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Le Croc du Néant 1.2 - Equipe Eglise

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Lun 28 Juin - 18:24

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Le sommaire de la mission






Le croc du Néant

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CONTENU MJ ÉQUIPE ÉGLISE


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La fumée n’en finissait plus de les aveugler et de les étouffer. C’était comme avoir été ligoté et suspendu juste au-dessus d’un barbecue ; Le feu lancé avec du mauvais bois. Skyler, Hailey et Warren avaient leurs ordres : rejoindre l’église en y apportant la lourde caisse de matériel. Les équipiers avaient à peine débuté la tâche ingrate qu’un claquement très sec les rappela à l’ordre. L’illusion du calme apporté par la disparition du Black Hawk avait tendance à radoucir l’environnement. Mais en réalité, les équipiers se trouvaient toujours dans une zone de guerre très active, contestée. Les volutes de fumées ponctuant les fameux claquements se dessinaient parfois contre le mur de l’église, ou bien à leurs pieds, sur quelques dizaines de centimètres.
Des balles perdues !
Alliées ou Geniis, qu’importe ? Ils étaient tout autant en danger !

Cette situation devait les motiver à rejoindre l’entrée de l’église au plus vite. Les équipiers de l’escouade passèrent devant la position de tir de mortier. Il ne restait plus qu’un seul et unique maigre soldat qui s’occupait de tout. Pointer la visée, armer le mortier, lâcher l’ogive, puis se ressaisir de l’instrument de mesure. Pour lui aussi, les balles pleuvaient non loin, à croire qu’on cherchait à le motiver. A aller plus vite tout comme eux.

« Dépêchez-vous !!! Allez, allez !!! » Hurla quelqu’un à leur gauche.
En quelques secondes, quatre silhouettes jaillirent de la brume. La première fonçait tête baissée dans leur direction, de grandes plaintes de panique accompagnant chacun de ses gestes. On aurait dit une proie sur le point de se faire bouffer. Elle manqua de percuter le marin en plein effort et, prise au dépourvu, elle s’arrêta en un énorme bond de stupeur. En étant bien consciente que le site était sur le point de tomber, elle avait cru rencontrer un bourreau. L’autochtone inconnue poussa un long et puissant cri strident en agitant les bras. Ce fut une adolescente, en seconde, qui lui empoigna l’épaule et l’embarqua vers l’entrée de l’église. Le cri se poursuivait encore sur sa route, diminuant jusqu’à disparaître entre les murs.
« Où sont les vôtres ? Où sont les vôtres ? » hurla l’homme, en troisième, affolé, en poussant un petit enfant à rejoindre les autres.
Il observa le trio, toujours en plein transport de la caisse, et fit le choix de les aider. Entre le matériel médical en ravitaillement, les outils les plus massifs d’Esfir et les quelques munitions, la malle faisait le poids d’un âne mort. L’inconnu empoigna le coin laissé vacant, permettant de bien mieux répartir le poids et leur permettre d’aller plus vite. C’était un danger bien sûr : un inconnu qui touchait le ravitaillement.
Et si c’était un Genii ? Si c’était un de ces fervents qui hurlaient “Pour la Foi”, là-dehors ?
La situation était critique, pas de temps pour s’arrêter. Une balle venait tout juste de frôler Hailey. Le sifflement brutal l’avait saisi d’un réflexe de conservation, l’obligeant à se recroqueviller sur elle-même.
« Les gens ! Les gens meurent dans les rues ! Tous ceux qui fuient vers ici, notre seul espoir : ils se font massacrer ! »

L’autochtone inconnu n’attendait pas de réponse. Il avait simplement aboyé cette réalité. L’avoir vécu exigeait de se confier à ses protecteurs, ces braves soldats que l’on disait descendus de la cité des Dieux. A l’entrée de l’église, le petit garçon tenait la porte, les larmes aux yeux. L’adolescente était revenue également, donnant de grands gestes de bras pour motiver son père à rentrer plus vite.
Dès que les équipiers passèrent l’accès, cette dernière donna toutes ses forces pour rabattre les lourdes portes en bois avec le petit. Elle se tenait pile au milieu, les deux mains plaquées contre les battants désormais clos, lorsqu’une rafale venue de nulle part perça le bois. L’impact fut très net, comme s’il ne s’était agit que d’une maigre feuille de papier. Les militaires du groupe devineraient sans peine que seules des munitions de leurs armes pouvaient avoir cette efficacité. La rafale passa au-dessus du gamin, heureusement trop petit. Mais les deux derniers projectiles impactèrent l’adolescente à la poitrine, lui arrachant une soudaine grimace de douleur muette.
« DEIPHAAA ! NONNN ! »
La jeune ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Percluse de douleur, elle se tourna vers son père en lui tendant la main. Elle fit quelques pas avant de s’effondrer sur le sol.
« OH NON ! NONNN ! » gémit le père en venant la prendre contre son cœur.

En relâchant sa partie de la malle, le surplus du poids s’abattit sur le reste de l’équipe. Heureusement, ils étaient arrivés à bon port. Le lieu Saint, qui avait dû autrefois galvaniser les esprits les plus pieux, n'était plus qu’un véritable enfer. Partout où le regard se tournait, les scènes de chaos s’imposaient. Une centaine de réfugiés, une foutue centaine ! Ils étaient entassés tant bien que mal dans la zone de rassemblement. Les mourants et les inconscients gisaient sur les bancs de prière. Les autres étaient agenouillés, regroupés par famille, en se serrant dans leurs bras.

Le chaos à l’état pur. La cruauté de la guerre.
On échappait aux fumées et c’est l’odeur du sang qui prenait aux tripes. Pas un seul espace de cette église n'était épargné par la souffrance et le malheur. Un type, là-bas, avait eu le pied arraché. Un bandage rouge sombre avait été posé par un médecin Atlante. Mais il n’avait pas pu lui donner de sédatif. A bout de son interminable torture, sa main avait empoigné un refugié par pur hasard, et il lui supplia de mettre fin à ses jours.
Un rang à côté, une femme et ses deux enfants serraient dans leurs bras le père, complétement défiguré par éboulement. Sa boîte crânienne fracturée et enfoncée ne laissait pas beaucoup d’espoirs. Mais il s’accrochait à la vie, respirant encore.

« Deipha... » gémit le père en secouant son enfant dans les bras. « Bats-toi...on ira voir la mer ! Je te l’ai promis ! L’eau ! A perte de vue !! »
Elle était encore consciente mais, complètement désespérée, elle se mit à pleurer à chaudes larmes en prenant conscience qu’elle ne verrait jamais la mer.

Malheureusement, ça ne s’arrêtait pas là. On avait tendance à oublier à quel point l’extérieur de la cité pouvait être horrible. A quel point l’humain pouvait être capable du pire envers son prochain. Tandis que Skyler se retrouvait naturellement confrontée à une vague impressionnante de blessés, nombre d’entre eux ayant reconnu la croix rouge ornant son sac éventré, les deux autres compères surprirent des événements inquiétants.

D’abords en face, là où un accès vers l’extérieur du site de secours avait été comblé à l’aide d’éboulis. [T5] Des coups sourds et réguliers résonnaient. Malgré l’omniprésence des cris de détresse et des râles d’agonies, on entendait clairement des fanatiques chanter des cantiques tout en abattant un bélier sur la porte condamnée. Le mur qu’on y avait dressé ne tenait pas. Le mortier était trop récent et trop fragile. Il s’effritait à chaque coup.
Les autochtones faiblement blessés, ou les rares hommes encore en bonne santé, s’acharnaient à y entasser quelques meubles vieillots. Ils espéraient vainement décourager leurs agresseurs, plus nombreux, qui se relayaient avec enthousiasme. Il y avait même une fillette qui participa, à sa hauteur d’esprit d’enfant, en posant des petits cailloux dans les tiroirs ouverts des meubles...

Quelques cris attirèrent leur attention sur la gauche. Au niveau de l’autel, là où le prêtre faisait son sermon, une lumière rougeoyante et très inquiétante montait. Par intermittence, de la fumée noirâtre sortait d’un esclaier qui s’enfonçait dans le sol. [T1]
Saréa tentait vainement de calmer une dizaine de personnes coincées derrière une grille en fer forgée. Son apparence rappelait la herse d’un château fort et elle s’enfonçait dans les catacombes. La religion du peuple voulait qu’au moment de la prière, l’âme se détachait du corps pour trouver le repos. Et afin que les mauvais esprits ne pénètrent pas le paradis des bons, ce couloir qui descendait dans les entrailles du sol les aspiraient pour les y piéger.

Cette herse n’avait rien à voir avec la religion. Elle empêchait les voleurs d’emprunter ce chemin et piller l’église durant la nuit. Sauf qu’après les nombreuses catastrophes, la structure avait été affaiblie. Trop affaiblie. Le mécanisme de maintien avait fini par céder et la herse était tombée récemment. Elle s’était tordue lors de l’impact sur le sol. Les pointes prises dans un corps qu’elle avait guillotinée et fusionné au sol. Sous l’effet de son propre poids, le reste du panneau s’était tordu de travers. Il empêchait maintenant une dizaine de fugitifs d’entrer. Paniqués, ils s’écrasaient contre la grille, passant leurs bras à travers les trous, pour appeler à l’aide. Quelques personnes tentaient de la soulever mais n’étant plus dans l’axe, elle ne fit que grincer inutilement.
Dans le dos de ces braves gens, des jets de flammes montaient progressivement dans leurs direction. D’où la vive lueur rougeoyante. On utilisait un combustible rapide pour les débusquer, les “purger” dans le “feu libérateur”. Tels étaient les phrases fanatiques qui parvenaient parfois à leurs oreilles.

Presque dans le dos de l’équipe, non loin de la porte fermée, se trouvait un Atlante. [T2] Il restait stoïque, gardant visiblement l’entrée de la sacristie, avec la main cramponnée à son neuf millimètre. Le vieil homme suait à grosse goutte, luttant de toutes ses forces pour ne pas sombrer dans la panique à son tour. En croisant le regard de Warren, il lui fit un bref salut en hochant la tête, et espéra de bonnes nouvelles de sa part.

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