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Normandie : Une errance goût orange.

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Sam 29 Sep - 16:23

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Le goût amer du désespoir

Une errance goût orange !


Le souffle court… il prenait quelques minutes pour se reposer. Est-ce que le temps d’ici défilait à la même vitesse que le temps chez les autres ? Dans son véritable plan ? Voilà des heures qu’il court et échapper aux pièges de ce monstre qui ne désire qu’une chose : le mettre au menu. Combien de temps tiendrait-il ? Il avait trouvé une arme précaire et il avait affreusement soif et la faim n’allait pas tarder à lui tenailler l’estomac. Avait-il au moins quelque chose pour se repaître ? Ou devait-t ’il tuer et bouffer les entrailles de l’Alien ?

Rien que cette idée le dégoûtait au plus haut point. Il ne désirait pas manger cette chose, même si bouffer celui qui vous veut en plat principale serait une vengeance assez dégoûtante… une preuve qu’il devient fou. Voilà qu’il venait à comprendre le roman sur robinson Crusoé et sa solitude, sauf que celui-ci n’était pas traquée sans cesse. On se croirait dans un nouveau film d’action qui ferait un box office de malade ! un film qu’il aurait sans doute été voir…Quelle ironie ! John secoua la tête… il n’avait que ces pensées de plus en plus osées et folles pour lui tenir compagnie et lui permettre de tenir.

Il transpirait il avait chaud et s’adosser aux creux de cette dune avec cette petite ombre lui fit un bien fou. Il avait besoin de reprendre des forces, la dernière escarmouche avait été rude, il avait le bras en sang et une nouvelle fois, il dut le bander avec un bout de sa chemise. Il avait un sale aspect mais qu’importe, il luttait… mais pour combien de temps ? La culpabilité le tenait toujours, il n’avait pas le temps pour faire le deuil. Il avait la gorge amère et la bouche sèche.

Comment s’en sortaient-ils les autres ? Il n’avait aucun moyen de savoir l’avancement de la guerre ici ! AUCUN ! Si la reine contrôlait l’insecto, devait-il penser que si elle meurt, il meurt aussi ? Et s’il était coincé ici jusqu’à sa mort ? S’il continue à se battre sans cesse alors que la guerre est finie depuis longtemps… s’ils perdent et qu’il est le seul à lutter contre la reine désireuse d’informations ? Et si au final, ils avaient gagné et personne n’était venu le chercher ? On n’abandonne pas les siens ! C’est leur proverbe ou plutôt le sien qu’il avait imposé sur son commandement ! Mais il ne commandait plus, il avait disparu dans d’atroces souffrances le laissant penser surement mort. Qui irait chercher un homme ? Est-ce que sa vie comptait plus que d’autres ? Il était peut-être le seul à penser que n’importe quelle vie comptait dans ce monde d’horreur. Qu’il était peut-être le seul à risquer sa vie pour celle de ses hommes. Que l’ingratitude humaine ne viendrait pas à son secours, comme quand il a demandé de l’aide pour Idène. Personne n’était venu, personne n’avait tenté de sauver Idène alors qu’il l’avait demandé. Personne n’était venu les soutenir contre la reine. On les avait laissés, abandonné après tout ce n’est pas grave une vie pour des milliers. Ce n’est qu’un simple colonel, il en avait pleins d’autres des comme lui… enfin des gradés qui pourrait prendre sa place sans aucune hésitation. Il aurait des renforts il n’est qu’un numéro parmi d’autres, alors pourquoi venir le chercher ? Il était peut-être le seul à faire ça. Les gens sont de nature ingrate il le sait bien. L’ingratitude humaine, il la connaissait bien, il donnait beaucoup mais ne recevait jamais autant. Certes, on ne donne pas dans le but égoïste d’en recevoir, mais d’avoir un minimum pour la reconnaissance, se dire que ça vaut le coup de s’investir dans une relation. Cela avait été le cas avec ses ex… et puis certaines personnes qui se disent “ami”. Ou d’autre qui vous sorte qu’il serait bien de commander aussi une pizza avec les armes pour montrer son désaccord. Passer son temps à braver la hiérarchie même quand elle est amicale. Voilà une forme de déception, être grognon alors qu’un ami vous emmène un pique-nique pour vous changer les idées… Plusieurs souvenirs désagréables lui venait en tête… Il se sentait lasse et honteux d’avoir ce genre de pensées venimeuses pour rien…. Que lui arrivait-il ? Rodney trouverait un moyen non ? Il ne l'abandonne pas ? Si ? Mais après tout il avait peut-être aucune solution pour le sortir de ce plan et il mourait ici avec l'aigreur et les doutes… surtout avec les doutes.

John ne savait plus quoi penser. Il était perdu et au fond désespéré, il en avait marre de lutter et à cet instant il envisageait de se tuer pour ne plus se battre, pour garder à jamais ces informations, mais il avait peur que la reine puisse le réanimer. Et c’est lâche de se tuer ainsi ! Il devait se mettre en route ! Allez bouger ton cul John ! Tu as un insecto à bouffer !


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Sam 29 Sep - 16:32

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Les chants des sirènes

Une errance goût orange ! Cf RP Nathasha / John et Natus



« Je tire les ficelles...sur ma belle balancelle… »

La voix !
Elle venait de résonner comme dans une salle d’opéra. Ce chant de mimes aurait de quoi faire rire d’un point de vue extérieur mais il était des plus terrifiant ici. L’insecto continuait de le pourchasser inlassablement. La première rencontre avait été terrible et la bataille plus coûteuse encore. Il y avait dans cet univers des influences tout à fait différentes, des influences psychologiques en plus de son épuisement psychique.

Il était sur la route, si cela pouvait se nommer encore route avec tout ce putain de sable autour de lui. Il baissa la tête sur on bras… Quand il frémit, sentant des frissons de glace le parcourir. Au travers de son bandage de fortune, même si son sang avait fini de couler, John vit un voile doré sortir des lèvres de sa blessure demeurée ouverte. Le colonel ne saignait plus mais la plaie ne s’était pas refermée. Le bandage composait à peine une fine couche protectrice par-dessus ses muscles à vifs. Qu’est-ce donc ? Ce voile doré, une onde brillante de vie, c’était ce qui composait l’officier : son être, son âme. Il le sentait, cette pression psychologique, ce harcèlement constant n’avait que pour but de rendre ce voile plus accessible, plus rapidement consommable…

Voilà la nourriture que désirait l’insecto… et jamais il n’aurait cru voir son âme s’enfuir de lui de cette manière-là. Bêtement il la pensait dans sa tête et non dans tout son corps. Une lueur d’effrois était dans ces yeux… délirait-il ? Il se sentait mal soudainement, mal car il prenait conscience d’élément que les croyances avaient mis des siècles a ancré dans les esprits et en bon Américains il se devait de croire à un homme tout puissant… Mais maintenant Dieu et ces conneries de testament et débile lui semblait bien illusoire, une vaste blague faite par des humains désirant mettre en place et imposé leurs croyances stupides au monde. Il avait peur de voir ce flot doré disparaître et se tarir… sans âme il serait quoi ? Une coquille vide. Il s’écroula au sol, impuissant, refermant du mieux qu’il put sa blessure pour garder son aura en lui. Des sillons d’eau s’écoulait sur ses joues… John fatiguait.
Il se sentait de moins en moins résistant. Ces chants l’harrassaient, pénétraient par la brèche de sa plaie pour le prendre aux tripes. Pour une raison simple : quand ces mimes ne composaient pas un chant sordide et glauque...c’était pour lui rappeler le passé. Il devait être fou...

« Certainement pas. » Fit une voix d’Idène, joyeuse, sur le ton d’une jalousie simulée. « Non. Il me contentera avant de s’intéresser aux autres. »

Le voile s’étirait, comme un aimant qui se trouvait caché derrière des dunes. C’était sa personnalité, les souvenirs, les pensées, qui se faisaient extraire de lui. John tourna la tête vers la Dune… Idène plus vrai que nature dans cette voix qui lui donnait envie de la revoir. Mais elle était morte. Morte par sa faute et son impuissance. La bouche entrouverte, il se sentait trembler… il secoua la tête se relevant pour continuer son chemin. Il devait résister, il ne devait pas se laisser faire. C’était ça que l’insecto voulait dévorer, ne laissant du colonel qu’une carcasse vide. C’était maintenant beaucoup plus dur avec cette blessure, comme une faille dans une enveloppe autrefois hermétique. Le simple fait de la proximité avec cette créature lui faisait perdre ce qu’il avait de plus cher. Ce voile...il devait absolument le garder en lui.

Mais l’insecto le tourmentait. Il savait pour Idène. Et il avait fait raisonner sa voix, tirée de ses souvenirs personnels, le jour de sa première relation. Le jour où il était devenu le Deuxième d’Idène.
La voix raisonna encore une fois, chantée, comme un diable qui veut le bercer d’une comptine d’enfant avant de le broyer.
« Je tire les ficelles...noie-toi dans les querelles… »

...



Il serra la mâchoire non il ne céderait pas, malgré la culpabilité qui le rangeait… il ne devait pas céder à ce démon. Sinon il perdrait tout. Il avait envie d’hurler de lui dire de se la fermer, mais non, il gardait ça pour lui, inondant son cerveau d’hurlement de douleur, laissant quelques larmes continuer de couler le long de ses joues. Serrant les dents comme un chien sur la défensive.

« Tu es sûr de vouloir aller manger ? Parce que j’ai bien deux ou trois autres idées qui me viennent en tête. »

Cette voix l’arrêta… cela lui fila un coup monstrueux dans l’estomac… Après Idène c’était le tour de Natasha ? Cette phrase était celle de leur dernière soirée la veille de la guerre, où il l’avait emener au restaurant.

« C’est la première fois que tu m’amènes au restaurant »

Oui s’était la première fois, pour une grande occasion… enfin quelle grandeur avait-il eu à ce moment-là ? Il voulait lui avouer ses sentiments au cas où il ne reviendrait pas… qu’il n’ait pas de regret de lui avoir dit qu’il l’aimait. Alors que peut-être cela aurait été peut-être mieux qu’elle ne sache pas ? Cela est cruel. Il n’allait pas revenir, elle devrait partager sa couche…

« Je vais donc partager mon lit avec une courge ? C’est conceptuel ! »
Une courge ? Non, rien du tout, le vide et la tristesse… Il sentait son cœur se serrer et s’alourdir encore plus. Il secoua la tête, pressant le pas, pour fuir cette voix. Mais l’insecto en avait pas fini… la voix fut plus forte.

« Qu’est-ce que tu me cache ? »

John s’arrêta, cela était véritablement dur… il avait envie de répondre mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas parler avec le fantôme de ces souvenirs, qu’on lui arrachait comme une page de livre ! On le violait on lui prenait ces quelques images qui lui tenait à cœur…

« J’essaie… je te promet que j’essaie de faire comme si de rien n’était, comme si je remarquais pas que tu étais bouleversé depuis des semaines. J’peux pas t’aider si tu ne me dis rien. »

Il regarda le ciel orange, se frottant de la manche l’eau qui dégoulinaient sur ses joues sales et poussiéreuses… de la torture mentale, il ferma les yeux… il eut quelques secondes de répit avant… qu’un coup dans le ventre vienne lui arracher le cœur quelques minutes.

« Et toi, tu te battrais pour moi ? »

Il n’allait pas le lâcher. Mais cette phrase était mal choisie, il grogna et courra dans le sable, pour s’éloigner, oui il se battra pour elle et c’est bien pour cela qui coure, pour elle et échapper à ces souvenirs à leur soirée, à leur dernière soirée ensemble avant qu’il ne meure ! Il ne laisserait pas l’insecto lui prendre plus ! Cela lui appartenait ! À lui et personne d’autre ! La main toujours sur sa blessure comme pour forcer son âme à rester dans son corps, il continua dans les dunes…

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Sam 29 Sep - 16:37

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La lumière

Une errance goût orange !


John se savait trop à découvert dans ce désert. Il ne manquait plus que les vautours et il était encore plus repérable dans cet endroit sans fin. Ne finirait-il pas voir un autre paysage ?
Même si le relief irrégulier pouvait le dissimuler, c’était aussi vrai pour l’Insecto qui trainait dans le coin. Le colonel se savait pister comme un animal, sans cesse aiguillonné et harcelé, pour qu’il soit poussé jusqu’à ses retranchements et commette la faute impardonnable. Il avait l’impression d’être dans une arène où il jouait le rôle du taureau… un taureau qui était harcelé jusqu'au moment où il devrait affronter le matador qui se ferait un plaisir de chorégraphier sa mort, comme ils disent si bien. Une manière élégante pour dissimuler une mise à mort ou le combat n’avait d’équitable que de nom… une douce légende … voilà ce qu’il était et il n’en pouvait plus. Il peinait et il s’enfonçait lourdement dans le sable à chaque pas.

La créature agissait en chasseur, elle cherchait à l’affaiblir et à réduire sa capacité à se défendre. Le sadisme de ses actes, du rappel de ses souvenirs, n’était qu’une simple façade. Ce n’était pas gratuit, c’était pour qu’il baisse les bras, qu’il soit moins virulent quand elle viendrait le dévorer pour de bon. Ce combat n’était pas simplement physique mais aussi spirituel, psychologique. Et c’est bien ce genre de combat qui était le plus difficile ! Il n’avait que des idées noires, la lumière semblait le quitter.

Pour la première fois de sa vie, le colonel Sheppard était véritablement seul et cela n’était pas reposant ! Il n’y avait personne pour le soutenir, personne en qui se raccrocher, et rien d’autre que ce désert brûlant qui lui rappellerait sans cesse la désolation. Tout était fait pour qu’il baisse les bras. Sans nouvelles de ce qu’il pouvait bien se passer du côté des vivants, l’officier était même en droit de douter de l’issue de la guerre. Il se disait qu’il était seul à jamais et qu’il mourrait seul sans qu’on puisse l’aider. Il était condamné et plus d’espoir était en lui. John Sheppard le trompe la mort allait rencontrer la faucheuse… Il commençait à en avoir le coeur net !

Quel que soit sa position, quel que soit son orientation, ce soleil le brûlait de plus en plus. Ses rayons perçaient à travers ses vêtements pour lui brûler la peau, la chaleur s’y accumulant au point qu’il en sentirait des cloques se former. Tout lui était hostile, tout. L’homme était en enfer, et même si ce n’était pas le cas, alors ça rivaliserait forcément avec l’idée qu’on s’en faisait. Où était satan ? Qu’avait-il fait pour mériter cette punition ? Finir en barbecue ! Il savait qu’il n’aurait pas dû emmerder Steele pour faire un barbecue sur le continent durant les beaux jours, quand la guerre sera finie ! Cela lui retombe dessus ! Il avait envie de saucisse et de travers de porcs ! l’eau lui montait à la bouche… mais il devait courir... La course de John le poussa par moment trébucher, rouler sur les dunes de sable. Ca se foutait partout, ça le grattait jusqu’au corps. Entre pleurs et sueur, les grains venaient se coller sur son visage pour lui absorber la moindre once d'humidité.

Mais ce foutu désert semblait prendre vie pour le déposséder du peu d’eau qui lui restait dans le corps. Soudain, au fond d’une dune, il découvrit un morceau de roche qui semblait s’élever comme une tour de pise, émergeant suffisamment du sol pour produire une ombre salvatrice. Il ferait forcément plus frais sous ce caillou...Ou pas… John était en plein doute. Pourquoi y avait-il ce fichu rocher là ? Maintenant ? Comme un beau piège ! Il ne savait que faire, il doutait de tout et surtout de lui. Il avait peur aussi et il se savait condamné et il brûlait sur place, son corps ne serait que rougeurs et douleurs avec ce soleil sans fin ! De quoi faire hurler Rodney avec son indice 50 et sa crème de son cru… il regrettait même de ne plus entendre les plaintes incessantes du scientifique. Il donnerait beaucoup pour l’entendre gémir et se plaindre du zénith qui brûlait sa peau de bébé, ne serait-ce qu’une fois. Il soupira… il décida de prendre le risque, pour se reposer et se soustraire un peu aux rayons ardents… ne serait-ce que quelques minutes.

Le colonel descendit en direction de cet abri et s’étala soudainement de tout son long. Quand il tourna le regard, parce qu’il sentait une impression étrange dans ses jambes, il découvrit avec effroi que la pente avait avalé jusqu’à ses genoux. Ses mouvements pour tenter de s’y extraire fit progresser cette sordide étreinte, l’amenant à être pris au bassin une minute plus tard.

Des sables mouvants ! Mais quel con ! Mais quel con ! Il aurait dû se douter ! Oui il s’en était douté mais il voulait tellement un peu d’ombre, un peu de fraîcheur avec sa bière ! Oh oui un bière pour s’hydrater à la plage… Il délirait là… John reprend toi !

Et encore une fois, la voix étrange résonna avec une telle force, une telle vibration, qu’il en eut mal aux oreilles.

« Qui de la créature ou du sable dévorera en premier... »


Cette voix, il avait envie de la tordre de la faire taire jusqu’à la fin des temps. Il soupira, cela ne servait à rien de s’agiter, son avalement serait que plus rapide. Alors, il ne bougea plus, essayant de répartir son corps comme il le pouvait, mais cela n’était guère aisé… il se faisait avaler sans cesse et à cet instant, il ne ressentait plus de peur, mais comme un soulagement. Tout allait finir maintenant, et pourtant il ne désirait pas se battre en gesticulant, avec un peu de chance en restant calme il trouverait une solution. Tout était un rêve, un affreux rêve …un rêve brûlant. Qu’il pouvait modifier ? Tout était dans sa tête ? Peut-être était-il blasé ? Oui surement, l’aigreur revenait au galop et il retenu sa respiration quand sa tête plongea dans la silice…. Une main seule espoir se tenait encore droite et à la surface. Il avait fermé les yeux… Il ne pouvait pas se tracter il allait rester là ? Noyé dans le sable ? Non… Non NON !

À partir de quel moment l’esprit d’un homme défaille ? À partir de quel moment la folie prend une dimension si réelle qu’elle est vécue comme un fait concret ?
Est-ce bien une main fine, de femme, celle de Natasha ? Était-ce bien cette main-là qui s’était glissé dans la sienne pour l’interdire de mourir ? Elle était douce, jamais il n’avait remarqué à quel point elle était douce… à croire qu’elle s’était lavée avec mirlaine... Ce n’est pas une PUB Française ça ? … Ou était-ce qu’une simple invention de son esprit liée à son asphyxie ?

À ce point malmené, l’esprit n’est plus très clair et le colonel ne peut savoir qu’une chose : il ne mourra pas comme ça… Natasha ne voulait pas. Et elle avait bien raison, qui allait lui tenir chaud les nuits d’hiver ? Ou qui allait-elle massé avec une huile senteur fraise tagada ? Ou l’inverse il ne sait plus qui massait qui… ou qui mangeait qui. Natasha, la fraise tagada… cela sonnait bien et il en avait encore plus faim et soif avec ce maudit sable qui commençait à venir dans sa bouche…

Il se sent tiré si vivement, avec une telle brutalité (depuis quand elle est aussi brutasse ? Elle allait lui faire casser la table basse comme Idène ! Finalement les deux jeunes femmes se sont rencontrées et ça va être sa fête !), que son bras et son épaule craquent sous la pression. Il a l’impression qu’on lui a démis l’articulation, qu’on lui a écartelé le moindre de ses tendons, comme s’il avait été ligoté à une décapotable V8 qui fait son accélération en deux secondes.
Le traînant au sol comme une vulgaire boite de lentille vide. Le fameux “Just Married” collé sur le coffre, avec lui en cadavre ambulant qui se fait trainer. Très glamour ...

Quand John ouvre les yeux en sentant ce vent qui le rafraîchit un tout petit peu, il se rend compte qu’il n’est pas attaché à l’arrière d’une voiture de jeunes mariés… dommage il aurait bien aimé manger un peu de gâteau... Il vole tout simplement, entouré d’un véritable nuage de sable, sur une longueur qui l’élève bien au-dessus des dunes. Son poids est déjà en train d’être agrippé par l’attraction de cet endroit sordide et il se sent redescendre avec plus de vitesse encore. Cela aurait fait sensation dans un parc d’attraction, mais là, il était déjà en train de se demander si le choc allait être agréable ou non...

Croire que le sable amortira la chute est un doux rêve. Mais les deux secondes fatales avant le choc, il s’aperçoit d’une masse sombre sur sa gauche. Loin à l’horizon, au travers de l’image déformée par les émanations de chaleur, le désert s’arrête pour ce qui semble être une structure en pierre. Un château ? Un autre monde ou un autre piège ?
C’est tout ce qu’il voit avant d'atterrir trop brutalement sur le sable.

BOUM…John pousse une plainte de douleur, il roule, mange du sable, glisse avant d’être renvoyé en chassé-boulé tout le long de cette pente. Il avait l’impression d'étouffer tellement de sable pénétrait sans autorisation ses poumons ! Mais là encore, il n’y a pas que du sable mais aussi de la roche. La réception est douloureuse, elle lui arrache un cri lorsqu’il sent son genou percuter une pierre au pire endroit...Non Natasha n’était pas douce ! Mais vraiment pas douce du tout ! faut prendre soins de lui sinon il ne va rien pouvoir faire de plus que lui sourire niaisement ! Quelque chose semble céder à l’intérieur, comme un liquide qui jaillit soudainement et s’écoule finement. Du sang… ou de l’âme ? NON pas son âme ! Il se tortilla pour mettre ses mains sur son genou et empêcher de voir un filet doré s’en échapper...Il regarda autour de lui, il était de retour dans les dunes… Mais au moins, il n’est plus dans son sable mouvant. On ne l’a même pas laissé mourir, elle ne l’a pas voulue ! Finalement, elle se battait bien pour lui ! cela le fit sourire peut-être un niaisement, mais il se raccrocha à ce délire avec sa compagne, cela l’aidait à se sentir un peu moins seul...Il se retrouve là, au fin fond de ce relief, reprenant difficilement son souffle en voyant une pente de sable glisser vers lui en une lente avalanche.
Est-ce que ça prendra fin un jour ?

Cela commençait à être usant mine de rien. Le but c’est quoi ? De le blesser le plus possible pour que l’âme sorte et que l’insecto viennent lui prendre le reste, le reste qui n’a pas fini de se barrer lâchement ? Ça devrait être interdit de déserter quand même ! Il soupira crachant le sable, avant de tourner la tête vers la silhouette rocheuse… Il irait là-bas… dans le donjon trouvé la princesse et battre le dragon ! Le pire c’est que dans son délire tout lui paraissait cohérent.


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Sam 29 Sep - 16:43

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L’illusion d’un rêve

Co écrit avec Natasha


Cela lui fit un bien fou… il toucha son visage chaud et bouillant en soupirant. Un court instant, il sera le bâton qu’il avait trouvé par hasard contre sa poitrine, laissant échapper soupir, la tête baissée sur ses rangers pleins de sable. Ce bâton était sa seule arme, son seul rempart qui allait se briser contre l’insecto… Il était à bout, il avait du mal à tenir debout, la force le quittait et plus le temps passait… Et plus il perdait foi dans tout. Personne ne l’aiderait, il était seul à jamais et on le laissera se faire bouffer seul ! Personne n’aurait le courage de le sauver. Personne ne reprendrait le flambeau “on ne laisse personne derrière”... personne ne viendra sauver celui qui a donné sa vie pour les autres. Il mourra avec les ingratitudes des autres. Il ne sut combien de temps il était resté là… mais une main délicate le toucha pour lui faire relever la tête.

Mais ce donjon était trop loin… même au pied de celui-ci il avait l’impression qu’il n’avait pas de porte. Devait-il l’escalader et risque de perdre encore un peu de sa lumière ? De se blesser ? Il était fatigué et il n’en pouvait plus. Il devait se reposer et se rafraîchir auprès de cette ombre avant qu’elle ne disparaisse.

Cela lui fit un bien fou… il toucha son visage chaud et bouillant en soupirant. Un court instant, il sera le bâton qu’il avait trouvé par hasard contre sa poitrine, laissant échapper soupir, la tête baissée sur ses rangers pleins de sable. Ce bâton était sa seule arme, son seul rempart qui allait se briser contre l’insecto… Il était à bout, il avait du mal à tenir debout, la force le quittait et plus le temps passait… Et plus il perdait foi dans tout. Personne ne l’aiderait, il était seul à jamais et on le laissera se faire bouffer seul ! Personne n’aurait le courage de le sauver. Personne ne reprendrait le flambeau “on ne laisse personne derrière”... personne ne viendra sauver celui qui a donné sa vie pour les autres. Il mourra avec les ingratitudes des autres. Il ne sut combien de temps il était resté là… mais une main délicate le toucha pour lui faire relever la tête. Une voix douce, bienveillante, réconfortante susurra :

- John…

Il releva la tête… voyant Natasha… elle est resplendissante, une robe blanche saillante et affreusement sexy avec la découpe sur le côté laissant voir sa jambe légèrement rosée avec des talons haut a pointe. Une forme d’aura était autour d’elle, cette aura était celle de son espoir… Il aurait donné beaucoup pour la revoir une dernière fois être réconforté par quelqu’un et ce quelqu’un était la femme à qui il avait ouvert son coeur. Il resta un peu bouche bée… ce n’était qu’une illusion non ? Il ne devait pas céder à cette sirène… il l’avait entendu il n’avait pas cédé alors là… Il détourna le regard chassant sa main, pour se relever difficilement, tremblant de fatigue. Il s'adossait au mur et avait du mal à se mettre debout… Il en chiait grave ! Son corps voulait du repos.

Les mains de Natasha se posèrent sur l’épaule et la taille du militaire, son expression se fit inquiète. Ce contact il en crevait d'envie, mais il lui était douloureux… Il ne devait pas rester cela était malsain.
- Tu tiens à peine debout mon ange… assied toi, même les supers soldats ont besoin de repos.

« Tu … tu n’es pas réelle… Laisse-moi... » Il se rendit compte que sa propre voix était enrouée, depuis combien de temps n’avait t’il pas parlé ? Combien de jours ? Combien de semaine ? Coller au mur il laissa son dos se dérouler, pour le tenir comme un tuteur… il n’était qu’une vieille tomate vacillante !

La main sur l’épaule se posa en douceur sur la joue du brun qui tremblait de fatigue mais aussi face à ce contact qu’il redoutait. Allait-elle lui aspirer la vie ? Le sang ou la lumière ? Il avait peur au fond de lui… Il avait peur d’être fou. Et pourtant, comment ne pas l’être ? Ne pas être fou d’amour au regard que Natasha lui lançait : un regard douloureux.

- Tu veux encore m’abandonner...

Encore l’abandonner ? Mais il ne voulait pas le faire, il voulait être là pour elle. Lais ici, bloqué dans ce monde imaginaire, il n’était plus rien, peut-être même qu’il était mort en fait… et qu’il était en pleins enfer, revivant un rêve mélangé de souvenir et de culpabilité. Un désert comme celui de l'afghanistan où il avait perdu des amis… l’orange pour la culpabilité qu’il avait ressentis en quittant Nathalie, et maintenant la culpabilité d’avoir abandonné Idène et Natasha.

« Non... » souffla t’il dans un souffle fatigué et très faible.
- Tu m’a laissé là-bas avec les morpheas…
« Tu ne crains rien tu es vaccinée...» A moins qu’Hoffman n’avait pas tenu sa promesse ? Il ferait ça ? Lui ? Cela était impossible, il tenait toujours promesse et pourquoi refuserait-il de vacciner sa compagne et de lui donner le zat ? Il n’allait pas le trahir lui aussi ?
- Tu ne comprends pas John, les morpheas avaient déjà infiltré le CODIR et falsifié les vaccins…
« Heins ?! Non ce n’est pas possible ! Alexander et Erin se sont fait vacciné avec moi ! » gémit’il en essayant de tourner la tête de gauche à droite. Son coeur bondissait dans sa poitrine.
- Leur vaccin était faux, ils nous ont trahis. Tu avais dis que je pouvais avoir confiance en Hoffman et Ford… et tu es parti. C’est ta faute John.
Il secoua vivement la tête… non pas eux… Bon Ford cela faisait une seconde fois… mais Alex… et puis Natasha elle était devenu quoi ? Il gémissait entre les dents, il ne savait plus qui croire il se sentait partir de desespoire.
« Mais tu es là… tu es vivante ! »
Natasha baissa doucement la tête vers sa poitrine sur laquelle commençait à se dessiner une tache de sang comme si on venait de lui tirer dessus à plusieurs endroits. Elle releva la tête et lui lança un regard triste.
- Non John, je suis venue te dire au revoir… les morpheas étaient trop bien organisés… ils ont programmé l'autodestruction, c’était facile en ayant volé la mémoire des dirigeants. Nous avons tenté de réagir mais... Atlantis n’existe plus, tout le monde est mort.

Non… ce n’était pas possible… par ça, Atlantis était donc perdu ? Ils se battaient pour quoi alors ? Pour empêcher la reine de venir chercher son dû et après ? Et après ils devraient se battre avec l’image de leurs amis ? À moins que cela soit trop tard ! Tout était perdu ! Tout était mort ! Cela fila un coup à John qui sentit des larmes rissolées le long de ses joues sales… il se sentait dépité et encore plus seul maintenant. Natasha, il n’avait pas pu la protéger … même si elle serait ici, elle serait peut-être morte. Cela lui rappelait ce monde parallèle avec la guerre et Atlantis disparue. Il ne désirait pas vivre cela, pas sans elle, cette déchéance sans pouvoir revenir sur terre et avec un paquet de mort sur les bras.

Mais attend… elle venait de dire que quoi ? L’autodestruction ? C’est étrange qu’elle soit programmée non ? Le but des morphéas est de garder Atlantis pour se rendre sur terre, pour que la reine se rende sur terre et aille sur une autre galaxie et déguste de nouvelle âme humaine sans la concurrence des autres vampires ! Il releva la tête vers Natasha l’air plus sombre. Ce n’était quoi ? Qu’une putain d’illusion ? Il se torturait réellement ! Il est bon quand même ! Il la poussa sans ménagement, les jambes tremblantes, dans le but de s’éloigner de cette chimère ! L’insectos devait gagner du temps ! L’enfoiré !
« Disparaît ! »

L’image de Natasha lui lança un regard sombre avant que son corps ne disparaisse comme de la fumée dans le néant. Et John essaya de continuer son chemin… il secouai la tête en vain … il était temps de se reposer un peu, mais plus loin… aux aguets il pris repos en soupirant maudissant sa culpabilité ! Il se croyait en enfer !

Un enfer sans porte pour s’échapper…. Pourtant il était entré donc il pouvait sortir… Il était temps de continuer sa route longue et fastidieuse… Sur le chemin, il rencontra d’autres personnes connues, toutes lui firent du mal, à croire qu’elles voulaient toutes l’achever et le mettre à terre. Karola proclamant qu’elle désirait sa place et qu’elle n’avait jamais éprouvé une quelconque sympathie envers lui, surtout quand il avait quitté Nathalie, puisqu’il l’avait détruite ! Il avait détruit son amie ! Elle était soutenue par Pedge qui sans aucune pitié tuait Karola devant ses yeux, avant de se jeter sur John pour atteindre le pouvoir ! Alexander qui se prit à chacune de ses faiblesses pour le réduire en cendre… Erin qui venait achever le reste de résistance de John…Nathalie venue même faire son dragon, en femme mi écaille mi sirène pour se venger … Matt et Alek en concert pour lui montrer à quel point il n’avait pas le droit au respect (mais aux pizza oui), avec en bonus Ford (version géant) qui venait lui chatouiller l’égo en rappelant qu’il était le meilleur officier de la galaxie et qu’il était ravi d’écraser en sens littérale son soit disant modèle. Mckay qui lui perça les tympans de ses jérémiades, Gabriel qui venait lui reprocher d’avoir jeté sa bague de fiançailles à l’eau ! … Nelly qui l’insultait de mauvais Coronel et encore bien d’autres qui viennent le tourmenter dans ses plus simples faiblesses d’hommes, de militaire et jouant sur sa culpabilité. Tout le monde y mettait du siens, de mauvaise foi ou non, mensonges ou vérité. John erra… dans un monde qui cherchait à le faire plié, à lui faire abdiquer pour qu’on vienne ramasser la lumière en lui et le pousser à demander la mort. Pourtant, il continuait… perdant un peu d‘humanité et de raisons à chaque pas.

Partie END


black pumpkin


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Atlantis
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Lun 7 Jan - 19:26

Atlantis
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