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Y a de l'écho ici

 :: Cité d'Atlantis :: Les autres ailes de la Cité
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Dim 4 Juil - 10:51

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Y a de l'écho ici

Ft. Wayne Curtis & Kendal Carr-Li




Après toutes ces années, il y avait encore la possibilité de faire des découvertes sur la cité. C'était vraiment incroyables, et fantastiques. La belle des anciens continuaient de livrer ses secrets au compte goutte, et pour cause, de nombreux secteurs de la ville restaient inaccessibles. Soit ils étaient inondés, soit ils étaient condamnés par la cité, soit ils étaient dangereux, soit ils étaient encore en dehors des instruments de veille de la Cité Lantienne, sans qu'on ne sache trop pourquoi.

Il appartenait donc, en parallèle des missions d'explorations, des missions d'aides humanitaires, des missions plus offensives contre les Wraiths et autres Géniis, du développement discret du continent, des guerres, des intrigues internes - car même ici personne n'était à l'abri des jeux de dupes politiciens, il appartenait donc au Comité de Direction d'Atlantis, le CODIR, de dispatcher les ressources humaines et techniques, pour arriver à tenir les objectifs fixés par la Commission Internationale de Surveillance en terme de recherche et développement, tout en continuant d'explorer aussi la cité en parallèle, qui était quand même la raison principale de leur venue dans cette galaxie.

Erin était donc envoyée par Woolsey en tant que représentante du CODIR et de la CIS, pour se rendre dans un secteur a peine exploré pour en apprécier les qualités et dresser un premier bilan de ce qu'il y avait à faire, pour une utilisation prévue autour de mai 2022. Un casque sur la tête, l'administratice n'avait pas poussé le vice jusqu'à se pointer dans son tailleur coutumier, y préférant la tenue réglementaire aux bandes rouges, plus souples et ergonomiques pour ce genre de petite visite en terrain pas tout a fait amical.

Une petite équipe accompagnait, composée de militaire et de divers membres, dont son ingénieur Perrine, une française à la langue bien pendue et au caractère bien trempé, mais qui avait toutes les compétences nécessaires pour l'aider dans la détermination d'un cahier des charges. Bien entendu, il y avait aussi une présence militaire. L'expérience passée en terme d'exploration de la cité avait montré que certaines choses enfouies dans les tréfonds de la demeure des anciens, n'avaient pas spécialement besoin d'être réveillées.

A la lumière des torches, le secteur n'étant pas encore alimentés en énergie, l'équipe installait des projecteurs de chantiers, ainsi qu'un générateur pour alimenter tout ça, pour commencer à y voir plus clair. Erin ne participait pas spécialement à la mise en place, elle discutait plutôt avec son ingénieur du projet, quand une alarme se mit à retentir au niveau des appareils de surveillances militaires.

« Que se passe-t-il Lieutenant ? » demanda-t-elle en levant le nez de ses notes, pour interroger l'officier du regard.

Problème de radiations ? Problème de saturation de l'air ? Gaz ?
@DamianVK

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Mer 7 Juil - 0:15

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Y’a de l’écho ici

***




Le nez sur sa tablette, faisant défiler un rapport de mission d’un de ses patients, le Dr.Carr-Li dévalait les couloirs à pas souples. Elle n’avait pas eu un temps à elle depuis sa récente arrivée, voguant entre entretiens et missions, entre paperasse et lecture, et entre fauteuil et lit. Cette surcharge de travail n’était pas pour autant inconvenante. Avoir l’esprit accaparé l’empêchait de remettre en cause sa présence ici, et moins de se soucier de ses propres problèmes… Notamment au sujet de son acrophobie qu’elle avait réussi à oublier. Au moins, au bercail, il n’y avait plus aucun risque de se faire surprendre. Normalement.

Du coin de l’œil, et d’un pas de côté, elle esquiva un passant déboulant à contre-sens, pas plus concerné qu’elle. La fourmilière humaine s’agitait avec une concordance presque harmonieuse. Presque, car à l’angle d’un couloir, elle se prit l’écran sur le pif à la collision inéluctable contre un militaire épais.

« Désolé » bougonna-t-elle sans lever les yeux, se massant sommairement l’arrête du nez avant de reprendre sa marche, à peine perturbée.

Son attention était focalisée sur le document qu’elle lisait, retenant les informations primordiales pour cibler sa prochaine séance sur des affects importants. Certes, elle ne forçait pas la direction que prenaient les discussions durant ses séances, mais elle prenait soin d’éviter les échappatoires de ses patients, avec finesse et subtilité. Ce n’était pas en tournant autour du pot qu’elle s’était fait un nom dans le métier. Kendall Carr-Li ne se contentait pas d’écouter, d’être une oreille confidente, elle analysait son interlocuteur pour en ressortir ses conflits intérieurs et l’aider à retrouver une vie saine et sereine. Alors, si elle n’obtenait pas suffisamment d’indices en tête-à-tête, elle ne se gênait pas pour fouiller dans les dossiers confidentiels, en ayant tous les droits. Ce qu’elle faisait donc actuellement.

Mais sa marche rapide n’était pas hasardeuse. La hiérarchie l’avait affiliée à une équipe d’exploration des secteurs inconnus de la cité Atlante. En tant qu’observatrice, principalement, et négociatrice au besoin, ses capacités oratoires pouvant être utile à calmer les tensions. Son premier réflexe avait été d’appeler pour refuser la mission, ayant trop à faire pour jouer les baby-sitters. Mais après réflexion, et aussi parce que l’un des coéquipiers était passé par son bureau, il serait intéressant de se mêler au groupe, d’une part pour s’aérer un peu l’esprit, d’autre part pour élargir un peu plus son champ social. Et accessoirement, parce qu’elle n’avait, en fait, pas vraiment le choix.

La particularité de cette mission n’avait pas nécessité un attelage complet d’équipement. Kendall avait donc opté pour une petite sacoche, un gilet à poches et un stunner. S’il y avait du danger, elle resterait en retrait. Et dans le pire des cas, puisse qu’ils étaient sur place, évacuer ne prendrait sûrement pas trop de temps. Disons, celui de quelques téléportations… Comme celui qu’elle avait utilisé pour se retrouver dans le secteur. Une fois encore, ses sens l’avaient trahie, l’immolant dans une nausée passagère désagréable. Comment, scientifiquement parlant, ses particules pouvaient se désintégrer et se réintégrer sans le moindre atome de travers ? Parce que son cerveau, lui, sentait la différence, et le lui faisait bien regretter. Si cela persistait, elle irait voir un médecin, réclamer de quoi lui flinguer les synapses pour ses trajets. Comme si ça ne lui suffisait pas d’avoir le mal des hauteurs, elle avait aussi le mal des transports…

En arrivant, plus tard, au lieu de rendez-vous, elle avait salué formellement l’équipe, rangeant la tablette dans le sac, se coupant de toute pensée parasite. Son don pour passer d’une situation à une autre n’avait d’égal que son égo. La propulsant alors vers un tout autre domaine, elle se formatait à 100% pour cette autre affaire, avisant les détails d’un regard neuf et attentif… Enfin, certains détails. Sa lampe-torche balayait la poussière soulevée à l’agitation du groupe. Kendall avait été accostée par l’homme qu’elle suivait, plutôt content de la voir ici. Mais elle l’écoutait un peu distraitement, essayant surtout de mémoriser les visages et les noms. Elle savait déjà tout de lui, et s’intéressait à ce qui lui échappait. Emmagasiner le plus d’informations possible, jusqu’à ce qu’elle ne soit plus en mesure de penser. D’où l’intérêt d’une classification parfaite dans ses dossiers pour ne rien oublier. Même si, et malgré toute sa volonté, elle n’avait pas une mémoire éidétique, comme de rares chanceux.

Une petite sonnerie se mis alors à biper rageusement, la tirant de ses explorations personnelles.

« Excusez-moi, Elliot. » l’interrompit-elle en s’écartant, pour s’approcher de qui elle reconnaisait comme la responsable de l’équipe. Elle capta son interrogation, et resta à distance raisonnable pour écouter ce qu’il se tramait, sans pour autant se montrer envahissante.
@DamianVK

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Jeu 8 Juil - 9:52

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Y'a de l'écho ici



Erin Steele & Kendall Carr-Li

Quand Wayne fut arrivé pour la première fois sur Atlantis, il fut tout naturellement surprit par l’immensité de la cité. Il connaissait les grandes lignes de la légende, sans en être un expert, mais voir en vrai la ville perdue et découvrir qu’elle était extra-terrestre, il y avait de quoi rester estomaquer. Et encore, on lui avait expliquer que depuis sa découverte, tout n’était pas encore explorer, qu’ils existaient de nombreux secteurs inconnus gardant encore leurs secrets. Curtis se demandait bien combien de temps cela prendrait pour tout fouiller.
Sa fonction n’impliquait pas justement que d’être moniteur. Sans doute en manque de personnel, il arrivait qu’on commandât au lieutenant quelques missions en extra et qu’il refusait rarement. Bon petit soldat, il obéissait aux ordres donnés. Et la dernière en date, était justement de participer à une de ces explorations urbaines. Sa fonction était aussi bien d’assurer la sécurité avec deux hommes en plus au cas où, et aider dans le matériel.

On pouvait facilement se perdre ici. Les couloirs étaient innombrables, les pièces se ressemblaient beaucoup. Il fallait avoir un plan sur soi et sans les téléporteur, on y mettrait sans doute des heures pour y arriver. Le secteur était assez sombre. C’était comme si toute la zone était en veille, avec quelques « ampoules leds » éclairant ici et là, comme pour indiquer d’éventuels murs invisibles dans l’obscurité. Sans attendre, Wayne donna ses premières instructions pour quadriller le secteur, et installer le matériel, en priorité les lampes et précisant bien que personne ne devait se séparer, ou bien être accompagner et à portée de vue. Il était un peu nouveau ici encore, mais Curtis avait vite compris les dangers qui pouvaient se trouver entre ces murs et ne voulait faire courir aucun risque.

L’installation se fit sans heurt. Bien que curieux, Boss resta sceptique. C’était comme si son instinct lui disait qu’un péril allait se pointer. Que quelque chose de grave respirait dans un coin sombre et attendait pour bondir sur lui. Avant, il se méfiait d’ennemis se tapissant dans la végétation ou dans un trou lors de ses missions sur Terre. Mais là, l’ennemi pouvait avoir bien des formes et des armes très variées.

Au moins, tout se passait tranquillement. Cela ressemblait de plus en plus à la fouille d’un vieux garage qu’autre chose, même si Curtis ne baissait pas sa garde pour autant. Le groupe grossissait petit à petit avec de nouveaux civils et quelques renforts, ce qui pouvait rassurer. Wayne fit attention en même temps à chaque nouveau visage qui entrait, avant de se reconcentrer sur son labeur.
Et, comme si son instinct avait vu juste pour quelque chose, car une alarme se déclencha. C’était le système de surveillance militaire, qui devait prévenir de toute menace. Curtis bondissait presque sur le pc portable pour voir de quoi il en retournait, quand la représentante du CODIR l’interrogea naturellement sur la raison de cette alerte.

"Le système de sécurité à détecter quelque chose dans le système on dirait… Quelque chose semble faire lui faire barrage."

On pouvait voir sur l’écran, le système militaire tentait de lancer un programme, mais il était comme… bloqué. On aurait dit qu’il se battait contre quelque chose, un virus ? Un programme hostile ? Wayne n’était pas très expert en informatique, mais tenta le tout pour le tout pour que le pc vienne à bout de ce qui venait nuire à la machine. Il pianota sur le clavier, lança quelques procédures dont il avait connaissance…

Mais au final, le PC s’éteint comme s’il venait d’être tué. La porte les séparant du secteur connu et explorer de la cité se verrouilla derrière eux et les lampes de chantiers installer ici s’éteignirent d’un coup, rendant l’âme. Wayne et d’autres personnes allèrent les rallumer, mais c’était comme si tout le courant ici avait disparue. Même le générateur s’était éteint…



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Ven 9 Juil - 15:18

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Y a de l'écho ici

Ft. Wayne Curtis & Kendal Carr-Li




Problème informatique.

Si ce n'était que ça... Encore que Erin était maintenant assez aguerri pour savoir qu'il ne fallait minimiser aucun problème sur cette cité, car ce qui pouvait être bénin un jour pouvait vous péter à la gueule le lendemain. Les exemples de petites choses qui avaient pris des proportions dantesques par la suite ne manquaient malheureusement pas. Le terme d'expédition collait encore parfaitement à ce qu'ils faisaient ici. Ils exploraient, en quête de nouvelles technologies, de nouveaux territoires, de nouvelles choses. Les terriens ne pouvaient pas dire qu'ils occupaient la ville simplement. Pas encore. Il faudrait certainement quelques années supplémentaires avec les moyens humains et financiers actuels pour arriver à conquérir toute la cité et à dompter ses secrets.

Heureusement, les gens ici, au delà de leurs compétences, semblaient encore fascinés par le projet, galvanisés par les recherches, les découvertes, et tout le reste. Clairement, il fallait au moins ça pour laisser sa vie sur Terre un certain temps pour venir bosser ici loin de tout.

Problème informatique donc.

Quelque chose semblait faire barrage. D'accord, mais barrage à quoi se demanda Erin qui n'était pas une experte dans le domaine. Elle trouva, plus ou moins, sa réponse sur l'écran de l'ordinateur en question. Décalée sur le côté, l'administratrice pouvait observer qu'un programme essayait de se lancer sans succès. Sans se mêler de ce qui ne la regardait pas vraiment, Erin laissa faire le militaire sans proposer la solution ultime : le débrancher le rebrancher.
Ce serait beaucoup trop simple n'est-ce pas ? Là où elle s'inquiéta un peu plus, ce fut quand l'écran s'éteignit en même temps que la machine, et... en même temps que tout le reste autour d'eux. Les portes se verrouillèrent, les lumières s'éteignirent brusquement, alors que le bruit un peu agaçant - mais rassurant - du générateur, s'estompa.

Plusieurs personnes s'égayèrent pour tenter de rallumer, mais en vain. Erin avait comme qui dirait un mauvais pressentiment, et il devait être partagé par plusieurs personnes ici.

Déjà, on faisait circuler des lampes torches pour avoir un minimum d'éclairage, et éviter les chutes hasardeuses en déambulant dans le noir total. Vraiment, elle aurait dû songer à se munir de lentille de vision nocturne avant de venir, mais ce n'était pas censé se passer comme ça non plus. Personne ne paniquait pour le moment. Il faisait juste noir, et ils étaient bloqués, mais en soit, rien de dramatique.

Erin porta la main à son oreillette radio, tournant les yeux vers la porte, puis vers le pc, tout en croisant le regard d'une jeune femme asiatique qu'elle ne connaissait pas encore.

// Ici Steele pour la salle de contrôle, nous sommes coincés dans le secteur T-09. Un programme de sécurité informatique a... //

« Merde ! » fit-elle soudainement en arrachant son oreillette, alors qu'un bruit strident comparable à un hurlement abominable vint saturer toutes les radios de la pièces, obligeant tous ceux qui en portaient à les retirer ou à éteindre les radios, le changement de fréquences n'amenant aucune amélioration. La mine grave, elle se tourna directement vers le lieutenant tout en se massant le pavillon de l'oreille :

« A votre avis Lieutenant, ça vient d'ici ou c'est plus général ? Comment quelque chose peut éteindre le générateur, l'ordinateur, les lampes, et faire vriller les radios tout en fermant la porte ? » s'enquit-elle.

Elle ne s'attendait pas à avoir de réponses toute faite, elle avait juste besoin que les cerveaux de tout le monde commencent à cogiter sur la solution plutôt que de se focaliser sur le problème. Car déjà, elle vit un des scientifiques, essayer de tirer la porte manuellement pour l'ouvrir, et quelque chose laissait penser à Erin qu'il devait être un peu claustrophobe le garçon. Un problème qu'il allait falloir gérer.

« Virus informatique ? » lança Perrine qui trépignait d'un pied sur l'autre. Elle ajouta en français en voyant l'homme qui tirait sur la porte. « Il va finir par m'angoisser celui-là ! »
« Garde ton calme. » demanda Erin avec un sourire en lui posant la main sur l'avant bras, tout en répondant en anglais pour ne pas commencer à cliver les communications.

« Ce n'est pas que ça ne me fasse pas plaisir, mais pourquoi nos lampes torches ne sont pas affectées elles ? »
@DamianVK

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Dim 11 Juil - 11:52

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Y’a de l’écho ici

***




Rien. Rien du tout, tout avait simplement sauté, comme si un dieu vengeur venait de claquer des doigts, leur accordant pour seul espoir, ou peut-être par moquerie, la lueur temporaire de leurs lampe-torches. Tout compte fait, sa présence pouvait s’avérer salutaire dans un huit-clos angoissant qui s’éterniserait. Pas seulement pour les crises de claustrophobie qui ne manquait jamais de frapper quelqu’un, mais pour toutes ses petites et sourdes pensées négatives inconscientes qui s’insinuait en eu de manière vicieuse jusqu’à percer la barrière de leur folie. Par exemple, combien de temps cela va durer ? Et s’ils manquaient d’oxygène ? D’eau, de nourriture ? Et si les lampes lâchaient ? Qui viendrait les secourir ? Et s’il y avait des monstres, tapis dans l’ombre ? Des virus, des insectes, des gaz nocifs ? Et si les murs s’effondraient ? Tant de question qui laissait de marbre la psychologue, mais quelle s’attendait à entendre où à voir, d’un moment à l’autre. Bien que, malgré tout, la majorité de ces hommes et ces femmes étaient de dures bêtes rodées aux pires expériences, brillants pions d’une organisation intergalactique, la seule chose qu’ils possédaient de plus que le commun des mortels, c’était une endurance mentale plus élevée. Mais pas infaillible.

Kendall clignait des yeux à chaque fois qu’un bougre passait sa torche en plein sur son visage. Elle au moins, avait la décence de viser le sol plutôt que la rétine. Pour l’instant, la faible agitation témoignait de leur concentration sur leur souci. La psy n’avait pas de qualités techniques pour leur donner un coup de main à ce niveau. Elle se contenta de déambuler entre eux, captant leurs conversations, des bribes de suppositions sur les éventuelles raisons d’un Black-Out imprévu. Etait-ce un système de sécurité enclenché par une mauvaise manipulation ? Peut-être un court-circuit ? L’un des informaticiens aurait pu mettre à mal le système électronique ? Certains de leur jargon spécifique la laissait sur le banc, et même si c’était loin d’être son domaine d’expertise, elle appréciait assez la technologie connectée pour savoir qu’un problème qui touchait plusieurs appareils venait forcément d’un facteur commun. Et puisse que le lampes-torches marchaient encore, ce qui les sauvaient étaient sûrement leur piles. Maintenant, elle n’y connaissait absolument rien en avancée lantienne, ni au fonctionnement des couloirs Atlantes, et resta donc muette.
Un sifflement strident et puissant éclata dans son oreille gauche, lui faisant brusquement tourner la tête par réflexe, avant de se rappeler qu’elle portait une oreillette. Dont elle se débarrassa avec le même dégoût qu’un insecte s’étant logé dans son canal auditif… Puis de réaliser qu’elle venait de jeter à l’aveuglette un bon paquet de dollars de tech. Tant pis. Quelqu’un finira bien par la retrouver sous sa chaussure.

Le reste de l’équipe avait visiblement eu la même réaction. Les choses n’allaient donc pas en s’arrangeant, et ne faisaient qu’exacerber l’anxiété des moins adeptes d’aventures, notamment les civils. Kendall pouvait constater un petit attroupement près de la porte d’arrivée, cherchant à la débloquer manuellement, mais ne faisant que casser les outils dont ils disposaient, pas du tout prévu à cet effet. De leur uniforme, il y avait quelques scientifiques. La psy pouvait entendre d’ici leur cerveau turbiner à 200 à l’heure sur toutes les façons les plus horribles de mourir entre ces murs. Il ne manquerait plus qu’il en fasse profiter toute la galerie.

La psychologue allait donc le rejoindre, mais elle s’immisça un instant dans la discussion de la cheffe des opérations, l’interrompant en posant brièvement une main sur son bras :

« Je suis le Dr.Kendall Carr-Li. » avança-t-elle d’un ton coutumier. « Si quelqu’un commence à angoisser, qu’il vienne me voir plutôt que d’influencer les autres, si vous pouvez les en inciter. Ou au moins me les indiquer. Je ne peux pas gérer un groupe complet… j’aimerai autant me focaliser sur les points clefs. »

Elle n’attendit pas sa réponse, sa lumière braquée sur l’homme qui s’acharnait en vain sur l’épaisse porte blindée, pour le rejoindre à pas félins. Elle ne savait effectivement pas s’occuper de groupes. La thérapie collective ne faisait pas parti de ses intérêts, elle n’était pas médiatrice, après tout. Elle pourrait tout juste faire office de tampon si la nécessité venait à se montrer.

« Eh, Gabriel Muller ? »

Dans l’ambiance encore assez détendue, Kendall préférait s’exprimer à voix basse, se rapprochant assez de l’homme pour que leur conversation ne s’ébruite pas inutilement. Ses deux autres camarades se retournèrent en même temps que lui, qui venait alors de cesser de martyriser le matériel.

« O-oui ? » Il s’essuya le front d’un revers du manche, repoussant son casque détaché.

« Dr.Carr-Li. Respirez un bon coup. Nous sommes arrivés jusqu’ici, nous finirons bien par en ressortir. Si cela peut vous rassurer, il y a assez de personne ici pour pouvoir débloquer une vulgaire porte. »

Ce n’était pas vraiment un mensonge, elle ne lui précisait ni le temps, ni la manière. Il pourrait très bien se l’imaginer tout seul, tant qu’il comprenait qu’il ne resterait pas coincé. Il hocha simplement la tête, le souffle tremblant. Pour calmer un scientifique, le mieux était de faire appel à sa logique.

« Dix-sept personnes, très exactement. » poursuivit-elle en lui offrant un sourire entendu, même s’il ne pouvait qu’à peine distinguer le contour de son visage au-delà des faisceaux.

« Ça fait dix-sept personne qui vont absorber l’oxygène de cette toute petite salle ! » rétorqua-t-il alors, repris d’affolement. « Vous savez combien de temps ça fait ? Non ? Bah moi, si, ça fait - ! »
« GABRIEL. » coupa fortement Kendall avant qu’il ne finisse sa phrase. Certes, il était dans l’intérêt pour eux de le savoir, mais pas avec si peu de retenue. Tout ce qu’il gagnerait, ce serait de répandre son angoisse comme une traînée de poudre. « Vous savez que nous avons suffisamment de marge pour régler le problème. Ce ne sont pas dix-sept bouches ouverte que nous avons, mais dix-sept têtes pensantes toutes performantes dans leur domaine. N’oubliez pas non plus qu’il y a forcément un système d’aération dans le coin, quelle race alien idiote se priverait de ça ? »

Cette réflexion lui donna matière à se calmer. Kendall, qui n’était pas le moins du monde stressée par la situation, restait à ses côtés un moment. Elle n’avait pas peur de manquer d’air ou de finir séchée dans un coin, puisse qu’elle n’était pas câblée pour. Mais son corps réagissait bien malgré elle aux stimulis extérieurs, et ce qu’elle risquait surtout, c’était de perdre patience, et par extension, son professionnalisme.
@DamianVK

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Mar 13 Juil - 8:59

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Erin Steele & Kendall Carr-Li

Les voila donc tous plonger dans une obscurité quasi-totale. Apparemment, seules les lampes torches présentaient une lueur d’espoir. Wayne n’était pas un spécialiste de l’informatique, mais s’acharna sur le pc de sécurité militaire, avant de céder sa place à un de ses hommes qui s’y connaissait mieux que lui, mais n’eut de meilleur résultat. C’était comme si d’un coup, on les avait coupés du monde. Courant, accès tout était éteint, fermer d’un coup à la manière de ces pièges à ours qui se refermaient sur la proie. Wayne fit carburer au maximum son cerveau pour trouver une solution. La représentante du CIS le devança en tentant de contacter la salle de contrôle, mais comme si la chose qui les avait bloqués s’en rendait compte au dernier moment, chaque oreillette émit un son atroce.
Curtis comme tout le monde, arracha son appareil pour éloigner ce son strident dans un grognement rock. Il attrapa sa radio pour voir si cela fonctionnerait mieux, mais elle aussi, semblait recevoir des interférences, grésillant comme jamais. Ils étaient bel et bien isolés.

La responsable vint poser une question. Sérieusement, qu’est-ce qu’il en savait. Curtis n’était pas un expert en technologie terrienne, alors en alien. Sur que s’il exprimait son ignorance, les choses risquaient de s’aggraver, il fallait rassurer un peu les gens.

"Un bug peut-être. Ou un système de défense. Quelque chose de costaud en tout cas."

Il ne voyait pas quoi répondre d’autre, peu d’idées lui venaient. Une femme de type asiatique, se présenta comme médecin. Psychiatre ? En tout cas, sa petite présentation rassurait Wayne. Pas qu’il avait besoin d’une psychanalyse, mais elle devrait aider à calmer les esprits qui s’échauffaient ici. Le Boss se voulait toujours motivant et encouragent pour la survie, mais ses méthodes n’étaient pas connues comme très diplomate et parfois même, aggraver les choses. Une experte arriverait mieux sans doute à maintenir une paix dans le groupe. D’ailleurs, une des personnes de l’expédition paniquait déjà. Pour le calmer, le militaire aurait été tenter de lui coller quelques trempes, mais il n’aura à le faire.

La responsable posa la question à savoir pourquoi juste les lampes torches fonctionnaient malgré tout ce blackout. Wayne médita sur la question un instant, les yeux poser sur un écran noir qui refusait de se relancer et dont il y abandonna tout espoir.

"Peut-être que ça ne s’attaque qu’au réseau. Connection intranet, électrique, tout ce qui est relier est infecter. Et il doit exister un système de brouillage pour bloquer les communications. Si c’est ce qui est prévu depuis le début."

Wayne éclaira les murs comme s’il s’attendait à trouver une solution dessus. Pour l’heure, il ne voyait pas d’autres explications mais restait encore la question du pourquoi. Était-ce intentionnelle ? Un accident ? Le plus important restait surtout de trouver un moyen de sortir d’ici. Curtis ne voulait pas croire qu’une civilisation aussi avancée et intelligente, n’ont pas prévue une porte de sécurité, un boitier pour rebooter leur système en cas de problème ou un truc dans le genre. Se retournant vers l’ensemble de l’expédition il s’exprima sur un ton à la fois calme mais autoritaire :

"Ecoutez, il doit exister quelque chose pour tout relancer. Les lantiens ont sans doute déjà inventé la boite à fusibles. Il y a quelques couloirs et pièces accessible ici, autant fouiller. Des petits groupes attention. Personne ne se balade tout seul compris ?"

C’était la meilleure idée qu’il pouvait suggérer, fouiller pour trouver quelque chose, mais rester grouper car on ne savait jamais sur quoi on pouvait tomber. Personne ne devait rester seul sinon Wayne allait péter lui aussi un câble. Peut-être qu’un ordinateur des anciens était en veille dans le coin et qu’il demandait juste qu’on appuie sur un bouton pour que tout se relance. Cependant, Curtis resta sur ses gardes car on ne savait pas encore ce qui pouvait être enfermer ici en réalité, que pouvaient garder les anciens dans ces vieux labos abandonnés.



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Dim 18 Juil - 11:15

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Ft. Wayne Curtis & Kendal Carr-Li




Ce fut d’un regard reporté d’abord sur cette main sur son bras puis sur le faciès qui s’étirait dans son prolongement que Erin prit conscience qu’une nouvelle venue entrait dans la danse pour la solliciter, ou en l’occurrence pour se présenter. L'américaine lui fit un sourire, et fit ce qu’elle faisait toujours, même si tout le monde la connaissait :
« Erin Steele. » se présenta-t-elle succinctement en écoutant ce que le docteur avait à dire. Sa présence était un plus. Pour avoir vécu un nombre important de situations de crise, Erin savait que les gens étaient parfois surprenant, et dans le mauvais sens du terme. Mais pouvait-elle les en blâmer ? Elle-même avait craqué plus d’une fois au cours de sa carrière, tant sur Atlantis que sur Terre. Certains pourraient dire qu’il y avait de quoi, elle n’en demeurait pas fière pour autant.

« Très bien docteur. » dit-elle simplement, car la médecin avait déjà repéré par elle-même les types près de la porte qu’elle aurait pu lui indiquer d’ores et déjà.

Elle l’observa s’éloigner vers la source du problème, espérant qu’elle parviendrait à tempérer les ardeurs de ces personnes pour le bien de tous. Pour le moment, il n’y avait strictement aucune raison de paniquer. Ils avaient de l’air, ils n’étaient enfermés que depuis quelques minutes, ils disposaient d’une source lumineuse, et leurs vies n’étaient pas en danger. Ils pouvaient bien patienter un peu en cherchant des solutions plutôt qu’en paniquant. Un cerveau centré sur une tâche était moins prompt à solliciter ses circuits émotifs.

La jeune femme reporta son attention sur le Lieutenant qui essayait de trouver une explication de son côté. S’il l’avait, elle supposait qu’il l’aurait déjà exploitée pour résoudre ce contretemps, mais elle en doutait. Cependant, ça ne faisait pas de mal de motiver tout le monde à réfléchir.
L’idée que ce soit spécifique à ce qui était connecté avait traversé l’esprit d’Erin, et cela était contrariant car cela devait impacter toute la cité dans ce cas, ce qui voulait dire qu’ils allaient devoir patienter un moment ici en attendant qu’on ne fasse sauter cette porte pour les sortir de là. En parlant de ça…

« A tout hasard, aucun de vos gars à de quoi faire sauter la porte ? Ca m’embêterait d’abîmer mais si jamais on ne trouve pas d’autres solutions, il faudra y songer. » suggéra Erin au Lieutenant qui avait soumis l’idée à tout le monde de se séparer pour fouiller l’endroit. Ce qui restait le mieux à faire dans l’immédiat avant de tout faire péter.

Ceci étant, elle comptait bien participer aux recherches elle aussi. Elle n’avait rien de mieux à faire et elle était dans la même galère que tout le monde. Pas de raison qu’elle joue les princesses, ce qu’elle n’était pas au demeurant.

Spoiler:

Armée de sa lampe torche - et accessoirement de Perrine qui ne la lâchait pas d’une semelle - Erin était partie du côté nord-est de la salle pour en délimiter les contours avec le faisceau de sa lampe de qualité militaire, qui projetait une lumière blanche sur le mur. Mais la solution ne vint pas du mur en lui-même. Là, sous le pied d’une lampe de chantier que les techniciens avaient installé et qui s’était arrêtée, il y avait ce qui ressemblait à une trappe d’accès.

Elle demanda un peu d’aide pour la déplacer, afin de ne pas la faire râler ou de la prendre sur le coin du nez dans la manœuvre. Une fois ceci fait, avec l’aide d’un militaire, ils purent la soulever. Une vague de moiteur tropicale exhala du conduit, comme s’il venait d’inspirer et expirer après une longue apnée. Erin sentit le souffle sur son visage, et elle se retourna pour éternuer trois ou quatre fois.
Perrine de son côté éclairait le passage, véritable puits de ténèbres sans fond. A l’oreille comme ça, on aurait dit qu’il y avait l’écho du ressac de la mer, mais ce n’était pas flagrant. En tout cas, il faisait plus chaud et humide en bas que dans la pièce dans laquelle ils étaient, c’était flagrant en mettant sa tête au-dessus. Une échelle s’enfonçait vers le fond, mais impossible de discerner quoi que ce soit pour le moment. Peut-être était-ce bien le fond que le faisceau balayait, mais impossible d’en être véritablement certain.

« Je vous propose d’aller voir. Ce sera certainement risqué, le secteur n’est pas exploré, mais peut-être qu’on trouvera l’origine de la panne ou un accès pour sortir d’ici. Juste un groupe, inutile de nous enfoncer là-dedans tous ensemble. »
« Et ceux qui ne descendent pas, ils crèvent ici de faim ? » demanda quelqu’un.
Erin secoua la tête.
« Ça fait dix minutes que nous sommes enfermés, j’imagine que vos estomacs tiendront encore un peu. Continuez de chercher une solution ici, de fouiller l’endroit, de tenter des choses, soyez innovants, comme toujours. Explorons les possibilités, et celle-ci en est une. Mais ça ne sert à rien d’y aller tous. Surtout si quelqu’un vient nous chercher par la porte ou que tout revienne à la normale. Les équipes à l'extérieur doivent déjà plancher sur le problème. »
Elle exposait calmement les solutions sans entrer dans l’émotion. Cela ne servait à rien pour le moment.

@DamianVK

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Mer 21 Juil - 20:02

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Y’a de l’écho ici

***





Non loin de leur position, et toujours près de la porte d’entrée en espérant qu’elle s’ouvre miraculeusement grâce à la magie de l’informatique, le petit groupe d’Atlantes s’était élargit, en plein débat presque politique sur les raisons de leur soudaine séquestration.

« C’est toujours pareil » commentait une voix masculine hasardeuse. « Peuple super avancé ou pas, dès que y’a un système électronique quelque part, tu peux être sûr que ça va sauter, à un moment ou à un autre. »

Quelques petits rires fusèrent. Une femme renchérit :

« Tu m’étonnes. Et après on me reproche d’être parano avec mon PC. Mais il suffit qu’un truc merde, et je perds toutes mes données. »
« C’est clair. S’il y’avait un système mécanique, on serait pas là comme des rats dans un labo. Y’a pas un boîtier dans le coin ? »

Ils s’activèrent ensemble, bardant les murs d’un flot de lumière, à la recherche d’un sillon différent des autres, d’un bouton, d’un digipad, peut-être. Quoi qui puisse être manipulé par des explorateurs relativement ignares d’un gigantesque vaisseau spatial étanche et flottant. Kendall les regardaient faire un moment, s’éloignant de quelques pas à reculons. Muller avait finit par se détendre, aidé en partie par le calme des autres. Il en suffisait d’un seul pour créer une panique collective, mais à contrario, l’ambiance générale pouvait contribuer à relaxer les perturbateurs. Une stabilité à gérer principalement par le chef d’équipe, mais, en tant que membre du service médical, Kendall avait aussi une certaine liberté d’action. Et un beau rapport pétillant à rédiger après tout ça.

Puisse qu’elle n’avait plus d’utilité de ce côté, la psy fit demi-tour. Sa main rencontra un obstacle vestimentaire inattendu, lui faisant lâcher sa lampe-torche par mégarde.

« Pardon » s’empressa la voix qu’elle reconnut aussitôt, bien que la forme se fondit dans l’obscurité. Sensiblement plus foncée, elle put le distinguer s’abaisser hâtivement, récupérant l’objet, puis le lui tendre.
« Merci, Elliot. »

A la pénombre, les traits du jeune homme se tendirent en un sourire amical. Il l’avait visiblement traquée dans ce terrier bondé. Kendall porta son regard derrière lui, son attention partagée entre l’intérêt qu’il lui voulait et les agitations de l’équipe. Restant silencieuse, lui reprit la parole :

« Alors, votre première mission, sur, euhm, P4X-217 ? Comment c’était ? »

Sa réflexion sur le nom de la planète sonnait clairement fausse. Kendall n’était pas dupe de ses tentatives de rapprochement, et en ce sens, il lui rappelait la caporale Spalding, avec, peut-être, un peu plus de retenue. Il avait fait ses recherches, cherchant sans doute un sujet pour l’appâter. Selon son poste, il aurait même pu avoir accès au compte-rendu, et elle n’avait rien à rajouter à ce qu’elle avait écrit. Sauf quelques détails dérangeants… qui n’intéresserait personne, et surtout pas un jeune gringalet dans la vingtaine. Profitant de la faible clarté, Kendall ne ménagea pas d’efforts d’expression faciale.

« C’était intense. » argua-t-elle simplement.

Un peu perturbé par le rude balayage de sa question, l’homme ne baissa pas les bras pour autant. Une main dans sa poche, l’air décontracté, il souffla un léger rire.

« Y’avait de quoi. Se faire prendre à revers par des Wraith au premier saut, ça ne devait pas être une partie de plaisir. »

Là, c’était clair qu’il avait lu son rapport. Kendall plissa les lèvres. Elle préférait ne pas envoyer proprement balader ses patients. Leur susceptibilité les empêcherait de revenir la voir au bureau, et ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle pouvait se montrer agréable entre deux tâches, mais à cet instant, elle travaillait, tout comme lui. Esquivant la conversation qui aurait dérivé sur le personnel, elle nota de sa voix chaude :

« Vous n’aidez pas les autres ? »

Sans lui reprocher le changement de sujet, probablement heureux qu’elle ne s’enfuit pas en courant, Elliot sourit plus large :

« Je suis là en tant assistant. Plus de PC, plus d’assistance. Tiens d’ailleurs, vous avez bien géré Gabriel. Il a tendance à en faire des caisses pour pas grand chose, même en plein air ! »

La lampe de la psy s’attarda sur Steele et sa comparse, à quelques mètres, qui venaient de repérer quelque chose d’intéressant à leurs pieds. Saisissant l’occasion pour échapper à des options fatalement gênantes pour le jeune homme, Kendall pointa du menton dans leur direction.

« Elle aurait bien besoin d’aide, là. »

En preux chevalier défenseur, et surtout en grosse frime, Elliot se précipita à leur encontre, parvenant, au coût de quelques efforts pour trouver une bonne accroche, à soulever la trappe. La brune les rejoignit à pas lents, attentive à la scène, telle une spectatrice captivée, les yeux avares d’informations subjectives. Repoussant autant que possible le moment inéluctable où elle en devenait un pion à part entière, influençant involontairement des agissements qu’elle aurait voulut purs.

« A vos souhaits. » adressa-t-elle machinalement à la jeune femme qui éternuait en série, sans lui darder un regard.

L’effluve de la mer s’infiltra dans ses propres narines, provocant des réflexes mémoriels reliés à la plage, pas forcément des plus positifs. Steele proposa de former une équipe pour s’y lancer... La propension des individus à vouloir entrer n’importe où sans même y voir quelque chose n’avait d’égal que la curiosité des chats. Et de curiosité, Kendall n’en avait que pour le cerveau humain. Elle n’avait là ni envie ni intérêt à se glisser dans les moindres interstices sans danger immédiat. Il ne manquerait plus qu’ils se retrouvent coincés là dedans. Mais loin de faire des critiques désobligeantes, elle fit un pas vers l’arrière, au moment où la responsable attendait des volontaires.

« Je reste ici. Mes compétences seront plus utiles pour ceux qui attendent dans le stress. »

Evidemment, Elliot fit de même, d’un ton plus jovial.

« Pareil pour moi. Si les systèmes reviennent, j’vais devoir aider à la compilation. »

La plupart des scientifiques, moins téméraires que les hommes d’actions, échangeaient des regards d’un air circonspect. Si certains auraient préféré tenter le diable plutôt que de rester plus longtemps dans l’inactivité, ce serait sans doute leur utilité qui trancherait sur la décision du groupe de détachement.
@DamianVK

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Sam 24 Juil - 15:47

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Y'a de l'écho ici



Erin Steele & Kendall Carr-Li


Allons… Ce n’était pas la première fois que Wayne se retrouvait coincer quelque part et dans le noir. L’ensemble de ses missions remplirait un roman de milles pages ou plus. Il s’était retrouver dans de nombreuses situations des plus périlleuses. Bon, il est vrai qu’il ne s’est jamais retrouver coincé dans un vaisseau alien aussi grand que New-York et où les choses pouvant vous tuer plus étranges. Mais ce n’était pas une raison pour paniquer. Encore heureux que Curtis n’était pas claustrophobe. De toute manière, il y avait déjà quelques personnes fragiles ici qui risquaient de compliqués les choses. Il faudra garder un œil sur eux et prévenir en cas de début de panique.

Pour ‘l’instant, tout le monde semblait calme ou en grande partie. On se montra coopérative il fallait donc en profiter tant que ca dure pour trouver une solution le plus rapidement possible. Combien de pièces y avait-il à fouiller ? Existait-il bien quelque chose ici qui remettrait en marche le système et les fera sortir ? Wayne devait s’en persuader. Si même lui doutait… Il existait toujours une sortie, c’était obliger. Sinon, ce peuple si avancé serait aussi stupide que ceux de la Terre.

Erin Steele vint à sa rencontre pour lui demander s’ils pouvaient faire sauter la porte, avoir de quoi sur soi. Wayne pointa le faisceaux de sa lampe vers le double battant de couleur cuivré comme s’il étudiaient la réponse. De la, on aurait dit que la porte était en plastique, qu’elle n’était pas solide. Mais c’était très trompeur. La cité était faite dans un alliage qui la rendait résistante au vide de l’espace et à de puissantes attaques. Enfin, de ce qu’en déduisait le moniteur.

"On pourra forcer la porte mais je préférerais en dernier recours. J’ignore si faire pété quoi que ce soit ne sera pas risquer pour nous tous." Et si la cité possédait un système de protection contre les explosions ? On ignorait encore de tout ce dont elle était capable. Wayne pouvait paraitre comme un type dure, mais ce n’était pas un bourrin de films d’action des années 80. Il n’était pas un fou des tirs en rafale et de tout faire péter. Pour lui, les explosifs devaient être utiliser que si toutes les autres solutions se retrouvent caduc.

La représentante du CIS trouva quelque chose alors que les groupes se formaient à peine. Une trappe sous la lampe ? Elle se retrouva vite seconder par d’autres, dont Wayne qui aida à retirer la lourde plaque qui raisonna contre le sol métallique. Toutes personnes proches, au bord ou derrière la première ligne, pointèrent leur torche vers le fond de la gorge, pousser par une grosse curiosité. Une sortie ou tout autre chose, on se demandait bien ce qui s’y cachait. Mais on voyait à peine le fond et la seule chose qui en sortait, était un souffle chaud comme dans une fonderie qui remonta le boyau.

Ce fut Erin qui proposa de monter une rapide expédition pour aller explorer cette partie inconnue de la cité. Wayne ne put s’empêcher d’exprimer une grimace. Le militaire n’aimait pas trop ça. C’était profond, on ne voyait pas grand-chose… Le risque était grand. Mais s’il se trouvait effectivement une sortie au bout… Boss regarda le petit groupe, voir qui se proposerait d’aller explorer le passage. Les gens étaient hésitant et c’était compréhensible, il n’allait pas pousser qui que ce soit dans un endroit inconnu où le risque de se faire tuer pouvait être important.

"Je vais y aller." Se proposa alors Wayne, non pour montrer l’exemple, mais pour prendre tous les risques et assurer la sécurité de tout le monde. "Ricko, tu restes ici. Tu es responsable de la sécurité de la zone." Il avait ainsi désigner son remplaçant. Ricko n’était pas un intime de Wayne, ils ne se connaissaient pas vraiment. Mais il a était une de ses premières victimes d’entrainements quand Curtis est arriver. Il s’était montrer douer. Il pouvait donc être un excellent choix.

Boss se releva. Voyant comment les choses évoluent, il devait mettre en place de nouvelles règles de sécurité. Ils n’étaient pas dans un stupide film d’horreur à petit budget. Ils n’étaient pas les personnages ahurit qui se lançaient sans réfléchir dans un endroit où le monstre les attendait. Il fallait un minimum de préparation.

"Personne ne reste seul. On reste aussi en contact radio. Si quelqu’un remarque quoi que ce soit d’étrange, il prévient les autres. Et surtout… Personne ne joue au héros. La sécurité avant tout. Mais si quelqu’un n’en fait qu’à sa tête et met non seulement le groupe en danger ou provoques des morts… Comptez sur moi pour aller le chercher en enfer pour lui botter les fesses. Compris ?"



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Mar 3 Aoû - 15:35

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Ft. Wayne Curtis & Kendal Carr-Li




Pour le coup, elle était bien d'accord avec le fait que l'utilisation d'explosif, ou de moyen de forcer la porte qui les retenait dans le noir, était à considérer en dernier recours. Elle était plutôt satisfaite d'entendre le Lieutenant être sur la même longueur d'onde. Avec les militaires, il fallait se méfier de leur propension à tout vouloir éclater à la première embûche venue. Elle grossissait peut-être le trait, mais ce n'était pas totalement par gratuité civile.

Au fond, Erin savait qu'elle ne devrait pas descendre là-dedans. Ce n'était pas son rôle et on s'attendait d'elle qu'elle reste là et supervise, mais franchement, elle avait un peu le goût de l'aventure en elle, l'administratrice. Tout le monde le savait plus ou moins sur Atlantis de toute façon. Elle n'était jamais la dernière à se mouiller. Peut-être aussi pour ça qu'elle parvenait à se faire respecter.

Curtis prit les choses en main plus ou moins en désignant un responsable et en mettant en garde tout le monde sur le comportement à adopter. C'était bien de le rappeler, même si tout le monde se tenait à carreau pour le moment.

« Je vous accompagne, Perrine tu restes là. Si on a besoin de toi pour tes compétences en architecture, je te le fais savoir. » Erin reporta son regard assuré sur le Lieutenant, son ton sans appel n'amenait pas vraiment à discuter de son choix de descendre, aussi poursuivi-t-elle naturellement : « Par contre, le contact radio sera compliqué. Mais vos recommandations sont très claires et... » cette fois elle balaya les visages autour d'eux : « j'attends de chacun de vous qu'ils s'y tiennent. Inutile de jouer les héros, et ne vous isolez pas. Courage, nous sommes tous ensemble pour gérer ce petit évènement. »

C'était tout Erin ça, recadrer à son niveau avec ses mots pour donner du poids aux paroles du militaire tout en lui indiquant que la responsable ici, c'était elle. Elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle avait quand même était dire à Steven Caldwell en personne, sur son croiseur, dans son bureau, qu'il n'était que le chauffeur de bus dans l'histoire. Elle avait pris moins de pincette qu'aujourd'hui, parce que depuis elle avait appris qu'il était inutile de rentrer directement dans le lard des militaires.

Elle se politisait, comme on l'attendait d'elle dans les hautes sphères. Cela la fatiguait quand même. Elle pensait vraiment à la retraite, à retourner sur Terre pour de bon, retrouver mari et enfant. Laisser toutes ces conneries à plus jeune qu'elle.

« Après vous lieutenant. »

Bien sûr, elle s'attendait à ce qu'il conteste son envie de descendre dans le boyau, aussi se tenait-elle prête à se défendre verbalement si besoin était.

Spoiler:
@DamianVK

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Mer 4 Aoû - 15:17

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***




Le faisceau de lumière de Kendall s’attardait à mi-hauteur de ses camarades, durant leur échange. Entre les directives de madame Steele et celles, plus autoritaires, du militaire, elle ne savait plis vraiment qui des deux dirigeait réellement les opérations. Tant qu’ils s’accordaient dans leur planning, cela ne l’importait pas vraiment. Elle n’avait pas l’intention de se faufiler dans la tuyauterie de la cité plus que déjà. Si cette trappe représentait une sorte de passage technique pour la maintenance des systèmes, ils trouveront peut-être comment réactiver l’énergie. S’il s’agissait d’une issue de secours… et bien, il y avait fort à parier que quelque chose de mauvais les attendait et, au final, tous emprunteront sûrement ce passage. Chaque chose en son temps, toutefois.

Kendall observait les expressions de chacun, lisait leur inquiétude, leurs doutes, leurs regrets. Elle n’était pas une leader et si une certaine forme de domination lui plaisait, elle n’avait pas la patience nécessaire pour s’occuper d’une dizaine de personnes, toutes mieux formées qu’elle à l’art des aventures physiques intrépides. En y repensant, elle avait même sauté les séances d’entraînements spéciaux. Tout ce qui la mettait dans des conditions extrême pour tester son point de rupture. Au lieu de ça, elle se formait directement sur le terrain. Ce n’était pas elle que cette pratique dérangerait, mais se savoir manquer de compétences soulevait une petite forme de frustration. Quand elle rentrerait, elle ferait le nécessaire pour participer à l’une des sessions militaires.

Les paroles de ces acolytes ne l’interpellaient pas vraiment. Jouer les héros… Acter de façon désintéressée pour venir en aide à quelqu’un, tout en prenant un risque physique et mental. Être conscient de son sacrifice, mais transgresser les règles volontairement pour prendre défense, sans autre objectif que de faire ce qui est juste, de protéger les siens. Il s’agissait d’une forme de déviance. Comment quelqu’un de banal pouvait en venir à agir contre ses habitudes ? A faire preuve d’un altruisme extrême envers même un étranger, au point de se conduire à sa propre fin ? Chez le docteur Carr-Li, la moindre action était calculée. Tenants et aboutissants, aucune impulsivité, si ce n’était pour agir rapidement. Comme la fois où, quelques semaines plus tôt, elle s’était jetée du dos d’un animal à pleine vitesse, entraînant sa camarade du moment, pour leur éviter une position bien plus précaire. Elle avait certes mal envisagé la dangerosité de l’acte, et s’était retrouvée avec une bonne semaine de douleur à la hanche, mais s’en était pas moins bien sortie. Jouer les héros n’aurait rien ni d’altruiste ni de désintéressé pour elle. Pas de courage ou d’empathie, seulement un devoir, un rôle, et l’absence de barrière paralysante.

Alors, quand elle entendait parler de héros, elle ne pouvait s’empêcher d’y voir simplement un fin manipulateur à la recherche d’une récompense sociale. Bien évidemment, c’était plus complexe que ça. L’environnement, l’individualité, les relations et la compréhension jouait sur ce genre de réaction. Et ici, si l’un des deux groupes se retrouvaient en mauvaise posture, rien n’indiquait qu’ils auraient les moyens de sauver qui que ce soit.

Tandis qu’ils se décidaient à choisir qui aurait la volonté de descendre dans l’étroit boyau, Kendall s’éloigna, accompagnée de son pot-de-colle du jour. Elle n’avait rien contre une bonne compagnie, quand celle-ci restait un peu plus discrète sur ses intentions secondaires… D’autant qu’il ne l’intéressait pas du tout, physiquement parlant. Homme ou femme lui était égal, mais elle avait un certain nombre d’exigences dont il s’écartait. Et malgré le peu d’attention qu’elle lui accordait, il ne semblait pas vouloir lâcher le morceau. Alors qu’il la suivait, légèrement en retrait, il s’adressa à elle comme s’il venait de s’en faire une nouvelle amie.

« Qu’est-ce que vous comptez faire, du coup ? »

Ce n’était pas comme si elle avait des pouvoirs magiques pour ouvrir les portes d’un claquement de doigts. Et s’installer dans un coin avec sa tablette pour travailler sur divers dossiers ne serait pas très appréciateur non plus. Elle se contenta donc de fureter, lui répondant distraitement :

« Et vous ? Qu’est-ce que vous comptez faire ? »

Il rit légèrement, haussant les épaules.

« Je suis un soldat avant tout, j’attends les ordres. Je protège et je sers. »

Il ajoute ces derniers mots avec une fierté digne des siens. Kendall se demandait comment le programme choisissait ses militaires, ceux qu’ils envoient au front. Il avait quoi, 25, 26 ans. Pas assez pour offrir un profil exceptionnel aux yeux du SGA. Mais comme il le disait si bien, il servait. Il sert son pays et ce qu’il peut bien lui en demander. Si les têtes pensantes étaient triées sur le volet, les soldats du rang étaient sûrement sélectionnés par paquet. Tout ce dont ils avaient besoin, c’était d’être physiquement doués, de savoir courir et tirer. Le reste n’était que du bonus. Peut-être même qu’ils se spécialisaient en cours de route. Quoiqu’il en fût, les faits étaient là. Le soldat Elliot Hannigann allait lui pomper l’air un bon moment. Heureusement que, pour une femme comme elle, il lui en faudrait beaucoup pour se décider à l’envoyer voir ailleurs. Elle ne s’en préoccupait pas plus que ça, dans la mesure où il ne tentait rien de plus que de la charmer à coup de paroles.

Sa marche l’entraîna jusqu’à l’autre bout de la pièce, où ceux qui ne s’intéressait pas à la scission continuaient à s’acharner sur une porte, celle qu’ils auraient dû passer depuis lors. L’un d’eux s’était procuré un levier assez solide doté d’une pointe, et cherchait une bonne prise pour le caler sur l’interstice des battants. Puisse qu’il semblait le plus à même de pouvoir réaliser quelque chose, Kendall s’arrêta pour l’observer. Derrière elle, après débats et recommandations, l’attroupement commençait enfin à descendre. En les entendant s’activer, elle tourna un regard dans leur direction pour évaluer le nombre et l’identité de ceux qui partaient.
@DamianVK

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Dim 8 Aoû - 9:18

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Erin Steele & Kendall Carr-Li


Le faisceaux lumineux de la lampe torche, éclaira un à un les visages autour d’eux. Wayne vérifiait à la fois si tout le monde acquiesçait à ses ordres et si d’autres se proposaient de les suivre. Parmi les volontaires, l’administratrice se dévoua. Tout comme lui, elle désigna quelqu’un à l’arrière. Il ignorait presque tout d’elle, surtout si elle avait eut une formation au tir, à la défense. Mais son assurance et son courage, ainsi que son sens de la responsabilité lui plaisait. Il en avait connu des chefs qui préféraient rester à l’arrière, laisser leurs pions prendre les risques et s’attirer quand même la gloire quand les choses s’arrangeaient. Ce n’était qu’un aperçu d’Erin Steele sans doute, mais plaisait bien au militaire. Quand ils échangèrent un bref regard, ce n’était pas de l’objection ou de la rébellion qu’exprima le lieutenant, mais un léger sourire de satisfaction.

Oui, Wayne Curtis était quelqu’un d’autoritaire. Pas pour rien qu’on le surnommait le « BOSS ». Mais ce n’était pas la carricature du male alpha cherchant à tout contrôler en hurlant fort. Il se permettait de commander, prendre le contrôle, quand il jugea les décisions précises stupides et dangereuses. Ca lui valait quelques ennuis avec la hiérarchie, mais ayant remmener sain et sauf ses camarades, lui accordant un bon soutient, il s’en sortait bien. Alors, quand il voyait la représentante du CIS faire aussi bien preuve de courage que de bon sens, il ne disait rien, acquiesçant volontiers. Son attention se porte sur le reste du groupe.

"Personne d’autre ne nous rejoins ?"

Deux soldats et deux civils au moins, vinrent porter leur soutient. Sans doute encourager par le tempérament de leurs responsables. Parfait, Wayne fit signe de la main que le groupe était à présent complet. Inutile de venir trop nombreux. En comptant ils étaient au moins six ce n’était pas mal. Et ignorant ce qui se trouvait en-dessous, il valait mieux éviter d’emmener tout le monde dans un endroit potentiellement dangereux.

Erin Steele proposa au lieutenant de passer en premier. Suggestion qui ne lui déplaisait pas. Il préférait s’y rendre avant tout le monde afin de s’assurer de la sécurité pour tous. Avec sa lampe torche, il éclaira le fond de ce passage un peu étroit. Cela avait l’air profond, il n’était pas sûr de voir le fond. "Ok j’y vais." Coincé sa lampe entre ses dents, il attrapa les premiers barreaux et entama sa descente. Ses grosses bottes firent echo dans le conduit, donnant le sentiment de vertige, mais il en faut bien plus pour effrayer notre ami militaire, vous l’aurez compris.

"Ca ne glisse pas trop, la prise est facile ca va le faire." Donna donc Wayne comme première indication avant de poursuivre sa descente et disparaitre au reste de l’expédition.

Difficile de dire si c’était long ou non. Le militaire ne voulait pas se précipiter, pour ne pas faire un faux mouvement. En tout cas il arriva en bas, quand ses pieds touchèrent le sol métallique. La suite se passa dans son dos, alors Curtis se retourna, attrapa sa lampe dans une main pour éclairer le reste de ce nouveau couloir. Il faisait sombre, mais les murs furent ornés de petites diodes bleus comme dans les tunnels. Un système d’éclairage relié à une source d’énergie externe ? Comme tout le reste était plonger dans le noir. Le plafonds cependant était un peu plus bas, Boss dût baisser légèrement la tête quand il s’engouffra dans ce tunnel, et de ce qu’il pouvait voir de part sa torche, c’était plusieurs barrières en fer et un sol ressemblant à celui d’une passerelle.

"RAS ! Vous pouvez venir."

Wayne avança prudemment. Il avait déjà sa main libre poser sur son arme de poing. On pourrait dire que sur Atlantis il n’y avait aucun risque, mais celui qui oserait faire une telle affirmations serait bien stupide. Car n’oublions pas que les humains ne sont que des nouveaux venus, ils n’étaient pas chez eux. Un peu comme dans ces films d’horreurs avec les nouveaux propriétaires d’une vielles maisons. Ils se pensaient en sécurité jusqu’à ce qu’ils visitent la cave…



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Dim 8 Aoû - 9:18

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Le faisceaux lumineux de la lampe torche, éclaira un à un les visages autour d’eux. Wayne vérifiait à la fois si tout le monde acquiesçait à ses ordres et si d’autres se proposaient de les suivre. Parmi les volontaires, l’administratrice se dévoua. Tout comme lui, elle désigna quelqu’un à l’arrière. Il ignorait presque tout d’elle, surtout si elle avait eut une formation au tir, à la défense. Mais son assurance et son courage, ainsi que son sens de la responsabilité lui plaisait. Il en avait connu des chefs qui préféraient rester à l’arrière, laisser leurs pions prendre les risques et s’attirer quand même la gloire quand les choses s’arrangeaient. Ce n’était qu’un aperçu d’Erin Steele sans doute, mais plaisait bien au militaire. Quand ils échangèrent un bref regard, ce n’était pas de l’objection ou de la rébellion qu’exprima le lieutenant, mais un léger sourire de satisfaction.

Oui, Wayne Curtis était quelqu’un d’autoritaire. Pas pour rien qu’on le surnommait le « BOSS ». Mais ce n’était pas la carricature du male alpha cherchant à tout contrôler en hurlant fort. Il se permettait de commander, prendre le contrôle, quand il jugea les décisions précises stupides et dangereuses. Ca lui valait quelques ennuis avec la hiérarchie, mais ayant remmener sain et sauf ses camarades, lui accordant un bon soutient, il s’en sortait bien. Alors, quand il voyait la représentante du CIS faire aussi bien preuve de courage que de bon sens, il ne disait rien, acquiesçant volontiers. Son attention se porte sur le reste du groupe.

"Personne d’autre ne nous rejoins ?"

Deux soldats et deux civils au moins, vinrent porter leur soutient. Sans doute encourager par le tempérament de leurs responsables. Parfait, Wayne fit signe de la main que le groupe était à présent complet. Inutile de venir trop nombreux. En comptant ils étaient au moins six ce n’était pas mal. Et ignorant ce qui se trouvait en-dessous, il valait mieux éviter d’emmener tout le monde dans un endroit potentiellement dangereux.

Erin Steele proposa au lieutenant de passer en premier. Suggestion qui ne lui déplaisait pas. Il préférait s’y rendre avant tout le monde afin de s’assurer de la sécurité pour tous. Avec sa lampe torche, il éclaira le fond de ce passage un peu étroit. Cela avait l’air profond, il n’était pas sûr de voir le fond. "Ok j’y vais." Coincé sa lampe entre ses dents, il attrapa les premiers barreaux et entama sa descente. Ses grosses bottes firent echo dans le conduit, donnant le sentiment de vertige, mais il en faut bien plus pour effrayer notre ami militaire, vous l’aurez compris.

"Ca ne glisse pas trop, la prise est facile ca va le faire." Donna donc Wayne comme première indication avant de poursuivre sa descente et disparaitre au reste de l’expédition.

Difficile de dire si c’était long ou non. Le militaire ne voulait pas se précipiter, pour ne pas faire un faux mouvement. En tout cas il arriva en bas, quand ses pieds touchèrent le sol métallique. La suite se passa dans son dos, alors Curtis se retourna, attrapa sa lampe dans une main pour éclairer le reste de ce nouveau couloir. Il faisait sombre, mais les murs furent ornés de petites diodes bleus comme dans les tunnels. Un système d’éclairage relié à une source d’énergie externe ? Comme tout le reste était plonger dans le noir. Le plafonds cependant était un peu plus bas, Boss dût baisser légèrement la tête quand il s’engouffra dans ce tunnel, et de ce qu’il pouvait voir de part sa torche, c’était plusieurs barrières en fer et un sol ressemblant à celui d’une passerelle.

"RAS ! Vous pouvez venir."

Wayne avança prudemment. Il avait déjà sa main libre poser sur son arme de poing. On pourrait dire que sur Atlantis il n’y avait aucun risque, mais celui qui oserait faire une telle affirmations serait bien stupide. Car n’oublions pas que les humains ne sont que des nouveaux venus, ils n’étaient pas chez eux. Un peu comme dans ces films d’horreurs avec les nouveaux propriétaires d’une vielles maisons. Ils se pensaient en sécurité jusqu’à ce qu’ils visitent la cave…



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Ven 27 Aoû - 17:42

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Ft. Wayne Curtis & Kendal Carr-Li




Erin fut agréablement surprise de voir que le militaire ne remettait pas en cause sa descente. Cela lui changeait de la condescendance habituelle dont certains pouvaient faire preuve en mettant en avant qu'elle n'avait pas à prendre de risques. C'était discutable, et elle l'entendait parfaitement. En tant que dirigeante, il ne fallait pas spécialement se mettre en danger, car la perte d'une tête pouvait conduire l'hydre à défaillir. Elle en avait conscience, mais elle ne s'était jamais vraiment cachée derrière son petit doigt. Plus discutable encore était de la ramener à son statut de femme, mais c'était de moins en moins courant.

Mais bref, la question ne se posait pas car Curtis ne semblait pas contre l'idée qu'elle se ramène et c'était tant mieux. Elle le laissa donc passer devant, et laissa même filer l'un des deux civil et un soldat qui s'étaient portés volontaires, avant de prendre la suite. Derrière elle, un civil et un soldat fermaient la marche. A l'instar du meneur, elle avait coincé la lampe dans sa bouche pour avoir les mains libres lors de la descente. Si elle n'était plus toute jeune, Erin s'entretenait encore tous les jours précisément pour ne pas être diminuée en cas de petit périple physique, ce qui arrivait souvent, que ce soit sur la cité ou sur une autre planète. Certes, elle n'était pas la personne la plus aguerrie, il ne fallait pas se leurrer, mais elle ne comptait pas être un boulet non plus.

A la faveur des torches, l'endroit semblait prendre forme, à défaut de prendre vie. L'échelle amenait sur une passerelle métallique qui surplombait encore le vide. La directrice s'accrocha à la rambarde avec une certaine fermeté. Si elle était aventureuse dans l'âme, elle n'en restait pas moins très sensible aux hauteurs. Elle ne s'était pas rendue compte du précipice de la descente à l'échelle parce que l'endroit était dans le noir, mais d'être sur une passerelle en métal, ouverte sous ses chaussures, lui donnait maintenant un sentiment de vulnérabilité tout à fait détestable, sentiment qui se répercutait jusque dans la jointure de ses doigts, blanchies par la pression qu'elle mettait à se tenir. Cependant, elle respirait par le ventre, avec dans l'idée de se raisonner et de se calmer.

Après tout, la passerelle supporterait largement leur poids, non ? Elle était là depuis des milliers d'années, quelques années supplémentaires n'allaient pas la déranger. Ou quelques heures tout simplement. Le grincement que produisit la structure quand le dernier civil mit le pied dessus lui arracha quelques sueurs froides. Ils furent bientôt rejoint par le dernier militaire. Toute la clique était au complet, presque au fond de ce gouffre fétide et humide, plus chaud que ce qu'ils avaient en température à l'étage du dessus.
La jeune femme descendit la fermeture éclaire de sa veste qui portait les bandes rouge qui l'identifiaient comme faisant partie du pôle administratif de la cité, s'aérant ainsi un petit peu pour se donner de l'air. Etait-elle la seule à ne pas bien respirer ? Devait-elle cela à son vertige ou bien devait-elle cela à la moiteur tropicale de la zone ? Franchement, elle était bien en peine de le dire.

« Et si nous avancions ? » proposa-t-elle un peu roidement pour ne pas rester plantée sur la passerelle qui, lui semblait-il, tanguait doucement. Certainement le reflet de son imagination.

L'échelle étant fixée au mur, la seule possibilité était d'avancer droit devant eux. Sans lâcher la rambarde, Erin suivit le mouvement pour se diriger vers ce qui ressemblait à une porte toute à fait classique pour la cité. Les lampes balayaient les murs qui encadraient la passerelle, sans pour autant percer les secrets de la salle. Logiquement, le groupe se dirigeait vers la porte, même si Erin se demandait bien ce qu'il y avait au fond sous leur pied. Qu'est-ce qui provoquait cette ambiance moite ? Pourquoi cet assemblage métallique ? Etait-ce une salle qui permettait la maintenance de la pièce qu'ils occupaient ? Ou d'autres pièces de la cité ? Le genre de coulisse qu'on peut imaginer ? Elle n'en savait fichtrement rien, et c'était ça aussi qui était exaltant dans cette expédition, quoiqu'un peu flippant quand même, il fallait le reconnaître.

Le civil devant Erin disparu soudainement devant ses yeux. En effet, une trappe d'accès qui se situait juste avant la porte, céda. Elle permettait d'être levée pour accéder à une autre échelle qui poursuivait sa descente vers les abîmes. Le temps avait eu certainement raison du mécanisme, aussi avait-elle cédé sous le poids de la personne. Cette dernière se rattrapa au rebord, mais le choc fut si brutal qu'il ébranla la passerelle qui grinça, couvert par les hurlements de terreur du bonhomme qui essayait désespérément de lutter contre l'attraction naturelle de la gravité qui le tirait vers le bas.

N'écoutant que son instinct, Erin se jeta en avant pour s'accrocher au type qui lâchait prise. Elle le rattrapa in extremis par un poignet, mais son poids l’entraînait elle aussi et bientôt, elle allait passer par le trou la tête en avant.


@DamianVK

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Sam 4 Sep - 20:59

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Y’a de l’écho ici

***




L’obscurité ambiante, percée par les rayons lumineux des lampes-torches, tendait à accentuer le stress des plus farouches. L’atmosphère poussiéreuse rendait même hommage aux scènes de suspense des films d’horreur. Et tous les protagonistes étaient en place pour l’inévitable apparition du monstre qui viendrait les dévorer un à un. S’ils se mettaient à tirer dans le tas, il y avait plus de chances qu’ils s’entre-tuent plutôt que de toucher une cible camouflée dans les ténèbres. Si cette idée farfelue traversa l’esprit de la psychologue, elle la relégua bien en bas de sa liste d’options hostiles. Pas que l’existence d’une créature prédatrice soit à exclure, mais elle préférait laisser de côté les pires issues, tant qu’il n’y avait aucun indice sur les causes de leur situation.

Bras croisés sous sa poitrine, et le soldat pot-de-colle légèrement en retrait près d’elle – probablement pour avoir une vue sur sa personne – elle évalua rapidement le groupe dissocié, songeant que le départ de la cheffe des opérations risquait de poser problème, mais ne s’en préoccupa plus longtemps. Surtout quand, après la fermeture de la trappe, l’un des militaires sondait la pièce en haussant le ton :

« Du coup, qui est le plus gradé, maintenant ? »

Un silence perplexe s’établi, tous se jaugeant les uns les autres au niveau de leur uniforme. Finalement, une silhouette se détacha de la masse, levant une main timide. Lorsque les lumières se braquèrent dessus, c’est une femme noire aux cheveux courts plaqués en arrière qui se fit entendre. De grande taille, à la carrure masculine, ses mouvements peu assurés se perdaient dans la prestance qu’elle dégageait tout naturellement.

« C’est moi, Sergent Lavitsky. Dunya Lavitsky. »

Le type qui avait posé la question hocha la tête, imité par quelques uns. Il reprit :

« Quels sont vos ordres, Sergent ? »

Après un court moment de réflexion, comme si elle avait déjà prévu la possibilité d’être aux commandes, elle se racla la gorge et, son regard effectuant lentement un panorama, elle entreprit d’un ton plus ferme :

« Nous ne sommes pas enfermés. En dernier recours, nous pourrons tous emprunter la même trappe que l’équipe d’éclaireurs. Je dis bien : en dernier recours. Dans l’immédiat, nous devons faire de notre mieux pour contacter des secours. Puisse que nos radios sont hors d’état, il nous faut d’autres moyens pour ça. Des idées ? »

Kendall sourit en coin. Elle n’était pas démunit, pour une femme qui manquait d’assurance. Commencer par rassurer le troupeau et lui changer les idées en lui donnant de quoi se distraire. Mais elle voyait mal comment gérer la dizaine restante à l’unisson. Elle resta silencieuse, en observatrice, s’apercevant alors que tous avaient cessé leurs activités pour l’écouter en toute attention.

« Le morse ? » proposa nerveusement un scientifique avant de se reprendre. « Non, c’est débile, désolé. »

« Non, toute idée est bonne à prendre. » le félicita le Sergent. « Le morse, c’est bien, mais on ne peut pas se faire entendre depuis notre position, donc... ? »

« Si, si ! Il a raison ! » s’exclama une jeune femme du service technique. « Le réseau est HS, mais si on trouve un générateur auxiliaire, et il y en a un dans chacun des secteurs d’Atlantis, ont peut s’en servir pour émettre un signal à l’extérieur. Il fonctionne sur des systèmes qui ne sont pas reliés au circuit principal justement en cas de panne, mais comme on a pas le matériel des Anciens pour l’utiliser à distance…. Et puis, même si on l’avait, peut-être que ça n’aurait pas marché… enfin, on devrait pouvoir se connecter directement dessus si on le trouve. »

« C’est une excellente suggestion. Une idée où vous pourrez trouver le générateur ? »

« Eh bien, j’aurai pu le trouver rapidement si mon ordi fonctionnait… mais là comme ça… non. »

Son collègue, un gringalet brun à lunettes, lui tapota l’épaule en souriant.

« Tu comptes bien trop sur tes scans, je t’avais prévenu que ça se retournerait contre toi un jour. » Son attention se reporta sur la cheffe d’équipe. « Moi je sais. Il y en a un toujours au même endroit dans chaque secteur : près des téléporteurs. Donc, vers le centre, je dirais… à deux ou trois zones près. »

Le sergent Lavitsky acquiesça. Elle inspira doucement.

« Parfait, on va donc faire ça. Après tout, c’était notre initiative de départ, donc, on va continuer à avancer. » Sur ces mots, et d’un geste démonstrateur, elle fit quelques pas vers le groupe à l’égide de Kendall, s’adressant alors à celui qui tenait un outil. « Vous avez pu trouver une solution pour ouvrir le passage ? »

La psychologue l’interrompit toutefois, lui rappelant de manière détachée qu’ils allaient s’éloigner des autres :

« Dunya ? Et pour l’équipe qui est descendue ? »

En tant que civile, Kendall se ravissait de ne pas être soumise aux titres militaires. D’une part parce qu’elle établissait fatalement un lien plus proche de cette façon, ce qui arrangeait bien ses intérêts, et d’autre part parce qu’elle avait un tempérament plus dominant que soumis. Et devoir obéir aux ordres faisait appel à un sens particulier de l’humilité qu’elle ne possédait pas, comme bien d’autres choses. Les seuls moments où elle les utilisait, c’était pour recadrer leurs priorités.
A son approche, Lavitsky lui tourna un regard compréhensif, sans perdre de son timbre atone.

« S’ils reviennent, ils n’auront plus qu’à nous suivre. Ils savent ce qu’ils font. Tant qu’il n’y a pas de danger immédiat, on peut poursuivre nos opérations. »

D’un geste entendu, et ne cherchant pas à lui faire obstacle, Kendall s’écarta. Après quelques échanges techniques sur la conception des portes de la cité et de leurs spécificités, Lavitsky et Elliot se chargèrent de forcer l’ouverture. Les quatre mains tenant fermement la barre dont la pointe s’enfonçait dans l’interstice des battants, plusieurs autres se tenaient courbés contre les plaques, prêt à pousser et soulever à son signal.

« C’est bon ? » lança le Sergent. « A trois. Un… deux… » Un dernier regard vers ses confrères, elle termina : « Et trois ! »

Sous la force combinée de l’équipe, un grincement résonna dans la salle.

« Presque ! » s’enthousiasma Elliot en grognant, poussant de tout son poids sur la tige.

« C’est dingue... » gronda un des militaires. « On dirait… »

Un nouveau grincement se fit entendre. Les mécanismes intérieurs de la porte bougeaient à peine, se plaignant surtout de l’exercice imprévu des explorateurs. L’outil dont se servait le sergent commençait à plier indéniablement. En espérant qu’il ne soit pas si utile que ça à sa fonction première…

« On dirait qu’il y a une pression… » poursuivit l’homme.

Avant qu’il n’ait pu développer le fond de sa pensée, un claquement sec retentit, suivit d’un grondement sourd et léger, mais constant.

« Stop ! » ordonna Lavitsky en se reculant, accompagné d’Elliot. Ce dernier avisant la barre maintenant tordue.

Tout le monde esquissa quelque pas, intrigué et attentif.

« On a réussit ? » demanda une voix féminine.

« Chut. »

Seul le grondement leur répondait et, bientôt, quelque chose brilla à leur pieds.

« De… de l’eau… c’est de l’eau ! » hurla un scientifique. « Sérieusement ?! »

« Calmez-vous » entreprit le Sergent d’une voix calme mais teintée d’inquiétude. Elle se tourna vers la technicienne en chef. « Comment ça se fait ? Il me semblait que les couloirs du secteur n’étaient pas inondés ? »

La femme bégaya, s’imaginant déjà les pires scénarios de noyade, ses yeux bleus rivés sur la flaque qui s’étendait rapidement jusqu’à leurs pieds.

« E-euh… ils ne l’étaient pas. C’est pas normal. N-normalement… normalement y’a une épuration qui se fait vers les niveaux inférieurs, m-mais… j’imagine que la coupure de courant y est pour quelque chose… »

Génial, songea Kendall en tapotant l’eau de sa botte. Ils venaient de casser la porte qui les protégeait de leur destin funeste. Le voilà, le monstre qui allait les dévorer.
@DamianVK

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Jeu 23 Sep - 11:00

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Y'a de l'écho ici



Erin Steele & Kendall Carr-Li


On était vraiment à l’étroit ici. C’était à se demander si les Anciens, ou Lantiens, n’étaient pas plus petit et mince. Wayne avait déjà vue quelques représentations de cette ancienne race si similaire à la leur, mais là il ne pouvait s’empêcher s’imaginer des créatures bien fine et petite, comme des petits gris. Mais sa curiosité ne se portait pas sur la physionomie des créateurs de la cité, mais sur l’utilité de ce niveau. Son avis était partager, on aurait dit à la fois un couloir d’évacuation que le sous-sol avancée d’un vieux bâtiment. Existait-il une sortie ici ? Ou n’importe quoi pour les aider à sortir ? Voilà tout l’intérêt du soldat.

Sa pensée fut donc partager entre la probable sortie cachée ici, ainsi que du potentiel danger. Curtis n’était pas aux faits de la science extra-terrestre, mais il avait assez de culture générale pour se doute que dans certains laboratoires, se cachaient des expériences inachevées pouvant inspirer un scénariste de films d’horreurs en herbes. Il avançait donc à pas prudent, balayant chaque recoin du couloir devant lui, ne voulant laisser échapper le moindre détail suspect. Mais aussi obnubiler fut-il par le danger pouvant arriver, ce n’était par devant qu’il vint les prendre par surprise, bien au contraire.

L’équipe s’était divisé il y a peu, pourtant Wayne ne pouvait s’empêcher de s’interroger, si tout allait bien encore. Si d’ici cinq minutes il n’avait pas de nouvelle, il les contacterait. Tout à coup, un bruit le surprit par derrière, suivit d’un cri. Se retournant précipitamment, Wayne vit l’homme qui le suivait se tenir à un rebords et la représentante bondir pour voler à son secours. Un piège ? Un sol fragile n’ayant pas supporter plus que le poids de Boss ? Si ce dernier fut bien surpris pendant les deux premières secondes, il ne tarda pas à bouger.
Malheureusement, l’espace était si réduit que pour se positionner, ce n’était pas évident. Il fut contraint d’enjamber le trou nouvellement former, prendre appuis avec le bas de son dos et le fessier contre la paroi et réussir à saisir les épaules de Steele pour lui éviter d’être entrainer et tomber. Le pauvre bougre menaçait de lâcher et de finir dans les abysses d’Atlantis.

"On va vous sortir de là !" Aboya t’il pour rassurer afin que le gars ne panique plus et facilite son sauvetage.

Malheureusement, un autre problème leur tomba littéralement sur la tête.

"De l'eau tombe du puit !" Cria une des femmes.

Wayne ne pouvait pas voir grand-chose, si ce n’était qu’effectivement, de l’eau s’était engouffrer et venait tomber en cascade dans le trou nouvellement former. Rien de bien méchant dans l’absolue, mais l’homme en détresse qui de glisser bien plus facilement.
Changeant de position, Wayne s’appuya contre la paroi opposé avec son épaule et avec ses bras, usa du plus de force possible pour remonter tout le monde.

"Vous autres derrière tirez !!!"

Le plus facile serait bien entendu de juste remonter Steel au détriment du malheureux. Mais Wayne respectait cette vielle règle militaire qui consistait à n’abandonner personne. Il comptait bien ramener tout le monde et éviter les sacrifices si ce n’était la sienne.



Code by Laxy Dunbar

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Jeu 14 Oct - 0:35

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***





L’ambiance avait radicalement changée. L’obscurité morose avait une certaine plénitude maintenant disparue en sachant que le temps était compté, surtout lorsqu’une flaque devenait petit à petit une mare, puis une piscine, et qu’ils n’allaient pas tarder à s’y baigner... ou s’y noyer. Les lumières s’agitant nerveusement avaient tendance à accentuer l’angoisse de tout un chacun. A ce train là, la psychologue n’avait plus aucun effet sur le groupe. Ils avaient besoin de savoir qu’ils pouvaient encore s’en sortir… Et elle n’avait pas plus d’idées qu’eux pour la manière dont ils pouvaient y arriver. Le but serait plutôt d’y croire. Mais elle n’était « que » psy, et n’avait aucune influence collective. Pour la grande majorité, ils ne la connaissaient pas plus que ça, elle n’était pas militaire et n’avait donc aucune légitime autorité... Il valait bien mieux qu’elle s’en remette à la capitaine actuelle.

Sondant la salle animée et bruyante de sa torche, elle repéra la sergente un peu plus loin. La jeune femme s’était éloignée pour tenter une communication radio, juste au-dessus de la trappe dans laquelle l’autre groupe s’était faufilé. L’eau ne s’y infiltrait visiblement pas, mais le grondement sourd qui en émanait laissait penser qu’il y avait une fuite là-dessous aussi. Et une grosse fuite… Comme… une évacuation. La thèse des conduits de canalisations semblait se confirmer. Après tout, une cité faite pour la mer devait bien avoir un système de filtration d’eau performant. Malheureusement, c’était mauvais signe pour tout le monde.

Elliot et un autre homme, tout aussi jeune que lui, s’évertuaient à forcer l’ouverture, à mains nues ou à l’aide du piquet de fortune. Mais rien n’y faisait, celle-ci s’était définitivement scellée, par un mécanisme de secours ou par malchance, peu importait, ils étaient maintenant tous contraints à leur sort incertain. Alors qu’elle s’approchait d’eux, Kendall capta quelques mots de Dunya , qui haussait le ton sans s’énerver pour autant. Elle restait calme, c’était un bon point.

« …je n’entends pas ! Répétez ! »

La radio crachotait une voix brouillée par le fracas de la source sous-terraine. Mais cette fois, la militaire pu en distinguer quelques paroles. Le timbre paraissait agacé, ou

// « …c’est du… de sucre, ici ! On a… Steele et… mais c’est… Et vous ? » //

Kendall avait très envie de secouer la radio. N’entendre que la moitiée d’une phrase était frustrant. Evidemment, cela n’aurait servit à rien.

« Je vous entends toujours pas. On gère de notre côté… »

A ce demi-mensonge, le regard de Dunya passa brièvement sur la foule qui s’impatientait. Dans la pénombre, et sans pouvoir l’éblouir proprement, la psy ne pouvait pas discerner son expression. Mais elle imaginait sans peine la pointe d’appréhension qui devait la tenailler.

« On reprend le contact quand ce sera plus calme. Terminé. »

Les deux hommes abandonnèrent la trappe. Dépité, Elliot s’essuya les mains sur son pantalon. D’un jet de la tête envers sa supérieure, il l’interrogea.

« Sergent ? Comment ça se passe en bas ? »
« Ils ont visiblement des problèmes d’eau, eux aussi, et plus contraignant que les nôtres. Ils rappellent dès que possible. »

Sans lui donner plus de détails, la cheffe de groupe pointa l’antenne de sa radio sur la doc.

« Vous là. Vous êtes psy, c’est ça ? »

Kendall croisa les bras, opinant du menton dans un soupir contrit.

« Dr.Carr-Li. » rappela-t-elle par la même occasion.
« C’est ça. Vous pouvez… je ne sais pas, baisser la tension ? »

Tout en s’exprimant, la Sergente désigna le reste de la pièce de son récepteur. La brune jeta un œil autour d’elle, haussant une épaule.

« Navré, je ne fais pas dans les thérapies de groupe. Mais si vous voulez mon avis… vous devriez siffler un bon coup. »
« Oh, excellente idée. » accorda Dunya avant de caler le pouce et l’index entre ses lèvres.

Un sifflement strident perça soudainement la pièce, captant à la seconde l’attention complète. La surprise se lisait sur certains visage, quand d’autres se massaient leurs oreilles agressées. Dans tous les cas, le silence était retombé, et tous les regards comme toutes les lumières illuminèrent la sergente comme une comédienne sur scène. Elle avait le micro.

Kendall se décala de quelques pas, rejoignant involontairement les deux hommes à ses côtés. Se retrouver au milieu d’une foule n’était jamais une bonne chose.

« Bien. Ecoutez. » entreprit la militaire en plissant les yeux. « Il n’y a pas de quoi s’affoler, l’eau coule très lentement, on a des heures devant nous. Et dans le pire des cas, c’est possible que le contenu des deux salles s’équilibre. »

De sa position, la psy avait l’impression dérangeante d’être jugée par un tribunal sauvage, ou la moindre erreur pouvait la conduire au bûcher. Pas parce qu’elle avait voix au chapitre, ce qui n’était clairement pas le cas, mais à cause du jeu d’ombres et de lumières. Eux pouvaient la voir pleine et entière, tandis que, dans le noir complet, celle-ci ne pouvait se mesurer qu’à des éclats blancs figées. Pour la Sergente, cette sensation devait être pire. Elle avait la vie de plusieurs militaires et civils entre ses mains, alors qu’elle débutait à peine dans le commandement de rangs inférieurs. D’un côté, c’était l’occasion de faire ses preuves. De l’autre, de prouver qu’elle n’était pas à la hauteur. Et comme pour tester ses retranchements, une voix féminine s’éleva au-dessus de la masse dissidente.

« Peut-être, mais l’eau est gelée, on risque l’hypothermie. »
« Elle sent bizarre, en plus. » ajouta un autre.
« Ah, c’est vrai ça. » confirma la première. « On dirait… de la moisissure ? »
« S’il vous plaît. » reprit la cheffe en levant une main dissuasive. « Essayons de remettre le courant. Même avec une source externe. Peut-être qu’on pourrait réenclencher l’ouverture des portes. Vous avez des batteries, non ? »
« C’est pas aussi simple. » se plaignit l’un d’eux.
« Essayez encore. On ne va pas se tourner les pouces en attendant les renforts. Je vous rappelle que vous êtes les meilleurs dans vos domaines, il n’y a personne d’autre qui pourrait s’en sortir mieux que nous. Remettez-vous au travail, et dans le calme. »

Kendall haussa un sourcil. La femme avait réussit à rétablir l’ordre en moins de deux. La foule se dispersa dans un marmonnement indistinct et tous reprirent leurs activités. Néanmoins, elle discerna l’odeur particulière de sel et de moisi qu’avait évoqué l’un des hommes. C’était assez subtile, pas comme si l’eau était stagnante depuis des millénaires… Mais bien présent. Un peu comme…

« …comme si un poisson avait pourri. » murmura-t-elle, concentrée.

A l’aide de sa lampe-torche, elle sonda le sol. De ce qu’elle savait, la cité avait déjà volé dans le cosmos. S’il y avait une faille, ils l’auraient réparée depuis longtemps. Ou bien, l’un des ordinateurs l’aurait signalé. Peut-être que des bestiaux pouvaient passer dans le système de déchargement ? Elle ne connaissait pas assez le fonctionnement du vaisseau pour savoir s’il filtrait les éléments de l’océan. A priori, si l’eau s’engouffrait, en toute logique, n’importe quoi d’autre pouvait passer aussi…

« Vous avez perdu votre bague ? » entendit-elle dans son dos. Surprise, elle se retourna sèchement. Elliot plaqua sa main devant son visage pour se protéger de la lumière incontinente. Un petit rire l’accompagna.
« Quoi ? Non, je ne suis pas… Laissez tomber. »

Elle se rendit compte d’être tombée dans le panneau. Dans cette question aux apparences innocentes, il venait d’obtenir une information primordiale sur son statut social. Peu lui importait, il pouvait bien en déduire ce qu’il voulait, tant qu’il ne tentait rien de déplacé. Elle n’était pas d’humeur à écouter un gosse dramatiser.

« Je regarde simplement s’il y a des choses… anormales, dans l’eau. Vous ne sentez pas cette odeur ? »

Il renifla bruyamment, avant d’acquiescer.

« Si, l’eau est sûrement sale. Tenez, regardez. »

S’accroupissant au-dessus de la flaque grossissante près de la porte, il planta le doigt dans un petit tas noir visqueux qui s’échappait de la fine interstice, puis en testa la texture entre le pouce et l’index. Kendall se pinça l’arrête du nez, éprise d’une sensation de déjà-vu. C’était quoi cette manie qu’avait les militaires de tripoter ce qu’ils ne comprenaient pas ? Les plus jeunes d’entre eux, en tout cas. Elle aurait bien tenté de l’arrêter, mais elle a été prise de court. Et maintenant, si mal il y avait, c’était trop tard.

« On dirait une algue. » continua le garçon en tirant dessus, un filin s’en dévoilant.
« Lâchez-ça, s’il vous plaît… »
« Mais c’est vous qui… »
« Lâchez-ça. Demandez à un… scientifique, de l’examiner. »

Prenant conscience de sa bêtise, il jeta la masse d’un geste sec et dégoûté, se relevant prestement en s’essuyant la main sur son gilet.

« Ah merde… euh, ouai, je vais faire ça. »

Et il s’éclipsa dans les ténèbres. Kendall soupira. Au moins, elle savait maintenant que l’odeur venait bien de cette chose. Lorsqu’il l’avait tâté, celle-ci s’était intensifiée, et lui piquait maintenant les narines. Délaissant ce déchet des fonds océaniques, elle s’en éloigna, reprenant bien rapidement un air plus sain. Elle n’était pas la seule à se plaindre, néanmoins. Ceux qui travaillaient près de la porte commençaient aussi à faire des remarques irritées. Ils n’avaient pas vraiment le choix, contrairement à Kendall.

Pour passer le temps, celle-ci fit le tour des différentes équipes, prenant la température d’avancement. Si elle ne captait pas tout ce qu’il se tramait dans les grosses têtes, elle comprenait tout de même que… tout ça restait au point mort.

Mis à part, peut-être, ceux qui avait réussit à brancher un générateur au système électrique de la salle. Enfin.
@DamianVK

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Ven 22 Oct - 10:30

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Avec leurs efforts commun, tout le monde arriva à extraire le civil de la trappe. Wayne malgré sa grande force, n’y serait pas arriver tout seul, pas dans cette position où il retenait à peine Rin et le second civil. Mais on pouvait dire que c’était de justesse. Bien rassurer que tout le monde soi sain et sauf, Curtis alerta un de ses hommes pour qu’on lui fasse un petit topo de la situation. On lui parla qu’à la surface, de l’eau coulait, venant sans doute de là. Ou du moins une partie, car ici cela coulait en cascade. Se rapprochant de l’échelle, Wayne voyait que tout le conduit était mouillée, que c’était de là que venait toute l’eau et que l’échelle était trop tremper et donc dangereuse à reprendre. Si on tentait de grimper par ici et qu’on glissait, la chute risquait d’être violente.

Le militaire braqua sa lampe d’un côté, puis de l’autre, cherchant une solution, mais il n’y en avait pas. Du moins très peu, car les choix qui s’offraient à eux étaient réduite. Il voyait tout le monde ou presque inquiet, ayant peur de leur chance de réussite, pendant que d’autres, pousser par la curiosité, ramassaient quelques étranges algues qui flottaient à leurs pieds. Elles ressemblaient à celles qu’on voyait sur terre. Et Wayne d’un naturel si méfiant d’ordinaire, ne fit pas plus attention à la végétation venant à eux. Il avait autre chose à faire de plus important.

"Ok… On va tous aller de l’autre côté du trou. C’est sec et on risquera moins de glisser ou se faire emporter."
"Mais on ferait pas mieux de remonter ?!"
"Les barreaux sont trempées ! Au moins que vous voulez tenter votre chance à vous briser le coup on continue !"

Wayne fit quelques grands pas dans l’eau glacée pour rejoindre le bord. Il manqua d’ailleurs d’y glisser tellement on ne le voyait plus et que le sol même se transformait petit à petit en patinoire. Il dût trouver un bon appuie quelque part, un peu comme quand il fut venu en aide à Rin pour sauver le civil à l’instant. Sauf que là, c’était un peu plus difficile. Mais quand il trouva une bonne position pour enjamber le puit, dos contre le mur et les pieds aussi planter que les racines d’un chêne, il tendit sa main vers la première personne.

"Allez y !"

Le premier civil attrapa donc sa main, et d’un saut, soutenu par Boss, arriva de l’autre côté. Le militaire la poussa sans vraiment de ménagement, mais elle était saine et sauve. Il répéta l’expérience avec le second, puis le troisième qui elle, semblait plus nerveuse. Elle hésita même pendant son saut, manquant de faire tomber Curtis, qui se rattrapa à temps. "Damned !" Sa main contre la paroi en face, il arriva à se redresser, mais il commençait à sentir son pied du côté du couloir inondé glisser. C’était minime, mais assez pour l’alerter qu’il risquait d’être emporter à tout moment. "Allez dépêchez vous !"

Les autres un peu surprit par ce manque d’accident, retrouvèrent courage et suivirent le pas. Quand tout le monde fut passer, du moins les civils, Wayne sentait qu’il n’allait plus pouvoir tenir alors il se jeta du côté sécuritaire du trou et appela ses collègues militaires. Ces dernières coururent vers leur supérieurs, légèrement ralentit par l’eau et sautèrent. Les autres de l’autre côté les rattrapaient au vol pour qu’au final, tout le monde soit sain et sauf. De suite, Boss braqua sa lampe vers le reste du couloir, se préparant déjà ce qui peut les attendre pour la suite. Attrapant sa radio il contacta ceux à la surface "Quelle est votre situation ?"

"On essaye de remettre le courant avec une batterie externe, et l'eau continue de couler. Et vous ?"
"Tout retour en arrière est impossible, mais on va continuer d’explorer cette zone, il doit exister une autre sortie. On va voir si on peut contacter le reste de la cité vue qu’on est presque en dehors de la zone coupée."

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Mar 26 Oct - 23:03

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***





Le Sergent Lavitsky clipsait la radio à l’emplacement adéquat en s’approchant des techniciens, affairés près du mur. Le seul écran qui brillait dans ce noir angoissant, délivrait une bulle de lumière et d’espoir à la dizaine de personnes dont le silence témoignait d’un souffle retenu, en attente des résultats qui décideraient de leur sort. La psychologue, qui n’utilisait plus sa propre torche, se fondait dans l’ombre de celle des autres, assez nombreux pour lui permettre de voir correctement, les mains vides, bras croisés. Les genoux dans l’eau, visiblement plus soucieuse de son dos que du froid, l’informaticienne qui tenait l’ordinateur sur ses cuisses survolait un panneau de commande, avant de rentrer des caractères qui pourraient faire passer un traducteur aguerris pour le dernier des idiots. Le câble de la machine se perdait dans un pan du mur ouvert, probablement branché dans le réseau.

« Les autres PC marchent aussi ? » demande Dunya en fendant l’attroupement pour avoir une meilleure vue.
« Nan. Mais avec mon équipe on bossaient sur une interface Atlante pour récupérer des données subalternes. »

La femme tourna brièvement un visage contrit.

« Je n’ai pas pu le brancher jusqu’à maintenant, on avait besoin d’un port. »
« Mieux vaut tard que jamais… Vous pouvez faire quelque chose ? »

Excellente idée d’ignorer les arguments d’une experte en la matière. Il y avait de quoi être embarrassé d’accepter son ignorance. Le Sergent cherchait plutôt si une solution existait. Et en ça, la civile avait peut-être de quoi la satisfaire.

« J’essaye… On a beau utiliser un vaisseau ultra performant, on sait à peine comment il fonctionne. C’est comme demander à un conducteur de réparer le système électrique de sa voiture. Et avec un manuel en langue alien. Mais bon… C’est pas pour rien que j’suis ici, pas vrai, Doc ? »

Cherchant le soutien de la psychologue, le regard relevé vers celle-ci, la civile ne semblait pas tant confiante que ça, malgré son excellent travail. Elle risquait de transmettre son incertitude au groupe comme un virus malvenu. Pourtant, grâce à son engin, ils avaient de plus grandes chances de pouvoir sortir de ce pétrin. Lui offrant un sourire rassurant, Kendall s’écarta de l’appui mural, lui faisant alors face, et confirma d’une voix bienveillante qui fit écho dans le couloir vide :

« Tout à fait. Et, mieux que ça, vous êtes à la fois conductrice et mécanicienne… » Son visage sonda l’équipe réunie. « …Au milieu d’un groupe de garagistes. On ne peut que sortir d’ici en entier. Continuez donc. »

Même si elle ne pouvait pas les voir à contre-jour, quelques sourires fiers voire amusés accompagnèrent ses compliments. La tension qui s’était levée jusque là fondait au soleil de la confiance, et ce, alors même que rien n’était scellé.

« Bien… Hum. »

La technicienne reprit les entrées du programme, évacuant un léger soupir d’aisance.

« Ok, alors… J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. » Sans attendre de décision évidente de la part de ses collègues, elle poursuivit : « Je peux ouvrir une porte, mais seulement celle où y’a la flotte. Je ne sais pas ce qui a causé la panne du système, mais c’est comme si le réseau avait été… morcelé. »

Après un court silence de réflexion intense, Dunya intervint :

« Et la bonne nouvelle, c’est quoi ? »
« Bah, je peux ouvrir la porte. Juste, pas la meilleure. »

Le sergent inspira profondément. Tout le monde attendait ses directives, sans un mot, sans déjà se plaindre d’être tota…

« On est bon pour crever de froid. »

…lement trempé. Bon, peut-être qu’ils y pensaient, mais on ne pouvait pas tout avoir. Dunya ignora l’homme mystérieux qui avait lancé cette évidence quelque part dans les ténèbres, et s’enquit d’une voix portante :

« Que les civils se placent du mieux que possible de part et d’autre de la porte, serrez-vous s’il le faut. Les miens à l’avant. On ne sait pas ce qu’il y a dans l’autre pièce, et ça ne serait pas la première fois qu’un secteur soit infecté. Essayez de garder vos affaires au sec. Allez. »

L’agitation reprit de plus belle lorsque tous se bougèrent en même temps, faisant claquer l’eau sous leurs bottes, eau qui désormais touchait les quatre coins de la pièce, reflétant les lueurs des lampes-torches comme au fond d’une caverne. Ce n’était pas la première fois que Kendall se retrouvait confrontée à l’eau de mer. A croire que malgré l’avancée technologique de toute civilisation, celle-ci ne se débarrasserait jamais d’un tel élément primaire. D’un autre côté, qu’il y ait des fuites dans un vaisseau spatial vieux d’on-ne-sait combien de milliers d’années…

Kendall regardait ses collègues prendre position, dans le relatif espace entre les battants et les murs. Les militaires finiront trempés, il n’y avait aucun doute. L’un d’eux lui faisait d’ailleurs signe. Kendall reconnu Elliot, qui l’appelait justement en désignant une place libre. La psy hésita un instant à choisir l’autre côté, mais il aurait été plus qu’indélicat de faire ça. Même si ça ne l’aurait pas affecté, elle n’avait pas l’intention de créer un malaise. Enfin, si, mais plus tard. Il ne manquerait plus qu’elle froisse un militaire. Même à peine armé d’un glock. Elle suivit donc les éclats de lumière et se cala contre le mur. Evidemment, Elliot, qui fermait la file avec un de ses confères, en profitait pour la plaquer légèrement, de biais, un bras protecteur un peu trop contre sa poitrine. Face à l’autre groupe, il s’écria :

« Sergent ? »

Dunya hocha la tête, s’assurant que tout le monde s’était rassemblé comme prévu. Elle accorda le lancement de la procédure à la technicienne, qui, une fois la commande enclenchée, détacha l’ordinateur et se précipita auprès des autres… Tandis que la double porte grinça en s’écartant par à coups, clairement défaillante. Un puissant geyser força le passage, une Charybde enragée hurlant pour sa libération, emportant tout le matériel abandonné sur son passage, l’envoyant fracasser contre les parois. Assister à l’éclatement féroce de la rive contre les roches avait de quoi impressionner… alors, aux premières loges et dans un lieu restreint, le vacarme en était bien plus assourdissant, et se répercutait dans les cœurs de chacun, faisant vibrer les muscles.
Plus par réflexe instinctif que par crainte, les mains de Kendall s’accrochèrent au jeune homme qui faisait d’autant plus pression de son dos, en fief héros. Et surtout en parapluie pour la psy, qui plaquait son visage derrière son épaule, les yeux clos, en sentant les gouttelettes marteler agacement sa peau.
La force de poussée marine débloqua les derniers centimètres d’ouverture, faisant tant craquer le métal que la psy pensait qu’il cèderait. Tous restèrent à leur place, figés, en attendant que la vague se calme. Bien en peine, l’eau ne cessait de s’accumuler dans le petit espace, et finalement, il n’y avait plus moyen de rester au sec. Les lumières, heureusement étanches, se noyèrent sous la surface, et ce n’est que lorsque le flot devint moins rude, au niveau du poitrail, que la voix du sergent s’entendit par-dessus le fracas liquide.

« Tenez bon encore ! Quand le niveau sera régulé, les soldats en premier ! »

Patiemment, le groupe fixait la cascade s’amoindrir à mesure que le niveau progressait. Et ce n’est que lorsque plus personne ne touchait le sol, à un mètre du plafond, que le courant daignait enfin permettre un passage.
Battant des pieds et des mains, Kendall se maintenait à la surface en claquant des dents. L’eau n’était pas tant froide, mais son corps n’appréciait pas ce brusque changement de température. La moitié de ses cheveux étaient trempés, même retenus par un élastique. Autour d’elle, sous le calme ambiant revenu, la psy entendait les fortes respirations, sans doute mêlés à la sienne, qu’elle entendait à peine, son attention focalisée sur les militaires. Leurs armes maintenant inutiles, ils nageaient prudemment vers l’obscurité plus noire qu’il n’était possible, au milieu de débris et d’algues visqueuses d’autant plus présentes…
@DamianVK

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Dim 31 Oct - 10:11

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Le groupe qui était partit explorer l’undeground était sain et sauf, juste à pêne secouer. Tous avait franchit le gouffre sans fin sans perdre qui que ce soit. Wayne rassurer, ordonna la reprise de l’exploration. Avec un peu de chance, ils trouveront une seconde une échelle. Ils arriveraient ainsi dans une autre section de la cité en état de marche, prévenir le reste d’Atlantis et tous courir au secours de ceux rester en arrière. C’était quasi obligé, pourquoi sinon créer un niveau aussi grand et sans doute complexe pour ne faire qu’une seule et unique sortie ? Cela n’aurait aucun sens.

Quelques mètres plus loin, le couloir se divisait en deux. Gauche ou droite, La gauche semblait être une prolongation du couloir sur une dizaine de mètres au moins. Quant au côté droit, on voyait un mur. On aurait dit une salle. D’un signe de la main, Curtis invita un de ses collègues militaire à la suivre. Peut-être que dans cette petite pièce, ils trouveront une échelle ou n’importe quoi pour les aider à sortir. Mais la lumière de leur lampe ne balayait qu’une grande salle vide. On se croirait dans les entrailles du vaisseau Nostromo. Sauf qu’en plus de la tuyauterie, des algues sombres à l’odeur repoussante tapissaient les murs. Il n’y avait rien ici d’autre.

"Comment ces trucs sont arrivé là ?" Interrogea le militaire qui, pour une raison échappait à tout bon raisonnement, ne pouvait s’empêcher de toucher du bout des doigts l’algues visqueuse qui recouvrait les murs.
"NE TOUCHEZ PAS A CA SOLDAT !" Lui aboya dessus avec la voix d’un Titan. "Rien que l’odeur, ca devrait vous dire que c’est pas prudent !"

Effrayer, le soldat recula de plusieurs mètres, laissant tomber la plante aquatique au sol. Il devait plus avoir peur de son supérieur, que des potentielles maladies qui accompagnaient l’algue. On faisait rapidement le tour et au final, il n’y avait pas grand-chose, alors tout le monde rebroussa chemin pour tenter sa chance dans l’autre couloir. Sans doute que cette salle renfermait quelques secrets intéressants, mais les Lantiens ont dû tout récupérer quand ils ont abandonner leur cité. En tout cas, il n’y avait ni levier ou bouton pour les aider ici.

Le second couloir ressemblait en tout point au premier. Comme prévu, ce dernier s’étendait sur une dizaine de mètres au minimum, avant de bifurquer sur la droite. Curtis ouvrant la marche, fut le premier à tomber sur le premier obstacle de leur exode. Devant eux se trouvait une sorte d’écoutille. Mais ce n’était pas comme ceux sur les sous-marins ou navires. Elle ressemblait à une sorte d’ouverture fermée avec des barreaux c’était très singulier. Sur le côté, on aurait dit un loquet électrique qui la fermée. Mais bien entendu, il ne fallait pas s’attendre à juste entrer une carte ou taper un code, cette technologie était très ancienne en plus d’être la plus évoluée de tout l’univers.

"Cela me rappel un système de fermeture pas très rependu sur la cité mais assez simple. Je peux essayer de le forcer cela de moins de moyen qu'un système biométrique." Informa un des civils présents.
"Très bien mais faite vite. On a pas tout notre temps."

Le civil dont s’approcha du dit boitier et cherchait visiblement à établir une connexion entre l’appareil ancien et une sorte de tablette de la taille d’un téléphone appartenant au savant. Curtis en a déjà vue des techniciens et autres profesionnelles de l’électroniques avoir ce genre de machine en forme de boitier, mais il n’a jamais su comment cela se nommait et encore moins comment ca fonctionnait. Sans doute des minis ordinateurs très performant.
Tout le monde attendait donc, cherchant à calmer son angoisse. Déjà une ou deux commençaient à ressentir de l’angoisse et émirent des suppositions en cas d’échec. Curtis trouva le moyen de calmer tout le monde en leur gueulant de la fermer ! Son attention fut porter sur un des civils qui avait une drôle de mine. Levant un sourcil, il lui demanda :

"Vous allez bien ?"
"Oui je crois... C'est juste que..."

Tout à coup, un vacarme raisonna jusqu’à eux. C’était comme si le plafond grondait à en faire vibrer les murs. Et la chute d’eau qui s’infiltrait dans le puit, semblait devenir plus forte à l’instant même. Tout le monde était surprit, les soldats braquèrent leurs armes dans tous les sens, s’attendant à voir surgir un danger monstrueux de partout. Tout le monde redevenait plus ou moins maître de lui-même, mais l’inquiétude venait de faire un bond dans le cœur de chacun.

"Damn ! Cela vient du niveau supérieur !"
"Chef ! J’eus juste à l’instant l’appel d’un soldat restait en arrière. Il eut juste le temps de dire que de l’eau s’infiltrait par une porte avant d’être couper !"

Wayne sentait la pression monter en lui. Il aurait cru que ceux restant dans la salle isolée en haut, auraient moins de chance de mal finir, qu’ils seraient plus en sécurité. Mais que voici un triste jeu du sort, inversant totalement les convictions du militaire. Il comprit qu’ils étaient en danger et que pour un bon moment au moins, ils ne seraient plus en contact. Il fallait agir, se bouger, se dépêcher car là, chaque seconde devenait encore plus précieuse que toutes les richesses du monde et même de l’univers.

"Cette porte ca en est où ?!"
"Je fais aussi vite que je peux ! Mais je crois qu’il ne s’agit pas du boitier d’ouverture même. Il semble relier à une interface plus éloigner qui doit contrôler son ouverture ! J’essaye de contourner le système mais...."
"MAIS ON A PAS LE TEMPS !"

Là, Boss se déchaina sur l’écoutille. Avec son pied armé de son épaisse botte, il refila plusieurs coups d’affiler dessus en poussant un grognement animal. Au bout de plusieurs assaut, le boitier qui retenait fermer l’ouverture, éclata à travers de nombreuses étincelles et se désintégra en petit morceaux, laissant s’ouvrir l’écoutille barrée.

"On peut être l’espèce la plus intelligente de la galaxie, ca n’empêche pas de faire de la camelote quand même !"

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Sam 6 Nov - 23:02

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Y’a de l’écho ici


***








Cette situation avait de quoi rendre dingue. Imaginez-vous aveugle, pataugeant dans un labyrinthe sous-marin au milieu de l’océan, privé de votre smartphone, et des sensations pleins les jambes...

“On a perdu tout notre matos!” râla l’un des Atlantes dans son infortune, ramant comme un chiot pour ne pas finir la tête sous l’eau.

La voix grondante et soufflante de leur cheffe se fit résonnante plus loin devant eux.

“C’est mieux que de perdre votre vie.”

C’était relatif. Il y avait des tas de raisons pour préférer achever une existence que de s’acharner à souffrir. Mais dans le cas présent, oui, un peu d’eau ne faisait de mal à personne.
Lorsque les soldats s’étaient assurés que la nouvelle salle était sans danger, ils s’étaient placés en cercle de protection autour des civils, tels des bergers gardant un troupeau. Elliott fermait la marche juste derrière Kendall. Assez proche pour pouvoir lui parler.

“Eh, ça va, Doc’?”

Celle-ci n’était pas une grande adepte de natation. Elle ne détestait pas ça, mais n’en voyait pas l’intérêt. La mer regorgeait de créatures parfois monstrueuses, littéralement sorties des enfers, et l’être humain dominait suffisamment la terre et les airs pour avoir besoin de s’amuser dans les abysses. Alors, aussi peu qu’elle le faisait, c’était seulement en été. Et comme un pot de miel au milieu d’abeilles, elle devait repousser des avances aussi lourdes que les tentatives de rapprochement du jeune homme.

Mettant ça sous le compte d’une simple politesse de sa part, elle se démenait à garder une distance avec les autres, la lampe-torche étanche dans une main.

“Aussi bien qu’on peut aller avec un plafond rasant le cuir chevelu. Mais souciez-vous plutôt de ceux qui peinent à nager dans le noir, Elliot.”

Prenant son rôle de soldat au sérieux, le jeune militaire acquiesça, lâchant un petit rire avant de lui accorder un peu plus d’espace. La psychologue toussota, recrachant une gorgé maladroitement avalé dans son sillage, alors qu’ils bifurquaient vers un couloir encore plus long. La lumière des torches se reflétaient à la surface agitée par les mouvements brusques, renvoyant suffisamment d’éclairage pour se passer de sa propre torche par moments. Difficile d’avancer le poing serré... Des lampes frontales auraient été bien plus pratiques, pour le coup. Il fallait croire que les soldats n’étaient bien préparés que pour ce qu’ils savaient planifier d’avance. L’imprévisible leur était totalement hors de portée. Engager un conseiller en plans foireux ne serait pas du luxe.

S’engageant vers ce qui s’emblait un cul-de-sac, Kendall commençait à fatiguer. Ni les murs lisses ni les quelques portes permettaient la moindre prise, et même si elle n’avait pas à se plaindre de sa taille, personne ne touchait le sol.

“Merde! C’était quoi?” aboya quelqu’un, sa voix brouillée par l’éclat liquide suite à son vif mouvement de surprise.
“Quoi?” paniqua un autre, emporté dans son hystérie.
“Un truc là! J’ai senti un truc me frôler!”

Comme une trainée de poudre, leur angoisse envahit un autre civil, qui s’égosilla à son tour en éclaboussant tout le monde sur son passage.

“Putain, y’a un truc sous l’eau!”

Kendall les aurait pris pour de gros angoissés de la vie, en bon scientifiques peu habitués aux expéditions pleines d’actions, si elle n’avait pas non plus senti la masse filer entre ses jambes.

“C’est juste un poisson...” attesta-t-elle le ton haut pour se faire entendre de la petite foule potentiellement terrifiée. L’un d’eux lui répondit aussitôt, geignant:

“Un poisson? C’est pas censé être un vaisseau hermétique, quand même?”
“Il y a de l’eau, et tu t’étonnes de trouver un poisson?” rétorqua sa collègue.
“AHHH! Il m’a mordu! Il ma mordu l’enfoiré! Mais ça fait mal!”

Celui qui venait d’hurler à la mort, sa voix résonnant comme un clocher rouillé à travers les parois métalliques qui leur servait de cercueil, se fit agripper par le sergent. Elle venait de piquer un sprint nautique digne de grands athlètes. Mais alors que Kendall pensait que la gradée s’était sauvagement décidée à lui porter secours, sa voix portante rompit toute l’excitation ambiante le temps d’un instant, ordonnant, d’un ton ferme et rude, à ses hommes de regrouper la populace, et au

Sans avoir le temps de juger sa véhémence, Kendall se fit trainer par une main ferme. Elle put à peine pousser des jambes en grommelant avant d’être coincée à l’angle du mur de l’impasse. N’était-ce pas trop exagéré pour de simples piranhas? Contrairement à ce que les films se plaisaient à mettre en scène, pour le grand bonheur des amateurs de gore, ils ne dévoraient pas réellement d’êtres humains... Mais en y réfléchissant bien, elle ne connaissait pas les piranhas aliens...

Affublée d’une paire de collègues, et acculée sans possibilité d’échappatoire, Kendall finit par heurter quelque chose. Une paume sur un mur pour se maintenir un minimum par adhérence, elle tapa du pied pour s’assurer qu’il s’agissait de quelque chose de stable. Assurée de pouvoir se reposer dessus, et plus calme que le reste du groupe, elle décida plutôt de jeter un œil, aidée de sa torche.

Elle prit une grande inspiration, puis perça la surface en se laissant couler. Les sons s’étouffèrent immédiatement, ne devenant plus que des gémissements spectraux indifférents aux oreilles de la psy. La lumière éclatante baigna un édifice étrange identifiable à une tour d’ordinateur. Si l’eau ne l’avait pas bousillé, il serait peut-être utile.

Songeant à remonter, la brune fit pivoter le faisceau vers le couloir. Les jambes de ses collègues palmaient à rythme régulier, et au-dessus d’elle, elle pouvait voir le scintillement de leurs lampes frétiller nerveusement, avalés par les ténèbres brumeuses. Lorsqu’elle balaya à proximité d’un geste du poignet, une ombre furtive traversa la lumière. Pourchassée par une autre. Kendall tenta de les suivre, quand quelque chose empoigna son col et la tira brusquement à la surface.

“Dr.Carr-Li?!” entendit-elle hurler à son oreille en même temps qu’elle pu reprendre sa respiration, la bouche grande ouverte. “Dr.Carr-Li?! Vous allez bien?”

“Là...” souffla-t-elle, avant de reprendre, le ton calme, se retenant à l’épaule du soldat qui l’avait presque agressée. “Là-dessous, il y a un truc. Un... truc comme un ordinateur.”

A cet instant, elle regrettait ne pas s’être assez intéressée à la technologie Atlante. Elle pensait naïvement pouvoir apprendre quelque chose durant cette expédition... Mais finalement, il aurait mieux valu éplucher les documents en amont.
Le soldat attira l’attention de la technicienne, dont le nom avait fini par percuter chez la psy, une certaine Jane Langton. Suivant ses instructions, elle plongea à son tour, accompagnée du militaire.
Kendall la regarda tenter d’ouvrir le bloc par l’arrière. La laissant faire son travail, elle écouta les déboires des soldats réunis qui faisaient front face au couloir vide. Le type qui s’était fait mordre ne pouvait que geindre dans son coin. Si elle pouvait soupirer plutôt que respirer fortement, le menton frappant la couche froide à chaque poussée, elle l’aurait fait. Être au milieu d’un groupe d’hommes et de femmes surentrainés, inutiles face à un peu – beaucoup – de flotte, c’était un comble. Comme pour se rassurer, elle retira de sa poche son stylet d’enregistrement. Lui fonctionnait toujours, au moins. Même si une crosse de fusil d’assaut ferait certainement plus de dégâts. Faisant rouler le stylet sous son regard, elle s’enquit à le ranger.

“Attention il est passé!” alerta le sergent Lavitsky dans l’obscurité.

Avant même de pouvoir réaliser qu’elle parlait d’un des poissons, Kendall senti son bras la brûler violemment. Lâchant son stylet dans un cri, elle bouscula involontairement un collègue trop proche... qui brailla à son tour.

“Il y en a pleins! Faites les partir! Ils mordent!” assena l’homme.

La folie soudaine s’empara sans sommation de l’équipe. Une nuée de dents acérées se frayait un chemin parmi les chairs, trop petites pour être mortelles, mais trop nombreuses pour être indolores. Frappant des pieds et de sa lampe pour éloigner ceux qui lui tournaient autour, Kendall senti la carcasse visqueuse sous ses coups. Le cœur battant bruyamment dans sa poitrine, surtout par l’effort, elle s’évertuait à les repousser. Là où sa lampe comme celle des autres fendait l’obscurité plombante, le blanc fondait vers le pourpre, d’une eau souillée de sang mêlé. L’adrénaline puisant sur sa fatigue échauffa ses muscles, rendant sourde la douleur à son bras, et peut-être d’autres pour l’instant ignorées.

Puis un bruit sourd venant du fond du couloir, faisant vibrer les murs à la manière d’un gong, accentua la détresse des siens. Près du mur, la voix de Jane, sortie de l’eau, lança une vanne:

“J’ai euh tiré la chasse!”

Ça ne fit rire personne, mais l’allusion fut bientôt comprise par tout le monde: un courant les fit dévier lentement de leur place, en même temps que le niveau baissait rapidement. Les poissons cessèrent de les harceler, ou alors Kendall ne sentait plus rien, entre le froid et le sel agissant comme de l’alcool sur une plaie ouverte.

Quand ses pieds touchèrent enfin le sol, elle n’eut plus qu’à lutter contre la force marine, glissant légèrement avant d’avoir suffisamment d’ancrage pour ne pas se faire emporter. Quelques-uns tombèrent maladroitement, mais avec le soutien des uns et des autres, tous se tenaient en chats mal-léchés dans un couloir maintenant débouché.

“Bien joué, Langton.” félicita Dunya en claquant l’épaule de la technicienne, qui émit un grincement de dents.

Mais la victoire avait un goût de sel et de cuivre. La tension retombée, tous s’examinèrent mutuellement, avisant les dégâts que la poiscaille à dent de scie avait commis. Pour de petites bêtes, elles savaient se rendre détestables... Et conforter Kendall dans l’idée de ne jamais mettre les pieds à plus d’un mètre de profondeur. Ignorant ses muscles lancinant, elle tapota ses poches... puis grommela. Elle avait perdu son stylet dans l’agitation. Génial. La seule chose qui lui importait vraiment.

“Mon dieu, qu’est-ce que c’est que ça?...” souffla un militaire, ébahit, la lampe pointée en direction du sol.

@DamianVK

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Mer 10 Nov - 8:43

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Tout le monde ou presque, pouvait être surprit de voir la fragilité avec laquelle, Wayne défonça à coup de pied comme dans un film d’action le verrou. Comme quoi, cela pouvait se révéler être de la haute technologie, ce n’était pas toujours résistant. Et la chose à survécu pendant des milliers d’années intact, il a suffit que Curtis passe par ici pour que la relique ne soit plus que miette. Si certains trouverait à redire, l’urgence du moment était là pour soutenir le militaire dans ses décisions. S’il pouvait faire l’effort en d’autres temps de comprendre l’importance scientifique et historique des vielles choses, pour lui le plus important restait la survie du groupe entier sur le matériel.

Cet obstacle passer donc, le couloir se divisait en deux. La gauche cela se prolongeait, mais en face… On débouchait presque immédiatement sur une nouvelle salle où l’architecture variait assez. La salle était plutôt grande, et les murs ressemblaient plus à ceux des laboratoires du dessus plutôt qu’aux conduits qu’ils empruntaient depuis le début. Mais ce qui attirait surtout, ce fut ces colonnes de verre ou de matériaux transparent visiblement plus solide. A l’intérieur se trouvait de l’eau verte, où flottait comme presque en suspension des algues bien longues et des corps… Des poissons ressemblant à ceux sur Terre, mais bien gros et très maigres. Curtis éclairant les « cadavres » en suspensions eut une mine de dégoût. Ils étaient bien moche et ne comprenait pas pourquoi les savants dans leur groupe, se jetèrent dessus fascinés.

Ils exprimaient leur curiosité, émettant déjà des suppositions sur l’espèce ou à quel type de poisson ils ressemblaient le plus. C’était comme si l’urgence de la situation était oublier et qu’il n’y avait plus de danger, comportement qui irritait le lieutenant car c’était une attitude dangereuse. Et si eux, restaient en sécurité pour le moment, leurs collègues au-dessus étaient toujours en difficulté et il fallait se dépêcher.

"Vous ferrez connaissance avec les thons une autre fois on a plus urgent à faire !" Rappela le militaire sur un ton autoritaire.
"Lieutenant Curtis ? Il y a un panneau de contrôle ici."

Sans doute la meilleure nouvelle qu’eut entendu le principal intéressé. Ouvrant la marche, presque tout le groupe venait voir le civil qui pianotait déjà sur cet ordinateur mural. L’écran était plutôt petit, de celle d’un ordinateur, et le clavier qui sortait en dessous pas mieux. Wayne, n’ayant pas encore reçu l’injection pour pouvoir jouer avec la technologie des anciens, laissa faire. Regardant l’écran il voyait comme des plans, des indications, mais tout dans une langue morte de plusieurs millénaires.

"Vous comprenez quelque chose ?"
"Je crois oui… Cette salle sert d’évacuation d’eaux, de philtre. Mais il semble en panne ou éteint je ne suis pas sûr… Par contre, je vois que juste au-dessus de nous… Une porte est bloquée au niveau de nos amis. Si j’arrive à l‘ouvrir ils pourront se déplacer et éviter la noyade ?"
"C’est mieux que rien allez-y ! Faites ce que vous pouvez pour les aider !"

L’espoir se retrouva renforcer. N’importe quoi pouvait être utile pour secourir l’équipe d’en haut. Personne n’avait prit contact depuis avec eux, c’était il y a quelques minutes et chaque seconde compte. Mais tout le monde devait croiser les doigts, prier, serrer un porte bonheur ou tout autre chose, afin d’attirer la chance qu’au moins personne ne soit blesser ou pire. L’ingénieur pianota vite, passa d’un programme à un autre sans que Wayne ne comprenne quoi que ce soit mais faisait confiance dans les capacités du civil. Tout le monde était pencher vers lui, les regards braquer, le cœur battant à exploser la poitrine. Jusqu’à…

"Ca y est je crois que c’est bon !"

Wayne abandonna tout le monde pour revenir en arrière afin de passer un appel radio. Sans perdre une seconde, il attrapa le boitier, appuya sur le bouton et quasi immédiatement, appela ceux laisser en haut pour s’informer de toute évolution de leur côté.

"Ici le lieutenant Wayne Curtis ! sergent Lavitsky y’a-t-il évolution dans vote situation répondait ?"

Tout le monde se tenait à l’écart, tendu, espérant entendre une voix qui les rassurerait tous en disant que oui, quelque chose s’était passer et sont à présent sain et sauf. Ce n’était plus les secondes qu’on comptait en attendant la réponse, mais les micros secondes qui elles, se transformaient en torture d’une éternité.

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Dim 14 Nov - 20:01

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Y’a de l’écho ici


***







La lueur crue des torches électriques de ceux qui tenaient encore la leur en main, recouvrait la carcasse boursoufflée d'un poisson agonisant à l'air libre, secoué de spasmes vains sur le sol luisant. Dernier rescapé du sipphon qui avait vidé l'eau du réservoir, il n'avait presque plus d'écailles. Kendall ne s'y connaissait pas beaucoup à la faune marine, mais ce truc ne ressemblait pas vraiment à un animal commun. Elle pouvait à peine y distinguer une queue palmée typique, entre deux plis d'épiderme gonflé, mais le reste ne semblait pas naturel. En s'approchant un peu plus, et retenant un grognement de douleur alors que ses muscles décharnés par les dents de scie de la gueule difforme de cette créature et de ses congénères, la psy discerna un réseau veineux actif et pulsant. Et, lorsque l'oxygène manqua à la bête grosse comme un ballon, l'enchevêtrement de veines se rétracta, comme désseché, puis plus rien. Si ce n'était l'odeur de poisson pourri qui irita les narines de la psy.
Ils avaient presque tous assisté à la scène dans un silence attentif. Et même maintenant, personne ne savait quoi dire. Il y avait quelque chose de dégoûtant comme de malaisant à ce qu'il venait de se passer.
C'est la radio de Lavitsky qui rompit l'ambiance flottante, crachotant la voix à peine reconnaissable du lieutenant Curtis. L'oeil torve, Dunya se détourna de la créature morte et décrocha l'appareil, s'éloignant lentement. Pleine d'aplomb, elle n'était pas prête à se laisser aller aux pensées noires.

" Echo 2, ici Lavitsky, d'écho 1. Nous étions en prise avec des sortes de... piranhas, mais tout va bien, nous n'avons que des blessés léger. Notre technicienne a pu dégoupiller la pièce. "

Les curieux agenouillés près du corps gluant qui se dégonflait lentement, murmuraient entre eux, comme s'ils avaient peur qu'une voix trop forte réveillerait à nouveau la malchance. Du coup, Kendall pouvait entendre sans trop se concentrer leur cheffe d'escouade adossée contre l'impasse. A l'allusion de Langton, son regard se déporta sur l'intéressée. La pénombre aurait pu cacher son trouble, mais la lumière tremblotante de la lampe au creux de sa paume reflétait son stress. Le sergent l'aurait peut-être remarqué aussi, mais n'en fit aucune allusion en poursuivant sa discussion.

" On va essayer de continuer notre route. Mais on a encore une porte de verrouillée... Comment ça se passe de votre côté? A vous. "

Sans compassion mais par habitude, Kendall contourna l'atroupement à ses pieds pour rejoindre sa collègue. Posant une main sur son bras, se voulant rassurante, elle attira son attention à voix basse:

" Vous avez fait du bon travail, Jane. "

Un petit sourire contrit releva brièvement le visage de la blonde.

" En fait, je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé, " avoua la femme en passant une main dans ses cheveux détrempés. " J'arrivais pas à passer le firewall, mais il s'est ouvert d'un coup. J'ai reçu des paquets de données depuis un poste d'en bas. Possible qu'un des gars tripotait un panneau de contrôle en même temps que moi. "

Un peu gênée d'admettre sa moindre efficacité, elle rajouta tout de même: " Au moins, j'ai eu plus de facilité à trouver le système d'épuration. Si on trouve le bon poste, on pourra certainement remettre le courant. "
" Vous ne pouvez pas le faire avec celui-ci? " s'étonna Kendall en désignant d'un geste du menton l'édifice utilisé plus tôt.

Jane secoua la tête, les yeux un instant fermés. " Nan, une des sécurités des Anciens ne permet l'utilisation de certains modules qu'à certains endroits, accessibles qu'à certaines personnes. C'est un peu comme installer des programmes sur des ordinateurs à distance, mais qu'on ne peut utiliser qu'en allumant le PC en question. Chiant mais hyper sécurisé. "
" Je vois. " Après un temps de réflexion, où elle ne voyait pas vraiment, en fait, Kendall enchaina: " Mais comment trouver le bon poste? "

La civile haussa les épaules.

" Vu qu'on ne connaît pas le coin... Normalement, on explore la totalité du secteur, on note les différents emplacement des postes et en travaillant dessus, on finit par savoir quels sont les modules affectés. J'imagine qu'on va devoir faire ça. Malgré tout ce - " sa voix s'étrangla, signe de son angoisse évidente. Elle se racla la gorge avant de terminer, préférant faire mine d'aller bien. " ...ce merdier. "

Kendall serra doucement sa prise, courbant un léger sourire compatissant.

" Ne vous en faites pas trop. Nous sommes tout de même encore sur la cité, il y a des milliers de personnes à l'extérieur qui ne nous laisserons pas tomber. Et comme on dit: tous les chemins mènent à Rome. D'un côté ou de l'autre, nous finirons pas sortir d'ici. Ce n'est pas une prison, seulement un vaisseau qui n'attends que nos commandes pour obéir. "

Jane souffla silencieusement, mais malgré les gentilles tentatives de la psy, elle restait indéniablement raide, et peinait à faire cesser les tremblements de sa main gauche.

" Je ne sais pas comment vous faites pour rester aussi calme... "

Une recette génétique miracle, songea la brune en admettant que pour une fois dans sa vie, être froide comme la glace pouvait servir. Mais elle opta plutôt pour un discours engageant:

" J'ai confiance en vous et en tous ceux qui sont ici. "

Ce n'était qu'un demi-mensonge. Elle comptait sur eux, mais n'avait pas une foi aveugle quant à leur survie. Comme tout le monde, elle avait un doute, mais contrairement à tout le monde, ce doute ne la bouffait pas.
Leur conversation fut interrompue par une sensible tape à l'épaule de Kendall. Elle se retourna, nez-à-nez avec celui qu'elle aurait préféré éviter le reste de la journée: Elliot. Lui n'avait pas perdu son sourire, tel un heureux innocent.

" Je crois que ce truc est à vous? " annonça-t-il en baissant les yeux vers sa propre main avant de l'éclairer. Il agitait un petit objet bien familier à la psy.
" Oh, mon enregistreur! "

Ok, peut-être bien qu'elle pouvait le supporter encore un petit moment. Fourrant l'outil dans la poche de sa cuisse, elle lui accorda une expression enjouée.

" Merci, Elliot. Moi qui pensait qu'il finirait dans l'aspirateur d'une femme de ménage. "
" Haha, aucun soucis. J'ai pas pu oublier ce truc la dernière fois qu'on s'est vus. C'était bien la première fois que je voyais une psy à la pointe comme vous. "
" Je suppose... "

Sa façade s'estompa bien rapidement, et Elliot s'en inquiéta.

" Vous êtes blessée? Vous allez bien? "
" Ah, euh, ça va. " éluda-t-elle en plantant l'index dans un trou du tissu au niveau de sa cuisse. " Ecorchée un peu partout, mais ce n'est pas vraiment douloureux. Et... vous? "

Bien que le chauffage de la zone ne fonctionnait pas et rendait la pièce froide comme un enterrement, Kendall sentait ses muscles brûlant. Le sel de la mer et les coupures ne faisaient pas bon ménage, mais au moins, elle ne sentait que ça. L'homme qui, plus tôt, s'était fait sérieusement arraché un morceau, était assit dans un coin à se faire panser par le médecin du groupe, avec un bandage heureusement sec grâce au blister. Elle s'en sortait mieux que lui, et que la plupart des autres. Elliot hocha la tête.

" Des égratinures. " Il jeta son pouce par-dessus son épaule: " D'ailleurs la bestiole qu'on a trouvé est recouverte de champignons. Enfin, pas vraiment un champignon, ils ont dit "myxo" je sais plus quoi. Ou que ça y ressemblait, j'ai un peu de mal à retenir quand ça devient trop scientifique. Surtout quand j'écoute plusieurs d'entre eux parler tous en même temps... "

Perdu dans ses propres pensées, Elliot fronçait les sourcils.

" C'est dangereux ? " s'enquit Jane qui n'était pas partie depuis son intervention.
" Ils peuvent pas savoir sans analyses et ils ne peuvent pas en faire sans leur matos. Matos complètement démolit. Donc... ils ont pris un échantillon et verront ça plus tard. Mais vu l'odeur, moi ça me donne pas envie de regarder de plus près. "

" Tout le monde en rang ! " trancha le sergent d'une voix portante, brisant le calme qui s'était établit. " On continu. Nouvel objectif: on récupère l'autre groupe et on trouve une sortie. Finit l'exploration, finit les études. Je ne veux que des informations utiles à nous sortir de là. Laissez ce foutu poisson tranquille et on se remet en route. "

Agitant la main plate vers le couloir duquel ils étaient venu pour leur indiquer le chemin à prendre, les militaires se mirent en position, aidant les civils à se remettre debout. Elliot se tourna vers Kendall et Jane, un sourire charmeur au visage, quelque peu inquiétant au mauvais angle de lumière qui redressinait ses courbes faciales avec disgrâce.

" Mesdames, si vous voulez bien me suivre... "

Elles n'avaient pas vraiment le choix, mais c'est Jane qui le fit avec le plus de réticence. Elle n'était pas la seule: Kendall pouvait sentir la tension remonter chez chacun, alors même que la situation semblait pourtant meilleure. Décidémment, elle devrait peut-être s'y mettre, aux thérapies de groupe.

Revenant lentement sur leurs pas, toute leur fougue énergique irrémédiablement disparue, ils se retrouvèrent face à la porte fermée, juste en face de celle qu'ils avaient ouverte au forceps.

Dunya toqua sur la tôle d'un poing retourné.

" Les gars d'en bas ont un moyen de nous ouvrir. Ils sont sur un poste technique qui gère les systèmes d'urgence. On doit attendre un peu. "

Cette fois, les battants ne résistèrent pas longtemps, comme si le système verrouilleur s'était désarmé. Kendall entendit clairement les soupirs rassurés de ceux qui s'attendait à se faire à nouveau couler, et imaginait sans peine les respirations retenues de ceux qui craignait ce qui les attendaient de l'autre côté.

Tirant sa radio un instant, Dunya déclara:

" Ici écho 1, ça a marché, merci. "

@DamianVK

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Ven 19 Nov - 9:25

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La voix rassurante de Dunya leur informa que leur manœuvre leur fut salutaire. Wayne put respirer un bon coup. Ils n’étaient pas encore tirer d’affaire, mais c’était un poids bien lourd en moins sur leurs épaules. Après que tout Echo 2 eut respirer un bon coup de soulagement, qu’il n’y avait visiblement plus rien à tirer de cette salle, Wayne Curtis aka le Boss, donna l’ordre de poursuivre leur route. Il restait encore beaucoup à explorer et le militaire, se questionna sur la prétendue intelligence des Anciens. Pour lui, quelqu’un de si intelligent, ne rendrait pas tout cela si complexe. Entretenir sa mémoire et sa réflexion, pourquoi pas. Mais vous voyez la panne et les dangers qu’ils courent ? Ne serait-il pas plus simple d’inventer un système plus facile pour s’en sortir et être sain et sauf que créer ce parcours digne de American Ninja Warrior ?

Parlant de complexité, ils n’étaient pas au bout de leur peine. Le petit couloir à la bifurcation menait à une autre pièce. Deux, trois, quatre ? C’était une étrange configuration. En réalité, il s’agissait de plusieurs petites salles reliées les unes aux autres. Deux avaient la configuration d’un losange où à leurs centres chacune, se trouvait une sorte de grosses colonnes recouvertes de plaques métalliques avec des néons et on aurait dit des petits écrans avec claviers. Aux extrémités de chaque salles, s’en trouvaient une autre mais de formes carrés. Celle au nord, ressemblait à un débarras avec des caisses. Mais contrairement à ceux qu’on trouvait sur Terre, sur Atlantis cela ressemblait à de gros cube hermétiquement fermer, la surface lisse, sans la moindre serrure ou cadenas.
La seconde salle carré, enfin elle avait plus ou moins cette forme, était mieux éclairer avec des néons sur les murs et le toit. Elle était vide ou presque, mais on trouvait une sorte d’autre de panneau de contrôle où l’ingénieur de tout à l’heure se jetait dessus comme si c’était un nouveau jouer pour lui.

"Vous Pouvez faire quelque chose avec ce machin ?"
"A première œil vue je dirais non. Cela ressemble plus à un inventaire, ou un compte rendu de ce qui se faisait ici, mais je dois vérifier."
"Y’a-t-il au moins un truc ici qui nous aiderait à ficher le camp le plus vite ?!"
"Lieutenant ! Nous avons justement fait le tour et on a trouver trois portes verrouillées."
"Continuez à fouillez ! Y’a sans doute un bouton ou un levier qui fait ouvrir un de ces machins !"

Effectivement, il n’y avait que trois portes. Deux partant des deux salles en losanges menant du côté est de la cité. La dernière était plein nord et chacune, comme annonçait, était fermer, condamnée. Deux militaires essayaient d’en forcer une, mais c’était comme vouloir ouvrir en deux un mur et personne n’était Chuck Norris. Mais Wayne Curtis qui était un sacré soldat à la force et la dextérité surprenante, ne serait faire plier le métal avec la puissance de ses mains et de ses pieds. On chercha donc un interrupteur ou ce qui s’y rapprochait le plus. Mais comme rien ne semblait apparent, on doutait trouver la solution ici. Curtis grogna et attrapa sa radio, autant tout tenter.

"Echo 1 vous me recevez ? Nous avons trois portes bloquées devant nous, donc aucun moyen d’avancer d’avantage. Vous avez quelque chose de votre côté pour nous aider ?"

Alors qu’il était encore en pleine communication, une des civils approcha du militaire, l’interpellant en le touchant au niveau du bras.

"Lieutenant ! Je crois que Mick Harrington a un problème."

Wayne se retourna vers elle, avant de regarder le civil signaler. Il fit quelque pas vers lui pour voir de quoi il en retournait. L’homme se reposait contre le mur. Il avait un teint bizarre, semblait transpirer un peu et quelques parties de ses veines devenaient comment dire… Bien visible.

"Ca va aller ?"
"Ouais... Il faut juste que je reprenne mon souffle. Désolé, je en suis pas un dur à cuir, j'angoisse parfois facilement et peut-être qu'à cette profondeur, ca me fait un peu perdre l'équilibre."

Wayne le voyait bien que ce pauvre bougre n’était pas un habituer des situations critiques. Il n’était pas encore passer en plus entre les mains du moniteur. Et il voyait bien aussi qu’Harrington se sentait confus, et surtout gêner de ne pas tenir le coup comme tout le monde. Il n’allait pas le balmer pour ça, ce n’était pas un militaire justement.

"On va sortir de là ne vous en faite pas, garder courage."

Le civil hocha la tête en guise de réponse, retrouvant sans doute quelques forces dans cette phrase encourageante du lieutenant. Il retrouva un peu de couleur justement, mais son était semblait à peine s’améliorer. Boss en avait vu pourtant des gens en pleine crise ou tout autre malaise, mais il devait s’avouer que Mick semblait plus souffrir d’autre chose. Il valait mieux se concentrer là sur comment sortir avant tout.

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Dim 21 Nov - 22:31

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Y’a de l’écho ici


***







"On vois ce qu'on peut faire et on vous recontacte dans cinq minutes lieutenant, echo 1 terminé."

Le crépitement distinctif de la radio qu'on éteignait clôtura la conversation avec le détachement. Dunya jeta un oeil à sa montre, dont la lumière produisit un infime halo bleu autour de son poignet, éclairant son visage avec mysticitisme. Elle programma l'alarme avec facilité avant de reprendre la marche. Kendall ne savait pas si c'était un truc de soldat, mais celle-ci ne rigolait pas avec le timing. Elle la suivit un instant du regard, fendre la foule comme un requin, jusqu'au centre de la salle, s'entrenir avec un de ses comparses.

Une fois encore, leur groupe avait atterit dans un entre-deux humide et sobre, sans particularités, rien à apprécier ou à retenir, le genre d'exploration fade qui donnerait envie de rentrer se coucher. Mais si elle se fiait au plan connu de la cité, les espaces de convergence dans le genre étaient nombreux, et il fallait savoir s'enfoncer pour trouver de véritables pièces utilitaires. Et encore, ils n'avaient pas pu ouvrir toutes les portes sur leur passage, autant dire qu'ils avançaient en ligne droite, zappant tout éventuel point d'intérêt. Cependant, ils n'étaient encore qu'à l'orée du secteur, le plus intéressant était à venir... s'ils y parvenaient.

L'allure lugubre n'était plus à prouver. Kendall avait même l'impression que l'obscurité s'était approfondie, que le faisceau des lampe-torches s'était amoindrit. Ou alors ce n'était que les gouttelettes qui courraient sur son visage et piquaient ses yeux au point d'appauvrir sa vision. Elle passa un bras froid dessus, mais ne fit que rendre le monde encore plus flou. Un brin irritée, elle soupira, et se contenta finalement de suivre ses deux collègues au pas prudents, le nez plissé. L'odeur de pourriture était plus envahissante par ici, cinglant ses narines et chatouillant son estomac à moitié rempli de son petit déjeuner. Elle avait beau avoir travaillé à la chasse au criminels et fréquenté des baraques décrépies et sanglantes, cachant parfois les pires vices du mental humain détraqué, même si cela ne l'affectait pas sentimentalement, ses entrailles réagissaient eux pleinement à l'agression physique. C'était encore fin, pas comme si elle avait mis le nez dans le ventre d'un poisson crevé, mais fortement gênant. Sa bouche salivait déjà plus abondamment aux remontées acides incontrôlables. Elle toussa doucement, et fut bien vite imitée par quelques uns aussi sensibles.

"Sérieux..." marmonna un des techniciens, "ça pue... et on peut même pas ouvrir une fenêtre."
"A moins que t'ai envie de finir au fond de l'océan, même s'il y en avait, je te l'ouvrirai pas." se moqua sans mesquinerie sa collègue. "On est dans un niveau inférieur à ceux qu'on connaît, c'est pour ça qu'il n'y a aucune baie vitrée, que c'est humide, que ça schlingue, et que le système d'épuration fonctionne à fond. Et qu'il y a des poissons, peut-être."
"S'il y a des poissons, il peut y avoir des... des requins?" questionna l'homme d'une voix tremblante.

Il y eu un moment de flottement dans la salle. Que Kendall remplit bien vite.

"Les requins ne sont pas si dangereux, c'est un mythe. Si vous en croisez un, il y a plus de chances que ce soit lui qui s'enfuit en hurlant."

Un léger rire guttural échappa à Elliot, dont la lampe gigota lorsqu'il se gratta la main. Mais la petite plaisanterie ne sonna pas de la même façon chez les autres.

"Les petits poissons non plus ne sont pas censés être dangereux, et vous avez vu ce qu'ils ont fait à Benett? Il lui manque un bout!"

Kendall comprit qu'il parlait du type qui avait mérité une momification de la jambe. Il n'avait pas vraiment besoin de cet exemple. Tout le monde avait eu l'occasion de tester les crocs de ces bestioles.

"Les pyranhas c'est différent."
"Ben pas tant, et de toute façon, c'était pas des pyranhas, la faune du coin de cette planète est plutôt inoffensive. Ce truc avait clairement muté! Des requins mutants, vous imaginez?!"

Celui-ci commençait à griller un fusible. Toutes les torches braquées sur lui depuis tous les angles mettaient en scène ses grands gestes descriptifs hachés et brusques. La psychologue allait le prendre à part, mais fut devancée par le sergent Lavitsky, qui revenait d'un coin de la pièce à grands pas.

"Il n'y a PAS, de requins, ni de requins mutants." tonna-t-elle à l'attention du civil effrayé avant de se retourner vers les autres. "Si vous voyez quelque chose d'étrange, vous prévenez, mes hommes et moi sommes formés pour ça, même sans armes. Quelques coups de lattes bien placés..."

Elle sourit en coin à l'idée, avant de reprendre son sérieux en remarquant que ça ne détendait qu'elle.

"Puis tant qu'on est au sec, on ne risque rien. Restez calme, si vous vous sentez mal, le Dr.Carr-Li se fera un plaisir de vous chanter une berceuse."

La militaire lui octroya un clin d'oeil narquois, qui laissa de marbre la psychologue totalement sceptique. Ben voyons. Elle se prêta toutefois à la blague d'un ton las.

"Je n'ai pas d'enfants, mais il faut un début à tout..."

Même si le public restait stone, le civil cessa au moins de s'apitoyer. La bombe à retardement venait de prolonger son minuteur.

"Miss Langton?" interpella le sergent en la cherchant de la lampe, se figeant alors sur elle. "On a un autre poste informatique. Si vous pouvez... vous savez, faire vos trucs de hacker, tout ça."

Elle pianota dans les airs pour imiter les touches d'un clavier, avant de pointer du pouce un point invisible derrière elle. Jane ne se fit pas prier, acquiesçant précipitamment, puis disparu à sa suite vers ce qui semblait une pièce annexe. Kendall n'avait pas la curiosité d'y jeter un oeil, de toute façon, il n'y avait certainement rien de plus que le même édifice qu'elle avait vu plus tôt. Ses bras commençaient à la démanger, maintenant que la brûlure laissait place aux picotements et aux fourmillements. Elle aurait peut-être dû vérifier qu'elle ne se vidait pas de son sang d'un côté insensible... Mais haussa une épaule. Si c'était le cas, ça coagulerait, non?

A côté d'elle, Elliot louchait sur sa propre main.

"Tout va bien?" demanda doucement la psy en baissant les yeux sur celle-ci, sans y voir grand chose de sa position. Lorsqu'il la lui présenta, elle distingua les rainures veineuses noires qui pompaient sur son épiderme. Les mêmes que sur la créature. Kendall n'avait pas besoin d'être médecin pour faire le rapprochement.

"Oh mince." lâcha-t-elle. Le jeune homme passait les ongles sur la texture brillante pour l'arracher, ce qui laissait une légère trace rose sur sa peau. Comme s'il se débarrassait des tentacules d'un poulpe ou d'une méduse, les fils se détachaient en tiraillant l'épiderme, et se collaient à ses doigts. Anxieux, le jeune homme se baissa pour les coincer sous sa chaussure et tirer sèchement. Assuré qu'il ne restait plus rien sur lui, il se redressa, soupirant grossièrement, les lèvres plissés.

"Eh ben, on m'y reprendra plus à toucher des trucs chel... euh, bizarres." se reprit-il d'un coup d'oeil vers la psychologue. Il savait qu'elle sortait d'une classe sociale bien trop guindée et avait eu une éducation stricte propre aux traditionnels bourgeois. C'était aussi ce qui l'attirait, ce côté matriarcal qu'elle dégageait. Mais il peinait à se mettre à son niveau, surtout quand tout le monde autour de lui avait un vocabulaire plus décontract. Mais une autre inquiétude supplantait celle-ci.

"Est-ce que... je devrais voir le médecin?"

Kendall hésita. Si le myxotruc était responsable de l'état bouffi du poisson, et que ceux qui les avaient mordus avaient la même chose, tout le monde était déjà infecté. Les alerter n'y changerait rien, et elle doutait que le médecin de service se baladait avec un spray anti-poulpe-alien dans sa trousse de soin. D'autant que la tension du groupe tenait déjà sur un fil.

"Si vous commencez à vous sentir mal, d'accord?"
"Ouai... d'accord."

Pas très convaincu, mais ne voulant pas créer de marée de psychose, il hocha doucement la tête. Son regard se posa pensivement sur la brune.

"Vous n'avez rien, vous?"

Levant ses mains, Kendall les fit pivoter à la lueur que tenait Elliot. A part le ton rose que prenait ses phalanges froides, il n'y avait rien de suspect. Dans une inspection un peu plus poussée, elle remonta ses manches, puis examina les déchirures de son pantalon. Le tissu mouillé avait nettoyé ses plaies et ils pouvaient y voir la netteté des coupures. Certaines un peu plus profondes continuaient à saigner, mais Kendall n'en fit pas d'escalandre dans la mesure où cela ressemblait à un coup de rasoir mal placé sous la douche. De quoi créer un bain de sang plus spectaculaire qu'inquiétant.

"Non, ça va."

Le jeune homme relativement rassuré sourit timidement.

"Tant mieux."

La psy réalisa seulement alors qu'il était un peu trop proche, le ton de sa voix bas et soufflé qu'elle seule avait entendu pourtant distinctement en attestait leur courte distance. Quoiqu'il eut en tête, elle fit un pas en arrière en tapotant son bras, un bref demi-sourire sur les lèvres avant de se retourner. Elle avait bien assez d'une brune rentre-dedans heureusement pas présente aujourd'hui. Bêtement, elle ne put s'empêcher d'imaginer Elliot en caleçon, et se passa une main dépitée sur le visage.

Repoussant les scènes indécentes de son esprit, elle rejoignit la pièce annexe, se frottant le nez de l'index en marchant. Après cette distraction, l'embaumement putride de l'espace lui revenait de plein droit. Elle aurait mieux fait de continuer à entretenir la conversation avec le jeune militaire...

Contre l'encadrement de la porte, elle balaya la petite pièce où le sergent, un de ses soldats, la technicienne et un autre civil s'étaient entassés en face d'un poste éteind. Seul l'écran de l'ordinateur de Jane fonctionnait, relié à l'arrière de la machine par un long câble.

"Voilà, j'y suis." affirmait la blonde en tapotant sur les touches d'une main.

Kendall regardait son écran d'un air absent, reniflant doucement. Elle n'y captait rien aux commandes de programmation qui défilait dessus, et se laissait plutôt emporter dans une contemplation méditative, croisant un bras sous sa poitrine pour se réchauffer un peu. Quelque chose finit par attirer son attention. Elle redressa lentement la tête et se décolla du cadre pour s'approcher du poste. Au pied de celui-ci, une étendue visqueuse. Elle avait cru à de l'eau à prime abord, avant d'avoir un doute. C'était trop épais et coloré.

"Euh, je vous déconseille de regarder." avança Dunya en l'entendant approcher. "C'est moche."
"Vous vous doutez bien que ça me donne encore plus envie de voir..." rétorqua Kendall en contournant le groupe et l'appareil.
"Ces civils..." souffla Dunya en roulant des yeux, sans faire de gestes pour l'en empêcher. "Ne touchez pas, au moins."

S'il en était possible, l'odeur ignoble venait bien de là. Kendall éternua brusquement, puis se couvrit le nez. Le visage plissé de dégoût, elle baragouina:

"Mon dieu... c'est quoi?"

Sous ses yeux, tout l'arrière du poste était recouvert d'une couche mycénienne importante, gluante et pulsant à rythme régulier, dont les veines avides se répandaient au sol en sillons routiers. Mais ce qui avait causé l'odeur épouvantable était sûrement l'animal à moitié désossé, le corps empêtré dans les entrailles de la console. Le flanc ouvert, des morceaux de sa chair visible traînait par terre. Mais le plus étonnant était plutôt le fait qu'il avait l'air d'avoir fusionné avec la console, comme s'il avait fondu dedans. Ses pattes arrières pendues dans le vide, sa queue plate pourvue du champignon, la frêle agitation du parasite lui donnait l'impression d'être encore en vie, de respirer doucement. Or, au vu de son état décharné, ce n'était clairement plus le cas.

"Jane pense que c'est ce qui a causé un court-circuit." lui expliqua patiemment Dunya. "J'ai dû taper dessus à coup de crosses pour le dégager un peu et brancher son truc. Il est collé dedans, on ne voit plus sa tête, c'est bizarre."
"Vous l'avez touché?" demanda prudemment Kendall sans enlever sa main de son visage.
"Non merci." ricana la militaire.
"Moi si, pourquoi?" s'inquiéta brusquement Jane en relevant le visage de son écran.

Kendall secoua la tête en balayant le vide de sa main libre.

"Pour rien. Allez vous laver les mains à l'alcool après ça... Qu'est-ce que vous faites?"

La technicienne bégaya, prise au changement de sujet avec crédulité.

"Euh, j-j'essaye de déverrouiller les autorisations du système pour que les gars d'en bas puissent se débloquer. E-En fait, il me reste plus qu'à..."

Et toute l'explication trop technique de l'experte fila d'une oreille à l'autre de la psy. Elle aimait apprendre, mais là, elle n'était pas d'humeur.

Le bip aigu et agressif de la montre de Dunya résonna alors dans la salle. La militaire plaqua violemment sa main dessus dans un sursaut qui avait saisit tout le monde. Tout le monde sauf Kendall, peu sujette aux surprises. Fidèle à son devoir, le sergent Lavitsky décrocha sa radio.

"Echo 2, ici écho 1, vous me recevez?"

Reprenant après la réponse, elle sonda Jane du regard.

"On a du nouveau pour vous. Notre technicienne est en train de, euh... jouer avec le poste informatique qu'on a trouvé. Il est dans un sale état, et y'a ce truc dessus..." Elle fit quelques pas entre les personnes présentes pour s'accouder à Kendall. "Une espèce de... slime, toute noire. Comme un champignon gluant, vous voyez? Si vous avez ça aussi de votre côté, évitez d'y toucher, ça a l'air vivant."

Jane leva le pouce à son attention, un sourire bancal se dessinant sur son visage. L'humidité du lieu la rendait pâle et soulignait son angoisse mal dissimulée. Dunya hocha la tête et informa son interlocuteur:

"On a pas les moyens de débloquer votre passage, mais elle vient de vous octroyer des droits supplémentaires pour que vous puissiez le faire, et aussi remettre le courant. C'est ok pour vous?"

La psy se sentit prise d'un vertige soudain. Elle n'en pouvait plus de cette odeur ignoble et son crâne lui faisait bien regretter de tenter de s'en accommoder. Décidée à quitter la pièce, elle n'eut que le temps de se détourner du sergent et d'ouvrir la bouche. Son estomac se contracta violemment et se dégagea de son contenu dans un borborygme mouillé.

"EURH!..."

Son dernier repas méconnaissable se répandit sur le tissage organique au sol, qui se rétracta brusquement. Nauséeuse, les yeux humides, la vue gâchée par le sel de mer et sa lampe-torche roulant dans un coin, Kendall toussa fortement, avant de respirer bruyamment. Décidemment, elle avait le ventre fragile.
Derrière elle, Dunya claqua des doigts à l'attention de son collègue. Celui-ci comprit qu'il devait agir... Et s'approcha de la brune pour lui tapoter le dos. Le sergent se pinça l'arrête du nez en marmonnant. Sans presser le bouton de sa radio, elle s'adressa à l'homme d'une voix pressante:

"Faites-la sortir, soldat."

La psy se laissa conduire en dehors en s'essuyant la bouche d'un revers du manche. Elle avait besoin d'air frais... et ne le trouverait nulle part ici. Se laissant tomber dans un coin, elle se massa le front. Vivement qu'ils puissent quitter ce coin rapidement.
@DamianVK

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