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Les aventures de Rinrin et de Dredre : gare aux fesses !

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Ven 16 Sep - 18:43

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Les aventures de Rinrin et de Dredre : gare aux fesses !


Chronologie : Juin – suite du RP avec Elia : RP ELIA FISCHER l'envol de la Pirolle Samedi 4 juin 11h00

Tenu d'alexander = Click

Qu'elle étrange journée… après le départ d'Elia, il hésita entre se recoucher et oublier cette catastrophe aventure où bien se laver. Finalement, le besoin de se sentir propre prit le dessus. Malgré le fait qu'il se soit retrouvé en caleçon devant sa future assistante, il y avait un point positif : elle avait signé et ils avaient eu une conversation qui avait remis le point sur les « i » et qui au final avait été bénéfique pour les deux. Même si bon, elle lui avait fait une petite crise de quiproquo, pensant qu'il voulait la transformer en poupée. Il voulait bien admettre qu'il aimait tout contrôler dans son environnement, mais pas au point de désirer modifier les personnes qui l'entourent. Cela ne servait à rien de changer autrui, car ils finissent toujours par vous décevoir en reprenant les mauvaises habitudes encrées dans leurs personnalités. Alors, autant que le changement viennent d'eux et eux seuls.

En tout cas, il avait donc une nouvelle assistante, si elle réussit ses formations, choses auquel il ne doutait pas une seule seconde. D'ici octobre, elle sera active à son nouveau poste. Il avait de quoi, aménager son futur bureau et surtout de percer les cloisons entre le siens et la pièce d'à côté pour avoir une porte communicante. Une foule d'idée lui venait en tête pour aménager l'office de la jeune femme. Cela l'aida à oublier un tant soit peu le mal-être qui l'habitait.

Enfin bon, il sentait encore les brûles de la honte, le mortifiai d'avantage, lui si pudique avait du mal à digérer son strip-tease non désiré. Remarque, ce n'est pas la première fois qu'il se retrouve en caleçon involontairement. Erin, lui avait fait le coup aidé d'une tigresse, mais là il avait gardé le haut. Et puis, bon le contexte était autre. Il avait pu trouver une solution pour ne pas aborder fièrement son caleçon à la vue de tous. Là, il s'est retrouvé entièrement dénudé en sous-vêtements, dans son intimité et surtout à la vue de la jeune femme et future assistante, son corps imparfaitement tatoué de cicatrices, qu'il n'appréciait pas. Enfin, il avait reçu moins de gêne sur la terre sans jour, que là, dans ses quartiers. Il ne savait pas vraiment la raison.

Ainsi, sous la pluie d'eau chaude, il sentait petit à petit, l'affreuse sensation de mal-être le quitter. Il doit vraiment avoir un lien entre l'eau signe de propreté et le fait de se « laver » (de manière métaphorique : pêcher, vices etc…), comme si la gêne était une saleté à retirer….

Après le rituel habituel de la toilette et surtout d'un rasage impeccable, l'anglais opta pour une tenue moins guindée que d'habitude. Un pantalon noir, une ceinture marronne en cuir réajusté d'une chemise bleue marine. Qu'importe le temps, il était toujours en chemise, n'appréciant que peu les tee-shirts. En réalité il aimait moyennement les manches courtes. Il retroussa ses manches en petit ourlet bien équilibré, jusqu'à l'articulation du coude.

Une fois « propre », l’homme, s’occupa de son chat, en le brossant et en remplissant sa gamelle de denrée. Mais à peine eu-t-il finit de démêler le poil de son matou, qu’on sonna à sa porte une seconde fois. Intrigué, il se releva, déposant la brosse sur sa table basse. Décidément, il n’aura jamais autant été visité de manière importune en un samedi matin.

Il était à peine 11h à sa montre. Bon au moins, il ne serait pas surpris en peignoir cette fois… Elia avait-elle oubliée quelque chose ? Où c’est finalement Erin qui avait décidé de lui faire partager une sortie en sa compagnie ? La seconde proposition, l’emballa davantage.

Quand il ouvrit, il put constater que ce fut (cette fois-ci) Erin. Un petit rictus ravi teinta ses lèvres. Comme quoi, il avait à demi raison en pensant la voir aujourd’hui. Mais vu son air soucieux, son rictus s’envola, il s’attendait au pire…

« Bonjour Erin, que ce passet-il ? »
Pas de besoin de tergiverser dans les inquiétudes d’état de santé et tous le tatouions habituelle. Le regard de son amie, avait suffi, pour qu’il sache qu’il y a une belle anguille sous une roche et que celle-ci est plus grosse que son bocal. Alexander le roi des métaphores compliquées !

« Bonjour Alexander, navrée de te déranger chez "toi", nous avons un souci sur PX-587. Il semblerait que des Tortouffes aient fait s'effondrer une section. »
Nul besoin d'y aller par quatre chemins. L'efficacité avant tout. Elle lui fit un petit sourire quand même, contente malgré les circonstances, de le voir aujourd'hui.

Le « chez toi » était à mettre entre guillemet, en effet, car c’est bien la seule patrie d’Atlantis, qu’on peut nommer « maison » ici… mais cela reste un bien grand mot. C’est un peu comme se retrouver quelques années plutôt dans les chambres étudiantes au lieu d’avoir un appartement. Même, si bon, là, les quartiers étaient quand même plus classieux et spacieux que les chambres de 30m2.

Il manqua de lui rire au nez… non mais c'est vraiment la journée des merdes ! Mais au moins, la présence d'Erin allait aiguillier un peu celle-ci. Son regard s'élargissait, calculant déjà, les pertes que cela pouvait causer, surtout sur une section du bâtiment… le pire serait si elle était déjà aménagée de machine… il passa la main sur son visage, se décalant, pour la laisser entrer.

« Que de bonne nouvelle… on y va maintenant je suppose ? »
Non mais franchement elles foutaient quoi à cet endroit les tortues ? Tout avait été calculé pour que cela ne soit pas sur le territoire des reptiles boisés et pas trop loin des alliés à peluche… il devait y avoir un autre problème l'attend. Il espérait que ses questions trouvèrent des réponses, car si les scientifiques basés là-bas n'en savent rien, cela va être vite agaçant pour l'homme et la suite du projet de construction.

« Je croyais que la proximité du camp des Tairis empêchait les Tortouffes de venir ? »… Dit-il avec une faible surprise dans sa voix de ténor.
Il soupira longuement, commençant à marcher dans ses quartiers pour se trouver un pull, il se souvenait que la température de la planète était aux alentours de 15 degrés pouvant monter jusqu’à 21 degrés par « fortes chaleurs ». Hors, bon il devait faire en cette saison 16/17° tout au plus.

Il avait remarqué qu’Erin, ne portait pas l’uniforme, elle était bien plus belle en tenue classique, toute en bleu marine, machinalement, il l’avait toisé de haut en bas, elle au moins avait un certain goût, peut être dire à Elia d’observer Erin, pour qu’elle apprenne ? Enfin passons, il n’avait nullement envie de se changer lui aussi, alors autant y allé en civil. Il dégota un pull blanc très élégant (comme la majorité de ses vêtements) en colle de V, il l’enfila, réajustant sa chemise et ses manches et chaussa ses chaussures marrons, tout en écoutant sa comparse des sorciers rouges.

« Maintenant oui. »
Elle semblait contrariée de le tirer de sa chambre comme ça mais elle même l'avait été cinq minutes auparavant.
« Notre escorte militaire nous attend à la porte ».
Elle entra dans la chambre, consciente qu'il devait prendre des affaires. Au moins un pull, il faisait frais.
« Normalement il n'y aurait pas dû avoir de problème. Faudra voir avec les scientifiques qu'est ce qui cloche avec ces tortues géantes... »
Elle le regarda s'habiller, sans trop se rendre compte qu'elle détaillait ses gestes. Elle le matait en somme, songeuse.

L’homme se releva, il n’avait pas remarqué qu’Erin, le détaillait et puis quad bien même, lui aussi l’avait regardé juste avant…Eh bien ça été rapide pour trouver une escorte… quand il pense que Weir, lui avait dit que cela ne se faisait pas comme ça. Alala, bon, c’est un cas de force majeur… c’est quand même assez contraignant de toujours se cogner un militaire dès qu’un civil sort en mission, même sur un site pacifique ou alliés.

« D’accord… on verra sur place avec Herra » répondit-il. L’imaginait sans peine la colère que devait avoir le chef de chantier, accusant sûrement les militaires de ne pas faire leurs jobs de protection. Enfin, bon que pouvait faire des hommes fasse à des animaux de plus de 7 mètres de hauts ? Les mâles Tortouffes faisaient 12 mètres voir plus pour les plus âgés.
« D’ailleurs il est là ? » S’enquit-il.
Non pas qu’il lui maniait, mais bon, si Herra est présent sur Atlantis, ils allaient savoir plus rapidement les détails.

Il jeta un petit regard taquin à la consultante : « Nous sommes, d’accord, on y va en civil ? ».
Ce n’était pas vraiment une question qui demandait un avis « oui ou non », mais plus une affirmation. Il avait une sainte horreur de cette immonde uniforme et Erin, avait pris la bonne résolution de ne plus le porter.

« Je crois qu'il était ici, mais il va venir, à moins qu'il soit déjà sur place pour constater. » Elle lui fit un sourire complice face à sa remarque sur la tenue :« Oui, je reste comme ça. J'avais besoin de combustible pour un sacrifice administratif, alors mon uniforme y est passé. Mais si tu veux mettre le tien, je t'en prie. Vilma adore. »

L'anglais ne put s'empêcher son rire face aux réponses d’Erin, qui avaient fait mouche !
« Un sacrifice rien que ça ! » Il lui jeta un petit regard complice face à sa référence sur la tigresse qui adore retirée les pantalons
« Je crains de devoir briser le cœur de cette pauvre Vilma, sauf si elle trouve le velours à son goût » Dit-il d'un ton taquin.
Il attrapa un carnet et son stylo en baobabs qu’il clissa dans sa poche arrière.

Il lui fit un signe pour qu'elle passe devant, la suivant dans les couloirs. Mais avant de sortir, Alexander attrapa son chat au vol.
« Non toi tu restes là. Sinon tu vas faire des bêtises dans les gravas ». Le petit chat râla, avant de repartir se coucher. De toute manière il avait tout ce qu'il faut pour tenir la journée et plus si besoin, vu la dose de croquette que lui mettait le chef de projet. Il ne désirait pas emporter son petit compagnon, de peur qu'il se blesse dans les décombres où se coince. Le problème d'Harry c'est qu'il est curieux et c'est un chat après tout, il risquait d'être gênant. Avant de débouler dans la grande salle d'embarquement, il lui chuchota
« J'espère qu'on n'aura pas Mama le ronchon, cette fois ».

En arrivant vers la salle d'embarquement, il y avait, Weir, un grand blond baraqué comme une armoire à glace et en en effet, Marc Herra en civil, dans son costume beige avec une chemise violette avec des motifs. Il avait u style orignal et haut en couleur comme tout espagnol qui se respecte. Alexander fut surpris de la voir si élégamment vêtus… une autre remarque fusa, avant que les deux sorciers arrivent près d'eux « Tu crois qu'il avait rendez-vous avez Zaza ? ».


Ils arrivèrent devant les protagonistes, ce fut Weir qui parla, elle était inquiète pour ne pas changer.
« Ah Mademoiselle Steele et Mr Hoffman, je suis navré qu’on vous dérange un samedi, mais le site alpha à subit de lourde perte à cause des « Aldabrachelys gigantea » ».
L’anglais eu un léger sourire au nom scientifique qu’avait donné les éthologues aux Tortouffes, ils sont décidément sens aucun humour ! Tortouffes c’est bien mieux que ce nom latin qui signifie tortues géantes. Il remarqua que sous l’urgent, ont leur avait fait leurs sacs pour partir. Il se demanda ce qu’ils pouvaient bien contenir. Weir repris : « Je vous présente le 1er classe Hanz Hirsch, qui assura votre sécurité. Je vous souhaite bonne chance et à ce soir »..
Ils avaient donc la journée... Enfin au pire, ils préviendraient Atlantis si les dégâts étaient trop importants pour être évalué en une journée, déjà bien entamée. L’anglais hocha la tête, puis se tourna vers son chef de chantier lui tendant la main, avec un rictus aimable et satisfait de voir cet homme, qui malgré ses ronchonneriez indécentes était efficace et avait son respect.

« Bonjour Herra, vous étiez sur place ? »
L’homme, se toucha sa barbe avant de tendre, avec une sacré poigne la main à son supérieur. Le visage rondelet de l’homme était content de voir l’anglais.
« Bonjour Mr Hoffman, non, malheureusement, j’étais ici dans le fin espoir de rencontrer ma muse. »
L’anglais lui fit un petit sourire, il avait donc raison, mais zaza était-elle au courant ? Venais-til dans l’espoir de la séduire. Il l’imaginait bien lui faire une sérénade au pas de sa porte. Amusé, il jeta un regard à Erin qui semblait un peu étrange soudainement.
« Elle vous attendra »
« Oui, enfin bon, je suis certain que Murdok a encore merdé ! »
Et c’est partis … il en fallait vraiment peu, pour le lancer sur le sujet. L’anglais reporta un regard froid sur son interlocuteur, qui se clama aussitôt.
« On verra ».

Il se tourna vers le soldat, qui venait de saluer plus que familièrement la consultante, d’un magnifique « Salut Erin ! » étonnant l’anglais… il jeta un petit regard au coin à la belle jeune femme, ils se connaissent ? Ou c’est juste l’allemand qui est aussi familier qu’il a l’air bourrin ?

En tout cas, il lui tendit la main, pour le saluer par pur et simple politesse.
« Enchanté Soldat Hirsch, Alexander Hoffman, chef de projet d’Atlantis et du projet alpha ».
L’allemand le détaillait depuis tout à l’heure, avec un regard un peu trop appréciateur surtout sur certaine zone érogènes et très connotées, mais Alexander n’avait pas, vu trop occupé à parler avec Herra. Il se fit la remarque, que décidément, tous les noms de familles, sauf de la jeune femme commençait par un « H ». Enfin bon, le soldat fut surpris et s’empressa de serrer la main de son interlocuteur, la comprimant peut-être un peu trop fort, car le chef de projet eu un petit mouvement de recul.

« Oui, je sais qui vous êtes ! Mais Hanz c’est mieux que « Soldat » Hirsch ! Votre chat ne vient pas ? »
Il avait un fort accent qui ne laissait aucun doute sur sa patrie d'origine. Dans un sens, l'anglais aussi. En tout cas, Hanz avait prononcé ses paroles, avec une certaine joie, comme s'il rencontrait sa célébrité favorite. Il secoua la main de l'homme. Alexander fut un peu décontenancé par cette affirmation… se demandant comment il avait pu connaitre cet homme, à moins qu'il ait entendu des bruits de couloirs ? L'avait-il rencontré au gymnase ? Dans les couloirs ? Il ne pensait pas sa renommée si grande …

En tout cas, il ne pouvait pas lui rendre la politesse, il ignorait tout bonnement son existence jusqu'à lors. Il décida de lui répondre poliment. De toute manière son visage était à nouveau inexpressif, au moment, où ils avaient rejoint le petit groupe, sauf quand il décidait de la teinter de quelques expressions.
« Eh bien non, Harry, reste dans mes quartiers, il nous serait gênant. »
« Oui, ont assez de félins sur la terre sans jour » répondit-il, dans une tentative d'humour maladroite.
L'anglais, (qui avait encore sa main emprisonnée dans la paluche de l'allemand) tourna la tête vers l'espagnol et lui fit un rictus ironique.
« En effet, j'ai une Harry là-bas » petite référence à Vilma, qui semblait beaucoup aimer le chef de projet depuis qu'elle l'avait dévêtue.
Herra rigola, un rire gras et un peu loufoque.
« J'ai demandé des uniformes de rechange dans nos sacs » Continua l'espagnol d'un ton joyeux…
L'anglais aurait préféré qu'il ne rebondisse pas là-dessus, mais bon, autant rire de cette aventure.
« Qu’elle délicate attention » Répondit l’anglais de son ton pince sans rire.
Herra, beuga quelques minutes, avant de ricaner, comprenant que son chef était toujours dans l’humour, mais il eut vraiment le doute, comme beaucoup de personne, il a eu du mal à décoder le mystérieux londonien. Enfin, Alexander, ne devait pas être si compliquer, car Erin, avait réussi dès leur 1ère rencontre, mais bon Erin c’est Erin, c’est un peu la perle rare qui flotte dans l’océan.

Par contre, Alexander, reporta son regard sur la poigne qu’avait bien du mal à retirer l’Allemand. Allait-il lui arracher celle-ci ? Ou bien le laisser enfin partir ? Les yeux bleus glaces de l’homme se leva sur les yeux bleutés délavé du soldat.
« Je peux reprendre ma main ? » dit-il d’un ton froid
« Euh oui ! »
Hanz libera enfin l’étreinte qui commençait à devenir géante, mais avec un certain regret.
« Pourquoi des uniformes de rechanges ? Vous voulez vous déshabiller ?»
Il y avait une lueur d’espoir dans les prunelles de l’allemand … l’anglais décida de ne pas interpréter cet étrangement comportement, qui ne le regarde pas. Alexander, allait répliquer une phrase cinglante, comme quoi il était temps de partir, mais Herra le pris de cours … décidément la maladresse était son état en ce moment…
« Car nous avons des tigresses assez coquines, qui aime tailler des shorts aux hommes. Et Mr Hoffman, a eu une touche »
L’anglais se mortifia intérieurement…
« Ça risque d’être intéressant » répondit L’allemand d’un ton un peu rêveur.
Alexander, releva la tête vers cet homme qui était vraiment particulier, d’ailleurs, Herra aussi fixait le soldat, d’un air incrédule, les deux hommes se toisèrent étrangement, pensant sûrement à la même chose, sur le côté « naturiste » du gris.
« Si ça vous fait plaisir, on vous recommandera la coupe courte by Vilma » répondit nonchalamment l’anglais, ne sachant pas vraiment à quoi de avait pensé l’allemand et encore moins qu’il était l’origine de son petit film intellectuel.
« Il serait temps de partir »
Il avait hâte de rejoindre la planète pour évaluer les dégâts et surtout comprendre, pourquoi on l’avait tiré de ses quartiers le week-end… même si bon, il avait moyennement commencé.

Hanz, se secoua et commença à décrire ce que contenait les sacs, qui ne renfermait pas grand-chose au final, mise à part des appareils photos, les trucs lambadas des missions et un pistolet avec son holster qui devait se mettre ici avec les fameuses grandes amies d'Alexander : les lunettes de visions nocturnes.

L'anglais, prit son pistolet pour l'accrocher sur sa cuisse, ce qui attira le regard d'Hanz qui le matait sans aucun scrupule. Une nouvelle fois, l'anglais ne vis rien (par chance), mais par contre Herra et Erin oui, celui-ci fit une étrange moue, ne sachant pas trop s'il devait faire une remarque ou non. Il préféra sagement se taire, de peur de se prendre une volée de glaçon dans la figure de la part de son chef. Il croisa le regard de la consultante haussant les épaules avec une interrogation dans ses prunelles sombres.

Une fois fait, le chef de projet, se redressa, observant le visage déconfis d'Herra qui le toisait drôlement... Avait-il manqué quelque chose ? L'anglais, ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Peut-être le valait-il mieux pour lui ? Il n’était pas certain, qu’il apprécierait de se faire reluquer le popotin par un autre homme.

Il n'était pas au bout de ses peines avec le militaire, puisque celui-ci lui (et rien qu'à lui) tendit dans un geste amical son sac en le fixant dans les yeux. Alexander, un peu interdit par cette attention si inhabituelle chez les militaires, il saisit le sac, le remerciant, avant de le donner à Erin. Allait-il recommencer ? Mais oui, une nouvelle, fois l'Allemand, pris un sac et le donna au chef de projet…
Alexander, plissa les yeux incrédules, avant de céder le sac à Herra et finissant par garder le dernier pour lui. Il est louche ce gris…enfin ce n'est pas la première fois, qu'il rencontre des personnes étranges et qui développent une sorte de fascination pour lui. Mais quand même, il y avait quelque chose de pervers dans les prunelles claires de l'armoire à glace.

La porte des étoiles, se mit en route et c'est à regret qu'Alexander, du mettre les affreuses lunettes fluorescentes.
« On aura un véhicule Herra ? »
« Non, Murdock a fait exploser le moteur ! »
« Décidément, il faudrait faire quelques choses pour régler la malchance de ce Murdock »
Sous-entendu que s’il continue à casser le matériel d’alpha, il faudrait le mettre autre part, peut-être dans placard pour qu’il ne touche à rien.

Ils allaient donc marcher encore… et il allait galérer, vivement que ce technicien qui travaille sur des lentilles de vision nocturne, un Allemand aussi, mette en place ces prototypes, qu'il puisse en profiter et bazarder les lunettes. Naturellement il se rapprocha de sa comparse des sorciers rouges.
« Comme d'habitude Herra, vous ouvrirez la marche avec notre escorte »
En réalité, ce n'est pas pour le plaisir qu'il fasse le guide, c'est pour une tout autre raison que l'anglais désirait que le chef de chantier passe devant. Il ne voulait pas qu'il le voit en difficulté ou trébucher.
« Bien »
Ce qui est bien avec Marc, c’est qu’il ne cherche pas à comprendre.

Il laissa donc les deux hommes, se mettre devant la porte pour traverser en même temps le voile visqueux violet. Avant qu'il fasse de même avec Erin, il la regarda d'un air un peu mitigé et navré de lui imposer son handicap.
« Ça te dérange de faire encore mon chien d'aveugle ? »
« Tant que tu ne mets pas de collier et une laisse, ça ne me dérange pas » dit-elle en lui faisant un beau sourire. Il pouffa un peu, son visage devenu un brin plus expressif durant cette courte conversation. Comme à chaque fois, qu’ils se retrouvaient seuls.
« Merci Rintin » La consultante lui fit un clin d’œil, avant que tout deux baissèrent leurs lunettes de visions et ils traversèrent la porte des étoiles, foulant le sol humide de la planète. Ils furent accueillis, par de grands bruits gutturaux…



©Pando

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Invité
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Dim 18 Sep - 20:29

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Erin n’était pas une grosse dormeuse, dans le sens où elle se levait rarement après 09h00. Cela dit, la semaine avait été chargé et elle ne s’était pas tellement couchée tôt les jours où le lendemain, elle devait aller travailler. La faute à Alexander (un peu de mauvaise foi ne nuit pas), avec qui elle papotait régulièrement jusqu’à pas d’heure. La veille, ils s’étaient quittés pourtant assez tôt, le jeune homme ayant une affaire à régler le soir même, ce qui avait propulsé Erin dans ses quartiers aux alentours de 21h00. Le temps de prendre une douche réparatrice, de flâner un peu dans sa chambre, pour finir par bouquiner dans son lit, elle s’était assoupie vers 22h30, très loin d'en avoir fini avec "le chuchoteur" de Donato Carrisi. Aussi fut-elle surprise de constater qu’il était 10h30 quand elle ouvrit un œil, et plus encore quand elle constata que ce qui l’avait tiré du sommeil était des tambourinements à sa porte, alternés avec la petite sonnette.

- Merde, merde merde !

Tel un ressort, la jeune femme bondit hors du lit en tenue d’Eve, cherchant désespérément quelque chose à enfiler pour aller ouvrir.

- J’arrive j’arrive !!

Elle s’adressait à la porte, et à fortiori, au bourrin qui essayait de la faire tomber. Si ce n’était pas la marque de fabrique d’un soldat, elle pouvait se raser la tête. Toujours est-il qu’elle enfila ses sous-vêtements, un pantalon, et un t-shirt et qu’elle alla enfin ouvrir la porte, les cheveux en vracs, avec toute la nature du petit matin peinte sur le visage. Le pire était la bouche pâteuse.

- Désolée de vous déranger en milieu de matinée Miss Steele, commença le petit bonhomme trapu qui se trouvait sur son palier. Le docteur Weir vous demande ainsi que Mister Hoffman en salle d’embarquement.
- Que se passe-t-il, répondit la consultante au militaire, tout en constatant la jolie étiquette qui lui chatouillait le menton, preuve évidente que son t-shirt était à l’envers.
- Une section du site Alpha s’est écroulée à cause des tortues géantes. Il faut aller sur place. Il hésita un instant, avant d’ajouter : Euh, votre haut est à l’envers.
- Oui je sais merci. Dite à Elizabeth que j’arrive dès que j’ai récupéré Monsieur Hoffman. Bonne journée.

Il n’eut pas le temps d’acquiescer qu’elle déclencha la fermeture de la porte coulissante. Elle n’avait pas le temps pour s’embarrasser de plus de courtoisie. Elle se tapait déjà l’affiche en apparaissant aussi apprêté qu’un souillon, avec ses vêtements à l’envers qui plus est. Son amour propre en prenait un léger coup, même si elle préférait en rire plutôt que d’en faire un drame. Ni une ni deux, elle reprit une douche, se passa un coup de maquillage succinct, avant de remettre un peu d’ordre dans ses cheveux en bataille et d’enfiler une tenue adéquate pour se rendre sur PX-587. Son uniforme lui fit de l’œil, mais elle l’envoya au diable pour se vêtir d’un jean slim bleu marine, d’une chemisette blanche qu’elle masqua par un pull ample imitation laine, de la même colorimétrie que son pantalon et qui avait la particularité d’avoir une coupe biseautée au niveau des hanches, c’est à dire qu’il était plus long d’un côté que de l’autre. Elle dégotta une paire de bottes qu’elle affectionnait particulièrement, en daim, et qui tenait bien sa cheville. Idéal pour passer la journée debout, même si elle savait que ce soir, elle serait la plus heureuse des femmes rien qu’en les retirant pour laisser ses petits petons à l’air libre. Il était presque onze heures. Une touche de parfum plus loin (la vie est belle de Lancôme), la voilà toute apprêtée devant les quartiers du chef de projet. Elle sonna.

L'anglais l'accueillit avec un rictus de satisfaction, comme ci il avait espéré que ce soit elle qui vienne l'embêter à cette heure-ci et qu'il constatait que c'était bel et bien le cas. Instinctivement et par pure imitation, elle lui fit un petit sourire mais il comprit très rapidement qu'elle n'était pas là pour le plaisir d'être là. Malheureusement, pensa-t-elle. Rapidement, ils se saluèrent et elle lui fit un topo sur la situation. Elle n'en savait pas plus que ce qu'elle venait de lui dire et elle avait hâte de voir Weir pour avoir plus de précisions. Alexander commençait déjà à partir dans des suppositions, et elle voyait bien à son regard et à sa façon d'être qu'il moulinait déjà intellectuellement pour évaluer les possibles répercussions financières de cette tuile. Pour sa part, Erin ne tirait pas de plan sur la comète, même si elle était tracassée. Elle attendait d'en savoir plus et d'évaluer les dégâts in visu. Alexander terminait de se préparer sous le regard un peu trop insistant d'Erin. Certes, elle avait l'habitude de le regarder quand ils se parlaient, mais c'était la première fois qu'elle le voyait chercher des affaires vestimentaires. Elle se rendit compte qu'elle le matait sans vergogne, n'admirant pas que son regard, aussi réajusta-t-elle sa position mine de rien, se rapprochant de la porte alors qu'il était fin prêt et qu'ils discutaient de la présence de Marc Herra ainsi que sur le fait qu'ils se rendaient en tenue civile sur PX-587. Erin répondit par l'humour, comme à son habitude en la présence d'Alexander. Ce n'était pas parce qu'il y avait le feu au lac qu'il fallait chasser le naturel.

- A mon avis, elle n'en a jamais touché… il faudra qu'on lui montre si on la croise, dit-elle sur un air sérieux, mais qui ne laissait pas totalement dupe sur le caractère blagueur de ses propos. C'était presque sûr que Vilma serait fortement intéressée par cette matière inconnue sur sa planète natale. Alexander avait déjà fini en caleçon une fois, Erin n'était pas certaine de lui faire le coup une seconde fois.

Alexander capta son chat au vol, lui intimant l'ordre de rester là pour la journée. Le petit matou était gentil, mais il serait de trop dans cette aventure. Les décombres pouvaient se révéler dangereux et Alexander aurait autre chose à faire que de surveiller son compagnon poilu. La consultante se rendit compte qu'elle avait complètement snobé le chat, qui ne s'était pas précipité vers elle comme il le faisait habituellement. Peut-être qu'il dormait à poing fermé quand elle était arrivée et qu'il ne s'était pas rendu compte de sa présence. Elle se rattraperait plus tard pour le papouiller car déjà il repartait se coucher en ronchonnant. En parlant de ronchonnette, Alexander lui chuchota avant qu'ils n'arrivent dans la grande salle d'embarquement, une confidence sur son espoir non dissimulé de ne pas avoir Mama, le soldat mal luné de leur précédente expédition sur la "Terre sans Jour". Elle lui répondit sur le même ton :

- J'espère aussi, sinon Herra va croire que tout ce qui arrive aujourd'hui est un complot contre sa petite personne.

Sans parler de l'ambiance, qui allait déjà être mise à rude épreuve, si en plus de ça il fallait se taper le soldat mal baisé… En parlant de l'espagnol, ils remarquèrent qu'il était habillé de façon élégante, comme s’il sortait d'un rendez-vous ou qu'il s'y rendait. Une remarque d'Alexander fusa à la vitesse de l'éclair et Erin se mit à rire.

- Va savoir, c'est possible !

Les deux jeunes gens amusés arrivèrent devant les différentes personnes présentes. Il y avait donc le docteur Weir, Marc Herra et… Hanz ! Les yeux d'Erin s'arrondirent comme des billes en constatant que le bel allemand musculeux attendait dans la salle d'embarquement. Ses doutes se confirmèrent quand la cheftaine de l'expédition leur expliqua de manière très inquiète que le site Alpha avait subi de lourde perte à cause des aldabratrucs gigantea, qu'Erin continuerait d'appeler communément Tortouffes, tout en introduisant le première classe Hanz Hirsch comme leur escorte. Génial, c'était tout bonnement génial. Erin était dépitée. Elle allait se frapper le gros lourd de service pendant la journée. Heureusement qu'Alexander était là… Alexander - Hanz ; cela lui revint comme un boomerang. L'allemand bavait sur l'anglais ! Finalement, la journée pouvait s'avérer pleines de promesses. Erin jubilait d'avance de voir son ami ici présent se faire draguer (et de façon assez lourde, elle en était certaine) par l'amateur de saucisse de Frankfort.

Erin salua donc Herra, en même temps qu'Alexander, écoutant distraitement la suite de leur conversation. Ainsi donc le barbu était bien venu ici dans l'espoir de rencontrer sa muse. Est-ce qu'il parlait de Zaza ? Erin était curieuse de savoir si l'ibérique avait réussi à séduire la belle écossaise. Comme un running gag, Herra confia à Alexander que c'était certainement de la faute de Murdock s'il y avait un pépin au niveau du site Alpha. Décidément, il l'avait dans le nez, ce fameux soldat. Est-ce qu'il avait encore frappé, après avoir bousillé une voiture ? Elle n'eut pas le temps de pousser sa réflexion plus loin qu'un "Salut Erin" plus que familier la ramena à la réalité de Hanz Hirsch. Ils s'étaient croisés une fois, et voilà qu'ils étaient aussi proche que des potes selon sa façon de dire bonjour. Elle tenta bien de lui faire comprendre qu'il était un peu trop amical en lui répondant plutôt froidement :

- Bonjour Hanz, j'espère que vous allez bien. C'était peine perdue puisqu'il répondit, fidèle à lui-même et sur le même ton :
- Super merci ! Je suis content d'aller en mission avec vous !

Elle soupira alors qu'Alexander arrivait pour se présenter. Tu parles qu'il était content. Il n'y avait qu'à voir la façon dont il répondit à l'anglais, affirmant déjà qu'il le connaissait. Un sourire amusé traversa le visage d'Erin quand l'allemand lui serra la patte sans la lâcher. Cela commençait bien et elle était désormais sûre que la journée allait être amusante. Très amusante. Si elle s'y mettait aussi, il y avait de quoi rendre les choses un peu plus compliquées pour Alexander. Histoire de montrer qu'il le connaissait un tant soit peu, il lui demanda même si son chat venait. Le chef de projet, toujours fidèle à lui-même, lui répondit de façon polie, alors que Marc Herra tentait de rebondir sur ses propos pour faire un peu d'humour douteux. Toujours aussi amusant celui-là. Ils étaient bien montés, avec ces deux loustics. Comme d'habitude, il ne capta pas quand Alexander utilisa sa façon bien à lui de faire de l'humour, et il mit du temps à s'esclaffer de nouveau. Il était revenu sur l'épisode du pantalon perdu, pour la plus grande joie de la consultante. D'ailleurs, il fallait qu'elle donne son gage à l'anglais pour ce pari perdu. Néanmoins, elle attendait que ce dernier lui donne le sien pour jauger si elle devait le ridiculiser ou pas. Elle ne savait pas encore ce qu'il comptait lui faire faire.

Erin manqua de s'étrangler devant la question de Hanz, qui voulait savoir pourquoi des uniformes de rechanges étaient prévus. Herra, bien entendu, mit les pieds dans le plat en expliquant la petite mésaventure avec la tigresse amatrice de pantalon masculin. L'allemand ne manqua pas de relever, et de qualifier cela d'intéressant. Le connaissant un peu, Erin voyait déjà les mécaniques mentales du teuton se mettre en route. En même temps, il était tellement prévisible. Erin faisait tout pour éviter le regard de l'anglais, préférant discuter avec Weir histoire de paraitre innocente. Elle n'avait qu'une envie, c'était de rigoler devant le comportement de Hanz qui était plutôt orienté vers Alexander. Mais ce dernier ne semblait pas s'en rendre encore compte, mais cela allait arriver, c'était un fin observateur, Erin le savait. Néanmoins, connaître les cartes, toutes les cartes, donnait une saveur toute particulière aux échanges entres Herra, Hoffman, et Hirsch. Les trois "H". Comme "Homme".

- Oui ce serait bien, la journée est déjà bien avancée, argua Erin, abondant dans le sens du chef de projet pour que la petite troupe se mette en route. Après, que l'on parle de journée ou de nuit n'avait plus vraiment d'importance quand ils seraient sur la Terre sans jour. Néanmoins, le temps terrien continuait de faire son œuvre, et nul doute que malgré aucun changement notable dans la luminosité sur la planète du site Alpha, quand il serait minuit passé, les atlantes ressentiraient les effets de la fatigue. Et puis Weir leur donnait la journée, même si bien entendu, étant sur Alpha, ils pouvaient rester un peu plus longtemps que prévu et rentrer le lendemain. Hanz essaya de se montrer professionnel et leur expliqua le contenu du sac. Ni une ni deux, Erin accrocha son pistolet à sa ceinture, ce qui l'amena à regarder le soldat. Elle suivit son regard, constatant avec effarement que l'allemand matait sans discrétion et avec insistance l'anglais, surtout au niveau de la ceinture. Ce mec n'était pas simplement un bourrin en présence de ses amis, mais également dans la vie de tous les jours ! Elle commençait à cerner un peu mieux le personnage. Elle espérait qu'il se limiterait à des regards et qu'il ne tenterait pas des rapprochements physiques quelques peu osés. S'il se montrait un peu trop harcelant, elle n'hésiterait pas à lui remettre les points sur les "i" ou a l'envoyer en commission de discipline. Ce genre de comportement n'avait pas sa place dans cette mission civile. Herra l'avait remarqué lui aussi, et Erin sentit qu'il faisait un effort surhumain pour se retenir de lancer une pique à l'allemand. L'influence de l'anglais, très certainement. Il se contenta de hausser des épaules en jetant un œil interrogateur à la consultante, qui elle-même fit de même en levant un peu les bras, les paumes vers le ciel, en signe d'incompréhension. Elle savait jouer la comédie.

Erin arrivait à rester impassible, contrairement à Herra, et quand elle vit le regard de l'anglais vis-à-vis de l'espagnol, elle eut du mal à se contenir. Le pire, c'était que Hanz n'arrêtait pas une minute. Il se pencha et attrapa un sac, pour le donner à Alexander en le toisant outrageusement. Mine de rien, l'anglais tendit le sac à la consultante.

- Merci, fit-elle sur un ton amusé, tout en observant le manège de l'allemand. Il recommençait, donnant un nouveau sac à son fantasme anglais. La situation était ubuesque et presque bizarre. Le temps semblait suspendu, et un instant de flottement passa sur le groupe. Herra ne savait pas trop comment se comporter, et Erin commençait à voir qu'une certaine forme de gêne liée à de l'incompréhension était en train de s'installer chez son ami. Elle assistait à tout ça en spectatrice, cela lui permettant d'observer et d'analyser les différentes manœuvres de Hanz face aux différentes réactions d'Alex.

La Porte des Étoiles fut activée, mettant fin à cet instant intemporel. Herra leur confia qu'ils n'auraient pas de véhicule, le soldat Murdock ayant bousillé le moteur du dernier en date. Décidément, ce mec était greffé sur un concombre. Alexander manipula tranquillement Herra, lui demandant de passer devant avec Hanz, pendant qu'il resterait derrière avec Erin. Les deux européens traversèrent l'horizon des évènements, laissant les anglophones à Atlantis. L'anglais en profita pour demander à Erin si cela ne la dérangeait pas de jouer les chiens d'aveugle une nouvelle fois. Elle lui répondit avec humour et un beau sourire. Ça ne la dérangeait nullement. Néanmoins, Erin voyait déjà arriver les conneries avec l'allemand dans les parages. Ils baissèrent leur lunettes IR et traversèrent eux aussi le voile. Cela était de plus en plus naturel pour la consultante, et elle ne perdit pas l'équilibre en arrivant de l'autre côté. La température avait chuté, et son pull qui lui tenait chaud jusqu'à présent était tout juste suffisant. Nul doute qu'après une bonne marche, ça irait mieux. L'humidité était saisissante, de même que les cris gutturaux qui s'étiraient dans l'atmosphère et dans les alentours. Cela ressemblait à une parade nuptiale pour animaux géants. Si les Tortouffes se faisaient la cour, cela pouvait expliquer une partie de leur comportement. Enfin, il ne manquait plus que ça. Entre Hanz qui était aussi chaud qu'une baraque à frites, et les grosses bestioles qui faisaient la taille d'un immeuble et qui cherchaient un ou une partenaire… Pourtant ce n'était pas le printemps !

Ni une ni deux, Herra lança la marche, en compagnie de Hanz. Ce dernier se retournait régulièrement pour voir si les deux civils suivaient. Il semblait décontracté, bien qu'il aurait certainement préféré se retrouver en compagnie de l'anglais plutôt que d'être relégué avec l'espagnol. Erin essayait tant bien que mal de guider Alexander de façon discrète, se décalant un peu devant lui pour lui donner la main si besoin de façon à ce qu'elle soit cachée par son propre corps. Si Hanz le voyait, c'était certain qu'il ferait une remarque assez lourde. Et avec Herra qui ne piffait quedal, cela pouvait vite devenir gênant. Heureusement que le chef de projet était à moitié aveugle, car Erin était persuadée que l'allemand roulait du cul exagérément. C'était trop pour elle qui se mit à rire. Étant persuadée qu'Alexander allait lui demander une explication, elle prit les devants :

- A chaque fois qu'on vient ici, on a de sacrés loulous avec nous mine de rien, non ? Elle parlait bien entendu des deux larrons qui ouvraient la marche. Elle s'était exprimée sur le ton de la confidence, mais son rire avait attiré l'attention du grand blond et du petit brun. Bien sûr, Hanz n'y alla pas par quatre chemins, reprenant son ton habituel.
- Qu'est-ce qui te fait rire Erin ?
- Votre démarche, soldat Hirsh. Un caillou dans la chaussure ?
- Non, je marche normalement, répondit-il avec un air benêt. Il n'y avait rien à faire, il ne comprenait pas qu'il ne devait pas la tutoyer. Il les laissa les rattraper, afin de discuter un peu mieux.
- Au temps pour moi alors, répondit-elle du tac au tac avant qu'il n'enchaine :
- Depuis cette soirée, on ne vous a pas revu avec ta copine blonde au bar ?
- Il m'a fallu du temps pour m'en remettre, tellement de rencontre à gérer. Elle n'avait pas envie de parler de ça et elle se montrait ironique. Mais Hanz était lancé.
- C'est bien que tu sois là, avec Monsieur Hoffman bien entendu, comme ça tu peux voir mon travail.

Erin sentait qu'il allait remettre la reconnaissance de son boulot sur le tapis. Aussi coupa-t-elle court à toute élucubrations de la part de l'allemand.

- C'est sûr, mais pressons un peu le pas, il faut que nous voyons les dégâts au plus vite.

La conversation n'avait certainement pas échappée à Alexander, et déjà, elle se préparait à répondre à ses questions. Elle ne lui avait pas parlé de la soirée avec Isia, ne serait-ce parce qu'ils ne se connaissaient pas autant que maintenant. Et puis, cette soirée avait touché à des pans de sa vie personnelle qu'elle ne souhaitait pas spécialement partager pour le moment avec l'anglais, à moins que la conversation s'oriente là-dessus, bien entendu. Quoiqu'il en soit, Hanz se tût et accéléra un peu. Les cris des tortues géantes se faisaient tantôt proches, tantôt éloignés. Certains étaient à vous glacer le sang, et dans ces moments-là, l'espagnol se rapprochait de l'allemand, preuve s'il en est qu'il était toujours aussi mal à l'aise avec les animaux géants.

Une boule de poil passa dans le champ de vision de la consultante, suivie d'une autre, et d'une autre encore, et enfin d'une quatrième. Les Tairis étaient venus à leur rencontre. Il y avait Aya, et trois mâles, dont le jeune qui avait porté Isia lors de leur premier voyage sur PX-587.

- Erinnneee Steeele, monte sur nous, nous t'emmène toi et les tiens vers ton habitat !

Aya n'était pas du genre à être dans l'introduction, développement et conclusion. Elle qui était si bravache à l'idée de se faire monter par des humains, c'était pour le moins bizarre qu'elle insiste directement.

- Pourquoi cet empressement ?
- Empressement ?
- Pourquoi tant de précipitation ?
- Il ne pleut pas Erinnne Steeele, je ne comprends pas. Mais toi pas trainer, tortues énervées, période sexuelle. Tu es sur leur chemin !

Aya avait progressé en anglais depuis la dernière fois. Mais le vocabulaire et la grammaire n'étaient pas encore au point. Erin se fit la remarque qu'elle devait s'exprimer de la sorte dans leur langage. Enfin qu'importe, l'essentiel était de se faire comprendre. La cheftaine de la tribu alliée ne voulait pas d'un des trois "H" sur elle. Seule Erin pouvait avoir ce privilège. Herra n'était pas tranquille suite aux révélations de la tigresse sur l'agressivité à peine voilée des Tortouffes. En même temps, même à cet instant, la consultante n'était pas des plus rassurée non plus. Si les Tigres mettaient autant d'énergie à les tirer de là, c'était que le danger était réel et imminent. Il est vrai qu'un mâle pouvait faire pas loin de douze mètres de hauts, et personne n'avait envie de se mettre entre lui et sa femelle. Même pas les Tairis.

Hanz approcha d'Alexander :

- Vous voulez que je vous aide à monter sur le Tigre, Monsieur Hoffman ?

Nul doute qu'il profiterait de cet instant pour lui tripatouiller le popotin si l'anglais acceptait. Il ne proposa son aide à personne d'autre. Erin monta sur Aya, tandis que Herra prenait un mâle. Le jeune semblait vouloir se préoccuper d'Alex, tandis que le dernier tigres, beaucoup plus imposant, restait à disposition de l'armoire à glace remplie de testostérone allemande. Au moins, avec les tigres, ils seraient vite à destination. Une fois tout le monde en selle, ou plutôt, a cru, les Tigres s'élancèrent vigoureusement dans le jour noir de la planète nocturne. La consultante espérait qu'Alexander s'en sortirait sur le Tairi, espérant qu'il ne ferait pas un vol plané. Il ne pouvait pas anticiper les mouvements de l'animal puisqu'il n'y voyait pas grand-chose. Mais sa monture semblait consciente de cet état de fait et elle préservait l'équilibre de son cavalier. Des meuglements se firent entendre sur leur droite, et soudainement, un pilier de plusieurs mètres de haut tomba entre la formation Tairis, séparant les tigres, tout en brassant énormément d'air et de poussière. Plusieurs piquets tombaient avant de repartir vers le ciel. Erin ne mit pas longtemps à comprendre qu'ils se déplaçaient dans une meute de Tortouffes et qu'ils s'agissaient des pieds des animaux boisés. Aya manoeuvrait pour ne pas se faire écraser. Sa respiration était saccadée par l'effort, mais avec toute l'expérience acquise, elle entraina son groupe et les humains en dehors des pattes meurtrières des tortues géantes. Dire que Erin était rassurée serait mentir. Tout le long de la chevauchée sauvage, elle s'était accrochée à la crinière de la cheftaine Tairis pour ne pas chuter, tout en espérant sincèrement qu'ils ne se feraient pas écraser par une patte de tortue. Un gros craquement se fit entendre et une pluie de débris tomba autour d'eux. Deux mâles se heurtaient avec une violence inouïe, en poussant des cris horribles pour les tympans des humains. Ce n'était pas étonnant que le site Alpha ait subit des dégâts si ces animaux se battaient au même endroit que les constructions humaines enterrées. C'était dantesque.

Finalement, au bout d'un bon quart d'heure, les Tairis stoppèrent leur course. Tous semblaient exténués, et les humains ne devaient pas en mener large. On entendait nettement moins Hanz et Herra. Erin descendit de sa monture, et approcha d'Alexander :

- Ca va, pas de bobo ? Elle soupira avant d'ajouter : On devrait soumettre l'idée à Disney, ils adoreraient comme attraction.

La présence des larges projecteurs illuminant une zone dévastée leur confirmèrent qu'ils étaient arrivés sur place. Des hommes et des femmes s'activaient dans les débris, cherchant certainement des personnes sous les décombres. Certains avaient des détecteurs de signes de vie ancien, afin d'aider aux recherches. C'était le bazar, mélange de béton et de terre, l'installation enfouie avait manifestement cédée sous un poids important. Les dégâts l'étaient tout autant, illuminés de façon froide par les lumières humaines. Aya se plaça au côté d'Erin :

- Toi venir après, Lanille va donner la vie aujourd'hui.

Elle n'attendit pas spécialement de réponse pour s'éloigner en compagnie de ses acolytes. Aya était comme ça. Les Tairis étaient comme ça en fait. Pas de chichi, de l'action et des initiatives, rien de plus.

- Merci de nous avoir tiré là Aya.
- Tortues problème commun aux humains, se contenta-t-elle de dire sans se retourner.

Herra reprenaient ses esprits et juraient comme un charretier devant l'étendue des dégâts. Alexander qui était à côté d'Erin, pu ressentir une main lui peloter allègrement l'arrière train. Hanz s'éloigna, mine de rien, rejoindre Herra. Il saignait presque du nez de contentement d'avoir tâté la bête.

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Mar 20 Sep - 22:07

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Les aventures de Rinrin et de Dredre : gare aux fesses !


Il était certain que la tigresse du nom de Vilma (à croire qu'on l'avait nommée ainsi pour son caractère de Vilaine fille), allait adorer la texture moelleuse et douce du velours. La consultante, répondit à la boutade d'un ton sérieux, qui pourtant ne laissait aucun doute au chef de projet, sur les saveurs amusées qu'elle sous-entendait. Il lui fit un rictus complice, n'ayant rien à répondre à ça. De toute manière, s'ils viennent à se rendre dans le campement des Tairis, il était évidant, que Vilma, allait sauter sur l'occasion, pour se frotter aux jambes d'Alexander… enfin le corps au vu de sa taille, la tigresse avait pris l'anglais en affection, une affection un brin vache, car cela entraînant souvent la nudité de l'homme.

En parlant de félin, il remit Harry dans ses quartiers, avant de cheminer en compagnie de la belle jeune femme. Et comme d'habitudes leurs conversations, toujours rythmés, (il n'y avait que peu de blanc entre eux) s'épancha sur le mauvais caractère d'un certain soldat surnommé « Mama ». Il n'avait rien à voir avec les fameuses « Mama Italiennes « chaleureuses et étouffantes », bien au contraire… quoiqu'il étouffât bien autrui par sa ronchonerie et son caractère de cochon ! L'anglais eu encore un sourire sur les lèvres, (il était fréquemment pour ne pas dire toujours souriant en présence de la consultante) face à l'évocation du complot que pourrait s'imaginer ce bon Herra.

« Manquerait plus que Murdock ait fait quelque chose et ça sera l’apothéose de sa paranoïa » répliquait-il sur le ton sérieux que démontait son regard pétillant, imaginant sans peine les longues lamentations d’Herra sur son soldat favori. Il faudrait vraiment savoir en quoi le corps de l’armée avait de si néfaste pour que cet homme les méprises autant.

C'est le visage peins sur le thème du jeu qu'ils arrivèrent, enfin sauf Alexander qui fit disparaître toutes traces de complicité à la vitesse grand V, dès qu'ils furent trop proche du petit groupe devant la porte. À croire, que son visage pouvait se modeler à sa guise. Pourtant, à cet instant, il se contrôlait pour ne pas afficher une mine un brin trop divertis. De toute manière, il avait remarqué qu'il avait du mal à garder son masque froid quand elle était à ses côtés, puisqu'ils n'arrêtaient pas de se chercher, et en conséquence ils se trouvaient.

Les salutations se firent et l'anglais, s'épanchant un peu plus sur son chef de chantier avant de saluer l'armoire à glace allemande, remarquant sans peine le ton assez « jovial » qui employait avec la consultante, comme s'ils avaient gardé les cochons ensemble… Erin, quant à elle, ne lui offrit aucune marque amicale affichant clairement que cette familiarité n'était que dans un sens.

Le comportement fort étrange du soldat, était assez gênant pour l'anglais, qui commençait à se demander ce qui se passait… puisqu'il ne comprenait pas vraiment le comportement de son interlocuteur…surtout après avoir échangé un regard bref avec un Herra tout aussi mystérieux, quand il avait enfilé son holster.
À croire qu'il devait avoir une tâche sur le nez. Machinalement, il avait cherché le regard de son amie, qui le fuyait. Cela déplu à l'anglais, qui commençait à se demander si quelque chose ne tournait pas rond dans cette aventure ou si c'est lui qui était le larron d'une foire malsaine. Mais, il se força d'occulter les suppositions, plus ou moins ridicules qui naissaient dans sa tête bien faite, même quand le teuton lui tenu la pince un brin trop longtemps, ou lui donnant les sacs… il était bien loin de s'imaginer qu'il était le fantasme d'Hanz. Bien entendu, qu'il n'ignorait pas que certaines personnes étaient attirées par le même sexe et ce genre d'orientation sexuelle lui passait au-dessus. Mais, il n'avait pas vraiment l'habitude d'avoir des avances aussi directes d'un autre homme. Pourtant, il en avait déjà eu dans le passé, mais son charisme et sa sature avait découragé la plupart des soupirants, qui n'osait pas affronter son regard.

Enfin bon, il se persuada que l'allemand avait un comportement maladroit à cause d'une certaine intimidation ou bien qu'il fût juste malhabile et puis c'est tout. Pourtant, quelque chose d'assez désagréable se frayait un chemin dans l'esprit du chef de projet. Comment, pouvait-il le connaitre lui et son chat ? Il n'y a pas 50 milles endroit où un soldat pouvait le rencontrer, autre que les couloirs… Il n'y avait qu'au gymnase, où il s'entraîna 3 fois par semaines, histoire de maintenir une forme physique et de vider son esprit. Hum, tout en parlant avec Erin, sur l'importance d'avoir un chien d'aveugle pour évoluer sur la terre sans jour, il tergiversait intérieurement… et avant de traverser la porte, son regard se tourna vers la salle de contrôle où il aperçut une personne qu'il aurait préféré ne pas croiser… le regard sombre du 1er classe Fernandez le toisait d'un air sauvage. Il l'ignora, mais sentait les prunelles rougies par la colère de l'homme dans son dos, qu'il avait défoncé quelques semaines auparavant sur le tapis de combat. Une bien drôle coïncidence. Bien entendu l'homme, ne pouvait pas connaître la raison de cette présence malfaisante, la raison, été pourtant simple, suite à ce règlement de compte Sheppard (il avait été contraint d'être appelé quand Britt avait pris l'initiative de bouffer de l'espagnol, surtout que le militaire avait en tête de « saigner » la belle blonde, donc de ne pas respecter le code soft des combats d'entraînements. Dans un sens cela n'en n'était pas un) avait donné un blâme au soldat le réduisant à faire le sale boulot en salle de contrôle durant 1 long mois.
Alors, quand il traversa l'horizon des événements, ces pensées avaient déjà tiré l'hypothèse que Fernandez + Hanz = truc louche. Cela était de la parano ou de la déduction initiée par un destin malsain, mais bon, le soldat avait quand même juré de lui faire bouffer son chat… il n'avait guère peur de cet espagnol macho et débile. Pour preuve, il l'avait ridiculisé au combat, y prenant grand plaisir d'ailleurs. Élément qui avait entraîné un rassemblement de toutes les personnes (des gris majoritairement) du gymnase, pour voir le « rouge » et « Terminator » se battre.

Cela avait été stupide de se laisser dominer par cet instinct primaire, mais bon, depuis le temps que Fernandez le provoquait et le fait qu'il shoot Harry d'un coup de pied magistral, avait entraîné ce règlement à O.K corail. Le pire étant que la célèbre sauvageonne Britt Hata, avait rajouté une couche, envoyant Fernandez à l'infirmerie. Alexander n'avait pas parlé de cet accident à Erin, cachant les marques de son coquard qui n'avaient pas duré plus de 24 heures et comme cela c'est passer un vendredi soir… peut-être qui lui toucherait un mot, de ses pulsions de guerriers, mais bon, cela tranchait énormément avec son côté dandy. Il n'était pas un homme violant, il aimait bien se battre entre pote ou dans des échéances complices (ou sexuelle), mais rien de violent ni de méchant. Mais, il ne devait pas pour autant renier une part sombre de lui, même, celle du petit gamin qui a lutté pour vivre et qui s'est battue de trop nombreuses fois, jusqu'au point de perdre et de séjourner à l'hôpital pendant 9 mois long et traumatisant.

Enfin, passons, l'arrivée sur la planète, outre la fraîcheur, fut dynamisée par les cris gutturaux des Tortouffes, ressemblant aux exhortations qu'avaient les cerfs en automne… mais version T-Rex. Il ne put s'empêcher de soupirer… rejoignant la pensée intime d'Erin, sur le fait que si les tortues sont en parade nuptiale, ça sera quand même le gros bordel ! Il tourna la tête vers son amie.


« Tu la sens venir l’explication de la destruction causée par les ébats amoureux des Tortouffes ? »
« Gros comme une Tortouffes de 10 mètres en rut si tu veux mon avis. »
Répondit la jeune femme. L’anglais, émit un petit rire discret, ne voulant pas attirer l’attention des deux autres hommes qui cheminaient devant eux. Plus Herra et l’autre étrange Allemand était loin, plus l’anglais pouvait se tranquilliser de ne pas être surpris en train de goûter le sol humide de la planète. Fort, heureusement, il y avait son amie. Erin avait la bonne technique pour le guider sans attirer les suspicions.

Herra partit devant avec le semi-remorque Allemand, au plus grand plaisir du chef de projet, qui n’avait pas à vigiler leur présence… enfin bon, le second décida de se retourner plus que régulièrement, pour voir si le petit couple d’administratif suivait. À croire qu’il matait Erin ! Cela commençait à agacer sérieusement Alexander. Il se contenu plus d’une fois pour ne pas formuler une réprimande, lui faisait remarquer de regarder droit devant lui… mais bon, au bout d’un moment il en eu marre et cela ne manqua pas.

« Soldat, vous devriez faire gaffe à vos pieds, il y a des mottes de terres agressives sur cette planète ! »
Sa voix était froide comme d’habitude, peut-être même un peu plus. Manquerait plus qu’il face de l’œillade à la consultante tiens. La dernière fois, il avait un mal baiser et cette fois, ils ont un « pas assez baiser » … Hanz, pouffa de son rire affreusement gras ravie d’avoir attiré l’attention du bel anglais et hocha la tête, sans avoir vraiment comprendre… Dépitant encore plus le britannique.

En voyant le petit manège du militaire, Erin se décala légèrement, pour mettre sa main à disposition, la cachant par son corps. Une manœuvre très maline, mine de rien. Au début l’anglais, ne désirait pas être dépendant de la « laisse » qu’elle lui offrait… mais dû s’y résoudre très vite, mettant sa fierté de côté pour attraper la main froide de la belle brune. Bon, la sienne n’était pas plus chaude et le contact avec Erin, était loin d’être désagréable, bien au contraire, donc il n’y perdait pas vraiment au change en acceptant son aide. Et après tout, elle avait accepté de lui servir de « Rintintin » … c’est plus à lui d’avaler cette fichue fierté de devoir être handicapé à cause de foute lunette et d’une foutue vision ! D’ailleurs, il commençait déjà à détester la vision horrible de ses lunettes, qu’il baissa au minimum, dans le fin espoir d’y voir quelques choses. Bon, ce fut le cas, mais l’herbe autour d’eux était un grand plateau vert sans aucun relief et il savait très bien, qu’à la longue ses yeux allaient lui dire « merde ». Il maudissait cet handicape qui l’empêchait de se mouvoir en toute quiétude et de dépendre de quelqu’un. Même si bon, il avait bien moins honte que la dernière fois …
De plus c’est Erin, leur complicité lui permettait de se reposer sur la confiance qui lui portait. En y réfléchissant, elle était bien la seule avec qu’il était plus « humain » et qu’il « touchait » régulièrement. Il n’aura jamais accepté de prendre la main de quelqu’un d’autre pour être guidé par exemple, ou d’être tout bonnement effleurer.

La consultante se mit à rire, son regard se posa immédiatement sur un Herra (comme il est souvent l’origine des moqueries), qui était loin d’en mener large avec le cri des Tortouffes. Bien entendu, il n’avait pas remarqué que ce bon Hanz tordait du cul, comme une ado de 15 ans, avec le string qui dépasse. Et puis, même s’il avait regardé l’arrière du soldat, il n’aurait pas pu apercevoir cette magnifique danse du popotin, étant donné que les détails lui échappaient petit à petit, surtout de loin… Sans surprise, Alexander sera la main de son amie, délicatement, pour lui signifier qu’il s’interrogeait sur ses soubresauts, désirant connaître la raison pour partager avec elle ses railleries Étant légèrement devant, lui il ne savait pas, si elle allait l’apercevoir en train de la toiser avec ses affreuses lunettes de caméléon. Elle prit le devant et un autre rictus teinta ses lèvres, il adorait son humour qui ne pouvait qu’arracher des expressions à son visage si neutre.

« Oui, on a une sacrée brochette, à croire qu’on les attire »
répondit-il sur le même ton employé plus tôt par Erin.

Face aux rire de la jeune femme, l'allemand crut bon de trouver l'opportunité de se rapprocher de la demoiselle, confirmant les soupçons de l'anglais. S'en suit une conversation des plus stupéfiantes … à croire que le soldat connaissait la sorcière pourpre depuis un bail et qui se tapait des bavettes ensembles ! Le ton si amicale et « familier » du grand blond laissait sans voix l'administratif, qui était sérieusement en train de se demander à quoi jouait l'autre homme… il ne comprit pas en quoi la démarche d'Hanz était source d'hilarité, mais ce détail, il allait l'avoir plus tard, par contre il comprenait très bien les sous-entendus de l'autre benêt au sujet d'Erin ! Qui semblait redemander un peu plus de « soirées » en douce compagnie, ainsi qu'avec sa copine blonde… Alexander, ne savait pas forcément de qui il faisait référence, après tout, il ne connaissait pas la vie d'Erin sur le bout des doigts et cela ne l'intéressait pas, sauf si la jeune femme voulait lui en toucher deux mots.

L'allemand, fini sur une phrase, comme quoi il était content qu'elle soit là (avec lui. Oui c'est ça, vas-y que je mets des feuilles autour de mon piège tiens) pour voir son travail… l'anglais soupira levant les yeux (enfin les lunettes) au ciel… non mais vraiment... Il n'appréciait pas vraiment que son amie, se fasse dragouiller… rien à voir avec de la jalousie ou un quelconque sentiment de possession, il y a juste la manière de le faire ! Il lui aurait dit « Hey mademoiselle j'aime tes cuisses, elles ouvrent à quelle heure ? » aurait été du même acabit que ce genre de phrase. Quoique plus directe et méritant une belle pire de baffe pour clamer ses ardeurs.

La jeune femme coupa court à la conversation et histoire d’en remettre une couche (et d’être clair, on n’est pas au club Med non plus), l’anglais rajouta :
« Enfin pour le moment, on ne voit pas grand-chose. Rester devant pour nous protéger des Tortouffe au lieu de batifoler soldat ».
Oui, le sous-entendu était clairement là « Arrête de draguer et bosse non d’un chien ! ». L’allemand eu un air un peu déconfit et eu la sagesse (ou une lueur d’espoir d’un neurone), de ne rien dire et de s’exécuter bien sagement comme un bon toutou à l’ordre du chef de projet.

Quand celui-ci reprit enfin sa place, cela ne manqua pas, il se pencha vers Erin, pour lui demander quelques précisions :

« Elle avait quoi de si particulier ça démarche ? »
Demanda-il d’un ton empreint de curiosité.
« Tu veux vraiment savoir ? » Dit-elle avec ironie.
« Ne fait pas ton égoïste, ça ne te réussit pas »
Bien sûre qu’il désirait savoir ! Il fallait bien partager cette petite perle. Et puis, il était bien trop curieux pour qu’elle le fasse mariner, même si cela devait amuser grandement la jeune femme.
« Ce n'est pas mon genre mais tu n'as pas dit le mot magique » dit-elle en le taquinant et en lui mettant un petit coup de coude gentillet.
Il se reçut le coup en pouffant, avant de soupirer, dommage qu’elle ne puisse pas voir ses prunelles. Alala revenir à l’époque de la maternelle, où les pauvres maîtresses essayent d’inculquer aux sales mômes à dire « merci et s’il te plait »
« S’il te plait, Ariel la plus belle des sirènes »
répondit-il doucement et de manière exagérée, manquait plus que les licornes et les paillettes pour parfaire cette belle phrase.
« Tu vois quand tu veux mon petit polochon. Si tu veux tout savoir, il tortillait du cul comme une miss Allemagne »
L’anglais eu un mouvement de surprise à l’évocation de la miss Allemagne en face d’eux… imaginant cette armoire de congélation, en train de rouler des fesses…son regard se posa sur la « grande blonde » ne voyant strictement rien… dommage cela l’aurait bien fait rire
« Drôle de technique de drague… il espérait attirer ton regard sur son fessier musclé ? » Dit-il ironiquement… mais il n’en restait pas moins que ce Hanz est sacrément étrange, ou câbler à l’envers !
« Va savoir, à moins qu'il marche comme ça naturellement » dit-elle de façon innocente. « Qu'est ce qui te fait dire qu'il me drague ? »
Eh bien, si Hanz avait cette manière de marché, il devait souffrir d’affreuses crampes ! Bah après tout, a peut-être été bercé un peu trop près du mur ce brave Teuton… il se rendait compte qu’il devenait sacrément médisant à l’égard du blond. Oui décidément, ils avaient de « sacré loulous » en partant en mission, la prochaine fois, il choisira le militaire car là, ça commence à bien faire de tomber sur des bizarreries.
« Il semble se languir de toi en soirée » dit-il d’un air taquin.
« C'est à cause de mon pas de danse du feu de dieu » dit-elle juste pour le faire réagir un peu.
Si elle voulait le faire réagir, cela ne manqua pas, il fut intrigué par l'idée qu'elle sache danser. Lui-même adorait danser et se débrouillait plus que bien. Ce qui surprenait plusieurs personnes qui le côtoyaient, et qui s'imaginait à tort qu'il avait un balai coincé dans l'arrière-train. Il lui fit une petite moue
« Tu choisie bien mal tes cavaliers ma chère »
Il répondit d’un air faussement sérieux « Il ne doit pas avoir beaucoup d’agilité »
« Qui t'a dit que j'ai dansé avec lui d'abord ? » Elle prit un air faussement sérieux elle aussi. « Jaloux ? » l'air était toujours taquin.
Il lui fit un rictus amusé, ne répondant pas à la première question volontairement. Qu’avait-il à dire ? Rien donc, il rebondissait sur la seconde :
« Quel homme ne le serait pas en apprenant que la plus remarquable des sirènes, donne une danse à un cachalot ?»
Erin fit un effort pour ne pas rire une nouvelle fois, de peur d'attirer le grand blond.
« Tu me flattes dis donc. C'est une forme de danse que nous faisons là. »
Son sourire s’élargie et il se contenue à son tour pour ne pas rire aussi, en imaginant l’étrange scène d’Ariel dans les bras de ce cousin baleine
« Ou une partition bien accordé »
« Alors arrête de te plaindre ou alors invite moi au bal la prochaine fois» dit-elle en lui serrant les doigts sur un air taquin et provoquant.
« Avec plaisir gente sirène » Répondit-il sur le même ton. Il était certain qu’il n’allait pas rater cette occasion pour la faire danser, quitte à l’entrainer au club de danse de de la cité. Quel plait d’avoir les lunettes sur le museau… il avait hâte de les retirer.

Pendant leurs discutions, il mirait de temps à autre le pauvre Herra qui se rapprochait plus ou moins de l'allemand selon l'intensité des cris. En toute franchise, on se croirait dans un Jurassique park et vu les réactions d'Herra, il avait dû sacrément cauchemarder sur ces films. Qu'il se rassure, personne ne dormirait dans un van.

Il eut du mouvement, dans l'immensité verdâtre et des formes imposantes semblables à des « gros Harry » vénèrent à la rencontre des humains. Les Tairis en toute évidence. Alexander fut presque déçu de ne voire que des mâles qui accompagnaient la cheftaine des tigres (espérant peut-être voir Vilma, il doit être maso). D'ailleurs celle-ci avait sacrément progressé et comme à son habitude, Aya ne s'adressait qu'à une seule et unique personne : Erin. De ses propos sifflant, elle semblait pressée et les gros mâles imposants à ses côtés (dont Tailum le petit jeune qui avait sacrément grandit) balayaient les environs oreilles dressées. Malgré une petite incompréhension sur les « précipitations » (qui amusa l'homme), la tigresse leur informa qu'il n'avait pas le choix de monter sur eux sinon ils allaient se faire piétiner par les tortues. Eh bien de quoi réaliser un rêve de gosse, chevaucher un fauve ! Le Britannique eu un sourire ravi par cette proposition inopinée ! En plus, il irait bien plus vite ainsi ! En plus, Aya, leur confirmait leurs soupçons sur la période des mamours des géants cela expliquait plusieurs choses en effet !

Herra était mal à l’aise et loin d’être tranquille et poussa une phrase qui semblait plus proche du gémissement que d’une élocution.

« Je préférais ne pas monter sur un des Tairis … »
Alexander, le regarda sentant que cela allait l’agacer si le petit homme, fait un blocage, comme le soulignait plutôt Aya, il fallait agir vite…
« Vous n’avez pas le choix Herra »
« Mais si on tombe ? »
« Vous savez monter à cheval ? » la situation entre les deux hommes, semblait faire rire les tigres qui lançait des boutades humoristiques sur le courage légendaire d’Herra. À croire qu’ils le connaissaient bien mieux qu’il aurait aimé.
« Bien sur j’ai un ranch en Espagne ! »
« Imaginé que vous montez à crus »
« Euh … mais »
« Herra ! Vous n’avez pas le choix, soit vous montez soit vous irez ausculter les pieds d’une Tortouffe »
Répondit Alexander, d'un ton un peu plus affirmatif, histoire de lui faire comprendre que c'est un ordre et qu'il devait arrêter de faire la chochotte ! Non, mais vraiment quel boulet, quand il s'y met. En tout cas entre sa peur des Tairis ou la peur des Tortouffes, le petit homme, choisi de se jeter dans la gueule du tigre, en montant l'un des mâles qui se proposait à lui.

Taïlum se rapprocha de l'élégant homme, se frotta à son torse en signe d'amitié. Ils avaient un peu lié la dernière fois, notamment avec le petit chat qui avait joué longuement avec le jeune apprenti, qui n'avait rien à envie à certains mâles, tellement il était grand et large pour son âge.

Alexander, caressa la tête du félin, qui roucoulait. Un grand chaton en somme. Sauf peut-être que les croquettes ne sont pas vraiment adaptées pour une créature aussi prodigieuse. Avant, de monter dessus, Hanz, crut bon de proposer son aide au chef de projet… une nouvelle fois, il fut décontenancé par cette offre.
« Non merci, mais proposez votre aide à une personne qui en aurait besoin »
Il fit un signe de tête vers Herra, qui tremblotait devant son tigre. Hors, l’allemand ne réédita pas ses propos et a personne d’autre, il semblait presque déçu que le britannique ait refusé.
Alexander suivit quelques instants du regard l’allemand stupéfait … Taïlum, qui ne parlait pas anglais, s’adressa en Tairis à son cavalier.
« Toi pas besoin d’aide pourtant »
« Oui »
« Lui amoureux ! »
Rien de choquant pour un Tairis d’avoir des couples du même sexe. L’anglais, fit non de la tête, ne voulant pas répondre, puisque Hanz pouvait aisément comprendre la moitié des propos étant germain et cela était tout bonnement ridicule. Pourtant il aurait dû prêter plus d’attention à cette constations amusé du fauve, qui était au final pas bien loin de la vérité. En tout cas, Hanz monta sur un tigre qui lui ressemblait physiquement, sans entendre ou essayer de comprendre les propos du jeune félin…

La chevauché fantastique commença… Taïlum, semblait avoir conscience que le chef de projet était à moitié aveugle et prenait ce fait en compte. Une chance. Quant à l'homme, il avait déjà pratiqué l'équitation de nombreuses années et il essaya d'être un « bon cavalier » avec une assiette plutôt bonne, se satisfaisant qu'il n’eût rien perdu depuis le temps. Après c'est comme le vélo, on ne l'oublie pas. Même si les foulées d'un prédateur sont assez différentes d'un cheval. En tout cas, le jeune Tairis, prit rapidement de la vitesse et de la confiance, courant derrière la cheffe, en tirant la langue à son compagnon qui portait Herra. Au vu de la ressemblance des tigres et du qualificatif qu'avait employé l'adulte, Alexander, compris qu'il était l'heureux papa de Taïlum.

Un énorme tronc tomba au milieu de la formation… cela surprit l'anglais, qui tourna la tête pour voir, suivant une forme au-dessus de sa tête… il était en dessous d'une tortue ! Bon dieu que c'est grand en vrai ! Au vu du bruit et de la pluie « d'arbre » qui tombait du ciel, deux mâles s'affrontaient dans une joute de testostérone. Herra, gémissait, solidement accroché à la crinière de sa monture. Quand à Alexander et Taïlum, ils suivirent sans peine Aya, le jeune tigre prenait un certain plaisir à cette adrénaline, pour zigzaguer entre les piliers et faire de virages courts. Et faut dire que cela était partager par l'humain, qui se mit en position de jockey, pour faciliter la prise de vitesse du fauve. Il y avait un petit côté fou et un brin inconscient dans cette course poursuite. Et comme le terrien semblait apprécier, TaIlium se fit d'autant plus « plaisir » malgré les grognements de son père qui aurait préférer le voir plus sage.

Le pire n’était pas le risque de se faire écraser comme une crêpés, mais d’entendre les hurlements des Tortouffes… à crever les tympans ! Et hors de question de mettre les mains sur les oreilles, pour échapper aux vibrations désagréables, sinon, le sol allait vous rappeler à l’ordre.

Hanz, ne semblait pas à l’aise et son tigre à la traine, car le militaire, ne se tenait pas très bien, ralentissant la course du féline, qui d’ailleurs, la houspillait, le menaçant de la manger s’il ne faisait pas plus d’effort.

Au bout d’un moment la course folle prit fin et la lumière des grands projeteurs étaient suffisante pour retirer les lunettes au plus grand plaisir de l’anglais. Sa monture s’arrêta non loin de sa dominante, laissant l’Atalante descendre. Bon, même si ce fut dans un sens assez excitant, il n’en menait pas large non plus. En tout cas, il flatta le jeune félin, qui, un peu bourru, le fut reculer de quelques pas. L’anglais, en profita pour retirer ses lunettes et les rangers dans le sac. Hanz et Herra était blancs comme des linges et arrièrent un peu après eux.

Erin s’approcha de lui et il lui offrit un grand rictus charmant.
« Ça va et toi ? » Son visage était radieux, preuve que Taïlum n’était pas le seul à s’être éclaté. « Une très bonne idée ! En rentrant tu leurs écriras un petit mail » dit-il amusé avec un clin d’œil.

En face d’eux il y avait une large zone dévastée… plusieurs personnes étaient à l’œuvre pour dégager et chercher des signes vies.
Aya, s’approcha à son tour de la jeune femme, pour lui annoncer une bonne nouvelle. L’anglais écouta avec attentions les propos de la tigresse, avant qu’elle parte il lui adressa quelques paroles.

« Merci Aya, je peux venir à la naissance de vos petits ? »
La tigresse se retourna et pencha la tête sur le côté intriguée.
« Oui. Faire plaisir à Vilma de voir son humain ! »
Dit-elle d’un air qui semblait être de l’ironie. Alexander hocha la tête en souriant, avant de regarder sa charmante collègue quand il entendit les jurons du chef de chantier… et bah, même blanc et perturbé ce brave homme, restait quand même pareil à lui-même. Le militaire n’était pas très loin et l’anglais était concentrer sur l’espagnol, en lançant un petit regard complice à miss Ariel.

Il reporta ses prunelles devant ce chantier monumental, ignorant les visages des humains, pour faire une estimation globale, mais de là où il était, il ne voyait que ce trou béant de gravats et de terre. Herra s'approchai d'eux et commença à prendre des photos avec sa tablette. Soudainement, le Britannique eu un mouvement de surprise, se retourna rapidement, mais ne vit rien… intrigué il fit un tour sur lui-même, avant de regarder Erin étrangement. Il avait du mal à concevoir que ce fut la belle jeune femme à se côté qui venait de lui ploter le popotin de la sorte… car un, il ne la voyait pas s'adonner à ce genre de familiarité et deux, elle avait la main bien bourrue dit donc ! Il avait l'impression qu'un boucher venait de lui tordre la viande pour estimer sa qualité !

Mais le problème, c'est qu'il ne vit personne d'autre suffisamment proche pour lui tâter le fessier, sauf Erin. Il n'avait pas senti, le passage mesquin de l'armoire à glace qui avait estimé le bon moment pour le tripatouiller. D'ailleurs, celui-ci était en grand discussion avec un autre soldat. Il était fin et brun, avec des airs de gamin.

L’anglais, quitta le regard de sa comparse, pour s’avancer, rapidement suivit par celle-ci et Herra qui râlai encore face aux dégâts.
« Bah voilà, les deux débiles ensembles : Hiotruc et Murdock, une brochette de vide ! »
Alexander tourna la tête vers les deux hommes et il est vrais que vu le manège entre les deux, il ne pouvait que rejoindre l’avis si négatif de ce cher Marc.
« Au moins à eux deux ils sont un neurone ».
Herra pouffa bruyamment, pour une fois, il avait compris directement.

Une petite silhouette s’approcha d’eux, une jeune femme aux cheveux courts bruns, avec de grandes lunettes, les bras croiser contre sa poitrine, tenant une tablette qui paraissait immense dans ses mains.
« Bonjour Marc » dit-elle à destination de l’Espagnol, traduisant qu’elle le connaissait bien, et en effet ils travaillaient dans le même bureau. Celui-ci la salua chaleureusement. Elle leva les yeux vers Erin pour l’observer derrière ses verres, puis resta quelques secondes de plus sur l’anglais sortant sa main de son pull pour la tendre aux deux personnes.
« Je suis Perrine Carier, ingénieur en résistance des matériaux, je vais rester avec vous pour établir le bilan des dégâts », Atlantis avait dû envoyé un message en même temps au site, pour prévenir de leurs venus.
Alexander, la connaissait bien, enfin par mail, car elle était en charge du site alpha, dans sa spécialité. Il laissa Erin se présenter avant de saisir la main de l’ingénieur.
« Enchanté, Alexander Hoffman ».
Elle ouvrit de grands yeux surpris et jeta un regard mauvais à Herra, qui haussai les épaules fortement amusé, signe qu’il y avait eu des racontars au sujet du bel anglais.
« Je t’avais dit »

Une voix interpella le chef de projet, qui n’eut pas le temps de demander ce qui surprenait autant la jeune femme. Il se retourna saluant un technicien. Celui-ci l’entraina un peu plus loin dans le but de lui exposer quelques faits, loin des autres oreilles, il lui montrait des éléments sur une tablette.

Dès que l’homme, fut écarté, Perrine, tapa Marc qui se défendit en levant un bras.
« Tu n’es qu’un idiot !! »
« Rah ça va, je ne t’ai pas menti ! »
« Bah si ! »
« Bah je t’avais dit qu’il n’était pas mal ! »
« Pas mal ?! Mais tu rigoles ! Tu m’étonnes que toutes les minettes aient jasés quand il est venu ! » Elle leva les yeux un peu gêné face à Erin qui devait bien se marrer. « Bon, maintenant on va avoir à ramasser la bave des mecs en plus, mais bon ».
« Je suis désolée, j'aurai dû prévoir un sceau alors ? » dit-elle avec humour, préférant prendre tout ça à la légère. Elle espérait que ladite Perrine n'était pas aussi terre à terre que son copain Marc sinon elle ne comprendrait pas le second degré.

Perrine, regarda la jeune femme et ricana « Oui et des mouchoirs ! » Elle regarda Marc « Vous plaisez bien, au moins vous percutez plus rapidement que monsieur « le présentateur télé » » dit-elle en lorgnant le costume du chef de chantier.
Herra s’étrangla, avant de regarder les deux soldats non loin, histoire de faire diversion.
« Tiens, regarde, on a péché un gros poisson niveau militaire encore…, le grand blond, c’est notre escorte » L’ingénieur toisa l’homme et jeta un petit regard circonspect aux deux autres humains.
« Enfin, avec lui au moins on ne risque pas d’avoir des problèmes de jeep »
« Pourquoi ? »
« Il préfères enfiler des perles à mon avis ! » La jeune femme, qui devait avoir une trentaine d’années était aussi cash qu’un Tairis. Et avait remarquer sans peine qu’Hanz aimait beaucoup les saucisses et pas forcément que celles de francfort ! dans un sens, elle avait l’œil pour ça, la plupart de ses amis étaient homosexuelles disait-elle. Herra, le toisa étrangement, comme s’il venait de comprendre ce qui l’avait lui avait échappé lors de l’embarquement.
« Et enfilé de l’anglais… ? » Il regarda Erin, comme pour confirmer ses propos.

Erin fit la grimace à l'évocation des mouchoirs. Elle n'était pas certaine de comprendre le sens caché de la phrase. C'était vulgaire si c'était ce à quoi elle pensait. Et le reste de la conversation entre Perrine et Marc lui confirmèrent que la jeune femme n'avait pas la langue dans sa poche.
A la question de Herra, elle répondit :
« Je crois que c'est son but depuis qu'il a croisé son regard avant de partir, oui. »
« Et monsieur Hoffman ? » Répondit l’ingénieur sans aucun tact avec de grand yeux de chouette. Herra se racla la gorge, oui ça collègue avait autant de doigté que lui. Elle reprit d’un air un peu gêné « Euh enfin… je suppose que vous le connaissez suffisamment, pour … voilà quoi »
Erin était joueuse et elle ne se fit pas prier pour y aller de bon cœur. Elle choisit de mettre dans l'embarras la jeune femme :
« Voilà quoi ? Vous pouvez préciser ? »
L’ingénieur roula des yeux, mais sourit quand même :
« S’il aime enfilé des perles lui aussi ! Ou de la choucroute »
« À votre avis ? »
Herra soupira, haussant les épaules « Bah non ! m’étonnerai qu’il aime se faire troncher le Baron ! »
« Marc ! Tu parles mal »
« Oh tu peux parler ma petite ! »
Erin arqua un sourcil. Décidément c'était un autre homme loin de l'anglais.
« Je serai vous, je ne me fierai pas aux apparences. Elles sont trompeuses, vous venez de me le prouver. » Elle leur fit un grand sourire et un clin d'œil : « Et pour être honnête je n'en sais rien. »
Ou comment faire planer un doute.
Herra la regarda « De quoi ? Qu’il soit pédé ou qu’il soit baron ? »
Erin soupira. Pour un peu elle se serait mise la main dans la figure devant tant de crétinerie. Ce mec ne comprenait rien.
« L'un et l'autre Marc. Si vous tenez tant à le savoir, demandez-le-lui. »
Herra haussa les épaules « Mais on sait qu’il est baron, alors bon … » Puis compris enfin … « Oh non, je n’oserai jamais ». Perrine pouffa « Tu es certain ? Il arrive là, si tu veux t’enquérir de son orientation ». Herra bouda et Erin un beau sourire entendu.

Quant à notre anglais, il constatait que personnes n'avaient décédés lors de l'éboulement, mais il y a eu quand même une dizaine de blessés, plus ou moins grave, qui allaient être rapatrier au plus vite sur Atlantis, dès que les deux immeubles auraient fini de se quereller. Il retourna vers les trois compères qui semblaient bien rigoler et qui se turent en le voyant. Il les toisa chacun, avant de parler comme si rien n'y était, ignorant qu'à ce moment-là, Hanz avait un regard évocateur sur son popotin… (bon il était de dos et les yeux ne lui ont pas pousser encore).
« Bon la bonne nouvelle c’est que nous avons aucune perte, la mauvaise des blessés, qui iront sur Atlantis pour des soins plus poussés dès que les Tortouffes seront partis »
Ses prunelles se figèrent sur les petits rires de Perrine, quand elle avait entendu le petit sobriquet qu’avait donné Erin aux tortues boisées, puis il reprit :
« C’est la zone d’entrepôts des jeeps qui c’est écrouler, entrainant la moitié de l’infirmerie… »
Il toisa Marc, histoire de dédramatiser la situation « Pour une fois que ce n’est pas Murdock qui case les jeeps ». Celui-ci soupira et râla sur le dos du militaire…

Alexander continua, en expliquant que (plus pour Herra et Erin, car Perrine, savait déjà tout ça), malgré les constructions soient faite avec la technologie Torkra, cette partie avait, cependant été réaliser avec les bonnes vieilles techniques terriennes. Car les rhizomes importants des herbes, était trop solide pour que le tunnel « pousse » normalement. Ainsi, ils avaient profité d'une « proche » de terre sans racines pour installer l'aile C. Cependant, celle-ci était « proche » de la surface. Normalement, cela n'aurait pas posé de problème, si justement, il n'y avait pas au-dessus de cette aile C, que de la terre (sans Rhizomes). Petite explication de la géologie de la terre sans jour : ce qui fait que la terre, ne s'effondre pas sous le poids énorme des Tortouffes : c'est le réseau de rhizome (oui comme les bambous) qui constitue une âme (ou matrice) a la terre pour la solidifier. Et comme là, il en avait plus puisque les humains, l'avaient enlevé, espérant que ça repousse dans les mois à venir…. En théorie ça aurait été le cas, hors la période des chaleurs chez les Tortouffes, ont attirés des mâles et ils se battent depuis 4 jours. Et badaouboum !

Faut dire, que ce fut bien la première fois que des créatures de plus de 15 mètres venaient pâturer dans le coin. À croire que les Tortouffes vivaient comme des éléphants : des clans de femelles avec des jeunes mâles et les mâles adultes vivant en solitaires bien loin des territoires des gentes demoiselles. Venant leurs faire une petite visite que par intérêt.

Une fois, le petit exposé finit, l’anglais, chercha du regard le militaire avant de se retourner constatant que celui-ci avait le regard bien bas. Il plissa les yeux… comme Erin était à ses côtés, il avait une vue plongeante sur le postérieur de la belle demoiselle aussi. Il soupira fortement agacé.

« Soldat Hirsh, vous venez où vous batifoler ? »
la voix de l’anglais était glaciale. Il hallucinait clairement, devant cette « bite » sur patte. Hanz fut surprit et eu un sourire carnassier, avant de rappliquer tel un bon toutou bien dressé. Mais avant, que le blond arrive, l’anglais parcourra le visage d’Erin à la recherche de quelque chose qu’il ne trouva pas… « son calme ». Le Blond se mit aux côtés de l’anglais, le l’admirant, celui-ci leva les yeux vers lui. Il était grand même il semblait petit face à l’allemand.
« Vous passez devant, ça vous évitera d’avoir le regard qui traine »
« Euh » L’allemand fut surpris d’avoir été pris « l’œil » dans le sac
« Ne fait pas l’innocent, vous savez que pour ce genre de comportement, je peux vous mettre une sanction ? »
Herra ouvrit de grands yeux, face à la froideur piquante de son supérieur, qui ne rigolait pas du tout. Limite si l’espagnol ne jubilait pas d’entendre celui-ci recadrer un membre de l’armé.
« Ah … mais » essaya de placer le pauvre homme, qui ne s’attendait pas à une doulourante de la part de son fantasme. Mais, l’apothéose ne s’arrêta pas là, l’anglais renchérit de sa voix digne d’un iceberg.
« Donc la prochaine fois, que votre regard vagabonde, sur l’arrière de mademoiselle Steele, je vous envoie en cour martiale, c’est bien clair ? »
Il toisa durement, au point que Hirsh, ne put soutenir son regard et du mirer ses pieds. Avant de relever son regard bleu vers le visage de l’homme, quand il mentionna « Erin » et Non « moi ».
« Bien monsieur Hoffman, je ne regarderai pas les fesses d’Erin »
Il eut un petit sourire narquois et provocateur pour tester la limite « Dans sens ce n’était pas elle que je regardais » murmura-il, mais cela tomba dans le creux de l’oreille de l’anglais, qui sentie une envie de lui en coller une, de plus en plus forte.

La situation était ubuesque…Alexander était bien le seul à ce moment à être à mille lieu de comprendre que ce n’ait pas le fessier rebondit de la consultante que contemplait en s’alléchant les babines le soldat.
Il soupira levant les yeux au ciel.
« Mais bien sûre ! Maintenant devant ! »
« On protège mon postérieur Monsieur Hoffman ? » demanda-t-elle avec un brin d'humour.
L’anglais, lui fit un petit sourire, il était en colère mais son regard s’adoucie quand il la toisa « En effet »
« T'inquiète pas pour mes fesses » lui dit-elle avec un sourire. Elle aurait pu rajouter mais des tiennes mais ne le fit pas. Autant faire dure le suspens. Il hocha la tête. Alexander était énerver et comme à chaque fois qu’il était agacé, malgré qu’il ne le montre peut-il ne parlait pas ou de manière expéditive. Ce genre de comportement avait le don de l’agacer surtout que le teuton y mettait toute sa perversion dégelasse dans son regard, à croire que cela devait être un « don » car tellement inimaginable de posséder ce genre de regard lubrique.

Le soldat s’exécuta, marchant devant, bien obéissant. Par contre, il passa vers Erin et Marc qui purent entendre le murmure de l’allemand un brin exciter par la colère de son fantasme « Putain elle mort la tigresse ! ». Herra, allait répliquer un truc, mais il se prit un coup de coude de la part de l’ingénieur, qui lui fit de gros yeux pour qu’il se taise. Elle leva son petit minois vers Erin, et lui chuchota :
« Il ne rigole pas, vaut mieux pas qu’il sache que ses son petit cul, que le soldat machin désire, sinon il va le tuer du regard ».

Alexander décida de quitter la proximité agréable de son amie, pour la dépasser ainsi qu’Herra, Perrine d’un pas agile et rapide, ne se doutant pas qu’il allait rentrer dans le petit jeu de l’allemand. Qui était bienheureux d’avoir l’anglais à ses côtés. De toute façon, il avait besoin d’être devant, autant pour surveiller l’autre obsédé que pour faire sa checklist. Son regard parcourait les gravats, pianotant tout en marchant sur sa tablette.

Herra se pencha vers les deux femmes un peu en retrait, face au rythme saccader des deux hommes devant.
« Vous croyez qu’il va lui passer une main ? » Perrine, pouffa discrètement.
« Pourtant ça le calmerait peut-être »
« Je serai curieuse de voir ça tient ». dit-elle, d’un air ravi.

Au bout de quelques minutes de marche le cratère qu'avait laissé les piétinements des reptiles aux dos boisés, semblait être éventré par l'intérieur et des clignotements émanant d'un des grands troues. Son regard parcouru l'étendue, outre l'estimation des jeeps, il restait quand même l'équipement médical et personne n'avait l'information. Il resta muet, réfléchissant face aux gravats et autres plaques de bétons qui se superposaient. Perdu dans la recherche d’un éventuel bon de commande, concernant l’infirmerie pour trouver un existant, la voix d’Erin, le fit relever la tête, elle se tenait à nouveau à ses côtés.
« Sacrés dégâts quand même... »
« Oui… l’amour chez les Tortouffes c’est détonant » dit-il d’un air taquin, il semblait avoir calmer ses brûlures de colère.
« Ça doit être quelque chose oui. » Elle s'en voulait qu'il soit en colère. Elle avait le pouvoir de lui dire pour désarmer tout ça.

Pendant, qu’ils parlaient, Hanz se rapprochai, animé par une bien drôle d’envie : celle de recommencer son acte stupide réaliser auparavant. À croire que « tâter la bête » lui avait grandement plus. Mais, cette fois, il y avait deux témoins, qui restèrent interdits en voyant la manœuvre irréaliste de l’allemand. Ainsi, Alexander sentie une main sur son postérieur, des pics désagréables anima sa peau sous l’impact grossier qui venait de lui effleurer le revers de son intimité… et une nouvelle fois il se retourna, mais pas assez vite, pour voir l’impudent. Son regard s’assombrit légèrement, agacé par cette action. Si elle voulait lui faire des avances, autant que cela soit d’une manière plus délicate, pas comme si elle n’était pas en pleine possession de ses moyens, pour s’abaisser à ce genre de vulgarité. Il devait finir par se mettre à l’évidence… mais non cela était tout bonnement inimaginable. Il testa cependant une phrase pour voir la réaction de son amie. Pour le peu qu’elle sache qui lui fait ce genre de connerie, il arriverait à le voir sur son visage.

« Mais on dirait que les Tortouffes ne sont pas les seules à être émoustillé » dit-il d’un suspicieux en la regardant.
« Pourquoi, tu as des envies subites ? » lui dit-elle avec humour en pensant qu'il en faisait.
« Je te retourne la question » répondit-il d’un sérieusement en arquant un sourcil.
« Pardon ? » fit elle plus sérieusement elle aussi.
Il la regarda étrangement… il savait au fond de lui que cela ne pouvait pas être son amie… mais aucun autre indice su l’impudent autre qu’elle… tout l’accusait… il n’avait pas envie de l’afficher devant les autres qui d’ailleurs, semblait « ailleurs », regardant les alentours, alors que le spectacle était devant eux, dans ce maudit trou ! Le chef de projet leur jeta un regard décontenancer… il devenait fou ou quoi ? … Il se rapprocha d’Erin, pour éviter que leur conversation ne soit entendue.
« Il y a un problème… soit c’est moi, soit … » Il la regarda quelques secondes, disant qu’il valait mieux être franc sur le coup « Quelqu’un s’amuse à me toucher les fesses. Et j’ai grand mal à croire que ça soit toi, même si à chaque fois, tu es la seule à y avoir accès ».
« J'avoue que ce serait tentant, mais ce n'est pas moi » dit-elle avec un sourire pour l'anglais. « Je sais qui c'est. Je le pensais moins discret que ça. »
Il lui fit un sourire pour sa première phrase « Si tu t’adonne à ce genre de geste, fait le de manière plus agréable alors » répondit-il sur un ton humoristique… ainsi elle savait.
« Ce n’est quand même pas Herra… ?»

Soudainement, un cri guttural d’une Tortouffe se fit entendre, Hanz, se mit en position de tir… une ombre gigantesque passa à 100 mètres du petit groupe. Un mâle immense avec une corne sur le museau était en train de gueuler sa surpuissance. Du sang coulait le long de son grand cou. Le spectacle laissa sans voix l’anglais, qui reprit en 1er ses esprits, pour à nouveau se plonger dans la contemplation des dégâts.

« Herra ? »
« Oui ? »
« Rendez-vous utile et tenez-moi ça s’il vous plait » il tendit sa tablette à l’espagnol, qui accepta sans rechigner en le regardant un peu connement. L’anglais, commença à sauter sur une plaque de gravât un peu plus bas. Il tendit se ses mains, pour que l’espagnol lui redonne sa tablette, mais celui-ci refusa… après quelques gros yeux, il lui tendit.
« Monsieur Hoffman, vous faite quoi ? » était la voix de l’allemand qui couvrait la question similaire du pauvre chef de chantier.
« Ça ne se voie pas ? Je vais faire de la spéléologie » répondit l’anglais d’un ton agacé mais ironique face à ce gros idiot. Manquait plus qu’il s’y mette celui-là… à croire que tout était source d’irritation.
« Mais vous pourrez vous blesser ! Vous ne voulez pas que je vous tienne la main ? »
L’anglais, le regarda soudainement… s’il n’était pas mettre de lui, il lui offrirait un regard aussi rond que des billes… au lieu de ça, il laissa une lueur surprise sur son visage flotter…
« Pardon ? »
« Bah vous pourrez vous blesser … »
« Je me passerait de votre aide ! »
« Mais je ne peux pas vous laisser gambader dans les gravats ! »
« Votre mission, c’est de nous escorter et je n’ai pas besoin d’une nourrice pour jeter un œil aux machines en contre bas ! Rester ici, au cas où la Tortouffe décide de nous saluer » dit-il avant de se détourner pour continuer à descendre, mais Hanz n’avait pas dit son dernier mot.
« Mais ! Vous êtes trop fragile pour … »
Il fut coupé par le regard bleu acier qui venait de se teinter de colère.
« Ça suffit soldat Hirsch ! Vous commencez sérieusement à m’agacer ! J’ignore quel est votre avis sur ma personne, mais je ne suis pas une jeune fille en fleurs qui découvre le monde ! » Il se redressa, en toisant l’homme qui était au-dessus de lui.
« Vous vous venter de nous montrer votre boulot, alors faite le et rester à votre place ! »
« Mais si vous tombez ? »
Mais il ne comprenait rien ? L’anglais soupira, continuant à descendre un eu, restant en équilibre par moment, sous le regard horrifié d’un Herra, qui n’avait pas ce « courage ». Dans un sens, lui il aimait bien son petit confort.
« Mais vous êtes un Rouge donc fait que je vous surveille » … le mot de trop « Rouge ». L’anglais remonta du trou, pour se mettre sur sa plateforme.
« Un rouge ? vous n’êtes pas un ami avec Fernandez par hasard ? »
Dit-il ironiquement, ne pensant pas que cette paranoïa stupide pouvait être vraie.
« Bah si ! »
L’anglais, cacha le poing de sa main qui se serra dans son dos, digne qui contenait une rage montante, son visage descendit de quelques degrés venant terriblement froid.
« Et ça vous amuse ? »
« De ? »
« De me prendre pour une jeune fille ? »
« Euh … ça dépend dans quel sens »
« Soit vous êtes stupide soldat Hirsch soit vous êtes le plus gros lourdos que je n’ai jamais vu ! »
« Mais non voyons ! Vous pensez à quoi là monsieur Hoffman ? »
« Vous me fatiguez… »
« Mais … non ce n’est pas mon but ! Enfin pas maintenant »
L’anglais, leva les yeux au ciel et reprit sa marche dans les profondeurs… il était trop bête pour avoir un lien avec l’autre benêt au sang chaud.
« Mais stopper vous ! »
« Bon écouter ! je suppose que vous avez assister à mon interaction avec Fernandez non ? »
« Bah oui ! cété drôle ! »
« À vous qualifier ça ainsi ! soit »
« Bah oui voir le gros Fernandez au sol … »
« Bon dans ce cas, vous savez que je n’ai pas besoin d’aide » et avant que l’allemand reprenne « Et si vous votre bouche s’agite encore, je me ferrais un malin plaisir à la remplir de gravât ! »

L’allemand, se redressa tout penaud… et en bougonnant qu’il préféra que ça soit autre chose…regardant ses interlocuteurs un peu stupéfaits. Alexander, descendit jusqu’aux machines pour commencer à les répertorier tout en se maudissant d’avoir été aussi con… pourquoi il avait répondu à cet imbécile ? à croire que ça journée était de plus en plus merdique ! Bien entendus il laissa les courageux le rejoindre si besoin. Il marcha, jusqu’à une alcôve, avec pleins de machines surement médicale et de traitement du sang.

Plus, haut sur la terre « ferme » Herra regarda le soldat
« Bah alors vous…vous êtes con »
L’allemand l’ignora avant de s’asseoir par terre attendant que son « maître » cris à l’aide ». Perrine, pas en reste, s’approcha du trou.
« Vous m’aider soldat ? »
« Débrouilliez-vous ! Vous êtes grande » cela n’était pas de la méchanceté juste de l’indifférence la plus totale. La jeune femme, sauta sur la plateforme et commença à perdre l’équilibre et se retrouva sur les fesses… elle soupira et se releva, avant de rejoindre les autres en se secouant les fesses.
« De toute façon, le loup est enragé donc je vais éviter de jouer à la brebis ».


©Pando

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Sam 24 Sep - 23:14

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Décidément, les autres devaient bien se demander ce qu’ils pouvaient se raconter à chaque fois qu’ils arrivaient quelque part. Si « les autres » en question savaient que bien souvent, leur sujet principal de conversation, c’était eux, ils seraient peut-être d’autant plus curieux. Il n’y avait rien à répondre à Alexander concernant sa boutade sur le soldat Murdock. Si ce mec était vraiment à l’origine de l’éboulement, par elle ne savait quel miracle, il allait falloir penser à le reclasser, et très sérieusement. D’un côté, elle ne savait pas encore que l’espagnol allait leur confier que le soldat avait encore fait péter un moteur de Jeep. Alexander se recomposa un masque impassible comme il savait si bien le faire. En temps normal, il était aussi expressif qu’un marbre funéraire, mais il est vrai qu’avec la consultante, son petit côté taquin empli de malice s’exprimait avec subtilité et avec toutes les émotions possibles qui allaient avec. Pour sa part, Erin arriva avec le sourire aux lèvres, encore amusée de leurs différents échanges.

La suite de la petite aventure allait se montrer d’autant plus divertissante, et Erin allait avoir fort à faire pour ne pas se faire remarquer par Alexander. D’un côté, Hanz ferait tout pour l’être lui, ce qui favorisait l’infiltration de la belle brune. Elle ne voulait pas faire de mal à son ami, mais elle savait qu’il était le fantasme actuel de l’allemand, et connaissant quelque peu le gaillard pour l’avoir éprouvé lors d’une soirée avec sa doctoresse favorite, elle sentait venir les réflexions graveleuses et plutôt lourdes. Erin fixa des limites dans son petit crâne bien fait. Si le teuton allait trop loin dans ses remarques, elle n’hésiterait pas une seconde à le recadrer, ce qui serait aussi une forme de jouissance de pouvoir le remettre à sa place, ne serait-ce que pour les propos qu’il avait tenu au bar. Voilà toute la reconnaissance qu’elle allait lui montrer. D’un côté, l’agent se demandait comment le chef de projet allait réagir. Il allait forcément se rendre compte des manœuvres de Hanz. Ce garçon était trop grossier pour être subtiles ou discrets. Elle allait se rendre compte qu’elle se trompait quelque peu sur l’armoire à glace blonde, qui malgré son gabarit, avec certes la main rude, mais l’esquive efficace.

Erin mira Alexander pendant qu’il demandait à l’allemand de lui lâcher la main, ou encore quand il réceptionna les sacs que ce dernier lui tendait, à lui, et uniquement à lui. La scène était comique et elle voyait bien que son ami ne savait pas trop comment interpréter tout cela. Plus elle détaillait (chose qui ne paraitrait pas suspecte d’ailleurs si le bel anglais se tournait subitement vers elle, puisque c’était là une habitude qu’ils avaient tous les deux – ce qui pouvait le dérouter certainement qu’Erin évite son regard depuis quelques minutes), plus elle se rendait compte qu’il moulinait dans sa petite tête bien faite. La jeune femme se demandait quels genres de suppositions il faisait. Est-ce qu’il voyait clair dans le jeu de l’allemand ? C’était peu probable car ce dernier avait une technique d’approche assez peu conventionnelle. Cela pouvait passer pour une forme d’idiotie, et chez les militaires de premières classes, malheureusement, les idiots ne sortaient pas du lot tant ils étaient nombreux. Ce n’était pas très valorisant pour une expédition de cette qualité, mais c’était la triste réalité du terrain. Et puis les mecs intelligents, ils ne restaient pas parmi les militaires du rang toute leur vie : ils grimpaient en grade et devenaient sous-officiers, ou officiers. Autres suppositions, Hanz était intimidé, mais cela ne collait pas vraiment quand on le voyait ou l’entendait s’exprimer. Il semblait plutôt à l’aise, et sûr de lui. La brune aurait donné cher pour savoir ce que pensait l’anglais. D’un côté, essayer de percer le mystère d’Alexander était un jeu qu’elle prenait plaisir à faire, malgré toutes les subtilités et la difficulté de la partie.

Mais aussi douée soit-elle pour cerner les gens, Erin était à mille lieux de s’imaginer qu’Alexander faisait des suppositions entre Hanz et un espagnol qu’il avait ratatiné quelques semaines auparavant. D’ailleurs, elle n’avait jamais remarqué une quelconque marque sur son visage laissant deviner qu’il s’était battu. C’était bien quelque chose qu’elle ne l’imaginait pas faire. Trop d’esprit pour s’adonner à ce genre de pratique selon elle, mais d’un autre côté, elle aurait surement été la première à souhaiter qu’il prenne une bonne correction si elle l’avait vu shooter dans son petit félin d’amour. D’un autre côté, elle aurait fait jouer son autorité pour l’envoyer en cours martiale pour maltraitance animale. Les gens civilisés ne se battent pas, surtout dans un état de droit. Et Atlantis était l’extension d’un état de droit, aussi le droit civil, militaire et pénal préjugé sur toutes les actions des atlantes qui devaient répondre devant les juridictions adaptées si leur comportement dépassait les limites. Bref, de toute façon, Erin ne connaissait pas le passé sulfureux de l’anglais, ce dernier ne s’étant jamais ouvert à elle sur ce sujet. Ils avaient chacun leur part d’ombre et c’était tout à fait normal.

Le groupe arriva donc sur PX-587, planète qui disposait de quelques qualificatifs comme « la terre sans jour » ou encore, plus techniquement « site Alpha ». C’était là l’endroit qu’avait choisi les Atlantes pour se regrouper si jamais la cité d’Atlantis devait être compromise et / ou détruite. Le site était un plan de secours et ses coordonnées devaient rester secrètes, essentiellement pour des raisons de sécurité. Certes, les Wraiths pouvaient fort bien tomber dessus, mais le fait qu’il soit enfoui limité les probabilités qu’il soit découvert. La menace venait principalement des Géniis qui avaient détruit l’ancien site Alpha, causant de nombreuses pertes et affectant durablement les atlantes. Ce site était donc un renouveau, et sa construction avançait bon train. Elle était d’ailleurs quasiment finie et les aménagements étaient en cours de finalisation. Cependant, une partie de la structure enterrée n’avait pas tenu et s’était effondrée sur elle-même. Alexander et Erin étaient là pour constater les dégâts, évaluer les pertes financières entre autres. Ils allaient bien entendu se soucier de l’humain également. Les Tortouffes étaient à l’origine de l’effondrement d’une partie du complexe, et les cris qu’elles manifestaient dans l’air noir de la planète ne laissaient aucun doute sur la nature de cette soudaine agitation du côté des grandes bestioles à la carapace bien fournie. Murdock avait fait péter le dernier moteur en stock, et ils durent donc se mettre en route à pieds.

Comme lors de leur précédente visite sur cette planète, Erin et Alexander restaient en retrait par rapport au groupe de devant. Herra ne semblait pas spécialement enthousiaste de marcher avec le grand blond, militaire de surcroit, mais il ne posa pas de question. Hanz quant à lui, était pour le moins curieux et se retourner régulièrement pour jeter un œil. Erin n’était pas dupe et savait pertinemment qu’elle n’était pas la cible de ses œillades, mais cela ne devait pas être le cas d’Alexander, qui naturellement, devait penser que le militaire en avait après l’administrative. Evidemment, cette dernière ne faisait rien pour l’aider à raisonner autrement puisqu’elle restait mutique vis-à-vis des penchants de Hanz pour la gente masculine. La jeune femme sentait que l’anglais commençait à perdre patience. Cela ne se voyait pas spécialement sur son visage, toujours très maitrisé, mais une certaine forme de tension s’installait dans ces moments là, et elle en ressentait les contours. Cela ne loupa pas et le chef de projet houspilla le teuton, reprenant les termes qu’Erin avait employé lors de leur précédente excursion sur PX-587. Cette dernière afficha un petit sourire, se souvenant que trop bien de sa gamelle à cause d’une motte d’herbe agressive. Alexander en avait fait les frais lui aussi, sans chuter réellement, mais cela ne s’expliquait non pas parce qu’il était maladroit, mais parce qu’il avait un problème génétique concernant sa vision, l’empêchant de voir correctement avec les lunettes de vision nocturne.

Pourtant, l’on pourrait s’imaginer que l’herbe était complètement écrasée par le poids des Tortouffes qui marchaient dessus, mais au contraire, les végétaux s’étalaient vigoureusement à la face du monde en prenant du relief, comme s’ils n’en avaient rien à foutre de se faire piétiner la gueule par des mastodontes de plusieurs centaines de tonnes. Cela s’expliquait, Erin l’apprendrait ensuite, par le fait qu’ils étaient naturellement résistant à la pression des pattes des Tortues, de par le réseau de rhizomes qui courraient sous terre, mais aussi de par l’assemblage des cellules qui composaient les brins d’herbes. Cette combinaison solidifiait le sol ainsi que la végétation, permettant à la terre de ne pas céder sous le poids des animaux. C’était à cause de l’intervention humaine sur ces rhizomes qu’une section du site Alpha avait cédé sous le passage d’une tortue géante.

Toujours est-il que pour masquer à Hanz le zyeuteur qu’Erin guidait Alexander, la première se décala quelque peu devant le second pour masquer le fait qu’elle allait lui donner la main S’il voyait cela, il risquait de tirer des conclusions hâtives, ou pire encore, se proposer pour assister la consultante. Erin pouffa un peu en imaginant un Alexander coincé entre une brune et un grand blond, tout deux lui tenant la main, l’emmenant l’air penaud à l’école. Une fois qu’elle sentit les doigts de l’anglais sur les siens, la jeune femme replia les siens, rapprochant leurs paumes respectives. Il avait les mains froides. Elle se fit la réflexion que les siennes ne devaient pas être plus chauds étant donné que la température ambiante était plus fraiche. Heureusement, la marche permettait de se réchauffer quelque peu. Mine de rien, elle lui pressa doucement les doigts, signe sans doute qu’elle était prête à faire le chien guide comme il le lui avait demandé. C’était aussi pour marquer la certaine forme de complicité qui les animait. C’était aussi une façon de lui faire comprendre qu’elle avait bien conscience que tout cela était ridicule pour lui et qu’il devait ravaler sa fierté. Elle ne faisait pas ça par pitié, mais simplement dans le but d’aider un ami. Elle savait également qu’il acceptait ce deal silencieux parce que c’était elle, et qu’il ne l’aurait pas fait avec Herra ou Hanz par exemple. Ils auraient pu faire la queueleuleu à quatre histoire de faire passer la pilule mais Erin était certaine que l’allemand aurait choisi de se mettre derrière l’anglais. Elle préférait ne pas imaginer ce qu’il pourrait faire dans cette position là…

D’ailleurs, cette réflexion la conduisit à regarder l’allemand et elle constata avec effroi dans un premier temps, et amusement dans un second, que ce dernier tortillé du cul comme une collégienne devant Justin Bieber. Ce type était incroyable. Evidemment, Alexander lui pressa les doigts afin de savoir pourquoi elle rigolait, et elle essaya de noyer le poisson. Manque de chance, Hanz entendit Erin rire et il se ramena pour discuter. A dire vrai, il n’attendait que ça, une raison ou un prétexte pour se rapprocher des deux cadres administratifs.

Erin le botta en touche alors qu’il essayait encore de faire « copain copain » dans le seul but de se rapprocher d’Alexander – même si ce dernier pensait que c’était dans le seul but d’approcher Erin. L’anglais rajouta d’ailleurs une couche, terminant de l’envoyer promener, avec l’art et la manière. Il commençait à être agacé par le comportement de l’allemand, l’américaine en était certaine. Elle avait senti quelques crispations dans ses doigts quand le teuton s’était rapproché d’eux pour discuter avec Erin, et plus encore au fur et à mesure de la courte discussion. Hanz reprit sa place bien gentiment, ce qui laissa l’opportunité à Alexander d’entreprendre Erin sur ce qui l’avait fait réellement rire. S’ensuivit un petit jeu entre eux deux, l’un faisant languir l’autre, histoire d’être embêtant. Plus ils se charriaient et plus Erin avait envie d’être provocante. A croire qu’il lui faisait tourner la tête, et voilà comment, ni une ni deux, elle venait de l’enjoindre à l’inviter au bal pour qu’il constate par lui-même comment elle dansait. Ce n’était pas son loisir préféré, même si elle se débrouillait et elle sentait arrivée le moment où elle allait se sentir ridicule devant le talent de l’anglais. Mine de rien, elle le voyait bien sur un dancefloor en train de se mouvoir avec grâce et élégance. Ça lui correspondait bien. Elle commençait à connaître suffisamment son comparse qu’il n’allait pas manquer de l’inviter en bonne et due forme, à aller danser. Chaque remarque qu’elle pouvait faire ne tomber jamais dans l’oreille d’un sourd, et il relançait toujours à un moment ou à un autre, même quand elle ne s’y attendait plus.

Quoiqu’il en soit, les différentes réactions d’Alexander confirmaient l’intime conviction d’Erin que ce dernier en avait après Hanz parce qu’il pensait qu’il draguait la belle brune. S’il savait ! Tout cela était vraiment ubuesque et profondément comique. Jusqu’où cela allait les emmener ? C’était la question. Ces différents raisonnements l’incitèrent à développer une autre réflexion en parallèle. Pourquoi manifestait-il une forme de « jalousie », même si elle trouvait le mot fort, mais elle n’en voyait pas d’autre pour le moment, vis-à-vis de Hanz ? Est-ce qu’il considérait la considérait comme une éventuelle petite amie ? Est-ce qu’il pensait que le germain n’était pas digne d’elle ? Dans ce cas, est-ce qu’il veillait à « filtrer » ses relations ? La consultante détestait cette pensée. Elle jeta un œil, ou plutôt une lunette, vers l’anglais, comme-ci cela allait répondre à ses questions silencieuses. Non, ça ne lui ressemblait pas. Mais pouvait-elle en être certaine ? Ils se côtoyaient depuis un petit moment maintenant et il ne semblait pas si intrusif que ça dans sa vie. Certes, ils étaient souvent fourrés ensemble, mais la jeune femme jouissait d’une liberté totale sur son emploi du temps. Elle passait du temps avec lui parce qu’elle le souhaitait, et non pas par obligation. Alors quoi ? C’était sa première idée qui était bonne ? Il souhait plus d’elle ? Plus qu’une amitié ? Elle n’avait pas de réponse à donner pour le moment, et de toute façon, la suite des évènements ne lui permit pas de pousser la réflexion vers d’autres hypothèses.

Les tairis se mêlaient à la danse.

Aya conversa uniquement avec Erin. Les Tairis acceptaient les autres humains, mais ils manifestaient une confiance plus grande vis-à-vis de ceux qui les avaient aidés à « recycler » un vieil androïde ancien qui s’était donné comme objectif de pomper l’énergie des bestioles dans les environs. C’était étonnant d’ailleurs qu’il ne se soit pas concentré sur les immenses tortues, proie plus facile. Mais peut-être que la taille ne faisait pas la qualité. L’énergie des fauves et des humains semblaient « meilleure ». De l’héroïne pure. Toujours est-il qu’avec Gabriel, Isia, Karola et Blanche, Erin avaient participé à la neutralisation du junkie Yéyé cybernétique et que depuis, les tigres leurs vouaient un respect sans borne. Bref, il s’agissait donc de monter sur les Tairis pour éviter de se faire aplatir par les Tortouffes en rut. Une perspective qui se chargea même de convaincre un Herra récalcitrant.

Tout le monde arriva sain et sauf au site Alpha après une course folle parmi un troupeau de Tortouffes. A dire vrai, ils avaient simplement évité deux mâles en train de se battre, mais les proportions dantesques de ces animaux pouvaient laisser penser qu’il y avait eu plus que deux individus. Inquiète, Erin alla s’enquérir de l’état de son ami. Il semblait avoir adoré la chevauchée. Cela l’amusa quelque peu et eut tôt fait de la rassurer.

- Oui ça va aussi, merci. Je vois que Monsieur c’est éclaté comme un enfant, dit-elle sur le ton de la plaisanterie, histoire de le charrier un peu.

Il était temps de faire face à l’étendue des dégâts. Et parler d’étendue était un euphémisme. La zone était ravagée et un trou béant s’offrait à eux. La tortue avait dû avoir du mal à se sortir de là une fois que le sol s’était ouvert sous ses pattes. D’ailleurs, elle avait dû se demander ce qu’il se passait, ce genre de phénomène ne devant pas être courant sur la planète. Erin ne sentit pas le trouble de l’anglais qui venait de se faire malaxer le derrière par la main tendre et ferme de l’allemand, qui était déjà parti rejoindre son copain Murdock, comme allait le souligner Herra. Elle se comportait donc normalement, très loin d’imaginer qu’Alexander était en train de peser le pour et le contre sur une action qu’il souhaitait lui prêter. Certes, elle lui faisait régulièrement, et surtout depuis quelques temps, de la provoc, mais pas à ce point.

Erin rigola un petit peu avec Herra quand l’anglais gratifia les deux soldats qui discutaient plus loin d’une boutade bien sentie. C’était à ce moment précis qu’une jeune femme fit son apparition dans la conversation. Perrine Carier. Un ingénieur. Elle se présenta à Erin et Alexander, car manifestement, elle connaissait bien l’espagnol. S’ensuivit un échange non verbal dans un premier temps entre Herra et Carier, avant que ce dernier ne lui dise qu’il lui avait dit. Manque de chance pour le chef de projet, un technicien l’alpagua à ce moment-là, l’entrainant un peu plus loin. Un sourire amusé barra les lèvres d’Erin, qui assistait, incrédule, à l’échange entre les deux techniciens. Ils parlaient d’Alexander et manifestement, la jeune femme en avait pris plein les mirettes. Finalement, Perrine prit conscience de sa présence et lui lança des fleurs également, à sa façon. Loin de se départir de sa bonne humeur, la consultante versa dans l’humour elle aussi. La réplique de Perrine stupéfia un peu la brune, mais elle l’aimait déjà bien. Herra en prit pour son argent aussi, quand elle se moqua de son costume de présentateur télé. La comparaison était amusante et pour le moins véridique. Erin rigolait doucement, peu encline à s’esclaffer bruyamment. Il ne fallut pas dix secondes à Perrine pour griller Hanz sur son appartenance sexuelle. Décidément, les femmes avaient plus de tact que les hommes concernant cet état de fait. Erin fit un sourire à l’ingénieur, tout en remontant les sourcils brièvement, confirmant implicitement les dires de la jeune femme à lunettes, qui n’y allait pas par quatre chemins. Herra sembla percuter. Lui non plus n’avait pas remarqué alors.

Herra tomba dans les propos graveleux, rappelant à la consultante que le chef de chantier ici, c’était lui, et que par conséquent, les propos douteux et sales, c’était à lui de les donner pour faire bonne figure face à ses ouvriers. En même temps, il devait en avoir entendue des vertes et des pas mûres. Erin s’amusa un peu avec Perrine, cherchant à la déstabiliser un petit peu, avant de reporter son attention sur Herra qui ne piffait rien aux sous-entendus. En toute franchise, Erin était certaine qu’Alexander n’était pas homosexuel. A force de le côtoyer, elle l’aurait certainement « senti » comme cela avait été le cas avec Hanz qui n’avait pas une minute face à Isia et elle, et pas dix secondes devant Perrine. Mais cela l’amusait de faire planer le doute, et si ça revenait aux oreilles du grands blonds, cela pouvait s’avérer marrant.

Alexander revint vers eux, coupant court à leur discussion animée sur sa petite personne. S’il savait qu’il était au centre de toutes les conversations, il s’énerverait sans doute, surtout s’il en connaissait le sujet. Erin s’en voulait un peu de jouer avec lui de la sorte, mais c’était finalement dans la lignée des vacheries qu’ils pouvaient se faire. Habituellement, ils n’incluaient pas les autres, mais bon. Il revint avec une bonne nouvelle : il n’y avait pas de mort à déplorer, et c’était là l’essentiel. Certes, il y avait des blessés, mais le contraire aurait été étonnant, surtout devant l’ampleur des dégâts. Au loin, les deux Tortouffes se battaient encore, en arrière fond. Il n’y avait qu’à espérer qu’ils ne reviennent pas par ici. Finalement, l’anglais donna les explications sur l’origine de l’éboulement. Ainsi donc la végétation avait une fonction non négligeable dans la solidité de la terre, ce qui était somme toute assez logique quand on voyait les masses qui se déplaçaient en surface. Il allait donc falloir en tenir compte pour reconstruire. Les raisons intéressaient Erin, tout comme elle voulait connaître l’ampleur de la facture. Pour le moment, chiffrer tout cela serait impossible. Sa présence était donc essentiellement là pour constater les dégâts de visu, histoire d’agrémenter son rapport qu’elle adresserait à la commission pour obtenir de nouveaux financements.

Erin était en train de méditer sur les propos de son comparse du contingent administratif, quand ce dernier houspilla une nouvelle fois Hirsh et son regard baladeur. Le ton était glacial, et la température de quinze degré venait de passer sous les zéro. Hanz rappliqua alors qu’Alexander cherchait de ses yeux bleus aciers le regard plus chaleureux et verdoyant de la brune. Elle le toisa, avec une petite moue peinte au coin des lèvres. Hanz arriva et il reprit une volée polaire, l’anglais allant même jusqu’à lui promettre une sanction s’il continuait. L’allemand (ne le qualifions pas de pauvre, ce serait surfait) n’en menait pas large devant un Marc Herra plutôt surpris de la réaction du « baron ». Quand enfin vint le moment où Alexander lui déconseilla de continuer à mater l’arrière train de la consultante de la commission, le première classe redressa ses mirettes pour détailler le chef de projet du regard. Erin était à deux doigts d’éclater de rire, mais elle restait d’un calme olympien, observant les deux hommes. Hanz répliqua bien qu’il arrêterait, mais précisa que ce n’était pas celles d’Erin qu’il regardait. Alexander n’en crut pas un mot et l’envoya devant eux pour ouvrir la marche.

Erin fit les gros yeux à Perrine qui allait faire un commentaire. Elle se ravisa, jugeant surement préférable de la fermer. Le chef de projet était à cran, et cela commençait à se voir. Aussi essaya-t-elle de faire tomber la tension en faisant un brin d’humour avec son ami. Il se détendit quelque peu, mais ne comprit pas l’allusion quand elle lui assura qu’il n’avait pas besoin de s’occuper de ses fesses à elle. Il ne comprenait toujours pas ? Même avec la remarque du soldat ? Décidément, il était long à la détente. La jeune femme capta les paroles de Hanz alors qu’il partait devant, obéissant à Alexander. Il serait facile à dresser celui-là… Néanmoins, ce qu’elle entendit ne lui plut pas du tout, mais alors vraiment pas. Un peu plus et elle lui faisait elle aussi une remarque, terminant de l’achever devant tout le monde, mais elle se contint. Une chose était certaine, s’il continuait son manège, elle allait s’expliquer avec lui. Il passerait de la colère froide d’Alexander à celle un peu plus chaleureuse d’Erin, pas dans le sens amical du terme, mais dans le sens où ça allait chauffer pour son petit cul. Et ce ne serait pas à cause de l’anglais. Perrine y alla de son petit commentaire. Erin opina du chef sans rien ajouter. Elle ne pouvait pas laisser la situation déraper de trop. Mais bon, il fallait reconnaître que c’était marrant.

Elle en aurait des choses à raconter à Isia, pensa-t-elle en observant Alexander se porter aux côtés de Hanz. L’anglais et l’allemand ne se parlaient pas, mais Erin sentait que le britannique avait à l’œil son homologue masculin germanique. Herra entra dans un jeu de pronostic. Perrine et Erin lui répondirent en souriant. Finalement, ils arrivèrent au cratère et Erin tenta de se rapprocher de son comparse pour discuter un peu avec lui. Elle entreprit de le faire en parlant des dégâts. Apparemment, l’infirmerie avait morflé en même temps que le hangar à Jeep. Dommage pour Murdock, les Tortouffes avaient dégommé son record de casse en un seul coup. Il ne fallait peut-être pas lui présenter les choses comme ça, il serait sans doute capable d’essayer de rivaliser avec les bestioles. Erin espérait simplement que Murdock n’était pas habilité à piloter un Jumper. Une chose était certaine, elle ne montrerait pas avec lui si tel était le cas.

Alors qu’ils papotaient, Hanz remit le couvert et revint « tâter le rosbif ». La petite soufflante qu’il avait pris dans les bronches quelques minutes auparavant avait dû sérieusement l’exciter, à moins qu’il n’est une passion perverse pour les fûtes en velours. Perrine et Marc étaient abasourdis que le teutonique ait l’audace de pareille manœuvre. Le pire dans tout ça, c’était qu’il arrivait toujours à se soustraire à l’attention du concerné après sa manœuvre osée. Un vrai ninja du tatage de cul. Alexander restait interdit, et il y avait bien de quoi. Il entreprit de questionner Erin, usant d’un stratagème, comme à son habitude. Il ne pouvait pas demander clairement et directement. Erin répondit avec humour, cherchant la blague ou la chute de la vacherie, mais il lui répondit sérieusement et cela lui mit la puce à l’oreille comme quoi il avait un problème et qu’il en cherchait la solution. Finalement, il lui avoua sans ambages que quelqu’un lui tâtait le postérieur et qu’il ne pensait pas que ce soit elle, bien qu’elle se trouvait être la seule dans les environs à chaque fois. Aussitôt, elle savait qui avait fait le coup, ce qu’elle lui fit savoir.

Alors qu’Erin allait lui répondre qu’il ne s’agissait pas d’Herra, un cri puissant et guttural se fit entendre, coupant court à leur discussion. L’ombre de la Tortouffe s’étira sur le groupe, et pourtant l’animal était à une centaines de mètres. Il s’agissait d’un mâle cornu qui semblait blessé. Surement les conséquences des combats pour obtenir les faveurs d’une femelle. Sale temps d’être une tortue géante en ce moment… Alexander revint le premier vers le boulot qu’il y avait à faire et entreprit de donner sa tablette à Herra pour qu’il lui maintienne le temps qu’il descende dans le trou. S’ensuivit une discussion venimeuse entre Hirsh et Hoffman. Erin, Perrine et Marc regardaient, et écoutaient surtout, l’engueulade entre les deux. Hanz ne comprenait pas ce que lui reprochait Alexander et Alexander ne comprenait pas les motivations de Hanz. C’était un dialogue de sourd et finalement, l’anglais envoya bouler l’allemand qui parti bouder. Perrine sur ces entrefaites, décida de suivre l’administratif au fond du trou. Hanz l’envoya chier quand elle lui demanda de l’aide. C’était aussi l’intention d’Erin de descendre, mais elle ne pouvait plus laisser faire Hanz ou il allait se passer un drame.

- Perrine, attendez-moi, j’arrive, j’en ai pour une minute.

Une fois qu’elle obtint l’approbation de la technicienne, elle approcha de la montagne de muscles :

- Hanz, il faut qu’on parle, tu ne penses pas ? Elle adoptait le tutoiement histoire de percer les défenses qu’il venait de bâtir autour de lui, certainement blessé par les propos de l’anglais. Elle passa en position accroupie à côté de lui.
- Oui ben quoi ? Tu vas m’engueuler aussi ?
- Tu ne crois pas que tu devrais le lâcher un peu non ?
- Je ne vois pas ce que je fais de mal pourtant ! Je veux juste aider moi, c’est mon boulot.
- Mais tu le traites comme une demoiselle effarouchée ! Elle croisa les bras, considérant Hanz durement : Tu sais, je ne suis pas dupe. Je sais qu’il te plait. Il tenta de protester qu’il n’était pas de ce bord là, mais elle ne le laissa pas commencer sa phrase : ça ne sert à rien de te cacher derrière de prétendument fantasmes hétérosexuels, tout le monde ici la remarqué, sauf Alexander. Je ne te juge pas, tu aimes qui tu veux, d’accord ?
Elle lui posa une main sur l’avant-bras alors qu’il arrachait des touffes d’herbes sur le sol et qu'il hochait la tête de bas en haut.
- Tu t’y prends mal, crois-moi. Si tu es comme ça avec tous les mecs qui te font de l’effet, ça ne m’étonne pas que tu te fasses rembarrer. Sois moins lourd, arrête d’être toujours sur son dos, fais-lui des compliments au lieu de chercher à le rabaisser. On voit tous que tu es balèze, que tu es fort, mais ça ne sert à rien de jouer les mecs protecteurs. Ça marche avec les minettes dans mon genre tu vois, dit-elle pour faire un brin d’humour avec lui, car elle n’était pas spécialement attirée par les Don Juan qui promettaient de la protéger envers et contre tous. Puis franchement, tes remarques dégueulasses pleines de sous-entendu, arrête, ça vaut mieux pour toi. Tu vas te retrouver en commission SHARP, ça va te faire drôle.

Elle n’en revenait pas de filer des conseils à Hanz, mais ce gars lui faisait pitié. Il opina du chef sans rien dire. Il boudait clairement. Elle espérait qu’il avait saisi une partie de ce qu’elle voulait lui dire, et surtout, qu’il arrêterait d’être lourd avec son ami, qui n’allait pas tarder à péter une durite. Hanz savait très bien ce que signifiait le SHARP « Sexual Harassment / Assault Response & Prevention ». Le programme contre le harcèlement et les crimes sexuels, de l’armée des Etats-Unis d’Amérique. Il valait mieux éviter de se retrouver dans l’engrenage.

La mise au point effectuée, elle le laissa, pour repartir vers l’abime. Ni une ni deux, elle se débrouilla pour rejoindre Perrine qui l’attendait sur le bloc de ciment effondré. Alors que Erin allait descendre un peu plus bas, l’ingénieur lui mit une main sur le bras, pour la stopper. Avec un air de conspiratrice, elle se pencha vers la consultante pour lui chuchoter :

- Dites-moi, maintenant que nous sommes à deux sans les mecs, vous êtes avec lui ? Dit-elle en faisant un petit geste du menton vers le bas pour bien montrer de qui elle parlait. Du Carier pur et dur, sans fioriture et très directe. Erin en fut décontenancée quelques secondes. Puis elle lui répondit avec un sourire :
- Je travaille avec Alexander, oui.
- Non mais vous m’avez comprise.
- C’est sa fête aujourd’hui, ou ? Tout le monde semble sur son dos, je pense qu’il a déjà assez à faire non ?
- Ne le prenez pas mal, je voulais juste savoir, vous voyez y a pas mal de copines qui aimeraient bien…
- Et bien qu’elles essaient, voilà tout.
- Arrêtez, vous n’allez pas me dire que vous n’avez pas essayé ? Vous avez vu son charme ! Elle s’arrêta un instant, mettant une main devant sa bouche, ne laissant voir que ses grosses lunettes rouges. Il n’a pas voulu, c’est ça ?
Erin soupira. Cette conversation commençait à l’agacer sérieusement. Qu’est-ce qu’ils avaient tous aujourd’hui ? C’était une réunion pour les obsédés ou quoi ? Les Tortouffes lâchaient tellement de testostérones dans l’air que tout le monde était en train de délirer, ce n’est pas possible. Devant le mutisme déconcerté de la belle brune, l’ingénieur s’exclama soudain :
- J'ai saisi, vous êtes lesbiennes ! Je connais une femme, vous êtes tout à fait son sty….
- Mademoiselle Carier, la coupa derechef une Erin impassible mais qui exprimait tout son non verbal imposant, nous nous connaissons depuis deux minutes et voilà que vous commencez à spéculer sur mon orientation sexuelle. Vous savez quoi, je vais faire comme-ci je n’avais rien entendu. Et je vais continuer à descendre, ça m’évitera de vous recadrer officiellement.

Si Alexander savait faire descendre la température, Erin n’était pas en reste quand on commençait sérieusement à l’embêter. Elle lui fit un petit geste de la tête pour mettre fin au débat. Elle avisa une autre dalle en béton sur laquelle elle se déplaça, continuant son périple vers le bas et rejoindre ainsi son ami. Quand elle parvint à se laisser tomber sur ce qui était le sol de l’infrastructure terrienne, la jeune femme s’était réchauffée. Toujours est-il qu’elle arriva vers Alexander qui prenait des notes sur sa tablettes. Erin extirpa la sienne de sa pochette pour faire de même, restant mutique près de l’anglais. Finalement, alors que Perrine minaudait plus loin, elle lui fit une confidence :

- Je crois que tu ne laisses pas l’ingénieur Carier indifférente. Ni le soldat Hirsh d’ailleurs, dit-elle sur un ton détaché. Si l’anglais souhaitait la regarder à cet instant précis, il pouvait constater qu’elle avait son visage légèrement décalé par rapport à la tablette et qu’elle le jaugeait du coin de l’œil.
L’anglais était concentré sur sa tablette, faire cette mesure enfermé seul dans ce trou sombre, permettait de le calmer. Omettant tout bruit extérieur qui pourrait l’agacer. Au point qu’il ne senti pas immédiatement la présence de son amie. Quand il la remarqua, il lui jeta un petit regard, satisfait que cela soit elle et non une autre personne.
Elle resta silencieuse durant quelques minutes, se mettant proche de lui, prenant des mesures. Mais elle brisa le silence, par une étrange phrase qui fit relever la tête de l’homme un peu intrigué.
« Quel tombeur ! » Dit-il ironiquement « Hanz ? Aurais-je séduit un gros muscle ? » il soupira doucement « Tu es sûre de toi en disant qu’il est homosexuel ? »
Erin lui fit un sourire quand il ironisa. Elle était presque désolée pour lui de le voir contrarier de la sorte. Elle opina du chef pour répondre à sa première question, tout en sentant qu’elle devait apporter quelques précisions suite à sa seconde question. Evidemment, pour Carier, il n’était pas surpris, c’était une femme, mais pour Hanz…
- Aussi sûre de moi que quand j’affirme que je m’appelle Erin. Elle le considéra un instant, avant de soupirer elle aussi. Je l’ai rencontré dans une soirée avec le Docteur Taylor Laurence, et on la vue direct. Ses copains nous l’ont aussi dit. Et il vient de me le confirmer plus ou moins.
Il la regarda d’un air éberlué… avec une légère grimace, comprenant sans peine qui lui avait flatter le postérieur avec autant de délicatesse…le problème n’était pas qu’il attire les hommes, mais qu’il se fasse toucher !
« Ah donc c’est la charmante Docteure dont il faisait mention… j’imagine mal l’état de ses copains en vous voyants toutes les deux. » Dit-il dans une tentative d’ironie qui en était pas vraiment une. « Hum, donc les petites caresses très agréables venant de lui … j’en conclue que je dois longer les murs ? » Il semblait moins en colère même si cela l’embêtait « Je me demande si je n’aurais pas préféré que ça soit Herra tiens ! » dit-il ironiquement.
- C’est elle oui, confirma Erin. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il « imagine » l’état des copains de Hanz en visualisant Isia et elle-même. Erin comptait bien rebondir là-dessus. Elle le laissa cependant développer avant de lui répondre. Et tu aurais été dans quel état toi ? dit-elle sur un ton malicieux. Sans lui laisser le loisir de répondre tout de suite, elle ajouta : Elles venaient de lui oui, et je suis déçue que tu penses que j’ai la poigne d’un grand allemand blond bourré de testostérones ! Elle lui mit un petit coup de coude, essayant de le dérider un peu. Herra tu penses, s’il pouvait se faire toutes les donzelles qui passent, il n’hésiterait pas !

Il venait de se mettre dans de beaux draps tiens ! Il se demandait quoi lui répondre face à cette question sur son état. Il eut un léger rire cependant et avant qu’il ne lui dise quelque chose elle enchaina très vite en lui bourrant les côtes, il s’écarta légèrement amusée en riant.
« Le manque de lumière le travail sacrément … » Il jeta un regard malicieux à la consultante. « Tu as une sacrée poigne » Dit-il en souvenir de leur première rencontre. « Étant la seule près de moi, je ne pouvais que me questionner sur l’origine du geste. Après je pense que j’aurais préféré que ça soit toi, je l’aurais moins mal pris, pensant que tu voulais faire une blague ou je ne sais quoi avec Vilma…. Mais bon, j’ai eu grand mal à concevoir que ce genre de geste indélicat pouvait émaner de ta personne » dit-il sincèrement. Mais cela ne pouvait pas durer et il repartie sur le ton taquin « ça dépend, de vos tenues ». Comment écarté le sujet.
- Espérons que Zaza le remette dans le droit chemin, dit-elle, toujours amusée par leur petit échange. Une façon de marquer son territoire autrement qu’en pissant partout, selon père, répondit-elle concernant l’allusion à sa poigne. Effectivement, elle lui avait serré la pince avec fermeté. J’ai bien compris, ne t’inquiète pas. Tu semblais animé d’un doute sincère quand tu m’as posé la question. Je ne le voyais pas si dextre cela dit. Un pro en la matière. Elle faisait bien entendu allusion à la technique de Hanz pour ne pas se faire gauler. S’il pensait écarter le sujet de la sorte, il se mettait le doigt dans l’œil. Erin reprit avec un air taquin : Nous étions toutes les deux dans de superbes robes. Elle s’attendait bien entendu à ce qu’il développe sa réaction, puisqu’elle répondait à sa question. Effectivement, il s’était mis dans de beaux draps !

Il pouffa légèrement, ayant une image cocasse en tête. « Oui, enfin le droit chemin pour Herra serait de ne plus avoir d’hormones qui le prennent en otage ». répondit-il d’un ton élégant qui était une version polie de dire : qu’il devait se vider les couilles.
Marquer son territoire ? Il lui sourit d’un œil malicieux « J’ai de la chance que tu ne sois pas très canin alors, Rintintin » oui cela était facile. « Je te rejoins, il a une technique assez efficace… il devrait donner des cours. » Il eut un autre sourire, décidément il avait l’imagination bien fleurit « « l’école des « gros lourd » »*
Arf … l’homme, avait bien du mal à trouver une galipette pour échapper aux questions de la charmante jeune femme. Dans un sens, elle n’allait pas le lâcher. Pourquoi donc avait-il fait ça tiens … « D’accord » et comme Erin lui jeta un regard instant. « Absolument rien. Je préfère les costards aux robes » répondit-il d’un ton absolument séreux, sous-entendu évidant sur une orientation sexuelle. Cependant, il toisa longuement la réaction d’Erin, l’attendant avec une vive impatience.

Erin avait bien compris le sous-entendu d’Alexander concernant les bourses trop remplies du contremaître. Elle se mit à rire nerveusement, histoire de ne pas attirer Perrine qui était un peu plus loin. Elle rebondit néanmoins sur sa seconde réplique : Faut savoir exprimer son côté bestial quand il faut, mon cher, répondit-elle avec un sourire jusqu’en haut des oreilles. Cette phrase pouvait être interprétée de bien des façons. « L’école des gros lourds », ce serait vraiment un bon nom pour Hanz et ses disciples. Quoiqu’il valût mieux qu’il n’en ait pas. Elle se contenta de rire. La suite l’intéressait plus, vu qu’Alexander était dans l’embarras. Et ce n’était pas souvent qu’elle arrivait à le titiller de la sorte. Alors elle en profitait. Néanmoins, sa réplique la déconcerta quelque peu. Elle lui fit des gros yeux étonnés, arrêtant de rire sur le coup. Elle ne s’attendait pas à ça, et sur l’instant, elle ne savait pas s’il se jouait d’elle ou pas. Histoire de prêcher le faux pour obtenir le vrai, elle se refit une contenance rapidement et déclara de façon innocente : Je saurai quoi conseiller à Hanz alors. Et elle haussa ses deux sourcils en même temps histoire de le chercher.

Il riait avec elle, essayant de ne pas avoir des vocalises trop « lever » pour ne pas qu’on vienne els déranger. Il était très bien en compagnie de son amie, pas besoin qu’un compère de la bande des frustrés, arrive. Qu’on les laisse tranquille. Surtout que là, il avait besoin d’être de bien meilleure humeur avant de les retrouver (et heureusement qu’il y a Erin).
Suite à sa phrase ambigüe, elle lui fit de gros yeux étonnés. Il resta séreux, même si intérieurement il se marrait bien. Mais la belle demoiselle, était maline. « Dans ce cas tu lui préciseras que je suis actif ». Il lui lança un petit rictus mesquin « Tu es chanceuse… » Oui, une vacherie allait suivre.
- Pas de problème, je lui dirai, répondit-elle du tac au tac avec le même rictus mesquin. Elle était décontenancée, et ça se voyait un peu même si elle faisait tout pour le dissimuler en adoptant les mêmes gammes d’émotions que lui. Chanceuse ?

Elle était troublée et ne savait pas vraiment sur quel pied danser et cela était assez jubilant pour le chef de projet qui avait réussi à renverser la situation. Il hocha à tête, faisant de grands efforts pour ne pas rire. C’est bien qu’avec elle, qu’il a du mal à se contenir. « Eh bien, on pourra se faire des soirées filles » et là, il décida quand même d’éloigner les doutes de la consultantes en répliquant avec une imitation d’une animatrice célèbre télé qui traitait de relookage « Ma chérie ! » , le geste de la main, accompagna bien entendu les mot. Il lui fit un sourire. Il s’attendait à un coup de coude bien mérité pour l’avoir mené en bateau.
Le coup de coude ne manqua pas d’arriver, cette fois accompagnée d’un petit : Qu’est-ce que tu peux être nul ! Elle avait du mal à faire style qu’elle était vexée qu’il se soit payé sa tête. Elle avait trop envie de rire face à l’imitation du jeune homme. Au final, elle en rajouta une couche en lui mettant une tape du plat de la main sur l’épaule : Nul nul ! Elle soupira, arrêtant de rire : Je vais te choisir si on doit jouer en équipe à un jeu de mime. Tu fais ça bien.

Il se prit le coup, en s’éclaffant…son rire redoubla quand elle continua lui dire qu’il était nul, au point que cela attira l’attention de Périnne, qui les dévisageait étrangement, se demandant bien ce qui se passait pour déclencher les rires. Voir même de la jalousie envers Erin, qui était en train de taper les épaules du chef de projet. Il reprit un peu de contenance, n’ayant pas vu la petite ingénieure les regarder avec intérêt. « Comme ça tu seras sûre de gagner… ça te changera » dit-il en lui donnant un coup d’épaule complice.


Perrine Carier réajusta ses lunettes en approchant des deux administratifs en pleine discussion animée. Ces deux là ne semblaient pas discuter boulot étant donné qu'ils rigolaient et se foutaient des coups... Elle semblait néanmoins préoccupée, ce qu’elle ne tarda pas à verbaliser concrètement :
- Dites, vous ne pensez pas que ce serait plus prudent de remonter ? C’est encore instable dans le coin, et avec les tortues qui se promènent encore dans les environs…
Soudainement, une petite voix étouffée se fit entendre, non loin des trois protagonistes.
- Aidez-moi, s’il vous plait…
- On dirait que ça vient de derrière ce mur, constata une Erin horrifiée mais qui gardait son sang-froid d’une manière impeccable. Il y avait encore quelqu’un dans les décombres. Une rapide inspection confirma qu’une poutre en béton coupée en deux barrait une porte à moitié ouverte. Il y avait un début d’incendie dans la salle, et quelques volutes de fumées s’échappaient faiblement. Rien d’important néanmoins. Perrine, dites à Hanz, ou Herra, de faire préparer des secours.

L’ingénieur ne chercha pas à parlementer et s’éloigna vers l’ouverture dans le toit pour héler l’allemand, ou l’espagnol, le premier des deux à répondre. Alexander s’engouffra sous la poutre, suivit de près par une Erin qui n’était pas très rassurée. Néanmoins, il fallait bien extirper ce malheureux des décombres. Dans la salle, le feu couvait, peinant à s’étendre par faute de matériaux inflammables à proximité. La fumée prenait cela dit les poumons, et il n’était pas évident de respirer convenablement. Rester près du sol était donc ce qu’il y avait de mieux à faire. Alexander et Erin parvinrent au niveau du type qui appelait à l’aide. Sa jambe était coincée sous un stérilisateur médical imposant. A deux, les administratifs réussirent à le décoincer, mais la vision d’un os saillant du tibia du malheureux faillit faire tourner de l’œil Erin.

- Oh nom de Dieu, dit-elle en se raccrochant à la table toute proche.

Oui, cela n’était as très beau et la plaie béante horrible. L’anglais, ne trouva rien à proximité pour lui bander celle-ci.
« On va essayer de vous trainer, navré pour les douleurs occasionnées » de toute manière il n’y avait pas vraiment le choix.

Ils parvinrent à ramener le blessé vers l’endroit où l’on pouvait voir le ciel, qui se détachait au-dessus des projecteurs humains qui illuminaient la scène. Hanz, Murdock, un autre soldat médecin, et Herra étaient penchés vers le vide, en train de faire coulisser une civière vers le bas. L’infirmier qui était coincé sous les décombres étaient dans un sale état, sa jambe semblait brisée en de multiples endroits. Il faisait tout pour ne pas hurler de douleur à chaque fois qu’il devait faire un pas vers la civière qui les attendait maintenant sagement sur le sol. Erin et Alexander le soutenaient tant bien que mal, mais cela n’atténuait pas les vibrations dans sa jambe en miette. Il transpirait à grosses goûtes tout en étant à deux doigts de tourner de l’œil. Ils l’installèrent sur la civière, le salut pour lui qui allait pouvoir être pris en charge par des personnes compétentes, en surface.

Ni une ni deux, les secouristes hissèrent la civière, qui remonta doucement. Quelques miettes de poussières et de ciment accompagnaient le frottement de la corde, empêchant Perrine, Erin et Alexander de garder les yeux vers le ciel trop longtemps. Ça piquait désagréablement les mirettes. La consultante était quelque peu retournée d’avoir constaté l’état du membre inférieur de l’infirmier, mais elle tenait le choc. Il allait être temps de remonter de toute façon et la perspective de la grimpette l’empêchait de repenser à l’os qui sortait.

- Bon aller, je remonte aussi, je pense en avoir assez vu, déclara la consultante avec un faible sourire.

Alors qu’elle prenait appui sur une dalle en béton, des coups de feu retentirent dans l’air. D’abord lointain, ils se rapprochèrent de l’abîmes. Soudainement, un cri guttural déchira l’atmosphère, et les trois compères au fond du trou purent voir avec horreur qu’une Tortouffe s’était dangereusement approchée. Les multiples étincelles sur sa carapace confirmaient l’hypothèse comme quoi les militaires tentaient de la repousser en la canardant. Cela semblait la mettre hors d’elle plutôt que de la faire fuir. En même temps, les balles devaient faire l’effet de petits moustiques venus l’emmerder. Hanz apparu sur le rebord de l’ouverture. Pour le coup, il semblait vraiment professionnel, même s’il fit une référence à un célèbre jeu vidéo où s’éclatait un plombier moustachu qui prenait des champignons hallucinogènes :

- Il faut que vous remontiez, elles remettent ça les Koopas !
Un tremblement se fit sentir, et une pluie de poussière s’écroula sur les trois terriens dans le trou.
- Ca va là en bas ? gueula Hanz.
- On va essayer de remonter, cria à son tour Perrine.
Mais un nouveau tremblement, plus proche et plus puissant, coupa court à toute ascension. L’ingénieur, qui avait déjà grimpé sur une machine médicale pour se hisser un peu plus haut, chuta lourdement sur le dos. Un pan de plafond se détacha sur leur droite et soudainement, se fut le gros bordel. Les murs s’effondrèrent, les poutres en bétons et en acier grincèrent terriblement, une pluie de débris se fit sentirent. Erin sentit quelqu’un qui la plaquait au sol sous une table d’auscultation et aussi vite que cela avait commencé, le calme revint habiter les lieux. Il faisait noir, et plus aucune lumière ne filtrait par le plafond maintenant éboulé. Impossible de ressortir par là où ils étaient entrés.

Une petite voix qui tentait de se faire une contenance s’éleva dans le noir :
- Dites chef, ça vous tente un plan à trois dans le noir avec Mademoiselle Steele et moi-même ? Quitte à mourir, autant que ce soit de manière agréable, demanda une Perrine qui semblait éprouvée et qui faisait de l’humour pour se rassurer.
- A quatre pourquoi pas, répondit une voix que trop familière et qui roulait légèrement les « r », non loin d’eux. Il s’agissait de Hanz. Il avait dû tomber au moment de l’éboulement. Des bruits sur le sol confirmèrent qu’il se rapprochait de leur position. Si ça peut vous rassurer, j’ai mes lunettes de vision nocturne avec moi. Par contre, va falloir me masser le cul, parce que j’ai super mal ! Il devait être sain et sauf au regard de ses réactions toutes aussi lourdes.

C’était Alexander qui allait être rassuré dans le noir le plus total avec un obsédé voyant dans les parages. Heureusement, ils pouvaient apercevoir une source lumineuse un peu plus loin. Il s’agissait de la tablette de l’anglais, miraculeusement intacte. Celle de la consultante avait dû finir sous un caillou. Une chance qu’eux n’aient pas connu le même sort…

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Ven 30 Sep - 20:26

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Les aventures de Rinrin et de Dredre : gare aux fesses !


Alors, que l’anglais houspillait pour la seconde en fois en quelques minutes l’Allemand, celui-ci commençait sérieusement en à avoir marre. Faut dire, que de basse il n’était pas vraiment de grande humeur le british, surtout après l’épisode effeuillage du peignoir avec Elia. Même si elle avait signé, (et heureusement) il était resté sur le sentiment honteux de ce spectacle. Et là, qu’on vienne lui tâter le postérieur par deux fois (et qui ne savait toujours pas qui était l’auteur), les sous-entendus du teuton et les regards de celui-ci affreusement pervers sur Erin, finir d’achever le peu d’effort qu’il faisait pour paraître de « bon poil ». C’est l’un de ses défauts, quand il est énervé c’est souvent pour la journée, il a du mal à se dépêtrer de cette hargne. Il avait conscience, qu’il avait aussi du mal à « supporter » les effervescences de drague lourdessque envers son amie, mais que cela soit Erin ou bien même une autre femme, il a de toute manière une sainte horreur de ce genre de comportement. Après que cela soit amplifier parce que c’est son amie, c’est plausible. Mais bon, comment Hanz pouvait avoir un regard si pornographique ? Fallait avoir un don … oui au moins ça pour réussir à mettre autant de graveleux et de saleté dans une lueur.

Alexander était bien loin, d’imaginer, que dans la tête d’Erin, elle commençait à se poser des questions sur une potentielle envie qu’il aurait. A vrais dire cela ne rentrait pas en compte dans le peu d’appréciation qu’il avait envers le soldat. C’est une question de respect après tout.

En descendant en contre pas, il finit par trouver une « salle » enfin une cavité avec les machines et commença son travail, tout en repensant à son intercalation avec le grand blond. Tout le monde avait l’air étrange depuis le début de la mission et cela ne lui plaisait guère, car il était certain d’en savoir moins que les autres. Et ne pas avoir toute les cartes en mains l’agaçaient d’autant plus. Avec cette impression qu’on se fichait de lui depuis le début… en tout cas se concentrer sur l’état de lieu, lui permit de canaliser un tant soit peu l’irritation causé par l’Allemand. Les dégâts étaient monstrueux et la note allait être sacrément salé, de quoi ravir le CIS.

Il ne prêta nullement intention à une petite Perrine, qui galérait à tenir en équilibre sur les plaques de bétons en attendant une Erin en plein conseil Meetic. Dans un sens, de là où il était, il ne pouvait pas la voir et tant mieux. Pas certain, qu'il apprécie de découvrir les fameux « conseils » de son amie, pour un Hanz boudeur et vexer de s'être fait rabrouer par son fantasme.

Une fois que la consultante eue finit, Perrine pas en reste d'infirmation classée top secret, en profita pour la questionner sur sa potentielle relation avec son chef. Bon Erin l'envoya péter et elle passa devant laissant la petite ingénieure un peu en retrait.

Perrine essayait de se montrer discrète pour ne pas se faire houspillé par le bel anglais. Même si, pour le moment, elle n'avait rien fait pour lui attirer ses foudres. (Ou autre chose d'ailleurs). Déjà qu'elle venait de se faire recadrer par la consultante… elle voulait éviter une seconde soufflante, mais maugréant quand même intérieurement du manque d'humour de la rouge. Il n'y pas de mal aimer les minettes …Comme pour calmer les mauvaises pensées qui habitaient l'ingénieur, elle glissa en atterrissant sur le cul, honteuse, elle fut contente que le Britannique soit dans un autre coin et qu'il ne pouvait pas la voir… par contre elle releva la tête vers la belle brune en la toisant ironiquement.

« C’est plus rapide comme ça ». Dit-elle pour faire un peu d’ironie de sa maladresse. Cependant elle râla doucement, se frottant une nouvelle fois les jambes et les fesses, pour commencer à faire un état des lieux à son tour.

Alexander était donc sur sa tablette concentrée, afin d’essayer de se calmer. Faut dire qu’il ne pouvait pas continuer à être aussi irrité, cela allait finir par se voir… remarquer cela avait été suffisamment visible comme ça. Au moins son amie, le rejoignit silencieusement, il fut satisfait que ça soit elle et non un autre gugusse qui l’aurait agacé à coup sûr. Faut dire que mise à part Erin, il était persuadé que les trois autres allaient lui sortir une idiotie. D’ailleurs, Erin, lui avoue qu’il ne laissait pas indifférent ni l’ingénieur ni Hanz… il fut quand même surpris d’apprendre que l’armoire à glace soit attirée par les hommes… mais en y réfléchissant, il se sentie con de n’avoir pas compris les trop nombreux sous-entendus. À croire qu’ils les avaient omis, pour ne pas envisager cette conclusion un brin gênante. Cela, le rendait d’autant plus mal à l’aise en se rappelant le massage du popotin qu’il avait subi…

Pour masquer la colère froide qui venait soudainement l’envahir, il fit de l’humour. Se faire tripoter était l’apothéose de cette journée quand même. Enfin bon, en taquinant son amie, il retrouvait un semblant de bonne humeur et puis il se mit dans de beaux draps en voulant la complimenté indirectement, mais il réussit à esquiver la question par quelques petites manœuvres en lui faisant croire qu’il aimait lui aussi les perles.

Leurs boutades et l’imitation de la main de l’anglais, fut éclater de rire les deux administratifs, ce qui finit par attirer l’intention, déjà très présente de Perrine qui les toisaient. Elle les observait depuis out à l’heure, essayant de confirmer mentalement l’une ou l’autre de ses hypothèses sur Erin… et peut-être même qu’elle jalousait la proximité qu’avait Erin auprès de l’anglais si austère qui semblait être une autre personne en présence de l’américaine. Elle finit par matérialiser son inquiétude avec une phrase. L’anglais, n’était pas d’avis à remonter mais, si elle le désirait qu’elle le fasse après tout. Hors, avant de lui réponde, une voix, plaintif se fit entendre.

Alexander, s'anima, accrochant sa tablette à sa ceinture, pour chercher aussi l'origine de l'appel. Il ne dit rien, laissant Erin, donner des ordres à la jeune femme. Il s'engouffra sous la poutre avec Ariel sur les talons. Finalement, le technicien avait omis de lui préciser qu'il manquait quelqu'un (ou plusieurs personnes) à l'appel. Il allait s'en prendre une, lui aussi tiens ! Décidément c'est la journée des merdes !

Dans la petite salle, encombrée de fumée, il y avait un infirmier, la jambe brisée et l'os qui disait bonjour au monde… une affreuse blessure bien horrible à mirer (et à subir) … il eut une grimace peu flatteuse, qui faisait écho à la phrase de la consultante. Machinalement, il chercha un tissu pour bander la plaie… mais mise à part, de la poussière, il n'y avait plus grand-chose de viable. Il tenta une phrase pour rassurer le pauvre homme qui gémissait tout en étant apaiser de voir des têtes humaines. Sans aucun doute, qu'il avait vu sa mort lente et douloureuse arrivée. Il avait la gorge sèche et parler semblait être bien difficile.

L'anglais, lui fit un geste de se taire afin d'économiser ses maigres forces, pour subir la suite des évènements. Une fois qu'il fut pris en charge, ce fut un soulagement pour les deux administratifs qui n'avaient plus à se soucier de ce brave infirmier.

Dans un geste de soutiens, l'anglais, frotta le dos en douceur de sa comparse pourpre.

Elle déclara qu'elle en avait assez vue et qu'elle allait remonter. Il hocha la tête. Il comptait finir le travail. Il avait déjà vu, pire niveau blessure et son estomac était bien accroché pour ne pas se sentir mal dans ce genre de situation. Il jeta un petit coup d'œil au reste des machines, qui avaient été finalement répertorié par Perrine. Bon, dans ce cas, il suivit Erin et l'ingénieur.

Alors qu'ils étaient en train de remontés, un bruit assourdissant d'une Tortouffe en colère déchira le ciel, avec des coups de feu. Finalement, l'un des mâles avaient décidé de saluer les petits hommes, ou de se venger sur eux, après avoir perdue la bataille ? En levant le museau il put voir la silhouette de cette tortue à la carapace étincelante. Le visage neutre et pro d'Hanz apparut, (chose surprenante, pour une fois qui fait preuve de professionnalisme) demandant aux administratifs de se bouger un peu, avec une référence sur un jeu vidéo qui avait bercer de nombreuses enfances.

Un tremblement … de la poussière super, l'anglais éternua pour chasser les particules qui venaient de lui chatouiller le nez. Perrine était juste derrière lui et gueula. Et là ce fut la catastrophe… les tremblements firent chuter tout le monde au point départ et le plafond se décrocha menaçant de tomber. Sans hésiter, L'anglais, attrapa Erin et l'attira contre lui au sol, sous une table. Le bruit fut angoissant… les minutes des heures et quand le calme fut revenu, ils étaient enfermés… enterrer vivant sous les gravats.

Il ne fallait pas être claustrophobe et cela rappela à l'homme, quelques bandes de son passé tumultueux. Comme échapper à la bande des « tapedur » ? Eh bien en se cachant dans les ruines d'un bâtiment délaissé depuis des années… oui ça marche bien, mais il y a des risques, comme manquer de se faire prendre au piège quand une pièce s'écroule sous le poids des ans.

Le britannique, soupira… génial… ils sont dans de beaux draps... Faut juste espérer que la chance ne les ait pas quittées et qu'ils trouvent une sortie, avant de finir asphyxier. Car le temps que les secours retirent tout ce bordel… Il regretta d'avoir eu l'idée fumeuse de descendre, surtout suivis par les deux jeunes femmes. Bon, il restait à savoir qui était « là » …il savait déjà qu'il y avait Erin, contre lui, donc le principal est sauvé diront nous… il se sentait horrible, quand il pensait comme ça. Comme si les vies avaient de l'importance. Dans un sens, oui, on est plus affectés par la perte d'une personne qu'on aime qu'une qui nous ait inconnue.

Une petite voix tremblotante d'un humour instable se fit entendre. Perrine dans toute sa splendeur, avec une proposition indécente. L'anglais, s'assit, essayant de trouver où elle était. Il eut un petit rire à cette remarque complètement ubuesque dans pareille situation… même à l'orée de la mort, cela ne lui serait jamais venue en tête. À croire qu'il devait avoir quelques dans l'air de cette planète. Avant qu'il ne réponde, une voix trop familière se fit entendre… oh oh, mais le teuton avait plongé lui aussi dans le gouffre de la mort ? L'anglais réprimai un soupir. Par contre, il ne fut pas vraiment rassuré dans le bon sens du terme en entendant que celui-ci avait ses lunettes de vision. Il est bien prévoyant… hum décidément tout tourne autour du cul… il était certain que cette allusion du massage lui était destiné.

Enfin bon, d’avant de répondre aux propositions, (car il n’allait pas manquer de rebondir) il faut d’abord visualiser tout ça. Il étendit ses bras, touchant une Erin. Enfin l’épaule de celle-ci qui était assise aussi. Puis trouva une Perrine, qui s’agrippa immédiatement à sa main, pour se tracter contre lui tremblotante... Contact gênant… le chef de projet, aperçut sa tablette non loin, qui brillait. Quant à Hanz, il devina aisément qu’il était devant, il ne prit pas le risque de mettre une main, de peur de toucher un point sensible et érectile.

L’anglais se releva, sentant une main l’aider (surement Hanz) se mettant debout, pour marcher vers sa tablette et se débarrasser du contact inconfortable d’une jeune femme, qui venait de violer son espace vitale. Il ne lui avait cependant rien dit, sachant pertinemment qu’elle avait peur, donc bon.

« Bon sur ses proposition alléchantes … il serait bien de trouver un peu de lumière »
« Ah vous serez d’accord Chef ? » répondit sur un ton tout aussi peu rassuré Perinne, qui était assise à terre vers Erin à l’endroit où avait séjourner le postérieur du chef de projet. Celui-ci activa le « flash » de sa tablette, pour illuminer la position des deux jeunes femmes, Hanz était à côté de lui… un peu trop près. L’anglais, le toisant en se décalant d’un pas sur le côté.
« Peut-être » répliqua l’anglais, histoire de déstabiliser la jeune ingénieure qui ne savait pas s’il était séreux où non.
« Ça prend en compte un quatrième protagoniste hin » Répliqua rapidement le gros lourd de la bande qui n’en manquait pas une.
« C’est ce qui m’a convaincue » Oui là il jouait un peu avec le feu, mais la situation était trop belle, pour ne pas en jouer. Un petit sourire narquois était sur les lèvres de l’anglais, qui trouvait ce genre de remarque tellement déplacé qu’au final, il préféra en rire pour se foutre de la gueule des deux obsédés de service.
Entre temps, Perrine chuchota à Erin : « Vous pensez qu’il était sérieux là ? »

Entendre les autres raconter des sommités pareilles permit à Erin de relativiser. Certes, ils étaient probablement coincés sous des tonnes et des tonnes de roches et de gravats, mais tant que tout le monde pensait à baiser, tout allait bien, non ?

A la lumière de la tablette d’Alexander, lequel répondit à Hanz de façon humoristique (il jouait quand même avec le moustique parce que le second degré et Hanz, ça faisait deux), Erin pu voir qu’elle n’était pas loin de Perrine. Cette dernière lui chuchotta quelque chose, et à la réflexion, le second degré faisait deux aussi avec l’ingénieur.
« Aussi sérieux qu’un anglais faisant de l’humour sur la Reine Mère. Vous pensez vraiment qu’on va s’envoyer en l’air dans la joie et la bonne humeur ? » Le ton était volontairement ironique.
Perrine, semblait soudainement déçue. 4« Bah ça aurait pu être sympas »
« Qu'est-ce que vous en savez. Ça se trouve Alexander s'y prend mal et moi aussi. » Elle regrettait déjà d'avoir donné ce genre de réponse.
L’ingénieur la regarda étrangement « Bah quand même… » elle toisa l’anglais « Bah remarquer oui, ça ne me regarde pas »
Erin lui fit un petit sourire avant de lui mettre la main sur l'avant-bras en signe d'apaisement.
« Restons-en là d’accord, j’ai peur aussi, je comprends que vous vous sentez obligée de compenser. »
Perrine, hocha la tête « Merci, je sais que je suis stupide quand j’ai peur »
« C’est toujours mieux de faire de l’humour que de péter un boulon. » conclut Erin pacifique.

Pendant ce temps chez les mecs : Hanz hoqueta en toussotant, ne sachant pas trop quoi en penser et surtout quoi faire et avant qu’il ne réplique, l’anglais lui demanda sérieusement.
« Vous avez des lampes dans votre sac ? » car mise à part Hanz, les trois civils n’avaient pas eu la bonne idée d’emmener leur petits sacs dos, qui était rester bien sagement au-dessous.
« J’en ai une » et il la tendit à l’anglais, qui avait le visage illuminé par sa tablette. Il était en train de chercher un plan de l’infrastructure. Perrine et Erin avait perdu leurs tablette… il était le seul en avoir une. Il releva la tête vers la lampe de poche.
« Donnez là aux filles s’il vous plait »
Comme un bon petit toutou, il s’exécuta pour la donner à la consultante. Perrine, se rapprocha d’elle immédiatement pour bénéficier de la lumière, elle semblait avoir peur du noir.

L’anglais, commençait à explorer la zone, pour trouver une sortie, sous le regard d’un Hanz, qui ne semblait pas avoir l’habitude qu’un civile, soit si peu « traumatiser « d’être ensevelit sous les gravats. Bon certes il était surpris, mais bien heureux de mâter le jeune homme en dotal discrétion. Ah s’il savait que ce n’était pas la première fois que le chef de projet était dans cette situations, il en serait éberlué.
« Hanz... » dit Alexander d’un ton lasse
« Oui ? »
« La vue vous plait ? »
Une nouvelle fois, l’allemand s’étouffa et se sentie rougir.
« Euh, mais je vous promets que je ne mâtai pas mademoiselle Erin ! »
« Oui, je sais très bien ce que vous regardez »
« Mais non pas du tout … vous êtes de dos… En plus ! »

L’anglais, releva la tête de sa tablette, pour se tourner vers l’allemand et lui faire un visage dubitatif. Hanz, se sentie soudainement moins sûr de lui… il eut un mouvement de recul se disant qu’il allait se prendre une nouvelle soufflante. Pourtant il tenant de calmer le lion avec un peu d’humour.

« Vous faites de la spéléologie monsieur Hoffman ? » demanda-t-il doucement
« En quelque sorte » décidément ce soldat ne comprenait pas grand-chose. « Quitte à avoir des lunettes de vision, autant qu’elle vous serve à mirer d’autre chose intéressante … comme une sortie »
« Bien ! » S’il avait pu aboyer de bonheur, il l’aurait fait, il pensait bêtement avoir éviter la gueulante du chef de projet, ne prenant pas du tout en compte le cynisme de la phrase de celui-ci. Et le soldat se mit immédiatement en recherche d’une sortie. Finalement il la trouva bien plus vite avec ces super lunettes.

« Mr Hoffman, il y a une sortie là ! Faut par contre se faufiler, sinon on va se faire défoncer le dos … ou le cul »

Hoffman, ne put entendre entre les lignes une sorte d'invitation déplacée sur les derniers mots. Il retenu de soupirer, il devait se calmer avec le soldat, sinon, ça allait finir très mal… il prit donc sur lui, même si cela lui était soudainement très dur. Il avait vraiment dans le pif le soldat. L'anglais, le rejoignit se baissant, pour voir le petit couloir… bon bah il faudra ramper un peu, rien de bien méchant.
Mise à part la carrure d'Hanz, tout le monde allait réussir à passer sans trop de difficulté. Il releva la tête, avant de se décaler car Hanz était un peu trop près de son visage… enfin bon…le second cerveau du militaire était un peu trop amicale.

« Hum, très bien Hanz, vous aurez un massage de l’arrière train de Perrine ! » répliqua l'anglais d'une manière enjoué. Oh oui, il fallait se l'attendre la compilation. Ils ne le connaissaient pas encore très bien, mais ils allaient apprendre que chaque mot ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd avec lui.
Comme il savait maintenant qu'il était l'objet du désir du teuton, il comptait bien en jouer grandement. Perrine, répliqua immédiatement. Et en toute franchise, il ne pensait pas, que cela allait dériver en dispute entre ses deux prétendants.

« Hors de question de toucher l’allemand ! Je ne toucherai qu’un seul cul moi ! » L’anglais se retourna vers la jeune femme, qui semblait moins tremblante tout un coup… il jeta un regard stupéfait à Erin.
« Rho ça va ! Tu n’as jamais toucher un cul aussi musclé que le miens ! ça te ferra pas de mal, la pucelle ! »
« Moi Pucelle ? Mais tu t’es vu la grande folle ? »
« Oui et je me trouve grave bonne ! »
Énième soupire de l’anglais, qui se toucha le front avec sa mains… bon il veut bien faire des efforts, pour se montrer de meilleure humeur, mais là, ils ne l’aident pas … mais alors pas du tout.
« Ah oui ? Tu ne dois pas savoir ce que c’est d’être sexy ! »
« Tu parles, tu ressembles à une chouette ! »
« La chouette elle a plus de chance de plaire ELLE ! »
« M’étonnerait tiens ! Dégelasse comme tu es ! Vous en pensez quoi vous Mr Hoffman ? »
Mais c’est une blague ou quoi ? Il se releva (en prenant soit de ne pas se retrouve nez à nez avec le petit oiseau du grand blond) …
« Nous sommes quel jour ? » La question du chef de projet surprit plusieurs personnes. Hanz répondu bêtement « Bah le… 4 juin pourquoi ? »
« La saint Alexander c’est le 22 avril ! »
« Euh … je ne vois pas où vous voulez en venir … »
« C’est bien ça le problème Hirsh, vous ne comprenez pas grand-chose ! »
Perrine, eu le bon réflexe de se replier sur elle-même et de se taire (puisqu’elle avait très bien compris l’allusion du chef) en regardant Erin. Alexander était à deux doigt, de leur souffler dans les bronches, mais d’une manière plus « hard » que tout à l’heure. En se contant, il lâcha une réplique aussi froide que le pôle sud :
« Tâchez de vous tenir, avant que je perde patience ».
Sur le coup, il aurait bien donner tout ce qu’il a pour se lover dans un fauteuil, avec un whisky (hum un grand verre pour oublier) et son chat, se détendre loin de cette folie.
« Bon ça suffit les conneries et les remarques à deux balles vous deux. » Ça commence à bien faire, dit-elle pour en rajouter une couche. Elle sentait bien qu'Alexander était à cran.
L’anglais, regarda son amie en lui faisant un petit regard discret, quand elle s’approcha de lui, un regard qui disait un simple merci d’intervenir avant qu’il en prenne un pour en taper sur l’autre. Cela avait l’air de calmer, les deux gamins…

« Bon allez, Perrine, vous passez la première »
« Mais pourquoi moi ? »
« Car je vous le demande » il se retenu de lui sortir un truc plus osé, mais il ne voulait pas remettre de l’huile sur le feu qui frémissait déjà entre les jambes de la jeune femme.
La jeune femme, fut surprise et jeta un petit regard à Erin, comme pour lui dire « tiens c’est moi nananère » et elle passa dans le trou en rampant. Une fois de l’autre côté, elle interpela le reste de l’équipe.
« Il y a de la lumière de mon côté ! »
Erin, passa, puis Alexander et Hanz, qui en profita pour laisser son regard tomber sur le popotin de l’anglais. Le troue était étroit, mais donnai dans des couloirs encore intacts par endroit, faiblement illuminé par une lumière incertaine.
Quand Hanz, s’extirpa de son trou, il poussa un juron en Allemand.
« Bordel, j’ai failli râpé mon calbut ! »

L'anglais soupira, se mordant la lèvre inférieure pour ne pas répliquer une phrase cinglante. Il préféra se détourner, pour regarder les plans en hélant l'aide de l'ingénieur qui connaissait mieux les lieux que lui. Une fois, localiser, il fit un signe pour commencer à marcher devant. Au bout de quelques minutes, l'anglais sentie qu'il n'allait pas tarder à craquer… il fou quoi le militaire sérieusement ? Pour utiliser la radio qui pend à son épaule depuis tout à l'heure ? Il sera la mâchoire… il était au milieu des deux filles, Erin cotée mur et Perrine, côté « libre ». Il mira sa collègue, lui affichant un regard désespéré. L'allemand était devant et tortillait du cul… Perrine se retenait de rire et il doit avouer que sur le coup l'anglai manquant de s'esclaffer. Il fut un geste montrant l'autre grande folle.
« Mais, il fait comment pour marcher comme ça … », chuchota-il. Perrine se contenait tant bien que mal.
« À mon avis il met des talons aiguilles le soir pour s'entrainer » répliqua Erin amusée.
L’anglais, ricana et Perrine le suivit. « Je le verrai bien en Darkqueen »
« Je ne préfère pas imaginer » coupa Erin pour pas que l'ingénieur parte dans des délires pervers encore une fois.

Alexander ne disait plus grand-chose écoutant les deux jeunes femmes. Il sentait la moutarde revenir lui chatouiller les moustaches en regardant Hanz qui ne faisait toujours pas une action pourtant toute simple…. Mais vitale. Il se pencha vers Erin, pour lui chuchoter le plus sérieusement possible.
« Je sens que je vais finir par perdre patience, si je vais trop loin, retiens-moi s’il te plait »
« Tu veux que je gère leur frasque si besoin ? » demanda-t-elle avec sérieux.
Il hocha la tête « Oui, le temps que j’arrive à me calmer », on ne dirait pas, comme ça, mais il était furieux, agacé et profondément irrité par les petites idioties des deux. Un cumul, qui li montait à la gorge depuis ce matin.
« Je m'en occupe » dit-elle en lui posant une main apaisante sur le bras et en lui faisant un sourire.

Il lui rendit son sourire, ce geste ne manqua pas aux prunelles de l’ingénieur, qui se demandait bien ce qu’ils pouvaient dire. Elle changea de conversation, en trouvant un sujet bateau. D’ailleurs le chef de projet n’écouta pas vraiment.

Leurs petits échanges finirent par attirer l’attention du militaire qui les reluquant étrangement. Comme pour leur dire « mais quuuuoiiii ? » manquait plus que le geste de la mans, stéréotypé et cela était hilarant. Mais, au lieu de rien, Alexander l’accueillit avec le froid polaire. N’en pouvant plus d’attendre que l’autre guignol face son boulot au lieu de tordre du poptin !
« Hanz ? »
« Oui ? »
« Vous avez votre radio ? »
« Euh oui… »
« Et vous comptez l’utiliser quand ? »

« Bah quand vous me l’aurez demandé ! » dit-il fièrement.
L’anglais sera une nouvelle fois la mâchoire pour éviter de le traiter d’abrutis congénitale. Il en avait du sang froid… mais, c’est bien la première fois, qu’il ressentie l’envie soudaine de coller une paire de baffe gratuite et salvatrice à quelqu’un d’autre. Il prit une grande inspiration, sa main qui était du côté d’Erin effleura celle de la consultante avant de se fermer sur elle-même. Il se surprit quand même à rester calme en apparence…
« Et si vous avez envie de vous soulager, vous allez vous retenir, jusqu’au moment où je vous y autorise ? » Répondit-l ’anglais agacé
« Bah non quand même, sauf si vous voulez… » Il croisa le regard d’Erin et se souvenu de ces petits conseils. « Non c’est un besoin vital »
« Et la radio ce n’est pas vital ? Merci de faire marcher votre unique neurone, pour faire votre métier correctement Hirsh »
Le soldat, fut un peux vexer, pour ne pas dire totalement vexer et semblait bouder, mais à la fois, cela semblait lui plaire d’avoir ce petit challenge, ou bien cela devait l’exciter que l’anglais l’houspille à chaque fois. L’allemand fut marché sa radio, mais cela grésillait de trop pour qu’elle passe actuellement. Alexander soupira déçu et continua à la route dans les couloirs. Le silence se fit sentir de manière assez lourde. Et au lieu de le laisser tranquille, Hanz relança une couche.

« Monsieur Hoffman, pourquoi tant de verge à mon encontre ? »
Erin se prit la tête dans les mains. « Verve Hanz, verve... »
« Euh oui verve… »
L’anglais soupira une énième fois. Non mais quelle idée d’être coincé là, avec une bande boulet (sauf Erin). Il préféra ne pas répondre, laissant ce sujet aux bons soins de sa comparse. L’allemand eu une petite moue désolée.
« Désolé si je ne suis pas très habile » dit-il d’un ton enfantin espérant se faire pardonner. Mais avant qu’Alexander lui donne des gratouille, il pouvait rêver.
« D’accord » répondit calment l'anglais, qui en avait rien à faire de la pitié que pouvait inspirer Hanz. Il était concentré sur le chemin, pour trouver des zones praticables à pied. Car parfois, il fallait tourner. Il continua donc la marche, laissant derrière lui un Hanz aux épaules basses, qui semblait chercher un peu de réconforts auprès des filles et cette fois, sans mauvaises intentions. L'anglais, les entendit chuchoter, mais il n'y prêtait aucunement intention.

Soudainement, Hanz l’interpella d’une manière peu rassurer, il se retourna, lui afficha le visage de marbre qu’il avait revêtue depuis déjà quelques minutes.
« Qu’avez-vous encore ? »

Perrine, poussa un petit cri, en se mettant les deux mains devant la bouche…L’allemand sorti immédiatement son arme, l’anglais ouvrit de grand yeux stupéfait... c’est quoi encore le problème ? Il entendit un petit bruit de raclement derrière lui et quelque chose lui sauta dessus. Une sorte de lézard taille XXL, avec de longues griffes recourbées, s’accrochait à son pantalon en velours, ses ergots se plantèrent dans le tissu et inexorablement dans sa chair. Il lâcha la tablette qui tomba au sol, par chance, la protection qui l’enveloppait, la protégea du choc sur le béton. Hanz, ne se sentait pas de tirer, de peur de blesser l’administratif. La bestiole, feulait et il essaya de sans débarrasser en secouant sa jambe… et comme elle devenait dangereuse, il n’hésita pas une seule seconde à sortit son pistolet de son holter pour tirer une balle dans la tête de l’animal, qui mesurait quand même 70 cm.

Le reptile tomba à terre, en laissant de belles griffures dans le pantalon et des écorchures saillantes sur la cuisse de l’anglais. L’animal, avait eu en tête de lui tailler un short… décidément la faune de cette planète ont un problème avec ses pantalons… au point d’adoré qu’il soit à poil !

Il regarda sa jambe, essayant d’observer les dégâts à travers les pans de tissus qui avaient disparu. Il n’avait pas encore mal, mais cela n’allait pas tarder. Il senti ses compagnons autour de lui.
« Vous avez été griffé par Wizard, c’est des sales bestioles, qui vivent en groupe et mange tout et n’importe quoi. Les Tairis, ne les mangent pas, mais les tuent pour éviter qu’il en ait trop. Ils vivent sur les Tortues ».
Merci wikipérinne… elle ne savait pas trop quoi faire… Hanz avait retirer son sac, pour le tendre à Erin, dans l’espoir qu’elle sache trouver la mallette de secours et l’utiliser mieux que lui. Il s’approcha de l’anglais, hésitant à le toucher…
« Vous devrez enlever votre pantalon, pour qu’on soigne … »
Alexander, qui était accroupie, pour observer les dégâts, releva immédiatement la tête… non mais vraiment c’est la journée…Ce fut plus fort que lui, il répliqua
« Sans façon »
« Mais ce n’est pas grave si vous êtes en caleçon devant d’autre personne… »
« Une fois par jour me suffit ! » argumenta l’anglais d’un ton lasser et qui laissait sous-entendre « fichez moi la paix ». Il prit conscience de ce qu’il venait de dire… là il commençait vraiment à attendre la limite de sa patience et cela l’agaça tout autant. Il se releva, boitillant, pour se mettre contre le mur en leva les yeux au ciel, se maudissant. D’avoir sortir une pareille phrase.
« Ah ? qui a été l’heureux élu ? » tenant Perrine

Il retroussa le pan de son pantalon, découvrant l'ampleur des dégâts…des belles estafilades, mais pas très profonde. Il saignait abondamment. Oui, ça doit être la saint Alexander aujourd'hui. Il ignora clairement les propos de Perrine (qui ouvrit de grands yeux de chouette en voyant la blessure, elle avait aussi horreur du sang) soupirant. L'anglais, était adossé au mur, assit et soupira laissant sa tête contre une de ses mains. Il sentait que si Hanz ou Perrine, essaye de venir le toucher, il va les agresser alors autant se calmer tout seul.
« Hanz, vous avez une trousse de secours ? ou c’est comme la radio ? » demanda-t-il d’une voix tout aussi calme, mais sans aucun froid, jute neutre et profondément lasse. Il en avait sacrément marre sur le coup.

Hanz, voulu s’approcher de l’Anglais, mais il fut retenu par quelqu’un. Il se surprit à dire tout en murmurant à une Perrine, pas très rassurée.
« Il ne chouine même pas…il a la cuisse en sang et il semble en avoir rien à faire … » dit le grand blond d’un ton étonné, déjà qu’il fut surpris que le civil utilise son arme avec autant de sang-froid…
« Il sait se contenir... pas comme moi ». répondit, la jeune femme, qui était devenue blanche à cause de la vue du sang. « Je vais vomir … je reviens »
Bien sûr qu’il avait mal, mais cela était largement supportable, ce n’était pas la fin, du monde, juste impressionnant et voilà.



©Pando

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Dim 9 Oct - 16:29

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Le ciel leur tomba sur la tête. L’expression gauloise popularisée par Uderzo et Goscinny ne pouvait pas mieux résumer les évènements qui se déroulèrent durant quelques secondes. La tortue géante fit tellement trembler le sol que les différents murs et plafonds déjà affaiblis par le précédent croulement ne résistèrent pas. Tout s’écroula autour d’eux, scellant leur destin dans les entrailles de la terre de cette planète. Etait-ce là leur dernier tombeau ? Alors que des pierres tombaient, quelqu’un propulsa Erin sous une table d’opération, lui sauvant certainement la vie. Aussi rapidement que cela avait commencé, le calme revint dans la pièce. On entendait de ci de là des petits éboulis de poussière, ainsi que de l’eau qui ruisselait : probablement une canalisation qui avait du se rompre, ce ne serait guère étonnant. Erin respirait fort, encore chamboulée par ce qu’il venait de se passer. Elle prit conscience qu’il s’agissait d’Alexander qui se trouvait à ses côtés, tout comme elle imaginait sans peine qu’il l’avait propulsé sous cette table. Il avait de la présence d’esprit décidément. Elle le remercia en chuchotant, comme-ci parler aller finir de tout faire tomber. Ca ne dérangea pas Perrine qui balança une réplique mémorable. Elle devait avoir le trouillomètre à cent milles, et elle tentait de faire de l’humour pour se donner une contenance. Au moins, elle était vivante.

Erin se mit également à rire à la suite de l’anglais. Cette remarque ubuesque était complètement déplacée mais elle avait le mérite de détendre tout le monde. La voix de Hanz se fit entendre. Ce gros lourd avait dû tomber dans le trou en même temps qu’un rocher. Il était déjà en train de profiter de la proposition indécente de Perrine pour lancer ses propres avances. Même dans le noir le plus total, à plusieurs mètres sous terre, ces deux là avaient encore la libido des lapins. Ni elle, ni Alexander ne relevèrent. Ce dernier était déjà en train de tatonner dans le noir pour récupérer une tablette qui semblait intacte. Un peu de lumière ne ferait pas de mal. Ce n’était pas ce genre de noir qu’il pouvait faire dans une chambre la nuit, volets fermés mais avec des interstices de lumières provenant de l’extérieur, qui permettait de voir un peu quand même, non c’était le genre de noirceur abyssale où toute trace d’one lumineuse avait foutu le camp. En gros, on avait trois rideaux épais devant la fenêtre et on avait débranché toutes les sources de lumières possibles dans la chambre.

Il ne fallait pas être claustrophobe, ça c’était certain. Heureusement, Erin ne l’était pas et personne dans le groupe des 4 fantastiques ne semblaient l’être. Une crise aurait déjà eu lieu. Enfin, pour ce qu’en connaissait la consultante de la claustrophobie… Alexander s’éloigna et Erin était tentée de se raccrocher à lui comme à une peluche, mais elle prit sur elle. Il fallait qu’elle se montre forte, au moins pour Perrine qui ne semblait pas dès plus rassurée, et qui se retrouva proche de la consultante une fois que le chef de projet s’était levé. Soudainement, la voix du britannique se fit entendre un peu plus loin. Perrine répondit du tac au tac et soudainement, un halo de lumière blafarde déchira l’obscurité pour éclairer les deux femmes. Erin et Perrine baissèrent instinctivement les yeux. Tant de lumière d’un coup irritait leurs globes oculaires respectifs, les obligeant à larmoyer. Hanz se retrouva illuminé lui aussi et il était proche de l’anglais. Maintenant, ce dernier devait avoir toutes les cartes en main pour expliquer le comportement plus que douteux de l’allemand. Erin était curieuse de voir quel type d’attitude il allait adopter.

Elle ne le voyait pas le repousser vulgairement comme une chose infectée et indigne de lui. Peut-être qu’il ferait des remarques plus pointue, plus sous-entendu, mais il ne le traiterait pas différemment. Enfin, c’était le genre d’homme qu’Erin considérait qu’il était.

Et ça ne loupa pas. Alexander laissa sous entendre qu’il était d’accord pour répondre aux différentes propositions graveleuses des deux chauds du slip, et Hanz fonça dans la faille. Perrine en profita pour s’adresser à Erin sur le ton de la confidence. Les deux jeunes femmes chuchotèrent entres elle, et finalement, la consultante parvint à calmer un petit peu une ingénieur un brin trop émotive. Et ses émotions à elle se traduisait par des envies lubriques.

N’empêche, avec leur connerie, Erin était en train de réfléchir à cette perspective d’un plan à quatre. Elle se voyait mal dans ce genre de configuration, qui plus est, elle était plutôt certaine qu’elle n’aurait pas beaucoup de succès, les deux sangsues se seraient jeté sur Alexander qui aurait eu le fondement comblé et le bas ventre occupé. Avec Hanz derrière, Alexander au milieu, et Perrine devant, ils étaient presque dans un remake des Daltons. Il aurait fallu que Erin s’intercale entre Perrine et Alexander pour que le quatuor soit au complet dans l’ordre de grandeur adéquate. A la réflexion, Erin ne serait pas contre se retrouver dans ce genre de position avec Alexander, mais uniquement avec lui, sans les deux autres compères lubriques. Elle secoua la tête. Sérieusement, elle commençait elle aussi à divaguer sur des aspects sexuels. A croire qu’il y avait vraiment quelque chose dans l’air. A moins que ce ne soit les remarques répétées et pleines de culs des deux autres depuis qu’ils étaient arrivés sur cette planète qui commençaient à lui monter au cerveau. Heureusement, Alexander fit diversion en demandant à Hanz de filer une lampe aux filles. Erin reçut la lampe torche avec plaisir. Un peu de lumière en plus ne ferait pas de mal. Perrine se rapprocha sensiblement d’elle, afin de bénéficier du halo du porteur de la torche. Dommage qu’ils n’avaient pas croisé Galadrielle en arrivant. Elle aurait pu leur filer une fiole magique contenant la lumière de l’étoile des Elfes. Il n’y avait plus qu’à espérer que leur nouvel habitat ne renferme pas une araignée géante… Quand on voyait la gueule des tortues, on pouvait se poser des questions sur la taille des insectes.

- Merci Hanz.

Ce dernier profitait clairement de la situation pour mater le cul d’Alexander avec ses lunettes de vision nocturne. Erin préférait ne pas imaginer ce qu’il avait dans la tête à ce moment là. Le britannique lui fit la remarque, lui faisant comprendre qu’il savait qu’il ne regardait pas le popotin de la consultante, sans vraiment lui dire qu’il savait qu’il préférait les hommes. Il lui conseilla néanmoins de mettre ses mirettes au service d’une cause un peu plus intéressante, comme trouver une sortie par exemple.

- En voilà une idée qu’elle est bonne, murmura Erin à l’adresse de Perrine qui se contenta de glousser. Non mais vraiment, il semblait plus urgent de se tirer d’ici avant que tout ne leur tombe sur la tête que de passer son temps à fantasmer. Qui plus est, il ne fallait pas attendre les secours qui mettraient des mois à retirer tous les gravats. Le complexe était enterré et c’était là une chance pour eux. Cela signifiait qu’ils pouvaient retourner vers la civilisation en empruntant un boyau vers une autre section non effondrée du site. Il n’était pas nécessaire de chercher spécifiquement un moyen de remonter vers la surface. Erin songea à Marc Herra. Ce dernier devait être dans tous ses états. Il venait de voir le gouffre se refermer sur son chef, un agent de la CIS, et son ingénieur fétiche. Alors soit il briguait déjà la place d’Alexander en confirmant à tout le monde qu’il était mort, soit il gueulait sur tous les gris possibles pour qu’ils bougent leur « putain de cul inutiles de merde » et qu’ils se servent « des gros bras de débiles que la nature leur a attribué à défaut d’un cerveau » pour déblayer l’éboulement et retrouver les civils enfouis. La seconde option semblait la plus probable.

Le grand blond réussit quand même à trouver une sortie. Un petit tunnel creusé dans les éboulis et qui permettait d’accéder à une pièce derrière. Seulement, Hanz avait du mal à passer et il finit par faire ce qu’il savait faire de mieux, informer le reste de la troupe en utilisant le mot « cul ». En même temps, il ne l’aurait pas dit que cela aurait signifié qu’il était malade. Erin soupira, et elle crut entendre Alexander faire de même. A dire vrai, cela commençait à être vraiment lourd. Mais vraiment. Elle soupçonna le chef de projet d’essayer de se détendre en balançant à Hanz que Perrine lui ferait son petit massage de son arrière train endolori, mais cela vira en dispute de collégiennes énamourées.

Erin était effarée. Ce n’était pas une dispute liée au stress de mourir, non, c’était une dispute futile entre deux tourtereaux qui se disputaient le même amant : Alexander. Franchement, ces deux là commençaient à l’agacer assez suffisamment pour qu’elle songe à la perspective de leur rentrer dedans. Alexander prit les devants. Ironiquement, Erin enregistra la date dans son cerveau, même si elle savait qu’elle n’était pas bonne pour les retenir. Le 22 avril. Intéressant, elle ne manquerait pas de lui faire une surprise. Bon, il y avait le temps encore. Comme d’habitude, Hanz ne releva pas. Perrine, plus futée, elle, ferma sa grande bouche et fit profil bas auprès d’Erin. Néanmoins, la consultante en ajouta une couche. Elle commençait à perdre patience elle aussi, et c’était sans doute à cause du fait qu’elle sentait de plus en plus Alexander à cran, ce qui était assez rare pour être souligné.

Il fit passer Perrine devant, laquelle regarda Erin avec un air de gamine triomphante. Elle ne reçut en retour qu’un air froid et dédaigneux. Si elle avait besoin de ça pour avancer, qu’elle s’en serve, mais qu’elle arrête d’emmerder le monde. Perrine trouva de la lumière et Erin suivit l’ingénieur, puis Alexander et Hanz. Ce dernier devait avoir une vie admirable sur l’arrière train de l’anglais. Enfin qu’importe, le tunnel se succédait à des salles et des couloirs qui tenaient un peu mieux le coup. Bref, ils retrouvèrent rapidement un boyau plus large. Hanz marchait devant et ne semblait pas décider à utiliser sa radio pour contacter la surface, ou au moins quelqu’un susceptible d’informer tout le monde qu’ils étaient vivants. Il marchait de la même façon qu’à la surface, comme Miss Allemagne, ce qui amusa Alexander. Erin préférait le voir comme ça plutôt qu’irrité. Mais cela ne dura pas, il ne voulait toujours pas utiliser sa radio. En fait, la consultante le soupçonnait d’avoir simplement « oublié ». Heureusement qu’il devait montrer son professionnalisme à toute épreuve et qui permettrait aux minettes comme elle d’être reconnaissante. Tu parles.

Erin proposa à Alexander qu’elle s’occupe de Hanz et de Perrine pour la suite, afin qu’il puisse se calmer quelque peu. Elle prit donc le parti de discuter avec Perrine d’un sujet banal. A savoir, les fringues. Cela permettait à l’ingénieur d’arrêtait de faire une fixette sur l’anglais un moment. Malheureusement, leur bavardage attira l’attention de l’allemand, qui ne voulait pas être en reste lui non plus. Le chef de projet l’avait prit en grippe et malgré qu’il avait demandé à Erin de gérer, il ne put s’empêcher de relancer le grand blond, allant le tacler sur sa radio. Les réponses de l’allemand étaient déconcertantes. Ce mec avait un QI d’huitre. Son cerveau devait vraiment se situer dans son caleçon, tellement il ne réfléchissait pas. Et c’était certain qu’il correspondait parfaitement au stéréotype du grand mec baraqué qui en avait une minuscule entre les jambes. Du coup, le cerveau devait être assez petit, et pas très prompt à réfléchir. Il tenta donc d’utiliser sa radio, faisant le toutou. Tout cela semblait être un jeu pour lui vis-à-vis de l’anglais, et ce dernier rentrait en plein dedans en le houspillant régulièrement. Il était temps que la jeune femme s’affirme un peu et prenne le pas sur son homologue masculin.

Hanz essayait bien d’y mettre du sien, se rappelant (quand même) des conseils d’Erin, mais il était maladroit en plus d’être con. Elle ne put s’empêcher de mettre sa tête entre ses mains pour soupirer quand il essaya de sortir un mot savant. Mon Dieu mon Dieu. Alexander préférait laisser tomber et répondit laconiquement, n’entrant pas dans le jeu de l’allemand. C’était une bonne chose, car ce dernier resta en retrait derrière eux, boudant peut-être un peu. Ca faisait du bien un peu de silence. Les tensions allaient tomber quelque peu dans le silence des pas des taupes qui se déplaçaient sous terre.

Soudainement, Hanz s’alarma. Perrine aussi. Erin suivit le regard de l’ingénieur pour voir, dans la pénombre, un lézard d’une taille confortable, similaire aux varans sur Terre. Ce dernier sauta sur le chef de projet quand la lampe de la jeune femme l’éclaira. Hanz dégaina son arme mais il n’osait pas tirer de peur de toucher l’anglais. Le reptile avait de longues griffes acérées qui pénétrèrent dans la cuisse de son ami, déchirant sans peine le pantalon élégant en velours. De surprise, ou pour se libérer les mains, Alexander lâcha la tablette tactile qui chuta lourdement au sol, bien à l’abri dans sa coque de protection. Il dégaina son pistolet et sans une once d’hésitation, il fit feu au niveau de la tête. Du sang gicla et le reptile lâcha sa proie, s’affaissant sur le sol, mort. Le bruit de l’arme dans le couloir vrilla les tympans de la consultante. Elle était bonne pour avoir les oreilles qui bourdonnent pendant quelques minutes. Les pensées de la jeune femme rejoignirent celle de son ami : cette foutue faune commençait sérieusement à trop vouloir dépoiler le chef de projet. Cela commençait à être une évidence, quelque chose de sexuel flottait dans l’air, et même les bestioles y étaient soumises. A moins que ce ne soit une simple coïncidence.

Erin réceptionna le sac de Hanz. Manifestement, ce dernier voulait qu’elle cherche une trousse de secours. La jeune femme farfouillait dans le sac pour mettre la main dessus tout en écoutant les deux autres affreux emmerder leur monde. Néanmoins, l’explication de Perrine sur la nature du lézard permit de se faire une idée sur la nature de l’attaque. Cela semblait normal que ces Tortouffes abritaient des espèces d’animaux au même titre que des espèces de plantes. Leur carapace devait être un vrai vivier. Alexander saignait bien, et il insista pour que Hanz lui ramène cette trousse de soin. La remarque de l’anglais comme quoi ça suffisait pour aujourd’hui, de se retrouver en caleçon devant des gens, ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd.

Hanz s’avança vers lui pour l’aider, malgré qu’il n’avait pas le matériel. Erin la dégotta et avec une exclamation, elle se dépêcha de s’approcher de l’anglais, tirant l’allemand en arrière pour qu’il le laisse tranquille.

- Ca va aller Hanz, j’ai la trousse. Surveillez le périmètre au cas où d'autres bestioles dans ce genre là se promènent. Perrine nous a dit qu'ils étaient régulièrement en groupe.

Il reporta donc son attention sur Perrine, mais la vue du sang conduisit l’ingénieur à aller vomir ses trippes. Erin n’aimait pas ça non plus, mais elle savait se contenir, et c’était carrément moins moche que l’os qui sortait de la jambe du malheureux de tout à l’heure.

- Laisse-moi regarder, si tu permets, demanda-t-elle avant de mettre les mains, tout en s’agenouillant devant lui. Elle ne voulait pas prendre l’initiative d’elle-même, préférant lui demander la permission. Elle venait d’ouvrir la trousse de soin pour en extirper des compresses stériles afin d’éponger un peu le sang avant de balancer du désinfectant dessus, lequel était en poudre dans un sachet. Du conditionnement militaire.

L'anglais était lassé, une main sur son arcade sourcilière il ne fit pas attention à la présence de son amie jusqu'à quelle parle. Il leva la tête vers elle : « Regarde si tu veux. Mais je peux me débrouiller. »

- C'est comme tu veux, je te propose, je n'impose rien. Après tout, s'il préférait se débrouiller, elle ne ferait pas de chichi. Ce n'était pas son genre de contraindre les autres, sauf quand c'était nécessaire.

Il prit la trousse pour commencer à ouvrir les compresses. Il avait les mains pleine de sang et en foutait de partout. il soupira doucement se disant qu'il avait l'air malin. Erin ne disait rien, le regardant faire. Elle se ferma un peu. Il était agacé par le comportement des deux autres, et probablement contrarié de s'être fait chopper par le Wizard. D'un ton plus sec qu'elle ne l'aurait voulu, tout en lui prenant les compresses des mains : Laisse, je m'en occupe. C'était plus facile pour elle de son point de vue.

L'anglais voulu protester, mais il était évidant que dans ce son sens ce fut plus efficace... Il se résigna mais lâcha un petit grognement quand elle lui prit les compresse. Il finit par dire doucement « Merci. »

Elle ne répondit rien. S'il l'observait, il pouvait remarquer une mimique originale qu'elle ne faisait que rarement et c'était uniquement quand elle se concentrait intensément sur quelque chose. Elle faisait passer un bout de langue au coin de ses lèvres plissées, alors qu'elle tamponnait doucement les plaies pour éponger le sang. Une fois ceci fait, elle déchira le haut du sachet d'antiseptique. Si tu veux le faire, je te laisse faire, ça va piquer sévèrement je pense.

Il eu un sourire amusé en le voyant faire cette mimique. « Non je vais en mettre de partout. » Il n'était pas du tout douillet. Donc elle pouvait y allé sans soucis. « Eh puis tu es bien partis pour réussir ton examen d'apprentis infirmière. »

Elle répliqua par un sourire. J'espère que ça n'arrivera pas trop souvent, je ne suis pas douée pour tout ça. Elle ouvrit un peu le haut du sachet pour que le contenant passe mieux et elle en versa sur les plaies. Histoire de faire une boutade, elle déclara d'un air satisfait en se redressant pour le toiser : Voilà Monsieur Hoffman, vos belles cuisses de coq ont meilleures allures !

Il rigola immédiatement. « Toi au moins tu ne vomis pas. » Il regarda sa cuisse, amusé. Et pris une sorte de serviette pour nettoyer ses mains. « Tout réparer tout propre. Si ce n’est pas beau ça. »

- Pas encore, dit-elle avec un brin d'humour. Par contre, il n'y a pas de service après-vente, je te préviens.
« Si c'est bien fait, il n’y a pas de raison que je porte plainte » dit-il en lui jetant un petit regard provocateur.
- Tu ferais ça à ta petite Ariel ? dit-elle avec des yeux de chiens battus.
Il lui fit un petit sourire avec une pointe de taquinerie. « Hum... Je ne sais pas. Après tout si je boîte de la nageoire... »
Sur ces quelques paroles, Perrine revint, tout blanche : « sinon elle vous dédommagera en bisous magique. »
- On verra bien, dit-elle avec malice pour Perrine. Enfin, tant que c'est que de la nageoire, rajouta-t-elle avec humour et en adressant un clin d'œil à Alexander. Trêve de plaisanteries, il est temps de se remettre en route avant qu'on ne reste coincé pour de bon.
L'anglais se remit sur ses pieds refusant la main tendue d'un certain militaire. « Oui en route. »

Une fois Alexander stabilisé, du moins au niveau d’une potentielle infection, et de la coagulation, le petit groupe pu reprendre une progression normale. Décidément, les pantalons de l’administratif ne survivaient jamais à un petit tour sur PX-587. Avec l’eau de la gourde, Erin avait nettoyé ses mains du sang de son ami. Quelques ampoules dans les couloirs qui s’ouvraient devant eux clignotaient dans un rythme assez psychédélique. Depuis une bonne dizaine de minutes, on n’entendait plus Hanz, et pas plus Perrine. Les deux semblaient s’être calmés, et nul doute que la petite mésaventure avec le Wizard y était pour quelque chose. Erin n’aurait pas dû penser si fort qu’à peine se faisait-elle cette réflexion qu’un Hanz raffiné lança à la cantonade, même si tout le monde savait que c’était destiné à l’anglais :

- Il a eu de la chance ce lézard de pouvoir faire un câlin !

Il allait falloir qu’il explique à Erin où était la chance là-dedans de se faire lacérer la cuisse. Niveau câlin, il repassera. Elle choisit de répondre naturellement à sa demande implicite, en repassant au vouvoiement, parce que quand même, ils n’étaient pas pote.

- Vous voulez un câlin soldat Hirsh ? dit-elle en se tournant vers lui. Si vous avez peur du noir, dites-le-moi, je vous bercerai.

Nul doute que son copain Pète aurait sauté sur l’occasion pour accepter, mais manifestement, Hanz l’homosexuel ne le voyait pas de cet œil-là. Néanmoins, il choisit, comme à son habitude, de faire des ronds de jambes graveleux pour s’en sortir et de ne pas avoir à affirmer qu’il préférerait que ce soit un homme qui le berce. Erin avait adopté sciemment cette stratégie afin le calmer un peu… Tout en lui montrant que ses remarques pouvaient être interprétées de bien des manières, comme de la peur. Et ça, pour Hanz le fort et le valeureux, c’était inadmissible. Surtout devant son fantasme britannique.

- Non merci dit-il d’un ton bourru, j’voudrai pas que tu sentes mon machin pendant que tu me fais un câlin.
- Charmant, ne put s’empêcher de sortir Perrine en levant les yeux au ciel. Et comme il s’agissait de Miss Carier celle qui n’avait rien à envier aux Tairis, elle ajouta : Erin est si jolie qu’elle ferait bander un pédé.
Et c’était reparti pour un tour. Décidément, peu importe l’angle d’attaque, ces deux là finissaient toujours par se chamailler au bout du compte.
- C’est moi que tu traites de pédé la gouine ?
- Arrête de faire ton hétéro, tout le monde la vue !

Au final, la technique de les séparer, Perrine devant, et Hanz derrière, semblait être la bonne. Erin s’arrêta et se retourna vers les deux prétendants à la dispute la plus grossière de l’année, et elle leur tapota sur le torse avec un doigt de chaque main, les coupants dans leur élan de se balancer des saloperies. Elle avait le visage fermé, totalement dépourvue d’expression. Elle aimait à penser quand elle était dans cet état de grâce, qu’elle était comme les Inquisitrices dans la célèbre saga de Goodking, ces femmes créées pour servir la justice et la vérité, capable par un simple touché d’assujettir l’esprit d’un être vivant pour le rendre totalement dépendant des volontés de sa nouvelle « maitresse ». Si elle lui ordonnait de mourir, alors il arrêtait son cœur, et cela, rien que pour lui faire plaisir. Elle contrebalançait cela avec la colère des autres créatures extraordinaires de cette épopée littéraire, les Mord Siths, maîtresse SM qui fonctionnaient à la douleur et à la contrainte, capable de briser n’importe quel homme ou n’importe quelle femme avec leur instrument de torture qu’elle maniait d’une main de maître. Erin se galvanisait de tout ça quand elle devait entrer dans une colère sourde et froide envers quiconque. Quoiqu’il en soit, son charisme et sa prestance la rendait toujours impressionnante.

- Bon, ça suffit vous deux maintenant. Est-ce qu’il est possible de marcher deux minutes sans s’insulter ou sans se balancer des blagues douteuses ?
- Mais je… tenta Hanz.
- Je ne veux pas le savoir ! On dirait des enfants ! Nous ne sommes pas vos parents que je sache ? Alors comportez-vous comme des adultes ! Je vous préviens, si j’entends encore une fois le mot « pédé », « gouine », « cul » ou je ne sais quoi d’autres de tendancieux, je vous colle un rapport et vous repartez sur Terre. J’en ai marre !

Erin se décala un peu. Elle était en colère. S’il fallait qu’elle joue du bâton pour qu’ils comprennent quelque chose, alors soit.

- Maintenant Hanz, passez devant et arrêtez de flâner. Le Wizard n’aurait jamais du pouvoir attaquer Monsieur Hoffman, et c’est entièrement de votre faute s’il est blessé. Vous êtes un soldat, faites votre boulot ! C’est facile de me balancer que vous êtes un excellent militaire et qu’il faut être reconnaissant, seulement là, à part me montrer que vous êtes un pervers qui ne pense qu’au cul et à sa…

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il la coupa, un peu énervé :

- Ouais ben moi je n’ai plus le droit de dire « cul » et toi, tu t’en prives pas. Fais ce que je dis pas ce que je fais, c’est ça, on la connait la chanson !

Et il contourna une Erin sidérée pour se porter devant la colonne. Il n’attendit même pas que les autres se remettent en marche pour avancer. Il partait devant, probablement vexé des déclarations de la brune. Etait-elle allée trop loin ? Enfin, après tout, depuis le début de cette aventure, rien n’avait fonctionné avec lui, et Alexander était bien placé pour le savoir, lui qui avait tenté pas mal de stratégies différentes pour canaliser la barrique allemande. La jeune femme soupira et haussa les épaules. Perrine ne disait rien. Comme d’habitude, elle savait s’arrêter et la fermer quand il le fallait. Mais son caractère faisait toujours ressurgir son côté provocant. Heureusement, elle arrivait à se canaliser de temps en temps.

Hanz bifurqua dans un coude du couloir. On l’entendit essayer d’utiliser sa radio. Enfin il faisait quelque chose de correct. Soudainement, le revoilà, en courant vers eux les bras au ciel comme une grande folle en gueulant :

- A couvert, viiiiiiiiiite !

Il semblait réellement affolé. Il précisa :

- Des Wizards !! Des dizaines de ces saloperies de Wizards qui viennent pour nous bouffer le cul !

Et effectivement, dans son dos, ça grouillait et ça courait. Il était manifestement poursuivi par des lézards dignes d’un remake de Jurrasik Park. Un petit peu comme les tous petits dinosaures qui seuls ne représentaient pas vraiment une menace, mais en bande, ils étaient tout aussi meurtrier que des piranhas d’Amazonie. Ils purent voir que l’allemand manipulait une grenade. Il la dégoupilla tel GI Joe avec sa bouche et la balança par-dessus son épaule d’un geste extrêmement raffiné. Tout était dans le poignet et dans la façon de le casser. Pour un peu on aurait dit qu’il jetait une plume. Hanz continuait de courir, comme le labrador d’une pub de croquette pour chien. L’engin explosif tapa sur le plafond du couloir avant de retomber vers le sol. Hanz avait déjà fait quinze bons mètres et était quasiment revenu auprès d’eux quand la déflagration se produisit dans son dos, le propulsant sur un Alexander qui ne devait pas s’attendre à réceptionner plus de cent kilos de viande allemande. Erin et Perrine se retrouvèrent sur le cul, légèrement sonnée, et surtout, bien décoiffée par le vent relatif à la déflagration. La tête de l’anglais heurta durement le sol quand le soldat lui tomba dessus, le jetant par terre. Le chef de projet resta sonné quelques secondes pendant lesquelles Hanz s’accrocha comme à un nounours, frottant sa tête sur le torse du sujet de sa Majesté, et malheureusement, pas que sa tête… Alexander reprit ses esprits après ces quelques secondes qui ont permis au frotteur de faire son œuvre :

« Hanz ! retirez-vous tout de suite, avant que je finisse en crêpe !! » répliqua immédiatement l’anglais qui venait de prendre conscience de la situation dans laquelle il est. Et il n’était pas foncièrement ravi de cette affection soudaine de l’allemand. De base, il n’était pas du tout contacts et même avec Erin, il ressentait une certaine gêne, alors avec un autre homme, qui plus ait, possèdent l’entre jambe aussi dure qu’un pavillon corsaire… le contact aussi rigide du blond n’était pas vraiment à son goût. Il commença à pousser l’allemand, d’un : pour respirer et de deux : pour ne plus sentir la virilité de l’autre homme sur lui.

- Hanz, arrêtez ça tout de suite, fit Erin en le tirant par le bras pour qu’il lâche l’anglais. Perrine vint à la rescousse, et les deux femmes le dégagèrent d’Alexander. Le teuton ne faisait rien pour leur faciliter la tâche, partant du principe qu’il avait mérité son dû. Vous avez failli nous faire tuer avec vos méthodes de Rambo !

Des morceaux de chairs grillés s’étaient arrêtés juste avant le groupe, et ça sentait vraiment le cochon dans le tunnel. Le toit n’avait pas cédé. Cette manœuvre qui avait probablement sauvé la vie des quatre humains avait été pour le moins risquée dans une zone éboulée. Mais heureusement pour eux, à part un trou dans le sol, rien n’avait bougé. Quelques Wizards subsistaient, et ils avaient repris leurs esprits le temps que Hanz se dépatouille avec Alexander avec l’aide de Perrine et d’Erin. Il y avait beaucoup de poussière dans l’air et il était difficile de respirer convenablement. La majeure partie des lézards étaient morts dans l'explosion. Certains agonisaient lentement, un membre arraché, ou la peau complètement calcinée. D'autres rampaient les boyaux à l'air. Les victimes d'explosion n'étaient jamais belles à voir et les bestioles ici présentes ne dérogeaient pas à la règle. Seulement voilà, certaines avaient survécu et elles n'étaient pas contentes, en plus d'être indemnes.

Il devait y en avoir quatre ou cinq encore, et elles foncèrent sur les humains. Perrine cria, détournant l’allemand d’Alexander et d’Erin qui allait lui passer un savon, et il attrapa son fusil d'assaut sans trop chercher à comprendre. Il se jeta par terre à plat ventre, l'œil dans le viseur, et il arrosa copieusement chaque Wizards qui se permettaient d'approcher de trop près. Finalement, leur escorte militaire n'était pas si inutile que ça, quand elle s'y mettait. On voyait clairement que le soldat n'avait pas intégré l'armée uniquement pour le plaisir d'être dans un milieu essentiellement masculin. Il avait des compétences certaines. Quand son chargeur se fut vidé, il dégaina son couteau de combat et il partit en courant vers le dernier reptile encore vivant en gueulant comme un samouraï qui allait tout donner. La bestiole lui fonça dessus pour finalement lui sauter sur le torse. D'un revers de son bras droit, il l'envoya s'écraser sur le mur du couloir. Puis tout aussi prestement, il lui mit un gros coup de pied avant de l'embrocher sans concession avec sa lame. Pour un peu il lui arrachait la tête avec ses dents, mais il se contint.

Il se radina vers les autres, tout fier. Erin avait dégainé son arme, tout comme Alexander certainement, mais elle n'avait pas eu le loisir de l'utiliser tant l'allemand avait fait preuve d'efficacité. Et puis, il avait réagi prestement pendant que l’anglais se relever et que l’américaine l’aidait. Un vrai gros bourrin.

- Alors Monsieur Hoffman, on doute toujours de mes capacités professionnelles ? dit-il fier comme un paon, roulant des pectoraux comme un empaffé.
Alexander accueilli les quelques mots par un soupire, avant de répondre d’un ton cynique laissant supposer qu’il parlait à une brave bête : « et vous voulez une récompense pour avoir fait votre travail Hirsh ? »
- Ca dépend de la récompense oui !
- Ca va Hanz, on ne va pas épiloguer la dessus.
- Bien sur que si, Monsieur Hoffman veut me donner une récompense !
- C'était ironique, soupira Perrine.

Alexander lève les yeux au ciel, puisqu’il voulait une récompense il allait en avoir une. Fallait juste que le soldat n’en demande pas plus, comma la dernière fois quand ils étaient étalés sur le sol. L’anglais s’approcha du grand Allemand qui devait jubiler intérieurement, il lui tapota la tête gentiment. « Voila, brave soldat. » Après tout, il ne lui avait pas dit ce que serait sa récompense. « La prochaine vous aurez une étoile avec votre bon point. » Le ton de l’anglais était neutre, mais il y a avait quand même une pointe de cynisme.

Perrine se prit un fou rire, Erin eut du mal à se contenir et Hanz regarda Alexander avec des yeux ronds. Malgré son QI d'huîtres (et pardon aux huîtres) il comprit quand même qu'il se moquait de lui.
- Ouais c'est ça, laissez tomber. Ça vous arracherai la gueule d'être poli tous autant que vous être.
Il boudait à nouveau.
- C'est l'hôpital qui de fout de la charité, balança Perrine.
- Perrine, vos commentaires, on s'en moque. Hanz cessez de faire le toutou et on ne vous prendra pas pour un chien.
- Mouais.

Alexander ne dit rien, il fait juste un beau et charmant sourire à la cantonade, souhaitant avancer.

Alors que Hanz reprenait la tête du convoi humanitaire souterrain, et qu’il venait de passer le fameux coude où l’attendait toute à l’heure une armée de Wizards affamés, sa radio crépita. Aussitôt, il s’en saisit, pour tenter de communiquer.

// Ici le première classe Hanz Hirsh. Je suis en compagnie du bel anglais Hoffman, d’Erin Steele, et de l’autre tarée de Perrine Carier. //
Il n’eut pas de réponse, sauf venant de Perrine, bien entendu. Tout le monde put entendre :
- Tu as oublié de dire : Ici le première classe grand fofolle Hanz Hirsh. Elle faisait des mimiques exagérées.
- Mais ferme…

// Hirsh, c’est Herra. Bordel, dites-moi que tout le monde va bien ? //

Sacré Herra, même de loin, il coupa la chic au militaire qui allait répondre à Perrine. Le blond attrapa la radio pour parler, non sans jeter un regard noir à l’ingénieur. Erin soupira. Le contact était rétabli.

// Oh tout le monde va bien, grâce à moi héhé. //
// Ouais je n’en doute pas…// Son ton traduisait qu’il pensait le contraire. La suite laissa comprendre qu’Herra ne pensait pas que tout le monde allait l’entendre, à moins qu’en fait, il n’en avait rien à foutre d’être entendu par les trois civils. // Si j’apprends que vous avez violé le baron, je vous coupe la queue moi-même ! //
// Violer c’est quand on ne veut pas, technicien Herra. // Hanz fit un clin d’œil à l’anglais avec un grand sourire, la bouche devant la radio. Erin vola au secours de son ami prenant d’une manière assez brusque la radio des mains de l’allemand.
// Putain Hirsh, vous êtes qu’une bit… //
// Ici Erin, coupa-t-elle, on est dans la section C-8, certainement le couloir Est selon la carte, mais c’est tellement le foutoir ici qu’on a du mal à savoir si on la suit correctement. //
// Euh oui, relança Herra manifestement contrarié d’avoir commencé à dire des insanités alors que la consultante venait de récupérer la radio. On vous a aux détecteurs de signe de vie, si vous continuez dans ce couloir, on vous attend avec les croissants et les pains aux chocolats. //

La liaison n’était pas super bonne et elle grésilla un moment avant de se rétablir.

// On a juste une fichue porte qui nous coince. On est train de la découper au chalumeau. Je pense que le temps que vous arriviez, on l’aura eu la garce. //
// Ok, on continue d’avancer. //
// Ok les gars, ils sont bientôt là, faites lui péter son joli petit cul à cette salope de por... la liaison coupa tandis qu'Herra arrêter d’appuyer sur le commutateur. //

Erin rendit la radio à Hanz en la plaquant sur son torse musclé. Elle la lâcha et le grand blond l’attrapa maladroitement dans ses grandes mains. La consultante le regarda froidement. Après tout, c’était lui qui commençait à faire des blagues à la radio au lieu d’essayer de communiquer leur position afin de voir s’ils se dirigeaient dans la bonne direction. Franchement, ce mec n’avait rien dans le crâne et il n’était pas étonnant qu’il était seulement que première classe. Selon elle, il n’irait pas beaucoup plus loin dans la hiérarchie. Manquerait plus qu’il choppe une médaille pour avoir ramené « le baron », « la ronds de cuirs » et l’ingénieur, tiens.

Plus rien ne vint les embêter durant la marche silencieuse qui s’installa ensuite. Alexander semblait être dans ses pensées et il broyait certainement du noir. En même temps, depuis le début de la journée, il n’arrêtait pas d’être embêté par les uns et par les autres. Il semblait irrité et Erin préférait le laisser tranquille. Elle ne soupçonnait pas encore le pouvoir apaisant qu’elle avait sur lui, du moins, pas en totalité. Elle ressassait donc. Il avait dit à Perrine, ou à Hanz, elle ne savait plus, qu’il ne se remettrait pas en caleçon devant eux, qu’une fois dans la journée, cela suffisait. Erin étai avec lui depuis onze heure du matin, environ, et elle ne l’avait pas vu en sous-vêtement. Cela signifiait qu’avant qu’elle ne passe la chercher dans son appartement, quelqu’un l’avait vu en petite tenue. Mais alors ? Est-ce qu’elle n’avait pas interrompue quelque chose en se pointant ? Peut-être qu’il était avec sa petite amie ? Pourtant, elle se souvenait qu’il l’avait convié à entrer. Vu les chambres, s’il y avait eu quelqu’un d’autre, elle l’aurait surement aperçu. A moins que la demoiselle ne soit dans la salle de bain, chose possible également. Mais ça ne collait pas, après tout, elle le savait suffisamment distingué pour ne pas s’en aller comme ça sans prendre la peine de lui dire au-revoir. A moins qu’il ne souhaite que ça reste clandestin ? Erin ne pouvait que formuler des hypothèses et non des conclusions. Elle pourrait fort bien lui demander, mais elle sentait bien que ce n’était ni l’endroit, ni le moment. Surtout pendant une balade avec la française et l’allemand.

// Ici Herra, vous êtes plus qu’à une dizaine de mètres. On a quasiment terminé la découpe. //

Et effectivement, au fond du couloir, on pouvait voir sur une porte un point lumineux bleuté qui descendait lentement, mais surement, dans l’acier. C’était l’envers du chalumeau qui découpait inexorablement la porte. Le temps qu’ils arrivent, et la découpe était terminée ; L’acier tomba lourdement sur le sol. Un Marc Herra, les manches retroussés, s’engouffra dans la brèche, alors qu’un type avec un masque à souder s’écartait pour éteindre la flamme de son engin.

- Pile à l’heure, Monsieur Herra, lança Erin joviale de retrouver la civilisation.
- Comme toujours, répliqua-t-il. Son regard se reporta sur Hanz et sur Alexander. Il les détailla tous les deux, sans rien dire. Puis il s’adressa à l’ensemble du groupe : L’équipe médical veut vous voir. Pas le choix.

Les jaunes les orientèrent vers une salle qui faisait office d’infirmerie, étant donné que la précédente installation avait été détruite. C’était de là d’ailleurs qu’ils revenaient. Après le noir des tréfonds, la lumière vive de l’installation terrienne tranchée fortement et laissait une désagréable impression de luminosité persistante dans la rétine. Mais c’était le temps que les yeux s’habituent.

Erin s’installa sur une chaise, près d’Alexander, alors que les médecins prenaient leur tension et leur posez des questions sur leur état de santé. Perrine et Hanz étaient plus loin, en conversation avec Herra. Manifestement, ce dernier voyait dans leur mésaventure une chance pour les équipes de récupération de matériel. En effet, ils avaient trouvé un chemin suffisamment stable pour risquer des personnes afin d’aller chercher ce qu’il était possible de récupérer.

- Vous êtes tombées mademoiselle, lui demanda l’interne ?
- Non, je n’ai rien.
- D’accord. Il remonta la manche d’Erin pour prendre sa tension.

Les deux administratifs étaient couverts de poussière. Leurs vêtements étaient blanchâtres, sans parler de leurs cheveux, leur donnant des airs un peu irréels. Erin regarda l’anglais avec un sourire :

- Tu es épouvantable, lui confia-t-elle avec un air taquin. Elle avait envie de rejouer verbalement avec lui. L’ambiance de merde souterraine avait même atteint pour un moment leur complicité. Mais ce n’était que provisoire, et certainement nécessaire, afin de ne pas relancer Perrine et Hanz qui étaient insupportables et trop prompts à se disperser. Il avait donc fallu montrer l’exemple.
L’interne voulait regarder la jambe d’Alexander, et alors qu’il se baissait, il hésita :
- Euh, Monsieur Hoffman, j’aimerai vous posez une question… un peu… indélicate, si vous voyez ce que je veux dire… Il jeta un œil gêné à Erin. Cette dernière reçu le message cinq sur cinq. Avec un sourire et un geste tendre et fugace du plat de la main sur le bras de son ami, elle se leva.
- Je vous laisse. On se voit toute à l’heure Alexander.
A peine avait-elle fait deux pas dans la salle qu’un autre interne l’intercepta.
- Mademoiselle Steele, je suis obligé de contrôler votre taux de sucre. Pas de soucis au niveau de la pompe ?
Il parlait au moins discrètement, vu que la confidentialité dans les parages n’étaient pas des meilleures.
- Aucun confirma-t-elle. J’ai jeté un œil toute à l’heure.
- D’accord. Donnez-moi votre index s’il vous plait.
Erin soupira et lui tendit la main. Il piqua le bout du doigt pour faire perler une goutte de sang et l’appareil lui donna son taux de sucre. L’interne lu l’inscription digitale.
- 1.03 gramme par litre. Impeccable.
Erin lui fit un sourire, patiente et habituée. Elle devait être à jeun maintenant et son taux devait se situer entre 0.70 g/l et 1.10 g/l. Elle était dans la fourchette, un peu haute, mais dans la fourchette. Il entreprit de lui mettre un bout de coton sur le bout du doigt et un bout de sparadrap. La jeune femme s’en chargea.
- J’ai l’habitude, occupez-vous de quelqu’un d’autre. Merci.

L’interne la salua et s’éloigna. Pendant ce temps, celui qui se trouvait près d’Alexander, lui demanda, un peu gêné, tout en parlant rapidement et sur le ton de la confidence afin de ne pas se faire entendre par les personnes autour de lui.

- Monsieur Herra a sous-entendu que vous pouviez avoir subi un viol. Est-ce que vous voulez m’en parler ? Je peux faire les constations physiques aussi, dans ce cas, j’ai une pièce à côté où je pourrai vous ausculter.

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Lun 10 Oct - 21:03

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Les aventures de Rinrin et de Dredre : gare aux fesses !

1ere partie :

L'attaque du lézard avait un peu refroidit tout le monde. Pendant que Perrine, allait faire une vidange de son estomac, Hanz, faire un tour de reconnaissance, il fut enfin seul avec Erin. Par fierté évidente, il ne voulait pas qu'on vienne le soigner comme un bébé. Qu'on lui fiche la paix, un point c'est tout, ne serait-ce que deux minutes. C'est ainsi, qu'il répondit laconiquement à la proposition de son amie. Erin, n'était pas du genre à insister, elle commençait à bien le connaitre. Mais, voyant qu'il en foutait de partout et surtout qu'il salissait le tout, avec ses mains enduites de sang, la consultante pris les devants. Et il se résigna, car oui, cela était bien mieux dans ce sens. Il se laissa faire, restant stoïque, malgré son avertissement sur le fait que le produit allait piquer. Oui en effet ce fut le cas, mais loin d'être douillet, il se fit à cette sensation désagréable. Il avait vu pire et face à certains éléments de son passé, il avait appris, à relativiser sur la douleur, se disant, qu'il avait connue pire et que ce n'était que du pipi de chat tout ça. D'ailleurs, il se senti se déconnecter et si Erin, n'avait pas été là, pour lancer quelques phrases les remettant dans leur petit jeu, il se serait tout bonnement tue. Cela lui fit bien plus de bien qu'il ne l'aurait imaginé, de la taquiner. Rien que pour ça, il lui adressa un merci à double sens. Perrine, rappliqua et mit en évidence, une autre manière de soigner. Il aurait été tenté de répondre à l'ingénieur que cela serait la meilleure médecine du monde, mais il n'avait guère envie de relancer un débat autour d'élément qui finirait par être sexuelle.

Le silence était bénéfique pour l'anglais, qui commençait à calmer sa colère. Très vite les pensées de l'anglais, divaguèrent sur des sujets plus professionnels, estimant avec sa tablette une facture. Il sentait déjà, les cris et les autres réclamations des financeurs, qui allait accuser les ingénieurs du site alpha, d'avoir retiré les rhizomes. Il marchait aux côtés d'Erin et du mur, ne voulant plus personne d'autre que son amie à ses côtés. Elle avait un certain côté apaisant sur lui.

Mais bien entendu, le silence ne pouvait pas durer et ce fut en la personne d'Hanz qui relança une pique. L'anglais, releva le museau de sa tablette, toisant l'allemand, qui semblait jalouser le Wizzard. Mais, quelle idée … une nouvelle fois, Alexander, sentie la lassitude le gagné. Il n'avait nullement, envie de répondre au soldat, mais cela le démangeait quand même. D'ailleurs, Erin pris les choses en main, en lui proposant ses servies. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres du Britannique, quand il remarqua l'imposture du militaire qui essayait de faire bonne figure. Perrine, rajouta un peu de sa sauce et cela finit en débat sur l'orientation de l'un et de l'autre. Avant même qu'Erin n'éclate dans un feu d'artifice, le jeune homme, répondit d'une voix calme et presque peu audible, mais tout le monde l'avait clairement entendu.

« De toute façon il n’y a qu’Erin qui a ce droit »
« Ah et pourquoi donc ? »
« Car elle est sage… elle » Il regarda les deux protagonistes. Bon, il devait avouer, que la seule personne à qui il aurait envie de faire ce rapprochement était la consultante. Il soupira, de toute façon, il avait l'impression qu'il y avait quelques choses dans l'air, pour autant émoustiller tout le monde. Car même, lui il commençait à avoir envie d'autre chose. Même si cela était sûrement guider par le désir de se calmer.

Il l'aurait parié et cela attisa encore plus les flammes de la rancœur entre le soldat et l'ingénieur, qui se disputèrent de plus belle, après cette entracte… l'anglais, resta médusé par ce comportement. Il aurait pensé que cela les aurait calmées un tant soit peu, mais non, les deux gamins, revenait sur le débat précédant, concernant les goûts sexuelle de l'un et de l'autre, agrémenté de quelques insultes. Il leva les yeux au ciel, se demandant s'il ne fallait pas en prendre un pour en taper sur l'autre.

Erin, prit une nouvelle fois les devants et il regretta une chose : de ne pas la voir plus souvent en colère. Cela était la première fois, qu'elle usait de son charisme à sa prestance et il faut avouer, qu'elle en envoyait la jolie brune. Bien entendu, il n'aurait jamais douté du maintien de l'américaine. Plusieurs fois, il s'était demandé comment elle serait en état d'énervement certain et surtout face à quelqu'un pour le remettre dans le droit chemin. Il ne fut pas déçu par ce spectacle merveilleux, qui lui laissait des saveurs de jubilation. Elle était impressionnante et juste d'autant plus magnifique. La colère rend, certaine femme, belle, cela prouve d'un côté complètement maso, qu'on certain homme, qui éprouve du désir dans ce genre de circonstance. Mais, faut dire, que tous les atouts « supérieurs » de la jeune femme, était dévoilée, pour écraser un lourdos de 100kg et une petite ingénieure à la langue bien pendue. Il n'en fallait pas moins, pour clouer le bec aux deux enfants.

Cela aurait dû suffire, surtout avec, une menace sous-jacente d'un retour sur la planète bleue. Hors et comme cela arrive souvent avec les débile, Hanz, était immunisé ou s'en foutait grave, car il répliqua d'un ton énervé avec des paroles, qui décontenancèrent encore plus l'anglais… Alexander était tout autant sidéré par ce comportement, se demandant bien, ce qu'il devait avoir dans la cervelle de l'allemand. Mais au moins, Perrine avait retenu la leçon… l'anglais, se demanda s'il y avait un moyen de recadrer l'allemand… mise à part le frapper ? Il ne restait bien que ça a vrais dire. Dans un geste d'apaisement, il caressa le bras de son amie, la regardant quelques minutes d'un air appréciateur sur son petit déroulé charismatique.

Enfin bon, ils reprirent la marche, laissant un Hanz vexé faire son bonhomme de chemin loin devant. Après tout c'est son job d'être un éclaireur. Hors, il revenu très vite dans une démarche assez évocatrice et profondément stéréotypé… il était surprenant qu'il n'ait pas reçu un lynchage de la part de quelques soldats homophobes… remarque tant mieux, il serait désagréable d'apprendre ce fait, même s'il ne porte pas « la grande blonde » dans son cœur.

En tout cas, les petits lézards, eux aussi avait envoyés l'un des leurs (un Hanz a écaille ?) ouvrit la colonne et ne le voyant pas revenir, avait décidé de voir ce qu'il en était ? Peut-être bien, même si cela est très anthropomorphique. L'anglais, commençait à reculer, en ouvrant les bras, pour entraîner Erin avec lui… il fut subjugué de voir le soldat, dégoupiller une grenade.

« Hanz ! Non ! »


Mais cela était peine perdu, le geste qui ma foi était très élégant, témoignant d'une grande dextérité dans le maniement des explosifs, entraîna une déflagration monumentale. L'anglais n'eut pas le temps de se dire, qu'ils allaient définitivement être ensevelis sous les gravats, qu'il se prit en pleine face un corps. Il tomba sur le sol, avec Hanz sur le torse. Sa tête aillant taper violemment contre le sol, il fut sonné durant quelques minutes, avant de prendre conscience, que quelqu'un était en train de faire une chose à laquelle il aurait préféré donner son consentement. Ce n'était pas de la gêne qui l'envahit, mais une colère froide… autant il pouvait tolérer qu'on lui tombe dessus mais qu'on en profite ! Cela aurait été une femme qu'il aurait réagi pareil ! l'anglais, houspillai une nouvelle fois, l'allemand, qui refusait de se décoller malgré les gestes évidant du britannique, qui désirait se dégager de cette sensation désagréable, d'avoir entre les jambes, un élément durcit qui ne lui appartenait pas ! Ce fut les deux jeunes femmes, qui délogerait la sangsue de son torse. Alexander se releva, jetant un regard noir à la grande saucisse de Francfort. Il allait lui donner la soufflante du siècle et peut-être même un poing dans la figure, quand l'odeur si peu alléchante de lézard griller à la grenade attira l'attention des humains.

Les Wizzards n'avaient pas eurent la bonne idée de mourir tous ensemble… il y avait des survivants… l'anglais, sortie son arme. Mais ce fut le militaire, qui montra (et ce fut pas trop tôt) qu'il n'avait pas comme seule capacité d'avoir une bite à la place de la cervelle ! Il fallait au moins reconnaitre ce fait à Hanz, il servait se servir de son arme et niveau corps à corps, il était proche d'un ours enragé que d'un humain. Il ne fit qu'une bouchée des petits reptiles.

Le grand blond revenu avec une certaine fierté, l’anglais, rangea son arme dans son holster, observant le militaire avec une petite moue, appréciateur, qui voulait dire « bah tu vois quand tu veux ». Cela lui aurait fait trop mal de le féliciter, il avait encore en travers de la gorge la petite séance « frottis frotta ». Mais bon, au moins, il lui fit un sourire. Mais Hanz, n’était pas en reste de reconnaissance et lança une pique, qui fit soupirer Alexander, qui lui offrit en effet sa récompense, puisqu’il en désirait une. Cela vexa profondément (et une nouvelle fois) le teuton, qui partit bouder, après une réflexion de Perrine, qui se fit recadrer par Erin. Cela était joyeux comme ambiance. Il préféra faire un sourire charmeur, pour enfoncer le côté surréaliste de cette situation.

Ils reprirent leur marche et enfin, un signe d'espoir, la radio était en train de grésiller ! si ce n'est pas un signe ça ! Et surtout, autre fait, Hanz eu l'intelligence de la faire marcher ! Mais quel exploit ! Nous venons d'assister à un miracle ! Par contre, le contenu du message était quand même … discutable. L'anglais, se mit la main sur la tête, se demandant bien, ce qu'il avait fait au destin, pour avoir une journée aussi pourrie ! Par contre, réplique de Perrine, eut le mérite de faire rire l'administratif doucement. Ça s'est fait. Herra coupa court à une potentielle dispute entre Hanz et Perrine, sur le coup l'anglais, pensant beaucoup de bien d'Herra qui venait de passer dans son top 10 des héros du jour.

Par contre, l'anglais déchanta rapidement, en attendant les propos de son chef de chantier… non mais il savait quand même se défendre contre une armoire en glace en chaleur ! Herra serait presque mignon de le défendre tiens ! Hanz, continua dans la lancée, en arquant d'un clin d'œil à son attention, que le viol c'est quand l'autre n'est pas consentant. L'anglais, sentie la colère revenir, il allait une nouvelle fois envoyer bouler l'anglais, quand ce fut Erin qui sauva Hanz d'une voilé glaciale. Elle prit la radio, donnant enfin une information viable ! L'anglais, s'adossa au mur, attendant calmement (en apparence) la suite des événements. Il sentait que s'il parlait ça n'allait être mauvais très mauvais. Au moins, Herra avait le mérite d'être efficace et d'avoir un brin d'humour. Cela était appréciable.

Ils avancèrent jusqu’à la porte d’une manière silencieuse. Alexander, avait la bouche sèche et ruminant dangereusement. Il avait du mal à se calmer intérieurement et sentait que ça allait péter à un moment où un autre. Dans ses moments, là, il allait courir ou se déchaîner sur un sac de sable… mais rien autour de lui, lui permettait de faire retomber la tension. Alors, il resta mutin, espérant que cette fois, personne ne vienne le faire chier. Il avait l’impression qu’il ne pouvait plus sentir qui que ce soit ! Machinalement et surtout inconsciemment, il chemina près de son amie, sa présence, l’aidait à faire redescendre la tension. Il se serait bien remit à « jouer » avec elle, pour calmer ses ardeurs colériques, mais rien ne lui venu en tête à cet instant. Juste la sécheresse de sa bouche. Mais bon, au moins, plus le temps, passait plus il sentait l’irritation redescendre.

Une fois devant la porte, Alexander n’avait jamais été aussi heureux de voir la bouille joviale de son espagnol favoris. Il tapota chaleureusement l’épaule de son chef de chantier. Qui lui rendit, tout en inspectant l’état de l’anglais.
« Bon boulot Herra. Je n’ai jamais été aussi heureux de vous voir »
« Moi aussi Chef »

L'anglais, semblait légèrement déconnecté suivant le mouvement, ne se souciant plus vraiment des autres personnes, tant qu'il avait Erin, non loin. Il divaguait encore sur un fait : visite médicale puis fuir le plus rapidement possible voir Lanille et son gros ventre. Il avait envie de quitter le site alpha et surtout être loin, des deux sources atomiques qui allaient l'agacer encore plus. Il prit donc place, avec Erin sur une chaise pour qu'un interne vienne faire leurs bilans. Il ne fit pas gaffe où se trouvait les autres, cela l'indifférait au plus haut point. Erin profita de la situation pour relancer les taquineries. Alexander, tourna la tête vers, elle l'observant à son tour. Il est vrai que l'explosion et l'éboulement, n'avait pas amélioré leurs habits. Il lui sourit.

« Tu es toute aussi séduisante ma chère »
Il eut un petit rire. Ils ne purent pas continuer leur petite boutade, qui étaient agréable, même après la séance spéléologie, car le médecin coupa court à leur complicité.
« Monsieur Herra a sous-entendu que vous pouviez avoir subi un viol. Est-ce que vous voulez m’en parler ? Je peux faire les constations physiques aussi, dans ce cas, j’ai une pièce à côté où je pourrai vous ausculter. »
L’anglais se demandait bien, ce que l’interne lui voulait, pour qu’il demande implicitement à Erin de partir. Il avait un mauvais pressentiment et cela ne loupa pas. Il ouvrit de grands yeux perplexes. Il avait l’impression d’être victime d’une caméra cachée. Machinalement il regarde autour de lui… peut être qu’Herra allait arriver en lui disant : c’est une blague ! Mais non… rien ne venue, juste le regard compatissant du brave homme en face de lui. Il sentie la colère lui monté au nez et prête à exploser.
« Je n’ai rien à vous dire » lâcha-t-il entre les dents, pour contenir l’amertume de sa colère afin d’épargner le pauvre médecin, qui n’y était pour rien là-dedans. Non mais Herra, de quoi il se mêle lui ? Il avait si peur pour la virginité de son arrière train ou bien ?
« Je comprends » reprit l'interne pas très à l'aise, il devait se dire que c’est la première fois, qu’il ausculte un homme victime de viole, au lieu d’une femme et il n’était pas très sûr que le chef de projet soit très enclin à se laisser faire. « C'est normal d'être en colère. Je le serai aussi à votre place. Ça a dû être traumatisant... »
Lui qui était si peu expressif avec autrui, commençait à l’être énormément. Son regard était consterné et machinalement, il tourna la tête vers Herra, Perrine et Hanz en pleine discussion. L’espagnol, croisa le regard de son supérieur et vu le regard noir que venait de lui adresser l’anglais, le chef de chantier eu un moment de beug et se senti mal à l’aise. Alexander, se mit la main sur le visage, de la poussière tomba sur celle-ci, il était sale et avait envie de prendre une douche... Il soupira, essayant de trouver une phrase correcte pour ne pas envoyer chier l’interne.
« Je n’ai pas été violé ! » Lâcha-t-il plus fort que prévu.
« Mais, vous êtes bien le baron ? » Dit l'interne en le toisant. Mais c’est qu’il insistait le bougre ? « Monsieur Herra m'a dit que le baron s'était fait péter le cul par l'autre dégénéré. Il m'a dit de voir avec vous si vous n'aviez rien. » Il semblait dépité.
Non mais, c’est quoi ce langage …Alexander, se leva d’un bond, trouvant bien du mal à contenir la colère qui animait son corps. C’est extrêmement rare qu’il n’arrive plus à se contenir, mais il avait l’impression, que tout dans cette foutue journée était fait dans l’unique but de le faire péter une durite (même deux). Il fit quelques pas de longs et en large tel un lion en cage. Oh oui, il avait envie de passer ses nerfs… plusieurs images lui venu en tête, pour le calmer, frapper un sac de sable (ou Hanz), boire un grand verre de whisky, caresser Harry, Erin … en pensant à la jeune femme, il stoppa ses pensées, ne voulant pas savoir ce qu’il imaginerait qu’elle ferrait pour le calmer tiens, de peur que cela soit dans le thème du jour ! surtout de passer à Caresser Harry à Erin, la suite logique était assez évidente. Il finit par se stopper devant le médecin en le toisant.
« Oui, c’est bien moi et non, je n’ai pas été violé par un dégénéré, la seule créature qui m’a « pété » quelque chose, fut le Wizzard ! » Il soupira. Pourtant c’est bien gentil à Herra de s’inquiéter de l’état de son petit cul, mais là ça devenait grotesque.
L'interne comprit qu'il ne devrait pas insister. L'anglais était suffisamment en colère pour qu'il comprenne. « Ok ok. Ne vous énervez pas, je fais mon job. Bon montrez-moi votre jambe alors. » Herra lui faisait mine de discuter avec Perrine histoire de ne pas se mouiller, il espérait secrètement que son supérieur, ne vienne pas l’engueuler, il avait parfaitement vu les gestes agacés de l’homme et commençait à s’inquiéter pour son matricule.
Alexander se rassit, se maudissant de commencer à perdre son self control légendaire. Il tendit la jambe, pour remonter son pantalon sur ses plaies
« Navré, je suis à crans, je n’aurais pas dû m’énerver contre vous. » Il laissa le toubib faire son travail, qui reprenait quelques pansements, désinfecta et fit de son mieux pour ne pas faire mal à son patient colérique. Quant à Alexander, il cherchait du regard Erin, envisageant la suite. Il la vit sortir d’une petite pièce, elle venait de finir avec son interne et elle était en train de faire son pansement non loin de là. Il lui avait surement prit le taux de sucre. Quand enfin, le jaune eut fini ses petits manœuvre, l’anglais l’interrogea sur un élément plus que nécessaire à cet instant :
« Vous avez des douches ? ». Son ton était à nouveau calme, même si intérieurement, il bouillonnait comme une cocotte-minute.
« Oui bien sûr, aux vestiaires. » Il lui expliqua brièvement où elles se trouvaient.

Herra intervint, voyant que le docteur avait fini avec son patron.
« Murdock, trouvez-moi de quoi habiller nos aventuriers, au moins ça, ça devrait être dans vos cordes ! »
Le soldat Murdock, se mit à rechigner et alla dégoter des affaires pour les deux administratifs « Et le s’il te plait … gros con » murmura-il. Heureusement Herra n'entendit pas les propos de Murdock, car sans nul doute qu’il allait voler dans les plumes du jeune homme à la tête de cheval.

Alexander, se leva remercia l’interne, puisse dirigea immédiatement vers Erin, qu’il attrapa par le bras, sans aucune forme de procès. Il commençait à l’entrainer vers la localisation des douches. Son, geste attira immédiatement le regard de Perrine et Hanz, qui se posaient sûrement la même question : que faisait-ils ?
« Vient-on va se doucher et on file chez les Tairis » dit-il d’un air assez pressé, voulant qu’une chose fuir le plus loin possible.

Quant à Erin, elle se laissa entraîner par l'anglais et pour lui montrer son empressement et ses paroles elle lui rétorqua : « Ensemble ? Sois doux s'il te plaît. »
Elle ne savait pas s’il allait prendre la mouche ou se confondre en excuse.
L’anglais, qui n’avait pas fait gaffe de son empressement assez visible, avait attrapé le bras de la jeune femme fermement. Elle lui fit la remarque. Il baissa les yeux, se sentait soudainement débile. Il la lâcha, stoppant son mouvement. « Hum. Navré, je ne t’ai pas fait mal ? ». Il ne comprit pas tout suite pourquoi, elle lui parlait de prendre une douche ensemble… puis cela fit tilt dans sa tête… eh bien voilà qui faisait des lapsus maintenant… a vraiment…
« Non, je n’ai pas fait gaffe au sens de ma phrase »
Murdock, s’approcha, pour leur donner de quoi se changer. Alexander prit le tout.
« Non. Ne t'en fais pas. Je te parlais d'être doux dans la douche. » Elle lui fit un sourire. « Pas de soucis, j'avais compris. » Elle lui attrapa la main après avoir pris les vêtements, et elle le tira. « Allons-y ». Elle fit une traction pour l'entraîner et elle le lâcha. Elle était en confiance avec lui, car elle n'avait pas ressenti de peur quand il l'avait saisi, ou de quelconque agression.
« Ah ! Bien entendu voyons » répliquât-il sur un ton espiègle. Il fut surpris du contact de sa main, mais se laissa tracté amusé. Il était certain que leurs gestes n’étaient pas passé inaperçu et était d’ores et déjà sujet à un débat animé entre l’ingénieure et le militaire. Il se rapprocha de la consultante, pour la guider jusqu’aux vestiaires, par chance étaient loin des compères. L’américaine suivit le mouvement en toute confiance. En arrivant dedans, il prit soin de détaillé l’endroit, des cabines séparées, avec des lavabos alignés contre un grand miroir. Sur ceux-ci, il y avait des serviettes en libre-service avec du gel douche.

L’anglais, distribua l’uniforme taille 38 à la consultante et le reste des affaires. Quand il pense qu’ils étaient venus dans leur affaires perso, tout beau et tout rayonnant, pour repartir avec ses immondices… il fut quand même surpris de voir à la place de la veste grise, une veste en cuir noire bien plus esthétique que les précédentes. Le bas, était aussi noir et un peu plus moulant. Apparemment, alpha, avait reçu des uniformes, plus adapté à leur vie ici. Au moins, il méritait d’être plus esthétique. La chemise F1, manche longue, était toujours présente et entièrement rouge.

Machinalement, il retira ses chaussures, il les laverait après. Son regard se figea sur la porte d’entrée... il était hors de question, que d’autres « poussiéreux » avec une libido aussi chaude que celle des Tortouffes. Il surprit le sourit arqué de son amie. « Mesure de précaution, pour éviter qu’Hanz ait l’idée de venir me tenir compagnie ». répliqua-t-il d’un air enjoué pour répondre à sa question silencieuse, et surtout pour expliquer son geste un tant soit peu suspect.
« C'est sûrement plus prudent oui. » Elle soupira en s'enfermant dans sa cabine de douche. « Et moi qui pensais qu'on allait me frotter le dos. »
Il se rendit aussi dans sa cabine, pour se dévêtir, laissant au pied de sa porte ses habits enduit de matière blanche, tout en soupirant en voyant l’état de ses vêtements. « Mais, si tu y tiens, vraiment tu n’as qu’à venir ! Il y a une brosse dans la mienne » répliqua-t-il d’un ton faussement provocateur, ils recommençaient à jouer, pour son plus grand plaisir.

La jeune femme se déshabilla de son côté, soulagée de pouvoir prendre une douche. « Tu as une brosse dans ta douche ?! » dit-elle d’un air faussement vexé de celle qui n'en a pas. « C'est tentant, je dois le reconnaître. Enfin, la brosse je veux dire ! » Elle avait le ton taquin habituel.

L’anglais pouffa, se glissant dans la partie « douche » de la cabine, pour allumer l’eau et régler le thermostat « Eh oui, c’est ça d’être chef, on a nos petits privilège » le contact avec l’eau chaude, était salvateur… c’est fou comme une bonne douche, peut vous faire du bien. Tout comme son humeur, qui grimpait en flèche. « Je n’en doute pas. L’appelle d’une brosse est inestimable. Surtout quand, on chevauche un balai pour effrayer les passants d’Atlantis » référence à son premier surnom de mélusine.

Elle alluma la douche, faisant rapidement un nuage de vapeur. Elle s'amusa de sa réplique. « Ce serait moins glamour une sorcière sur une brosse ». Elle était tentée de lui dire qu'en tant que chef il avait le droit au type pour lui gratter le dos et qu'elle en connaissait un. Mais il commençait à redevenir de bonne humeur alors elle ne le relança pas avec Hanz. Une idée lui vint.
« Enfin prévient moi quand tu sors, il paraît que tu ne te montres qu'une seule fois en caleçon par jour et j'ai cru comprendre que c'était déjà fait pour aujourd'hui. »
Il était en train d’ouvrir le gel douche aux senteur vanille chimique, pour se savonner. Mais l’ovation d’une phrase dite plutôt sous la colère, lui fit faire un mouvement gauche, le gel douche lui échappa et tomba sur le sol. Il eut un rictus jaune comme on dit si bien… « Oui en effet, élément que j’aurais préféré éviter. Mais vu la journée merveilleuse que je passe, je crains que ce ne fut que le prémisse ». Arqua-t-il d’un ton mi amusée mi sérieux.
Elle entendit clairement le gel douche tomber et un sourire satisfait déchira les lèvres de la jeune femme. Elle avait fait mouche. « Je peux avoir les détails croustillants ? » Demanda-t-elle amusée. Elle se passa complètement sous l'eau pour imbiber ses cheveux afin de les laver ensuite.

Il soupira… il réfléchissait quelque instant, pour savoir si oui ou non, il allait lui dire…enfin bon, il valait mieux en parler et en rire avec elle, qu’il continue à ruminer comme une vache folle. Et puis, ne comptait-il pas lui faire partager ce fait ? Faut dire qu’il avait tendance à raconter certain élément amusant à son amie. « Si tu veux, mais c’est grotesque » il soupira, tout en se savonnant vigoureusement les cheveux. « Elia, elle aurait dû me donner une réponse hier soir… eh bien, elle est venue me voir ce matin aux aurores ». Il fit une pause pour laisser le temps à la consultante de méditer et surtout de se faire ces petits films habituels « Donc, c’est l’histoire d’un anglais qui dormait paisiblement, quand quelqu’un à sonner à sa porte. Il prit donc le soin de se revêtir d’un peignoir, pour voir qui venait l’embêter de bon matin, peu habitué à être déranger par une tierce personne, autre que sa comparse d’amour, ce fut naturellement qui botta en touche celle-ci, avant de se rendre compte qu’une petite Pirolle verte était au pas de sa porte et non une jolie Ariel ». Enchainait-il d’un air ironique digne d’une histoire. « Mais, Harry d’humeur joyeuse et joueur, commençait déjà, à s’accrocher au pan de la ceinture que trop mal accrocher et celui-ci emmena avec lui la maudite ceinture, obligeant le petit anglais, à se baisser pour récupérer son due, tout en se tenant son peignoir, pour ne pas finir en caleçon devant la gente dame Hors, par une intervention encore inconnue, sur le fait qu’elle l’ait fait exprès ou non… Elia marcha sur le peignoir et en se relevant l’anglais fut dévêtue… TADA ». Il envoya de l’eau gelée dans la cabine à côté de lui, pour atteindre Erin, comme pour clore la fin de son histoire de manière spectaculaire et surtout pour embêter l’américaine.

Erin sentait arriver le coup de l'ouverture de la porte la tête dans le cul quand il la laissa méditer. Mais la suite était toute autre. Elle rigolait en sentant arriver la chute. Quand il ponctua son histoire, elle était en train de se rincer.
« Et bi... » Elle cria en recevant l'eau gelée dans sa cabine. Elle tapa sur la paroi de rage.
« Je déteste ça ! » Elle prit le jet de sa douche et l'orienta vers le haut et enclencha l'eau froide. « TADA ! » Fit-elle comme une gamine.
L’anglais était en proie à une certaine hilarité digne d’un gamin, quand il entendit l’américaine hurler en tapant rageusement sur la paroi. Il eut un mouvement de recul, tapant contre la paroi inverse, quand elle décida de lui rendit la politesse. Il continua quand même à rire, même si l’eau froide, ne lui était pas très agréable.
« Mauvaise, tu es mauvaise Ariel » répliquait-t’il entre deux soubresauts.
« C'est toi le mauvais » dit-elle en arrêtant de l'arroser. Elle rigolait niaisement. « Tu commences déjà les perversions avec ton assistante, tu n'as pas honte. »
« Ah faut les préparer avant l’embauche, pour leurs missions futures les petites !» dit-il d’un ton imitant Berkam, homme misogyne, auquel l’anglais était persuadé qu’il avait ce genre de discours peu flatteur.
« Enfin, j’avais sacrément honte. Par contre elle… elle a essayé de me faire dédramatisé, ça m’a encore plus agacé… ». En repensant à cet épisode, il se dit qu’il avait été quand même peut agréable à ruminer. Il se racla la gorge, pour reprendre de la contenance.
« Le pire, étant que le jeudi soir, je lui avais dit qu’il me serait détestable de lui ouvrir en peignoir un samedi… »
Erin l'écouta avec le sourire. Elle imaginait que trop bien la scène.
« Tu crois qu'elle a calculé son coup ? » La question pouvait se poser surtout avec sa dernière remarque.
Il haussa les épaule, coupant l’eau pour s’essuyer
« Je ne sais pas, au vu de ses excuses, elle ne semblait pas avoir calculé son coup ». Du moins, elle ne pensait pas voir son patron en petite tenue. En tout cas, Elia, étaient bien la seule à ce jour à avoir eue cette chance (ou non). Il était certain qu’Erin allait en profité pour interroger plus intiment la jeune femme.
Erin coupa également l'eau. Elle se passa la serviette pour se sécher avant d'enrouler ses cheveux dans une autre. Puis elle commença à s'habiller.
« J'ai hâte de la rencontrer. ». Il n’en doutait pas, la connaissant, elle serait que trop ravie d’inclure la future assistante dans leurs petits jeux de pari, pour faire des crasses à l’anglais. « À son retour de sa formation sur terre, je te la présenterais »

Ils entendirent des coups frapper à la porte :
« Hey vous faite quoi là-dedans ? »
Hanz dans toute sa splendeur. Alexander, soupira, ils ne pouvaient pas les laissent tranquille… remarque l’allemand désirait surement se débarbouiller aussi, mais bon, il devait aussi vouloir en profiter pour mâter surtout.
« Je vais finir par demander à Herra de mettre sa menace à excusions… » soupira l’anglais, qui rêvait d’abandonner le teuton sous les pieds adroits d’une Tortouffes enragée.
« J'ai bien envie de lui dire qu'on s'envoie en l'air rien que pour l'embêter. Il m'agace, il m'agace » soupira l’américaine. Alexander eu un petit sourire malicieux, oui c’est atrocement pervers pour ce brave soldat qui allait sûrement bouder encore plus… mais qu’importe. Cela allait peut-être calmer ses ardeurs. C’est bien qu’avec, elle qui se permettait de faire ce genre de « simulation ». Il ne comptait pas faire plus niveau bruitages et espérait que sa comparse n’allait pas donner de la voix. Le bruit de la porte était amplement suffisant pour le benêt blond, pas besoin de s’avilir à plus d’émois pour cette mascarade.
« Mais c’est une bonne idée ça ! » Il commençait à s’habiller, puis tapa de son poing contre la paroi de la douche, dans un rythme assez évocateur d’une activité intime. « Autant lui faire croire, ça le calmera peut-être »
« Super » dit-elle avec entrain. Alexander adhéra à son idée. Puis il tambourina sur la paroi pour suggérer une activité sexuelle. Elle avait des réticences à donner de la voix pour faire "style".
« Oui », confirma-t-elle. Puis elle haussa le ton en direction de la porte. « On est occupé, ça ne s'entend pas ! » L’anglais, retenu un rire, il imaginait sans mal, la tête déconfite de l’allemand. Il espérait même secrètement qu’il était entiché d’une Perrine, histoire de faire deux en un. Il fut soulagé qu’elle ne pousse pas, la simulation d’ébat vocalement, lui-même ne le faisait pas. L’allemand semblait hésiter. Hanz arrêta de taper et gueula :
« Ce n'est pas sympa de ne pas inviter les copains ! »
L’anglais répliqua, essayant de camoufler ses rires pour ère sérieux. Ce teuton était juste magique … débilement magique.
« Tu n’avais qu’à être sage ! » Il prit la liberté de le tutoyer, pour renforcé le côté puéril de cette situation.
« D'abord » confirma t’elle après la phrase d'Alexander à l'adresse de Hanz.
Il continue encore quelques minutes à taper contre la paroi, histoire de faire durer le plaisir. Hanz, ne disait plus rien, signe qu’il était sûrement en train d’écouter ou de bouder au pied de la porte. Au bout d’un moment, cela était lassant, il stoppa, pour sortir de sa cabine ramassant ses affaires pour les mettre plus loin dans un sac plastique. Il s’approcha de la cabine de l’américaine « Tu es habillée ? ».
« Oui, avec l'uniforme. Il ne me manquait pas. Mais ce petit cuir, ça ne me déplaît pas. Ça confirme mon petit côté dominatrice, tu ne trouves pas ? » Elle était clairement amusée. Au moins elle pouvait mettre ses bottes sans que cela ne fasse trop ridicule. L’anglais, ne pouvait que confirmer, que ce nouvel uniforme était plus saillant que les anciens. Il se regarda dans le miroir, lui qui était habitué aux vêtements classieux, cela lui donnait un air de « mauvais garçon ».
« Sort et je te dirais » Erin sortie de sa cabine, le regard de l’homme se figea sur elle. Bon, elle aurait pu être habillée avec un sac poubelle qu’elle en serait toujours aussi rayonnante. Pour répondre à son affirmation sur un fantasme SM, il lui fit une petite moue imitant un tigre qui rugit. « Manque plus que le fouet et tu pourras dresser Hanz ! »
« Je pense qu'il en aurait bien besoin, grrrr » Dit-elle en mimant la patte d'un tigre avec sa main. Elle ajusta sa veste en tirant sur les deux côtés du vêtement.

Les deux cadres se mirent à rire. Alexander, nettoya ses chaussures avant de les enfiler. Ils étaient fin prêts (un rangement de leur affaires respectives dans un sac et des serviettes) pour sortir. D’ailleurs, avant qu’il n’ouvre la porte, une voix courroucée se fit entendre. L’anglais, décida d’écouter avant de faire une entrée dans le petit groupe derrière la porte. Il toisa Erin d’un œil malicieux. Il devait bien avouer, qu’il avait retrouvé son humeur joviale.

« Hanz, vous êtes trop con pour savoir ouvrir une porte où quoi ? »
« Bah non, Mr Hoffman et Erin ont fermés la porte »
« Bah au moins, ça vous évitera de le rejoindre sous la douche ! »
« Tu parles ils s’envoient en l’air sans les copains ! »
« Et bien tant mieux ! De toute façon, personne ne veut d’un abruti dans son lit ! »
La suite du discours fut un débat assez animé entre Hanz et Perrine, qui venait mettre son grain de sel sur l'élément si important : la libido des deux administratifs, qui était au cœur de toutes les conversations. L'ingénieure était persuadée que pour embêter Hanz, ils avaient tout bonnement simulé. Pour une fois, qu'il en avait un plus malin que les autres. En tout cas, ça commençait à lever le ton de plus en plus et cela échaudait Marc, qui avec son langage si particulier essayait de remettre à sa place benêt N°1. Peine perdu…

Alexander, leva les yeux au ciel … décidément c'est de sacré luron, il pensait que Marc était un cas à part, mais il avait des copains, dans le côté comique de ce cirque. Enfin Herra et Carier étaient gentils au fond, juste lourd et maladroit… Hanz devait aussi avoir un bon fond, le problème étant qu'il était tellement con, qu'il en devenait désagréable.
« On se croirait dans Dallas… » chuchote-il à la consultante.
Bien décidé, à mettre fin à cette dispute, il ouvrit la porte brusquement et soudainement, pour faire peur au petit trio, chose qui ne manqua pas. Herra, commençait à en avoir marre et allait houspiller de sa vocalise très particulière un Hanz qui commençait à insulter (pour ne pas changer) une Perrine remontée comme une horloge. Qui a dit que c’est les « grands » les plus hargneux ? La jeune femme était aussi agressive qu’un roquet quand elle s’y mettait !
« Au suivant »
« Ah bah ce n’est pas trop tôt ! Vous aurez pu nous attendre »
« Il y a des envies qui n’attende pas Hirch »
« Ouai c’est ça, taper contre la paroi c’est pas drôle… »
L’anglais, lui fit une moue surprise, comme s’il était étonné que l’allemand réfléchisse « Eh bien Hanz, vous avez eu une augmentation ? »
« Augmentation de quoi ? »
« De neurone gros con ! » Répliqua Perrine, qui avait compris, comme très souvent.
« Oh toi la gouinasse ferme là ! Mais pourquoi Mr Hoffman ? »
« Soyez un peu respectueux de vos confrères Hanz » Il ne précisa pas si ce fut la communauté d’Atlantis ou gays… l’Allemand baissa la tête « Car vous avez compris »
« Ouai mais c’est dégeulasse »
« Il n’y a pas beaucoup de personne dans ce bas monde, pour dire que ce genre de chose soit répugnant. »
« Mais non, je parlais pas de ça… bref vous m’avez compris, et ce ne fut pas drôle »
« Ça nous fait rire et c’est la seule chose qui compte » répliqua l’anglais calmement, confirmant la supercherie.
« Bah pas moi … »
Il ne désirait pas continuer sur ce chemin-là, il leva la main, pour calmer les verves d'une petite ingénieure qui bouillonnait comme une cocotte-minute. Pour clore le débat il fit un grand sourire charmeur à l'allemand, qui eut le bec cloué, pour une fois. Avait-il trouvé la solution ultime pour faire taire les frasques du soldat ? Génial, s'il devait lui faire un sourire séducteur, il n'avait pas fini et surtout Hanz allait finir par comprendre que l'anglais en pince pour lui. Élément faux et dangereux pour le futur. Sans demander son reste, Alexander continua son chemin. Laissant derrière lui un Hanz encore plus amouracher. Perrine, leva les yeux au ciel et poussa le soldat dans les vestiaires, pour qu'enfin ils aillent se doucher, elle n'était pas très enjouée de devoir se débarbouiller avec lui, mais bon, elle n'avait pas le choix, puisque Erin et Alexander avaient filé en douce. Et cela lui fera les pieds d'entendre les chansons paillardes allemandes sous une douche bien chaudes !

Marc, suivit son chef et la consultante. Il toisait l'anglais ne sachant pas trop comment s'y prendre. Alexander, qui avait retrouvé une bonne humeur, (merci Erin), toisa son chef de chantier, devinant ce qui travaillait le brave homme.
« Vous voulez me dire quelques chose Herra ? »
« Euh… oui …. Pour le docteur … euh » dit Herra d’un gêné et mal à l’aise, il se serait bien caché dans un trou de souris.
Par pure sadisme l’anglais, se questionna si oui ou non il devait le laisser mariner. Mais comme l’espagnol, n’avait encore rien fait pour mériter d’être torturer de la sorte, il coupa court.
« Ce n’est rien. N’en parlons plus » dit-il simplement avant de se diriger vers une caisse, où Marc, avait mis leurs sacs à dos.
« Herra, nous allons chez les Tairis ». s’exclama le sujet de sa majesté.
« Faut attendre que notre super escorte soit propre … *soupir*»
« Oui, vous, nous rejoindrez »
« Comment ça ? »
« Avec Erin, on y va en amoureux » répliqua l’anglais d’un air pince sans rire
« Mais, il faut toujours avoir un militaire … »
« Pour une fois, on se passera de l’encombrante miss Allemagne, nous en avons pour 10 minutes. Et vous ferrez comme si vous n’avez rien vu d’accord ? »

« Mais s’il vous arrive quelque chose ? »

« Et bien nous dirons que c’est dommage » il fit un geste de la main, signifiant à Herra qu’il n’avait pas à insister plus. Cela était un ordre point, fallait bien avoir un avantage à être le « boss » après tout non ?
« Je vous ait envoyé la facturation pour le site, alpha, j’attends de recevoir le reste de l’état des lieux, fait par les équipes pour avoir un bilan globale ».

©Pando

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Lun 10 Oct - 21:04

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Les aventures de Rinrin et de Dredre : gare aux fesses !

2eme partie

Ainsi, il enfila les affreuses lunettes, pour sortir du bâtiment et commencer à se rendre au campement Tairis qui n’était qu’à 10 minutes de marches du site alpha. Herra, n’était pas très « chaud » à laisser les deux jeunes gens, partir, mais il ne pouvait pas contredire plus son supérieur de peur de se prendre un recadrage en règle. Et dans un sens, il comprenait aisément que l’anglais, voulait s’éloigner de la grande folle. Par contre, cela voulait se dire qu’il allait se « taper » durant le court voyage, une Perrine hors d’elle et un Allemand malheureux d’avoir perdu son maître… il adorait déjà ce moment.

Une fois dehors, Alexander, s’éloigna dans la pénombre et glissa sa main dans celle de sa comparse, pour qu’elle compense son handicap visuel. Il commençait avoir l’habitude et le contact avec son amie était plus apaisant que prévu. Car même si son humeur était remontée en flèche, il restait quand même un fond de colère, une tension latente qui pouvait se réveiller très facilement. Il suffisait de revoir Hanz par exemple… Ils cheminèrent tranquillement, ponctuées de quelques paroles taquines de l’un et de l’autre, animant la nuit de quelques rire, même s’ils étaient couverts par les bruits gutturaux des mâles Tortouffes en pleins combats. À croire qu’ils se battaient depuis des heures et des heures. En réalité cela était depuis des jours. Outre, le fait que ses grands herbivores étaient plutôt lents, ils avaient du mal à se mouvoir et en conséquence leurs combats étaient longs… surtout s’il y avait plusieurs adversaires. Un joyeux bordel de cris et de branches cassées, tout ça pour avoir les faveurs d’un troupeau entier de femelle (quand même le coquin !).

En arrivant près du camp Tairis, deux tigres imposants gardaient l'entrée… en s'approchant de plus près, ils purent entendre que les deux mâles étaient simplement en train de parier sur lequel des deux mâles Tortouffes, allait se reproduire cette année. Leurs échanges étaient assez amusant, ils se marraient en imaginant des petites scènes irréelles ou des conversations qu'aurait pu avoir les animaux géants s'ils avaient la parole. Apprenant aux deux humains, que le groupe de Tortouffes femelles, qui étaient non loin était l'un des plus importants du coin, surtout que les jeunes femelles, avaient atteintes leurs maturités sexuelles. Expliquant l'afflux conséquent de plusieurs mâles qui venaient tenter leurs chances, pour distribuer leurs gènes.

Les deux tigres étaient connus : Moatgus et Galtaym futur papa. Ils tournèrent la tête vers les deux terriens, leurs pelages tachetés et tigrés étaient illuminés par les nombreux feux qui éclairaient le camp Tairis. Galtaym les accueillis avec une certaine chaleur franche, sincère et surtout en anglais. Il parlait bien mieux que sa compagne Aya, même si niveau grammaire ils ne pourraient pas progresser mieux, car cela était en conflit avec leur propre langue.
« ErinSteele (pour la plupart des Tairis, cela était le nom complet de l’américaine) et Hoffman. Content de voir vous. Lanille à commencer son travail pour donner la vie. Aya est très occupée avec elle. Nous ferons la fête, quand petits nés. Vous êtes invité de nous, Lanille avoir beaucoup insisté pour avoir ErinSteele avec nous. Elle vous aime bien. Je viendrais vous chercher quand sa sera l’heure » dit le grand tigre.

Alexander sourit, Erin avait la cote chez les tigres, bien plus que ses autres camardes de mission pour la recherche d’alpha. Faut dire qu’elle était la seule à être revenu les voir aussi souvent. Le vieux tigre répliqua. « Pas vous inquiétez Hoffman, vous êtes aussi beaucoup aimé des Tairis. Amie d’Erin Steele (lui savait le dire correctement) être amis de nous ».

Eh bien quel accueil… l'anglais fut sidéré de leurs capacités à apprendre aussi vite la langue des Atlantes. Bon dans sens les deux tigres présents, faisaient partie de l'élite intellectuelle des tigres à dent de sabre. Et comme toujours, les Tairis, laissèrent les humains vagués dans le camp comme bon leurs semble. Il ne savait pas encore, si c'est de la confiance aveugle, ou juste qu'ils s'en fichaient. Dans un sens qui voudrait foutre le bordel chez des créatures aussi imposantes et sûrement dangereuses ? Personne, soyons clair, même Hanz et son QI de méduse ne serait pas capable de le faire.

Il lâcha la main de son amie, pour défaire et ranger ses lunettes dans son sac, profitant pour glisser dans sa veste intérieure un calepin et un stylo. Il était 13h48, mine de rien, il commençait à avoir faim et il ne devait pas être le seul.
« J’ai faim, pas toi ? »
« Ça commence à venir aussi. »
« On va essayer de trouver un bout de viande de Tortouffes près des feux »
« Ce sera une façon de nous venger... »
« Oh oui… même si je pense que le mâle qui nous à enterrer ne doit pas être fameux »
« Et je ne sais pas s’ils seraient capables de le tuer celui-là. »
« Oui… ni de le dépecer »
« Oui. Enfin. Ça me rappellera la dernière fois que je suis venue. »
« Avec Mama et Zaza ? » L’anglais n’avait pas saisit la référence.
« Non, la première fois, lors de la mission d'exploration. »
« Enfin j’espère qu’on n’aura pas à affronter un androïde métallique, car sinon, je vais définitivement perdre mes vêtements »
« Cette planète ne réussit pas à tes fringues décidément. » Elle afficha un sourire contrit. « Dommage on ne saura pas si Vilma aime le velours. »
« Nous verrons si elle aime le cuir, la prochaine fois je lui ramènerait du velours »
« Qui n'aime pas le cuir ? » Dit-elle d'un air gourmand et taquin.
L’anglais lui jeta un petit regard espiègle « Personne à ma connaissance… c’est le côté « grrr » »
« Tout à fait, le côté "grrr" » dit-elle avant de rire un peu.

Alexander, ria avec elle. Non loin d'eux, un tigre au pelage noir et gris, faisait griller de la viande sur des pics. Il tourna la tête vers les deux Atlantes. Le repas n'était pas composé d'une Tortouffes, mais ressemblait à une sorte de poulet… enfin vu la taille d'un dindon gavé aux OGM pour être aussi imposant. Plus il se disait et plus il commençait à se questionner sur le gigantisme de la faune de la planète sans jour… bon, ils repasseront pour la vengeance…Le Tairis, leur parlant dans sa langue.
« Être Pölua, bon n’est pas gras »
« On peut en prendre ? » demanda poliment l’anglais, avant de se souvenir que chez les tigres, on prend et basta !
Le tigre les regarda étrangement.
« Bah oui, je ne fais pas la nourriture pour que vous regardez ! »
Il y avait de larges feuilles, épaisses et rigide, sûrement un végétal issus d'une carapace d'une malchanceuse Tortouffes. L'anglais, prit l'une d'entre elle, pour récupérer de quoi les nourrie tous les deux. Et ils s'éloignèrent vers un petit feu, près de la barrière d'os. Le camp était sur une colline et de là où ils étaient-ils pouvaient voir au loin, les combats assez lents et impressionnant des mâles. Un groupe important de petites tortues étaient non loin, observant les prétendants se faire démonter ou vaincre. Sûrement les femelles… il devait en avoir une cinquantaine… sacré groupe en effet. À se demander si le mâle vainqueur aurait assez de force pour toutes les honorer.

Il déposa « l'assiette » sur l'herbe dense et plutôt moelleuse à cet endroit. Encore un mystère, pourquoi les Tairis avaient construit des « feux » au milieu de cercle, d'herbe plus agréable ? À croire qu'ils avaient adapter le camp en fonction du paysage à moins qu'ils aient modifier et importer cette petite toison verte, spécialement, pour le confort ?

Son regard sa figea sur Erin, dans le but de lui dire quelque chose. Mais il senti quelqu'un se frotter contre lui. En tournant la tête vers la Tairis, qui le câlinait il reconnut Vilma, avec son beau pelage gris et ses rayures plus sombre. Elle frotta affectueusement sa tête contre le dos d'Erin, pas de jaloux non plus. Elle les salua, elle semblait contente de les voir. Elle s'assit auprès d'Alexander, observant son pantalon, touchant de sa patte la texture qu'elle ne connaissait pas... faute d'un bas en velours elle avait sous les coussinets du cuir et cela ne semblait pas lui déplaire pour autant.

« Toi avoir changer de recouvre patte ? »
« Oui, mais j’aimerais bien le garder cette fois »
La tigresse eu un petit rire dévoilant ses crocs. Elle faisait l’effort de parler anglais.
« Je vais essayer de ne pas être tenter » répliqua-t-elle amusée.
« Tu aimes ? » il jeta un regard espiègle à sa compagne de voyage.
« Oui, ça glisse sous la patte et ce pelage-là, te va mieux que l’autre »
« Erin appelle ça, le côté « grrr » du cuir »
La tigresse regarda l’mariciane, puis eut un rictus.
« J’aime bien quand ça fait « grrrrrr » » sauf que la vocalise avait un peu plus de cachet dans la bouche d’un félin que dans celle d’un humain.

L'anglais s'assit sur le sol en tailleur, pour manger, défaisant son sac pour le mettre un peu plus loin. Vilma, quant à elle s'allongea derrière les deux humains. Elle était suffisamment grande pour leur servir de dossier. Mais aucun des deux ne se risqua, à cet instant, à s'octroyer ce droit. Ils échangèrent autour de quelques banalités sur le camp. Vilma, leur appris, qu'elle avait un prétendant un certain Halvor (le tigre qui avait porté Hanz). Mais qu'elle ne savait pas si elle voulait de lui dans son foyer. Elle l'aimait bien, car ils étaient souvent fourrés ensemble à jouer… mais voilà, elle ne se voyait pas avec lui sous la même hutte. En fait pour le moment, elle ne se voyait pas partager son petit chez-elle avec un tigre. Elle s'estimait encore trop jeune pour se soucier de se trouver des compagnons ou compagnes, elle voulait ressentir le « grand frisson » et non se résigner par affinité. Cette discussion durant de longues minutes, les deux terriens y mettre du siens, Alexander, écoutant la tigresse lui posant quelques questions, mais ne se risquait pas à lui donner des conseils. En tout cas, Vilma ne lui cacha pas le fait qu'elle était très heureuse de les voir et qu'il lui avait manqué. Elle s'interrogea sur la non présence d'Harry, mais cela fut vite expliqué et elle comprenait parfaitement.

Ils finirent donc leur repas, le/la Pölua avait un goût de faisan. Une viande assez douce, mais pas pour autant mauvaise. Le « tigre cuisinier » y avait ajouté quelques herbes sauvages pour donner des saveurs à cette viande déjà douce (à comparer de la Tortouffes). Les Tairis étant des carnivores stricts, ne prenait pas vraiment la peine d'accompagner cette viande de légume ou d'autres glucides. Peut-être que le contact avec les humains, allaient changer un peu leurs habitudes alimentaires ? L'anglais dégota un gel lavant dans son sac, trouvant ça amusant qu'il en ait un d'ailleurs. Il se rinça donc les mimines, avant de le tendre à Erin.

La tête de la tigresse se posa sur une jambe d'Alexander. Machinalement et oubliant peut-être qu'elle n'était pas un gros chat, il caressa la tête de la femelle, appréciant la douceur de son pelage. Il perdit ses doigts dans la crinière soyeuse de celle-ci. Plutôt dans la journée, il avait eu envie de caresser Harry avec un bon whisky, histoire de se détendre. Là, il avait la version « big » d'un petit chat. Surtout que le gros chatchat ronronnait d'un plaisir évidant. Cela lui sorti complètement de la tête, que ce geste pouvait être mal interprété de la part des Tairis. Par chance, les papouilles tête étaient plutôt un signe d'affection marqué et comme la tigresse appréciait beaucoup l'humain elle acceptait ce geste et voir en redemandait. D'ailleurs Vilma, le confirmait dans son ronronnement, dans une sorte de grognement assez apaisant et doux. Peut-être que les vocalise soudes des tigres, avaient un effet bénéfique ? Une ronronthéraphie ? En tout cas il senti la tension dans ses épaules disparaître lentement. Au final, l'humain et le fauve, prenait autant plaisir à ce geste.

« Va falloir revoir la taille de ton bureau pour la ramener celle-ci »
« La taille de la litière et de l’arbre à chat surtout »
« Bon courage pour nettoyer la litière. » Répliqua t’elle en haussant les sourcils.
« Merci » Répliqua-t-il amusé « Tu n'es pas jalouse j'espère ? » la taquina-il
« Très. Tu ne m'as jamais gratté la tête comme ça ! » Elle lui fit un clin d'œil amusé.
Il tapota sa cuisse de libre en étendant celle-ci, pour avoir les deux jambes droites « Oh, pauvre petite Ariel. Tu veux que je te papouille ? »
« Technique Tairis : quand tu veux quelques choses : imposer »
Erin rigola. « Merci Vilma, je vais en prendre de la graine. » Elle reporta son attention sur Alexander. « Hum d'accord ». Elle le toisa pour voir s'il allait finalement accepter ou pas. Elle était certaine qu'il ne l'aurait pas fait.
La tigresse eu un rictus avec ses babines retroussées d’un air assez satisfaite, pendant qu’Alexander regarda son amie, d’une petite lueur de défit dans les yeux. Il ne bougea pas, il tapota une nouvelle fois pour la provoquer. Il ne savait pas si elle allait oser le faire, mais il lui laissait la possibilité, persuadé qu’elle ne franchirait pas le pas. Bon faut dire, qu’il n’était pas si contre au final.
Il insistait. « Tu veux que je me mette comment ? » Dit-elle naturellement.
« Comme tu veux »
Elle lui fit un sourire et opina du chef. Elle se tourna dos à lui et petit à petit elle se posa vers lui. Elle lui laissait encore le choix. En réponse, il ne moufta pas. Ainsi donc elle ose ? Elle avait autant envie de caresse que Vilma ? Au final, cela ne dérangeait pas l’anglais, qui fut surprit par cette propre constations interne. Ils avaient l’air fin, tous les deux avec leur petit jeu de provocation. Mais allait-ils faire les malins après ? Il ne sait pas trop …
« Tu fais tes abdos ? »
Vilma releva les yeux vers le petit manège des humains, ne comprenais pas pourquoi Erin n’y allait pas d’un coup franc. Elle hésita à lever la patte pour finir le mouvement de l’humaine, mais elle eut la bonne conscience de se dire qu’un coup de patte de son espèce risquait d’être violent pour un Atlante.
« Non, je me mets de façon à ce que tu puisses me papouiller. » Elle se cala donc puisqu'il ne la rejetée pas. « Si tu fais ça bien tu seras bon pour recommencer. »
Bon bah voilà, il se retrouvait avec deux « femmes » sur les cuisses, qui attendaient à être papouiller…. Faut dire autant que Vilma, lui avait imposer sa présence, autant il se fut trompé sur le fait qu’Erin n’oserait pas… il sentie une petite gêne s’installer, puis il l’outrepassa, en papouilla la tête d’Erin, comme promis. « Tu me diras » il regarda Erin amusé « Je vais être tranquille avec deux tigresses »
« Je suis désolée si je ne ronronne pas », dit-elle en prenant ses aises. « Ah ça, surtout si on vient nous embêter maintenant ». Elle fit doucement basculer sa tête pour augmenter la surface de papouille.
« Ce n’est pas grave j’ai déjà une locomotive sur la cuisse gauche » les ronrons de Vilma étaient très fort et surtout elle vibrait.
« Et je sens que ça ne va pas tarder » dit-il en soupirant. Il continua à la gratouiller, tout en n’oubliant pas Vilma, qui avait fermé les yeux et semblait s’endormir.
« Je la sens d'ici » dit-elle alors qu'elle percevait les vibrations dans la cuisse de l'anglais. « N'en parle pas tu vas nous porter la poisse... Enfin en tout cas, si j'avais su que tu étais si doué, je serai venue me faire gratter le dos. »
Il eut un rictus, machinalement il regarda autour de lui, s’il ne voyait pas les silhouettes des trois compères de l’enfer… pour le moment mise à part des Tairis, il ne voyait pas des bipèdes.
« Tu seras pour la prochaine fois » dit-il en lui faisant un clin d’œil.
Erin ne se souciait pas de savoir si les trois mousquetaires étaient dans le coin ou non. Elle se laissait gratter la tête. Finalement elle avait bien fait d'accepter même si ça l'avait gênée au départ. « Oui », répondit-elle distraitement en fermant les yeux.

La jeune femme, était en train de suivre l'exemple de la tigresse, elle s'assoupissait dans une sensation de béatitude. L'anglais, eu un petit sourire amusé, en voyant les deux créatures sur ses jambes. Eh bien, il ne soupçonnait pas qu'il avait le pouvoir des super « gratouilles ». Lui-même, commençait à se sentir apaiser et malgré les cris des Tortouffes, cela passa en bruit de fond et il se laissa porter par l'atmosphère adoucissante du moment. Et puis quoi rêver de mieux ? Il n'était pas bien, entourée d'une locomotive chaude et douce et d'une belle sirène ? Il se fit la remarque qu'il divaguait. Mais, comme tout bonne chose, cela ne pouvait pas durer éternellement…

« Hey ! Pourquoi vous ne m'avez pas grattouner la tête comme ça quand on a fait un câlin dans le tunnel ? »
La voix niaiseuse du grand teuton, fit irruption dans ce petit îlot de bien-être. Cela surprit tout le monde. Alexander, serra la mâchoire, il aurait préféré qu’ils se perdent tiens ! En tout cas, ils n’avaient eu que 15 pauvres minutes à trois… il retenu un long soupire, essayant de trouver une phrase suffisamment parlante et polie pour dire « merde ». Pas moyen d’être tranquille …
Erin, qui avait repris de la contenance, tout en restant allongé sur la cuisse, elle répliqua aussitôt, épargnant à l’anglais de se torturer l’esprit.
« Il préfère les brunes aux blondes Hanz. »
« Ah, bah j’ai toute mes chance », Répliqua Perrine, mais plus à l’attention de tacler l’allemand que d’embêter son supérieur.
« Tu parles, tes tellement moche que même un Koopas ne voudrait pas te sauter »

Et voilà c’est repartie. Alexander, était vivement agacé et se prit la main gauche, pour se pincer le haut du nez (la main de Vilma).
« Non mais ça suffit ! J’ai l’impression d’être dans une cours de récréation ! Alors si vous voulez jouer aux enfants, vous allez tous au coin ! » Il pivota légèrement le haut de son corps montrant une hutte Tairis
« Et vous y resterez le temps que votre vue ne m’insupporte plus ! » Alexander, n’avait pas parler ni crier non … il avait littéralement feuler de rage comme un tigre.
Herra fit un pas de recule surprit et ne sachant pas ce qu’il devait faire.
« Même moi Mr Hoffman ? »
« Non vous rester là, avec les adultes ».
L'espagnol semblait soulager. Il regarda Perrine, qui baissa la tête, honteuse de se faire réprimander de la sorte. La fierté en avait pris un coup. Mais contrairement à beaucoup de personnes, elle comprit qu'à force de tirer sur la corde, il fallait bien se prendre un coup… déjà qu'Erin, les avaient engueulées dans le tunnel, elle se sentait doublement idiote. Mais, elle se justifia mentalement, par l'aversion qu'elle avait auprès d'Hanz. Quant à Hanz, il resta interdit, pensant que ce fut un jeu…
« Et vous allez me donner une fessé aussi ? »
Le chef de projet, bouillonnait et se retenait pour laisser son petit cul sur l’herbe. Car, là il envisageait d’en coller une à Hanz. Et étonnamment (et parce que les Tairis son sensible à ce genre d‘émois), Vilma, se leva et se dressa pour mettre ses deux énormes pattes sur les épaules d’Hanz. Les crocs sortirent de sa gueule.
« Si toi encore continuer à énerver mon Menda, je te mange compris ? »
Le mot « menda » était dit en Tairis et cela devait être un mot spécifique de cette langue, car il ne la comprit pas, tout comme tout le monde. Par contre, cela qualifiât clairement Alexander. Hanz, tremblota sous le poids de la tigresse qui avait bien décider d’appuyer encore plus, pour le faire tomber sur le sol. Chose qui arriva et le soldat, ne faisait pas le malin.

« Vilma, laisse le s’il te plait, je ne pense pas qu’il soit comestible »
La tigresse grogna encore une fois, avant de reprendre sa place initiale. Surveillant les deux humains. Perrine, tremblotait libéralement et s’était réfugier derrière un Herra pas très à l’aise. Hanz, s’assit, observant médusé la scène. Alexander lui en avait rien à faire… il essayait de retrouver un peu de zénitude, pour ne pas broyer à nouveau du noir. Vilma, avait fait office de punition.
« Bon, assaillez-vous, mais le prochain qui fait une remarque déplaisante, c’est Vilma, qui vous conduit au coin »
« Et sans protège patte ! »

Perrine, s’excusa et alla s’installer à côté des jambes d’Erin, Marc à ses côtés et Hanz… bah il ne savait pas où se mettre et donc resta debout comme un benêt. Pour calmer sa petite peur du jour (enfin de nuit), il mira les Tortouffes. Le silence se fit à nouveau, le chef de projet soupira et continua les papouilles têtes sur les deux personnes. Il savait que cela n’allait pas durée… comme avec le recadre d’Erin, il y aurait un moment de mieux, mais le calme n’était que de courte duré.

©Pando

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Dim 27 Nov - 16:05

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Erin patientait en fixant sur son bout de doigt le pansement que comptait lui mettre l’interne. Ce n’était pas grand-chose comme plaie, mais pour un diabétique, cela pouvait vite devenir compliqué si on ne faisait rien pour stopper l’afflux de sang. La coagulation se faisait mal et il y avait des chances que cela s’infecte. Il n’était pas rare de compter des amputés des orteils parmi les gens souffrant de cette maladie, souvent parce que la plaie avait été mal soignée et le surplus de sucre favorisait le développement des bactéries dans la zone meurtrie, leur donnant un carburant supplémentaire pour faire leur sale boulot. L’orteil ainsi nécrosé devait être coupé par la suite. Erin connaissait tous ces risques, et ce, depuis sa jeunesse, quand elle avait été diagnostiquée. Certes, elle ne passait pas son temps à se les remémorer, loin de là, mais contrairement à de nombreux malades qui vivaient avec une maladie depuis des années, elle les gardait en tête, quelque part, et elle faisait quand même attention. Qui plus est, pour espérer venir sur Atlantis, le Programme exigeait de ses membres un suivi médical poussé, ce qui contribuait également à la maintenir en bonne santé tout en lui rappelant combien il était important d’avoir une bonne hygiène de vie.

L’attente ne fut très longue, et cela tenait du fait qu’Erin observait, de loin, Alexander. La discussion entre ce dernier et l’interne semblait agaçait le premier alors que le second essayait d’y mettre les formes. A un moment, l’anglais se leva brusquement, et Erin cru un instant qu’il allait jeter l’interne loin de lui d’une manière peu diplomate. Finalement, le chef de projet montra sa jambe au médecin, et Erin décida qu’il était temps de regarder ailleurs. La journée était plus riche en péripéties que prévu, elle devait bien le reconnaître, et son ami semblait avoir du mal à se contrôler et à accepter tout ce qui lui tombait sur le coin du nez. Ce n’était pas courant chez lui, mais la jeune femme mettait ça sur le compte de plusieurs facteurs : La mauvaise nouvelle de l’effondrement d’une partie du site Alpha, projet qu’il a suivi du début jusqu’à la fin ; la rencontre avec Hanz, qui était aussi lourd qu’une baleine et qui ne faisait rien pour ne pas agacer le chef de projet ; Perrine, qui n’arrêtait pas une minute, ne serait-ce que de se disputer avec l’allemand ; l’attaque du lézard géant ; entres autres. Rien n’allait dans son petit monde, petit monde qu’il était habitué à régenter et contrôler, hors, tout foutait le camp aujourd’hui. Erin attendait patiemment, réfléchissant à la suite des évènements, quand Alexander arriva vers elle avec l’air de celui qui passe une sale journée, afin de l’attraper fermement par le bras pour l’entrainer vers une destination qu’il lui annonça sans ambages.

Comme à son habitude, Erin tenta bien de faire de l’humour, et habituellement, cela fonctionnait pour radoucir l’anglais, mais cette fois-ci, il passa à côté, ne comprenant pas vraiment le double sens de la phrase de la consultante. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, surtout qu’il s’était montré un peu brut avec elle en l’attrapant. Cela prima sur l’autre sens et il crut un instant lui avoir fait mal. Il s’excusa. Elle lui sourit. L’incident était clos avant même d’avoir commencé. Et puis, il ne s’agissait pas de Pète. Quand ce dernier l’avait attrapé par le bras pour lui demander son adresse de courriel, après la soirée au bar Athosien, elle avait lu de la possession dans ses yeux, et cet aspect combiné à la poigne qu’il avait mis pour lui serrer le bras lui avait fait peur, et elle l’avait envoyé boulet. Ici, c’était totalement différent. Alexander était son ami et elle ne le pensait pas une seule minute violent avec elle. La faute à ses manières, sans aucun doute. Même, si elle osait formuler cela dans sa petite tête bien faite, elle en aurait presque tiré une certaine forme de désir à se faire diriger un peu plus rudement que d’habitude. Néanmoins, elle n’analysa pas cette pensée plus que ça, préférant entrainer son ami loin de Perrine, de Hanz, et de Marc. Elle sentait qu’il en avait besoin, et une bonne douche chaude avec elle pour seule compagnie lui mettrait du baume au cœur. Enfin, avec elle pour seule compagnie. Dans deux douches différentes, même si elle ne savait pas si ce pouvait être le cas sur Alpha, des fois que cela ne soit réservé qu’aux quartiers des « résidents ».

C’était avec des pensées alambiquées qu’elle arriva au vestiaire, toujours en compagnie de son ami. Les vestiaires étaient composés de cabines séparées, de lavabo, de miroir, des serviettes étaient là à attendre, ainsi que du gel douche à volonté, du moins, jusqu’à épuisement du stock présent sur place. Erin était quelque part soulagée que les lieux ressemblaient à ça, et non à un vestiaire de gymnase où c’était douche commune et claque sur les fesses avec la serviette roulée. Très sincèrement, si elle devait se retrouver nue avec Alexander, elle espérait que ce ne soit pas dans un vestiaire la première fois. Indirectement, elle serait nue avec lui, mais dans une cabine séparée, et cela changeait nettement la donne. Bref, les deux administratifs se séparèrent devant une cabine, et prirent une douche salvatrice pour leur moral, ainsi que pour leur physique, se débarrassant des impuretés et autres débris qu’ils avait accumulé dans les décombres. Erin prit un malin plaisir à se laver les cheveux, véritable nid à poussière. Bien entendu, les deux compères discutèrent, et se taquinèrent (quand ne le faisaient-ils pas ?) et finalement, Erin parvint à tirer les vers du nez de son ami concernant les débuts de sa journée rocambolesque. Il ponctua son petit récit par un jet d’eau froide. Elle ne s’y attendait vraiment pas, et son sourire s’effaça instantanément de son faciès quand la douche chaude se transforma soudainement en douche glacée. Heureusement, il n’avait pas orienté son jet d’eau vers sa cabine, si bien que ce fut bref avant que l’eau de sa propre douche ne la réchauffe rapidement. Elle n’avait pu s’empêcher de crier de surprise, et elle sentait monter en elle une petite colère. Elle avait vraiment horreur de ça, et elle était assez vexée pour faire la gueule. C’eut été le cas s’il l’avait arrosé quand elle sortait de la douche, sans que l’eau chaude ne puisse la réchauffer. Hors là, la sensation avait été désagréable, mais brève. Elle se contenta de taper dans la paroi en lui indiquant qu’elle détestait cela, et finalement, elle opta pour la vengeance pure et dure, et puisqu’elle se mangeait froide, elle bascula le thermostat sur le côté bleu et orienta le jet d’eau par-dessus la paroi de sa cabine…. Les techniciens de surface allaient être content de retrouver le vestiaire inondé.

Erin savait aussi qu’il avait fait ça pour détourner son attention. Bien entendu cela ne fonctionna pas et elle alla le titiller sur son assistante, afin de le gêner un peu. Chose qu’elle ne parvint pas à faire puisqu’il répliqua sur le ton de l’humour, comme à son habitude. Bref, ils continuèrent de discuter avant que le balourd de service, Miss Francfort de la Saucisse qui vous fait monter la moutarde au nez, ne tape à la porte. L’allemand était vraiment en train de lui taper sur le système. Franchement, elle était bien heureuse de ne pas l’avoir côtoyé toute la soirée avec Isia, ce trou du cul la leur aurait gâché. Erin évoqua l’idée de faire croire à Alexander qu’ils s’envoyaient en l’air, histoire de l’emmerder. Bien entendu, l’anglais sauta sur l’occasion en trouvant l’idée très bonne, et voilà que les deux administratifs s’amusaient à taper sur les parois des douches pour mimer un acte sexuel assez intensif, tout en terminant de s’habiller. Erin ne mettait que rarement du cuir, mais ces uniformes étaient pas mal du tout et la matière franchement agréable. Ils blaguèrent sur le côté dominatrice de la consultante, avant d’aller ouvrir à la grande folle. Ils n’eurent pas le temps de déverrouiller la porte qu’Herra fit son entrée en scène, bientôt suivi de Perrine. Les trois zigotos se disputaient derrière la porte. Erin fit un regard consterné à Alexander quand ce dernier lui indiqua qu’il se pensait dans Dallas, et elle regrettait presque qu’il ouvre la porte. Dommage qu’ils étaient sous terre et qu’il n’y avait pas une petite lucarne pour se faire la malle en douce.

Erin soupira en suivant Alexander, qui bien entendu, fut assailli par Hanz. Une petite discussion démarra, et l’anglais réussi à y couper court en décochant un sourire ravageur à l’allemand, qui pour le coup, resta sur le cul. Erin espérait simplement qu’il n’allait pas s’astiquer sous la douche. Elle fit une grimace, en chassant cette pensée répugnante de son esprit. Oh, elle n’avait rien contre se faire du bien dans une douche, seule, mais de là à imaginer Hanz le faire, il y avait un monde, et ce monde là était la source de la répugnance de la consultante. Bref, finalement, ils réussirent à laisser en arrière l’ingénieur et le soldat. Alexander semblait pressé, et Erin ne disait rien, le laissant discuter avec Marc. Elle sentait que son ami avait un plan et que ce plan allait les emmener loin de ces trois là. Et cela ne manqua pas, le chef de projet souhaitait se rendre chez les Tairis, sans attendre. Herra tenta bien de l’en dissuader mais c’était peine perdue. La jeune femme avait désormais un sourire satisfait sur les lèvres. Secrètement, elle espérait même que les trois débiles se pomment en route, histoire d’avoir la paix pour la journée. Erin fit un petit « au revoir » de la main en agitant ses doigts en passant devant le technicien, qui la regarda dépité. Elle n’avait pas envie de lui causer plus que ça.

Une fois les lunettes IR enfilées, les deux administratifs quittèrent le complexe sous-terrain pour se diriger bon an mal an vers le camp des tigres à dents de sabre. Ils parlaient de choses et d’autres, se faisant rire mutuellement, comme à leur habitude, faisant usage de taquinerie et autres boutades, couvrant difficilement le bruit des mâles en ruts qui se disputaient les femelles Tortouffes. Ce n’était pas super rassurant de se déplacer dans ce contexte de guerre sexuelle, surtout quand les bestioles avaient tendance à dépasser la taille d’un building respectable. Qui plus est, dans cette nuit noire, il était quasiment impossible de voir arriver un pied de Tortouffe avant que ce dernier ne vous écrase. Ce n’était pas comme-ci il allait faire soudainement de l’ombre en masquant le soleil, puisqu’il y en avait pas ici. Quoique les lunettes devraient normalement capter une variation dans la luminosité… Enfin qu’importe, ils n’eurent aucunes difficultés à arriver à bon port, au campement archaïque des Tairis, illuminé ici et là par de gigantesques feux de bois. Même si les félins devaient être dotés, tout comme leur cousin terrien, de prunelle suffisamment performante pour voir la nuit comme en plein jour, un peu de lumière ne devait pas leur faire du mal… A moins qu’il ne s’agisse là que du réconfort prodigué par la chaleur des flammes, les félins étant connus pour apprécier cela. Il y avait également ce côté utilitaire pour la cuisine, chose assez surprenante que de savoir qu’ils ne mangeaient pas la viande crue comme n’importe quel animal. Mais cela commençait à être bien connu, les Tairis étaient tout, sauf des animaux.

Ils furent accueillis par deux tigres, Moatgus et Galtaym, qui devaient monter la garde en ces temps troublés par les chaleurs des tortues géantes. Une sage précaution, histoire de ne pas se retrouver écrasé par une patte géante qui vous moulerez intégralement dans un gaufrier. Ils eurent quelques mots sympathiques pour eux, dans un anglais quand même bien avancé (Erin ne pouvait pas en dire autant de son apprentissage du Tairis).

« Merci, répondit-elle simplement. Nous sommes honorés de partager ce moment avec vous ».

Et elle l’était. Erin était contente que son amie Tairis accouche aujourd’hui. Au final, les tortues géantes avaient choisi le bon moment pour foutre le bordel et exploser une partie du complexe sous-terrain. Si tel n’avait pas été le cas, elle aurait loupé cet évènement important. Un mal pour un bien en somme. La consultante prenait ça du même point de vue que pour une congénère humaine, à ceci près qu’elle n’irait pas lui acheter une tenue « trois mois » en guise de cadeau de naissance. Pas sur qu’ils aient une combinaison spéciale tigre chez le revendeur de vêtement pour bébé du coin. Ils avancèrent dans le camp, et la faim vint titiller leurs estomacs respectifs. Quoi de plus normal après tant de péripéties. Mués par la vengeance contre les tortues géantes, les deux administratifs approchèrent d’un feu où un tigre faisait griller de la volaille, dégageant une odeur alléchante de poulet grillé. Le ventre de la consultante gronda par anticipation. Elle adorait le poulet. La demande d’Alexander fit sourire narquoisement la jeune femme, qui connaissait déjà la réponse du Tairi occupait à faire la popote. Et cela ne loupa pas. Finalement, l’anglais prit ce qu’il fallait pour eux deux dans une grande feuille et ils s’éloignèrent du feu pour aller manger tranquillement, autour d’un feu plus petit, surplombant la plaine et doté d’herbe tendre. Pour sa part, Erin ne se posa pas de questions sur le comment du pourquoi, et sur le pourquoi du comment. Elle avait faim, voilà tout, et ce petit confort était salvateur après cette matinée horrible. Et surtout, il fallait pro-fi-ter de cet instant sans Hanz, Perrine, et Marc. Pro-fi-ter !

Vilma se joignit à eux. Décidément, à chaque fois qu’Alexander était dans les parages, elle le sentait. Elle devait vraiment l’apprécier pour se radiner à chaque fois. Une petite discussion s’anima entre eux, et Erin y assista sans mettre son grain de sel. Elle mima juste la patte d’un chat quand Alexander expliqua à la tigresse que sa faisait « grrrrr », reprit par cette dernière avec un effet plus que convaincant. Ils commencèrent à manger, et Erin, tout comme son ami anglais, ne s’autorisa pas à s’appuyer sur le corps de Vilma qui s’était allongée derrière eux. La conversation s’orienta sur le côté cœur de la féline, aussi banalement qu’entre être humain. Cela était vraiment fascinant, et voilà qu’ils discutaient des états d’âmes de la tigresse et de son envie de ressentir le grand frisson. Combien de terrien avait tenu les mêmes propos ? C’était déconcertant, et à la fois terriblement banal. Erin s’investissait un peu dans la conversation, se risquant à poser des questions plus personnelles à la Tairis, comme le ferait deux copines à dire vrai. La viande n’était pas mauvaise, mais la déception chez la consultante était grande, qui s’attendait (trop peut-être), à manger du poulet grillé. Hors, cela avait plus le goût du faisan, atténué par les herbes aromatiques que le cuisinier avait mis. Erin imaginait, avec une certaine forme d’amusement, le Tigre en train d’assaisonner sa viande : une pincée de si, une pincée de ça, et hop. Franchement, avec leur patte, elle se demandait bien comment ils y arrivaient. Quoiqu’il en soit, cela faisait du bien de manger, et elle accepta de bon cœur le gel désinfectant et nettoyant de l’anglais. Ce dernier était quand même bien équipé, une vraie nénette en vadrouille. Elle ne lui fit pas la remarque, même si l’envie la démangea fortement.

Au lieu de ça, elle réussit à obtenir de lui qu’il lui gratte la tête. Elle aimait bien ça, un petit massage du cuir chevelu de temps en temps. Erin en avait complètement oublié toute la clique de gai luron qui les accompagnait depuis le début de cette aventure. Forcément, ils arrivèrent alors qu’elle commençait à prendre ses aises sur la cuisse d’Alexander. Pour un peu, elle se serait endormie, bercé par les doigts de l’anglais et le ronron de la tairi. C’était sans compter sur Hanz, qui bien entendu, voulait sa part également de gratouillage de tête. Ce pervers n’arrêtait jamais. Erin espérait presque que Vilma le bouffe, mais ce serait très mauvais pour la partie diplomatique entre Atlantis et les Tairis. Alexander s’énerva tout de suite après que Hanz et Perrine, apparemment toujours en froid, recommençaient à se chamailler comme des enfants. Fini la tranquillité. Comme pour répondre aux souhaits mentaux d’Erin, Vilma se redressa et elle posa ses pattes de part et d’autre des épaules de l’allemand, le dominant de par sa taille et son poids. Quelqu’un d’autre que Hanz se serait écroulé sous le poids de la tigresse, mais ce dernier tint bon. Néanmoins, il était à deux doigt de se pisser dessus. Finalement, le calme revint après ce petit incident, et Perrine et Hanz s’étaient calmés, apparemment peu désireux de se faire raccompagner au coin par cette tigresse imposante. La pauvre Perrine se serait faite écraser sans autre forme de procès si la féline avait choisi de lui sauter dessus.

Erin laissa un moment passer, profitant des caresses capillaires de son ami. Il n’y avait pas à dire, il savait y faire avec ses doigts fins. Un instant, elle s’égara à penser à ce qu’il pourrait faire d’autre, mais elle se reprit un petit peu et elle décida de détendre un peu l’atmosphère par une blague, et l’uniforme de Perrine, similaire à celui d’Alex et d’Erin, en cuir, lui donna l’occasion :

« Dites Perrine, vous avez eu aussi un bel uniforme en cuir.
- Ils ont plus que ça, ils sont nouveaux.
- Vous savez pourquoi les hommes aiment les femmes en cuir ?
- Euh...
- Alors ? »
L’anglais se demandait où voulait en venir Erin avec Perrine, mais déjà il avait un rictus amusé sur les lèvres. « Car ça fait grrr ? » La consultante lui jeta un œil amusé. Forcément Hanz allait ajouter quelque chose mais c'est précisément le moment que choisi Vilma pour s'étirer, si bien qu'il la ferma.
« Non, c'est parce que ça sent comme l'intérieur de leur voiture.
- Je pensais que ça serait plus cochon. »
L’anglais eu un léger petit rire. « Enfin tu sais ce n’est pas l’odeur qui importe, c’est plus le toucher sinon on aurait pas un volant circulaire. » Cette remarque fit rire doucement la jeune femme, contente de détendre l'atmosphère.
« Qu'est-ce que tu aimes dans le fait que ce soit circulaire ? rajouta Erin avec un demi sourire, qui ne voulait rien laisser passer. Alexander avait l’œil brillant, signe qu’il hésitait à dire une connerie : Pourquoi les hommes aiment les éléments circulaires ?
- C'est la question que je te posais, oui, répondit Erin, ne lui laissant pas de répit.
- Perso, je suis plus dans les éléments allongés, lança Hanz.
Alexander regarda Hanz, puis reporta son attention sur les autres. Marc ?
- Euh… car c'est doux et ça glisse ?
- Presque, et même Hanz apprécie !
L’allemand arqua un sourcil tout en questionnant l’assemblée :Ah oui ?
- Puisque le mouvement est similaire au toucher de certaines callipyges.
- C’est quoi les callipyges ?
L’anglais soupira et regarda l’allemand : La descente de mes reins est une callipyges.
- Ah ça oui il aime !
- Grave !
- Je vois je vois », dit Erin, songeuse, afin de conclure ce petit échange qui forcément, venait de virer de la blague gentille et mignonne à quelque chose de plus coquin, et qui du coup relançait la dynamique de ses pensées olé olé. Heureusement pour elle, Moatgus, le tigre qui faisait le gai (et qui ne se faisait pas le gay, à savoir Hanz, précisons), avec son ami Galtaym arriva pour faire diversion. Il semblait pressé, et c’est dans un anglais approximatif qu’il lança :

« Lanille donner naissance, demande ErinSteele ! »

Il grogna un peu, sorte de feulement teinté d’un fin rugissement, et s’en alla en courant, disparaissant dans les ombres des huttes. Ni une ni deux, la susnommée se leva, quittant le confort accueillant des cuisses d’Alexander. « Allons y ! » dit elle en toisant son comparse du corps administratif.
« Sans moi, bougonna Hanz tout en jetant un œil à Vilma.
- Je passe mon tour aussi, lança Perrine avec une grimace. La dernière fois, ma sœur m’a demandé de l’accompagner à son accouchement, j’en ai pas dormi pendant une semaine. Elle avait le vag…
- Ouais bon, pas la peine d’entrer dans les détails, coupa Marc d’un ton sec. Je vais nous dégoter un coin pour dormir.
- Parfait, à toute à l’heure alors, conclu Erin en s’éloignant avec Alexander. »

La consultante connaissait l’endroit où résidait Lanille, en compagnie d’Aya et de Galtaym, quand cette dernière le tolérait. Le mâle était présent, et semblait pour le moins excité. Celui-là était content d’être papa apparemment. Deux boules de poils se trouvaient entre les pattes de la mère, qu’elle léchait avec affection. A la vue d’Erin et d’Alexander, Lanille fit un rictus qui ressemblait à un sourire. Aya la couvait du regard avec une certaine dose d’amour dans les yeux, gardant du coin de l’œil le père complètement déjanté, qui bourrait son copain Moatgus de contentement. Ce dernier, placide, le laissait faire, n’osant lui donner la réplique de peur de se faire faire jeter par la matrone.

Erin observait les deux bébés et le père tout fou. Ça faisait un peu peur de voir un tigre de ce gabarit exulté de la sorte, mais elle était certaine qu’il ne ferait rien qui puisse nuire aux nouveau-nés. Elle mit un coup de coude à Alexander :
« Alors ? »
L’anglais avait sorti son carnet et un crayon noir, qui était dans sa poche et dessinai la petite scène des heureux parents. Il tourna la tête vers Erin, qui avait l’œil pétillant. Etait-elle heureuse de la naissance ou est-ce qu’elle allait sortir une connerie ?
« Hum ?
- Tes enfants ne te manquent pas ? » dit-elle d’un ton neutre. L’anglais ouvrit légèrement la bouche, certainement un peu surprit par le ton et la question de son amie. Il fit néanmoins un petit rictus en coin à cette dernière !
« Oh énormément. »
Elle posait une question pour avoir plusieurs informations, et comme à leur habitude, c'était toujours de façon détournée. Elle se tourna vers lui franchement et croisa les bras avant de déclarer :
« Tu m'étonnes, tu ne dois pas les voir souvent. »
Il se demandait bien où elle voulait en venir.
« J’ai la chance de pouvoir le voir régulièrement.
- Comment ? C'est compliqué avec cette expédition. »
Lanille léchait ses petits et Aya venait d'envoyer bouler le mâle trop fou à son goût. Alexander lui fit un petit regard amusé.
« Je l’ai emmené avec moi tout simplement.
- Suis-je bête », dit-elle avec un sourire en se tournant vers les tigres. Elle comprenait où il voulait en venir et elle avait son info. Il parlait implicitement de son chat, et non d’un possible enfant laissé sur Terre avec sa mère, femme, épouse ou simple copine.
« Tu fais de l’Hoffman maintenant ?
- Au moins je suis sûre que tu me comprennes.
- Je n’ai pas besoin de ça pour te comprendre », dit-il avec un petit rictus, avant de regarder Lanille et les petits tigres. Il donna un petit coup à Erin « Tu ne pleures pas marraine ErinSteeellle ?
- Possible, répondit-elle mutine. Elle accueilli sa remarque avec un petit rire. Tu me prêtes ton épaule ? Elle fit semblant de renifler et d'écraser une larme sur sa joue.
- Après une cuisse, je ne suis plus à une épaule près » répondit-il taquin. Il sentait qu’Aya les regardait avec attention, avant de coucher par terre son mâle pour qu’il se calme.
- Je commence à avoir des possessions un peu partout, lança-t-elle amusée. Je suis bien contente en tout cas. Erin fit un pas en avant vers Lanille pendant qu'Aya calmait le mâle. Ils sont magnifiques Lanille, félicitations ! La remarque d'Alex sur la marraine donna une idée à Erin. Sur notre planète, on désigne deux personnes qui seront le parrain et la marraine...
- Qu'est être ça ? » répondit Lanille en toisant les deux humains.
Il sourit tout autant amuser. Suivant Erin, plaignant le pauvre tigre qui se faisait rabrouer… il serait sûrement aussi fou que le mâle à sa place et n’apprécierait pas trop que la mère Macrelle viennent le rabrouer…
« Je rejoins Erin, deux petites perles ». Il déposa son carnet ses dessins étaient terminés.
« Ce sont deux personnes qui s’occupent et gâtent l’enfant comme un membre de la famille. Le but primaire de cela fut de protéger l’enfant si les parents disparaissaient.
- Vous pensez à tout, répondit Lanille. Aya revint vers eux, et se secoua un petit peu. ErinSteeleeee parraiinnn et AlexanderHoffffffman marraine. Lanille grogna ce qui ressemblait à un assentiment. Mais tribu veiller enfants si parents disparus, précisa la cheftaine. Erin se tourna vers Alexander d'un demi pas, et lança : Alexander sera la meilleure marraine qui soit ! »
Il retenu de rire quand Aya les qualifia chacun de marraine et de parrain. Il hocha la tête respectueusement. « C’est un grand honneur ». Il recula un peu, lançant un regard espiègle à la jeune femme, lui faisant un signe de la main stéréotypé de l’homme gay. « Bien entendu mister parrain ».
« Chez nous, tribus lécher ou signe affectif petit pour créer liens, vous voulez prendre petit ? »
L’anglais fut ravi et cela se voyais sur son visage qu’il ne garda pas neutre pour une fois. « Oui », dit-il tout en essayant de contenir son enthousiasme. Ce fut donc Aya qui apporta le premier tigrons, noir comme la nuit avec des rayures ivoire. L’homme le prit délicatement dans ses bras, sentant qu’il allait être sacrément gaga avec cette boule de poil de 3kg dans les bras.
Pendant qu'Alexander recevait le premier tigron, Lanille apporta le second à Erin, d'une robe grise parsemées de rayures dorées, tenant de sa mère et de son père. La petite femelle pesait déjà son poids. Erin lui donna des coups de nez sur la truffe. Les tigres adultes les observaient d'un œil attentif et intéressé. Erin était complètement gaga elle aussi, tout comme qui caressait le bidou tout chaud du petit qui essayait de lui attraper le visage avec les pattes. Il ricana doucement, donnant aussi un coup de nez au petit. Erin s’amusa à titiller le ventre de la petite femelle pour qu’elle joue, mais l’épreuve de l’accouchement devait l’avoir épuisée, et elle cherchait ostensiblement à téter les doigts de la consultante. Elle rapporta donc le tigron à sa mère, bientôt suivi par l’anglais. Les petits se mirent à téter goulument, et heureusement pour la mère, ils n’étaient pas encore dotés des longues canines qui leur donnait leur surnom de Tigre à Dents de Sabre.

« Encore une fois félicitation », déclara Erin en prenant Lanille (du moins son cou) dans ses bras pour la congratuler. La tigresse lui mit un petit coup de tête affectueux et s’allongea sur le flanc, laissant ses mamelles libres pour ses petits. Elle devait être épuisée. Galtaym s’était calmé et restait couché, attendant patiemment, couvant du regard ses petits-enfants, tout comme Aya au demeurant. Il était temps de laisser la petite famille, et quand ils sortirent de la hutte, ils tombèrent nez-à-nez avec Marc Herra. L’ingénieur les attendait, manifestement :

« Vilma m’a montré des huttes pour les invités. Seulement, on ne peut pas tous rentrer dans une, et il faudra faire des groupes.
- Preumz sur la hutte où dors Monsieur Hoffman, lança Hanz qui se tenait non loin de là, en compagnie de Perrine.
- Ou sinon on dort au complexe, c’est quand même fait pour ça », balança l’ingénieur avec le même air dégouté qu’elle venait d’avoir en regardant Hanz suite à sa remarque. Manifestement, la petite Carier n’était pas trop à l’aise dans l’idée de faire du camping assez primitif.
Herra opina du chef avant de déclarer : « A vous de voir. »

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Lun 28 Nov - 20:37

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Les aventures de Rinrin et de Dredre : gare aux fesses !


La petite blague d'Erin avait détendu l'atmosphère, pour le plus grand bien de tout le monde. Remarquer Vilma, avait très bien joué son rôle de protectrice pour refroidir les ardeurs de la grande blonde. Le dommage collatéral fut une Perrine, un brin traumatisé. Mais ça lui passera. L'anglais, avait sauté sur cette occasion, pour blaguer aussi, mais le problème quand on est entouré d'idiot c'est qu'ils ne comprennent pas tout. Autant Marc, n'avait pas saisie la définition du mot « callipyges » mais avait compris le sens … alors qu'Hanz…Alexander se rendit compte qu'il avait juste pervertis la blague mignonne d'Erin, relançant sans le vouloir les esprits bien échaudés.

Finalement, avant même que des idées plus graveleuses n'entachent encore plus ce moment, le vieux tigre de la bande, pointa le museau pour leur indiquer la naissance des enfants. Ah enfin une bonne nouvelle dirons-nous ! Vilma, se releva, pour laisser les mouvements de l'homme libre. Il se redressa et fut un peu décontenancé d'entendre que les autres ne tenaient pas à partager ce moment. Non pas de leur refus, mais pour la simple et bonne raison, qu'eux n'avaient pas été invités tout simplement ! D'ailleurs il le fit remarquer à sa comparse quand ils furent plus loin.
« De toute manière la bande des génies n'était pas invités… »

Le spectacle de Lanille avec ses deux enfants, fit fondre le jeune homme, qui malgré ses airs guindés et froids, se lassa allé à un petit sourire attendrit. Immédiatement, il sortit son calepin pour « croquer » ce moment. Il fut grandement amusé par la joie un brin flippant d'un tigre aussi imposant que Galatyn. Le pauvre fut rabroué sévèrement par Aya. Faut dire que s'il ne se calmait pas, il allait faire une connerie avec ses grosses pattes. Alexander le comprenait très bien, il ne pouvait que s'imaginer à sa place et dans pareille situation, il y a de grande chance qu'il soit aussi euphorique. Il n'a jamais eu d'enfant, il aurait pu en avoir s'il avait eu l'envie de procréer avec une de ces petites amies de l'époque, mais le temps de relations, n'avaient jamais été suffisant à ses yeux pour entamer pareil projet. Pourtant, à l'heure d'aujourd'hui, il savait que dans un sens, cela allait lui manquer dans sa vie. Après, faut dire qu'en y réfléchissant, il ne savait pas trop avec qui il en aurait fait. Et ce n'est pas avec sa nouvelle vie sur Atlantis, que ce genre de choses, pourrait se concrétiser. Alors, autant ne plus y penser.

Cela lui rappela quelques souvenirs de sa famille. Notamment de la naissance de son premier petit neveu : Alexus. Il avait été presque plus fou d'apprendre cette nouvelle, quand son demi-frère l'avait appelé en larme. Et cela avait été le cas, pour chaque naissance…6 nièces et neveux, avec qui il passait beaucoup de temps à jouer et parler avec eux durant les grands repas de famille. Tout le monde, se questionnait de pourquoi, il n'avait jamais eu … même si personne ne le disait, cela mortifiât sa grand-mère qui l'avait élevée, car au fond d'elle elle espérait voir son petit-fils être père (puisque les deux demi-sœurs et le demi-frère d'Alexander était issus de la seconde compagne de son fils, donc sans aucun lien de sang). Tout comme sa petite fille Erika (inséparable d'Alex), qui avait le même âge qu'Alexander et qui elle non plus n'avait pas plus d'enfant, mais pour une autre raison, elle était homosexuelle et ne désirait pas encore d'enfant avec sa compagne actuelle. Cette grande famille unie, malgré le drame de la mort du père de l'anglais, elle restait unie et même si elle était maintenant composée d'une majorité de non Hoffman, cela n'avait pas d'importance, puisque tout le monde s'appréciait et s'aimait. Une grande complicité liait les deux familles recomposées.

En y repensant, oui elle lui manquait, alors quand Erin, le questionna, il se senti un peu déconnecté et surpris. Il se prêta au jeu, avec une allusion sur Harry, mais se demandait bien, pourquoi, elle venait à lui demander d'une manière aussi détourné sa répartition génétique. Mais il n'eut guère le temps de lui en demander plus qu'on leur proposa de prendre les deux enfants. Ce fut avec une certaine joie qu'il accepta, pendant qu'Erin, parlait des marraines et parrains. Finalement, ils furent élus comme tel, avec une inversion des rôles qui les amusaient grandement. Ce fut un grand honneur et cajolé son « filleul » fut une expérience unique. Il en ressortit avec une certaine allégresse, oubliant bien vite tout ce qui l'avait mis en rogne depuis le début de cette journée catastrophique ! Comme si tout avait été effacé. Et tant mieux, car il avait senti quelques limites, qu'il n'aimait guère franchir. Il aurait bien aimé échanger avec Erin sur la naissance des petits, mais le destin en voulu autrement. Après quelques félicitations chaleureuses, il s'approcha de Galatyn qui étonnamment, pris entre ses pattes le jeune homme. Celui-ci n'arrêtait pas de répéter qu'il était papa et que l'anglais comprenait son euphorie (à croire qu'il avait senti la joie de l'homme). Alexander lui confirma en tapotant l'immense carcasse du tigre, profondément émue et joyeux d'être père.

En sortant de la hutte les deux amis tombèrent sur un Herra assez contrarié. Faut dire qu'il n'allait pas avoir de super nouvelles à leur annoncer sur le lieu du couchage. Et en effet, il faudrait se séparer pour pouvoir dormir. L'anglais retenu un soupir, imaginant sans peine le débat que cela allait créer pour savoir qui dormait avec qui. Il serait plus logique de laisser les deux filles ensemble et les mecs dans la même hutte… mais le problème étant de savoir où mettre Hanz, car avec lui et Herra il savait qu'il n'allait pas dormir… aux aguets pour éviter de ce faire violer (cette fois) … et avec les filles, ça serait donc Erin qui ne dormirait pas, saouler par les disputes incessantes entre les deux casse-pieds. Il se dit qu'il serait alors, plus simple de mettre les trois idiots ensembles et qu'importe s'ils ne dorment pas et Erin et lui ensemble. Il allait le mentionner quand il se rendit compte, que cette configuration, pouvait gêner son amie et Perinne, qui n'était pas aussi proche d'Herra pour se coucher à côté de lui. Il soupira…

En parlant de l'Allemand, celui-ci répondit immédiatement… génial. Il est quand même inquiétant, qu'il ne soucie pas d'un élément primordial : si Alexander était d'accord, car bon, niveau rentre dedans il y allait mais jusqu'au coude !

L'anglais le regarda et s'apprêtait à lui souffler dans les bronches quand Perrine donna une solution parfaite. Le jeune homme, eu un sourire satisfait. Par contre, il faut souligner une chose… ils attendent tous les ordres des deux cadres, comme s'ils ne pouvaient pas prendre eux-mêmes une décision. Ils n'avaient pas la parole sacrée donc bon, ils peuvent choisir où dormir. Bref, de parfait exécutif en somme.

« Combien il y a de place dans les Huttes ? » demanda Alexander à Marc.
« Deux, trois au maximum si vraiment on se sert, elles sont vraiment moins grandes que celle-là. »
« Suffit de s’emboiter, et on rentre à cinq facile », lança Hanz, guilleret.
« Franchement, personne ne veut lui couper la bite ? » déclara Perrine exaspérée avec son franc parlé.
L’anglais leva les yeux au ciel et toisa Erin quelques minutes pour lire sur son visage son envie tout en indiquant qu’il avait une solution, dans leur langage silencieux. C’est quand même bien pratique cette complicité induite.
« Vous ferrez cette suggestion au vétérinaire du site Alpha » Répliqua avec un grand calme le jeune homme à destination de Perrine. Avant de reprendre. « Bien, allez au complexe ».
« Ok, ce sera plus pratique », déclara Herra, visiblement content.
« Le vétérinaire ? » interrogea Hanz, qui ignorait tout bonnement que le seul médecin qui était autorisé à pratiquer des castrations était celui pour les animaux.
« Ou sinon on le laisse ici lui », lança Perrine en ignorant l'autre balourd, avec des yeux de chat botté.
Pour sa part, Erin restait silencieuse, attendant le retournement de situation, celui qu’elle avait lu dans le regard de son ami.
« Fermez-là vous deux, ou je vous colle à l’installation des chiottes dans le complexe. Le baron a dit au complexe, on va dormir au complexe. En route ! »

L'anglais les regarda, un fin rictus sur les lèvres, ne bougeant pas d'un pouce. Ce n'est pas une si mauvaise idée de coller Hanz aux chiottes tiens… Oui, oui allez donc dormir au complexe, comme le dit si bien le baron …C'est mal de manipuler les autres, mais s‘ils écoutaient correctement les mots de l'anglais, il leur a dit à eux de s'y rendre et non que tout le monde irait. Alalala au pays des aveugles le borgne est roi. Il retenu discrètement le bras d'Erin, pour ne pas qu'elle les suit. Les trois larrons firent demi-tour, pensant que les deux administratifs allaient suivre, n'ayant pas encore remarqué que les deux amis ne suivaient pas le mouvement. Alexander tourna la tête vers Erin, assez satisfait, en parlant doucement de peur que les oreilles de l'un des trois traînent.
« Les groupes sont donc fait ».
Erin était resté sagement à côté d’Alexander, lui faisant un sourire entendu et complice, curieuse de voir la réaction des autres.
Dormir chez les Tairis était parfait, car ils pourraient encore profiter de la présence de la petite famille de Lanille et être surtout très loin des trois sources d'agacements !

Cependant, cela aurait été trop gros … et ce fut Perrine qui remarqua la première, à dix mètres de là, qu’il manquait des personnes…Ne pouvait-elle pas réfléchir deux minutes ? Quitte à s’imaginer un truc cochon et les laisser en paix ? Mais non… L’anglais soupira.
« Ben, vous ne venez pas ? »
Les autres se retournèrent curieux en entendant la pette ingénieur parler.
« En effet » fut des mots dit-il d’un ton naturel comme une évidence
« Bah pourquoi ? » répliqua l’ingénieur, qui commençait à se demander si elle ne devrait pas rester avec eux.
« Il fallait des groupes, ils sont faits »
« Mais Baron, on ne peut pas vous laissez seul avec Mademoiselle Steele, c’est le règlement. Et vous l’avez ratifié »
L’anglais avait bien envie de lui répondre de mettre dans un endroit qu’aimerait sûrement explorer Hanz son foutu règlement. Marc et son foutue règlement ! Ils n’avaient donc pas le choix de se coltiner les trois lumières ? Oh joie…Alexander, se sentait fortement irrité.
« Il ne sera pas seul puisqu’il sera avec moi. Et franchement, qui viendrait embêter un anglais protégé par une femme en cuir ? » fit-elle avec un humour certain, qui fit ricaner son ami.
« Le protocole exige une présence militaire. »
« Il y a une présence militaire, elle sera dans le complexe, si on interprète le protocole, c’est réglementaire. »
« Sûrement » dit Hanz pas convaincu. « Mais bon, si vous restez, je reste, parce que j’aime les huttes ! »
« Oui bah moi, je ne traverse pas le champ de Tortouffes sans la grande folle ! Car avec Marc je vais me faire écraser »
« Bon, les huttes alors » soupira Marc, en lançant un regard navré à son chef.
L’anglais était resté sur la phrase de l’Allemand, il tourna doucement la tête de droite à gauche en signe d’exaspération et il lâcha à destination d’Erin.
« J’aime les huttes… non mais tu crois que… » Mais il fut coupé par un Hanz enthousiasme
« Ah bah voilà vous aussi ! ». L’anglais soupira, mettant sa main sur sa tête, la migraine pointait son nez …
« Bon qui dors avec qui dans ce cas ? Et trouvez-moi une solution viable » un fin sourire se dessina sur ses lèvres signe qu’il avait quelque chose en tête. Autant les faire mariner, pour qu’ils arrivent à la même conclusion que lui « Je validerai vos propositions ou non ».
« Avec vous, comme vous aimez aussi les huttes ! » dit Hanz en coupant la parole à tout le monde. Mais pourquoi donc, ne l’avait-il pas laissé finir …alala
Erin murmura à Alexander : « Entre adepte de hutte, je ne peux que m’incliner. » Il lui fit une petite moue ironique lui répondant
« Et entre adepte de cuir ? » Elle se contente de hausser des sourcils avec les yeux malicieux, afin de laisser Perrine s'exprimer.
« La logique voudrait que je dorme avec Erin, entre filles et les mecs ensemble », dit Perrine en croisant les bras. Herra préférait attendre que ça se passe, il s’adapterait. Cela était typiquement le raisonnement de l’anglais, mais il restait un problème… Hanz. Et autant l’anglais aurait pu concilier de dormir non loin de lui, car il n’était pas homophobe et en avait, mais alors rien à faire de ce genre d’état… mais par contre quelqu’un qui souhaite le « choper » et l’emmerder à ce point, il n’avait guère envie de partager le même lieu de sommeil. Surtout pour le bien être de son derrière qui semble attirer les mains baladeuses de la grande Saucisse.
« Bien, dans ce cas Perrine, vous mettez Hanz dans quelle catégorie ? »
L’ingénieur s’amusa de la remarque de l’anglais et répondit, avec toute sa classe légendaire : « Avec sa saucisse entre les guiboles, ça reste un mec malgré ses airs de pétasse. »
« Et, je suis là quand même, c’est de l’homophobie ça ! » répondit Hanz sur un ton colérique. Ah bah il fallait s’y attendre à ce genre d’argument.

L’anglais se mordit la langue, car il allait répondre un truc bien sortit des fourrés. Son regard alla sur Erin d’un air extrêmement malicieux. Puis il jugea les risques et il se dit zut quitte à être dans la merde … cette journée était déjà bien entamée, alors autant se payer le plaisir de faire chier les autres. Et cela avait le don de l’amuser de faire tourner en bourrique tout le monde.
« Et vous Marc ça ne vous dérange pas de dormir avec deux « pédales ? » ». Oui il avait fait exprès de dire ce mot peu élégant, histoire d’être sur le même ton que l’ingénieur et de tourner en dérisions les propos colérique d’Hanz.
Cela fit mouche et tout le monde ouvrit les yeux, Hanz eu un sourire jusqu’aux oreilles se réjouissant de cette nouvelle. Oui tout cela était de la provoque pur et dure. Il n’avait aucun problème à faire croire qu’il était homo, il n’avait aucune honte car savait très bien où était sa véritable attirance.
Quant à Erin, elle avait du mal à contenir son sérieux, mais elle aimait bien observer les manœuvres de déstabilisation de l’anglais. Marc, fourra les mains dans ses poches, avant d’ajouter :
« J’m’en fou, du moment que vous restez sage, mais le premier qui me touche, baron, militaire, ou n’importe quoi d’autre, je lui décolle la tête. »
L’anglais, contenait un rire. Perrine siffla un peu entre ses dents : « Mon Marco, tu es siiii fort. »
« Tu n’arranges pas les choses avec tes remarques », répondit l’intéressé.
Erin ajouta : « Ça fait quand même cinq minutes qu’on en discute… Et j’en ai marre. » Elle se tourna ostensiblement vers Marc, même si elle restait quand même face à tout le monde. « Y a un règlement non ? Et que dit-il ? Présence militaire. Ok, mais pourquoi ? Pour surveiller les arrières des civils, n’est-ce pas ? Alors, vous appelez deux militaires de plus, et ils feront des quarts devant les huttes où nous dormiront. Avec Hanz, ça fera l’affaire. »
« Mais… et quand mon quart se termine, je dors où ? » lance Hanz dubitatif.
Alexander regarda Erin « Erin ? » Elle se tourna vers lui. « Alexander ? »
« Tu es au courant, que tu viens de casser tout mon petit stratagème pour les embêter ? »
« Oh… C’est vrai qu’il n’y a pas la télé sur cette planète, on se divertit comme on peut. Désolé mon choupinou », dit-elle sur un air qui disait le contraire. Elle lui fit néanmoins un sourire.
Il mima un grand soupir « Bah ce n’est pas grave ma bichette, il aura d’autre occasion» il adorait quand ils étaient sur la même longueur d’onde pour faire chier les autres.
« Je crois qu’ils se foutent de notre gueule », constata Perrine en croisant les bras.
« Tu crois ? » lança Marc, ironique.
« Bordel je ne comprends plus rien ! »
« Ça c’est normal gros con ! »
« Ouai mais Mrs Hoffman il est pédé ou pas ? »
« Je ne crois pas non ! »
« Bah pourquoi il la dit la gouinasse ? » les deux continuèrent à s’insulter, pour le plus grand divertissement de l’anglais qui se mit à rire, avant de toiser Erin puis Marc qui soupirait doucement.
« C’est magique, ça se lance tout seul… » Dit-il en ouvrant les bras
« Ils sont pires que des gosses » dit Erin stupéfaite mais néanmoins amusée. Elle écouta l'échange entre Herra et Alexander, tout en gardant à l'œil les deux larrons de peur qu'ils se foutent sur la gueule pour de bon.
« Mouai, faut pas grand-chose, mais vous faites fort quand même avec votre orientation Baron »
« Oh. Ça vous à choquer Marc ? »
« Un peu, j’ai du mal à me dire que vous aimez vous faire enculer »
« Ah chacun ces petits plaisirs » fit l’anglais avec une mimique.
« Mouai, enfin bon, pauvre Hanz, il se fait des films maintenant. Vous comptez les laissez s’engueuler combien de temps ? » Répliqua l’espagnol d’un ton ironique.
« Le temps qu’ils se rendent compte qu’ils sont ridicules ou que l’un de vous deux craque »
« C’est pervers tout ça… » Marc était en train de sourire, lui aussi en avait marre des deux gamins et encore il pouvait s’estimer heureux de n’avoir pas été sous terre avec.
« Non c’est jouissif Marc.».
« Bah dans un sens ils l’ont cherché. Rien que pour ça, vous avez mon respect Baron ».
« Bon Perrine Hanz, match nul »
« Hin ? »
« Donc, pour la solution. Les filles et les garçons ensemble et moi je vais négocier avec Vilma »
Il commença à se tourner pour chercher la tigresse des yeux, qui était non loin de la hutte les observant d’un drôle d’air depuis le début de leur échange.
« Tu prends des risques, » dit Erin avec amusement.
« Moi ça me va, j'ai des tas de choses à dire à Erin, » lança Perrine.
Herra lança un coup d'œil à Hanz. Le message était passé.
« Au moins, si on me retire mes vêtements, ce n’est pas pour me tripoter » souffla-il à Erin avec un cli d’œil.
« Ça s’est sûr » dit-elle en opinant du chef.
« Je vais manger avant » dit Hanz, rattrapé par l'appel du ventre, il demanda bien entendu qu’a Alexander s’il désira quelques choses. Celui-ci lui répondu non et l’allemand partis suivis d’Herra.
Quant à l’anglais, il toisa la Tairis, commençant à marcher dans sa direction. Celle-ci le rejoignit immédiatement, comme si elle avait perçu qu’il désirait l’entretenir, laissant Erin et Perrine ensemble quelques instants.

Vilma, roucoula de satisfaction face à la proposition de l’anglais, lui demandant très clairement s’il pouvait dormir avec elle. Tout en prenant le soin de lui expliquer quelques éléments assez cocasses, pour qu’elle comprenne la situation. La tigresse comprenait aisément, qu’il ne souhaitait point partager la tante avec un autre mâle échaudé qui avait des vus sur sa descente de reins si rebondit. Elle le taquina d’ailleurs sur ce fait. Par contre, elle ne comprenait pas pourquoi, il n’allait pas dormir tout simplement avec Erin et Perrine. Car la notion, de séparer les filles des hommes étaient tout bonnement étrange à son goût. Mais bon, cela semblait la turlupiner et ne comprenait pas les arguments de son « Mentra ». Cependant, elle lui indiqua qu’elle ne pouvait pas l’héberger sous sa hutte, car elle avait déjà d’autres tigres, de la famille éloignée de sa cheffe et de Lanille qu’elle accueillait pour les festivités. Par contre, elle voulait bien rejoindre l’anglais dans la tante avec les deux autres hommes, lui précisant qu’elle lui servirait de barrière. Cette idée plus à l’homme qui accepta, sans vraiment définir le mot « barrière » il aurait peut-être du…

Sur cet accord, la tigresse le suivit jusqu’aux deux femmes qui avaient entre temps reçut la compagnie du militaire, qui mangeait bruyamment et de l’espagnol qui partageait son repas avec la française. La présence de la Tairis, ne rassurait pas vraiment les deux peureux… celle-ci s’en fichait clairement et parla de but en blanc :
« Moi dormir avec Mentra dans Hutte d’homme. Non négociable par mâle amoureux d’accord ? » Elle fixa Hanz, qui sursauta, ne comprenant pas qui était le mâle amoureux.
« Qu'est-ce que ça veut dire ? » Demanda Hanz qui commençait à se demander s’il ne serait pas mieux au complexe.
« Toi pas très intelligent … » Elle regarda les autres humains, comme pour voir s’il y avait d‘autre idiot dans le lot. Elle soupira avant de lever le museau vers Alexander. « Lui être toujours comme ça ? Ou juste parce qu’il est amoureux ? ».
« Je comprends rien, » dit-il à Perrine comme si elle allait le soutenir.
Marc soupira, et Erin regardait la tigresse et Alexander.
Vilma toisa la petite femme… avant d’émette un grognement lasse « Erin Steele et toi pas aider n’empêche …si guerrier aussi bête que ses pattes ! »
Alexander, fit un mouvement de la main, pour calmer la tigresse qui perdait patience. Se demandant, si elle n’allait pas lui donner un coup de patte « Vilma dort avec nous Hanz. »
« Et vous aussi ? »
« Oui »
« Oui comme vous êtes étrange de séparer mâle et femelle ! Logique aurait voulu que ErinSteele et autre femelle dorme avec Mantra, pour pas qu’il soit embêté par mâle en chaleur »
La notion des chaleurs d’Hanz, fit rire Perinne et Marc
« Oui Vilma, ont en à déjà parler …» il aurait dû faire gaffe au fait que cet élément perturbait un peu trop la tigresse… car en tant que bonne Tairis elle ne se privait pas pour dire tout haut ce qu’elle pensait. À croire qu’elle voulait lui arranger un coup ! À moins que cela soit pour avoir d’autres informations.
« Bah quoi pas te plaire les deux femelles ? C’est ça problème ? Pas question de culture hin » Elle toisa Perrine puis Erin « Les deux sont mignonnes, moi préférer ErinSteele car plus dominante. Moi pas comprendre encore pourquoi… séparer deux sexe »
Elle utilisait le terme dominant dans le sens charisme, mais ce mot lui était inconnu. Et comme pour enfoncer le clou, elle précisa :
« Moi faire remarquer qu’ErinSteele dormir sur toi tout à l’heure. Donc elle pas être réticente à présence toi ! Moi ne va pas t’apprendre la vie quand même ! » L’anglais, se racla la gorge gênée, il ne voulait rien confirmer à la tigresse qui semblait prendre un malin plaisir à le taquiner. Il se demanda même s’il avait bien fait de lui avoir proposé de les rejoindre « Enfin tant pis pour elles ».
Perrine n'avait pas du tout envie d'intervenir dans le discours de la tigresse, même si l'envie ne manquait pas. Elle faisait profil bas de peur de se prendre un grognement.
Erin écoutait les propos de la Tairis. Elle toisait Alexander du coin de l'œil.
« Franchement, je suis certaine qu’on n’a pas besoin de lui apprendre la vie. »
« Bref. C’est comme ça et pas autrement Vilma »
« Toi parler comme mon père quand dire ça ! Moi aimerai quand même comprendre pourquoi vous séparer sexe »
Une nouvelle vague de rire se fit entendre.
« Tu en parleras avec Erin, je suis certain qu’elle sera t’expliquer mieux que moi »
Dit-il dans l’espoir de refiler la patate chaude à son amie. Marc ricana dans son coin, essayant de cacher du mieux qu’il pouvait ses soubresauts. Finalement c’est son patron qui était le plus mal à l’aise.
« Je me ferai une joie de t'expliquer, Vilma ». Erin lui fit un sourire, soucieuse qu'elle lâche l'affaire. Alexander lui adressa un remercîment du regard, à croire que c’est ça fête aujourd’hui. La tigresse soupira. « D’accord ».
« On échappe à la tigresse alors ?», rajouta Hanz.
« Non moi toujours dormir avec vous » dit Vilma un peu décontenancer...
« Bon d'accord, ça me rappellera Tigrou, ma peluche de quand j'étais chez maman » lança-t-il gaiement. Vilma, ne compris pas vraiment, mais haussai les épaules, elle l'avait rangée dans la catégorie des débiles et tout ce qu'il dirait n'aurait aucun sens pour elle des lors. Alexander eu un petit rictus qui pour une fois était d'un avis similaire à l'Allemand, sauf que Vilma, c'est ça grosse peluche à lui ! Marc quant à lui haussa les épaules, il n'était pas très rassuré, mais préférais avoir son chef avec lui, pour ne pas être seul avec la grande folle.

Sur ce et après que chacun ait finit de manger, le petit groupe se dirigea vers les Huttes qui étaient très proches les unes des autres. Naturellement, le groupe « Hommes » prirent la tante la plus spacieuse, pour contenir Vilma et Hanz, les deux plus gros spécimens et les filles l’autre. Alexander jeta un petit regard à Erin, d’un air qu’il allait à l’abattoir pour la faire rire et s’engouffra dans le petit bâtiment. L’intérieur était assez cosy. Un feu brûlait au-dessus d’eux et au milieu, un trou remplis de mousse moelleuse, servait de couche commune avec des peaux de différentes fourrures d’animaux pour recouvrir les plus frileux.

« Avec des peaux de bêtes ! J’adore ! » Fit Hanz d’un ton gourmand en regardant l’anglais qui l’ignora volontairement. Il ne fallait surtout pas lui répondre, sinon cela allait relancer la manivelle. Le militaire retira ses rangers, avant de s’élancer dans la couche qui rebondissait sous l’impact du choc… il pouffa comme un gamin, se retourna en étoile de mer vers les deux autres hommes qui le toisaient amusé.
« Ah ça va être bien comme nuit ! »
Il se releva, pour commencer à se dévêtir… sous le regard en soucoupe de ses congénères. L’anglais leva les yeux au ciel prestement, alors qu’Herra se demandait ce qu’il foutait.
« Mais bordel Hanz tu fou quoi ? »
« Bah je me mets à poil pour dormir ! »
« Non mais on est là nous ! »
« Et alors ? J’en m’en bal les couilles ! Je n’ai pas honte de mon corps ! Et puis comme ça, je peux montrer des arguments pour séduire ! »
« Tu parles ont à tous une bite plus grosse que la tienne ! »
« Ça m’étonnerait ! Enfin peut-être Mrs Hoffman, mais vous, vous ne devez pas la voir souvent ! »
« Gardez au moins votre caleçon Hirsh » coupa court le jeune homme, afin d’éviter qu’on arrive à se montrer le nombre de centimètres qu’ils avaient dans le pantalon !
« Rho d’accord, mais vous allez dormir habillé ? »
« Moi oui »
« En pantalon ! » répliqua Herra lasse, qui se demandait s’il avait bien fait d’accepter.
« Bah pourquoi monsieur Hoffman, vous ne voulez pas enlever vos vêtements ? »
« Pour faire travailler votre imagination Hanz »
« Ahhhhhhhhhhhhh »
« Baron, vous ne devriez pas lui donner des cartouches… »
« J’ai Vilma en bouclier »
La tigresse regardait Hanz se dévêtir, elle était plutôt intéressée par le vue d’un corps sans vêtements et surtout sans poil. Il n’y avait pas à dire Hanz était con, mais son corps était d’une plastique impeccable. Élément qui mit mal à l’aise Herra, qui ne put s’empêcher de dire tout haut qu’il devrait se mettre au sport en regardant sa bedaine.
« Oui et toi avoir pelage marrant sur ventre, pas comme mâle en chaleur qui a perdu pelage » cela fit rire l’espagnol, qui estima bon d’expliquer à Vilma que les humains étaient plus ou moins poilus…

Quant à Alexander, il n'était pas très à l'aise dû à son éducation, mais au final en avait que faire, de savoir que les autres n'avaient plus leurs vêtements. Tant qu'on ne lui demande pas de retirer les siens.
Pourtant, Vilma, essaya de l'encourager à le faire, car elle était persuadée qu'il pourrait rivaliser avec le « mâle amoureux » … bon, il avait un beau corps, mais il ne fallait pas être égocentrique au point de se dire mieux foutu que miss Allemagne. Et puis, bon, il ne tenait pas exposer son corps honteusement meurtri par son passé et surtout expliquer aux deux autres…chacun sa pudeur.

Hanz se mit au milieu, sur le dos, observant avec un regard assez évocateur le bel anglais. Marc quant à lui attendait de savoir où allait se mettre Alexander et la tigresse pour choisir sa place, il avait bien compris, la manœuvre de l'anglais en demandant à la femelle Tairis de dormir avec eux et comptais bien l'aider à ne pas se faire toucher par Hanz. Finalement, se fut Vilma, qui se coucha à côté du blond le poussant sans vergogne pour qu'il se décale.
« Allez pousser gros muscle pour moi me mettre »
« Mais j’étais bien là Tigrous ! »
« Toi aussi gros qu’une Tortouffe ! »
Les deux semblaient en rire, pendant ce temps l'anglais distribuait des couvertures, assez lourdes. Il s'allongea à côté de la tigresse et Herra du côté « libre » de son patron, évitant que l'allemand ne se lève et change de place. Le lit était suffisamment spacieux pour éviter que les occupants se collent de trop. Hors, l'anglais préférais que la tigresse le colle qu'une autre personne et on ne se demande bien pourquoi.

La fatigue n'était pas vraiment au rendez-vous. Pour animer un peu, ce fut Hanz, qui commença à raconter des blagues de son ton joyeux et jovial et finalement, la discussion se fit entre les protagonistes qui finirent même par des rires entre deux allusions perverses de l'allemand. Marc et Alexander, échangèrent bien sûr certains sujets, quant à Vilma, elle écoutait ponctuant aussi de quelques phrases les échanges. La fatigue pointa son nez et chacun commença à ce lové dans le sommeil. La tigresse se mit sur le côté posant sa lourde patte sur le corps d'Hoffman. Il fut surpris, mais ne dit rien, cela lui rappela bêtement Harry. Enfin qu'importe, il ne ressenti pas de gêne, étant donné que par sa forme, elle ressemblait plus à un gros chat qu'à une femelle humaine. Il s'endormie et la présence assez douce et chaude du pelage de Vilma était agréable, il avait l'impression d'avoir une peluche géante contre son corps. Il sombra dans un sommeil profond et comme très souvent, il était bien difficile de l'éveiller quand il sommeillait. Pourtant, son sommeil fut léger, il entendait Hanz bouger, Vilma ronronné bruyamment et surtout … le ronflement de Marc qui était assourdissant tout comme le bruit des Tortouffes qui se battaient encore. Tout cela finit par le réveiller définitivement et il tournicota pour retrouver un peu de sommeil…en vain.

« Mais ce n’est pas vrais Herra vous êtes une locomotive » chuchota l’anglais exaspérer… il s’attendai à être le seul éveillé et parla pour lui. D’ailleurs Vilma était dans un sommeil profond et sa patte faisait un certain poids, mine de rien.
« Ça fait 30 minutes qu’il ronfle » répliquai Hanz agacé
« A tiens vous aussi, vous n’arrivez pas à dormir … »
« Ouai, le bruit de reproduction des tortues c’est pas le mieux, pour dormir sur le ventre »
Et c’est reparti pour les allusions perverses…
« Vous, savez qu’il y a une solution pour ça… »
« Que vous veniez m’aider oui ! » l’anglais soupira… il n’en manquait pas une celui-là.
« Non, que vous alliez faire votre affaire dehors ! »
« Mouai c’est mieux à deux quand même »
« Hanz ! Vous savez siffler ? »
« Oui … pourquoi ? »
« Pour Marc »
« Et après j’ai une récompense ? »
« Le droit de rêver de moi ok ? »
« Mais »
« Vous me fatiguez Hanz »
« Et vous, vous m’exciter ! »
« Je me demande si je n’aurais pas dû dormir avec les filles... »
« Bah ça n’aurait rien changé, la gouinasse vous aurez sauté dessus ! »
« Faut savoir Hanz, si elle est lesbienne c’est plus Erin qui aurait été embêtée »
« Vous m’avez compris »
« Oui … sifflez maintenant »
« Vous ne savez pas le faire ? »
« Il faut bien que vous serviez à quelque chose non ? »
« Ah mais je peux servir à pleins de chose. Et je suis sûre que vous aimerez ! »
« Hanz… »
« Oui ? »
« Faudrait revoir vos techniques de drague, dans une boite gay, ça marche le rentre dedans, mais là pas du tout »
« Tsss qu’est-ce que vous en savez d’abord des boites gays ? Vous y êtes déjà allez peut-être ? »
« Oui »
« Ah bon ? » L’allemand se releva agréablement surpris dans l’espoir de voir l’anglais au-dessus de la tigresse.
« Hanz sifflez… »
« Vous aimez les hommes ? »
« Non »
« Bah alors vous y êtes allé pour quoi ? »
« Car je suis curieux ! Bon maintenant que je vous ait répondu sifflez Hanz»
« Et si je ne le fais pas ? Vous allez me sauter dessus ? »
« Non, je réveillerai Vilma »
« Ah… dommage »
Le militaire se mit à siffler. Et cela marcha, car Marc, eu un petit bruit étrange avant de déglutir de se tourner et faire taire enfin son ronflement. L'anglais, soupira, sentant la patte de la tigresse glisser le long de ses hanches et il se rendormait prestement. Il fit un étrange rêve… un rêve qui lui déplut fortement, du moins la fin…

Il se voyait aux alentours du campement Tairis, seul dans la nuit, cherchant son chemin, il n'y voyait rien avec les lunettes … une catastrophe… et plus il avançait plus il sentait qu'il n'allait pas dans la bonne direction. Il commençait à désespérer… Quand soudain, il senti qu'on lui touchait le bras. Il identifia cela en premier abord par le contact d'Erin, qui semblait tout aussi perdue que lui. Elle glissa sa main dans la sienne, pour le guider, avant de lui retirer ses lunettes un peu brusquement et ils furent projeter vers des feux Tairis… Alors, qui commençait à la taquiner comme à leurs habitudes, elle eut un comportement étrange, lui parlant de la reproduction des tortues et du fait qu'elle voulait avoir des petits comme Lanille pour la mettre marraine. Il ne comprit pas vraiment pourquoi tout cela entrait en compte, pour faire une avance un brin étrange… mais il se laissa faire par la jeune femme aux mains baladeuses et aux envies douteuses, auquel il n'était pas contre d'assouvir.

Alors, que le rêve commençait à devenir intéressant, il sentie d'autres mains sur lui et un élément dur contre son fessier… il se retrouva tripoter par une Perrine, qui désirait faire un plan à 3 et Hanz à 4… il était pris comme un sandwich entre tous ces protagonistes, alors qu'un aurait largement suffit. De plus, ils semblaient tombés dans un gouffre et rebondir le ventre doux et moelleux d'une Vilma géante… il se voyait lutter dans le pelage long, pour échapper aux avances d'Hanz, qui se faisait engueuler par un Herra rougis sous la colère. Il avait l'impression d'être un lapin chassé par un loup ! Il entendait Erin, lui crier de lui foutre une rouste une bonne fois pour toute ! Il se retourna…il avait l'impression qu'il subissait tout sans pouvoir réagir. Et depuis quand il fuit lui ? Agacé il chercha du regard Erin et toute la clique pour leur dire le fond de sa pensée… mais le voilà maintenant dans une ruelle de Londres… cette ruelle il la connaissait trop bien, il sentait son cœur s'emballer et ses jambes courir poussée par la peur, mais ce fut trop tard, il la vit là… l'œil borne les crocs dévoilés dans un grognement agressif… Lady. Il se fit happé la jambe par un chien énorme, puis un second, qui lui entaillait les hanches… puis Lady arriva et elle se fit ouvrir la gorge, projetant son sang sur son visage, il hurlait le nom de sa chienne qui se faisait dévorer sous ses yeux et lui aussi par la même occasion… la douleur lui parcouru le corps et le sang lui collait à la peau.

Il se réveilla en sursaut, le cœur galopant, de la sueur sur le front. Maudissant son cerveau d'inventer pareille stupidité tiré d'une journée mouvementée combiné avec un souvenir atroce. Il soupira laissant tomber sa tête sur la mousse… rien ne tournait comme il faut, ni dans la réalité ni dans sa tête. Alors, qu'il allait s'interroger sur les éléments de son cauchemar, il se fit une étrange remarque. La patte de Vilma était moins lourde ? Il devait s'habituer à son poids, par contre elle devrait retirer son autre patte contre son dos, car cela n'est pas agréable d'avoir un truc… il ouvrit les yeux, il en avait mis du temps à comprendre… encore dans les nuages de son rêve, il avait perdu toute notions ou quoi ? Ce n'était pas Vilma qui était contre lui à cet instant ! Il sentie des fourmillements de dégoût et de mal être l'envahir… il les aura TOUTES cumulés aujourd'hui. Il commençant à se retirer de l'étreinte de l'Allemand et de son érection indélicate qui lui labourait les reins. Se demandant où était la tigresse, qui était sortie de la Hutte. Mince…par chance Hanz dormait assez profondément, à croire que là il devait rêver de choses bien agréable… Il aurait été de nature violent, qu’il l’aurait fracassé, mais cela n’était pas dans sa nature. Mais à quoi bon ? Cela n’aurait été que plus pathétique.
« Hanz vous êtes qu’un obsédé ! » ragea-t-il en se dégageant de l’étreinte du militaire, le bourrant sans ménagement pour le virer loin. Il se leva pour faire un tour dehors lui aussi. Prenant sa veste qu'il avait quittée pour dormir.

L’air frais, lui fit du bien. Une des lunes de la planète brillait de toute sa rondeur, donnant de la lumière sur le campement, une sorte d’halo argenté. Cela était étrange quand même mais au moins ont voyait bien. Il se frotta le corps, machinalement, comme pour enlever le désir du soldat qui lui collait à la peau. Il pouvait s’estimer heureux que l’autre pervers n’ait pas eu l’envie de le dévêtir, cela ne l’aurait pas surpris, mais il remercia silencieusement le destin foireux que cette histoire n’a pas été plus loin. Car là, il croit qu’il aurait fracassé la figure de l’allemand.

Vilma revenue, un peu surprise de le voir éveillé, elle était partie au petit coin… ah il avait été réactif la grande saucisse, pour profiter que le chat n’était pas de garde .... Il parla un peu avec la tigresse, qui repartie dans la hutte, finir sa nuit en poussant Hanz sans ménagement d'un coup de patte et étrangement cela ne l’éveilla même pas.

Pour sa part Alexander avait bien envie de rester là, à l’air libre. L’envie de se recoucher ne lui plaisait guère, du moins, pas tout de suite. Il devait ravaler sa fierté et son envie de foutre Hanz dehors ou dans un des feux… Surtout qu’Herra venait de recommencer son ronflement. Dans un long soupir, il s’étendit sur l’herbe, mains contre sa tête en équerre, observant le ciel parsemé de quelques étoiles… les Tortouffes semblaient être plus calme, même si elles faisaient autant de bruit, un des mâles avaient gagné, car les sons gutturaux étaient ceux de la reproduction, des cris plaintifs et langoureux.

Son esprit était en train de partir dans une foule de spéculations professionnelles et d’autre moins… largement bien moins pro… bah tiens, il était certain que la présence des phéromones des tortues avait excités tout le monde ! Corrompant même le début de son rêve. En y repensant, pourquoi, il avait imaginé tout ça ? Et surtout pourquoi il semblait à chaque fois se laisser faire ? Il commençait à se demander, ce que ça aurait donné sans l’interruption des deux obsédés de service.

Rha ! Il secoua la tête, non mais vraiment Alexander, tu vas ne pas t'imaginer des trucs hin ! Il devait y avoir quelques choses dans l'air pour que tout le monde soit aussi émoustillé même lui ! Sauf peut-être Herra qui était calme de ce côté-là, du moins en apparence et Erin... Pour s'apaiser, il repensa à la scène joyeuse et touchante de Lanille et ses petits, il eut un petit sourire attendrit, imaginant à quoi allait ressembler les deux tigrons, quel caractère ils allaient avoir, comment ils allaient les considérer avec Erin, leurs futurs liens… bref, il s'emportait sur un sujet tout sauf sexuel ! Et il essayait de garder cette ligne de conduite. De toute manière le sommeil ne le prenait pas (pour une fois qu'il a envie d'être pris tiens !)… Alors autant s'occuper mentalement. Il eut quelques rires quand il entendait les Tortouffes s'accoupler, ils avaient vraiment des bruits bizarres quand même. Le mâle allait sûrement mourir d'épuisement non ? On devrait demander à Hanz de le seconder, avec toute son énergie… et voilà c'est reparti…Bon petits tigrons tout mignons… oui définitivement, il aurait dû aller sur le site alpha pour dormir, il aurait au moins été seul dans sa chambre…ah non ce sont des chambres avec lit superposé… bon ça aurait été peut-être même pire. Au moins, l'avantage, c'est que là, il y a l'air frais pour se changer les idées. Mais quelle journée de merde quand même…


©Pando

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Dim 18 Déc - 0:20

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1ère Partie H7

Cette journée était déjà bien compliquée, ne serait que de par les différentes péripéties que subissaient le groupe, et surtout, les deux administratifs, Alexander Hoffman, Chef de Projet de son état, et Erin Steele, agent détaché de la Commission Internationale de Surveillance, rien que ça. Si l’Egypte avait ses dix plaies, les deux rouges ne devaient pas être loin d’en dénombrer autant : La première était Hanz, et Hanz se suffisait à lui-même. La seconde était Perrine, qui en présence de Hanz, était insupportable. La troisième revêtait l’apparence des Tortouffes, et notamment, des mâles qui se tiraient la bourre pour avoir le droit d’honorer toutes les dames de la planète. La site Alpha et plus particulièrement la partie éboulée qui avait manqué de les ensevelir était la quatrième. La nuit noire et constante de cette planète était la cinquième. La maladresse d’Elia, qui ne concernait qu’un des deux administratifs, était la sixième. Murdock était la septième plaie, véritable calamité pour cette expédition, surtout pour le matos. Il ne manquait plus que la huitième, la neuvième, et la dixième, et le compte était bon, mais nul doute que cette fin d’aventure saurait leur montrer les trois manquantes.

Erin et Alexander sortaient de la hutte d’Aya et de Lanille, laquelle venait d’accoucher de jolis tigrons, un mâle et une femelle, pour lesquels ils étaient désormais parrain et marraine, respectivement. L’inversion ne gênait nullement Erin, qui concédait facilement des abus et des écarts de langages vis-à-vis des tigres, qui avaient la décence d’apprendre leur langue. Cela démontrait d’ailleurs d’une certaine forme d’ouverture d’esprit qui plaisait bien à la consultante, et c’était sans doute pour cela qu’elle avait bien familiarisé avec ce peuple. La question du couchage fut mise sur le plateau par Marc, qui pensait bien faire. A celui qui pense que ce n’est pas bien compliqué que d’organiser qui dormirait où, c’est qu’il n’en a pas fait l’expérience avec une baraque à frite teutonique et une française qui n’avait rien d’autre à faire que d’emmerder la saucisse allemande à la baguette trop frétillante, le tout agrémenté d’un espagnol chaud bouillant qui n’avait qu’une envie, respecter le règlement d’un tapas du coin tout en faisant plaisir à son boss, un anglais aussi froid que le rosbif du dimanche mangé le lundi, et d’une américaine aussi dépassée qu’un hamburger dans un gastro français. Bref, c’était le bordel. Le gros bordel.

Un échange de piques et d’arguments se déchaina devant une Vima qui devait sérieusement se demander si les atlantes étaient sains d’esprits. Alexander était en forme, le petit passage à vide au complexe semblait s’être dissipé après l’intermède seul à seul avec Erin, d’abord dans les vestiaires, puis autour du feu, et enfin, l’apothéose était arrivée quand ils avaient pu s’isoler des trois autres en allant contempler les tigrons de Lanille. Tout cela avait adouci son humeur et il était taquin, surtout avec un Hanz qui ne marchait pas dans ses blagues, il courrait en sautant la tête la première dans la boutade. L’anglais en jouait pleinement, forme de revanche intellectuelle sur la crétinerie à l’état pur. L’espace d’un instant, Erin pensa qu’ils allaient finalement dormir ensemble dans une hutte, alors que les trois autres iraient crécher au complexe, mais Herra ne semblait pas enclin à vouloir laisser son patron seul, sans parler d’Erin. Aucuns arguments censés ne lui firent changer d’avis, et Perrine ne se sentait pas de traverser le champ de pattes de tortouffes seule. Hanz lui, allait là où Alexander allait, ce n’était pas plus compliqué que ça.

Finalement, Carier et Hirsh se prirent à nouveau le bec suite à une phrase d’Alexander, et ce dernier profitait du spectacle, en compagnie de l’espagnol et de l’américaine, qui ne savaient plus vraiment comment interpréter ce conflit perpétuel entre eux deux. Le pire c’est que l’allemand criait ses grands dieux quand on lui faisait une remarque limite homophobe, et lui, n’arrêtait pas de donner de la « gouinasse » et du « broute minou » à Perrine. C’était pénible aux oreilles d’Erin qui commençait à en avoir marre d’entendre autant de vulgarité. Forte heureusement pour ces deux-là, Alexander mit fin à la dispute, les mettant face à leur propre connerie. La proposition de dormir par sexe fut entérinée, faisant la joie de Perrine qui comptait apparemment dire plein de chose à la consultante. Cette dernière ne se bornait pas à imaginer qu’elle serait aussi pénible qu’à l’heure actuelle. Elle pensait sincèrement que Hanz l’énervait et qu’elle perdait le contrôle d’elle-même. Elle rentrait donc dans le jeu de l’allemand, en pensant le contrer. La fougue de la jeunesse, sans aucun doute. Hanz semblait d’accord lui aussi, mais il préférait, avant de dormir, s’enfiler quelques mets afin de pouvoir roupiller le ventre plein, tout en lâchant des caisses odorantes et bruyantes, parce qu’une soirée entre mecs, c’est comme ça que ça se passe. Avec un peu de chance, la hutte flotterait le lendemain matin tellement les émanations de méthanes avaient été importantes. Alexander s’éloigna vers Vilma, pour s’entretenir avec elle. Perrine reste en compagnie d’Erin, tandis que Herra, rattrapé par l’appel du ventre, partait en trombe à la suite de l’allemand, sans doute soucieux d’avoir des restes quand ce grand benêt serait passé.

« C’est chouette ça, on va passer une excellente soirée ! », s’exclama Perrine à l’adresse d’Erin. Au moins, elle était de bonne humeur, c’était quand même plus agréable que d’avoir une tronche de brochet en guise de compagnie.
« Je n’en doute pas », confirma Erin à mi-voix. Elle était occupée à observer Alexander et la Tairi qui discutaient franchement un peu plus loin. Il revint avec elle, apparemment d’accord sur les conditions de son couchage. Hanz et Hera revenaient eux aussi, et le chef de chantier donna une petite portion de sa gamelle à Perrine, en bon gars qu’il était. La discussion qui suivit était un peu en dehors du temps et de l’espace. Vilma déclara qu’elle dormait avec son « Mentra » et que ce n’était pas négociable. La tigresse affirmait son emprise sur le jeune homme et mettait en garde les deux autres de ne pas s’en approcher. Tout le monde, sauf Hanz, comprit le message, qui le concernait directement. Vilma le dénigra ouvertement, et s’ensuivit un vrai discours sentant le choc des cultures à plein nez. La Tairis ne comprenait tout simplement pas qu’Alexander ne dorme pas avec les deux « femelles » pour se reproduire tout en écartant le « mâle » amoureux et con comme un balai. Quoique dans leur langage, ils doivent dire « con comme un Wizard dopé à la bave de Tortouffe coupée aux excrément de Schnarph (espèce d’escargot local aussi grand qu’un ballon de foot une fois adulte et qui était carnivore) ».

Quand enfin les deux groupes se séparèrent, Erin lança un regard à Alexander, qui était déjà en train de la dévisager, avec un air de chien battu qu’on envoyait à l’abatoir. Elle lui fit un sourire encourageant non sans avoir rigolé un peu, et elle pénétra elle aussi dans la hutte qui allait lui servir d’abri pendant la « nuit ». Assez ironique sur une planète sans jour. Elle se retrouva dans la tente avec Perrine, puisque la décision avait été prise de séparer les atlantes par sexe, et seulement les atlantes parce que Vilma se retrouva à jouer les chaperons pour Alexander, afin qu’il ne se fasse pas péter la rondelle par un allemand amateur de saucisse. A peine les battants de la hutte eurent le temps de se refermer sur eux que la française passa à l’action :

« Je suis éreintée, cette journée… c’était fatiguant ! L’autre débile me sort par les trous de nez. »
La journée n’avait manifestement pas été aussi fatigante que ça puisque Perrine avait encore assez de force pour entamer une conversation. Erin décida qu’il ne fallait pas se braquer uniquement sur la base de son comportement en présence de Hanz, et elle donna le change. Puis ce n’était pas plus mal de faire la causette à une autre fille de temps en temps. Elle devait avouer que cela lui manquait, même si avec Isia, elle s’entendait super bien et qu’elle retrouvait un peu de copinage, comme elle pouvait en avoir sur Terre. Bon, elle concédait bien volontiers que la relation qu’elle entretenait avec la belle doctoresse blonde s’orientait au-delà du copinage, pas dans un sens saphique, mais de bonne et belle amitié.

« C’est vrai qu’il est lourd, mais vous rentrez dans son jeu, ça ne fait que le pousser à continuer », répondit Erin sans animosité, tout en tâtant les nombreuses peaux de bêtes qui s’étalaient en un tapis moelleux où il allait faire bon s’étendre pour dormir. Malgré le côté rustique de l’aventure, elle sentait qu’elle allait passer une bonne nuit. Un petit feu ronflait allègrement au-dessus d’eux, donnant une ambiance assez romantique à tout ça, tout en apportant un confort fortement appréciable.
« Mais c’est plus fort que moi, dès qu’il l’ouvre, c’est tellement énorme que je me sens obligée de lui faire remarquer. » Perrine se jeta sur les couvertures, non sans avoir retiré ses chaussures.
« On ne peut pas aimer tout le monde », répliqua Erin qui n’avait pas envie de passer sa soirée à parler de Hanz. Elle retira ses bottes elle aussi, laissa tomber la veste et elle se glissa dans les couvertures, à une distance respectable de la française qui prenait déjà ses aises.
« Non c’est sûr », confia-t-elle en se mettant sur le flanc, le coude en équerre et la tête posée dans sa main, afin de pouvoir mieux regarder la consultante. « Je vous aime bien vous, en tout cas. » Elle fit un sourire complice à l’américaine qui se demandait si elle n’allait pas passer à la casserole elle aussi. Mais Perrine précisa : « Comme fille hein, pas comme partenaire sexuelle. »
« Je ne correspond pas à vos attentes ? » demanda Erin, un brin téméraire sur ce coup-là. Et si elle lui répondait qu’elle correspond bel et bien à ses attentes et qu’elle n’attendait qu’un signe ? Elle aurait l’air maligne, sans tigresse pour la protéger. Bon, la française était un petit gabarit et Erin était certaine de s’en défaire, et puis, si elle criait, Alexander viendrait surement à la rescousse dans la minute suivante.
« Je ne suis pas de la pelouse, si vous voyez ce que je veux dire. Je préfère les hommes, un peu comme votre Alexander. »
On y était, l’anglais sortait du jeu de la française qui venait de l’amener sur le tapis.
« Je vois, ça me rassure, j’avais l’impression que tout le monde cherchait à s’accoupler avec tout le monde. »
« Mais vous n’êtes pas lesbienne, c’est sûr ? »
« Je n’ai jamais eu d’expérience dans le domaine, mais je crois que je préfère les hommes également. »
« C’est vraiment dommage, j’ai des copines à qui vous auriez bien plu. »
« Et pas de copains ? »
« Vous cherchez ? Vous n’êtes pas avec Alexander ? »
« Non, et re non », lâcha Erin avec un sourire. Elle s’étendit sur le tapis de couverture et elle en tira une sur elle, pour couvrir ses bras dénudés. Elle ne comptait pas se mettre nue ou en petite tenue en présence de la française. Perrine semblait être animée des mêmes intentions, et elle restait habillée également.
« Tout le monde cherche, c’est normal », répliqua Perrine avec une petite moue. « Au moins, l’avantage, c’est que je sais que la voie est libre pour Monsieur Hoffman. »
« En effet », dit simplement Erin. Puis finalement, elle était curieuse de savoir jusqu’où irait cette française, aussi, elle lui posa directement la question : « Et vous comptez tenter votre chance prochainement ?
« Je ne sais pas, ce serait du suicide si vous voulez mon avis », dit-elle placidement en se laissant tomber sur le dos pour regarder le plafond de la tente. Elle avait sans doute mal au bras, la circulation sanguine étant quelque peu coupée avec l’angle que faisait son coude. Pour sa part, Erin ne tenait pas deux minutes comme ça, tout comme dans la position accroupie. Elle devait avoir le sang trop épais ou elle ne savait quoi d’autre, mais elle avait rapidement des fourmillements suivis de douleur.

« Pourquoi cela ? Vous êtes mignonne vous savez.
- Oh ben parce qu’il est déjà pris.
- J’ai du rater un épisode, déclara Erin perplexe.
- Mais non, c’est juste qu’il ne le sait pas encore et elle non plus.
- Je vois, du coup vous pensez que ça ne fonctionnerait pas avec vous parce qu’il ne sait pas qu’il est amoureux d’une autre ?
- C’est ça.
- Mais s’il ne le sait pas, il peut avoir de l’intérêt pour vous.
- Non, c’est inconscient. Vous n’avez jamais lu Freud ?
- Je déteste Freud, répliqua Erin en maugréant.
- Pourquoi ?
- Ce sont des salades. Vous pensez qu’il tient tellement à coucher avec sa mère qu’il « ne pense pas » à aller vers cette autre femme ? », dit elle en mimant les guillemets dans sa phrase, sur un ton légèrement ironique.
« Vous prenez des raccourcis avec ses théories.
- Le sens général est là. De toute façon, pour moi, la psychologie scientifique est plus légitime que la psychanalyse.
- Le contraire aurait été étonnant, venant d’une américaine.
- Venant d’une française, ça ne m’étonne pas non plus que vous y soyez tant attaché.

Elles se mirent à rire toutes les deux. Visiblement, elles n’avaient pas envie de se prendre la tête sur un sujet comme celui-là. Le silence dans leur conversation leur apprit qu’à côté, dans la tente des « mecs », ça papotait aussi, mais elles n’arrivaient pas à saisir le sens des propos tenus.

« Au moins, ils ne s’ennuient pas, constata Perrine amusée.
- Avec Hanz, ça m’étonnerait fortement.
- Je me demande s’il ne va pas se faire bouffer par la tigresse tant ses hormones vont le pousser à sauter Monsieur Hoffman.
- Quand ce sera le cas, on le saura.
- Avec le cri qu’il va pousser, c’est certain.
- Oh, et je pense qu’Alexander va crier aussi.
- J’aurai du lui laisser ma fiole de lubrifiant.
- Vous vous promenez avec une fiole de lubrifiant ? Vous savez que vous me faites flipper Perrine.
- Bah dans certaines situations, c’est quand même pratique. Vous n’auriez pas râlé si vous étiez restée coincée dans un trou quand tout le bâtiment s’est effondré sur nous.
- Oui enfin, je suis certaine que ce n’est pas pour ça que vous vous promenez avec ce genre de produit.
- Bref, c’était juste une remarque comme ça.
- Juste une remarque comme ça, oui. »

Une parmi tant d’autre depuis le début de cette journée, pensa Erin en contemplant le plafond. Maintenant qu’elle était allongée, elle commençait à avoir froid. Elle aurait bien aimé avoir la tigresse avec elle pour se blottir contre son pelage et profiter de sa chaleur. Qui plus est, les ronrons l’auraient bercé vers les bras de Morphée. Elle tira une nouvelle couverture sur elle, ne laissant dépasser que son menton.

« Perrine ?
- Oui ?
- Ne piquez pas toutes les couvertures et ne prenez pas toute la place hein, dit Erin en rigolant.
- Vu la taille du lit, je pense que je peux m’étaler sans vous embêter, répondit Perrine en riant aussi. Promis, je ne vous ferai pas de câlin cette nuit. En plus, j’ose espérer que vous n’avez pas autant de poil qu’un ours en peluche, sinon vous risquez de finir comme ces bestioles qui nous servent de couverture. J’espère que ça ne gratte pas.
- Je ne vous montrerai pas mes jambes.
- Dommage, lança-t-elle taquine.
- Je n’ai pas envie que vous gémissiez en rêvant.
- Alalalala, vous dîtes de moi mais vous n’êtes pas mieux.
- Je suis joueuse.
- Je vois ça. »

Un nouveau silence tomba entre les deux jeunes femmes. Il dura un peu plus longtemps que les autres, signe qu’elles commençaient à s’endormir toutes les deux. Erin piquait du nez, avant d’émerger à la conscience d’un seul coup, pour repiquer rapidement.

« Putain, mais c’est Marc qui ronfle comme ça », lâcha Perrine au bout d’un moment, faisant sursauter Erin qui s’était assoupie. Maintenant qu’elle était réveillée (Merci Carrier), elle entendait effectivement la locomotive à vapeur qui venait de la tente d’à côté.
« Vous pensez ?
- A part lui, ou l’allemand, je ne vois pas qui. Monsieur Hoffman à trop la classe pour ronfler comme ça. Je serai déçue.
- Je vais avoir du mal à me rendormir… », dit Erin d’une voix pâteuse.

Elle n’entendait plus que ça, dès qu’elle fermait les yeux, le bruit devenait plus présent, comme ci il prenait corps dans le noir de ses paupières. Et voilà la huitième plaie d’Alexander et d’Erin : Herra, qui jusqu’alors, n’entrait pas dans le top 10. Ses ronflements étaient tout simplement atroces. Résignée, elle tenta de faire à nouveau causette avec la française.

« Vous savez, j’ai grandi en France. Au final, j’ai passé plus de temps hors des Etats-Unis dans ma vie, qu’à l’intérieur.
- Sérieusement ? lâcha Perrine en se redressant, soudainement très intéressée par les déclarations de la consultante.
- Sérieusement oui, à l’ambassade des USA à Paris.
- Une parisienne, je m’en doutais !
- Genre vous vous en doutiez. »

Perrine continua en français, comme si elle voulait tester les dires de l’américaine. Elle retira le bas de son pantalon en restant sous les couvertures, plutôt pudiquement pour une fille à la langue si bien pendu. C’était bien connu, les grandes gueules sont souvent celles qui en font le moins. Cela ne contraria pas Erin, après tout elles étaient entre elles, et il est vrai qu’avec le feu et les peaux de bêtes, il commençait à faire un peu chaud.

« Oui, vous étiez trop raffinée pour être une américaine. Pas assez grosse, vous voyez. Vous sentez la bonne bouffe française et pas les hamburgers gras de chez Mcdo.
- Le charme à la française, continua Erin dans la langue de Molière, sans relever l’allusion à son poids, qui au demeurant, était plutôt un compliment.
- Cet accent, c’est trop mignon !
- Vous semblez avoir un accent aussi.
- Je suis originaire du midi de la France, on a l’accent qui chante.
- Comme les cigales.
- C’est ça. Raaa je suis sur le cul ! Je ne pensais pas parler français ce soir.
- Contente de vous faire plaisir. »

Les deux jeunes femmes continuèrent de causer pendant une bonne demie-heure, de la France et de leur jeunesse, trouvant là un terrain d’entente agréable. Erin commençait à apprécier l’ingénieur pour ce qu’elle était, quand Hanz n’était pas dans les parages. Finalement, au bout d’un certain temps, elles finirent par s’endormir. La consultante ne savait plus laquelle des deux s’étaient endormies la première. La journée riche en émotion avait certainement stimulé son cerveau, qui se montra assez fertile pour une nuit qui se révéla être assez courte. Elle était revenue sur Terre, et elle arpentait le manoir Steele, dans la ville de Milwaukee, juché sur ce qui semblait être un reliquat de colline. Son chez elle lui manquait terriblement, et elle était maintenant heureuse de s’y retrouver. Elle poussait les différentes portes à la recherche de ses parents :

« Mère ? Vous êtes là ? Père ? C’est Erin, je suis rentrée ! Il n’y a personne ? »

Personne ne lui répondait, personne ne l’attendait. En poussant la porte de sa chambre, elle découvrit non pas son antre dans la demeure familiale, mais sa chambre sur la cité d’Atlantis. Identique, avec son grand lit et ses voilages. Elle pénétra dedans, et à l’intérieur se trouvaient le Docteur Weir et Alexander. Les deux amants étaient en train de s’enlacer avec fougue. Quand ils virent Erin sur le pas de la porte, ils se levèrent à l’unisson et ils lui lancèrent, en la pointant du doigt :

« Tu n’es qu’une trainée ! Dégage ! »

Elle se sentait repoussée par une force invisible et soudainement, un pied immense de tortouffe écrasa les deux amoureux véhéments à son encontre. L’animal abaissa son immense tête vers la consultante, et l’œil lubrique, il s’adressa à elle :

« N’y pense plus. Tu verras, tes petits seront magnifiques !
- Ce sont MES petits », déclara Lanille qui se jeta sur la tortue géante.
« Et les miens », dit Aya en sortant du corps de sa compagne Tairi. « Je ne te laisserai pas les prendre EriinnnnnSteeeeele ! », et d’un coup d’un seul, la patte de la cheftaine s’abattit sur la jeune femme qui ne pouvait absolument pas bouger. Elle était coincée par les mains froides de Marc, qui la regardait d’un œil vide. La tigresse l’éventra, et elle s’effondra auprès de son défunt fiancé. Elle tourna une dernière fois le regard vers lui et il s'agissait de Hanz, qui la fixait avec un air de gamin joyeux, et qui lui dit : « J'aurai tellement aimé enculer le baron ! »
« Dormez ma chère, votre père et moi mettons tout en œuvre pour vous remplacer », lui dit sa mère en se penchant sur elle, le ventre arrondie d’une jolie façon. « Vous nous avez abandonné. » Et elle lui planta un couteau dans le ventre, à l’endroit précis où avait frappé Aya.

Erin sursauta et s’éveilla en nage, avec un mal de ventre horrible. Perrine dormait à poing fermé, et elle semblait ronfler légèrement, comme-ci elle avait du mal à respirer. Erin était certaine d’avoir entendu crier juste avant de se réveiller, et elle ne savait pas si c’était elle dans son rêve qui avait hurlé ou si c’était à l’extérieur de la tente. Elle tâtonna dans le noir à la recherche de son sac, qu’elle trouva non loin de ses chaussures. Sans faire trop de bruit, elle attrapa un objet que les femmes prenaient sur elle au cas où Dame Nature décidait d’arriver. De toute façon, elle savait qu’elle était plus ou moins proche du début de son cycle. Elle avala également un anti douleur avec une grande lampée d’eau, et elle se rallongea, tant bien que mal. Mais maintenant, elle avait chaud, et l’air frais semblait l’appeler de tout son être. La douleur mettrait du temps à disparaitre, aussi prit-elle son mal en patience. Erin entendit parler, et à première vue, c’était la tigresse, qui discutait avec quelqu’un qu’elle n’identifia pas. Le temps s’écoula, et elle naviguait dans ses limbes, comme perdues entre deux eaux, la barque menée par le doux lancinement de son bas ventre. Elle ne savait pas combien de minutes s’étaient écoulées depuis qu’elle avait pris son cachet et qu’elle avait entendu parler, mais elle décida d’aller prendre l’air, emmitouflée dans une couverture à la sauce Tairi (à savoir une peau de bête), pour ne pas attraper froid. Enfin pour l’heure, elle avait excessivement chaud.

Son rêve bizarre la taraudait quelque peu. Elle n’arrivait pas à remettre les pièces du puzzle en place. Est-ce que son cerveau exprimé une forme de culpabilité d’avoir laissé sa famille sur Terre. Il est vrai qu’ils lui manquaient, tout comme sa planète natale. C’était le sens le plus plausible de son rêve, et à cela, c’étaient imbriquées des bribes de la journée qu’elle venait de vivre. Résignée, la jeune femme ne cherche pas à investiguer plus en avant sur les tenants et les aboutissants de son rêve, qui pouvait seulement s’expliquer par un enchevêtrement de faits ayant marqué sa journée, ainsi que son passé. Enfin, de si loin qu’elle se rappelait, personne ne l’avait poignardé. Peut-être ce jour-là, quand son fiancé était mort, la vie lui avait mis un coup de couteau dans le cœur, et cette cicatrice ne serait sûrement jamais guérie complètement, elle et les promesses jamais réalisées qu’elle renfermait, mais désormais, Erin avait décidé de passer à autre chose. Pour elle.

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Dim 18 Déc - 0:26

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2ème Partie fun



Elle trouva Alexander, allongé sur le sol devant sa tente, comme perdu dans ses pensées. Elle approcha doucement, et sans rien dire, elle posa ses fesses près de lui, le corps niché dans sa peau de bête. L’air frais lui faisait du bien et elle était certaine que ses joues étaient en train de retrouver une couleur plus blafarde.
« Je ne te dérange pas ? », dit-elle en chuchotant. Elle aimait bien chuchoter. C’était bête comme truc, mais entendre quelqu’un chuchoter, selon la personne, lui filait des frissons agréables. Quand elle était en classe, elle aimait faire la pipellete avec ses amies histoire de se filer des frissons en chuchotant pour que le professeur ne les entende pas. Il les entendait toujours.

Il tourna la tête un peu surprit quand il entendit sa voix. Il ne l’avait pas remarqué approcher, perdu dans ses pensées. Il eut un petit rictus en voyant la consultante, signifiant sans doute qu’il était plutôt ravi de la voir. Peut-être s’attendait-il à ce que quelqu’un d’autre surgisse, quelqu’un de moins agréable pour lui. Erin avait sa petite idée en tête de qui cela pouvait bien être. Il se redressa doucement, rabattant ses genoux contre lui, pour prendre appuis avec ses bras dessus.
« Toi jamais », lui répondit-il en chuchotant lui aussi. Un ronflement s’échappa de la tente des hommes. Son regard, toisa Erin emmitouflée dans sa peau de bête. Elle était certaine qu’il la trouvait amusante ainsi. « Tu n’arrives pas à dormir Ariel ? »
Erin était légèrement comateuse d’avoir dormi par à coup sans vraiment se reposer réellement. Elle le laissa réajuster sa position, tout en lui servant un petit sourire fatigué quand il affirma qu’elle ne le dérangeait pas. « C’est gentil » , dit-elle à mi-voix. Naturellement, elle accrocha son regard d’émeraude à celui saphir de son homologue masculin, malgré la pénombre.
« Non, Perrine m’a coupé dans mon sommeil une fois, ensuite j’ai fini par piquer, et j’ai fait un rêve horrible, et maintenant j’ai mal au ventre. » Elle marqua une pause, ne souhaitant pas s’étendre plus que ça sur l’origine purement féminine de ces maux de ventre. D’ailleurs, l’anglais ne la questionna pas la dessus. Il se doutait que ce n’était pas forcément dû à la nourriture, sachant qu’ils avaient mangé la même chose. Il hocha de la tête : « Si tu as trop mal tu peux regarder dans la trousse de secours pour dénicher un doliprane »
Elle opina du chef à l'évocation des antalgiques. « J’en ai sur moi au cas où et j'en ai pris un, mais merci quand même. » Il accueillit sa remarque en hochant une nouvelle fois de la tête, avant de changer de sujet, intrigué par les propos qu’elle avait tenu avant de parler de son mal de ventre. Il revint donc naturellement dessus, sous forme d’une constatation.

« Décidément, nous aurions fait tous les deux de mauvais rêves… », lâcha-t-il dans un soupir.
Elle eut un petit rictus en plissant les lèvres à la suite de cette remarque. Elle était tentée de lui demander de lui raconter son songe, mais c’était surement indiscret, et il lui demanderait la même chose. Elle n’avait pas envie de lui révéler ce qu’elle avait vu, ce serait gênant.
« Avec une journée comme celle qu'on vient de passer, pas étonnant que nous fassions de mauvais rêves. »
Le chef de projet hocha la tête. « On devrait renommée cette journée... », il ouvrit des mains comme pour faire un titre avec « Les aventures des sorciers pourpres avec les trio de boulets sur la planète des amours ! »
Erin se mit à rire doucement. Il n'avait pas tort, l’histoire était dans le titre. « Tu l'écriras, je suis certaine que tu vas gagner des ronds. Ça fait presque titre de film porno », lâcha-t-elle sur le ton de la plaisanterie, ce qui fit rire l’anglais. Leurs rires venaient tenir compagnie aux cris de rut des Tortouffes.
« C’est vrais… cela serait dans le thème… »
« Je ne veux pas que tu penses que j'espère quoique ce soit, mais il faudrait vraiment que nos scientifiques examinent l’atmosphère de cette planète en période de reproduction de ces tortues géantes, j'ai vraiment l’impression qu'il y a un truc qui flotte dans l’air… » Comment expliquer sinon ce déchaînement des passions ? Quoique d'un côté, elle n'avait pas rêvé sur des sujets érotiquement ésotériques. Mais bon.
Le regard qu’il lui lança était empli de malice, cru-t-elle voir avec la lumière des lunes. Le visage d’Alexander arborait des teintes argentées à cause de l’astre, et elle soupçonnait que le sien présentait les mêmes teintes. Il devait pouvoir la mirer sans trop souffrir de la pénombre.
« Tu m’en vois déçu », fit-il pour l’embêter un peu plus. Mais avant qu’elle ne réponde, il enchaîna avec élégance « Si tu veux. À la vue de leur taille, il n’est pas surprenant que la sécrétion d’hormones touchent toutes autres créatures plus petites. » Il ricana « Mais à mon avis, on a juste deux petits obsédés bourrins et pas futés avec nous et puis voilà ».
« De quoi es-tu déçu ? », dit-elle avec un sourire mutin. Il devait s’y attendre, à chaque fois qu’il lançait une connerie, elle prenait le parti d’en savoir un peu plus. Manifestement, il ne comptait pas lui répondre, pensant très certainement qu’une Erin frustrée était plus amusante. Il préférait la laisser sur sa faim en termes d’information. Son explication était logique, aussi s’empressa-t-elle d’ajouter : « Je penche effectivement plus pour le côté pervers de ces loulous », dit-elle avant de rigoler un peu, ce qui déclencha, par contagion, le rire d’Alexander. Soudainement, elle arrêta de rire, ce qui donna un petit côté comique à la scène, surtout qu’elle le regarda avec des yeux plissés et qu’elle déclara à nouveau de façon très sérieuse : « Mmmm, de quoi es-tu déçu alors ? »
La moue innocente qu’il lui servit en la toisant prouvait bien qu’elle l’avait surpris en arrêtant de rire soudainement. C’était tout l’effet attendu.
« Eh bien que tu n’espérais pas plus… » Il tourna la tête imitant un jeune homme timide, la laissant mouliner un peu. Elle le toisait avec son petit air suffisant, les yeux plissés, histoire de le faire craquer. Il tint quelques minutes et eut un petit sourire narquois avant de déclarer : « Oh ne me regarde pas comme ça … je parle de papouilles », répondit-il. Il ne comptait pas continuer sur un sous-entendu sexuel, pour ne pas se mettre volontairement en difficulté, Erin le savait bien.
« De papouilles ? Tu veux que je te fasse des papouilles ? Ça peut se négocier. »
Il joua le jeu, mais Erin était certaine qu’il ne s’attendait pas à ce genre de proposition venant de sa part. « Oui, je suis sûr qu’elles sont meilleures que celles du Wizzard. »
« Je pense aussi », dit-elle avec une petite grimace en repensant au lézard et à ses griffes acérées. Elle avait des ongles et elle pouvait s’en servir, mais de là à lacérer des chairs, il y avait un monde.
Le problème avec lui c’est qu’il mettait toujours les pieds dans le plat quand on lui souffle un challenge. « Ah ? Et que demandes-tu ? »
« Je ne sais pas encore, mais je trouverai un truc avant que nous ne dormions. Est-ce que tu prends le risque ? » Elle savait qu’en disant cela, elle le forçait presque à accepter de prendre ce risque. Il était joueur, tout comme elle, et il ne pourrait pas s’empêcher d’accepter, et c’est donc sans surprise qu’il hocha de la tête.
« Je prends le risque. » Elle était certaine qu’il se demandait bien ce qu’elle allait lui réserver comme action, mais il prenait quand même le risque, parce qu’il était, tout comme elle, joueur de nature, et c’était là-dessus qu’elle avait basé son marchandage.
« Ok, alors installe toi », dit-elle en tapotant devant elle pour qu’il lui présente son dos et sa tête. Il fallait qu’elle réfléchisse à quoi lui demander en échange.

Il se pencha, s’allongeant sur le ventre devant elle, obéissant bien sagement. Ses bras se plièrent en équerre pour soutenir sa tête qui se posa dans le creux formé par ceux-ci. Mais afin de pouvoir continuer à parler avec Erin, il tourna son visage vers elle.
« Cela te convient, ou je me mets autrement ? »
« Parfait, si tu es confortablement mis, c’est bon pour moi », dit-elle en glissant doucement ses doigts dans les cheveux d’Alexander. « Tu ne m’en voudras pas si je décoiffe son Altesse Royale Britannique », rajouta-t-elle avec un brin d’humour. Elle s’était faite papouiller toute à l’heure, c’était maintenant son tour de rendre la pareille. Ces quelques mots le firent pouffer.
« Sa majesté ne s'offusque point. L’intervention d’une toilette urgente ayant ruinée les efforts de sa capillarité à être dressée », répondit-il d’un air pompeux.
« Quelle idée de descendre dans ce trou en même temps, c’était couru d’avance que tout nous tombe dessus, on a eu de la chance… » Elle devait reconnaître que personne ne l’avait obligé à suivre le chef de projet dans son aventure périlleuse. Du coup, la remarque sonnait plutôt comme l’énoncé d’une fatalité qui leur était tombée dessus que comme une critique des faits et geste de l’anglais.
« J’aime bien les risques… » répondit-il nullement vexé par une potentielle mauvaise interprétation de la phrase d’Erin. Il émit un petit grognement en accord avec le fait d’avoir de la chance mais cela pouvait être dû aussi à l’intervention des doigts de la jeune femme qui lui convenait. Il ne fit aucun effort pour distinguer les deux, constata-t-elle.
« Ca, j’avais cru remarquer », dit-elle distraitement en continuant de lui masser le cuir chevelu. Elle amorça un changement de sujet afin de savoir pourquoi il n’était pas dans sa hutte lui non plus alors qu’il devrait dormir.

Elle fit un petit geste de la tête en direction de la hutte des hommes : « Et avec l’Orient Express à côté qui turbine, impossible de refermer l’œil. Et toi, pourquoi tu ne dors pas ? » Question rhétorique s’il en est, puisqu’il était là, parfaitement réveillé, même si elle l’avait trouvé un peu rêveur quand elle était arrivée. L’espace d’un instant, elle se demanda à quoi il pensait avant qu’elle ne le dérange.
Il eut un petit rire quand elle mentionna les talents de Marc pour imiter un train.
« Non. La locomotive est bruyante et je n'aime pas sentir un rail au bas de mes reins »
« Un rail en bas de tes reins ? J'ai peur de comprendre… » Allait-il éclaircir le sous-entendu ? Mais elle soupçonnait Hanz d'être dans le coup.
« Vilma est partie se soulager. Je me suis réveillé dans les bras de l'autre obsédé… et il était ravi de m'avoir contre lui » dit-il d'une traite avec un chuchotement un brin agacé. « Vraiment ravi…» Elle le sentit frissonner, chose logique vu le dégout manifeste que cette situation avait dû engendrer chez lui, lui qui est si pudique et prompt à refuser le moindre contact. Cette péripétie déclencha une grimace chez la consultante. Ce type était vraiment un obsédé du cul en toute circonstance. Franchement, heureusement qu'il s’en prenait aux hommes et pas aux femmes car il aurait déjà eu des plaintes par centaines pour harcèlement et attouchements. Les hommes étaient trop fiers pour déposer ce genre de main courante. « Merde… il est dangereux quand même », dit-elle avec aigreur. Elle n’avait pas envie de se moquer de lui sur ce coup-là. Elle n'était pas d'humeur, plus maintenant et il ne faudrait pas deux minutes à la jeune femme pour envoyer chier Hanz si jamais il continuait à être lourd.

Le jeune homme frissonna une nouvelle fois, mais cela pouvait être dû au petit vent frais qui se levait. À moins que cela ne soit de repenser à l’inconfort d’avoir quelqu’un de chevalin contre lui ? Ou des papouilles qu’elle lui prodiguait ? Les trois étaient plausibles. « Il ne m’a pas dévêtu, c’est au moins ça… » Il soupira, avec une grimace, repensant certainement à cette possibilité. « J’aurais dû parier qu’il aurait réussi à dormir contre moi… Avant ça, j’avais été réveillé par Marc et ses ronflements, lui aussi… il a essayé de me… » non dragué n’était pas le bon mot « Hum…tenter ? … non chauffé est plus juste… le pauvre bichon n’arrivait pas à dormir sur le ventre et il aurait bien aimé que je l’aide… » Il soupira en pouffant un peu, essayant de faire un brin d’humour de cette situation rocambolesque.

Erin écoutait Alexander tranquillement, appréciant fortement le timbre de sa voix quand il chuchotait. Elle frissonna une fois ou deux. Elle le laissa continuer à raconter son histoire avec Hanz sans le couper, la mine grave et fermée. « Oui heureusement, il n'aurait plus manqué que ça. Je ne sais pas s'il attrape beaucoup de mecs avec sa technique de drague digne d'un homme préhistorique », rajouta la consultante avec un haussement d'épaule. Elle fit un petit sourire à Alexander pour donner le change mais la fatigue avait tari quelque peu son humour en la matière.
Il bailla, avant d’avoir un léger soubresaut à la suite de ce qu’elle venait dire. Manifestement, soit ils en avaient parlé, et la discussion avait dû être ubuesque, soit elle s’y prenait vraiment bien avec ses doigts…
« Je lui ai fait la remarque tout à l’heure. Il n’avait pas l’air de comprendre, comme d’habitude… » Il frotta ses avant-bras, la toilette intime de sa gestuelle témoignait d’un élément assez important : il se sentait encore sale. « Franchement en boite gay, cette technique est efficace. Comme c’est plus proche d’une orgie qu’autre chose. Le rentre dedans prend plusieurs significations. » Il sembla regretter immédiatement sa phrase. Mais cela n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde.
« Je vois que Monsieur est un fin connaisseur », déclara-t-elle, trop pressée de prendre la perche qu’il lui tendait, une perche tout autre que celle usitée dans les boîtes d’homme à homme, bien entendu. Le ton était clairement taquin, de même que son visage qui affichait un petit sourire qui était à deux doigts de déboucher sur un rire.

Manifestement, elle avait fait mouche, parce qu’il la poussa au niveau de la cuisse. « Bien entendu, faut bien se faire sa culture » répliquât-il sans ce démonter en pouffant. Il essayait de ne pas rire trop fort, pour ne pas éveiller d’autres personnes qui seraient fortement indésirables.

Elle poussa un petit gémissement contrarié quand il la poussa et elle donna la réplique en le poussant un peu plus avec un léger bruit de gorge signe qu’elle faisait un effort sur l’instant. « Ta culture profonde ! » Elle chuchota un peu plus fort en répliquant cela, phrase dont le double sens était plus que flagrant.
Dès qu’elle piaillait ou criait cela le faisait toujours autant rire. Elle lui rendit la pareille, il la bloqua en faisant le poids mort sur le sol avant de se laisser pousser un peu en grognant avec un rictus fortement amusé. Erin ne pouvait pas le savoir, mais il fut tenté de répondre un truc très cochon, mais il s'abstint au dernier moment.
« C’est ça quand on est curieux » finit-il par dire, cela était bien plus soft que la version de base. Il allait se faire passer pour un pervers.
« Je me demande jusqu’où t’a poussé ton exploration de la curiosité », répliqua-t-elle. Elle maniait toujours aussi bien le sous-entendu.
« Suffisamment pour savoir ce qui me plait » répondit-il d’une phrase mystérieuse avec de nombreuses interprétations. Il faisait exprès de la provocation pour la destabiliser.
« Tu veux faire marcher mon imagination, tu as réussi », lui confia-t-elle en le regardant sans détour. « Mais bon, tu fais de l’intox à l’homosexualité depuis toute à l’heure, alors à moins que n’aimes les deux bords, ce qui est plausible, je ne pense pas que tu sois uniquement homosexuel. »
Il adorait la faire tourner en rond et surtout faire marcher son imagination, elle avait toujours des conclusions soit amusantes soit intéressantes. Il lui offrit un sourire grandement satisfait d’avoir fait marcher l’esprit de la jeune femme.
« Tu veux une réponse ? Ou tu fais tes conclusions comme une grande fille ? » Il avait encore l’esprit bien vif malgré la fatigue.
« Je sais que je n’aurai qu'une partie de réponse alors je vais opter pour tirer mes conclusions comme une grande fille. », répondit la consultante avec un petit sourire. Par contre elle ne comptait pas lui donner la teneur desdites conclusions.

Il hocha la tête et lui tapota sur la tête en se redressant un peu. « Brave fifille ! » Cela l’amusait grandement, elle le voyait bien. Il se doutait qu’elle ne lui ferait pas partager ses conclusions et cela n’était pas plus mal. De toute manière, il était facile de savoir l’orientation d’Alexander sans tortiller.
« Comme toujours. » Elle lui fit un sourire, sans chercher à aller plus loin dans la taquinerie. Elle savait s’arrêter, elle. Une nouvelle fois, un petit courant d’air frais la fit frissonner, et elle se rendit compte qu’Alexander n’était pas aussi couvert qu’elle avec sa couverture animale.

« Tu veux un bout de la peau de bête », proposa-t-elle en écartant un peu l’objet lui servant de couverture, tout en arrêtant de lui papouiller les cheveux. Dire « peau de bête » lui fit bizarre, ce qui lui arracha un sourire. Nul doute qu'une pensée à la con lui traversa l’esprit. Alexander n’était pas en reste, elle le lisait dans son regard qui traduisait une blague intime, un feu, un chalet, une peau de bête… Bref, il semblait s’égarer, amusé. Il se releva, se remettant assis, pour se rapprocher peu de la jeune femme, parcourant les quelques centimètres qui les séparaient, prenant les petits pans qu’elle lui tenait si gentiment, pour s’enrouler dedans. Il ne savait pas s’il frissonnait à cause du froid, de dégoût ou des deux. Ils furent tous deux côte à côte. Il tourna la tête regardant le dogme de feu qui brûlait doucement. « Oui, merci » son chuchotement fut encore plus bas, comme elle était plus proche de lui.
« De rien, ça fera dix dollars », répliqua-t-elle avec un sourire malicieux, en baissant d’un ton également. La proximité de l’anglais procurait un regain de chaleur qui manquait à la peau de bête. Elle posa sa tête sur ses genoux, qu’elle gardait contre sa poitrine. Elle était crevée.
« Hum…On a plus vraiment de monnaie terrienne depuis qu’on est sur Atlantis. Faudra trouver une autre manière de dédommagement. » Il sourit dans le vent, avant de répliquer : « Tu les veux en bonbon tes 10 dollars ? » Il lui donna un petit coup d’épaule. Puis son regard se tourna vers la consultante qui posait sa tête sur ses genoux. Il se pencha un peu, pour mieux lui parler, il aimait bien murmurer « Tu souhaites retourner te coucher ? » fit-il avec un petit rictus. Lui, ne désirait plus retourner dans la tente et envisageait clairement de camper ici. Quitte à s’enrouler dans des couvertures, mais il devait se montrer discret pour ne pas éveiller Hanz et qu’il lui tienne la jambe, si ce n’est plus. Hors, de question de se recoucher avec le risque d’avoir un pieu dans le creux de ses reins et avec Marc qui ronfle, il était mieux dehors. Oui décidément, il aurait dû dormir avec les filles… ou bien seul dans un coin.

« C’est ça cherche des excuses. Je te dirai bien en nature, mais j’ai peur que ce soient les hormones qui parlent à ma place. » Elle lui rendit sa petite poussette de l’épaule. « Va pour les bonbons, ça me parait réglo », dit-elle avant d’étouffer un bâillement. « J’ai trop la flemme de bouger, je vais m’endormir ici. Puis j’ai un nounours avec moi. » Elle sentait qu’il ne souhaitait pas tellement retourner dans la hutte lui non plus et elle comprenait aisément pourquoi. La bite sur patte avait un sixième sens qui lui indiquait quand sa proie était la plus vulnérable.

Un grand sourire espiègle se dessina sur ses lèvres quand elle lui parla du paiement en nature, signe qu’il y avait clairement pensé mais il avait eu la délicatesse de ne pas lui en faire part.
Il fut un peu surpris de sa déclaration mais il le masqua. L’affirmation, lui convenait très bien et peut-être qu’il n’avait pas osé lui demander. Même si bon… s’ils papotaient jusqu’à point d’heure, ils ne dormiront pas beaucoup.
« Finalement, ça sera en nature. Payé en chaleur de nounours » Puis, il se mit à rire, cachant sa tête dans ses bras, pour étouffer son rire afin de ne pas réveiller tout le monde. Il venait d’imaginer un truc idiot, et il allait lui en faire part.
« Tu imagines la tête des autres, s’ils se lèvent avant nous ? » Car bon, on pouvait toujours se tanner la joue pour qu’ils soient éveillés avec les rayons du soleil… en tout cas l’image qui s’affichait dans la tête du chef de projet l’amusait grandement.
Erin était fatiguée, et cela expliquait sans doute qu’elle se soit permise ce genre d’allusion peu délicate. Mais bon, maintenant que c’était dit, elle n’allait pas regretter, surtout qu’entre eux deux, ils se charriaient suffisamment de façon implicite sur bon nombre de choses pour ne pas éprouver de gêne. « Ça me va bien, de me faire payer en chaleur de nounours », déclara-t-elle en suivant sa phrase. Quant à ce que les autres pouvaient penser, elle s’en foutait comme de l’an quarante : « De toute façon, ils jasent déjà, un peu plus, un peu moins, nous ne sommes plus à ça prêt. Hanz va faire une crise de jalousie. »
Il hocha de la tête, avec son petit sourire taquin sur les lèvres. Elle se doutait qu’il pensait comme elle, que leur avis importait peu, mais il devait jubilait d’imaginer leur tête qui valait de l’or, pour se foutre de leur figure.
« Oh oui… et dans un sens j’espère bien qu’il la fasse cela me donnerait une magnifique occasion de lui dire quelques petites vacheries. » Oui, il était un brin sadique avec Hanz mais bon, il fallait bien trouver un avantage à être aussi désiré par autrui… et en rire car sinon une autre journée sombre s’annonçait. Même s’il serait l’homme le plus heureux du monde, quand il aura regagné ses quartiers loin de cette baraque à frite blonde.

« Tu ne peux pas t’en empêcher », constata-t-elle avec un sourire. C’était plus un fait établi qu’une question. Il hocha la tête joyeusement avec un sourire carnassier.
Il retira la couverture de ses épaules, le frais assez mordant lui rappela qu’il était bien mieux sous la peau avec Erin que dehors. D’ailleurs, cette dernière sentit la morsure du froid quand il fit un courant d’air. Puis il se releva, prenant appuis sur l’une de ses mains.
« Bon, je vais essayer de trouver des couvertures en plus » dit-il en levant la tête. Il ne savait pas vraiment la longueur qu’avait Erin et ne voulait pas lui imposer un rapprochement trop près. Même si, lui, pour une fois en avait rien à faire qu’elle vienne le coller. Tant qu’il avait chaud et qu’il pouvait dormir. Même s’il aurait de la gêne bien entendu, mais là, il s’en fichait, il était LOIN d’Hanz. C’était le principal.
Quoiqu’il en soit, Erin acquiesça. Ce serait plus pratique pour dormir que d’avoir un peu ses aises. « Tu peux fouiller dans notre hutte, mais si Perrine est somnambule, elle risque de te sauter dessus. Enfin, je suppose que ce sera mieux que d’avoir à faire à Hanz », dit-elle en rigolant, alors qu’elle imaginait la scène.
« Oh, je vais finir par m’habituer à autant d’amour … le retour sur Atlantis va être difficile sans câlins », dit-il en haussant les épaules d’un ton ironique.
Erin considérait qu'il avait raison de prendre Hanz et sa passion charnelle pour lui à la rigolade, sans quoi c'était la crise de nerfs assurée. « Va falloir te trouver une Mistinguette pour te faire des câlins alors. J'ai cru comprendre que tu avais déjà fait le premier pas avec ton assistante en te mettant en caleçon devant elle, tu devrais creuser de ce côté-là. » Erin n'en ratait jamais une.
Elia ? Il leva les yeux au ciel, manquerait plus qu’il s'entiche de son assistante. Bonjour le cliché n’empêche ! Il jeta un petit regard cocasse à Erin :
« Les pirolles et les poissons ne vivent pas vraiment au même endroit. Je crains de me contenter d’une ondine », répondit-il en reprenant le surnom qu’il avait donné à son assistante. Il ne lui laissa pas le temps de répondre qu’il était déjà parti, lui laissant sur les bras sa petite phrase bien piquante.

Qu’est-ce qu’il sous entendait encore une fois ? Décidément, il aimait bien la faire mouliner. A croire qu’il aimait quand elle se décarcassait à chercher des sens plausibles à ses propos. En même temps, elle s’adonnait à ce passe-temps dans sa tête, et parfois, elle en faisait part à son ami, mais la plupart du temps, elle gardait ses déductions pour elle. Erin aimait bien chercher les fils de la bobine, et l’avantage avec Alexander, c’est qu’il avait souvent une bobine à lui faire dérouler. C’était peut-être une part de son côté félin qui s’exprimait, même si elle se voyait surtout comme une louve. Mais peut-être que ce sentiment était erroné du fait qu’elle aimait ces animaux et qu’en fin de compte, les gens la percevaient autrement que comme une louve. Enfin qu’importe, elle n’était pas là pour réfléchir sur son potentiel animal totémique, mais plus sur les propos de l’anglais. Il se contenterait d’une ondine. La seule qu’elle connaissait au demeurant, c’était elle, puisqu’il la qualifiait régulièrement de sirène. Par conséquent, il attendait d’elle qu’elle lui donne des câlins. C’était mathématique comme réflexion. Il disait que les marques d’affections de ce genre allaient lui manquer, elle lui proposait une solution, il l’a rejeté en proposant à la place une autre solution. Du coup, remis en perspective, tout cela avait un sens. Elle haussa des épaules dans le noir, attendant qu’il revienne de son périple nocturne, en quête de couvertures pour passer une nuit au chaud. Petit à petit, Erin en était sûre, elle aurait de plus en plus de réponse quant au devenir de leur relation. Elle laissait faire.

Le ronflement de Marc était toujours aussi persistant et il entendit quelqu’un siffler… ah Hanz était éveillé et en conséquence, hors de question de s’aventurer dans ce piège. Il se dirigea donc vers la tente des filles, y pénétrant discrètement. L’anglais ressortit 7 minutes après, chargé de deux peaux épaisses.
Il en étala une sur le sol, car même si l’herbe était confortable, avec le froid, elle restait humide mine de rien et tendit l’autre à Erin, pour qu’il puisse faire son petit manège. Il quitta ses chaussures et sa veste, pour s’en faire un oreiller et il se mit dessus. « Perrine est trop mignonne dans la hutte. On dirait un oiseau dans son nid », fit-il amusé. « Je l’ai retrouvé emmitouflée dans les peaux, qu’elle avait rabattue sur elle, je n’ai pu lui prendre que celle-ci sans prendre le risque de la réveiller ».
« Je lui avais dit de ne pas piquer toutes les peaux de bête pourtant. » Perrine allait être contrariée de ne pas voir Erin de bon matin, sa nouvelle copine.
« Eh bien, elle n’est pas très obéissante », fit-il une fois assit. Il récupéra la seconde couverture qu’il lui avait donnée plus tôt, pour se recouvrir. Il s’allongea sur le dos, laissant Erin se mettre comme elle le souhaitait. De toute façon, ils allaient devoir dormir rapprochés au vu de la place sur la peau.
« Encore une jeune femme que Maîtresse Erin va devoir dresser », dit-elle avec amusement. Le jeune homme ricana de plus belle, en imitant un tigre avec sa main. Elle se tourna vers l’anglais allongé et ajouta : « J’ai trouvé ce que j’allais te demander, en échange des papouilles que je t’ai faite. » Elle n’ajouta rien, afin qu’il quémande ce qu’elle voulait lui dire, ce qui provoqua chez lui un regard interrogateur. Il devait se demander si elle cherchait à lui faire demander ce qu’elle voulait. Il recoucha sa tête, amusé avant de parler. « Que désires-tu ? » Il s’attendait à un truc complètement fou. Quelque chose d’imprévisible.
« Je me disais que tu pourrais me servir de coussin. » Elle le toisait, pour voir sa réaction. D’un côté, sa demande n’était pas si tordue que ça. Elle aurait pu faire bien pire. Sa demande provoqua une réaction interloquée chez son ami, même s’il essayait de la contrôler pour qu’elle ne lise pas quoique ce soit sur son visage. Il ne devait pas être vraiment surpris, s’attendant certainement à ce qu’elle lui rappelle son paiement en « chaleur de nounours », mais elle était certaine qu’il ne s’attendait pas à ce genre de demande. Il s’attendait vraiment à autre chose, un truc bien à la con. Son caractère pudique se rappela à son bon souvenir, un mal être de gêne face aux contacts d’autrui tout en lui soulignant qu’il avait été sacrément tactile avec la jeune femme, depuis le début. Il trouva cette donnée passablement stupide et décida de l’occulter.
« Comme tout bon nounours qui se respecte. » Son ton de voix était neutre avec une pointe de taquinerie. Il se releva en position assise, pour la regarder. Il lui permettait ainsi de choisir sa position. Cela était par pure politesse ou gentleman qu’il lui laissait la possibilité de dormir comme bon elle lui semblait. « Tu veux être comment ? »
« Non reste allongé, j’aurai juste mis ma tête sur ton ventre… » Elle fit une petite moue.
« Mais j’ai peur que ça te fasse mal à la longue. Et euh… » Elle semblait hésiter un moment.
Il eut un sourire narquois quand il la vit hésiter autant. Bien entendu il restait bien droit et confiant, mais la réalité était tout autre, il avait certes remis dans un plan second sa gêne mais… il n’était pourtant pas indifférent au fait qu’elle vienne dormir sur lui. Il sentit le soulagement s’insinuer en lui, qu’il masqua sur son visage taquin. « Vilma à dormi à moitié sur moi… et tu n’es pas aussi lourde qu’une Tairis. » Oui, il cherchai à la mettre un peu plus mal à l’aise pour l’embêter. Le pire c’est que ce fut vrai, avec ses lourdes pattes sur lui, il avait été sacrément entravé. « Peut-être que chez les Tairis, ce sont les humains qui servent de nounours, mais chez les humains, ce sont les tigres… Hors, je ne suis pas une tigresse, et tu n’es pas un tigre, donc je ne vais pas te dormir dessus, malgré que tu sois siiiii fort ! », fit-elle avec un petit air provoquant.
Il retenu un rire entre ses lèvres, elle avait le don de lui sortir de surprenantes paroles. Il leva les yeux au ciel, pour masquer son amusement grandissant.
« Hum hum… » Il aurait pu s’arrêter là, mais le petit ton provocateur était une perche trop grande pour ne pas qu’il la prenne et il répliqua de manière indifférente « En fait tu ne sais pas ce que tu veux… »
« Si, parfaitement », dit-elle avec toute la mauvaise foi du monde. « Je voulais voir un peu tes réactions, et je suis servie. »
Il lui lança un regard incrédule. « Bien… Et qu’a tu vu pour être aussi bien servie ? »
« [color=firebrick]Tu aurais adoré que je dorme sur toi, voilà tout », dit-elle naturellement.
Il la toisa quelques secondes, puis ricana. « Oh oui tellement », fit t-il avec un geste des mains vers le ciel.
« Tu sais bien faire l’innocent quand même », constata-t-elle.
« Mais je suis innocent. » Il avait un petit air vexé.
« Certes. » Elle n’allait pas prendre la mouche.
« Bon, manquerait plus que tu me portes des intentions que je n’ai pas. » Il avait un sourire en coin nullement vexé. « La conclusion ? Tu sais maintenant ce que tu veux ? Madame la non tigresse » Oui, il revenait là-dessus, rien que pour la faire chier.

Elle fit une petite moue vexée, pour finalement, changer son fusil d’épaule et lança : « Non bon, c’était une mauvaise idée, disons que tu peux me caler le dos, si tu veux… Tu vois en se mettant dos à dos… » Elle essayait visiblement de trouver une porte de sortie. Elle ne se voyait pas du tout avec la tête sur son torse, comme le ferait des amoureux dormant ensemble. Et en matière de position pour servir de coussin, il n’y en avait pas trente-six. Elle pourrait dormir la tête sur son pubis pour ne pas lui peser sur l’estomac, mais là aussi, le rapprochement avec une partie un peu trop intime de son anatomie la gênait énormément.
Il haussa nonchalamment les épaules, oui, il jouait un peu de la situation.
« Comme madame le désires. »
« Merci très cher, vous êtes bien serviable. » Elle se coucha sur le flanc, afin de tourner le dos à son ami, tout en repliant légèrement les bras sous sa tête pour faire office de soutient. Elle n’allait pas super bien dormir, elle le sentait bien… Mais bon, c’était le prix à payer pour être indépendant.
« Fort et serviable c’est ma devise », répliqua-t-il avant de se recoucher sur les flanc dos à elle, en s’emmitouflant dans la couverture. Il eut une accalmie des ronflement d’Herra… les bruits des Tortouffes se fondaient dans l’environnement. Finalement, il se mit sur le ventre, bras sous sa tête calant celle-ci contre sa veste/coussin.
« Bonne fin de nuit alors », dit-elle dans un murmure. Elle se poussa un peu pour caler son dos contre son flanc, et elle ferma les yeux, profitant du silence qui semblait soudainement tomber sur le camp. Pas de doute, cela faisait du bien quand ça s’arrêtait.
« Merci toi aussi Ariel » répondit-il en murmurant. Il ne bougea pas, de toute manière, il ne bougeait que très peu et il y avait de grande chance qu’on le retrouve dans cette position au petit matin. Sauf si Erin, le poussait l’obligeant à changer de position.


 
Ils dormaient depuis trois ou quatre bonnes heures quand des hurlements les extirpèrent de leur sommeil réparateur, loin des trois gugus de la bande à Hanz « La Saucisse » Hirsh :
 
« Hijo de puta ! Conchatumadre !
- Neiiiinnnn !!
- Je t’avais prévenu tarado ! »
 
Ils purent voir Hanz voler par la porte de la hutte masculine, suivit de près par un Herra rouge sang. Un vrai taureau de corrida cet espagnol, avec le chorizo dans le sang et la sangria dans les veines et tout et tout. Il fulminait sec. Le soldat tenta bien de se relever mais l’ibérique lui colla son poing dans la figure, le remettant par terre. Perrine sortit en courant de la tente en criant, en petit culotte de dentelle blanche, et elle s’accrocha au bras de Marc qui s’armait une nouvelle fois pour lancer un bourre pif à l’allemand.
 
« Marc, arrête !
- Ce maricon s’est frotté sur moi ! » Il se tourna vers Perrine, ajoutant d’une voix colérique : « J’ai senti sa putain de gallo sur mon cul !
- Arrête de causer espagnol, je comprends rien », lâcha Perrine sur le même ton que lui. Elle était en rogne aussi.
« Je vais lui défoncer la gueule, je l’avais prévenu hier ! »
Perrine allait dire quelque chose quand elle avisa Alexander et Erin en marge de tout ça.
 
« Mais qu’est ce que…
- Vous foutez là ? », ajouta Marc dont la colère tomba comme un soufflet.
 
Hanz rampait dans l’herbe, le cul en l’air. Il avait, semble-t-il, perdu son caleçon dans l’échauffourée, et il était à poil, comme au premier jour. Il se redressa, rouge de honte et de colère, sans chercher à cacher son sexe maintenant flasque qui pendouillait mollement entre ses jambes. Il pointa du doigt l’espagnol, d’une manière très efféminée, et gueula sur un ton de crécelle, en roulant les « r » à la mode teutonique :
 
« Je vais porter plainte ! Vous m’avez frappé, espèce de petit vicelard d’espagnol. Je ne suis pas votre salope ! »
 
Et sur ces belles paroles, il rentra dans la hutte, certainement pour s’habiller… Erin pinça Alexander et dit, les yeux remplis d’espoir :
 
« Dis-moi que tu n’as rien senti et que tout ceci est un nouveau cauchemar. »

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Dim 18 Déc - 23:32

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Les aventures de Rinrin et de Dredre : gare aux fesses !


Il était perdu dans ses pensées, enfin essayant de lutter pour avoir une conduite mentale décente. La fatigue, l'excitation des divers événements, l'agacement, lui donnait des rêveries étranges et peu agréables au final. Il avait hâte de rentrer sur Atlantis et n'en plus croiser Hanz... même s'il n'était pas naïf au point de s'imaginer de ne plus le revoir. Il était certain, que l'Allemand essayerait t'attirer son attention. Gros balourd et maso qu'il est ! Il était tellement plongé dans ses réflexions que l'arrivée d'Erin à ses côtés le surprit. Il était ravi de la voir, enfin il était toujours satisfait que cela soit elle a ses côtés qu'une autre personne. Voir débarquer Hanz, aurait été un véritable supplice et pas certain qu'il arrive à garder son flegme en sa présence. Et inconsciemment, il savait que la compagnie d'Erin, lui était bénéfique sur le moral.

Elle ne dormait pas à cause d'un mal de ventre, sûrement féminin et un mauvais songe. Il aurait bien été curieux de connaitre son rêve, mais cela aurait demandé à ce que lui aussi lui raconte le siens et le début de son songe était quand même assez tendancieux pour être raconté à la personne qui y figurait. Et connaissant la jeune femme, elle ne manquerait pas de tirer certaines conclusions de ce genre d'élément. Comme souvent, ils se charrièrent et la discussion fut animée autour de la publication d'un livre sur cette journée mémorablement agaçante qui pourrait s'adapter en film porno à coup sûr.

Alors, que, les propos partaient dans les hormones que devaient contenir l'air, la conclusion fut surprenante, il se retrouva à quémander des papouilles, alors qu'il n'avait nullement prévu de demander ce genre de choses à son amie. Décidément, qu'importe leurs échanges, il y a toujours un ou deux éléments étonnants qui s'y glisse. Ce n'était pas un grand amateur de massage du cuir chevelu, mais plutôt de massage tout court, mais il se voyait mal réajuster cette proposition. Il hésita à se choir sur le sol, mais il finit par obéir bien sagement. Les premiers contacts des longs doigts d'Erin, lui procura une petite gêne, avec un frisson, peut habiter à être tripoté à cet endroit (pour ne pas dire tout court). Puis, finalement, leurs échanges vocaux et leurs taquineries, lui firent bien vite oublié ce genre de ressenti interne. Et en plus, elle s'y prenait suffisamment bien, pour qu'il commence à ressentir un endolorissement global, lui donnant envie de s'endormir dans un long soupir. L'effet d'avoir des ongles, bien pointue et bien utilisés. Au final, même si avait évoqué les papouilles pour ne pas se mettre en difficulté, ce n'était pas une si mauvaise idée, qu'il ne regrettait nullement. Par contre, il se questionnait activement sur ce qu'elle lui demanderait en échange. Il la voyait bien, lui sortit un truc complètement fou auquel de toute manière, il ne pourrait pas se refuser. Ils sont autant joueurs l'un que l'autre et ils savaient très bien utiliser les travers de chacun pour qu'ils prennent les risques ou les paris.

Finalement, elle venue à lui demander pourquoi il ne dormait pas non plus. En toute franchise, il n'avait pas vraiment de honte à lui évoquer, l’aventure avec la baraque à frite Allemande... mais lui dire les raisons, semblait être une petite délivrance pour râler. De toute manière, c'est bien qu'avec elle, qui pourrait se permettre d’évoquer ceci. Erin, avait un statut spécial pour l'anglais, celle d'être son amie et en conséquence, il était plus « libre » et moins « froid » en sa présence, acceptant beaucoup plus d'éléments que si ça aurait été une autre personne. Et puis, le temps avancerait plus, au final, elle découvrirait qu'il était loin d'être aussi guindé et glaciale qu'il le laisse sous-entendre. Machinalement, il évoqua les boites gays, puisqu'il voyait bien la grande saucisse de Francfort chopée là-dedans. De toute manière, il n'était pas très difficile de ne pas repartir avec quelqu'un ou de consommer sur place, dans ce genre d'endroit. Erin, sauta sur cet égarement, pour le questionner, il en joua, pour la laisser imaginer un tant soit peu. Il ne gardait pas de bon souvenir de ce genre d'endroit, il y était allé, par curiosité c'est vrai, car il ne faut pas mourir con, vous me direz... et franchement, il n'y était guère resté longtemps, le viol aurait pointé son bout de nez que trop vite. C'est quand, même un univers particulier mine de rien.

Il commençait à frissonner pour différentes raisons, le dégoût, la fraîcheur et la sensation agréable que lui procurait les massages crâniens. Hors, même avec sa veste, les « nuits » étaient vraiment fraîches sur cette planète et rester immobile, n'arrangeait rien à l'inconfort du froid. La proposition de partager la peau de bête, outre le fait de lui avoir arraché une pensée coquine, fut accueillis agréablement. Il se rendit compte que de toute façon, il avait froid. Le massage étant fini, il la rejoignit, partageant leurs chaleurs. Une nouvelle fois sa dérapa sur le moyen de paiement de ce partage... l'excuse de l'air pouvait en être la cause, mais elle serait en partie fausse, puisqu'ils sont régulièrement provocants l'un envers l'autre et la fatigue n'arrangeant rien.

Il comptait bien dormir ici, seul, loin de la hutte « maudite » et à ça plus grande surprise, Erin comptait l'accompagner. Finalement, ils allaient finir par dormir ensemble, ce qui n'était pas plus mal, même si la consultante ne devait pas avoir de grosse difficulté à sommeiller proche de la française. À moins, qu'elle parle ou fasse d'étranges bruits dans son sommeil ? Il n'en savait rien, mais acceptait la présence de son amie, sans vraiment réfléchir à leur manière de dormir. Pour lui, ils allaient juste être allongé, sans aucun autre contact que les peaux de bêtes qui les recouvrent. D'ailleurs, il se demandait bien à quelle espèce cela pouvait appartenir.

L'anglais, ne put s'empêcher de s'imaginer, la tête que ferait les autres, s'ils venaient à se lever avant eux... il n'y tirerait qu'une grande satisfaction à rentrer dans le lard de L'allemand, puisque l'avis d'autrui l'indifférait. Qu'importe, s'ils croient qu'ils aient fait des cochoncetés, cela était le raccourci facile, que trop faciale même. Tant qu'eux savent ce qu'ils ont vraiment fait, le dire aux autres, pour satisfaire leur curiosité malsaine n'avait aucun intérêt. Il est plus amusant de les laisser se faire des films.

Il finit par se lever, pour quérir des couvertures en plus, puisqu'avec une seule, cela allait être limité. Bien entendu, avant de partir, il laissa une petite bombe à Erin, pour le plaisir de la faire mouliner. Il n'y avait pas vraiment de solution à tirer de cette phrase, cela avait été dit dans l'unique but de retourner la situation et de lui tendre une énigme, pour qu'elle se creuse la tête. Il est quand même dommage, qu'il ne sache point lire dans l'esprit d'autrui, il aurait beaucoup aimé savoir les conclusions qu'elle tirait de tout cela.

Erin, l'avait autorisée à fouiller dans sa hutte, mais, il ne comptait pas déranger la française, il préféra se diriger vers la sienne, quand soudainement, être deux ronflements, il entendit des sifflements... arf, Hanz était éveillé et hors de question de prendre le risque de se faire attraper par la grande blonde. Étrangement, l'allemand n'avait pas dû remarquer qu'il avait disparue, sinon il serait déjà dehors. Il fit donc demi-tour, direction la hutte des filles, pour y pénétrer. Il essaya d'être le plus discret possible, découvrant, une Perrine, emmitouflée dans un amas de couverture. Cela l'amusa de la voir ainsi. Surtout de lui soustraire deux couvertures, relevaient du défi... un peu comme les jeux pour enfants, où il ne faut réveiller le molosse. Ou le jeu des mikados au choix. Enfin bon, il parvenue à prendre son butin et partagea sa découverte avec son amie, tout en aménageant un lieu de couchage.

Ce fut une fois, allongé qu'elle lui donna, sans qu'il lui ait demandé au préalable, son dû... elle voulait de lui comme coussin ? Tout en serrant la mâchoire et essayant de voiler toutes expressions, pour ne pas qu'elle les lise, il se sentit envahir par la gêne. Il ne se voyait pas vraiment dormir avec Erin dans ses bras, même s'il y avait bien pire comme compagnie. Hors, cela n'entravait pas les picotements qu'il ressentait à cet instant. Il n'y avait pas beaucoup de position, pour qu'ils puissent s'assoupir ensemble, avec les couvertures... Sa pudeur lui rappela qu'il était « tactile » avec la jeune femme, mais entre accepter qu'elle pose sa tête sur sa cuisse, lui prenne la main ou lui bourre les hanches et la mettre dans ses bras, il y avait quand même une nette différence. Ces éléments, étaient stupides à ses yeux...car il ne ressentait pas de mal être quand elle lui faisait ça. Alors, que dans cette configuration, cela devenait assez intime. Et mise à part si elle veut dormir sur son ventre, chose qui là le dérangeait moins, l'un des deux aurait du mal à avoir chaud sous les peaux. En tout cas, son esprit moulina, sacrément et il se résout à accepter, puisqu'il était en accord avec le risque. Alors, qu'il lui proposait de choisir, elle hésita, pour son plus grand plaisir... elle n'était pas plus à l'aise avec cette proposition que lui. Cela le soulagea et il trouva une brèche pour l'embêter encore plus. Ils firent quelques galipettes intellectuelles, Erin conclue que leur position était dos à dos. Ce qui convenait très bien à l'anglais, qui n'aurait pas su gérer une trop forte gêne sans que cela se ressente. Il se coucha donc, se mettant sur le ventre, enroulant ses bras autour de sa veste qui lui servait de coussin, sentant le dos de son amie se coller contre ses hanches. Le silence semblait s'installer sur le camp... une bonne chose.

Alors, qu’il commençait à s’assoupir, il senti, une truffe lui toucher les cheveux. Il releva la tête pour tomber nez contre museau de Vilma. La tigresse ronronna et frotta son visage contre celui de l’humain dans un geste affectif, avant de lui murmurer :
« Toi plus vouloir dormir dans hutte ou toi préfères être avec ta femelle ? » le jeune homme, fut surprit qu’elle qualifie Erin, comme sa « femelle », mais cela pouvait paraitre logique dans la tête de la Tairis, comme il s’était entiché à lui dire qu’ils ne mélangeaient pas les sexe et que là… il était avec une damoiselle… la pauvre Vilma, ne comprenait plus rien et se questionnait.
« Hum, je ne veux pas dormir dans la même hutte qu’Hanz, pour éviter qu’il me touche » La tigresse grogna légèrement, comprenant que l’autre mâle avait essayer de se reproduire avec son « mentra » sans son autorisation.
« Pas cause de moi ? »
« Mais non voyons Vilma. Je n’apprécie pas dormir avec Hanz c’est tout » Il leva la main pour flatter la tête de la tigresse qui se colla a celle-ci, afin de la rassurer, elle n’y était pour rien à son départ de la hutte.
« D’accord, mais pourquoi ErinSteele être là ? Moi pas déranger acte intime ? » le ton de la voix de Vilma était un brin timide.
« Non, tu ne déranges rien Vilma »
« Il a déjà fini, c’est un rapide », lança Erin qui était soudainement d’humeur taquine et surtout pleinement éveillée. Il ne pouvait pas lui en vouloir, la perche était trop grosse pour ne pas être saisie.
La tigresse regarda la jeune femme, en ricana, quand à l’anglais, il tourna la tête vers elle les yeux plissés… non mais elle n’en manquait pas une ! Heureusement, qu’il n’était pas homme à avoir en fierté ses performances sexuelles, car à coup sûre elle l’aurait vexé. Hors, par chance, cela ne fut point le cas.
« Faut dire que madame n’est pas très endurante, donc faut s’adapter »
« En faisant l’étoile, je ne me fatigue pas, ne cherche pas d’excuse », répliqua-t-elle. La conversation allait commencer à échapper à la tigresse, surtout s’ils parlaient position. D’ailleurs, est-ce qu’ils avaient plusieurs positions, leurs amis tigres ?
Il roula des yeux… avec un sourire au coin des lèvres « Eh bien, si tu n’es pas satisfaite tu n’as de trouver un autre nounours » Vilma, les écoutaient sans se mêler… elle ne savait pas s’ils rigolaient en se charriant ou si cela était la vérité…
« Je blaguais, je blaguais, désolée », finit-elle par dire. Il la soupçonnait qu’elle ne voulait pas le froisser sur ce genre de sujet ô combien délicat où de nombreux messieurs étaient frileux. « Tu me conviens très bien Polochon. »
« Bien heureusement ! » Il haussa les épaules amusées alors qu’elle lui fit un sourire entendu, persuadé qu’elle ne l’avait point chiffonner surtout qu’au demeurant, ils ne s’étaient pas envoyés en l’air. « Je sais que tu blaguais, ce n’est pas sur ça que tu me vexeras » il lui tonna un coup d’épaule, élément auxquelles elle ne s’attendait pas, puisque cela la fit râler légèrement. Elle lui rendit son coup par un autre coup avec son petit poing serré.
« Vous êtes bizarre quand même... je ne comprends pas tout mais pas grave »
« Nous sommes des sujets passionnants à observer Vilma, tu verras à la longue. »
« Je crois bien oui. Mais je suis pas scientifique mais chasseuse. Je dirais à Galatym de venir vous observer pour étude sur deux pattes »
« Ah car il y a des études sur nous ? »
« Bah oui, comme vous, faite sur nous » elle eut un sourire. Comme quoi, les Tairis étaient bien plus intelligent que pouvait le penser certains. « Moi changer de sujet, Si mâle amoureux être trop désagréable, moi peut le chasser »
« Non merci Vilma c’est gentil, je préfère m’éloigner que le frapper »
« Dommage, car lui méritera coup de crocs » elle haussa les épaules
« Moi peut dormir avec vous ? ou vous faire position étoile encore ? »
« Tu verras, c’est une position agréable pour dormir », répondit Erin, donnant son accord implicite pour que la tigresse dorme avec eux. Un gros nounours tout chaud, ça ne se refuse pas. Et elle aurait certainement moins de scrupule à faire un câlin involontaire à Vilma qu’à Alexander. Le chef de projet, hocha la tête, de toute manière, la présence de la tigresse ne le dérangeait pas. Il s’écarta pour qu’elle vienne entre eux, mais la tigresse, le bloqua.
« Non moi dormir ce côté-là » et elle se coucha sans aucune forme de procès, pour se mettre sous la couverture du jeune homme et enroulé ses pattes autour de lui. Le poussant un peu plus vers Erin, pour son confort.
« Promis, moi pas avoir cinquième patte qui rentre dans le dos » dit-elle en rigolant, rejoignit par les deux humains.
« Heureusement, sinon je serais inquiet »

Sur-ce, l'anglais n'eut aucun mal à s'endormir, bien au chaud avec une Vilma qui avait remis ses pattes sur lui, pour l'enlacer et les peaux de bêtes. D'ailleurs, la grosse patte de la Tairis, touchait aussi la consultante. Alexander, du se tourner dans la nuit, pour trouver une position plus confortable, dos contre Vilma et l'un de ses bras étendus au-dessus de la tête d'Erin. Alors qu'une patte de la tigresse venait lui faire un oreiller. Il aurait bien retiré son haut, à cause de la soudaine chaleur, hors, il ne se voyait pas se dévêtir tout simplement. Au lieu, de ça, il clissa discrètement sa veste sous la tête d'Erin qui n'avait rien pour la soutenir hormis ses bras. Il ignorait s'il l'avait éveillé ou non, puisqu'il replongea très vite dans les « pattes de Morphée ».

Il dormait profondément, ne se rappelant sûrement pas de ses songes à son retour dans la réalité, puisqu'ils n'avaient ni queue ni tête, une rétrospective de la journée ou d'autre éléments fictifs que son esprit d'artiste peignait. Mais, cela fut plus doux que son cauchemar d'avant. Ce qui commençait à le tirer de ses rêves fut les mouvements d'Erin toujours proche de lui, puis de Vilma, qui se mettait sur le ventre, pour observer l'étrange scène qui se défilait non loin d'eux. Les insultes espagnoles et secousses de Vilma, finirent pas lui faire ouvrir les yeux. Son problème, c'est qu'il est difficile à tirer de son sommeil... il a celui-ci assez lourd.

« Mentra, toi te réveiller, autres mâles se battre » Il grogna, avant de prendre conscience, que se fut la voix de Marc qui injuriait Hanz... il rêve ou bien, l'allemand a eu l'audace de se frotter à Marc ? Il se redressa, l'oeil encore endormi... Erin était devant lui dans le même état, tirée d'un sommeil bien profond. Il n'était pas très réactif sur le coup, le temps que les informations montent au cerveau et de toute manière, la scène se passa trop vite. Hanz venait de voler au sol... kekette a l'air et pendouillant. Mais, il n'avait pas un caleçon à la base lui ? L'espagnol, lui colla un bon poing dans la gueule et Perrine arriva. L'anglais ne remarqua pas vraiment sa tenue... il restait incrédule devant ce spectacle... il rêve ou bien ? C'est quoi ce bordel... il avait du mal à tout saisir. Il est horrible de reprendre pied dans la réalité en phase profonde de sommeil.

Perrine, car c’est toujours elle qui remarqua quand il manque des personnes, toisa les deux administratifs qui dormaient en marge avec la tigresse. Celle-ci s’était levée, dans un geste de protection. Vilma, avait le poil irisé et se tenait prête à bondir, sur la première personne qui oserait venir embêter les deux rouges. Elle ignorait, si le conflit entre les deux mâles n’allait pas toucher son Mentra, donc au cas où…
Marc et Perrine semblaient un peu étonnés de les voient là, ne remarquant pas la tigresse… Alexander, quant à lui observa Hanz dans sa position très féminine… non mais, il va se recoucher et il va se réveiller et rien de tout cela n’est vrais. D’ailleurs Erin, le pinça le toisant avec pleins d’espoir. Il sursauta, prit au dépourvu le plus total. Il secoua la tête légèrement… « Je suis navré Ariel ». Il se laissa tomber sur le dos, les mains sur le visage en grognant. « Mais ce n’est pas vrais… ».
Vilma, retourna s’asseoir devant la tête d’Erin, toisant le jeune homme inquiète.

C’est à ce moment-là, que Perrine et Marc s’approchèrent d’eux, le regard intrigués… la petite française était toujours accroché au bras de l’espagnol.
« Eh bien Erin ? Tu vois que j’avais raison ! »
Alexander, releva la tête vers les deux protagonistes, se mettant en position assise. Il était en chemise F1, qui laissait voir ses avant-bras. Il toisa Erin, d’un drôle d’air.
« Tu gères ou je m’en charge ? » Il se pencha pour lui murmurer ça. Il avait une sainte horreur d’être tiré en sursaut de son réveil surtout pour de pareille connerie. Et là, vu le manque de sommeil et surtout qu’il était bien tranquille… il sentait l’agacement monté plus vite que prévu.
« Je peux m’en charger. Je suis d'humeur… » Elle était effectivement d’humeur à faire un massacre. Mais qu’importe.
« Bien dans ce cas, fait toi plaisir, je vais me faire l’Allemand » dit-il en se levant, prestement. Comme, quoi se fut prévu qu’il se farcisse la tête du teuton au petit matin. Erin hocha la tête et se leva à son tour, pour marcher vers Herra.
L’anglais eu un beug en voyante Perrine en petite culotte à l’air libre. Il leva, les yeux au ciel et se baissa, pour récupérer sa veste et la mettre sur les épaules. Qui le toisait un peu étonné et touchée…au vu de sa taille, cela lui faisait une robe. « Mais vous comptez allez où là ? »
« Perrine, retournez dans votre hutte, ne serait-ce pour vous couvrir. » le française, frissonnât avant de véritablement prendre conscience qu’elle était à moitié nue et rougir aussitôt partir en courant dans sa tente.
Alexander, commençait à se diriger vers la hutte, mais avant il posa sa main, sur l’épaule de son chef de chantier, dans un geste apaisant. Erin, les rejoignit.
« Allons marcher un peu Marc. » Ce n'était pas vraiment une proposition, auquel l’espagnol acquiesça immédiatement, en suivant du regard son patron, qui marchait d’un pas vif vers la tente.
Vilma, quant à elle courra vers Alexander, qui lui demanda de rester auprès d’Erin… la tigresse eu l’air peu satisfaite et marcha vers Erin.
« Mentra dire, que moi resté près de toi ».

Alexander était agacé et se demandait bien ce que cela allait donner avec Hanz, mais il était d'humeur à lui mettre la pire enguirlande du siècle dans la figure. Quand il entra dans la Hutte, celle-ci était éclairé par le petit feu, mourant au milieu. Le soldat était encore à poil, jurait en Allemand, cherchant apparemment certaine de ses affaires. Ce fut le foutoir le lus total dans l'habitacle... tout était en vrac, témoignant que les deux hommes, avaient commencé à se battre à l'intérieur. L'anglais, observait le lieu, avant de trouver le caleçon blanc de l'autre obsédé de service. D'ailleurs, Hanz ne l'avait pas entendu rentré et comme il était de dos...
« Vous cherchez ceci non ? » L’anglais montra le sous-vêtement qu’il venait de ramasser. Hanz sursauta et se tourna, l’œil mauvais avant de se radoucir en voyant que ce fut son fantasme.
« C'est pour me le remettre que vous êtes là ? »
Alexander soupira, lui envoyant son caleçon « A votre avis ? » Il le regarda dans les yeux, croisant les bras, ne voulant surtout pas voir le reste du corps de l’Allemand.
Hanz ne fit rien pour attraper le caleçon qui tomba mollement à côté de lui.
« Grrrr vous allez me punir ? ». Il ne faisait rien pour se cacher et un semblant d'érection se manifesta... au plus grand dam de l’anglais, qui se demanda vraiment s’il n’allait pas se faire sauter dessus. Et comme, il est affreusement joueur et horrible quand il est de mauvais poil…
« Mm… » Il fit mine de réfléchir, toujours les bras croisés. « On peut dire ça, comme ça… »
« Ça m'excite d'avance. » dit-il en toisant l'anglais dans les yeux.
Il leva les yeux vers le haut de la tente, avant de reporter son regard d’acier vers le jeune homme « Il s’est passé quoi avec Herra ? » il était pour le moment calme.
Il fit mine de réfléchir avant de répondre. « Un malentendu. S'il croit que son gros coup plein de gras me dit quelque chose, ben qu'il aille se faire sauter par un polonais. »
L’anglais ne bougea pas d’un pouce « Je répète ma question, il s’est passé quoi exactement... »
« Je ne sais pas, il m'a réveillé subitement en m'insultant et en m'agressant. »
Il n’était pas rendu avec lui. Il soupira. « Vous vous êtes coller à lui non ? »
« Possible, je ne sais pas ce que je fais quand je dors. Si c'est le cas c'est dégueu ! Ce porc ! »
« Vous comptez vous rhabiller ? » Il le toisa de haut en bas « Si c’est vous, qui le coller, ce n’est pas lui le porc »
« Ben ça dépend... Vous pouvez en profiter. » L’anglais décida de ne pas répondre à cette phrase. De toute façon, cela ne donnerait rien de bon, de jouer à son jeu. Il sembla méditer les propos de l'anglais. « Je ne vois pas pourquoi... Je dormais. »
« Vous savez que plus vous prenez pour un con, plus vous allez vous faire sanctionner ? » connaissant la bête (ou le bête), il allait comprendre une punition sexuelle dans cette phrase, alors que l’anglais parlait de sanction disciplinaire.
« C'est dans mon intérêt alors... Je suis prêt pour la fessé ! » dit-il en s'abaissant pour lui présenter son postérieur tout rose. Il se mit une petite claque sur le cul et ajouta : « Soyez dur, j'aime ça. »
Alexander retenu une expression de surprise… il se sentit lasse, très lasse…une de ses mains remonta sur sa tête, qu’il enfourna dedans, complétement débité. Alors que l’autre était encore croiser sur son torse. Il soupira longuement se massant le front de ses doigts.
« Bien dans ce cas et puisque vous aimez ça… Vous prendrez le dédale le 1er du mois prochain » ah il aimait la dureté, alors il va l’être.
Hanz se redressa, un peu interloqué. « Je ne comprends pas... » vu sa trogne il ne comprenait effectivement pas.
« Si Marc avait été une fille, ou bien même moi. Vous serez traité en commission SHARP avec une sanction pour harcèlement sexuelle et tentative de viol » Il le regarda paisiblement et d’un calme neutre. « Hors, je vous aie laisser une chance, de vous expliquer, vous préfères me prendre pour un con, dans je sanctionne ». Il lui fit un petit rictus. « J’ai horreur de la paperasse inutile, donc je vous demande une dernière fois, vos raisons de coller Marc »
Il était certain qu’en parlant de ça, que la SHARP évoquait à n'importe quel militaire, même au plus grand des débiles. Au moins l'anglais avait gagner son attention et l’allemand soupira en se baissant pour ramasser son calbut sans pour autant le mettre, à croire qu’il aimait être à poil et exhibé fièrement son érection dotée de trop nombreux centimètre qui aurait fait rougir un acteur porno. Hors cela n’était pas de la provocation, le jeune homme était dépité.
« Je pensais que c'était vous. J'étais tout chose », dit-il benoîtement.
Il hocha la tête, bon il savait plus ou moins que se fut cela, mais bon autant avoir des aveux. Il lui fera presque pitié, sans parler du fait qu’il avait l’impression d’être un père qui demande des explications à son gamin turbulent. « Vous irez vous excusez auprès de Marc.» il le toisa quelques secondes, il ne parlait pas pour lui, il n’en voulait pas. Un autre élément étrange chez l’anglais, il se battait plus pour les autres que pour lui-même, sauf quand il était en danger direct. Il ne pardonnait pas autant à Hanz sans indiscrétion dans le bas de ses reins « Pour votre information, il serait bon que vous ne tentiez plus aucun rapprochement de cet ordre avec d’autre homme. Apprenez à séduire et vous ne vous ferrez pas virer ! Continuer à faire ce genre de rentre dedans et même en tant que caissier au supermarché on ne voudra plus de vous sur terre. Est-ce bien clair ? » Certes il était agacé, mais cela ne se voyais absolument pas. Il était neutre, affreusement neutre sans aucun autre timbre de voix.
« M'oui... D'accord d'accord... » Il enfila son caleçon, l'air con. « N'empêche il m'a tapé. »
« Il vous avait prévenu… » Il se rapprocha de l’Allemand « Imaginez que Perrine, vous tripote, vous n’auriez pas envie de la frapper ? » Cela était peine perdu de lui expliquer… mais bon soit c’est une approche plus adulte ou soit il l’emplâtre contre la tente et il était certain que cela allait émoustiller le teuton. Comme à chaque fois qu’il l’avait engueulé en réalité.
« Cette gouinasse, elle n'a pas intérêt à me tripoter ! »
« Dans ce cas, vous avez compris pourquoi Marc vous a frapper ? » Cela en serait presque drôle d’essayer de lui expliquer…
« J'suis pas une gouine... » dit-il naturellement. Ça allait être compliqué de communiquer vraiment avec lui.
L’anglais soupira, commençant à ramasser son sac qui était au sol non loin de l’Allemand. « Vous n’avez rien compris n’est-ce pas ? »
« Si... Que je ne dois pas me coller à Marc sinon je vais retrouver au Sharp. »
Alexander se releva et le regarda dans les yeux… avant de rouler des yeux.
« Que de coller Marc et seulement lui ? »
Il haussa des épaules. « Non pas que lui... » On aurait dit un gosse à qui on avait enlevé son jouet.
« Bien. Habilliez-vous, on ne va pas tarder à rentrer » L’anglais fut intrigué par un élément qui était vers une des parois de la hutte. Il passa derrière Hanz, pour ouvrir mirer celle-ci. Les tigres avaient de drôle de décoration… un crâne d’une bestiole inconnu trônait fièrement… il recula, pour observer l’état d’avancement d’Hanz dans son rhabillage.
« Aufaite, vous oubliez votre plainte »
« Oui, je l’oubli »

Il hocha, la tête, bon il était plus calme. Il sortit de la hutte, suivit rapidement par le grand teuton qui trottinait derrière lui, comme un bon petit toutou. Il resta bien derrière l’anglais, tel un enfant, manquait plus qu’il lui tienne le bas de sa chemise et ça serait le comble de l’ironie. Alexander, se retourna, se décalant. L’allemand se remit derrière lui…
« Hanz… arrêter d’être derrière moi d’accord ? »
Le grand blond, eu une mine boudeuse et se mit à marcher vers Marc, pour lui faire des excuses dignes d’un gamin. L’anglais quant à lui rejoignit Erin, croisant les bras en observant l’espagnol et l’allemand, tout en toisant le chef de chantier qui avait l’air tout penaud. Marc semblait attendre l’autorisation de son chef …
« Tu vois, même pas besoin de fouet pour dresser les saucisses » murmura-il a sa comparse pourpre.
« Tu m'en vois ravie », dit-elle d'un ton las, elle devait être fatigué et en avoir marre de toutes ces histoires, cela ira mieux quand ils rentreront sur Atlantis « J'espère que tu n'as pas donné de ta personne pour ne pas utiliser un fouet. »
« Même pas, même s’il m’a montré ses fesses pour que je le punisse » dit-il d’un œil rieur. « Et toi avec Marc ? »
« Marc n'en a pas fait autant avec moi, je suis jalouse », dit-elle sur un ton sérieux mais la teneur de ses propos montrait qu'elle était dans l'humour.
Il lui fit un petit rictus « Gourmande » il lui donna un petit coup d’épaule discret. « On va rentrer » continua-t-il a murmurer.
« Tu devrais me connaître maintenant », dit-elle en se laissant pousser discrètement. « On a tout ce qu'il nous faut, voire plus, je pense qu'on va pouvoir. »
« Oui, même trop » il frissonna, se frottant les bras.
Vilma venue se frotter contre Alexander avant de s’asseoir à côté de lui.
« Moi vous accompagner jusqu’à cercle lumineux »

Alexander hocha la tête, avant de commencer à ranger les couvertures dans la hutte et sortir les sacs pour que chacun s’active. Alors qu’il était en train de pénétrer à nouveau dans la hutte des hommes, pour reposer les peau, aidée de Vilma, Perrine ressortie de la hutte des femmes, avec son sac et celui de la consultante, habilité avec la veste d’Alexander sur les épaules.

©Pando

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Jeu 29 Déc - 16:07

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Finalement, le jeune homme et la jeune femme ne purent s’endormir tout de suite. Alors qu’ils venaient de s’installer plus ou moins confortablement dans leur lit de fortune, à la belle étoile, la tigresse revint vers eux pour leur parler un moment. Elle se frotta docilement contre Alexander. Erin l’observait faire, avec un sourire sur les lèvres. La tigresse s’était vraiment entichée de l’anglais, qui lui rendait bien. Une belle amitié qui allait certainement durer. Comme souvent, la Tairi posait des questions. Elle était curieuse comme une maguette, et elle ne manquait jamais une occasion pour questionner les humains au sujet de leur tradition et autre coutume. D’un côté, c’était plus ou moins normal comme comportement, vu qu’ils venaient tous de planètes différentes, de galaxies différentes et qu’ils étaient physiquement différents, ce qui suscitait bon nombres de questions de part et d’autre. Erin ne s’offusqua pas de se faire traiter de « femelle », car à l’échelle de la race humaine, elle était effectivement une femme. Biologiquement parlant, on pouvait donc la qualifier de femelle sans que cela ne soit insultant. Vilma semblait soucieuse d’être en bon termes avec Alexander, car elle demanda si ce n’était pas à cause d’elle qu’il avait déserté la hutte.

Elle était mignonne, même si la suite failli faire rire Erin quand elle demanda si elle ne dérangeait pas un acte intime. Cela lui inspira une réplique qu’elle lâcha de façon taquine, ce qui ne manqua pas de faire rire la tigresse, tandis qu’Alexander essayait de s’en sortir comme il pouvait. Ce n’était pas très gentil de sa part, même si ce n’était que de la taquinerie bonne enfant pure et dure. La consultante savait pertinemment que l’anglais ne lui en voudrait pas, mais elle se justifia quand même afin de ne pas le vexer inutilement. Cela aurait été présomptueux de sa part de juger de la sorte sans même avoir pratiqué. Alexander était peut-être un très bon coup. L’américaine se lâchait avec cet homme. Elle n’était pas habituée à sortir des blagues lourdes de sous-entendus sexuels habituellement, mais cela ne la dérangeait pas outre mesure quand cela se produisait en compagnie de son ami. Par moment, elle se disait quand même qu’elle y allait un peu fort, et qu’elle manquait d’une certaine descensse. Mais c’était plus fort qu’elle, et elle parlait sans réfléchir, comme une adolescente. Décidément, les hormones sur cette planète l’affectaient bien plus qu’elle ne le pensait… A moins que ce ne soit pas spécialement ce qu’il y avait dans l’air, mais plutôt celles qui s’amusaient à l’intérieur de son corps. Bref, elle n’allait pas commencer à spéculer sur les possibles sentiments qu’elle pouvait éprouver pour Alexander. Pas ce soir. De toute façon, elle avait mieux à faire, comme répondre à la tigresse qui les trouvait bizarre.

Elle leur confia qu’ils étaient sujets à des études, de la part des Tairis érudits. Ils avaient leurs propres scientifiques, et donc leur propre science. Quelque part, c’était logique. Tout peuple intelligent développe une forme de curiosité le poussant à se cultiver, et cela passait aussi par l’étude d’autres espèces. Le dépaysement devait être aussi flagrant pour eux qu’il l’était pour les humains qui se retrouvaient pour la première fois en face d’un être intelligent qui avait toutes les caractéristiques physiques d’un animal mais qui parlait comme un humain. Le choc était singulièrement terrible. A dire vrai, c’était carrément inconcevable quand on se plaçait d’un point de vue purement terrien. Néanmoins, quand on fait parti de cette expédition, et plus largement, du programme Stargate, toutes les possibilités sont à envisager. Après tout, les Asgards ont certes une forme humanoïde, mais ils sont loin de ressembler à un humain lambda. Alors pourquoi pas des tigres à dent de sabre qui parlent ?

Vilma changea de sujet et proposa aimablement de chasser Hanz, « le mâle trop fougueux » qui voulait s’en prendre sexuellement à Alexander. La tentation était là, mais ce n’était pas très déontologique. Le fait qu’il soit homosexuel n’avait rien de dérangeant en soi, au 21ème siècle il fallait être le dernier des crétins pour ne pas accepter cela comme faisant partie de l’être humain, c’était surtout le fait qu’il était aussi entreprenant qu’un commercial en tuyau PVC qui sentait que vous en aviez quelque chose à faire de son produit et qui ne vous lâchez plus de la journée, de la semaine, ou du mois. Bref, il était lourd. Naturellement, Alexander refusa la proposition de Vilma, qui, Erin le soupçonnait, n’était pas de l’humour. La tigresse ne se formalisa pas de se refus et elle demanda la permission de dormir avec eux. Erin n’était pas contre, bien au contraire. La présence de la Tairi avec eux allait les réchauffer, tandis que son ronronnement les bercerait le temps qu’ils s’endorment. Puis bon, qui n’a pas rêvé de dormir une fois dans une vie avec pareil félin niché contre soi ? Alexander s’écarta donc d’Erin pour permettre à Vilma de se coucher entre eux deux, mais la tigresse refusa net et se coucha du côté de l’anglais, le poussant même vers sa comparse. Les énormes pattes vinrent encercler l’anglais. Erin reposa sa tête contre son bras, afin de se rendormir, avec le dos d’Alexander contre le sien, lui offrant une « calle » bienvenue. Le sommeil faisant son office, elle ne tarda pas à rejoindre les bras de Morphée. Elle eut vaguement conscience dans la nuit qu’on lui soulevait doucement la tête, mais elle n’y prêta pas attention. Elle poussa simplement un petit gémissement endormi avant de se retourner elle aussi et de se recroqueviller sous sa couverture, en position presque fœtal. C’est ainsi que les deux administratifs dormirent côte à côte, ou du moins, face à face, pour la première fois.

La jeune femme ne savait pas dire depuis combien de temps elle s’était endormie, mais des cris soudains se firent entendre non loin d’elle. Elle ouvrit d’abord les yeux. Elle commençait seulement à se rappeler qu’elle était sur la planète abritant le site Alpha et qu’elle dormait dehors avec Alexander et la tigresse quand elle vit passer dans son champ de vision une zigounette allemande suivit de près par un buffle espagnol. Elle se redressa d’un coup, maintenant parfaitement réveillé. Son mouvement brusque associé à Vilma finit d’extirper Alexander de ses songes réparateurs. Décidément, ils leur seraient impossible de faire quelque chose de bien dans cette foutue expédition, avec trois boulets pareils. Erin en vint à la conclusion qu’il s’agissait d’un mauvais rêve et elle pinça son ami à ses côtés pour voir s’il avait mal. Elle n’obtint qu’un sursaut et à ses yeux plein d’espoir, uniquement de la surprise et de la stupéfaction. Il lui confirma que non, ce n’était pas un rêve, avant de rouler sur le dos en grognant et en se plaignant, les mains sur le visage, comme pour le dégriser d’avoir dormi. Finalement, il se redressa, prêt à affronter tout ça.

Perrine approcha, dans sa petite tenue affriolante. Elle lança une remarque à Erin qui ne vit pas trop le rapprochement pour le moment, mais elle n’était pas dupe, la française devait faire référence à leur conversation avant de dormir. La consultante fit les gros yeux à l’ingénieur, sans rien répondre. Il y avait d’autres chats à fouetter pour ne pas rentrer dans le jeu de son homologue féminine. Alexander et Erin décidèrent de régler le problème ici. Le premier se chargea de Hanz (et on lui souhaite bien du courage) tandis que la seconde irait se coltiner Herra. Erin suggéra à la française d’aller se couvrir, laquelle prit conscience soudainement qu’elle montrait sa petite culotte à toute la pampa de la planète, puis elle demanda à l’espagnol au sang chaud de la suivre. Marcher lui éclaircirait sans doute les idées. Alors qu’ils avaient fait quelques mètres, en silence, la tigresse revint vers eux-deux, affirmant que son Mentra souhaitait qu’elle les accompagne.

« Il ne pense tout de même pas que je vais vous taper Miss Steele ? », dit l’ibérique avec des yeux ronds tout en avisant la Tairi qui le regardait d’une façon énigmatique.
« Si toi taper la femelle de Mentra, moi te manger ! » feula l’intéressée.
« Mais ce n’est pas pareil, Hanz essayait tout de même de me violer ! » répondit Herra qui n’en croyait manifestement pas ses oreilles.
« Assez vous deux », lâcha Erin furibonde. Elle n’avait pas envie d’une énième polémique. Depuis qu’ils étaient sur cette putain de planète, ça n’arrêtait pas. Si même les humains se mettaient à chercher des noises aux Tairis et vice versa, on n’était pas rendu.
« Je ne pense pas que vous allez me faire du mal Marc, et je pense que Alexander a envoyé Vilma avec moi pour qu’elle ne dévore pas Hanz… » Vu les réponses qu’il allait donner à l’anglais, nul doute que cela allait titiller la tigresse de le croquer. Peut être que son ami l’avait envoyé pour la protéger, mais cela n’était pas exclure qu’il l’avait fait pour l’éloigner de Hanz.
« Ah bon ? Alors moi devoir retourner près de lui pour manger mâle amoureux ! »
« Vilma, il serait dommage qu’il arrive quelque chose à la femelle de ton Mentra », répondit Erin rapidement tandis que le félin faisait demi-tour. La susnommée s’arrêta net. On aurait clairement dit qu’elle bougonnait tout en pensant le pour et le contre. Finalement, elle revint se placer à la gauche de Marc, lequel marchait à la gauche d’Erin. L’explication d’Erin quant à la présence de la Tairi avait fonctionné. Le technicien ne semblait plus vexé. « Alors, qu’est-ce qu’il s’est passé »
Ils pouvaient discuter tranquillement maintenant. La jeune femme s’était arrêtée non loin des huttes, pour revenir en quelques secondes si besoin était.
« Je dormais bien, je faisais un rêve agréable, vous savez le genre de rêve qui vous émoustille le plus Don Juan des espagnols… »
« Euh oui, vous savez, vous n’êtes pas obligés de rentrer dans les détails », répliqua Erin qui ne voulait pas entendre la suite d’un rêve prompt à vous émoustiller un Don Juan espagnol.
« Bref oui, et soudainement, j’ai senti qu’on me plaquait une batte de baseball sur le cul. » Il s’arrêta un instant, l’air pensif, avant d’ajouter : « Et ce n’était pas dans mon rêve que je me faisais déflorer ! C’est plutôt l’inverse, j’étais en train de péter des petits c… »
« Marc ! », s’indigna Erin en haussant la voix.
« Pardon… Pardon… Je suis désolé, je n’ai pas les idées claires. On dirait que je pense qu’à ça depuis qu’on est ici. Bref, encore désolé. »
« C’est bon, ce n’est pas grave. »
« C’est quand j’ai senti des bras se refermer sur moi que je me suis réveillé en sursaut, et j’ai senti la bite de l’autre enculé d’allemand qui essayait de rentrer dans mon trou de balle ! »
Erin soupira devant le langage fleuri du technicien. Une veine s’était mise à battre sur sa tempe, signe qu’il était en train de s’énerver à nouveau.
« Alors je me suis relevé, et je lui ai collé un coup de pied dans le bide avant de le chopper par le coup et de le jeter dehors. La suite, vous la connaissez je crois… » finit-il par dire, un peu penaud.

Erin le considéra un instant, le regard dur. Finalement, elle finit par exprimer une forme de bienveillance à l’égard du chef de chantier, et son regard se fit plus doux.

« Bon c’est clairement une tentative de viol. Vous pouvez déposer un dossier pour ces faits auprès de la police militaire, ou de moi-même. Je ne dis pas que je cautionne ce que vous avez fait, mais Hirsh a dépassé les bornes… »
« Enfin, non, il n’a pas réussi à rentrer hein, j’avais mon pantalon… »
« C’est une façon de parler, Marc… »

La jeune femme hallucinait devant se dialogue de sourd. Mais qu’importe, c’était la saison. Elle croisa les bras avant d’ajouter :

« Que voulez-vous faire ? »
« Qu’est-ce que je devrai faire à votre avis ? »
« Je ne sais pas… D’un côté, Hirsh est un crétin victime de ses pulsions, mais cela peut-être dangereux et ne rien faire laisserait penser qu’on cautionne ses gestes, d’un autre côté, je pense qu’Alexander va clairement lui faire comprendre ce qu’il risque s’il continue comme ça, et je suis presque certaine que ce grand zigoto d’allemand va venir vous faire des excuses. »
« S’il s’excuse, je ne donne pas de suite, sinon ben je verrai ce que je ferrai pour le poursuivre. »

La consultante opina du chef, un sourire satisfait sur les lèvres.

« Ca me parait honnête. On y retourne ? »
« Oui… »

Herra était penaud et il n’en menait pas large. Erin préférait ne rien faire visant à le consoler ou quoique ce soit d’autre de positif à son encontre. Après tout, il avait quand même tapé Hanz, même si ce dernier l’avait bien mérité. Néanmoins, la violence n’était jamais la bonne solution, surtout quand elle répondait à de la brutalité. Il avait des circonstances atténuantes, dans le sens où la minute précédente, il dormait et qu’il s’était réveillé au moment de l’agression, ce qui pouvait nettement perturber quelqu’un, suffisamment pour qu’il se comporte avec démesure.

Alors qu’ils revenaient vers la hutte dans laquelle l’anglais s’était engouffré pour partir s’expliquer avec l’allemand, ces deux derniers sortirent et Hanz se dirigea benoitement vers Herra. Erin prit le large et fut vite rejoint par Alexander. Ils discutèrent un petit peu, faisant même un peu d’humour. Cela restait une constante chez eux, malgré la situation dans laquelle il se trouvait. Vilma proposa de les raccompagner jusqu’à la Porte des Etoiles. Il était temps de rentrer à la maison. Perrine revint avec son pantalon, et l’ensemble du groupe leva le camp quand chacun avait fini de récupérer ses biens. Erin avait aidé à remettre les couvertures dans les différentes tentes, et ils laissèrent bientôt le camp des tigres à dents de sabre dans leur dos. Machinalement, la consultante donna sa main à Alexander pour le guider. Herra, Hirsh et Carier marchaient devant, dans un silence religieux. C’était reposant ! Erin chuchota à Alexander :

« Je crois que les enfants sont fatigués, ils ne parlent plus. »

Erin distingua un sourire sur le faciès de son ami, à moitié masqué par les lunettes IR. Il serra ses doigts autour des siens. « Parfait comme ça on n’aura pas à leur raconter une histoire »,lui répondit-il en murmurant lui aussi.
« Tant mieux car je n'avais pas d'idée », dit Erin en continuant sur le même ton.
« Les contes de Grimm... » Il eut un rictus sardonique. « Pour des songes paisibles... ».
« J'ai eu ma dose de songes paisibles », dit-elle avec ironie. « On les materne déjà assez je trouve. ».
« On ne pouvait pas leur mettre de fessés pour les punir... », fit-il ironiquement.
« Ça te manque de mettre des fessées ? » répliqua Erin avec un brin de malice.
« Oh oui. Pas toi ? » demanda-t-il d’un air ironique.
« Je préfère les recevoir », dit-elle sérieusement.
« Dans ce cas on se complète parfaitement », répliqua t'il sur le même ton. Il avait un petit rictus au coin des lèvres, un de même nature venait de s’étirer sur celles de la consultante.
« Parfaitement oui », confirma t elle amusée. « Tu as mauvaise influence sur moi Monsieur Hoffman. »
« Je n'y peux rien si tu es une vilaine fille qui aime les fessés. » Son ton de voix était taquin, il s’amusait surement des réponses de son amie.
« Tu vas me punir ? » Elle décidait d'aller dans la surenchère exprès.
« Si ça peut te faire plaisir... Mais tu vas faire des jalouses. »
« En public en plus. Mais Monsieur est entreprenant. » Elle comprima brièvement ses doigts dans les siens histoire de l'embêter, ce qui le fit pouffer. En échange il lui donna un coup d’épaule, non sans avoir déclaré au préalable :
« Toujours. J'aime le goût du challenge. »
« Je ne pratique que la fessée cul nu et jamais en public. » Elle secoua sa main quand il la poussa. « Gaffe hein, où je te lâche. »
« D'accord en rentrant alors », fit il d'un air naturel. « Tu me laisserais tout seul dans le noir ? »
« Maintenant que tu me fais des promesses douteuses, je ne vais pas te lâcher dans le noir », répondit-elle avec un air taquin.
Vilma secoua la tête et déclara :
« Vous me désespérez vraiment vous deux... »
L'anglais ricana, amusé, avant de caresser la tête de la tigresse.

Erin fit un sourire à la tigresse, sans trop savoir si elle allait le percevoir. Elle ne préférait rien ajouter de plus. Ils étaient, en effet, désespérant. Ils n’arrêtaient pas de se chercher des noises, de se promettre des trucs à la limite du recommandable, et cela parfaitement naturellement. Erin ne savait pas vraiment pourquoi elle se comportait de la sorte avec lui, mais toujours est-il qu’elle ne cherchait jamais à forcer le trait, et elle aimait bien lui laisser sous-entendre qu’elle était un peu plus piquante qu’elle ne pourrait le laisser paraître. Et cela semblait toujours intéresser l’anglais qui en rajoutait une couche. L’anneau gris se dessina dans la nuit noire, et déjà, Herra était en train de composer vers Atlantis. Bientôt, un flash blanc brouilla les lunettes IR et fit fermer les yeux de la consultante, momentanément éblouie. L’horizon des évènements attendait sagement le passage de ses voyageurs.

« Vilma, prends soin de toi, et à bientôt surement, » dit Erin en lui collant un bisous sur le bout du museau.

Perrine, Herra, et Hanz étaient déjà partis vers Atlantis, sans trop demander leur reste. Manifestement, tout le monde voulait se rentrer. Erin pour sa part, irait bien faire un petit somme dans un vrai lit, mais la journée ne faisait que commencer et elle avait des notes à retranscrire.

« Je suppose que tu as du boulot maintenant, on se voit dans la journée pour ma fessée. »

Autant le dire maintenant qu’ils étaient à deux. Cela dit, elle ne lui laissa pas le temps de répondre qu’elle lui fit un « coucou » de la main et qu’elle traversa la porte des étoiles à reculons en le toisant, les lunettes relevées sur le front. La voix de la framboise dans la pub Oasis vint lui titiller les oreilles, et elle disait clairement : « Aller on rentre à la maison ! ».

END 29/12/2016.

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