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Cours Samuel, cours (Chenoa)

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 11 - Baie des Jumpers
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Sam 21 Sep - 21:50

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Samedi 28/09/2019


Levé à 7h30 un samedi matin, si ce n'était pas honteux. Samuel n'était pas un fainéant, mais dormir 90 minutes de plus ne lui aurait pas paru exagéré. Enfin bref, il était plus que de temps de couper ce réveil horripilant, d'étirer ses petits orteils, de prendre une grande inspiration, de faire craquer un peu ses muscles, et d'aller prendre une douche et se s'habiller en vitesse.
L'eau tiède eut tôt fait il est vrai de le sortir de sa torpeur. Ses habits civils préparés la veille en prévision étaient sur la chaise. Une tenue simple. Jean gris, T shirt blanc, Pull noir. Samuel sentait le savon parfum orange et le shampoing parfum pomme, bien que parfois, il choisissait le parfum menthe ou citron. Il pouvait se montrer laxiste sur le savon ou le dentifrice, mais le shampoing devait toujours être parfait, et il y métait le prix s'il le fallait.

Habillé en vitesse, tout frais et pimpant, Samuel se dirigea vers le mess de la cité, endroit qu'il avait appris à repérer depuis les deux mois qu'il était sur la cité, en tout cela faisait 60 petits déjeuners, déjeuners et diners au mess. Si au bout de 60 fois, on est toujours pas capable de se repérer, on a un sérieux problème d'orientation.
La baie des Jumpers était une autre histoire, Confirmant toute l'arrogance masculine en la matière, Samuel avait juste consulté un plan, et distraitement demandé confirmation au Dr Mckay qui passait par là. Le scientifique avait distraitement regardé le plan de Samuel sur sa tablette et avait confirmé d'un signe de tête en affirmant qu'il était pressé et qu'il avait un réacteur à naquadah à examiner en urgence.

Cela s'était passé il y a deux jours, et Samuel pris dans son travail n'avait pas pris le temps de demander davantage de précision, cette affaire n'étant pas d'une importance vitale à proprement parler. Il avait du par ailleurs regler la paperasse, comme demander des autorisations pour louer un Jumper le jour J, et rester en contact via les mails avec le jeune lieutenant. Petite, cheveux bruns, elle serait aisément reconnaissable. Ignorant combien de leçons cela prendrait et quels jours le samedi ou le dimanche cela tomberait, Samuel était tombé sur des accord de principe avec les dirigeants de la cité.
Tant que celà ne représentait pas une gène pour la cité, il pourrait utiliser un Jumper pour ses leçons. Par ailleurs, posséder un pilote possédant naturellement le gène n'était pas forcement une mauvaise idée. Aussi, Samuel avait eu assez aisément gain de cause pour sa demande.

Arrivant au mess, l'ingénieur mis fin à ses réminiscences. Il alla chercher son plateau et se dirigea vers Cano, le cuisiner d'atlantis à la blague facile qui lui sourit gentiment en lui servant son petit déjeuner, Samuel lui souhaita un bonjour et le cuisinier en fit de même tout en lui servant le petit déjeuner du week end. Samuel souhaita une bonne journée au bonhomme plein d'entrain, et se dirigea non loin vers une table inoccupée. Peu de membres de la cité se trouvaient là.
En général, de ce qu'il avait vu, ça ne commençait à se remplir que vers les 8h30-9h00, ou 10h00, voire midi pour les leves tard ou ceux qui sortaient d'une nuit de garde.

8h00 à sa montre pour le moment. Il avait encore deux heures avant d'y aller. 90 minutes en prenant en compte le trajet.
Une demi heure pour le petit déjeuner, et une heure pour faire ce qu'il voulait entre temps. Oui c'était un bon plan. Ou aller donc pour tuer une heure se dit Samuel en commençant distraitement à avaler son repas du matin.
Il existait de nombreux clubs sur Atlantis, mais pour le moment, Samuel ne faisait partie d'aucun d'eux.
En club de sport, Athlétisme, et Basket Ball présentaient un certain intérêt pour lui rappeler ses jeunes années universitaires, même si honnêtement il se sentait un peu vieux pour ça, et Tir, ainsi que Arts martiaux étaient toujours utiles surtout si il devait un jour partir en mission et se débrouiller un peu mieux que ce dont il était actuellement capable.

Son petit frère avait fortement insisté pour qu'il reçoive l'entrainement minimal militaire que cela soit en premiers secours, combat rapproché et tir. Il avait certifié que même des notions pouvaient faire la différence entre la vie et la mort dans une situation critique. Samuel comme presque toujours avait obtempéré et suivi les cours prescris par son petit frère. Sans s’être passionné pour le Close combat, ou le tir au Berreta, ça avait été une bonne expérience. Il se sentait, plus fort, plus à l'aise. Autrefois face à un gros loubard il aurait baissé les yeux, désormais, il avait suffisamment de prestance pour "un peu" tenir tête. C'était déjà pas mal.

Pour les clubs de loisirs qui l’intéressaient, il y avait l’observatoire d'étoile, normal pour un étudiant en aérospatiale comme lui, Cinéma, littéraire, et surtout jeux vidéos. Une partie de Street Fighter et ils rentreraient tous en pleurant.

Tant de club, et il ne pouvait pas tous les prendre bien entendu, il faudrait sans doute faire des choix.
Pour le moment son cœur penchait vers le club tir pour le coté sportif, car inutile d'être musclé pour tirer avec une arme, et savoir mieux s'en servir pourrait peut être lui sauver la mise, l'autre club était le club de jeux vidéos, car cela mettrait son sens de la compétition à l’épreuve, sans compter que cela le sociabiliserait un peu plus. Le coté chambreur des gamers n'était pas non plus à faire. Cela lui ferait du bien sans doute. Oui il ferait cela sans doute.

Terminant son petit déjeuner, Samuel rapporta son plateau, salua une seconde fois le charmant cuisinier et se cala ensuite contre un mur, sa tablette dans la main pour chercher la localisation des deux clubs qu'il venait de designer.
8h20 selon sa montre, il avait encore 70 mn avant de prendre tranquillement le temps de se rendre à son rendez vous.
Le plan pour se rendre sur la baie des Jumper était toujours là dans ses favoris. Samuel décida de se rendre dans la grande médiathèque lire un livre histoire de passer le temps. Samuel ne mit guère de temps à s'y rendre. Il choisit un livre, le sang et l'or de Anne Rice et s'installa pour lire tranquillement son livre posant sa tablette sur le coté droit de la banquette, Samuel se plongea dans la lecture.
Une heure durant, il se plongea dans les chroniques de Marius, le romain immortel, puis regardant sa montre, Samuel alla reposer le livre sur son étagère et s'étirant quelque peu après son heure de lecture sortit de la médiathèque pour se diriger vers la zone de commandement, le lieu ou d’après ses souvenirs, se trouvait non loin de là la baie des Jumpers.

Il était 9h40. Un petit peu plus tard que ce qu'il avait prévu, mais emporté par le roman qu'il lisait, il n'avait pas vu le temps passer et n'avait été sorti de sa lecture que par le petit bip de sa montre à 9h31. Samuel s'était donc dépêché de partir. Ou était donc cette fameuse baie des jumpers, non loin de la salle d'embarquement selon ses souvenirs, des souvenirs qu'il tirait de sa table....., sa tablette, bon dieu il l'avait oublié à la médiathèque. Samuel se précipita sans courir, mais en marchant d'un pas pressé vers l'endroit ou il avait oublié sa tablette. Heureusement, elle était toujours là, et voilà le renseignement, la baie des jumper se trouve sous la salle d'embarquement, et on y accédait par voilà, on y était.

Il était sauvé, mais il était déjà 9h48, il allait être en retard si ça se trouvait, et ce n'était pas une bonne chose d'être en retard à un premier rendez vous professionnel. En plus il avait transpiré suite à sa petite course. Il n'allait très clairement pas être à son avantage pour la première impression. Fichtre.

Samuel se dirigea d'un pas aussi calme que possible essayant de calmer sa respiration. Il serait bien retourné chercher de quoi se rafraichir dans sa chambre, mais il était déjà suffisamment en retard comme ça. Advienne que pourra, Samuel prit la direction de la baie des Jumpers, le front légèrement luisant. Une jeune femme petite brune, typée latino natif américain selon les mails échangés. Il s'était décrit comme la quarantaine, taille et corpulence moyenne, cheveux un peu grisonnant, et habillé en civil dans la tenue qu'il avait actuellement. Quelques rares personnes travaillaient actuellement dans la baie des Jumpers. Samuel tout en sachant pertinemment qu'il allait déranger le pauvre bonhomme l'aspostrophia


-Salut, Bonjour, je cherche le lieutenant Penikett elle est censée me donner des cours de vol aujourd'hui, je dois la trouver très vite sinon, je vais être en retard

Le type l'air un peu grognon lui retoqua d'un ton sec


-L'est là bas, elle attends pres du Jumper en haut dans le hangar de droite au bout, maintenant désolé mais moi je bosse, et en plus le week end.

Samuel remercia d'un signe de tête le bonhomme d mauvais poil sentant qu'il valait mieux laisser couler et se dirigea vers l'endroit indiqué. Calmement et tranquillement. Qui sait depuis combien de temps elle attendait. Il consulta sa montre, il était 9h57, ça allait, il était à l'heure, mais tout juste. Samuel longea le mur, sa tablette rangée dans sa sacoche portative pendait sur son flanc. Il entra dans le petit hangar d'un air curieux et intéressé. Elle était là.
Jeune, sans doute entre 25 et 30 ans, plutôt petite, mais toutes les femmes étaient pareilles sur ce plan là hormis Gwendoline christie dans Game of thrones. Cheveux bruns, yeux marrons à priori. Un beau petit bout de femme mais bien entendu ce n'était que l'enveloppe. Voyons voir ce qu'il y avait dans la caboche.


-Heu bonjour, enchan, heu enchanté bafouilla maladroitement Samuel en s'avançant la main tendue vers la jeune femme. Je m'appelle Samuel Stone, ingénieur en maintenance aéronautique et spatial, c'est moi qui ait passé l'annonce pour améliorer mes capacités de pilotage. Vous devez être le lieutenant Penikett je suppose, ravi et enchanté de vous rencontrer, j’espère que je serais un élève digne de votre enseignement termina Samuel d'un ton ou un certain stress le disputait à une certaine maladresse.

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Dim 22 Sep - 21:47

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Chenoa se demandait encore pourquoi elle avait accepté de se porter volontaire pour donner des cours de pilotage. Peut-être parce qu’il y avait écrit 10$ de l’heure max non négociable et que cela l’avait fortement amusé. Dans l’unité, plusieurs avaient le gêne, et certains auraient pu se montrer volontaire, mais encore fallait-il accepter les conditions du bonhomme qui avait demandé. Franchement, dix dollars de l’heure… Pour un pilote émérite, un spécialiste, le gars était vendeur de tapis. Ou alors, il avait beaucoup d’humour, mais cela ne transpirait pas au travers de son phrasé et de ses répliques. L’échange de mail était cordial, sinon froid, mais cela n’inquiétait pas outre mesure la lieutenant. En réalité, elle était beaucoup plus intéressée par des cours de technique que par une rémunération en monnaie sonnante et trébuchante. Elle gagnait déjà suffisamment bien sa vie pour cela, entre la solde de base, la prime d’éloignement, les déplacements, plus la majoration pour son grade, et ses primes de vols, elle en avait trop pour elle seule, surtout qu’elle était plutôt du genre à avoir une vie simple et peu portée sur le matérialisme. Aussi faisait-elle ça pour le plaisir, et pour l’échange de compétences qui semblait être à la clé.

En tout cas, elle était tombée sur un gars qui semblait savoir ce qu’il voulait et qui avait tendance à tout verrouiller. Pas de place à l’initiative ou à la surprise. Heureusement, elle avait échappé à la rédaction d’un contrat, il n’aurait plus manqué que ça. Elle aurait certainement lâché l’affaire. Scott s’était moqué d’elle, comme toujours. Ce gars n’en ratait pas une quand il pouvait mettre en boite la jeune femme. Un rituel qui ne changerait pas, malgré tout ce qu’ils avaient vécu ensemble ces derniers mois.

La direction d’Atlantis laissait à disposition un Jumper pour les cours de pilotage. C’était ce dernier qui était alloué au duo pour aujourd’hui. Chenoa ne connaissait pas les compétences du bonhomme, mais elle comptait bien s’en faire une idée assez rapidement. Même s’ils avaient pu échanger par mail, elle préférait voir à qui elle avait à faire pour de vrai. C’était facile de se la raconter par écrit, mais quand il s’agissait de passer à l’action, souvent, ça pêchait sec.

N’empêche, ça faisait du bien une petite permission d’une semaine. Demain, elle reprendrait le boulot. Un vol de trois heures – qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de commencer à planifier malgré le brief de demain qui allait apporter des spécifications particulières et supplémentaires – qui l’emmènerait en patrouille de routine aux abords du sous secteur de PX-828. Il ne fallait jamais préparer un vol de routine avec légèreté, et elle était bien placée pour le savoir, elle qui s’était retrouvée embarquée dans une aventure palpitante aux abords de la ceinture extérieure de la galaxie. Ils avaient failli y passer ce jour là. Heureusement, leur F-302, Eaglestar, de son surnom affectueux, avait tenu le choc jusqu’au bout de la perdition !

Pourtant jeune, Chenoa avait conduit quelques coucou maintenant. Son préféré restait le F-302. Il offrait une pléthore de sensation qu’un Jumper n’offrait pas. Trop de choses étaient contrôlées dans le vaisseau lantien, alors qu’un bon F-302 restait un étalon sauvage qu’il fallait dompter à la force des bras.

La journée promettait d’être longue, aussi avait-elle avalé un bon petit déjeuner, faisant le ravissement du chef de bord du Dédale. Goose était un fin cuistot, même s’il faisait ce qu’il pouvait avec les aliments à disposition. Il arrivait toujours à faire quelques merveilles, et Chenoa était réputée pour être un ventre sur patte, surtout avant de partir en vol. Et pourtant, elle affichait une ligne athlétique, travaillée avec soin tous les jours par des exercices que l’armée imposait. Elle avait ensuite pris la rotation suivante au niveau de la téléportation de personnel vers la cité, pour se rendre sur l’appareil qu’ils allaient utiliser afin de le préparer, ou du moins, de commencer à le préparer.

Monsieur voulait voler, il allait d’abord apprendre à se servir de l’appareil. Ce gars était tellement dans le contrôle qu’il lui avait même décrit son apparence. On ne sait jamais, des fois qu’un autre Samuel Stone aurait voulu faire du pilotage en même temps que lui. Cela faisait sourire Chenoa, qui espérait ne pas être tombée sur un timbré d’intello scientifique. En matière de cinglé, elle avait déjà fort à faire avec son copilote pour se payer le luxe d’en supporter un de plus.

N’empêche, un Jumper pour deux, c’était un sacré luxe. Luxe qu’elle exploita en entreposant à l’arrière, bien arrimé aux filets de sécurité, un sac de sport dans lequel se trouvait de la nourriture, et de quoi survivre si besoin. Un peu de prévoyance ne faisait pas de mal, même si ça allait bien se passer.

Pour l’occasion, Chenoa avait revêtu son uniforme règlementaire estampillé des armoiries du Dédale, avec, par-dessus, sa veste en cuir, celle de l’escadrille tribord dans elle faisait partie, où s’étirait en caractère gras dans son dos son surnom : Timber. La bucheronne l’avait gagné grâce à son style inimitable de pilotage qui en avait fait vomir plus d’un.

Le type arriva pile à l’heure. Chenoa était en train de remplir un formulaire. Elle fourra le stylo entre ses dents pour serrer la main du bonhomme. Contrairement a ce qu’elle avait dit dans ses mails, elle n’était pas si petite que ça. Elle mesurait presque un bon mètre soixante seize, propulsée par une paire de jambes qui demandaient un peu de pratique pour être apprivoisées.

« Chalut. », commença-t-elle avec le stylo dans la bouche. Elle l’enleva, et poursuivit : « J’suis en perm’ jusqu’à ce soir, alors vous pouvez m’appeler Chenoa. », fit-elle pour signifier qu’il n’y avait pas besoin de donner du lieutenant pour aujourd’hui. « Et pas de pression, y a pas à être digne ou pas, l’important, c’est d’apprendre ! ». Elle lui fit un sourire, avant de griffonner sa signature en bas de page du formulaire qui régissait l’utilisation du Jumper pour les cours.

Elle s’approcha d’une desserte pour déposer le document, avant de se tourner vers le type :

« Ok. J’ai plusieurs questions avant de démarrer. » Elle attrapa sa tablette tactile qui était posée sur la dessert, elle la déverrouilla avec son empreinte, et elle la tendit à Samuel. « Je vais vous les poser pendant que vous effectuerez ces quelques opérations. »

Il s’agissait d’un test psychotechnique.
Elle l’invita à s’asseoir s’il le voulait.

Le test n’était pas simple. Il s’agissait d’un schéma qui pouvait ressembler à un plan de métro avec certaines lignes colorées partiellement de différentes couleurs. C’était digne de celui de New York en tout cas. Sur ce plan se trouvait des avions de différentes couleurs. « Ces avions vont se déplacer. A chaque fois qu’un avion d’une certaine couleur va rencontrer une zone d’une autre couleur, vous devrez cliquer dessus pour le faire disparaître. En même temps, il faudra faire en sorte que tous les avions qui se déplacent n’entrent pas dans les zones qui sont hachurées en jaune et noire. Ici, ici, et ici. ». Trois zones qu’elle montra du doigt. Il allait falloir avoir les yeux partout. Et surtout, répondre aux questions de Chenoa en même temps.

« Quand vous êtes prêts, vous pouvez commencer. C’est pour tester votre capacité à gérer plusieurs choses en même temps. SI vous ne connaissez pas votre droite de votre gauche, ou que vous ne savez pas traiter plusieurs informations en même temps, vous ne pourrez pas prendre ce cours. Pigé ? », demanda-t-elle sans se montrer particulièrement avenante. En réalité, elle jouait juste le jeu de lui mettre un petit coup de pression pour augmenter le stress. C’était nécessaire.

Une fois que l’homme commencerait le test, Chenoa poserait plusieurs questions :

  • Quelle était son expérience dans l’aéronautique ?
  • Quels appareils avait-il fait voler ?
  • Combiens d’heure de vol ?
  • Connaissait-il les caractéristiques techniques d’un Jumper ?
  • Qu’est-ce qu’il attendait du cours ?


Elle prendrait des notes, c’était une évidence. Elle ne posait pas de questions liaient à ses antécédents médicaux. Elle avait déjà demandé à l’infirmerie qu’ils lui confirment si oui ou non il pouvait voler, sans entrer dans les détails. Juste un oui, ou un non. C’était oui, donc ça lui suffisait. Par contre, elle était curieuse sur son expérience, et sur ce qu’il attendait de ce genre de cours.

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Mar 24 Sep - 13:07

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Samuel commençait à sentir la tension descendre quelque peu. La jeune femme semblait assez pédagogique malgré qu'elle soit militaire. Elle prévenait à l'avance et décrivait en détail ce qu'elle comptait faire. Une excellente chose pour éviter les trop grosses surprises stressantes. Samuel avait préféré rester debout. Il sentait ses jambes sur le point de s'agiter ce qui dénotait une forme d'excitation. Un défi, il valait mieux rester debout afin de mieux canaliser son énergie.
Il sentait l’adrénaline commencer à monter en prévision et son cerveau se métait en marche paré à fonctionner plus vite.

Sam prit juste quelques secondes pour vérifier les commandes de la tablette histoire de ne pas se tromper dans le gameplay. Il serait stupide de perdre du temps à cause de ça, surtout que la militaire allait lui poser des questions auxquelles il connaissait sans doute les réponses, mais à voir sil il saurait gerer un questionaire tout en jouant à Jeu. Un jeu comme Tétris; Il fallait s'inspirer de ça.
L'époque ou il jouait aux jeux de courses avec son frère, courses qui réclamaient une grande concentration, et pourtant à force, ils pouvaient parler tranquillement de leurs journées tout en jouant. Le principe semblait le même là. En tout cas Samuel pouvait s'en inspirer, il ne partait pas de zéro. Jouer à un jeu vidéo compliqué tout en conversant, des tas de gamers le faisaient avec les nombreux jeux en ligne. Si des gamins pouvaient le faire, lui aussi.

Les commandes de la tablette vérifiées histoire de ne pas faire d'erreur, Les règles du jeu étaient connues, l’état d'esprit adequah, la posture droite et les yeux concentré,
Samuel fixa la jeune militaire et affirma d'une voix affirmée :

-Je suis prêt.

Samuel commença rapidement. Il savait qu'il ferait fatalement des erreurs, mais le jeu était scripté, ce qui signifiait que si il intégrait suffisamment les paramètres, il pourrait s'adapter et anticiper au mieux et garder l'initiative pour le reste des imprévus. De manière assez bizarre peut être pour son professeur, il ne pouvait s'empêcher de faire quelques pas tout en tenant sa tablette et ce sans ressentir de gène quelconque. Cela l'aidait à relâcher son énergie tout en ayant conscience des moments d'accalmie du jeu.
Le jeu était compliqué mais en tout honnêteté, il avait connu pire. Les créateurs de ce test n'avaient visiblement jamais à Dragon's Lair sur Nes, retour vers le futur sur master system, ou Takeshi's challengs sur Famicom.

On avait tendance à l'oublier, surtout avec les jeux ultra facile d'aujourd'hui, mais les jeux les plus difficilles étaient sans conteste sur les console retro.
La première question de Chenoa fut simple, Quelle était son expérience dans l’aéronautique ? Debout, les yeux toujours concentré sur sa tablette, Samuel activa sa bouche sans même avoir à chercher dans sa mémoire tellement il connaissait par cœur les récompenses. La voix clairement déconnectée de ses yeux et de son cerveau tandis qu'il restait concentré sur son jeu, persuadé que Chenoa ne s'offusquerait pas du fait qu'il ne la regarde pas dans les yeux quand il lui parlait.


-Mon expérience ? Oh, j'ai un diplôme d’ingénieur aéronautique et spatial spécialité Maintenance de l'université Aéronautique Embry–Riddle à Prescott en Arizona. J'ai travaillé à la base de l'air Force de Luke en Arizona dans le 56ème groupe de maintenance pendant 4 ans, puis à la base de Tinker en Oklahoma au complexe logistique aérien d'Oklahoma City pendant environ 4 ans là aussi. J'ai ensuite travaillé 8 ans en zone 51 sur un peu tout, F-302, et certaines technologies spatiales diverses comme les vaisseaux spatiaux Goaul'd par exemple, puis après j'ai été 2 ans durant à la maintenance des F-302 de l'USS Athena avant de réclamer une mutation sur Atlantis.

Samuel eut l’impression d'en avoir un peu trop dit. Certes tout cela n'était que le bref résumé, mais rien que ça laissait clairement apparaitre qu'il avait un sacré vécu derrière lui. Le prendrait-elle mal en se disant, mais qu'est ce qu'un type comme fait à prendre des cours, ou serait-elle surprise que avec déjà tout ça, il cherchait encore à apprendre.
Samuel ne pouvait guère laisser divaguer ses pensées toutefois, le jeu réclamait toujours la majeure partie de son attention. Chenoa poursuivit peu après par une seconde question. Quels appareils avait-il fait voler ?


-Heu, j'ai commencé avec des avions civils dans l'Association nationale de vol intercollégial de mon université.
J'ai fait voler des F-16 à la base de Luke, et des F-302 à la zone 51.


Inutile de préciser les appareils sur lesquels il avait moins de 10h de vol. Il n'avait cité l'association de l'université que pour lui faire comprendre qu'il avait commencé à voler il y a longtemps. Cela dit cela faisait bien 3 ans qu'il n'avait plus été dans quelque chose qui vole. On avait rarement le temps de voler pour le loisir une heure le week end quand on travaillait sur un vaisseau spatial. La réponse était simple, sans chichi, autant rester le plus basique possible se dit Samuel tandis que son jeu lui prenait encore toute son attention.

Combien d’heure de vol ? Demanda-t-elle ensuite.


-Une centaine d'heure sur des F-16, la même chose pour les F-302. Diverses heures de vol sur des avions civils. Sinon, rien de bien notable.

Sa voix devenait plus froide. Ces question le rapprochaient très prés des souvenirs de son frère. Certes, Samuel se devait de prendre ces leçons de vol, mais la douleur resterait pour toujours et à jamais là. Tout souvenir temporellement proche de l'evenement de 2012 provoquerait invariablement cette tristesse. Samuel eut une petite perte de concentration sur son jeu et mit prés d'une minute à se reprendre. Il prit même la peine de poser son dos sur le blindage du Jumper histoire de s'y appuyer. Chenoa lui lança alors une autre question.

Connaissait-il les caractéristiques techniques d’un Jumper ? Bien entendu qu'il les connaissait, il n'avait jamais volé avec même en simulateur, mais peu importait,
il répondit d'une voix légèrement impatiente :

-Bien évidement que je les connais, je n'ai jamais volé avec, mais que je sache, vous n'avez pas envoyé vos rapports pendant des années pour des prunes il me semble.
Alors voyons, Longueur 8m, hauteur et largeur 4.5m environ, 2 propulseurs rétractables,
une Centrale électrique avec Noyau d'alimentation rechargeable, des capteurs capables de scanner la moitié d'un système solaire, un générateur d'invisibilité aussi.
12 Drones en système d'armement dans les nacelles de propulsion, , capacité de passager, environ 20.
L'interface est neuronale et nécessite le gène des anciens pour activer ou piloter le vaisseau de même que pour la chaise de commande de la cité il me semble. Le Jumper peut disposer d'un DHD pour composer les adresses des portes spatiales.
Il y a également un système de communication sub spatiale. C'est grosso modo la description technique d'un Jumper, je vous épargnerais les détails sur les cristaux de contrôle, ou la manière de reconfigurer le générateur de camouflage.


Samuel avait eu une touche de mauvaise humeur. Si elle n'était pas crétine, elle l'avait noté, mais peu importait. Qu'elle pense que son orgueil professionnel avait été touché peu lui importait il s'en fichait. Samuel avait repris cours avec le jeu, il avait à peu prés retrouvé la mainmise qu'il avait au moment de la première question. Chenoa posa cependant une autre question

Qu’est-ce qu’il attendait du cours ?

Question con ou quoi. Il attendait de pouvoir cuire une omelette tout en écoutant hotel california.
Respirant profondément avant de répondre, Samuel dit :

-J'attends de me rendre davantage utile. Des pilotes, on en a jamais assez, surtout dans une guerre sub spatiale. Seuls les porteurs du gène peuvent piloter un Jumper. Certes il y a la thérapie du Dr Becket, mais avoir le géne naturellement est beaucoup plus rare. J'ai la chance de l'avoir, je dois l'exploiter. Imaginez que De Vinci n'ait jamais choisi d'exploiter son talent pour la peinture, ou Einstein sont talent pour la physique. Ok ca peut paraitre prétentieux, et à y réfléchir ça l'est, mais le principe reste le même. Si j'ai naturellement le gene et que je ne l'exploite pas, ça reste du gâchis, surtout pour quelqu'un comme moi qui a déjà l’expérience du vol. Et à dire vrai ça ne devrait pas être si difficile. Je n'ai plus volé sur quoique ce soit depuis 3 ans, mais peu importe. Tout ce que j'ai à faire c'est m'habituer au concept de contrôle neuronal. Le reste viendra par la pratique et l’expérience.

Le jeu continuait de prendre son attention. C'était une raison de stresser supplémentaire. Dur de gérer les émotions quand on avait des tas de trucs à faire en même temps. Il faudrait en prendre compte quand il volerait, ou alors cette petite pimbêche avait lu son dossier et le faisait exprès pour le titiller. Il était vrai qu'il n'avait volé en général que pour le plaisir, dans des moments de détente. Là elle essayait une autre méthode que le vol loisir. Le vol stressant.
Peu importait en fait. Samuel avait plutôt bien réussi. Un démarrage en trombe excellent, une perte notable de vitesse vers le milieu et une bonne reprise en main sur la fin. Si il devait se donner une note, il se donnerait 70% ou 14/20. La faiblesse passagère due à la troisième question avait laissé des traces, sans cela, il en aurait été vers les 85% ou 17/20. Il avait réussi de son point de vue. Pas aussi bien qu'il aurait pu, mais il ne pouvait que s'améliorer par la suite. L'interface neuronale n'était rien de plus qu'une sorte de manette de jeu video. Il faudrait apprendre à bien la contrôler en connaissant chacun de ses paramètres et point à la ligne.



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Sam 28 Sep - 17:16

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Base de l’USAF à Luke en Arizona. Elle y avait déjà posé son engin quelque fois au cours de son apprentissage. Finalement, elle avait été propulsée rapidement dans les rangs des chasseurs F-302 à cause de son dossier excellent et de ses bonnes notations à l’école d’instruction militaire. Et maintenant, elle était là, dans une autre galaxie. Qu’elle aventure quand même. Elle suivait les traces de ses ancêtres, voyageant comme eux d’un monde à l’autre comme les indiens d’Amérique avaient pu le faire par le passé.
Bref, elle avait passé de bonnes soirées là bas avec sa promo. Elle avait même pu coincer Mitchell dans des chiottes chimiques qu’elle avait retourné avec deux autres gars. Il n’avait jamais vraiment su qui c’était, même s’il devait avoir une petite idée. Mais sans preuves…

Ce gars avait été également techos sur l’Athena, à la maintenance des F-302. Et ben, sacré palmarès mine de rien, mais rien que pour ce fait, il s’attira la sympathie de la jeune femme. C’était décidé, il allait lui donner des cours d’ingénierie mécanique pour son F-302, cela viendrait compléter sa formation, et ce ne serait pas un mal surtout s’il fallait se dépanner en OPEX. A chaque fois, elle pouvait compter sur Scott Greer, son copilote, mais elle aurait aimé avoir plus de compétences sur ce sujet là quand même.

En tout cas, elle l’observait d’un coin de l’œil quand elle le pouvait, étant donné qu’il ne s’était pas posé, et il semblait s’en sortir plutôt pas mal, surtout en discutant. Il n’était pas avare en mot pour le coup, loin des types parfois distants qui préféraient se concentrer sur ce qu’ils faisaient plutôt que sur la parlotte. Les réponses se limitaient souvent à quelques mots brefs et des formulations concises.
En même temps, ce mec avait un CV long comme le bras, elle ne pouvait pas lui en vouloir qu’il s’éternise un peu. Elle espérait simplement qu’il ne ruinait pas ses stats par la même occasion.

Peniket passa aux questions suivantes, et elle fut surprise d’apprendre qu’il avait fait volé des F-16 et F-302, avec un compteur s’élevant à plus d’une centaine d’heures. Plutôt impressionnant pour un civil, mine de rien.

Chenoa était tentée de lui dire « merde » quand il répliqua à sa question sur les caractéristiques d’un Jumper, mais elle n’en eut guère le temps, puisqu’il continuait d’énumérer les différents aspects principaux de l’engin volant. Au moins était-il exhaustif.

Quand enfin elle lui demanda ce qu’il attendait du cours, elle eut la confirmation que le type ne se prenait pas pour une merde. Elle avait vraiment envie de le faire dégueuler, mais ce serait compliqué. Il avait déjà l’habitude de voler, et le Jumper n’était pas assez rustique pour imposer des contraintes importantes aux organismes. Dans un F-302, elle était presque certaine de lui faire gerber son petit déj en vingt minutes.

Chenoa récupéra la tablette en disant :

« Ok Da Vinci, je vais regarder les résultats. ». Elle lui fit un sourire entendu, signe que ce serait son surnom maintenant. Forcément, s’il tendait des perches, prétentieuses en plus, elle n’allait pas rater une occasion de les saisir. C’était peut-être moqueur, mais ça ne se voulait pas méchant. La camaraderie militaire aidait beaucoup. Maintenant, ce gars était un civil, et il avait l’air d’être le genre de gars assez pointilleux, limite psycho rigide, et qui ne se prenait pas pour un lapin de trois jours.

Elle entra un mot de passe administrateur pour consulter la page de traitement informatique des différentes actions qu’avaient entrepris l’homme pour réussir les objectifs du test. Il avait un taux de réussite de 72.28%, ce qui était plus qu’honorable, sachant que le 100% était impossible. Seule une machine pouvait y parvenir en répondant de façon instantanée. Aucun cerveau humain ne pouvait le faire.
Bon, il était apte au service. Au moins n’avait-elle pas perdu son temps.

Elle parcouru les détails que le programme lui permettait d’afficher, comme les réponses simultanées, le taux de réponses en milliseconde à telle ou telle partie du test, avec les mentions qui précisaient le degré de stress attendu.

Chenoa referma la tablette et la glissa dans son sac.

« Ok c’est tout bon. Vous êtes dans le quota pour prétendre à un cours. Rien d’étonnant au regard de vos états de service. En route. ». Elle se retourna après avoir mis un pied sur la passerelle. « C’est le moment d’aller pisser une dernière fois avant quelques heures. C’est là-bas que ça se passe. », fit-elle en montrant le fond de la baie.

S’il y allait, elle patienterait deux minutes, pour ensuite l’emmener vers le cockpit. S’il n’y allait pas, la direction du cockpit serait la même. Bref, elle s’installa à la place du pilote, lui laissant le soin de s’installer sur le siège du copilote.
« Je prends les commandes pour sortir de la baie, et une fois que vous serez familiarisé avec ces dernières, je vous les laisserai et vous ferai la rentrée pour garer. »

En soi, il n’y avait rien de compliqué. Tout se faisait par la pensée, et c’était vite très simple. Mais au départ, il ne fallait pas niaiser, et cela pouvait être déroutant pour ceux qui n’avaient pas l’habitude de se servir de la technologie ancienne. Qui plus est, cela demandait une certaine forme de concentration qui pouvait devenir vite épuisante quand il fallait la mobiliser pendant des heures.
Là où ça devenait un peu plus technique, c’était dans l’utilisation des différents éléments du tableau de bord, qui permettait d’utiliser les drones, de se camoufler en utilisant l’occulteur, de scanner une zone, d’afficher des infos et des paramètres sur la verrière centrale, ou de s’en servir pour composer une adresse par exemple, afin d’ouvrir une Porte des Etoiles.

Cours Samuel, cours (Chenoa) Dsc05879

Chenoa lui expliqua les différentes composantes du cockpit, restant dans la présentation rapide puisqu’il avait lu les rapports qu’ils s’étaient cassés le cul à envoyer toutes ces années. Pour sa part elle n’y était pour rien dans l’envoie de ces rapports, se contenant de piloter. Au grés de ses explications, elle actionnait différents boutons pour rendre l’engin prêt au départ, affichant différentes interfaces sur la verrière.

La salle de contrôle autorisa le décollage, et procéda aux différentes ouvertures nécessaires pour s’extirper de la cité. Rapidement, ils furent dans le ciel bleu et la cité fut loin derrière eux, filant au-dessus de l’océan.

« Ok Da Vinci, je vous laisse faire vos armes. ». Elle se leva, la trajectoire verrouillée sur un point lointain, pour lui laisser la place. Pour sa part, elle irait prendre la sienne. « Contentez vous de vous approprier le contrôle neuronal, pour ce qui est des boutons, on verra ensuite. N’hésitez pas si vous avez des questions. »

Elle lui avait montré où poser ses mains, quoi actionner pour que le système d’interface neuronale fonctionne. C’était à lui de procéder maintenant. Elle avait déjà une petite idée de comment le faire bosser en le poussant dans ses retranchements, mais ça viendrait ensuite quand il prendrait bien en main les commandes.

« Le ciel est à vous. »

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Sam 28 Sep - 23:29

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Da vinci en surnom adopté. Très bien, il l'avait cherché il l'avait mérité. C'était de bonne guerre. Son premier surnom avait été Robocop ou Terminator, surnom donné pour ses capacités de mécano hors norme alors qu'il n'avait que 9-10 ans.
Un autre surnom à ajouter à la longue liste. A placer entre le Geek, et Transformers.

Elle ne dévoila pas sa note, mais peu importait. Il avait obligatoirement au dessus de 50% pour pouvoir prétendre être apte.
Le reste était sans intérêt. Sam pensait toutefois être dans les 65-75%.

Elle n'avait pas trop fait cas de sa mauvaise humeur. Il était vrai qu'il avait passé la quarantaine et qu'elle devait avoir aisément 15 ans de moins que lui et le voir comme une espèce de papy grincheux. Un type avec un bon background derrière lui, mais pédant arrogant, et avec des idées bien arrêtées. Une sorte de Rodney Mckay à ce qu'il avait entendu dire du célèbre scientifique de la cité. Samuel avait certes ses moment de mauvaise humeur, mais c'était plus souvent l’exception que la règle en général. Et puis que celui qui n'était jamais grognon lui jette la première pierre. Cette expression l'avait toujours fait rire car il imaginait souvent Jesus Christ affirmant, que celui qui n'a jamais fauté lui jette la première pierre, et soudain, il imaginait une grosse caillasse atterrir en plein dans la tronche de la pauvre femme et Jesus Christ s’exclamant à sa sainte mère Marie = Maman, pas maintenant , je travaille moi ! C'était assez drôle à imaginer et rendait d'autant plus hilarant ce dicton et sympathiques les personnes apparemment parfaites.

La jeune femme était souriante, avait de l'humour, était sociable, et avait de la maturité. D'ici une quinzaine d'année elle serait surement colonel ou général, et commanderait une base, un escadron, ou autre. Bref, elle avait sans nul doute tout pour réussir à première vue. Un beau petit oiseau qui deviendrait un aigle redoutable.
Ca y est. Sa petite phase de mauvaise humeur était passée, il était temps de se remettre dans l'ambiance que la jeune femme contribuait à créer et cela marchait drôlement bien. Elle était douée.

Le test était donc terminé, il était temps d'aller s'envoyer en l'air. Non il ne se sentait pas l'envie d'aller pisser ni aucune autre fonctionnalité corporelle. Et de toute façon les Jumpers possédaient un système anti G ce qui garantissait qu'il ne subirait aucun effet desagreable. C'était tout bénef. En y reflechissant bien, avec un pilote expérimenté et un vaisseau particulièrement sécurisé, il ne risquait pas grand chose. C'est ce que Sam se disait sur le moment et pas certain qu'il pense la même chose sur le moment une fois aux commandes, mais ça allait quand même.
Samuel suivit donc d'un pas confiant la jeune femme et s'installa comme elle le lui indiquait sur le siège du copilote.

Il faudrait qu'il songe à s’excuser de son ton un peu agressif. Mais le faire quand, et surtout que donner comme explication. Hors de question de parler du drame, cela ne la regardait pas. Mais que dire alors pour expliquer. Peu importe, il ne trouvait pas pour l'instant, mais il y reflechirait plus tard et trouverait bien. Pour le moment, mieux valait mettre son cerveau en état et se concentrer sur les explications techniques de la jeune pilote. Pour le moment histoire de faire pénitence, il allait essayer de se montrer gentil et jovial sans trop en faire non plus qu'elle ne s’imagine pas qu'il puisse essayer de séduire une femme qui pourrait presque avoir l'âge de sa fille, même si il n'avait pas d'enfants.

Samuel sortit quelque peu de ses pensées quand il sentit Chenoa lui expliquer les différentes composantes du cockpit. Il fallait à tout prix écouter ce qu'elle disait et ne surtout pas être dans la lune. Autrefois à l'université ça lui avait joué des tours. Les profs n'en avaient rien à faire que les élèves écoutent ou non, ils parlaient. Ceux qui écoutaient tant mieux, ceux qui n'écoutaient pas, ça serait la sanctions aux examens. C'était le coté adulte de l'université et ça lui avait parfois joué des tours surtout vers l'été, ou les beaux jours encourageant la détente plutôt que le reste.
Sam avait clairement manqué quelques explication du début, mais peu importait. Enfin si ça importait, mais il y aurait sans nul doute d'autres leçons, ou alors peut être lui demanderait-elle si il avait des questions à poser et là il pourrait lui demander de répéter ce qu'elle avait dit au tout début, parce qu'il n'avait pas bien compris (et pas qu'il n'avait en fait rien écouté de ce qu'elle disait)

Le jumper décolla aisément et ils furent dans les airs en un rien de temps. Chenoa continuait de lui expliquer les commandes et Sam veilla à être particulièrement attentif étant donné qu'il avait quelque peu loupé le tout début. Il se sentait bien, il faisait chaud, il voyait le ciel bleu, le soleil, tout lui était expliqué, ça allait plutôt bien.

Bien qu'il sache qu'il n'ait aucune raison de paniquer, Sam eut une légère levée de tension quand la jeune femme lui indiqua qu'il allait prendre les commandes. Ok il était censé prendre des cours de vol, mais il pensait que ça serait vers la fin du cours, après de longues et ennuyeuses explications et une bonne dose de co pilotage. Son diplôme de pilote lui avait prit une cinquantaine d'heure, dont environ 25 si il se souvenait bien en co pilotage. Mais il était vrai que c'était différent là. Il avait l’expérience du pilotage, il avait le gêne des anciens, la manœuvrabilité était neuronale, et de toute façon, il avait un co pilote à coté qui pourrait l’empêcher de faire des bêtises.

Sam souffla d'un air un peu tendu et se mit à la place du pilote d'un air un peu effrayé, mais le regard concentré et vif toutefois. Sam se mit à la tache. En quelque sorte il devait devenir le vaisseau, ses mains devenaient le vaisseau, ses bras et ses jambes devenaient le vaisseau, son cerveau commandait son corps et son cerveau commandait le vaisseau. Son cerveau commandait un corps mécanique de métal. En quelque sorte il était Robocop quand il pilotait ce Jumper. Il n'y avait aucune commande à tenir, pas de manettes, rien. Son cerveau commandait. En quelque sorte, seule la vue était primordiale et la rapidité des connexions neuronales déterminait la qualité du vol.

Samuel malgré le stress et la tension volait de son mieux. Ce n'était pas parfait, mais en quelque sorte c'était relativement plus simple que de voler sur un avion, la coordination oeil-main n'étant pas nécessaire, en revanche, Sam sentait clairement que la fatigue neuronale allait très vite faire sentir son effet. La concentration se devait d'être absolument et impérativement optimale. Les émotions pouvaient sans nul doute perturber les connexions neuronales et potentiellement entraver la qualité du pilotage. Pour le moment dans le ciel bleu et ensoleillé de pégase, ça allait, il était en sécurité, mais en pleine bataille face à une armada ennemie, Sam ne se sentait pas l'âme d'un Han solo. C'était bien pour le moment. Voler en ligne droite, sans trop se prendre la tête. Son esprit y arrivait aisément. L'air était calme, mais Sam pariait qu'elle allait lui demander des figures acrobatiques, des piqués, des envolées, peut être même des looping si elle était dingue. Il fallait être capable de se déplacer dans les 3 dimensions après tout. Freiner aussi c'était important. Bref, il allait sans nul doute avoir son compte. La simple ligne droite c'était le coté facile pour le moment, alors histoire d’atténuer les éventuelles futures tendances sadiques de son professeur, Samuel le regard toujours fixé vers le hublot dit d'une voix claire sans la regarder :


-Désolé au fait pour mon coté grognon de tout à l'heure. Parfois certaines questions ramènent de mauvaises réminiscences et je l'avoue, j'ai du mal à dissimuler ma mauvaise humeur quand je suis occupé à faire 10 000 choses à coté. Bref, j'aurais du employer un ton plus poli quand même, je suis vraiment désolé, j’espère que vous me pardonnerez et que vous ne me verrez pas forcement comme un vieux papy grognon, même si j'avoue c'est quand même parfois le cas. Sinon, Da Vinci c'est un très bon surnom, il n'était pas que peintre il était ingénieur également d'ailleurs, même si j'avoue que mon ingénieur préféré est Ludwig Prandtl

Est ce que ça allait passer et elle n'allais pas lui faire un circuit sur mesure en mode étoile de la mort au space mountain, ou est ce que elle allait se laisser attendrir et le prendre en pitié et ne pas trop le pousser dans ses retranchements et le laisser prendre un minimum de plaisir à voler en toute tranquillité pour le moment. Sam avait terminé sa phrase par un sourire hésitant. En matière de torts, mieux valait s'excuser dans la journée même plutôt que d'attendre des années, mais bon. Il allait voir. Et si elle connaissait bien son histoire, elle connaissait peut être Prandtl et son immense contribution à l'aviation.

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Lun 7 Oct - 18:18

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Chenoa se surprenait à apprécier dispenser des cours. Pourtant, si on lui demandait de prime abord ce qu’elle en pensait, elle aurait volontiers affirmée qu’elle n’était pas faite pour cela et que ça devait être ennuyeux. Et bien elle se fourvoyait, car elle trouvait ça assez sympathique. Il fallait s’adapter à la personnalité de l’élève, composer avec ses réactions et son humeur, et s’exprimer pour être certaine que le message qu’elle souhaitait faire passer était bien compris, et bien transmis. Ce n’était pas simple, mais entre adulte dans une expédition de cette envergure, c’était quand même assez grisant.

Quoiqu’il en soit, quand elle lui proposa de prendre les commandes, Chenoa sentit que le bonhomme était un peu tendu. C’était une bonne chose, elle aurait détesté avoir quelqu’un qui prenait tout ça « à la cool ». L’idée était de voler en sécurité, et l’humain n’était pas fait pour voler. Alors, il fallait tout mettre de son côté pour y parvenir sans se ramasser la gueule comme une grosse fiente d’oiseau. L’amérindienne ne comptait pas le laisser libre totalement de toute façon, elle conservait la possibilité de récupérer les commandes si cela devenait vraiment dangereux.

Chenoa s’était installée et surveiller d’un œil l’homme, reportant son attention sur les différents instruments possibles. Le ciel était bien dégagé et pour l’heure, aucun piaf n’était venu se coller la trogne sur la verrière. Une bonne chose, ça pouvait faire drôle la première fois, surtout avec cette largeur vitrée assez spectaculaire.

Alors qu’elle pensait qu’il ne serait pas trop bavard, il profita de cette longue ligne droite dans le ciel pour s’excuser de son comportement de toute à l’heure. Pour sa part, Chenoa était déjà passée à autre chose. Elle ne lui en voulait pas spécialement. Il était pris dans le test, et le stress associé à la volonté d’obtenir de bonnes réponses et un bon résultat pouvait fortement exacerbé la nervosité des gens. Elle était bien placée pour le savoir, étant passée par de nombreux tests de ce genre pour mettre à l’épreuve ses nerfs.

« C’est normal d’avoir ce genre de réaction pendant un exercice de cette nature. Je ne dis pas que sur le coup ça m’a fait plaisir, mais je ne le prends pas spécialement contre moi. », répondit Chenoa en opinant du chef. Elle n’était jamais la dernière pour exprimer ce qu’elle ressentait, au grand désarroi de Scott, plus introverti sur ce domaine-là. La pilote était quelqu’un qui avait une certaine innocence désarmante par moment.

Par contre, elle ne pouvait s’empêcher de le trouver imbu de lui-même, mais elle savait aussi qu’elle lui laissait une chance de montrer une autre facette de sa personnalité. Elle ne s’en formalisait pas pour le moment, surtout que le monde de l’aéronautique était peuplé de mec à l’égo démesuré.

« Va falloir continuer de mériter ce surnom cela dit, d’habitude on surnomme quelqu’un dans le milieu en fonction de ses capacités et de sa façon de piloter. », observa Chenoa qui ne revint pas sur l’ingénieur modèle de monsieur Stone. Elle connaissait les travaux de Prandtl, mais elle était plutôt fascinée par les mathématiques appliqués. C’était son trip de se tracer des équations complexes et de laisser son cerveau se perdre dans tout ce joyeux bordel.
« On verra à la fin de la cession quel surnom vous aurez. », ajouta-t-elle avec un sourire. « Je vous propose de suivre une route aérienne maintenant. La ligne droite vous semblez maitriser. »

Chenoa afficha une carte de son côté de la verrière. Elle la considéra un instant, avant d’y trouver ce qu’elle cherchait.

« On va reprendre la base de la base, la navigation par cheminement, ok ? ». C’était l’idéal pour l’aider à orienter le mobile qu’était le Jumper, dans l’espace autour de lui. « Si vous inclinez un peu le nez de l’appareil, vous apercevrez une large rivière. Suivez là jusqu’à ce qu’elle débouche dans l’océan. Je ne vous montre pas la carte pour que vous ne fassiez pas d’estime. Je veux que vous suivez la rivière au plus près. »

Avec une carte, il pourrait naviguer à l’estime et tracer une ligne droite entre le point actuel où ils se trouvaient et le point où ils devaient se rendre. Cela n’aurait pas plus d’intérêt que ce qu’ils étaient en train de faire actuellement. Non, elle voulait qu’il se déplace, qu’il fasse des lacets, des roulis, bref qu’ils suivent le bras tumultueux de la rivière jusqu’à son confluent. Ainsi il pourrait commencer à prendre vraiment possession de la machine en la dirigeant là où il le souhaitait. De le faire sans GPS ou sans cap déterminé permettait également de se libérer de la technologie pour le moment. Juste du vol selon le décorum en dessous. La base de la base.

Il allait devoir s’accrocher un peu car la rivière n’était pas en ligne droite et elle serpentait pas mal, contournant même un massif montagneux qui amènerait certainement son lot de petites dépressions d’airs, plus communément appelé turbulences. Bien entendu, le Jumper était parfaitement apte à les gérer et à les atténuer, mais ça se ressentirait quand même dans le pilotage. Maintenant, elle ne lui avait pas demandé de voler à ras de la rivière, mais elle ne lui avait pas dit de ne pas le faire non plus. Bref, il était libre de choisir librement sa hauteur de façon à être certain de suivre le cap naturel que constituait le fil de l’eau qui s’écoule vers son destin.

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Mar 15 Oct - 12:40

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Suivre la rivière. Ok, suivre la rivière. Pas compliqué, repères visuels, directions à prendre, petits virages, légers ralentissements pour bien tourner. Ok, Sam avait eu raison de penser que après la ligne droite, il valait mieux s'attendre aux gauche droite, avant arrière, et freinage. Au moins on en était pas aux loopings et autres joyeusetés aérospatiales.
La seule manœuvre un peu hasardeuse lui semblait pour le moment de se déplacer vers le bas, de haut en bas. La 2d lui convenait bien, gauche ou droit, mais devoir gerer le haut et le bas était plus compliqué car techniquement, dans les airs il n'y avait ni haut ni bas solide, hormis si on atterrissait ou on s’écrasait.

Samuel se retint de fermer les yeux et prit sa respiration et inclina legerement le jumper pour le faire pencher vers le bas.
Il eut malheureusement la main un peu lourde et le Jumper fonça vers la bas à pleine vitesse avant que Sam eut le réflexe instantanée ou quasi instantanée de le remettre d'aplomb une enorme goutte de sueur lui ayant perlé dans le dos durant ce trés court laps de temps. C'était toujours un peu comme ça même pour le permis de conduire voiture. Le dosage. Quel puissance mettre sur la pedale de gauche ou la pedale de droite et comment gerer les levers de pieds et les pieds au planchers. Tout était question de coordination œil pied, sauf que là, la coordination oeil cerveau demandait un tres leger temps d'adaptation. Ok, Sam avait compris comment aller vers le bas que cela soit à pleine vitesse, ou plus lentement et le tout en quelques secondes à peine au prix d'une belle transpiration. Les paramètres étaient implantés dans son cerveau. Avec cette base, ça serait plus simple pour paramétrer le reste et réussir mieux les manœuvres. Il n'était pas certain toutefois d'avoir juste reussi à freiner ou d'avoir simplement recalculé la vitesse. Enfin peu importait, le freinage n'était en réalité rien de plus qu'un recalculage vers une vitesse de zéro. Il pourrait sans donc le faire, mais en combien de temps cela restait à voir.

L'histoire de la rivière de Chenoa lui faisait bizarrement penser à la chanson au detour de la rivière du Disney pocanhontas. Par ailleurs Chenoa n'était donc pas un prenom amerindien, et cette jeune femme n'était-elle pas d'origine amerindienne.
Cela méritait d'être creusé et ça pourrait faire un bon sujet de conversation pourquoi pas. Chenoa faisait quand même penser à une sorte de légume mangé cru. Il était vrai si sa mémoire était bonne que Pocahontas était le nom d'une variété de fraises, mais il n'en était pas certain. Mieux valait eviter d'aborder ce genre d'interprétation avec elle, ça risquait de la vexer, mais s'interesser aux reserves indiennes pourquoi pas.

Il n'avait droit ni aux carte ni à rien. Uniquement ses 5 sens dont la vue principalement. Trés bien. Une rivière restait visible jusqu'à une certaine hauteur. Une distance de 100 mètres semblait raisonnable. Raser de trop bas la rivière lui ferait courir des risques inutiles et l'obligerait en plus à voler à une vitesse de tortue pour un appareil capable de voler à plus de 10 000 kilomètres par secondes. Samuel l'air un peu plus décidé se concentra et se mit à la hauteur désirée en penchant légèrement cette fois son appareil pour qu'il soit aux endroits requis. Metant toute sa concentration dans son mouvement, il décida de voler à une vitesse modérée au vu de la hauteur. C'était sans doute au dela de 100 km/h, mais difficile d'en être sur. Le Jumper avançait bien vite en tout cas, peut être la vitesse du train dans le film superman avec Reeves se dit Sam laissant quelques secondes son esprit divaguer sur la scène de clark kent courant avec le train. Petit à petit Sam laissait le Jumper descendre légèrement, prenant confiance envers son pilotage et ses capacités à tourner et pivoter voire freiner.
Tel un hélicoptère, sa hauteur baissait lentement, et il parvenait toutefois à continuer à suivre le lit de la rivière tel un dormeur des clairières. Ca allait. Son cerveau s'habituait, et ses yeux de même. Sam prenait confiance, mais gardait la tête froide. Si sa hauteur baissait, sa vitesse devait baisser du même pourcentage pour garder la même proportion de vitesse visuelle. Ca allait aussi l'aider à gérer au mieux les accélérations et les décélérations. Et les obstacles en seraient d'autant plus simple à éviter. Dans un certain sens c'était un peu comme un chaton se rapprochant peu à peu de son objectif par petits cercles successifs.

Le problème quand on observait un tableau de trop prés c'est qu'on ne faisait plus trop attention à l'ensemble et Sam eut ce problème. Trop concentré sur suivre la rivière il n’aperçut presque pas à temps malgré la vitesse réduite la montagne ou la rivière venait sans doute prendre une partie de sa source. Sam aperçut la montagne une dizaine de secondes avant l'impact rocheux mais eut quand même le temps de faire une jolie embardée par un joli virage rasant en se penchant vers la droite ce qui lui permit de longer la montagne en faisant un peu plus attention désormais.

Sans doute plus de peur que de mal. Chenoa était copilote et avait les commandes. Peut être même qu'elle les avait prise pendant quelques secondes pour l'aider, mais Sam n'en était pas certain au vu de son coeur qui batait à 100 à l'heure au moment du virage. Peu importait à dire vrai. La bonne leçon encore et toujours. Faire attentions aux détails de loin mais aussi de prés. En général en avion, Sam volait à plus de 2000 métres d'altitudes vers les 1000 km/h environ ce qui était trés supportable. Certes il n'y avait pas les G ou la sensation d'accélération là, mais l'effet trompeur était là justement. Ce sentiment de tranquilité corporel et sensationel faisait qu'on était moins alerte moins sur nos gardes. Une autre précieuse leçon qu'on ne pouvait apprendre que par la pratique.

-Si on s'était écrasé, les 7 nains de Blanche neige nous auraient secouru, ou si on était tombé dans la rivière, la dame du lac du roi Arthur nous aurait sauvé de la noyade affirma Sam d'une voix crispée. Cette phrase stupide avait été dite afin de soulager un peu sa tension et tenter de detendre l'atmosphère, même si Sam pensait que ça n'allait pas forcement donner l'effet escompté et qu'il allait se prendre un bide.

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Jeu 2 Avr - 20:14

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Sam n’était pas tendre avec le matériel et Chenoa ne lui en tenait absolument pas rigueur. Certes, elle respectait l’appareil qu’elle pilotait, y apportant les réparations nécessaires (enfin, en transmettant les avis utiles aux personnes concernées par les réparations), et les maniant avec soin. Mais elle avait toujours été un peu “lourde” dans ses actions et dans sa capacité à taper dans les limites des appareils. Elle n’était pas peu fière d’avoir réussi à faire dégueuler un instructeur qui avait des années d’expériences dans l’enseignement des vols à réactions ! Au moins, il se rappelerait d’elle toute sa vie maintenant.

Il ne s’en sortait pas trop mal dans son vol. Un peu laborieux au départ, ce qui était tout à fait normal, il prenait rapidement de la confiance pour oser un peu plus au fil du temps. Ça aussi c’était normal. Gare cependant à l’excès de confiance, car la connerie pouvait vite arriver. En tant que pilote de l’appareil, d’un appareil ancien qui pouvait transporter des passagers, car c’était là quand même sa fonction première, il était garant de leur sécurité à tous. Par conséquent, il était responsable en cas de pépin, et en cas d’accident, surtout s’il avait merdé, et que cela se produisait en dehors de toutes considérations extérieures, comme un combat aérien par exemple.

Chenoa ne souffrait pas de l’effet tunnel comme lui, pour la bonne et simple raison qu’elle volait depuis assez longtemps pour adopter une vision globale de son environnement. Elle cherchait toujours à regarder le plus loin possible, de manière à pouvoir anticiper n’importe quoi. C’était devenu tellement naturel, qu’en voiture ou en moto, elle faisait la même chose. Pour le moment, il devait suivre une direction, qui n’était autre que cette rivière en dessous d’eux. De ce fait, peu à l’aise dans la conduite, il devait penser à beaucoup de chose et son cerveau turbinait à mort pour compenser. Il serait probablement bien fatigué à la fin de la cession, et il aurait sans doute également besoin de changer de caleçon. Il allait forcément se faire peur, même si Chenoa veillait au grain et qu’elle ne ferait pas prendre de risque au vol, prête à rattraper une connerie si elle survenait. De ce fait, elle vit très distinctement la montagne arrivée.

Elle lança un petit regard vers son élève, qui était vraiment centré sur son pilotage en se guidant avec le lit naturel de la rivière. Quelque chose lui disait que la montagne, il ne l’avait pas vu. Normal aussi, même si elle était plutôt balèze dans son genre. Un leçon pouvait s’apprendre de plusieurs façons, et bien souvent, dans les enseignements humains, on privilégiait l’erreur, pour la bonne et simple raison qu’elle était marquante et qu’elle imprimait dans la mémoire un souvenir qui ancrait la connaissance. Surtout dans ce genre de situation, où l’erreur allait les conduire droit dans le flanc d’une montagne, et donc, à une mort certaine.
Les mains de la jeune femme se portèrent graduellement vers les commandes de l’appareil, afin d’être prête à redresser la barre si jamais Samuel ne réagissait pas. L’ultime moment surviendrait quand les alarmes de collisions allaient se mettre en route. Avant ça, inutile de prendre le manche à sa place, il y avait une certaine marge.
L’alarme ne vint pas quand Samuel percuta qu’il allait percuter, et il fit une embardée soudaine pour esquiver le récif terrestre qui étirait sa majestuosité devant eux, pauvre moucheron. Chenoa ramena ses mains vers ses cuisses. Le danger était presque évité, s’il parvenait à stabiliser son assiette ensuite. Ce qui fut le cas. Si elle avait repris les commandes pour le tirer de là, elle lui aurait sans doute fait frôler la montagne en la remontant par l’avant, histoire de lui mettre bien les boules.

« Je pense plutôt qu’on finissait comme un moustique sur un pare brise. C’est à dire avec la tête dans le cul. », ironisa l’amérindienne en se détendant un peu. Même à faible vitesse, ils n’auraient probablement pas survécu à un impact aussi direct sur le flanc de la montagne. Cela ne la faisait pas spécialement rire, les conséquences aurait pu être grave, mais elle comprenait qu’il essayait de faire retomber la pression en faisant de l’esprit.
« C’est le risque quand on se focalise trop sur quelque chose, surtout en l’air. Les distances sont faussées, et la vitesse n’est pas aussi appréciable que sur terre. Il n’y aucun point de référence sur quoi se baser. On file, c’est tout. »

Chenoa ne l’engueulait pas, elle l’informait, histoire que l’erreur soit ancrée et qu’il y prête plus attention.

« J’ai bien conscience que ce n’est pas simple au début. Il y a tellement de chose à gérer qu’on tunnélise pas mal. », rajouta-t-elle avec un sourire. « Aller, maintenant, on va essayer de passer au dessus de la montagne. Arrivée en haut, on redescend à fond jusqu’à l’océan. »

Et une fois au niveau de l’océan, elle allait lui faire plonger l’appareil dans l’eau, sans l’avertir. Histoire de lui faire une petite blague quand même. Et puis, cela lui permettrait de voir que le Jumper était capable de naviguer sous l’eau aussi. Passer au dessus de la montagne allait augmenter un peu la difficulté, pour la bonne et simple raison qu’ils allaient devoir traverser une couche nuageuse, et donc voir leur champ de vision fortement réduit, affronter quelques variations des vents, quand l’air chaud venait rencontrer la paroi plus froide du massif, et donc provoquer quelques turbulences. Il allait être secoué un peu plus qu’il ne l’était déjà !
ABANDON AVRIL 2020

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