Une nouvelle arrivée [PV Matt]

La lumière de la téléportation s'estompe, et Kate cligne les yeux quelques secondes pour s'habituer à la nouvelle luminosité. Petit à petit un flot d'images viennent assaillir son champ de vision, un environnement totalement étranger et fabuleux s'offre à elle. L'architecture n'a rien à envier avec les plus belles réalisations terriennes, tout autour d'elle une foule de gens se pressent, accaparés par leurs occupations quotidiennes, utilisant tantôt des machines bien terrines, mais parfois aussi des consoles des Anciens. La jeune femme a un petit pincement au cœur, sans le gêne elle ne pourra pas aller tripoter comme elle en a pourtant tant envie …

Malgré l'agitation la cité semble plutôt calme, on sent dans l'air le mélange d'ambiance sérieuse et scientifique, rehaussée par les quelques dangers qui planent sur les habitants des lieux. Comme à son habitude, l'anglaise se perd dans sa rêverie, observant durant de longues minutes ce qui l'entoure, et finalement quand elle émerge c'est pour se rendre compte que tous les autres voyageurs ont quittés la petite aire d'arrivée, et qu'elle se retrouve maintenant seule avec toutes ses affaires. Si son sac de voyage et son ordinateur sont solidement ancrés dans ses mains, la grosse caisse contenant le nécessaire pour lancer son étude traîne elle à ses pieds. Kate hésite un instant, hésitant entre se rendre d'abord dans sa chambre ou dans son laboratoire. Si elle a droit à un labo bien entendu …

Dans les deux cas elle n'a qu'une vague idée de l'emplacement de ces deux endroits, ça semblait facile de s'y retrouver sur la carte qu'on lui a fait étudier au SGC, mais ici … Et puis elle ne pas va pas abandonner sur place la moitié de ses affaires ! Une petite moue se dessine sur son visage, quand passe à proximité un soldat qui à l'air plutôt pressé. Ni une, ni deux, la rouquine interpelle l'homme.

- Hey ! Vous ! Hey !

L'inconnu fait volte face, permettant à Kate de le détailler rapidement. Plutôt pas mal comme premier contact. Elle lui sourit, s'approche et lui fourre dans les bras son sac et son ordinateur, sans même prendre la peine de lui demander la permission.

- Ah vous tombez bien … Je viens d'arriver et on m'a abandonnée sans aide. Vous pourriez m'aider à trouver hummm … Aller les laboratoires pour débuter !

Tout en parlant elle s'empare de la caisse, heureusement plus légère que son sac qui semble au poids plein à craquer, un miracle de rangement sans nulles doutes …

La réponse semble surprendre l'anglaise. Est-elle réellement étonnée ? En tout cas elle en montre tous les signes : elle cligne des yeux, ses joues se teinte d'un beau rouge vif, elle recule d'un pas et bredouille quelques mots.

- Euh … Oui euh …

Quelle entrée en matière ! Bravo … Le plus dingue c'est que ce n'était même pas voulu, pour Kate c'est sans réelle méchanceté qu'elle s'est permise d'aborder le premier venu. Pas de bol l'homme ne semble pas déterminé à répondre à sa requête. Son air sévère et sa ton tranchant marquent la jeune femme qui ne sait décidément plus où se mettre ...

- Je … Désolée ...

Toujours aussi rouge vif, la jeune femme tente de caler sa caisse sous son bras, et viens reprendre ses autres affaires. Pas évident, c'est lourd et encombrant, mais après s'être contorsionnée dans tous les sens le sac de voyage et le portable sont à nouveau en sa possession. Elle lève un bref instant les yeux vers le sergent, pour les rabaisser dans la foulée.

- M..  Merci …

Kate fait un pas en arrière, puis deux. Et ne remarque pas qu'elle se trouve sur une petite plate-forme d'à peine une marche de hauteur. Son pied rencontre le vide, elle pousse un petit cri et panique, lâchent tout ce qu'elle tient. La chute n'est heureusement pas longue, et la rouquine termine sur ses fesses récupérant par chance son portable au prix d'un réflexe … Non c'est juste du bol ! Pour le reste de ses affaires par contre moins de chance, le sac de voyage atterrit non loin de là dans un bruit sourd, la caisse quand à elle valdingue d'un bon mètre pour s'écraser sur le sol, libérant tout son contenu. Disques de données, classeurs, clés de stockages, carnets de notes, et un superbe tablette flambant neuve taguée du sigle d'Atlantis. Tout ça se retrouve éparpillé à la ronde, Kate restant à nouveau surprise, l'air un peu idiote du coup ...

Il est vrai que le sac est particulièrement lourd. Kate n'est pas la reine de l'utilisation du moindre petit espace pour rien ! Pour sûr elle aurait pu faire entrer un cadavre dans le sac, en morceaux séparés certes, mais tout est à envisager. A la place c'est surtout son impressionnante garde-robe qui remplit le tout, dont une bonne partie auquel le soldat ne devrait pas trop penser d'ailleurs !

La question reste sans réponse, tant la rouquine est affairée à tenter de rassembler ses affaires, à quatre pattes sur le sol, par des gestes un peu désordonnés. Elle grommelle finalement une sorte de oui, le visage toujours aussi écarlate, et c'est encore pire quand elle remarque la main qui lui est tendue. S'aidant de celle-ci elle se hisse sur ses pieds, répondant à la proposition de Matt d'un simple hochement de tête, filant sans demander son reste à la recherche de la précieuse réponse.

Il ne faut que quelques instants à l'anglaise pour réapparaître, elle n'a pas perdue son air gêné.

- Euh … Il m'a dit que je devais me rendre dans le bloc douze, couloir B chambre quatre … Je … Je vais essayer de me débrouiller …

Kate déglutit, osant à peine croiser le regard du soldat. Il a son sac en main et elle n'osera jamais s'approcher là ...

Kate semble hésiter alors qu'elle a maintenant le choix de filer sans demander son reste, la gêne est encore bien présente, et puis la jeune femme s'en veut un peu d'avoir été aussi impolie et effrontée.

Non pas qu'elle l'ai été sciemment, elle ne pensait pas du tout à une telle réaction. Bon d'accord, d'habitude les hommes fondent plutôt lorsqu'elle leur sert son duo sourire et regard, mais visiblement dans l'armée on apprend aussi à ne pas tomber dans le panneau aussi simplement. Mais tout de même, sa première idée était de demander de l'aide, un peu à sa façon certes, et d'ensuite sympathiser. Une tentative de blague loupée dirons-nous. Plus ou moins ...

- Je … Je ne suis pas contre … C'est vraiment lourd.

Tentant une nouvelle fois son atout, l’anglaise sourit et tente de chasser son embarras. L'effet n'est pas probant, mais avouons que là même un dur à cuire risque d'avoir du mal à garder son mécontentement.

- Au fait … Moi c'est Kate. Kate Montgomery.

La rouquine tend une petite main, espérant que ses efforts arriveront à faire oublier la petite mésentente. Elle en profite pour une fois de plus détailler l'homme de haut en bas. Non il serait dommage de se fâcher avec lui c'est sûr ... Kate se racle la gorge, et arrive maintenant à reprendre un ton plus assuré, même si la jeune femme garde le teint un peu rouge.

- J'aimerais vraiment me rendre au labo avant en fait ... il y a des données importantes que je dois transmettre ...

Après un début plutôt compliqué, les choses semblent s’arranger légèrement. L’atmosphère se détend, et si Kate reste prudente elle ne peut s’empêcher de remarquer que le regard du soldat a bien changé. D’inquisiteur et froncé, il est passé à curieux et intéressé. Voilà qui ravit un peu la jeune femme, mais ne réduit pas son embarras.

Ayant finalement terminée de ramasser tout ce qui a pu s’échapper du carton, elle le remet dans ses bras et va dans la direction indiquée par Matt, puisque ce c’est son prénom.

- Et bien c’est un peu top secret … Même si je crois qu’ici tout l’est non ?

La rouquine ponctue sa remarque avec un nouveau sourire avant d'enchaîner.

- Ce sont les dernières données des flux de gravitions longue distance pour aider à mieux calibrer la direction d’un signal modulé. L’équipe d’Atlantis doit se mettre à jour le plus tôt possible avec ces éléments, car il faut maintenant procéder à des vérifications, en veillant à rester dans le modèle physique et que cela concorde dans les dix dimensions.

Kate déblatère le tout d’une seule traite, cette fois sans hésiter, elle a l’air de connaître le sujet en tout cas. Elle tourne la tête, pose son regard bleu clair sur le militaire et termine d’un air toujours aussi désinvolte.

- Ensuite ça sera à moi de jouer. C’est ma propre théorie qui doit s’appliquer, et si tout continue de correspondre nous aurons déjà fait un sacré bond en avant !

La file avance doucement, et finalement une place se libère dans le téléporteur. Les deux jeunes gens s’y engagent, personne d’autre ne leur emboîte le pas, la plupart se rendant en effet en premier dans leurs nouveaux quartiers d’habitation.

La rouquine ne peut s'empêcher de sourire à la réflexion du soldat, elle lui répond en posant une fois de plus son regard sur lui.

- Excusez-moi, j'ai la mauvaise habitude de dériver rapidement quand je parle de mes recherches. Je crois que c'est un défaut de tout scientifique …

Le trajet est court, d'un côté c'est une téléportation, logique donc. Les portes s'ouvrent et la jeune femme sort de la petite pièce, ne pouvant faire autrement que de frôler un bref instant son guide. Ça ne la dérange visiblement pas. Mais soit ! Les voilà maintenant face aux laboratoires ! Kate se précipité en avant, tel un gosse qu'on lâche dans un magasin de jouets. Elle observe l'endroit, ouvre quelques portes, toute excitée à l'idée de découvrir enfin son lieu de travail pour les prochains mois. La question du sergent la ramène à la réalité, elle cligne des yeux et rougit, se rendant compte qu'une fois de plus elle s'est comportée de travers.

- Euh … Au Docteur Anderson … Je crois que … Ah là !

Vive comme l'éclair la jeune femme se précipite dans un bureau tout proche, sur lequel est justement inscrit le nom de la personne qu'elle doit rencontrer. Le hasard fait bien les choses non ? Un bref conciliabule s'engage entre les deux scientifiques, la discussion est assez formelle et une nouvelle fois remplie de propos totalement incompréhensibles pour un néophyte. Il est toutefois à noter que chacun s'est présenté en se donnant le titre de Docteur. Amusant quand on voit le visage de jeune première de l'anglaise. L'échange dure quelques minutes, pendant lesquelles la présence du militaire semble totalement oubliée, puis enfin Kate revient vers lui tout sourire, apparemment satisfaite.

- Voilà j'ai transmis le nécessaire, maintenant je peut aller m'installer. Je peut encore vous ennuyer et vous demander votre aide ?

Le sourire qui accompagne la demande ferait fondre un iceberg en plein arctique.

La scientifique semblait être dans son élément s’empressant de parcourir les couloirs, d’ouvrir des portes et pénétrer aussi à l’intérieur. Eversman n’était pas aussi à l’aise qu’elle en ces lieux, il savait qu’ils étaient d’une grande importance au vue des recherches menées par les bleus mais cela lui échappait complétement. Il n’était pas un intellectuel et était encore moins capable de comprendre leur vocabulaire ou d’avoir la patience nécessaire pour écouter l’argumentation de chacun pour pouvoir ensuite se faire sa propre idée.

La rouquine étant dans son élément, elle ne vit pas le temps passé contrairement à Matt qui commençait à s’impatienter. Il avait là autant d’utilité qu’un porte manteau en plein milieu d’un couloir. Décorer c’était bien, servir aussi mais rester planter là… Les ongles de sa main droite venaient d’en subir les conséquences et étaient ôtés un par un. Ce n’était pas très bien mais il fallait qu’il s’occupe. D’un regard vers sa montre, il accorda encore deux minutes à la scientifique avant qu’elle ne trouve un autre groom.

Trente secondes avant la fin du délai imparti, celle-ci revint vers lui avec un sourire qui aurait fait craquer n’importe quel garçon. Si avec un tel sourire, elle n’était pas élue Miss Atlantis, il n’y comprenait rien mais en tout cas il serait son premier fan.

« Oui… Oui, bien sûr. »

Matt bredouilla quelque peu sa réponse, sous le charme de la jeune rouquine. Il se rendit compte qu’il n’avait pas fait un pas, le regard un peu hagard et s’empressa de secouer la tête pour se reprendre. Il avait dû avoir l’air idiot quelques instants. Guidant la jeune femme jusqu’au téléporteur le plus proche, il activa l’interface tactile pour les mener jusqu’au quartier.

« C’est quoi déjà le numéro de ton quartier ?! »

Avec tout ça, il avait fini par oublier le numéro. La réponse apportée, il s’empressa de la mener dans la zone essayant de repérer le sien. Difficile tous se ressemblaient et il ne pouvait se fier qu’aux numéros. C’était l’agitation dans cette partie d’Atlantis avec l’installation des nouveaux, l’arrivée de matériel destiné à assurer leur confort ou la distribution de vêtements aux couleurs de l’expédition. Se frayer un passage avec le gros sac de la jeune femme n’était pas aisé, de plus son poids commençait sérieusement à peser sur le haut du garçon. Finalement alléluia, elle le repéra et il s’empressa de lâcher le sac avec un soupir de soulagement.

« Sérieusement, tu as mis des haltères dedans ? Une encylopédie complète ? »

Le petit moment de trouble du soldat ne semble pas marquer plus que cela la rouquine. Est-ce car c'était un peu prévu dans son jeu, où peut-être simplement qu'il n'y avait là rien d'autre que sa nature aimable et souriante ? Sans nulle doute que des questions trottent dans la tête du sergent, il faut dire que depuis le début Kate ne se comporte pas vraiment comme une scientifique habituelle, mais plutôt comme une collégienne qui découvre le monde.

- Euuuuh … Bloc douze chambre sept je crois …

La jeune femme espère ne pas se tromper dans le numéro, c'est le genre de petit détail de la vie quotidienne qui a du mal à s'imprimer dans son cerveau. Ils reprennent donc le téléporteur, nouvelle occasion de se frôler quelque peu soit dit en passant, et arrivent dans le quartier des logements. Il y a du monde partout, on se croirait un premier jour des soldes dans une boutique de fringues. Il faut se frayer un chemin tout en trouvant la bonne aile. Heureusement le guide du jour connaît apparemment bien la cité, et c'est sans trop de peine pour la jeune femme qui ne transporte plus grand chose que le couple arrive enfin devant la bonne porte. Le sergent en profite pour se délester du sac de voyage, lui lançant une petite réflexion sur son poids.

- Et bien mes vêtements, si vous aimez les uniformes moi c'est pas mon style. Et je déteste porter deux jours la même chose. Et puis pas mal de bouquins, je suis assez vieux jeu dans mes habitudes, ma préférence va au bon vieux papier et à la craie. Et d'autres trucs qui vous regardent pas !

Finissant sa phrase, elle lui lance un nouveau sourire, partant explorer sa chambre. Quelques exclamations de surprise fusent, visiblement c'est au dessus de ses attentes.

- Regardez ça toute la place ! J'ai jamais eue une chambre aussi grande … On a jamais vraiment roulé sur l'or chez moi, heureusement que j'ai eue des bourses pour mes études, alors je vous raconte pas la petite chambre …

Un nouveau cri de joie retentit lorsque elle repère une petite salle de bain privée.

- Mais c'est génial ! Il y a même une douche ! Et en plus vachement grande …

L'inspection des lieux prend finalement fin, et elle revient vers son guide.

- C'était vraiment gentil de me donner un coup de main, toute seule ça aurait été l'enfer. Hum … Il faudra que je vous remercie ! Il y a une sorte de bar ou un truc du style dans cette cité ?

La dénommée Kate avait de l’humour ce qui était plaisant et assez rare chez les scientifiques. Oh si après tout Mckay avait de l’humour mais il était incompréhensible et ne faisait rire que lui. Quelques membres de son fanclub souriaient parfois bêtement mais il les soupçonnait d’agir par ordre ou menace. La laissant découvrir ses quartiers, Eversman se permit de pénétrer à l’intérieur pour déposer le sac à proximité du bureau. Libre à elle d’en libérer son contenu comme elle le désirait mais il ne fallait certainement pas compter sur lui sur le rangement.

Au vue de ses commentaires sur la pièce, cela semblait lui convenir voir même l’enchanter. Curieux, le Sergent jeta un coup d’œil autour de lui. Rien d’exceptionnel pour lui, il s’agit du même quartier que lui mais voilà trois ans qu’il vivait là et n’avait pas plus trop de comparaison en tête. Ici le quartier de ce type était la base.

« Et y a même de l’eau chaude… »

La remarque fut terminée par un sourire. Il la charriait doucement mais cela restait assez gentil, il était capable de bien vivre. La visite touchant à sa fin, l’endroit n’étant pas bien grand, la jeune femme revint vers lui pour le remercier de son aide. Il remarqua un détail auquel il n’avait pas fait attention avant mais qui maintenant le choquait.

« Oui, il y a tout ça au niveau 3. Cela fait même discothèque les soirs de week end. »

Cela risquait d’intéresser une jeune comme elle.

« Je vais devoir refuser ta proposition, tu n’arrêtes pas de me vouvoyer et j’ai pas envie de boire un verre avec une Madame. « Il insista particulièrement sur le mot avant de reprendre. « Appelle moi, Matt Ou Eversman si tu veux. »

Kate penche légèrement la tête à l'évocation de la boite de nuit, puis affiche une moue un peu gênée.

- Vous savez … Ça va vraiment faire gros cliché mais … J'ai pas trop l'habitude de ce genre de sortie si vous voyez ce que je veut dire … C'est le désavantage de passer la moindre minute de son temps à étudier, il y a des choses qu'on à tendance à mettre de côté.

Elle soupire, puis sourit à nouveau avant de reprendre.

- Mais bon, je crois qu'il ne sera pas difficile de m'y entraîner !

Laissant Matt enchaîner elle se tourne pour poser son sac sur le lit, au prit d'un bel effort vu le poids. L'ouvrant la rouquine en retire comme elle l'avait bien expliquée tout un tas de choses qui n'ont rien à voir avec des affaires de voyages. La jeune femme range le tout avec soin, replaçant chaque objet dans une sorte de classement pré-établi. Ensuite c'est au tour de quelques vêtements d'être extirpés du sac, mais cette fois sans étalage puisque Kate ne prend que de quoi apparemment se changer. Cachant au mieux les sous-vêtements qu'elle a récupérée elle se tourne alors que le soldat en termine.

- Ah … Ah ben oui c'est vrai que ça serait mieux … Ok Matt, je vais faire un petit effort. Encore une habitude de l'unif ça … Alors si c'est d'accord je vais juste te demander de me laisser le temps de prendre une douche et de me changer, le voyager à été long.

La rouquine garde son sourire, elle espère que cela suffira à faire comprendre qu'il vaudrait mieux attendre dehors.

La scientifique se lança dans un peu de rangement avant de lui répondre. Eversman se sentit alors d’une inutilité impressionnante, l’observant sortir quelques piles de vêtements de son énorme sac pour les ranger dans l’étagère principale. Elle avait beau le vider, il en restait toujours pas mal à l’intérieur. Il se demanda ce qu’elle allait pouvoir faire de tout ça. Ok, ils pouvaient s’habiller de vêtements civils mais une tenue réglementaire était aussi fournie… Poussant un soupir tout en massant sa nuque de la main, Matt essayait de lui faire comprendre qu’il n’était pas à son aise et heureusement elle sembla le comprendre en lui parlant de nouveau.
Et voilà maintenant qu’elle partait prendre une douche. La bouche bée du garçon témoignait de la surprise et l’incompréhension du Ranger. Quelques idées frivoles passèrent dans la tête devant une telle proposition et rapidement un sourire malicieux fit son apparition sur ses lèvres, signe qu’il reprenait le contrôle.

« La proposition est très intéressante mais… »

La main se décala sur son crâne, cherchant visiblement ses propos.

« Je vais devoir refuser… Je suis sensé être présent dans la salle de briefing en train d’assister à une réunion, qui est certainement soporifique. J’ai fait prévenir de mon absence pour vous aider mais je en crois pas que mon officier tolérera davantage… Désolé. On remet ça à une prochaine fois… »

La main se transforma en un signe pour témoigner d’un salut, deux doigts relevés avant qu’il ne détourne les talons. Il risquait certainement de regretter cette opportunité…