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Normandie 4: Le Cantonnement "Vengeance Surgelée"

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Jeu 9 Aoû - 2:42

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Opération
&
NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI


Ils s’étaient tous retrouvés.
Dans cet horrible charnier que représentait le champ de bataille, tous les soldats disponibles étaient mobilisés pour soigner les blessés. Les tirailleurs Natus, les duellistes et les chasseresses se rattachèrent naturellement aux ordres de Namara, leur Meneur étant complètement bouleversé par l’état d’Idène.

Lorsque Skyler toucha le sol après une longue descente en rappel, Paresok s’approcha rapidement d’elle, les mains croisés en une supplique qui venait du fond du cœur. Il n’entrava pas sa route et garda une certaine distance pour ne pas la gêner, ayant été témoin d’une intervention médicale de nature Atlante à l’époque. Il prononça néanmoins :

« ELLE RESPIRE !!!! DE GRÂCE, SAUVEZ MA FEMME. JE NE PEUX VIVRE SANS ELLE, SAUVEZ-LA !!!!!! »

Le caporal Hadisson s’était empressé de rejoindre la jeune femme, se sentant concerné par la survie de la duelliste. Il s’installa à ses cotés, posant son casque au sol et se débarrassa brièvement de son arme tout en se présentant :

« Docteur, je m’appelle Joe, j’avais fait un stage avec vous. » Il releva ses manches. « Si vous voulez un coup de main, je suis votre homme. »

Du côté de Pedge, elle obtenait la confirmation par Coleen que les Wraiths venaient de procéder à une retraite ordonnée. La bataille leur avait couté beaucoup d’hommes et cette armée n’était pas composée de clones cette fois. Malgré les pertes et l’horreur qui régnait ici, les forces vives de Méda’Iyda avaient été durement touchée. Contrairement à la Magna, les Atlantes imposaient des revers très importants à leur ennemie.

La jeune femme était en train de rédiger une nouvelle note, expliquant que les clones alliés restaient sur place en attendant de savoir ce que Pedge comptait faire d’eux. Mais rendu sur ses derniers mots, Coleen cessa d’écrire et leva son regard en direction de l’arrière. Le groupe Eversman revenait de sa mission. Ils avaient la possibilité de rejoindre le lieutenant Allen.
Inexpressive, elle les vit venir non sans opter pour une position de trois quart, signe de méfiance.


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Les retrouvailles !

En amenant Skyler pour une opération de terrain, Matt Eversman, Alek Hamilton, Rodney McKay, rejoignent l'usine de tirage par le trou béant du toit. Il y a les restes d'un immense combat, un lit de plus de 200 cadavres entremêles.

  • Pedge est avec Coleen. Les alliés se tiennent à l'écart avec le drapeau blanc.
  • Mikkel a le choix de son action. Il peut assister Skyler, protéger Coleen ou rester avec la tigresse.
  • La zone est sécurisée. Le sergent Graham prépare un rapport de situation à la fin de ce tour pour l'officier.


Ceci n'est qu'une simple amorce pour vos retrouvailles et échange d'informations. Passé ce petit moment, vous retournerez sur la ZA qui devient cantonnement militaire. Les hommes l'ont appelé, en l'honneur de Sheppard, le camp "Vengeance Surgelée".

Pas de deadline dans l'immédiat mais NE TARDEZ PAS TROP.

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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
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√ Messages : 11473

Jeu 9 Aoû - 10:37

Matt Eversman

[MJ28] Opération Normandie



PAN.

Une nouvelle détonation eut lieu attirant les regards et les craintes de chacun. D’une main levée, Eversman chercha à apaiser les tensions en se déclarant responsable de ce tir. Son regard restait rivé sur son rival, désormais apaisé. Il ne ressentait pas de satisfaction de l’avoir exécuté. Il l’avait fait parce qu’il aurait aimé que son adversaire lui accorde aussi ce droit d’être soulagé après s’être bien vaincu. Ce clone mourrait les armes à la main. Une mort de soldat en somme. C’était ce qu’il était après tout ne faisant qu’exécuter les ordres, même s’il était du mauvais côté. Il ne fallait pas rester, il ne devait pas rester là pour que cela ne l’affecte davantage.

Le groupe se rassembla au centre de la pièce, les visages étaient marqués, à proximité de Skyler qui s’acharnait pour maintenir en vie l’un des leurs. Reinho. Il y avait les corps de ceux tombés là, des Atlantes venus à leur secours. Cela aurait pu être eux. Matt se pencha sur chacun d’entre eux, posant une main sur leur épaule, leur bras pour simplement les remercier silencieusement. Ils étaient venus pour eux et n’avaient trouver que la mort. Le minimum était de les remercier, le temps de leur rendre hommage viendrait ultérieurement. Il ne fallait pas qu’ils soient morts pour rien. Leur mission n’était pas terminé : la reine vivait toujours. L’activation de la radio stoppa ce moment hors-temps délivrant son message d’urgence. Le répit était de courte durée pour les braves.

La gardienne proposa de ramener Reino à la ZA, le soldat était de toute manière incapable de continuer le combat. Matt chercha néanmoins à croiser le regard de Skyler pour qu’elle le lui confirme d’un signe de tête.

»Ramène le et si tu peux, ramène aussi les autres. Ils ne méritent pas de finir ici. » Demanda-t-il poliment avant de se tourner vers les autres tout en se redressant.

» Refaites le plein de munitions et on y va. Dylan, on te suit.»

Le casque remis sur le crâne et les chargeurs en poche, Matt attendit la confirmation visuelle de ses coéquipiers avant de signifier le départ, partant à grandes enjambées rejoindre la position du groupe de Sheppard. Tanpis si les jambes étaient lourdes, si le dos le lançait ou si le corps lui réclamait quelques minutes de repos pour simplement souffler, Skyler devait être amenée au plus vite là-bas. Une vie était en jeu. Cela pouvait très bien être John, Pedge ou Mikkel, la guerre n’épargnait personne. Ce fut finalement le cri déchirant de Paresok qui leur apporta le nom de la victime, une Natus que le Ranger avait déjà vu sur le théâtre de la Magna. Son nom ne lui venait pas en tête. Ce n’était ni le moment de demander, ni de dire quoique ce soit. C’était moche mais d’une certaine manière, il était soulagé que ce ne soit pas un Atlante. Cette pensée le dégoûta et il s’efforça de la repousser le plus loin possible. Les Natus étaient aussi importants qu’eux, versant autant leur sang qu’eux et méritait tout son respect.

Matt s’écarta pour ne pas gêner la procédure médicale. Du regard, ce dernier rechercha les différents membres de l’escouade repérant Mikkel ainsi qu’Allen mais aussi une deuxième Pedge Allen juste à ses côtés. Pas exactement semblable mais similaire avec quelques différences. Coleen. Cette traitresse était toujours là, aux côtés des autres. La réaction corporelle fut immédiate, le cœur s’emballant aussitôt alors qu’il laissa échapper une floppée d’insultes avant de réduire très rapidement la distance le séparant de sa cible. Il termina sa course par un bon plaquage, digne d’un bon joueur de football américain l’aggripant par la taille pour qu’elle n’aie aucune chance de lui échapper.

»Sale traitre. » Rugit-il au moment du plaquage avant de profiter de sa position pour la ruer de coups.





@ pyphi(lia)

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Sam 11 Aoû - 17:13

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Mikkel Hansen


Elle était encore vivante ?! Idène était encore vivante. Elle respirait encore. Et Skyler revenait avec l’équipe Eversman. Sans doute, allait-elle pouvoir la soigner. C’était une bonne nouvelle. C’était un peu sonnant aussi. Mikkel était si convaincu de sa mort. Il ne percutait pas encore.

Mikkel était dans les environs, après avoir échangé avec la Tigresse Arwé. De cet échange, son sang-froid, il était revenu. La mer, de nouveau calme a priori. Mikkel aurait voulu assister Skyler. La culpabilité, c’était un bon moteur. En tout cas, il semblait que ça commençait à devenir un bon moteur pour Mikkel. Et puis, ce serait bien d'aider à soigner. Ce serait aussi, honorer un souhait, le dernier de Sheppard. Mais… finalement… Un autre moteur allait surpasser l’autre… Malgré tout... Car, soudain, Matt se rua sur Coleen dans un plaquage en l’accusant de traître.

* Hé merde ! *

Alors, forcément, Mikkel se rendit vers Matt, dans l’immédiat, en foulées aussi soudaines que le plaquage de Matt, quittant Skyler et Idène et la Tigresse tout d’un coup, comme ça, courant sur le côté, et rejoignant Matt et Coleen. Aussitôt qu’il arriva sur place, Mikkel prit Matt, le tirant en arrière de sa carrure, cherchant à calmer sa colère, le retenant avec lui et l’écartant de Coleen. Il ne le faisait pas vraiment pour Coleen. Bon, il le faisait peut-être pour Coleen ok. Après tout, il avait tout fait pour la ramener. Mais il le faisait aussi et surtout pour Matt. Pour lui éviter de s’emporter. Mikkel se méfiait toujours du sang chaud. C’était la réaction de base de Mikkel qui ne souhaitait pas vraiment à ses coéquipiers qu’ils fassent des trucs sur le joug de l’émotion surtout si c’était pour le vivre avec amertume après. Et, à vrai dire, il ne souhaitait pas ça tout particulièrement et surtout à Matt, qui était un frère d’arme mais un pote aussi. Pour sûr alors, le grade de sergent d’Eversman, Mikkel avait dû le squizzer au passage...

« Matt ! Calme-toi. »
« Putain, Mikkel lâche moi ! » Gueula le Ranger en ruant pour ne pas lui faciliter la tâche, jouant des épaules pour ne pas qu’il s’agrippe. Tan pis si le Norvégien se prenait un coup au passage, Matt n’avait que Coleen en tête. Mikkel le retenait toujours, il était prêt à encaisser tous les coups, à revenir à la charge à le retenir dès qu’il sentait qu’il le perdait. Il se prit alors coups de Matt. Il serra les dents et encaissa et ne se focalisa qu’à le retenir. Matt parut agité comme un lion. Sa rapidité faisait que, Mikkel se prenait coups, mais le norvégien, de sa cassure solide, avait de quoi encaisser pas mal, et il avait trop motivation de fer à ne pas laisser Matt s’emporter.

« Non Matt. J’te lâcherai pas. » Dans tous les sens du terme.
« Ecoute moi. C’pas une traître.» Mikkel avait un ton bizarrement calme - ferme mais calme.

Le norvégien ne le lâcherait pas tant qu’il ne se calmerait pas. Enfin en tout cas c’était ce qu’il projetait. Il ne lâcherait pas prise. Bon, son épaule en sang, avec ses points de suture s’étant barrés, et sa gaze sur le triceps blessé, à cause d’un bout de métal enfoncé dedans, faisait que la prise n’était pas optimale non plus, mais bon, il avait toujours son imposante carrure. Mikkel le tenait et le retenait solidement. Trop motivé à l’idée de tenter de calmer sa fureur.

« C’pas une traître Matt. » Tenta-t-il de lui faire comprendre.

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Sam 11 Aoû - 17:19

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Alek Hamilton


Le combat était terminé, du coin de l’oeil j’avais vu le sniper tomber de son perchoir. Matt avait réussi. Ce qui me frappait le plus juste après une violente bataille était le silence qui s’abattait sur le lieu. Silence seulement brisé par les cris ou plaintes des blessés et des mourants.

D’ailleurs en parlant de mourants, je remarquais que les Wraiths battaient en retraite et que même les plus blessés d’entres eux tentaient de s’échapper. Il était clairement hors de question que je laisse ces soldats là rejoindre leur compagnons, se faire soigner et qu’on les retrouve à nouveau face à nous. Je pris l’arme d’un Atlante mort sans même trop réagir et je m’approchais des fuyards. Pas la peine de les tuer violemment , une abattage en règle suffirait. Je leur tirais dans la tête histoire d’être sûrs qu’ils étaient out , oui je faisais le ménage macabre mais ça ne me dérangeait pas.

Kalash m’aidait en grognant dès qu’il sentait un Wraith pas mort. Une fois ce sale boulot fait, je rejoignis Christenson en premier. ”Content de te voir toujours en vie.” C’était vraiment sincère , je ne sais pas trop comment j’aurais réagis s’il avait péri, seulement je savais aussi que autant pour lui que pour moi ce n’était peut être qu’un répit.

Je rejoignis Matt qui reçut l’ordre qu’on revienne vers les autres. Notre groupe était décimé et nous avions tous les traits tirés et les yeux vides. En fait les miens non, ils brûlaient de haine. Il semblait qu’il y avait un blessé grave dans l’autre groupe. Je suivis Matt, sans rien dire, Kalash me suivant aussi. Une fois la jonction faite j’aperçus de suite la wraith soit disant alliée. Je ne fus pas le premier à réagir car Matt se jetta sur elle. Suivit ensuite de Mikkel pour l’arrêter...non mais il foutait quoi Ragnar là? C’est fou ma parole comme ils continuaient à prendre partie pour cette erreur de la nature.

Je pris mon arme et la pointait sur Coleen. La sécurité était enlevée et mon doigt était sur la gâchette. ”Donc maintenant on est là pour faire amis amis avec les Wraiths? Cette Wraith nous a conduit tout droit à un piège dans lequel on a tous survécu par miracle. Donc à moins que nos chers chefs me donne une bonne raison, sa tête va sauter dans 3 secondes…

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Sam 11 Aoû - 18:02

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Pedge
&
Allen
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : LUNDI 14 MAI

La situation était enfin sous contrôle. Son petit discours sincère avait remotivé les troupes pour un temps suite à la disparition de Sheppard. Il fallait maintenant s’assurer que le périmètre était bien sécurisé… Elle éprouvait une certaine forme de satisfaction de savoir Idène en vie. Ok, elle était gravement blessée, mais sa résistance était comme un pied de nez à la Reine et à sa cruauté. Rien que pour cela, elle espérait que Skyler puisse la sauver. Elle l’espérait aussi pour tous les Natus morts au combat dans cette guerre, et surtout, pour le meneur Paresok qui faisait peine à voir. C’était fortement compréhensible, et le trouble de Namara quand il était venu vers la dépouille de sa femme avait affecté Pedge au-delà de ce qu’elle pensait. Finalement, elle était assez humaine, la texane.

Le groupe d’Eversman devait arriver avec Skyler. Maintenant en charge des opérations de terrains, du moins pour le moment, Pedge comptait bien débriefer de leurs mésaventures en chemin vers la ZA pour glaner un maximum d’information. Manifestement, ils en avaient chié, tout comme eux ici. C’était un soulagement de savoir qu’ils revenaient sains et sauf. Mais voilà, la rancune contre Coleen, si elle était passée pour Pedge qui avait sondé l’âme de cette clone en allant dans le courant la sauver, cette rancune semblait toujours tenace pour Eversman qui se jeta sur elle comme un footballeur américain.

Coleen boula, plaquée par le sergent. Pedge, qui se tenait à côté d’elle, fut renversée dans la bagarre, et elle se retrouva sur le cul, littéralement, comme de surprise. Elle aurait dû anticiper ce fait. Il l’avait clairement dit à la radio, et Sheppard et elle n’avaient pas fait de retour au Sergent pour lui affirmer qu’elle était clean. Néanmoins, ce n’était pas une façon de faire… Il se pensait où putain ? Dans un saloon en plein milieu du far ouest ?!

« Putain ! Eversman !! », gueula Pedge en se redressant. Déjà, Hansen était sur le sergent pour essayer de les séparer.

La texane allait s’interposer aussi quand elle vit Alek pointer son arme sur Coleen. Cette fois, ils dépassaient tous les deux les bornes. Elle dégaina son arme de poing elle aussi et mit en joue le soldat Atlante.

La soudaine tension qui venait de naitre balaya toute la communauté. Le sergent Graham s’approcha doucement, les yeux ronds comme des billes, avec trois de ses collègues en se demandant ce qu’il pouvait bien se passer. Des tirailleurs Natus et des duellistes qui s’étaient trouvés là avec Namara observèrent tous la scène sans comprendre comment une telle division pouvait s’opérer. Les tairis s’agitaient aussi, regardant la scène se tenant sur la méfiance, personne ne comprenait cette attaque soudaine.

Mais voilà, ça se mit aussi à bouger du côté des clones. Tous témoins de cette agression, ils s’étaient levés, certains pointant leurs armes dans la direction avant qu’un geste du vieux Matt les fasse tous baisser. Lui et la reine des Affranchis regardaient la scène avec une véritable dureté, attendant de voir ce qu’il se passerait. Si une balle devait fuser, la première ne viendrait pas de leur camp.

« Tu baisses ton arme maintenant, c’est un ordre de tes chers chefs. », fit-elle avec une froideur sans égale en accentuant sa phrase sur la reprise cynique du jeune homme. La sécurité était enlevée, et son doigt sur la détente. Elle n’hésiterait pas une seconde à lui en coller une dans l’épaule s’il mettait sa menace à exécution. Matt devenait secondaire. Mikkel s’en occupait, et la première menace venait maintenant du maître chien.

« Hamilton, tu baisses ton arme, tu la poses par terre, tu te tournes et tu te mets à genoux. Sergent Graham, préparez vous à mettre ces deux hommes aux arrêts. », insista-t-elle directement après sa première phrase, toujours sur le même ton glacial.
« A vos ordres... » Fît le sous-officier, complètement stupéfait. Il retira des serflexs de sa poche et s’approcha de quelques pas avec ses trois collègues, eux-aussi ahuris.

Qu’il essaie simplement de remonter son arme vers elle et elle lui en loge une dans le mou sous le trapèze de son bras directeur. Ils étaient en train de faire un acte d’insubordination, de rebellion, voir de trahison. Pour qui ils se prenaient bordel ?! Pedge venait de récupérer le commandement, elle n’allait pas se laisser marcher sur les pieds. C’était vraiment un mauvais calcul de la part des deux hommes parce qu’elle n’allait rien lâcher.


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Rodney McKay
Responsable scientifique
Astrophysicien
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Sam 11 Aoû - 18:04

Rodney McKay
Rodney McKay


Rendre l'orbe avait peut être été une erreur d'un point de vue tactique, mais étrangement, la voir dans la main de la gardienne fut libérateur, comme si un poids s'était retiré de mes épaules. Ce poids qui signifiait que je n'avais pas abusé de l'âme de milliers d'être vivants. Sheppard aurait été sans doute fier de moi de ne pas avoir pensé à ma petite personne, pour une fois. Après l’assimilation de l'orbe par Primèlys, je regardai autour de moi. Il n'y avait que des cadavres wraiths, mais également Atlantes. Dans mon perchoir, je ne m'étais pas rendu compte de la boucherie qui s'était déroulée sous mes pieds. J'avais déjà vu des corps, mais cette fois ci, il y en avait de trop. Et surtout beaucoup trop de sang. Je commençai à me sentir mal, je devins tout pâle, et j'eu alors un haut le coeur. M'éloignant rapidement, je tombai à genoux, prêt à vider ce qu'il y avait dans mon estomac. Mais rien ne vint, rien ne sortit. Mon corps se contracta plusieurs fois, mais pour rien. D'un côté, tant mieux. Je fermai les yeux, mais cette vision horrible des corps humains sanguinolents apparaissaient sans cesse. Je mis quelques minutes pour calmer cette crise, avant de me redresser, au moment où un appel radio me vint à l'oreille, comme celle des autres. Quelqu'un était gravement blessé dans l'autre groupe, et McAlister devait y aller au plus vite. Aucun nom n'avait été donné, mais étrangement, un frisson me parcourut. Serait-ce pour ça que je n'avais eu aucune réponse toute à l'heure ? Le blessé serait-il mon ami ?

"Sheppard !?"

Non, ce n'était sans doute pas ça. Un nom aurait été donné si c'était le cas, non ? C'était sûrement quelqu'un d'autre. Quoi qu'il en soit, il fallait se mettre en route. Je suivis les autres à travers les couloirs, avant d'emprunter un passage qui m'était inconnu. Un raccourci qui nous fîmes arriver sur un toit, au dessus de la position de l'autre groupe et de leur scène de combat. Et vu ma réaction de toute à l'heure à la vue de plusieurs cadavres, ce n'était rien par rapport à ce que je voyais en cet instant, malgré la distance. Je me forçai à respirer profondément pour éviter qu'une autre crise n'arrive, mais c'était sans compter sur la vision de notre moyen de transport pour descendre. Une corde pour descendre en rappel ? Je dévisageai le militaire qui me tendait l'équipement nécessaire.

"Vous êtes sérieux ? Non, c'est une blague ?"

Inutile de préciser qu'il me fallut un très long moment avant que les autres ne décident enfin à me pousser un peu, sinon je serais toujours bloqué là haut. Evitant de crier cette fois ci, contrairement au jour où j'avais du faire un saut en parachute mémorable, je me laissai lentement glisser le long de la corde, descendant jusqu'en bas. Retrouver la terre ferme me fit du bien, et le temps que je me débarrasse de l'équipement, il commençait à y avoir du grabuge vers le groupe de Pedge. Et de Coleen. Non mais c'est pas vrai, elle était toujours en vie, celle là ? Visiblement, Matt était le premier à lui sauter dessus, suivit d'Alek. Je terminai de me déséquiper, et sans me soucier d'autre chose, je vins rapidement à leur rencontre.

Les choses dégénérèrent rapidement au moment où Pedge s'interposa, arme levée sur Alek, en demandant à l'un des militaires de mettre les deux hommes aux arrêts. Elle préférait vraiment faire confiance à la chose qu'elle protégeait plutôt qu'à ses propres hommes ? C'était hallucinant. Prenant mon courage à deux mains, je vins me placer entre eux, mais restant néanmoins à bonne distance des armes levées pour ne pas être sur leur trajectoire. Mettre Matt et Alek sur le banc de touche, après ce que nous venions de traverser, ce n'était pas la meilleure idée du siècle. Surtout depuis ce que j'avais découvert sur les plans de la reine.

"Lieutenant, vous ne pouvez pas faire ça. On a des raisons de penser que c'est une traîtresse".

Je jetai un regard noir au clone, avec de reporter mon attention sur la jeune femme. Après ce que je venais de découvrir sur la base de données de l'intelligence artificielle wraith, je ne savais plus vraiment quoi penser sur son rôle. Mais de savoir que ce fichier avait été miraculeusement là sous mon nez, facile d'accès, était un piège pour moi. Faire croire que Colleen était vraiment de notre côté, je n'y croyais pas, sinon pourquoi cette information avait été si facile à avoir, au moment où j'étais entrain de détruire cette IA ?

"Elle a fait un plan que nous avons suivi à la lettre, et nous sommes tombés dans une salle pleine de parasites qui nous ont attaqués. On a failli y rester. Tous. Tous vos hommes, Lieutenant. Et cette salle ne figurait pas sur le plan de cette chose, ni la présence de ces créatures".

La tension ne descendit pas entre les deux militaires.

"Mettre ces deux soldats aux arrêts ne vous servira strictement à rien. Vous avez besoin de tous vos hommes, Lieutenant. Et si vous aviez vécu ce qu'on vient de traverser, sur les paroles du truc que vous protégez, vous aussi, vous auriez de sérieux doutes sur son intégrité. Mettez vous un peu à notre place, bon sang".

Le ton de ma voix était ferme et dur, on pouvait y sentir la colère que je ressentais à l'égard du clone. Je ne faisais pas du tout confiance à Colleen, je continuai de m'en méfier comme de la peste.

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Matt Eversman
Caporal
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Sam 11 Aoû - 18:07

Matt Eversman
Arwé”Shara


Arwé assistait à la scène comme la majorité des personnes humaines et non humaines présentes. Elle s’était arrêtée, observant cette étrange scène d’un Atlante plaqué au sol la demi-lune… puis d’un autre qui était prêt à l’abattre avec son arme. Personne ne connaissait les raisons de ses deux mâles d’en vouloir autant à la demi-lune… Mikkel intervenu puis la nouvelle leader des sans poil… Arwé était complètement incrédule, c’est quoi ce bizarre d’où on frappe les alliés comme ça sans permission ? Ils avaient un problème d’honneur quelque part. Mais bon, elle n’était pas là pour juger, elle avait bien vu sur le champ de bataille que leur organisation plus chaotique que celle des Tairis portait aussi leurs fruits.

Elle n’avait pas à intervenir dans ce débat qui ne concernait pas les félins. Elle resta néanmoins non loin de Mikkel pour l’aider si le jeune mâle fou de rage commence à se montrer trop vindicatif … son regard avisa Coleen toujours en joue de l’autre homme. Que s’était passé ? Avait-il l’esprit fou ou bien de vraies raisons ? Un autre homme semblait argumenté… Arwé secoua la tête avant de chercher du regard d’autre tigres, et sa dominante lui fit un signe de négation de loin. Ça ne regarde pas les Tairis pour le moment. Donc elle ne ferait rien d’autre que vigiler Mikkel, Coleen et Allen, comme ce qui était stipuler dans sa mission de rester auprès d’eux.


Matt Eversman


Clic. Ce bruit simple, reconnaissable de tout militaire stoppa Eversman dans sa rébellion. Les mains ne quittèrent pas pour autant le gilet tactique et le Bras de son adversaire de mêlée mais il cessa toute tentative pour le moment afin d observer la scène qui se jouait devant eux. Alek qui tenait en joue la traîtresse avant qu’Allen ne débarque pour jouer les shérifs. C’était digne d’un bon western tout ça. Le geste d’Alek pouvait paraître fort mais il était logique et compréhensible aux yeux du Ranger. Ne les avait elle pas mené dans un piège mortel ? Matt ne fit rien pour dissuader son coéquipier malgré les menaces du Lieutenant. Après tout n’avait il pas cherché à neutraliser la menace ? Menace représentant par cette wraith traitre et donc ils avaient exécuté le travail pour lequel ils étaient payés

Pedge Allen ordonna leur placement aux arrêts n’écoutant même pas leurs réclamations, ne cherchant même pas à les comprendre. Cela ne fit qu’attiser la colère noire du Ranger qui chercha à se dégager de l’emprise du Norvégien d’un mouvement rapide d’épaules. Échec.

« C’est bon, lâche-moi. » lui dit-il d’un ton sec sans renouveler son geste, ni même ses prises sur lui. De toute manière, il ne pourrait plus atteindre Coleen maintenant avec tout ce monde. Mckay arriva. Ce fut bien l’une des premières fois qu’il approuvait entièrement les propos du scientifique. Ce dernier expliquant les raisons qui avaient mené les deux hommes à adopter cette attitude. Matt hocha la tête à ses propos, les approuvant d’une certaine manière mais ne rajouta rien se contentant de fixer l’officier d’un regard noir en guettant sa réaction, prêt à réagir s’il le fallait comme sa position le faisait remarquer.

« Non. J’te garde encore un peu avec moi.» Lui dit-il calme. Mikkel le reprit de sa tentative de repoussement et tout autant de sa tentative de position de trois quarts. Le norvégien le reprit ferme sur ces tentatives. Et pourtant, Mikkel regardait McKay, et ce regard se voyait, comme s’il attendait la réponse de la Lieute Allen à ses paroles, car malgré les apparences, et aussi bizarre que cela pouvait paraître, Mikkel était d’accord avec McKay : il serait peut-être bon de discuter un peu. Mikkel était pour qu’une équipe s’entende. Après tout, ne venait-il pas d’un pays qui réfléchissait à déplacer sa frontière pour offrir une montagne à son voisin la Finlande et festoyer ses 100 ans d’indépendance ? Bref. Cependant, malgré tout ça, il trouvait que Matt paraissait encore trop énervé pour consentir à le relâcher encore là maintenant. Il fallait encore que ça parle davantage au goût du norvégien pour ça. Et il garda toutefois silence, car McKay gérait d’jà la discu et puis il n’aimait pas trop la cacophonie. Il trouvait ça contre-productif peut-être.

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Sam 11 Aoû - 18:14

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Coleen "No-Fire"


La jeune femme ne s’attendait pas à cette agressivité.
Elle avait gardé Eversman et Hamilton comme des soldats professionnels, qui auraient réglé ça avec l’officier avant de lui sauter dessus. Mais visiblement elle avait eu tort sur toute la ligne. Elle avait senti cette haine dans le courant quand elle avait tenté de l’aider, elle avait déjà reçu toute sa haine spirituelle à son encontre avec son simple « Traîtresse ! ». Maintenant, cette rage trouvait une forme physique. Elle avait été tenté de lui répondre physiquement, de lui rendre les coups, de lui faire claquer le nez d’un bon coup de tête et qu’il s’étrangle en avalant ses dents…

Mais cela aurait été se placer au même niveau.
On ne peut pas raisonner un être qui ignore la raison. Alors Coleen avait simplement tenté de limiter la casse jusqu’à ce qu’une grande ouverture ne se dessine. Mikkel venait de le faire reculer. Hamilton, ce fameux Hamilton, lui avait pointé son canon sur la tête. Trois secondes donc ?

Ils étaient devenus fous de rage. Chez des êtres qu’elle trouvait soudainement si simples et petits, il était d’une plus grande facilité de s’en prendre à elle plutôt qu’à la reine.
Coleen avait peur de mourir. Elle était terrifiée à dire vrai. Le principe du courant fonctionne à double sens, une partie d’elle était avec la messagère de Matt quand Hamilton avait frappé. La jeune femme savait qu’elle avait toutes les chances d’y passer, qu’il s’agissait d’une simple pression d’index pour que sa vie s’arrête là.

Si sa respiration était beaucoup plus lente et profonde, elle refusa de leur faire le plaisir de montrer cette peur. Elle se ferma entièrement de visage, se redressant lentement en montrant ses mains vides. Si elle devait mourir, elle partirait debout, comme une militaire alliée aux Atlantes.
Cette agression avait causé une sacrée division, une cassure nette, tous les clones alliés, les Affranchis comme la Multitude, observaient cette scène sordide. L’ennemi, c’était la reine, pas elle. Ils étaient perdus…était-ce du fait de la disparition de Sheppard ? Ou était-ce une vengeance plus égoïste qui surpassait toute cette guerre ?

Coleen resta raide et droite, la tête levée, en attendant tout simplement de voir si cette fameuse balle allait lui percer le crâne. Elle ne voulait pas mourir…
Mais elle ne voulait plus servir des êtres si peu réfléchis.

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Sam 11 Aoû - 18:16

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Alek Hamilton


Je n’étais même pas étonné de la réaction d’Allen. Elle n’écoutait rien de ce qu’on lui disait, seul pour elle comptait les réussites en mission et si ça passait par être avec des traîtres qu’importe. Elle nous condamnait nous directement mais oser avoir du doute sur les alliés, pas question. Je ne baissais pas mon arme, mais je ne faisais pas mine de tirer. Qu’elle me foute aux arrêts si elle voulait, moi je voulais une explication au fait que ce foutu plan était faux. Par contre Kalash réagit lui aussi à l’arme pointée sur son maitre. Il se mit à grogner et à montrer des crocs très menaçants envers Pedge. On pouvait voir que le chien n’attendait qu’un ordre pour agir.

A ma grande surprise Mckay intervint et expliqua le pourquoi de nos réactions. Même lui n’était toujours pas sûr de savoir quoi penser de cette Wraith. Lui aussi avait vu cette pièce ignoble, ce piège fourbe. Comment cette putain de pièce ne pouvait pas se trouver sur le plan? C’était impossible où alors leurs alliés n’étaient pas aussi efficaces que les têtes pensantes Atlantes voulaient le croire.

Je laissais même l’autre soldat approcher. J’avais aussi vu la Wraith avoir une attitude digne, mais j’en avais strictement rien à foutre, de la manière dont elle allait se comporter. Le problème premier ne venait pas d’elle. Si c’était une fausse alliée, elle jouait très bien son rôle mais sa tentative avait échoué, si c’était une vraie alliée, alors ils étaient inutiles. Par contre notre hiérarchie avait vite choisie son camp.

” Les ennemis sont donc Matt et moi...ok message reçu cinq sur cinq. Vous avez choisi un camp chef sans même nous écouter. De cette manière le grade de général n’est pas loin rassurez vous. “

J’enclenchais la sécurité de mon arme, et baissais le canon pas par respect pour Allen car je n’en avais plus, mais car Mckay n’était pas loin de nous et risquer une balle perdue était débile. Je posais ma main sur la tête de Kalash pour le calmer, l’ordre d’attaque qu’il avait attendu n’était jamais venu mais il était resté très menaçant tout le long de l’échange.

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Sam 11 Aoû - 18:18

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Pedge
&
Allen
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : LUNDI 14 MAI

Pedge Allen


Pedge ne s’attendait pas spécialement à ce que McKay prenne la défense des deux militaires, mais pour le coup, elle n’en avait rien à foutre des états d’âmes du civil. Ce qui la dérangeait n’était pas tant le fond, que la forme. Qu’ils pensent qu’elle soit une traîtresse pouvait se discuter, mais qu’ils arrivent sur un champ de bataille à peine conquis, au milieu des blessées, et des corps encore chauds des camarades pour faire une esclandre de la sorte, cela passait pas du tout. Pedge ne répondit rien à Rodney. Elle pourrait se mettre parfaitement à leur place, mais elle ne le faisait pas. Cet égoïsme crasse de penser qu’ils étaient les seuls à en avoir chié était à gerber. Manifestement, trop focalisé qu’ils étaient sur Coleen, ils n’avaient pas remarqué l’absence de Sheppard, ni même remarqué qu’ils étaient dans un véritable charnier.

Bref, elle ignora Rodney non sans lui avoir jeté un coup d’oeil pour lui faire comprendre qu’elle avait entendu. La situation était figée sur les deux militaires. Les explications viendraient ensuite. Le scientifique avait choisi la bonne méthode, à contrario des deux autres débiles qui se comportaient comme des gamins dans une cours de récréation.

Matt continuait de se débattre, tandis qu’Hamilton continua de faire le malin. A l’issue de sa phrase, il enclencha néanmoins la sécurité tout en baissant le canon de son arme. La partie n’était pas encore gagnée. Loin de là. Il calma aussi son chien. Un réflexe sage. Même si elle aurait flingué le maître en premier, il était certain que Kalash y serait passé ensuite.

« Hamilton, je répète mon ordre. Tu baisses ton arme, tu la poses par terre, tu te tournes et tu te mets à genoux. Exécution première classe. », reprit Pedge sur le même ton.

Il aggravait clairement son cas. Ce n’était plus une question de traîtresse ou pas, c’était une question de plate bande, de hiérarchie, de valeurs militaires. Il manquait clairement d’à propos en refusant d’écouter un ordre d’un officier hiérarchique direct. Il manquait à son devoir militaire, tout simplement.

« Sergent Eversman, tu rejoins Hamilton, et tu te mets à genoux en vue de ton arrestation par le sergent Graham. »

Pour le moment, Pedge ne baissait pas son arme. Elle ne répondait pas non plus à la provocation du soldat. Elle était un officier, et le dernier en charge merde. Elle n’avait pas à s’abaisser à ce genre de débat pour le moment, tant que la rébellion de ces deux hommes continuait. Elle comptait demander à Hansen d’expliquer comment Sheppard et elle avaient accueilli la communication d’Eversman sur la possible traitrise de Coleen, comment elle l’avait mise en joue et comment elle était allée vérifier l’information, préférant faire confiance dans les dires du Sergent Maître que de rester sur sa position de penser la clone fiable. Mais ça, il fallait avoir confiance dans ses officiers pour ne serait-ce qu’envisager une seconde que l’information avait été traitée et vérifiée. Mais non, ces deux trous du culs pensaient qu’on les snobaient, et ils se prenaient pour des décisionnaires sans réfléchir plus loin que leur bout de nez.

Au cours de cette confrontation, le sergent Graham et ses hommes s’étaient rapprochés et déployés comme il le convenait. Sur chaque flanc, une protection en triangle, l’un ayant les serflexs et l’autre son arme prête à l’emploi. Les Atlantes néanmoins, n’en revenaient toujours pas de cette scène. Mais ils respectaient l’ordre de l’officier et attendaient que les deux hommes s’agenouillent pour procéder à l’arrestation.

Dans le même temps, Paresok s’était approché, les yeux embués de larmes. Il secouait négativement la tête en regardant les deux soldats avec une forme de déception clairement affichée tandis que sa main se levait, sans vraiment qu’il ne se permette d’intervenir, en direction du lieutenant. Il lui fallait impérativement sa centrale radio et elle ne lui donnerait jamais tant que ces deux-là ne seraient pas aux arrêts.

Namara et quelques duellistes, sous sa direction, s’étaient également disposées sur les flancs avec lenteur. Les regards étaient neutres mais résolus, comme paré à une nouvelle lutte.

Rodney voyait bien que Pedge l'avait écouté, mais visiblement, elle se fichait complètement de ses paroles. Ca a été dur pour tout le monde, c'était vrai. Mais ce n'était pas le moment de diviser les troupes.

"Je vous le répète, Lieutenant. Vous priver de deux hommes valides maintenant est une belle erreur. La Porte des Etoiles a été détruite il y a très peu de temps. Et la reine est entrain de regrouper sa flotte pour lancer une attaque de destruction sur la zone d'atterrissage. Vous voulez vraiment vous priver de ce soutien quand la bataille arrivera, au lieu de remettre ce règlement de compte à plus tard ?"
« Je comprends votre point de vue Docteur et j’entends bien ce que vous me dites, mais il s’agit d’une affaire militaire. », fit Pedge qui lui jeta un autre coup d’oeil. Les informations qu’il venait de donner étaient capitales, et elle avait autre chose à faire que de surveiller ces deux là. Il fallait donc régler ça au plus vite.

CODAGE PAR AMIANTE

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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Sam 11 Aoû - 18:19

Matt Eversman
Soldat Christenson



Christenson avait été véritablement soulagé de retrouver Alek en vie.
Lui qui n’est pas particulièrement axé sur le sentimentalisme, la petite tape sympa sur l’épaule valait tout le détour. Il rendit le sourire à son collègue et s’était rapproché d’Eversman pour le remercier. Sans lui, il aurait sauté sur cette fameuse mine et on l’aurait trouvé cul de jatte au mieux.
Pas de jambes, vive l’homme tronc, et on oublie carrément de satisfaire la mariée pour la lune de miel. S’en était moins une dans cette sale bataille.

La proximité avec ces deux soldats empêcha Domenic de s’attarder sur l’état de Reinho et l’anéantissement de l’escouade de Kim. Il réorganisa rapidement ses munitions et suivi le groupe en fermant la marche. Le retour se fit dans le silence et l’homme avait malheureusement été naïf, ne comprenant pas les ressentiments qui étaient en train d’investir l’équipe entière.

Il avait aidé...ou plutôt contraint jusqu’à la menace...la doc McAlister à descendre en rappel. Ayant été le dernier à toucher la terre ferme, il posa un regard sur le champ de bataille et mit un certain temps à se rendre compte de la réalité...Eversman et Hamilton...MERDE !!!

Domenic courut jusqu’au groupe, espérant raisonner Alek. Il le connaissait, le bougre s’était placé en mode machine et il réfléchissait pas ! Il n’y avait qu’à l’entendre parler au gradé. MAIS IL EST FOU !!!! C’est du Alek 100% pur souche et il arrivait trop tard. Le flingue levé sur son pote, le chien qui grogne. Ca y est, c’était une nouvelle guerre et fratricide cette fois.

C’était trop tard. Christenson tenta bien de mordre quelques mètres de plus vers son ami mais l’un des collègues l’avait regardé avec un air soucieux. Domenic le fixa un instant et retira sa main de la queue de détente de son arme, montrant bien qu’il n’avait pas l’intention de s’en servir.

Une longue sueur froide lui descendit dans le dos lorsqu’il entendit l’ordre se répéter.

« Alek... » Marmonna-t-il.

Il le regardait tout en ne cessant de se répéter la même chose dans son crâne.

**Fait pas l’con ! Fait pas l’con ! Fait pas l’con ! Fait pas l’con ! Fait pas l’con ! Fait pas l’con ! Fait pas l’con ! Fait pas l’con ! Fait pas l’con ! Fait pas l’con ! PUTAIN FAIT PAS LE CONNNNNN !**

Matt Eversman


Chaque rictus de Pedge Allen fut scruté, chaque mouvement analysé par le Ranger. Elle sembla pourtant bien écouter les propos de Mckay mais n’y accorda pas la moindre importance en les balayant de nouvelles injonctions à l’encontre d’Hamilton. Matt n’était pas dupe, son tour viendrait. Il avait envie de lui gueuler dessus, de la bouger pour qu’elle ouvre enfin les yeux sur la situation. Il y avait une traître parmi eux, une personne qui avait voulu les tuer et qui voudrait certainement tous les tuer encore mais il n’y avait rien à faire. Pedge ne l’écoutait pas et ne l’écouterait pas de tout manière. L’envie de se débattre n’était plus. A quoi bon ? Il était seul contre tous, enfin trois contre tous et personne ne dégnait les écouter. Il eut la sensation de recevoir un coup de poignard dans le dos. La déception se repandant à la place de la douleur. La lame sembla tourner dans la chair agrandissant un peu plus la plaie lorsqu’Allen le mit aux arrêts à son tour.

Il ne sut que faire durant quelques instants observant vaguement autour de lui ne repérant que des visages durs tournés vers lui. Personne ne comprenait, personne ne cherchait à comprendre. Il soupira longuement avant de tapoter le bras valide de son gardien.

« Mikkel, lâche-moi » Cette fois, il n’y avait plus une once d’animosité chez lui. Et Mikkel le relâcha avec calme. Matt croisa le regard de son pote avant de lui adresser un signe de tête comme pour le rassurer sur la suite des événements. Il ne déconnerait pas davantage. Mikkel acquiesça à son pote en retour avec aussi signe de tête. Le norvégien ne pouvait qu’avoir de l’inquiétude en lui pour son ami car il se préoccupait toujours si les choses allaient et iraient bien pour lui. Mais il fallait se montrer confiant et puis comme toujours il ne le lâcherait pas. Avec des gestes lents, la sangle retenant le FAMAS fut passée par la tête avant d’être tendue vers le Vikings. Mikkel prit l’arme de Matt qu’il garda, soldat, en ses mains et contre lui, son propre famas à lui en son dos déjà, depuis sa course vers Matt. Après une nouvelle inspiration, le Ranger fit quelques pas se détachant de la foule pour rejoindre la position d’Hamilton. Sur le chemin, il chercha à croiser le regard de celle qui était sa sœur-d’arme, celle pour qui il avait eu de nombreux sentiments contraires et qui venait de le poignarder dans le dos d’un coup sec. Lorsqu’elle leva les yeux vers lui, il détourna aussitôt la tête préférant garder les yeux clos quelques instants. L’envie de soutenir son regard n’y était pas. Il n’était pas là pour la défier, remettre en doute son commandement ou son statut. Il avait juste voulu la protéger, elle et tous les autres d’une menace. Mckay n’était pas loin, il lui adressa un bref signe de la tête en guise de remerciements. Tout dépendait de lui maintenant, leurs voix à eux ne comptaient pas.

Cette traversée lui avait parue très longue avant qu’enfin il ne se retrouve aux côtés du Maître Chien. Il ne chercha pas à lui dire un mot se contentant de s’agenouiller avant de poser les mains sur sa nuque dévoilant les stigmates sanglants de son dos. Ce n’était vraiment pas son genre de rendre les armes sans combattre. Mais là ce n’était pas un combat, on ne leur avait pas donné leur chance de s’exprimer. De nombreux soupirs furent lâchés. Il finit par tourner la tête vers son coéquipier essayant de ne pas l’inciter à la folie en faisant de petits mouvements de tête de gauche à droite. Trop tard.. Alek était en train de retirer ce qui faisait de lui un soldat. C’était une grosse connerie de sa part mais il en voulait bien davantage à Pedge. C’était de sa faute. Si seulement elle avait pu les écouter, leur accorder un minimum d’attention. Il finit par détourner les yeux, gardant la tête basse et la mâchoire serrée.

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Sam 11 Aoû - 18:25

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Alek Hamilton


Allen était d’un prévisible à en faire peur en fait. Elle n’écouta pas Mckay qui pourtant lui avait exposé les choses telles qu’elles s’étaient passées. Je ne mettais pas en doute le combat qu’ils avaient mené de leur côté mais nous aussi on en avait chié. Pour mon cas perso j’étais presque mort.

Jamais Matt et moi en même temps n’avions eu ce genre de réaction donc ça aurait dû la faire réagir, mais non. En plus on avait baissé nos armes, mais rien n’y faisait nous avions osé affronter l’autorité de la Texane. Pauvre de nous. Elle pouvait rester avec son arme braquée vers moi je m’en foutais, elle pouvait me prendre pour un gamin, rien à foutre non plus. Moi il était hors de question que je serve sous les ordres d’une supérieure qui accorde plus d’importance à l’ennemi faussement alliée qu’à ses propres hommes.

Je laissais donc tomber mon arme, je sortis mes couteaux et j’enlevais aussi mon insigne et tout ce qui pouvait me rattacher à Atlantis. J’enlevais aussi l’équipement de Kalash ne lui laissant que son gilet de protection. Rideau pour moi, je ne me mis pas à genou mais je tendis les poignets pour qu’ils les attachent. Je croisais le regard de Christenson, il était clairement arrivé trop tard pour me raisonner mais je n’étais pas sûr qu’il aurait pu y arriver.

Quand Matt fut à mon niveau, j’échangeais un regard blasé et fatigué avec lui. Je ne sais pas trop ce qu’il allait arriver de nous mais je pense que pour nous cette guerre était terminée. J’espérais que les soldats restants allaient arriver à gagner et à tuer cette Reine.

Sergent James Graham


Le sergent intervint.
Avec deux de ses hommes, il récupéra les armes puis défit les gilets des deux militaires. Plus de munitions, ni grenades, ni le moindre matériel. Il n’avait pas agi avec brutalité, conscient qu’il était en train de défaire ses propres équipiers. Mais il n’en revenait pas de la tournure qu’avait pris la situation. Indépendamment du grand tigre qui observait la scène juste à côté et du Norvégien, les militaires s’éxécutèrent dans un silence des plus pesants.

Il ligota le sergent Eversman en doublant les serflexs, les mains dans le dos, puis s’assura qu’il demeure à genou. Un soldat se plaça alors derrière lui. Là encore, pas de prise trop serrée, mais pas de quoi se libérer les mains. C’était un juste milieu à tenir et c’est pour ça que James le faisait lui-même.

Il s’approcha alors d’Alek. Les soldats avaient récupéré ses armes, défait son gilet et prit le matériel de Kalash, peu rassurés par les grondements du chien. De lui-même, Christenson avait rendu son fusil et s’était approché, les mains découvertes, pour rejoindre Alek dont le regard insistant demeurait fixé sur lui. Domenic récupéra l’insigne d’Atlantis et attendit qu’Alek ai les mains attachées pour lui recoller sur l’épaule. Il ne pourrait plus les retirer maintenant qu’il avait les mains liées...quel dommage !!

« T’es un gamin... » Lui souffla-t-il en secouant la tête.

James avait laissé faire. Il vérifia une dernière fois les sangles puis il prit une corde qu’on lui tendait pour attacher Kalash. Là encore, il était peu rassuré, le chien n’ayant probablement plus l’habitude de la laisse où qu’on l’approche de cette manière.

« Mettez-vous à genoux soldat. » Il le fixa sans animosité et répéta : « S’il vous plaît, Hamilton, faites comme votre camarade. Agenouillez-vous... »

Soldat Christenson


De son coté, Chris n’avait pas l’intention de laisser tomber son frère d’arme. Il regrettait amèrement de ne pas être descendu en premier. Peut-être aurait-il pu éviter ce stupide incident non ? Que faisait Alek de Norah Ayoun ? Que faisait-il de son projet de voyage sur Terre ? L’invitation de mariage en Italie, que faisait-il de tout ça ?
Il n’avait pas réfléchi une seule seconde et ça le travaillait intérieurement. Foutre en l’air sa carrière pour de la vengeance. Domenic aussi avait failli y passer deux fois, il en voulait tout autant au clone...mais de là à se sabrer soit même ?

Quand le sergent lui demanda de s’agenouiller, Christenson soupira une fois de plus. Un Hamilton en état d’arrestation, et dans cet état d’esprit, il allait encore faire sa tête de con : il en était persuadé. Et comme pour essayer de le convaincre, Domenic s’agenouilla en premier, formant la ligne avec Eversman et attendant que son collègue fasse de même. Il le regarda d’ailleurs.
C’était un peu comme se mettre dans le même sens que tout le monde dans l’escalator. Un appel subconscient.

Graham se demandait sûrement à quoi jouait Chris mais il s’en foutait. Arrivé à ce stade, il fallait sauver les meubles au maximum pendant que son pote craquait les allumettes en espérant faire péter la boutique…

« T’es pas cap, mauviette... » Lâcha le militaire dans un fin murmure comique. Le timbre de sa voix, néanmoins, restait bien cassée.

Je regardais Christenson se rendre aussi. Il faisait quoi ce con ? Il n’avait pas participé aux mouvements d’humeur contre la clone. Je voyais pas du tout pourquoi il faisait ça, clairement il avait plus à perdre que moi dans toute cette histoire. J’avais fusillé du regard le soldat qui m’avait recollé mon insigne...il croyait vraiment que mon acte était irréfléchi ? Putain ce qu’ils pouvaient être cons sur cette cité parfois. ” Ca sert à rien de recoller l’insigne hein”
« Si tu pouvais ranger tes couilles et ta fierté à deux balles...t’as des gens qui t’attendent sur la cité. Idiot. » Marmonna le soldat entre ses dents.
Mais il voulait pas me lâcher les rangers un peu? ”Et toi hors de la cité, tu comptes les revoir comment si tu fais des actes aussi con que te rendres pour un truc que t’as pas fait?”
« C’est maintenant que t’y penses ? Tu pouvais pas foutre ton doigt autre part que sur cette foutue gâchette ?!? » Enragea Chris. Il regarda distraitement en direction du lieutenant. Ca partait au combat de coq au moment le moins favorable. « Deux minutes. Je te surveille pas deux minutes et tu tapes le record du merdier militaire en pleine guerre. Si t’es arrété, j’suis arrêté aussi...allume ton cerveau la prochaine fois. »
Là il me perdait complètement , en quoi ça le regardait ce que je faisais? Lui n’avait pas attaqué cette erreur de la nature donc il n’aurait pas été arrêté. ” Mais pourquoi tu es arrêté si je le suis aussi? tu ne l’as pas attaqué cette connasse….et contrairement à toi je n’y tiens pas à ce badge atlantis à la con.”
« Ah ouais ?!? Tu préfères retourner en Irak servir d’outil comme un minable ? » Il soupira, de manière lourde et sincère. « On reparlera quand le sang sera revenu alimenter ta cervelle. »
Pas besoin de lui répondre car il ne savait pas ce que je voulais. Je ne retournerais pas en Irak ni ailleurs.

Par contre Graham avait demandé poliment de me mettre à genoux, mais je ne bougeais toujours pas. C’est là que j’entendis la phrase de Christenson. Ma parole il avait craqué son neurone ? Il avait peut être reçu un coup trop fort sur la tête. Mais sa phrase fit mouche mais je savais aussi que si je résistais trop longtemps l’autre gradé là bas serait prête à me faire exécuter pour assurer son autorité. Donc je me mis à genoux.

Sergent James Graham


Le sergent Graham en avait terminé. Il fit le tour puis se rendit compte que le scientifique avait ses armes avec lui. Il avait participé très activement à leurs défenses et rien ne le privait de lever le canon lui aussi. Le sergent se sentait un peu coincé, Allen ne lui avait pas ordonné mais ça lui semblait logique de se montrer prudent. Le jeune homme s’approcha du scientifique et lui pointa son P90 du doigt.

« Je vous emprunte votre arme temporairement docteur... »

L’homme avait évité, comme pour les autres, de se montrer dominant ou agressif. C’était si difficile...

« Le pistolet aussi. Je vous rendrai tout ça plus tard. »

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Rodney McKay
Responsable scientifique
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Sam 11 Aoû - 18:26

Rodney McKay
Rodney McKay


Encore une fois, je fus rembarré. Je levai les yeux au ciel, agacé par les paroles de Pedge. Oui, c'était une affaire militaire, j'en étais conscient. Mais aux dernières nouvelles, dans cette guerre, il y avait des civils. Comme moi. Et je n'avais pas envie d'y rester à cause d'un manque d'hommes, sous prétexte que deux d'entre eux étaient aux arrêts. Cependant, je gardai le silence, reculant même d'un pas en observant la scène. Lorsque Matt me regarda, je déglutis, ayant un air désolé pour lui. Je ne pouvais rien faire pour éviter cela. Christenson vint alors rejoindre les deux "prisonniers" de lui même. Que faisait-il ? Il se mettait dans le même bateau que Matt et Alek. Les deux hommes furent entravés, puis le Sergent vint vers moi, et pointa mes armes en me les demandant. Je compris que je n'avais pas vraiment de choix, il ne me les demandait pas, il m'ordonnait de les lui donner. Incrédule, mon regard se baissa sur mon P-90, puis sur Graham. Je n'en revenais pas. Je lui lançai aussitôt un regard furieux.

"Quoi ? Vous avez oublié qui je suis ? Vous ignorez que je suis incapable de viser correctement quelqu'un avec ce truc ?"

« Ne vous sous-estimez pas, vous êtes capable de faire beaucoup de choses, monsieur... »

D’habitude, c’était toujours plaisant pour moi d’entendre des éloges à mon sujet. Mais pas cette fois, et tout ce qu’eut le militaire fut un regard noir de ma part. Le sergent n'en démordait pas. Je me doutais que s'il n'avait pas ce qu'il voulait, il irait sûrement les prendre par la force. Soupirant, toujours furieux, je détachai mon P-90 et lui lançait un peu trop fort sur lui, peu m'importait s'il le rattrapait ou non. Puis, je fis de même avec mon pistolet. Si le P90 avait été réceptionné, le pistolet tomba à terre et le sergent fut dans l’obligation d’aller la ramasser à ses pieds.

"Allez y, prenez-les, et gardez-les puisque vous y tenez temps. Vous voulez tous les chargeurs aussi, tant que vous y êtes ? Des fois que je lancerai les cartouches une par une sur les gens ?" lançai je sur un ton sarcastique.

« Cela ne dépend que de vous et votre faculté à retrouver votre calme, docteur » Répondit-il simplement.

Je n'en revenais toujours pas. Comme si moi, je pouvais être capable de tuer quelqu'un ici, sur le champs, avec tout ce monde autour de moi. J'aurais été tué sans même avoir réussi à toucher ma cible. Je jetai rapidement un regard noir au clone, tout ça c'était de sa faute. Elle avait réussi à se mettre non seulement Allen mais aussi les autres Atlantes dans sa poche. J'attendis que le militaire fiche le camps, avant de reporter mon attention sur Pedge. Inutile de rappeler que j'étais toujours énervé non seulement de ne pas avoir été écouté, mais également d'avoir été traité ainsi.

"Bon, vu que visiblement, je ne suis pas écouté ici, je vais trouver une personne qui m'écoutera sur ce que j'ai à dire, et à qui je pourrais expliquer tout ce que j'ai trouvé comme informations utiles. Je vais voir Sheppard".

Sans attendre, je commençai à regarder autour de moi, cherchant mon ami dans tous les coins. Mais je ne le vis pas. Où était-il ? Reparti à la zone d'atterrissage ? Sans les autres, je n'y croyais pas. Étrange.

"Où est Sheppard ?"

James se figea dès qu’il entendit le nom, son visage devenant soudainement plus dur. Il me regarda franchement et déclara après un long moment d’hésitation :

« Sheppard a disparu, docteur. Le lieutenant Allen lui succède... »

Quoi ? J’avais mal entendu ? Sheppard, disparu ? Incrédule, les sourcils froncés, je regardai tour à tour le Sergent et Pedge, voulant des explications. C’était quoi, cette histoire ? Non, ce n’était pas possible, ils étaient entrain de me dire que j’avais perdu mon ami. Hors de question d’y croire, il devait y avoir une explication. Ou alors, j’avais mal compris.

"Comment ça, Sheppard a disparu ? Que s’est il passé ?"

« Disparu » Insista le sergent. « Il s’est défait, désagrégé, petit à petit...et il a disparu...la reine est dans le coup. »

Oh non, je craignis le pire. Le parasite avait donc gagné ?

"Quoi, c’est le parasite, c’est ça ? C’est ce truc qui a fait disparaître Sheppard ?"

Le sergent secoua la tête.

« Je ne suis pas au courant. Peut-être... »

Vu la description que le Sergent me donnait, et ce que je savais du parasitage, je compris que c’était ça. Sheppard avait succombé à ce truc, alors que les clones nous avaient promis de le soigner grâce à un vaccin en échange de leur liberté et d’une entraide dans cette guerre. J’eus une bouffée de colère à l’égard du clone. Elle devait sauver Sheppard, mais curieusement, ça n’avait pas été le cas.

"Comme par hasard. Je croyais qu’il devait recevoir un vaccin pour éviter ça ?"

Secouant la tête sous la colère, je fusillai du regard à la fois le clone et Pedge. Sheppard m’aurait écouté, lui. Et maintenant, mon ami n’était plus là. Je ressentis beaucoup de tristesse et de colère à l’idée que Sheppard avait disparu, et j’espérais sincèrement qu’on allait pouvoir le retrouver. Inutile de rester là plus longtemps, ma place n’était plus ici. Je décidai de me retirer, je répondrai uniquement lorsque quelqu’un aurait besoin de moi. Jetant un oeil au Lieutenant Allen, je commençai à partir, non sans lancer :

"Je retourne à la zone d’atterrissage pour changer d’ordinateur. Si jamais vous estimez que je peux être utile et que vous voulez m’écouter, vous savez où me trouver".

Sur ces mots, toujours aussi rageur, je rejoignis un groupe de blessés qui se dirigeaient vers la zone d’atterrissage.

Le sergent Graham regarda un instant le scientifique s’éloigner puis retourna vers le lieutenant. Entre les échanges Alek/Domenic d’une part, et le scientifique et lui de l’autre, l’officier avait été rapidement abordé par le Meneur Paresok pour obtenir la centrale radio.
Un vrai mélange de circonstances mais maintenant que la situation était moins tendue, les Natus retournèrent à leurs occupations. Namara en disposa néanmoins quelques unes autour des prisonniers avant de se retirer. Le sergent était alors en train de prévoir leur rapatriement sur la ZA, là où ils seraient incarcérés. Il revint et donna l’ordre de mouvement.

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Dim 12 Aoû - 17:19

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Pedge
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Allen
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI



Coleen "No-Fire"


Coleen avait profité de sa relative sécurité pour se placer en-dehors de l’axe de tir.
Plus loin la cheffe des Affranchis et celui de la Multitude avait observé attentivement ce qu’il s’était passé. Toute l’alliance dans son ensemble, connectée au courant, avait vécu cette épreuve avec Coleen, comme s’ils étaient concernés ou à ses cotés. C’était la communauté dans son ensemble qui étudiait ce drame et prenait une décision claire, répondant à l’appel des deux chefs comme cela avait été le cas pour tenter d’administrer le remède.

La colère, la haine dans le regard, les violences et les actes.
Ils comprenaient une partie d’entre eux et étaient capables de le supporter, conscient de leur nature, de ce qu’ils étaient. Mais ces clones n’accepteraient jamais de devenir des cibles selon les convictions propres à chaque soldat. Coleen ayant failli mourir, la règle n’avait pas été respecté, les deux chefs l’appelèrent mentalement.

Les deux mis en cause étaient en train d’être neutralisé, le Natus récupérait ensuite sa radio, puis le vieux Matt bougea en premier. Il s’empara du fusil qui servait de mât à l’étoffe blanche, le symbole de paix, puis il se mit en route avec sa comparse des Affranchis.
Ils arrivèrent à mi-chemin et s’arrêtèrent là, restant à l’écart, insistant pour que Coleen se détache du groupe Atlante et les rejoignent.

La jeune femme n’eut pas le choix que de s’exécuter, c’est toute la faction qui l’appelait, tous les siens qui lui demandaient de leur revenir. Coleen était dégoûtée, elle ne voulait pas que la stupidité de ces deux soldats brise l’alliance. Ils auraient gagnés...et invariablement...tout ça bénéficierait aux Wraiths.
Mais les chefs étaient impassibles. La clone vint jusqu’à eux et échangea mentalement. Les trois ainsi rassemblé ne prononçaient pas un mot mais il y avait les signes de têtes, les gestes de mains, et l’on distinguait clairement Coleen tenter de les convaincre.
Une vague de compassion et d’amour fraternel déferla sur elle. De toute la faction des révoltés, elle était la copie qui se rapprochait le plus de l’humain et de l’Authentique. Chacun d’entre eux étaient déjà considérés comme unique mais Coleen l’était plus encore. Elle représentait plus qu’une simple image d’Allen. Elle représentait l’échec de Méda’Iyda, la naissance du libre arbitre et la liberté des copies.

Toutes les Pedges étaient déjà d’accord pour défaire l’alliance.
Avec la disparition de Sheppard, la garantie ne tenait plus et le dernier officier capable de commander la mission n’était pas respecté de ses propres hommes. Les clones savaient qu’Allen avait du cran pour en être les copies. Mais un officier ne pouvait pas gagner la guerre à lui seul, il lui fallait des soldats fiables qui ne tournent pas les armes vers les alliés à la moindre contrariété de guerre.

Coleen en était rendue à se faire l’avocat du diable. Elle tourna son regard vers le vieux Matt pour questionner tous ses semblables. La jeune femme lui demanda pourquoi ils ne comprenaient pas la réaction de cet homme bien que détestable. Et la réponse la cloua littéralement sur place. Coleen la reçu de la part de tous les Matt qui avaient observé son agression avec peine.

Si le Rangers considérait les copies comme des Wraiths, ce qui pouvait encore être acceptable, Coleen était toutefois une Pedge Allen de leurs points de vue. Quand il s’en était pris à elle, tous les Matt de la Multitude et des Affranchis, avaient eu le même souvenir. Ils avaient vu dans cette scène Naldo qui s’en prenait à leur amie.
Cette mission des cowboys où le Rangers s’était emporté et avait protégé la texane alors qu’ils avaient encore le même grade. Cette mission où elle avait quasiment fini à poil, sauvée in extrémis. L’ordure responsable de tout ça… c’était l’Authentique Matt qui se chargeait de le leur rappeler.

Mais cette fois, au lieu de demander des excuses et de préparer un bon coup de poing, les Matts avaient eu bien plus à coeur de protéger Coleen. Elle était trop exposée chez les Atlantes, c’était trop dangereux de l’y laisser. L’Authentique Allen ne pouvait pas veiller à la fois à sa sécurité et préparer la suite de son combat.

Les Matts s’étaient donc entendu avec le reste de la faction. C’était à l’unanimité que la décision venait d’être prise, voûtant les épaules de Coleen qui baissa la tête quelques secondes avant de se reprendre. Elle se retourna pour regarder celle qui avait eu le courage d’accepter de venir dans le courant avec elle. L’authentique Allen.
Coleen échangea un regard avec elle, un peu plus expressif cette fois. Elle défit la fermeture éclair de son gilet comme si elle était en train de rendre ses galons. Et il suffisait d’être Allen pour savoir combien ça devait être coûteux. Coleen n’était plus agent de liaison, elle retournait auprès des siens. Son fameux gilet “Coleen No-Fire” tomba au sol. Elle avait extirpé de la poche, juste avant, les plaques militaires récupérées sur un soldat décédé. Ses mains migrèrent et elle retira son casque. Puis le gant qui masquait sa main Wraith.
La jeune femme avait tout fait pour essayer de les convaincre mais elle ne pouvait se soustraire à la volonté solidaire de ses frères et ses soeurs. Sans signes distinctifs clairs comme ceux qu’elle portait, à l’image d’Atlantis, elle se noierait dans la masse des siens et serait protégée.
Mais sans agent de liaison, cela signifiait également la fin de l’alliance entre les Clones rebelles et les Atlantes. D’où le symbole de ce gilet qui tombait au sol.

Coleen soupira. Elle avait du mal à cacher sa déception et sa tristesse à l’idée de ne plus servir de trait d’union. Le vieux Matt lui avait tendu la cellule de stase pendue au lacet. La Pedge aux cheveux blancs le récupéra et le tendit à sa soeur authentique, la mort dans l’âme. Cinq cents Natus sauvés par la force des armes. Et la plaque du militaire décédé...

Pedge Allen


La situation sembla se calmer un peu. Eversman se leva et se rangea près d’Alek, lequel rendit les armes. Néanmoins, il ne s’agenouilla pas. Pedge s’y attendait plus ou moins. Elle se contenterait qu’il se laisse entraver et emmener. Graham s’avança, et très professionnellement, il fit le nécessaire. Le temps qu’il s’occupe de Matt, un soldat, Christenson il lui semblait, vint s’agenouiller près d’Alek, histoire de lui montrer l’exemple. Dans l’intervalle, la texane avait remis son arme en sécurité, et l’avait replacée dans son holster. Elle restait indéchiffrable dans son regard et son attitude. L’exemple parfait de l’officier intraitable. Elle assumait pleinement son choix. Il n’y avait pas à tergiverser deux secondes avec des lascars qui souhaitaient passer au dessus de la chaîne de commandement. Le respect de la hiérarchie était à la base d’une structure militaire. Ils devaient pertinemment le savoir. Toutes les classes qu’un novice faisait au début de sa carrière n’avaient qu’un objectif : casser l’individu pour le collectif, et le collectif obéissait à une échelle graduée.
Elle se souvenait parfaitement de ses débuts dans la 101ème. Quand un sous-off se ramenait, l’ambiance changeait radicalement. Les fortes gueules se faisaient démolir, et tout le monde marchait au pas. Quand un officier se pointait dans le coin, c’était la chasse à qui se ferait le mieux voir, et tout le monde faisait gaffe à ce qu’ils disaient ou faisaient. Bien entendu, il y avait toujours des petits malins, comme partout. Elle se souvenait très bien de cette revue où ils étaient tous alignés proprement. Le sous officier annonça la venue du Capitaine Chiken. Un crétin sur sa droite avait fait le bruit du poulet, et il n’avait jamais assumé. Personne ne l’avait dénoncé, forcément. Ils avaient passé les deux jours suivants en enfer.

Bref, la question n’était pas tant de savoir si Coleen était une traîtresse ou pas. Pedge avait la conviction que non, et eux avaient la conviction que oui. Seulement, ils auraient pu s’y prendre autrement. Ils montraient clairement qu’ils étaient des soudards venus casser du Wraiths et tuer du clone, sans rien dans le cerveau. Elle n’avait pas besoin de bouchers. Hamilton avait toujours été limite limite, mais là, il prenait trop la confiance et son individualité prenait le pas sur le reste. Il n’avait clairement plus sa place dans l’armée, et encore moins dans cette expédition.

Rodney prit conscience que Sheppard n’était plus là, en voulant se plaindre auprès de lui. Pedge laissa Graham lui expliquer, sans intervenir. Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas l’écouter, mais pour le moment, elle avait besoin de stabiliser une situation qui pouvait déraper à tout moment. Le temps de la parlotte viendrait ensuite, et elle était certaine que l’avis du scientifique, ainsi que les informations qu’il détenait, était important. Seulement, il choisissait mal son moment.
Graham revint vers elle. L’homme avait la situation en main. Pedge venait de donner sa centrale radio au Meneur Natus Paresok.

« Sergent, emmenez les sur la ZA en détention, et ensuite, demandez un transfert sur le Dédale si c’est possible. Sinon ils restent là bas. »
« A vos ordres. Permission d’utiliser la centrale du poste de secours ? »
« Accordée. »

Le sergent acquiesça silencieusement, toujours l’air grave, puis il débuta l’escorte des prisonniers.
Bien, l’affaire était réglée. Elle ne comptait pas discuter avec eux. Elle avait perdu assez de temps comme ça, et elle avait confiance dans le professionnalisme des hommes pour s’occuper de tout ça.

Pedge prit une profonde inspiration et se détourna finalement de ce triste tableau. Elle chercha Rodney du regard, mais fidèle à lui même, le scientifique était parti furax vers la ZA. Elle irait le voir ensuite, le temps de… d’essayer de réparer les conneries des deux hommes, conneries qui devenaient réelles quand elle croisa le regard de Coleen, au milieu de la salle, en compagnie des deux leaders. Quand elle la vit défaire son équipement, elle se renfrogna un peu plus.

Ils déconnaient… Pas pour si peu.

Décidément, son commandement commençait bien. Elle n’y était pour rien, mais en tant qu’officier, elle devait assumer les conneries de ses hommes. Elle n’allait pas se cacher, et naturellement, elle se dirigea vers le groupe de clones. Le temps qu’elle arrive, Coleen était déjà débarrassée de son équipement. Elle croisa une nouvelle fois le regard de Pedge, avant de lui tendre les plaques d’un soldat, et un artefact qu’elle avait déjà vu lors du premier contact avec Coleen, par le biais de la ponction. Cela devait donc être une cellule de stase dans laquelle se trouvait des Natus emprisonnés. C’était peut-être débile, mais l’authentique la récupéra avec déférence, prenant soin de ne pas la secouer.

« Merci. Et donc… », elle mit un coup de menton vers le reste des clones. « Vous laissez tomber ? », fit-elle en reportant son regard sur les trois personnes.

Coleen secoua négativement la tête. Les deux leaders se tenaient derrière elle, impassibles, mais aux regards neutre. Le vieux Matt s’anima et défit le drapeau blanc, le détachant du fusil qui servait de mat.

« J’ai manifestement un problème de confiance dans mon équipe. Eux l’ont pensé tout haut, d’autres tout bas. J’ai besoin que tu reviennes avec moi pour qu’on communique avec les hommes. », dit-elle à Coleen. Manifestement, elle refusait l’évidence de la situation, mais c’était Pedge. Elle avait l’habitude d’avoir ce qu’elle voulait.

Si la cheffe des Affranchis et le vieux Matt étaient résolus, suivant la décision unanime de leur communauté, les propos de la texane allaient droit au coeur de Coleen. Une grande inspiration de sa part n’avait que pour but d’évacuer toute la tension entre son désir de rester, parfaitement d’accord avec elle, mais son devoir envers tous les autres.
Les clones n’acceptaient pas de la laisser. Ils avaient confiance en l’authentique Allen, ce n’était pas elle le problème. C’était le reste de l’environnement qu’elle ne pourrait pleinement contrôler.

Les deux leaders reculèrent de quelques pas, permettant de leur regard à Coleen de rester un peu, puis ils tournèrent le dos pour s’en aller ensemble. Plus loin, toute l’armée des Clones rebelles, autant ceux au plus près de l’homme, que ceux qui ressemblaient aux Wraiths. Tous commencèrent à se lever, récupérer leur matériel, prendre leur blessés, pour gagner les portes. Ils s’enfonçaient dans le complexe pour une destination inconnue, peut-être un endroit où ils composeraient leur base d’opération.
Le drapeau blanc, néanmoins, était à terre.

Coleen avait la gorge serrée.
Elle regarda un instant tous ses semblables s’animer, ses leaders s’en aller. Elle était seule avec son Authentique, en intimité, lui permettant d’échanger sans trop de regards sur elle. Coleen soupira. Elle haussa les épaules pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas parvenue à les convaincre, qu’elle avait tout essayé. Pedge avait sauvé Coleen de la reine, dans le courant. Elle s’était battue à ses cotés, elle s’était battue avec Mikkel. Sans oublier l’entraide.

La clone était convaincue du bien fondé de l’alliance. Mais ses leaders agissaient sur des enjeux différents.

Pedge était restée silencieuse, regardant les deux leaders s’en aller, et leur armée prendre la tangente elle aussi. Le message était on ne peut plus clair. Elle ne savait pas si Coleen allait suivre ou si elle allait rester avec elle. Tout cela était du gâchis. Elle venait de coller deux de ses hommes au trou, et maintenant, elle perdait le reste de l’alliance. Sa situation se dégradait de plus en plus. Son fardeau, quant à lui, ne faisait que s'alourdir. La texane posa une main sur l’épaule de Coleen.
« Quand les Pedge de ton groupe sortiront de l’émotion, vous savez où me trouver. ». Cela ne servirait à rien maintenant. Elle n’avait pas envie de se prostituer ou d’aller leur lécher les pieds. Ils réagissaient à chaud, cela se comprenait, et quand ça retomberait, peut-être qu’ils verraient les choses selon une perspective différente. Peut-être pas. Coleen n’était pas sa petite soeur, même si elle avait pris l’âge de cette dernière dans ce simulacre de vie, dans le courant. Pourtant, un sentiment désagréable d’échec venait titiller Pedge quant au fait de ne pas avoir su la protéger d’un mec violent… Ou de son père… Pourtant, elle lui avait promis qu’elle ne laisserait plus ce monstre taper sur elle.
Elle enleva la main de l’épaule de Coleen. Finalement, c’était certainement elle qui lui ressemblait le plus dans sa manière d’être. Les autres clones d’elle-même avaient pris une identité propre, peut-être plus éloignée de sa propre personnalité. Enfin qu’importe. Ils étaient susceptibles, comme tous les hommes de ce monde. Il fallait attendre que ça se tasse.

Coleen savait d’avance que ça ne marcherait pas.
Mais si elle n’était pas partie avec les leaders, c’est parce qu’elle tenait à l’alliance et la finalité de la guerre au même titre que son authentique. Si elle avait été connectée au courant, elle aurait sûrement compris le cheminement de pensées et les raisons supplémentaires qui motivaient la fin de cette entente. Ils n’en voulaient pas à la texane et ils étaient bien au fait que la guerre serait plus dure sans l’entraide. Mais inversement, eux ne savaient pas la teneur des pensées de la texane, ses projets, la façon dont elle gérerait tout ça. Effectivement, avec le temps et les différentes expériences, tous les clones commençaient à se différencier sensiblement.
La jeune femme baissa les yeux vers son gilet. Elle ne pouvait pas trahir ses frères et ses soeurs...mais ce que disait son authentique lui donna soudainement une idée. “Savoir où la trouver…” c’était la seule chance de rattraper toutes ces imbécilités.

En reculant de quelques pas, Coleen acquiesça tout en maintenant son regard dans celui de la texane. Elle leva sa main et accrocha l’arrière de son crâne de ses doigts...comme une araignée. Ses sourcils se froncèrent imperceptiblement, la questionnant, si elle comprenait le message qu’elle tentait de lui faire passer.

Pedge ne percuta pas tout de suite. Terre à terre, la texane toisa son double déformée par la corruption Wraith, se demandant ce qu’elle voulait lui dire. Elle ne faisait pas ce geste par hasard, mimant une… une araignée. Le seul spécimen d’araignée qu’elle connaissait dans le coin, c’était ces foutues bestioles qui s’accrochaient au visage… Et soudainement, elle comprit. Elle voulait qu’elle revienne dans le courant pour exprimer ce qu’elle avait à dire sans y mettre des mots, mais plutôt des émotions, des sentiments, des ressentis, et les faire partager à l’ensemble de la multitude et des affranchis.
C’était un pari, il fallait le reconnaître… Mais ce qui embêtait le plus Pedge, c’était la notion de temps. Est-ce qu’elle aurait le temps d’aller sauver l’alliance de cette façon ? N’était-elle pas plus utile ailleurs ? Qu’elle poisse quand même que d’être la dernière de la ligne de commandement pour mener à bien cette putain de mission. Elle se sentait dépassée par les évènements et les responsabilités, mais comme toujours, elle prenait cela avec placidité. Il fallait rester pragmatique. Sans les clones, leur chance de gagner la guerre, ou ne serait-ce que de collecter de l’information, étaient minces. Cette alliance était, sinon vitale, indispensable. Elle allait devoir se couper en quatre et oublier de dormir, mais elle devait y arriver.

Il n’y avait pas le choix. Il fallait y arriver, pour Sheppard, Atlantis, pour les morts, pour le prix déjà payé, et pour botter le cul de la Reine. C’était devenue une affaire personnelle.

« L’araignée fera le chaperon dans ce cas… Quand ? ». Quand elle pourra, très certainement.

Coleen eut une esquisse de sourire aux coins des lèvres. Le message était compris, elles bosseraient ensemble pour recoller les morceaux. Il valait mieux cette perte de temps que la chute d’une alliance. Elle ne répondit pas à la question “quand”, la texane se rappelerait probablement de son premier voyage dans le courant et le fait que les autres y étaient constamment connectés. Cela ne dépendait que d’elle au final, lorsqu’elle aurait le temps pour cette entrevue embusquée.
La clone se recula de quelques pas puis tourna le dos à son tour. Contrairement aux autres, elle jeta un unique coup d’oeil par-dessus son épaule. Ce n’était pas évident pour elle mais il fallait s’accrocher. L’affaire personnelle d’Allen était également, en partie, celle de Coleen. Ce n’était pas fini. Pas encore.

Pedge lui fit un signe discret de la tête lorsqu’elle se retourna, et elle partie en direction de la ZA.

CODAGE PAR AMIANTE

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Dim 12 Aoû - 20:20

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Opération
&
NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI


Le lieutenant Allen étant devenu le dernier officier commandant de la mission, la plupart des appels radios revinrent vers elle. Au grès des différentes équipes positionnés sur différents secteurs, ils apprenaient la disparition de leur colonel en tentant de le joindre.

Allen fût donc sollicitée très rapidement après son échange avec Coleen. On l’informa que trois équipes d’intervention mixtes. Des Atlantes/Natus, et Tairis/Natus, étaient en train de progresser dans le complexe sans trouver de résistance sévère. La plupart du temps, il s’agissait de dispositif automatique ou de pièges laissés là à leur attention.

Mais l’armée de Méda’Iyda s’était entièrement retirée du complexe. Toutes les dix minutes, Allen recevait un rapport rapide. Des chambres entières de clones à moitié formés, des réserves d’énergie apparemment vide, de l’équipement abandonné sur le terrain. Il n’y avait plus de doutes possibles et il ne restait, selon les dires, qu’une zone inaccessible à l’armée Atlante : le camp de base nouvellement formé des clones rebelles. Quelques tirs de sommations empêchaient les unités d'aller vers eux.
Ceux-ci leur avait bien fait comprendre de quitter le secteur sous peine d’une nouvelle lutte fratricide. Les chefs d’unités n’avaient pas insisté.

La majorité des blessés transportables furent évacués en direction de la ZA. La tempête, à ce moment-là, était encore en train de se défaire à vue d’oeil. Les énormes nuages de sable qui avaient été levé par les vents s’effondraient en dessinant d’étranges formes géométriques à l’horizon. Il ne restait pour seule activité du phénomène que des courants d’airs paradoxaux faiblissants.

Il avait été convenu entre le CODIR, Sheppard et Caldwell, ainsi que la Magna et la Tairis Aya, que la zone d’atterrissage deviendrait un cantonnement militaire dans le cas où l’affrontement viendrait à durer plusieurs jours. Suite à cette organisation, chaque corps d’armée avait eu pour tâche de prévoir le matériel nécessaire au repos de ses combattants.
L’Athéna avait fait venir de la Terre différente tentes militaires et des systèmes mobiles de ressources. Citernes d’eau, champ de latrines déployables, et un mobilhome (doté d'un champ de force) servant à l'incarcération de prisonniers de guerre. Il s’agissait des structures de terrain que le SGC utilisait couramment lorsqu’ils avaient besoin d’occuper une position temporairement sans en faire une installation durable comme le site Alpha.

Les Natus avaient également fait transiter leur matériel par la Porte sur le site secret du convoi de Ferguss et les Tairis avaient, en plus de ce qu’ils avaient déjà apporté pour s’installer dans le croiseur, de grandes quantités de bétails, de peau de bête et d’outils.

Ainsi, quand les militaires sortirent du complexe, ils trouvèrent la ZA littéralement changée. La tente de secours qui, à l’époque, était la seule à avoir été monté, se trouvait en tête d’une dizaine d’autres. Le mobilhome de détention se trouvait un peu plus loin dans un secteur étriqué et bien surveillé. La tente de secours, elle, avait obtenu une extension pour devenir hôpital de campagne. Malgré l’environnement, il y avait une salle d’opération fonctionnelle où les deux infirmières de Skyler ne cessaient de stabiliser les blessés.

Toute la surface de poser des jumpers étaient encombrées par des blessés. Ils formaient un véritable lit de patients, un champ d’humains à peine concevable. Certains bougeaient faiblement, d’autres hurlaient. Les moins blessés rampaient pour aider ceux qui suppliaient de l’aide sans trouver de médecins dans les environs. Des Tairis formaient des irrégularités sur la scène en tentant de rejoindre leur semblable.
Mais c’était une scène tout à fait chaotique.



DU CÔTÉ DE MATT ET ALEK



Normandie 4: Le Cantonnement "Vengeance Surgelée" Pc10

Le sergent Graham, ses hommes et les six duellistes Natus escortèrent Matt et Alek jusqu’au fond, à l’endroit prévu pour les prises de guerre. Il s’agissait d’un mobilhome dont les murs étaient remplacés par des émetteurs de boucliers. Des barreaux épais tapissés d’un bouclier, exactement comme la cellule de détention sur Atlantis. L’écran de protection faisait le tour de la pièce au quatre coins, au plafond et au sol, empêchant la moindre faille. Le tout était alimenté par un générateur à naquada se trouvant dans la grande tente prévue à cette effet, plusieurs mètres plus loin.

Le mobile home de détention était divisé en deux salles, deux cellules côtes à côtes. La première était occupée par des Wraiths et deux originels. Ils restaient debout, immobiles et statique, attendant d’être tué. L’autre n’était pas occupée, le sergent les y mena puis rencontra le responsable de la surveillance. Il lui expliqua rapidement la situation et le militaire, éberlué, regarda ses deux collègues avant de s’en charger. Il les fit fouiller, retirant ce qu’il pouvait rester dans leurs poches pour ne les laisser qu’en uniforme, puis il désactiva le deuxième accès. Les soldats pointèrent sur eux des pistolets neutralisants Wraiths pendant qu’on leurs retirait les serflexs. A ce moment là, Christenson ne pouvait plus rien et fut sommé de quitter les lieux. Il le fit non sans échanger un dernier regard à son ami. On lui avait donné la laisse depuis laquelle Kalash tirait comme un forcené pour rejoindre son maître. Chris se demandait s’il ne valait mieux pas le laisser en compagnie d’Alek. Mais d’un autre côté, le chien était une arme entre les mains de son maître. Il valait mieux éviter de les rendre nerveux.
« Je vais prendre soin de lui. » Jura Domenic alors qu’on lui demandait de reculer et de partir.

« Messieurs, si vous voulez bien entrer. » Fit Graham en montrant leur cellule.

Le geôlier s’était reculé de quelques pas. Il revint avec deux gourdes et quelques barres céréales qui leur tendit avant de refermer la cellule derrière eux. Le bouclier se mit à grésiller puis modélisa toute la surface les entourant. Ils étaient emprisonnés. Il n’y avait ni bancs, ni chaise, juste ces barreaux horizontaux qui diffusaient la lumière bleutée du bouclier.

« Je vais contacter le Dédale, dès que j’ai des nouvelles, je vous tiens au courant. » Fît Graham avant de les quitter pour la tente de secours.


DU CÔTÉ DE MCKAY


Normandie 4: Le Cantonnement "Vengeance Surgelée" Pc10

McKay, de son côté, était encore en train de fulminer. Guidé par deux soldats qui lui avait parlé de la chute de la tempête, le scientifique avait eu accès à un meilleur matériel qui communiquait avec les capteurs du Dédale. Dans l’un des bâtiments mobiles à côté de la grande tente de commandement, une zone lui était réservée avec tout le confort technologique nécessaire. Ordinateur, capteurs, liaison, bureau, chaise, imprimante et tablette. Quelqu’un avait même eu la délicatesse de lui laisser un thermos de café. Penché sur son travail, Rodney eut la confirmation qu’avec le retrait de la source, l’énergie manquait pour maintenir la tempête en activité et que son intensité diminuait graduellement. Il n’était pas climatologue mais les conditions allaient devenir un peu plus vivable sans cette tempête. Les informations qu’ils avaient collecté étaient justes.
Le scientifique n’avait eu qu’à demander une prise de cliché par les télescopes du Dédale sur les secteurs se situant à 2437 kilomètres. La base de Méda’Iyda se trouvait bel et bien là, à l’endroit indiqué par ses données, il avait même droit aux détails ignobles de cette architecture qu’il connaissait si bien. Une cité hybride.
Ses niveaux d’énergie étaient au plus bas, c’est pour ça qu’elle n’envoyait pas de drone sur eux et qu’elle avait privilégié la Porte des Étoiles comme cible. D’ailleurs, là encore, il avait eu la confirmation de sa destruction. Des hommes avaient monté des sondes sur des reliefs entourant la ZA, c’était du bon travail qui permettait à Rodney de faire une analyse juste et à distance. L’ennemi n’avait pas encore engagé la longue séquence d’allumage des moteurs. Pour l’instant, ils étaient en position de force contre la reine et elle ne dévoilait pas encore son jeu...un jeu que Rodney avait volé en piratant l’IA. Il savait ce que son adversaire préparait.

« McKay ? Rodney !!! »

Une jeune femme l’appelait depuis l’entrée, les deux soldats de faction ne voulait pas la laisser passer.

« Ca va quoi !!! J’suis dans le même camp ! Je veux voir Rodney ! »

C’était Cassandra. Elle avait un visage à faire peur, l’air abattue et les mains couvertes de sang jusqu’aux coudes. Ses épaules basses et son regard laissait présager qu’elle passait tout son temps à essayer de sauver ceux qui pouvaient l’être. Elle semblait surtout épuisée, à bout tant physiquement que moralement, mais pas agressive. Les soldats refusaient qu’elle entre dans la zone de commandement. Cet endroit était trop important, la jeune femme ne passerait pas le poste de garde. Le scientifique devait faire le déplacement pour la rejoindre. Quand ce fût fait, la jeune femme le prit par l’avant bras et lui annonça :

« J’ai besoin de ton aide. Il y a une nana bizarre qui fait pousser des fleurs et de la pelouse sur mes patients ! C’est en train de rendre les soldats et les blessés nerveux. Il parait que tu connais ce machin...tu peux m’aider à la faire dégager ? »


DU CÔTÉ DE PEDGE ALLEN.


Normandie 4: Le Cantonnement "Vengeance Surgelée" Apl10


« Lieutenant ! »

Graham s’était placé au garde à vous comme les dix autres personnes dans la grande tente de commandement. Ils reprirent le travail dès que le lieutenant le leur ordonna. L’endroit était divisé en plusieurs secteurs. On y avait monté du matériel informatique en liaison avec le Dédale et tous les soldats qui s’y trouvaient avaient une tâche bien précise. Ils étaient tous du Dédale sauf le sergent Graham. Comme prévu entre Sheppard et Caldwell.
Les deux colonels avaient estimé que Sheppard n’aurait pas le temps de gérer un cantonnement puisqu’il était sur le terrain et Caldwell lui avait proposé de s’en charger. Après le combat initial, le convoi de Jumpers et le dépôt des Tairis par téléportation s’assortissaient de matériels de campagne. Ainsi, pendant leurs absences au feu, la petite équipe du Dédale montait le cantonnement en arrière ligne.

A ce moment là, personne ne s’attendait à perdre Sheppard et Graham avait eu un mal fou à accéder jusque là.

« Je n’ai pas eu à aller jusqu’à la tente de secours, lieutenant. » Commença Graham en enlevant son casque. « Il y a une plateforme de communication en audio et vidéo ici. Je suis tombé sur l’opérateur Robin qui a fait transmettre l’information. Le colonel Caldwell requiert un entretien avec vous quand vous aurez un moment...sinon... »

Le sergent se décala sur le côté, là où tous les autres continuaient de travailler.

« J’ai pris la liberté de collecter les informations. Je peux vous faire un rapport général. »

Le sous-officier s’approcha de la grande table et y posa son casque. Une énorme carte topographique de la région s’y trouvait et un opérateur était en train d’y apporter des corrections, dessinant les divers mouvements de troupes ennemis. Il y avait surtout des patrouilles aux alentours de la base de Méda’Iyda qui veillaient à vérifier que les Atlantes ne les embusquent pas. Mais en ce qui concernait leur base, il n’y avait aucune menace.

« Notre secteur est sécurisé. Il ne reste plus que trois équipes actives dans le complexe. Une pour assister les blessés intransportables, actuellement soigné par le Docteur McAlister. Une autre qui termine la recherche de survivants. Et une patrouille d’éléments du génie pour désincarcérer un tigre retenu prisonnier d’un effondrement. »

Il pointa ensuite la ZA de ses doigts. Le dessinateur avait changé énormément de choses.

« Nous sommes encore en train de faire le recensement des blessés et de nos pertes. On vous fait savoir que la Meneuse Duelliste Namara réorganise les troupes Natus, elle prend le commandement en l’attente du Meneur Paresok. La Tairis Aya fait également le compte des tigres en état de se battre. Vous devriez obtenir l’information demain matin. »

Le sergent fit signe à un grand homme chauve, alors en pleine conversation à la radio. Le lieutenant Allen l’avait déjà croisé sur le Dédale.

« Albert Meurlay, l’intendant général du Dédale. Il veille à ce que les tentes soient installées et que les soldats aient tous un lit. Il fait équipe avec Taylor et Varless pour la gestion des ressources. Drew, là-bas, se charge d’enregistrer les occupations pour savoir qui est où. Ensemble, ils assurent toute la logistique et l’organisation du cantonnement. Ils veillent à ce que tous les éléments de la triple-alliance ne manquent de rien. »

La main de James migra sur la poche intérieure de sa veste. Il récupéra une petite feuille de bloc note griffonnée au crayon à papier. Il y avait noté les différents points pour ne rien oublier.

« Alors...heu...le lieutenant Jacobs vous informe qu’elle a pris position sur les crêtes et qu’elle a instauré des tours de garde parmi ses hommes. Elle vous appellera s’il y a la moindre menace sur le cantonnement. Jusque là, rien à signaler. Ils commencent à manquer d’eau cela dit...Albert essaie de trouver du monde parmi les tigres pour leur déposer une citerne. »

Le sergent Graham usait toute sa salive. Plus le temps passait et plus il se disait que son rapport n’était pas aussi concis. Mais il faisait ce qu’il pouvait, n’étant qu’un simple sergent. Il poursuivit en jetant souvent un regard sur sa feuille. Il avait de plus en plus la pression.

« Nous avons plusieurs problèmes qui nécessitent votre attention, lieutenant. La Porte des Étoiles a été détruite avec les jumpers de l’autre côté. Nous ne pouvons plus rapatrier nos blessés et nous commençons à manquer de matériel médical. Le Dédale aussi. Il y avait plusieurs points de ravitaillement qui auraient pu nous aider, ceux des clones, mais ils ont tout récupéré en partant. Le caporal Yest s’est approché pour proposer un échange mais lui et ses hommes ont dû reculer sous des tirs de sommations. Il n’y a pas de blessé, ils ont fait retour au camp. »

Il alla sur le prochain point.

« Pour le crash du F-302, l’équipe d’enquête vous informe que le pilote Bruce Pierson a été vu en vie pendant la bataille. Il serait toujours retenu prisonnier par les Wraiths mais nous ne l’avons pas trouvé dans le complexe. Ils vous demandent l’aide du Docteur McKay pour repérer son dernier déplacement... »

Le dernier point, enfin…

« Et enfin…Matt et Alek ont été placé au dépôt carcéral. Le colonel Caldwell a l’intention de les faire transférer à bord dès la prochaine téléportation. Son service de sécurité vous demande l’autorisation de récolter leur déposition et d’amorcer l’enquête pour transmission au CODIR. »

CODAGE PAR AMIANTE

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Rodney McKay
Responsable scientifique
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Lun 13 Aoû - 1:13

Rodney McKay
Opération NORMANDIE

Feat Cassandra et Primèlys


RP écrit avec Caldwell


Escorté par deux militaires le long du chemin qui me parlaient de la tempête de sable qui semblait diminuer, je revins jusqu’à la zone d’atterrissage. Et bien heureusement que les deux hommes étaient là, sinon j’aurais cru m’être perdu vu que l’endroit avait bien changé. La tempête se calmait, et je distinguai quelques tentes dressées ainsi que la présence de nombreux mobile-home, il n’y avait plus seulement l’antenne médicale. Un vrai petit poste avancé. Un baraquement m’était même dédié, et on me conduisit jusqu’à celui ci. J’entrai à l’intérieur du bâtiment, et soupirai de soulagement en voyant tout le matériel qui était mis à ma disposition. A nouveau seul, je m’installai sur une chaise, après avoir posé mon sac à dos. La tension de ces dernières heures commença à tomber, la fatigue apparaissait peu à peu. M’asseoir me fit beaucoup de bien, mes jambes lourdes et endolories semblaient me remercier pour cet instant de pause. La colère descendit elle aussi, peu à peu, mais j’étais toujours furieux par ce qui venait de se passer. Et également choqué. Je pris quelques minutes pour souffler un peu, avant de sortir ce qui restait de mon ordinateur de mon sac, le posant sur le bureau. C’était un miracle qu’il tienne encore et qu’il fonctionne, j’allais devoir le changer. Je le branchai sur l’ordinateur du baraquement, et commençai à y transférer tout ce que l’appareil contenait. J’en profitai également pour alimenter un nouvel ordinateur, ainsi qu’une tablette qui me permettrait de faire un briefing avec Pedge.

Pendant le transfert, je consultai quelques données que d’autres m’avaient fait parvenir, non sans m’être auparavant servi une bonne tasse de café bien chaud, puis un deuxième. J’eus la confirmation que la Porte des Étoiles avait bien été détruite, et que la base de Méda’Iyda se trouvait bien à la zone indiquée dans les informations que j’avais récoltée. Je demandai l’aide du Dédale pour avoir des clichés des lieux, et j’eus un frisson en voyant le résultat. Apparemment, cette copie d’Atlantis avait subi quelques destructions par ci par là, peut être à cause de l’environnement de cette planète depuis qu’elle était ici. Ou alors peut être à cause de combats. Et les wraiths s’étaient servis de morceaux de leurs croiseurs pour procéder aux réparations de la structure, donnant cet aspect ignoble et terrifiant de cité hybride. Ils en avaient vraiment pris possession. Pour l’instant, cette base ne semblait pas avoir lancé la procédure de démarrage des moteurs stellaires, et aucun drone n’était lancé. La reine avait sans doute peu d’énergie, et elle préférait sans doute la garder pour le décollage. Quoique, si on attaquait la cité, elle se défendrait peut être, non ?

Engloutissant mon troisième café, je sortis également une barre de céréales, tout analysant les données météorologiques qui me parvenaient. Le retrait de l’orbe de l’équation avait effectivement provoqué la disparition de la tempête de sable. L’environnement de la planète allait sans doute être plus accueillant à l’avenir, mais il avait subi un tel traumatisme que cela prendrait sans doute du temps. Alors que je terminai ma barre de céréales, une voix féminine se fit entendre à l’extérieur, demandant à me voir. Mais elle était visiblement arrêtée quelque part. Je sortis de mon “bureau” et je vis à l’entrée de la zone de contrôle Cassandra, en prise avec deux militaires chargés de la garde des lieux qui l’empêchaient d’entrer dans la zone de commandement. Mais que faisait-elle ici, et non dans la tente médicale ? Je me dirigeai aussitôt vers le groupe.

"Attendez !"

Une fois à leur hauteur, je regardai les deux militaires.

"C’est bon, je vais l’emmener dans mon bureau".

« Elle ne s’approche pas du PC doc, ce sont les ordres. On est d’accord ? » Fît l’un d’eux d’un air insistant.

"Oui oui, pas de soucis, j’y veillerais. Elle veut juste me parler".

Cassandra avait écarquillé les yeux en me voyant. Elle ne s’attendait probablement pas à ce que mon bureau soit si près et que je l’entende. Le garde hocha la tête et la laissa passer. Elle ne ressemblait vraiment plus à la Cassandra que j’avais eu pour habitude de voir sur le Dédale. Il s’était manifestement passé quelque chose du coté de la tente de secours durant la guerre. De ces choses qu’elle avait vu…

« J’ai besoin de ton aide. Il y a une nana bizarre qui fait pousser des fleurs et de la pelouse sur mes patients ! C’est en train de rendre les soldats et les blessés nerveux. Il parait que tu connais ce machin...tu peux m’aider à la faire dégager ? »

Elle me secoua la manche comme pour insister sur le fait que c’était urgent ou qu’elle craignais que je ne l’écoute pas. Lui désignant une chaise libre, j’écoutai les paroles de la jeune femme, et je compris alors qu’elle parlait de Primèlys. Ainsi donc, la Gardienne était présente sur la zone d’atterrissage. Sa présence me rassura, elle allait pouvoir aider le personnel médical avec les nombreux blessés. Mais visiblement, Cassandra n’était pas parvenue à discuter avec elle, sinon elle ne serait pas ici.

"Ecoute, je peux aller lui parler. Mais vous n’avez rien à craindre, au contraire. C’est une entité que j’ai rencontré il y a peu de temps, et elle n’est pas dangereuse. Enfin, quand on ne lui manque pas de respect. Elle a des talents incroyables pour guérir les blessés, et c’est son style ça, de mettre des fleurs partout".

Je posai ma main sur l’épaule de Cassandra. Une Cassandra que la guerre avait bien changé. Elle semblait même avoir pris un sacré coup de vieux, comme nous tous probablement, à cause de la fatigue et des visions d’horreur que nous voyions sans cesse depuis le début du combat.

"Elle est là pour vous aider, Cassandra. Fais moi confiance".

La jeune femme hocha un peu la tête et tourna son visage vers mon bureau, là où se trouvait ma tasse à café. On aurait cru que le liquide était en train de l’appeler.

« Je...je crois que j’ai besoin d’une pause... » confia-t-elle.

Je vis Cassandra regarder avec envie ma tasse de café, et je compris ce qu’elle recherchait.

"Oh … heu … oui, bien sûr" dis je avec ma légendaire maladresse quand j’étais stressé.

Je pris une tasse vide, et la remplis de café chaud, avant de la tendre à Cassandra. J’en pris également une pour moi, ce n’était que ma quatrième. J’étais bien différent avec la jeune femme qu’avec les autres. Peut être est ce que c’était à cause de la guerre ou de tout ce que j’avais vu, mais je m’inquiétais pour elle. Un grand moment à inscrire sur un carnet avec une petite croix à côté de la date pour fêter l’événement, tellement c’était très rare de voir cela dans mon comportement envers les gens.

"Tu tiens le coup ?"

Cassandra avait pris la tasse mais elle gardait le visage baissé sur ses chaussures. Je ne l’avais jamais vu comme ça, d’habitude elle était joyeuse. Et joueuse surtout : toujours à me faire des sales coups concernant Sam. Mais elle avait toujours ce côté enjoué et gentil...pas là…
Elle répondit à ma question par un Tssssss qui trahissait beaucoup de peine et elle déposa la tasse sur le bureau en me répondant.

« Non Rodney... »

Elle prit une grande inspiration qui avait juste pour but de dissimuler le fait qu’elle était au bord des pleurs.

« Je...je ne veux plus jamais soigner un soldat blessé de ma vie...c’est de la boucherie...je...je ne suis qu’une bouchère. Pas une soignante. »

En baissant la tête, elle trouva ses mains pleine de sang séché. Elle se frotta le bout des doigts et constata avec effarement que ça ne partait pas.

« Tu tiens le coup, toi ? »

J’eus un petit sourire crispé à ses paroles, curieusement, cela m’attristait de la voir dans cet état. Au bout du rouleau. Je bus une gorgée de café, avant de reposer aussi la tasse sur la table.

"Je sais que c’est dur, et que tu ne t’attendais peut être pas ça en devenant infirmière. Mais, tu ne peux pas craquer maintenant. Ces gens ont besoin de toi".

A sa question, je soupirai aussi.

"Je ne te cache pas que j’aimerais bien aller dormir pendant trois jours" lançai je avec un petit sourire amusé, pour essayer de détendre l’atmosphère.

Cependant, ce sourire disparut bien vite en repensant à l’horreur de cette guerre.

"C’est dur. J’en ai connu des situations difficiles depuis mon arrivée dans cette galaxie, ainsi que depuis la bataille de Magna. Mais là, c’est pire. J’essaie de me concentrer sur le travail que je dois effectuer, ça me permet de ne pas trop penser au reste. Mais c’est difficile. Je viens de voir deux membres de mon équipe être mis aux arrêts, j’ai l’impression que cette guerre nous divise. Et je ne peux rien faire pour empêcher ça".

Cassandra prit enfin une gorgée dans sa tasse. Le liquide chaud et sucré sembla lui redonner vie, ou au moins quelque chose de salvateur. Elle m’avait écouté jusqu’au bout et elle secouait la tête. Peut-être avait-elle envie d’en savoir plus mais elle s’était ravisée au dernier moment.

« Je pense souvent à ma mère...Janett. Je me demande comment elle faisait pour supporter ça...Comment elle faisait pour être si forte. Je fais tout ce que je peux mais ça n’a jamais l’air suffisant. »

"Je ne l’ai pas connu, mais je pense qu’elle se montrait forte pour aider les autres. Si elle faiblissait, les autres ne pourraient plus compter sur elle, non ? Peut être qu’il faut simplement faire son travail en espérant faire du mieux qu’on peut, pour aider les autres".

Elle me regarda.

« A quoi tu penses pour tenir ? Comment tu fais pour ne pas être transi de peur, continuer à faire ton travail ? »

A quoi je pensais pour tenir ? La première idée qui me vint en tête fut une petite plaisanterie, et je faillis lui dire que je pensais à revenir en vie pour voir Sam. Et me vanter auprès d’elle sur tout ce que j’avais fait, bien sûr. Mais, ce n’était sans doute pas le moment. Je repris ma tasse de café, et j’en bus une gorgée.

"J’essaie de me dire que si je n’arrive pas à faire mon boulot, les autres ne s’en sortiront pas et ne tiendraient pas. Et je n’ai pas envie d’avoir leur mort sur la conscience si je ne lève pas le petit doigt".

« Ca ne m’aide absolument pas ! » Me répondit-elle avec un fin sourire.

Ca y est, sa bonne humeur revenait et elle savait que ça allait me déclencher mon côté maladroit. Elle soupira avant de me demander plus sérieusement :

« On a vu quelques soldats faire un mémorial pour Sheppard. C’est vrai qu’il est...parti ? »

J’eus un petit sourire à sa remarque, mais je le perdis rapidement quand elle parla de John. Je détournai aussitôt les yeux, la gorge serrée. J’avais entendu dire qu’un mémorial était érigé pour lui, ainsi que pour toutes les autres victimes, mais je ne voulais pas y aller. Si je me recueillait dessus, ne serait ce que juste aller voir ce mémorial, cela voudrait dire que j’acceptais la perte de mon ami. Et ça, je ne voulais pas le croire.

"Oui, il est .. enfin … il est porté disparu. Je ne sais pas ce qu’il est devenu, mais je garde espoir qu’on le retrouve en vie".

« Qu’on le retrouve ? Ce n’est pas toi qui peut le faire, mieux que les autres ? »

"Je ne sais pas. Peut être qu’une fois dans la base de cette saloperie de reine, je trouverais quelque chose pour le retrouver".

Habituellement, j’aurais été fier par les paroles de Cassandra qui flattaient mon égo. Mais curieusement, pas cette fois, je n’étais pas en état de me vanter. Ce qui n’était pas normal quand on me connaissait. Je regardai la jeune femme, celle ci put lire une lueur de tristesse dans mes yeux. J’étais très affecté par la perte et la disparition de John. Elle le voyait bien et cette situation faisait écho chez elle, avec tous les soldats qu’elle avait perdu. "On" avait perdu tous les deux.

Cassandra voulu ajouter quelque chose mais sa radio se mit à biper, signe que quelqu’un cherchait à la joindre. Elle soupira, les traits soudainement tendus et elle sortit l'oreillette de sa poche en regardant le témoin lumineux.

« On raconte que Sheppard survit à tout ou presque. Peut-être qu’il survivra à ça aussi... »

"Je l’espère aussi, c’est un dur à cuire".

Je bus à nouveau une gorgée de café, avant de reporter mon attention sur Cassandra. Elle avala le reste de son café d’une traite et se leva, prenant la direction de la porte, tandis que je me levai également. Elle s’arrêta là avant de faire demi-tour et de s’enfoncer dans les bras, contre toute attente. Son geste me déconcerta sur le moment, et je me figeai, sans savoir quoi faire. Avant de lentement et maladroitement refermer mes bras sur elle, tapotant légèrement son dos.

« J’ai jamais eu d’oncle. Je te considère comme ça... »

Ses paroles me firent sourire, c’était bien la première fois qu’on me disait une telle chose. Certes, j’avais une nièce, mais personne n’avait eu ce genre d’affection pour moi. J’eus un hochement de tête pour l’infirmière.

"Merci" lui lançai je sur un ton sincère, ce qui était vraiment pas très habituel chez moi.

Cassandra eut un léger sourire puis elle s’en alla, passant la porte de mon bureau. Le silence allait revenir lorsque son visage se matérialisa une dernière fois.

« Au fait. Sam veut savoir si c’est vrai que tu la compares à une baleine !!! »

Puis elle disparut pour de bon.

J’eus un sourire à la dernière remarque de Cassandra au sujet de Sam, mais je n’eus pas le temps de répondre qu’elle quitta le baraquement qui me servait de bureau. Au moins, ce petit instant, ce court moment, eut le mérite de m’avoir fait oublié tout ce qui se passait autour de moi. Cependant, je ne devais pas encore aller me reposer, il me restait du travail. Je me réassis sur la chaise, retournant dans les dossiers que j’avais réussi à pirater. Le dossier concernant l’apparition du paradoxe de Primèlys et de la salle anti intrusion apparut à l’écran. Que devais je penser de ce dossier ? Je refusais toujours de croire que ces informations étaient vraies, mais comment le vérifier. Soudain, j’eus une idée : demander à quelqu’un concernée par cette histoire. Peut être que la Gardienne pourrait m’éclairer sur cette histoire, et me confirmer que ces données étaient bel et bien fausses, et que Colleen nous avait trahi. Sans attendre, je me levai de la chaise, terminai mon café, et quittai mon bureau pour me rendre vers la tente médicale, où Primèlys devait être.

La trouver n’allait pas être difficile.
J’étais au bord d’avaler ma langue quand je découvrai ce qu’était devenu l’aire de dépôt des jumpers occupé par tous les blessés. Ce n’était pas étonnant que Cassandra soit venu me voir pour me parler d’elle. Le sol s’était littéralement couvert d’humus, d’herbes en tout genre, de buissons, et de racines. Elle semblait avoir été le point d’origine de la pousse d’un nouveau biome et je me rappelais qu’elle avait intégré la source en elle. Si elle n’exploitait pas l’énergie qui s’y trouvait, il y avait tout son peuple en elle. Des façonneurs, des terraformeurs qui transformaient les planètes stériles en des endroits paradisiaque.

S’il n’y avait pas la guerre, cette énigme d’une pousse naturelle à croissance rapide m’aurait demandé des mois entiers de travail. Sans oublier les nombreux botanistes et autres experts qui auraient jouer des coudes pour étudier la façon dont une simple entité pouvait créer cet environnement.

Rien qu’en y entrant, je sentais que l’air était déjà plus frais, l’endroit plus accueillant et clément. Ici et là, il y avait déjà des pousses de jeunes arbres et des spécimens de plantes que je ne connaissais pas du tout. Primélys venait de mettre une grande baffe au désert en colonisant la ZA de sa verdure. Les nombreuses espèces florales qui juraient sur l’endroit, dépeignant quasiment un tableau d’Alice au Pays des Merveilles, indiquaient par quel chemin elle était passée.

Un peu plus loin, il y avait les blessés. L’herbe avait mordu sur eux et des racines avaient recouvert certains d’entre eux, formant comme des sortes de cocons dans lesquels il ne se débattaient plus. Je découvrais très vite, avec horreur, une troupe d’une demi-douzaine de soldats en train de la pointer de leur P90 pendant qu’un autre taillait de sa baïonnette pour extraire un patient prisonnier.

Vu le nivellement et les formes, une bonne vingtaine venaient d’être englouti par la nature de Primèlys, ce qui les mettaient encore plus en colère. Cassandra se trouvait entre les deux, tendant les mains en essayant de leur expliquer que ce n’était pas grave.

Il fallait que j’intervienne rapidement. Si un soldat tirait une balle sur l’entité, son déchainement serait sans précédent. Je me précipitai alors vers le groupe en trottinant, levant les mains tout en les interpellant.

"ATTENDEZ ! NE TIREZ PAS !"

Une fois arrivé à leur hauteur, je me plaçai devant Primèlys, aux côtés de Cassandra, tout en regardant les militaires d’un oeil noir. Je ne m’étais pas encore rendu compte que je venais de me placer volontairement dans la ligne de mire de plusieurs canons, ce qui faisait de moi quelqu’un de très courageux. Ou alors de très stupide.

« Bon sang, écartez vous docteur ! »

"Baissez vous armes immédiatement, ce n’est pas une ennemie !"

Les soldats s’étaient exécutés, surtout parce que j’étais pile devant leurs armes et qu’ils ne feraient jamais feu sur moi. L’un des soldats, le chef de l’unité surement, leva une main d’un air interrogateur.

« Alors tu peux m’expliquer ce merdier ?!? Elle est en train de nous bouffer nos copains pour faire pousser sa forêt à la con !!! »

Primélys, dans mon dos, ne répondit pas. Elle restait immobile en regardant la scène d’un air curieux, semblant à mille lieux de la menace que représentait ces militaires. L’entité les observait comme des curiosités, une scène de vie humaine dont elle faisait l’expérience. Vu ce que je savais d’elle et de ses capacités pour se défendre, quelques chargeurs de P90 n’allaient que la chatouiller.

Décidément, les militaires étaient vraiment sans cervelle, à utiliser des armes plutôt que de réfléchir. Je repris mon traditionnel air dédaigneux et râleur, en regardant mon interlocuteur.

"Et vous croyez sincèrement qu’elle serait venue ici, en pleine zone de guerre, sur un lieu protégé, pour s’amuser à tuer des gens afin de faire fleurir cet endroit ?" lançai je en me moquant de lui.

"Elle fait partie d’un peuple qui créer la vie, et elle est entrain de guérir ces hommes. Ce qu’elle fait pousser et qui recouvre leurs corps est entrain de les soigner. Votre intervention va les condamner si vous l’empêcher d’agir".

« Comment tu peux en être si sûr ? »

"Dois-je vous rappeler à qui vous parlez ?"

Après tout, j’étais le Docteur McKay, je ne me trompais jamais, pas vrai ? Le militaire se détourna et fit signe à son collègue au côté d’arrêter de s’attaquer au cocon de racine. Celui-ci s’arrêta, visiblement à contrecoeur, puis le type ajouta :

« Et si tu te trompais ? »

« Rodney se trompe rarement. S’il le dit, c’est qu’il en est certain. Il te faut des preuves tant qu’on y est ? »

Je remerciais Cassandra d’un léger hochement de tête, avant de regarder une nouvelle fois le militaire.

"Je sais qu’on n’a rien à craindre d’elle parce que mon équipe et moi même avons bénéficié de ses soins de la même manière, avec le même procédé, alors que nous étions gravement blessés et mourants. Elle utilise la nature pour soigner les blessures, et si vous voyez des bestioles comme des araignées ou des fourmis, il ne faut pas s’inquiéter non plus, c’est normal".

Le militaire soupira. Il fit un signe à ses camarades et ils cessèrent de tenir leurs P90.

« Honnêtement, Rodney. Je ne sais même plus où est la menace maintenant. Je vais avertir le lieut... »

Les militaires s’en allèrent en laissant les cocons tels quels. Cassandra fit un signe à Rodney puis elle alla rassurer un blessé qui criait en voulant résister aux racines qui venaient sur lui. Elle se fit douce et agréable, lui expliquant qu’il allait s’endormir pour se réveiller en pleine forme. Le soldat était paniqué mais elle lui tint la même tout en lui promettant que tout irait bien. La nature l’engloutit peu de temps après et continua sa progression rapide sur les victimes, en absorbant de plus en plus.

Primélys, de son côté, observait toujours cette scène avec une étrange curiosité. Après tout, elle devait redécouvrir une part de l’humanité qu’elle pensait disparue avec les actes des Anciens et des Wraiths.

« La vie est trop abimée ici. » Annonça-t-elle doucement. « Je ne peux pas la restaurer, il y a trop d’agonie. Je les endors tous, ils ne mourront pas... »

Je regardai les militaires partir, et pendant que Cassandra tentait de tranquiliser un blessé qui devait sans doute avoir peur de voir tout ça, je me tournai vers Primèlys. Je compris ses paroles, regardant chaque corps sur le sol avec une lueur de tristesse. Mais au moins, ils n’étaient pas morts, ce qui serait le cas sans l’intervention de la Gardienne.

"Merci pour votre aide".

Je continuais de regarder la nature recouvrir les très nombreux blessés. Au moins, ils ne souffriront plus en attendant de recevoir des soins. Un soucis et un poids en moins sur les épaules de l’équipe médicale dans l’immédiat. La raison de ma présence me revint en mémoire, et je me tournai vers l’entité.

"Est ce que je peux vous poser une question ? J’aimerais éclaircir quelque chose que j’ai découvert, et qui me laisse perplexe".

L’attention de l’entité avait été détournée vers un soldat Natus. Lui et quelques autres s’étaient regroupés autour d’un grand arbre qui venait de pousser très récemment. L’un d’eux, probablement poussé par les cris d’encouragements de ses camarades, entrepris de grimper afin d’aller cueillir l’un de ces fruits étranges. Primélys fit un geste de sa main au moment où celui-ci tomba, une épaisse couverture de mousse se matérialisant à l’endroit de sa chute. Peu de temps après, quelques buissons chargés de baies poussèrent à portée de mains. Les Natus criaient à l’étrangeté et la sorcellerie. Ils étaient assez courageux, cela dit, pour goûter et commenter les fruits.

A croire que la guerre n’avait jamais eu lieu. Avec cet environnement de plus en plus épanoui, les traces du combat disparaissait petit à petit.

« La curiosité est votre nature, scientifique McKay. »

Elle se retourna vers moi, me regardant fixement.

« Comme une coupe vide. Je la remplirai... »

J’attendis patiemment que Primèlys porte son attention sur moi, après avoir assisté à la scène des Natus un peu plus loin, dans cette oasis qui se développait peu à peu. Je cherchai mes mots avant de prendre la parole.

"Est ce que vous savez à quel moment le paradoxe dans lequel on se trouvait, ainsi que la pièce piégée par les wraiths, sont apparues ? Je veux dire, ces deux endroits étaient là depuis longtemps, n’est ce pas ?"

La Steghva me regarda sans répondre. Elle pencha la tête de manière imperceptible avant de déclarer :

« Le temps est une affaire de perception. Il diffère. Qu’appelez-vous “longtemps” ? »

J’étais un peu déconcerté par la question de Primèlys. Effectivement, pour elle, cela devait être une notion vague.

"Et bien, je dirais peu après l’arrivée de la reine et de ses troupes ici, lorsqu’ils ont créé cette base. Bien avant notre arrivée sur cette planète."

Le regard de Primélys dévia. Elle secoua négativement la tête, prête à me répondre lorsque son attention se détourna encore une fois sur ces fameux Natus. Le rigolo de la bande était en train de jouer avec les baies destinées les nourrir. Il jonglait avec en rigolant avant de les jeter pour provoquer son camarade. La Steghva soupira puis inclina son visage avec douceur. Le Natus ne vit pas le sol s’affaisser sous ses pieds et il tomba littéralement dans un trou d’eau, gueulant par surprise et se débattant de peur de se noyer. Ses collègues lui sautèrent dessus et le retirèrent avant de constater, ahuris, l’émergence de cette nouvelle source d’eau.

« Le perfide Wraith s’est installé ici et s’est servi de la source pour se dissimuler. Cette tempête de sable...c’était le vol du pouvoir Steghva, une injure contre moi. Mais je ne pouvais rien faire. »

Elle tourna son regard vers moi. Il était plein de bienveillance. Comme pour ces Natus qu’elle avait puni avec peu d’eau et une petite frayeur. Elle était loin d’agir comme au cours du combat, pendant l’extraction de l’orbe, ce contraste si détonnant.

« Le temps a passé. Rapide pour moi. Ils ne voulaient pas prendre plus au sein de la source...jusqu’à ce que vous descendiez du vide stellaire. Ils ont voulu tout prendre, exploiter la source à son plein potentiel. Alors, j’ai agi... »

L’entité soupira.

« Peut-être aurais-je récupéré la source moi-même s’ils n’avaient pas fait naître cette salle remplie de monstres. Et aussi rapide que la chute d’une feuille, vous êtes venu. Je vous ai cru intrus...jusqu’à me convaincre, curieux McKay. »

J’écoutai attentivement le récit de la Gardienne, mais mon visage blêmit à la fin de ses paroles. Je n’en revenais pas. C’était nous qui avions déclenché ça ? Ce paradoxe et la salle piégée pour empêcher Primèlys d’aller chercher l’orbe quand la reine allait augmenter l’apport d’énergie pour réveiller les clones ? Non, c’était impossible, je ne voulais pas y croire. Et pourtant, l’entité n’avait pas de raisons de me mentir. Les informations que j’avais récolté étaient donc vraies. C’était très difficile à admettre. Je détournai la tête, et mon regard se perdit dans le vague.

"Alors Coleen ne nous a pas mené dans un piège ? Elle ne savait rien de cet endroit ?" dis-je pour moi même.

« Cette dénomination m’est inconnue... »

Les paroles de Primèlys me ramenèrent au présent, et je la regardai, en secouant légèrement la tête. Je n’avais même pas remarqué que c’était la première fois que j’appelais le clone par son prénom.

"Coleen ? C’est … quelqu’un qui a apporté son aide pour tenter de gagner la guerre. Mais je pensais qu’elle voulait nous trahir".

Je gardai volontairement le fait qu’il s’agissait d’un clone créé par la reine à Primèlys, je me doutais que cette information n’allait sans doute pas lui plaire. Cela était difficile pour moi d’admettre que Coleen avait apporté son aide. Pourtant, je m’étais trompé, lourdement trompé, comme les autres. On peut dire que j’étais littéralement sur le cul. Certes, je n’allais pas faire confiance à ce clone, car je n’oubliais pas ce qu’elle était. Mais en tout cas, je devais admettre qu’elle n’était pas une traîtresse. Du moins, pas pour cette histoire. Il me fallut un peu de temps pour digérer cette histoire et pour l’accepter. Et pour cela, rien de mieux que de m’enfermer dans mon “bureau” et de continuer de travailler.

"Merci pour votre réponse".

« Pourquoi ce trouble ? » S’enquit-elle en me fixant.

Alors que j’allais partir, la Gardienne me posa une dernière question. Légitime d’ailleurs. Je pris un instant pour réfléchir, et la réponse qui me vint en tête était quelque chose de totalement inédit pour le génie que j’étais, qui n’avait jamais admis une telle chose.

"Je … je viens de me rendre compte que … j’avais tord à son sujet. Je me suis trompé".

La gardienne s’approcha de moi de quelques pas, entrant quasiment dans mes frontières personnelles. Elle était même sacrément proche. Sa main se plaça entre nous deux, juste sous mon nez, et une belle fleur bourgeonna entre ses doigts. Pourtant, elle s’assécha bien vite, en fanant à vue d’oeil jusqu’à avoir un aspect repoussant.

« Il n’existe pas de perfection. La faillite n’a pour seul but que le perfectionnement. »

Et comme pour illustrer cette leçon de vie, elle fît bourgeonner la même fleur qui devint plus grande, plus forte et plus jolie encore. Elle ne fanait pas ce coup là.

« Sans faillite, vous stagnez et vous n’apprenez plus... »

J’aurais pu m’inquiéter de la proximité de Primèlys, mais étrangement, je ne reculai pas. J’observai la magnifique fleur qu’elle fit apparaître dans sa main, avant qu’elle ne fane, pendant que la Gardienne m’expliquait que j’avais encore des choses à apprendre. Beaucoup de monde me disait ça en permanence, pourtant, j’étais un génie, non ? La fleur réapparut encore plus belle, plus grande, et elle resta en vie. J’acquiesçai d’un hochement de tête à l’égard de l’entité, tout en la remerciant. Puis, je lançai un petit signe de main à Cassandra au loin, avant de quitter les lieux pour retourner travailler. Elle avait répondu à mon signe d’ailleurs. Primélys, elle, retourna à ses errances et sa terraformation progressive du secteur.

Etre enfermé, plongé dans mes analyses, ne m’aida hélas pas à me sentir mieux. Au contraire, j’étais tout simplement fatigué. Aussi bien physiquement que moralement, et cette nouvelle ne m’aidait pas du tout. Prenant mon visage dans mes mains, je soupirai bruyamment, avant de terminer ma énième tasse de café. Je venais de terminer de télécharger toutes les informations essentielles sur la tablette, pour le briefing avec Pedge, mais je ne voulais qu’une seule chose pour l’instant. Dormir. Et manger ensuite. Je quittai le baraquement, et allait me terrer dans ce qui me servait de dortoir.

©️ Starseed

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Matt Eversman
Caporal
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Lun 13 Aoû - 14:18

Matt Eversman

[MJ28] Opération Normandie - Foupoudav



Matt Eversman


L’équipement au sol, une main passa brièvement sur lui pour s’assurer qu’il ne portait plus rien sur lui. Passif, le Ranger se laissa manipuler indiquant d’un simple geste négatif de la tête qu’il n’avait rien d’autre. La mise en place de liens n’était jamais un moment agréable. Ils avaient beaux ne pas être fortement serrés, cela le maintenait dans une position qui n’avait rien de naturelle. Personne ne se baladait avec les mains dans le dos, il y avait bien là une raison. Le mouvement de balanciers des bras permettait d’équilibrer le corps lors de la marche. Mains ainsi liées dans le dos, il ne pouvait strictement rien faire à part se gratter le dos. Super… Graham ne fit pas les choses à moitié en rajoutant un autre lien, un peu plus haut pour contraindre la position de ses avant-bras. Était-il si menaçant pour être attaché de la sorte ? Certainement… Le Sergent ne faisait qu’obéir aux ordres et différentes procédures de sécurité. Matt demeura docile pendant le processus gardant la tête baissée. D’un regard sur le côté, il aperçut Hamilton subir le même traitement. Christenson était là aussi. Pourquoi ? Il n’en savait strictement rien mais ne chercha pas à comprendre.

Une légère pression sur l’épaule lui assura la présence d’un militaire juste derrière lui. Cool, il était traité comme un criminel. Cela le fit soupirer. Visiblement on se souciait bien davantage de le mettre hors-jeu que de se préoccuper de la véritable menace qu’était Coleen. On faisait donc davantage confiance à une personne qu’il connaissait depuis quelques heures plutôt qu’à un soldat qui avait intégré l’expédition quelques années plus tôt. Ça faisait mal. D’autant plus en pensant qu’Allen était à l’origine de tout ça. Quelques échos de voix lui parvinrent, il reconnut le timbre particulier de Mckay et ce qu’il comprit ne l’aida à pas aller mieux. Un nouveau coup de poignard. Sheppard n’était plus, disparu. Le vaccin n’avait pas pu être administré. Comme par hasard… N’est-ce pas les clones qui étaient sensés les aider pour ça ? Un nouvel échec. Quand allaient ils ouvrir les yeux ? Quand Allen allait-elle comprendre ? C’était à se demander si c’était toujours la vraie Pedge Allen qui commandait désormais les troupes.

Les ordres tombèrent concernant leur mise en détention. La ZA et ensuite le dédale. Cette dernière destination lui fit pousser un long soupir fermant les yeux en parallèle. C’était la fin là. Caldwell allait se réjouir. Son personnel avait certainement autre chose à faire que s’occuper de quelques rebelles. Il s’en voulait d’ailleurs pour ça, il n’avait pas voulu que ça prenne cette direction. Il avait juste voulu neutraliser la menace. Une main passait sous son aisselle l’aida à se remettre sur pieds avant qu’ils ne se mettent en route. Il se positionna derrière Alek se contenant de suivre ses pas laissant ses pensées dérivaient ici et là. Sheppard revenait souvent : son sourire, ses cheveux en bataille, son humour un peu limite avec cette obsession de lui mettre des trucs en bouche… Lui non plus il n’avait pas pu le sauver. Une déception ajoutée aux nombreuses autres. Une belle journée de merde…

La ZA était devenue un campement avancé avec une assez belle allure. Le génie militaire avait dû déployer tout son talent pour y parvenir. Il y a même une prison, la preuve qu’ils avaient bien pensé à tout. Des wraiths et deux originels occupaient déjà le lieu, attendant certainement la mort ou peut être de servir de cobaye ? Les Atlantes étaient relayés au même niveau que leur ennemi. Forcément avec des ennemis pareils, ça n’allait pas sentir la rose. Alek se fit fouiller puis ce fut son tour. Quelques gels énergétiques, des emballages. Rien d’autres. Les liens furent rompus lui faisant lâcher un soupir d’aise, mine de rien les articulations commençaient à souffrir de cette position inhabituelle. Il se retint de faire quelques gestes d’assouplissement se contentant de garder les mains ouvertes avant qu’on ne les invite à entrer à l’intérieur. Ce fut sans grande gaieté de cœur qu’il y pénétra. Il était même complètement dépité. Le bouclier s’activa juste après leur passage. Matt ne s’installa pas de suite, il s’immobilisa quelques instants observant son nouveau domicile avant de tourner la tête vers leurs gardiens.

»Sergent ? » Dit-il pour attirer l’attention du sous-officier attendant de croiser son regard. »Merci » C’était assez étrange de remercier une personne qui venait de vous mettre aux arrêts mais James les avait traité le mieux possible. Il aurait pu être beaucoup plus rude avec eux aussi bien dans les paroles que dans les gestes. Cela n’avait pas été le cas. Il échangea un signe de tête avec lui avant de finalement s’installer contre la paroi, se laissant glisser le long de celle-ci jusqu’à ce que son postérieur touche le sol. Les objets reçus furent déposés à côté, il n’avait ni faim ni soif. Dépité, le Ranger se prit la tête entre les mains, la malaxant aléatoirement. Les soupirs étaient nombreux. L’adrénaline le quittant peu à peu, Matt réalisait peu à peu dans quelle situation il était. Elle était bien merdique...


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Lun 13 Aoû - 15:03

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Alek Hamilton


J’avais été obéissant une fois les menottes misent, pas la première fois que j’en avais aux poignets et surement pas la dernière. Enfin dans l’armée si, se serait la dernière, dans le civil ça...tout allait dépendre le choix de carrière que j’allais faire. J’étais aussi resté muet, j’avais déjà dit ce que j’avais à dire et comme c’était comme pisser dans un violon, j’allais perdre mon temps.

Kalash me fut retiré, à la fois logique et non car il n obéirait pas à une autre personne en combat. C’était le hic principal des chiens de combat, ils n’obéissaient qu’à leur maître et dans le cas où le chien changeait de maître, il avait un long moment d’adaptation. En gros là il perdait aussi Kalash en tant qu’arme. Je ne sais pas s’ils me laisseraient le prendre dans le civil. Après tout pour l’armée il était plutôt en fin de carrière donc à voir.

Je fis un signe de tête à Christenson, pour lui faire comprendre que je lui faisais confiance pour prendre soin du chien. Quand on fut en cellule, on nous enleva les trucs au poignet, c’était agréable de retrouver ses deux mains. J’avais jeté un regard aux Wraiths qui étaient eux aussi enfermés. Chacun sa merde et puis d’abord c’était à cause d’eux qu’on était là.

Donc nous voilà donc enfermés avec Matt, je suppose que la prochaine étape serait de faire face à Caldwell. Bah m’en foutais un peu en fait, pour moi j’étais déjà passé à autre chose. Leur guerre et tout ça, ça ne me concernait plus du tout et d’ailleurs j’en profitais d’avoir les mains libres pour enlever à nouveau cet insigne que j’avais sur mon uniforme. Je savais que je n’aurais pas dû partir en mission car j’avais déjà des envies d’ailleurs et de faire autre chose de ma vie que de tuer et d’obéir aveuglément.

Je m’asseyais par terre toujours sans un mot. Matt avait sa tête des mauvais jours, peut être qu’il réalisait que lui venait de faire une connerie. Moi j’étais calme, façon là s’énerver n’aurait servit à rien du tout. Alors peut être que si ça durait trop longtemps je tenterais de provoquer les Wraiths pour le sport mais bon c’est vraiment si je m’ennuyais sévère.

J’avais aussi entendu que Sheppard avait disparu, mais dans le sens littéral du terme apparemment à la Thanos style. On savait tous que mourir était le risque, après avec un ennemi pareil et le poste qu’il avait, j’aurais pas parié ma solde qu’il était vraiment mortibus. Après ce que j’avais vécu plus rien ne m’étonnait sur les rebondissements bons ou mauvais.

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Matt Eversman
Caporal
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Lun 13 Aoû - 15:08

Matt Eversman

[MJ28] Opération Normandie - Foupoudav



Matt Eversman


Le cerveau du Ranger ne cessait de cogiter, d’essayer de comprendre comment il avait pu en arriver là. Certes il avait conscience qu’il aurait pu s’y prendre d’une autre manière avec l’autre traître mais il n’avait fait que tenter de neutraliser une menace. C’était son travail de réagir quand il était menacé et c’était ce qu’il avait cherché à faire. C’était réellement son intention. Et le voilà désormais à pourrir en cellule avec des wraiths d’un côté et un Hamilton qui semblait presque content de la tournure de la situation. Il devait être complètement déconnecté de la réalité pour pas ne comprendre qu’ils étaient dans la merde jusqu’au cou. S’il allait sur le Dédale, c’était fichu. Pedge Allen le savait, comment avait-elle pu lui faire ça ? La déception et l’écoeurement étaient à leur comble chez Matt. Il demeura silencieux un bon moment la tête toujours entre les mains. Quand il releva le nez, rien n’avait changé. Ce putain de cauchemar ne pouvait pas prendre fin une bonne fois pour toute. D’un geste du pied, il détourna les quelques vivres en direction de son coéquipier.

»Prends les si tu veux. »

Matt me fit passer les quelques vivres, sympa de sa part mais pas besoin. J’avais ni faim ni soif.

”Sympa mais autant les garder quand on en aura réellement besoin.”
» Ils vont pas nous laisser repartir au combat. » Dit-il tout en levant les yeux vers lui, le regard sombre.
”Je ne pense pas, à moins qu’on subisse une attaque surprise ici mais si la Reine fait ça elle aura des couilles ou sera désespérée” Matt semblait vraiment affecté.
» On sera déjà sur le Dédale d’ici là… et sinon enfermés ici.» Dans les deux cas, ils étaient fichus.
”Je vais pas te mentir, ça m’est égal en fait. Qu’on ai raison ou pas sur l’autre là c’est une chose mais moi je refuse de servir avec des chefs mettant leurs hommes aux arrêts sans réfléchir.” Je sais pas trop comment Matt allait réagir, mais autant être honnête car c’était le dernier gradé en qui j’avais confiance.
» Tu crois sérieusement qu’Allen a fait ça sans réfléchir ? » Même s’il était des plus déçus de l’attitude du Lieutenant, il avait eu le temps de cogiter sur comment elle en était arrivée à les envoyer ici.
”Elle a choisi un camp. Je suis désolé Matt mais quand une escouade arrive en piteux état avec un bon pourcentage de ses hommes en moins et parle de piège y’a de quoi se poser des questions. Mon chef en Irak n’aurait jamais fait ça. “ Je marquais une pause. ”Tu y as été donc tu sais que là bas les alliés locaux étaient souvent des traîtres donc il nous aurait neutralisé mais pas mis aux arrêts et aurait exigé des explications.”
» J’ai jamais foutu un orteil en Irak. » Rectifia-t-il aussitôt. Cela ne voulait pas dire qu’il n’avait pas effectué de théâtres d’opérations étant donné qu’il avait rapidement intégré le programme SGC puis l’expédition Atlantis. Se voir rappeler qu’Allen n’avait même pas pris la peine de les écouter, de comprendre leur réaction n’étaient pas des plus agréables. Merde c’était Allen, pas Frei ! Il avait toute confiance en elle et voilà le résultat... Hamilton résumait bien d’une certaine manière la situation. Elle aurait dû leur laisser une chance... Matt ne répliqua pas se contentant de soupir avant qu’une main ne vienne sur son front dissimuler son regard.

Je ne savais pas qu’il n’avait pas été là bas, en fait nous n’avions jamais parlé des endroits où nous avions été déployé avant de venir sur Atlantis. ”Tu perds rien, l'accueil est pas génial.” Sur la cité je trouvais que souvent on avait tendance à oublier nos précédents déploiements. Ce qui était un tort selon moi. Je ne sais pas où Allen avait été avant d’être dans ce programme ni comment elle dirigeait ses hommes à cette époque mais là de part mon expérience ce n’était pas la chose à faire. Après j’avais été dans des unités suicides donc peut être que ma perception de la hiérarchie en avait modifié.

» Je me doute… Cela devait pas être très différents de l’accueil des Goa’ulds» Dit-il après une expiration certaine, son regard se posant sur les wraiths qui semblaient toujours aussi inertes.

”Je ne sais pas, je n’ai pas eu à affronter des Goa’ulds, je ne connais que les Wraiths et dans l'accueil des ennemis, les vilains pas beaux sont plutôt bien notés, ils te mettent de suite dans l’ambiance.” A la base moi j’aurais préféré rester à combattre les faux dieux histoire de rester dans le thème des guerres de religion, mais j’avais été transféré de suite sur Atlantis et là aussi ce fut une erreur. J’aurais dû m’écouter à la fin de mon tour au moyen orient et quitter l’armée, mais bon j’avais écouté mon chef qui m’avait parlé de ce programme. Mon regard se posa sur les Wraiths. ” Des Wraiths calmes...une première pour moi.” Je restais silencieux quelques secondes. ” Si tu veux continuer ta carrière dans l’armée, tu n’as qu’a dire que c’est moi qui ai eu l’idée d’attaquer cette Wraith, moi je veux en partir. Et vu que nos huiles pensent toutes que j’ai un QI d’huitre ça sera crédible”

Alek proposa une solution, un plan pour essayer de “sauver” sa carrière : le charger quant à la responsabilité. C’était assez inattendu de sa part. Il ne voyait pas vraiment ça comme une offre généreuse de sa part, plutôt comme une tentative pour s’enfoncer davantage. » Et je leur explique comment que je l’ai atteint en premier ? Que tu courais pas assez vite ? » Répliqua-t-il d’un ton sec.
” T’es le premier à l’avoir vu tout simplement , en plus ça c’est vrai.”
» Laisse tomber. Je te laisserais couler ta carrière comme un grand... » Même si c’était assez tentant de charger l’autre pour se retrouver blanc comme neige. C’était peu crédible et puis cela ne lui ressemblait pas. Matt n’aurait pas cru se retrouver à jouer sa carrière aujourd’hui.
”Comme tu veux mais big difference entre toi et moi ...je n’ai pas de carrière, toi oui..” Moi être chef ne m’avait jamais attiré, donc c’était aussi volontaire de ma part, mais ce n’était pas le cas du Ranger qui était gradé et avait déjà bien morflé. ”Mais chacun sa merde ça me conviens aussi, j’espère juste qu’on va pas poireauter ici trop longtemps.”

Matt ne lui répondit pas se contentant d’un soupir supplémentaire. Alek ne savait certainement pas à quoi s’attendre pour espérer passer à la casserole le plus vite possible. Eversman n’était pas du tout pressé de retourner sur le Dédale. Il redoutait même particulièrement ce moment. Le personnel avait certainement autre chose à faire de deux soldats rebelles, il le comprenait amplement. Ils étaient au milieu d’une guerre, d’un théâtre d’opération d’importance capitale. Ils n’étaient que deux boulets, deux poids à traîner qui emmerdaient le monde.



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Mar 14 Aoû - 18:58

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Pedge
&
Allen
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI


Co écrit avec Steven Caldwell

Pedge revenait à la ZA avec un goût amer dans la bouche. Elle aurait tellement aimé que tout cela se passe autrement. Elle ne regrettait pas sa décision d’avoir envoyé au trou ces deux énergumènes. Ils méritaient amplement leur peine. S’ils se prenaient pour des animaux, à se battre comme des chiffonniers, et à désobéir à la hiérarchie, ils ne méritaient pas moins que la cage.
Le campement avait bien changé depuis la dernière fois où elle y avait mis les pieds. De nouvelles installations étaient venus compléter l’unique tente qui servait d’antenne médicale, et bientôt, on se serait cru dans un campement militaire autonome lors d’une OPEX en pays étranger. Tout le nécessaire avait été amené. La texane regardait tout cela d’un oeil bienveillant, contente de retrouver un semblant de civilisation dans ce désert de merde. Un peu de civilisation, et un peu de confort.
Le temps de son retour vers les baraquements, on lui avait fait quelques rapports d’activités. Le complexe était vide. Plus de trace d’ennemis actif, si ce n’était des traces résiduelles qu’on retrouvait en qualité de pièges ici et là. L’armée de Méda’Iyda s’était enfuie. Cela ne voulait pas dire que la guerre était terminée, loin de là. La cible prioritaire s’était retirée pour mieux contre attaquer, et les paroles de Rodney résonnait encore dans son esprit. Il fallait qu’elle le consulte rapidement. Quand elle entendit parler des tirs de sommation des clones, pour garder à distance les troupes Atlantes et Natus, Pedge ordonna qu’on ne les emmerdes pas, mais qu’on monte une surveillance humaine à distance raisonnable. Simple précaution, qui pouvait s’avérer utile.
Son regard morne parcouru une nouvelle fois la zone d'atterrissage. Plus de Jumpers en vue, mais une marrée de blessés. Cela lui serra les boyaux. Tant d’hommes, de femmes, et de tigres, sacrifiés, mutilés sur l’autel de la guerre pour le droit d’exister.

Prenant une nouvelle inspiration, le lieutenant Allen poussa les pans de la tente de commandement. Elle était le nouvel officier en charge de tout ce bordel. Normalement, elle aurait dû retrouver Sheppard ici, en sa qualité de colonel et de meneur d’homme. A elle maintenant, de reprendre le flambeau, et le fardeau. Est-ce que tous les officiers se sentaient seuls à un moment ou un autre ? La réponse était probablement oui. Pourtant, Pedge n’était pas seule. Elle avait une armée de sbires qui lui faisaient des rapports, lui présentaient des choses, l’informaient de tel truc, lui précisant ceci, cela, bref, elle n’était pas physiquement seule. Mais dans la prise de décision, dans les choix à faire, si. Elle était seule. Heureusement, elle pouvait s’appuyer sur des informations, des avis et des données, sur les hommes et les femmes qui opéraient pour elle ici et là et qui faisait de la veille informative. Bref, elle avait tout à sa disposition, à elle d’en faire un usage correct.

« Repos section. », fit Pedge à l’ensemble du personnel qui bossait dans la chaleur moite de la tente de commandement. Elle venait d’être érigée, si bien qu’il y faisait encore bon respirer, mais bientôt, ce serait une étuve désagréable. Qu’importe, l’armée lui en avait montré d’autre.

« Je prendrai une communication avec le Colonel Caldwell dans quelques minutes. Auparavant, je veux bien entendre votre rapport Sergent. », fit Pedge en dégrafant son gilet MOLLE pour le poser sur un siège. Elle s’approcha ensuite de la carte, et à l’instar de Graham, elle défit son casque, laissant cascader ses cheveux rouge. Cela lui faisait du bien, car ces derniers tiraient d’être emayotés dans le fond de la protection de la tête. Elle observa la carte d’un air grave, tout en écoutant le sergent. Elle acquiesçait de temps en temps pour lui faire comprendre qu’elle suivait ce qu’il racontait.

Elle était satisfaite de voir que la partie logistique était géré et que tout s’agençait selon les volontés de plusieurs personnes dont c’était le métier. Au moins, elle n’avait pas à gérer cela. Le sergent sortit un calepin de sa poche et tout de suite, ce fut un peu moins ordonné. Il reprenait naturellement le fil de ses notes, et c’était compréhensible.
Jacobs était toujours vivante, mais elle s’occupait de la sécurisation de la ZA. Une bonne chose, cette femme était compétente, et Pedge la connaissait bien. Elle n’aurait pas été dégoutée de se voir relever par cette camarade, mais si les rôles étaient distribués de la sorte, alors soit.
Finalement, Graham arriva à la partie « et voici les problèmes pour vous Lieutenant ». Pedge était déjà concentrée, en écoute active, mais son attention monta d’un cran supplémentaire. Ainsi donc, la Porte était bel et bien détruite. La restriction de matériel médical allait devenir embêtante. Il fallait qu’elle renoue avec les clones au plus vite. Elle avait donné des instructions pour ne pas les déranger, tout en les surveillant activement.

« J’ai donné des ordres pour qu’on ne les approche plus. On les surveille de loin. Tout simplement. Je vais trouver une solution pour les fournitures médicales. », dit-elle gravement. Pour cela, il fallait qu’elle aille dans le courant. Cela devenait urgent. Une pression supplémentaire sur ses épaules.

A l’information suivante, elle opina du chef. Il fallait essayer de le retrouver, c’était un objectif principal. On ne laissait jamais personne derrière.
« Je vais voir cela avec le docteur McKay. »

Le dernier sujet concernait les deux prisonniers. Elle ne voyait pas d’objection à ce qu’il disait : « Quand est la prochaine téléportation ? ». Elle ne devait pas oublier un truc. Elle n’avait pas le gène Wraith pour utiliser un terminal qui ferait fonctionner l’araignée. Matt l’avait. Autre option : Rodney. Elle préférait largement la seconde option, mais il fallait qu’elle prenne en compte que le scientifique serait peut-être utile sur autre chose.
« Leur transfert est prévu dans l’heure. Mais le Dédale procède à des téléportations jusqu’à minuit... »
« Ils prendront le dernier transfert. J’ai quelques points à régler avant. » Affaire réglée pour Pedge, qui demanda par ailleurs :
« Vous avez une estimation du nombre de blessés et du nombre de soldats opérationnels qu’il nous reste ? »

Graham avait tout noté de manière fébrile sur une nouvelle page de son calepin, ne voulant rien oublier. Il fît le signe triangulaire du danger pour retenir l’attention sur le fait qu’il ne devait plus y avoir de tentative d’approche vis à vis des clones et qu’une équipe devait être relayée pour une surveillance à distance. Il avait déjà un ou deux noms en tête de personne taillée pour le boulot.

Ensuite, pour l’équipe d’enquête, il nota le fait qu’il devrait demander au lieutenant sa décision un peu plus tard et mettre le docteur McKay en relation avec les hommes dans ce cas là.

Il déposa bien vite son calepin en montant en pression, recherchant dans sa poche intérieure une petite feuille de note parmi la vingtaine d’autres. Il mit un moment à trouver la bonne.
« Heu...alors...estimation préliminaire...mise à jour de 18h30, nous avons ... »
Il relu sa note pour être certain du chiffre et ne pas dire de bétise. Ce n’était pas une belle information et il ne tenait pas à devoir s’y reprendre.
« 164 blessés...et une centaine de décès. D’après les premiers rapports, il y a 63 Natus encore opérationnels, à peu près autant de tigres et nous concernant...il nous reste une quarantaine de soldats si on ne compte pas les hommes de Jacobs. »
L’homme ne parvint pas à retenir les tremblements de sa main. Ces chiffres n’étaient rien sur le papier...mais c’était tout là-dehors.
« Le chiffre pourrait changer d’ici demain matin... »

« D’accord. », dit-elle sombrement, en prenant note elle aussi de ces estimations. La nuit allait être longue pour tout le monde. Elle avait envie de s’intéresser aux mesures qui avaient été prise pour défendre le périmètre, mais c’était le boulot de Jacobs, et elle décida de ne pas s’en inquiéter outre mesure. Une centaine de décès… Et deux fois plus, ou presque, de blessés. Ces chiffres tournaient dans sa tête alors qu’elle regardait la carte. La zone était donc sécurisée et vide d’ennemie. Il n’empêche qu’elle n’avait pas du tout un sentiment de sécurité, bien au contraire. Qui savait ce que l’autre timbrée d’ingénieur préparait dans son antre… D’ailleurs, où est-ce qu’elle était passée ?

« On a une idée de l’endroit où se trouve la Reine ? », fit Pedge en tirant une chaise à elle et en s’asseyant dessus. Elle était lasse, et seule les effets de cette maudite fiole rose continuaient de la tenir debout.

Le sergent Graham prit ce mouvement pour une autorisation de s’assoir également. Il s’apprétait à répondre lorsque l’intendant Meurlay débarqua avec deux tasses à café qu’il posa devant eux, tel un fantôme. Il était toujours en communication radio avec les volontaires qui installaient les tentes, leur expliquant jusqu’où ils devaient s’arrêter pour éviter que les relents des latrines ne parviennent jusqu’à eux avec les courants d’air. Il était partout à la fois. Son côté serviable était légendaire sur le Dédale et il ne faisait pas défaut ici non plus.
Graham le regarda filer puis reprit aussitôt.
« Avec la fin de la tempête, le Dédale a découvert une structure à plus de deux milles kilomètres de notre position. Il semblerait que la reine et son armée s’y soit repliée. Je ne voudrais pas me mettre à spéculer lieutenant mais le Docteur McKay a découvert beaucoup de choses concernant cet endroit. C’est lui qui a demandé ces contrôles télescopes. Aux dernières nouvelles, il est en train de plancher tout ça dans son bureau. »

Pedge avala une grande gorgée de café brûlant et noir. Il n’était pas dégueu et cela lui fila un coup de fouet. Ainsi donc, les informations qu’était en train de lui donner Graham étaient corroborées par les découvertes de McKay, à moins que ce ne soit l’inverse. Qu’importe, il semblait évident qu’il fallait qu’elle voit le scientifique au plus vite. « Je vais le laisser se calmer un peu et j’irai le voir pour affiner tout ça. Merci Sergent. ». Pedge avala une nouvelle tasse de café, tout en observant la carte d’un oeil distrait.
« Pour demain matin, il me faudrait un rapport complet sur l’état de l’armement. Qu’est-ce qu’il nous reste, de quoi avons nous besoin, etc. Voyez avec le Dédale si besoin, et demandez leur une évaluation du stock. Faites cela également sur les armes de nouvelles générations destinées à lutter contre les créations de la Reine. Informez moi aussi si des hommes et des femmes n’ont pas passé la nuit. Centralisez tout ça Sergent. Et voyez avec les équipes pour commencer à plancher sur un plan d’attaque sur la base de repli de la Reine, en pensant à la logistique derrière. ».
Graham allait avoir une nuit courte lui aussi, comme tout le monde. C’était la guerre, et elle n’avait que lui sous le coude pour le moment. Cela lui fit penser à autre chose.
« Ah et dernière chose, si je peux avoir un compte des sous-officiers qu’il reste, ce ne serait pas un luxe. J’ai besoin de relais sur le terrain pour diriger l’opération. Merci sergent. »
Elle lui fit un signe de tête, attendant d’éventuelles questions. Sinon, elle avait un Colonel à contacter pour débriefer de tout ça. Il serait certainement de bons conseils en tant qu’officier de longue date, et avec une carrière plus longue que son bras.

« Vous l’aurez lieutenant. Cependant... »

Le jeune homme sortit une feuille de sa poche. Elle était pliée en quatre beaucoup plus soigneusement et il l’a présenta à l’officier. Dessus, on pouvait lire le texte suivant :

“Moi, lieutenant Allen, US Air Force, officier de commandement en charge de l’Opération Normandie, désigne le sergent James Graham, US Air Force, au rôle d’aide de camp/ordonnancier. À faire valoir à qui de droit.”

Il ne manquait plus que sa signature.

« Je ne suis que sergent, je ne peux pas bosser en votre nom sans l’autorisation nécessaire...ou bien je vais me heurter à des portes closes. »

Pedge acquiesça. Oui, ce papier ne lui ferait pas de mal. Après tout, il n’était pas une ordonnance officielle. Peut-être que Sheppard en avait une, mais elle ne s’était pas manifestée.
« Voilà Sergent. », fit Pedge en poussant la feuille non sans l’avoir lu et signée.

Pendant ce temps, au risque que cela soit assez fouillis dans son organisation, James nota immédiatement toutes les nouvelles demandes sur son petit bloc note. Il ne voulait pas que les requêtes du lieutenant lui sortent de la tête. Il avait rédigé le document en avance après avoir eu du mal à accéder à la tente de commandement et s’être confronté à plusieurs soldats qui demandaient légitimement si son rôle n’était pas “auto-investi”. Qu’un sergent se charge de centraliser et seconder un lieutenant en utilisant les différents outils était tout à fait inhabituel. James avait besoin de ce document pour calmer les inquiétudes et les interrogations. Sans oublier qu’il ne serait pas arrêté à chaque fois qu’il passait par un endroit sensible du camp.
L’homme était resté longuement indécis au cours de leur échange mais les demandes de son officier avait fini de le motiver. Ce papier lui ferait gagner beaucoup de temps.

« Je vais me mettre au travail. » fit le sergent en quittant son siège. Il prit son casque qu’il replaça sur sa tête puis son arme en bandoulière. « Je suis joignable par radio, lieutenant. N’hésitez pas si vous avez besoin de quoique ce soit. »

Ca lui plaisait ce boulot mine de rien.
Le jeune soldat avait clairement l’impression de faire l’apprenti-sorcier sur une situation qui le dépassait. Mais il était très motivé par l’opportunité de seconder le dernier officier en activité.

« Le contact audio/vidéo se fait sur cet ordinateur que vous voyez là. »

Graham essayait de penser à tout. Il termina sa tasse de café puis s’immobilisa devant l’officier Allen. Il avait la pression mais il faisait tout pour la dissimuler. Son regard se posa sur la jeune femme et il se demanda, l’espace d’un instant, comme ils avaient tous pu en arriver là. Sheppard n’était plus et, mis à part Allen, tous les maillons de la chaîne jusqu’à lui étaient décédés.

« Est-ce que… je peux faire quelque chose d’autre ? »

Pedge s’était déjà tournée de trois quart vers l’ordinateur en question. Elle reporta son attention sur le sous-officier, plein de bonne volonté. Elle pourrait lui dire qu’il pouvait prier pour eux, mais il y avait bien longtemps qu’elle avait renoncé à la prière. Quand on connaissait l’existence d’une multitude de planètes et qu’on apprenait que des extraterrestres portaient le nom de Dieux terrestres, ça remettait pas mal de chose en question, non ?

« Tout est ok Sergent. Merci, vous avez déjà pas mal de boulot en perspective. », dit-elle en faisant un petit signe de tête encourageant.
« Très bien. »
James acquiesça brièvement. Son accréditation et sa liste d’objectifs en poche, il salua brièvement et quitta la tente de commandement d’un pas rapide.

Elle faisait clairement bonne figure. Elle avait mal de partout, et surtout à son entrejambe, là où elle avait récolté un sacré coup de bâton de la part de la meneuse. Jamais elle ne s’était battue contre une Natus, et elle était en train de se dire que ce n’était pas des rigolotes. Oh, elle le savait déjà, mais l’expérimenter était une autre affaire. Un jour ou l’autre, elle proposerait à Namara de s'entraîner avec elle, histoire d’échanger des astuces. En attendant, elle était bonne pour faire la petite vieille à chaque fois qu’elle se levait, et elle avait l’impression d’avoir un sexe qui faisait trois fois sa taille normale tant ça lui lançait quand elle marchait.
Bref, elle se posa devant l’ordinateur, un peu raide. Dans quelques secondes, la liaison avec le Dédale se ferait et elle aurait en face d’elle le vieux loup de mer. Elle ne savait pas comment ce dernier aller la traiter. Techniquement, il était maintenant son supérieur direct dans cette mission, et elle pouvait attendre de lui des ordres qu’elle relaierait ici. Elle ne savait pas si la différence Atlantis/Dédale s’opérait encore maintenant qu’il n’y avait plus qu’un Lieutenant sur le terrain.
Elle verrait bien.
Elle appréhendait un peu.
Ca aurait dû être le Colonel Sheppard ici. Pas elle. Est-ce qu’elle avait choisi Namara pour prendre sa place ? Etait-elle si vaniteuse ? Si ambitieuse ? Elle ne le pensait pas, et elle se souvenait très bien qu’elle avait voulu sauver rapidement Namara pour répondre ensuite à l’appel concernant Sheppard et rejoindre sa position au plus vite. Seulement voilà, le flashbang n’avait pas fonctionné sur la Natus possédée, et le combat avait duré plus longtemps que prévu...

« Pedge Pedge… Ce n’est pas de ta faute. Assure le temps de le retrouver, ok ? ».

Quiconque la connaissait un peu savait qu’elle aimait se parler seule, surtout dans ce genre de moment où elle se sentait submergée, et où ses barrières habituelles de régulation de ses émotions se faisaient malmener.

Elle cliqua pour obtenir la liaison, non sans avoir pris une bonne inspiration et s’être refait une contenance. Elle avait même profité du reflet dans l’écran pour se remettre les cheveux correctement, et se débarbouiller un peu le visage. Elle n’y voyait pas bien, mais il semblait clairement défraichi. N’empêche, elle avait retrouvé sa jeunesse. Et cela lui fila un coup de meilleur au moral.
Bien le signal venait de se stabiliser, la communication allait pouvoir commencer.

L’écran dessina le pont de commandement du Dédale. L’équipage s’affairait aux réparations en arrière plan dans une salle qui avait visiblement subi beaucoup de dégâts. De nombreux câbles pendaient, certains reliés à la hâte sur de nouveaux branchements, des surfaces de contrôles étaient brisées. De grandes traînées noirâtres témoignaient des vestiges de panneaux de contrôles incendiés et il n’était pas rare de voir du personnels blessés travailler malgré tout. La façon de se mouvoir témoignait d’une urgence mais pas si critique. Le son ne transmettait aucun son de bombardement ou d’échanges armés.

Fidèle à lui-même Caldwell se tenait droit devant la caméra de son air imperturbable. Son regard dur se posa sur la jeune femme qu’il sonda un instant avant de la saluer d’un très sobre :

« Lieutenant Allen. »
« Colonel Caldwell. », répondit-elle tout aussi sobrement, sans trop savoir si elle devait saluer devant l’écran ou pas. Elle s’en abstint.
« J’ai reçu un rapport préliminaire de la part de votre sergent. En l’absence du Major Frei, le colonel vous avait désigné comme son second pour la durée de l’opération, ce qui fait de vous le nouvel officier commandant de cette mission. Ceci jusqu’à son retour. »
Pour Caldwell aussi, le colonel n’était pas encore enterré. Il devait néanmoins envisager toutes les possibilités et veiller à ce que l’armée soit bien reprise en main.
« Je sais votre position inédite. Ce ne sera pas facile à vivre lieutenant, il n’est pas donné à tout le monde de prendre de telles responsabilités. Mais le colonel Sheppard ne choisit pas ses seconds par dépit. Nous devons mettre les choses au clair rapidement. »
Le colonel acquiesça avant de déclarer d’un air plus officiel :
« Vous estimez vous capable de prendre le relais ? »
« Oui mon colonel. », répondit-elle simplement.
« Vous devez en être certaine, lieutenant. » Insista l’homme en plongeant son regard dans le sien. « J’ai été informé des premiers cas d’insubordination et de ses conséquences. Ce n’est que le début d’une succession d’épreuves que vous affronterez seule, en votre qualité de commandant d’armée. Ce n’est pas une question d’ambition mais d’issue de cette guerre. Cela mérite d’être réfléchi. »
« En effet. La question est toute réfléchie à mon niveau. Je m’en sens capable. », dit-elle avec aplomb, comme toujours. Elle savait qu’il y avait 70% d’arrogance dans ce qu’elle disait, et 30% d’assurance. Mais elle avait toujours grimpé les échelons de la sorte.
Ce n’était pas au vieux singe qu’on apprenait à faire la grimace. Si le colonel ne connaissait pas personnellement Allen, il avait eu le temps de la cerner en partie durant son séjour sur le Dédale. Dans ces cas-là, il allait toujours droit au but et sans détour, ne prenant pas le temps pour enrober ses propos de politesses ou de sous-entendus. La situation dans laquelle elle se trouvait, ainsi que la sienne, était bien au-delà de tout ça.
« Ce n’est pas un défi, et vous êtes personnellement impliquée, comme nous tous ici. Il est vital que vous preniez conscience de votre nouveau rôle et des obligations qui s’y rattachent. Les vies de vos soldats dépendront de votre comportement et de vos choix tactique. » Fit-il lentement. « Je ne vous mets pas la pression, Allen. Mais votre période dans la petite cours vient de prendre fin avec la neutralisation de votre colonel. »
Pedge le toisa quelques secondes avant de répondre. Elle savait qu’il avait besoin d’être rassuré, et elle comprenait parfaitement. Quelque part, elle se rassurait elle-même, au lieu de penser qu’elle en serait incapable. Elle s’ajusta sur la chaise pour s’approcher un peu de l’écran. « Ma période dans la petite cours Colonel, m’a déjà fait prendre conscience que la vie de mes soldats dépendait de mon comportement et de mes choix tactiques. Et quoi que vous en pensez, ici, chaque seconde est un défi. Je pense que c’est pareil pour vous là haut. J’ai bien conscience de ce qui m’attend et des responsabilités qui sont maintenant les miennes. » Elle laissa filer deux secondes avant d’ajouter : « Maintenant, si vous avez des raisons de penser que je ne serai pas à la hauteur, je ne m’offusquerai pas de me faire relever. Je comprends la position délicate dans laquelle nous nous trouvons, eu égard de mon grade, Colonel. »
« Nous sommes sur la même longueur d’onde, Allen. J’ai des raisons de penser que le colonel Sheppard ne vous a pas choisi par hasard. » Répondit-il aussitôt. « Il me semble que vous vous êtes déjà familiarisé avec le poste de commandement, quel est votre situation ? »
Pedge jugeait inutile de répondre une nouvelle fois sur le fait que Sheppard l’avait choisi en seconde. Elle préféra continuer la conversation :
« Nous sommes en train de rapatrier les blessés sur la ZA, des équipes passent au peigne fin le complexe, mais toute résistance à disparu. L’ennemi s’est replié. Les clones rebelles ont décidé de jouer leur partition de leur côté. », résuma-t-elle en quelques mots. « Nous avons aussi eu un contact visuel nous permettant de dire que votre pilote est toujours vivant. ». Elle pensait que cette information, aussi anecdotique soit-elle, serait intéressante pour l’homme qu’il était.
« C’est une nouvelle encourageante lieutenant. L’escadrille sera heureuse d’avoir cet espoir. L’isolement de cette armée de clones est-elle liée aux manquements qui m’ont été rapporté par votre sergent ? Cette force armée est-elle neutre ou menaçante ? »
« Affirmatif. Ils ont prit la décision de se dissocier de nous après l’incident avec Eversman et Hamilton. J’ai pris la liberté de les faire surveiller à distance, mais pour le moment, ils restent neutres. »
« Je vois. » Répondit le colonel avec une lueur de colère dans le regard. « Quels sont vos projets concernant ces clones ? Sont-ils toujours digne de confiance selon vous ? »
« Je pense qu’ils le sont. Je comptais essayer de réparer ça et de renouer une alliance avec eux. D’ailleurs, ils nous ont donné un module de stase contenant des Natus. Le seul qu’ils aient pu sauver. »
« C’est vous qui fixez la politique, lieutenant. Je n’ai rien à en redire si ce n’est d’éviter de trop vous exposer. Restaurer cette alliance bénéficierait effectivement à tout le monde. »
Le colonel Caldwell récupéra une tablette qu’il consulta rapidement avant de la rendre à l’opérateur, approuvant d’un signe de tête.
« De notre côté, le Dédale est sévèrement endommagé mais nous tenons notre ligne de front. Nous nous attelons à réparer. L’ennemi comptait utiliser contre nous une ancienne IA Lantienne qui s’est intégrée à la structure d’un vaisseau spatial. Ce serait long de tout vous expliquer mais le lieutenant Ross et cette IA se connaissent. Nous formons une alliance de circonstance et sommes à présent deux vaisseaux engagés dans la protection de votre secteur. »
« Le docteur McKay m’a fait part d’un regroupement de vaisseaux Wraiths visant à nous détruire. Vous tenez le coup ? », demanda Pedge en essayant de se souvenir de ce qu’avait balancer Rodney pendant qu’elle devait gérer les deux abrutis.

Le colonel marqua un temps d’arrêt, se détournant pour consulter un écran qui se trouvait visiblement hors du champ de caméra.
« Nous sommes toujours en état de combattre et ce second vaisseau nous permet de respirer un peu. Cela dit, si nous sommes assaillis en masse, nous ne pourrons pas empêcher ces vaisseaux de se placer en position de bombardement. »
Il fit une pause, plongé dans une intense réflexion.
« A moins de procéder à une frappe préventive sur leur lieu de rassemblement... »
C’était risqué. Mais au cours de cette guerre, qu’est ce qui ne l’était pas.
« Les coordonnées de ce lieu de regroupement est plus que vital, lieutenant. Nous devons nous adapter à cette nouvelle menace. Pouvez-vous me les faire transmettre rapidement ? »

« Je vais faire en sorte qu’elle vous arrive rapidement. ». Rodney devait les avoir, très probablement.
« Parfait. Comme convenu avec le CODIR et le colonel Sheppard, j’ai affecté des unités à la gestion de votre cantonnement. Le sergent Albert Meurlay veillera à ce que vos hommes ne manquent de rien. Mais n’hésitez pas au besoin. »

« Je n’hésite pas, c’est compris. », fit-elle en méditant les propos suivant du colonel. « On dirait que la tempête se calme par ici, est-ce que cela influe sur les capacités de téléportation du Dédale ? ». Pedge ne savait pas si le fait qu’il ne pouvait pas les téléporter avec précision était dû en partie à la tempête ou à autre chose.
« Malheureusement, la tempête n’est pas seule responsable des difficultés de téléportation. Nous pouvons actuellement déposer du matériel au sol et rapatrier des hommes. Mais le dépôt de formes de vies sans balise aux environs de la base sera plus que dangereux. »
Caldwell soupira.
« Un convoi de jumper aurait été indiqué et c’est bien la dernière chose que nous ayons. Sans eux et la Porte des Étoiles détruite, nous sommes sans moyens de transport. J’ai mobilisé quelques hommes pour vous trouver une solution. »

L’officier marqua une pause.

« Quant à vous...il est important que vous vous ménagiez pour la bataille à venir. Trouvez le temps de vous reposer, déléguez. »

Pedge comprenait toute la difficulté de la situation. Sans Jumper, aller aussi loin allait être compliqué. Pourtant, il fallait trouver une solution, parce qu’ils ne pouvaient pas repartir comme ça. Poser le Dédale ? Ce serait trop complexe ? Une rotation de F-302 ? Guère possible. Alors comment faire ? Elle espérait qu’une solution serait trouvée.

« Je vais me ménager mon Colonel. », promis Pedge. Du moins, autant que faire se peut. « Je refais un point vers vous quand j’aurai les infos, et on verra à ce moment là si une idée a été trouvé pour se rendre sur place. ».
« Le Pôle-Com échangera régulièrement avec vos agents. » affirma le colonel. Son visage se ferma davantage lorsqu’il en vint au dernier sujet de leur entretien. « Concernant Eversman et Hamilton, vous vous doutez qu’un manquement de cette envergure en temps de guerre, et avec ces conséquences, vaut circonstance aggravante. En l’absence du colonel Sheppard, j’ai l’intention de m’occuper personnellement de ces deux soldats. Y êtes vous opposée ? »
« Pas du tout, je comptais vous les envoyer. Seulement, je pense qu’Eversman peut m’être utile à court terme. », précisa Pedge sans entrer dans les détails. Détails qu’elle donnerait si le colonel les voulait.
« Vous avez l’intention de réemployer cet homme sur le terrain ? » demanda-t-il sceptique.
« Pour une dernière mission. Il a le gêne Wraith, et je vais en avoir besoin. Mais j’attends de voir comment il va se comporter avec moi quand je vais aller le voir. »
« Très bien. Vous êtes sur le terrain, je ne compte pas faire ingérence dans vos décisions. Mais je serais très clair avec vous, lieutenant. Le sergent Eversman s’est déjà fait remarqué près de vos quartiers durant le voyage, c’est une première affaire une attente. Il s’en prend maintenant aux atouts stratégiques et se montre instable en exercice. Sa dernière mission, si elle a lieu, ne le sauvera pas de son transfert sur le Dédale. Nous sommes d’accord ? »
Pedge ne tiqua pas à l’évocation de ses quartiers. Elle n’était même pas étonnée de savoir que le Colonel Caldwell était au courant. Rien ne lui échappait dans son croiseur, la faute aux caméras surement. Néanmoins, elle avait dû faire un effort sur elle pour ne rien laisser paraître et elle sentait que rien ne sortirait de bon de cette affaire. « J’en ai bien conscience Colonel, et il sera informé qu’il ne sort pas de détention pour autant et que son transfert aura lieu après cette dernière mission de terrain. Je ne comptais pas le réaffecter définitivement, qu’importe l’issue de notre entreprise. » Elle marqua une pause, et ajouta dans un soupir : « De toute façon, nous parlons d’Eversman... », dit-elle simplement, le laissant finir sa phrase par la pensée s’il le souhaitait. En gros, elle ne se faisait pas beaucoup d’illusions sur son entretien avec lui et sur le fait qu’elle allait effectivement le prendre avec elle pour son gène. Elle sentait qu’il serait décevant, et qu’elle ne pourrait pas se fier à lui. En la matière, elle ne comptait prendre aucun risque. Au moindre doute, elle laissait tomber et elle le remettait dans sa cellule. Au moindre doute.
« Contrairement à cet homme, vous avez choisi la bonne voie. Ce soldat a trop longtemps profité de la clémence de ses officiers, je prends le relai. » Conclu l’homme en s’imposant clairement. Il l’avait prévenu il y a plus d’un an et l’officier ne faisait jamais de promesse sans les tenir.
« Je partage votre avis. », conclut-elle également. Elle lui avait trop sauvé la mise pour le faire encore une fois.
« Parfait. Je vous donne rendez-vous demain matin pour faire le point, à votre heure et convenance. Terminé. »
« Reçu, terminé. ».

Pedge coupa la communication et s’affala sur la chaise alors qu’elle était jusqu’à présent bien raide dessus. Elle était épuisée, tant émotionnellement que physiquement. Néanmoins, elle se sentait bien, dans la cours des grands.

Bref, elle devait s’accorder quelques minutes avant d’aller voir Rodney. Une sieste d’une vingtaine de minutes ferait bien l’affaire, et ce n’était pas le café qui allait la maintenir éveillée, ni même la fiole.

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Ven 17 Aoû - 19:33

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Pedge
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Allen
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI


Co écrit avec Ina

Gora


Dès que Pedge eut fini de parler avec le colonel Caldwell, elle entendit gratter à la porte de son quartier de commandement. Dès qu’elle ouvrit la porte elle découvrit Arwé Shara et un immense mâle ébène au yeux doré. Ce mâle au vu de son armure aussi noire que son pelage et surmonté de plusieurs piques imposantes, était soit un guerrier soit un leader. Son statut de leader était défini avec les écritures sur sa carapace, mais personne ici, ne parlait et ne lisait le Tairis véritablement. Et cela n’avait pas vraiment d’importance. Le mâle leva son regard sur la jeune femme et il émit une sorte de roucoulement sombre, a destination d’Arwé qui tourna les pattes, pour faire quelques pas en arrières. Elle semblait l’avoir menée jusqu’au quartier. Elle pouvait entendre ce qu’ils allaient se dire mais elle n’avait pas de rôle autre pour donner son avis. Là était la demande Gora.

« Gora chef des Flachumi, suite à nouvelle tête pensante des Atlantes et manque d’honneur de certain soldat. Je voudrai clarifier la situation avec vous pour pouvoir mener la suite de la guerre avec Aya. Elle n’a pas pu venir d’elle-même, elle est occupée à compter nos frères et sœurs encore sur patte et donner les derniers saluts pour les âmes qui iront rejoindre fièrement la grande plaine » Le mâle avait une voix assez grave et puissante mais une infinie politesse s’y trouvait. Il était étonnant que le leader des inventeurs des tigres soit au combat, mais le tigre faisait honneur à son devoir et aussi il avait plusieurs Flachumi sur la ZA pour réparer les armures et les « armes » des fauves. Celui-ci attendant de savoir si la lieutenante avait du temps à lui accorder.

Pedge Allen


La tente de commandement était en ébullition. Pedge venait de couper la communication avec le colonel Caldwell et elle escomptait se faire une petite sieste de vingt minutes, histoire de récupérer un peu. Elle aimait bien faire du sommeil fractionné en mission. C’était une habitude à prendre, mais ce genre de petit moment de repos réparateur faisait un bien fou. Bref, elle était en train de récupérer ses affaires pour s’éclipser brièvement dans ses quartiers quand deux Tigres entrèrent. Ils faisaient tache dans la tente, surtout que les dimensions de cette dernière étaient proportionnelles à la taille des humains.

« Lieutenant Allen. », se présenta-t-elle à son tour, en reposant son casque sur la table située au milieu de la pièce. Les différents opérateurs jetèrent un oeil à l’imposante créature avant de se concentrer de nouveau sur leurs tâches respectives.

« Je comprends pour Aya, il n’y a pas de problèmes. Que puis-je clarifier avec vous ? », demanda la jeune femme, peu habituée à causer avec un tigre. Elle n’avait jamais pris la peine de le faire sur le site Alpha, même si elle y était allée une fois ou deux. C’était un peu… bizarre. Les Tairis faisaient cependant partis du paysage de la guerre et elle s’y était faite, même si tenir une conversation restée ubuesque. Enfin qu’importe, elle le tenait pour un mâle important qui venait s’entretenir avec le commandement atlante, et il avait tous les respects de l’officier.

Elle n’était certes pas à sa disposition, mais c’était normal que de débriefer aussi avec les alliés. De toute façon, le lieutenant Allen savait très bien qu’elle ne dormirait pas cette nuit.

Gora


Le grand mâle noir hocha la tête, il s'était assis pour ne pas prendre plus de place que nécessaire dans la tente, son regard allait sur Pedge.
« Il y a eu un manquement d’honneur dans votre camp. Les Tairis informe qu’ils sont toujours présent dans l’alliance et honorons leur pacte malgré le changement de tête. » Cela pouvait être étrange que le mâle affirme une nouvelle fois le sermon auprès des Atlantes mais pour les Tairis cela est vital de rassurer les autres leaders quand il y a un changement de tête et que malgré le manquement d’honneur de deux soldats ils resteront solides et fiers de se battre auprès de la triple alliance.
« Quel est le satut des doubles lunes ? JohnSheppard avait prévenu que si l’un d’entre nous attaquait un double lune l’alliance serait dissous. Devons nous les prendre comme ennemi ou non ? » Le tigre avait une voix bienveillante tout en étant super calme.

Pedge Allen

Pedge opina du chef. Cela la rassurait que les tigres ne fassent pas défection eux aussi. Il n’aurait plus manqué que ça. Ca aurait été le pompon. « Malgré le changement de tête, nous honorons nous aussi le pacte. N’ayez crainte là dessus, ce n’est pas les lubies de deux hommes qui changeront cela. »

Elle était plutôt satisfaite de voir qu’il demandait ce qu’il en était des clones. Les doubles lunes. Oui c’était comme ça qu’ils les surnommaient, à la façon Tairis. C’était amusant, quelque part, de voir ce mélange de culture oeuvrait dans un même but. Méda-Iyda était une salope, mais elle avait le mérite de rassembler.

« Non, je compte essayer de les faire changer d’avis. Pour le moment, on s’en tient aux recommandations du Colonel Sheppard. Par contre, ils tirent en l’air quand on approche de leur campement, il est donc préférable d’éviter ce secteur pour éviter tout… incident regrettable qui mettrait encore plus à mal notre collaboration déjà précaire. »

La texane semblait sûre d’elle. Cela lui semblait tellement incongru de discuter avec un tigre à dent de sabre, mais finalement, comme ce dernier répondait normalement, l’impression étrange passait.

Gora


Le Tairis hocha la tête, son regard parcourait la tente avant de revenir avec elle.
« Honneur et force sur vous PedgeAllen. Je vais partir rejoindre Aya. Arwé Shara restera avec l’équipe qu’était JohnSheppard. La tienne. Si sa présence ne dérange pas. » Le tigre se leva prenant gaffe à ne rien emporter avec son mouvement. Arwé attendait sagement à l’extérieur.

« Aucun problème pour que Arwé Shara reste avec nous, bien au contraire. », confirma Pedge.

Le tigre semblait sourire et il tourna les talons pour sortir de la tente.
« Arwé, reste là en attendant d’avoir des indications de PedgeAllen, sinon tu nous rejoins pour le repas. » affirma le mâle avec gentillesse avant de frotter sa tête contre la femelle et partir silencieusement.

« Pour le moment, on va tous se reposer un petit peu. Dès que j’en sais plus sur la prochaine phase, je vous tiens au courant. », ajouta Pedge qui avait accompagné le tigre, comme finalement elle comptait sortir. Arwé hocha la tête se levant pour rejoindre Gora après un rictus à la lieutenante.

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Ven 24 Aoû - 4:53

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Pedge
&
Allen
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI


Pedge Allen


Si Rodney pensait pouvoir se coucher, il en eut pour ses frais. A peine avait-il fermé les paupières qu’on tambourina à sa porte. En réalité, ce n’était que de simples coups répétés sur le chambranle de son baraquement, mais quand on était en train de piquer dans un sommeil réparateur, ça faisait l’effet d’un bordel bien désagréable.

« Lieutenant, je vous cherchais. », fit un militaire en la rejoignant devant l’antre du scientifique. Il fit un salut bref, mais de rigueur. Manifestement, il crevait d’envie de lui dire quelque chose.
« Je vous écoute. », répondit Pedge en arrêtant momentanément de taper sur la porte.
« Vous êtes passées par la ZA récemment ? »
« Je me déplace depuis toute à l’heure, oui ? »
« Vous êtes au courant de la créature qui s’y ballade ? Une sorte de...femme...qui fait pousser de la forêt et des fleurs sur les patients de la ZA. La plupart ont été “englouti” dedans, Rodney nous a arrété quand on a tenté d’intervenir. »
« Je… » Pedge le regardait bizarrement. Machinalement, son bras toqua à la porte, puisqu’on venait de parler de Rodney. Est-ce qu’elle devait aller voir ça, ou bien s’entretenir avec le scientifique ? Est-ce que le mec n’était pas en train de se foutre de sa trogne ? « Vous voulez dire que quelque chose tue nos hommes sur la ZA ? Je ne comprends pas. », demanda-t-elle un peu sèchement.
« McKay jure que non. Mais c’est complètement dingue, en moins de deux heures une sorte de...forêt à moitié tropicale...à investi la ZA. Ca commence à mordre sur la tente de secours. Et au niveau du sol...tous les blessés sont comme “absorbés” dans les racines. »
Le militaire haussa les épaules, ayant un mal fou à trouver les mots. Il craignait que l’officier ne l’envoie en psychiatrie à ce compte.
« Cette chose est venue avec un soldat blessé et depuis elle se balade dans le camp en faisant pousser n’importe quoi. Il y a même des fleurs qui sortent de là où elle marche... »
« Restez-là vous. », fit Pedge en armant son bras et en frappant encore plus fort sur la porte. « Docteur McKay, ouvrez ! ».
« Bien chef. Drill a pris une photo, si vous voulez voir à quoi ça ressemble... »
Pedge ne comprenait pas tout, mais elle essayait d’imaginer. Mais cela semblait complètement abracadabrantesque. La photo ne serait pas un luxe. Cette galaxie lui ferait tout voir.
« Montrez oui. »
Le soldat s’empressa d’allumer un petit appareil numérique non réglementaire, surement un objet personnel d’un soldat qui voulait composer son album de souvenir. L’homme migra sur différents clichés, dont certaines scènes de vie militaire discutable qui mirent le soldat encore plus mal à l’aise, mais il alla jusqu’à ce fameux cliché. Un sol de forêt, des arbres, des buissons, des reliefs qui rappelaient des corps enfermés dans des enchevêtrements de racines. Et au loin, un femme grande et d’une forme humaine, les cheveux reliés en chignon et des plantes lui sortant du corps. Elle tendait la main vers une plante qui semblait en pleine floraison.
Tout ça...au beau milieu de la ZA...et au beau milieu du désert. L’incohérence par excellence.
Du lierre et des plantes qu’on trouverait dans un parc floral juraient sur les lieux, allant jusqu’à envahir le pan le plus proche de la tente médicale.
Le militaire se racla la gorge.
« Ce..heu...c’est pas un montage, chef. »

Pedge n’en revenait pas de ce qu’elle voyait. C’était quand même sacrément inconcevable. Elle ne doutait pas que la photo était authentique, au regard de tous les éléments familiers qu’elle pouvait voir dessus. Rodney allait ouvrir oui ?!

Rodney McKay


Après être entré dans mon baraquement, je commençai à retirer le matériel que je portais, notamment mon gilet MOLLE, ainsi que ce qu'il contenait. En retirant un objet de l'une des poches, mes yeux restèrent fixés longuement dessus. Il s'agissait du collier que Sheppard m'avait confié, en me demandant de le restituer à quelqu'un s'il lui arrivait quelque chose. Voir ce collier me serra la gorge, et je m'assis sur le bord du lit, sans cesser d'observer l'objet dans ma main. Celui ci représentait la dure réalité : celle que mon ami avait tout simplement disparu, et qu'il ne reviendrait peut être pas. Soupirant longuement, je serrai le collier fortement dans ma main, avant de le remettre dans la poche du gilet où il se trouvait depuis quelques temps maintenant. Je refusai de croire que John était tout simplement parti. Cassandra avait raison, s'il y avait bien une personne qui pouvait le retrouver, c'était moi. Et je ferais mon possible pour le faire et le ramener sur Atlantis.

Mais chaque chose en son temps, car pour le moment, je n'étais pas capable de faire quoique ce soit. La fatigue me tiraillait depuis un petit moment, et maintenant que l'adrénaline du combat avait disparu, l'épuisement se faisait clairement ressentir. Il me fallait un peu de repos avant de poursuivre mon travail. Je m'empressai de me déshabiller entièrement afin de prendre une douche pour me décrasser de toute cette guerre. Il y avait un coin salle de bain rudimentaire dans le mobil-home, et je me doutais que je ne pourrais pas y rester des heures. L'eau chaude me fit beaucoup de bien, et calma cette tension qui pesait sur mes épaules depuis un instant. Je me sentais tellement bien que je faillis m'endormir contre la paroi. Mais heureusement pour moi, je m'en rendis compte avant de plonger dans le sommeil. Une fois la douche terminée, je me séchai et enfilai un simple caleçon jaune poussin, que Carson avait vu une fois, alors qu'il m'avait soigné d'une flèche dans le postérieur. Autant dire, pas du tout glamour, mais en même temps, qui cela pouvait-il gêné ?

Fatigué, je m'allongeai sur le lit picot que contenaient les baraquements servants de dortoirs. Habituellement, j'aurais râlé pour le manque de confort, mais pas cette fois ci. Mes yeux se fermaient tout seul, j'aurais presque pu dormir à même le sol vu mon état. Je ne demandai rien de plus qu'une petite demi heure de sommeil, histoire de recharger mes batteries. Sans même prendre la peine de me glisser sous la couverture, je me plongeai dans les bras de Morphée à peine allongé. J'aurais pu être bien, si ce n'était un bruit effroyable qui résonna fort à l'intérieur du baraquement. Au début, mon sommeil profond ne fut pas trop perturbé. Puis, les coups reprirent, et peu à peu, je commença à émerger, non sans grogner.

Je me tournai dans mon lit plusieurs fois, mettant même l'oreiller sur ma tête pour ne plus entendre ce bruit. Une voix de femme se fit alors entendre. Mais bon dieu, on ne pouvait pas dormir en paix ? Je finis par ouvrir péniblement les yeux, pas du tout réveillé. Quelqu'un était entrain de frapper à la porte, tout en m'appelant. Je soupirai, avant de m'asseoir difficilement sur le bord du lit, passant mes mains sur mon visage. Quelle heure était-il ? Combien de temps avais-je dormi ? Je regardai ma montre, mais j'hallucinai alors en voyant le cadran. Non, impossible. Je n'avais dormi qu'une dizaine de minutes à peine ? Quelques minutes seulement ? Qui donc venait me déranger ? Sur le coup, encore dans le coltard, j'avais complètement oublié que nous étions en temps de guerre. Ni même où je me trouvais. A regret, je finis par me lever et je me dirigeai vers la porte, sans même m'apercevoir que j'étais uniquement vêtu de mon superbe caleçon. Quelle ne fut pas ma surprise de voir Pedge Allen, la personne qui tambourinait à ma porte depuis toute à l'heure. Mais pourquoi se trouvait-elle ici, à me réveiller ?

"Lieutenant ? Qu'est ce que vous faites là ?" lançai je d'une petite voix endormie, ne comprenant pas la situation.


Pedge Allen


La surprise fut partagée des deux côtés. Le regard morne et fatigué de Pedge se fixa sur l’entrejambe du scientifique, dignement camouflée par un motif jaune poussin. Rapidement, elle remonta ses yeux pour les poser sur le visage du docteur, ne souhaitant pas s’imposer cette vision de voir Rodney en caleçon. Manifestement, il dormait bien, et elle s’en voulut presque de le réveiller. A l’heure qu’il est, Graham devait bosser sur ce qu’elle lui avait demandé, et elle, elle faisait le tour des crémeries pour glâner des informations.

Une chose était certaine, elle ne prenait pas le temps de se reposer, la faute sans doute à une certaine inexpérience du commandement, qu’elle prenait à la volée. Ok, elle est officier, mais elle n’était pas encore bien apte à gérer une mission de guerre de cette envergure. Elle avait besoin de prendre ses marques et d’imposer son style, et ce dernier semblait allait dans le sens du « ce qui est fait n’est plus à faire » ou encore à « ne remet pas à demain ce que tu peux faire aujourd'hui ». Le problème tenait dans le fait qu’elle ne déléguait pas des masses, sauf sur les tâches vraiment subalternes qu’elle considérait comme secondaires.

« Désolée de vous réveiller docteur. », fit l’intéressée sans vraiment mettre un ton d’excuse dans ses propos. Le scientifique devait la connaître suffisamment maintenant pour savoir que ce n’était pas la reine de l’expression non verbale.

« Il faut qu’on parle un petit peu et promis, je vous laisse dormir après ça. »

Elle avait conservé la photographie et son support dans sa main, et elle la colla sous le nez du scientifique, tout en restant à l’extérieur, en se permettant pas de rentrer tant qu’il ne l’aurait pas invité à le faire. Elle avait maintenant totalement occulté le fait qu’il était en caleçon. Une chose était certaine, il allait se les geler s’il restait ainsi dans l’encadrement de la porte. L’air s’était sacrément refroidi.

« Ce soldat vient de me montrer cette… chose ? Manifestement, vous êtes au courant... », demanda-t-elle sans demander, laissant traîner cette question sous-jacente qui incitait à donner quelques explications.

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Rodney McKay
Responsable scientifique
Astrophysicien
Bannière perso (image 901x180px) : Normandie 4: Le Cantonnement "Vengeance Surgelée" Bandea10
√ Arrivée le : 28/11/2015
√ Nationalité : Canadien

√ Gène : Innoculation
√ Messages : 236

Ven 24 Aoû - 13:10

Rodney McKay
Rodney McKay


Décidément, on ne pouvait jamais être tranquille nulle part. Je devrais peut être m’exiler sur une planète déserte, sans aucune vie, pour avoir enfin la paix. Pedge disait être désolée de me réveiller, mais je voyais bien à son air qu’elle ne le pensait pas du tout. Du moins, elle ne me montrait pas, comme à son habitude. Parler ? Mais parler de quoi ? Que me voulait-elle ? Toujours à moitié endormi, je me frottai les yeux comme pour me réveiller un peu.

"D’accord. Vous voulez me parler de quoi ?"

Vivement qu’elle me dise l’objet de sa visite et que je puisse lui répondre, afin de retourner me coucher. La jeune femme me montra alors une photographie, que je pris dans la main pour mieux la détailler. Il s’agissait de Primèlys au milieu d’un paysage verdoyant qui contrastait avec les tentes dressées sur la zone d’atterrissage. Je gardai le silence un moment, ne semblant pas trop comprendre où voulait en venir Pedge. Puis, je regardai la militaire.

"Oui, il s’agit de Primèlys".

Voyant l’air interrogateur de Pedge, je compris enfin que je ne lui avais pas encore parlé de la Gardienne depuis mon retour. En fronçant les sourcils, je dévisageai la jeune femme, prenant une attitude innocente.

"Oh, je ne vous ai pas parlé d’elle ?"


Pedge Allen


Et bien non, elle n’avait jamais entendu parlé de Primèlys jusqu’alors. En même temps, elle n’avait pas vraiment eu le temps pour cela, et sachant qu’elle avait ignoré McKay dans le complexe au moment de la rébellion de Matt et Alek… Qu’importe, manifestement le scientifique connaissait la chose, et s’il ne paniquait pas comme un poussin solitaire qui a perdu le reste de la bande de duveteux, c’était que cette chose était du côté des Atlantes. Connaissant McKay, s’il avait vu une menace sur la photo, il aurait tout de suite paniqué. Ici, il faisait juste le type qui avait “omis” un détail.

« Non. », répondit simplement Pedge dans un premier temps, avant de ramener son bras, et à fortiori, la photo, vers elle. Elle y jeta un nouveau coup d’oeil.

« Vous pouvez m’expliquer rapidement ce qu’elle fait ? Qui est-elle ? Et comment est-elle arrivée là ? », demanda la militaire avec une pointe de curiosité dans la voix.

Manifestement, elle ne devait pas prévoir le lance flamme tout de suite pour s’improviser paysagiste de l’extrême. Si cette chose ne tuait pas ses hommes en les enveloppant, que faisait-elle ? Rien de rassurant en tout cas, mais cela devait tenir de l’ignorance. Le scientifique allait sûrement lui en toucher un mot. Ensuite, ils avaient à parler de ce qu’il s’était passé dans la complexe.


Rodney McKay


Qui était Primèlys et que faisait-elle là ? Une longue histoire. J’aurais pu expliquer à Pedge tout ce récit maintenant, mais un cours d’air frais me fit frissonner. Et termina de me réveiller, avant que mon regard ne se baisse et que je réalise enfin ma tenue. Ou plutôt mon absence de tenue, avec ce formidable caleçon. Gêné, je jetai un oeil rapide à la jeune femme.

"Heu … je reviens".

Et sans un mot de plus, je fermai aussitôt la porte, laissant bien sûr Pedge à l’extérieur. Je m’habillai un peu pour être plus présentable, avec un simple pantalon et un tee shirt. Quand je pense que je me trouvais vêtu seulement d’un caleçon devant un officier femme, quelle honte. Mais bon, elle n’avait qu’à pas me réveiller alors que j’avais besoin de sommeil, n’est ce pas ? Une fois habillé, je rouvris la porte où Pedge m’attendait toujours.

"Suivez moi, Lieutenant".

Sans même un petit “désolé” d’avoir pris du temps, comme à mon habitude, je m’éloignai de mes quartiers et me dirigeai vers le baraquement qui me servait de bureau. Une fois à l’intérieur, j’allumais l’ordinateur qui était mis à ma disposition, doté d’un écran large, et j’ouvris un dossier. Celui que Primèlys m’avait offert sur les informations concernant son peuple. M’asseyant sur le tabouret, je tournai l’écran vers la militaire, pendant que les données se téléchargeaient.

"Primèlys est une Steghva, une civilisation très ancienne, la plus ancienne que je n’ai jamais croisé, et qui était sans doute aussi évolué, voir davantage, que les Anciens et les Wraiths. Les Steghvas sont un peuple créateur de vie, ils sont arrivés dans cette Galaxie et ont transformé les planètes qui s’y trouvaient en les rendant habitables et vivables".

Tout en parlant, j’activai quelques dossiers sur l’ordinateur, et plusieurs planètes apparurent sur l’écran. Comme par exemple une planète désertique qui devint alors recouverte d’une nature verdoyante, favorable à l’apparition et au développement de la vie.

"Cependant, ce peuple s’éteignait à cause d’une maladie qu’ils n’ont pas réussi à éradiquer. Et pour préserver les leurs, les Steghvas ont délaissé leur enveloppe charnelle pour préserver leurs âmes dans une sorte d’orbe verte. Un objet puissant qui dégage une quantité d’énergie phénoménale".

Une orbe d’un vert luisant apparut à l’écran.

"Cette orbe est tout ce qui reste de ce peuple, qui espère un jour pouvoir revenir dans le monde physique une fois la maladie éliminée. Et Primèlys que vous avez vu sur la photographie est la Gardienne chargée de protéger l’orbe. Seulement, elle n’a pas toujours réussi".

Je fis une pause avant de reprendre.

"Etant donné que l’orbe qui contient des millions d’âmes dégage toute cette énergie, elle a forcément été l’objet de nombreuses convoitises. D’abord pas les Lantiens, qui n’hésitèrent pas du tout à exploiter cette énergie, malgré les paroles de Primèlys. Ils l’ont même retenue prisonnière, ce qui explique aujourd’hui pour quelle raison elle hait les Anciens. J’ai eu beaucoup de mal à gagner sa confiance en lui expliquant que nous étions leurs descendants, mais que nous étions différents. Mais ça, c’est une autre histoire".

Une autre petite coupure, alors que je cherchai du café du regard. Cependant, le thermos était vide, il n’y avait plus rien. Soupirant, je reportai mon attention sur Pedge pour continuer mon récit.

"Puis, les Wraiths sont arrivés, et ont fait la même chose. La reine n’a pas hésité à exploiter cette source colossale d’énergie pour créer cette base et tout ce qui va avec. Voilà pour quelle raison elle est devenue si puissante, parce qu’elle avait énormément d’énergie à disposition. Autant dire que Primèlys n’a pas du tout apprécié non plus, et qu’elle déteste les Wraiths autant que les Anciens. J’ai d’ailleurs pu avoir un aperçu de sa puissance toute à l’heure, pendant la bataille. Il vaut mieux ne pas la contrarier".

Je repensai à la photographie que Pedge m’avait tendu, et en particulier au jardin verdoyant qui était apparu, avec les nombreux blessés dans des cocons végétals. La militaire devait sûrement s’inquiéter de la santé de ses hommes.

"Comme je vous l’ai expliqué, les Steghvas sont un peuple aidant la vie. Non seulement Primèlys a une force impressionnante pour le combat, mais elle a également un incroyable pouvoir de guérison. Mon équipe et moi même étions aux portes de la mort, et elle nous a entièrement guéri. Beaucoup diraient que cela tient du miracle car il est rare qu’une personne gravement blessée s’en sorte en quelques heures à peine. Mais pas pour Primèlys qui utilise son don de la nature pour guérir. Quant aux centaines de blessés sur cette base, elle est entrain d’aider le personnel médical à sauver ces personnes. Pour ceux qui sont les plus gravement touchés, elle ne peut pas les soigner, mais elle les a placé en stase pour les maintenir en vie, jusqu’à ce qu’ils reçoivent des soins appropriés. Pendant notre périple, nous n’étions que cinq personnes dans un monde déjà créé par la Gardienne, elle avait tout le potentiel pour nous soigner facilement. Alors qu’ici, avec ces centaines de blessés, elle n’a pas ce potentiel, d’où son impossibilités de guérir tous ces soldats sur le champs comme elle l’a fait pour mon équipe et moi".


Pedge Allen


Pedge ne s’offusqua même pas de se voir claquer la porte au nez. En réalité, elle s’attendait à ce que ça se produise au moment où Rodney réaliserait qu’il était en caleçon devant elle, et cela ne rata pas. Elle jeta un regard entendu au militaire qui patientait avec elle. Ce petit air frais la fit frissonner, et elle resserra un peu l’étoffe de son treillis autour de son buste. Le scientifique revint enfin, et il l’invita à la suivre, sans s’excuser d’avoir pris le temps de se changer. L’officier ne s’en formalisa pas plus. Il était tard, et elle n’allait pas râler parce que le type venait de s’habiller. Il aurait un corps d’Appolon, à la rigueur, mais là… Bref, de toute façon elle ne s’était pas vraiment excusée elle non plus de l’avoir considéré en caleçon pendant quelques minutes.

Qu’importe ! Ils arrivèrent dans le bureau de Rodney. Le Dédale et l’Athéna avaient fait ça vraiment bien. L’intendance avait tout géré, et tout pensé. L’homme disposait d’un véritable petit laboratoire de travail avec tout l’équipement nécessaire. Une bonne chose.
Rodney tourna l’écran vers Pedge, qu’elle considéra d’un œil torve. Elle préférait écouter le scientifique de lire en même temps. Elle ne pourrait pas faire les deux sans sacrifier au sens de ce qu’elle lisait ou de ce qu’elle écoutait. Toujours est-il que la première explication de Rodney laissa la jeune femme un peu pantoise. Fallait-il donc comprendre que les planètes viables l’étaient parce qu’un peuple les terraformait ? Même ça, même les planètes étaient manipulées par une race extraterrestre ? C’était assez vertigineux si on s’y arrêtait une seconde. D’ailleurs, Rodney n’affichait non pas du texte sur son écran, mais des animations, dont une qui montrait une planète se recouvrir de verdure. C’était inimaginable en réalité, mais la photo que le soldat lui avait montré prouvait bien que c’était possible.

Pedge écoutait sans interrompre le scientifique, le laissant dérouler ce qu’il savait sur Primèlys, et son peuple. Décidément, quitter son enveloppe charnelle était une mode intergalactique. Eux aussi l’avaient fait, se glissant dans une orbe pour échapper à une épidémie qu’ils ne parvenaient pas à endiguer. La loi de la nature et de l’équilibre. Les créateurs étaient détruits. Néanmoins, c’était sacrément culotté de s’enfermer dans une boite en la laissant à une seule personne qui devait la gardienner.

Les craintes de Pedge se trouvèrent confirmées quand il lui raconta que l’orbe dégageait une énergie incroyable et que forcément, elle attira les convoitises. Que les Anciens s’en servent n’étonna pas vraiment la militaire. Ces derniers n’étaient pas des sains, et ils aimaient trop l’énergie pour ne pas s’attarder deux secondes sur ce genre de procédé. Et dire que ces mecs avaient ensuite fait l’ascension. Finalement, il ne fallait pas vraiment être un noble cœur pour le faire… Le regard de la texane suivit machinalement celui du canadien et s’attarda sur le thermos. Un petit café ne ferait pas de mal oui. D’un geste du menton, la jeune femme désigna le contenant au militaire qui était avec elle, et ce dernier percuta instantanément. Il salua, et s’éclipsa.

Rodney poursuivit son récit. La Reine avait utilisé cette source d’énergie à son profit. Les lois d’éthiques, elle s’en contrefichait tant qu’elle arrivait à son but. Rien d’étonnant là non plus. Néanmoins, cela faisait de Primèlys une alliée de taille maintenant, et heureusement que le docteur McKay avait réussit à s’en faire une alliée. Cela rassura Pedge de savoir qu’elle était en train de contribuer à soigner les blessés ou à les maintenir en vie. Les pertes seraient donc moins catastrophiques que prévues, et on ne pouvait que s’en réjouir.

« Et bien… sacrée expérience. C’est donc cela le Syphon ? », fit Pedge en hochant la tête… Elle était soulagée de ne pas avoir à faire à une nouvelle menace qui semblait s’étendre au delà de tout contrôle et qu’il aurait été compliquée de gérer. « Est-ce que si nous transportons nos blessés les plus graves dans “ces mondes”, elle pourrait les soigner plus efficacement ? », demanda-t-elle en complément, ayant du mal à imaginer le concept. Cela restait une demande pragmatique pour répondre à la situation d’urgence. Sa curiosité quant à la nature, quant au procédé de création, quant à la gardienne elle-même, se limitait à ça pour le moment. Elle voyait une possibilité de les sauver, elle posait la question, ça ne coûtait rien. Pour le reste… et bien, elle laissait les joies de la découverte à Rodney. Pour ce qui était de la fascination, elle devait reconnaître qu’elle l’était. Ce n’était pas commun, bien qu’étrangement déroutant.

Elle se demandait cependant la nature des aventures qu’avaient vécues l’équipe d’Eversman. Ils en avaient chié, elle n’en doutait pas une seconde, et elle se doutait que la gardienne, si elle était réfractaire aux anciens, avait dû leur tenir tête au départ. Ce fut le moment que choisi le militaire pour revenir avec un thermos de café rempli, bien chaud, et avec des tasses et sucres. Il avait fait ça bien, le gamin. Quand il versa le contenu dans le contenant, une bonne odeur se dégagea dans l’antre de Rodney.

Pedge le remercia et l’invita à quitter les lieux, en lui demandant de veiller à ce que la gardienne ne soit pas entravée et qu’il rassure ceux qui avaient encore besoin de l’être, après avoir entendu le scientifique raconter l’histoire dans les grandes lignes.


Rodney McKay


Pedge m’écouta attentivement, sans m’interrompre, pendant mon long monologue. Il fallait dire qu’il y avait de quoi raconter, et que j’adorais me lancer dans tout un tas d’explications, comme toujours. Et encore, j’étais encore loin de lui avoir dévoilé tout ce que j’avais découvert. La jeune femme finit par me demander s’il s’agissait du Syphon, et si les blessés graves pouvaient être transportés dans les différents tableaux qui constituaient le système de défense de Primèlys, afin d’y être soignés.

"En réalité, le Syphon est un appareil qui sert à extraire et utiliser l’énergie de l’orbe, géré par une intelligence artificielle à la fois lantienne et wraith, ce qui était pour moi impossible, mais la reine a réussi à créer cette chose. J’ai du extraire l’orbe pour arrêter le Syphon après un rude combat informatique avec la partie wraith de cette IA. Vous vous rendez compte, cette reine et ses troupes ont réussi à faire fusionner le gène wraith avec le gène ATA, ce qui leur permet d’utiliser les deux technologies. Et par conséquent, ils ont créé cette intelligence artificielle avec ces deux propriétés. C’est terrifiant. Néanmoins, combattre cette IA wraith m’a permis de découvrir pas mal d’informations très intéressantes pour avoir une chance de gagner cette guerre".

En repensant à ce moment, dans cette salle, avec les explosions et les tirs qui retentissaient de partout, c’était un moment angoissant. Je frissonnais encore rien que d’y penser.

"Il m’a fallu pas mal de temps pour accéder à ces données, et retirer l’orbe du Syphon. Heureusement, Eversman a bien su diriger ses troupes pour me faire gagner un temps précieux, malgré la boucherie que c’était. J’aurais pu finir plus tôt et désactiver le Syphon avant la fin de la bataille, mais l’idée de découvrir des informations utiles était trop grande, j’ai tenté le coup".

Le militaire qui avait accompagné Pedge s’éclipsa un instant, avant de revenir avec une nouvelle thermos remplie de café bien chaud. Je me servis une tasse, et le bus aussitôt pour me maintenir éveillé, avant de continuer mes explications.

"Privée de cette colossale source d’énergie, la reine a perdu beaucoup de choses. Et sa base principale qui se situe à plusieurs milliers de kilomètres d’ici ne contient que ses propres réserves, bien inférieures à ce que l’orbe lui procurait. On peut dire que je lui ai mis une énorme épine dans le pied à la priver de toute cette énergie. Et je comprends qu’elle soit en colère, car d’après mes analyses, cette orbe dégage tellement d’énergie qu’elle aurait pu remplacer les trois E2PZ d’Atlantis pendant très longtemps".

Je bus une nouvelle gorgée de café, avant de me pencher sur la question des blessés, tout en secouant la tête.

"Je ne pense pas que ça soit possible, Primèlys l’aurait sûrement déjà fait. Ces "mondes" sont des sortes de tableaux hostiles, ce qui a bien failli tous nous tuer. On aurait dû y rester, en fait. C’est un système de défense pour empêcher quiconque d’accéder au repaire de cette créature, où était conservée l’orbe à l’origine. Depuis qu’elle est notre alliée, ces tableaux ne sont plus hostiles, elle a comme désactivé le mécanisme de défense, mais je ne crois pas que cela aidera nos blessés. Toutefois, étant en stase, ils ne risquent rien, et pourront être soignés quand la guerre sera terminée, et que nous aurons accès à notre matériel médical".

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Ven 24 Aoû - 14:54

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Pedge
&
Allen
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI



Pedge Allen


Pedge se disait que Rodney était décidément bien bavard, mais elle reconnaissait que ce n’était pas évident de décrire ce qu’il était en train de décrire en quelques mots. C’était normal de mettre du contenu pour qu’elle puisse saisir un concept qu’elle n’avait pas expérimentée elle même. En tout cas, c’était un coup décisif porté à la reine des ingénieurs. Sans cette source d’énergie, elle était privée de beaucoup de chose. Il fallait qu’on lui porte l’estocade finale, histoire de l’enterrer une bonne fois pour toute.

N’empêche, cette ennemie était redoutable. Elle avait réussi à faire fusionner les gène ATA avec celui Wraith, ce qui semblait être une prouesse en matière scientifique, bien qu’avec le développement des techniques de bio génétique, cela ne semblait pas si extraordinaire à une néophyte comme Pedge. Mais il était certain que cela ouvrait un champ de possibilités assez important à la Reine, surtout en matière de technologie. C’était un peu comme si l’ennemi, avec qui on faisait une course à l’armement, ou au développement technologique, trouvait tout d’un coup les codes d’accès de tout ce qu’on comptait lui mettre dans la tronche.

Pedge ne retenait que quelque chose : il avait trouvé des informations sur comment gagner cette guerre, et cela lui allait. Le fait qu’on ne puisse rien faire pour les blessés était embêtant, mais le maximum était déjà fait manifestement, et il fallait s’en satisfaire, surtout qu’ils étaient placés en stase et que de meilleur soins leurs seraient administrés une fois la guerre gagnée. Tous les soldats par le passé n’avait pas eu cette chance, et cela devait suffir à l’officier. C’était normal d’en vouloir plus pour les hommes et les femmes, et de lui demander ne coûtait rien.

Le scientifique ne semblait pas lui en tenir rigueur de ne pas l’avoir écouté toute à l’heure mais elle préférait quand même crever l'abcès avant de continuer cette discussion.

« C’est très intéressant tout ça. J’ai hâte que vous me donniez quelques pistes pour exploiter les informations que vous avez découvert afin de remporter cette guerre. Mais avant toute chose... »

Elle toisa le bonhomme avant d’ajouter :

« Je comprends votre réaction toute à l’heure face à l’arrestation d’Eversman et Hamilton, mais vous devez vous aussi comprendre qu’on a une guerre à mener et que ce genre de chose ne devrait même pas exister dans une armée. Qu’ils doutent de Coleen, je le conçois. Néanmoins, ils auraient dû s’y prendre autrement. D'ailleurs, si vous voulez en discuter, je peux répondre à vos interrogations. »

Elle ouvrait la porte. A lui de prendre la poignée ou pas. Une fois ce point clarifié, la conversation pourrait continuer sur les projections pour le lendemain. Elle devait aussi lui parler du pilote disparu qu’il devrait essayer de localiser, d’une manière ou d’une autre.


Rodney McKay


Je réfléchissais sur ce que je venais de dire au sujet de Primèlys et de l’orbe, mais il me semblait avoir expliqué tout ce que j’avais appris. De toute manière, je gardais les précieux renseignements que l’entité m’avait donné, afin d’alimenter la base de données d’Atlantis. Je me servis une nouvelle tasse de café, alors que Pedge me parla des autres informations que j’avais obtenu pendant cet événement, pour les exploiter afin de continuer la guerre. Et de la gagner. Je montrai une tablette sur laquelle j’avais stocké tous les renseignements acquis concernant la reine et son plan.

"J’ai déjà tout transféré sur cette tablette, ça sera plus simple pour montrer tout ce que j’ai trouvé".

Par la suite, Pedge prit la parole concernant sur ce qui s’était passé avec Matt et Alek, ainsi que le clone, juste avant la mise aux arrêts des deux militaires. Mon visage se ferma aussitôt et devint plus dur. Même si la colère s’était en partie envolée par rapport à mon retour sur la zone d’atterrissage, cette rancune était toujours présente. Et visiblement, la jeune femme voulait en parler. Je répondis un peu brusquement, sur le ton du sarcasme.

"Comme vous me l’avez dit toute à l’heure, c’est une histoire militaire. Ce ne sont donc pas mes affaires si vous préférez mettre de côté deux de vos éléments en temps de guerre au lieu de remettre les sanctions à plus tard, quand la guerre serait terminée, si on s’en sort vivant, n’est ce pas ?"

Le ton de ma voix était peut être sec, mais je finis par soupirer en me levant de ma chaise, faisant les cent pas dans le baraquement.

"Ecoutez, je ne cautionne pas les actions qu’ils ont eu à l’égard du clone, mais vous devez comprendre ce qui les a poussé à faire ça. On a failli mourir, c’est vrai, à cause du plan qu’elle nous avait fait. Sans même nous prévenir que nous tomberions sur un nids de parasites. Ces bestioles nous ont sauté dessus, elles se sont engouffrés dans notre gorge sans que nous puissions rien y faire pour les empêcher, nous privant ainsi d’air. Je ne sais même pas comment j’ai eu le réflexe d’activer les grenades ATA pour nous sauver la vie avant de mourir. Tous les autres étaient tombés dans l’inconscience, même Kalash. Une fois que les parasites étaient morts, Eversman a essayé de vous prévenir, mais il n’a eu aucune réponse en retour, aucune explication. Aucun de nous n’en a eu. Je suppose donc qu’en la voyant à vos côtés limite bras dessus bras dessous, ça a été la goutte qui a fait déborder le vase".

Je m’interrompis un instant, me doutant que mes paroles n’allaient servir à rien. Mais maintenant que j’avais commencé, autant dire tout ce que j’avais sur le coeur, non ?

"Ils ont dû croire que vous ne les aviez tout simplement pas écouté. Moi même, je me suis dit la même chose. C’est peut être pour ça qu’ils ont … pété les plombs. Peut être que s’ils avaient appris avant que le clone n’était pas une traîtresse, tout ça ne se serait pas passé ainsi. Vous deviez sûrement avoir vos raisons de penser qu’elle ne nous avait pas trahi, mais ça aurait été bien de nous le dire par radio, ou alors par le biais du Caporal Jones qui nous a rejoint plus tard. Au moins pour nous rassurer qu’elle ne vous avait pas attaqué".

Nouvelle pause avant de continuer.

"Pendant tout le temps de la mission depuis l’attaque des parasites, je me suis demandé si nous vous avions prévenu trop tardivement, et si vous étiez tous morts par la trahison du clone. Et pas une seule fois, nous n’avons un message nous disant “en fait, tout va bien, elle est définitivement clean”. Je n’ai appris hélas bien plus tard que ce clone ne nous avais pas fait tomber dans un piège, mais seulement quand je suis retourné à la zone d’atterrissage. Et c’est Primèlys qui m’a confirmé cette information".

Je terminai ma tasse de café, avant de la reposer.

"Je n’essaie pas de justifier leurs actes. Je ne suis peut être pas militaire, mais j’en sais suffisamment après avoir côtoyé Sheppard pour savoir que ce genre d’acte ne peut malheureusement pas rester impuni. Mais je pense que, stratégiquement parlant, ce n’est pas une bonne idée de mettre à pieds deux éléments combatifs alors que nous manquons déjà d’hommes".


Pedge Allen


Si tout était déjà sur tablette, c’était parfait. Le scientifique avait l’expérience des missions et il prenait les devants comme il se devait. C’était satisfaisant, elle devait le reconnaître. Elle aborda le sujet chaud de la soirée. Il fallait crever l’abcès, sinon cela pouvait empirer par la suite, et en tant que commandant de la mission, elle se devait d’avoir tout le monde au meilleure de sa forme, fut-ce mentalement. L’attitude ouverte de Rodney changea quelque peu et il répondit d’un ton sec. Pedge restait impassible, comme toujours, l’écoutant avec attention, cherchant à voir où elle pouvait répondre, et sur quoi. Elle ne comptait pas se justifier plus que ça, ni entrer dans un débat stérile entre un civil et un militaire.

« Les sanctions ne peuvent attendre en effet. »

Néanmoins, le scientifique pouvait vider son sac et cela lui ferait certainement du bien. Il ne lui laissa pas le temps de poursuivre qu’il lui expliquait pourquoi ils avaient probablement agit de la sorte. Elle comprenait parfaitement les arguments, mais il restait la manière de faire qui était inadmissible. Manifestement, il y avait un défaut de communication, il n’empêche qu’ils auraient dû se dire que si Coleen était avec elle, c’était pour une raison. Ils auraient dû faire confiance à leur supérieur et accepter.

Elle le laissa poursuivre avant de répondre :

« Stratégiquement parlant, tous les manuels se rangeront de mon côté. Je comprends leur réaction, je comprends moins leur façon de faire. Eversman passe encore, il a obéit promptement aux ordres. Hamilton a clairement fait preuve de rébellion. Vous pensez que je peux les laisser poursuivre la mission en me disant qu’ils ne sont pas un danger ? Et pour nous, et pour les autres ? Ils sont ingérables, et ils ont fait passer leurs convictions personnelles avant celle du groupe, au détriment de la hiérarchie. La hiérarchie est à la base de tout système militaire. Sans hiérarchie, nous ne sommes pas mieux que des animaux. Les atrocités de la guerre ne justifient en rien qu’on se laisse aller de la sorte. »

Pedge restait parfaitement calme. Elle voulait tout simplement dire qu’elle ne pouvait plus leur faire confiance. Des hommes qui ne respectaient pas la chaîne de commandement, dans n’importe quelle situation, ne sont plus dignes de confiance. C’était une constante dans n’importe quel groupe armé, des mercenaires aux miliciens, en passant par des armées de métiers comme l’USAF. Ces types là étaient censés être les meilleures, triés sur le volet pour leurs compétences et leur professionnalismes, et elle se retrouvait avec deux loubards. Bientôt ce serait quoi ? On violerait ? Hamilton était connu pour ses actes déjà borderline. Alors ok, combattre un ennemi comme les Wraiths était éprouvant, combattre un ennemi qui ne faisait que des trucs borderlines pouvait inciter à faire de même. Mais il y avait des limites, et elles étaient franchies.

« Ce que j’ai vu moi, ce sont deux soldats trop éprouvés par les conditions et qui ont tout simplement craqué mentalement. A partir du moment où ils ne font pas confiances dans leurs supérieurs, ils n’ont plus rien à faire là. Je ne pourrai rien leur confier sans me demander : est-ce qu’ils vont le faire ? Vous pensez peut-être que j’ai le temps de penser continuellement à eux ? Non, je n’ai pas ce luxe. Ils iront donner leurs conseils à Hollywood pour faire des beaux films de guerres avec des types forts en gueule. »

Finalement, elle en devenait aussi bavarde que Rodney, et elle se surprenait à se servir du scientifique comme exutoire à sa frustration. Elle était frustrée que ces deux crétins ne comprennent pas ça. Elle était frustrée car elle n’allait pas leur parler de tout ça, mais tout simplement les envoyer en détention sur le Dédale. Elle comptait néanmoins utiliser Eversman pour un dernier baroud d’honneur, mais elle l’aurait directement avec elle avec un autre militaire de confiance. Un prisonnier en mission, tout simplement.

« J’ai su que vous étiez vivant quand on vous a passé un message radio pour venir nous rejoindre. Impossible de communiquer avant dans les conditions d’engagements où nous nous trouvions. Mais quand Eversman nous a dit qu’elle était une traîtresse, Hansen et moi, nous avons pris les précautions d’usages pour vérifier l’information. J’ai fait confiance… j’ai fait confiance en mon soldat, ce que je n’ai pas eu en retour. Voilà la différence. »

Elle reconnaitrait volontiers qu’elle n’avait pas suivi si Sheppard avait communiqué ou pas sur le fait que Coleen était clean. Quand elle était sortie du courant, après avoir affronté la reine en personne, elle était tellement lessivée qu’elle ne savait plus où elle habitait. La douleur qu’elle ressentait était atroce et son crâne avait manqué d’exploser. Dans cet état, elle était à peine parvenue à dire que la clone était ok à Sheppard et Hansen. Ils auraient dû faire le relais avec Eversman, mais ça n’avait pas été fait.

Mais cela n’excusait pas tout. Surtout pas le comportement d’Hamilton.

« Donc nous nous passerons de ces deux éléments. J’ai bien des projets pour Eversman cependant, qui va m’aider à retourner dans le courant pour sauver l’alliance avec les clones. Il a le gène Wraith, il fera l’affaire. Par contre, s’il se montre trop revêche à tout ça, j’aurai besoin de vous pour m’aider. Je vais le voir en sortant d’ici. » Pedge était en train de passer à autre chose, histoire de rester efficace. « Des militaires affirment qu’ils ont vu le pilote du F-302 Bruce Pierson encore en vie pendant les combats. L’équipe d’enquête demande votre aide pour repérer son dernier déplacement. », l’informa-t-elle.

Rodney McKay


J’écoutai Pedge en croisant les bras, sans l’interrompre. Nous étions clairement en désaccord sur certains points, mais je gardai le silence. Répliquer allait engendrer un débat stérile qui ne servirait à rien du tout, surtout en temps de guerre. La jeune femme avait son opinion et ses ordres, moi j’avais mon intuition. Pedge craignait que si elle laissait une chance à Alek et Matt, cela ne dégénère à nouveau, elle ne pouvait pas leur faire confiance. De mon côté, j’avais failli mourir avec eux, ils avaient ma confiance. Mais ce n’était hélas pas moi qu’il fallait convaincre. Alors, je me contentai juste de soupirer de temps à autre, en levant les yeux au ciel, sous les paroles de la militaire. A la fin de la discussion, je ne pus m’empêcher de lâcher quelques mots comme pour clore ce débat.

"J’espère que l’absence de ces deux membres ne va pas nous porter préjudice sur l’issue de la guerre. Et que vous ne les regretterez pas dans un moment crucial".

Par la suite, pour changer de sujet et ne plus parler du cas de Matt et d’Alek, Pedge mentionna un pilote de F-302, un certain Bruce Pierson, qui serait quelque part dans la zone de bataille. Je fronçai les sourcils, n’étant pas au courant de cette histoire.

"Un pilote de F-302 ? J’ignorai que l’un de ces appareils se trouvait sur la planète. Qu’est ce que vous savez sur ce "Petterson" ? Enfin, ce pilote ?".

Décidément, les noms de famille et moi, c’était tout une histoire.

Pedge Allen


Pedge ne souhaitait pas entrer dans un débat stérile elle non plus et elle apprécia la conclusion de Rodney même si elle lui donnait des aigreurs. Le scientifique préférait ne pas s’éterniser sur le sujet et elle pouvait le comprendre, elle même n’y tenant pas. Sinon, ils pouvaient passer la nuit à se prendre le bec là dessus et ne pas dormir. Rien de tout cela ne serait bénéfique pour l’un comme pour l’autre, et surtout pas pour la mission.

« Je l’espère aussi Docteur. », fit-elle pour conclure une bonne fois pour toute.

Elle partageait ces craintes. Effectivement, ils n’étaient déjà pas très nombreux et se priver de deux éléments n’étaient peut-être pas la meilleure idée du monde. Mais n’importe quel officier n’aurait pas pu laisser passer un acte aussi… terrible que celui d’Hamilton. Comme elle le pensait, Eversman passait encore, mais pour l’autre soldat, c’était la décadence assurée et un retrait pur et simple de l’armée. Les soudards et les petits chefs qui ne respectaient pas leur hiérarchie n’avaient plus rien à faire dans un corps de métier où l’on demande de la cohésion. Bref, de toute façon, elle ne devait plus y penser. Ils auraient le temps de s’expliquer devant le Colonel Caldwell et la cour martiale ensuite.

Pedge alla donc sur le sujet du pilote disparu. Rodney ne semblait pas au courant. Elle ne savait pas ce qu’il avait fait sur la première partie de la prise de la ZA, et elle ne lui en voulait pas du tout. Cela semblait déjà si lointain alors que ça ne faisait même pas une journée. Ils en avaient vécu des trucs entre temps, l’air de rien.

« Pierson docteur, Pierson. », corrigea-t-elle sans animosité, avant de rebondir : « Il s’est crashé pendant la phase d’assaut de la ZA. Son copilote a été exécuté. Lui était retenu par des Wraiths. On ne savait pas s’il était mort ou vivant. Maintenant on sait qu’il l’était y a pas moins d’une ou deux heures. Il a disparu avec tout le gros de l’armée de la Reine. Il faudrait être certain qu’ils l’aient bien emmené dans la base de la reine et pas ailleurs. »

CODAGE PAR AMIANTE

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Rodney McKay
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Rodney McKay
Rodney McKay


Pedge m’expliqua alors ce qui s’était passé avec le pilote du F-302. Ah oui, cela me revenait un peu, j’avais entendu dire que l’un de ces vaisseaux s’était écrasé vers le début de la guerre. Par contre, j’ignorais que le pilote avait été capturé par l’ennemi. Il fallait dire que j’avais eu d’autres choses à penser et à faire au lieu de me préoccuper de ça. Et d’après la jeune femme, il était toujours retenu prisonnier par les wraiths, alors que son copilote avait été exécuté il y a un moment de ça. Si elle me demandait de me pencher sur ce cas, c’était sûrement parce que la balise sous cutanée du pilote ne devait pas fonctionner. Ou alors, elle avait été retirée par les wraiths.

"Intéressant. Si le Dédale n’a pas réussi à localiser ce pilote, alors cela veut dire que sa balise sous cutanée a été soit retirée, soit désactivée. Je pencherai plutôt pour la première solution, connaissant les wraiths".

Je m’installai sur la chaise, et commençai à parcourir quelques données sur mon ordinateur, notamment les informations concernant le retrait des troupes wraiths. Vu que Pierson avait été visiblement emmené avec eux à ce moment là, il n’y avait qu’une seule solution : il avait été emporté par le même chemin, et probablement au même endroit. Après l’analyse des données, je me retournai vers Pedge.

"D’après ce que je vois, les wraiths ont pris la fuite en utilisant un téléporteur. Pierson a donc été emmené par ce moyen de transport également. Ma chance la plus prometteuse pour essayer de le retrouver réside dans ce téléporteur. Je dois y accéder pour étudier ses registres internes, ce qui me permettrait de découvrir leur destination".

Je m’interrompis quelques secondes, avant de reprendre.

"Seulement, il y a un problème. Enfin, deux".

Comme d’habitude, dès que je trouvais une idée, je m’empressais d’annoncer qu’il y avait des soucis. C’était mon côté défaitiste qui aimait faire son entrée.

"Pour pouvoir étudier le téléporteur et accéder à ces registres internes, il faut de l’énergie. Hors, depuis que j’ai désactivé le Syphon, ce complexe est très peu alimenté en énergie. Et cette faible énergie est déjà utilisé par quelqu’un : les clones".

Maintenant que l’alliance n’existait plus, je voyais mal ces choses nous céder gentillement ce peu d’énergie pour nous permettre de retrouver l’un des nôtres.

"Je pourrais accéder à une console et forcer le système afin de détourner et rediriger l’énergie vers la zone du téléporteur, mais je ne suis pas sûr que les clones apprécient ce geste".


Pedge Allen


Pedge ne trouvait pas cela “intéressant”, de savoir qu’un des leurs était prisonnier des Wraiths et qu’on ne pouvait pas le rapatrier par sa balise sous cutanée. Ça devait l’être pour Rodney et son esprit brillant, mais pas pour elle. Tout ce qu’elle voulait désormais, c’était ramener ce gars à la maison, car les Etats-Unis ne laissent personne derrière. Il fallait donc faire le boulot le ramener et qu’importe pourquoi. Les vampires pouvaient lui avoir enlevé sa puce effectivement, ou le Dédale n’arrivait pas à le localiser précisément pour opérer une téléportation sûre et sans danger. Finalement, peu importait le pourquoi, le tout était qu’on le sorte de là. Pedge savait, par expérience, ce que pouvait subir un prisonnier dans les mains de la Reine, et rien que pour cela, il y avait urgence.

Elle écouta Rodney jusqu’au bout. Tout problème avait ses solutions, et le truc était de ne pas rester fixé sur le problème, mais bien sur les solutions. Elle ne pensait pas que les clones devraient avoir à voir quelque chose là dedans, et elle poussa un soupir. Décidément, Hamilton et Eversman allaient faire chier jusqu’au bout.

« Faites comme ça. De toute façon ce sera provisoire je suppose. Vous n’avez pas besoin de maintenir l’énergie trop longtemps pour savoir non ? »
Pedge comptait s’occuper de remettre l’alliance entre les clones et Atlantis dans le droit chemin, et elle était certaine qu’ils comprendraient leur démarche. Cela allait créer quelques frictions en plus, mais au point où ils en étaient.

« Demain matin je m’occupe d’aller négocier avec les clones, procédez dans le même temps. Je pense que je les aurai informé de la démarche avant. Pas content ou pas, je veux cette information. », confia Pedge.

Il commençait vraiment à être tard. La jeune femme ajouta, histoire d'amener l’entretien sur la fin :

« Et docteur, faites transférer toutes vos données récoltées vers la tente de commandement, les gars commenceront à se pencher dessus et on pourra décider de quoi faire le temps de trouver comment on va rejoindre la base arrière des Wraiths. »


Rodney McKay


Je réfléchis à la question que venait de me poser Pedge sur le temps que cela me prendrait si je piratais une console pour détourner l’énergie qu’utilisait actuellement les clones. C’était risqué de faire une telle chose, et si je mettais trop de temps, et surtout si la jeune femme ne parvenait pas à rétablir l’alliance, les clones prendraient certainement mal cet acte. Cela pouvait mal se terminer, mais la situation pouvait-elle s’aggraver davantage qu’en ce moment ? Je pouvais aussi suggérer à Pedge d’attendre qu’elle discute avec les autres pour leur demander leur autorisation, mais cela prendrait peut être trop de temps. Le pilote serait peut être transféré ailleurs, voir exécuté si on tardait. Et puis, si la militaire échouait dans les négociations, les clones refuseraient de me fournir leur faible énergie. Autant essayer de les devancer. Comme on disait, mieux vaut demander pardon que la permission, non ?

"Je ne sais pas. Peut être assez rapidement s’il n’y a pas trop de protocoles de sécurité, mais ça dépendra de ce que je vais trouver et qui me ferait obstacle. Je ferais aussi vite que possible".

A l’extérieur, la nuit était avancée, et la fatigue revint rapidement, malgré les quelques tasses de café que je venais de boire. Cette journée avait été très éreintante, et le fait d’avoir été réveillé après à peine dix minutes de sommeil n’aidait pas du tout à recharger mes batteries. Mon lit me manquait terriblement. Pedge me demanda alors de transférer toutes les informations nécessaires vers la tente de commandement, afin que l’équipe prépare un plan de bataille. J’acquiesçai d’un hochement de tête.

"Très bien. Je vais emmener la tablette dans la tente de commandement pour la relier au réseau, après votre départ. Ca sera plus simple, je pourrais superviser l’exploitation et la mise en place des données. Le matériel sera pleinement utilisable demain matin pour le briefing".


Pedge Allen


« C’est parfait alors. », fit Pedge en se levant. Elle avait l’impression d’avoir oublié quelque chose, voir plusieurs choses, mais ça ne lui venait pas. En même temps, il était tard, elle avait traité pas mal d’information pour ce soir. Des dispositions avaient été prises pour gérer pas mal d’affaire et maintenant, elle avait le droit de s’accorder un peu de repos…

Quoique non, elle devait passer voir Eversman. Rodney allait être occupé ailleurs et elle ne pouvait pas lui demander de venir l’aider à entrer dans le courant en piratant un autre terminal Wraith pour faire fonctionner les araignées organiques. D’un autre côté, si le ranger se montrait trop revêche et qu’il aggravait son cas, elle pouvait toujours demander à Rodney de faire ça, et ensuite, il piraterait le terminal pour connaître l’emplacement du pilote. Au moins, elle aurait eu le temps de demander la permission aux concernés, pour leur prendre leur énergie.

Ce geste serait sûrement mal pris, elle n’en doutait pas une seconde. Mais elle comptait sur elle-même pour faire passer la pilule. Il n’y avait pas d’état d’âme à avoir pour sauver un atlante, et si les clones étaient bien clonés, alors ils connaissaient la tambouille à ce sujet. On ne laisse personne derrière.
Puis franchement, les texans, et les américains en général, ne se faisaient pas souvent chier avec l’éthique pour ponctionner des ressources là où elles étaient, il ne fallait pas se mentir.

« Bon courage Docteur, et on se voit demain. J’ai quelques affaires à traiter dans l’immédiat, et je reste joignable par radio si besoin. », ajouta Pedge qui comptait prendre congé.


Rodney McKay


Je saluai également Pedge, laissant cette dernière quitter mon bureau de fortune. Puis, je me mis au travail, effectuant quelques derniers préparatifs. Retrouver ce pilote n’allait pas être une mince affaire, j’ignorai si j’allais avoir assez de temps pour le localiser. Tout dépendrait des clones en fait, et cela ne me plaisait pas du tout. Certes, je m’étais rendu compte que Coleen ne nous avait finalement pas conduit dans un piège, mais de là à avoir une confiance totale et absolue dans ces choses, je ne pouvais pas. Je n’oubliais pas ce qu’ils étaient, des créations des wraiths. Et même si certains luttaient contre leurs créateurs, je continuais de me méfier d’eux. Les expériences tournaient souvent mal à un moment ou un autre, et c’étaient des wraiths. De mon point de vue, il valait mieux les utiliser tant qu’on aurait besoin d’eux pour gagner la guerre, avant de les exterminer pour éviter toute menace future. Ca serait trop dangereux de les laisser s’échapper. Que l’alliance soit rétablie ou non. Mais, chaque chose en son temps. Pour le moment, j’allais avoir besoin de l’énergie qu’ils utilisaient.

Une fois que les derniers préparatifs furent terminés, je pris ma tablette, et je quittai le baraquement pour me diriger vers la tente de commandement. Une fois à l’intérieur, je branchai l’appareil sur un ordinateur, relié à un grand écran qui sera utilisé pour le briefing. Je vérifiai si tous les paramètres étaient installés, ce qui nous permettrait le lendemain matin d’avoir accès et d’afficher sur l’écran les différentes informations et plans que j’avais récolté. Ce travail me prit environ un quart d’heure, et une fois que j’eus terminé, j’avais bien mérité du repos. Personne n’avait besoin de moi, j’allais pouvoir bénéficier de quelques heures pour dormir et recharger mes batteries. Laissant la tablette dans la tente de commandement, je quittai les lieux, et retournai à ce qui me servait de quartiers, passant la porte pour retrouver mon lit inconfortable qui allait me donner mal au dos, vu que le matelas n’était pas du tout prescrit pour mes problèmes de santé.

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