Retour à la maison [CODIR]

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Mer 9 Jan - 20:32

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Chronologie : 10/08/2018


Emilia Zeïn'Eidolas



Le jour de la prise de contact était arrivé et Emilia trépignait d’impatience à l’idée de retourner sur sa planète natale. Elle avait veillé à faire un petit cours succinct de politique gaëllienne aux atlantes qui avaient bien voulu prêter l’oreille. Il était important que les atlantes en sachent plus sur les jeux de pouvoirs des Sept, tout comme elle-même avait passé une semaine à s’intéresser à la culture terrienne. Les premières rencontrent étaient toujours décisives, il fallait mettre toutes les chances de leur côté pour permettre cette alliance. Emilia avait déjà érigé un plan dans sa tête pour aller serrer quelques mains utiles chez elle, tirer profit des médias pour influencer le peuple et donc, indirectement, le gouvernement… en bref, inciter les Sept à dire oui.

Sur le principe, il était peu probable que les monarques se refusent à une alliance aussi prometteuse mais elle appréhendait les rancunes de certains. Les gaëlliens vivaient dans la paix depuis soixante-dix longues années grâce à un pacte de non-agression avec les wraiths. Grâce à ce dernier, sa civilisation avait fait un bond technologique et prospérait comme jamais. Mais l’arrivée des atlantes sur Pégase et le réveil massif des wraiths avaient remis en cause cette paix qui devenait chaque jour un peu plus fragile. Les ruches se battaient pour étendre leur territoire, il fallait sans cesse renégocié les contrats et fournir toujours plus… un jour prochain, la Gaëllie ne pourrait plus subvenir aux besoins des démons et deviendrait à son tour la proie… à moins qu’elle n’entre dans une politique offensive et qu’elle n’aille chercher des tributs dans d’autres civilisations… cette pensée donnait la nausée à Emilia mais elle savait que les Sept en étaient capables. Après tout, la pensée commune qui orientait la politique depuis un siècle voulait que la survie de la civilisation se fasse coute que coute, quitte à en sacrifier quelques-uns. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle les gaëlliens centralisaient la somme de leurs connaissances sur des réseaux informatiques habilement dissimulés sur trois planètes. Ainsi, si Orzan tombait, leur culture survivrait à travers la poignée de rescapés qui pourraient se réapproprier les connaissances. C’était aussi la raison pour laquelle certaines colonies n’étaient pas protégées par le pacte, ainsi, rien ne les rattachait aux yeux des wraiths à la métropole. Les démons du ciel étaient trop imprévisibles et les gaëlliens jouaient avec le feu en se développant, même s’ils s’efforçaient de dissimuler une bonne partie de leurs recherches. Son peuple faisait preuve d’inventivité pour s’en sortir.

Néanmoins, une alliance avec Atlantis pouvait être décisive pour les orientations politiques futures. Avec un peuple guerrier aussi puissant à leurs côtés, la Gaëllie pouvait envisager de se soulever contre les démons du ciel. Le peuple n’accepterait pas cela en un jour bien entendu, mais avec quelques mois/années de propagande il ne serait pas bien difficile de faire évoluer sa pensée. Qui sait comment les choses pouvaient évoluer ? L’avenir ne manquait pas de perspectives.

Emilia prit donc le temps de brieffer le CODIR et les éventuels atlantes intéressés qui avaient souhaité se greffer à la réunion. Ainsi, ils bénéficièrent d’un cours d’histoire en accéléré : Il y a un siècle environ, une guerre civile avait frappé les dix familles royales et s’était révélée affreusement sanglante. Des dix familles, trois avaient été définitivement éradiquées. Une vingtaine d’années plus tard, les sept monarques restant avaient finit par s’entendre et conclure un traité de paix. Le Conseil des Sept était ainsi né, ainsi que la Triarche. Cette dernière, composée de trois membres, était une autorité au-dessus du Conseil. Elue tous les trente ans par le peuple, la Triarche était souvent composée d'Êtres d’Exception ou de personnalités influentes appréciées par la masse populaire et pouvait poser un véto sur les décisions du conseil ou départager les monarques lorsqu’ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord. Si la Triarche avait été très active jadis, elle avait perdu peu à peu de son pouvoir et n’interférait aujourd’hui plus que rarement dans les affaires du Conseil.
La Gaëllie était un empire, divisé en Sept territoires/royaumes auxquels venaient s’ajouter des zones « neutres » sous l’autorité de la Triarche. Si la loi était commune et définie par le Conseil, il incombait à chaque monarque de la faire respecter sur son territoire. La Gaëllie possédait deux capitales : l’une politique et l’autre économique. Emilia ne rentra guère dans les détails mais laissa entendre que la première était une forteresse bien dissimulée et l’autre une ville dite moderne (pendant très longtemps les gaëlliens avaient vécu des villages cachés avant que le Pacte ne viennent bouleverser leur mode de vie), exposé aux yeux de tous.
La princesse s’efforça ensuite de présenter rapidement les protocoles et phrases rituelles à connaître pour échanger avec les personnalités influentes de son monde et notamment les monarques. Ainsi, elle montra une série de révérence en précisant que ces dernières étaient plus ou moins marquées selon le rang social de la personne qui l’exécutait et la personne à qui on l’adressait. Elle insista finalement sur deux modes de salutation : le premier pouvait être utilisé par le CODIR pour saluer un monarque ou un zeïn (les parents proches), le second pour saluer une personne tout niveau confondu (le geste à utiliser s’ils avaient un doute sur le rang de leur interlocuteur). Le symbole de la main partant du cœur et marquant un geste pour esquisser une aile revenait de manière systématique, cela semblait très ancré dans la culture gaëllienne. Elle leur fit également part de quelques phrases rituelles en langues Sage et réponses à y donner. Parmi ces dernières, Erin pu reconnaître le « la lumière illumine vos pas » qu’Emilia lui avait sorti le jour de leur première rencontre et apprit la réponse qu’elle aurait pu donner à cette occasion : « la Terre-Mère veille sur vous ». Emilia fit remarquer que ces phrases étaient toutes issues de l’ancien langage. Elle leur conseilla d’ailleurs de ne pas hésiter à parler la langue des Sages devant les nobles qui voyaient en cette dernière une marque de prestige et d’éducation.

Une fois ce petit cours terminé, Emilia expliqua son plan d’attaque : elle souhaitait ouvrir la Porte vers la métropole et demander après la commandante Yärdinn. Cette dernière dirigeait l’intégralité des forces armées chargées de veiller à la surveillance et à la sécurité des Portes donnant sur des mondes occupés par les gaëlliens. Un poste difficile et dangereux mais dont elle s’acquittait avec brio. Aura shay’ Yärdinn était une femme intègre en qui elle avait confiance, il lui suffirait de lui demander de prendre contact avec sa mère, la reine d’Arcadie, Suëna zeïn Eidolas, et de lui demander de venir à la Porte. Pas question de traverser avant que sa mère ne soit là, après cela elle remettrait sa protection entre ses mains.

Soldat Clive


C’est Jim qui l’avait tiré du lit avec l’aide d’April et d’Amon Amarth à plein volume. Le militaire avait gémi et lâché sa douleur en plaquant l’oreiller sur son visage mais rien à faire. Le boucan faisait vibrer ses murs, tomber le cadre photo, tandis que son amie essayait vainement d’avoir une voix aussi rauque que le chanteur.
« Pitié !!! Cessez le feu ! » Hurla-t-il.
Il leur en devait une pour ce coup de main, aussi détestable soit-il. La réunion que faisait Emilia pour parler de son peuple débutait dans l’heure et le soldat s’était endormi. Jim, lui, ne voulait louper ça pour rien au monde. Forcément, le reste du D4 avait été averti et c’est tout le petit groupe qui voulait se greffer.

Après s’être préparé, il se rendit dans la salle, voyant Max et April se bousculer comme des gamins pour être les premiers à atteindre le premier rang, leur réserver une place.
« Je savais pas que ça t’intéressait. » Confia Clive en regardant le bloc note de son ami.
« Ce n’est pas pour moi que je prends ces notes. »
Alors pour qui ? Clive avait tendance à penser qu’il le faisait pour lui parce qu’il n’arriverait pas à condenser en temps réel toutes les informations qu’Emilia leur partagerait. Et c’était une attention toute délicate. Clive lui bourra l’épaule en guise de remerciements puis essaya de calmer les deux grands gamins qui profitaient que ça n’ai pas encore commencé pour s’envoyer des claques derrière la tête.
Présence ou non du CODIR, peu importe. Ils n’allaient pas changer parce que des patrons seraient présents.

Dans l’assemblée, il y avait quelques soldats au repos, surement des curieux, qui saluaient de loin la princesse sans vraiment comprendre sa véritable nature. Pour le moment, certains s’intrigaient de voir “Emilia Clive, la broyeuse” préparer l’exposé. Ne se doutant pas du subterfuge.
Elle eut le droit au silence et au respect de la part du D4, même s’il arrivait parfois que quelques claques volent en mode furtif chez le voisin. A un moment, lorsqu’April croisa le regard de la fameuse enseignante en herbe, elle lui fit un signe qui se voulait discret pour lui faire comprendre qu’elle avait quelque chose qui pendouillait sous le nez.
Et bien sûr, il n’y avait rien. Goguenarde, elle scella sa blague d’un clin d’oeil malicieux.

Tout le monde écoutait.
Clive trouvait ça intéressant mais, en même temps, il se disait qu’il aurait bien du mal à vivre dans cette civilisation qu’il trouvait très dominatrice. C’était paradoxal, d’ailleurs, puisqu’il était soldat et habitué à la rigueur, à se soumettre aux ordres d’un supérieur tout en le saluant. Son regard restait parfois ancré sur la jeune femme, s’égarant dangereusement sur des probabilités et des hypothèses. Elle était noyée dans des intrigues politiques entre Sept familles qui se tiraient la bourre. Mais qui pouvait prendre son pied ?

A la fin, il se permit de lever la main pour poser ses questions.
« Mademoiselle Zeïn... » Il fît l’erreur volontairement, autant pour éviter de montrer qu’il en savait plus grâce à leur échange la veille, mais aussi pour la taquiner secrètement. Il se détourna en entendant les ricannements étouffés de ses deux voisins. Ils ne l’avaient jamais vu aussi poli. Même Jim avait eu un petit sourire en coin. Clive secoua la tête, comprenant leur réaction, et repris illico la parole : « Il y a Septs Royaumes et deux capitales. Ca veut dire que ces capitales sont partagées, un bout pour chaque royaumes ? Ou seulement deux d’entres eux détiennent ces capitales ? Ca leur donne plus de pouvoirs ? »

Emilia Zeïn'Eidolas




– Eidolas, le corrigea t-elle gentiment. Il la taquinait… la veille au soir, elle avait passé un temps conséquent à lui expliquer les notions de rangs et de particules. Mais son intervention venait de lui rappeler qu’elle n’avait pas pensé à aborder ce sujet, il faudrait qu’elle fasse un point dessus avant de conclure la réunion. Zeïn est une particule qui se greffe au nom des membres des familles royales.
La jeune femme avait été étonnée de voir débarquer tout le D4 ce matin. Elle s’était attendue à trouver Darren puisqu’ils en avaient discuté la veille mais les autres ? Quelques soldats s’étaient également joint à la réunion, probablement des curieux interessés par les échanges culturels. Elle percevait leur étonnement, apparament ils l’avaient reconnu et ne comprenait pas pourquoi elle dirigeait cette conférence. Quelle allait être leur réaction maintenant qu’ils savaient qu’elle avait menti à propos de son identité ?
Le brusque élan de politesse de Darren l’avait faite sourire intérieurement. Espérait-il donner le change devant le CODIR ? Il s’entrainait pour l’attitude qu’il devrait adopter plus tard, devant les gaëlliens ? Sa démarche était la bienvenue, elle appréciait qu’il fasse la différence entre leur relation dans la vie privée et dans des circonstances plus officielles. Il le lui avait promit et il faisait effectivement un effort d’adaptation.

– Sombrelune et Bréciliane, les deux capitales, sont en territoire “neutre” depuis la fin de la guerre. Selon la loi, elles sont sous l’autorité de la Triarche, aucun monarque n’y a plus de pouvoir qu’un autre.

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Lun 14 Jan - 20:51

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Alexander Hoffman


Alexander était présent et tout était calme avant que l’équipe de militaire arrive. Leur bonne humeur et leur facétie donnaient un peu de vu à la salle qui était froide. Faut dire que les salles de conférence de la cité étaient dans le jus de l’architecture des anciens et niveau décorations ils n’étaient pas des pro. Cette remarque étant faite, l’anglais, se demanda s’il n’était pas temps de redonner un peu de vie aux lieu de réunion, puisque pour sa part il y passait un grand nombre de d’heure et à chaque briefing de mission, les militaires posaient leurs fesses aventureuses sur ses sièges. Certains endroits de la cité, comme les salles de réunions, n’étaient pas aménagés comme si les atlantes ne comptaient pas rester. Il fallait continuer, aux goûts d’Alexander de s’approprier les lieux.

L’homme écoutait attentivement les propos d’Emilia, faut dire que la prise de contact était
importante pour l’alliance et il ne fallait pas merder. Il avait un fort protocole et s’il n’était pas rodé a celui de la haute société anglaise, il
aurait trouvé ça lourd et contraignant. De temps à autre il faisait une petite remarque discrète à Erin qui se trouvait à côté de lui.

« Bien, je te propose qu’on parle qu’en anciens » soufflat’il à la demoiselle.

Pour sa part il n’avait pas d’autres questions, il se contenta d’écouter celle qu’avait poser les soldats qui n’était pas dénué de sens permettant d’en apprendre plus sur la civilisation d’Emilia et de ces deux capitales aux fonctions bien différentes. Ils verront bien par la suite, comment la prise de contact entre la princesse et son royaume se fait. Une prise de température, pour voir comment elle allait être accueillie, une morte de retour parmi les vivants cela allait normalement faire grand bruits sauf si son assassinat était accepté par les sept et surtout commandité. En tout cas, il n’avait rien qui lui venait en tête il avisera quand ils devront rencontrer les nobles et dirigeants de cette planète, si des interrogations surgissent.

Erin Steele


A l’instar d’Alexander, Erin était déjà là avant l’arrivée des soldats. Elle remarqua le première classe Darren Clive, qui était venu la consulter dans son bureau pour faire un petit point sur les choses qu’il ne pouvait pas présenter à la Princesse. Erin l’avait trouvé amusant, touchant par son bon vouloir, assez rustique et authentique, mais surtout bienveillant. Finalement, la jeune femme qui résidait en tant qu’invité sur Atlantis n’aurait sans doute pas trouvé mieux pour s’immerger dans la culture profonde de la cité, et c’était parfait. Il semblait y avoir une bonne petite équipe autour de Clive, une équipe soudée et très certainement complice au regard de leur comportement général. Ils ne foutaient pas le bordel, et c’était une bonne chose. Cela aurait été complètement déplacé et puéril en pareille circonstance, et on ne pouvait que saluer leur professionnalisme à tous.
Erin ne pouvait pas en être certaine, mais son instinct féminin lui laissait penser que le soldat avait pris sa mission à coeur et que la compagnie de la Princesse ne le laissait pas indifférent. Quoiqu’il en soit, cela ne la regardait pas outre mesure, et elle préférait le voir là en train de s’instruire de la culture de cette personne plutôt que de n’en avoir rien à battre.

Pour sa part, la RDA se gorgeait d’information, n’hésitant pas une seconde à prendre des notes. C’était un peu scolaire, mais elle n’avait pas une mémoire susceptible de lui rappeler la teneur de la réunion dans les moindres détails. De toute façon, sauf cas exceptionnel, aucun humain ne pouvait enregistrer un message aussi long sans moyen de se les rappeler ensuite.
Elle se penchait de temps en temps vers Alexander pour communiquer avec lui en chuchotant. Ce n’était pas une façon d’être mauvaise élève, mais juste une façon d’échanger sur ce qu’ils entendaient. Pour le coup, elle était d’accord avec lui. Ils communiqueraient en ancien, ce serait approprié.

« Tu essaieras de ne pas bafouiller. », le taquina-t-elle. Se tirer la bourre était une constante chez eux, de même que les petites plaisanteries taquines de la sorte.
« Tu as raison, j’éviterai de manger les gâteaux de tes admirateurs ! » La veille Alexander avait trouvé sur le bureau de leur secrétaire Sophie, un ensemble de cup cake avec un petit mot affreusement mignon à destination de la RDA. Un Admirateur ou admiratrice qui ne voulait pas être connu. Et en réponse à ça, l’anglais qui n’est pas du tout porté sur les sucreries en avait mangé un entièrement (le trouvant pas bon, mais dans un sens il n’aimait pas les fruits confits) et dans un autre il avait croqué dedans en complétant le mot de petites phrases sur les compositions des gâteaux. Bref une manière d'embêter sa compagne indirectement.

Erin n’avait pas spécialement de question non plus. C’était plutôt claire, même si la question de Clive tombait à pic. Ce point était désormais éclairci, comme les formules de politesses et les phrases types qu’il fallait répliquer. L’américaine philosophait intérieurement. Pourquoi est-ce que c’était à eux de rentrer dans cette culture et de “s’abaisser” à utiliser leurs codes ? Pourquoi n’était-ce pas l’inverse ? Erin ne voyait pas cela comme quelque chose de dégradant, elle se posait juste la question. Après tout, dans une échange diplomatique, les deux parties devaient faire des efforts. Bon, dans le cas présent, une seule des deux parties étaient réellement au courant qu’il y allait y avoir une séquence diplomatique entre les deux nations. Il ne restait plus qu’à espérer que la partie qui n’était pas encore au courant accepte de parlementer. Tout cela n’était pas encore gagné, mais les atlantes, par l’entremise d’Emilia, mettaient toutes les chances de leurs côtés.


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Jeu 17 Jan - 19:35

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Soldat Clive


Le soldat Clive écoutait attentivement. Au premier rang, il donnait l’air d’un premier de la classe. C’était pourtant Jim qui prenait les notes. Ils se passaient parfois le bloc note pour relire quelques informations.

« J’ai une autre question. La Porte a une valeur stratégique. C’est la Triarche qui la contrôle aussi ? »
– En effet, elle est sous le contrôle des Protecteurs, un corps de l’armée régulière sous autorité de la Triarche et du Conseil dans son ensemble.
Il leva la main une fois de plus.
« Donc tous les Royaumes y ont accès facilement ? C’est bien un carrefour neutre ? »
– Oui, mais les passages sont soumis à des contrôles d’identité.
« Eh moi ! Moi ! » Coupa pratiquement Max en se levant tout en tendant la main.
« Pas comme ça abruti ! » Murmura April en le forçant à se rassoir. Elle profita d’avoir capté l’attention pour poser sa question. « Y’a des devises chez vous ? C’est autorisé si on vient faire du troc un jour ? »
Emilia réprima un sourire.
– Nous avons une devise oui, et le troc est un moyen couramment utilisé, surtout dans les villages de petite taille.
« Cool. »
« Et y’a des endroits pour jouer aux jeux vidéos ?!? »
Il se prit une tape derrière la tête.
– Nous avons des jeux-vidéo bien sûr. Certains ont évolué en sport d’ailleurs... mais là c’est mon frère qu’il faudrait interroger, il est plus informé que moi sur ce sujet.
« Le frangin. C’est reçu ! »
« Mademoiselle Eidolas. Si l’un de nous fait quelque chose de maladroit à l’encontre d’un membre de votre peuple, existe-il une procédure culturelle précise pour se faire pardonner ? » Demanda aimablement Jim qui prévoyait justement ces petits problèmes vu les deux gamins qui s’affrontaient à côté de lui.

– Tout dépend de la maladresse et de la personne à qui vous avez porté préjudice... mais vous serez plus facilement pardonné en tant qu’étranger, répondit-elle à Jim avec un sourire compréhensif. Cela ne devait pas être tous les jours facile de s’occuper de phénomènes pareils. Des excuses sincères sont un bon début...
La princesse se retint de regarder Darren et d’ajouter « Et ne surtout pas balancer la personne sur votre dos pour la forcer à vous écouter ».
Vu comme il souriait en coin, c’est très exactement ce qui était venu en tête de Clive alors qu’il acquiesçait.
« Le D4 a bien enregistré... »

Eh bien cela s’emballait chez les militaire qui se battaient presque pour avoir une réponse. Cela amusa l’anglais, qui esquissa un rictus au coin de ses lèvres. Il avait une question, depuis qu’Emilia avait parlé des “protecteurs” mais il n’avait pas pu la poser, sous le flot des interogation de l’équipe. Il attendit un petit blanc avant de prendre la parole.
« Qui fait autorité chez les protecteurs ? »

Emilia se tourna vers Alexander Hoffman. Le gouverneur prenait enfin la parole.

– La commandante Aura shay’ Yärdinn que j’ai l’intention de contacter dès que j’aurai ouvert la Porte.
« Yärdinn ou Shay est aussi une particule ? »
– Ah oui… c’est exact, j’ai oublié de détailler ce point. Vous pouvez identifier les nobles à la particule rattachée à leur nom. Le peuple, les « tarkis » ne possèdent pas de particule. Les « shayens », les nobles, portent la particule « shay » entre leur prénom et leur nom de famille. Dans le cas de la commandante, son prénom est Aura et son nom de famille Yärdinn. Et zeïn désigne les nobles issus des familles royales.
« Elles se cumulent ? »
–Non. Un zeïn est un shayen mais un shayen n’est pas un zeïn. Considérez les zeïns comme les nobles les plus… comment dire ? “Gradés” ? que vous pourrez rencontrer.
Une petite voix au fond d’elle lui souffla qu’elle avait passé un peu trop de temps avec des militaires, elle se mettait à parler comme eux.

Erin Steele


Erin trouvait que cela ressemblait au russe. Ces derniers mettaient souvent le prénom du père avant le nom de famille, et souvent, ils s’appelaient par leurs prénoms + prénoms du père sans mettre le nom de famille. C’était différent, mais pas tant que ça, car il s’agissait juste d’une particule supplémentaire, un peu comme le “de” pour la noblesse française. En tout cas, ça n’allait pas être simple de si retrouver au début, puis ensuite ça roulerait tout seul. En tout cas, chacun avait de bonne question, alimentant la réflexion d’Erin et sa prise de note. Alexander n’ajouta rien de plus, il était l’heure pour les deux RDA d'enchainer avec une seconde réunion avec un groupe de scientifique concernant l’E2PZ Vert. Ils saluèrent le petit comité avant de s'éclipser. Une courte, un point d’une vingtaine de minutes avant de manger.


Soldat Clive


Lorsque la réunion se termina, la plupart des personnes présente quittèrent tranquillement la salle. La majorité des militaires, quant à eux, étaient restés en faisant mine de trainer un peu. Ils attendaient tous que le CODIR quitte enfin les lieux pour se lever et s’approcher tous ensemble. Sur la nuée de remarques qui vola instantanément dans sa direction, la jeune femme comprit qu’ils voulaient surtout avoir confirmation.
« Et alors la princesse, comme ça tu te mêles à la valtingue ? » Ricana l’un des types.
« Princesse BROYEUSE, les gars ! Pas vrai ? »
Ils rièrent de bon coeur en envoyant pas mal de boutades dans sa direction, surtout le fait qu’elle faisait un bien piètre soldat ou qu’elle donnait l’air trop soignée pour ça. Quand Clive avoua à ses collègues avoir eu l’idée de la faire passer pour sa soeur, il eut le droit à un bon paquet de blagues et de se faire chahuter.
« Ok ! Prochain coup tu nous invites tous à grailler chez toi ! Le pinard, c’est de la vinaaasseuuuuuuhhhh…. »
Ca faisait partie de la blague, de lui chanter cette chanson bien peu recherchée vis à vis de ce qu’elle était. Toute la masse s’y était mise d’une seule voix. Une militaire qui se trouvait à sa droite enchaîna juste après :
« Hé, Broyeuse ! Tu préfères quoi alors ? Grailler avec des bidasses ou faire la princesse ? »
Il n’y avait pas de reproches dans cette invasion de la caste des gris qui la cernait entièrement. Ils prenaient tous ça comme une bonne blague pour ne s’être aperçu de rien, sauf qu’il fallait se méfier de ses biceps.
Le reste du D4 voulait lui parler mais ils avaient été rejeté en arrière par le mouvement de foule.


Emilia Zeïn'Eidolas



Emilia ouvrit des yeux ronds alors qu’elle était littéralement prise d’assaut par les quelques militaires présents dans la pièce. Elle avait proposé au CODIR d’établir un contact avec Orzan dans une heure, à cause du décalage horaire. Grâce à sa montre, elle avait gardé une idée très précise du passage du temps sur sa planète et il était encore très tôt.

– Hmm…

Elle s’accorda un instant pour faire du tri dans tous ces liens émotionnels et ne pas être noyée sous ces derniers avant de reprendre contenance.
La jeune femme ouvrit la main et son verre d’eau qui était resté sur la table non loin vint s’y lover. Quitte à tomber le masque, autant que ces gens fassent également le lien avec le communiqué qu’Hoffman avait fait tourner deux jours plus tôt. Elle but une gorgée.

– C’était… une expérience intéressante.

Soldat ou princesse, il fallait croire que les militaires n’allaient pas changer de comportement avec elle. Toujours aussi… « naturels ». C’était nettement moins amusant maintenant.

Soldat Clive


Le coup du verre volant en surpris plus d’un.
Certains avaient ouverts des yeux ronds, d’autres avaient carrément gueuler, mais ils la majorité enviait ce pouvoir pour diverses raisons, et pas toujours catholiques. La masse de soldat était intéressé en quelque mesure mais ça pouvait rapidement tourner au spectacle d’une bête de foire. Après avoir répondu aux différentes questions une bonne dizaine de minutes, la pression autour d’elle s’intensifiant un peu plus comme si elle était en passe de devenir une célébrité, April débarqua avec sa tendresse légendaire pour faire peser un bras lourd sur ses épaules.
« Princesse BROYEUSE aimerait bien répondre à vos autres questions mais elle a un rendez-vous exclusif avec NOUS. Alors dégagez maintenant ! »
Elle les fixa d’un air peu aimable et se répéta.
« Allez, putains de groupies en chaleurs ! C’est fini le zoo ! »
Elle dispersa le groupe de cette manière bien peu diplomate. Quelques collègues sérrèrent la main d’Emilia pour lui dire au revoir et lui souhaiter un bon retour, les autres s’en allèrent simplement. La princesse poussa un soupire de soulagement. Voilà précisément pourquoi elle ne se mêlait que rarement aux gens du peuple...
« C’est comme ça qu’on fait de la diplomatie chez nous ! A grands coups de pains dans la gueule ! » Ricana Max en les voyant s’en aller.
« Aha, c’est bien joué les gars. T’as pas été trop prise à la gorge Emilia, ça va ? »
Elle lui lança un regard contrarié avant de détourner les yeux pour avaler une nouvelle gorgée d’eau. Ce n’était pas dirigé contre lui, ses yeux exprimaient simplement son état d’esprit. Clive se mordit la lèvre en interprétant ça comme l’erreur qu’il avait faite. Il venait de l’appeler par son prénom. Même si c’était en privé, il devait s’atteler à prononcer la particule. Il comptait se rattraper lorsqu’April l’alpagua.
« Hm !!! Ce protecteur !!! T’as pas eu un moment d’amnésie toi ? »
« Quoi ? »
« T’as pas demandé au CODIR si tu pouvais l’accompagner ! »
La douleur se peignit sur sa tête.
« Si ON pouvait l’accompagner. » Elle remua son bras qui emprisonnait la princesse. « Hein, que tu veux bien de nous dans ton Pays ?!? »
Jim était en train de relire ses notes. Il déclara doucement en relevant les yeux.
« Peut-être que Emilia’Zeïn y réfléchira si tu arrêtes de la tripoter ? »
Elle lui fit la grimace et se détacha.
La blondinette remercia intérieurement Jim, plus prévenant et polie que 98% des soldats présents dans la pièce.
Ainsi donc, Darren avait partagé avec ses collègues son désir de l’accompagner dans son monde. Ca ne la surprenait qu’à moitié, ils semblaient tous très proche, néanmoins, le fait que le reste du groupe décide de suivre aussi la surprenait d’avantage. Le faisait-il par soutien envers Clive ?

– C’est à votre gouvernement de décider... répondit-elle prudemment.

Le D4 au complet en Gaëllie… on pouvait rêver mieux comme premier contact pour représenter Atlantis. Elle aurait dit oui sans hésiter à Jim mais elle était beaucoup plus réservée concernant les deux autres.
« J’y pense...et si tu demandais à notre place, Jim ? »
« Oh putain ouais !! » S’écria Max. « Tu sais comment parler aux patrons toi. Nan nan...les “gouverneurs”... » Il insista sur le dernier terme pour charrier Emilia.
« Je viendrai avec toi, bien sûr. »
« Mais on a plus de chance de passer avec lui, ouais. » Elle bourra Darren d’un coup de coude. « T’es tellement délicat comme mec que tu pourrais déclencher un conflit diplo avant même l’ouverture de la Porte ! »
« Ouais, t’as deux pieds gauche. » Le chambra Max. Il se tourna vers Emilia. « Je parie que t’en as déjà fait les frais ? Heinnnnnnnn ? »
Le silence revint un peu. Jim réfléchissait et il sonda le regard de la princesse.
« Ce n’est pas à nous de choisir. Emilia Zeïn...voulez-vous la présence du D4 à vos côtés ? »

– J’ai toute confiance en Darren pour se tenir et en vous, Jim, vous êtes un homme mesuré. elle tourna les yeux pour regarder les deux autres. Mais vous autre, vous avez bien conscience qu’il ne s’agit pas d’une partie de jeu ? Le premier contact des atlantes avec mes concitoyens va marquer les esprits et vous êtes des boules de nerfs ambulantes.

Tant pis pour la subtilité, il fallait leur faire comprendre qu’ils n’avaient vraiment pas le profil de diplomate. Ou alors ils avaient vraiment intérêt à travailler leur comportement.

« Et bim... »
Il se tourna vers April qui baissait la tête, déçue.
« Allez, aboule le fric. »
« Nan, je proteste ! Y’aurait pas eu les autres militaires, elle disait oui. »
Max insista pour qu’elle lui donne le pognon, il se gargarisait.
« Nan mais t’as vraiment cru qu’elle nous laisserait aller chez elle ? On va déclencher une guerre avec nos godillots pleins de merde ! »
April fixa la princesse.
« Ben l’espoir fait vivre ! »
« Hm... je t’aiderai à faire la requête, Darren. Mais je resterai avec les enfants pour les surveiller. »
– Vous serez les bienvenus… plus tard quand Atlantis sera en bons termes avec mon monde.
« Allez, ne boudez pas !!! » Fit Clive en prenant ses deux amis dans les bras. Ils cherchèrent tous les deux à se retirer de l’étreinte comme des gamins.
Darren rigola et décala son regard vers la jeune femme.
« Emilia’Zeïn. Tu manges avec nous ? »

– Pourquoi pas oui, lui répondit-elle avec un sourire amusé. Cela lui faisait tout drôle de l’entendre l’appeler ainsi. Dire que deux jours plus tôt elle avait bataillé pour qu’il emploi la particule...

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Mar 29 Jan - 11:39

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Emilia Zeïn'Eidolas


Vint le moment de l’ouverture de la Porte. C’était le milieu de la matinée côté Atlantis et il était bien plus tôt côté Porte Gaëllienne. Emilia trépignait d’impatience. Ce n’était certes que la première prise de contact et elle savait qu’il faudrait procéder en deux temps car sa mère n’allait pas se téléporter en trois minutes chrono. Plusieurs heures pouvaient s’écouler même si elle ne doutait pas que la reine d’Arcadie annulerait ses rendez-vous de la journée pour la rejoindre… cela pouvait être encore plus long si elle était en déplacement sur une autre planète.
La blondinette sentit les battements de son cœur accélérer alors que les chevrons s’activaient un par un.
Du côté des Protecteurs, ce fut la surprise. La Porte s’était ouverte mais personne ne venait. Quelques gardiens de la Porte s’étaient déployés en posture défensive, d’autres n’avaient pas bougé de leur cachette, parfaitement camouflés, embusqués et prêts à tirer au premier signe d’attaque.

Il fallut un moment pour que la communication audio et vidéo se fasse, le temps que les gaëlliens comprennent qu’il ne s’agissait pas d’une attaque mais d’une tentative de prise de contact, captent le message et y répondent. Une image finit par apparaitre côté Atlante : une pièce fermée et un homme. Brun, les cheveux courts et paraissant porter un uniforme de camouflage. La seule chose réellement marquante chez lui étaient les grands traits bleus peintes sur son visage, notamment au niveau des yeux. Par expérience, un terrien aurait pu comparer cela à des marques tribales, Emilia y voyait la marque de fabrique des Protecteurs. Pour avoir posé la question un jour, la princesse savait que les soldats de la Porte avaient d’abord commencé à se peindre la peau par soucis de camouflage. La nature près de la Porte, sur Orzan, avait des couleurs très particulières. Mais les Protecteurs avaient gardé l’habitude de porter ces couleurs mêmes lorsqu’ils étaient de garde sur les autres planètes. Ainsi, tout le monde associait désormais les peintures bleues au corps d’élite chargé de veiller à la sécurité près des Portes.

- La communication est établie. Vous m’entendez correctement ? demanda l’homme qui tentait de vérifier la qualité du signal. Qui êtes-vous ?
– Nous vous entendons parfaitement, protecteur, répondit Emilia en désignant l’homme par le titre général dans la mesure où elle était incapable d’identifier son grade et qu’elle ne le connaissait pas. Je suis très heureuse de vous entendre, ajouta t-elle en dressant sa main droite fermée pour la poser contre son coeur, mettant ainsi en avant son tatouage. Elle comprenait que le soldat ne l’ait pas reconnu avec les vêtements qu’elle portait et l’absence de maquillage, elle était très différente de d’habitude. Ici Emilia zein’ Eidolas.

Elle n’alla pas plus loin dans les présentations, tout le monde sur sa planète connaissait le sens de ce tatouage et son nom. Cela se vérifia à la tête de son interlocuteur qui regarda soudain l’écran comme s’il voyait un fantôme. Yeux écarquillés, bouche ouverte… Emilia retint un sourire.
- Mais… c’est impossible ma dame… Vous êtes morte !
Cette fois, la princesse rit pour de bon.
- Je me sens pourtant très vivante pour une morte.
- C’est un miracle ! Comment…
- Veuillez contacter la commandante Yärdinn, je souhaite lui parler, le coupa net la princesse. Et assurez vous de garder secrète la discussion que nous venons d’avoir, je ne souhaite pas que ma “résurrection” soit ébruitée pour le moment.
Le soldat eut un temps d’arrêt et la princesse se demanda s’il était en train de penser qu’elle était vraiment sortie d’une tombe mais il se ressaisit rapidement
- Bien reçu.
Il tapota un appareil enroulé autour de son avant bras à l’instar d’un gros bracelet et dit :
// - Commandante, une communication pour vous au central. C’est urgent. //
- Elle arrive votre altesse, dit-il ensuite à l’écran.
Et en effet, quelques minutes plus tard, une jeune femme pénétra dans la pièce. Grande et élancée, les cheveux sombres et attachés en une longue tresse qui lui tombait en bas des reins, les yeux d’un violet éclatant et relevés par des traits bleus sillonnant la partie haute de son visage, elle était d’une grande beauté. Si elle donnait l’air d’être âgée d’une trentaine d’années tout au plus, son regard et son comportement ne donnait pas envie de venir la taquiner. On devinait le manche d’un sabre dans son dos mais le reste des armes accrochées à sa ceinture et ses jambes étaient nettement plus modernes.

-Ca pour une surprise… dit-elle, stupéfaite, en découvrant la princesse à l’écran.
- Bonjour commandante ! S’exclama joyeusement Emilia.
Aura Shay’ Yärdinn examina quelques instants l’écran avec un étonnement mêlé à de la curiosité.
- J’aurai du me douter que quelques wraiths ne pourraient venir à bout de vous ma chère… Mais je suis fort curieuse d’entendre le récit de vos récents exploits… et la raison pour laquelle vous ne vous êtes pas manifestée plus tôt.
En guise de réponse, Emilia sorti un papier de sa poche et le montra à l’écran. Trois points, chacun étant un peu plus gros que le précédent. Il s’agissait d’un symbole peu connu du grand public mais les personnes telles qu’Aura, garantes de la paix, ne pouvait pas ne pas le connaitre. Une organisation qui avait été déclarée criminelle il y a de cela des décennies, celle là même qui avait attaqué Emilia la nuit de la sélection. La Marche. Emilia ne voulait pas prendre le risque d’en parler au risque que leur conversation soit entendue par les mauvaises personnes.
Les yeux de la Protectrice s’étrécirent tandis qu’elle tirait des conclusions de ce que son interlocutrice lui montrait. Elle se retourna et demanda au soldat qui était en hors champ de sortir avant de braquer à nouveau son attention sur l’écran.
- Pas ici, Aura. Je ne parlerai qu’en présence de ma mère et d’une bonne escorte.
- Je vois… Et… si vous commenciez par me présenter les personnes qui sont autour de vous ? demanda t-elle, prudente. La princesse n’avait pas l’air d’être l'otage de ces gens mais elle avait disparu plusieurs cycles et elle ne devait écarter aucune hypothèse avant de laisser ces étrangers pénétrer sur le territoire gaëllien.

Erin Steele


Erin était restée en retrait le temps la prise de contact et de la résurrection de la Princesse auprès des siens. Elle avait observé tout cela en silence, avec un intérêt grandissant au fur et à mesure que l’affaire avançait. La surprise était totale chez les siens, et en se mettant deux secondes à leur place, elle était bien légitime. Naturellement, Erin prit la parole pour se présenter, histoire de ne pas faire le poteau bêtement et d’affirmer un peu sa position.
« Commandante, je suis Erin Steele, co dirigeante de la cité Atlantis. Enchantée. ». Elle laissait bien entendu le soin aux autres de se présenter.

Alexander Hoffman


Alexander était tout aussi surpris des particularités des deux personnes qu’il venait de voir à l’écran. Outre la grande beauté de la commandante, elle possédait des yeux d’un violet incroyable. Cela était peu courant. En tout cas, les traits bleus, assez tribaux sur les visages devaient être une marque de fabrique pour ce métier. Et cela avait un côté esthétique appréciable. À l’instar d’Erin, l’intérêt pour le peule d’Emilia était de plus en plus grande avec une pointe de curiosité comme toujours.
« Alexander Hoffman, co dirigeant d’Atlantis aussi. Je suis enchanté de vous rencontrer » enchérit Alexander a la suite de sa compagne. Il espérait que cette première prise de contact allait mettre les premières fondations de leur entente et qu’elle serait bonne.

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Mar 29 Jan - 13:00

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Aura shay’ Yärdinn



– Atlantis ? Releva Aura avec une surprise non dissimulée.
Atlantis, la célèbre cité qui tenait tête aux wraiths depuis de nombreuses années ? Décidément, c’était la matinée des surprises… et quelle surprise ! La journée promettait d’être intéressante et quelque chose lui soufflait qu’elle n’allait pas manquer de travail. Ce qui était sûre, c’était qu’elle allait devoir se montrer particulièrement vigilante si elle devait traiter avec une nation de cette trempe car leur réputation en matière de puissance militaire n’était plus à faire.

« En effet. » confirma Alexander à la commandante. Emilia lui avait fait une remarque concernant, le réveil des Wraiths et il ne savait pas encore, si son peuple allait apprécier la présence Atlante comme le font la majorité des pégasien. Ils semblait porté sur une forme de pacifisme, surement hypocrite, puisqu'ils avaient une armée, mais un principe de non agression et l’éveil des Wraith avait dû remettre en cause les premières lignes de tribu humain de leur contrat avec les vampires.

– Et bien… enchantée également. dit-elle par politesse. C’était toujours très inconfortable d’échanger pour la première fois avec une puissante nation sans rien savoir de leurs coutumes, normes et valeurs. Puis-je savoir dans quelles circonstances vos routes se sont croisées ? Parce que voir une princesse supposément sélectionnée aux côtés des plus gros ennemis des wraiths ce n’était pas franchement banal… peut-être que les atlantes avaient attaqué un croiseur ou une ruche et avait porté secours à la zeïn ? Mais était-elle leur alliée ou leur prisonnière ?

- Ils m’ont secouru il y a quelques jours alors que j’étais aux prises avec un wraith...
Mais vous avez disparu il y a plusieurs cycles. Où étiez-vous avant ? demanda Aura, cherchant à recoller les pièces du puzzle.
- Sur une ruche puis en cavale avec un traceur dans le dos, répondit Emilia en allant droit au but.
L’expression de la commandante se durcit mais la princesse cru y lire une lueur de pitié, puis un nouveau questionnement.
-Et pourquoi n’avez vous pas contacté Orzan ava… Ah… oui, je crois comprendre.

Emilia Zeïn'Eidolas


Ce qui était bien avec Aura c’était qu’elle était intelligente et rapide d’esprit, se dit Emilia. Elle était prête à mettre sa main au feu que la commandante venait de faire la parallèle avec la Marche et s’était abstenue de citer l’organisation à voix haute. Un bon point pour elle ! La princesse n’était pas sûre que la guerrière approuve sa stratégie et elle ne pouvait malheureusement pas compter sur son empathie pour en avoir le coeur net, mais au moins elle savait.

- Atlantis m’a offert les soins dont j’avais besoin et leur protection le temps de ma guérison. Je vais mieux et je souhaite rentrer, pouvez-vous contacter ma mère et la faire venir ?

La commandante acquiesça.
- Dois-je prévoir une escorte pour vous accueillir à la Porte ?
Emilia secoua la tête.
- Non… je préfère attendre que la reine soit présente.

Un léger silence accueillit sa réponse et Emilia se dit qu’elle venait de piquer l'orgueil de la commandante en remettant en question sa faculté à la protéger. Aie… il faudrait qu’elle se fasse pardonner ça un de ces jours. Ses rapports avec Aura étaient loin d’être ce qu’ils étaient jadis mais elle tenait à conserver de bonnes relations avec elle. Jadis, les deux femmes avaient été amies, hélas, la prise de commandement d’Aura avait changé la donne. Le chef des Protecteurs devaient faire preuve d’impartialité entre les Sept familles et afficher sa neutralité, ainsi, les deux jeunes femmes avaient fait le choix de s’éloigner. Le vouvoiement n’avait pas été trop difficile à adopter entre elles, Emilia était habitué à jouer la comédie en public, mais elles se trahissaient parfois en s’adressant des gestes ou des mots un peu trop familiers compte tenu de l’étiquette.
- Je vois… en ce cas, quelles coordonnées dois-je entrer pour reprendre contact ?
La princesse tourna la tête pour interroger ses deux voisins du regard. Elle ne connaissait absolument pas les symboles pour aller sur Atlantis.

Atlantis avait un protocole pour ça, pour la bonne et simple raison qu’ils ne pouvaient pas donner à n’importe qui la véritable adresse vers la cité, du moins dans un premier temps. Qui plus est, ce peuple avait un pacte avec les Wraiths et ils connaissaient très bien l’antipathie générale qui régnait entre ces deux peuples. Il fallait donc se montrer prudent, même si Emilia semblait sincère et plein de bonne volonté.
Erin ennonça les symboles convenus dans les protocoles, qui renvoyaient sur une planète où une base secondaire était établie pour les négociations. Elle jouissait d’un confort relatif mais elle était sûre, et loin du système où se trouvait la cité des Anciens. Elle avait surtout une tronche beaucoup plus terrienne, puisque c’était le modèle type d’un avant poste militaire qu’on pouvait trouver au milieu du désert de l’Afghanistan par exemple.


Aura shay’ Yärdinn



Il fallut plus d’une heure pour parvenir à établir une communication avec sa majesté d’Arcadie (foutu monarques et leurs emplois du temps surchargés), dix minutes de plus pour la convaincre que sa fille était bel et bien en vie. Ajouté à cela deux heures d’attente pour que son Excellence se ramène et… ouf ! Trois heures trente plus tard, Aura shay’ Yärdinn composait enfin le code de la planète donnée par les atlantes. Elle avait pris le temps de brieffer Suëna zeïn et de lui rapporter chaque détail de la conversation qu’elle avait eu avec sa fille. La reine avait planté tous ses rendez-vous de la journée pour se jeter dans son transporteur et débarquer ici en un rien de temps, comme quoi les monarques savaient se rendre disponibles quand ils le voulaient bien.

En revanche, constater que les atlantes leur avaient confié les coordonnées d’une base secondaire avaient réveillé les doutes de la Protectrice. C’était la preuve qu’ils se méfiaient… Emilia avait toujours eu du flair pour cerner les gens, mais rien ne disait qu’elle n’avait pas dû confier les coordonnées d’Orzan sous la contrainte. Elle avait parfaitement pu lui mentir en affirmant être leur invité. Le fait est que les atlantes avaient désormais accès à son monde mais que ce n’était pas réciproque. Cela ne lui plaisait pas.
Atlantis finit par « rappeler » et une nouvelle communication audiovisuelle s’établit. La commandante Yärdinn était contrariée. En revanche, la reine, elle, trépignait d’impatience.







Un grand sourire étira les lèvres de la princesse alors lorsqu’elle vit sa mère à l’écran. Sa famille, après tout ce temps, enfin ! Elle n’avait pas une relation fusionnelle avec sa mère, plus stricte et moins présente que son père dont elle était très proche, mais elle était attachée à elle. A cet instant, Suëna incarnait la sécurité et le foyer qui lui avait tant manqué, la voir lui faisait chaud au coeur.
Heureuse mais solennelle malgré tout, la jeune femme se leva et fit une révérence légère.

- Bonjour mère.


Suëna zein’ Eidolas


Suëna pinça les lèvres et secoua la tête de trois à gauche, désespérée. Droite, altière, l’allure impeccable, la reine dégageait une aura très particulière.

-Trois cycles sans nouvelles après une sélection et j’ai seulement droit à un bonjour ?!

Elle lui lança un regard scrutateur l’air de dire “je n’en ai pas fini avec toi fillette !” avant de tourner la tête vers les atlantes.

-Et vous êtes certainement Erin Steele et Alexander Hoffman, les gouverneurs d’Atlantis qui ont recueilli ma fille et refusé de donner les coordonnées de la planète sur laquelle elle se trouve ! S’exclama t-elle sur un ton très sérieux, mi figue-mi raisin. Mais une lueur de malice brillait dans ses yeux.

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Dim 10 Fév - 12:52

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Alexander Hoffman


Durant le temps d’attente, ils n’avaient pas chômé, entre les derniers éléments qu’avait transmis Emilia et quelques dossiers à traiter, cela était passé. Affreusement vite au goût de l’anglais, qui avait l’impression que le temps filait entre ses doigts comme de l’eau. En tout cas, dès que la reine contacta la base de repli, le tout fut transmise et Atlantis rappela bien sagement, laissant voir la mère et reine d’Emilia. Alexander se fit la remarque que ce peuple semblait être « beaux ». Enfin, il se basait sur un très petit échantillon et il se demandait si les traits plaisants se trouvaient chez chacun d’entre eux. Après tout, ils affectionnaient les modifications génétiques apparemment. Et l’homme était curieux de voir, comment cela pouvait évaluer dans une culture qui a pour meilleure ami son généticien. Et s’il avait des gens non modifiés et comment ils étaient perçus. Un peu comme dans « Welcome to Quataka ». C’est bête, mais au fond de lui, il ressentait une vive excitation de voir « ça » en vrai et d’observer les comportements de ce peuple.

En parlant de sa il se demanda, s’il avait quelque chose qu’il aurait aimé effacer ou modifier chez lui ? Peut- ses cicatrices qui le faisait complexe et ajoutait encore plus de pudeur à sa personnalité. ... Enfaite, il les garderait, pour la simple raison, qu’elle définissait son passé loin d’être aussi brillant et noble qu’actuellement. Mise à part ça… Il ne savait pas trop quoi, peut être sa couleur de peau, genre une qui ne rougit pas au moindre rayon de soleil... car ce tartiner d’UV50 tous les yeux cela le barbait. Enfin, il n’avait pas le temps de faire une rétrospective (ma foi étrange quand même) de lui-même (il ne comptait pas bénéficier de génothérapie, mais la question se posait quand on était aussi imaginatif que lui), que la reine entra dans le vif du sujet, marquant son caractère. Cela fit esquisser un rictus au coin des lèvres de l’anglais. Les reines caractérielles, il connaissait en tant que bons anglais anoblis. En tout cas maman « Main de fer » commençait fort, avec sa dépréciation sur les coordonnées non-atlante.

« La cité d’Atlantis est perdue depuis tellement de temps, qu’il serait dommage de briser le mystère que trop rapidement. » répondit-il du tac o tac. Avant d’ajouter avec son calme et politesse légendaire. « Nous sommes heureux de vous rencontrer Reine Eidolas ». Pas besoin de confirmer, la reine savait qui elle avait en face. Il employait le “nous”, comme pourrait le faire Erin sans aucun problème, ils s’entendaient bien là dessus. Comme sur beaucoup de chose d'ailleur.

La reine leva un sourcil, toisant Alexander.
– Ah… un homme qui aime les mystères, comme c’est original !
Elle posa les yeux sur Emilia et ajouta en Ancien langage :
– Tu as l’art de t’entourer ma fille ! Mais ces personnes sont elles vraiment dignes de confiance ?
- Ces personnes parlent aussi bien la langue des Ancêtres que vous et moi, mère, répondit Emilia avec un petit rire. Et j’ai confiance.

Alexander laissa quelques secondes de politesse filer avant de répondre en ancien : « Et vous pourrez venir faire votre propre avis, en acceptant de venir nous rencontrer. » L’invitation était lancé, il se doutait qu’il aurait une contrepartie bien entendu. Mais, autant ne pas perdre trop de temps avec la vidéo, puisque la porte restait ouverte trente minutes et il serait malaisant d’être coupé en pleine négociation. Et l’inviter sur la cité était une preuve de confiance (mesuré) et un pas en avant que faisaient les Atlantes.
– Hmm...
Suëna continuait à le toiser mais son regard avait changé, elle semblait intéressée. Elle aurait certainement refusé la demande si elle avait été formulée par quelqu’un d’autre mais l’atlante avait piqué sa curiosité en lui parlant dans une langue pratiquement oubliée de tous.
–Il se raconte beaucoup de choses sur vous, tueurs de wraiths, répondit la reine d’Arcadie en plantant ses yeux dans ceux d’Hoffman. Naturellement, la reine était bien mieux informée que sa fille sur bien des sujets, y compris les peuples puissants que le Conseil observaient de loin par mesure de précaution. Cela ne m’étonne guère qu’Emilia ait trouvé refuge chez vous.

Bien, la reine avait donc ces renseignements sur Atlantis du moins sur les hauts faits de son peuple. Faut dire que niveau discrétions, ils ne sont pas au mieux, sauf pour cacher leur cité. Les Wraiths étaient persuadé que les Atlantes avaient une autre base et qu’ils avaient détruit la cité depuis longtemps. Enfin, qu’on ait des informations sur eux, n’étonnait guère Alexander qui soutenait sans aucun problème le regard de la reine. Cela était parfaitement naturel pour lui, il regardait toujours ses interlocuteurs dans les yeux et Emilia pouvait le confirmer. Mais la reine ne répondait pas directement … elle l’informait au préalable, comme un avertissement.

« Bien, dans ce cas, vous savez donc que nous avons la meilleure moussaka de la galaxie. » Cela était fait exprès pour déstabiliser la reine (qui essayait surement de faire la même chose avec cette information) et l’amener à lui faire répondre un choix pour l’invitation, tout en ayant un humour certain. Et puis, il confirmait qu’il se doutait des « rumeurs » qui se disaient sur les Atlantes. Il parlait toujours en ancien, cela ne le dérangeait pas plus. En tout cas, il avait prit un risque avec cette réplique. Et puis bon, il fallait bien tester un peu cette reine, Emilia était fascinante et très bonne dans l’art oratoire, Alexander prenait plaisir à lui parler et il s’attendait à la même chose de la part de la mère. Bref dans toute conversation diplomatique, il faut savoir connaître son vis à vis et le surprendre en fait partis.

Emilia réprima un fou rire. Le gouverneur ne manquait pas de culot, balancer ce genre de répliques à une reine qu’il connaissait depuis deux minutes à peine… mais elle connaissait assez sa mère pour savoir qu’il s’agissait de LA phrase qui pouvait la convaincre de traverser.

Suëna zein’ Eidolas


[color=#666633] – Un homme mystérieux et qui ne manque pas d’humour. Hmm… /color]
Suëna fit mine d’hésiter, jeta un bref coup d’œil vers sa fille avant de reporter son attention sur l’homme.
– Très bien, j’espère que cette « moussaka » mérite vraiment le détour alors, ajouta t-elle avec son air arrogant qui transparaissait à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche
.
La princesse sourit ! Yes !! Sa majesté d’Arcadie se déplaçait en chair et en os. Elle se doutait qu’elle ne le faisait pas seulement pour parler cuisine, les enjeux étaient situés à différents niveaux. Mais elle se mettait en danger en pénétrant en territoire étranger alors qu’il lui aurait suffit de lui demander de la rejoindre, c’était la preuve que les atlantes l’intéressaient.
– Vous n’y pensez pas ! s’exclama Aura, catastrophée par la tournure des évènements. Nous ne pourrons garantir votre sécurité sans posséder les coordonnées de leur monde !

[color=#666633] – Oh allons commandante, regardez la, /color] dit-elle en faisant un signe du menton pour montrer Emilia. Vous trouvez qu’elle a l’air d’une jeune femme apeurée et torturée ?
-Je ne veux écarter aucune possibilité...
-Et vous avez bien raison ! Alors monsieur Hoffman, allez vous laisser tomber le mystère et nous mettre sur un pied d’égalité en nous révélant vos coordonnées ou allez-vous continuer à torturer la pauvre commandante ?

La reine écopa d’un regard outré de ladite commandante mais ne s’en formalisa pas. Elle se fichait comme d’une guigne de blesser l’égo d’un soldat aussi gradé soit-il.

Alexander Hoffman


Eh bien cette reine était une source de promesse encourageante et intéressante pour les prochaines négociations. Elle n’avait pas sa langue dans sa poche et elle n’hésitait pas à mettre en boîte ou à faire des sous-entendus à quiconque. En tout cas, il avait eu sa réponse et il en était satisfait. La réaction de la commandante était tout ce qu’il a du plus normale, il aurait été étonnant qu’un bon « soldats » (si la notion d’armée était la même ici que chez eux) ne s’irrite pas de la sécurité de sa dirigeante. Il esquissa un fin rictus amusé par l’échange qu’il voyait sous ses yeux, mais comme toujours il restait calme.

Son regard dériva vers sa compagne, comme pour avoir une confirmation pour les données. Il et elle devait aussi se douter que fortement, qu’il aurait cet enjeu pour que la reine vienne. Il n’aimait pas les donner, c’est un fait, il avait peut-être tendance à être trop parano sur ce point, mais bon… il ne fallait pas grand-chose pour que la cité soit aux mains des Wraiths, un traître et tout pouvait basculer. Surtout que récemment ils avaient eu les morphéas ce qui n’aide pas à la confiance innée.

« Vous allez recevoir un appareil que nous nommons GDO. Cet appareil diffuse un code quand vous appuyer sur le premier bouton, ce code nous permet de vous identifier. Le second, est une balise d’alerte, si vous composez les coordonnées contre votre consentement. » Il fit une petit pause « Nous fournissons cet appareil à tous les peuples qui ont nos coordonnées, en preuve de confiance. » Le sous-entendu était suffisamment fort, surtout avec son ton plus ferme. Quelques secondes après un technicien avaient lancé le GDO a travers la porte avec les coordonnées d’Atlantis dans le boîtier.

Suëna zein’ Eidolas


La reine acquiesça, satisfaite. De son côté, Emilia était toujours impressionnée de voir l’habileté de sa mère pour obtenir ce qu’elle voulait : un coup de rame dans le sens des atlantes, puis elle se servait de la commandante pour formuler la demande comme si cela ne venait pas d’elle… et elle obtenait gain de cause. La princesse prit note intérieurement, songeant qu’elle avait encore beaucoup à apprendre de la Main de fer.

Aura porta une main à son oreille, puis secoua doucement la tête de bas en haut. Un Protecteur lui parlait via son oreillette.

– Le GDO a bien été réceptionné avec les coordonnées, confirma t-elle.

– Parfait ! C’est l’occasion rêvée de le tester, n’est-ce pas ?
– Un instant, l’interrompit Aura. Je souhaiterai venir également. Avec votre autorisation, ajouta-t-elle à l’intention des atlantes. Elle approuvait la demande de la reine, à savoir tester les fameuses coordonnées et l’objet qu’ils leur avaient fait passer. Si les atlantes étaient honnêtes et que ces données étaient les bonnes alors la suite devrait se passer sans accroche. Il lui incombait maintenant d’aller observer le niveau technologique et évaluer le degré de menace qu’ils pouvaient représenter pour les siens.

Erin Steele

Erin n’était pas intervenue dans le petit dialogue qui s’était installé entre Alexander et la Reine. L’homme tenait la situation, et elle n’avait aucun intérêt à ramener sa fraise sur le moment. L’échange était cordiale et il suivait son cours. Peut-être qu’un peut de ping pong l’aurait sans doute fait paraître moins effacé, mais qu’importe. Des fois, il n’était pas bête de jouer sur la corde du charisme d’Alexander, surtout quand la diplomatie se faisait avec quelqu’un du sexe opposé. Qu’on le veuille ou non, une certaine alchimie pouvait se créer.
Le fait d’avoir eu Emilia en guise de présentation de ce peuple avait laissé planer un certain sentiment de confiance dans l’équipe dirigeante, et c’était sans doute pour cela qu’Alexander donnait un GDO aussi rapidement. Il semblait évident que ce peuple n’avait pas d’intention hostile à première vue, même si les apparences pouvaient être trompeuses ; les géniis en étaient le parfait exemple. De toute façon, le service technique avait un code associé à ce GDO et si jamais cela devait finir en eau de boudin, ils pourraient toujours entrer une ligne de code dans le système de reconnaissance pour interdire l’accès à toute personne disposant de ce numéro d’identification là.

« Nous serions ravie de vous recevoir Commandante. », confirma Erin en inclinant légèrement la tête. Elle dirigea son regard vers la Reine et compléta : « Si votre Altesse souhaite emmener une délégation avec elle, pour assurer sa sécurité, nous y consentons également, et cela nous paraît tout à fait approprié. ». Erin parlait en langue ancienne comme Alexander. Si elle n’avait pas pris la parole jusqu’alors, ce n’était pas à cause de son ignorance dans le dialecte donc. Elle laissait les choses se dérouler et elle n’avait pas besoin de s’exprimer continuellement pour exister. « Nous avons, pour le protocole, juste besoin de savoir de combien de personne vous serez accompagnée. »

Et ils aligneraient autant d’hommes et de femmes dans les environs pour couvrir l’ensemble de la “réception”. Il n’y avait pas de protocole exact pour tout ça, mais une chose était certaine, Erin escomptait bien qu’un certain nombre de militaires soient en tenus d’apparat. Il fallait quand même marquer le coup !

La reine acquiesça, dévisageant Erin qui prenait la parole pour la première fois. Elle était parfaitement satisfaite de la tournure que prenaient les évènements et réfléchit à combien de personnes prendre avec elle là-bas. Un trop gros chiffre serait mal vu par l’autre côté mais un trop petit la ferait passer pour faible. Il ne fallait pas non plus oublier la commandante qui n’allait certainement pas faire le voyage seule.

– Je serai accompagnée par trois gardiens.
– Auxquelles viendra s’ajouter un autre protecteur, ajouta Aura.

Les conditions étaient posées, il ne restait plus qu’à se préparer pour faire la traversée.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

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√ Messages : 2298
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Dim 10 Fév - 13:29

Karola Frei


Sur Atlantis, il y avait une règle d’or qu’il valait mieux intégrer rapidement après son arrivée. C’était que tout pouvait arriver à n’importe quel moment et mieux valait être prêt sous peine d’être complètement être à la traîne. Pour les militaires ce n’était pas quelque chose dont on avait de mal à se faire puisque l’imprévu, l’inconnu faisait partie de la formation que toute bidasse recevait. Et ces deux choses arrivaient fréquemment sur Atlantis. Le major Frei ne comptait plus le nombre de fois où elle avait été réveillée en pleine nuit ou encore où elle avait dû abandonner ses tâches en cours pour partir au pied levé en mission. Aussi, c’est sans surprise et sans pression qu’elle reçut un message urgent de la part du CODIR. Cette fois-ci il ne s’agissait nullement de partir précipitamment faire la guerre aux Wraiths ou sauver une équipe qui s’était mise en difficulté lors d’une mission. Au contraire, lui demandait instamment de se présenter dans le bureau de Woolsey dans l’optique de participer à l’ambassade d’un peuple pégasien qui allait débarquer sur la cité. Car outre les dossiers, Karola s’était découvert une passion pour les plannings et leur organisation depuis qu’elle avait été promue major. Il était d’ailleurs bien paradoxal qu’elle se soit aussi bien acclimatée à tous les impondérables qui caractérisaient la vie sur Atlantis alors qu’elle était une irrémédiable control freak que ce soit au sujet du respect des rituels et règles par la communauté ou de son propre comportement. En ce qui concernait les plannings, elle ne s’occupait que de ceux des militaires mais elle jetait chaque matin et chaque soir un coup d’œil à celui de la direction, pour le cas où.

Elle savait par exemple, qu’en ce jour avait été organisé une entrevue par visioconférence avec le peuple Gaëllien dont faisait partie une jeune femme récemment recueillie par la cité. Elle le savait, pas seulement par ce qu’elle l’avait vu mais parce que cela avait fait l’objet d’une discussion lors d’une réunion administrative où elle avait siégé en tant que suppléante de John. Karola n’avait qu’entraperçue la gaëllienne mais elle savait qu’elle faisait partie de l’une des famille royale d’Orzan dont la civilisation semblait avancée et surtout avait conclu une sorte de pacte de non-agression avec les Wraiths. Karola s’était abstenue d’émettre un quelconque jugement au sujet de cette alliance qui en aurait fait bondir plus d’un dans pégase. Elle espérait tout simplement que cela ne finirait pas par se retourner contre les Gaëlliens car s’il était une chose qu’il ne fallait pas sous-estimer chez les Wraiths, c’était bien leur intelligence. La jeune femme s’était aussi illustrée deux jours plutôt après qu’elle ait utilisé des pouvoirs télékinésiques. Pour cet entretien vidéo, Karola n’avait pas souhaité être présente et avait demandé à ce qu’on lui en fasse un résumé après coup. La jeune femme avouait bien volontiers que les ronds de jambes diplomatiques n’étaient pas sa tasse de thé et préférait laisser cela aux professionnels. D’autant plus qu’elle doutait que sa présence soit vraiment nécessaire étant donné le contexte entourant cet entretien de prise de contact.

Cependant, c’est en milieu d’après-midi qu’intervint l’appel de la part des dirigeants de la cité. Visiblement, les causeries diplomatiques avaient abouti à une invitation des Gaëlliens sur Atlantis. Dans l’heure. Certes, cela n’enchantait pas la jeune femme car si elle avait bien compris, le CODIR prenait cette invitation très au sérieux et espérait en tirer une alliance avec ses invités. Néanmoins, elle confirma sa présence, pour le coup indispensable en tant que représentante des forces armées.

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Dim 10 Fév - 19:02

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Atlantis avait organisé la réception dans la salle vitrée qui surplombait le hall dans lequel se tenait la Porte des Étoiles. Ce n’était pas anodin. Ainsi, ils en montraient sans trop en montrer, et la délégation pouvait observer le fourmillement incessant qui caractérisait la cité dans son essor. C’était habituellement le bureau de Richard Woolsey, et il serait parfait pour cela. L’endroit était finement décoré par l’homme à lunette, qui exprimait un goût certain pour les jolies choses. C’était différent de ce qu’Erin aurait pu mettre comme décoration, ou encore Alexander, dans leurs bureaux respectifs. On retrouvait pas mal d’objet du monde, du monde dans son sens terrien le plus primaire, démontrant ainsi l’attrait pour les voyages de Woolsey.
Les sièges étaient confortables et le bureau réagencé pour convenir à une réunion de cette nature. Ainsi, on avait viré à la hâte le mobilier encombrant pour faire entrer une salle de briefing digne de ce nom, et en l'occurrence, une table ronde qui permettrait à tout le monde de se regarder normalement.

Le dispositif n’était pas étouffant. Il y avait quelques militaires en tenues d’apparats sobres mais plus classes que les uniformes habituels dont ils étaient habillés. Ils portaient quand même une arme, chargée et prête à l’emploi, et ils assuraient un rôle de défense de la cité autant que des personnalités que recevaient Atlantis. D’autres militaire, en tenu de combat cette fois, étaient eux aussi présents, mais moins visibles, respectant les consignes qui avaient été données. Les ordres étaient clairs : pas de grabuges, pas de roulage de mécanique, et pas de friction. On recevait du beau monde pour une alliance prochaine, il fallait assurer le service de façade.

Dans la salle, on avait disposé tout le nécessaire pour se sustenter, des viennoiseries qui diffusaient encore une certaine fragrance sucrée et appétissante, aux différents support permettant de faire infuser un thé ou de passer un café.


Aura shay’ Yärdinn


La traversée se fit un moment plus tard, Aura avait tenu à se laisser un peu de temps pour s’organiser. Après une courte hésitation, le choix de son accompagnateur s’était finalement porté sur Kaël. Se distinguant avec ses capacités exceptionnelles, l’homme avait rejoint le Protectorat environ deux ans plus tôt. Kaël était ce que l’on pouvait appeler un “pur produit du peuple” en ce sens qu’il était originaire des bas fonds les plus sordides d’Orzan. Personne ne savait vraiment comme il avait rejoint l’armée mais tout le monde s’accordait désormais pour dire qu’il était l’un des éléments les plus prometteurs de sa génération. Expert en armement, il ne ratait jamais sa cible… du moins se plaisait-il à le dire et c’était presque vrai. Kaël n’avait pas la langue dans sa poche et était allergique à la noblesse et toutes ces personnes qui “se prenaient de haut”, ce qui freinait considérablement sa carrière militaire, mais il n’avait pas son pareil pour détecter et analyser les armes technologiques. Ses capacités seraient utiles à la commandante sur Atlantis… en espérant qu’il se tienne tranquille et qu’il se contente d’observer calmement.

Les deux protecteurs avaient troqué leur tenue de camouflage contre un autre ensemble plus sombre, en cuir. La tenue était prévue pour les militaires et n’entravait pas les mouvements, par ailleurs, elle avait le mérite d’être plus sobre. En revanche, ils avaient conservé leurs armes et en avaient même camouflé quelques unes de plus sur eux… on ne savait jamais. Tout comme Aura, Kaël abordait des traits bleus sur son visage, ce qui contrastait joliment avec sa couleur de peau métissée et légèrement chocolatée. Brun, 1m80 environ, il ne manquait pas d’attirer l’attention avec ses dreadlocks.

De son côté, l’escorte de la reine était plus sobre, plus conforme à une norme militaire. Deux hommes, une femme, les trois bien armés et en tenue identique.

Aura organisa rapidement la formation : elle prenait la tête, Kaël venait à sa droite legerement en retrait et les soldats arcadiens se répartissaient de part et d'autre de manière à former une flèche. La reine était derrière, bien protégée par la barrière humaine. Au moindre problème, Aura serait la première exposée.
Tout ce petit monde traversa donc et se retrouva dans un lieu fermé et fort intéressant.

Un peu plus loin, Emilia se contraint à rester calme mais elle crevait d'envie de courir à leur rencontre.

Erin Steele


Erin était impatiente. C’était une chose de voir ces gens de l’autre côté d’un écran, s’en était une autre de les rencontrer pour de vrai. Déjà, il y avait le contact avec la réalité corporelle de ces personnes : est-ce qu’ils étaient plus grands qu’elle ? Moins grands ? Avaient-ils des particularités physiques - comme les yeux violets de la commandante ? Est-ce qu’ils se parfumaient ? Tout un tas de choses qui pouvaient être observée rapidement. Elle était curieuse aussi de voir les vêtements et les parures, ainsi que la prestance affichée de ces étrangers dans un lieu qui ne leur était pas familier.
Le Codir était encadré par des militaires en armes, dans l’uniforme classique d’Atlantis, mais ces derniers ne les cachaient pas. La formation que la commandante avait choisi pour avancer sur Atlantis était intelligente et ne mettait pas en avant sa Reine. La confiance était légère, et ce n’était pas plus mal. C’était même complètement normal.
Erin s’avança pour venir au devant de la commandante.

« La lumière illumine vos pas. », dit-elle à l’adresse de la formation, son regard voltant de la commandante à son subordonnée sur sa gauche, et aux autres derrières. La reine ne rentrait pas directement dans son champ de vision.

Aura shay’ Yärdinn


Aura balaya le hall du regard, s’attardant un peu plus longtemps sur les militaires et les armes apparentes pour évaluer le danger. Ces gens semblaient être là en prévention et la dévisageaient en retour. Bien, elle ne sentait pas de menace imminente. De son côté, Kaël en faisait autant mais il abordait un air plus détendu, souriant, il avait presque l’air de s’amuser. L’escorte arcadienne se montrait également désireuse de tenir le rang et de protéger leur reine mais leur regard s’attardait plus souvent sur Emilia dont ils n’avaient appris le retour que quelques instants avant de traverser et ils semblaient se demander par quel divin miracle la princesse pouvait se tenir devant eux. Faisaient-ils face à une humaine de chair et de sang ou à une Sagesse incarnée ? On pouvait s’attendre à tout avec les Exceptions…

Aura eut la surprise d’entendre les paroles rituelles de son peuple prononcées par la dirigeante atlante mais elle comprit rapidement, au vu du petit sourire fier d’Emilia, que la princesse n’y était pas étrangère. Elle y répondit finalement de bonne grâce mais sans accompagner les mots de gestuelle car ses mains étaient occupées à tenir son arme pointée vers le bas. Décidant finalement qu’il n’y avait pas de risque, elle reposa l'instrument de mort, ce qui entraina aussitôt un élan d’apaisement dans les rangs gaëlliens. La tension venait de retomber.

C’est plutôt cool ici ! Lâcha Kaël, l’air impressionné. Il fallait bien avouer que la cité atlante en imposait plus que la plupart des lieux habités étrangers qu’il avait eu l’occasion de visiter.

- Bonjour commandante, lança Emilia en s’avançant.
En même temps, la formation se rompa du côté gauche et les arcadiens s’écartèrent pour laisser passer la reine. Mère, salua t-elle à nouveau en marquant une petite courbette. Elle mourrait d’envie de la serrer dans ses bras mais il y avait de nombreux témoins. L’heure n’était pas à l’effusion de sentiments. Cela n’empêcha pas les deux femmes de se considérer avec émotion.

Suëna zein’ Eidolas fit quelques pas en avant pour venir à la rencontre de sa fille et du groupe atlante qui n’était guère très éloigné. Ce faisant, elle sortait de sa barrière de sécurité et montrait aux étrangers qu’elle ne se sentait pas menacée. La reine d’Arcadie posa une main affectueuse sur la joue de sa fille et elles échangèrent un long regard.

– Nous avons beaucoup à nous dire toi et moi...

Puis elle lâcha à regret Emilia pour faire un pas vers les gouverneurs.

– C’est une chose de parler par écrans interposés mais s’en est une autre de se rencontrer. Je suis Suëna zein’ Eidolas, reine d’Arcadie et Concilière de l’empire Gaëlliens. En mon nom et en celui de mon peuple, je vous remercie d’avoir pris soin de ma fille.

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Lun 11 Fév - 15:23

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Pedge Allen

Pedge n’était pas mobilisée pour la journée. Elle était dans les locaux à s’occuper tranquillement dans son coin, comme toute personne pouvait être en train de le faire pendant un jour de repos. A dire vrai, elle préparait des manœuvres pour la semaine prochaine, couchant sur le papier des idées et des envies, qu’elle essaieraient d’adapter sur le terrain pour faire évoluer les hommes selon des objectifs qu’elle essayait de déterminer également. C’était un travail de préparation nécessaire pour qu’une manœuvre soit utile et efficace à son sens.
C’est pourquoi on la sollicita pour recevoir des invités de marques. Le briefing fut rapide et expéditif. De nouvelles relations étaient en train de se mettre en place avec un peuple fonctionnant sur un système politique de monarchie, et on allait recevoir sur Atlantis une Reine et son escorte. Du coup, il fallait en mettre plein la vue, de façon modérée et sobre (bienvenue dans le monde de la langue de bois et du léchage de cul rapeux) aux invités du jour. Cette visite n’étant pas prévue sur les différents planning, on avait donc mobilisé les personnels au repos.

Pedge avait dû se préparer à la hâte, ce qui n’était pas pour lui déplaire au final. Elle adorait quand ça s’énervait d’un coup comme ça, et pour ne pas perdre de temps, généralement, tout était prêt. Son uniforme était sur un cintre, l’attendant tranquillement, ses rangers étaient toujours cirées à la fin de son service précédent, et tout était fraichement repassé par le service pressing de la cité. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’y remettre un petit coup pour que ce soit parfait parfait, la faute à ses petites obsessions qui font la femme qu’elle était, et la texane était fin prête.
Elle se chargerait de l’escorte, échappant de justesse à la tenue d’apparat qu’elle n’affectionnait pas vraiment. C’était esthétique, mais guère pratique.
Du coup, en plus de l’uniforme à la veste en cuir et au pantalon tactique, elle portait un gilet MOLLE sur lequel était fixé son Colt M4 personnel avec les accessoires qui lui allaient bien. A la ceinture, une arme de poing était glissée, un Colt 9mm. La jeune femme ne faisait que dans l’arme américaine, par chauvinisme sans doute. Un texan ne jure que par de la camelote du pays, et si elle est du Texas en plus, c’est encore mieux !

Elle ficha son béret vert sur sa tête, la sécurité ne demandant pas le port du casque, encadrant ses cheveux qu’elle avait tressé de façon stricte pour la forme en un chignon pas très élaboré. Elle aimait bien être harnaché de la sorte. Quand c’était comme ça, elle se sentait protégée par les différentes pièces en kevlar et en fibre de son équipement. Ses jambes étaient légèrement rembourrées, son buste aussi du fait du gilet, et la pièce en tissu amovible qui protégeait son cou en ajoutait une couche. Elle avait l’impression d’être un tank sur pattes, et qu’elle pouvait foncer dans le tas pour cogner sans se faire blesser. Cette impression était souvent renforcée quand elle portait son casque lourd, mais son béret lui allait tout aussi bien, surtout que c’était une fierté personnelle que de l’exhiber.

Une fois le moment venu, Pedge se retrouva dans la salle d’embarquement, là où se trouvait la Porte des Etoiles. Elle encadrait le Codir, disposée à la droite d’Erin Steele, la dirigeante ayant elle-même Alexander Hoffman à sa gauche, encadré par un autre militaire.
Pedge conservait son allure altière, droite et inflexible, une expression neutre sur le visage. Ses yeux aux paupières lourdes guettaient, même s’ils n’y paraissaient pas, et ils se fixèrent sur la Porte quand cette dernière s’activa.

Une cohorte en émergea, disposée en pointe de flèche. Il n’était pas dur d’identifier la personnalité à protéger dans ce genre de formation, mais il était plus difficile de l’atteindre si on lui voulait du mal. Machinalement, ses mains emmaillotées dans des mitaines tactiques affermirent leurs prises sur les deux parties de son fusil d’assaut, le doigt allongé sur la partie métallique qui surplombe la détente. Le mode de tir était verrouillé sur « automatique », plus efficace à courte distance, et la sécurité n’était pas mise. Le protocole était strict quand le Codir était exposé de la sorte, et que les relations diplomatiques entre les personnes qui se retrouvaient étaient encore à des balbutiements. Néanmoins, Pedge conservait le canon de son arme orienté sur le côté, dans une position d’attente rigide.

Etant en protection de Steele, elle s’avança avec elle pour se positionner en retrait de quelques pas. Elle étudiait le groupe d’en face sans animosité. De toute façon, il était difficile de savoir vraiment ce qu’elle pensait tant elle était platonique dans son expression faciale. Elle constatait que les femmes étaient bien représentées, et que s’en était une qui dirigeait le groupe. Machinalement, elle étudia ses traits et son aspect général pour la jauger. Elle dégageait une certaine prestance qu’elle appréciait et elle aimait bien cette petite touche d’esthétisme bleutée qui s’étirait sur son visage. Le plus dérangeant était son regard aux pupilles violettes, ce qui était contre nature chez les terriens. Mais cela pouvait très bien être des lentilles. Bref, elle en imposait cette Commandante, et c’était bien normal si elle était l’escorte d’une Reine.

Pedge laissa trainer son regard sur elle quelques secondes avant de reporter son attention sur le type qui venait de parler. En tout cas, ils ne semblaient pas être trop à la traîne d’un point de vue technologique… Enfin, Pedge n’en savait trop rien, n’étant pas spécialiste la dessus. Elle en était juste à se dire que ces personnes feraient des adversaires coriaces si jamais ils devaient se battre avec eux. Quand la commandante reposa son arme, Pedge sentit ses épaules se détendre par mimétisme. La diplomatie allait pouvoir commencer.

Alexander Hoffman


C’était le grand jour et à l’instar d’Erin, Alexander était assez impatient de faire cette rencontre. Les enjeux diplomatiques étaient forts et cela le rendait toujours dans un état d’excitation (certes contrôlé à cet instant) mais excité quand même. Et généralement, il aimait bien cet état de bonne humeur où la personne qui profitait de son intimité avait largement de quoi se satisfaire de cet élan (pas besoin de dessin, tout le monde aura compris). En tout cas, il était présent, droit et calme comme toujours, il était arrivé en même temps que sa compagne engoncé dans son sempiternelle costume bleu marine avec comme arme fatale son élégance. Harry était en train de ronronner sur les genoux de leur secrétaire Sophie, le matou ferait surement une apparition à un moment ou un autre, seul maître à bord d’Atlantis, personne ne lui résistait.

Le lieutenant Jane Jacobs arriva dans sa tenue d’apparat des forces spéciale américaine. Elles étaient aussi en bleu marine et elle salua les hommes et femmes présent à la salle d’embarquement. Elle fit un rictus à la nouvelle capitaine qu’elle connaissait bien, pour se placer de l’autre côté en protection pour Hoffman, comme Allen était au cul d’Erin. Jane s’était dit en recevant l’ordre de mission, qu’elle allait finir par demander sa mutation au service personnel de l’anglais ou demander une promotion pour protection de roastbeef, comme elle était toujours dans la liste qui accompagnait mister rond de cuir et madame la duchesse. Elle râlait, mais au final, cela ne la dérangeait pas, elle appréciait le CODIR et cela lui changeait un peu les idées des missions hard … Aujourd’hui pas de Wraiths à tuer ni de peuple à sauver, juste de la lèche entre dirigeants. De quoi se reposer un peu, même si la surveillance était au maximum. Elle ne portait pas d’armes visible, mais Jane en avait plusieurs sur elle, elle était la pro pour le camouflage de matériel.

Jane avait donner des consignes à certains de ses hommes : celui de faire en sorte que les deux Lays, soient hors de la cité pour cette rencontre. Ainsi, ils étaient sur le continent de Lantia, surement à profiter d’un jour de congé au marché et à faire chier les Athosiens ! Apparemment le CODIR s’en foutait un peu de gérer des plaintes de leur colloc de terre, faut dire que les Athosiens avaient déjà été « relou » avec les natus donc avec des Lays… ça ne serait pas important. Bref, ça se trouve ça allait bien se passer et voilà. Jane s’en foutait aussi, tant que le grand blond n’était pas dans le coin pour provoquer la princesse. Quand la sœur c’est par précaution tout simplement. Et puis, le sort des deux infernaux, ne l’intéressait pas, tant qu’elle ne les voyait pas tout allait bien ! Et surtout la femme, qu’elle appréciait encore moins, l’homme… bon oui, elle ne l’aimait pas plus, mais il l’avait sauvé avec Allen de son calvaire sur Ovidae et il avait un mini bonus sur cet unique point qui disparaissait très vite quand il insultait Candom de lavette. D’ailleurs, s’était lui qui avait été en charge avec Banks de les conduire sur le continent et selon les dires des deux hommes, ils avaient chanté toute sorte de chanson, preuve qu’ils étaient de bonne humeur et surtout enclin à les rendre sourds !

Elle se positionna attendant que la porte s’enclenche et laisse passer le congrès Alien. Comme beaucoup présent, son regard s’accrocha à la responsable militaire, pour l’évaluer et se surprendre de sa beauté et surtout de son regard. Elle n’était pas mal cette jeune femme et en bonne militaire elle était en train de la jauger pour évaluer ce qu’elle valait, tout comme le mec avec des cheveux douteux derrière elle.

Alexander s’avança suivant sa compagne, répétant la même phrase de salut en ancien aux gaelliens présent. L’homme était un peu surpris de la sobriété des vêtements du peuple d’Emilia, il s’attendait à plus de couleur ou simplement à un autre style. Il toisa la reine hochant agréablement la tête à la majesté en face de lui. Emilia avait été une bonne invité, mise à part son aventure avec Lays, qui avait entraîné de l’irritation surtout envers l’autre pégasien, il n’avait eu aucune vague bien au contraire.

« En effet. Emilia a été de bonne compagnie, j’espère que vous rejoindrez l’appréciation de votre fille sur notre cité et sur son peuple. ». Il jeta un regard à Emilia avant de voir derrière, qui dévalait les escaliers, une boule de poil brune et taché au grand yeux vert émeraude. Harry avait échappé à Sophie. Le chat faisait sa diva, en descendant comme un prince, sous le regard des personnalités qui avaient pu le voir. Oui clairement Harry se la pétait comme jamais. Alexander ne resta que quelques secondes très vive à constater que son chat était véritablement l’être le plus malin de cette galaxie en plus d’être têtue.

– Je n’en doute pas... répondit Suëna dont le regard avait dévié sur l’étrange petite créature poilue qui dévalait les marches.

« Nous allons vous laissez retrouver votre fille, les quartiers que nous lui avons alloués sont les plus proches. Pendant ce temps, nous emmènerons avec nous votre commandante pour les modalités de passage. ».
Et Hop, Harry sauta sur les épaules de son maître, donnant un coup de tête amoureux, avant de mettre son regard émeraude sur la reine et de ronronner de plus belle. Ce chat avait un problème avec les femmes et surtout les belles femmes et qu’importe leur âge. Bientôt il ferait du charme à la commandante aux yeux d’aubergine.

Suëna s’étonna de la proposition. Elle s’était attendue à ce que les atlantes amorcent la phase de diplomatie rapidement, qu’ils essaient d’en savoir plus sur son monde et abordent éventuellement les possibilités d’entente entre les deux peuples. Mais cela lui convenait parfaitement, elle aurait de toute façon exigé de parler à sa fille en privé avant d’amorçer une discussion sérieuse. Elle tenait à entendre le témoignage d’Emilia, non seulement parce qu’elle retrouvait sa fille après des cycles où elle l’avait cru morte et qu’elle ressentait le besoin de partager un moment d’intimité avec elle, et également parce qu’elle tenait à entendre son point de vu sur ces gens.
En revanche, elle s’étonna qu’il mentionne déjà les “modalités de passage”. Ils projetaient déjà d’aller sur Orzan ? C’était un peu prématuré… mais peut-être qu’Emilia leur avait promis quelque chose en échange de leur aide… il allait falloir rapidement éclaircir ce point.

– Vous envisagez de nous rendre visite prochainement ? s’étonna Suëna.

De son côté, Emilia craquait complètement pour la boule de poil. Elle avança une main un peu hésitante vers la créature qui émettait un faible bruit de moteur puis lui tapota la tête quand elle comprit qu’elle ne risquait rien.

« Si vous décidez de nous inviter oui. Mais, j’évoquait plus la possibilité que la princesse puisse venir sur Atlantis, continuer ses recherches. » répondit Alexander, qui dû se pencher un peu sur la droite, puisqu’Harry avait décidé de le déséquilibré pour sentir Emilia. Le chat avait d’ailleurs décidé de poser une patte sur l’épaule de la princesse et lui sentir les cheveux tout en ronronnant comme une locomotive. Le reste des pattes et du corps jouaient à l’équilibriste sur les épaules du dirigeant. Le jeune homme, finit, par chasser de son visage la queue malicieuse du matou, pour émettre un « tsss » à l’encontre du chat et donner un coup d’épaule assez doux, pour reprendre un équilibre des plus stable. Le chat râla de plus belle, avant de se lover de manière allongée sur son maître, lui formant une écharpe à l’arrière de son cou. Mais le matou, ne quittait pas du regard Emilia, il devait sentir que la jeune femme était attirée par lui. Sur le coup l’anglais était partant pour déposer son chat, mais il savait une chose : quand Harry était enfin caler comme ça, il n’embêtait plus personne, il le déposerait sur le bureau de Richard plus tard. De toute façon, le chat allait re sauter sur lui, s’il le mettait au sol, ou faire son numéro de charme encore et encore pour attirer l’attention. Son intrusion embêtait l’anglais, mais bon, il faisait avec. Et puis Harry pouvait être une manière d’aborder des sujets de conversations qui mèneront vers les véritables sujets et ça de manière détendue et appréciable. Le pouvoir des chats...

Erin Steele


Erin avait plissé ses lèvres en voyant débouler Harry. Elle trouvait que ce n’était vraiment pas la place du chat dans un moment pareil, et malgré toute l’affection qu’elle lui portait, allant même jusqu’à le considérer comme un membre de sa famille maintenant, elle aurait souhaité ne pas le voir. Sophie avait merdé en le lâchant. Néanmoins, cela ne semblait gêner qu’elle et elle ne montra rien de particulier histoire de ne pas créer d’incident.
En tout cas, la reine avait de la répartie et le sens du tact, même si elle était étonnée de la stratégie employait par les dirigeants. Ils s’étaient mis d’accord sur le fait que mère et fille pouvaient se retrouver un moment ensemble, ce qui stratégiquement en vue d’une négociation diplomatique n’était peut-être pas malin, mais comme le Codir n’avait pas d’ambition particulière pour le moment, il n’y avait pas vraiment de stratégie offensive à appliquer. Alors, il convenait de laisser la politique de côté et de laisser place à la morale, laquelle voulait qu’une mère, toute reine qu’elle était, et une fille, toute princesse qu’elle était, puissent se retrouver seules à seules après des années d’éloignements. Quoi de plus normal ?

Enfin bon, voir Alexander avec Harry sur le dos ne faisait pas super crédible.
« Mais chaque chose en son temps », fit Erin avec un sourire. « Je suis persuadée que vous avez hâte de retrouver votre fille, la politique peut attendre. »

Karola Frei

Cette réunion imprévue et la visite d’une souveraine avait mis en quelques minutes toute la cité en alerte. Cette dernière tenait absolument à voir sa fille qu’elle pensait disparue, aussi, elle avait exigé de pouvoir se tenir face à elle dès que possible. Le genre de petite foucade typique des personnes qui pouvaient parfois concentrer des responsabilités et pouvoirs de haute importance, qu’on se trouve sur Terre ou dans une autre galaxie, ce genre de chose semblait universel. Aussi, tout le monde était sur le pied de guerre. A peine eut-elle mis un pied hors de son bureau que Karola le remarqua. Des gens courraient dans les couloirs, manquant pour certains de bousculer des passants. Le CODIR avait dû donner des consignes très précises pour organiser en peu de temps une sorte de réception. Quant à elle, elle marchait d’un pas rapide mais sans se presser pour rejoindre une salle de briefing dans laquelle elle avait sommé un groupe de militaires de la rejoindre. Triés sur le volet et surtout parmi ceux qui étaient disponibles (et pour certains en congé ce jour-là), elle désirait les brieffer avant l’arrivée de la délégation gaëllienne. Elle rappela les grandes lignes de la conduite à tenir lors de ce genre d’évènement ainsi que des règles de sécurité à observer en cas de problème. Elle donna à chacun des soldats présents un rôle à tenir. Elle finissait tout juste son petit discours que l’alarme signifiant que la porte des étoiles venait d’être activée retentit dans l’air. Aussitôt, les militaires allèrent rejoindre la salle d’embarquement pour venir se masser autour du CODIR qui attendait patiemment que le bouclier soit désactivé et que les gaëlliens débarquent. Quelques secondes plus tard un petit groupe d’individus émergea de l’horizon des évènements et Karola perçut les militaires se tendre légèrement, signe que tous étaient en alerte pour intervenir au cas où. Discrètement placée sur la gauche du CODIR, la jeune femme observa la garde rapprochée de la reine Gaëllienne qui était savamment protégée derrière ses gardes du corps. Cette formation dénotait de celle adoptée par les Atlantes qui laissaient les dirigeants bien plus exposés puisqu’en terrain familier. Si les rôles avaient été inversés, il était fort à parier que les militaires se seraient d’abord assurés que nul danger ne les attendait. Après avoir observé cette manière de procéder, Karola s’attarda davantage sur les membres qui composaient le cortège. Cinq gardes en plus de la reine, les atlantes étaient au même nombre – Emilia exceptée - pour éviter de donner une impression de domination à leurs invités.

Il se passa un petit temps de latence pendant lequel tout le monde se jaugea puis finalement, Erin les salua et fut imitée par Alexander. Les paroles qui sortirent de leur bouche n’avaient pas vraiment de sens pour elle puisqu’ils venaient de s’exprimer en Ancien mais Karola comprenait aisément qu’ils venaient de saluer la dirigeante Gaëllien. Karola se fit la réflexion qu’il allait vraiment falloir qu’elle se mette à l’apprentissage de cette langue pour éviter de perdre le fil des conversations lorsque celle-ci était utilisée. Puis Emilia et sa mère se retrouvèrent enfin réunies alors que cette dernière remerciait les atlantes de leur hospitalité envers sa fille. S’ensuivirent quelques échanges de banalités qui furent interrompues par l’arrivée impromptue du chat d’Alexander. Karola observa l’animal du coin de l’œil puis la réaction des Galliëns qui visiblement n’avaient jamais vus de félins de leur vie. La jeune femme se tint prête à intervenir dans le cas où les aliens y voient la une forme d’agression. Cependant, il n’en fut rien car d’une part le chat n’avait strictement rien de menaçant et de plus, la discussion se poursuivit comme si de rien n’était. Alexander était d’ailleurs en train de proposer à la reine de passer un peu de temps en compagnie de sa fille retrouvée en toute intimité. Ce qui était tout à fait légitime. Les discussions diplomatiques pourraient ensuite avoir lieu en toute sérénité.

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Lun 11 Fév - 15:30

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Emilia Zeïn'Eidolas


– Ses recherches ? demanda Suëna poliment en jetant un oeil en direction de sa fille qui n’avait visiblement pas perdu son temps ici.

La princesse décrocha son regard de la créature poilue pour regarder sa mère. Le gouvernement atlante et elle n’avaient jamais vraiment évoqué de “poursuivre des recherches”, à vrai dire elle n’en avait même pas commencé ici, mais il était au courant de son interêt pour l’Ancien peuple et elle voyait donc en cette phrase une heureuse proposition pour l’avenir.

– Nous nous trouvons dans une ancienne cité Sage. Cet endroit est fascinant, lança t-elle avec un sourire.

Elle sentait la méfiance de sa mère et la retenue dont elle faisait preuve envers les terriens. La reine nageait en eaux troubles. Sa fille semblait avoir tissé des liens et établi des projets avec un peuple et cela la contrariait d’engager un échange diplomatique sans connaître la nature de ces projets. Suëna cachait bien ses états d’âme mais pas assez bien pour Emilia et son sixième sens.

– Mais la politique peut attendre, oui… merci à vous, dit-elle en gratifiant les deux gouverneurs d’un sourire affable. Ils avaient bien fait d’insister pour leur laisser un peu d’intimité et elle leur en était reconnaissante. Suëna bouillait intérieurement, elle pouvait presque visualiser les centaines de questions qui se bousculaient dans sa tête et qu’elle se refusait à poser devant tous ces étrangers. Quoi d’étonnant alors qu’elle avait cru sa fille morte pendant tous ces mois et qu’elle la retrouvait soudainement en de si curieuses circonstances ?

Après un dernier échange de politesses, les deux femmes s’éclipsèrent donc dans les appartements d’Emilia, suivi de près par les trois soldats arcadiens qui prirent position devant la porte du studio.

De son côté, la commandante Yärdinn continuait à promener son regard sur les lieux, enregistrant tout ce qui pouvait lui en apprendre plus sur cette civilisation et leur armement. De temps en temps, son regard revenait sur le chat et le CODIR. Cet animal n’avait rien à faire ici de son point de vue, mais elle était habituée aux nobles et à leur excentricité… les atlantes et eux partageaient visiblement certains points communs. Les deux protecteurs étaient désormais en infériorité numérique mais elle ne se sentait pas menacée pour autant. Pour l’instant, les atlantes n’avaient montré aucun signe d’agressivité.

Kaël, de son côté, était également en posture d’observation et gratifia Karola d’un clin d’oeil pour détendre un peu l'atmosphère. Il se retenait de lâcher une plaisanterie. Ca aurait fait du bien à tout le monde mais la commandante le lui ferait payer chèrement au prochain entraînement physique. Fallait pas rigoler avec la boss, elle vous faisait marcher au pas.

– Vous vouliez donc parler des modalités de traversée ? demanda Aura.

Ils se trouvaient toujours dans le “hall”. Étrange endroit pour discuter, mais pourquoi pas ?

Erin Steele


Mère et fille s’isolèrent donc. Nul doute qu’elles auraient beaucoup de choses à se dire. Cette situation était un peu ubuesque dans le sens où l’idée de départ d’une délégation venue discuter diplomatiquement tournait plutôt en retrouvailles dans un premier temps, faisant d’Atlantis un espace tampon qui permettait cela. Il n’y avait de toute façon pas d’urgence à parlementer d’une alliance. Erin préférait au contraire que ça se passe comme ça, laissant ainsi un temps d’habituation à tout le monde.
Entre Jacobs, plus pro que pro, Allen et Frei, les Atlantes affichaient les madames sourires de la cité en terme d’accueil militaire. Plus froid que les deux dernières tu meurs, pensa Erin. Elle capta le clin d’oeil adressé par le soldat en déplacement à l’adresse du Major, et cela l’amusa. Il semblait à l’aise.

« Effectivement. », embraya Erin à la demande de la commandante. Autant profiter de l’intermède retrouvaille pour discuter de modalité de ce genre. Les Atlantes avaient leur petit protocole pour l’utilisation de la Porte et l’ouverture de « l’iris » qui la protège, et ils en avaient eu un avant goût avec le système GDO. D’ailleurs, le vortex s’éteignit et la protection ancienne se matérialisa.
« Mais pas ici, montons. », proposa la RDA en se dirigeant vers les escaliers qui menaient au balcon surplombant la salle d’embarquement. Ainsi, ils allaient pouvoir se réunir dans le bureau de Woolsey agencé pour l’occasion. Ce serait plus sympathique, plus conviviale, et l’aspect vitré de l’endroit permettait à tout le monde de se sentir en sécurité, ceux restant à l’extérieur comme ceux restant à l’intérieur. Ce n’était pas la visite guidée comme pour la Reine et les trois arcadiens qui avaient accompagné Emilia dans ses quartiers, mais ce serait une vue imprenable sur l’activité de la cité.

« Je vous en prie, entrez, nous serons mieux dans ce bureau pour discuter. ». Il y avait suffisamment de sièges pour prendre place autour de la table. Erin les invita d’ailleurs à s’installer.

Karola Frei


Alors qu’Emilia et sa mère se retiraient à l’écart afin de pouvoir « se retrouver », le petit groupe resta sur place. Karola avait pensé que les Gaëlliens désireraient peut-être rester ensemble mais finalement, deux d’entre eux restèrent sur le parvis de la porte des étoiles. Une femme qui dégageait suffisamment de charisme pour deviner qu’elle devait être un leader et un jeune homme dont la coiffure aurait pu rivaliser avec celle de Ronon. D’ailleurs, elle croisa son regard et ce dernier lui adressa un clin d’œil. Elle ignorait qu’elle était sa fonction mais il avait l’air bien trop détendu pour lui faire croire qu’il était aussi innocent que son attitude légère le laissait croire. Loin de le lui rendre, Karola le toisa froidement du regard avant de l’ignorer et de passer à autre chose en se tournant vers Aura qui brisait la glace en initiant le dialogue avec les atlantes. Erin lui confirma qu’ils désiraient s’entretenir avec eux et proposa au groupe de quitter la salle d’embarquement pour rejoindre le confort du bureau de Mr Woolsey. Les RDA ouvrant la voie, Karola laissa passer leurs hôtes devant elle par politesse et leur emboîta le pas, Allen et Jacobs sur ses talons. Jusqu’à présent, les militaires s’étaient fait discrets et c’était après tout ce qu’on leur demandait même si Karola allait bientôt elle aussi entrer dans la danse de la diplomatie.

En un coup d’oeil, le major remarqua que l’agencement du bureau du chef de l’expédition avait été modifié en prévision de cette réunion. Karola le trouvait pour le coup un peu moins intimiste mais c’était toujours mieux que les insipides salles de briefing qui avaient le désavantage de donner l’impression à quiconque se trouvait à l’intérieur une fois les portes closes, d’être enfermé dans une boîte.

Chacun fut introduit dans la pièce et prit place autour de la table afin de s’installer. Erin les autorisa à s’asseoir mais Karola resta elle debout et prit la parole.

« Si vous permettez mademoiselle Steele, monsieur Hoffman avant de commencer, j’aimerais faire les présentations avant que ne débute la conversation. » se permit de demander le major, poliment mais avec suffisamment d’assurance tout en sachant que les deux administratifs n’y verraient aucun inconvénient. Aussi, elle poursuivit. « Je suis le major Karola Frei. Commandant en second de l’armée d’Atlantis. Voici le capitaine Allen et le lieutenant Jacobs, qui sont sous mes ordres. Notre chef n’étant pas disponible, c’est moi qui le remplacerais dans ces négociations et représenterait l’ensemble des combattants de notre peuple. » Elle s’adressait autant à la femme qu’au jeune homme Gaëlliens sans pour autant les fixer du regard l’un après l’autre, elle ne souhaitait pas les mettre mal à l’aise. Même si Karola n’était pas du tout portée sur les joies de la diplomatie, elle avait assisté à suffisamment de séances de pour savoir comment s’adresser à un peuple qui n’était pas coutumier des pratiques atlantes. Elle ignorait elle-même de son côté pas mal de chose sur les Gaëlliens, alors en adoptant un vocabulaire suffisamment simple, elle était presque certaine de se faire comprendre. Ce n’était pas croire qu’elle avait en face d’elle des mais au contraire, mettre tout le monde sur une même marche d’égalité et ne pas chercher à exercer une quelconque domination psychologique sur eux en utilisant des mots alambiqués – comme l’Administration se plaisait parfois à le faire. Un dernier regard en direction d’Alex et d’Erin pour leur signifier en silence qu’elle avait terminé les présentations et elle prit également place sur l’une des chaises confortables.

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Karola Frei
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Lun 11 Fév - 20:58

Karola Frei
Pedge Allen


Le capitaine avait suivi le mouvement, pour se retrouver dans un bureau qu’elle n’avait jamais eu le loisir de fouler du pied : celui de Woolsey, avec vue imprenable sur la salle où se trouvait la Porte. Elle considéra l’endroit un instant, avant de se poser derrière la dirigeante Steele, pour faire face aux personnes que cette dernière avait devant elle. Ainsi, la texane pouvait observer les deux militaires étrangers qui venaient d’entrer. Le Major Frei se présenta, et elle présenta Jacobs et Pedge dans le même temps. Cette dernière fit un petit signe de la tête pour confirmer son identité.
Elle se tenait droite, le dos légèrement posé contre le mur derrière elle, pouvant ainsi bouger rapidement. Son équipement était lourd, et elle avait chaud, mais elle ne se plaignait pas. C’était sympa de se retrouver avec les grands de ce monde et de participer, indirectement, aux négociations. Cela voulait dire qu’elle commençait à faire sa place et qu’elle commençait à compter. On lui faisait suffisamment confiance pour lui permettre d’assister à ce genre séance.
C’était vraiment un honneur pour elle d’être ici, et cela renforçait ses convictions d’appartenances à l’expédition, à son drapeau, à son pays. Ce n’était pas grand chose pour certain, mais pour Pedge, ça comptait beaucoup.

Elle avait remarqué le clin d’oeil du type. Aussitôt, et parce qu’elle était comme ça, elle l’avait classé dans le genre “trouble fête”, comme pouvait être classé Eversman. C’était un rigolo quoi. Le genre de mec qui pouvait prendre des largesses sans trop se soucier du protocole. La texane avait toujours eu tendance à classer les gens dans des boîtes rapidement, et si elle le faisait moins ces dernières années, toutes les histoires avec le ranger l’avait contrainte à revenir à sa bonne petite habitude. Au moins, elle n’était pas déçue. A contrario, elle pouvait être agréablement surprise.
La commandante semblait plus intéressante. Elle dégageait une certaine prestance qu’on prêtait largement à une femme de pouvoir. Elle n’avait sans doute pas usurpé sa place à la tête de cette petite expédition en territoire atlante. Pedge tiqua qu’elle était en train de la fixer depuis un petit moment maintenant, et elle reporta son attention sur la salle de manière générale. En même temps, ces yeux violets, ce n’était pas commun.

Alexander Hoffman



Des soldats Atlantes étaient partis avec la reine et la princesse pour les guider jusqu’aux quartier de la belle blondinette. Il serait étrange de laisser des invités qu’on ne connaissait à peine, de divaguer sur la cité comme bon leur semble. La petite escorte de deux fidèle soldats, restaient discret et attendit à l’extérieur avec calme et silence.

Pendant ce temps Alexander pouvait mieux observer la commandante en cheffe de l’armée Gaéllienne, Harry était tranquillement allongé sur ses épaules, nonchalant comme si rien ne le dérangeait. En ait pas grand-chose ne semblait déranger ce chat qui était clairement à sa place de partout. Erin prit les devants et cela arrangeait bien l’anglais, qui profita de la nouvelle destination pour voir s’il apercevait Sophie. Celle-ci devait être tellement concentrée sur son travail qu’elle n’avait pas dû encore remarquer que le matou avait filé (à l’anglaise). Cependant, il vit le Dr Taylor Laurence, dans le couloir revenant du bureau du gestionnaire administratif, pour récupérer sa commande de fourniture médicale. Elle avait un carton dans les mains et avait ralentie, pour ne pas déranger le cortège diplomatique. Ni, une ni deux, l’anglais, fit un écart (étant en tête de la queue, il ne se fit remarquer que ses propres soldats) et il déposa le chat sur le carton du toubib sans rien lui dire d’autre. La belle et transcendante jeune femme, ne comprenant surement pas la raison de ce don, mais comprenait par contre qu’on lui refilait un colis encombrant. Elle afficha un sourire radieux, épargnant le RDA d’une de ses remarques cinglantes ou bout en train. Elle partit, dès que le cortège fut fini, avec Harry docile comme toujours sur son paquet.

Derrière le cortège Alexander referma la porte, le chat ne risquait plus de venir. Cette aparté féline avait été à la fois amusante et déplaisante. Pour une fois que la chance jouait en sa faveur, il était bien content de refiler le matou, même si celui-ci semblait avoir attirer l’attention de manière positive de la princesse. Au début il comptait le mettre dans le bureau, mais autant qu’il aille faire sa star à l’infirmerie. Le major Frei désirait faire les présentations et elle reçut l’accord tacite.

Jacobs qui avait trouvé l’irruption du chat assez irritante était bien contente qu’il ait disparu. Après bon, la question qu’elle se demandait était-ce vraiment un mal ? C’est des pégasiens avec des mœurs et coutumes bien différentes donc bon… cela n’avait aucune importance et puis l’animal ne semblait pas connaître l’existence de ses griffes. Une bonne chose que ce chat ait oublié d’être un chat en fait. Mais qu’importe, elle n’avait rien dit et se contentait d’être calme et stoïque comme lui demandait le protocole de son armée. Étant la plus petite de l’assemblée, elle se prit une petite pique de jalousie en voyant qui lui manquait quelques centimètres, mais cela passa elle avait l’habitude. Au moins, le major les présentait et fière comme un paon intérieurement, elle se félicitait d’avoir la peau dure, pour vivre ce genre de moment. Des évènements qui montre qu’elle a une place ici et qu’elle n’est pas juste un simple lieutenant dans la foule. Elle se démenait au même titre qu’Allen pour être un officier exemplaire et elle avait vécue tellement de chose que parfois… elle se demandait quel âge elle avait réellement. A l’instar de sa major, elle ne prit pas place sur une chaise, elle restait debout auprès de la capitaine. En tout cas, dès qu’on prononça son patronyme, elle salua d’un signe de tête.

Les présentations faites, Alexander rentra directement dans le vif du sujet.
« Comment se passe vos transferts entre planète ? Vous avez une sécurité une fouille ? » il n’osait parler de douane puisque ce mot était terrien. Il désirait connaître les modalités de chaque côté. Sur Atlantis, il avait toujours un accueil via les force armée, qui selon le niveau de menace était plus ou moins menaçant. Et très vite l’hôte venait recevoir son invité puisqu’il l’attendait ou du moins quelqu’un venait toujours recevoir les arrivant. Cela pouvait être différent, comme Aura semblait s’occuper de ce post de transit.

Aura shay’ Yärdinn


Aura et Kaël emboitèrent le pas lorsqu’on leur proposa de se déplacer jusqu’à un lieu plus propice aux échanges. On les fit entrer dans une salle de réunion avec un joli panoramique sur toute une zone en contrebas. L’espace n’était pas très intime mais avait le mérite d’être aéré et ouvert. A défaut d’être « vert », l’endroit était au moins joli. Des décorations étaient placées de ci et là, Aura y jeta un à peine un regard tandis que Kaël s’y attardait un peu plus.
La commandante attendit que les dirigeants s’installent avant de tirer sa propre chaise, une habitude culturelle : dans son monde les personnalités de rang supérieur s’installaient les premières. C’était une manière très spontanée de témoigner du respect aux dirigeants d’Atlantis qui étaient, par logique gaëllienne, de haut rang. Mais alors qu’elle s’apprêtait à s’asseoir, une militaire se présenta comme étant la commandante en seconde de l’armée atlante. Bien, elle pouvait enfin mettre une fonction et un grade sur les soldats, même si elle ignorait à quoi lesdits grades correspondaient.

– Je suis la commandante Aura shay’ Yärdinn, chef du Protectorat… l’organe militaire chargé de protéger la Porte, reprit-elle en simplifiant grandement les fonctions de son ordre. Ne sachant guère ce que la princesse leur avait révélé, elle avait également parlé au singulier et non au pluriel pour parler des Portes à surveiller. Et voici Kaël qui me seconde aujourd’hui, conclut-elle avant de s’asseoir à son tour.

Ledit Kaël fit un petit salut de la main avec un sourire à ceux qui le regardaient. Il s’était posté à un emplacement stratégique depuis lequel il pouvait observer l’entrée de la pièce, la table et la zone en contrebas qu’il étudiait de manière alternée. A l’évidence, il n’avait pas prévu de s’installer à la table des négociations.
Sans plus de cérémonie, le chef Hoffman entra dans le vif du sujet. Aura nota que les atlantes étaient du genre direct, à l’opposé total des nobles gaëlliens qui aimaient tourner autour du pot et parader en étalant nourritures, boissons et richesses.

– Naturellement. Ainsi qu’une visite médicale obligatoire...

Se sentant observée, la jeune femme tourna la tête et croisa le regard de Pedge qu’elle détailla sans la moindre gêne avant de reporter son attention sur Alexander.

– … qui consiste en un bilan de santé avec injection de vaccins, une prise d’empreintes et un séquençage ADN pour établir un titre de séjour. Elle marqua une courte pause avant de reprendre, l’air circonspect. Vous… comprenez ces termes ? demanda t-elle en réalisant qu’elle ne savait rien de leur niveau scientifique. Ils avaient l’air évolué mais cela ne signifiait pas qu’ils l’étaient dans tous les domaines.

Erin Steele


Bien, maintenant tout le monde savait qui était qui, et qui faisait plus ou moins quoi. La partie plus diplomatique allait pouvoir commencer et Alexander n’y alla pas par quatre chemins. D’un autre côté, pourquoi chercher compliqué quand c’était tout simple à formuler ?
Donc pour résumer, ils avaient une sécurité, ils étaient fouillée, un bilan de santé avec une injection de vaccins, une prise d’empreintes, un séquençage ADN… Erin toisait la pégasienne. Franchement, elle ferait rougir de jalousie un certain président qui avait en ligne de vue de compliquer l’immigration sur son territoire.

En fait, c’était un peu comme s’ils se retrouvaient dans la peau d’un animal de compagnie à qui les propriétaires voulaient faire traverser la Manche, de la France vers l’Angleterre, a ceci près qu’il n’y avait pas de quarantaine, ce qui était curieux. Ok, les vaccins ce n’étaient pas bête, ça évitait de se faire contaminer par des cochonneries de chez eux, mais ça n’empêchait pas que le visiteur se ramène lui aussi avec une série de cochonneries. Qu’importe, un vaccin avait un temps d’incubation d’une dizaine, voir d’une quinzaine de jours, c’était donc absurde pour un séjour de courte durée.

« Nous comprenons ces termes. », embraya Erin en opinant du chef positivement. Oui, ils les comprenaient bien.
Plusieurs choses étaient dérangeantes là dedans, mais peut-être que la commandante mettait la barre volontairement haute pour qu’elle sorte de la négociation avec suffisamment de billes pour ne pas se sentir flouée. La technique du pied dans la porte en somme : toujours proposer quelque chose d'aberrant en premier pour faire mieux passer la pillule en second en se montrant plus raisonnable. L’américaine n’était pas certaine qu’il s’agissait de ça néanmoins, pour la bonne et simple raison qu’elle employait un jargon technique en s’assurant que les atlantes le comprennent, et cela semblait être dicté à la façon d’un protocole. Très franchement, ils pouvaient se rhabiller avec leur système GDO.

Enfin bref, une fois ça fait, ils avaient un titre de séjour. Quelque part, c’était vraiment curieux d’avoir ce genre de conversation avec quelqu’un issu de cette galaxie, où la plupart du temps, les atlantes rencontraient des peuplades qui n’avaient pas un niveau technologique, administratif ou scientifique très évolué.
Ce qui dérangeait le plus Erin dans tout ça, c’était l’injection et le séquençage ADN. S’ils étaient capables de séquencer un acide désoxyribonucléique pour en extraire des modèles, Dieu seul savait ce qu’ils pouvaient en faire et à quoi ça pourrait leur servir. Les génies fous de l’eugénisme avait trouvé un certain écho dans les années sombres de la seconde guerre mondiale, et encore aujourd’hui, c’était mal vu de prétendre que l’ADN était le centre de tout. Pour Erin, il était hors de question de se soumettre à ce genre de protocole. Le tout était de trouver un terrain d’entente désormais.

« Vous vous attendiez à un protocole similaire en venant ici ? », demanda-t-elle alors. Après tout, le fait qu’ils ne posent pas de question en ce sens pour venir indiquait peut-être que pour eux, c’était tout à fait normal et qu’ils s’y seraient soumis de bonne grâce. Erin voulait ainsi voir si c’était culturellement acquis, ou si c’était vraiment pro étranger. Une façon de gérer l’immigration sur leur planète, et une façon d’acquérir des séquences d’ADN diverses et variées.


Alexander Hoffman


De ce que comprenait Alexander, il devait avoir surement plusieurs types de faction militaire, comme Aura était celle qui s’occupait de la protection de la « LA porte » des étoiles. Et ce rôle devait être le plus important, pour accompagner la reine chez des potentielles alliés. En tout cas, l’anglais ne fut pas déçu du protocole à respecter pour pénétrer chez les Gaélliens. Cela était même clairement flippant. Il avait beau savoir que ce peuple était très porté sur la génétique, mais à ce point, cela lui filait quand même quelques réticences. Et des réticences très terriennes soyons clair. Cela s’apparentait à du contrôle génétique et aussi que pouvaient t’ils faire avec ces gènes ? Des clones ? Des modifications ? de l’analyse simple ? Il ne faut pas être dupe, au point de s’imaginer que cela était parfaitement innocent. L’eugénisme et son dérivé n’était pas admin sur terre, pour de nombreuses raisons. Et le côté un peu révolutionnaire de l’homme grinçait des dents, s’il fallait qu’il donne son génotype comme ça.

Mais ce peuple avait une autre histoire et d’autres mœurs qu’eux. Il ne devait pas réfléchir en terrien, mais de manière neutre. Même si cela le dérangeait fortement. Et comme toujours, il émettait une possibilité de « tricher » pour ne pas fournir autant d’information mais tricher sur le gène… ils ne pouvaient guère actuellement.
Il avait une autre question, mais il la réservait pour la suite, laissant la commandante répondre à Erin. Il avait été tenté de lui jeter un regard, pour communiquer avec elle, mais cela aurait été visible et aurait put marquer un état désapprobateur.

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Dim 24 Fév - 17:21

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Aura shay’ Yärdinn


Aura avait volontairement placé la barre très haute en termes de critères pour prendre la température : connaissaient-ils ces concepts ? Pouvaient-ils les appréhender ? Comment allaient-ils se positionner sur le plan moral et éthique ? Chaque peuple était différent, il était toujours bon de sonder les valeurs et les normes avant d’envisager d’aller plus loin.

Les critères listés relevaient du protocole obligatoire pour un long séjour ou une installation définitive. Il arrivait fréquemment des réfugiés désireux de chercher la protection d’une planète non soumise à la sélection, d’un bon niveau technologique et d’une vie meilleure. Il fallait contrôler, s’assurer que ces individus puissent s’intégrer sur tous les plans possibles. Le fichage ADN était inhérent à leur peuple, tout les gaëlliens s’y soumettait à leur naissance, notamment pour éradiquer les maladies génétiquement transmissibles, et devaient déclarer tout changement dans leur code s’ils avaient recours à la génothérapie. Dès lors que les étrangers avaient autorisation de commercer avec la Gaëllie, ils avaient accès aux cabinets de génothérapie, il convenait donc de garder un œil sur eux pour éviter les dérives.

– Étant donné votre niveau technologique je m’attendais au moins à un contrôle médical... l’aspect vaccination en moins étant donné l’imprévu de cette rencontre.


Erin afficha un sourire aimable en croisant les mains sous son menton, pour toiser la commandante : « Et qu’est-ce qui vous dis que vous n’avez pas passé cette visite avec succès ? ». La question n’était pas spécialement pour la piéger, mais ça ferait son petit effet. S’ils étaient tous là dans cette pièce à discuter, et non dans un protocole d’isolement, c’était pour une bonne raison : la cité avait déterminé qu’ils n’étaient pas malades. Elle laissa volontairement la vaccination de côté pour le moment, préférant attendre une quelconque réaction de la commandante avant d’exposer comment, pourquoi, etc.

L’expression de la commandante se fit surprise, puis une lueur de curiosité éclaira son regard.

– Alors cela signifie que votre niveau technologique est encore plus élevé que ce que j’avais imaginé, répondit Aura d’un air affable. Voulez-vous m’en dire plus ?

Alexander Hoffman


L’anglais adorait quand le jeu de ping ping commençait, généralement les deux RDA était en parfaitement connecté entre eux et cela donnait des échanges impactant et surtout très fluide. Sur ce point les deux étaient très en accord, peut-être un peu trop aux goûts d’autres diplomates ou représentants aliens.

Il prit la température de sa vis-à-vis suite aux propos de sa compagne et collègue. Cela le ravi parfaitement et surtout prenait au dépourvu cette commandante qui devait surement avoir l’habitude d’être issus du peuple le plus développé. Cela remettait les pendules à niveau égales. Cependant, ils avaient tous leurs forces et faiblesses et il était indéniable que sur la génétique ce peuple était bien plus évolué. Une évolution impossible sur terre à cause des valeurs morales sur la génétique.

Parfois l’anglais pensait à de drôle de choses ou phrase, cela allait avec sa personnalité un peu dérangée, qu’il cachait très bien sous ses airs affables et professionnelle. Et la question de la jeune femme aux yeux violets, lui donnait envie de répondre une énième connerie du style : si vous êtes sages. Il adorait le dire à ses nièces, qui avait étonnamment le même débit que cette femme et c’est peut-être pour cette similitude anodine qu’il venait à penser à cela.

« Dès votre arrivée, vous avez été scanné. Si l’un d’entre vous était porteur d’une quelconque pathologie virale et dangereuse, vous aurez été mis sous quarantaine. » dit-il en réponse sans laisser de blanc.

Jane quant à elle restait debout vers son major, elle écoutait avec une patience exemplaire l’échange, esquissa un fin rictus sur ses lèvres suites aux propos de ses dirigeants. Une manière subtile de montrer la puissance Atlante et cela était important pour un militaire de savoir que son peuple est fort et qu’il en impose. Même si elle se faisait la remarque que ce genre de besoin humain état stimulé par sa nationalité de l’oncle Sam. Cela était bête, mais bon, elle en était pas moins fière d’avoir une piqûre de rappel sur le peuple qu’elle défend au péril de sa vie et cela lui faisait du bien à l’égo, elle prenait depuis l’an dernier toute source valorisante pour renforcer son bouclier inébranlable d’officier. Elle avait besoin de ça pour avancer, de se sentir fière et utile dans un monde qu’elle admirait.


Aura eut un léger sourire. Si ces personnes disaient vrai, ce dont elle ne pouvait être sur, leur système de sécurité était intéressant et plutôt performant. Pour ce qu’elle en savait, la Gaëllie se défendait aussi en matière de scannage et certains lieux, tels que le Refuge, étaient particulièrement bien sécurisés. Mais le scanner-ADN du Refuge était porté par une IA qui avait pour mission d’exécuter sans sommation tout individu non recensé dans la base de données, wraith mais aussi humain. En soi, ce n’était pas vraiment un équivalent de ce que ces gens prétendaient posséder. Par ailleurs, elle ignorait comment les choses marchaient ici.

– Cela semble très intéressant sur le papier mais je n’ai rien vu qui ressemblait à un scan en arrivant, rétorqua t-elle.

Elle le provoquait intentionnellement pour le pousser à lui en dire plus. En sous-entendant qu’il mentait il serait peut-être tenté de parler davantage de cette technologie.

Ce fut au tour d’Erin de répondre. Elle comprenait que la commandante soit dubitative, ça pouvait être dur à concevoir. « La cité est bardée de capteurs de toute sorte, et grands nombres d’entres eux servent à détecter toute forme de vie dans ses murs. Cette détection permet également de savoir si les personnes qui circulent sur la cité sont saines ou non. Vous avez été scanné à l’arrivée, mais vous l’êtes toujours régulièrement au moment où nous nous parlons. Les Anciens ont fait en sorte que la cité soit autonome sur certaines tâches et elle peut décider de certaines actions à mener au besoin. ». Erin fit un sourire à la commandante, non sans méditer ce qu’elle venait de dire. Ça lui posait toujours un petit problème d’éthique tout ça, mais elle devait reconnaître que le système était bien conçu. M’enfin, tant qu’on pouvait reprendre la main dessus humainement et que la cité ne décidait pas et point final, ça lui allait. Elle ajouta : « Bien entendu, pour nos résidents de longue durée, un examen médical est néanmoins prodigué par nos équipes afin d’être complet... ». Elle pensait aux personnels pégasiens. Après tout, les réfugiés par exemple, ou ceux qui avaient été retrouvé dans des conditions désastreuses, pouvaient ne souffrir d’une aucune maladie contagieuse, mais de malnutrition sévère, ou de carences en tout genre, voir de blessures physiques majeures, sans parler d’hygiène douteuse. Un examen médical n’était pas un luxe. « Ainsi qu’un référencement administratif bien entendu. ». Et oui, vive la paperasse, fut-ce-t-elle dématérialisée, et vive l’administration.
– Pratique, cela doit vous faire gagner du temps. Et je vois que nous sommes sur la même longueur d’onde pour ce qui est des examens médicaux.
« En effet. Parfait alors. » Et puis la cité evite certaine “explications”. Les explications étant de demander la permission à des humains peu avancés et frileux de la technologie de faire des examens. La cité scannait les éléments vitaux et après ils envisageait de faire les tests, mais déjà cette première passe étaient rassurante. Surtout quand on y référençait maintenant le capteur de vie pour les Gola’uld.

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Karola Frei
Major
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Dim 24 Fév - 19:39

Karola Frei

Karola Frei


Assise dans son coin, aux côtés d'Erin et d'Alexander et face à la commandant Aura et son accompagnateur Kaël, Karola écouta attentivement les débuts de l'échange restant volontairement en retrait. Il fallait dire qu'Hoffman savait trancher dans le vif car il débuta sans préliminaires les discussions et aborda en premier lieu les modalités de sécurité des Gaëlliens. C'était un sujet qui intéressait fortement Karola, aussi elle ouvrit bien grand ses oreilles avant de se demander si elle avait bien entendu les explications données par la commandante des protecteurs. Une visite médicale, des tests ADN, des vaccins... Elle se garda bien de le montrer extérieurement, mais leur manière de procéder lors de l’accueil de personnes sur leur planète lui sembla bien lourde mais devait certainement être justifiable, et Karola était curieuse d'entendre les raisons qui justifiaient un protocole aussi poussé. Atlantis s'adonnait aussi à des visites médicales, et cela lui semblait bien normal, mais pour le reste, elle allait devoir mettre son mal en patience pour avoir des éléments de réponses.
Dans tous les cas, ce peuple semblait au moins aussi avancé qu'eux, autant qu'elle puisse en juger.
Le major observa attentivement la réaction de la femme lorsqu'Erin insinua qu'ils avaient passé avec succès les tests sanitaires d'entrée dans la cité. Une étincelle d'envie d'en savoir plus appuyée par sa question jurait totalement avec l'aspect un peu autoritaire qu'elle lui avait trouvé un peu auparavant. La curiosité n'était bien sûr pas forcément un défaut, surtout dans le cadre d'une rencontre entre deux peuples qui apprenaient à s'apprivoiser. Seulement, avec l'expérience notamment auprès des Geniis, elle avait appris à se méfier de l'eau qui sort. Non pas qu'elle veuille jalousement garder les petits secrets de la cité des Anciens, mais selon elle, ces derniers ne devaient pas être connus et manipulés de n'importe qui. Leur traitement et leur compréhension leur état déjà suffisamment difficile et avait mené tout près de la catastrophe à plusieurs reprises les atlantes eux-mêmes après tout.
Bien que toujours attentive, une question la taraudait, elle se demandait ce que les gaëlliens réservaient comme traitement à ceux qui ne désiraient pas se faire injecter tout un tas de vaccin et se voir prélever leur ADN, ce qui lui semblait être un droit comme un autre.
"Que se passe t-il en cas de refus de se soumettre à vos protocoles ?" demanda la jeune femme de but en blanc sans se soucier d'un éventuel plan d'étapes à suivre dans les discussions établi par les diplomates dont elle n'avait de toutes façons pas été mise au courant si jamais cela était le cas et donc, ne faisait pas ça pour anéantir le protocole diplomatique. Peut-être que sa question allait justement leur permettre de s'éviter de tourner indéfiniment autour du pot. Les mains jointes et posées devant elle, elle attendait la réponse.
–A quelle partie du protocole faite vous allusion spécifiquement ? demanda Aura pour tenter de cerner la source du problème. Elle avait bien sentit que quelque chose bloquait mais de là à savoir de quoi il s’agissait… il fallait parfois poser des questions pour comprendre la manière de penser d’une civilisation étrangère.

«Toutes. Ne sont-elles pas toutes complémentaires l'une de l'autre ? A moins que vous ne sous-entendiez que certaines des étapes soient moins dispensables que d'autres et que se dédouaner de celles-ci peut causer plus de problèmes ? » Son ton demeurait monotone, loin de prendre son interlocutrice de haut elle posa ces questions calmement, cherchant davantage à en savoir plus qu’à la mettre mal à l’aise.
– Chaque protocole à ses objectifs propres et s’adapte aux circonstances. Prenons un exemple courant : Dylan est le citoyen d’une cité allié et souhaite se rendre dans l’une de nos villes pour commercer. C’est sa première visite. A son arrivée nous lui demanderons de déclarer tout objet potentiellement dangereux et de nous ouvrir ses bagages. Il vient d’une planète classée non dangereuse donc il n’y aura pas de fouille corporelle marquée mais nous garderons un oeil vigilant sur les armes que nous n’acceptons qu’à certaines conditions. Puisqu’il a préparé son séjour à l’avance en se déclarant à l’ambassade sur sa planète ou en nous contactant il aura pu profiter de la vaccination. S’il la refuse et c’est son droit, il signera une décharge qui l’engage à ne pas se retourner contre le Protectorat en cas de contamination. Sur ce point les conditions varient en fonction des accords passés avec nos alliés, mais il s’agit de détails. Nous procéderons ensuite à visite médicale suivie d’un fichage de ses empreintes et de son code génétique et il pourra ainsi se déplacer librement dans nos villes sans être limité et contraint par nos systèmes de sécurité. S’il refuse la prise d'empreintes nous l’inviterons gentiment à retourner d’où il vient. Quant au fichage génétique, il peut le refuser mais il ne pourra accéder à certains zones où la sécurité est renforcée et ne pourra profiter de tous les services de notre peuple. Je pense, notamment, à tout ce qui résulte du génie génétique, médecine comprise.

La commandante marqua une pause pour leur laisser le temps d’assimiler les réponses avant de reprendre :

– Ais-je répondu à votre question ?

Erin Steele


Erin trouvait que la question de Karola tombait à pic et s’installait proprement dans la continuité de la discussion. C’était donc avec un intérêt certain qu’elle en écouta les réponses. Ça la dépassait quand même ce genre de discours venant d’une Pégasienne. A force de côtoyer des systèmes politiques balbutiants, et technologiquement faibles, c’était déroutant de se retrouver face à tout un protocole aussi complexe. Déroutant, mais grisant. Avec l’exemple que donnait la commandante, Erin pouvait se faire une idée de comment ils fonctionnaient, pourquoi, et comment. Elle apprenait aussi qu’il y avait des cités alliées, des échanges commerciaux, et une classification de degré de menace. Tout cela dénotait d’une certaine organisation et d’une réflexion concrète sur une politique extérieure. Les idées d’ambassade et de séjour préparé à l’avance étaient pour le moins surprenantes également, rappelant la notion de pays, et non plus de planète. Tout le reste sur le fichage était intéressant également, quoiqu’un peu dérangeant. Il fallait apprendre à se connaître, et à s’apprivoiser, et c’était en cela que les discussions de ce genre étaient bénéfiques pour tout le monde.
N’empêche, rien que le terme de « génie génétique », ça faisait rêver. De quoi est-ce qu’ils étaient capables ? Et qu’elle était leur technologie à ce sujet ? Sur Terre, le séquençage était en route, mais les applications sur le génomes humains, notamment pour combattre des maladies génétiques, n’étaient qu’à des stades expérimentaux.

« Je crois oui, même si, pour ma part en tout cas, j’en ai tout un tas d’autres qui me viennent à l’esprit. », répondit Erin, transparente sur ce point là. En tout cas, elle était satisfaite d’apprendre qu’un individu n’était pas obligé de se soumettre au fichage de son génome. « Je tiquais surtout sur le séquençage génétique, le reste me semble acceptable et normal. », ajouta-t-elle, en regardant Karola et Alexander, pour voir s’ils avaient quelque chose à redire sur ce que venait de dire la commandante. Alexander hocha la tête, laissant la commandante répondre, puisque lui aussi avait tiqué sur ce grand problème d’éthique. Comme quoi ils étaient bien en phase ensemble.

– Je vous écoute, quel est votre sentiment sur le séquençage ? demanda la commandante, satisfaite de mettre enfin le doigt sur ce qui semblait poser problème. Il était important de soulever ces questions pour se comprendre et avancer. Un problème éthique peut-être ? Ou religieux ?
« Éthique surtout. De là où nous venons, nous appelons ça de l’Eugénisme, c’est un courant de pensée qui met en avant tout ce qui touche au génome, pour expliquer l’évolution de l’être humain, et qui pense que son évolution passe par là. Pour être tout à fait honnête avec vous, c’est controversé. »
-Et vous, qu’en pensez-vous à titre personnel ? s’enquit Aura.
Kaël qui continuait à surveiller les allers et venus et les différentes entrées par mesure de sécurité lança un petit coup d’oeil curieux vers la table de discussion.
« Que l’être humain se développe dans un environnement qui va participer à exprimer son génotype et que la seule expression de ce dernier n’explique pas qui il est et à quoi il ressemble. », répondit Erin avec un sourire. Elle aimait bien discuter de ce genre de chose, sur des sujets différents. Ca ne la dérangeait pas outre mesure. « Mais je suis certaine que nos peuples ont beaucoup à apprendre l’un de l’autre, et j’ai l’esprit grand ouvert. », ajouta-t-elle pour ne pas fermer la discussion à sa seule vision des choses, qui était tout à fait personnelle puisqu’elle répondait à la question de la commandante.
-Je vois. Nos cultures semblent très différentes mais tout comme vous j’aime à penser que ce genre de disparité peut être source de richesse plutôt que de conflit, dit-elle avec un léger sourire, l’un des premiers depuis qu’elle avait traversé. C’est également ce qu’a l’air de penser son altesse Emilia zein. Avez-vous débattu de ce genre de sujet ensemble ? Interrogea Aura dans l’espoir de grappiller quelques informations sur ce que la demoiselle Eidolas avait raconté aux atlantes au sujet de la Gaëllie.
« Pour ma part, je n’ai pas eu l’occasion de discuter de tout cela avec son Altesse Emilia zein. Vous verrez rapidement que notre culture est plurielle, certain pensent comme vous que le génome est la source de tout, d’autres qu’il s’agit plutôt de l’environnement, et d’autres qui comme moi pensent que les deux sont interconnectés. Il en va de tout pour à peu près tous les sujets. Ça sera riche et productif tant que nous restons raisonnable et ouvert d’esprit, et je n’ai pas tellement de doute là dessus. ». Erin faisait la discussion, mais mine de rien, les bases étaient en train de se poser. Si personne ne se dévoilait un peu, ce qui était donnant donnant là dans les débats, la situation n’avancerait pas. Pour le coup, elle trouvait que c’était pas mal.
-Vous comprendrez rapidement que notre société est nettement plus complexe que le résumé que vous en faite et qu’il existe différents niveaux de pensée selon l’origine sociale et géographique du gaëllien.

A quelques mètres de là, un sourire ironique se dessina sur les lèvres de Kaël qui se détourna pour faire face à la grande vitre. Pour une fois, il ne tenait pas à se faire remarquer et se mordit la langue pour ne pas lâcher une réflexion.

-Mais la dominante, reprit Aura, est, en effet, à l’exploration du génome qui représente une source de curiosité et un potentiel considérable pour de nombreux domaines de recherche appliquée, notamment la médecine. Cela dit, je ne suis pas ici pour faire l’apologie de notre mode de vie et de nos savoirs, les Sept s’en chargeront mieux que moi.

Erin afficha un franc sourire et répondit presque du tac au tac : « J’aurai été particulièrement déçue si vous m’aviez affirmé le contraire. Votre société est de loin une des plus complexes que nous rencontrons dans cette galaxie, et j’ose croire qu’elle est toute aussi complexe que la nôtre. ». Elle opina du chef à ses propos comme à ceux de la commandante. « Enfin… Quoiqu’il en soit, pour en revenir aux modalités de passage, outre le séquençage, qui à terme pourra peut-être être remis sur le tapis, je ne vois pas de problème à mettre un protocole commun en place qui nous permettra de faciliter les échanges entre nos deux planètes. ». A moins qu’Alexander ne soit pas d’accord sur un point, auquel cas il le ferait savoir, comme toujours.
-Très bien, je vous écoute. Quels sont les protocoles appliqués ici ?

Alexander n’aurait pas parié que ce fut la plus complexe rencontré juste à lors, la plupart des civilisations un peu développé l’était et il suffisait de prendre le code moral des Natus pour se prendre la tête dans la complexité, ou même dans les nombreux rites et mystères des Tairis. Mais pour une fois, ils avaient un peuple d’un niveau équivalent ou supérieur sur certain domaine.
« Hum juste avant d’évoquer nos protocoles, j’ai une autre question : que faites vous de la base de données des gènes séquencé de tous vos visiteurs ? Ont-ils d’autres utilité que de servire de carte d’identité ou de passe-droit ? » Avec ce genre de ressource on pouvait faire bien des chose, et même du clonage… et ce dernier point était le plus inquiétant. Il avait des tordus de partout.
- Non, pourquoi, vous voudriez que ce soit le cas ? demanda Aura en veillant à retourner la question pour cerner l’intention de son interlocuteur.
Alexander eut un rictus, elle venait simplement de détourner la réponse. « Je n’ai pas ce genre d’ambition cela ne vous ait jamais venu à l’idée ? Enfin vous, je parle de votre peuple en général. »
- De détourner le fichage ? Pour faire quoi au juste ? s’enquit la commandante. Il avait clairement une idée en tête et elle trouvait pénible qu’il ne l’exprime pas à haute voix.
« Du détournement ? Non, de simplement utiliser et analyser les données ADN pour la science. » Il testait lui aussi un peu la commandante.
- Ah. Non, pas sans consentement des individus. Ces données sont strictement réservées à la sécurité.
Enfin, sauf quand l’un des Sept voulait absolument mettre la main dessus mais c’était chose rare et il n’avait de toute façon pas besoin de le savoir. Ce genre d’information était confidentielle.

Karola Frei


La réponse fut à la hauteur de ce que l'idée que ce protocole sous-tendait. Complexe et procédurié. Karola se concentra pleinement sur ses paroles pour ne pas en perdre le fil et mieux appréhender leur système d'accueil de population étrangère. Ce peuple semblait très porté sur l'hygiénisme autant que sur la génétique, ces derniers mots le confirmèrent. Quelles en étaient les raisons ? Karola ne pouvait pas poser cette question d'une manière aussi brusque à un stade si peu avancé de la discussion. Elle sentait que cela pourrait recouvrir des raisons qui viendraient heurter les moeurs atlantes. Néanmoins, la commandante sembla se montrer honnête, pas une seule fois Karola l'avait vu détourner le regard ou bien l'avait sentie nerveuse au cours de ses explications. Un signe qu'il s'agissait d'un système certainement bien rodé depuis des années et auquel son peuple devait particulièrement tenir.
"Vous vous êtes montrée très complète." répondit alors le major qui pour le coup aurait aimé éclaircir certains points comme l'utilité qu'ils avaient à enregistrer les gênes des visiteurs dans une base de données. Après tout, quel intérêt si l'individu se révélé être sain et acceptait de se faire vacciner, une simple mention dans un dossier semblait suffire pour elle. Mais Erin pris le relais et elle ne voulait pas ravir aux diplomates leur rôle. Pour le moment, préférant intégrer tout cela elle réadopta une posture plus passive pour écouter la suite de l'échange.
La consultante de la CIS souhaitait que soit davantage abordé le principe du séquençage ADN auquel s'adonnaient les gaëlliens qu'elle révéla pouvoir poser quelques problèmes éthiques aux terriens eu égard au courant de l'Eugénisme et que son propre pays avait mis en oeuvre à une période sombre de son histoire. Ce point ne fut guère plus discuté car il fut bien vite élucidé aussi, à ce stade rien ne leur permettait encore de savoir à quoi leur servait ce fichage et si les gaëlliens s'adonnaient à des pratiques de manipulation génétique. Pour connaître les déviances que ce genre d'expérimentations pouvait suscité, Karola n'était pas vraiment rassurée.
L'échange entre Erin et Aura se poursuivait toujours sur un autre sujet sur lequel le major tenta de se reconcentrer, laissant ses pensées en arrière plan. Mais le mouvement qu'effectua Kaël aux côtés d'Aura n'échappa pas aux yeux scrutateurs du Major qui apperçu dans le reflet de la vitre son sourire étirer ses lèvres. La jeune femme fronça les sourcils, intriguée par une telle réaction alors que sa commandante mentionnait les différents courants de pensée qui pouvaient diviser les gaëlliens. Pourquoi une telle réaction ? Se demanda la jeune femme tandis qu'Alexander prenait à son tour la parole pour poser des questions qui taraudaient aussi en silence la militaire.

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Lun 25 Fév - 15:06

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Erin Steele


Quelque part, cela rassurait Erin d’entendre que les données n’étaient pas utilisées sans le consentement des personnes, et qu’elles n’étaient collectées qu’à des fins sécuritaires. Mais l’américaine n’était pas née de la dernière pluie non plus, et la commandante pouvait leur dire cela sans que ce ne soit vraiment vrai. Après, elle semblait franche et plutôt honnête dans ses réponses, qui venaient naturellement sans tergiversation. C’était vraiment son rôle, et elle le faisait comme une experte, sans fioriture, et sans se formaliser que ça plaise ou non, bien qu’elle essayait de voir les points susceptibles d’accrocher. Cette dernière chose laissait penser à Erin qu’ils n’avaient pas simplement un fonctionnaire en face d’eux, mais bien une négociatrice hors pair.

« Bien. », fit Erin en croisant les mains. « C’est rassurant quand même de savoir que ces données ne sont pas exploitées n’importe comment. ». Elle poursuivit : « Concernant nos protocoles, vous en avez fait le tour quasiment. Nous affectons un boitier GDO qui transmet un code à un opérateur sur la cité, nous vous ouvrons le passage pour que vous puissiez traverser sans problème, à l’arrivée, la cité vous scanne automatiquement. Si le besoin s’en fait sentir, vous pouvez passer une visite médicale complémentaire, qui n’est pas obligatoire et à la discrétion des personnes qui viennent nous visiter. Si nous convenons d’une alliance entre nos deux peuples, une liste d’officiels sera dressée pour les visites non prévues. Pour les personnes qui ne sont pas recensées, il est possible qu’une escorte armée soit assignée le temps du séjour, du moins dans les premiers temps. Ensuite, le dispositif sera allégé et une libre circulation pourra se faire dans les zones accréditées de la cité, ainsi que sur le continent, où on pourra peut-être étudié l’implantation d’une colonie si vous le souhaitez. »

Aura opinait du chef jusqu’à ce qu’elle entende le mot “colonie”. Elle ne put retenir un froncement de sourcil perplexe. Cette culture confondait-elle la notion d’ambassade avec celle de colonie ou bien ces personnes étaient déjà en train d’envisager une installation gaëllienne sur leur territoire ? C’était bien la première fois qu’on lui faisait pareille proposition.

- C’est parfait mais… une colonie ?.

« Nous avons deux peuples qui partagent le continent. Les Athosiens qui ont perdu leur planète et une base Natus. Nous avons convenu une base sur nos deux planètes pour permettre de profiter mutuellement de nos connaissances et en cas de guerre d'être plus réactif. Nous avons aussi une alliance avec des Tairis ou nous avons implanté une base chez eux. En contrepartie notre cité et le continent leur est aussi libre d'accès. Mais cela est une possibilité si nos peuple s'entendent et qu'on y trouve chacun un intérêt. »
- Vous parlez d’une base militaire, donc ?
« Militaire ou civil. Les Athosiens sont civil par exemple. »

La commandante mesura la portée de cette information et les conséquences à long terme. Premièrement, les atlantes n’étaient pas seuls et avaient conclu des alliances militaires avec plusieurs peuples. Deuxièmement, ils étaient ouverts à l’idée de conclure ce même type d’alliance avec la Gaëllie. Ce genre de prise de décision outre-passait ses prérogatives mais du fait de son poste, elle serait forcément mêlée à cette histoire si le Conseil et les atlantes passaient un accord.

- Et ces alliances militaires que vous avez conclu ont pour objectif de servir un combat commun contre les Wraiths ou contre d’autres peuples humains ? demanda Aura afin de mieux appréhender l’organisation et les objectifs de ces “amitiés militaires”.

« Les Wraiths » affirma l'anglais. Ils avaient bien un problème avec les geniis mais cela incombait les atlantes et eux seuls.

Et comme pour confirmer ces dires la porte s'enclencha laissant passer deux immenses félins un mâle bien connu pour être l'un des “scientifique” de son peuple Galatym et une femelle grise grande amatrice de pantalon en velours et anglais Vilma. Ils étaient accompagnés aussi d'une duelliste Natus et d'un militaire : le major Trudeau. Accueillis par le major Lorne pour les guider dans une des coursives près de la porte. Oui la cité continuait à vivre son cours habituel avec ou sans les négociations.

-Chat-alors ! S’exclama soudain Kaël en observant les gros félins en contrebas. On n’en a pas des comme ça chez nous !

Aura fit la moue en entendant le jeu de mot de mauvais goût que venait de faire son subordonné. Le “chat” était une abréviation de “chatris”, des félins aux très longues oreilles deux fois plus gros que l’animal domestique d’Alexander. Puis elle tourna la tête et aperçu les Tairis par la fenêtre. Curieuses créatures… des montures peut-être ? Sacrément bien dressées si c’était le cas.

Alexander tourna son regard sur les nouveaux venus et esquissa un simple sourire sans signification. « Non Tairis alors ! » confirma t'il par la même occasion le nom de l'un des peuples et le caractère intelligent des prodigieuse créatures.

-Vos alliés, sérieux ? IIs sont superbes… mais comment vous faites pour communiquer avec eux ? demanda Kaël, admiratif des énormes tigres à dents de sabre. Si cela ne tenait qu’à lui il serait déjà en train d’aller à leur rencontre. Mais la boss allait grincer des dents.
« De la même façon que vous et moi communiquons. Les Tairis parlent et conversent comme nous. »
Alexander hocha la tête, remarquant que ce Kael était très intéressé par les Tairis.
« Nous pouvons vous les présentez à un moment si vous le désirez. »
- Avec plaisir, répondit Kaël avant de guetter l’approbation de son cheffe qui répondit par un léger hochement de tête. Elle était moins prompte à témoigner ses émotions mais les tairis l’intriguaient également.

Remarquant que le plateau de petits mets du matin n’était pas consommer Alexander le tendit aux deux militaires gaellienne. Il fallait bien les mangés… et surtout obnubilé par la conversation qui avait commencé directement dans le vif du sujet ils avaient manqué à leurs devoirs d'hôtes. Cette honte….
« Nous avons oublié de vous proposer à boire. Désirez-vous quelque chose ? »

Kaël guetta l’approbation de sa supérieure avant d’accepter bien volontiers ce qu’on lui proposait tandis que la commandante refusa poliment.
Il eut un large choix de thé, café et chocolat chaud, dernier élément que l'anglais conseilla puisque leur princesse avait adoré cette boisson. Les atlantes eurent aussi le droit de boire. Jane refusa poliment. Kaël opta plutôt pour le café qui dégageait une odeur forte et plaisante et il ne fut pas déçu. L’amertume de la boisson adouci par le sucre était agréable en bouche.
Erin qui avait un petit peu faim au demeurant, se servit également. Trop curieuse de commencer cet entretien, elle en avait zappé les différents mets que l’intendance avait mis à disposition.

Karola Frei


Les yeux de Karola quittèrent Kaël et sa commandante pour se river sur Erin alors qu'elle évoquait la possibilité qu'une colonie ne s'installe sur Lantia. Elle craignait que des conflits de territoires ne surgissent. Attribuer arbitrairement des bouts de territoires à des peuples dépaysés ne lui semblait pas être une stratégie très pérenne. Au fil de ses missions et explorations, le major avait bien vite compris que les humains de Pégase n'étaient pas très différents de ceux de la Voie Lactée. Les conflits d'usage étaient monnaie courante sur Terre, autant dans les pays développés que dans ceux les moins avancés. Et c'était une vérité intemporelle. Les Atlantes étaient bien sûr très généreux de proposer l'asile à des peuples dont le monde avait été anéantis, si encore on pouvait appeler ça généreux de donner des morceaux de Terre à ce qui ne nous appartenait pas vraiment. Cette perspective de voir un troisième peuple s'installer sur le continent ne lui inspirait rien de bon, bien au contraire. D'autant que si elle le comprenait bien, les gaëlliens étaient un peuple assez évolué. Que se passerait-il s'ils commençaient à côtoyer au quotidien des individus moins avancés qu'eux tant sur le plan matériel que spirituel ? La jeune femme se garda bien de faire part de ses doutes aux deux administratifs, ça n'était pas le lieu. Néanmoins, elle ne se priverait pas de le faire le moment venu.
Leur discussion fut interrompue par l'activation de la Porte des Étoiles dont émergèrent un petit groupe hétéroclite en provenance du site Alpha puisque à sa tête se trouvait le major Trudeau. A ses côtés se trouvaient deux Tairis et une duelliste Natus. La délégation fut accueilli comme il se devait par son homologue, le major Lorne qui les emmena hors de la salle d'embarcation pour entamer quelques discussions relatives à cette visite. Karola ne jeta qu'un bref coup d’œil en contrebas car c'est la réaction des gaëlliens qui lui suscitait le plus de curiosité. Visiblement, ils n'avait jamais vus de Tairis à en croire l'air impressionné de Kaël. Il fallait dire que ces animaux étaient plutôt spectaculaires de par leur taille et leurs crocs dents de sable. Karola se souvenait encore de sa première rencontre avec l'espèce alors qu'elle et son équipe étaient à la recherche d'un nouveau site alpha. Les Tairis maîtres des lieux s'étaient montrés bien plus accueillants que leur apparence pouvait le laisser croire et ils avaient accepté que les humains bâtissent leur base de repli sur leur monde. De là en avait découlé une solide alliance. Peut-être que cela jouerait d'ailleurs en leur faveur pour conclure celle avec les gaëlliens ?
Cette petite diversion leur permis de faire une pause douceur. On proposa aux invités de goûter aux boissons chaudes et viennoiseries terriennes. Karola se contenta de se servir un café par respect pour leur hôtes et simplement aussi par amour de ce liquide. Cependant, elle se garda bien de toucher aux viennoiseries, préférant éviter de faire un écart alimentaire.

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Jeu 28 Fév - 21:17

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Alexander Hoffman


La suite des conversations allaient bon train sur les modalités et autres questionnements. Mais la venue des Tairis avaient amorcer la fin et les échanges furent vite terminé puisqu’il n’avait plus rien à dire sur le sujet de base. Après une collation chez chacune des personnes, Alexander s’informa de savoir où était Vilma, la tigresse était dans une salle proche de la médiathèque où Galatym était en pleins échange culturelle. Il avait suffi de contacter le major Trudeau encore présent et intéressé par le thème abordé pour qu’il transmette le message aux deux tigres. Vilma en bonne « diplomate » tigre, se porta volontaire pour rejoindre et rencontrer un autre peuple. Après tout cela était son nouveau rôle au sein de son peuple et elle était fière de le remplir chaque jour. Et puis, elle ne disait jamais non, pour passer du temps avec l’anglais et Erin. Surtout avec l’homme qu’elle considérait comme son mentra. Élément encore inconnu pour beaucoup d’Atlante et les Tairis se cachait bien de le dire un peu trop fort de la signification de ce mot, pour éviter que le RDA l’apprenne. Mais passons. La tigresse se déplaça librement jusqu’au bureau d’Hoffman, et s’installa sur le coussin géant fatboy marron qui trônant au milieu de la pièce pour attendre la délégation « sans poil ».

Pendant ce temps, dans le bureau de Richard, on s'était mis d’accord sur la rencontre des Gaelliens avec les fauves et le major, ainsi que le capitaine et le lieutenant, allaient fignoler leur parcoure de visite d’un point de vu militaire. L’une d’entre elle devait rester pour la sécurité du CODIR mais les deux autres pouvaient disposer pour les dernières modalités. Et comme un papier bien millimétré, les deux têtes couronnées de la cité, arrivèrent, la reine et sa fille avaient décidés de les rejoindre après des retrouvailles surement très touchante. Hoffman, laissa Aura informer ses deux dirigeantes de la proposition de rencontre avec des « Tairis ».

Soldat Clive



Ca faisait un moment que Darren poireautait comme un gosse. Il faisait des allers et retours devant la porte du bureau du CODIR, du moins il suspectait que l’un d’eux se trouvait là-dedans, et il allait et venait en murmurant, comme un désaxé.
« Monsieur le directeur...non, non...Monsieur Hoffman...je souhaiterais vous demander...Non, merde. Je...vous demande la permission de... »
Clive se mordit la lèvre inférieure. Il avait tenté de joindre Jim qui était reparti pour son service de garde mais en vain. Le soldat redoutait un peu la réponse de ses directeurs, suite à sa demande qui ne serait pas à 100% professionnelle. Il y avait un tel enjeu qui se faisait en lui, qu’il en était très stressé.
Déjà, il aurait dû en toucher un mot au Major Frei. Mais elle n'était pas réputée pour ses relations chaleureusement humaines. Autant éviter de se mettre davantage de bâtons dans les roues pour cette requête. Si l’un des directeurs lui disait oui, ça le détachait à leurs service non ?

Finalement, la porte s’ouvrit. Darren reconnut Hoffman et sentit un vent de défaite souffler en lui. Il aurait largement préféré Steele ou Woosley. Mais maintenant qu’il était là, il ne pouvait tout simplement pas tourner le dos et se barrer comme un lâche.
« Monsieur Hoffman, vous avez une minute ?... » fit-il d’une voix mal assurée.

Alexander était le premier à sortir du bureau et il fut alpaguer par un soldat qu’il reconnut facilement. « Oui dites-moi ? » Il l'entraîna un peu plus loin.
« Monsieur, je me suis fait le guide de la réfugiée Eidolas. J’en sais assez pour savoir qu’elle ne sera peut-être pas en sécurité une fois de retour. Enfin...peut-être pas “complètement”. Je vous demande la permission de passer la Porte pour me joindre à son escorte, le temps de vérifier que tout se passe bien. »
Il se racla la gorge avant de préciser, les tripes en vrac :
« C’est professionnel. J’en ai déjà parlé avec la jeune femme, elle est d’accord. »

En tout franchise le militaire avait l’air de demander la permission à son père intransigeant pour sortir en boite avec ses amis… c’est la sensation qu’Alexander ressentis suite aux paroles du soldat 1ere classe Clive. Il était tellement nerveux qu’il frôlait la syncope. Et sa dernière justification arracha un faible rictus au coin des lèvres d’Hoffman, qui en déduit qu’il avait tout sauf une raison professionnelle là-dedans. Normalement, il aurait posé pleins de question pour tester si l’homme ne faisait pas cela sur un simple coup de tête, mais il avait dans sa “poche” l’avis favorable d’Erin qui l’avait vu en action. Et après tout Clive, pourrait leur faire un rapport de comment est réellement cette Gaéllie. Il avait un certain avantage, mais encore une fois, Alexander désirait avoir tout en main avant de proposer Clive en bonus. Manquerait plus qu’il se fasse tuer par manque de vigilance.

« Hum. » Il regard Clive. « Oui, vous pouvez nous faire un rapport interne de comment est cette planète dans ce cas et surtout de ses habitants. » Clive connaissait les manoeuvre en cas d’attaque et de repli.
« Je n’y manquerai pas. Je pense que je pourrai vous faire un retour de leur mode de vie assez complet... »
« Parfait. Vous avez informé le major Frei ? Si ce n’est pas le cas, je peux le faire. » Sinon, la major lui en aurait parlé bien avant, simple constat. Il aurait put lui dire de ne pas oublié où serait sa véritable loyauté en cas de conflits, mais cela était inutile, cet homme était pro,peut-être “amoureux” ou attiré mais il n’avait pas meilleur protection qu’un homme attaché. Et cela ne le regardait pas, il mesurait juste le potentielle risque de cette situation de rapprochement.
« Pas encore. » Lâcha-t-il simplement en réponse. « Je peux également le faire, j’ai pris sur moi de venir vous poser la question en premier. »
Il ne savait pas comment prendre le “pris sur moi” et il le regarda longuement de son air calme. « C’est si horrible que ça ? » dit-il avec une pointe d’humour. Avant de jeter un regard vers la délégation. « Comme vous le désirez. Je vous remercie d’avoir fait l’effort de venir voir un membre du CODIR en premier » dit-il professionnellement et il le pensait.
« Je m’en charge. Merci Monsieur ! » fit-il avant de le quitter.

La discussion avait passé à une vitesse affolante et mère et fille avaient dû se cantonner aux informations de base, sans rentrer dans les détails. Dès le début, Suëna avait demandé à Emilia si son appartement était équipé de caméra et de micro, ce à quoi la demoiselle n’avait su répondre. De fait, elles avaient toutes les deux veillé à ne mentionner aucune information confidentielle sur leur peuple ou de commenter trop expressément leurs impressions sur leurs hôtes. Suëna n’avait fait aucun commentaire oral mais Emilia avait facilement compris à son expression le jugement qu’elle portait sur le studio. Il est vrai que cela ne ressemblait guère aux suites que la royauté gaëllienne mettait à disposition des invités prestigieux mais c’était tout de même un palace au regard des conditions de vie d’Emilia ces derniers cycles. Elle le lui fit subtilement remarquer avant de lui raconter son histoire et ce qu’elle savait des atlantes. Emilia mentionna un peuple accueillant (éclipsant sciemment toute la partie sur Naalem et son incarcération qui aurait probablement fait hurler sa mère) très évolué sur le plan technologique (mais peut-être un peu moins sur le plan médical), qui avait investi une cité Sage…

Si l’échange d’information était au premier plan, les démonstrations d’affection aussi. Suëna n’était pas quelqu’un de très expressif par nature et veillait à garder une distance avec les gens par respect envers son rang et le protocole mais ces retrouvailles étaient inespérées et elle était sortie de sa réserve pour prendre Emilia dans ses bras.
Un moment plus tard, donc, elle se forcèrent à sortirent de leur bulle pour retrouver le reste du groupe qui devait les attendre. Elles eurent la surprise de croiser le chemin d’Alexander et de Darren et d’apercevoir un peu plus loin le reste du groupe qui semblait attendre.
Emilia considéra le soldat avec un brin de surprise avant de se rappeler sa proposition de l’escorter sur Orzan. Il est vrai qu’il s’était montré particulièrement insistant et que le sujet lui tenait à coeur. C’était rassurant en un sens, car elle savait qu’elle pourrait au moins compter sur un allié si les choses se passaient mal de l’autre côté. Mais elle ignorait si le gouvernement atlante allait accepter cette demande un peu particulière.

Forcément, Clive était tout aussi surprit car il ne s’attendait pas à tomber sur le cortège. Surtout qu’il ne connaissait pas la bonne femme qui suivait Emilia mais qu’il suspectait, vu la tenue et la stature, d’être la mère. Un vrai “drakonys” quand elle s’y mettait, lui avait-elle expliqué. Ne se souvenant plus vraiment du signe à faire pour saluer, et se voyant encore moins se donner en spectacle devant tout le monde, Darren opta pour une allure neutre et se contenta d’un simple signe affirmatif. Quand à Alexander il leva le regard vers les deux femmes avec un rictus avenant.
« Tout s’est bien passé ? » simple question de politesse bien entendu.

Suëna balaya les lieux du regard avec un léger froncement de sourcil, se demandant probablement pourquoi tout le groupe plantait à l’entrée d’une porte pendant qu’un des dirigeants discutait avec un soldat.
– Oui à merveilles, répondit la reine.
– Merci, répondit Emilia, reconnaissante pour ce petit temps d’intimité. Puis elle enchaîna de manière détachée : Mère, permettez-moi de vous présenter le soldat Clive qui m’a servi d’escorte ces deux derniers jours et m’a fait découvrir la culture populaire atlante.

Suëna zeïn’ Eidolas posa alors un regard scrutateur sur le jeune homme avant de hocher sobrement la tête.
« C’est un honneur. » Fit-il simplement en se voulant humble.
Alexander regarda Clive puis Emilia, ils avaient déjà convenu ensemble que l’un allait accompagner l’autre, il estimait qu’Emilia devait en informer sa mère. « Je viens de donner mon accord pour votre requête. » informa t’il en introduction à la princesse qui était la mieux placé pour vendre “Clive” à sa royale maman.
Le soldat était clairement mal à l’aise mais il tentait de garder bonne figure. Un peu à la parade, lorsqu’ils se devaient d’être parfaitement neutre en pensant à autre chose. Mais coincé comme ça entre Hoffman et la reine, c’était vraiment difficile...

D’abord étonnée, Emilia retint un sourire. « Sa requête » hein… c’était comme ça que Darren l’avait exprimé pour convaincre son supérieur ? Soit, elle n’allait pas casser sa démarche en rétorquant que c’était l’idée du soldat. Elle se mit donc au diapason.

– Je vois. Je vous remercie alors.
– Et quelle est donc la nature de cette requête ?
– Une escorte atlante, le temps de m’assurer que nos soldats sont fiables, répondit-elle en langage Ancien pour éviter que l’escorte militaire gaëllienne comprenne et ne se vexe. Je préfèrerai ne prendre aucun risque, reprit-elle en anglais.
– Et de combien de soldats sera composée cette “escorte” ? demanda Suëna, impassible.
« Lui seul. » Affirma Alexander, il aurait surement aimé de mettre plus, mais cela serait très indélicat de la part des Atlantes et vu comme une conquêtes en terres inconnues. Lui même n’aurait pas apprécié le cas inverse. Alors aussi paradoxal que ça soit, il préférait avoir qu’un seul soldat en soutiens qu’une équipe complète. En plus que cet événement n’était pas prévu jusqu'alors. « Le soldat Clive est spécialisé dans l'escorte et la sécurité d’une personne, c’est un très bon élément qui ne vous causera aucun soucis et en plus d’être discret. » Affirmat’il autant pour rassurer la reine que pour lui faire accepter la présence de cet homme et soutenir le choix de ses deux jeunes gens.
« Je peux faire mes preuves si vous le souhaitez, votre altesse. »
Votre altesse pour une reine ? Clive avait déjà du mal alors que la réunion de “formation” ne s’était pas terminée depuis longtemps. Mais malgré son malaise, il était reconnaissant de la description que faisait Hoffman de lui, et se sentait prêt à relever un quelconque défi.

Suëna zeïn’Eidolas était perplexe. Il n’y a pas suffisamment de soldats gaëlliens compétents pour que sa fille décide d’en recruter ici ? Ou bien elle avait à ce point perdue confiance en son propre peuple ? Mais si cela n’enchantait pas la reine, cette dernière voulait bien faire un effort, même si cela nécessitait de faire rentrer un potentiel espion étranger dans sa maison… Emilia avait vécu des événements durs et avait besoin de retrouver ses repères. Sa fille avait le pouvoir de lire dans le cœur des gens, si elle avait demandé après cet homme c’était qu’elle devait se sentir en sécurité à ses côtés.

– C’est vraiment ce que tu veux ? demanda Suëna sans accorder un regard à Darren, puis, voyant que sa fille était sérieuse, toisa le soldat de bas en haut. Jusqu’à présent elle ne lui avait porté qu’une attention très relative. Faire vos preuves ? Et comment ?
« Qu’importe. » Lâcha Clive, tendu. « Je mets mes compétences à votre service. Si je peux convaincre de mon utilité, je le ferai. »

– Emilia paraît convaincue alors nous allons éviter de vous faire faire des pompes devant un si nombreux public, répondit la reine moitié sérieuse moitié moqueuse.
Du coin de l’oeil, elle aperçu Aura qui s’approchait. Elle devait surement se demander ce que tout se petit monde royal fichait dans son coin.
– Commandante Yärdinn ! S’exclama soudain Suëna. Ce jeune homme fera la traversée au retour avec nous. Avez-vous pu définir les modalités de séjour avec nos hôtes ?
Aura considéra à son tour Darren avant de reporter son attention sur la reine.
- Il nous reste un ou deux détails à définir mais il ne devrait y avoir aucun problème.
-Parfait, alors l’affaire est entendue.
« Bien. »

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Sam 2 Mar - 11:07

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Alexander Hoffman


La venue de Clive étant réglé, Alexander rejoignit sa compagne pour lui faire un topo sur la situation. Pendant ce temps, les deux femmes Eidolas furent mit au fait concernant les Tairis. Il fut convenu à ce moment-là, de faire un détour pour une brève rencontre qui semblait intriguer énormément les Gaëliens. Ainsi, les deux RDA prirent la tête du convoie, tout en discutant d'éléments variés, pour les guider vers l’office d’Hoffman. Apparemment le trio militaires Atlantes continuaient à suivre, leur tour du propriétaire était donc bien rodée et il n’avait nullement besoin d'élément en plus.

En ouvrant le bureau très artistique de l’homme, ils pouvaient déjà découvrir la tigresse qui s’était assise en les entendant approcher. 1m70 de beauté grise avec des yeux orange sombre. Vilma émit un son proche d’un roucoulement joyeux à l’adresse d’Erin et d’Alexander, retenant un geste plus doux, comme se frotter la tête contre eux, pour ne pas afficher de gêne face à ce peuple nouveau. L’anglais lui rendit un sourire et un signe de tête de salut. Elle resta donc assise en hochant la tête quand toute la délégation fut dans le bureau. Le chat d’Hoffman, avait retrouvé sa place en rond sur un arbre a chat au fond du bureau, il dormait paisiblement.

« Belle lune à vous. Moi être Vilma du clan des Bajanner. » fit la tigresse en fixant à tour de rôle les nouveaux sans poil. Sa voix était assez claire, mais il avait des sonorités assez différentes que peuvent avoir les humains, cela a cause de la forme de sa mâchoire et de sa manière de parler dans son langage natal.

« Vilma est l’équivalent d’une diplomate dans notre culture. » compléta Alexander, en laissa chacun s’asseoir ou non dans le sofa qui composait l’office.

La créature avait fait son petit effet sur l’assemblée gaëllienne. Les animaux impressionnants ne manquaient pas sur Orzan, mais ceux doués d’intelligence et capable de parler, en revanche, n’étaient pas légion. Même Suëna, d’ordinaire droite et hautaine, affichait une expression respectueuse. Chez les gaëlliens, la nature était sacrée et les animaux appréciés autant que les végétaux.
Ils étaient nombreux et serrés dans la pièce et les trois soldats arcadiens prirent le parti de rester dehors à la demande de leur reine. Aura était entrée mais se tenait en retrait pour laisser la place aux autres. Kaël, lui, s’était approché et souriait de toutes ses dents. Quant à Emilia, elle n’hésita guère et s’approcha du Tairis pour lui faire face. Voilà une merveille dont Darren ne lui avait pas parlé ! Fascinée, la jeune femme se sentait minuscule à côté de cette créature qui la dépassait en taille mais elle ne ressentait aucune peur. Elle savait que Vilma ne lui ferait aucun mal, elle pouvait le sentir. Portant une main à son coeur, la blondinette reproduit le geste de salutation qu’elle réservait aux personnes à qui elle souhaitait témoigner une marque de respect particulière.

– Je suis Emilia zeïn’ Eidolas, princesse Gaëllienne, répondit-elle. C’est un honneur de faire votre connaissance, Vilma.

La tigresse observa chacune nouvel arrivant, avant de poser son regard orangé sur la « sans poil » blonde qui la saluait d’un drôle de geste. Elle avait appris au contact des Atlantes que certain signe de salutation était commun. Ainsi, elle tenta de reproduire le même signe avec sa patte sur le cœur, mais plus précisément sur son collier Mith d’âme qu’elle portait. En réalité, la tigresse n’était pas « nu », elle avait dans sa crinière épaisse, un collier en cuir avec une pierre rose ambré gravé de divers symboles qui semblait être sa langue. Et sa patte gauche, un bracelet fait en métal orné de mêmes mots et de représentation féline et de la cité. Il avait aussi des perles dans l’agencement. La tigresse ignorait le titre de princesse et la signification, elle ne pouvait que conclure qu’elle avait un rang précis dans sa société tout comme elle.

« Honneur partagée. Moi pas connaitre le rang de princesse, quel rôle toi avoir dans ta tribu ? » demanda t’elle respectueusement. Emilia pouvait percevoir qu’il avait aussi un second langage chez la femelle, beaucoup de micro-expressions et des sons difficile à percevoir pour les humains, mais étant très sensibles par son empathie, elle percevait toute la curiosité et la bienveillance noble de cette tigresse. Elle tourna la tête vers l’homme à la peau sombre qui marquait aussi un vif intérêt pour elle.

– C’est…

Emilia marqua une hésitation, ne sachant pas comment expliquer les choses avec des mots simples. C’était bien la première fois qu’on lui demander ce que signifiait la royauté.
Dans mon peuple, le pouvoir se transmet par filiation. Sept familles gouvernent et je suis l’héritière de l’une d’entre elles.

Kaël échangea un regard avec Vilma et ne put s’empêcher de lui adresser un clin d’œil. C’était plus fort que lui quand il voulait se faire remarquer de quelqu’un et se montrer sympathique envers lui. Élément qui fit sourire la tigresse, dévoilant un peu plus ses canines imposantes. Mais elle tourna la tête vers Emilia pour hocher la tête.
« Je comprends. Dans ma tribu, les chefs est désigné par les autres tigres grâce à ses hauts faits. Son sang n’ont aucuns droits sur son rang. Mais souvent les Taigrions de grands Tairis deviennent aussi chef puisque ayant de bonne disposition et qualité pour être leader. Et nous “gouvernons” souvent à deux. » explica t’elle à son tour. « Et toi comment te nommes tu ? » Elle regardait Kael, pour les tairis, tout le monde était sur le même pied d'estale, le respect était juste nuancé selon le rang et l’estime. Même si tout Tairis obéirait sans rechigner à l’ordre de leur dominante Aya. Puis son regard balaya aussi le reste des autres sans poil sans nomination pour le moment.

Emilia fit un pas sur le côté pour laisser Kaël approcher. Elle avait capté la curiosité pour cet homme et se demandait pourquoi… les traits bleus sur son visage peut-être, sa coupe de cheveux particulière ou sa couleur de peau ? C’était les seules choses qui le différencient des autres.
- Kaël, répondit l’homme. Pas de nom de famille, juste un prénom.
La tigresse l’observa avec intérêt remarquant qu’il avait un patronyme assez simple pour une fois comme elle… première fois qu’un sans poil ne porte pas de particule après son patronyme. Et puis ses tâches sur son visage était étrange, cela lui faisait penser à des rayures de camouflages comme les siennes. Elle se questionnait et le naturel Tairis aurait été de demander de but en blanc d’où venait ses différences avec la jeune femme blonde… Mais elle savait que ce peuple était “nouveau” ici et elle prit sur elle pour contenir son naturel félin. Après tout elle était la “diplomate” entre peuple du siens… elle se devait de faire des concessions pour être à la hauteur de l’honneur qu’on lui avait fait.

« Noblesse et honneur. » répondit-elle en signe de d’enchantement.
- Belle lune à toi, répondit Kaël, persuadé de répondre complètement à côté. Mais la tigresse l’avait sorti un peu plus tôt et il l’avait retenu. De toute façon les relations interculturelles c’était pas son truc, il laissait les protocoles et les rituels d’usage à la commandante et aux autres nobliards. Et en effet, il venait de lui dire un équivalent de “bonjour” et cela la fit sourire d’amusement, mais elle ne le reprit pas.
« Nous avoir point commun pour nous cacher. » dit-elle avec humour pour tester l’homme et le reste de la population sans poil.
- Ouais, c’est pour me fondre dans la végétation près de la Porte, sur ma planète, répondit le protecteur avec franchise.

Un peu plus loin, Suëna observait le protecteur interagir avec une nouvelle race extra-terrestre. C’était regrettable que Vilma ait fait le choix de se tourner vers un tarki plutôt que vers les autres gaëlliens plus à même de faire de la diplomatie mais cela avait au moins le mérite de lui permettre d’observer le fonctionnement de la Tairis.

La tigresse hocha la tête… cela était intéressant pour une ancienne chasseuse comme elle d’apprendre ça. La végétation était donc colorée sur leur planète ? Une végétation bleue. Son regard alla vers la femme portant les mêmes marques sur le visage. Tous les deux étaient avaient le même rang ou fonction ? Son regard alla une nouvelle fois sur Emilia et la femme plus âgée à ses côtés, elles ne portaient pas de marques sur le visage. Étaient ce des marques sur la peau ou de la simple peinture ?

« Toi et la sans poil aux yeux violets, vous protégez donc votre cercle… » conclut la féline, qui posa son regard sur la reine. Intéressant, il avait donc une différence sur le corps chez eux ? L’autre femelle avait l’air aussi esquisser une griffe.
- C’est ça, c’est ma boss.
La tigresse hocha la tête, un peu amusé par le terme commun aux Atlantes.
« Toi, pas de marque sur le visage, mais même odeur que EmiliaZeinEidolas » Oui les tairis disait le prénom et nom complet d’un coup.
« Être aussi une héritière des sept familles qui dirige ta race ? »
-Non, répondit Suëna d’un air affable. J’en dirige une. Emilia est ma fille.
La tairis hocha la tête. Décidément ses sans poil avait du mal à se présenter, elle avait l’impression de leur tirer les pattes du museau. Alors que les Atlantes, eux passaient leur temps à le faire. « Une dominante alors. Et ton appel est ? »
- Suëna zeïn’Eidolas, reine d’Arcadie.
Vilma tiqua donc sur le nom long des deux sans poil, un nom de famille composé comme certains avait-ce dit-elle. Elle hocha la tête respectueusement, répétant aussi la phrase ‘honneur pour cette femme. La tigresse regarda autour d’elle, pour faire attention à ne pas bousculer un humain ou un meuble, quand elle se leva pour retirer les fourmis qu’elle avait dans les pattes. « Peut-être que nos peuples auront à rugir une lune. » Ouvrit t’elle donc le débat sur un échange futur, elle ne parlait pas forcément d’alliance, non, pour cela il fallait d’autres échanges plus poussés et plus officiaux. Elle jaugea tout le monde, puis son regard alla sur Emilia et Kael les deux les plus intéressés et intrigués, comme si elle attendait une parole de l’un d’en eux.
– A rugir une lune… répéta Emilia qui cherchait le sens de cette expression. Cela avait probablement à voir avec le fait de se rencontrer ultérieurement… du moins l’imaginait-elle.
La tigresse tourna un regard vers les deux RDA, comme pour se souvenir du bon mot puis posa un regard emplis de cette noblesse bienveillante qui l’attachait jusqu’au bout des poils « Ma planète n’a pas de lumière sauf quelques nuit par année. » Dit-elle pour qu’elle puisse comprendre que lune était l’équivalent de jour.
« Parler entre race. Si occasion et besoin être là. » affirma t’elle.
– Oh… ce serait avec plaisir oui. Mais vos yeux supportent-ils la lumière du jour alors ? demanda la princesse dont la curiosité scientifique venait de prendre le dessus.
« Oui. Mais faut du temps… nombreuse visite sur Atlantis adaptés Tairis à forte lumière constante. » Après les félins n’étaient pas exclusivement fait pour la “nuit”, le fait d’avoir des jours de lumières très vif pendant quelques jours sur leurs planètes devaient les contraindre à avoir une double adaptation. Surtout que depuis quelques années les jours devenaient plus long… cela était dû à la planète qui cachait le soleil au dessus de la leur qui devient doucement de son axe.
– Et vous êtes nyctalopes ?
La tairis pencha la tête sur le côté, sans qu’elle le veuille cela lui donnait un air adorable avec ses oreilles rondes et son pelage épais. Elle avait d'ailleur un peu chaud avec tout ce monde « Oui. » Après, la lumière du bureau n’était pas très forte et cela était pour la raison évidente de la présence de la tigresse.
Emilia hocha la tête, satisfaite. Elle aurait bien un millier de questions à lui poser sur son mot de vie, son fonctionnement biologique… mais le moment ne s’y prêtait pas.

La tigresse prit congé de tous les humains, Saluant chaque nouveau sans poil d’un signe de tête respectueux, avant de prendre la sortie, comme elle le pouvait, mais en ne bousculant personne. Elle avait parlé dans sa langue, vers les deux RDA pour leur signifier qu’elle les attendait après leur revu diplomatique. Elle comptait bien profiter un peu de ses deux sans poil favoris loin de toute cette démarche d’alliance.

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Jeu 7 Mar - 16:02

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Pedge Allen


Pedge se retrouva dans le bureau du RDA Hoffman en compagnie de toute la clique. Elle était passablement agacée par la tournure des évènements, n’aimant pas trop la promiscuité du lieu. Si elle devait intervenir pour une raison ou pour une autre, elle n’était pas bien placée. Sans parler du fait que les froufrous diplomatiques, ce n’était pas trop sa tasse de thé. Elle avait l’impression d’être dans la cour du Roi en train de présenter ses animaux du cirque pour les Grands Jeux.
Ok, les Tairis était des… aliens intelligents, mais le fait qu’ils déboulent comme ça de façon inopinée et que tout de suite, on aille les présenter, ça faisait vraiment ceux qui essayaient de montrer qu’ils avaient la plus longue en terme de truc cool à voir.
Jacobs se trouvait un peu plus loin, pas dans une position plus avantageuse qu’elle. Une moumoute de poil de chat (ou de Tairis ??) lui passa devant le nez, et elle éternua discrètement, ou presque, dans son coude.
« J’espère que vous n’êtes pas allergique, sinon c’est zéro en diplomatie. », lança Pedge à l’adresse de la commandante sur sa droite, non sans plisser le nez pour éviter d’éternuer une seconde fois.
- Mieux vaut une allergie qu’un rhume vu la promiscuité des lieux, répondit la commandante en regardant sa voisine.
Pedge observait la discussion avec la Tairis. Elle opina du chef. Ce n’était pas faux, l’un n’était pas contagieux contrairement à l’autre. « En effet. Mais je doute qu’une combattante telle que vous semblez l’être, ait à craindre d’un simple rhume dans une situation de promiscuité. », observa-t-elle en tournant son regard morne vers celui de sa vis-à-vis, comme si l’affaire était entendue au regard de son ton neutre. Elle ne savait pas si ces personnes se battaient à distance, ou au corps à corps, comme c’était souvent le cas dans la galaxie. Comme ils étaient plus évolués, elle optait pour un mixe des deux, comme eux le pratiqueraient. Néanmoins, sa remarque orientait plus le débat sur ses capacités martiales de contact qu’à distance.
- Malheureusement, on ne combat pas la maladie avec un sabre, répondit Aura qui garder également un oeil sur l’échange avec le félin.
« Ça reste un combat quand même. Et la tête y est pour beaucoup aussi. », dit Pedge qui reporta son attention sur la tigresse.
- Le mental y est toujours pour quelque chose.
« Toujours. », souffla Pedge, peu désireuse de troubler les discussions comme une mauvaise élève. Néanmoins, elle était curieuse de faire connaissance avec cette femme. Elle avait toujours eu un petit faible pour les femmes et les hommes de caractères, mais elle devait reconnaître que les militaires de sexe féminins qui accédaient à des postes avancés l’intéressaient également, dans le sens où ça devait certainement faire écho chez elle, titillant sa fibre narcissique. Quand elle avait fait la connaissance de Namara, cette Natus n’était qu’une duelliste, comme elle n’était qu’une sous officier. Elles étaient montées en grade en parallèle, et le fait de se côtoyer de temps en temps avait créer un lien, comme les Natus l’entendaient. Ce lien s’était forgé dans l’adversité et les crises, et il était maintenant bien plus fort que ce que Pedge voudrait bien le reconnaître. Enfin qu’importe. Elle n’en était pas à ce degré de projection dans la discussion avec Aura. Elle explorait, façon Pedge. Formatrice de troupe, et surtout, de troupe étrangère, Allen aimait beaucoup découvrir la culture martiale d’une autre civilisation. Quelque chose lui disait qu’elle serait agréablement surprise par ces gens, tout comme elle l’avait été par les Natus. Sur ce plan, les athosiens étaient un peu à la traine, mais elle avait passait pas mal de temps à former certaines de leurs personnes, et elle y avait pris du plaisir.
« Désolée si je suis curieuse... », elle ne l’était pas du tout. « mais est-ce que la couleur de vos yeux est standard par chez vous ? », dit-elle en cherchant à croiser son regard histoire de les observer de nouveau. Sa question n’était pas anodine et allait certainement déboucher sur autre chose.
- Tout dépend de ce que vous entendez par ‘standard’, répondit Aura.
« Nous avons plusieurs nuances de couleur nous autres atlantes, qui vont du bleue au vert, en passant par le marron. Certains ont des yeux gris aussi, mais c’est la première fois que je vois quelqu’un avec des yeux comme les vôtres. »
- Ah, vous parlez de couleur de naissance alors. J’avais les yeux d’un bleu légèrement violet jadis et j’ai fais le choix de renforcer cette couleur artificiellement.

Pedge arqua un sourcil. Elle assistait depuis toute à l’heure aux discussions, et elle avait bel et bien entendu qu’ils aimaient tout ce qui touchait à la génétique. Mais là, elle avait un exemple concret de ce qu’ils pouvaient faire. En fait… cette femme était un OGM. Bon, en bonne texane qu’elle était, elle n’avait rien contre les patate génétiquement modifiées, parait que c’était meilleur pour la santé et que ça pousse plus vite. Mais un humain ? Bah, si ce n’était que les yeux, pourquoi pas au final. En plus, ça lui donnait un charme assez singulier. D’un autre côté, cela pouvait ouvrir une fenêtre fantasmagorique assez importante, tout ou presque devenant possible. Est-ce qu’elle découvrirait des trucs un peu louches si elle la mettait toute nue ? Elle se sentit secouer la tête légèrement, comme si elle se dépitait elle-même de penser à ce genre de chose. Elle allait répliquer quelque chose quand la réunion dans le bureau pris fin.
« Je serai ravie de vous montrer un bout de la cité, si vous avez le temps de faire un tour. Je crois que nous pouvons laisser nos dirigeants ensemble. », fit Pedge qui constatait que le courant semblait bien passer entre tout ce petit monde.

Aura n’hésita qu’un bref instant avant d’accepter. Kaël serait ses yeux et ses oreilles et il lui ferait un rapport de ce qui s’était dit pendant son absence, elle pouvait donc profiter de cette occasion fort bienvenue pour en apprendre plus sur cette ville dont elle n’avait rien vu ou presque jusqu’à présent.

- Avec plaisir.

Elle se contenta d’appeler Kaël une fois et lui fit un signe pour lui expliquer qu’elle sortait, puis un second pour lui dire de rester ici et de garder les yeux ouverts. L’homme hocha la tête pour marquer sa compréhension avant de reporter son attention sur le gros nounours. le puntäs.

- Je vous suis, lança la commandante à Pedge.

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Sam 9 Mar - 16:14

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Erin Steele


L’effet Tairis terminé, et les diplomates étrangers partis, les Atlantes pouvaient maintenant se concentrer sur la Reine et sa fille, et terminer les discussions. Erin aurait préféré faire tout cela avant de leur présenter les Tairis, ou les Athosiens, ou les Natus, puisque pour le moment, ces pourparlers ne se basaient que sur la bonne foi de la fille de la souveraine. Ce ne serait pas la première fois que les atlantes se faisaient abuser, il fallait donc garder une certaine forme de réserve dont ils n’avaient pas vraiment fait preuve. En gros, ils avaient présenté tous leurs alliés ou presque à des gens qu’ils ne connaissaient pas il y a à peine quelques heures. Bref, c’était fait, et finalement, c’était l’opportunité qui s’était présentée, et ils avaient juste rebondi dessus.
Maintenant qu’ils avaient du temps avec la souveraine, ils allaient pouvoir avancer un peu sur la diplomatie et conclure tout ça. Les choses se feraient progressivement ensuite, mais déjà, les deux peuples communiqueraient plus facilement et des échanges se feraient. Déjà, le fait que le soldat Clive se rende sur la planète était une bonne chose.
« J’espère que les retrouvailles avec votre fille se sont bien passées. », fit Erin avec un sourire. Elle avait à coeur que ce soit le cas.
Süena hocha la tête d’un air entendu, quant à Emilia, il suffisait de voir ses yeux pétillants pour comprendre à quel point cet échange lui avait fait du bien.
« Nous avons quasiment réglé les modalités de passage entre nos deux planètes. Tout cela s’ajustera à l’usage. », ajouta-t-elle, histoire de démarrer la conversation plus officiellement. « Et l’usage fera naître des besoins commerciaux entre nos deux planètes. J’en suis certaine. En tout cas, maintenant, vous savez que nos portes sont ouvertes et la discussion toute à fait possible. »
- Bien… il me semble que c’est à mon tour de vous ouvrir nos portes, répondit la souveraine qui avait adopté une nouvelle posture vis à vis de cette cité : puisqu’ils s’étaient mutuellement découvert il n’était plus question de continuer à se faire discret, il fallait nouer des liens et développer les meilleures relations possible. La Gaëllie ne pouvait risquer de se mettre à dos pareille puissance, il était donc nécessaire de s’en faire une amie. Emilia paraissait convaincue, d’après ce qu’elle avait pu sentir au cours des jours écoulés, que ces gens n’étaient pas hostiles. Si elle mettait une réserve sur les motivations de sa fille et les raisons de son argumentation favorable envers les atlantes, la reine savait néanmoins que la princesse ne lui mentirait pas sur les intentions des atlantes. Suëna pensait avoir suffisamment bien élevée sa fille pour lui inculquer les valeurs et l’amour de sa patrie. Je vous convie aux festivités de la Floraison à Bréciliane, déclara Suëna avant de leur donner une date qui ne faisait naturellement écho à aucun des atlantes présents.
– Dans huit de vos journées, traduit Emilia qui commençait à avoir l’habitude de faire le calcul mental pour convertir. Elle avait bien saisi comment fonctionnait le calendrier et les journées terriennes.
- Ces célébrations marquent l’arrivée du printemps chez nous. A cette occasion de nombreuses personnalités se réuniront au palais des Triarks parmi lesquelles certains monarques Gaëlliens. Si le coeur vous en dit, vous y serez les bienvenus.
– La Floraison est un peu à l’image de votre fête de... noël ? hésita légèrement la princesse qui puisait dans ce que lui avait apprit Darren Clive pour établir des parallèles et faciliter la compréhension des atlantes. C’est un moment très attendu par les Gaëlliens et qui se célèbre dans le monde entier. Il tire son nom des yästries, des arbres qui fleurissent chaque année à une heure bien précise, quelque soit le climat, et qui est devenu le symbole de notre printemps.
« Et bien, nous serions enchantés de venir à ces festivités. », répondit Erin. La description de cet évènement semblait correspondre à ce qu’on pouvait trouver à Noël en effet, du moins dans le fait de se rassembler, même si au demeurant, Noël était plutôt une fête familial. Nouvel an par contre était l’occasion de se rassembler entre amis. Ce serait l’occasion de continuer de faire un peu de diplomatie tout en passant un moment dépaysant, et sympathique. Peut-être aussi l’occasion de passer du temps professionnel sans que ça ne le soit vraiment, avec Alexander.

L’anglais accueilli l’invitation avec une certaine satisfaction, cela était un peu cliché, mais il adorait ce genre d’évènement, qui lie des amitiés, des amours (comme pour lui et sa compagne et s’était aussi un super moment, pour être avec l’autre tout en étant dans un contexte pro et de vivre et créer de beaux souvenir ensemble... Oui cela était culcul mais pas surprenant) et des peuples. Cela était un bel honneur et il avait déjà hâte de découvrir à travers leur coutume ce peuple.
« C’est un plaisir » Il posa son regard acier sur Emilia « Vous nous direz le dresscode et les modalités de cet évènement, pour que nous soyons en accord avec vos mœurs. Il serait dommage de faire un faux pas involontaire. » Autre point, il se satisfait aussi de parler ancien avec Erin, il avait l’impression que cela venait tout seul et que les deux RDA allaient progressé rapidement dans ce langage en communiquant avec ce peuple.

– N’ayez crainte, je me chargerai de vous communiquer tous les détails dès que vous m’aurez donné la liste de nom des personnes qui composeront votre escorte ainsi que leur fonction.
« Bien, nous vous raconterons avec la liste. Combien de personne comptez vous convier ? »
– Vous souhaitez savoir combien de personnes vous pouvez amener avec vous ?
« En effet. »
– Oh… et bien... Elle hésita un instant. Il n’y avait pas vraiment de nombre maximum… tant qu’ils ne se pointaient pas à quinze… la princesse joua donc la carte de la prudence pour lui renvoyer la question. Quel est l’usage chez vous lors de vos déplacements à l’étranger ?
« Tout comme pour sa majesté, nous aimons prendre avec nous, quelques militaires. Entre trois et quatre. » Richard serait surement en vacances quand l’invitation allait tomber. Donc ils seraient les deux RDA et trois militaires cela serait un bon chiffres.
- Trois ou quatre militaires, cela me semble raisonnable. Leurs armes seront tolérées pendant les festivités si elles restent discrètes.
-Avez-vous déjà des noms en tête ?

Alexander prit quelque instant de réflexion, le colonel rentrait dans deux jours. Il comptait bien lui proposer de se joindre à eux cela serait une bonne manière de renouer avec les “missions” sans le côté direct dans le bain de risque ou même de combat. Bien entendu, le major serait convié si cela la tentait. Avec Erin, ils aviseraient avec les deux responsables militaires de qui prendre et dans les volontaires, peut-être que les deux autres officiers présents en plus du major aimeraient se joindre. De toute façon, Allen et Jacobs aurait la priorité pour venir. Comme toutes les personnes présentes à cette réunion.
« Les trois officiers présents ici, si elles sont libres et nous aimerions convier notre responsable militaire : le colonel Sheppard. » Il ne voulait pas dire “si elles sont intéressées, car cela voudrait dire que si elle ne viennent pas, c’est qu’elles en avait rien à faire… non, il parlait de disponibilité et après tout, si elles étaient toutes les trois-là, c’est bien pour leur confiance et leur qualité et cela n’était pas déconnant de les avoir pour cette fête.

Emilia Zeïn'Eidolas


Le colonel Sheppard ! Darren avait parlé à Emilia de manière positive de cet homme. Son nom semblait lié à plusieurs rencontres avec des anciens, et notamment une qui était encore en vie et accessible sur une planète en ce moment même… planète dont elle ignorait le nom et les coordonnées. Hélas, Darren lui avait confié un secret et elle ne pouvait évoquer Athar sans le trahir… néanmoins, elle était curieuse et plutôt contente d’avoir l’opportunité de rencontrer ce militaire. Qui sait, elle trouverait peut-être une ouverture pour lui arracher discrètement son secret. Elle capta les préoccupations du gouverneur : une forme d’attachement ainsi que de l’inquiétude… était-elle destinée au colonel ?

- Alors il sera le bienvenu, ainsi que vos officiers, répondit Emilia d’un air affable sans trahir ses pensées.

« Bien merci. Nous vous communiquerons la liste dans trois jours, si cela vous convient. » le temps que John rentre. La rencontre touchait donc à sa fin.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
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Dim 7 Avr - 13:34

Karola Frei
Karola Frei


La discussion allait bon train et pris bientôt la tournure d'une visite des lieux en petite escorte, les militaires collées aux basques des civils et invités. On était bien loin de la discussion initiale mais finalement, ça n'était peut-être pas plus mal et témoignait de la bonne entente qui était en train de se tisser entre les deux peuples. Cependant, ça en était devenu quelque peu ennuyant pour la femme de terrain et d'action qu'était Karola. Elle avait connu des échanges diplomatiques bien plus dynamiques voire carrément virulents ce qui n'était peut-être pas non plus la forme la plus efficace de former une alliance.
Alors qu'elle restait tout de même attentive aux paroles des uns et des autres et qu'elle se maintenait vigilante quant aux faits et gestes des gaëlliens, qui n'avaient rien de menaçant à vu de l'extérieur, ils finirent par être rejoints par le duo royal dont les retrouvailles semblait leur avoir fait le plus grand bien. Un détail lui sauta aux yeux quand elle s’aperçut que les deux femmes n'étaient pas seules mais accompagnées d'une troisième personne. Karola reconnut le seconde classe Clive, qui était affecté à l'escorte et plus récemment à celle de la princesse Emilia. Visiblement, le jeune homme prenait son rôle vraiment très à coeur puisqu'il semblait suivre cette dernière de près, alors même que sa présence n'avait pas été requise pour cette rencontre. Le major se demandait bien ce qu'il pouvait bien faire là alors qu'elle mettait toujours à point d'honneur à ce que les soldats ne restent pas dans l'oisivité pendant la journée. Elle décida d'y revenir plus tard afin de se reconcentrer avec intérêt sur les échanges entre Tairis et gaëlliens. Les tigres n'avaient pas les mêmes codes cultures qu'eux autres, terriens. Aussi, les manières de s'adresser à autrui et donc de faire connaissance avec un peuple inconnu étaient tout à fait différentes des leurs. Ces derniers se montrèrent très curieux et plutôt direct dans leur appréhension des caractéristiques du contingent gaëllien.
Dans tous les cas, l'intermède Taïris eut l'air de faire grand effet sur leurs invités et il fallut attendre leur départ pour qu'Erin reprenne les commandes et recentre la conversation sur le sujet initial. Visiblement, l'ensemble de la visite avait fait grand effet sur la Reine qui les convia à une fête d'importance pour eux, ce qui relevait d'un honneur qui ne put qu'être acceptée par les deux RDA et permettrait de clore en beauté leur nouvelle alliance.
Karola aurait pensé d'ailleurs que le départ des Taïris aura déclenché celui de Clive qui aurait été attiré par mais il n'en n'était rien et la jeune femme se demanda s'il n'y avait pas anguille sous roche alors que son regard passa de la Reine gaëllienne à sa fille puis à lui. Dès que l'occasion se présenta, elle s'approcha de lui pour l'interpeller, l'air sévère.
«Soldat Clive, votre escorte n'est plus nécessaire pour son altesse. N'avez-vous donc pas de tâche à remplir ? »
Soldat Clive


Bon, Alexander c’était réglé.
Dans le sang, les larmes et les os brisés, image purement mentale, en voyant le type se poser bien des questions à son sujet. Ce n’était pas rien ce qu’il avait demandé en tant que petit outil bien pratique pour un temps. Maintenant, il fallait trouver le Major Frei pour réitérer la requête avec la garantie que cette dernière fasse la gueule. S’il lui était arrivé de sourire un jour, ce dont il n’avait jamais été témoin.

Ça lui pendait au nez de toute façon. Qu’il soit passé par dessus sa tête pour aller se confronter au plus gros cador en premier avant de descendre la hiérarchie des gros bras de la cours des grands. Mais de toute façon, Darren ne faisait jamais les choses comme il le fallait ordinairement. Son côté tête brûlée, un peu, et l’un des rares avantages d’être qu’un simple troufion.

Logiquement, le Major devait traîner dans le coin. Avec une rencontre de cette importance, le CODIR qui remue dans tous les sens, ce serait irréaliste de se dire qu’elle serait restée dans son bureau. Donc, avec discrétion et retrait, Clive décida de suivre un peu plus longtemps la princesse et la reine. Simple comme bonjour : elles croiseraient le chemin du Major, et lui aussi, forcément.

Le soldat ne s’attendait pas vraiment à ce que ce soit le festival. Les fauves étaient là aussi. Est-ce qu’ils s’étaient invités peinards sur la cité comme ils avaient l’habitude de le faire comme des gros chats ou avaient-ils été invité ? Peu importe, ça l’importait peu. Ils étaient impressionnants, comme d’hab, mais pas autant que ce qu’il avait pu observer d’eux durant Normandie.

D’ailleurs, le Major était là.
Comme d’hab aussi : tellement droite que c’était le manche qui s’était fait à elle. Pas l’inverse. Le miss glaçon dans toute sa splendeur, surtout quand son regard coula pour lui tomber dessus avec cet air un brin inquisiteur qui le fit sourire. Il n’y a pas, ce truc, ça l’avait toujours rendu un peu insolent. L’homme était cependant à mille lieux de penser que le gradé se faisait déjà des films à son sujet. La galonnée se trouvait là donc il patientait en restant un peu en retrait, docile, tout en espérant que le groupe s’éloigne et qu’il puisse avoir l’occasion de l’aborder.

Oui, il ne se voyait pas lever le doigt comme un gamin à l’école ou lui faire des coucous. Autant trouver la bonne opportunité pour l’accoster avec les salutations et tout le tromblon habituel. Pourtant, et ça l’étonna salement, c’est elle qui vint le prendre à part pour lui demander des comptes.
Encore un peu surpris, Darren la fixa en se repassant sa tirade en tête, crevant d’envie de lui répondre deux ou trois conneries sur son besoin d’écraser du troufion en public.

Clive plaça son cerveau sur “off” pour se raidir et saluer militairement.
« Je cherchais justement un moyen de pouvoir m’entretenir avec vous, Major. » Répondit-il platement. « Mais je peux repasser. »

Karola laissa son regard balayer le soldat de la tête aux pieds alors qu'il lui faisait son salut militaire et écouta ses explications qui consistaient à l'informer qu'il était à sa recherche. Étonnée mais sans le montrer, elle jeta un regard à l'assemblée qui concluait cette visite diplomatique avant de revenir à son interlocuteur. Que pouvait-il bien avoir à lui demander ? Ça avait l'air en tout cas suffisamment important pour qu'il vienne s'incruster à une réunion et fasse le plancton en attendant le bon moment pour accoster sa supérieure. C'est la raison pour laquelle Karola hocha négativement la tête et fit un signe de la tête à Clive dans une direction opposée à celle du bureau.
«Négatif. Suivez-moi. »
Elle l'emmena à part de tout ce monde afin qu'ils puissent échanger loin de l'agitation du bureau - mais toujours à distance raisonnable pour que Karola puisse l’avoir en visuel et puisse le rejoindre rapidement - et se planta devant lui.
«De quoi vouliez-vous m'entretenir ? »

Clive était un habitué de ces relations supérieurs/troufions. Avec l’escorte de VIP comme spécialité, une sorte de garde du corps moins cher à qui ont avait appris des techniques pour extraire vers les zones sécurisées, l’amalgame se faisait toujours rapidement. Il n’avait jamais vraiment su si ce mépris et cet air pédant était un moyen d'asseoir son autorité. Ou une simple image pour éviter il-ne-savait-quoi.
Pour sa part, être pris pour une sous-merde faisait partie de son lot quotidien, comme une simple étiquette attachée à la valise qu’était son métier. Ca ne l’empêchait pas d’avoir des amis en or, avec leur défaut, en rentrant au D4. Et quelques réussites agréables comme le fait que cette princesse lui accordait sa confiance.
Alors il lâcha sa salade de la même façon que toutes les autres fois, avec le respect dû au supérieur :
« J’ai obtenu de la part des membres du CODIR la poursuite de ma mission d’escorte de la réfugiée. » Répondit-il de but en blanc, façon militaire.
Il attendit quelques secondes avant d’ajouter :
« Je me suis fait guide de fortune ces deux derniers jours, en dehors de mon service. En gros, j’ai découvert qu’elle sera encore menacée une fois de retour. Donc, je me suis proposé pour la suivre et veiller à ce qu’il ne se passe rien. »
Il marqua une nouvelle pause en concluant :
« C’est professionnel. »

Karola arqua un sourcil lorsqu'il ajouta que cette tâche était purement professionnel. Pour quelle raison avait-il besoin de le préciser de cette manière si c'était vraiment le cas ? Pour le coup, cette précision lui fait quelque peu douter du bien-fondé de cette affirmation. D'autant plus que cela dénotait par rapport à l’incartade à la chaîne de commandement dont il s'était rendu coupable en allant demander la permission à Hoffman avant même de se préoccuper de ce que sa hiérarchie militaire en pensait. Mais pour le coup, il lui donnait un bon prétexte pour rebondir sur le premier problème soulevé par ses propos, quant au second elle y reviendrait une fois deux trois choses éclaircies.
«Est-ce professionnel, soldat, de passer d'abord par l’intermédiaire de Mr Hoffman alors que vos supérieurs directs sont le colonel Sheppard et moi-même ? L'est-ce tout autant de me mettre devant le fait accompli en débarquant comme une fleur pendant une réunion diplomatique d’importance ? »
Elle se demandait même s’il serait venu demander la permission si jamais elle avait été absente aux négociations. Pour cela, elle lui laissa le bénéfice du doute. Le major marqua un temps de pause pour lui laisser le temps de gamberger quelques secondes avant de reprendre d'une voix froide d'autorité et contrôlant son intensité pour éviter que les personnes présentent à proximité n'assistent à ce remontage de bretelles :
«Passe encore que vous ayez décidé de prolonger votre mission sur votre temps libre, ce que vous en faites ne me regarde pas. En revanche, votre insubordination me fais poser de sérieuses questions quant à votre capacité à la remplir correctement. »

Chaque soldat avait sa propre façon de se contrôler. Clive revenait très régulièrement au même souvenir où, étant môme, il avait croisé un cavalier de la garde nationale qui se préparait pour son défilé. Il n’était qu’un gosse en ce temps-là mais ça lui avait foutu un bon paquet d’étoiles dans les yeux. Le cavalier s’était retrouvé inondé de questions et il n’en avait répondu qu’à une : la docilité de son cheval.

Il lui avait dit combien le lien entre les deux était important et combien ce dernier devait être bien dressé. Pour l’exemple, le maître avait tordu l’oreille de son cheval qui n’avait pas bronché. Ca avait marqué le gamin et, sans vraiment savoir d’où ça venait, il appliquait ce principe à chaque fois qu’un galonné voulait faire le fierot.

Là, en l'occurrence, c’était le major. Forcément, pas contente d’apprendre qu’il était passé au-dessus sa tête. Mais Clive souriait intérieurement parce que c’était une évidence qu’elle aurait tenu le même discours s’il avait pris le bon chemin. Autant demander au gros poisson avant de passer par le petit qui ralerait un peu.
Cette bonne femme-là n’était pas reconnue pour sa bienveillance à l’égard de ses soldats, de toute façon. Il ne pouvait pas être déçu par sa tentative d’intimidation. Du moins, puisqu’elle sortait le jeu du jugement en le déclarant d’emblée inapte, c’était son avis en retour. Insubordination, comme elle y allait...

Après tout, c’était bien elle qui avait balancé un blâme à un mec au fond du trou, se remettant à peine à l’infirmerie non ? Et juste après une guerre. Qu’attendre de ce genre d’officier ? Elle n’était même pas sur Normandie…
Enfin, non, c’était trop facile de se faire ce cheminement de pensée. Son boulot, justement, c’était de ne pas penser. Clive décida de se réaxer, toujours au garde à vous, en attendant que ça se termine.

L’erreur aurait été de répondre. Il lui devait le respect et son obéissance, qu’il le veuille ou non, comme pour tous les autres. C’est aussi pour ça qu’il se contentait de son grade de première classe. La responsabilité, merci bien !

« Bien reçu, major. » Lâcha-t-il simplement en attendant la suite.

«Quelle est la nature de cette menace ? »
« Assassinat ! Pour des histoires de politique et de religion. »
Karola croisa les bras et fit mine de réfléchir quelques secondes en observant le soldat attentivement puis jeta un regard derrière lui, au loin, en direction de la gaëllienne en question avant de prendre la parole.
«Très bien, faites. Mais je veux un rapport complet et détaillé sur mon bureau à votre retour.» Elle échangea avec lui un regard entendu puis enchaîna sans lui laisser le temps d’en placer une. «Si vous n’avez rien de plus à m’apprendre, soldat, vous pouvez disposer.»

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Jeu 28 Nov - 18:41

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« J’en informe ma supérieure. », fit Pedge à l’attention d’Aura, tandis que cette dernière prenait ses dispositions avec son homme de main. Cela lui déplaisait clairement de montrer qu’elle n’avait pas les commandes, mais la hiérarchie prédominait et c’était ainsi. Un jour peut-être qu’elle n’aurait plus besoin de demander la permission à quelqu’un d’autre que le président des Etats-Unis, mais elle doutait que ce jour venu, elle ne soit déférée à faire une visite à du personnel étranger. Qu’importe, le fait est que pour le moment, toute capitaine qu’elle était, Pedge devait demander au Major Frei la possibilité de faire un tour avec la commandante. La texane espérait que l’allemande n’allait pas s’inviter dans la manoeuvre, ou pire encore, qu’elle ne lui refuse tout bonnement, en envoyant un sbire à sa place.

De toute façon, elle serait vite fixée. Aussi s’approcha-t-elle du Major après qu’elle eut terminée sa conversation avec Clive, et après un salut rigide qui ferait péter les articulations d’une mamie en pleine crise de polyarthrite, elle demanda d’un ton formel :
« Major. J’aimerai quitter la formation d’escorte pour faire visiter quelques endroits de notre cité à la commandante Aura shay’ Yärdinn. J’aviserai de respecter le protocole comme il se doit. ».

Le major rendit son salut à sa subordonnée et espéra qu’elle n’allait pas elle aussi la mettre devant le fait accompli. Si les soldats commençaient à tous passer par dessus la chaîne de commandement, elle ne donnait pas cher de leur peau sur le champ de bataille face aux Wraiths… Heureusement, c’était tout l’inverse, Allen lui demanda l’autorisation de faire visiter les lieux à la commandante gaëllienne. Karola hocha la tête à l’affirmative.
Accordé. Prenez vos dispositions pour que cela n’impacte pas vos obligations quotidiennes.”répondit-elle simplement, d’un air pincé, toujours un peu contrariée par cette histoire avec Clive. Pour le coup, elle ne pouvait pas refuser cela à Allen alors qu’elle respectait scrupuleusement les règles. Néanmoins, dès que le moment serait le plus opportun il allait falloir recadrer un peu les forces militaires pour éviter que de telles choses se reproduisent.
« Mes dispositions sont déjà prises Major, aucun soucis là dessus. Merci Major, et bonne journée. », répondit Pedge tranquillement, avant de saluer une dernière fois avant de partir.

L’autorisation acquise, Pedge revint vers sa patate génétiquement modifiée, qui devait avoir pris quelques dispositions elle aussi de son côté. Elle ne savait pas qu’elle était la permission de cette jeune femme avant de devoir rentrer chez elle, mais la texane comptait bien mettre ce temps à profit pour la connaître un peu plus. Ainsi, l’officier qu’elle était, et la générale en devenir qu’elle pensait être, commencerait par avoir un réseau chez les différents alliés d’Atlantis. Pedge voyait loin, et grand. Elle était comme ça, à ne pas trop douter de sa chance, chance qu’elle attribuait volontiers à ses compétences et à sa détermination. Il n’y avait que chez les Tairis qu’elle ne connaissait personne, mais il fallait dire qu’elle n’avait pas vraiment essayé. Elle bloquait clairement avec eux, ne pouvant s’empêcher de penser qu’ils s’agissaient ni plus ni moins que de chats doués de paroles. Certes, ils avaient été d’une aide certaine lors de l’opération Normandie, mais ça n’empêchait pas qu’elle avait du mal à avoir un feeling avec eux. Certainement que c’était trop pour son côté terre à terre. Et puis… Il fallait reconnaître que Pedge tissait souvent des liens dans le feu de l’action, pendant un combat par exemple. C’était comme ça qu’elle avait connu Namara, la Commandante Natus. Elle n’était qu’une simple duelliste à l’époque, tout comme elle n’était qu’une sous-officier. Elles avaient fait du chemin depuis, et leur lien était fort désormais.
Elle la toisa franchement, cherchant une faiblesse à exploiter dans son non verbal. Pour le moment, elle ne voyait rien, mais elle trouverait bien un angle d’attaque.

« Par ici commandante. », indiqua Pedge en sortant du bureau du RDA. L’air dans le couloir était plus frais, et surtout, cela fit prendre conscience à l’américaine qu’une odeur confinée flottait dans l’air du bureau. Rien d’anormal avec autant de personne réunit dans si peu de mètres carrés.

« Je vous emmène à l'armurerie de la cité. Je me débarasserai un peu de mon équipement. », ajouta-t-elle un fois dans le couloir. En effet, Pedge portait toujours le fusil d’assaut, le gilet lourd, et tout le tintouin, et ça commençait à peser quelque peu, surtout quand on restait statique comme ce fut le cas lors des précédentes heures. Un peu de marche ne ferait pas de mal. Qui plus est, en faisant cela, elle permettait de joindre l’utile à l’agréable, en faisant découvrir la cité à la commandante Orzane.
Sur le chemin, Pedge tenta d’en savoir plus sur l’équipement de sa vis-à-vis :
« Vous utilisez quel sorte d’armement ? », demanda-t-elle. La question pouvait paraître orientée, comme une sorte d’interrogatoire de contre espionnage, mais en réalité, Pedge était loin de tout ça. Elle était simplement… curieuse et il n’était pas interdit qu’elle montre, une fois à l’armurerie, le type d’arme qu’elle utilisait. Peut-être même qu’elle lui proposerait un essai tiens. Après tout, entre militaire, c’était bon enfant.

Aura shay’ Yärdinn


L’air frais fit du bien à la commandante qui n’appréciait guère les pièces confinées avec autant de personnes réunis. Elle préférait de loin les grands espaces aux pièces bondées mais on ne pouvait pas toujours choisir. L’officier atlante semblait bien décidée à lui faire visiter les lieux. C’était une opportunité qu’elle avait bien sûre saisit mais elle s’interrogeait sur les intentions de cette femme. Ce n’était pas vers la Concilière ou sa fille qu’elle s’était tournée mais vers elle, de militaire à militaire.

- Vous n’en avez plus besoin ? releva la commandante en mentionnant l’équipement donc la soldate voulait se délester. Elle se demandait maintenant si elle s’était vêtue de la sorte pour impressionner les représentants gaëlliens qui avaient franchi la porte.

Sa voisine l’interrogea sur le type d’armement qu’elle utilisait et Aura songea qu’elle n’avait finalement pas perdue de temps pour se dévoiler. Il s’agissait peut-être purement de curiosité mais elle en doutait. Et puis, de toute façon, elle était convaincue que tout ce qui dirait ici serait rapporté à ses supérieurs. Quoi de plus normal après tout ?
Il n’était pas question de lui dresser l’inventaire de l’armement dont étaient équipées ses unités spécialisées, pas plus qu’elle ne pouvait envoyer paitre l’atlante, elle choisi donc la solution de facilité en attrapant la poignée de son sabre pour l’extirper de son fourreau. Bien qu’Aura les adorait, les armes blanches étaient simples et primitives et elle ne risquait pas de trahir les siens en laissant cette étrangère manipuler Jälel, son sabre de prédilection.

- Et bien, par exemple… répondit Aura en présentait l’arme à Pedge pour que cette dernière puisse étudier, voir attraper la poignée sans se blesser avec la lame.

- Voici Jälel, ce qui signifie le « Dévoreur » dans la langue de son pays d’origine. Je ne m’en sépare jamais. Et vous, vous avez une arme fétiche ?

Pedge Allen

« Pour le moment non. Je ne suis plus en présence de mes supérieurs à protéger. Et puis... », Pedge jeta un coup d’oeil à sa vis-à-vis et ajouta : « Vous ne me semblez pas si dangereuse que ça. ». Une petite provocation gratuite qui ne faisait pas de mal. La petite lueur dans les yeux de la militaire indiquait qu’elle faisait de la provoc exprès, mais elle n’était pas simple à saisir. Qu’importe.
Aura lui rendit son regard, impassible. Sa fierté lui donnait envie de rétorquer mais elle savait reconnaître une provocation et elle n’allait pas tomber dans le panneau et se vexer.
- Tant mieux alors, un adversaire qui baisse sa garde est un adversaire à moitié mort, rétorqua Aura d’une voix égale mais avec le même genre de lueur de provocation qui brillait dans ses yeux.
Un rictus déforma la commissures des lèvres de la texane qui jeta un coup d’oeil à la commandante. Elle n’avait pas besoin de voir ses yeux pour percevoir la touche d’humour, empreinte d’une vérité certaine, que son interlocutrice manifestait. Elles semblaient pratiquer le même genre de petite boutade.
« Une philosophie que je partage. », répliqua-t-elle avec un hochement de tête. Cela laissait penser que Pedge remisait son armement en partie, mais qu’elle n’en était pas moins prête à toute éventualité.


Elle ne s’attendait pas à se voir présenter un sabre. Etant donné qu’elle était dans une optique de discussion de militaire à militaire, elle ne pensait pas à la composante espionnage. Néanmoins, elle n’était pas conne au point que cela ne lui traverse pas l’esprit. Si la commandante commençait par lui montrer une lame, ce n’était pas anodin, quand bien même porterait-elle un nom.

Elle tapota sur son M4 d’un air affectueux avant de répondre à la question : « C’est mon arme fétiche, mais je suis plus douée au corps à corps qu’au tir. », expliqua Pedge, sans entrer dans les détails, et sans saisir la lame qu’elle considéra d’un air tranquille : « Le dévoreur alors... », fit Pedge d’un air songeur. D’autres appeler les Wraiths de cette façon. Etait-ce un lien ? Probablement que non mais elle poserait la question. « Certains dans cette galaxie nomment les Wraiths de cette façon, est-ce en rapport ? », demanda-t-elle.
- Non, répondit Aura en replaçant Jälel dans son fourreau. - son nom fait écho aux nombreuses victimes qu’ont fait ses différents possesseurs au cours du temps. Je vous épargne sa légende, son peuple d’origine est du genre superstitieux… mais il est doué pour forger.
La commandante posa les yeux sur l’arme que lui avait montré sa voisine.
-Ca ne ressemble pas à une arme à énergie dirigée.
N’empêche, cela faisait écho chez Pedge qui pensait aux Natus. Ils savaient forger, la preuve en était l’anneau qu’Isia avait au doigt, et ils étaient du genre à avoir une lame qui se nomme “dévoreur”. D’un autre côté, ils étaient plutôt du genre à user de sabre que d’épée, réflexion faite. De toute façon, elle n’était pas là pour comparer ces deux peuples radicalement différents. Pourquoi est-ce qu’elle faisait cela ? Cherchait-elle à faire un parallèle entre cette commandante aux yeux d’aubergine, et entre Namara, la commandante Natus ? Pour le coup, elles ne se ressemblaient pas du tout. Là où une était blonde, l’autre était brune, là où Aura était, semblait-il, une épéiste, Namara était une duelliste à la lance. Isia, Namara, deux blondes, elle pouvait un peu frayer avec une brune, non ? Enfin… si elle le méritait.
« Peut-être que je pourrai rencontrer ce peuple un jour dans ce cas. », observa Pedge.
-Peut-être. N’en attendez pas trop de lui cela dit, il est loin d’égaler notre niveau technologique.
Pedge était tentée de répliquer qu’un niveau de technologie supérieure ou inférieur ne faisait pas l’intérêt d’un peuple, mais elle préféra s’abstenir de ce commentaire. Il était possible que la commandante le prenne pour elle, ou quelque chose dans le genre et ce serait con de foirer la diplomatie.


Et d’ajouter : « Quant à cette arme… Non, elle ne dirige pas une énergie, du moins pas exactement. Elle envoie des projectiles à très haute vélocité et en nombre important dans un très court laps de temps. Avez-vous ce genre d’armement ? Ou dois-je déduire de votre question que vous utilisez quelque chose qui dirige une énergie ? ». La question d”Aura n”était pas sortie de nulle part. Elle se basait sur sa connaissance d’un armement pour questionner, et c’était tout à fait normal, mais ça donnait quelques informations déjà.
La commandante porta un nouveau regard curieux vers l’arme, et au passage sur les courbes de sa voisine. Elle se disait spécialiste au corps à corps… l’entrainement des militaires atlantes différait-il de celui des gaëlliens ? Quelle partie de leur corps musclaient-ils ? Comment ? Quel genre d’art martial pratiquaient-ils ?

- Des projectiles de quelle nature ? Interrogea Aura qui tentait d’établir des parallèles avec ce qu’elle avait pu voir au cours de sa vie. Du métal, comme pour les flèches ?
« Un alliage de métal oui. », répondit-elle de façon brève. Elle sentait qu’elle était en train de se faire cuisiner sans avoir de réponse à ses propres questions et ça la contrariait. « Ça vous plairait d’essayer ? », demanda-t-elle en tournant son regard vers elle.
- Oui, je suis curieuse de voir ça. répondit Aura en s’étonnant un peu de la facilité avec laquelle cette soldate proposait de lui laisser tester son matériel. Apparemment, les atlantes prenaient au sérieux cette histoire d’alliance. En effet, nous utilisons plutôt des armes à énergie.
La texane opina du chef positivement. Elle ne donnait pas la possibilité d’essayer son matériel à Aura gratuitement, c’était un pari. Elle espérait qu’en conversant autour de ça, elle puisse en apprendre aussi sur leur armement. Après, Pedge avait clairement entendu tout ce petit monde converser dans une optique d’alliance et elle laissait la diplo aux civils et aux responsables. Pour sa part, c’était surtout sa fibre militaire qui lui donnait ses envies de curiosité. En plus de ça, elle était formatrice pour les troupes étrangères, si bien qu’elle était souvent dans le partage avec ses élèves, même si elle restait froide et distante en apparence. Cela lui plaisait toujours ce partage de culture, culture qu’elle éprouvait en les comparant, quand c’était possible et intelligent de le faire, au modèle américain qu’elle chérissait tant. Durant toute sa carrière, la jeune femme s’était épanouie dans son métier au contact d’une pluralité de personnes qui n’étaient pas tous des américains, et elle devait avoir ça en elle pour conserver cette richesse jusque dans cette galaxie.
Elle n’oubliait cependant pas qu’elle parlait avec quelqu’un qui serait à même de comprendre son armement. Maintenant, à le reproduire, il y avait un monde, monde qu’ils partageraient peut-être si les négociations allaient plus loin. D’ailleurs, elle ne mentionna pas l’utilisation d’arme à énergie, comme le Zat ou la lance goa’uld, se contentant de parler des armes standards terriennes, comme son M4. Et puis franchement, c’est celle qu’elle connaissait le plus.
« J’suis certaine que ça intéressera du monde ici, les armes à énergie. », répondit Pedge, en orientant la marche. Pour sa part, ce n’était pas trop son dada. En bonne texane qui aime les patates OGM, elle aimait aussi la poudre.
Bientôt, l’armurerie se profila et en quelques enjambées, elles y étaient. L’endroit n’était pas le plus fréquenté de la cité, surtout en plein milieu de journée comme ça. Pedge salua l’armurier derrière son rideau de fer tressé, et après avoir consigné quelques traces écrites de son passage, elle emmena Aura dans un box prévu pour le tir non sans avoir récupéré une boite de munition. Dans le dos de l’armurier était visible des rangées d’armes alignées par type et classe, proprement entretenues et lustrées.
Les pas de tirs adjacents étaient vides. Une cible flottait sur son support, prête à être éloignée par l’entremise d’un bouton pour régler la distance, qui se situait sur le support qui servait à disposer les munitions et les armes et qui marquait la limite à ne pas franchir sous peine d’être dans le champ de tir.

Pedge se sentait en sécurité ici. Elle avait déjà donné des cours de tirs à pas mal de monde, aussi se trouvait-elle dans son élément. Elle extirpa une balle de la boite de munition. Il s’agissait d’une munition 5.56 Otan, qui était homologuée pour son type de fusil d’assaut. Elle présenta la balle et son étui à la commandante, indiquant la tête qui constituait le projectile.
« C’est ça qui part pour toucher la cible, dans le reste du compartiment, c’est ce qui va servir à propulser le projectile. » Autrement dit, la poudre. Mais la texane survolait pour ne pas en dire trop.
Elle attrapa un casque antibruit accroché à un portemanteau : « Je vous conseille de porter ça et des lunettes, pour le bruit et pour se protéger d’éventuels éclats. » Ce serait con de ramener auprès de sa reine la demoiselle aux yeux violet dans un état dégradé… Ça ne serait pas très pro.

Aura écouta les explications avec une curiosité qu’elle ne cachait pas. Des morceaux de métal, de la poudre… cela lui rappelait vaguement les armes que ses ancêtres utilisaient, en bien plus perfectionné. Les industries gaëlliennes s’étaient détournées il y a bien longtemps des projectiles lorsqu’elles avaient commencé à maîtriser l’énergie. L’armement de son peuple aurait peut-être pu ressembler à celui des terriens s’il n’y avait pas eu jadis cette découverte qui les avait fait avancer dans une toute autre direction.
Elle enfila le casque ainsi que les lunettes, ce qui lui donnait un air très particulier avec ses grands traits bleus tracés sur son visage. La jeune femme regrettait presque de ne pas avoir de miroir à disposition pour savoir comment le style gaëllien-atlante se mixait.

-C’est bon pour moi, lança la brune, prête à assister à la démonstration.

Pedge acquiesça. Maintenant que la demoiselle était prête, elle pouvait lui montrer. Parce qu’elle sentait qu’elle avait à faire à une pro, elle ne passa pas par la case petit calibre et elle entreprit de lui faire une démonstration de tir au fusil d’assaut. Elle régla le sélecteur de tir au coup par coup, tout en maintenant la sécurité activée pour le moment. Elle éloigna la cible pour la positionner à une distance respectable de vingt cinq mètres avant de la mettre en joue en alignant son oeil avec les différents organes de visés disposés sur l’arme. Les balles étaient réelles, et il ne fallait pas faire n’importe quoi, aussi s’assura-t-elle qu’il n’y avait pas de risque avant de glisser la sécurité en position ouverte, et de poser son doigt sur la détente. La détonation fut sèche, plutôt bruyante malgré le casque, surtout dans un endroit clos, et la cible bougea sur son cintre, signe que la balle avait au moins traversé le papier. Pedge tira cinq balles, avant de proposer à Aura d’essayer en lui tendant l’arme, la sécurité remise bien entendu.
Entre temps, elle fit revenir la cible qui présentaient des impacts aux quatre coins, en dehors du bonhomme, et une en pleine tête. On s’amusait comme on voulait, et le proverbe disait que celui qui excelle au tir ne touche pas le centre de la cible. Une forme de boutade de militaire pleine de sagesse, mise en application.
Histoire de ne pas avoir à hurler à cause du casque, elle préféra lui expliquer par gestes. Elle l’aida à bien positionner son corps pour ne pas subir le recul, lui indiqua les différentes mires qui allaient l’aider à viser correctement en les alignants proprement avec son oeil, et, s’il le fallait, elle n’hésiterait pas à passer derrière elle pour ajuster l’ensemble en l’entourant de ses bras. Quand elle estima qu’Aura était correctement disposée pour sa sécurité et celle des autres, elle fit partir une cible à 25 mètres et lui fit un signe de tête pour l’inviter à se faire plaisir. Il restait 25 cartouches dans le magasin pour se faire.


FIN

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