme. » commença-t-elle en laissant son regard vagabonder à ses pieds, avant de relever la tête vers le capitaine.

« Non pas que je dénigre notre bonne vieille galaxie. Je ne regrette absolument pas mes années au SGC, malgré quelques évènements… compliqués. Si ma hiérarchie n’avait pas finalement décidé de me lâcher la grappe pour me laisser partir pour Atlantis, j’aurais sans doute continué encore bien longtemps à explorer la Voie Lactée à travers la porte avec mon équipe, ou une toute autre, d’ailleurs, et ce avec grand plaisir. » Elle passa nerveusement sa main droite sur le patch tricolore de son pays d’adoption, son subconscient cherchant peut-être par ce moyen à appuyer un peu plus son propos. « Et puis il y a les rapports que j’ai pu lire, je crois. Du moins, ceux auxquels j’ai accès avec mon niveau d’accréditation. Je voulais voir Pégase de mes propres yeux. Me faire un avis. Voir si je pouvais m’y plaire. M’acclimater à la routine sur Atlantis, si seulement il y en a une. »

Elle marqua une pause, pour voir si elle avait quelque chose qu’elle pouvait rajouter. Elle pouvait sans doute se perdre pendant encore un temps sur de potentielles raisons, mais le fait était qu’ellee ne savait pas trop. Elle avait simplement ressenti ce besoin d’aller voir ce qui pouvait bien s’y trouver…

« Et vous ? Qu’est-ce qui vous pousse à aller là-bas ? Ne me dîtes pas que c’est seulement pour vous sentir encore plus loin du premier mécano capable de réparer votre appareil… »
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Vortimer Raven
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Ven 28 Mai - 0:33

Vortimer Raven

Un Long Voyage



Bienvenue dans mon univers. La répartie lui arracha un sourire, d’une part parce qu’il avait connu le même univers qu’elle, et d’autre part parce que au fond, dans le ciel, sur la mer ou sur la terre, l’univers de la guerre et des missions étaient parfaitement le même. C’était la même angoisse, la même peur, la même joie euphorique, le même émerveillement devant ce qui s’offrait aux yeux de chacun. La seule différence fondamentale résidait dans le point d’observation.

« Je peux comprendre ça. » . La curiosité, c’était l’une des choses qui l’avaient poussé à s’engager dans le programme Porte des Etoiles, à voler sur des appareils aux capacités démentiels à côté d’un avion classique, à s’aventurer là où l’homme n’avait jamais posé les pieds, et ou il aurait peut être mieux fait de ne jamais les mettre. Il avait toutefois levé un sourcil quand elle évoqua le fait que ses supérieurs lui avaient finalement lâché la grappe. La question était pourquoi ? Des soucis avec la hiérarchie ? Un dossier complexe ? Des soldats problématiques n’étaient pas vraiment une nouveauté, mais il s’étonnait du fait qu’elle puisse avoir poser de véritables problèmes. Enfin bon, Creeds avait bien réussi à ne pas se faire virer, et à intégrer une escadrille de F302… Tout était possible en fait, en y réfléchissant.

« Nous le découvrirons bientôt. » . Une routine il y en avait toujours. Même les évènements étonnants et imprévisibles parvenaient à devenir une routine. Au début, cela pouvait surprendre mais rapidement l’on s’y pliait. C’était la même histoire qu’avec les bruits du vaisseau. Ils inquiétaient dans un premier temps et à la longue ils devenaient aussi anodin qu’une mouche : un peu agaçant mais c’était tout.

« La possibilité de changer d’air, un peu de curiosité… »

Il haussa les épaules. Au final, il ne savait pas ce qui l’avait décidé. Il s’était simplement dit que c’était la chose à faire. Il porta son regard sur sa guitare, elle était là non loin, n’attendant que sa bonne volonté pour l’extraire de sa housse et s’animer sous ses doigts. Il décida donc de mettre une petite ambiance sonore sur leur discussion, faisant le pari qu’il ne sauterait pas de notes entre deux réponses. Il pouvait bien chanter en même temps, alors parler n’était pas en soit un problème. Il fallait juste réussir l’exploit d’exécuter deux tâches à la fois. Impossible pour un homme, mais s’il avait le gêne des anciens (il le savait depuis peu et l’idée qui en était découlé l’amusé beaucoup) cela signifiait qu’il n’était peut être pas humain.

« En tout cas, ce n’était pas pour fuir un mécano… Il se pourrait même que je tombe sur un des gars qu’on avait sur l’Odyssée… Et ce n’est pas non plus pour fuir les gens de bonne compagnie, puisque je suis avec vous. »

Il lui fit un sourire entendu avant d’égrener quelques notes, vérifiant les accords avant d’entammer un morceau qu’il estima parfait pour la situation. Il décida de ne pas chanter, puisqu’il conversait et puis, si la ballade en question était belle, et agréable, se concentrer sur la musique n’était pas si mal. Evidemment, il ne s’attendait pas à ce qu’elle reconnaisse le morceau de scorpions, Lady Starlight. Il était habitué à ce genre de blanc, et s’en moquait. Lorsque le morceau s’arrêta, il embraya sur des partitions instrumentales d’un style quelque peu plus classiques, pour ne pas dire ancien, même s’il l’avait découvert par un groupe plus récent. Il les jouait correctement, mais certes pas avec le panache de grands joueurs de musique. Au moins une chose était admirable : il ne faisait pas de fausses notes et n’avait pas de vide pour couper la musique brutalement. Tout en jouant il continuait de l’interroger légèrement.

« Vous étiez trop appréciée par vos supérieurs pour qu’il mette autant de temps à vous lâcher la grappe ? »

Sur le moment, la question ne lui avait pas vraiment paru importante mais elle n’avait eu de cesse de lui revenir. Il n’arrivait pas à l’imaginer particulièrement rebelle, dissidente. Rien ne justifiait vraiment qu’on lui refuse une affectation, à moins d’une compétence spécifique particulièrement utile dans la voie lactée, ou d’être tombée sur une tête de mulle dans l’administration qui ne l’appréciait pas. Cela arrivait, hélas.





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pour idée des musiques joués:

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Lisa Laverse
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Sam 29 Mai - 0:35

Lisa Laverse

Un Long Voyage


« Ca, je n’en doute pas. » dit-elle en agitant doucement le menton pour appuyer sa pensée.

Même au SGC, avec toutes les choses les plus étranges qui pouvaient s’y dérouler, elle avait finit pas trouver un rythme régulier, une petite routine qui s’estompait au rythme des activations non programmées et autres joyeusetés. Elle se doutait qu’il en serait de même sur Atlantis, d’une manière ou d’une autre, mais elle ne voulait pas vendre le bouclier de la cité avant d’en avoir foulé le sol de ses propres pieds. La différence, sans doute, résiderait dans le fait qu’elle ne pourrait pas se changer les idées avec autant de manières différentes que sur Terre, mais même ça, elle savait qu’elle s’y adapterait. Alors bien sûr, Lisa laissait derrière elle toute ses attaches, ses amis et surtout sa famille, déjà pourtant bien éloignée outre-Atlantique, et désormais outre-Galaxie. Son père n’avait pas très bien compris pourquoi il ne pourrait pas avoir de nouvelles aussi régulièrement qu’avant, mais cela ne l’avait pas étonné. Il s’était toujours douté de quelque chose, et ce depuis le début, sans jamais se douter de la réalité. Qui l’aurait pu, de toute manière ? Le plus ironique dans tout cela, c’était que Lisa lui avait donné la réponse, d’une certaine manière. Sous la forme d’une photo, prise avec le reste de SG-24, sur P3X-367, peu avant que Smith ne fasse sa chute depuis les remparts. Il n’y avait évidemment aucun signe distinctif susceptible de vendre la mèche, mais cela l’avait toujours fait sourire. La militaire en avait fait imprimer une copie, qu’elle gardait précieusement avec elle. C’était un moyen de ne pas oublier.

Lisa sortit de ses pensées lorsqu’elle vit le capitaine se lever, profitant des quelques pas qui le séparait de sa guitare pour commencer à lui offrir un début de réponse à sa question. Pour elle aussi, la curiosité y avait été pour beaucoup, mais ce n’était pas la seule raison, évidemment. Levant son regard vers le plafond, elle tourna ensuite la tête pour observer un peu plus en détail le contenu de la pièce dans laquelle ils se trouvaient, ses yeux glissant lentement sur les murs grisants du vaisseau, avant qu’elle ne ferme une instant les paupières pour profiter du calme. Lisa ne les rouvrit qu’au moment où les premières notes parvinrent à ses oreilles, pour découvrir les doigts du capitaine en train de doucement s’agiter sur les cordes de son instrument. Se laissant couler une nouvelle fois contre le dossier de son fauteuil comme pour mieux profiter de la musique et des dernières explications du capitaine, la brune se surprit presque à penser qu’il ne leur manquait qu’une ou deux bières pour pouvoir profiter à fond de ce petit moment de détente, alors que tout deux fonçaient à une vitesse faramineuse vers leur nouvelle destination.

« Charmeur, comme toujours… Vous ne vous arrêtez donc jamais ? » lâcha-t-elle dans un bref rire, en secourant la tête, avant qu’un petit blanc ne s’installe entre eux. Un silence qu’elle brisa finalement, un fin sourire aux lèvres, tandis que son index battait doucement et inconsciemment la mesure sur son genou : « Pas mal. Bien que je dois admettre ne pas y connaître grand chose…

Pour sûr, c’était mieux que tout ce que le chef Laurent avait pu achever avec son pauvre ukulélé à Djibouti. Tout ce qu’il parvenait à faire, c’était casser les oreilles de tout le camp pendant des heures, à chanter faux sans savoir réellement jouer de son instrument. Personne ne le détesta pour ça cependant, car au moins essaya-t-il de mettre de l’ambiance… Bien que l’ambiance ne fût pas ce qui péchait le plus là-bas, mais plutôt le manque de climatiseur et de brumisateur. Lisa cependant, devait admettre son inculture. Ces airs, douce musique agréable à ses oreilles, ne lui disaient pas grand-chose. Ce n’était pas le genre qu’elle avait l’habitude d’écouter lorsqu’elle avait assise peu confortablement les jambes à l’air, à même le sol d’un hélicoptère dont les pales vrombissaient sous l’effet de la vitesse, en rase motte, à regarder le relief défiler à quelques mètres sous ses pieds.

« Mon équipe ? Pour sûr. Les autres… je crois qu’il faudrait leur demander. Je doute qu’ils aient tous apprécié certains rapports à mon sujet, si rapport il y a eu… » réagit-elle aussitôt la question posée.

Ah ça, pour sûr que son franc parler n’était pas apprécié de tous. Winters et Raimi avaient l’habitude, et était assez ouvert aux remarques de leurs subordonnées. Les choses se passaient donc très bien avec eux, et le reste de l’équipe. Avec d’autre, cela n’avait pas été la même, et Lisa était convaincu que l’autre abruti de capitaine qui avait prit la relève n’avait pas dû se gêner de déverser sa bile par écrit. Mais bon, personne n’était jamais venu lui mettre un blâme pour cela, et elle avait même reçu quelques recommandations pour le travail qu’elle avait accompli pour le compte du SGC.

« Mais disons que caler un militaire français dans une équipe SG, à Cheyenne Mountain, dans une base de l’Air Force, c’est bien plus compliqué que de l’envoyer sur Atlantis, par l’intermédiaire de la CIS. » Elle marqua une pause, le temps de lever les paumes de ses mains devant elle pour préciser : « Enfin, c’est ce que j’ai compris.

Elle ne pouvait pas en être sûr, mais son expérience avec les américains avant de revenir aux Etats-Unis était toujours allé dans ce sens : une forme de réticence de leur part à laisser les autres accéder à leur pré-carré. C’était naturel, et elle pouvait parfaitement le comprendre.

« Ce n’est qu’une hypothèse, il faudrait leur demander, mais je suis née en Caroline du Nord et j’ai vécu sept ans à Fayetteville. Je suis donc américaine, en plus d’être française. J’imagine que c’était plus simple à digérer pour l’Air Force et le Pentagone d’intégrer quelqu’un de chez eux plutôt qu’un total étranger. »

Ça, pour sûr, dès lors que l’on se retrouvait avec les mêmes responsabilités que n’importe quel américain, tout de suite les portes s’ouvraient plus facilement, mais non sans méfiance. Si le Pentagone avait accepté, c’était sans doute parce qu’elle était fiable, et sur ce point, Lisa n’avait fait rapporté à sa hiérarchie que ce que celle du Pentagone acceptait bien de partager.

Mais pour revenir sur le sujet…

« Je ne pense pas qu’il y ait un gros vivier de militaires comme moi en France. Avec la double nationalité, et la capacité de passer les sélections du SGC. Accepter de m’envoyer sur Atlantis sans quelqu’un pour me remplacer sur Terre, c’est perdre cet atout qu’ils avaient réussi à pousser au SGC. C’est de la politique purement terrienne, quoi. »

Elle n’avait jamais compris comment tout ces dirigeants, ces pays qui avaient été informés de l’existence de la Porte pouvait encore se perdre dans ce genre de petites guerres futiles alors qu’il existait des menaces communes au-delà de la Terre…

« Est-ce qu’ils ont trouvé un remplaçant, du coup, ça je l’ignore. »
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Vortimer Raven
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Dim 30 Mai - 21:36

Vortimer Raven

Un Long Voyage




« Comme toujours ? Mais vous ne me connaissez que depuis quelques minutes ! » répondit il sans tarder, comme une protestation silencieuse contre cet adjectif qui sans être négatif n’était pas non plus totalement positif. Charmeur, il l’était à n’en pas douter mais il ne le faisait pas avec de viles intentions. Au plus, il essayait de capter l’attention, l’intérêt. Au moins, comme c’était plutôt le cas ici, à rendre l’ambiance plus agréable et propice à la discussion. Les murs du vaisseau étaient bien trop triste, sans rien pour détourner le regard d’eux.

« Il n’y a pas besoin de s’y connaître pour apprécier. »

Il eut un sourire. Il n’était pas le seul à jouer dans l’armée, mais tous n’avaient sans doute pas eu les compliments de la sergente. Il imaginait aisément la tête déconfite d’autres devant un mot bien senti, ou un désintérêt total. Il s’estimait donc, sans savoir si c’était nécessairement la vérité, plutôt chanceux.

« Il y a toujours des fâcheux pour faire des rapports, en mettant en avant ce qui n’est somme toute pas le plus important. » consta t il en réponse, ne contredisant pas le fait que certains errements de caractère pouvaient être préjudiciables et n’étaient pas bons pour un soldat, ou quiconque, mais que l’important restait malgré tout la finalité. Si le boulot était fait, il n’allait pas lui s’en plaindre et il était prêt à ne pas insister sur certains égarements.

« Il est vrai que… Ce n’est pas la chose la plus aisée. Et l’on pourrait évoquer longuement l’absurdie administrative et politique. Une spécificité de la vie... » . Ce n’était la spécificité de personne. L’administration, la politique, c’était bien là les plus belles armes pour pourrir l’existence des autres qui avaient été inventées et dont personne ne pouvait se passer tant elles étaient devenues essentielles.

« Allez savoir… Sans doute, cela est il plus aisé pour une part. D’autres demanderont votre préférence pour un camp ou l’autre, comme si c’était une compétition. Nombreux sont ceux à oublier que l’objectif est de protéger notre planète, et explorer au nom de l’humanité l’univers. »

Il ne se prononcerait pas sur une question aussi épineuse. Il estimait que ce n’était pas à lui de le faire et il ne voyait de toute manière pas en quoi la question était pertinente. C’était comme demander chocolat noir ou chocolat au lait, dans les deux cas la réponse était chocolat.

« Personne n’est irremplaçable. Et vous n’avez pas le visage de la bonne quiche qui fait bien sur l’affiche de propagande… Vous avez l’air nettement mieux que ça ! »

Il le disait légèrement, avec un sourire aimable, mais il ne put s’empêcher de se demander si elle n’avait pas pris un peu la grosse tête à un moment de l’histoire. Une pensée qui ne collait pas avec l’image qu’il se dessinnait d’elle, puisqu’elle ne s’était pas montré imbue d’elle même.

« En tout cas, quelque soit les raisons qui vous ont poussé vers Atlantis, c’est un plaisir que de faire le voyage avec vous, et savoir que quelqu’un capable de donner les indications correctes aux autres sera là ! »

Pressentant que la conversation pouvait s’avérer houleuse, il décida de repartir dans un tout autre sens, l’éloigner du domaine professionnel (dont il n’aimait pas tant parler que cela en boucle) pour obtenir des informations plus intéressantes, et propres à envisager les jours à venir d’une façon ou d’une autre.

« Vous avez des attaches sur Terre ? Peut être déjà sur Atlantis ? »






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Lisa Laverse
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Dim 30 Mai - 23:30

Lisa Laverse

Un Long Voyage


« Façon de parler ! Ce n’était pas un reproche. » se senti-t-elle obligée de rétorquer aussitôt, sentant qu’elle avait peut-être touché une corde sensible en lâchant ça comme elle l’avait fait.

Lisa n’avait pas d’arrière-pensées, elle faisait simplement un constat. Comme le capitaine l’avait si bien dit, elle ne connaissait pas l’homme depuis assez longtemps pour se faire une réelle idée de son caractère, mais ce dernier ne pouvait pas nier qu’il n’avait pas cessé de lui faire ce genre de petites remarques pas nécessairement désagréables et qui donnaient le sourire ou qui parfois, pouvaient aussi provoquer de la gêne. La brune était quelqu’un de très décomplexée sur le sujet. Vortimer n’était pas le premier à jouer ce jeu là avec elle, et il ne serait très certainement pas le dernier. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû, mais elle avait fini par s’habituer. Pire, elle avait pris goût à ce petit jeu, quitte à déplaire lorsque l’on arrivait à la fin de la partie, et qu’elle s’en désistait, trouvant amusant de voir la tête déconfite de ceux qui pensaient la tenir dans la paume de leur main et qui se retrouvaient piégés à leur propre jeu. Elle serait mal placée, d’ailleurs, de se sentir offusquée, ayant elle-même l’habitude de laisser ses yeux glisser un peu trop là où ils ne devraient pas, et elle n’était pas la seule. Les ragots, et rumeurs, dans ce milieu, circulaient très vite.

Tout comme les ragots sur son caractère de cochon qui, selon la situation, n’étaient si éloignés que ça de la réalité. Si elle pouvait parfois aller à la limite de l’insubordination, elle n’avait jamais franchi cette ligne rouge. Elle avait toujours accompli la mission, même si elle n’était pas d’accord avec ses objectifs, ou la méthode pour les atteindre. Certains n’appréciaient pas cela, et elle pouvait le comprendre. Elle aussi n’aimait pas nécessairement entendre la vérité en face. Même cela faisait parfois du bien, pensait-elle. Le fait que le capitaine ne trouve pas ce genre de rapports très importants à ses yeux était bon à entendre, et retirait un poids des épaules de la sergent, qui avait caché jusqu’à son appréhension sur le sujet, sachant que ce n’était jamais bon de dire ce genre de choses à un officier. Preuve était qu’elle l’avait bien cerné, du moins pour le moment. Après tout, pourquoi viendrait-il lui faire la morale après avoir parlé, peu avant, d’un type au comportement bien plus fantasque.

Décroisant sa jambe droite pour venir positionner la gauche à la place, Lisa laissa son menton reposer dans la paume de sa main, alors qu’un regard songeur venait se perdre un instant sur le capitaine. Son esprit, lui, était bien loin de profiter de la vue, perdu dans quelques souvenirs de son enfance, à entendre sa mère hausser le ton au téléphone parce que quelque chose n’allait pas à l’ambassade. Bien qu’elle n’en ait jamais eu l’envie d’en faire sa carrière, elle en connaissait bien plus sur le fonctionnement d’une administration et les arcanes de la diplomatie que le citoyen moyen. Bref, tout cela n’avait que peu d’importance, au final. Ils étaient tous là pour défendre les intérêts de la Terre dans son intégralité. Sur ce point, elle était parfaitement d’accord avec l’officier. Ceux qui affirmaient le contraire étaient des imbéciles qui n’avaient pas compris que l’Humanité avait changé de dimensions, et que ce n’était pas un pays, ou pire, une quelconque divinité, qui pourrait y changer quoi que ce soit. D’un côté, ces luttes intestines étaient sans doute encore bien présentes parce que le programme n’avait pas été révélé au public, mais de l’autre, elle ignorait les répercussions qu’une telle annonce pourrait avoir. Ce n’était pas sa spécialité, et si d’autres avaient choisis de ne pas le faire, c’est sans doute que les risques n’en valaient pas du tout la peine.

Relevant la tête, la nouvelle prise de parole du capitaine la prit au dépourvu, et Lisa ne put empêcher un rire de franc de s’échapper du fond de sa gorge.

« Là ! Vous voyez ? Vous recommencez ! » lâcha-t-elle, en levant le bras, un index accusateur pointé dans sa direction, alors qu’une image bien potache lui venait à l’esprit, et sans être capable de masquer la légère rougeur que prirent ses joues, sur le coup.

Non, c’est sûr, elle n’aurait jamais eu la côte sur les affiches de recrutement de l’Armée, tout simplement parce qu’elle aurait toujours refusé de faire une chose pareille. Parce que ça ne l’intéressait absolument pas, déjà, et puis parce que les gars de la dircom auraient fait la gueule en découvrant les clichés d’une femme au visage aux trois quarts cachés par un masque, et le reste par une belle paire de lunettes de soleil. Sa sécurité avait toujours résidé sur son anonymat. Même lorsque déployée en opération, sur Terre. Aucun grade, aucun signe distinctif, si bien qu’elle avait même réussi à se faire passer pour un officier, une fois, pendant toute une rotation, sans que personne ne vienne la remettre en cause… Il fallait bien que ça paye un peu, parfois, de mettre chaque jour sa vie en jeu au service de la Patrie.

« Allons, ne dîtes pas de bêtises. Nous sommes entourés de gens exceptionnels qui font un travail remarquable au quotidien. Je ne suis qu’une goûte d’eau au milieu d’un océan de spécialistes. Je ne suis ni pilote, ni astrophysicienne, ni archéologue, ni experte des Anciens, et je n’ai même leur gêne. Je suis du consommable, c’est même un colonel qui me l’a dit sortit, celle-là. »

Véridique. Comme quoi, des connards, on en trouvait de partout. Malgré le ton léger avec lequel elle avait finit sa remarque, Lisa n’était pas moins sérieuse sur le fait qu’elle ne se considérait parfaitement remplaçable. Elle n’était qu’un petit rouage d’une machine bien plus vaste, un engrenage que l’on pouvait retirer et changer à volonté. En tant que militaire, c’était quelque chose qu’elle avait compris très tôt. Ses compétences, d’autres aussi les avaient.

« Dommage qu’il n’y ait pas eu un général ce jour-là pour lui dire la même chose. J’aurais aimé voir sa tronche. »

Son regard se voila un peu à cette pensée, et Lisa baissa un peu la tête pour venir observer le sol un instant. Elle avait vu des gens comme elle mourir, emportés par la déflagration d’un engin explosif à trois franc six sous, perforés de part en part par une rafale de mitrailleuses, ou bien frappé à mort par un tir de lance jaffa. D’autres étaient toujours venus les remplacer. Il en serait de même pour elle, un jour, peut-être. C’étaient les risques du métier.

« Des attaches ? » répéta-t-elle en sortant de ses pensées, tout en se penchant de nouveau en avant, les coudes posés sur les genoux. « Mes parents, oui. En France. Et des amis, dans les forces spéciales et au SGC. Et vous ? »

Lui retourner la question lui avait sembla naturelle, et elle était prête à surenchérir avec une pique légère lorsqu’une pensée l’arrêta net, lui tirant un sourire presque espiègle…

Est-ce qu’il ne venait pas de lui demander si elle était seule, là, par hasard ?
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Lun 31 Mai - 15:02

Vortimer Raven

Un Long Voyage





« Je sais. » se contenta t il de répondre avec un demi sourire amusé. Il ne l’avait pas mal pris, ce n’était pas quelque chose qui avait été dit sur le ton de la critique. Certes il se défendait d’être un charmeur éternel, mais cela s’arrêtait là. Il continua de jouer, et de l’observer, ce qui lui permit d’apprécier son visage lorsqu’il la prit au dépourvu par une répartie qui la fit rougir.

« N’est ce pas la vérité ? »

Il lui adressa un clin d’oeil, tout en l’écoutant affirmer qu’elle était plus que remplaçable. Il ne pouvait le nier. Personne, même le plus éminent des spécialistes, n’était remplaçable. Le problème résidait seulement dans le fait de trouver le remplaçant, ce qui demandait du temps, et parfois de la chance.

« Quelqu’un peut tenir votre rôle, mais ce ne sera jamais vous. Vous avez vos talents, pas besoin d’être un petit géni avec le gêne pour avoir de l’importance pour ceux qui vous entoure. »

Les archéologues, linguistes, pilotes, astrologues, astrophysiciens n’étaient pas les seuls à pouvoir apporter quelque chose à l’expédition. Avoir le gêne était certes pratique, mais son absence ne rendait pas la personne moins précieuse. Il la questionna, sous des airs innoncents sur ses attaches sur Terre ou au-delà, prenant note qu’elle parlait de parents et d’amis, mais rien de plus. Soit c’était volontaire, pour lui offrir la conviction qu’il avait le champ libre pour toute idée qui lui passerait par la tête, soit c’était ce que cela voulait dire.

« Mes parents sur Terre. Quelques connaissances dispersées dans la Galaxie.
Cela s’arrête là. »


Il lui jeta un regard, s’attendant à ce qu’elle réagisse. Elle s’était arrêtée nette, à cause de sa question et il n’avait toujours pas de réaction pour lui annoncer la suite des évènements. Après tout, il savait très bien pourquoi elle s’était arrêtée, ou s’en doutait du moins assez fortement. Il cessa de jouer, laissant le silence s’installer, s’accordant une pause et le temps de se rappeler de la partition d’un autre morceau.

« Le plus dérangeant, je crois, c’est de ne pas lâcher le mot de trop avec des personnes extérieures à la mission. Quoi que… Ca vient juste après le « désolé, ça capte pas après Pluton... »… »

Il n’était jamais parvenu à expliquer pourquoi dans ses missions, il ne pourrait plus jamais répondre, qu’il faudrait attendre qu’il soit revenu au pays pour avoir des nouvelles. Personne ne voulait croire que où qu’il allait il n’avait pas de réseau. Il secoua la tête, soupirant légèrement en revoyant sa mère lui dire qu’il n’avait qu’à prendre un téléphone satellite.

« Simple curiosité, mais vous aimez faire quoi quand vous ne courrez pas ou que vous n’êtes pas sur un rapport ? »

Simplement courir manquait de charme. Cela voulait dire qu’ils ne partageraient guère plus qu’un couloir, l’espace d’un voyage, et risquait de s’ignorer le reste du temps sur Atlantis, faute de véritables points d’accroches découvert.







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Lisa Laverse
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Lun 31 Mai - 19:12

Lisa Laverse

Un Long Voyage



D’ordinaire, ce genre de petites remarques faisaient rarement mouche, la française ayant appris à masquer ses ressentis avec les années. Parfois, pourtant, le visage de façade qu’elle arborait, joueur ou sérieux, se fissurait pour laisser apparaître, le temps d’un instant, l’effet que de tels compliments pouvaient avoir chez une femme. Le pourpre de son visage s’estompa néanmoins bien vite, tandis qu’elle secouait doucement la tête comme pour signifier qu’elle ne plongerait pas plus dans ce petit jeu-là, tout en laissant libre court aux pensées du capitaine pour deviner la réponse qu’il aurait pu obtenir à sa question. La vérité, c’était qu’il avait fait mouche, puisqu’elle n’aurait pas réagi de la sorte le cas contraire. Lisa se contenta plutôt de sourire un peu bêtement, le temps de retrouver tout son discernement, et son sérieux, ne pouvant s’empêcher de penser une fois encore qu’au final, Vortimer ressemblait vraiment beaucoup aux autres pilotes qu’elle avait pu rencontrer par le passé, avec peut-être la suffisance en moins. D’ordinaire, ils étaient plutôt du genre à se pavaner, parce qu’ils avaient soi-disant le job le plus merveilleux du monde, convaincu que ce simple fait suffisait à emballer n’importe quelle fille. Pour le coup, même elle avait fini par se faire avoir, la première fois, il y a des années de cela. Est-ce que c’était avant ou après son entrée au 20, ça elle n’en était plus très sûre… Au final, c’était sans importance…

« Vu comme ça, j’imagine que ça se défend. » avait-elle lâché à sa remarque, avant qu’ils ne changent tout les deux de sujets.

Il n’empêchait qu’elle ne reviendrait pas sur sa réflexion, convaincue qu’au moindre pépin, au moindre accrochage, elle ferait le nécessaire pour d’abord sauver les têtes pensantes qui l’accompagnait, puis le reste de son équipe, avant ne serait-ce que penser à elle. C’était comme ça, c’était dans ses gênes. Elle avait été moulée dans des principes qui faisaient que toute autre pensée parasite se retrouvait écrasée par cette implacable volonté. C’était ça, qui l’avait décidé, il y a bien des années maintenant, à engager son équipe seule à la poursuite de quelques preneurs d’otages, probablement parce que l’idée de savoir ces pauvres gens prisonniers pendants des semaines, des mois, voire des années sans avoir pu tenter quoi que ce soit pour les libérer lui avait paru insupportable. Avec cela en tête, son besoin d’isolement, qu’elle avait eu après la perte de deux de ses amis sur P4S-42Q, prenait tout son sens. Le sentiment d’échec, dans les semaines qui suivirent, fut dur à digérer, et à dissiper.

Mais ce sentiment de culpabilité n’était pas ce qui avait bloqué son raisonnement à cet instant, non. Elle avait accepté ce qui s’était passé il y a bien longtemps. Non, c’était plutôt le fait de s’être faite avoir bêtement par la question à priori innocente du capitaine sur ses attaches, à la fois sur Terre et ailleurs et d’en avoir saisi le double-sens qu’après lui avoir donné la réponse qu’il attendait peut-être. A savoir qu’effectivement, jusqu’à preuve du contraire, elle ne partageait pas de relation particulière avec quiconque. Elle eu un bref rire nerveux à cette réflexion, peut-être suffisant pour offrir la réponse claire que le capitaine attendait, avant que ce dernier ne réponde à sa question par une réponse qui ressemblait étrangement à celle qu’elle lui avait donné l’instant d’avant, avec en plus la précision claire que lui, n’avait aucune relation en cours avec quiconque, fusse sur Terre ou ailleurs. Lisa nota la chose dans le coin de sa tête, l’idée de pousser dès à présent le jeu plus loin avec le charmant pilote n’étant pas dans sa liste des priorités, mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne serait pas un jour intéressée, peut-être, qui sait, d’en apprendre un peu plus sur le capitaine. En quelque sorte, elle respectait ce fameux adage, qui dit que tout vient à point à qui sait attendre.

Peut-être.

Sous certaines conditions.

« Donc pour vous comme pour moi, Atlantis est en quelque sorte un saut dans l’inconnu. » dit-elle vaguement, tout en laissant son attention se porter plutôt sur le nouvel air que jouait le capitaine.

En y repensant, peut-être pas tant que ça. Elle retrouverait forcément quelques têtes qu’elle avait dû connaître au SGC au cours des cinq années qu’elle avait passé dans le Colorado mais c’était infime en comparaison de ce qu’elle allait découvrir dans Pégase. Ce qu’elle avait déjà pu lire dans une partie des rapports auxquels elle avait pu avoir accès était déjà prometteur, en bien comme en mal. Au fond, elle avait hâte d’y être.

« Oh, ça… Je n’ai jamais eu trop de problème avec ça. Ma famille était déjà habituée à ne pas avoir de nouvelles pendant un certain temps. J’étais souvent déployée dans des endroits où je n’ai officiellement jamais mis les pieds. Pour le secret de la mission, nous ne pouvions avoir aucun contact avec l’extérieur. Evidemment, le fait d’être mutée aux Etats-Unis, ça a mit un petit coup de pied dans la couverture… Maintenant, j’imagine que nous aurons toujours un moyen d’écrire, ou d’enregistrer des messages de temps en temps. »

Son père s’était toujours douté de quelque chose, c’était sans doute l’expérience qui parlait, mais il n’avait jamais pu imaginer quelque chose d’aussi fou que ce qu’elle vivait désormais au quotidien. Qui, de toute façon, pouvait envisager que la science-fiction n’était plus aussi fictionnelle qu’elle n’avait pu l’être vingt-cinq ans auparavant ? Qui pouvait envisager qu’il soit possible de créer un vortex entre deux mondes, et de se jeter dans une flaque au milieu d’un grand anneau pour traverser quasi-instantanément des années lumières ?

La question suivante l’interpella, une petite voix dans sa tête lui soulignant qu’elle n’était très certainement pas anodine, vu le cheminement que prenait les interrogations du capitaine jusqu’alors. Cette simple pensée la fit sourire, tandis qu’elle s’enfonçait une fois de plus au creux du fauteuil, clairement plus confortable que les chaises tape-cul de la cantine.

« Vous voulez savoir où croiser mon joli minois, c’est ça ? » dit-elle d’un ton léger et taquin, tout en secouant doucement la tête et sa chevelure soignée comme elle le faisait souvent lorsqu’elle était soit gênée, distraite ou amusée. « J’ai peur de vous décevoir, mes activités étant généralement associées à mon travail. »

C’était vrai. Se maintenir en forme demandait une certaine abnégation, et une rigueur quotidienne qu’elle se tenait de respecter. Cela n’empêchait certaines distractions, tout de même, car elle ne faisait pas du sport à longueur de journée non plus. Elle n’était pas une machine.

« Mais pour vous répondre, je dirais que forcément, le tir est devenu une passion pour moi, en plus d’être un bon moyen de me maintenir à niveau. La marche, aussi, de façon régulière, et pas seulement pour profiter de la nature… » commença-t-elle, sa main étant revenue se perdre sous son menton, en signe de réflexion. « L’escalade est également un sport que j’apprécie particulièrement. La boxe, aussi, à un moindre niveau, plutôt pour aiguiser mes sens qu’autre chose. »

Les éléments venaient à la volée, au fur et à mesure qu’elle y pensait. Ce n’était pas le genre de choses qu’elle cachait, et il était facile de la retrouver au stand de tir, ou en train de grimper à un mur, voir à en descendre, parfois la tête en bas, d’ailleurs…

« Après… par exemple... passer le temps les pieds en éventail, une bière dans une main et un livre dans l’autre ne me dérange pas non plus. Ça, et les échecs… Mais ça c’est plus un hobby qu’autre chose, les échecs… »

Ouais, juste de quoi passer le temps. Parce que son niveau…

Ouais, non, il ne valait mieux pas en parler…


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Vortimer Raven
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Lun 31 Mai - 22:22

Vortimer Raven

Un Long Voyage




Les réponses ne manquaient pas de saveurs agréables. Quelques mots lancés, indirectement, avec plus ou moins de finesses, de subtilités, lui apportaient la certitude que nul jaloux n’était à craindre, et lui offraient également une petite idée de l’entourage qui était sien. Mais cela ne lui apportait pas une plus grande envie de goutter à un plat inconnu, ce n’était que quelques miettes appétissantes, jetées dans sa direction. Peut être. Oui, peut être un jour en connaîtrait il les différents parfums mais en attendant, une innocente partenaire d’honnêtes loisirs était déjà une belle chose à envisager.

« Un saut vers l’inconnu… Si l’on retire les quelques têtes que nous avons déjà pu connaître. »

Avec les techniciens, les anciens pilotes de l’Odyssée, les personnes qu’il avait fréquenté sur Terre, parmi le SGC, lors de conférence ou briefing, voire pendant des missions, il pouvait s’attendre à croiser plus d’une connaissance. Ce n’était pas improbable. Le véritable inconnu était dans la mentalité des habitants de Pégase, les secrets que la galaxie renfermait, les menaces qui attendaient. Il avait hâte de découvrir chaque chose, il n’était juste pas pressé pour ce qui était des dangers.

« Tout le monde n’a pas la chance d’être plein de mystères. » il lui adressa un sourire, puis acquiesça d’un signe de tête. « Mais oui. La Porte peut être activée de temps en temps pour transférer des données, et avec les allées et retour de l’Athena et du Dédale, il est assez facile maintenant de faire passer un message vers la Terre ou ailleurs. »

A la question suivante, il put observer à loisir sa réaction. Cette fois, impossible de mentir. Oui, il cherchait à savoir où revoir son joli minois, parce qu’elle n’était pas désagréable et que garder le contact ne lui semblait pas une mauvaise idée. Pourquoi cela l’aurait il été ? Elle était mignonne, avait un parler assez direct, et elle ne l’avait toujours pas envoyé bouler. Et visiblement, elle avait saisi l’idée, comme en attestait sa question agréablement taquine.

« Peut être ? Ou peut être suis je simplement curieux de vous ? » répondit il innocemment, haussant les épaules quand elle affirma que ses activités risquaient d’être décevantes. Ce n’était pas le sujet et les siennes n’étaient pas nécessairement plus originales.

« Le tir je peux suivre. La marche… Là il y a des chances que l’on se croise sur Lantia, ou une autre planète. » Il s‘arrêta, réfléchissant pour l’escalade, se demandant s’il appréciait assez l’exercice pour en faire par loisir. La réponse fut négative.

« S’il y a des rencontres de boxe, il se peut que l’on se croise. Tout comme sur une esplanade, entre un livre et une bière...

Il prit une nouvelle fois le temps de réfléchir, et se demanda si ce qu’il venait de dire ne pouvait pas être interprétée comme une volonté de la harceler, ce qui le dérangea fortement, lui faisant claquer la langue pour seule signe de désaprobation.

« Mais rassurez vous, vous ne risquez pas de m’avoir sur le dos pour les échecs. Je sais jouer, certes mais cela ne m’intéresse pas particulièrement. Quant à l’escalade… Dans le plus pur cadre professionnel, je veux bien… En dehors…. A titre d’entraînement, pour garder le coup de main. »

Anticipant l’éventuel question, et afin de ne pas rester comme de rond de flanc à la regarder sans rien dire, il décida de lancer quelques unes des activités qu’il aimait, se disant que peut être cela la ferait réagir et lancerait un nouveau sujet de discussion passionnant.

« Sinon… Regarder un bon film, jouer de la guitare… A cela aussi je peux passer du temps. Je suppose que ce n’est pas à vous qu’il faut demander de constituer un groupe de musique ? »






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Lisa Laverse
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Mar 1 Juin - 18:07

Lisa Laverse

Un Long Voyage


« C’est ça. » rétorqua-t-elle, la parole accompagné d’un hochement appuyé du menton pour signifier qu’ils étaient tout les deux sur la même longueur d’onde sur le sujet.

Il y aurait forcément des têtes connues au SGC, sans pour autant qu’il y ait eu de réelles relations avec eux par le passé. Des personnes croisées au détour d’un couloir, au mess, ou qu’elle avait peut-être accompagné en mission, dans la Voie Lactée. De tout ces gens, elle n’avait probablement en tête qu’un visage abstrait, ou un nom à la consonnance particulière, à l’exception peut-être de personnalités qui l’avait particulièrement marqué, ou avec qui elle avait travaillé, ou discuter à plusieurs reprises. Un lieutenant, par exemple, lui revenait assez vite en tête, et nul doute qu’elle pourrait se souvenir d’autres personnes si elle prenait le temps d’y penser un peu plus longuement. Après, vu tous les évènements qui s’étaient déroulés dans Pégase, il ne serait pas étonnant que certaines personnes qu’elle ait pu connaître ait finit par y disparaître. Ça faisait partie des risques, et elle préférait ne pas trop y penser. Il y avait de quoi rafraîchir l’ambiance inutilement.

« Je pourrais vous les révéler, mais ce serait dommage de devoir ensuite vous tuer. » dit-elle ensuite avec aplomb, son visage ayant retrouvé, l’espace d’un instant, un air sérieux qui ne resta que quelque secondes, avant que ses yeux ne s’embellissent d’une légère malice.

Un bref rire nerveux suivit lorsqu’elle pensa qu’il serait effectivement dommage de devoir faire un trou au milieu de ce visage charmant, finissant ainsi de déchirer le masque pour laisser apparaitre son amusement. S’il était vrai que sa vie d’avant le SGC était entourée de mystères, elle n’avait strictement plus aucune raison de garder ses petites aventures pour elle. Ce qu’elle avait pu faire avant de rejoindre le programme lui semblait désormais sans importance, et le secret, futile. Oui, elle avait mis les pieds illégalement dans certains pays, pour mener des opérations clandestines. Et alors ? Était-ce vraiment si important, alors que des menaces plus grandes, à même de rendre les querelles intestines terriennes pathétiques, existaient ? Elle ne le pensait pas, et ce n’était pas sur un vaisseau spatial à des années lumières de la Terre, qu’on irait lui reprocher de révéler ce genre de choses. Enfin, Lisa l’espérait. Ce serait dommage de finir entre quatre murs pour si peu…

La suite resta dans le même ton, sa réplique tout juste innocente résonnant comme une douce musique aux oreilles de la militaire, dont le visage s’illumina un peu plus, alors que Lisa acceptait de se relâcher un peu plus, si bien qu’elle manqua de peu de lâcher un Comment ça, peut-être ? avec un air faussement offensé. Si elle parvînt à tenir sa langue, son regard à lui seul aurait presque put suffire à transmettre le message à l’identique, avant qu’elle ne cligne des yeux, tout en agitant la main avec désinvolture.

« Vous savez Capitaine, j’aurais gardé toutes ces choses pour moi si votre compagnie m’était désagréable. Et qui sait, je ne dirais pas non à une petite marche sur le continent de temps en temps. »

Difficile de cacher sa sincérité pour le coup, son visage s’étant légèrement empourpré de vérité, avant qu’elle ne secoue une énième fois la tête, comme si un tel mouvement pourrait l’aider à la cacher. Elle trouva ça un peu rassurant de savoir qu’elle pourrait au moins compter un visage connu sur Atlantis, de temps en temps, celui d’une personne avec qui elle pourrait à l’occasion passer des moments de détente agréables. Le risque de ne pas réussir à s’intégrer au reste de l’expédition était une crainte qu’elle n’avait pas encore réussi à réprimer suffisamment pour qu’elle arrête d’y penser définitivement. Cette petite étincelle d’anxiété demeurait toujours chez elle, lui rappelant au quotidien qu’elle n’était pas une machine, qu’elle était au contraire bien vivante. Pouvoir se relâcher de temps lui faisait aussi du bien. Ça lui permettait de se convaincre qu’elle n’était pas devenue une machine dépourvue d’émotions que l’on envoyait en mission, encore et encore, jusqu’au jour où elle se ferait définitivement trouer la peau avec le sentiment du devoir accompli.

Bref…

« Des rencontres ? Ola, vous avez vu mon gabarit ? Non, je ne fais pas de compétitions. C’est seulement pour l’exercice. »

Et puis il ne voudrait pas abîmer le minois dont il n’arrivait pas à détourner les yeux, quand même ? Si ? Son niveau en boxe n’était pas si exceptionnel que ça. C’était même là où elle péchait peut-être le plus, dans ses évaluations annuelles. On lui avait surtout appris à se protéger, et à rendre quelques coups bien précis, face à des adversaires qui ne seraient pas experts dans le domaine. Lisa était plutôt du genre à donner un bon coup d’avant-bras dans le plexus de son assaillant pour le forcer à reculer d’un pas, histoire qu’elle puisse dégainer son arme de poing pour lui vider son chargeur à la gueule. Si elle devait arriver au point où elle n’avait plus que ses bras pour se défendre, c’est que c’était probablement déjà foutu pour elle.

« Oh croyez-moi, je pense que mon niveau aux échecs doit être très similaire au vôtre. C’est un pur divertissement. En revanche, l’escalade… je suis déçue… Vraiment. » reprit-elle, en faisant mine de prendre un air vraiment déçu, comme si cela importait vraiment beaucoup pour elle.

Il est vrai qu’elle aimait beaucoup ça, se retrouver suspendue à une paroi, à ne pouvoir compter que sur soi-même, ainsi que sur sa ligne de vie. Elle avait le sentiment d’avoir pleinement le contrôle, de savoir que si quelque chose allait mal, c’était parce qu’elle avait probablement mal agi, ou mal réfléchi. De là à être sincèrement déçue d’entendre que le capitaine ne partageait pas sa passion, non… Elle ne faisait que le taquiner, pour appuyer ce qu’elle avait dit plus tôt. Qu’elle appréciât sa compagnie, et que ce n’était pas parce qu’elle n’était que sergent, ou quoi que ce soit d’autre qu’elle pouvait parfois se montrer distante.

« Ah ça je suis bien d’accord, un bon film, c’est sacré. » releva-t-elle avec un fin sourire, tout en laissant sa main glisser dans son cou, pour venir gratter sa nuque. « Je pense que ça vaudrait mieux pour les oreilles de tout le monde, oui. Ça fait longtemps que je n’ai plus touché un instrument de musique. »

Oh oui, très longtemps…
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Vortimer Raven
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Mar 1 Juin - 19:20

Vortimer Raven

Un Long Voyage





Le tuer ? Vortimer ne manqua pas de sourire, juste avant que l’idée de son visage éclatée par un tir rageur ne le lui fasse perdre pour une moue passagère. Non, l’idée n’était pas si amusante que cela. Très vite, il retrouva un visage plus neutre, puis plus souriant, écoutant et questionnant la sergente, qui admit que sa compagnie n’était pas si désagréable.

« Si nous avons l’occasion, ce serait avec plaisir. »

Le teint rosé qu’elle avait pris lui allait à ravir. Il hésita à lui en faire part, mais c’était trop tôt pour ce genre de taquinerie. S’il se permettait trop de légereté avec elle, il pourrait bien en vouloir la couleur de la baffe. Il ne voulait pas tout gâcher, pour un compliment mal tourné, et mal reçu.

« Entre deux grands malades adeptes de compétition, nous arriverons bien à trouver une place pour nous non ? » . Il n’était pas plus amateur de compétition sportive que cela. Il aimait gagné, mais il ne vivait pas au rythme des compétitions. Il eut un rire quand elle compara leur niveau d’échec. Il doutait fort, lui qui pratiquait ce jeu une fois tous les dix ans, et qui n’avait pas dû jouer depuis des lustres -il ne voulait même pas chercher à se rappeler de la dernière fois- d’être aussi bon qu’elle. Ainsi, ou elle était modeste, ou elle était vraiment pas douée.
Quant à la moue déçue pour l’escalade, il fut presque dupe, et se passant une main dans les cheveux, réfléchissant à la chose avec plus de sérieux qu’il n’y aurait cru, il soupira. Pourquoi pas après tout… Même s’il n’aimait guère, ce n’était pas non plus insurmontable.

« Soit… Je ferais un effort… Rien que pour vous ! »

Puis il sourit. Elle le taquinait, et se payait littéralement sa tronche.

« Oui. Certains sont même parfait pour sortir le paquet de chips, le popcorn, les bières et passer un bon moment à plusieurs… Ou à deux… Difficile de tenir à dix dans une chambre sur ce vaisseau… » .

Lisa ne semblait guère motivée pour se lancer dans la musique, et étrangement, elle n’évoqua que l’instrument. Pourtant, il se disait qu’elle ne devait pas avoir une mauvaise voix, et qu’il n’était jamais trop tard pour apprendre. Lui même était tombé dedans, par pur hasard et il ne se débrouillait pas si mal.

« Cela s’apprend. Et au début, les oreilles saignent. Mais bon, on y arrive. Si vous m’aviez connu aux débuts, je crains que j’aurais fini avec une guitare enfoncée jusqu’à la ceinture…. Vous pourriez chanter aussi ? Mais je comprendrais que vous préfériez profiter du spectacle. Ca a son charme aussi… »

Ses doigts repartirent à l’assaut de la guitare, entammant un morceau léger. Il n’allait pas rester à la garder sur les genoux, après avoir si peu jouer. Il aurait l’air bien peu intéressé par son instrument, s’il se contentait de l’agiter quelques instants avant de le délaisser.



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