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Balade sous les tropiques

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Ven 27 Oct - 11:50

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Chronologie : 02 novembre 2017 à 08h45.


Nelly se trouvait dans le jumper depuis plus d’une heure.
Assise à la place du copilote, elle programmait un plan de vol à partir de la base de donnée et de la cartographie prise sur la planète en question. Des récents trajets permettaient d’en savoir un peu plus sur les conditions météorologique, et puisque ces informations étaient toujours partagée automatiquement dans le serveur, une simple connexion permettait de prévoir de nouveaux trajets plus sûrs.
C’était l’un des avantages des Jumpers. Ils enregistraient en permanence les particularités et les conditions des vols effectués antérieurement pour composer une sorte de “carte routière” du ciel et des endroits où l’on revenait alors.

Nelly était donc en train de simuler certains trajets sur les coordonnées données par l’ingénieur Galt. Il était bien gentil de dire “je veux aller là !”. D’ailleurs Nelly reconnaissait que l’endroit devait être magnifique rien qu’en considérant la carte holographique qui s’étalait sous ses yeux. Mais aussi évolué qu’étaient les jumpers, on ne pouvait pas se balader n’importe comment et sans informations. Le pilote qui devait l’amener, Matt et elle, sur la piste avait besoin d’être guidé.

Par exemple, il allait forcément passer au travers d’une chaîne montagneuse qui coupaient littéralement les déplacements d’air en deux. Il y aurait donc ce que l’on appelle communément “des trous d’airs”, faisant chuter l’altitude de vol quasi-instantanément. Il fallait donc prévoir une marge supplémentaire. Rien de vraiment dangereux cela dit.

“Hé, salut ! C’est toi Nelly ?”

Une voix dans son dos, à l’entrée du jumper. Cette présence modifia immédiatement le comportement de la jeune femme qui reprit son air enfantin et son grand jeu.
Elle se retourna et le gratifia d’un beau sourire. Elle répondit d’une voix guillerette et étrangement sérieuse :

“Raté ! Moi c’est Matt Eversman ! ”

L’ingénieur Galt était un type assez grand, barbu, avec les cheveux frisé. Une dégaine assez particulière qui semblait dépassée et arriérée. On pouvait s’attendre à le voir arborer fièrement les jeans délavés avec les grigris indiens et les tiags en cuir de buffle. En tout cas, un chapeau de cowboy, un cure dents dans la bouche, et il aurait parfaitement représenté le mauvais acteur de série B.
Il devait avoir dans les cinquante ans et il fût encore plus drôle avec ces yeux écarquillés qui la fixaient de haut en bas.

“Hein ?” Fit-il niaisement.

Nelly bascula ses jambes sur le côté comme pour prendre de l’élan et se leva. L’ordinateur considéra qu’elle quittait son poste et l’hologramme affichant son plan de vol s’éteignit. La jeune femme s’approcha de l’ingénieur, sûre d’elle, profitant du fait qu’elle portait la combinaison classique grise des militaires sans la bande patronymique.

“Mais...Matt c’est un nom d’homme donc...euh...”
“Ca se voit que t’es pas un gris, toi ! Chez les soldats, on s’appelle tous par nos petits surnoms. Moi c’est Matleen, dit Matt. Et Bricks, c’est Nelson...dit Nelly. ”

Elle insista du regard. Comme si elle le défiait de dire le contraire.

“Tu as suivi, mon petit chou à la crème ?!? ”

L’ingénieur resta interdit quelques secondes, hésitant encore en se demandant si elle ne se foutait pas royalement de sa gueule. Intérieurement, Nelly se gargarisait. Matt ne tarderait pas à arriver et si ce type l’accueillait avec un sublime : “Bonjour Nelly !”, ce serait un spectacle à ne pas manquer.

“Bon. Ok “Matt”. Je..euh...donc c’est toi qui t’es battue avec les Natus...et...euh, je comprends plus rien moi...”

Elle s’esclaffa.

“ Ah, je vois ! Donc parce que je suis une femme et que je suis petite, je ne peux pas être ce super-terminator-de-la-mort-qui-tue-tout dont tu parlais dans ton mail…. ben si ! J’ai tué tout plein de Wraith moi ! DES TAS !”

L’ingénieur était très mal à l’aise. Il avait toujours du mal à y croire.

“Oublie, j’ai fait erreur en supposant sur des “on-dit”...désolé.”

Nelly lui répondit d’un clin d’oeil. Elle avait un mal fou à ne pas éclater de rire devant lui, presque peinée pour une telle crédulité. Son sourire était en train de s'agrandir. Il étirait son visage. NON ! Elle allait lui montrer ses dents ! Elle allait exploser !
Il fallait une diversion. Une diversion, pour le spectacle, pour conserver la blague !!! Vite !!!

“ Qu’est-ce que tu nous as amené de beau alors ? Ce sont...des vélos ?!? ”
“Et pas n’importe lesquels !! Je les ai construit moi-même à l’atelier. Ca a été difficile, ça m’a demandé beaucoup de temps et de la récup, mais j’ai réussi !”

La diversion amena l’ingénieur Galt a devenir bavard. MAIS TELLEMENT BAVARD !!!!!
Et le pilote du jumper qui ne revenait toujours pas.
Le regard de Nelly laissa échapper un “Oh nonnnnn !” mais il était trop tard. Il papotait, il papotait, il décrivait ses vélos, il racontait comment il avait taillé la moindre pièce, comment ses petites créations seraient encore plus solides que des VTT ordinaires. Et surtout, il espérait que les deux soldats feraient gaffe à ses bébés. Et bla bla bla bla…

Mais heureusement, Matt arriva. Son sauveur !!! Nelly le fixa du coin d’un œil bien pétillant. Elle essaya vainement de couper la parole de ce grand moulin, et ne parvint à surpasser sa voix qu’après lui avoir pincé le nez.

“ On a de la visite !! ” S’écria-t-elle gaiement.
Il se retourna pour considérer le jeune homme. Il sauta à pieds joint dans le piège.
“Ah ! Voilà notre cher Nelly ! Désolé mec, j’avais pas saisi le truc du surnom !” Fit l’ingénieur en venant lui serrer la main. “Matt m’a expliqué les diminutifs et tout, j’ai bien failli faire erreur en te prenant pour elle !”

Nelly retint difficilement son rire, le ronflement contraint passant par ses narines alors qu’elle se plaquait les deux mains sur sa bouche. La réaction allait être géniale, elle le sentait. Il avait appelé Matt : “Nelly” !
Quel dommage qu’elle n’avait pas de pop corns sous la main !!!
Matt allait forcément la regarder et elle lui préparait son meilleur clin d’oeil. Quel spectacle : ça allait valoir le détour !

C’est bien là la première fois qu’on l’appelait Nelly ou tout simplement par un prénom féminin. La main du technicien resta dans le vide. La mauvaise surprise encore entre la gorge, il lui répondit d’un ton glacial. “C’est moi, Matt.”
“Heu...mais...ta collègue là, elle...”

Cette fois-ci, Nelly éclata de rire puis s’approcha de l’ingénieur.

“ C’était super drôle. Cette tête ! ” Et elle imita un air de clown parfaitement benêt avant de fixer Matt. “ Bonjour super-terminator-de-la-mort-qui-tue-tout, on est ensemble pour la balade à vélo. Quelle chance hein ?!? ”
Le regard du militaire alterna entre le visage du technicien qui était en train de prendre la couleur de son groupe et Nelly qui ne put se retenir de rire. Les traits de Matt se détendirent, eux aussi. "Tu parles d’une chance..."

Nelly avait pris une inspiration dans le but de lui lancer tout un tas d’arguments vaseux selon lesquels elle était tout publique, tendrement aimée en jouant l’enfant etc...mais le bavard reprit brutalement son défaut en œuvre auprès de Matt. Et bla bla bla, surtout ne cassez pas les vélos...bla bla...parce que fallait prévoir...bla bla...les accroches pour ranger les VTT dans le jumper. Mais bla bla, faut qu’ils soit là pour les régler à la taille des deux soldats. Et bla bla bla encore. Et en parlant de VTT : dégommé le Matty !!!! Prit dans la toile de la papote ultime de Galt qui ne s’arrêtait plus.
Nelly recula d’un pas, puis deux, puis trois. Elle gratifia son collègue d’un sourire ravissant...et ravissement provoquant, en lui faisait un salut et un signe de croix.

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Matt Eversman
Caporal
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Lun 30 Oct - 9:58

Matt Eversman

Balade sous les tropiques




Et voilà que le technicien qui l’avait pris pour une charmante nana commence à parler, parler, parler, parler…. Le fil de la conversation fut perdue au bout de trentes secondes. Matt avait l’impression de faire face à Mckay quand ce dernier tenait absolument à leur expliquer ses calculs pour parvenir à déterminer quand aurait lieu la prochaine eruption solaire ou même comment fonctionnait l’un des appareils quand un des membres de la mission avait eu le malheur de poser la question. Le militaire soupira avant de tourner la tête, découvrant une Nelly morte de rire qui semblait apprécier le spectacle. L’attitude du Ranger montrait pourtant qu’il n’en avait strictement rien à faire mais ce type continuait encore et encore. Non mais c’était possible là ! Le moulin à paroles ne s’arrêtait donc jamais ! Cela finit par agacer le Ranger.

« oh » Cela ne suffit pas, il haussa le ton jusqu’à parvenir à l’interrompre. « oh, OH ! » Un silence appréciable revint dans la pièce. Il n’y avait que quelques secondes pour intervenir avant que la tornade de mots ne reprenne.

« Euh… Y a un type qui vient de toucher à tes vélos » dit-il en montrant les bolides du pouce. Quelqu’un venait de toucher à ses précieux. De suite Galt réagit au quart de tour en faisant volteface, se ruant vers ses vélos tel un taureau furieux. Tout d’un coup, le silence reprit ses droits et ce fut fort appréciable.

« Je te dirais bien de remonter la trappe arrière mais bon… »

Ça risquait d’être difficile d’embarquer les vélos si la porte du vaisseau était verrouillée même si cela les protégerait de l’invasion d’un blablabla humain. Matt fit quelques pas pour pouvoir déposer ses affaires dans siège derrière le copilote. Pas de sac à dos pour cette mission, ni même de fusil d’assaut. Un simple holster avec une arme de poing et un poignard suffirait pour faire taire Brick. Une poche d’eau était intégrée dans le gilet tactique. Les poches de ce dernier étaient garnis de sucreries et de bricoles en tout genre. Pas le choix, il fallait affronter la bête : le méga silencovore.
C’est avec ses lunettes sur le crâne que le militaire débarqua au côté de Galt. Il ne le laissa pas en place une s’empressant de grimper sur le VTT noir avant de l’utiliser un peu. Cela déplut fortement au technicien. On touchait à ses bébés. L’attaque « paroles en folie » allait être lancée, Matt l’esquiva en s’amusant un peu testant les amortisseurs et les freins du véhicule du jour. Ça faisait longtemps qu’il n’était plus monté sur un vélo mais ça revenait immédiatement. On oubliait pas ce genre de sensations.

« Ok je prends celui-là. »

Sans même attendre l’accord du technicien, Matt se mit à bidouiller un peu pour régler la selle à la bonne hauteur avant de le tester de nouveau. Parfait.

« Je suis sympa, je te laisse l’embarquer à l’intérieur. Attache le bien car si Brick conduit…. D’ailleurs je crois qu’elle aurait besoin d’explications techniques sur le fonctionnement des freins… et oublie pas ses petites roues. » Ajouta-t-il avec un grand sourire avant de filer à l’intérieur du vaisseau.



@ pyphi(lia)

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Mer 1 Nov - 10:36

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La vengeance de Matt était horrible, il faisait exactement tout ce qui pouvait hérisser le poil de Galt. Alors qu’il vivait sa vie en réglant le VTT qu’il avait choisi, contraignant le technicien a fulminer et maugréer dans sa barbe, Nelly s’extasia de voir qu’il avait eu la délicatesse d’en peindre un en rose pâle.

« Celui-là, il est à moi !!! »

On aura beau dire ce que l’on veut sur le sérieux de l’expédition, des femmes, blablabla...ben Nelly, elle, adorait cette couleur. Et oui, exactement, elle l’aimait parce que ça faisait fille, voir même fillette, et qu’elle se trouvait belle avec du rose, quitte à ce que soit sur un vélo. Mais par contre, elle prit une expression outrée, voir horrifiée en entendant les remarques de son collègue.

« Matt ! » S’écria-t-elle. « T’avais dit que tu m’apprendrais à tenir en équilibre. Je veux pas des petites roues !!! C’est pas juste ! »

Galt ne savait plus où donner de la tête.
Il luttait contre la colère tout en essayant d’adapter le vélo à la petite taille de Nelly. Il n’avait pas vraiment prévu que quelqu’un de si petit pourrait faire du VTT et la selle touchait quasiment le tube du cadre. Il emmena ensuite silencieusement les vélos et les plaça sur les accroches à l’intérieur du Jumper. Ils étaient donc suspendu verticalement et au centre de l’habitacle pour occuper un minimum de place.

Pendant un instant, il considéra Matt et sa tenue, voyant qu’il n’avait pas pris de sac. Et d’ailleurs, il avait bien l’intention de lui faire la gueule pour avoir touché à ses bébés sans son consentement, donc il se détourna vers un choix véritablement “par défaut” lorsqu’il tendit une petite sacoche à Nelly.

« Ouais, bon, voilà. C’est les rustines, avec deux chambres à air et une petite pompe auto... »
« On pourra s’en faire des ballons gonflables ? » Le coupa Nelly avec des étoiles dans les yeux.

Galt jura et quitta précipitamment le jumper en récitant tout un chapelet de nom d’oiseaux dans une langue inconnu. Le pilote arriva à ce moment précis et croisa le colérique en se demandant ce qu’il s’était passé. Il interrogea naturellement du regard ses deux passagers et Nelly pointa fébrilement Matt en sortant le célèbre :

« C’est lui qu’a commencé ! »

Le pilote ricana puis débuta le plan de vol qu’avait monté Nelly.
La jeune femme récupéra le sac à dos qu’elle avait laissé sur le siège pour y placer le paquet si gentiment offert par Galt. Au moins, s’ils arrivaient à crever un pneu il y aurait de quoi le réparer. Le sac de Nelly faisait un bruit fou sous l’effet de poches plastiques et différents contenant. Elle avait visiblement prévu le pique-nique.

« Les hommes, c’est plus ce que c’était ! » Se plaignit la petite espagnole en forçant pour fermer son sac plein à craquer. « Y’a une époque où il m’aurait proposé de porter mon sac, de me délester, de montrer qui c’est qui a des beaux muscles, tout ça... »

Elle soupira après avoir réussi à refermer le sac et entoura les bretelles autour du guidon de son vélo.

« Mais elle est mourru la galanterie ! Tsss...maintenant on a un sergent, les bras croisés qui va me dire de me démerder toute seule. Ben tu sais quoi ? T’auras pas mes hot dogs, ni mes chips, ni les bières, encore moins mes chamallows et mes pops corns ! Voilà ! »

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Matt Eversman
Caporal
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Mer 1 Nov - 18:23

Matt Eversman

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« Même pas vrai » répliqua-t-il suite à l’accusation de la jeune femme. Non il n’était pas le protagniste de tout ce bazar. C’était de la faute de Nelly. Elle n’avait qu’à pas l’avoir laissé démarrer son attaque « Parole de folie ». Ce genre de types, il fallait les couper dans leur élan et ne pas les laisser en confiance. Matt s’était montré sec avec lui et au final, cela avait fonctionné. Il n’avait pas été embêté. Le Ranger serra la main du Caporal qui leur servirait de pilote avant de s’installer bien docilement derrière le copilote. Il ne fallait certainement pas compter sur lui pour aider au pilotage. Il n’avait aucune compétence en la matière et puis Nelly avait commencé, autant qu’elle continue sur sa lancée.

Matt était bien décidé à ne prendre aucune initiative aujourd’hui. Sa tenue en disait lon sur ses intentions. L’uniforme d’Atlantis avait laissé place à une tenue de sport plus adapté : un cuissard lui arrivant juste au niveau des genoux avec une veste cintrée elle aussi. Habituellement, cette tenue aux couleurs de l’expédition à savoir noire avec quelques bandes turquoises était utilisée pour aller courir mais serait très bien approprié aujourd’hui. Surtout que Paradize était une planète au climat très agréable. Le maillot de bain était d’ailleurs de la partie. C’était une mission « cool ».

Pas de méchants, pas de risques de se faire tirer dessus. Le seul véritable danger repéré pour le moment, c’était le mal de crâne à force de supporter Bricks mais bon il aurait à prendre sur lui. Mine de rien, cette nana aussi folle soit elle, il lui devait la vie quand même et ça c’était pas rien.
Nelly tentait tant bien que mal de refermer un sac à dos bondé. D’après ses propos, elle semblait avoir embarqué un véritable pique-nique et menaçait désormais de ne rien lui donner. Pauvre pilote qui commençait ses manœuvres et qui espérait certainement en finir le plus rapidement possible avec ce duo infernal.

« On part pour faire du VTT. Pas pour passer cinq jours là-bas ! D’ailleurs avec tout ça, j’espère que tu as pris ton maillot de bain… »

Un sourire malicieux s’afficha aussitôt sur ses lèvres savourant le doute qu’il distilla dans l’esprit de la jeune femme. Et si elle pouvait ressortir l’intégralité de son sac pour vérifier que le précieux bout de tissu était là, il jubilerait.

« Ni tes lunettes de soleil »

Et c’était reparti pour une petite fouille du sac. Il eut le plus grand mal à contenir son fou-rire. La porte d’Atlantis venait d’être traversée et aussitôt le paysage de Paradize apparut. Des plages, de l’eau turquoise à perte de vue. Cette planète portait vraiment bien son nom même s’il avait vécu l’enfer à deux reprises sur ces îles. Les relations avaient repris depuis quelques temps, chacun ayant besoin de l’autre. Les indigènes de leur aide médicale mais aussi de quelques bras pour aider à la récolte de leurs fruits exotiques et Atlantis avait bien besoin de leurs vitamines. Pour l’instant la diplomatie se limitait au clan de l’île principale et allié de toujours.




@ pyphi(lia)

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Mer 1 Nov - 20:17

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Dès que le sergent l’avait rabroué en rappelant qu’ils ne partaient pas pour cinq jours, Nelly se redressa en le regardant avec plein d’étoiles dans les yeux. Elle mima un préjugé parfait de la veille d’un départ en vacances. La femme bien attendrissante devant le coffre d’un véhicule trop petit pour la garde robe.

«Mais ! Chéri voyons...j’ai BESOIN de ces quatorze valises pour notre petit week-end en amoureux. Tu ne te rends pas compte. Et puis ça rentrera dans la voiture, fais un effort quoi !!! »
“Appelle moi encore Chéri et tu ne rentreras pas en vie…”

Nelly ricana tout en reprenant sa place sur le siège copilote. Elle regarda le caporal à côté tout en lui confiant, bien fort :

«En plus, il sera bien content quand il aura sa bière et son hot dog dans les mains, il peut bien porter mon sac non ? »

Le pilote haussa les épaules, préférant ignorer les deux phénomènes.
Nelly lui fît une grimace enfantine, pas très réjouie par cette solidarité masculine. Elle appuya sur quelques tuiles pour afficher le plan de vol et donner des informations supplémentaires au pilote. Mais Matt n’en avait visiblement pas fini, il parla de maillot de bain puis de lunettes de soleil.

La petite espagnole reprit rapidement son sac pour le fourrer dans les bras du militaire, encore assis derrière elle, et se servit de son nouvel appui pour farfouiller à l’intérieur.

«Isia m’en a prété un ! J’espère ne pas l’avoir oublié. Elle a de très bon goût Isia, elle a de supers maillots de bain. Mais...euh...c’est bizarre, il n’y a vraiment pas beaucoup de tissu dessus. Même pour moi c’est trop petit, tu as une explication ? » S’écria-t-elle tout retirant victorieusement ses lunettes de soleil.
“Non et je préfères pas savoir !”

Elle reprit sa place au moment même de la traversée de la Porte des Étoiles.
Nelly n’était peut-être pas en mission mais elle laissa la gamine derrière et demeura sérieuse pour accompagner le pilote. Ensemble, ils se rendirent directement au sommet de la piste qui avait été balisé par Galt. A priori, ils étaient censé en avoir pour la journée et profiter d’un tas de vue panoramique.

Vous vous demandez à quoi peut ressembler une Nelly surchargée par un gros sac ?
Posez vous la question en la voyant sur un VTT rose et en tenue militaire. C’était bien elle.
Elle se positionna sur le bord de l’ouverture du Jumper alors qu’il se mettait en position et, avant même qu’il ne puisse réagir, Nelly lança une oeillade à Matt en disant :

«Ça me manquait tellement le VTT ! »

Et elle s’élança à une trentaine de centimètres dans le vide en criant joyeusement et négociant le premier virage. Elle ne regarda pas derrière elle et prit un peu plus de vitesse pour s’éclater. Ce n’était pas la première fois qu’elle fonçait dans les bois et ça lui rappelait de bons souvenirs.

«Matt il est dernier !!!! » Cria-t-elle par pure provocation.

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Matt Eversman
Caporal
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Mer 1 Nov - 23:39

Matt Eversman

Balade sous les tropiques




Enfin quelques minutes de répit. Nelly ne cessait de donner des instructions de vol au pilote, à croire que c’était elle la véritable pilote, l’autre n’étant que son élève. Matt n’allait certainement pas intervenir profitant plutôt de cette quiétude. Le calme avant la tempête. Le parcours prévu n’était pas de tout repos, plutôt escarpé mais c’était ça qui était amusant : dévaler les pistes à toute allure. Ça passe ou ça casse. Il préférait éviter d’ailleurs la casse. Le casque fut donc enfilé. Ça lui donnait un côté un peu trop sérieux mais peu importe. Une commotion cérébrale suffisait, pas la peine d’en ajouter une autre. Rester à coincer l’oreillette radio ainsi que les lunettes de soleil. Il enfila même des gants. Ce n’était peut-être pas la combinaison qui faisait le champion mais ça y contribuait pas mal.

Le sommet de la piste atteint, les deux sortirent leur véhicule avant de voir leur taxi s’en allait les laissant tous les deux. Pas le choix pour retrouver Atlantis, il leur fallait engloutir quelques kilomètres de piste et ça pour leur plus grand plaisir. Pas le temps d’admirer la vue, Nelly était déjà partie comme une folle. Le Ranger s’empressa de suivre sa roue. Pas question de se laisser distancer, ça lui ferait bien trop plaisir. Elle ne rata pas l’occasion de se vanter de sa première place.

« Profite car ça durera pas ! » lui gueula-t-il en appuyant davantage sur ses pédales pour se caler dans la roue de celle-ci et profiter de son aspiration. Difficile de doubler tant le chemin était pour l’instant étroit et puis elle se défendait très bien ne lui laissant que peu de place. Il se devait de rester bien attentif au changement brusque de direction. Au détour d’un énième virage, entrainé par sa vitesse, Eversman n’eut pas le temps de tourner à droite pour les traces de Nelly et se retrouva à prendre le côté gauche. Cela ne l’inquiéta pas plus que ça, il y vit plutôt là l’occasion de la doubler et chercha à prendre davantage de vitesse. Leurs chemins se croisèrent deux minutes plus tard, Nelly déboucha sur sa piste d’un petit saut plein de grâce. Bon elle lui coupa la chique l’obligeant à freiner de toute urgence en écrasant les manettes de toutes ses forces. Les roues se bloquèrent, le VTT dérapa l’entrainant au sol sur quelques centimètres avant de percuter l’autre vélo. L’impact fut minime.

« Non mais comment tu es prête à tout pour me couper la route toi » dit-il en rigolant tout en redressant et remontant sur son vélo.





@ pyphi(lia)

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Jeu 2 Nov - 0:15

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« Les femmes sont les meilleures ! » Avait hurlé Nelly dans une moitié de chanson enfantine.

Elle pédalait comme une folle et trahissait une certaine expérience, néanmoins bien rouillée, sur ce type de terrain accidenté. Elle n’eut même pas peur de disputer le peu d’espace à l’arrivée de Matt, n’hésitant pas à jouer des coudes avec lui et pédalant encore plus fort, dés que c’était possible, pour conserver son avantage.
Son regard se posa sur lui une micro-seconde en une sorte de “Ah ouais ?!? Tu la joues comme ça ?”. ET BIM, le super-soldat : super-queue de poisson dans ta face !

Nelly l’entendit chuter et, dès qu’elle sentit l’impact sur son vélo, elle freina brutalement pour déraper sur quelques mètres et se retourna. Elle était un peu essoufflée, il fallait l’avouer, elle y allait comme une dingue. Mais bon, en même temps, les pilotes de F-302 allaient toujours à fond la caisse. Ça faisait un moment qu’elle était pas montée dedans et le VTT était un excellent défouloir.

Voir le super-Matt affalé sur le sol la fît ricaner, elle lui répondit d’emblé :

« WonderNelly 1, BatMattou 0 ! Tu peux pas test !!! »

Mais à peine Matt était-il sur le vélo qu’il repartait soudainement en espérant la prendre de vitesse. Nelly éclata de rire comme un fillette qui cherche à ne pas se faire rattraper et tenta de récupérer son avantage. Mais cette fois-ci, ce fût beaucoup plus dur et le terrain était très accidenté. Ils étaient parfois obligés de ralentir et d’y aller mollo, ce qui ajoutait un sacré jeu de risque et de pari à cette course. Au bout d’un instant, Nelly négocia très mal son virage et fît une impressionnante sortie de piste en hurlant un énorme «AHHHHHHHHHHHHHH ! » s’ensuivant d’une gamelle monumentale dans un épais buisson.

Nelly se trouvait enfoncé à l’intérieur, couché sur le dos. Elle ouvrit un œil, comme si elle avait peur de voir la réalité de ses blessures en face...puis ouvrit le second en comprenant qu'elle avait strictement rien. Elle cligna d'ailleurs des yeux comme si elle n’en revenait pas d’être entière et s'extasia comme si elle avait remporté un concours des Jackass. Après tout, elle avait percuté un tronc qui lui avait fait faire un soleil juste avant de tomber sur cet amortisseur géant naturel.

« T’as vu ça ?!? » S’écria-t-elle heureusement comme tout. « Dis-moi que tu as la Dashcam et que t’as filmé ça pour les copains !!! Vidéo-gag Atlantis !!! »

Elle s’apprêtait à se redresser lorsqu’elle vit une araignée sur sa jambe. Non, non, pas une araignée...UNE ÉNORME MYGALE QUI REMONTAIT JUSQU'À SON VENTRE !!!!!

« Matt ?...MATT !!!!! » Hurla soudainement Nelly en courant dans tous les sens. « Elle est sur moi, elle est sur moooaaaaaaaaaaaa ! »

Et une WonderNelly qui sprintait en faisant des cercles autour de Matt tout en battant inutilement des bras.

« ENLÈVE-LA MOI ! VITE !!!!!! »

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Matt Eversman
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Jeu 2 Nov - 14:23

Matt Eversman

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L’annonce des scores ne plut pas. Matt était un mauvais joueur. Lui ne jouait pas pour participer, lui jouait pour gagner. Tout était bon pour parvenir à ses fins : être la pire raclure ou même tricher. Quand il parvenait à duper son adversaire, à prendre un raccourci ou lui voler un billet en douce, le Ranger jubilait intérieurement. Il n’était d’ailleurs pas bien sérieux et se faisait prendre un peu plus tard. L’important pour lui était d’avoir parvenu à tricher quitte à exploser de rire un peu après. Il se contenta de lui tirer la langue. Pas le temps de lui sortir quelques vacheries, ils étaient déjà reparti à toute allure. Le tracé était beaucoup plus difficile sur cette partie. Son objectif passa soudainement de rester en tête à rester sur le tracé de la piste et surtout en vie. Oula la vache. Les freins étaient mis à mal. Obligé pour pouvoir passer à certains endroits tant les virages étaient serrés et les obstacles nombreux.

Un hurlement aigu et très fort attira son attention. Il put apercevoir sur sa gauche une Nelly volante effectuant un très beau soleil. Pas le temps d’apercevoir l’atterrissage, il manqua de peu de limiter quelques secondes plus freinant de toute urgence. Le rocher fut percuté mais par chance il parvint à rester sur le vélo. C’était moins une. Restait plus qu’à croiser les doigts pour que sa coéquipière du jour soit toujours en un morceau. La voie criarde et bien joyeuse le mena jusqu’à un buisson que Nelly avait pris pour un tapis de réception. Heureusement qu’il était là celui-là. Il resterait à jamais marquer par son passage vu l’état de ses branches.

« WonderNelly 0, Buisson 1 ! »


L’annonce fut dite avec un sourire aux lèvres tandis qu’il tendait une main dans sa direction pour l’aider à sortir de là. Bon pas de bobos et visiblement une grande espérance de sa part d’avoir filmé cette chute.

« Non et c’est bien dommage. J’aurais bien voulu immortaliser cette chute ! »


Matt laissa la jeune femme redécouvrir la gravité terrestre, lui se mit à chercher du regard le VTT de cette dernière. Certainement devait-il être encore en haut, le pneu ainsi percuté violemment un obstacle et elle avait été expulsé. Il s’apprêtait à donner quelques coups de pédales pour aller vérifier son hypothèque lorsqu’elle hurla de nouveau. Il ne comprit pas ses propos. Nelly se mit à décrire des cercles autour de lui, complétement paniquée. Matt resta sans réaction durant plusieurs secondes, l’observant sans rien faire. Il crut dans un premier temps qu’elle venait d’être piquée par quelque chose. Une ronce certainement.

« Oh putain. »

Le juron s’échappa de ses lèvres lorsque Nelly dans un mouvement de bras éjecta une créature d’elle. Une bête à huit pattes avec de multiples yeux. Le corps de la taille d’un beau poing et des pattes poilues. Une araignée. Une putain d’araignée. Le monstre n’en avait visiblement pas fini avec eux se hissant sur ses pattes arrières dévoilant de très beaux et longs crochets. Agressive, elle s’avançait vers elle. Matt lâcha quelques jurons tout en reculant. Plus personne ne comptait dans ce genre de moment. Il n’y avait que lui et cette putain d’araignée. Il n’eut pas le réflexe de sortir son arme, semblant comme paralysé face à cette bête qui s’approchait de sa position. Sa roue toucha quelque chose l’empêchant de reculer davantage.

« Oh non, non non….. »

Ni une, ni deux, le militaire prit les jambes à son coup en donnant quelques coups de pédale profitant de la pente pour obtenir un peu de vitesse et prendre la bête de vitesse ne s’arrêtant qu’une fois la piste retrouvée. Le regard rivé vers les fourrés avec la trouille au ventre de voir une araignée velue l’attaquait.







@ pyphi(lia)

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Jeu 2 Nov - 18:14

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Nelly écarquilla les yeux en voyant l’attitude de la créature et son aspect repoussant.
Elle recula en entendant la voix de Matt répéter des « Non ! » sans réaliser qu’il en avait peur. Parce que dans la tête de Nelly, il n’y avait qu’elle qui avait le droit de s’horrifier et d’attendre de lui qu’il vienne écraser cette grosse chose velue sous sa botte en un monumentale « SPROUTCHHHHH » gélatineux et écoeurant.

Voilà ! El hombre !
Le type qui prend la situation en main et qui chasse la bébête exagérément pour montrer qui est le patron dans la pampa ! Mais non...à la place, Nelly entendit un bruit de vélo et, le temps qu’elle se retourne, elle voyait le dos de son collègue s’éloigner à toute vitesse.

« MATT !!!! » Hurla Nelly, complètement déconfite.

Elle se lança directement à sa poursuite, avec son gros sac à dos, en courant de toutes ses forces. Elle grimpa la petite pente et ignora le point de coté qui commençait déjà à se dessiner pour crier un grand et sonore :

« Attends-moi !!! »

Mais non, rien, elle ne le voyait plus.
La petite espagnole trota sur les traces du militaire, de ce grand héros de la pétoche, dans l’espoir de pouvoir le rattraper. Elle finit par le retrouver au bord de la piste, éreintée et à bout de souffle, au point qu’elle ne pu sortir sa colère sur le moment. La jeune femme l’atteignit avec un grand soupir de détresse, peinant à récupérer son souffle, tout en se pliant sur ses genoux. Elle fît simplement un signe de pouce pour dire que tout allait bien, ou surtout, pour féliciter la couardise de son collègue.

« Ouf….oufffff...Bat...Batpétoche, champion du...hannnnn, nan, j’en peux plus. »

Nelly se coucha sur le dos, son sac déformant et bombant sa poitrine sur un angle exagéré qu’elle ne modifia pas.
Dès qu’elle pu reprendre un peu plus son souffle, elle se mit à rire en faisant une sorte de “YES” avec les bras, de façon surexcitée, alors qu’elle restait allongée. C'était comme si elle s'extasiait de l'avoir percé à jour, comme si elle était heureuse de connaitre le grand secret avec lequel elle allait le chambrer longtemps. TRÈS LONGTEMPS !
Elle prit une voix grave et profonde, comme pour copier une voix off de film :

« Matt Eversman, le héros ! Le pourfendeur de Wraiths, Matt qui sauve la Magna et ses petits chatons tout appeurés. » Sa voix prit la forme d’une groupie : « Hannnn, Matt je l’aime, y m’a sauvé la vie, trop lol quoi ! » Et la voix profonde revint : « Matt la chichi, la trouillarde des araignées, le fugitif de Paradize !!! »

Nouvelle intervention de la voix de groupie :

« Ah nan, mais sérieux quoooooaa, il y a tromperie sur la marchandise hinnnnn !!! McKay, sort de ce corps !! »

Elle éclata de rire en le regardant, hilare et bien moqueuse :

« Ah ouais, nous, les militaires, ont abandonne personne !!!....sauf quand y’a des araignées parce que là...quand même...c’est pas pareil... »

Nelly se redressa après s’être suffisamment moquée de lui. Elle avait encore le visage rougi par sa cavalcade et elle replaça sur ses épaules son sac qui commençait à peser.

« Bon alors, mon sauveur ? Tu viens m’aider à récupérer mon vélo pris en otage par la vilaine bébête ou tu dois aller changer de caleçon ? »

Elle secoua négativement la tête d'un air faussement blasé. Elle reprit tranquillement le chemin inverse en continuant de chambrer Matt. C'était la distribution gratuite by Nelly.

« Les hommes, c'est plus ce que c'était. Et on s'étonne que les filles deviennent lesbiennes après... »

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Matt Eversman
Caporal
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Jeu 2 Nov - 20:10

Matt Eversman

Balade sous les tropiques



Les fourrés se mirent à s’agiter. Des craquements de branches se multiplièrent et un souffle étrange, lourd fut perçu. Ça n’annonçait rien de bon tout ça. Le militaire hésitait à ce moment-là entre prendre une nouvelle fois les pédales à son cou pour s’éloigner du danger ou sortir son arme pour y faire face. Tout dépendait de l’ennemi mais malheureusement ce dernier était toujours dissimulé. Plusieurs idées lui venaient en tête : un espèce de sanglier mutant qui risquait alors de le percuter de plein fouet, une horde d’araignées ou une mygale géante de type aragog. Il ne faisait pas le fier le BatMattou. Au moment où les bruits furent les plus forts, témoins imminents de l’apparition de la bête, le choix était fait. Le pied droit sur la pédale était prêt à appuyer fortement pour donner une grosse impulsion.

Sauf que ce fut une Nelly Brick toute rouge et à la voix déformée par l’effort qui sortit des fourrés. Un grand soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres. La tension descendit aussitôt en lui. Il était rassuré de la voir mais surtout ravi qu’elle ne soit pas une grosse araignée velue. La pauvre était au bout de sa vie. Matt ne put s’empêcher de vérifier si un monstre n’était pas présent sur son ventre, demeurant méfiant et peu sensible à ses moqueries dans un premier temps. Il baissa la tête un peu honteux de son comportement égoïste et lâche. Il l’avait abandonné pour pouvoir prendre la fuite. Ça ne lui ressemblait pas… Contre les araignées rien à faire, il ne parvenait pas à raisonner et prenait la fuite ne supportant pas ces sales bêtes. Nelly en fit des caisses. Ça devint vite usant.

« C’est bon, tu as fini ? »

Non, ce n’était que le début et nul doute qu’il y aurait le droit pendant pas mal d’années. Toute la Cité risquait même d’être au courant avec Nelly. Il subit encore un peu avant qu’elle ne lui demande un peu d’aide pour l’aider à récupérer son vélo. Non mais il était dans la forêt son VTT. Là où il y avait l’affreux monstre ? Non cela ne l’enchantait pas du tout et voilà l’autre qui en remettait une couche.

« Oh ferme la… Soit tu la boucles soit tu te débrouilles seule ok ? »

Déjà que le militaire prenait sur lui pour accepter de l’aider, uniquement dans l’espoir de se racheter un peu. Il hésita à remonter la piste en VTT mais c’était sacrément raide. Sans assistance électrique, il ne risquait pas de repasser par là. C’est donc à regret qu’il descendit de son vélo qu’il déposa au sol avant de se rapprocher de la position de Nelly. Pas question d’entrer dans cette forêt sans armes. Un bout de branche était indispensable pour vérifier les fourrés et éviter de mauvaises surprises. La main droite trainait autour de son holster, prête à se saisir de son arme de service pour faire feu dans l’immédiat. La Team Rocket était désormais prête.

« Vas-y, passe devant ! C’est ton vélo après tout et puis c’est toi qui t’ait plantée ! »

Le courageux… Les deux quittèrent la piste pour s’enfoncer dans le bois tropical. Chaque son, chaque bruit suspect faisait réagir le militaire qui en faisait le minimum, fouillant très vaguement les alentours. Il marchait rapidement faisant un peu trop de bruit mais il ne comptait pas s’éterniser par ici. Après quelques minutes d’exploration, un passage sous le mauvais arbre lui valut une belle surprise blanche sur l’épaule. Il jura tout en maudissant les oiseaux et leur promettant un sale destin s’il en attrapait un. La fouille continua. Chaque minute plus lente que la précédente. Il faisait une de ses chaleurs en plus.

« On ferait peut être mieux de reprendre la piste ! »

Non, dommage. La main droite quitta quelques instants son pistolet pour essuyer un peu la sueur de son front. Ce fut le moment de déconcentration de trop. Son pied se prit dans une racine et il s'écroula en poussant un hurlement aigu.


@ pyphi(lia)

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Ven 3 Nov - 16:26

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Nelly n’était pas du tout rassurée.
Son collègue masculin semblait avoir perdu toute sa virilité en cours de fuite et voilà qu’il ne la suivait que pour la forme. Il arrivait parfois qu’elle se retourne pour le considérer d’un regard moqueur alors qu’il s’était emparé d’un bâton pour fouiller les environs. Mais voilà, ça ne changeait pas le fait que c’était elle qui se trouvait en tête, prête à recevoir une araignée carnivore monstrueuse qui lui planterait ses crocs dans le visage.

« Si ça se trouve, c’est une espèce hyper dangereuse qu’on a jamais croisé. » Déclara-t-elle sur un ton plein d’angoisse. « Cette araignée, elle va nous sauter dessus pour nous pondre ses oeufs dans le bidou. On se fera dévorer de l’intérieur en étant bien conscient de ces dizaines de dizaines de bestioles qui se baladent sous la peau. »

Nelly frissona avant d’imiter le déchirement horrifique et écoeurant de la chair, avec une belle effusion d’hémoglobine.

« SPPSSHHHHAA ! Elles sortiront comme des aliens en nous crevant la peau de tous les côtés. Et puisqu’on est encore loin, quand l’équipe de secours arrivera, il ne retrouveront de nous que des “manteaux” de peau rongés par les vers de terre. Beurk !!! »

La petite espagnole avait également prit un bâton pour écarter les fourrés et rechercher son vélo. Il y avait beaucoup de buisson et son sens de l’orientation était vraiment précaire. Du coup, elle ne savait même plus dans quelle direction chercher. Elle voyait bien l’endroit du buisson cassé, là où elle était tombée plus tôt, mais le VTT restait introuvable.

« Tu crois qu’ils capturent leurs proies dans d’immenses toiles d’araignées géante comme les films d’horreur ? Et qu’ils t’enroulent dedans vivant pour te garder bien frais jusqu’au moment où leurs petits viennent te consommer ? »

C’était peut-être paradoxal mais c’est de cette façon-là que Nelly se rassurait : en sortant verbalement ses craintes les plus bancales. Matt voulait se sauver sans le vélo, Nelly soupira soudainement en se retournant :

« Hé ! Et tu comptes nous descendre comment jusqu’à la Porte ? Je cours derrière toi comme une conne ou je m’installe sur ton guidon ? » Elle vit la trace blanche sur son épaule et réprima un éclat de rire. « Moi je pars pas sans mon vélo ! En plus il est rose... »

Mais s’il y a une chose qu’il ne faut surtout pas faire devant Nelly, c’est de se gauffrer royalement. Dans la vie, il arrive souvent qu’on se cogne le pied quelque part, qu’on se retourne un orteil, qu’on se plante dans une horrible figure au beau milieu d’un public hilare. Dans ce cas, il y a deux types de réactions : celui qui compatis à la douleur en restant silencieux...et celui qui ricane comme une baleine !
Nelly était de cette dernière catégorie. Il n’y avait rien à faire, quand elle percevait le moment même de l’accident, la réaction, l’expression de surprise sur le visage qui cassait entièrement toute la contenance et l’image de badassitude de la victime, cela la pliait de rire à tous les coups. Imaginez une Karola qui se prendrait le pied à deux mains, une expression de douleur sur le visage, après avoir pris un pied de table par mégarde : elle ne pourrait pas s’en empêcher.

Quand elle vit Matt s’éclater de tout son long avec un cri aigu qui contrastait entièrement avec son image de soldat, elle fût prise d’un énorme fou rire qui faillit la plier en deux. Elle s’approcha en tentant vainement de reprendre son souffle, reproduisant ce cri si particulier qu’il avait fait avec tant de coeur. Puis elle remarqua ce qui l’avait déséquilibré.

« Allez, relève-toi ! » Fit-elle en se calmant. Elle lui agrippa l’avant bras et fît contrepoids pour l’aider à se redresser. Son rire s’était éteint mais l’expression de son visage en demeurait réjouis comme une enfant. Cela avait été si drôle. Mais si drôle !

Comme si elle partageait le sentiment de gêne et d’humiliation qu’on ressentait tous dans ce genre de moment, elle l’aida à chasser les feuilles et les branches qui restaient.

« Ta fierté est intacte et tu es mon héros ! Tu sais pourquoi ?!? »

Elle sautilla gaiement jusqu’à l’endroit où son pied s’était accroché. Elle tira la poignée qui dépassait de l’intense feuillage et redressa le VTT rose.

« Parce que tu as retrouvé mon vélo !!!! Chouette ! » S’écria-t-elle en plein extase.

Ils retournèrent rapidement sur le bord de la piste à l’endroit où Matt avait laissé son propre VTT. Cette mésaventure passée, ils allaient pouvoir se remettre en route et poursuivre à travers la forêt. Il y avait des pentes de plus en plus ardues, parfois raides, et remontant soudainement sur des bosses qui leurs permettaient des sauts quasi-acrobatiques. Les deux premiers faillirent la faire tomber. D’ailleurs elle avait posé les pieds par terre en s’immobilisant sur une posture rocambolesque, évitant de peu de nouvelles chutes. Mais après avoir jaugé un peu mieux la vitesse et joué davantage sur son équilibre, Nelly poussa des cris de joies, bien enfantin, en bondissant depuis les buttes de terre.

Elle remarqua soudainement que la piste faisait un virage après une corniche en contrebas. Un surplomb rocheux qui dominait toute une magnifique vallée. La jungle y était magnifique, traversé par une grande rivière qui ressemblait quasiment à un nil. Un vrai joyau de verdure.
Nelly dérapa sur plusieurs mètres après avoir bloqué les roues de ses freins. Elle laissa tomber le vélo pour sautiller joyeusement jusqu’au bord de la falaise, la vue était véritablement magnifique, elle en avait des étoiles dans les yeux.

« Matt, viens voir ! »

Elle alla le chercher, l’empoignant comme elle pouvait pour l'entraîner jusqu’au bord de la falaise. Elle restait vigilante malgré tout. Là, plus ou moins au bord, elle prit une grande inspiration. A vrai dire, elle gonfla ses poumons au maximum, au point de s’en faire pratiquement mal. Et puis elle hurla.

« AAAAAAAHHHHHHHHHHHHH »

Nelly hurla à plein poumons, crachant une forme de rage, de colère mêlée de rancune. Son cri se termina par un petit rire et elle lui mit un coup de coude.

« Allez, à toi. Ça fait tellement de bien !! »

Une nouvelle fois, elle inspira longuement et longtemps, jusqu’à remplir entièrement ses poumons. Elle fixait Matt comme si elle lui montrait comment faire, puis, détournant son regard vers la vue magnifique, elle lâcha un énorme et épouvantable : « AAAAAAAHHHHHHHHHHHHH »
Et elle rigola encore.

« Je faisais ça quand j'étais petite. Sur la base aérienne de mon père, des fois j'en étais au bord des larmes. » Elle le fixa d'un air complice. « Alors au lieu de montrer ma douleur, je filais jusqu'au bout de la piste, là où les chasseurs montaient et descendaient... »

Elle lui fit un clin d’œil.

« Du coup, je me disais ce qui allait pas, comme pour l’empaqueter dans mon cri. Heu attends….MIRA ! UN EXEMPLE !!! » Nelly leva un doigt comme pour pointer l’importance de ses propos. Elle se préparait visiblement à dire quelque chose qu'elle avait sur le cœur, hésitant une petite seconde avant de déclarer : « Karola m'a vexé. »

Colis empaqueté.

« AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH »

Colis expédié.

Nelly reprit son souffle, plus sereine et ragaillardie. Ça libérait de se lâcher à ce point, de crier sa rage, sa frustration, sa tristesse, tout ça, et sans avoir à s’inquiéter de ceux qui pourraient les entendre...puisqu’il n’y avait justement personne, ou seulement, que des araignées.

« A toi ! »

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Matt Eversman
Caporal
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Sam 4 Nov - 0:11

Matt Eversman

Balade sous les tropiques



Le nez dans le feuillage d’un buisson, Eversman mit quelques instants avant de comprendre comment il avait pu en arriver et surtout dans quoi il venait d’atterir. Il eut le réflexe immédiat de s’en extraire et de parcourir deux bons mètres à quatre pattes pour éviter qu’une araignée mutante ne lui saute au cou. L’instant d’après, Nelly explosa de rire. La gêne et l’embarrassement prirent possession de lui achevant toute crédibilité. La peur finit par le quitter et il put se détendre un peu. Non il ne finirait pas défigurer ce soir par une araignée. Se rendant compte de l’état dans lequel il s’était mis, un petit sourire apparut sur ses lèvres. Nelly fut remerciée pour l’avoir aidé à se remettre sur pieds. La gêne prit une autre tournure lorsqu’elle se sentit obligé de lui tapoter le dos puis le postérieur pour faire tomber les quelques végétaux.

« Euh, je vais me débrouiller. Merci. »

Heureusement Nelly passa de suite à autre chose ayant retrouvé son précieux. Bon bah mine de rien la chute ne fut pas vaine. Petite consolation qui n’enlèverait pas de suite le rouge de ses joues ou de ses oreilles. La fine équipe effectua rapidement le chemin les séparant de la piste. Matt ayant hâte de quitter au plus vite cet environnement hostile et ne se fit pas briller pour remonter sur sa selle. La chance était avec eux, le vélo de Barbie était toujours en état de fonctionner. Ne manquerait plus que ça tiens. Livrer à eux même sur une planète tropicale. La suite s’annonça un peu plus acrobatique. Ils étaient obligés de prendre de la piste pour pouvoir monter les quelques montées et avoir l’élan nécessaire pour effectuer de petits sauts. Les suspensions étaient mises à rude épreuve mais quel pied ! Effectuer de telles missions était vraiment génial. Plus rien ne comptait. Atlantis, les grades, les wraiths. C’était si loin tout ça !

Nelly finit par interrompre la descente ayant remarquée un point de vue remarquable. Oui, il fallait reconnaître que c’était sacrément chouette. L’attention du militaire se focalisait sur ces plages de sable blanc et cette eau turquoise. Il avait hâte de pouvoir s’y prélasser. Encore quelques kilomètres de descente avant le paradis. Matt s’apprétait à remettre son casque lorsque Nelly poussa un grand cri, s’amusant de l’écho comme une petite folle. Lui n’était pas aussi emballé qu’elle par cette perspective, même après ses explications salvatrices. Il se sentait même un peu embarrasser d’assister à un tel moment.

« Euh non. C’est pas trop mon truc ça… »

Ça la détendait elle mais lui, il lui fallait autre chose. Taper encore et encore dans un sac de frappes par exemple. Pas mal d’adrénaline, ça serait parfait. Nelly fit la moue. On aurait dit une gosse qu’on venait de priver de cadeau de noël. Il lui accorda un petit sourire puis une tape sur l’épaule avant de se rééquiper et se mettre en selle.

« Allez on y va. J’ai hâte de dévorer toutes les provisions de ton sac. »

Bon il en faudrait davantage pour la convaincre. Rien de tel qu'une petite course.

« Tu es quand même pas déjà fatiguée ? Allez j'atteins la prochaine balise avant toi, tu me racontes tes malheurs avec Frei. »



@ pyphi(lia)

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Sam 4 Nov - 9:52

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« T’es pas joueur ! » Avait répliqué Nelly en boudant.

Mais ce n’était pas difficile de lui rendre sa bonne humeur. Matt voulait dévorer le contenu de son sac (qu’elle continuait de porter seule, soit dit en passant !) et faire la course jusqu’à la prochaine balise. C’est vrai que la journée s’était bien avancée, ce n’était plus la matinée mais le début du midi, à croire qu’ils ne voyaient pas le temps passer avec ces vélos.

Lorsque le militaire mit sur une mise sur la course en lui proposant de raconter sa rancune s’il arrivait premier, Nelly ne pu s’empêcher de jouer le jeu. Elle s’égaya soudainement tout en reprenant son vélo.

« Ah ouais ?!? Et si c’est moi qui gagne, tu me racontes quoi ? Comment tu as construit une tente en papier toilette rose devant le colonel gentil ? C’est vrai que t’es sorti avec la psy qui te suivait ? »

Nelly discrète ? NANNNNNN !
La jeune femme tenta imméditament de tricher en partant en première, pour prendre de précieuse secondes d’avance, mais Matt s’y était préparé et il fut réactif. Ils dévalèrent les pentes à toute vitesse dans les parties les plus calmes et se disputèrent celles qui étaient un peu plus ardues. Souvent, Nelly se retrouvait à l’arrière, trop désavantagé par son sac et le fait qu’elle avait bien moins de force que son concurrent. Cela se voyait surtout lorsqu’il fallait remonter certaines pentes assez longues ou abrupt.

Au bout d’un moment, la jeune femme alla très doucement après s’être fait une frayeur sur un lit de galets. Un vol plané à cet endroit lui aurait coûté beaucoup plus cher que son premier vol sur le buisson. Matt avait gagné une très bonne distance et un avantage que Nelly fût tout bonnement incapable de récupérer.
Au bout d’une bonne demi-heure de course, ils atteignirent finalement la balise au bord de la plage. Celle-ci avait été disposé volontairement à cet endroit pour faire figure d’étape, la vue y était magnifique, tout dans cette plage les appelait à quitter les vélos.

Nelly poussa un cri profond, venant du coeur, traduisant toute sa condition de grande perdante alors qu’elle posait son vélo contre un tronc d’arbre pour s’élancer en direction de la plage. Elle éclata de rire dès que ses pieds s’enfoncèrent dans la sable cristallin. Il faisait beau, la mer avait une couleur océanique des plus belles et rien ne semblait pouvoir rivaliser avec. Il y avait d’ailleurs une falaise de chaque côté qui semblait rendre le lieu encore plus intéressant. Autant dire que Nelly avait des étoiles dans les yeux.

Elle quitta son sac pour s’approcher de la marée et considérer la vue d’un air profondément réjoui.

« C’est magnifique...une fait la pause ici ?!? Allez, dit ouiiiiiiiiiii ! Siteuplé ! Parfait pour le repas en plus ! » Fit-elle quasiment suppliante.

Elle fît un demi-tour militaire parfaitement exécuté.

« Allez ! Vamos soldat, faut faire le feu !!!!! Le feu de camp, c’est toujours le plus important !!! »

On le l’arrêtait plus.
Nelly entreprit de trouver suffisamment de cailloux et de rocailles dans le bois proche pour faire un cercle. Elle y disposa ensuite du bois, se faisant un petite réserve de bûche, avant de tendre un briquet et un allumeur au vainqueur de la première étape.

« Tiens, allume-le, toi ! Moi je suis capable de me brûler les cheveux avec ! Et j’y tiens à mes cheveux. Je les adore mes cheveux !!! D'ailleurs, je vais me les coiffer tout à l'heure. AH, OUI ! Et je vais me maquiller aussi !!! J'adore me maquiller ! »

La petite espagnole s’excitait déjà en voyant les premières flammes grandir sur l’amas de bois. Elle attendrait qu’il y en ait suffisamment ou pas mal de braises pour faire cuire les saucisses donc elle s’attaqua immédiatement aux bières. Matt devait surement attendre ce moment avec impatience et elle en sortit une qu’elle tenta d’ouvrir vainement.
Et oui, le décapsuleur était resté à la maison, l’oubli le plus élémentaire et le plus handicapant. Nelly poussa un soupir d’effort en un mouvement de torsion autour du goulot mais rien à faire : la capsule demeurait solidement fixée.

« Hé ! Si tu veux ta bière, faut d’abord ouvrir la mienne ! Allez, montre que t’es un brave héros serviable !!! »

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Matt Eversman
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Sam 4 Nov - 12:53

Matt Eversman

Balade sous les tropiques




A l’évocation de la tente en papier, un sourire illuminait le visage de Matt. Il n’était pas peu fier de sa réalisation express. Cela n’avait pas bien plu à sa hiérarchie mais cette dernière avait dû plier devant tant d’entêtement de sa part. Il n’eut pas le temps de s’épancher sur sa deuxième révélation, Nelly venait de partir à toute vitesse. Aha la tricheuse !!! Elle lui avait donné de quoi s’occuper l’esprit pour pouvoir gagner un peu de temps. C’était bien joué mais c’était sans compter sur l’obstination du Ranger qui prit pas mal de risques pour rattraper son retard. Il finit même par s'agripper d’une main ferme au sac. Nelly mit quelques secondes à comprendre pourquoi ça devenait si difficile d’un coup d’avancer. Elle venait d’être ralentie et devrait fournir un effort conséquent pour relancer. Il en profita pour prendre les devants et ne les quitta plus jusqu’à cette fameuse balise.

Balade sous les tropiques Tropical-Beach-Wallpaper-On-Wallpaper-Hd-2

Cette planète portait décidément bien son nom, un vrai paradis. Les lunettes de soleil furent relevées pour lui permettre d’admirer les vraies couleurs de ce paysage. C’était le genre d’endroit où chacun rêvait d’être en vacances. Sable fin. Mer turquoise. Cocotiers et personne aux alentours. Juste eux. Pour une fois, Nelly et lui semblaient d’accord sur un point : il fallait faire une pause ici. Elle n’eut pas à le supplier, il céda de suite.

« OK, on s’arrête là. »

Le casque fut retiré, il eut le temps de masser son crâne quelque peu comprimé puis de poser son vélo contre l’un des cocotiers avant que Nelly ne se rue sur lui. Non mais elle ne pouvait pas arrêter deux minutes celle-là. Une vraie tornade. Elle avait déjà eu le temps de créer un petit foyer alors que lui n’avait strictement rien fait.

« Relax, Bip Bip ! » dit-il avec un sourire tout en saisissant du matériel. Ça lui allait plutôt bien ce surnom. Cela lui correspondait bien. Personne n’allait plus vite que Bip Bip dans ce fameux dessin animé. Certes le personnage ne parlait pas mais ce n’était qu’une question de minutes avant qu’il ne trouve quelque chose de plus adapté. Le feu fut allumé en quelques mouvements. Rien de bien compliqué quand on avait le matériel adéquat. D’ailleurs pourquoi avait-elle besoin d’un feu ? Il faisait suffisamment chaud pour cuire tout ingrédient à la lumière du soleil. Heureusement qu’ils avaient eu la bonne idée de se mettre un peu à l’ombre. N’y tenant plus, la veste fut accrochée au guidon du vélo avant d’être rejointe par son t-shirt exposant un torse bien trop blanc. Il avait pourtant dû prendre un peu l’air, on voyait des traces de bronzage sur les bras. Il comptait bien remédier à tout ça.

Nelly le regarda sans la moindre gêne. Elle était d’un naturel véritablement pudique mais, paradoxalement, elle adorait mater les mecs. Si si, son terrain de chasse favori, ça restait le vestiaire des hommes quand ils sortaient de la douche. Bon, faut pas être conne non plus, il faut savoir rester discrète. Mais il y avait de tout là-bas, des biscottos, de la brioche, des abdos en nutella... Un sourire narquois passa sur son visage alors qu’elle jaugeait l’allure du vainqueur sur une échelle qui lui était personnelle.

« Ca te va si bien le bronzage cycliste, on dirait le macho-men maçon ! » Elle rigola avant de chanter, avec la chorégraphie correspondante : « Hé ! Hé ! Hé-hé-hé ! MACHO-MACHO-MEEEEEEEEEN ! »

Nelly ricana avant de sortir le repas du midi. Poche de chips, pain à hot-dog, des saucisses faites par des Athosiens (et elle avait galéré pour en avoir), sans oublier le ketchup et la moutarde, piqué au mess, qui s’était à moitié échappé dans le sac lors de sa chute.
La jeune femme entra dans son rôle de cuisinière, moman au foyer, le jouant exagérément. Elle piqua les saucisses au bout de bâtons pointus qu’elle planta dans le sable pour les élever au-dessus des flammes.

L’odeur de saucisses monta rapidement. Ça c’était un délice et il bénit Nelly Bricks d’avoir pensé à tout ça. Rien que d’humer ce parfum de viande grillé le rendait dingue et lui ouvrait l’appétit. En plus, il y avait des bières.

« Pas étonnant que tu sois arrivée dernière avec tout ça… Tu as encore d’autres surprises là-dedans ? » demanda-t-il avec un sourire avant d’ouvrir sa bouteille en deux trois mouvements. Il la tendit à sa propriétaire avant de faire de même avec la sienne. Il chercha le contact du verre pour trinquer avec elle.

« J’ai plein d’autres trucs, oui ! Ca valait le coup de se les trimballer et d’avoir affaire à ton égoïsme de macho-men. Na ! D’ailleurs tu auras pas les popcorns ni les marshmallows. Cet aprèm si t’es plus gentil avec moi ! »
« À nous et à ma victoire !»
« A la tienne ! » Répliqua Nelly en trinquant sérieusement.

Le goulot fut porté à ses lèvres, le liquide s’écoula aussitôt et délivra un véritable plaisir. Quel paysage de rêve. Matt ne put s’empêcher de l’admirer avant d’être poussé par une terrible envie, celle d’aller plonger ses pieds dans l’eau turquoise. Rien que de sentir ses orteils dans ce sable chaud devait être sympa. Ni une, ni deux, le militaire mit son plan à exécution en se posant avant de retirer de ses chaussures laissant Nelly s’occuper de la popote.

« Tu m’as toujours pas raconté pour Frei ?! Qu’est-ce qu’elle a encore fait ? »

@ pyphi(lia)

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Sam 4 Nov - 13:06

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Nelly avait décidé de l’imiter. Les orteils dans le sable chaud, c’est vraiment l’extase.
Pendant ce temps, les saucisses commençaient sérieusement à chauffer en laissant une odeur très plaisante. Elles rissolaient, laissant de la graisse faire crépiter le feu alors que le ressac des vagues avait une vertue clairement hypnotisante. Nelly ne voulait pas parler de Karola, c’était une rancune qu’elle conservait en elle de manière tenace. Ca lui brisait même le coeur à vrai dire. C’était comme découvrir quelqu’un que l’on aurait jamais vu sous ce jour. Elle ne portait même plus sa photo, comme si elle l’avait renié pour de bon.

Mais bon, Matt avait gagné, alors il fallait bien qu’elle respecte le gage non ?

« Major Karoolaaaaaa Freiiiii » Chantonna-t-elle de manière très diabolique, prenant son petit bâton à saucisse en poignard, comme si elle la cherchait dans une cave pour le lui planter dans l’oeil. « Un véritable amour, cette fille. Je suis descendu sur Atlantis rien que pour elle...et elle a rien eu à demander. »

Nelly tapota les saucisses du bout de ses doigts.
Non, elles devaient encore cuire un peu. Du coup, Nelly but une gorgée de sa bière puis ramena ses genoux contre sa poitrine, les encerclants de ses bras, pour ensuite regarder ses orteils jouer dans le sable.

« J’étais certaine qu’il y avait du coeur sous la carapace...comme mon père. Mais je me suis trompée. Elle m’a fait un sale coup en traitre. Et maintenant, ben j’ai un doute. » Elle le fixa en souriant, usant de ses doigts pour énumérer méthodiquement : « Je voulais faire une soirée entre filles, elle a pas voulu ! Je suis venue la chercher pour le paintball et elle a dit non. Elle a su que je préparais son anniversaire et elle a tout fait pour que ça tombe à l’eau. Et enfin, je l’ai cherché pour halloween et je l’ai pas trouvé, ma tendre soeur de coeur. »

Une profonde rancune marqua la voix de Nelly. Elle en aurait eu les larmes aux yeux. Mais heureusement pour elle, cet environnement, ce moment sur cette planète paradisiaque changeait tout. Elle était triste, blessée, mais elle gardait bon moral. D’ailleurs, comment le perdre avec de délicieux hot-dog en cours de préparation ?!?

« Pis en fait, mon major tout bougon qui sourit jamais et qui veut pas faire la fête, ben je la retrouve finalement à Halloween, toute déguisée, pimpante et à fond. Elle joue le jeu. Mi Karola qui joue le jeu !!! Alors que moi, quand je veux l’emmener, elle me fait la gueule et elle sabote mes propositions !!! »

Elle haussa les épaules.

« Et en plus de ça, elle se laisse dragouiller et elle fait la femme toute ouverte et tout. Alors mi, quand je vois ça, j’ai l’impression d’être une grande cruche, une poire, une pauvre conne, l’idiote du village, et elle doit bien en rigoler d’ailleurs. » Enragea Nelly en donnant un coup dans le sable. « Et je suis jalouse ! Parce qu’elle va aller s’ouvrir aux autres comme ça, gratuit, d’un coup, tu sais pas d’où ça vient. Alors que moi, malgré tous mes efforts, ben non. Elle m’a fait le coup dans le dos. »

L’une des petites branches tomba dans les flammes avec la saucisse et Nelly le rattrapa rapidement. Elle la replanta avant de tester les autres : c’était presque prêt. La jeune femme poursuivit son aveu en sortant les pains à hot-dog de leur emballage, la gorge serrée.

« Alors miss “cul-cul à la gueule du client”, madame “je suis trop princesse pour parler aux gamines”, la comtesse du bon sens et de la logique, ben je lui ai rendu sa photo et je lui parle plus. J’accepte que ma façon d’être plaît pas à tout le monde dans la cité, mais là, comme elle a fait là : c’était pas correct. C’est même malhonnête. Et mi Karola malhonnête, ben moi ça me rend dingue. Mais dingue !!! »

Nelly venait de finir le premier hot-dog qu’elle tendit directement à son voisin avec les condiments. Elle le gratifia d’un large sourire pour sortir le célèbre et grandiose “Mais” !

« Tu vois, au moins, j’ai trouvé des gens encore plus intéressant ! Y’a Isia la belle docteur manipulatrice, ma Pedgy môman d’amour, Alek et son chien mignon - même s’il m'aboie dessus souvent - y’a aussi le chevalier anglais ! Le colonel gentil... »

Elle reprit sa bière en le pointant du goulot.

« Et puis y’a toi, le type que je surveille H24 et que je vais engraisser à coup de hot-dog. D’ailleurs... A TABLEEEEEE !!! »

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Matt Eversman
Caporal
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Sam 4 Nov - 19:38

Matt Eversman

Balade sous les tropiques




La grande gamelle de Nelly n’était pas qu’une réputation. C’était un véritable phénomène qui ne s’arrêtait plus, qui continuait encore et encore à déverser un flux de paroles sans même reprendre son souffle. Lui qui avait tendance à être vite décroché lors de conversation, était mis à mal. Il baissa la tête pour se focaliser sur ses paroles, non sur son faciès. En plus de les écouter, il fallait aussi mémoriser ses propos. Nelly ne lui facilitait pas la tâche, continuant encore et toujours de parler. De ce qu’il comprenait, Karola Frei occupait une place importante pour elle. Bien sur que celle de Seconde Responsable Militaire de la base, ça semblait presque une espèce de grande soeur pour Nelly. C’était presque étonnant de l’imaginer ainsi pour lui. Elle qui était si froide, si stricte… Il ne l’imaginait pas protectrice envers Nelly, prendre soin d’elle comme une complice. C’était juste l’opposée totale d’elle.

Karola avait déçue la jeune soldate. Elle semblait lui avoir refusé quelque chose : déconner avec avec elle mais l’avait offert à d’autres. Nelly semblait le prendre pour de la trahison avec certainement une bonne dose de jalousie. Matt continua de l’écouter sagement, elle avait visiblement besoin de parler et puis lui de toute manière ne pouvait pas ouvrir la bouche, bien trop occupé à déguster son hotdog. Il manqua de s’étouffer lorsqu’elle parla de Pedge, l’appelant môman et Nelly dût le secourir une fois de plus en lui tapotant le dos. Il essuya une larme d’émotion, s’empressant de frotter ses yeux humides pour faire disparaître toutes traces. Elle s’était longuement demandée ce qui avait pu l’engouer comme ça.

« Merci Nelly. » dit-il en toussant encore deux fois. La saucisse avait pris un mauvais chemin mais avait finalement quitté le chemin de ses poumons pour revenir vers vers l'oesophage. Pour vaincre le mal par le mal, il planta de nouveau ses dents dans le sandwich.

« Chest trop bon » annonça-t-il entre deux bouchées. C’est sûr que là, elle risquait bien de réussir son coup en lui faisant prendre quelques kilos. Bières et hotdog. Elle n’aurait pas pu bien viser. « Oh arrête de faire la gueule » dit-il en voyant son air de chien battu, ne pouvant s’empêcher de poser sa main gauche sur son cou la secouant un peu. Il n’aimait pas la voir ainsi. Nelly devait être joyeuse, pas triste. Ça ne lui ressemblait tellement pas. Jouant le rôle du grand frère qui avait un certain talent de compassion et de réconfort, le militaire l’attrapa par la nuque pour pouvoir glisser sa tête sous son bras et ainsi pouvoir exécuter un magnifique et agréable massage crânien s’apparentant à un shampoing. Il finit par la relâcher, un grand sourire aux lèvres. Elle était toute décoiffée maintenant.

« Hééééééé ! Mes cheveux ! Attention !! » S’écria-t-elle en se débattant.
« Te prends pas la tête avec Frei… Elle doit avoirs ses règles, c’est tout ! On est pas bien là ? Y a que nous sur cette plage et on a des milliers de kilomètres d’atlantis ! Alors maintenant file mettre ce mini maillot de bain qu’Isia t’a filé ! Et c’est un ordre, 1ère classe !! »

Nelly chercha un instant ce qu’il était en train de dire, ne parvenant visiblement pas à faire le lien, jusqu’à ce qu’elle se rappelle de sa blague dans le jumper. Elle éclata soudainement de rire en secouant négativement la tête.

« Mais je déconnais, j’en ai pas de maillot de bain ! Si Isia m’en avait donné un j’en aurais fait un parachute, on a pas le même gabarit de top modèle ! » Elle se fît l’image mentalement avant d’ajouter, comme sur le ton de la confidence : « J’aimerai bien être dans son corps une journée, pour voir ce que ça fait d’avoir tous les garçons de la cité qui te courent après... » S’écria-t-elle en se débattant.
La petite remarque concernant l’anatomie d’Isia le fit rire. C’était pas faux tant Nelly était une crevette à côté « Euh je cours pas après elle moi… Je crois l’avoir suffisamment vu pour le restant de mes jours ! Par contre j’admets qu’elle est plutôt sympa à regarder. » Avoua-t-il avec un petit sourire se remémorant les formes de cette dernière.
« Genre !! Juste sympa à regarder ? » Répliqua Nelly. « Il y a la belle docteur manipulatrice qui débarque et qui veut t’envoyer dans le septième ci...heu non, pas assez ça…dans les étoiles ! Voilà !...elle t’envoie en l’air dans les étoiles et tu dirais non ?!? »
« Quand je croise Isia, je suis rarement en état de pouvoir faire des folies… » répliqua-t-il avec un sourire aux lèvres. « Et façon je suis pas son genre... »
« Qu’est-ce que tu en sais ? »
Nelly le fixa, malicieuse. Elle avait fait la deuxième tournée de hot dog et lui rappela la présence de la poche de chips.
« Si ça se trouve, elle ose pas te le dire parce qu’elle est trop populaire. Elle a le béguin pour toi, y’a un temple à ton image dans sa chambre, et elle fantasme sur toi la nuit... »
Un échange de regard face à ce constat complètement ubuesque et ridicule déclencha l’hilarité de Nelly.
Euh comment lui dire que Isia les préferait avec davantage de poitrine et de plus longs cheveux sans dévoiler un secret de la jeune femme. Il n’en avait jamais parlé avec elle mais avait eu l’occasion de discuter avec une personne très proche. Bien trop proche à son goût malheureusement. Il aurait pu s’enfoncer dans une certaine morosité si Nelly n’était pas là avec ses idées saugrenues. Imaginer un tel temple avec des photos de lui, atroce. « Crois moi, je suis vraiment pas son genre. Et d’ailleurs toi tu craques pour qui sur la base ? »

« Ben, sur personne ! » Nelly avait employé un ton quasiment condescendant, comme si l’information coulait de source. Elle termina sa bière puis s’attaqua à son autre hot dog. Ce serait le dernier pour elle, ça faisait déjà trop.
« Y’a des beaux garçons dans la cité ! Mais ils ont souvent une réputation de coureur de jupons. Comme toi et Alek. Mais moi j’aime pas ça : ah pan-pan cul-cul un soir et hop ! Emballé, c’est pesé, next ! » Fît-elle en mimant le pervers en rut. « Y’a plus de romantisme ici. La galanterie, c’est mourru, c’est tout d’un autre temps. Je suis né beaucoup trop tard, c’est nul ! »
Elle haussa les épaules.
« Ben alors moi, du coup, je les matte parce qu’ils sont beaux. Mais ils ont rien de plus dans la caboche que rouler des mécaniques. Ca m’attire pas, moi. »



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Sam 4 Nov - 22:20

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C’était donc ça, sa réputation. Cela fit sourire le militaire qui avala une nouvelle gorgée ambrée avant de baisser la tête. C’était mérité pour lui tout comme Alek. Ce n’était pas vraiment l’image qui lui plaisait mais bon il fallait faire avec. Préférant ne pas s’épancher là dessus, il renchérit sur l’une de ses répliques. « Donc tu me mattes ? » demanda-t-il amusé.
« Ben oui. T’y est passé aussi, qu’est-ce que tu crois ? Mais bon, désolé pour ta fierté, mais ta réputation est surfaite ! » Elle ricana, heureuse de sa connerie. La boutade était volontaire et sur le ton enfantin. Elle soupira et reprit rapidement :« Quitte à choisir, ben moi je voudrais une Pedgy sans poitrine et avec un kiki. Ca ferait un parfait hombre a mi ! Mais avec du romantisme hein. Une belle rose rouge et une déclaration d’amourrrrrrrr » Conclua-t-elle l’air réveuse.

Pedge… Visiblement cette nana semblait le centre de bien des fantasmes. Les siens, ceux de Nelly même s’ils étaient un peu étranges, Isia… Elle en faisait tourner des têtes pour une personne coincée. Matt expira longuement avant de porter de nouveau le goulot à ses lèvres. Rien ne coula. Nouvelle tentative mais rien de plus.

« AHA !!! » S’écria Nelly soudainement en pointant un doigt inquisiteur sur lui. « Ça fait deux fois que t’es bizarre quand je parle de môman !!!! Allez, dis ! C’est quoi ton grand secret ?!? »

L’idée même d’avoir percé le militaire à jour survoltait Nelly. La première fois, monsieur s’était étouffé avec son hot dog. Maintenant il poussait un soupir à fendre l’âme. Dans un film à l’eau de rose, elle en aurait pleuré devant son pot de glace et elle voulait savoir. Mais bon, à tous les coups, il allait se braquer et ne pas répondre. Donc que faire dans ce cas là ?
Agiter une autre bière sous son nez en guise de motivation.

« Tu me fais l’aveu du siècle et tu as cette magnifique petite bouteille qui t’appelle ! J’suis trop curieuse de savoir !!! »

Raaaaaah. Matt ragea intérieurement d’avoir été percé à jour ou plutôt d’avoir laissé filer des indices lui permettant d’en arriver là maintenant. « J’ai vécu des trucs compliqués avec Pedge.» Tentative de bottage en touche pour le Ranger qui tenta de se saisir de la bière mais Nelly fut plus rapide l’en empêchant.
« Tant pis, c’était la dernière et elle est a moi. T’as loupé ta chance !!! » Mentit-elle avec assurance.
« Bon ok… Elle me plaisait bien, Miss Coincée » finit-il par avouer sans regarder Nelly.

La petite espagnole eut l’air navré et touchée à la fois de le voir dans un aveu qui, visiblement, l’affectait à ce point. Nelly était au courant des liens entre Pedge et Isia, s’en amusant assez souvent. Et elle savait pour cette histoire de torture. En revanche, que son collègue militaire soit également sous le charme et visiblement abattu par un refus, pure déduction selon elle, c’était triste et émouvant à la fois.
Nelly lui tendit la bière avec un léger sourire.

« En fait, y’en a deux autres dans le sac... » Elle lui tapota l’épaule. « L’amour c’est vache. Moi c’est Hoffman qui me fait craquer. Mais quand tu vois sa copine, ben, c’est un peu, beaucoup, passionnément, IN-ACC-ESS-IBLE ! Lui c’est un romantique en plus...quel dommage... »

La bière fut aussitôt dégoupillée avant d’être porté à ses lèvres. Ça fit du bien, aussitôt bien au moral qu’au coeur. Nelly se confessa à son tour admettant une certaine envie pour Hoffman. Tout aussi impossible pour elle que lui. Le Ranger releva la tête avant de faire claquer le verre des bouteilles l’une contre l’autre. « Tant pis pour nous... » Même combat. Au moins ils avaient un point commun de plus tous les deux. « Tu es sûre que tu veux pas te baigner ? »

« Nan ! » Répondit-elle en sortant brusquement de ses songes. « Moi j’adore mater. Mais j’aime pas me montrer !!! Alors tu vas te baigner et moi je vais me maquiller ! » Elle rigola. « Si, si, me maquiller. Comme ça tu me diras en revenant si c’est bien fait ! »

Nelly rangea les bouteilles de bières vides et les emballages dans des poches séparées de son sac avant de sortir son téléphone. Elle ne s’en séparait jamais et il ne servait plus qu’exclusivement pour ses musiques, ses photos et ses films. La jeune femme rechercha un truc quelques instants avant de faire passer la musique Rhum & Coca Cola des Andrews Sisters. Une musique des années cinquante qui cassait littéralement l’ambiance ou la rendait vieille à souhait.
Juste après, elle sortit une petite palette qui n’avait rien de bien ordinaire. Puisqu’en fin de compte, il ne s’agissait pas de maquillage pour femme...mais de la peinture de combat militaire pour les infiltrations…

Dommage pour elle mais Matt n’allait pas se priver de pouvoir piquer une tête. Depuis le temps qu’il rêvait de pouvoir le faire sur cette planète. Le militaire la laissa à son maquillage, se rapprochant de son vélo pour fouiller les poches de son gilet et en sortir un short de bain. Pas trop pudique, il prit que peu de précaution avant de l’enfiler par dessus son boxer et le voilà maintenant prêt à exécuter un grand sprint en direction de l’océan, balançant ses lunettes de soleil au passage, pour le terminer par un plongeon. Le pied total !

Bon, bien sûr, Nelly étant fidèle à elle-même et ses propos, elle ne s’était pas interdite de se rincer l’oeil au passage du soldat. Ni pendant qu’il se changeait. Non mais quand même, il y a des buissons partout autour, c’est à croire qu’il le faisait exprès.
Le jeune femme ricana en le voyant foncer comme un dératé en direction de la plage. L’espace d’un instant, elle aurait bien voulu que la marée se retire soudainement pour qu’il se mange le sable à la place de ce plongeon qu’il avait sacrément bien réussi. Dingue quand même. Mais bon, ça aurait été si petit que son souhait se réalise. Et quitte à ce qu’on lui exauce quelque chose, autant que ce soit sur le dernier sujet.

Du coup, la jeune femme le regarda évoluer du coin de l’oeil alors qu’elle se servait de son sac pour disposer un petit miroir. Sa palette ouverte, elle agença ses cheveux vers l’arrière et débuta un maquillage de camouflage en faisant un trait rouge sombre pour diviser son visage en deux. Du front, en passant par l'arête nasale, coupant ses lèvres pour descendre le long du menton et de la gorge. Après elle se chargea des nuances de noir et de vert olive.

C’est tordu pensez-vous ?
Ben Nelly, elle adorait avoir la classe avec ses peintures de guerre. Les femmes aiment bien se maquiller pour plaire, être belle ? Et bien Nelly adorait se maquiller avec ces peintures pour avoir l’air hyper badass. Et vu que son dernier modèle, qu’elle n’avait jamais utilisé au demeurant, commençait à vieillir et être bien bidon : elle cherchait un nouveau look. Voilà pourquoi, tandis que Matt faisait ses longueurs et s’éclatait sur la rive, Nelly en faisait tout autant avec sa palette.

Ni l’un ni l’autre vis le temps s’écouler.
De toute façon, le peu de fois que l’idée traversait Nelly, elle y répondait par cette vue angélique de la plage. C’était les vacances quoi, le pied total, l’éclate. Personne pour la juger parce qu’elle se peinturlurait la figure au soleil et au beau milieu d’une plage paradisiaque. Et le tout avec des musiques des années cinquante.
Parfois, ça vaut tellement le coup !

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Matt Eversman
Caporal
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Dim 12 Nov - 11:05

Matt Eversman

Balade sous les tropiques



S’éclater était le mot d’ordre. Matt s’amusait comme un petit fou à gesticuler dans l’eau. Parfois pour s’éloigner du bord pour aller un peu plus loin et s’offrir quelques apnées au milieu des poissons. Dommage qu’il n’ait pas embarqué de masques pour admirer cette beauté aquatique. Il se contenta donc de plonger, de jouer avec les faibles profondeurs avant parfois de poser ses mains sur le fond et de tenter une vague esquisse de poirier. C’était lamentable mais ça le faisait bien rire. Il finit par se calmer un peu en terminant par l’étoile. Ça c’était le pied ! Se laisser flotter, porté par l’eau. Ne penser à rien, ne plus rien entendre à part l’eau. Après un bon moment, ce fut un Matt apaisé, joyeux et bien humide qui remonta sur la plage. Avec son petit short bleu, ne lui manquait plus que des cheveux blonds et aussi pas mal de muscles et on aurait pu croire à James Bond. En s’approchant de Nelly, il remarqua sa dernière fantaisie et ne put s’empêcher de la dévisager croyant pendant quelques instants avoir des hallucinations. Non, elle s’était bien maquillée comme si elle partait au combat.

« Euh sympa ton masque de beauté. C’est pour éviter les coups de soleil ? »

Elle finissait de se brosser les cheveux avec un peigne à ce moment-là. Elle l’avait vu venir de loin et en avait profité pour l’observer. C’est qu’il aurait posé pour un magasine s’il le pouvait en plus. Vu l’environnement et son air serein, une photo et c’était tout comme !
Nelly laissa apparaître ses dents d’un large sourire, le contraste de blancheur avec son visage sombre la rendant semblable à un démon mal attentionné. Elle ouvrit sa veste pour en sortir un bob noir qu’elle plaça consciencieusement.
« T’as vu ça ! Je suis sexy hein ?!? »
Elle ricana avant de reprendre de manière sérieuse...mais pas si sérieuse…
« Je suis une femme. Et les femmes, ça adore se maquiller pour se faire belle. »

Nelly récupéra son téléphone pour faire cesser la musique.
Elle se plaça immédiatement à côté de Matt, l’agripant par le bras pour qu’il se tourne dos à l’océan. Puis elle leva le téléphone devant elle, parée pour un mode selfie.
« Allez, superMatt !!! A trois, on dit CHEESE !!!!! »

Sexy n’était pas le premier mot qui lui venait en tête. Bizarre, voir même carrément flippant aurait été plus adapté. Il n’osa pas le lui dire tant elle semblait satisfaite d’elle même. Bon si c’était son trip, il pouvait faire avec tant qu’elle ne lui demandait pas de le partager. Matt fit quelques pas avant d’être interrompu par une Nelly, prête à tout pour obtenir un selfie. Matt joua le jeu en la gratifiant de son plus beau sourire sur la première photo avant de faire une belle grimace sur la deuxième. Bien trop proche d’elle, il ne put s’empêcher de la prendre dans ses bras pour l’utiliser comme serviette humaine. Une autre idée diabolique germa dans son esprit.

« Et si je te balançais à l’eau ? »
Nelly écarquilla des yeux. « Hein, quoi ?!? AHHHH. NAAAAANNNNNNN ! »




@ pyphi(lia)

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Dim 12 Nov - 12:50

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« Et si ! » La prise se referma autour de sa proie pour empêcher toute fuite. La main gauche la lâcha quelques instants pour glisser le long de ses habits jusqu’à parvenir au niveau de ses genoux. Il força un peu pour la déséquilibrer et pouvoir passer plus facilement sa main. Et la voilà dans ses bras. « Comme je suis sympa, je te laisse te séparer de ton appareil. Pour le reste… tant pis. »
Involontairement, Nelly avait lâché le portable dans le sable et se retrouva juché dans les bras de l’indélicat. Elle cernait sa nuque de sa main droite de peur de s’écrouler lamentablement dans le sable alors qu’elle cherchait toutes les excuses possibles pour ne pas toucher l’eau. Et la seule chose qui lui vint, c’est :
« Non, arrête ! Mon maquillage ! Mon maquillage, il est pas waterproof !!! »
« Ah mince, c’est dommage » répliqua-t-il d’un faux air triste tout en la maintenant en place, parvenant à faire quelques pas en direction de la plage.
« Si, lâche moi maintenant ! Faire ça à une femme, c’est pas bien ! Pas bien du tout ! Et puis...et puis...euh...je suis allergique à l’eau de mer !!!! »
Peu importe ses jérémiades, il la mena jusqu’à l’océan et ne se fit pas prier pour rentrer de nouveau dans l’eau. Nelly se crispait à sa nuque essayant d’éviter ce contact. Trop tard. Matt renforça sa prise avant de plonger avec sa marchandise dans les bras avant de la lâcher une fois sous l’eau. Ce fut rapide mais bien efficace. Suffisant pour la tremper complétement. Mais étrangement, Nelly ne remonta pas normalement à la surface. Elle flotta simplement, le dos à l’air, le reste du corps enfoncé dans l’eau. Elle semblait comme inerte.

C’était quoi cette remontée ? Nelly lui faisait quoi là ? D’abord amusé, le militaire finit par être inquiet et se rapprocha d’elle pour la retourner. « Hey ! ça va ? »

Le “corps inerte” demeura quelques secondes, juste le temps de le faire baliser suffisamment, puis Nelly ouvrit ses deux yeux au moment même où elle accrochait le cou de son sauveur de ses deux mains pour avoir un bon appui.
« Nelly attaque “Maquerelle” sur Mattou. NINJAAAAAAA ! »
Et elle lui colla sa joue bien à plat contre la sienne, s’essuyant littéralement de son maquillage tant qu’elle le put sur ce visage de soldat inquiet. Il l’avait mise à la flotte ? Ah ouais ? Ben elle serait pas la seule avec une gueule noire et verte dégoulinante !!!

Un juron s’échappa de ses lèvres. Nelly fut aussitôt maudit. Lui aussi de s’être fait avoir. Une main passa derrière son crâne pour appuyer fortement dessus et la contraindre à retourner sous l’eau lui permettant de se dégager de cette prise immonde.
Cette fois, Nelly lâcha prise dans un très léger et réel instant de panique. Elle avait perdu ses appuis et, à l’horizontale dans l’eau, ne parvenait pas à trouver pied. La jeune femme s’y était donc enfoncée, le poids de ses vêtements ayant l’effet d’une ancre et elle battit des mains pour remonter à la surface. Dès qu’elle sentit l’air, elle se mit à tousser après avoir craché ce qu’elle avait avalé. C’est qu’elle avait failli boire la tasse en bougeant n’importe comment comme ça. Mais dès que le calme revint, elle chercha Matt du regard pour s’engager immédiatement dans une bataille d’eau, lui envoyant tout ce qu’elle pouvait sur son visage salit tout en éclatant de rire. De vrais gamins !

Cette scène joviale dura un certain temps. A plusieurs reprises, Matt chargea l’attrapant pour la remettre à l’eau un peu plus loin avant de l’asperger d’eau. Il finit par sortir de l’eau en courant pour éviter une charge de sa part, ne pouvant s’empêcher de la charrier d’avoir raté son coup. Une vilaine trace noire lui barrait le côté droit du visage. Pourtant il avait bien frotté mais n’avait fait que l’étaler un peu plus. Après lui avoir tiré la langue, le jeune homme remonta vers leurs affaires. Une sieste s’imposait après tout ça. La serviette n’était pas de la partie et c’était bien dommage. Il dut à regret rester debout pour sécher un peu avant de pouvoir s’asseoir.

« Alors miss je-sais-pas-nager elle est bonne ? »
Nelly était en train d’enlever sa veste pour la poser près du feu. Elle tordit son t-shirt dans l’espoir d’en essorer le plus d’eau possible. S’il croyait qu’elle allait se dévêtir pour équilibrer la donne de l’avoir maté, il se mettait le doigt dans l’oeil le super soldat.
« La plage de mes rêves, si ! Prochaine fois, je pose tous mes congés et je campe ici !!! »
« Tu me préviendras. Que je pose pas mes congés au même moment ! »

Après diverses plaisanteries en tout genre, Nelly sortit une bouteille de crème démaquillante pour débarrasser le soldat de sa précédente attaque. Elle se rendit également un visage clair et, puisqu’aucun des deux n’avait véritablement envie de partir, ils trainèrent plus longtemps. Matt fît sa sieste bien méritée et Nelly sombra très peu de temps après, bercé par le ressac des vagues et la beauté de l’endroit.
C’est le problème lorsqu’on se plaît autant dans un endroit paradisiaque : on a pas du tout envie de le quitter et le temps devient très, très, très relatif. Ce qui réveilla Nelly comme le soldat, c’était la marée montante avec des vagues de plus en plus bruyantes. La magnifique plage semblait alors avoir été dévorée pour une mer un peu plus chaotique et impulsive. Il était clairement l’heure de repartir.

Matt et Nelly arrêtèrent de jouer et de se faire la course.
Ils avaient trop traînés, il fallait donc rejoindre la Porte le plus rapidement possible. Mais voilà, cette étape de la plage était-elle au milieu du parcours ou simplement au début ? Les deux soldats passèrent le long de la forêt, à travers le lit d’une rivière asséchée, sur un énorme couloir de galets pour s’enfoncer à travers une immense grotte, quasiment à ciel ouvert.
Ce n’est qu’en ressortant, Nelly commençant sincèrement à fatiguer, qu’ils se rendirent compte n’avoir fait que les trois quart du chemin. Une pancarte de Galt avait été planté là avec un écrit ”Courage copains, deux heures trente à partir de ce point !”. C’était le coup de grâce, Nelly leva le nez en considérant le coucher du soleil et eut la certitude qu’ils ne rentreraient jamais à temps. D’ailleurs, Atlantis s’était inquiété. La radio grésilla et l’opérateur demanda à Matt de donner des nouvelles.

// Eversman, Bricks. Ici Atlantis. Me recevez-vous ? //
// 5/5 Atlantis. Bricks est à mes côtés.//
// Tout va bien ? //
// ça va. On est encore à 2h30 de la Porte. Impossible de l’atteindre avant la nuit. On va devoir rester sur place. //
// OK. On vous attends demain 8h.//

Ce serait beaucoup trop dangereux de continuer à descendre de nuit. Donc il allait falloir camper et passer la nuit...mais...dans la forêt ? Nelly et Matt échangèrent un regard lourd de sens en songeant de nouveau à l’araignée.

Finalement, avec la lumière s’affaiblissant de plus en plus, il y eut une nouvelle source lumineuse très intéressante au loin. C’était comme...une mer de lucioles, près de la plage. Et ce n’était pas loin, ce ne serait pas dur de s’y rendre.
Nelly était épuisée. Elle était éreintée et ne rêvait que de laisser tomber le VTT. Son regard quasi suppliant se tourna vers Matt et elle lui demanda :
« On campe sur la plage, là-bas ? »
« On a pas trop le choix… »

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Matt Eversman
Caporal
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Mer 15 Nov - 11:47

Matt Eversman

Balade sous les tropiques



Pas question de dormir dans un endroit rempli d’araignées. Matt préférait encore parcourir la distance le séparant de la porte des étoiles dans le noir total que de rester là-bas à se faire dévorer. Ils échangèrent un dernier regard pour se donner un peu de courage avant de remonter sur leur selle et pédaler jusqu’à cette fameuse place. La scène était irréaliste. L’eau était illuminée par des milliers de petites lueurs bleutées rendant l’endroit magique. Ils avaient beau avoir posé le pied sur de nombreuses planètes, ça c’était de l’inédit. L’exclusivité de Paradize qui se méritait à la sueur des mollets.

Balade sous les tropiques Bioluminescence-vagues-maldives

Les vélos furent posés sur le sable. Ça faisait un bien fou de ne plus être sur cette fichue selle. Malgré la tentation d’aller se baigner dans cette eau magique, ils durent profiter des derniers rayons de lumière pour allumer un feu. Même Matt mit les mains à la patte en faisant des provisions de bois secs, directement récoltés sur la plage. Le foyer fut bâti et rapidement allumé. Au moins ils auraient une source de lumière pour la nuit. Ça leur permettrait d’avoir un peu de chaleur mais aussi ça repousserait les bêtes hostiles. Les vergers de l’île principale étaient loin. Dommage un apport en fruits aurait été très plaisant après cette journée sportive.

Matt s’asseya à côté de l’âtre et sortit le contenu de ses poches. La poche d’eau affichait un niveau faible. Trois sucettes. Un gel énergétique. Une barre de céréales chocolatées dans un très sale état. Un hoslter de combat qui ne risquait pas d’être une grande utilité. Côté vêtement : une veste thermique, une casquette et un short de bain humide. Il n’avait clairement pas imaginé passer une nuit sur place et ne s’était pas préparé en conséquence. Ça promettait une sale nuit à moins que le sac de Nelly possède encore quelques merveilles.

« ça craint… »
« C’est le karma. » Plaisanta Nelly en fouillant dans son sac. « Quand on est égoïste à souhait en refusant de porter le sac d’une petite espagnole, il ne faut pas espérer un repas trois étoiles ! »

Elle ouvrit la boite plastique qui contenait les deux dernières saucisses. Perplexe, elle les renifla un instant en espérant ne rien détecter de suspect. Elles étaient restées dans le sac, en plein soleil, tout au long de la journée. Donc il y avait quand même un léger risque d’ennui gastrique au bout de compte. Le seul problème, c’est que Nelly ne voyait pas son cher collègue dégainer son neuf millimètres pour se mettre en chasse, en pleine nuit, au sanglier. D’ailleurs, elle eut un large sourire en imaginant la scène d’une silhouette de Matt ne s’illuminant à travers les bois qu’avec les éclats des tirs de son arme. Il en reviendrait victorieux avec la maman araignée pour s’en faire des brochettes.
Nelly ricana dans sa barbe en posant la boîte entre eux deux. Elle prit ensuite la serviette qui contenait les petits pains à hot dog, il y en avait deux aussi mais pas en très bel état. Il ne restait plus beaucoup de condiments. Mais les bières étaient toujours là et son paquet surprise n’avait pas été entamé.

« Mais voilà. Comme tu as été bien sage et qu’on ne galère jamais pour rien : on aura le droit à un dernier hot dog au menu, une bière et…. » Elle joua avec le suspens avant de sortir une pochette plastique rose contenant les chamallows. « T’as intérêt d’avoir de bonnes histoires à raconter au coin du feu sinon tu en auras pas ! »
« Non mais tu es sérieuse ?! » dit-il en rigolant. Cette nana était complètement folle et imprévisible.



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Jeu 23 Nov - 10:47

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Nelly lui fit un clin d’oeil avant de préparer les saucisses et lui donner sa bière. C’était exactement la même manoeuvre que pour leur repas du midi. Une chance qu’elle ai emporté du supplément en supposant que Matt serait un vrai glouton.
La cuisson de la viande serait assez rapide, le feu craquait et Nelly en appréciait les effluves tout en portant son regard vers la plage et sa magnifique trainée fluorescente. Cela ne se voyait pas très bien à cause de la source de lumière plus vive provenant du feu de camp mais c’était suffisant pour Nelly. Seul problème, sa tenue était encore un peu humide depuis son bain de midi et elle frissonnait malgré le feu. C’était à se demander si elle n’allait pas chopper un rhume grâce aux bons soins de Matt.
Cela n’allait pas durer, heureusement.

« Quand ça ira mal pour moi, je penserai à une journée comme celle-là. » Déclara-t-elle sérieusement en tâtant les saucisses.

Non, toujours pas.
Elle soupira en regardant la mer. Demain huit heures ? Il allait falloir se lever très tôt et être rapide. Cette soirée représentait le dernier moment de pur loisir. C’était du supplément et ça ne lui suffisait toujours pas. Le reste de la cuisson se fit dans le silence, jusqu’au moment tant attendu de le mettre dans le pain. Ca y est, ils allaient enfin pouvoir dîner. Nelly s’allongea de flanc, trouvant une posture la plus agréable possible et trinqua avec Matt avant de dévorer sans pitié sa maigre ration.

« Alors, tu commences ? »
« J’ai volé des paquets de chewing gum au supermarché quand j’étais gosse, c’est bon ? » ça, c’était la révélation du siècle. Au vue de la moue déçue de Nelly, sûr qu’elle s’attendait à autre chose mais c’était tellement mieux de la torturer un peu. Il prit son temps pour déguster son hot dog. Il n’y en aurait qu’un, autant l’apprécier à sa juste valeur. Ça ne calerait pas son ogre d’estomac. Il en fallait plusieurs pour le satisfaire, surtout après un tel effort. Le regard de Nelly ne le quittait pas, c’était d’autant plus jouissif de la faire attendre.
« Tu veux savoir pour la tente rose ? Longue histoire... C’était avec ses histoires d’agressions sur Atlantis. Sheppard a été mis aux arrêts. J’étais sûr que sa vie allait être menacé donc j’ai pas voulu le quitter. Impossible pour moi d’entrer dans les cellules alors j’ai campé dans le couloir. J’ai eu 30 minutes, il me semble, pour fabriquer une tente rose. Je suis allé chercher des tenues de chirurgien et j’ai fait comme j’ai pu pour accrocher tout ça. Ça a pas plu à l’officier mais bon. Et voilà ! » raconta-t-il tout en buvant régulièrement des gorgées de bière. Il les entrecoupa de quelques massages sur ses cuisses pour essayer de les détendre un peu et éviter de mauvaises courbatures au réveil. « Envoie les chamalows et balance ton dossier. »

Mais qu’est-ce qu’il croyait ? Qu’il allait se récupérer les chamalows comme ça ? Avec une histoire aussi courte ? Nelly piqua deux ou trois bonbons au bout d’un petit bâton et le lui donna.
« Sur le Dédale, j’ai piqué la photo d’Hoffman dans les archives en retournant le type de l’administration comme une crêpe. J’ai tiré deux cents photocopies de sa figure avec la mention “Wanted : alive or alive”. Et avant même que je les distribue, je lui suis rentré dedans. »
Nelly mangea deux chamalows à moitié fondu et parla la bouche pleine :
« Cha-ma-valu trois jours de prison sur le Dédale. Et Hoffman a su qu’un pervers tournait auprès de sa dame, il l’a vitrifié ! »
La petite espagnole prépara d’autres friandises mais refusa de le lui en donner tant qu’il n’ouvrait pas la bouche.
« Allez, suivant ! Du croustillant, de l’épique ! »

« OK OK, j’envoie du dossier. » dit-il avec un sourire. C’était amusant et un peu inconscient de se livrer ainsi à l’autre. C’était un peu à qui allait sortir le plus gros truc. « J’ai couché avec une nana de l’équipe d’exploration de cette planète et pendant la mission. »
« Je parie que c’était une militaire ! T’es du genre à attaquer le règlement toi ! » Elle rigola avant d’ajouter dans une parfaite provocation : « Ou alors c’est “un” militaire...SHEPPARD !!! »
« Non non, c’était une civile. »
Nelly soupira. Elle lui offrit deux chamalows en guise d’encouragement.
« Et comment tu veux que je devine moi ? »
« Va falloir bien plus de chamalows pour en savoir plus »
« Vil coquin ! » Répondit-elle en envoyant deux autres chamalows. « Médecin ou administratif ? »
« Techno. Et tu trouveras jamais, elle n’est plus à la base. »
Elle rigola.
« Ca, ça n’aide pas ta réputation !!! Bon, je crois que c’est à moi... »
Nelly chercha un moment avant que son regard ne s’éclaire. Elle hésita longuement.
« Ok, on monte en level. J’ai eu du grade à une époque... »
« Oui tu étais soldat 2nde classe. » dit-il tout fier avant de tenter d’attraper le paquet de bonbons
Nelly laissa le paquet changer de main. Allongée sur le flanc en se servant de son sac comme coussin, elle leva le pouce vers le ciel pour dire que c’était plus haut.
« Officier ? »
« Devine... » Fit-elle pleinement malicieuse. « On va tester ton célèbre estomac. A chaque réponse fausse, un chamalow... »
« Non… Allez je te balance un dossier. J’étais Lieutenant quand j’ai débarqué sur Atlantis alors maintenant raconte. »
« Hé, pas si vite, petit malin...devine... »
« Major ? » Au hasard.
« C’est flatteur de m’imaginer comme ça. Mais non, c’est trop...un chamallow ! »
« Rêve... » dit-il en protégeant le sachet. « Je t’ai révélé un truc alors à ton tour d’aller jusqu’au bout. »
« Capitaine. A ma sortie de l’école d’officier de l’US Air force. Huitième de ma promo... »
« Ah oui… Comment tu es parvenue à arriver jusqu’à 1ere classe alors ? »
Là, c’était peut-être la question de trop. Son regard se perdit un instant dans le vide et son expression s’était légèrement durcie, ce qui ne l’empêchait pas de sourire et de chercher son collègue.
« Peut-être de la même façon que toi ? Comment tu l’as perdu ? »
Ah un point sensible venait d’être touché. C’était toujours plus facile de parler de ses réussites que de ses échecs. « J’ai frappé un membre du personnel médical entre autres… c’est du passé tout ça. »
« Ouh, méchant !!! » Fit-elle en fronçant des sourcils. « C’est pas si compliqué de perdre son grade. Il suffit de mettre le feu à ses médailles sous le nez d’un officier zélé. »
Pas mal. C’était quelque chose qu’il n’avait pas encore utilisé pour saboter sa carrière militaire. Nelly avait certainement ses raisons pour être aller jusque là, il préféra ne pas la questionner. Elle s’ouvrirait si elle le voulait. En guise de récompense, il lui tendit le sachet.
« C’est encore à toi ! »
Elle se servit dedans en échangeant un regard espiègle.
« Tu abuses Matt. Tu as intérêt de me sortir un dossier beaucoup plus gros qu’une conquête d’expédition. » Elle fixa la mer luminescente. « Ils m’ont filé l’airman médal pour la mort du Capitaine Fowderry. On s’est écrasé à mes tous débuts de pilotes. J’ai pas réussi à le sauver et il est mort dans mes bras. Je pensais que ça aurait été la seule expérience terrible, que ce serait derrière moi. »
Elle haussa les épaules.
« Ils m’ont filé la flying cross quand j’ai perdu le Capitaine Tomson. J’étais devenu son copilote. Il est mort dans l’espace. Je pensais que je pourrais pas avoir trois fois cette malchance. Et il y a eu l’opération Grand Veilleur. On a été touché, le F-302 a été coupé en trois... »
Nelly regarda le feu, expirant longuement.
« Valkyrie elle s’appelait. C’était mon pilote sur le Dédale. On s’entendait bien, elle me comprenait même quand je faisais la gamine. J’étais déjà passé en cour martiale en ce temps là. Mais ils ont voulu me filer la Silver Star. Tu imagines un peu, la silver star ? Et c’est Caldwell qui l’avait demandé en plus ?»
La jeune femme réprima une envie de pleurer. Ces médailles ne se donnaient pas à la légère, il fallait des circonstances précises, des actes de bravoures, de l’héroïsme. Des conneries en tout genre, des pures folies qu’elle avait faite avec ses partenaires sans même se soucier de sa propre vie. N’empêche, ils en avaient fait parfois de sacrés coups. Mais pas pour ces foutus médailles. Rien à cirer des actes héroïques. Dans le F-302 ça se faisait à deux et c’était la guerre. L’espace, la vitesse, un engin fragile mine de rien, pas étonnant qu’ils étaient tous casse-cou et à bloc.
« Je l’ai refusé en public, ils m’ont promis des sanctions. Alors j’ai ramassé ces deux foutus médailles que je ne voulais pas pour la mort de mes amis. Et j’y ai foutu le feu. Tu devines la suite...nouveau jugement...j’avais déjà perdu pas mal de galons alors ils se sont dit qu’ils m’aménerait soldat de première classe. Je suis partie sur Atlantis juste après. »
Elle rigola.
« Et tu sais quoi ? Ca me manque absolument pas. Ca me fait rire de voir ces jugements quand je fais ma gamine. Ces regards qui me jugent comme un boulet, une aberration de l’expédition. Ils savent même pas qui je suis, ce que j’ai fais là-haut... »

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Matt Eversman
Caporal
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Jeu 23 Nov - 17:21

Matt Eversman

Balade sous les tropiques



Ça c’était du lourd. Matt l’écouta, attentif à ses propos. Il ne pouvait s’empêcher de lui jeter des coups d’oeils réguliers comme si une autre facette de Nelly se dévoilait à lui, un peu plus à chaque nouvelle révélation. Cette gaminerie, c’était peut être sa manière à elle d’oublier tout ça, sa façade. Un petit silence s’installa. Matt ne sut pas quoi dire. Il pouvait comprendre son refus d’être décoré. Les Hauts gradés ne pouvaient pas comprendre ce qu’ils pouvaient vivre en première ligne. Perdre un ami en mission était horrible, laissant un vide difficile à combler. Le Ranger finit par lâcher un long soupir. Il se redressa un peu pour pouvoir trinquer avec elle.

« A tes potes et aux copains morts en mission. »

Une dernière gorgée pour avaler le restant de la bière. Il garda la bouteille en main alors qu’il n’y avait plus rien, s’occupant en la faisant tourner entre ses mains.
La jeune femme avait fait l’aveu à contrecoeur. D’un côté, ça la délestait de lever le rideau, montrer que la petite gamine intenable était bien dans l’expédition pour une raison. Mais d’un autre côté, elle se sentait gênée de s’être autant ouverte. Pour l’instant, il n’y avait que les officiers qui étaient au courant, seulement ceux qui avaient pris la peine d’ouvrir son dossier militaire. De toute façon, si Matt le répétait à quelqu’un sur la cité, il passerait pour un imbécile. Nelly, ancienne gradée et médaillée, tout bonnement impossible ! Du mensonge et de la vantardise, forcément ! Un mauvais tour...une farce !

« A mes amis éternellement en patrouille... » Fit-elle en levant sa bière vers le ciel étoilé.

Nelly espéra que la pénombre allait dissimuler ses quelques larmes.
Fowderry, Tomson et Fornelli étaient de sacrés bons. Certains disent qu’on oubliait pas les visages avec le temps. Ce n’était pas son cas. Ils étaient comme elle, les pionniers de ceux qui utilisaient les F-302 pour la première fois dans le programme SG. Pas de famille, pas d’attache, secret défense dans tous les sens. Mais ils étaient les grands de la nouvelle technologie aérienne et spatiale.
Nelly était consciente que son grade de première classe était sa dernière chance avant d’être virée. Alors si elle perdait encore quelqu’un, elle perdrait Atlantis ? On ne change pas un comportement ridiculement destructeur non ? Fowderry, elle l’avait senti partir dans ses bras dans de long râles d’agonie. Et les secours étaient arrivés seulement trois heures plus tard. Seulement trois... Matt lui avait saigné dessus et elle avait cru qu’il partait aussi. Cette fois-ci, ça allait peut-être s’entendre qu’elle pleurait. Elle se sentait stupide et conne mais, bon sang, elle avait encore failli perdre quelqu’un dans ses bras.
Elle ne voulait pas de quatrième, plus jamais ! Mais elle ne voulait pas perdre Atlantis et la famille qu’elle s’y était constituée.

« J’ai eu la peur de ma vie cette nuit-là. Je ne veux plus jamais que tu me fasses revivre ça... »

Nelly pleurait. Il percevait des reniflements. Cette situation le mettait mal à l’aise. Matt était partagé entre l’envie de la prendre dans ses bras, de lui apporter un peu de chaleur humaine et de réconfort et d’autre part de la laisser. Peut être avait-elle besoin de se libérer après avoir lâché ce qu’elle avait sur le coeur. Il opta pour une troisième issue. Sa main quitta quelques instants sa bière pour lui tapoter le dos avant de revenir à la case départ. Sa manière à lui de lui faire comprendre qu’il était là.

Enfin ça ce fut avant qu’elle n’évoque cette fameuse nuit. L’emprise se resserra autour de la bouteille tandis qu’il baissa la tête. En un instant, le Ranger venait de passer d’un visage se voulant réconfortant à une attitude fermée. Six mois s’était passé depuis sa folle tentative. Beaucoup d’eau avait coulé sur les ponts mais ça restait quelque chose de difficile pour lui. Son regard se posa sur cette cicatrice, bien visible à la lueur des flammes. Les médics avaient fait ce qu’ils pouvaient mais elle était moche. Il garderait à vie le souvenir de s’être ouvert les veines, d’avoir tenté d’en finir une bonne fois pour toutes. Le sujet était des plus délicats. Il aurait aimé passer à autre chose mais c’était impossible. Il lui devait au moins ça. Elle qui l’avait sauvé...

« Je suis désolé, Nelly…Désolé de t’avoir fait vivre ça. Tu étais pas censé te trouver là... » Non, on aurait dû le retrouver, livide un peu plus tard. Personne n’aurait dû assister à ça. Matt n’avait que peu de souvenirs de cette scène. Il se remémorait surtout des sensations. Une douleur intense. Un liquide chaud s’écoulant de lui. Le floc, floc des gouttes s’écoulant sur le sol. Une odeur forte. Un cri fort aigu. Une forte pression qui ne faisait que raviver cette douleur. Une impression étrange de planer, de finir par être au dessus de tout ça.

« Sans ton intervention, je serai pas là avec toi… Tu m’as sauvé cette nuit là et pour ça je te serai à jamais reconnaissant, Nelly. » dit-il en croisant le regard de la demoiselle.
« Les militaires ne se lâchent pas hein ? »
« Normalement... » Enfin ça c’était de belles grandes lignes. C’était tout autre chose lorsqu’on était au fond du trou. Les mêmes valeurs, ce n’est pas ça qui importe. Seule la douleur compte et elle finit parfois par devenir insupportable.
« Mission d’infiltration dans ta chambre pour t’amener des ballons-capotes et une boite de chocolat. Les copains m’avaient même pas appelé pour le carton... » Avait-elle murmuré en chassant ses larmes.
« Je te préviens ! » Fit soudainement Nelly en changeant soudainement de sujet, ce qui déconcerta Matt. « Si Sheppard nous tombe dessus pour le retard, c’est de ta faute. Le privilège de pas avoir perdu en grade plus vite que moi !!! »
Elle changea de position pour se coucher sur son sac cette fois.
« Les militaires ne s’abandonnent pas. Je l’aime trop cette idée... » Fit-elle en baillant.
« N’espère pas que je te pousse pour te faire suivre le rythme.. » dit-il avec un sourire tout en constatant que la jeune femme semblait prendre le premier tour pour se reposer. « Hey. C’est moi le gradé. C’est moi qui suis censé profiter pendant que toi tu me protèges. »




@ pyphi(lia)

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Ven 24 Nov - 22:15

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Nelly secoua négativement la tête.
« Nan. Tu as une dette envers moi. Et je peux te dire que je vais être une sacrée croix à porter une fois de retour à la cité...je suis ta rédemption. »
Ça c’était sacrément bien répliqué et joué de sa part. Matt ne trouva rien à répondre se contentant de baisser la tête tout en expirant. C’est sûr que la jeune femme serait un sacré petit bout de femme qu’il porterait toute sa vie. Ça risquait d’être sacrément lourd. Sa corpulence maigrichonne n’avait rien à voir là dedans. Il n’eut d’autres choix que d’accepter son destin cette nuit. C’est sans grande conviction qu’il s’habilla le plus chaudement qu’il put, se rapprochant des flammes pour sentir la chaleur qu’il s’en dégageait. Il passa le temps comme il put faisant griller quelques friandises, secouant parfois les braises à l’aide d’un bout de bois avant de l’alimenter un peu.

La jeune femme bailla.
Le sommeil gagnait trop rapidement sur elle et ses paupières se faisaient de plus en plus lourdes. Bercée par le crépitement du feu et le ressac des vagues, les cheveux légèrement soufflé par la brise, la petite espagnole ne tarda pas à s’enfoncer profondément dans le sommeil. Elle s’endormit si bien, la tête posée sur son sac à dos, qu’elle se mit à ronfler longuement. La jeune femme ne songeait même pas à faire un tour de garde, elle comptait simplement se réveiller dans quatre ou cinq heures pour reprendre la route très tôt. La rotation horaire était bien sûr très différente sur Paradize mais ça ne l’empêchait pas de mettre son réveil à sonner sur son portable.

Le temps passait très lentement. Matt s’assoupit à plusieurs reprises, les ronflements de sa coéquipière n’aidant pas. Il avait fini par lui piquer son portable pour écouter un peu de musique balayant la playlist de la demoiselle. Il n’y avait que des musiques datant des années cinquante et d’autres, encore plus vieilles, qui semblaient d’avant guerre. Très peu de morceaux récents. Bref rien qu’il ne connaisse et n’apprécie vraiment... Après plusieurs heures de garde, il n’en pouvait plus. Il lui fallait dormir un peu, même quelques minutes. Il réveilla la jeune femme de manière un peu brusque, lui murmurant un truc qui devait ressembler à “c’est ton tour” sans prendre le temps d’articuler avant de s’allonger sur le ventre, la tête blottie sur ses avants-bras.
Nelly grogna tout en balançant une poignée de sable dans le vide.
« Arrête...on est en vacances là... »
Il ne fallut pas compter plus de deux minutes avant qu’il ne s’endorme. Nelly n’avait même pas prit le tour de garde et avait continué sa nuit normalement, ignorant totalement la requête de Matt. Le lendemain, le réveil fut brutal avec cette musique forte et dynamique. La source de ce dérangement fut rapidement écarté de ses oreilles avant qu’il ne retrouve sa position d’origine, bien décidé à prolonger un peu sa nuit.

Mais ça, c’était sans compter Nelly qui sursauta et rechercha son portable d’un regard fatigué. Les yeux collés, les cheveux en bataille, elle se redressa difficilement en considérant l’aube à peine naissante et éteignit son appareil. Malgré ses courbatures et l’envie irrépressible de se recoucher, elle quitta son lit de fortune tout en s’étirant et en allant observer la plage. La vue, la beauté du paysage paradisiaque et le temps clément, même au petit matin, l’aidait à se réveiller. Elle fixa un instant le militaire qui semblait vouloir faire sa grasse matinée et se remémora la confession de la veille. Elle regrettait un peu. Mais bon, de toute façon, personne ne le croirait une fois sur place. Et ce n’était pas non plus le genre de gars à en parler.

Tout en s’étirant et baillant encore une fois, Nelly quitta la plage pour trouver un endroit relativement à l’abri des regards pour expédier les affaires courantes. Dommage que cette petite journée se soit déjà terminée, même avec le délai qu’ils avaient obtenu de la part d’Atlantis. Nelly songeait y retourner même si elle ne savait pas encore comment ni avec qui. Mais autant dire que Galt, aussi lourd et bavard soit-il, avait fait un super parcours et créer de très beaux vélos.
Peut-être Pedge ou Isia si elle parvenait à les convaincre ? Séance plage pour les filles, ça pourrait être sympa non ?

Nelly revint sur le petit campement, un sourire espiègle gagna son visage lorsqu’elle trouva le militaire toujours dans la même position. Alors comme ça il ne voulait pas se lever ? Mossieur faisait sa loutre paresseuse sur ce lit de feuille ? Et bien Nelly allait se charger de lui rendre un tout petit peu d’énergie. Mais un chouilla…
Se plaçant à côté de lui, elle sélectionna la musique de Johnny B Goode et monta le son à fond. La guitare électrique éclata dans les oreilles du militaire alors que Nelly faisait du tam-tam sur son ventre.

« BONJOUR !!!! IL FAUT SE LEVER !!! »

Elle se redressa pour chanter en même temps que la musique, se dandinant à côté de lui en agitant son portable devenu une sono à lui seul. Nelly ricana avant de répéter le refrain en modifiant les paroles :

« Go matty go ! Oh, go matty go !! Go go, matty go...faut se lever ohooho ! »

Un grognement accompagna le réveil forcé du Ranger. Non, non il ne voulait pas se réveiller. C’était beaucoup trop tôt. Une main chercha à tâton la source sonore mais elles étaient désormais multiples et hors d’atteinte. Il chercha bien à se dissimuler du bruit, cachant ses oreilles mais c’était peine perdue. C’est sans grande motivation ni envie qu’il modifia sa position se redressant pour basculer en mode assis. Oh que c’était dur. Difficile d’ouvrir les yeux, de s’habituer à cette faible luminosité et surtout à ce vacarme. Il n’était vraiment pas du matin. Il multiplia les soupirs et les frottements de ses yeux, de son front.
Nelly forçait. Elle l’attrapa par le dessous de ses aisselles et poussa un long gémissement en le soulevant.

« Ah !!!! T’es si lourd ! Faut arrêter de manger de la viande là !!! On a pas idée de mettre autant de muscles sur ce squelette ! »
“Arrête ça…” dit-il d’un ton las sans faire le moindre mouvement. “Il est quelle heure ?”
« L’heure de se réveiller…. » Chantonna-t-elle à son oreille. « Allez, le prince au bois dormant, debout ! Et compte par sur moi pour t’éveiller d’un baiser, tu pues de la gueule ! C’est une horreur !!!!! »
D’un geste de la main, il chercha à l’éloigner pour qu’elle le laisse se réveiller en paix mais visiblement c’était trop demandé. “Laisse moi deux minutes…et sans ta voix criarde !”
Nelly ricana dès qu’il parla de sa voix criarde. Elle le lâcha soudainement et recula pour se mettre en face de lui. Elle se mit à danser tout en claquant des doigts pour chanter, de manière survoltée Hit the road, Jack !, en remplaçant évidemment le nom. Cocktail détonant d’une Nelly qui se trémoussait devant lui.
Elle mit un coup de pied dans le sable pour qu’il vole, sans violence, jusqu’à lui.
« Hit the road, matt ! Faut partir, partir, partir, PARTIR !!! Hit the road, Matt, je vais te révéiller de force ohoooooo !!! »
Non mais c’était pas possible. Il lui accorda son plus beau regard noir en la voyant partir de nouveau dans ses délires criards avant de prendre sa tête entre les mains. Là, c’est sûr il ne risquait plus de s’endormir mais pas de se réveiller de bon pied non plus. Bon plus le choix, il fallait agir. Matt attendit que sa proie se rapproche avant de se relever brusquement se lançant dans un plaquage en bonne et dû forme. “Je t’avais prévenu !”
« Ah nonnnnnn ! C’est pas Fair-Plaaaaaaaaay ! » Elle cria tout en se débattant : « Au secours !!!!!! Au vioooooooool !!!! »
La main se plaqua contre la bouche de la jeune femme pour l’empêcher de continuer. “Soit tu la fermes, soit je te mets à l’eau.”
Un silence soudain arriva. Nelly tapota sa main pour lui demander de l’enlever, il était carrément en train de l’étouffer. C’est qu’il ne se rendait pas compte de sa force ou de la différence de gabarit ? Un léger moment de panique la gagna à l’idée qu’il se soit mis en colère au point qu’il l’aurait agressé. Elle demanda plus doucement dès qu’il retira sa main :
« T’es réveillé maintenant, mi gruñón soldado ? »

Bon elle semblait avoir compris, il obtempéra en se relevant lentement. Quelques gestes d’étirement histoire de réveiller un peu le corps. Ce dernier le lui rendit bien en faisant remonter quelques courbatures aux jambes. Logique après une journée entière de VTT, peu d’eau…Une idée germa dans son esprit en observant le paysage. “Prépare le petit déj, je file piquer une tête.” Aussitôt dit, aussitôt débarrassé de ses quelques fringues pour courir vers l’eau et rentrer dedans d’un plongeon. Froid, vivifiant mais toujours aussi sympathique. Il n’y resta pas longtemps, revenant vers le foyer en ramassant ses vêtements sur le chemin. Ne restait plus qu’à se sécher et à manger.
« Fait la bouffe, moi j’suis un gros macho, gna-gna-gna...même pas les formes en plus ! » Maugréa Nelly en le voyant se mettre à l’eau.

Elle fouilla dans son sac tout en le regonflant. Elle avait dormi dessus et il s’était plié sur plusieurs endroits. Il ne restait plus grand chose si ce n’est le reste de chamalows et le sachet bien abimé de popcorn. Nelly envoya les deux du coté de Matt avec ce qui restait de la gourde et elle lança une douce musique française des années cinquante alors qu’elle se peignait consciencieusement.

« J’adore la voix des chanteuses française. Y avait pas tout un tas d’ordi et d’engins pour épurer et affiner, tsssss, ce massacre ! Non, c’était surtout les cordes vocales ! »

Et comme pour donner l’exemple, elle chanta le refrain en prenant son peigne comme un micro. Mais cette fois-ci avec une voix plus douce et coulante.

Chamalows et popcorns écrasés, ce n’était pas vraiment du rêve. Surtout au petit déjeuner. Et voilà que la chanteuse reprenait du service. Matt se contenta d’avaler son maigre repas, un peu d’eau avant de rechercher un peu de chaleur auprès du feu pour sécher plus vite. Bon au moins maintenant il était parfaitement éveillé.

« Merci Nelly de m’avoir donné ce qu’il restait de nos maigres provisions. C’est gentil d’avoir trimballé tout ça jusque là et je reconnais que t’as bien fait. D’ailleurs tu as une belle voix... » Mima-t-elle, moqueuse, tout en le regardant. « Je suis quelqu’un de très poli moi, Eversman, tu te rends compte ? Je suis connu pour mon attitude bien élevée... »

Pas possible, cette nana n’arrêtait donc jamais. Un vrai moulin à paroles. Mckay à côté c’était de la gnognotte. “Tu veux vraiment aller te baigner, je crois. Suffit de le dire tu sais !” dit-il en affichant un sourire malicieux.

« Ben quoi ?!? » Maugréa Nelly. « Ça t’arracherait les dents de me remercier ou de te montrer galant pour une fois ? Le levé du matin, ça te rend rustre, c’est dommage ! »
“Galant ? Je me propose de te porter jusqu’à l’eau. On peut pas mieux.”
« Ouais ! » Ricana-t-elle. « Autrement dit, je peux me brosser pour avoir une gratitude de ta part. Ben je te laisserai crever de faim la prochaine fois ! »

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Matt Eversman
Caporal
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Sam 25 Nov - 10:24

Matt Eversman

Balade sous les tropiques



Nelly semblait avoir compris qu’elle n’obtiendrait rien de lui. Pas après ce réveil en fanfare. Matt pouvait se montrer des plus tétus lorsqu’il se braquait. Il avait tendance à ne pas changer d’optique. Ça pouvait être un défaut comme une sorte de détermination. Matt entreprit de s’habiller du mieux qu’il peut avant d’entreprendre d’aller vérifier les vélos. Bon un signe savant n’était pas venu leur piquer une roue, c’était déjà ça. Les véhicules étaient en état de marche. Pour autant, il n’avait pas envie de reposer son charmant fessier sur cette selle de suite. Le Ranger revint s’asseoir à côté du feu.

“Nos carosses sont prêts. Manque plus qu’à capturer les chevaux.”
« On est déjà en retard... » Fît remarquer Nelly sans avoir envie de se bouger.

Assise sur le sable, les jambes remontées contre elle, son menton était en appui sur ses genoux et elle considérait le feu qui l'hypnotisait complètement. C’était vraiment un voyage sympa, elle regrettait que ce soit déjà terminé. D’un côté, elle avait une envie folle de traîner et de profiter encore du paysage. Et de l’autre, elle ne voulait pas se faire épingler pour être en retard une fois de plus.

Retourner devant le panneau de Galt n’avait pas été très difficile. Et par chance, ils n’étaient pas tombés sur des mygales en cours de route. Les deux heures trente de route avant l’arrivée à la Porte des Etoiles avaient demandé trois heures en réalité. Mais Matt comme Nelly tenait une bonne cadence sans se mettre à faire la course ni partir dans des folies. C’était le retour sérieux en quelques sorte, le trajet en revenant des vacances, la réalité brutale à destination. Mais il le fallait.
Le chemin les menèrent sur de longues pistes sinueuses plus clémentes. Les pentes étaient parfois dégagées, tout comme les descentes, et certains passages avaient visiblement été creusé à la main de l’homme, ou plutôt à la machette, pour éviter que les obstacles soient trop handicapant.

Nelly était essoufflée.
Même délestée du poids de son sac, la fatigue d’hier était encore bien présente et son rythme de croisière diminuait sous la peine de ses mouvements. Finalement, alors qu’elle pensait ne jamais arriver jusqu’au but, qu’elle s’apprêtait à demander une nouvelle pause à Matt, la lisière du bois s’effaça pour la grande plaine qui s’étalait en offrant la vue de la Porte des Étoiles. Elle était là-bas, comme une petite bague de fiancaille, trônant de manière majestueuse au soleil.

« On y est... » Fît Nelly de manière amère. « On fait une dernière pause avant de retrouver l’océan et le métal Atlante ? »
”Tu as envie d’une dernière baignade ?” dit-il essoufflé. Son avant-bras passa sur son front pour essuyer un peu la sueur qui y perlait. Le soleil n’était pas bien haut pourtant il faisait déjà bien chaud. L’idée de se baigner le tentait bien histoire de profiter une dernière fois de ses plages de rêve. Son estomac grogna le rappelant à la triste réalité. Ils n’avaient quasi rien mangé ce matin, peu la veille. Matt repéra quelque chose qui l’intéressait davantage : des vergers à proximité de la porte des étoiles. Paradize était connu pour ses fruits succulents importés sur la base.

”Suis moi.” Plus question de suivre le tracé de Galt. Il improvisa un chemin pour éviter le sable fin. Il n’avait plus le courage de mettre à mal Nelly ou la défier sur de derniers sauts. L’appel du ventre était le plus fort. Il ne s’arrêta qu’une fois dans le verger attrapant un fruit d’une étrange couleur bleue. Il avait déjà eu l’occasion d’y goûter. C’était très sucré, très frais. Il le décrocha avant de le lancer à la jeune femme. ”Goûte ça.” Un autre fut décroché pour qu’il puisse mordre à pleine dent. C’était toujours aussi exquis.

Nelly fût surprise par ce lancé soudain, elle récupéra le fruit difficilement tout en se baissant au fil de la chute de celui-ci le long de son corps. Mais elle l’attrapa finalement avant qu’il ne touche le sable et le considéra avec peu d’envie.
« Heu...on ne va pas se retrouver avec des aliens qui poussent dans nos bidous en rongeant nos intestins et en fusion dans nos cerveaux pour nous pousser à envahir Atlantis et... »

Elle le vit en train de mâcher le fruit. Nelly soupira en considérant celui qu’elle avait dans la main et croqua dedans en faisant une mine de dégoût. Lorsque le sucre naturel envahit ses papilles, ses traits se détendirent et son visage s’illumina.

« C’est comme un bonbon en fruit !!!! » S’écria-t-elle la bouche pleine avant de recroquer dedans.
”C’est ça.” dit-il après avoir croqué une fois de plus. C’était un vrai régal de déguster ce genre d’aliments. Avec ça, pas de risques de lui faire oublier de manger ces fruits journaliers. Il s’apprétait à déchirer de nouveau la chair lorsque la radio s’activa l’interrompant dans son mouvement.

// Ici Atlantis. Quelqu’un me reçoit ? //
Après un haussement d’épaules en direction de la jeune femme témoignant de la fin des vacances, le militaire activa son oreillette.
// Ici Eversman. Bricks à mes côtés. //
// Tout va bien ? //
// Oui. Nous sommes à cinq minutes de la porte des étoiles. // Un petit mensonge pour gagner un peu de temps et expliquer ce retard.
// Reçu. A dans cinq minutes alors. Atlantis, terminé. //

Nelly s’affaissa un peu sur elle-même en entendant le “Cinq minutes”. Ce coup-là, c’était bel et bien fini. Elle essuya les mains collées par le sucre sur son pantalon et retourna vers son vélo à contrecoeur pour finir le chemin. Mais elle s’arrêta soudainement alors que son regard s’éclairait d’espièglerie.
« Oh attend ! » S’écria-t-elle en faisant demi-tour.
Elle prit son sac et le secoua pour qu’il cesse d’être aussi rabougri après avoir servi d’oreiller. Là, elle prit des fruits et en plaça le plus possible à l’intérieur sans les écraser.
« Ce serait quand même bête de partir sans ramener des souvenirs non ? Celui-ci sera pour toi, celui-là pour ma Pedgy, lui pour Papa, et ces deux là pour remercier Galt ! »
La jeune femme replaça son sac sur le dos et suivi Matt jusqu’à la Porte. Elle garda son vélo en équilibre pendant qu’il compose l’adresse d’Atlantis et compose son code d’accès. Un petit moment, Nelly avait eu l’envie de débarquer dans la salle en faisant une roue arrière histoire de jouer le clown. Mais ça ne plairait probablement pas, surtout s’il y avait des chefs présents à ce moment. Et ça faisait si longtemps qu’elle n’avait pas pratiquée qu’elle tomberait à coup sûr sur le dos en écrasant les fruits dans son sac. Alors non, restons sérieux...enfin...jusqu’au passage de l’horizon des événements.
Nelly considéra la flaque bleue avec un léger sourire et considéra Matt juste avant de traverser. C’était son dernier instant d’adulte avant de retrouver la petite fille alors elle lui dit simplement :
« C’était une belle ballade. »

Et ce passage, cette sorte de montagne russe galactique étrange et perturbante avant de débarquer sur Atlantis. Elle ne s’y ferait jamais. Dès qu’elle entra en salle d’embarquement, elle trouva Galt qui semblait impatient de retrouver ses vélos. Il trépignait sur ses pieds et il poussa un soupir de soulager lorsqu’il découvrit qu’ils étaient encore en bon état. L’homme retomba dans son bavardage soporifique jusqu’à ce que Nelly lui fourre un fruit dans la bouche tout en le remerciant.
Son regard de gamine constata son oeuvre, avec un Galt qui était encore en train de parler la bouche pleine. Elle ricana tout en lui laissant le vélo puis elle fit un signe à Matt avant de disparaître en direction de l’infirmerie. Elle s’y rendait en faisant des pas chassés tout en gueulant d’un air joyeux :
« Isiaaaaaaaaaa. Le papa noël arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiive. »





@ pyphi(lia)

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