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Difficile nouvelle

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 10 - Zone de Commandement :: Salle de Briefing
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Ven 20 Oct - 0:38

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Difficile nouvelle


POUR RAPPEL
Ce RP se passe en même temps que celui-ci : Des retrouvailles d’après guerre
Chronologie : 06 mai 2017 aux alentour de 15h00

« Prenez votre temps, et ensuite, nous retournerons en salle de réunion. » Fit Erin
« Je vous remercie. Mais chaque chose en son temps n’est-ce-pas ? Ce n’est pas le but précis de ma visite. »
Vida acquiesça, remerciant par une simple expression la gentillesse d’Erin. Puis elle reprit :
« Je vous suis. J’ai grande hâte d’obtenir des nouvelles de mon peuple. »


------------------------

Alexander Hoffman


Alexander était sur le chemin du retour, enfin en direction de la salle de réunion où devait se passer la rencontre avec la leader du peuple Natus. Il serait bête de ne pas avouer, qu’il était un peu stressé de lui annoncer que son peuple avait péri ou disparu dans la majorité. Une véritable honte saupoudré de malchance. La reine Wraith devait jubiler. Ce fut dans le téléporteur qu’il ressassait tout cela. Avant de penser à John et de sa drôlesse de façon de se trouver des liens. Une femme dans chaque port diront-on au marin, là c’est à chaque planète ? Après tout, maintenant qu’il n’avait plus aucun lien amoureux, il pouvait se permettre de vagabonder. Faut dire, que l’annonce du célibat assez abrupt de son ami avait surpris l’anglais. Et en y réfléchissant, cela n’était peut-être pas une si mauvaise chose. Il ne connaissait que professionnellement Nathalie et ne savait d’elle que ce que lui racontait John. Et de ce qu’il avait pu constater de lui-même, l’un comme l’autre ne se porterait que mieux. Mais, cela expliquait la froideur de l’administrative ses derniers jours et Alexander se demanda si un beau matin, il n’aurait pas à signer l’accord de démission de la rouquine. Enfin qu’importe. Il en parlerait plus tard avec John.

Par contre, l’effet Vilma, avait été assez agréable à mirer dans la réaction des deux Natus et irrémédiablement, il se dit qu’il pourrait s’en servir pour redonner un peu d’espoir à une Vida surement effrontée par la future nouvelle. À voir.

En sortant du téléporteur, il tomba littéralement sur Richard. Celui-ci était de dos, sortant sûrement de la machine quelques secondes plus tôt et semblait perdu. En réalité Richard parlait avec sa radio et n’avait pas pensé ou eu le temps de se décaler. En tout cas les deux hommes se percutèrent et Richard entraîna au sol Alexander qui dut faire preuve d’un très bon réflexe pour finir sur ses deux mains en position de pompes sur son collègue. La gêne fut évident et sans plus attendre, il se pressa de se relever sous le regard hilare d’un groupe de scientifique, surement venu avec le chef d’Atlantis.

Richard prit la main tendue par l’anglais, pour se relever, et secoua sa veste pour réajuster ses lunettes.

« Navré… »
« Nous sommes deux à être navré. Passons, nous devons faire les corbeaux » Enchérit immédiatement, l’anglais, qui ne voulait pas se donner plus en spectacle et passer sur cet évènement stupide. Richard, fut du même avis et les deux hommes, marchèrent côte à côte jusqu’à la salle. Bon, il eut un petit rire des deux administratifs, pensant sûrement la même chose de cet épisode.

Une fois devant la salle, tous deux prirent une grande inspiration et activèrent les cristaux.
« Veuillez-nous excusez de ce retard… nous en sommes confus madame Vida » Alexander hocha solennellement la tête en signe d’accord commun aux paroles de son supérieurs.

« Nous pouvons commencer » Alexander montra une chaise avers la grande table et prit place auprès d’Erin avec Richard de l’autre côté de la jeune femme. Alexander fit un tour des boisson, proposant à chacun une boisson chaude. Il prit un thé pour sa part et Richard un café. Une configuration généralement similaire pour chaque réunion.

Effectivement, elle allait avoir des nouvelles de son peuple, et malheureusement, ce ne serait pas celle qu’elle attendait précisément. Erin n’était pas tranquille quant à la suite de la réunion. Ce n’était jamais très agréable de faire ce genre d’annonce, surtout après une guerre qu’on pensait avoir gagné, même si dans les affres et les douleurs des conflits inter espèces, personne ne sortait vraiment gagnant. L’histoire désignait des vainqueurs et des perdants, mais les familles qui ne revoyaient jamais leur parent resteraient à jamais des perdantes, peu importait le camp dans lequel elles se trouvaient. En silence, si ce n’était pour répondre à d’éventuelle question de la Natus, la RDA les dirigea vers la salle de briefing qui était réservée à cet effet.

Alexander et Richard n’étaient pas encore arrivés quand elles arrivèrent de leur côté. Ce n’était pas bien grave, ils ne tarderaient sûrement pas de trop. Charge à elle de continuer à se montrer serviable avec son hôte. Vida se laissa tenter par le thé, dont l’odeur parfumée de fleur lui disait manifestement quelque chose, même si elle devait être bien différente de ce qu’il pouvait avoir dans la Magna. Les deux hommes arrivèrent ensemble, bien accordé. Ils prirent leur boisson chaude, que les deux femmes refusèrent poliment, étant servie toutes deux d’une tasse de thé encore fumante.


Anelyn Vida


L’attente avait été largement comblé par l’admiration de l’architecture des Anciens. C’était un travail véritablement impressionnant. La Batailleuse en avait profité pour déambuler le long de la salle, touchant les murs et la grande table, s’attardant sur le siège dont la texture lui était inconnue. Elle observait, découvrait, ce nouveau monde et cette autre façon de vivre. Elle serrait la tasse de thé entre ses deux mains et appréciait la chaleur que cela diffusait. Elle n’avait pas l’intention de le dire mais elle avait presque froid dans ce si grand endroit. Lorsque les deux hommes entrèrent, Anelyn les accueillit d’un signe de tête poli. Elle considéra l’homme chauve en toute discrétion, se demandant ce qu’il faisait là. Elle l’écouta s’excuser et trouva étrange qu’il la gratifie une nouvelle fois de ce “madame” dont elle ne connaissait pas du tout la valeur. Le verbaliste l’avait bien expliqué mais elle peinait encore à s’y faire.

Elle s’installa sur le siège qu’on lui indiqua. Rien que le mouvement libre de celui-ci la stupéfia. Une chaise qui tourne toute seule, c’était bien loin de leur tabouret en bois des plus classiques.
Rien que le fait de s’installer représentait une découverte. Elle songea que la texture était véritablement agréable, étonnante, comme si les Atlantes avaient drapé leurs lits pour interdire la rudesse du bois. D’ailleurs...ce n’était pas du bois sur les accoudoirs. C’était autre chose de tout à fait inconnu.

Alexander Hoffman


Une fois en place, Alexander se pencha vers sa compagne, pour lui murmura quelques mots :
« J’ai dû potin… » Ils se racontaient presque tout.
« J’ai hâte d’entendre ça », fit-elle dans un murmure, tout en gardant une mine neutre. Elle se demandait bien ce qu’il avait entendu ou vue qui le perturbait au point de lui confier ce genre d’information un peu « teasing » avant une réunion de cet acabit. Cela devait être du lourd.

Alexander répondit que par une œillade sans aucune signification pour qui que ce soit à sa compagne. Ils parlaient beaucoup par cet intermédiaire et vu la manière dont était expressif l’anglais fallait bien le connaître, pour saisir les nuances de son acier implacable.

Erin Steele


Erin plissa les yeux, cherchant un élément de réponse dans le non verbal de son compagnon, mais elle ne trouvait rien qui puisse la mettre sur la piste. Elle allait devoir patienter, et quoi de mieux qu’une très mauvaise nouvelle pour cela ?

Une fois Richard installé lui aussi, après qu’il se fut relevé pour chercher un sucre, la brune se racla la gorge.
« Permettez-moi de vous présenter un peu plus officiellement monsieur Richard Woolsey, qui est l’actuel dirigeant de la cité. ». Après tout, Anelyn ne l’avait pas encore vu. Le concerné hocha de la tête, un peu confus de ne pas s’être présenté plus formellement, mais il devait encore être perturbé par sa rencontre frontale avec Hoffman, sans parler qu’il devait appréhender la teneur de la nouvelle qu’ils allaient annoncer à la jeune femme Natus.

Anelyn Vida


La Batailleuse garda tout cela pour elle. Les échanges diplomatiques venaient de débuter et elle n’avait nullement l’intention de paraître faible, à la merci de leurs intentions qu’elle ne connaissait pas tout à fait. Elle répondit juste après les présentations :

« Dirigeant Woosley. C’est donc à vous que je témoigne des remerciements de mon peuple. Vos guerriers ont fait honneur à votre espèce et à l’héritage des Anciens. Le colonel Sheppard et ses hommes se sont échinés pour nous permettre d’obtenir la victoire. »

Alexander Hoffman


La RDA, présenta Richard, qui un peu confus fit un rictus de salut à Vida, cela était un oubli de sa part. Mais qui ne l’aurait pas fait ? Habitué à ce qu’on le présente ou qu’on connaisse son patronyme et faut dire que tout était allé très vite. Sa manière d’avoir été appelé en urgence pour un problème qui allait encore le turlupiner pendant quelques jours puis le choc frontal avec Alexander et de se retrouver sous l’anglais, dans une position de film à l’eau de rose sous le regard d’une équipe de scientifiques… Il n’imaginait même pas les potins à venir…, bref, il chassa très vite ce genre de pensée afin de ne pas être distrait une nouvelle fois. Il était professionnel et surtout très compétent. Pas besoin de s’émouvoir. Ce genre de dilemme mental se faisait dans sa tête et il gardait cet air avenant et placide à la fois. En somme Richard Woolsey avait eu une très grande progression depuis sa première venue sur Atlantis, il exprimait bien mieux sa bienveillance avec autrui sur son visage. Un autre contexte où, il n’est plus le méchant emmerdeur du SGC mais bien un membre de cette belle aventure estimée et apprécier. Il était enfin reconnu pour ce qu’il était vraiment.

Il répondit à la première tirade de Vida, des phrases élogieuses. Il se racla la gorge pour répondre convenablement à cette jeune femme, qui semblait bien jeune pour supporter en plus une nouvelle bien triste. Mais, l’âge ne veux rien dire, mais bon… il aurait aimé épargner à cette jeune femme autant malheur.

« Non. Pas seulement à moi. Nous sommes trois à diriger cette belle cité. Même si nous devons avoir un ordre hiérarchique nous sommes trois à avoir pris conjointement les décision. Même si ce fut Hoffman qui vous a suivi la majorité du temps. C’est donc, pour le CODIR, que vous portez les remerciements et non à une seule personne qui ne serait garder autant d’honneur pour lui seul » Fit l’homme avec beaucoup de modestie. Il travaillait en équipe et cela s’adressait aussi à ses collègues, il ne voulait pas être au-dessus, puisqu’il ne pouvait prétendre à cela au vu des CV des deux autres, même si sur le papier il fallait bien un leader.

Anelyn Vida


Vida fixa l’assemblée.
« Les diplomates ayant été évacué par majorité pour préserver les échanges avec vous, je ne peux parler en leurs noms. Mais je suis certaine que notre alliance est désormais scellée, concrète, de par votre participation active. »

Alexander Hoffman


Alexander resta stoïque et parfaitement maître de ses émotions, il répondit après la jeune femme.
« En effet notre alliance est scellée et j’espère qu’elle ne sera pas brisée. Nous tenons à rester en bon terme avec votre peuple et vous apporter notre aide pour reconstruire votre cité » Fit-il simplement afin de confirmer que leur alliance était aussi “forte” de leur côté.

Erin Steele


Erin, commença directement, mettant les deux pieds dans le plat sans faire de chichi ou de fioritures des plus pénibles, pour tourner autour d’un pot de miel vide.
« Donc comme vous le savez, les vôtres ont été envoyé sur une planète de repli afin d’échapper au massacre des Wraiths. Sur ce point, tout s’est passé comme prévu. », commença Erin, attendant une réaction, et pourquoi pas un relais des deux autres.

Anelyn Vida


C’est là que la jeune verbaliste qui lui avait montré les lieux enchaîna sur la planète de repli. Un terme, un seul, lui fît bondir le coeur. “Sur ce point…” signifiait que d’autres ne s’étaient pas si bien déroulés. Etait-ce une expression Atlante qu’elle ne connaissait pas ? Une façon de dire qu’il y avait eu quelques inattendus sans conséquences ? Ou bien quelque chose de beaucoup plus grave.
Les traits de la Batailleuse se durcirent dés que la phrase tourna dans sa tête. Elle avait un mal fou à saisir la subtilité du terme. Alors elle mit cela de côté en priant s’être trompée, que sa propre déduction était erronée par son manque de connaissance dans l’art du verbe.

« Oui. Les stratèges avaient requis de votre part l’adresse d’une planète sûre pour y évacuer nos civils. Mais ils ont également omis de vous demander notre propre adresse. Celle-ci nous est inconnue. » Son regard alla de l’un à l’autre. « Au cours de notre guerre, j’ai envoyé nombre de messagers sur ce refuge sans qu’ils ne puissent nous revenir et confirmer la bonne santé de nos familles. »

Anelyn secoua négativement la tête. Son instinct lui hurlait que quelque chose n’allait pas.
Oui, quelque chose clochait et le “sur ce point” ne cessait de lui trotter à l’esprit. Elle ajouta, dans la peur bleue de déclencher un cauchemar inconscient :

« Je dois m’enquérir de mon peuple pour préparer leur retour... »

Alexander Hoffman


Malheureusement, ils ne reviendront pas… Cela était un exercice peu aisé de la part du CODIR d’annoncer ce genre de nouvelle. Si Vida n’avait jamais vu de symbiose de la part de dirigeant, elle pouvait déjà entrapercevoir un effet de celle-ci. Une cohésion assez forte et parfaitement naturelle.

« Nous avons dépêché un de nos vaisseaux pour protéger la planète d’une potentielle attaque Wraith. Étant sur le sentier de la guerre ceux-ci n’auraient pas avancé plus d’un vaisseau mère si par hasard ils avaient eu vent de cette planète de repli… »

« Malheureusement, ce fut le cas. Les Wraiths ont capturé des civils Natus sur magna pour leur mettre un traceur et les relâcher ensuite dans la foule en partance de la planète. Le traceur a donc indiqué exactement où ils se trouvaient dans la galaxie. La reine ayant torturé, tué et ressuscité de nombreuses fois deux atlantes lors d’un jeu macabre, a obtenu le nombre de vaisseaux que nous avions actuellement en réserve. » Le nerf d’une bonne alliance ? La franchise, pas besoin de lui cacher que les Atlantes avaient été torturés de la pire des façons, personne n’aurait put résister à ça et ils n’avaient même pas put mettre fin à leur vie, puisque la reine les en empêchait.

Erin Steele

Ils étaient tous les trois en train d’aborder le point qui n’était pas prévu, en toute honnêteté, en toute franchise, avec bienveillance et humilité, car il en leur en coûtait également de s’ouvrir de cette terrible nouvelle auprès de la batailleuse qui pensait alors fêter la réussite de l’opération. En parfaite symbiose avec les deux autres dirigeants, Erin enchaina à la suite d’Alexander.
« Quand notre vaisseau est arrivé sur place, il a rencontré une résistance inattendue. Trois croiseurs Wraiths l’ont pris pour cible à sa sortie de l’hyperespace, et il a perdu la bataille. Malheureusement, les vaisseaux ruches du dévoreur avaient déjà kidnappé les civils sur la planète. »

Anelyn Vida


Anelyn comprenait mal les propos qui s'enchaînaient chez les verbalistes.
Elles les entendait parler de vaisseau, d’hyperespace, des termes qui ne représentaient rien et qu’elle ne comprenait clairement pas. Sa comparaison la plus approximative restait la pointe volante de l’ennemi, cet énorme engin en lévitation dans le ciel de la Magna, et qu’elle ne savait pas capable de traverser des distances aussi grandes. D’ailleurs, la notion même d’espace, de systèmes solaires, de galaxie et d’univers lui était complètement inconnu. Elle savait juste que la Porte des Étoiles avait permis à son peuple de trouver refuge dans un autre lieu ouvert à la voûte céleste.

Son coeur s’était donc figé lorsqu’elle devinait petit à petit que son peuple, qu’elle croyait réellement en sécurité, avait été exposé au Dévoreur. Tous les combattants étaient restés en Magna. La Batailleuse n’avait pas pu détacher un effectif pour sécuriser le site de repli, elle comptait sur les Atlantes pour ça, elle leur faisait confiance. Malgré ses difficultés, Vida releva les deux mots les plus essentiels et les plus durs : “bataille perdue”.

La jeune femme s’était figée, les mains posées à plat sur le bureau. Sa respiration s’était soudainement interrompue, comme si elle expirait lentement et longuement mais sans le sentir. Sa bouche fût soudainement sèche et sa gorge se raidit brutalement. Son esprit de stratège moulina.
Les trois verbalistes étaient à l’aise dans les mots. Mais ils n’étaient pas dans les meilleures dispositions. Il leur en coûtait visiblement d’expliquer ce fait. Et c’était la seule réponse qu’ils avaient à lui donner à son désir de voir son peuple lui revenir.

Ils n’étaient plus là. Ils avaient tous été sélectionné jusqu’au dernier.

« Vous dites ? » Fit-elle dans une fausse incompréhension, comme si elle essayait de gagner du temps.

Mais elle avait très bien compris.
Vida sentit son visage se défaire complètement tandis que son coeur se mettait alors à tambouriner...toujours sans le souffle. Tout s’effondrait sous ses pieds. L’ennemi venait de leur prendre leurs familles, leurs parents, amis et enfants. Ils avaient pris tout l’organe de commandement civil de la Magna, les sages, les diplomates, les penseurs, les poètes, toutes les mémoires vivantes. L’essence même de l’art, la culture, le savoir faire, la tradition : il n’y avait plus rien, strictement plus rien, mis à part une armée éprouvée par des pertes démentielles...qui n’avait finalement servi à rien ?

Le monde entier d’Anelyn s’effondrait sous ses yeux, impuissante, comme si elle fixait un château de cartes dans une tempête. Elle qui s’impatientait de rendre le pouvoir à ses dirigeants. De ne plus jamais avoir à porter une telle responsabilité de décision et de mort. Elle resterait à la tête de tous ces blessés, de tous ces agonisants. Et comment ? Comment allait-elle pouvoir leur annoncer ça ? Comment allait-elle pouvoir leur dire qu’ils avaient tous échoué, que le Dévoreur avait eu son compte malgré la détermination et le courage des Natus ?

« Vous mentez ! C’est...c’est supercherie ! » Lâcha-t-elle d’une voix tremblante et paniquée. « Vous avez vendu mon peuple à l’ennemi ! »

Sa colère et sa terreur parlaient bien au-delà de toute objectivité.
La Batailleuse était complètement déboussolée. Tout ce qui faisait la Magna, tout ce qui faisait la culture du pays s’était volatilisé. Sur l’instant, elle avait l’horrible sentiment que l’existence même des Natus, SON existence, venait de prendre fin.
Vida n’était rien.

« NON !!! »

Ce hurlement de panique sortait tout droit de l’âme. Vida avait mal, elle tremblait de la tête au pied, elle avait envie de pleurer, de renverser les meubles, de faire n’importe quoi tant qu’on lui dise que c’était une mauvaise blague. Elle quitta immédiatement sa chaise et le regard des verbalistes pour s’éloigner après avoir frappé de ses deux poings sur la table.
Comment avaient-ils pu ? Les Natus leur faisaient confiance, ils comptaient sur eux. Comment avaient-ils pu faire ça ?

Anelyn Vida se rendit jusqu’à la baie vitrée, la gorge serrée, la poitrine en feu. Elle se battit pour ne pas fondre en larmes, elle y donna toutes ses forces mais en vain. Ses reniflements, ses deux mains plaqués sur son visage ne dissimulaient pas le profond chagrin qui l’envahissait. Ce n’était pas possible ! Elle n’avait rien vu venir ! Les siens, tous les siens, ils n’étaient plus là ! Elle allait rentrer sur Magna pour dire qu’ils étaient tous devenus orphelins.

Alexander Hoffman

Alexander resta stoïque face à l'explosion de colère de la jeune femme. Cela ne servait strictement à rien de la calmer, elle le ferait d’elle-même. Il comprenait sa colère sa déception et tout ce qu’elle devait ressentir d’être là, en face d’eux et de prendre conscience que son peuple était perdu. Richard, voulu intervenir et l‘anglais, lui lança un regard lourd de sens, pour ne pas qu’il le fasse, renforcé par une Erin qui lui posa doucement la main sur l’avant bras. Il ne fallait rien faire, trop fermée trop attristée trop révoltée… il fallait attendre qu’elle revienne vers eux, afin d’avoir un échange plus constructif.

Richard, lança un regard attristé à ses deux compagnon, affecté comme eux, par la réaction de la jeune femme. Il serait inhumain qu’il ne le soit point, ou alors ils étaient des monstres sans sentiments. Il fallait s’y attendre dans un sens.

Alexander espérait juste, que cet « échec » de leur part, n’allait pas entacher leur alliance. Pourtant le CODIR tenait à celle-ci, comme toute alliance avec un autre peuple à dire vrai, même si celui-ci apportait plus grand-chose. C’est toujours des rapports agréables et facilitateurs. Et le programme Porte des Étoiles avait ce côté altruiste de garder les alliances et d’aider les autres peuples, une manière de racheter l’humanité de leur futur dégénérescence aux yeux de l’anglais. Une nouvelle chance pour des hommes meilleurs, puisque que la terre ne se bonifiera pas plus.

Erin Steele


De son côté Erin était restée silencieuse. De ce qu’elle connaissait de ce peuple, se lever et aller réconforter verbalement et physiquement cette femme ne servirait à rien et cela risquerait de la vexer. Et puis ce n'était pas son rôle. Ils étaient alliés et ils tenaient une sorte de conseil d'après guerre, le geste serait déplacé. Elle allait se calmer, il fallait juste que Vida accepte. N'empêche, la RDA en avait le coeur serré et cela se trahissait dans son attitude fermée, hermétique quelques instants à ses deux collègues.



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FICHE ET CODES PAR ILMARË

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Invité
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Jeu 9 Nov - 13:04

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Difficile nouvelle



Anelyn Vida



Vida tenta de se calmer mais c’était si difficile. Elle respira bruyamment, dans la contrainte de sa poitrine beaucoup trop malmenée par l’émotion, et elle s’approcha de la baie vitrée pour se cacher des Atlantes. Son regard se perdit à travers la beauté de l’océan. C’était injuste, si injuste. Pourquoi avaient-ils subi ce revers ? Etait-ce une punition des Trois ? Avaient-ils failli dans leur devoir et leur courage ?

Les larmes de Vida se tarirent. Il lui fallut des efforts démesurés mais elle se calma. Il ne restait plus qu’elle pour porter ce qu’il restait de la Magna. Qu’il s’agisse des soldats ou des civils prisonniers, tout le monde allait compter sur elle pour arranger les choses. Elle ne pouvait pas se laisser aller, elle n’avait tout simplement pas le droit.
Alors la jeune femme repris son souffle et récupéra une réflexion plus tactique.

C’était idiot, stupide même, de tenir les Atlantes pour responsable. Ils étaient les dignes héritiers des Lumineux qui bataillèrent jadis le dévoreur. Ils avaient envoyé des hommes valeureux pour combattre à leur côté, les aider à gagner la guerre. Ils avaient dit avoir subi des pertes en tentant de protéger les civils. Cela ne pouvait pas être un mensonge.

La main de la jeune femme se posa sur la vitre, elle considéra l’extérieur comme si ça l’aidait à se ressourcer, hypnotisée par l’océan, le ciel, le soleil et la cité en elle-même.

Les Atlantes ne se seraient pas gêné d’avoir envoyé leurs médecins pour soigner les blessés. Ils n’auraient pas maintenu les équipes sur place s’ils avaient vendu le peuple Natus. Et ils ne l’auraient pas avertie si c’était le cas.
Non. Le Dévoreur était le responsable. Le seul et unique responsable.

Les mains de retour sur ses hanches, les pleurs de Vida s’estompèrent peu à peu. Elle avait une sale tête, elle le savait. Ses yeux se seraient creusés, son visage aurait rougi et ses narines se seraient encombrées. Mais qui ne réagit pas de la sorte à la perte de son peuple n’est pas digne de lui. La Batailleuse reconsidéra toutes ses émotions depuis le début de l’annonce pour les briser les unes après les autres.
Les Natus n’étaient pas fini. Ils existeraient TOUJOURS. Et Anelyn garderait la direction des survivants pour se jeter à la poursuite de l’ennemi. Ils le retrouveraient, l’anéantiraient pour de bon. Et ils récupéreraient ce qu’il pouvait rester de leurs familles.

La jeune femme se tourna vers les verbalistes. Elle ne comptait pas s’excuser. Ils comprendraient sa réaction.
Doucement, elle retourna à sa place en ignorant l’aspect que pouvait avoir son visage. Il n’était même plus question d’alliance dans son esprit, sa priorité avait complètement changée. Car elle n’était pas certaine que les Atlantes désirent mettre des moyens humains et matériel pour vingt pour cent de combattants restant. Contre les Wraiths, il n’y avait peut-être plus d’intérêts appréciable de leur côté. Ce serait arrogant de prétendre qu’elle n’avait pas besoin de leur aide. Mais la réclamer allait la placer, ainsi que son peuple, dans une position de dépendance inacceptable. La jeune femme devait rester impérativement prudente sur ce point. Les Natus ne seraient pas dans l’ombre des Atlantes.

« Votre honnêteté vous honore, verbalistes. C’est une terrible nouvelle pour nous. Mais les Natus vont se reconstruire et récupérer leurs prisonniers. Pour cela, je requiers de votre part un rapport complet concernant ce regrettable événement. Je veux également toutes les informations liées aux moyens d’emprisonnement, de transports, les bases et effectifs de l’ennemi ; en somme : tout ce qui pourra être utile à mon peuple pour poursuivre le Dévoreur. Y compris le mode de fonctionnement de la Porte des Etoiles et les adresses qui y sont liées. L’armée va se réorganiser et nous repartirons à la poursuite de notre ennemi. »

Elle les fixa, parfaitement déterminée.

« Les Natus ne renoncent jamais ! Au nom de notre bonne entente, je vous sollicite pour que ces informations nous parviennent dans les plus court délais. »

Alexander Hoffman


Quand la leader Natus revenu elle était dans un triste état. Richard, avait sorti un paquet de mouchoir, pour lui permettre d’essuyer les larmes de son visage. Cela n’était pas de la pitié mais de l’empathie. Il ne serait pas des plus fier à sa place. Il lui tendit le paquet après l’avoir ouvert et sorti le papier blanc.

Vida demandait beaucoup, enfin beaucoup pour elle, puisque ces informations allaient être du chinois pour cette jeune femme. Alexander hocha la tête, sortant sa tablette, pour afficher une carte de la galaxie. Il la brancha sur l’écran qui s‘alluma à leur gauche.

« Nous essayerons de vous donner ces éléments. Nous attendons encore de nombreux rapports suite aux éléments récolté de cette tragique guerre… »
« Cependant, cela va vous paraitre très obscur. Et avant de partir en chasse du Dévoreur, il faut que vous compreniez la complexité. Si vous ne comprenez pas tout n'hésitez à pas poser des questions Vida » Par-là, le CODIR lui montrait qu’ils étaient toujours enclins à l’alliance et leur « franchise ». Et en aucun cas, la trahison ou la manipulation.
Une planète s’afficha ronde et bleu, ce fut là où il était. « Voici le monde où vous êtes actuellement : Lantia. Autour, vous pouvez voir ce qu’on nomme l’espace » Un vaisseau arriva à côté « Voici l’un de nos vaisseau le Dédale, celui même qui a défendu chèrement vos civils. Il reste actuellement au-dessus de nos têtes dans le ciel, bien trop endommagé pour venir se poser sur la cité. Il a subi de nombreux dégâts et nous estimons les pertes de l’équipage qui le compose. Actuellement, nous n’avons pas la totalité des avaries, puisque nous ne pouvions communiquer avec lui que difficilement » Il s’assura qu’elle comprenne bien. Il dézooma et cela entraina le visuel suivant : d’une galaxie avec pleins de point lumineux. « Les points lumineux, sont des mondes, nous voyageons de monde en monde avec la porte des étoiles. Mais nous pouvons le faire avec nos vaisseaux comme le Dédale. Les Wraiths n’ont pas de monde connu. Ils vivent sur d’immense vaisseaux cinquante fois plus gros que notre Dédale. Et ce fut trois d’entre eux qui ont attaquer notre vaisseau. » Une image d’un vaisseau ruche Wraith s’afficha avec à côté le Dédale pour qu’elle visualise la taille. « Voici un vaisseau ruche Wraith, leur lieu d’habitat … pour atteindre ces vaisseaux il faut voyager dans l’espace. Votre peuple ne peut pas les poursuivre, vous n’avez pas de vaisseau. » Il revenu sur la carte de la galaxie « De plus le vaisseau de cette reine, peut-être n’importe où dans cette galaxie. C’est comme chercher un petit caillou dans le fond d’un lac [/color]» Il essaya de trouver une image parlante pour elle. « Avec les informations récoltées, nos scanners essaient de détecter le vaisseau de cette reine. Puisque les dévoreurs qui vous ont attaqué n’était pas des dévoreurs standards. Ils font partie d’une tribue plus développée technologiquement parlant et plus intelligent. Ils ont modifiés leur technologie et nous espérons faire le tri entre tous les vaisseaux ruches recensés ».

Erin Steele


Erin restait mutique dans l’attente que Vida pose des questions. Ils avaient des choses à proposer pour aider les Natus de manière générale. Mais elle ne voulait pas la saouler avec trop d’informations. Alexander avait été complet et elle allait sûrement avoir des interrogations.

Anelyn Vida



La batailleuse avait un mal fou à le suivre.
Le simple fait de lui montrer des images vivantes la surprenait et elle ne comprenait même pas ce que c’était. Elle tenta bien de traduire ses propos dans son schéma de compréhension mais, tout ce qu’elle en retirait, c’est qu’elle ne pouvait pas atteindre son peuple captif. Elle ne disposait pas des moyens technologique et matériel pour ça, cela dépassait l’utilisation même de la Porte des Etoiles.

Ce moyen, les Atlantes le possédait et ils semblaient déjà oeuvrer en ce sens. Mais c’est bien ce qui gênait Anelyn. Participer à la guerre ensemble et confirmer une alliance militaire est une chose ; devenir dépendant des capacités Atlantes en étaient tout une autre. Que faudrait-il faire pour espérer bénéficier du vaisseau de leurs alliés ? Les servir ? Comme des mercenaires ou des combattants sous leur égides ?

Vida se renferma quelque peu.
Elle ne doutait pas de la paroles des verbalistes. Mais vu sous cet angle, les Natus se soumettaient peu à peu à la domination technologique des Atlantes et elle ne le permettrait pas. L’enseignement même des Seigneurs Tairius contredisait cette idée. Et si les Atlantes partait du principe qu’ils allaient devoir payer de leurs vie l’utilisation du transport volant, les Natus se tourneraient vers l’exploration et la recherches de nouveaux alliés. Quitte à se mettre en quête de la Terre des Seigneurs Tairius.
Mais la jeune femme ne prit pas de décision sur un coup de tête. Elle prit la parole à la suite d’Alexander.

« Nous ne pouvons donc agir sans vous et votre technologie ? » Déduisit-elle doucement mais avec méfiance. « Que voulez-vous en échange ? »

Erin Steele


Erin sentait que la batailleuse était perdue. En même temps, elle était soumise à un flot d’informations importants, dispensées oralement et par le biais d’une technologie qu’elle ne connaissait pas. Il était vrai que les atlantes, et l’équipe de direction notamment, utilisaient beaucoup les affichages et autres projections pour agrémenter leur dire. Une façon plus visuelle de présenter les choses dites oralement, afin d’avoir un double encodage de la part de l’interlocuteur et de le “forcer”, en quelque sorte, à retenir d’avantage d’information. Mais Vida ne connaissait pas tout ça. Du moins, pas de cette façon là.

Histoire de continuer l’échange, elle enchaîna à la suite de Vida, montrant par là une cohésion symbiotique de l’équipe dirigeante, un peu comme-ci ils avaient répété leurs gammes avant de venir.

« Sans notre technologie, vous allez avoir du mal à récupérer votre peuple, en effet. En échange, nous vous voulons à nos côtés pour combattre le dévoreur, et je pense que cela va de soi au regard de nos relations actuelles et de vos motivations, mais aussi, nous souhaiterions mettre en place une forme d’échange de bons procédés martiaux. Pour être plus clair, nous souhaiterions que nos troupes se forment avec les vôtres aux arts martiaux Natus. En contrepartie, nous vous aidons à récupérer les civils prisonniers, tout en contribuant à l’affaiblissement de l’empire Wraith. »

Erin considéra la batailleuse un instant. Elle savait que cette dernière voyait toute la dépendance qui était en train de se créer, et malheureusement, elle ne pouvait pas exiger grand chose d’autre de ce peuple défait. Commercer était impossible puisque l’essentiel de leurs ressources était parti en fumée. Il n’y avait pas grand chose à échanger avec eux pour les atlantes, mais les rapports sur leur science du combat étaient impressionnant, et ça ne ferait pas de mal aux gris de se former avec des experts de la lutte Wraith.


Anelyn Vida



La Batailleuse Vida considéra l’ensemble du Codir avant de relever le regard vers la verbaliste Erin. La proposition était intéressante, voir même très adapté à ce que le peuple avait à offrir. Mais pour le peu que la jeune femme avait connu de l’art de la diplomatie, elle savait combien il fallait se méfier des apparences et des faux-semblants.

Les Atlantes étaient d’une supériorité technologique incontestable mais la faiblesse actuelle de la nation Natus ne servirait pas leurs intérêts. Tout comme il était essentiel, selon elle, de leur rappeler qu’il ne s’adressait pas un peuple soumis par une violente Guerre. Les Natus étaient toujours là, couverts de plaies, brisés par la tristesse, mais ils demeuraient l’arme à la main. Prêt à se jeter dans le feu de la prochaine bataille. Qu’importe la douleur, la peine et la ruine : un Natus ne renonçait pas à sa liberté. Puisque c’était tout simplement la leçon la plus importante des Trois, la base même de l’histoire des Secundo Natus. Cela, elle en était certaine, elle ne le verrait pas chez les Atlantes. A chacun son atout.

« Non. » Trancha simplement Vida d’un air déterminé.
« L’aide Atlante nous a été précieuse et elle l’est toujours à l’heure actuelle. Mais nous ne vous sommes pas plus redevable, la Magna en a payé le tribut par les informations que vous demandiez. Cet accord a été établi avant la guerre et nous l’avons tous deux rempli. »

Il fallait rétablir la balance et Vida avait bien l’intention d’aller jusqu’au bout.
Bien sûr, elle était angoissée et anxieuse. Car la vie de nombreux Natus demeuraient en mise sur cette table et elle en avait conscience. Seulement, les intérêts du Pays, ses valeurs, étaient d’autant plus importantes. La jeune femme n’était qu’une stratège militaire à l’origine. Mais elle était devenue la meneuse de tout ce qui restait de son peuple. Diplomate ou non, elle était seule à confronter la légitimité Natus face au Codir. A les protéger de leur art très poussé du négoce. Oui, ils avaient des technologies, oui ils avaient une cité magnifique. Oui, ils avaient le contact avec les Haut-Seigneur. Mais quel qu’en soit le prix, la liberté Natus ne serait pas vendue.

« Verbalistes. Nous avons été malmené par le Dévoreur mais nous sommes toujours debout. La Magna se reconstruit déjà. Les Secundos Natus demeurent un peuple indépendant et libre. Je vous demande de le considérer comme il se doit. » Elle croisa les mains sur la table. « Votre organisation est certes puissante, mais une alliance et ses échanges ne seront envisagé qu’en égaux. Vos combattants et les miens, qui saignèrent ensemble durant la Guerre, en sont le bel exemple. »

Elle secoua négativement la tête.

« Les Natus ne se vendent pas. Ils refuseront d’être subtilement asservi en mercenaires dans l’espoir de retrouver leurs familles. Les secrets de l’art du combat Tairius sont conservés par les Vertueuses Pugilistes et elles seules. Elles n’en feront pas monnaies d’échange.»

La jeune femme les considéra avec toute l’assurance qu’elle pouvait montrer. Le visage fermé et résolu, elle leur montrait qu’ils ne la manipulerait pas si facilement.

« La Magna n’acceptera l’alliance militaire que sur une complète égalité. Il en sera de même pour nos échanges.»

Alexander Hoffman


Comment dire ? Il eut un silence assez fort au sein du Codir. Tous se regardèrent quelques secondes. Pas besoin de beaucoup parler, pour qu’ils se questionne sur qui allait répondre. Erin, avait fait passer un message clair et précis… Alexander s’imposa naturellement et avec le consentement des deux autres. Généralement, ils se partageait la parole.

Ainsi, il prit la parole en s’avançant légèrement sur la table. Il y avait un certain côté humiliant aux propos de la Natus. Mais, l’anglais mit cela sur le fait, qu’elle n’avait peut-être pas bien saisie ce qu’il leur demandait et la peur légitime d’une guerrière de perdre sa liberté. Les Tairis avaient ce même souci constamment et a force de les pratiquer, il reconnaissait certaines similitudes avec le peuple humain.

« Je crois que vous nous prêtez des intentions qui ne sont pas les nôtres. Nous vous avons informé d’un certain nombre d'élément et nous sommes prêt à vous prêter main forte pour retrouver votre peuple. Notre intérêt, outre l’aide d’un allié, est de détruire cette faction de Wraith plus dangereuse que les autres, il va de soi. » Il se tue quelques secondes accrochant le regard de la jeune femme. « En échange de notre technologie, vous nous avez demandé ce qu’il nous intéresserait, en conséquence, nous vous avons donné ce qui pourrait nous convenir dans un échange d’allié à allié. Et non de maître à esclave. Depuis le début nous communiquons avec vous en tant qu’égal. Atlantis, ne considèrent pas les autres peuples inférieurs à eux et encore moins ne cherche à les asservir. » L’homme avait un regard calme, mais ses prunelles ne lâchait pas Vida. « Cela vous rassure t’il ?» Il retroussa le nez légèrement. Il avait testé un truc, cela était de la communication Tairis, peut-être l’avaient t’ils enseignés au Natus ? Retroussé le nez après une offense était signe que le “tigre” ne le prenait pas mal et qu’il jugeait cela comme de la maladresse. Une manière d'apaiser les choses tout en signalant qu’il y avait eu une irritation sur la “noblesse” des intentions qui étaients bonnes et non malsaines.


Anelyn Vida



Anelyn demeura résolument neutre mais les mots du verbaliste étaient forts, vibrants et bien choisi. Il savait faire taire sa méfiance et préciser des intentions nobles et honnêtes. La jeune rechercha une quelconque lueur malfaisante dans son regard. Mais rien, ses mots avaient pourtant été volontairement tranchant et imposants, d’autres diplomates auraient pu s’en offusquer et y voir l’insulte. Mais ils étaient patients, il ne démontraient pas de traits de caractères, d’éclats d’émotions qui auraient trahi un comportement beaucoup plus discutable.

Anelyn leva doucement le menton lorsqu’elle repéra un signe couramment répandu au sein de son peuple. Elle se demanda si le verbaliste l’avait appris chez les Hauts-Seigneurs, si cela avait une autre signification chez les Atlantes, ou si c’était tout simplement un hasard. Mais la jeune femme s’en sentit rassuré à quelques égards. Elle fixa successivement Erin puis Woosley avant de revenir sur son interlocuteur.

« C’est le cas, en effet. Nos positions sont clairement définies et je ne repère pas d’intentions malveillantes. Vous savez à quoi vous en tenir si des sentiments plus hostiles vous animaient, tout comme cela serait réciproque pour nous aussi. Ce sont de bonnes bases sur lesquelles nous pouvons bâtir notre alliance.»

Elle décroisa ses mains.

« La Magna n’oublie pas les actes de vos soldats. Ni les bonnes oeuvres de vos médicastres. Cette mobilisation est autant preuve de bienveillance de vos mots actuels. Si tel traitement à notre égard est préservé, Codir, avec cette considération d’égal : vous aurez le soutien total du peuple. Et une ruine permanente qui s’abattra sur notre ennemi commun... »

Erin Steele


Erin ne s’attendait pas à une réaction de rejet aussi forte de la Natus et elle dû le reconnaître, cela la vexa énormément, surtout qu’elle venait de faire la proposition. Néanmoins, c’était une analyse qu’elle faisait sur elle-même mais elle n’en montra rien. Connaître son ressenti sur l’instant était une force pour pouvoir travailler avec en le maitrisant plutôt que de le laisser envahir la relation professionnelle pour la dénaturer et la rendre moins confortable, surtout qu’il n’était clairement pas l’heure de se vexer ouvertement des propos de Vida. Cette dernière était une guerrière, et elle n’avait pas la capacité verbale d’arrondir les angles comme des diplomates rompus à cet exercice de style auraient pu le faire. Avec une bonne couche de vaseline, les propos de la Natus seraient peut-être mieux passés du côté de la brune, qui heureusement pour tout le monde, était capable de faire marcher son cerveau pour analyser pragmatiquement la conversation et en tirer des conclusions justes. Anelyn n’avait pas le beau rôle, elle n’avait plus avec elle le faste de sa nation, désormais en lambeau, et elle essayait de protéger ce qui restait de sa culture en ne souhaitant pas la partager avec des étrangers, fussent-ils alliés.

Alexander prit le relais après une consultation silencieuse du trio. Erin préférait lui laisser la main pour répondre à la guerrière, préférant se mettre légèrement en retrait pour se remettre de sa frustration. Son attitude n’avait pas changé. Elle était avenante, sans être démonstrative, parfaitement plantée dans son rôle de dirigeante en négociation.

Pour une guerrière, Anelyn Vida commençait à manier la langue politicienne. Elle répondit à Alexander, cette fois sans entrer dans une forme de rejet de ce qu’il venait de dire. Il avait bien fait de remettre les choses à plat, mais la Natus répondait à côté, ou du moins, sans dire si oui ou non elle partagerait son savoir sur le plan martial. Ce point avait besoin d’être clarifié pour éviter les demi-promesses, qui ne seraient pas respectées et qui commenceraient à semer le germe de la mésentente.

« Il n’y a aucune raison pour ne pas maintenir cette aide médicale et technique batailleuse. Nous avons le soutient de votre peuple, et c’est un grand honneur. Votre aide dans la bataille contre le dévoreur sera précieuse et je doute que ce dernier puisse résister à une entente pareille. Maintenant… » Erin laissa flotter légèrement son propos, et elle compléta : « Acceptez vous de former des atlantes à l’art Natus ? » C’était quand même la demande initiale qui avait conduit à son rejet en bloc sous couvert de fausses impressions d’esclavages ou d’avilissement. Elle était prête à faire une nouvelle offre si besoin, car elle gardait quelque chose dans la manche.

Anelyn Vida


« Pouvez-vous préciser, verbaliste Erin ?» Demanda Vida.
« Si vous faites référence à l'entraînement martial classique de nos armées de tirailleurs et de duellistes, oui, bien sûr que nous ferons cet échange. Il serait bête de s’y refuser.»

La jeune femme tentait visiblement de les rassurer à ce sujet. Ils avaient effectivement tout à gagner les uns des autres. Leurs armées respectives en seraient forcément plus fortes, plus expérimentées. Mais l’art martial des Vertueuses ne leur était peut-être pas passé inaperçu et ce savoir était un secret Tairius sacré que seuls les élus apprennaient.

« L’art de combat des Pugilistes Vertueuses, en revanche, est tout aussi inaccessible pour vous comme pour moi. Je pourrais vous mettre en relation avec Soeur Véranore, la matriarche du Haut-Cercle. Mais je ne voudrais pas vous nourrir d’une vaine opportunité...»

Erin Steele


« Je parlais en effet de l'entraînement martial classique. Je comprends que vous ne puissiez pas nous apprendre un art martial complet comme celui des Pugilistes Vertueuses. » Elle opina du chef pour appuyer ses propos. Elle comprenait vraiment en réalité. « Sur notre planète, nous avons aussi des personnes qui se vouent corps et âmes aux art martiaux et le résultat de leur entrainement quotidien, sur des années et des années, ne peut être compris par le premier venu, sans qu’il ne pratique lui même la discipline pendant des années à son tour. Alors je comprends très bien. » Elle fit un sourire à Vida. Il n’empêche qu’il y avait des arts martiaux qui étaient plus abordables que d’autres et qui dénotaient d’une certaine efficacité relativement rapidement. Comme le Krav Maga par exemple, qui était vraiment basé que sur l’efficacité tout de suite maintenant. Pas de chichi, pas de fioriture. Néanmoins, un maître de cette discipline pouvait toujours surpasser un apprenti.

Erin croisa le regard des deux autres. La réunion touchait certainement à sa fin. Erin était désolée que la batailleuse reparte avec ce genre de nouvelle. Elle aurait tellement aimé lui raconter une autre fin à cette aventure désastreuse mais malheureusement, ce n’était pas le cas et il fallait être honnête dans la vérité de cette tragédie qui était avant tout humaine.

Alexander et Richard hochaient simplement la tête. Tout comme Erin, ils auraient aimé être porteur de bonne nouvelle.
« Avez-vous d’autres questions Batailleuse Vida ? Ou nous vous raccompagnons à la porte ? Nous sommes véritablement navrés, on aurait aimé vous apporter de bien meilleures nouvelles… » Conclut Richard avec son regard empathique et gêné.


Anelyn Vida



« La nouvelle est mauvaise mais vous avez eu l'honnêteté et la bienveillance de ne pas laisser mon peuple dans l’ignorance. Il est effectivement temps pour moi de retourner en Magna. Je vous remercie tous pour votre accueil.»

Anelyn se laissa guidé jusqu’à la Porte.
Le Meneur Paresok, sa compagne et le colonel Sheppard se trouvaient déjà là en salle d’embarquement. La Batailleuse allait les rejoindre lorsqu’elle fit demi-tour pour regarder les membres du Codir.

« Je vais requérir de mes guerriers un détachement représentatif de notre art martial. Je vous inviterai à votre tour en Magna pour définir les modalités et l’organisation de nos échanges à ce sujet. »

Ce fut a ce moment là qu’une silhouette apparut …
Voir Des retrouvailles d’après guerre

END 09/11/2017


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