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Astiquons un peu ce beau manche ! Avec Esfir

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Hailey Spalding
Caporal
Bannière perso (image 901x180px) : Astiquons un peu ce beau manche ! Avec Esfir  Banniz10
√ Arrivée le : 09/09/2018
√ Date de naissance : 25/08/1992
√ Nationalité : Américaine

√ Gène : ATA
√ Age : 31
√ Messages : 496
√ Localisation : Parmi les étoiles....

Liste de vos DC : Lorn Fawkes

Ven 19 Avr - 10:49

Hailey Spalding
Hailey Spalding

Habituellement, ce n’était pas trop moi que l’on envoyait faire des sorties dans l’espace. Après tout, c’était des drones que je faisais voler d’ordinaire, pas des navettes spéciales. Toutefois, j’avais eu la bonne idée de me porter volontaire pour plus de sortie, quitter ma petite zone de confort, et profiter des opportunités les plus tranquilles. Je pourrais ainsi, peut-être, l’âme à faire des essais avec les drones des navettes. Après tout, rien ne m’empêcherait d’en lancer un ou deux, les faire filer dans le vide et les désactiver. Il répondait peut être très bien à la pensée, mais il ne fallait néanmoins pas négliger l’importance d’un entraînement régulier pour bien appréhender la bête et faire les plus beaux booms qui soient. Je ne crois pas vraiment en la toute-puissance du guidage automatique. Le ferais-je ? Ca c’était une autre question. Il me fallait trouver une manière de récupérer le drone inerte après tout et les manœuvres compliquées dans l’espace, ce n’était vraiment pas ma tasse de thé, ou de café. Et puis, ça restait limite de la violation de règlement et ce n’était pas dans mes habitudes.
Bref, en ce matin de mi-juillet, je reçue un ordre de mission des plus plaisants : explorer un système censée être tranquille et revenir une fois la mission accomplie. Rien de bien méchant en soit mais je me rendis tout de même à l’armurerie pour prendre un minimum d’équipements, et de précaution. Ce ne serait pas grand-chose, juste des munitions pour mon vieil ami le colt 1191, et deux chargeurs. Ce serait suffisant, avec mon couteau de chasse, pour une sortie dans l’espace. Il n’y avait pas besoin d’emporter des explosifs et toute une artillerie mais partir juste avec un slip me semblait un peu risquer. Et comme j’allais me retrouver à bord d’un appareil, donc d’une grosse boîte susceptible de me faire le coup de la panne, je prenais aussi ma trousse à outils. Elle n’était pas forcément la plus adaptée pour disséquer un jumper mais ce serait plus simple d’ouvrir un panneau avec un tournevis qu’avec une pointe de couteau. Mieux valait se montrer prudente !
Prête, je prenais la direction des hangars où je devais retrouver celle qui serait ma partenaire. Une technicienne. Ce n’était pas surprenant ; l’on mêlait couramment militaire et civil sur les missions, mais je me demandais de qui il pourrait s’agir. Une casse bonbon ou une personne avec assez d’humour pour supporter quelques blagues ?
J’entrais donc, vêtu de l’uniforme ordinaire, une sacoche d’outils à la ceinture à gauche, mon arme à droite, le couteau près des fesses et sautai à bord du jumper, littéralement, même si ça ne servait à rien et que j’aurais simplement pu finir de monter la pente en marchant. Je l’activai, et m’assurai de l’absence de signaux alarmants puis je retournai vers la sortie, pour attendre ma coéquipière.

Esfir Lunienko

Esfir reprenait goût en cette mission sur la Cité. Pas qu’elle l’ait vraiment perdu mais depuis quelques semaine, le mal du pays lui avait mené la vie dure. Et le fait de ne travailler que sur la Cité n’aidait pas à raviver l’esprit d’aventure qui l’avait en partie poussé à accepter ce voyage étrange.
Mais elle commençait enfin les missions en dehors de la station, c’était aujourd’hui son deuxième départ, il fallait espérer qu’il se passerait mieux que la première mission, du moins que ce serait plus calme.
Elle traversait les couloirs d’Atlantis d’un pas alerte, un sourire pour chaque personnes qu’elle croisait, comme à son habitude. Elle s’immobilisa devant le téléporteur qui la conduirait au niveau des Jumper. Cet cabine si on pouvait appeler ça ainsi, n’éveillait pas que de bons souvenirs. Quelques jours à peine après être arrivée, elle s’était retrouvée coincée là dedans avec Matt et cela avait fini à moitié étouffée et dans une position des plus gênantes. Heureusement que Thyra avait été là pour les sortir d’affaire.
Il fallait bien qu’elles les utilise, sans ça parcourir la cité lui prendrait un temps fou et elle était déjà en retard.
Une fois dans la baie des jumpers, elle chercha des yeux le siens, ce fut rapide, un seul avait la porte arrière ouverte et une militaire l’y attendait.
Elle la rejoignit au pas de courses, sa ceinture d’outils battant le rythme sur sa taille et sa caisse à outil dans une main.

Salut, je suis Esfir Lunienko, je suis là pour la sortie spatiale

Elle repris son souffle et tendit la main vers sa coéquipière du jour.

J’ai emmené tout mon bardas, pas sûre qu’on en ait besoin mais ce jumper vient de subir des réparations, c’est au cas ou. Je crois que c’est en grande partie pour ça qu’ils m’ont affectée à cette mission! Et toi ?

Hailey Spalding


“ caporal Hailey Spalding. Bon, à nous deux on a des chances d’avoir la bonne clef !” répondis-je avec un grand sourire en lui serrant la main. Cette fille était vraiment bien prévoyante pour emporter une boîte à outils dans un jumper tout juste réparé, pour une sortie de routine. Mais je n’allais pas lui faire de critiques, alors que j’arborais le même type d’accessoires.
“ Bon, prête à s’envoyer en l’air ? ” demandais-je innocemment. Aille… Je commençais sec avec les blagues graveleuses. “ Attache ta caisse, qu’elle ne vienne pas communier avec notre crâne. Le fauteuil du copilote est libre. C’est ton premier vol ? Parce que autant dire que je fais pas souvent joujou avec… Je suis opératrice drone de base… ”
C’était une douce façon pour dire que je risquai d’être rouillée et de ne pas aller aussi droit qu’un pilote expérimenté. Il y avait, même si l’on surveillait les mêmes facteurs, une sérieuse différence entre l’aviateur et le geek tenant son joystick.
“ Technicienne ? ” demandais-je même si je connaissais déjà la réponse. Après tout, une personne arrivant avec une boîte à outils, et qui n’était pas militaire, avait peu de chances d’être le médecin local.
Tout en attendant sa réponse, je refermais la rampe derrière elle et allai m’installer au poste de pilotage, prévint le contrôleur des sorties que je comptais descendre et une fois confirmation reçue quittai mon poste de stationnement pour descendre jusqu’à la porte des étoiles, déjà gentiment activé et la traversée lentement, priant pour ne pas toucher les bords. Les Anciens avaient vu étroit sur ce coup. Mais ça passait, plutôt bien d’ailleurs.
De l’autre côté, c’était l’espace. Sombre et lumineux à la fois, froid et pourtant presque chaleureux. C’était magnifique et après avoir souhaité la bonne journée à Atlantis, je m’éloignai de la Porte, serrant les dents à l’idée de me planter maintenant, lançant les différents senseurs comme l’on me l’avait bien expliqué. Nous serions, en principe, seules pour les prochaines heures.

Esfir Lunienko


La militaire l’accueillit avec beaucoup de sympathie, Esfir pouvait souffler, le voyage avait toutes les chances de bien se passer.
Et voilà qu’elle ajoutait une blague un rien grivoise, ça promettait de l’ambiance dans le jumper. La russe sourit encore plus largement tout en suivant le conseil de sa partenaire du jour en rangeant sa petite caisse à outil afin qu’elle ne joue pas les projectiles pendant le trajet.

Oui répondit elle en tapotant sa ceinture d’outils et toi militaire si j’en crois l’uniforme. Ce sera ma deuxième sortie pour tout te dire, et j’espère bien prendre mon pieds

Esfit espérait ne pas s’être trompée sur l’expression, sinon son clin d’oeil à la blague de Hailey ferait un flop. Les expressions anglo-saxonne lui donnaient encore un peu de fil à retordre.

Elle s’avança jusqu’au siège du copilote et en admira le tableau de bord. Sa collègue ne perdit pas de temps et les descendit dans la salle de la porte.
Ce que c’était impressionnant, cet porte tout ronde et cette lumière qui en émanait, à la voir ainsi on pouvait se demander si le jumper pourrait passer au travers, mais bien que Hailey l’ai mise en garde contre son manque de pratique, elle traversa la porte sans une éraflure.

Ca va, pour quelqu’un qui n’a pas trop l’habitude, tu as traversé ça comme un chien

Hailey Spalding


“ Comme un chien ? ” demandais-je sans comprendre mais ne pouvant m’empêcher de rigoler à l’image d’un jumper remuant une belle grosse queue au passage de la porte. Il était clair qu’elle s’était trompée dans son expression, chose assez fréquente lorsque l’on ne parlait pas sa langue natale mais une autre que l’on ne maîtrisait guère parfaitement. “ Pas plutôt de main de maître ou un truc du genre ? ”
C’était sans doute plutôt cela qu’elle avait voulu dire, pour me rassurer ou non, quant à mon passage sans frottements malheureux de l’anneau. Au retour, j’aurais intérêt à penser à rentrer les moteurs que je venais de déployer, si je ne voulais pas finir à moitié dans la porte, coincée jusqu’à me faire trancher en deux, figée sans savoir que ma vie tiendrait à un miracle qui me ferait aller quelque part, vivante de préférence.
Pour le moment, tout se passait plutôt bien. Pas de bruit bizarre, pas de voyants alarmants et des relevés dignes d’un secteur désert, abritant des étoiles relativement lointaines, et au moins une planète à quelques heures de voyage. Comme c’était le seul point d’intérêt recensé, je m’en approchai pour obtenir plus de détails et me décidai à nourrir un peu la conversation. Cela m’aiderait aussi à me détendre.
“ Vous bricolez quoi en ce moment ? A moins que vous n’aimez pas parler boutique, ce que je comprendrais tout à fait ! ”
J’avais naturellement choisi un sujet où je savais que l’on avait des chances d’être à l’aise, et qui était beaucoup plus naturel pour débuter une conversation avec une inconnue, même si je l’avais accueillie avec des grivoiseries.
“ Perso, ça me casse pas les coudes d’en parler !” plaisantais-je, me trompant volontairement dans l’expression bien connue “casser les couilles”, premièrement parce que je n’étais pas équipé des objets susnommés mais aussi parce que c’était une petite référence cinématographique facile et amusante. Celle ci, je n’avais pas dû la faire depuis un moment à quelqu’un, ce qui n’était pas si mal. L’humour, c’est comme les sous vêtements, les gens civilisés pensent à en changer régulièrement.
C’est alors que, bêtement, je donnai un coup dans le manche, faisant une embardée sur le côté. Ce n’était pourtant pas très différent d’une manette de drones, et la seule explication à cet incident était mon niveau de stress. Je m’excusai d’un sourire tout en reprenant ma route initiale.

Esfir Lunienko


Esfir afficha un air perplexe lorsque Hailey l’interrogea sur le “chien”... apparemment elle s’était encore trompée.

- Oych! J’ai du me tromper... maître vous dites...comme un maître...non je croyais que ça commençait par ch... chien...chat...ché...CHEF! Comme un chef!

La russe était soulagée d’avoir retrouvé le bon mot, mais surtout de voir que la pilote n’en avait pas pris ombrage. La plupart du temps ça passait, mais il avait pu arriver à la jeune femme de froisser un ou deux égo à cause d’une erreur de vocabulaire.

Le voyage se passait sans encombre et Hailey tenta de relancer la conversation, Esfir s’était tue un moment de peur de se tromper à nouveau, en même temps, la pauvre n’avait commencé un apprentissage intensif de l’anglais que depuis quatre mois.
Alors que la jeune femme s’apprêtait à répondre, la pilote fit une embardée, emportant leurs corps sans le côté de façon un peu abrupte puis tout revint au calme.

- On dit pas “couilles” normalement ?

Les gros mots étaient ce que Esfit avait le plus facilement appris et retenu, les quelques films qu’elle avait visionné à l'hôtel l’y avait grandement aidé.

Ca m’embête pas, mais je ne suis pas sur un projet très passionnant. Je travaille sur l’amélioration du système de chauffage... c’est pas très top. Et vous, vous pilotez quoi d’habitude si c’est pas des jumpers ?
“ Des drones. Mais je les répare mieux que je les pilote. J’ai pas dû choisir la bonne voie ! ”

Hailey Spalding

Le soulagement de la technicienne était criant. Elle ne devait vraiment pas aimer faire une erreur sur une langue qui ne lui était pas naturelle ou peut être détestait-elle simplement se tromper. Et je n’allais pas le lui reprocher, ou la taquiner sur ce sujet. C’était méchant, facile (quoi que mes sujets de blagues n’étaient pas toujours recherchés) et stupide.
Et puis, la conversation que je trouvai le moyen de relancer, était, somme toute, assez agréable. Je notai toutefois qu’elle n’était pas passionnée par sa tâche du moment. Normal, elle était obligée de faire joujou avec la chaudière.
“ Prions pour que l’on est pas à réparer le jumper avant de rentrer. On aurait l’air maligne en rade dans un secteur perdu. Elle a l’air jolie cette planète là bas ! ” dis-je en lui adressant un sourire rapide avant de retourner à mes commandes. Il n’y avait rien dans le secteur mais ce n’était pas une raison pour recommencer avec les embardés.
“ Je suppose que vous préférez bosser sur la technologie des Anciens ou les machines plus complexes que les vieilles chaudières ? ” demandais-je, tout en regardant un relevé qui s’affichait sur l’écran.
Toujours rien, à part les premières données sur la planète et son étoile. Je n’y comprenais pas grand chose, juste que l’on ne devrait pas avoir de problèmes si l’on s’en approchait.
{color=HotPink] “Oh oui c’est plus intéressant... mais bon on me laisse pas encore faire joujou avec le super fauteuil !”[/color]
“ Qu’est ce qui vous a fait partir si loin ? ”
{color=HotPink] “Comme tout le monde je crois.... la Terre était devenu trop petite pour mon géni!”[/color]
Certains n’aimaient pas parler de leurs motivations mais j’étais curieuse, comme toujours. J’aimais apprendre à connaître les gens avec qui je travaillais, tout comme j’aimais leur faire des plaisanteries quand ils n’étaient pas mes supérieurs. Et à cette pensée je repensais à l’évènement sportif de l’année passée… Sur le continent… Et je me mis à me sentir mal à l’aise. Et si Esfir s’était trouvé là, lors de la mesquine revanche du lieutenant Curtis ? Il n’avait pas vraiment bien pris ma plaisanterie, et j’avais morflé, au moins autant que le reste de la bande de joyeux lurons pris dans l’échauffement avec le diable.
“ Au fait vous étiez là lors du grand évènement sportif sur le continent ? Si non vous avez raté l’un de mes plus grands moments de gloire… L’illustration même de pourquoi le titre de ma compil de blague ce sera “ Ta gueule, Hailey !!!” ” . J’en plaisantais, un peu, parce que je n’étais pas capable de m’en empêcher mais je m’attendais toujours à une vengeance mesquine, même si cela faisait un bout de temps que c’était passé. Allez savoir pourquoi...

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Mer 15 Mai - 16:05

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Esfir Lunienko


La mission de reconnaissance se passait à merveille. Une collègue agréable au sens de l’humour, un jumper réparé de frais et une zone spatiale calme. Pas de vaisseau wraith à l’horizon... et dire qu’elle avait prié pour avoir de l’action lors de sa première mission, espérant même secrètement découvrir ces fameux wraith dont elle avait tant entendu parlé... et bien ce fichu prédateurs, elle les avait vu depuis, et de bien trop près à son goût.

Hailey était d’une compagnie agréable et elle s’avérait être aussi bavarde qu’elle, cette mission semblait bien partie pour se transformer en une petite virée sympa entre copine!
Elle la questionna sur un événement sportif sur le continant.

“Non je n’y étais pas... il y a souvent ce genre de truc ? Tout ce que j’ai fait c’est une soirée foot au bar et..... et ça a pas trop bien fini.”

Elle porta machinalement sa main sous son oeil droit, la petite cicatrice qu'y avait laissé le verre cassé ne se voyait presque plus heureusement.
Mais la jeune américaine venait de piquer encore plus la curiosité de Esfir. Elle n’était pas sûre d’avoir bien compris toute sa phrase, elle ne devait pas s’en rendre compte car presque tout le monde maîtrisait l’anglais sur la Cité, mais pour une fille qui n’avait appris cette langue que depuis quelques mois, hailey n’était pas toujours facile à suivre.
Etait elle en train de côtoyer une athlète de haut niveau ?

Qu’est ce que vous avez fait ? Vous avez remporté un prix ?”

“ Un prix ? Non. Oulaaaah… C’était un événement pour renforcer les liens via le sport. Il y en a de temps en temps, en tout cas avec cet objectif. J’ai juste fait une blague pourrie au lieutenant Curtis et obtenue une augmentation de la cadence des échauffements pour tous le monde, en sus du privilège de faire le pître à ses côtés.”

C’était donc une compétition a but plus fraternel qu’autre chose.
Esfir acquiesça avec un sourire lorsqu’elle s’imagina la jeune femme entourée d’autres collègues devoir enchaîner des abdos et autres exercices d’échauffements.

Et cette blague, ça consistait en quoi ?”
“J’ai sorti à Curtis que c’était moue… Alors qu’il donnait déjà une cadence meurtrière aux échauffements... C’était plus de la bêtise qu’une blague en fait.”

Hailey Spalding


Elle m’avait prise pour une athlète de haut niveau ? Ce n’était pourtant pas du tout mon cas. J’étais sportive mais sans plus. J’étais loin de pouvoir prétendre à intégrer les commandos d’élite. J’avais donc tout intérêt à me montrer plus clair dans mes propos afin de ne pas risquer une nouvelle incompréhension. Là, ce n’était pas dérangeant mais dans d’autres circonstances cela pourrait s’avérer être un problème. Il serait temps de trouver un traducteur universel instantané dans les entrepôts de la cité pour en finir avec la barrière des langues.
“J’ai jamais fait de soirée foot au bar. Babyfoot, billard, flipper… Ce genre de trucs je connais mais pas ça. Les points se comptent en verres brisés ?” demandais-je avec un grand sourire.

Ce jeu avait l’air complètement débile et je pouvais facilement deviner qui dans les militaires de l’expédition auraient pu s’y joindre.

“Vous avez joué à ça avec qui ?”

J’espérais une petite liste de nom, pour confirmer mes théories et voir si je pourrais pas en faire une blague un jour. Par exemple un anniversaire avec un gâteau en forme de ballon de foot poser sur des bouteilles. Ca devrait être possible… Enfin je pense.

Esfir Lunienko


Ah cette maudite soirée! Sa joue, et ses côtes s’en souvenaient encore. Tout avait commencé par une soirée de bar banale à regarder un match, puis ça avait viré à l’affrontement. Ressentir l’ivresse de la bagarre lui avait fait du bien mais les coups qu’elle avait pris et les douleurs qui s’en étaient suivies... ça avait été beaucoup moins drôle.

“C’était pas un jeu...enfin je crois pas. Diaz m’avait invité à venir voir un match USA Espagne avec ses amis. Jusque là c’était sympa, ça vallait pas l’équipe de russie mais l’ambiance était cool... Mais ça a viré à la bagarre générale en même pas cinq minutes! Et un mec a envoyé ma p’tite tête côtoyer d’un peu trop près une chope cassée sur le bar. Après y’en a un a qui j’ai mis un gros coup de poêle sur la tête, mais y m’a envoyé valsé contre le mur et j’ai perdu connaissance.”

Rien qu’en repensant au choc, elle se massa les côtes, tout en souriant. Cette soirée était elle un bon ou un mauvais souvenir ?... elle n’aurait su le dire, mais ce soir là, elle s’était sentie vivante.

“Ce soir là y’avait Diaz, Alvarez... ah oui puis j’ai vu Matt aussi, il m’a sortie de là comme il a pu. Au moins cette fois j’ai rien fait à son pantalon”

Esfir admira les étoiles et la planète dont elles approchaient par la vitre devant elles, son regard se porta ensuite vers Hailey qui était toujours au commande, c’était à peine si on avait l’impression qu’elle pilotait.

“C’est dur à piloter ? Tu crois que... je pourrais essayer?”

Hailey Spalding

Je voyais plus ou moins qui étaient les protagonistes de l’histoire d’Esfir mais le seul que je connaissais assez c’était Matt. Il avait donc joué au sauveur au milieu d’une bagarre auprès d’une fille qui lui avait fait quelque chose à son pantalon une fois précédente… Mais quoi ? Elle l’avait souillé, descendu ? J’étais curieuse de savoir et je n’allais pas m’en priver

“Vous aviez fait quoi à son pantalon ?”

Esfir eut un petit sourire espiègle.

“On s’est retrouvé coincé dans un téléporteur et entre le peu de place plus les tentatives pour réparer... disons que j’ai vu son pantalon de très près ce jour là. Il était tout gêné.”

Puis je me levai et lui laisser la place. L’on ne craignait rien dans ce coin de l’espace et un jumper n’était pas si difficile à manipuler, du moins hors atmosphère ou force d’attraction gravitationnelle. Oui, je connais quelques mots savants moi aussi…

“Ce n’est pas dur. Il faut juste faire attention à ne pas toucher les mauvais boutons et à regarder où on va. Sur ce plan, c’est comme une voiture. Sauf que ça vol. Essaye d’aller droit déjà. Garde le cap sur la planète. Change pas la poussée des moteurs, et si tu veux quelque chose il te suffit d’y penser… Enfin pour ce qui est des relevés topographiques et choses du genre. Heureusement y a encore pas mal de boutons pour faire joujou...”

Je n’aurai pas fait confiance à une machine ne volant que par la pensée. J’aimais avoir l’impression de contrôler quelque chose même si c’était presque illusoire. Une commande “traditionnelle” était réconfortante à sa façon.

“Quelqu’un vous a déjà donné les bases ?”

Je n’étais pas sûre de pouvoir les lui expliquer très clairement. Je n’avais pas trop la carrure d’un instructeur et je n’avais aucune envie de lui dire des bêtises, de l’induire en erreur parce que je me trompai moi même. Suivant comment ça se passerait je la redirigerai vers un pilote. J’avais plein de petits copains -platoniquement parlant- militaires qui se feraient une joie de lui apprendre les subtilités.

Esfir Lunienko


Esfir pris la place de Hayley non sans une petite appréhension. Sa collègue semblait plutôt confiante, à tort ou à raison, elles le sauraient bientôt.

“Non, enfin j’ai vu Chenoa faire mais je n’ai pas eu le temps de lui poser beaucoup de questions. A l’aller j’était trop surexcitée par ma première sortie en mission que j’ai dû m’empêcher de parler pour ne pas saouler tout le monde... et au retour... le retour a été compliqué, ce fut l’occasion de voir un wraith pour la première fois dirons nous..”

La russe s’installa aux commandes, elle ne savait pas trop quoi faire, on lui avait bien expliqué que ces navettes se conduisaient en partie par la pensée et que seuls ceux qui avaient le gène ATA pouvait le faire. Mais une fois assise sur le siège du pilote, que fallait il faire... il n’y avait pas de casque, pas de fil qui se branchait à votre cerveau.
Elle mis une main sur le manche avant de demander.

“Je dois mettre les mains sur le joystick ? Et penser que je veux aller tout droit ?”

“ En gros c’est ça. Après un coup dans le joystick et ça suivra. C’est comme un jeu vidéo mais avec plus de boutons et pas de vies supplémentaires, de point de sauvegarde. Juste le gros gameover ! Le mieux, en l’absence de motifs, comme une attaque, une explosion solaire ou de je sais pas quoi c’est de ne pas pousser les moteurs à fond. A part risquer de les griller, ça ne fera pas grand chose de beau. Vous savez comment marche la physique dans l’espace ? Une simple poussée va nous donner l’impulsion et pour freiner on appuie pas juste sur le frein, il faut exercer une poussée contraire équivalente afin de freiner, et finalement s’arrêter. Et c’est sans doute la partie la plus difficile. Pareille. Oublier les mouvements des films de science fiction. Les pirouettes et compagnie ça se fait pas comme ça. ”

Lorsque Hayley lui eut donné des précisions, elle se décida à se lancer, mais elle trouvait la situation si incongrue qu’elle ressentit le besoin de verbaliser ses pensées, comme si l’idée d’une communication verbale avec la navette était plus facile à mettre en oeuvre que celle d’une transmission de pensée. Elle regarda droit devant elle.

“En avant toute ! Tout droit vers cette obscure clarté qui tombe des étoiles ! ”

La bonne ambiance qui régnait avec Hayley la poussait à laisser libre cours à ses propres références en matière de vol spatial. Le jumper obtempéra sans attendre et fila droit devant.
Esfir savoura cet instant de calme au milieu des astres de la galaxie. Comment aurait elle pu croire il y avait à peine quelques mois, que ses rêves les plus fous deviendraient réalité... et encore ses rêves... elle n’avait jamais osé rêver quelque chose d’aussi dingue!
Elle commençait à prendre un peu plus confiance en elle.

“Donc si je veux voir un relevé ou autre, il suffit que j’y pense, c’est ça ? ”

Elle n’avait même pas fini sa phrase, qu’un relevé des senseurs à court portée apparut devant elles. La technicienne suivit des yeux les lignes bleu vert qui dessinaient la carte de leur environnement immédiat. Son attention fut attiré par une petite sphère qui se dessinait aux abords de la planète.

“Oh regarde ce point là.... c’est peut être un satellite, un vaisseau... ou plutôt une lune de cette planète ! Ooohhhh ”

Dans le “oh” qui clôturait sa phrase, s’exprimait son envie d’aller y voir de plus près et tout à coup, le jumper accéléra.


“ Plutôt une lune. Si c’était un vaisseau nous devrions les voir sur les radars. Y a pas l’air d’y avoir des signes de technologies, même inactifs dans le coin. Plutôt bon pour nous. ”

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Hailey Spalding
Caporal
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Liste de vos DC : Lorn Fawkes

Jeu 11 Juil - 12:47

Hailey Spalding
Hailey Spalding

Pour le moment elle se débrouillait bien et rien, pas même un petit rocher à la dérive, ne semblait devoir croiser notre route, ce qui facilitait grandement la prise en main d’un vaisseau par une novice. En plus, dans l’espace, l’on avait pas vraiment à s’inquiéter d’une sortie de route. C’était donc parfait et je n’étais pas obligée de me tenir prête à lui reprendre les commandes pour la remettre dans le droit chemin. C’était une leçon de conduite reposante -ma première d’ailleurs-.

“ Si le but c’est de voir la lune de près, je suggère de se mettre en orbite et d’activer le champ d’occultation à son approche. S’il n’y a rien ni personne on pourra le retirer mais si on pouvait s’éviter des ennuis ça serait bien.”

Que pouvais je faire de beau en attendant ? J’estimais la distance à un bon quart d’heure, voire une demi heure et il n’y avait pas des masses de trucs à faire de mon côté, juste lire les différents relevés et les interpréter.
“ Y a des tas de trucs que je me dis qu’il faudrait tester avec les jumpers… Genre une nouvelle peinture. Ils sont tellement ternes… En plus on sait que le bouclier occulteur est un champ de force, vu que l’on a utilisé la même technique sur la cité… Pareille on pourrait en aménager un en infirmerie d’urgence pour les missions foirées nécessitant une récupération d’un blessé… Et puis y a tout les fantasmes avec les vaisseaux ! ”

Toutes ces idées m'excitait, surtout les dernières car l’infirmerie ambulante -ou tout bêtement l’ambulance spatiale- c’était plus pour le côté pratique que je l’évoquais. Par contre la peinture des jumpers, pour les personnalisés un peu plus, c’était vraiment le genre de choses qui me plairait de faire. De même, par curiosité, je me demandais ce que ça donnerait une partie de jambe en l’air en apesanteur, si c’était aussi facile que dans les films.

“ On dirait que t’as fait ça toute ta vie ! C’est pas si dur hein ? ” dis je, contente de mon “élève” avant d’ajouter un truc qui n’avait absolument rien à voir, la première chose qui me passait par la tête en fait.

“ C’est quoi ton truc pour te détendre toi ? ”

Esfir Lunienko


Approche orbitale, activer l’occulteur.....Esfir tâcha de garder ces deux éléments dans son esprit le temps de l’approche, mais c’était sans compter sur l’art de Hayley à faire la conversation.

“J’adore tes idées ! On pourrait faire un jumper avec des flammes, un autre avec une déco plus hippie en mode “Peace and love”, idéal pour les missions diplomatiques ! Et puis d’autres plus agressifs pour les missions plus violentes. Et blanc avec une jolie croix rouge pour ton jumper infirmerie! Et... Oh! Noir avec une tête de lapin rose pour la jumper du sexe ou la baisodrome de l’espace..... l’apesanteur...j’ai jamais essayé... je me demande si..... ”

Elle n’alla pas plus loin dans la verbalisation de ses fantasmes, la suite aurait parut probablement trop choquante formulé à voix haute. Et puis il fallait qu’elle ne perde pas de vue sa mini mission du jour, piloter le jumper manquerait plus que le jumper prenne ça pour un ordre et lui passe un porno sur l’écran !
Sa coéquipière l’aida d’ailleurs à revenir à la réalité en la complimentant sur son pilotage.
Esfir n’était pas sûre de mériter un tel compliment mais elle l'apprécia néanmoins. C’était vrai qu’elle s’était attendue à quelque chose de plus complexe, mais en même temps, l’interface neurale était sensée faciliter les choses alors...
La lune s’agrandissait peu à peu à mesure que le jumper s’en approchait, la phase la plus compliquée pour Esfir serait au moment de se mettre en orbite.

Hayley coupa court une fois de plus au fil de pensée de la russe en lui posant une question qui n’avait aucun rapport avec leur discussion jusque là.

“ Ca dépend, si j’ai besoin de me ressourcer, je vais sur les digues, si j’ai besoin d’un calin je me met au lit avec mon ours en peluche, si j’ai besoin de trouver le sommeil, je vais à la piscine, la dernière fois ça a plutôt bien marché, et si j’ai besoin de me défouler.... un peu de sport en chambre. Et toi ? ”

“ Du sport de chambre hein ? C’est vrai que tu as l’air très sportive ! Je fais dans le même genre : ballade et amusements divers et variés.”

“ A l’occasion on pourra toujours aller s’amuser un peu au bar après cette sortie !”

Hailey Spalding

Plus la lune grossissait sur l’écran, plus je me demandais si je ne ferais pas mieux de reprendre les commandes. L’approche d’une planète, et même d’une simple lune était moins aisé qu’un vol en ligne droite. Pour autant rien ne semblait devoir mal se placer, tant qu’elle restait en orbite haute. Et puis la navette était en bon état non ? Si l’on oubliait de bruit bizarre du côté de ce que je supposais être les moteurs...
“ Tu n’as pas l’impression que ça fait un bruit bizarre ?”
Avoir une technicienne à bord c’était vraiment une chance. J’avais déjà une petite idée de ce qui pourrait bien clocher mais j’espérais que c’était moi et pas les réparations de la navette qui lachaient. Le pire c’était que nous étions déjà trop loin de la porte des étoiles pour que je considère un retour en arrière comme une bonne idée. Si nous faisions ce pari, et que la navette ne pouvait rentrer, le temps de voir les secours arriver nous aurions de gros soucis. Pour autant rien ne garantissait encore que nous ayons plus de chances en poursuivant notre route. Mais je m’inquiétais peut être un peu trop ! Le vide ça pouvait porter sur les nerfs !
“ Y a une atmosphère ? Des signes de technologie ?.”
Tout en demandant cela je regardais les indications à l’écran et réalisai que j’avais déjà une petite réponse : il y avait quelques débris, peut être de simples morceaux échoués là, peut être d’autres vaisseaux ayant fini leur vie ici.
“ C’est joli en tout cas !.”
Et c’était vrai. C’était grandiose, empreint d’une certaine beauté mais aussi sombre et inquiétant, comme chaque fois que nous étions confrontés à quelques choses que nous ne comprenions et ne connaissions pas tout à fait.

Esfir Lunienko


“ Une bruit ? J’ai rien entendu...”

Esfir était si concentré et heureuse de pouvoir enfin piloter un de ces engins qu’elle ne voulait rien entendre ou voir qui pu clocher. A moins que ce ne fut son ouïe qui devenait déficiente ? Vu son jeune âge cette théorie était bien moins probable que la naïveté enfantine qui vous faisait fermer les écoutilles juste pour ne pas gâcher un moment de pur plaisir.
Un peu lorsqu’en pleine action, votre partenaire sussure le prénom d’une autre alors que vous êtes à deux doigts de l’extase... mieux ne vaut il pas oublier ce que vos oreilles ont cru entendre plutôt que de vous priver de cette jouissance à venir?

Mais alors que Hayley faisait apparaître sur l’écran les données sur la lune dont ils approchaient, le grésillements dont avait parlé la militaire s’imposait de plus en plus à la conscience de la technicienne, qui ne pouvait alors plus décemment jouer les innocente.

“oui...il y a un bruit.... on dirait de l’énergie mal contenue.... peut être une vibration dans un des conduits...”

“ C’est mauvais ça non ? Il faudrait p’tet s’arrêter un moment et voir si on peut arranger ça !.”

L’exclamation sur la beauté étrange du spectacle qui s’offrait à elles ramena Esfir à réutiliser ses yeux plus que ces oreilles, et elle découvrit cette espèce de cimetière stellaire en oubliant quelques minutes le bruit suspect.

“je ne sais pas trop si c’est joli ou inquiétant... on dirait un cimetière, c’est triste en fait...”

Elle admirait toujours le paysage de débris, en y regardant de plus près, on pouvait distinguer des morceaux de vaisseaux, comme si on avait arraché des membres a un individu et qu’on les avait laissé flotter là.
“ Oui... ”

“mais en même temps, c’est un peu comme une caverne d’ali cracra pour mécanos !”

Tout à coup, la vitesse du jumper accéléra, si cela continuait, ils allaient s’écraser sur la lune en question.

Hailey Spalding

“ Pousse toi de là !” dis je subitement, constatant que notre vitesse augmentait de façon inquiétante et ce sans qu’elle ne pousse la manette des gaz. Il y avait un problème et j’étais certaine que cela n’avait rien à voir avec ce bruit inquiétant qui se faisait entendre. Je n’étais pas une as du pilotage mais j’aurais plus de chance de nous tirer d’un mauvais pas, ou nous écraser proprement qu’une personne n’ayant pas tenue le manche plus d’une heure dans sa vie.
Ci tôt avais je récupéré les commandes, ci tôt je tentai de changer de cap mais rien à faire. L’on était attirée par la lune ou plutôt vers la lune. Ce n’était pas un problème d’attraction propre au corps céleste. Je pouvais le voir sur les capteurs : il y avait autre chose. C’était un piège !
“ Fais chieeeerrr !!!!! ” poussai je en réalisant que j’étais totalement impuissante, que je ne pouvais pas changer notre course, sauf pour redresser un peu le nez du jumper avant de toucher le sol lunaire. Les moteurs gémirent puis l’ont fut secoué de partout. Je crois que ma tête heurta le pupitre de commande, un peu trop fort puisque je perdis connaissance un moment et que j’avais une légère plaie au front, pas assez profonde pour nécessiter des points de sutures fort heureusement.
La première chose que je constatai en relevant les yeux ce fut la poussière sur la vitre, le sol rocheux, stérile derrière et les différentes lumières qui clignotaient à bord. D’une main je coupais tout, pour éviter d’aggraver les problèmes mécaniques tandis que je tournai la tête pour voir si Esfir allait bien.
“ Ca va ? Rien de cassé ?”
Moi j’avais seulement l’impression d’être passée sous un train. Je pensai alors à un truc un peu important : lancer le signal de détresse pour Atlantis, en espérant qu’il le capte avant que l’on soit en mauvaise posture. Je pianotait donc quelques instants, le temps de trouver ce que je voulais puis quittai mon siège pour regarder plus sérieusement notre état et notre situation. Je devais être trop sonnée pour m’inquiéter de paniquer...

Esfir Lunienko

Sa tête lui faisait mal... et pourquoi avait elle la joue contre une surface lisse et froide ?
Esfir reprenait doucement ses esprits, elle se souvenait avoir pris les commandes, elle avait piloté vers la lune, puis ça avait accéléré, Hailey avait reprit le manche mais l’accélération n’avait fait que s’accentuer. Et...boum!

“ Ca va ? Rien de cassé ?”

Les questions de sa collègue l’aidèrent à reprendre complètement conscience. Elle se massa le front...toucha quelque chose de poisseux. Lorsqu’elle regarda sa main, ses doigts étaient rouge de sang.

“Oh non... déjà que j’ai encore les traces de verre brisé sur la joue...si en plus j’ai une cicatrice sur le front je vais bientôt ressembler à Elephant Man...”

Etrangement, c’était la première chose qui lui était venu à l’esprit, alors que Hailey, toute professionnelle avait déjà programmé un appel à l’aide et commençait à faire le tour du jumper pour regarder les dégâts.
La technicienne se reprit et tenta d’imiter le professionnalisme de sa collègue, se levant à son tour du siège de copilote. Elle s’immobilisa une seconde, le sang lui montait à la tête et lui donna un vertige.

“Oh ça tourne...”

La technicienne se rassit.

“Je crois que je vais d’abord vérifier deux trois trucs sur la console...”

“ Ouais, t’agite pas trop ! ”
La russe ralluma l’écran pour lancer un diagnostique et identifier les avaries que la navette avait subie. Mais l’image sur l’écran se mit à trembler, la luminosité des traits et écriture vacillait, passant de très lumineux à une vague ombre, rendant l’analyse très difficile...puis l’image se coupa et un voyant lumineux se mis à clignoter en rouge sur la console.

“Je sais pas pourquoi, mais on perd notre énergie... le jumper s’est basculé en mode économie d’énergie....il ne garde que les système de survie en marche... mais je sais pas pour combien de temps, l’énergie continue de chuter... à ce rythme, on sera à sec d’ici...”

Elle était accoudée à la console, elle devait plisser les yeux et appuyé son front sur ses mains pour réussir à réfléchir malgré le mal de tête qui lui vrillait les tempes et le sang qui coulait doucement jusqu’au coin de son oeil droit.

“Il nous reste...à peine une heure à cette vitesse... c’est pas possible qu’on perde de l’énergie aussi vite...on dirait plutôt que quelque chose pompe not...”

Esfir n’eut pas le temps de terminer sa phrase que sa joue rencontra à nouveau la surface dure et froide de la console, elle était tombée dans les pommes.

Hailey Spalding


Génial ! L’on avait une perte massive d’énergie, comme si l’on se faisait siphonner le réservoir et maintenant Esfir tombait dans les vapes ! J’étais pas médecin ! C’est tout juste si j’étais capable de me servir d’une trousse de pansement alors soigner une personne qui avait sans doute un petit traumatisme crânien ? Je ne pouvais toutefois pas la laisser comme ça, inconsciente et peut être plus blessée qu’elle n’avait pu le dire. Je l’aidais donc à s’allonger sur le sol, derrière les sièges, attrapais la trousse médicale d’urgence et nettoyais la plaie sur son front. Un coup d’antiseptique et un passage de compresse puis un pansement posé à peu près droit, c’était tout ce dont j’étais capable. Je devrais sans doute prendre des cours de soins lorsque l’on rentrerait, si nous rentrions…
Je tentais de la réveiller en douceur, sans la secouer. Je préférai la savoir consciente parce que je saurais avec certitude qu’elle était en vie.
“ Eh ! Esfir ! On se réveille la marmotte ! ”
Je continuai mes appels tout en allant voir sur les commandes, cherchant à identifier la source du problème. Il y avait des avaries dues au crash mais l’on était confrontée à un problème externe, un piège sophistiqué. Je n’avais même plus assez d’énergie pour me servir des drones. Résultat j’étais obligée de ne rien faire. Nous allions peut être mourir ici ? Si c’était ça, je voulais m’amuser un peu, une dernière fois, faire quelque chose plutôt qu’attendre passivement. Je manquais d’idées alors j’allais m’asseoir à côté d’Esfir et tentai une discussion.
“ Alors, ce premier vol ? Pas si mal hein ? Tu pense que l’on va se faire enguirlander pour être tombé dans un piège ? ”
C’était nulle comme tentative. Je ne trouvai pas mieux et en plus je n’étais pas sure de ne pas parler dans le vide. Elle avait pas vraiment l’air très vivace.

Esfir Lunienko

Qu’est ce qu’on voit quand on tombe dans les pommes ? Sa vie défiler ? L’avenir ? Ce que serait notre vie si on avait fait un autre choix ?
Et bien pour Esfir, apparemment ce n’était strictement rien en dehors du sombre infini de l’inconscience.
Au bout d’un temps, qu’elle n’aurait su évaluer, elle perçut des sons, une voix, elle reprenait vaguement conscience, mais tout était encore dans le brouillard. Elle sentait le sol du jumper sous elle, sa tête lui faisait mal, son audition revenait. Un quoi ? Un piége ?
Ca y est, ça lui revenait, le jumper avait été attiré inexorablement vers la surface d’une lune et l’énergie était comme syphonnée.

“Да, это ловушка, я вижу только это объяснение”

Elle avait bredouillé en russe et vu son état de réveil, même en anglais Hailey n’aurait sans doute rien compris à ce qu’elle venait de dire. Elle se redressa lentement, évitant les gestes brusques qui lui provoquaient des vertiges.

“Болит собака”

Elle croisa le regard empli d’incompréhension de sa collègue alors qu’elle réussissait enfin à s’asseoir.

“Euh oui c’est sans doute un piège.... du peu que j’ai vu sur l’écran, rien n’explique la perte d’énergie... on a bien un pont hydrolique qui déconne un peu, c’était ça le sifflement, mais ça n’a rien à voir avec l’énergie.”


Esfir passa ses mains sur son front, mais cette fois au lieu de s’imbiber de sang, ses doigts découvrirent le pansement que la pilote de drône lui avait fait.

“Merci, ça fait mal mais je crois que ça va aller.”


Alors que les deux femmes attendaient impuissante à bord de leur jumper, un bruit de moteur se rapprochait peu à peu.
Hailey Spalding

Mais qu’est ce qu’elle me racontait ? Pour moi, son russe c’était rien de plus que du chinois. Le langage c’était pas comme les machines, je pouvais pas prétendre pouvoir les comprendre en un claquement de doigts. J’estimais toutefois que le choc avait dû la détraquer, un peu comme quand on faisait tomber un avion télécommandé et endommageait l’antenne.
Une fois qu’elle se fut reprise un peu, elle me fournit une explication logique sur le sifflement que l’on avait entendu un peu avant le crash. Un pont hydraulique qui faisait des siennes… Le mécanicien qui s’en était chargé avait eu son diplôme dans une pochette surprise ? Bon, au moins ce n’était pas lui la source du problème d’énergie. Bien sûr cela impliquait qu’il y avait autre chose mais ne pas avoir à désosser le jumper pour accéder au pont malade c’était, dans notre situation, plutôt agréable. L’on était pas vraiment équipé pour ce genre de problème, du moins pas que je sache. J’avais juste ma trousse à outils habituels et mon couteau. Le pistolet, c’était pas top pour les réparations ; à part dans les films, tirés sur un truc ça faisait juste un trou voir un boom. Quant au matériel de secours par défaut, j’étais certaine de ne pas trouver les tournevis adaptés et encore moins les pièces de rechange.
Nous étions impuissante, obligée d’attendre des secours hypothétiques.
Un bruit de moteur finit par se faire entendre. Il signifiait deux choses : d’abord qu’il y avait une atmosphère pour porter le son et ensuite que quelqu’un était venu pour nous. Le problème c’est que l’on ne savait pas du tout s’ils étaient amis ou ennemis et les contacts radio n’étaient pas possibles. L’armement était aussi HS, faute de jus dans la machine. Je prenais donc mon arme et braquer le sas d’entrée, prête à abattre la première personne qui se présenterait si elle semblait hostile.

“ On a de la visite ! “ . Je le disais, même si je me doutais que ma collègue et amie d’infortune avait dû l’entendre également. C’était un peu pour expliquer mon geste, mon attitude agressive envers de potentiels sauveteurs mais quelque chose me disait que ce n’était pas pour nous ramener à la maison qu’ils étaient là. C’était beaucoup trop tôt pour qu’un brave navigateur nous porte secours, surtout dans un coin clairement pas touristique.
Il y eut un bruit de choc contre la coque, léger, discret, comme si l’on venait d’apposer un tube, puis un sifflement d’air. C’était un abordage ! Nous allions rencontrer nos premiers pirates de l’espace et ça ne m’excitait pas du tout, alors que je trouvais l’idée tordante lorsque j’avais encore les deux pieds sur Atlantis. Comme quoi, même les blagues, impliquent de prendre en compte le temps et le moment.
Nos compagnons ne devaient pas être des gros doués car ils forcèrent, violentèrent la porte du jumper, y allant sans doute au chalumeau et au pied de biche -ou leur version locale-. Je n’avais toutefois pas moyen de le constater car à peine eurent ils ouvert une brèche qu’une fumée s’introduisit à l’intérieur du vaisseau. Elle était âpre, étouffante, donnait envie de dormir. Un gaz ! J’aurais dû y penser, nous mettre en prévision les masques respiratoires mais il était trop tard. Ma vue était trouble et mes bras lourds. Bientôt je tomberais dans l’inconscience pour me réveiller dieu sait où, ou peut être finir à flotter pour l’éternité dans le vide spatial. Ce serait presque poétique mais certainement pas une bonne farce pour finir.

Esfir Lunienko

Etait ce les secours qui approchaient ?... Si c’était ça, ils avaient été très rapide. Et alors que des bruits suspects résonnaient sur la coque du jumper, le réflexe de Hailey qui pointa son arme sur le sas lui confirma ses craintes... ce n’étaient pas une équipe de sauvetage.
Ils se seraient annoncés d’une manière ou d’une autre avant d’essayer de défoncer les portes de la navette.
Esfir se déplaça légèrement tout en restant au sol, elle se doutait que d’essayer de se lever trop vite n’aurait pour effet que de la déséquilibrer à nouveau; Elle attendit donc légèrement en retrait de la militaire de découvrir qui leur rendait cette petite visite. Mais nul visage ne vint à leur rencontre, juste un morceau de métal ressemblant peu ou proue à une canette vint rouler jusqu'à elle, libérant au fur et à mesure une fumée blanchâtre à l’odeur âcre qui ne tarda pas à remplir l’espace du jumper.
Esfir sentit le vertige revenir, mais cette fois il était accompagné d’une sensation cotonneuse, presque agréable. Elle tomba de nouveau sur le sol de la navette, apercevant le corps de Hailey dans une position semblable à la sienne avant que ses yeux ne se ferment.




Qu'arrivera t il ensuite à nos deux fières exploratrices du vide ? A découvrir dans la MJ Scavengers...

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