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Un repos bien mérité [Mike McPherson]

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 3 - Zone de Restauration et de Loisirs :: Salle de repos
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Mar 28 Nov - 23:30

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18 octobre 2017, soirée



Un examen médical avait confirmé qu’elle n’était pas blessée, ce qu’elle savait déjà. Il n’y avait que ces marques de brulure qui avait dues s’imprimer dans sa chair lorsque les serlianes l’avaient sauvé à tour de rôle en s’enserrant autour de sa taille pour l’emporter dans les airs et échapper aux prédateurs qui avaient voulu la dévorer. La jeune femme eut un frisson en imaginant ce qui serait arrivé si l’alpha des serlianes ne l’avait pas prise en sympathie : sans son aide, aucun d’entre eux n’en aurait réchappé.
C’était la première fois qu’elle s’exposait au danger et qu’elle manquait d’y passer. C’était une chose de faire les yeux doux à un peuple allié au-delà de la porte des étoiles et s’en était une autre de se confronter à un environnement hostile où la moitié des créatures présentes voulaient votre peau. Dire qu’elle était traumatisée aurait été exagérée, mais elle digérait le contrecoup et elle savait qu’il lui faudrait un moment avant de réussir à dormir, même si elle était épuisée.

En revenant de l’infirmerie, elle avait rapporté les affaires à l’armurerie et avait pris le chemin de son appartement pour prendre une longue douche bien méritée et plus que nécessaire. Elle aurait bien aimé prendre le temps de parler un peu plus avec les collègues qui avaient mené la mission avec elle mais chacun était parti vaquer à ses occupations : il était tard et ils étaient tous fatigués, quoi de plus normal ? Alors elle s’était changée, avait grignoté un morceau et avait finalement pris le chemin de salle de repos pour se prendre une boisson chaude dans un espace public où elle pourrait se changer les idées. Le coin  était calme à cette heure-ci et elle n’eut pas de mal à se dégoter un canapé où s’installer avec son chocolat chaud. La rouquine sorti sa tablette et considéra le document texte quelques instants, réfléchissant à ce qu’elle allait y inscrire. Le major Frei leur avait demandé un rapport, et quitte à être insomniaque, autant mettre ce temps à profit pour se débarrasser de cette tâche, d’autant que tout était frais dans sa tête puisqu’elle venait de vivre les évènements… elle fixa l’écran plusieurs minutes sans rien écrire et soupira. C’était peut-être un peu trop frais pour qu’elle soit capable de prendre le recul nécessaire. Le major ne voulait pas un journal intime avec un descriptif de son état émotionnel, elle voulait des faits.

Renonçant à écrire pour le moment, la demoiselle attrapa sa tasse et savoura l’odeur agréable qui se dégageait du liquide. Le chocolat et elle, ça avait toujours été une histoire d’amour. Le café aussi, mais c’était un outil de travail, elle ne le buvait pas par plaisir mais par nécessité tandis que le chocolat… c’était autre chose.

Résumé de la situation : son équipe avait exécuté un Ancien millénaire et psychotique qui avait voulu tous les tuer, privant ainsi tous les « animaux » intelligents de cette partie de la cité de leur « papa ». Elle ne s’en voulait pas le moins du monde de s’être défendue mais elle ne pouvait s’empêcher de regretter ce qui était arrivé : les pleurs du petit Mymy étaient gravés dans sa mémoire, de même que cet air triste sur le visage d’Emeryan… étrange de réussir à lire des expressions sur un serpent et pourtant, l’alpha des serlianes était tellement « humain » que ses états émotionnels étaient tout à fait déchiffrables. Emeryan avait tué le Lantien, son créateur, pour les sauver… elle lui en était infiniment reconnaissante même s’il lui était difficile de comprendre pourquoi il avait fait ce choix. Qu’allaient-ils tous devenir maintenant, sans l’Ancien pour les protéger ? Le petit Mymy arriverait-il à se remettre de sa perte ?

« Et merde ! », pensa-t-elle. Aucun n’enfant ne devrait être privé de ses parents ! Pourquoi fallait-il qu’elle fasse la parallèle avec son propre vécut ? Les situations étaient incomparables et pourtant…

Natasha trempa ses lèvres dans le chocolat chaud sans en tirer aucun plaisir et se prit à souhaiter de la compagnie. Quelqu’un pour lui changer les idées, n’importe qui plutôt que de se retrouver seule avec ses pensées. Si John n’avait pas été à bout de force et s’il n’avait pas été aussi tard, elle serait peut-être allée frapper à sa porte. Le soldat avait toujours su l’écouter sans la juger  et pourtant ça n’avait pas été les occasions qui avaient manqué lorsqu’ils étaient partis camper. Mais non, pas question de le déranger en sachant qu’il était encore souffrant. Elle balaya la salle des yeux par réflexe, sans vraiment s’attarder sur quelque chose ou quelqu’un en particulier avant de tirer à nouveau la tablette vers elle. Bon, par quoi devait-elle commencer ? La date peut-être…


« 18 octobre 2017, mission d’exploration d’une aile inexplorée de la cité… »

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Lun 11 Déc - 22:59

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Le Sergent avait décidé ce soir-là, une fois n’est pas coutume, de sortir de ses quartiers pour profiter avec d’autres soldats d’une petite soirée cinéma improvisée dans un coin de la salle de repos. La gigantesque Cité avait ceci de pratique que grâce à sa taille démesurée, certaines pièces avaient été agencées de sorte qu’il pouvait régner un certain brouhaha dans un coin sans que l’autre extrémité n’en soit importunée. Ainsi, certains soirs de matchs, les encouragements bruyants des supporters ne parvenaient même pas à troubler la tranquillité de certains venus s’installer pour faire de la lecture en admirant les reflets de la nuit danser sur l’océan qui entourait Atlantis. Cela permettait de favoriser l’unité sans pour autant gêner personne.

Du coup, le film projet, Inception, étant à son goût et les théories fumeuses qui fuseraient derrière avaient suffit à motiver le loup à sortir de sa tanière. Mike avait pris une bonne place en bousculant un peu quelques collègues et en arguant qu’ils n’avaient pas avoir perdu au petit concours de tir organisé un peu plus tôt. Il fallait dire que c’était comme défier le Major Frei ou Orendell à la boxe. On allait perdre des dents et sa dignité et vouloir battre l’Américain sur un stand de tir était à peu près du même niveau. Il était un défi et tout le monde souhaitait se mettre à l’épreuve en l’affrontant. Le Sergent ne se gargarisait pas de ses victoires comme certains mais ils les ajoutaient sous le nez des perdants quand il voulait, comme ce soir-là, obtenir une meilleure place si on ne voulait pas être trop sujet aux railleries des petits camarades. Cela changeait du tout au tout s’il s’agissait d’un Ranger. Là, les moqueries étaient gratuites. C’était de bonne guerre il fallait dire.

Le film débuta, les bières et le popcorn s’échangeant et l’audience fut particulièrement silencieuse devant la projection. Ce ne fut qu’au générique de fin que l’on entendit certains s’exclamaient qu’il s’agissait « de la réalité » quand d’autres répondaient que c’était « un rêve ». Les théories et les exemples pour les étayer s’échangèrent dans la foulée comme si l’on assistait à un match de tennis entre Serena Williams et Maria Sharapova -avec les mêmes cris, à peu de choses près. La scène en faisait rire certaines et McPherson était de ceux-là. Sa bière terminée, il entreprit d’aller s’en chercher une autre quand son regard s’arrêta sur une chevelure flamboyante et qui fronçait le regard sur sa tablette. Ca ne pouvait signifier qu’une seule chose…

Le soldat s’approcha de la jeune femme en remarquant qu’il ne l’avait jamais rencontrée auparavant. Mike avança à pas de loup avant de décapsuler sa bouteille et de s’asseoir sur le canapé adjacent. En réalité, s’affaler était le mot le plus adéquat pour décrire la manière avec laquelle il s’installa. Peut-être n’avait-il pas été si discret pour s’en approcher après tout.

- Ca, c’est l’expression de quelqu’un qui doit écrire un rapport et qui est prise d’une inspiration dingue, ria-t-il avant de faire mine de réfléchir un instant et de reporter son attention sur la jeune femme aux cheveux roux.

- Vous avez le titre je dirais. Mais guère plus.

L'exercice était emmerdant au possible et, même si on y coupait pas, c'était une véritable épine dans le pied (pour ne pas dire autre chose). Le plus compliqué, c'était de démarrer. Une fois la première phrase écrite, le reste découlait facilement mais il fallait toujours déployer une énergie folle pour inscrire les premières lettres. Comment un simple exposé de ce qu'on avait vécu un peu plus tôt pouvait être aussi difficile à commencer à raconter ?

- En général, je commence par dire que j'étais là par hasard, plaisanta-t-il avec légèreté pour lui changer les idées. Ou que j'ai perdu un pari.

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Ven 15 Déc - 21:39

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« 18 octobre 2017, mission d’exploration d’une aile inexplorée de la cité… J’ai failli mouri… »
Natasha effaça les trois derniers mots, faire preuve de cynisme n’allait pas l’aider à taper ce rapport. Devait-elle écrire qu’elle ne comprenait pas ce qu’elle était allée foutre là-bas, dans cette forêt amazonienne, en tant que « médecin » du groupe ? Faute d’effectifs, Atlantis avait l’art de recycler ses employés pour les réaffecter là où la cité avait besoin d’eux, mais là franchement, envoyer une kiné comme support médical dans une zone hostile avec des créatures venimeuses alors qu’elle n’était ni médecin ni spécialiste des poisons, c’était peut-être un peu trop. A quoi avait-elle servit à part sympathiser avec l’alpha des serlianes ? Hm, quoi qu’à bien y réfléchir, sans l’aide d’Emeryan ils auraient tous finit dans le ventre des croco-troncs et des lierres-wraiths. Peut-être que sa présence n’avait pas été si inutile que ça en fin de compte…

Etrangement, cette pensée la rasséréna. C’était sa première expédition « militaire » et cette expérience avait été du genre marquante pour elle, simple civile, qui ne s’était jamais frottée à un tel danger auparavant.

-Ca, c’est l’expression de quelqu’un qui doit écrire un rapport et qui est prise d’une inspiration dingue.

Natasha leva les yeux et regarda l’homme qui venait de s’affaler sans aucune discrétion sur un canapé non loin d’elle. Bière à la main, cheveux courts, silhouette athlétique, il était fort probable qu’il s’agisse d’un militaire. Elle n’en aurait pas mis sa main à couper car elle n’aimait pas jouer sur les clichés mais elle en avait vu suffisamment depuis qu’elle vivait à Atlantis pour réussir à les identifier sans trop de problèmes. Il ne lui semblait pas avoir déjà vu cette personne, ce qui devait certainement signifier qu’ils ne s’étaient jamais parlés car elle avait une mémoire assez photographique.

- Vous avez le titre je dirais. Mais guère plus.

La rouquine secoua doucement la tête de bas en haut. Il marquait un point.

-En effet.

A son accent, il était clair que la demoiselle était étrangère. Bien que parlant très bien l’anglais, elle n’avait jamais réussi à effacer la marque de son pays natal, la France.

- En général, je commence par dire que j'étais là par hasard. Ou que j'ai perdu un pari.

Natasha eut un sourire en coin. En d’autres circonstances elle aurait surement rit de bon cœur mais elle se sentait las et son humeur n’était pas au beau fixe.  Qui qu’il soit, il ne manquait pas d’humour et sa présence, bien qu’imprévu, était une bonne surprise.

-Pas bête, y a un peu de ça. A quel moment je dois caser le serpent de huit mètres qui parle et qui change de couleur selon ses humeurs ? Demanda-t-elle sans se départir de son petit sourire.

 Hmm… une bière. Pas bête ça, il lui donnait envie avec sa bouteille. Elle trempa ses lèvres dans son chocolat chaud : ça avait une saveur différente mais c’était aussi sympa dans son genre.

-Remarque, ça faisait un bon accessoire de mode quand il était enroulé autour de ma taille.

Elle marqua une pause et le regarda avec un sourire un peu plus chaleureux. Bon allez, avec du recul son histoire était complètement dingue mais plutôt rigolotte à raconter. Après tout elle avait bien joué à Tarzan avec des centaines de serpents, suspendu à plusieurs mètres d’une marre d’eau envahie de prédateurs mortels.

-On ne s’est jamais vu si ? Je m’appelle Natasha, lança-t-elle, attendant que le jeune homme qui lui faisait face se présente à son tour.

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Sam 16 Déc - 18:39

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La mélodie de ses paroles trahirent des origines étrangères aux Etats-Unis mais sans que le Sergent ne parvienne à les identifier. La jeune femme réagit positivement à petite remarque et ne semblait pas dérangée de sa présence. Si ç’avait été le cas, il se serait promptement éclipsé pour ne pas l’importuner. Si elle avait pris place à l’écart, ça n’était pas pour qu’on la dérange et le soldat s’en irait aux premiers signes qu’il capterait.

Amusée, elle demanda de quelle manière elle pourrait décrire une situation cocasse avant de se présenter.

- Non, je ne crois pas. Je m’en souviendrais, je pense. Enchanté Natasha, Mike, répondit-il en lui tendant la main pour terminer les présentations. Il avait levé ses fesses pour lui serrer la sienne et se réinstalla confortablement au milieu des coussins du divan avant de reprendre sur son histoire et le rapport qu’elle buttait à rédiger.

- Huit mètres ?! L’Américain la jaugea de pied en cape un bref instant.

- Allons, vous n’êtes pas aussi large des hanches que ça ! Personne ne vous croira, même pas si vous prétendez qu’un serpent de cinq mètres de long s’était enroulé autour de votre taille ! Trois, je dis pas… Mais pas plus !

L’air espiègle, il porta la bière à ses lèvres et en but une gorgée. Le militaire n’avait pas relevé le côte arc en ciel de la bestiole à qui elle avait eu affaire car sinon, il lui aurait demandé quels stupéfiants elle avait pris avant de partir en mission ou d’écrire son rapport. Aussi rocambolesque était son histoire, il savait pertinemment qu’elle pouvait être plausible étant donné les étrangetés auxquelles il avait pu assister ces dernières années.
La jeune femme semblait un brin préoccupée -pas besoin de connaître quelqu’un pour voir qu’il n’était pas dans assiette- et une petite bravade ne manquerait pas de la faire sourire et de la détendre. Enfin, si elle avait un peu d’humour, cela allait de soi !

Un peu plus loin, les échanges à propos du film devenaient un peu plus passionné et l’un des soldats avaient entrepris de repasser le film en accéléré en faisant pause sur les moments qui étayaient sa théorie. Des hoquets de surprise l’encourageaient à continuer quand d’autres haussaient les épaules. Pour les connaisseurs, le réalisateur avait réussi une véritable prouesse avec son film. Pour avoir passé des heures à l’analyser et lire les théories les plus fumeuses, Mike observait de loin la scène avec amusement, sa bière à la main. Il en reprit une gorgée avant de s’intéresser à la rouquine en mal d’inspiration.

- A part aguicher les serpents arc-en-ciel pour les porter ensuite en ceinture, vous avez fait quoi d’intéressant ? Je suis certain qu’on peut en tirer un conte pour enfant avec une petite morale à la fin. Voyez, je suis déjà captivé ! ria-t-il, prêt à écouter la suite.

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Dim 17 Déc - 12:46

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Le jeune homme se présenta et lui serra la main poliment avant de s’exclamer, non sans humour, qu’il voyait mal comment une créature d’une taille pareil pouvait s’enrouler autour d’elle. Et il n’avait pas tort ! Mais c’était pourtant bel et bien arrivé, Emeryan ne s’était enroulé que partiellement autour d’elle, voilà tout. Cet animal pouvait manipuler chaque partie de son corps avec une précision incroyable, rien à voir avec les serpents de la Terre.


-C’est grâce à mon footing de tout à l’heure, il parait que ça fait fondre, rétorqua-t-elle d’un air sérieux, mais ses yeux trahissaient une pointe d’amusement.

En fond sonore, un groupe de personnes débattait avec passion sur le sens caché et profond d’Inception. C’est fou comme certains films avaient le pouvoir de faire réfléchir les gens et d’occuper leur esprit pendant de longues heures. Les productions étaient douées.

- A part aguicher les serpents arc-en-ciel pour les porter ensuite en ceinture, vous avez fait quoi d’intéressant ? Je suis certain qu’on peut en tirer un conte pour enfant avec une petite morale à la fin. Voyez, je suis déjà captivé !

-C’est une longue histoire et je ne suis pas sûre de vouloir raconter ça à des gosses, répondit-elle en grimaçant.

Elle s’arrêta, faisant mine de réfléchir, avant de reprendre.

-Quoi que, quand on voit la morale des contes de fées…

La rouquine s’arrêta pour tremper à nouveau ses lèvres dans le chocolat chaud. Son voisin semblait attendre qu’elle lui en dise plus… est-ce qu’il était simplement poli ou bien le récit de sa mission l’intéressait réellement ? 


-Vous voulez vraiment que je vous raconte ce qui s’est passé ? Soupira-t-elle.

Bon… ce n’était pas classé secret alors pourquoi pas. Qui sait, avec un peu de chance, raconter cela à voix haute lui permettrait peut-être de faire du tri dans ses idées et lui faciliterait la rédaction de son rapport.

-J’étais là un peu par hasard, plaisanta-t-elle en reprenant les précédentes paroles de Mike. Plus sérieusement, j’étais le soutien médical du groupe. On devait visiter une aile inexplorée de la cité et en débarquant là-bas on s’est retrouvé en pleine jungle amazonienne avec des animaux qui avaient l’air d’avoir fusionné avec les plantes, c’était assez étrange. On savait que certains serpents étaient extrêmement venimeux donc on a avancé prudemment… jusqu’à ce qu’un troupeau de ces fameux serpents nous tombe dessus pour aller chasser les lézards qui se trouvaient à nos pieds. L’un d’entre eux s’est enroulé autour de moi- il faut croire que je devais ressembler à un joli tronc d’arbre- et en essayant de me dégager j’ai attiré son attention et j’ai cru que j’allais lui servir de casse-croute jusqu’à ce que je comprenne qu’il était possible de communiquer avec lui : je parlais et il essayait de reproduire mes mots, je bougeais et il  m’imitait...

Elle marqua soudain une pause.

-Finalement vous avez peut-être raison, on pourrait écrire un conte avec ça, ça à l’air complètement perché. Mais c’est grâce à lui qu’on s’en est sorti. Je passe les détails mais après quelques rencontres désagréables avec des prédateurs et l’intervention du serpent – Emeryan de son petit nom- pour nous protéger, on a fini par atterrir dans le laboratoire d’un Ancien qui avait survécut au départ de ses congénères il y a un millénaire grâce à des expériences scientifiques et on a appris que tous ces animaux/plantes étaient ses créations. Il a planté une aiguille dans le crâne d’Emeryan pour lui apprendre notre langue en vitesse et le serpent s’est mis à parler, puis l’Ancien a déclaré qu’on représentait un danger pour ses créatures et il leur a ordonné de nous attaquer. Emeryan et tous les serpents qu’il commandait se sont rangés de notre côté contre les autres, on s’est battu et ça a été une grosse boucherie jusqu’à ce que l’Ancien meurt… et hop, the END. La communauté scientifique doit être ravie de sa trouvaille et on peut compter sur une alliance avec Emeryan et son peuple. Pour ma part j’en retiens surtout qu’on a foutu un beau merdier dans l’écosystème de cet endroit en y foutant les pieds. Elle prit à nouveau le temps d’avaler une gorgée de sa boisson avant de reporter son attention sur Mike. Voilà, c’était la version synthétique. Qu’en dites-vous docteur, je suis bonne pour l’asile ? Plaisanta-t-elle.

Son histoire devait paraitre complètement rocambolesque mais elle était pourtant totalement vraie. Autrefois, elle aurait regardé de travers quelqu’un qui lui aurait raconté une telle aventure mais, aujourd’hui, son degré d’ouverture d’esprit avait franchi un cap. Si Atlantis lui avait bien apprit une chose c’était que rien n’était impossible.

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Mer 27 Déc - 11:03

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Après qu’il l’eut invitée à lui raconter le déroulement de sa mission, Natasha hésita puis lui narra sans réel entrain ce qu’elle avait vécu. Elle débuta en répétant les mots qu’avait lâchés le Sergent avec humour et cela lui décrocha un sourire alors qu’il portait le goulot de sa bière à ses lèvres. Son objectif était d’explorer une aile encore inconnue aux équipes d’Atlantis. Le fait qu’il existe encore des zones noires sur la Cité étonna le soldat mais il ne s’y attarda guère longtemps car, déjà, la jeune femme avait continué son récit avec son petit accent français bien charmant.

Il fallait le dire, pour quelqu’un qui vivait sur Terre, c’était complètement invraisemblable. Un serpent arc-en-ciel qui parle, un Ancien qui se terre dans une aile de la Cité alors que la vie grouille dans le reste de l’édifice, que ledit Ancien a des compagnons de sa création, etc. La suite de l’histoire était rocambolesque et Mike était malgré tout abasourdi par l’histoire qu’il entendait. Il écouta la suite, captivé par les propos de la jeune femme jusqu’à la fin qui tomba bien rapidement. Et hop, comme elle avait dit en ajoutant qu’ils avaient mis le boxon et qu’ils auraient probablement pu s’abstenir. N’était-ce pas le lot de toutes les équipes d’exploration, de mettre un bon coup de pied dans la fourmilière et de modifier un écosystème qui fonctionnait déjà bien avant leur venue ? Mike avait constaté amèrement cette habitude qu’ils avaient prise et se demandait s’il était le seul à se poser des questions sur l’utilité de leurs interventions et leur justification.

Natasha le tira de sa réflexion en demandant s’il fallait l’envoyer dans un asile psychiatrique. Le Sergent lui répondit en souriant.

- Je pense que oui, vous êtes folle. Ou il n’y a pas que du chocolat dans votre tasse. Mais dans le premier cas, on est tous bons pour l’asile, je crois !

Car ils avaient tous assisté et participé à ce genre de chose.

- Au final, heureusement que le serpent s’est amouraché de vous, je dirais non ? Ça c’est parce que vous faites un joli tronc je pense.

Mike porta la bouteille à ses lèvres et s’aperçut qu’elle était vide quand il essaya d’en prendre une gorgée. Il fit une moue de déception et reporta son attention sur la rouquine.

- Voyez, c’est pas si difficile de faire un rapport, y a plus qu’à l’écrire maintenant ! Reste à expliquer pourquoi on vous a embarqué là-bas ou si vraiment vous y êtes allée parce qu’il y avait de la lumière, plaisanta-t-il. Vous faites quoi sur Atlantis d’ailleurs ?

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Mer 27 Déc - 15:07

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Natasha considéra très sérieusement le contenu de sa tasse, rentrant dans le jeu de son voisin.


-C’était donc ça… Qui sait si la direction ne drogue pas nos assiettes, ça expliquerait les bad trip qu’on se tape en permanence, plaisanta-t-elle.

Pour les plus téméraires, la galaxie de Pégase était la caverne aux merveilles. Pour les autres… et bien il fallait s’habituer aux bizarreries, pas le choix.

- Au final, heureusement que le serpent s’est amouraché de vous, je dirais non ? Ça c’est parce que vous faites un joli tronc je pense.

Natasha acquiesça.


-Oui tout à fait, je pense que je vais aller concurrencer les sapins au concours de miss forêt. Je ne pensais pas avant ça, mais j’ai peut-être mes chances en fait.

Son voisin avait l’air d’apprécier le second degré, tant mieux ça la détendait de plaisanter comme ça. L’ironie, elle maitrisait plutôt bien.

- Voyez, c’est pas si difficile de faire un rapport, y a plus qu’à l’écrire maintenant ! Reste à expliquer pourquoi on vous a embarqué là-bas ou si vraiment vous y êtes allée parce qu’il y avait de la lumière. Vous faites quoi sur Atlantis d’ailleurs ?

-Je suis kiné… et ostéopathe. Mais maintenant je crois que je vais rajouter « charmeuse de serpents » à mon CV. Et vous… non attendez, ne me dites rien !

Elle le regarda, étudiant un peu plus sérieusement le personnage qui lui faisait face. Elle allait savoir si son instinct lui soufflait la bonne réponse. A force d’observer les gens pour les soigner, elle arrivait à remarquer des petits détails communs chez les uns et les autres qui pouvaient lui mettre la puce à l’oreille.
Natasha était du genre joueuse, et là elle n’avait rien à perdre à faire une supposition.

-Bière, silhouette athlétique, posture particulière, cheveux courts, esprit de camaraderie… Vous êtes un militaire, non ?

Elle le regarda avec un petit sourire en coin, curieuse de savoir si elle avait visé juste.
Une petite voix dans sa tête fit indirectement un lien entre soldat et gymnase... taper dans un sac de frappe, voilà qui était une bonne idée pour évacuer l'adrénaline. Elle irait peut-être y faire un tour quand elle aurait finit son chocolat.

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Ven 29 Déc - 15:27

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- Hé, j’aurais peut-être besoin de vos services pour décontracter un muscle ou deux au retour d’une mission ! Je ne doute pas de vos compétences pour les serpents mais je pense pas que ça me serve beaucoup, lança-t-il simplement et sans arrière-pensée.
Il adopta une expression emplie de réflexion avant de déclarer le plus sérieusement du monde.

- Vous croyez que vos charmes s’appliquent à tous les serpents ou juste aux arcs-en-ciel qui vous prennent pour un tronc ? Attention, c’est une question somme toute assez existentielle. Elle pourrait nous sauver la vie un jour ! se mit-il à plaisanter concernant la compétence qu’elle souhaitait mettre en avant sur son CV si jamais elle cherchait un boulot après Atlantis.

La jeune femme le détailla alors pour deviner ce que lui faisait sur la Cité. Il ne fallait pas être un Sherlock pour deviner mais le Sergent se prêta au jeu en prenant une pause et un regard mystérieux. Alors, elle commenta son analyse avant de lâcher sa conclusion.

- Pas mal, Natasha. Pas mal du tout. Il pinça les lèvres. C’est la bière, c’est ça ? Ho mec, on se traîne une sacrée réputation de soûlards ! ria-t-il simplement.

A son tour, il l’analysa du regard. En tant que civil, cela faisait d’elle une proie parfaite pour l’ensemble du contingent militaire qui avait l’interdiction de fraterniser avec un autre soldat. Du coup, toutes les jeunes femmes qui n’étaient pas rattachées à l’armée avaient leur lot de prétendants. Natasha étant assez jolie, elle n’échappait certainement pas à la règle.

- Ca va, mes congénères en rut vous importunent pas trop ? Quand on boit trop, on est particulièrement lourds. Il fronça les sourcils, réalisant qu’il était probablement en train de dépeindre son propre portrait. J’espère que je vous ennuie pas, en passant !


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Sam 30 Déc - 20:05

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Natasha sourit poliment lorsque Mike lui expliqua qu’il pourrait avoir besoin de ses services prochainement. Les gens lui disaient souvent ça lorsqu’ils apprenaient sa profession, ce qui n’avait rien de surprenant : les kinésithérapeutes et les ostéopathes plus encore, étaient un peu les magiciens qui arrivaient à faire fuir les douleurs chroniques qui s’installaient dans le corps de tout le monde et n’importe qui. Elle avait eu la surprise une fois d’apprendre que certains s’amusaient à la surnommer « doigts de fée », elle avait trouvé ça étonnant mais assez mignon.

-Bien sûr, il suffit de prendre rendez-vous avec Alice et de demander Natasha Avalon. Si vous voulez que je m’occupe personnellement de vous bien sûr, ajouta-t-elle.

Ils étaient plusieurs kinés à exercer dans la cité mais les ostéopathes couraient moins les rues, cela dit, elle ne lui en voudrait pas s’il se faisait soigner par un de ses collègues.

- Vous croyez que vos charmes s’appliquent à tous les serpents ou juste aux arcs-en-ciel qui vous prennent pour un tronc ? Attention, c’est une question somme toute assez existentielle. Elle pourrait nous sauver la vie un jour !

-Hmm… fit-elle mine de réfléchir, bonne question. Je crois que ça a un rapport avec l’arc-en-ciel mais il faudrait que je trouve une licorne multicolore pour m’en assurer.

S’il partait loin dans les plaisanteries, elle aussi. Elle s’amusa ensuite à deviner son métier et visa juste et sa dernière réflexion la fit pouffer. Elle ne savait à qui elle avait affaire mais c’était un sacré guignol.

-Bien sûr, les militaires sont tous des alcooliques c’est bien connu.

Aaaaaalala, si John l’entendait… quoi que lui, elle pouvait lui coller l’étiquette de drogué en plus du reste avec cette histoire de champignon… hehe. C’était l’amour vache entre eux.

- Ca va, mes congénères en rut vous importunent pas trop ? Quand on boit trop, on est particulièrement lourds.

Natasha écarquilla les yeux. Comment s’étaient-ils retrouvés à passer du sujet de la bière aux possibles militaires en manque susceptibles de l’accoster ? C’était violent comme transition.

-Euh, non, ça va… je gère.

Ca arrivait qu’elle se fasse accoster mais on ne lui avait jamais manqué de respect. Les soldats n’étaient pas stupides, ils devaient bien se douter qu’elle pourrait les tordre en deux à leur prochaine visite médicale s’ils l’importunaient. Parfois elle se faisait gentiment dragouiller sur son lieu de travail en soignant un homme, rien de bien méchant. C’était devenu un jeu entre certains d’entre eux et elle.

-…J’espère que je vous ennuie pas, en passant !

Natasha ne résista pas et sourit de bon cœur devant l’expression de Mike en imaginant parfaitement le genre de conclusion qu’il était en train de tirer. Faisait-il parti de ces fameux mâles en manque de compagnie ? Elle ne trouvait pas la sienne déplaisante, il n’était pas intrusif ni désagréable et il lui changeait les idées après une journée difficile.

-Ca dépend… lança-t-elle en posant ses yeux sur la bouteille de bière vide. Vous m’en offrez une ?

Au loin, des exclamations retentirent. Il y avait de l’ambiance du côté du groupe de personnes postées près de la télévision. Natasha coula un regard curieux dans cette direction, se demandant ce qu’il pouvait bien s’y passer avant de reporter son attention sur Mike. Bière ou pas bière, telle était la question.

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