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Normandie 4: Un repas chez les Natus.

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Dim 30 Sep - 19:37

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Opération
&
NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI, SOIRÉE.


Mikkel Hansen


Dans la nuit fraîche, soigné de ses blessures et de retour de la cellule de détention de Matt, Mikkel regagna son quartier. Il le regagna une cigarette au bec. C’était comme si, la fumée d’une cigarette, ça l’aidait à en chasser une autre, plus ombragée dans les orangés. Car, deux sources de préoccupations pour Mikkel : Matt et Sheppard. Matt, il venait d’aller le voir, avec le Lieutenant. Sheppard, à passer devant son quartier avant de regagner le sien, il ressentit… comme une absence...

Pour Sheppard, aucune mention d’un moyen pour le ramener n’avait encore été évoquée. Ce n’était pas le moment, sans doute, mais y rester patient, c’était comme lourd à supporter. Surtout que, Mikkel se le disait, peut-être qu’il ne connaîtrait jamais ce moyen, même s’il existait. Après tout, n’avait-il pas été tenu non informé pour le vaccin ? Et même, s’il n’avait pas vu Sheppard dans une crise, il n’aurait jamais su pour son parasite. A coup sûr, le soldat, de première classe, il pouvait déjà se le dire, il ne saurait peut-être qu’au dernier moment si Sheppard pourrait revenir parmi les vivants, et, peut être alors, qu’à la fin de cette guerre. Il avait bien pensé à aller voir Rodney, le gars le plus intelligent qu’il connaissait ici, ses quartiers, juste à côté du sien, pour lui demander s’il y avait un moyen d’après lui, mais, en fin de compte, il s’était dit que, première classe, il ne pouvait se permettre de le faire. Et puis, il fallait déjà que le scientifique fasse son deuil. Et puis, arriverait-il à parler à Rodney après tout ce qui s’était passé devant l’alliance avec Matt et Alek ? Et puis, Mikkel avait pu le voir et comme à demi l’entendre, son quartier juste à côté, le scientifique avait été pas mal sollicité. Et puis, et puis, et puis ! C’était comme si, Mikkel, il s’acharnait à sortir la carte de l’Excuse à une partie de Tarot. Le norvégien s’était ravisé à aller voir Rodney. Point. Et, à sentir son quartier près du sien, ça soulignait cette attitude, qu’il ne parvenait pas à expliquer, mais qui pour sûr le rendait un peu amer. Il avait comme, une nouvelle fois, choisi une autre option plutôt que Sheppard. Décidément, toujours, son Colonel, il l’abandonnait. Par deux fois sur le terrain, une troisième fois en n’assistant pas Skyler pour secourir Idène, allant à l’encontre du souhait de Sheppard. Et, une quatrième fois, à ne pas aller voir Rodney. Mikkel, sur le retour, avait eu un regard sur le quartier de Sheppard, pendant un lapse de temps. Un peu distant, il était resté devant et l’avait observé. Toujours, fumant sa cigarette. Il avait fini par s’en détourner. Toujours, il ne portait que son uniforme et n’avait aucun équipement. Sauf que, entre deux, ayant fait un détour à l’armurerie, il avait un sac à dos de package de rééquipement. Il y avait encore, un quartier, pour Sheppard ? Ça voulait tant dire et dans tous les sens à s’y perdre. Mais, ça rassurait de se dire, qu’on pouvait toujours parler de Sheppard au présent, et, c’était bien.

Une fois à l’entrée de son quartier, Mikkel s’attarda à jeter un regard vers le sol. Il n’y avait plus de sable. Il avait disparu. De la faible lueur de cette nuit, il ne voyait plus sur la terre, que herbes et racines. De là, il eut une pensée pour son neveu de la Terre. Mikkel lui ramenait toujours du sable sur les plages de ses escales lorsqu’il était en frégate sur Terre. Ici, il ne pouvait le faire. A quoi bon ramener du sable qu’il ne serait pas autorisé à donner à un terrien puisque ce dernier provenant d’une planète qui devait rester secrète ? Son neveu, l’avait-il aussi abandonné ? Oui. Pour son bien. Il était bon que son entourage se démilitarise un peu.

Mikkel finit par entrer en son quartier. Il prit, en passant, son famas, ou, du moins, une copie conforme d’un famas, originaire de l'armurerie des clones. Il délaissa l’autre, celui que Matt lui avait remis avant sa détention, qu’il aurait pu pourtant prendre. Car, après tout, cela ne correspondait-il pas davantage aux circonstances, avec, la fin de cette alliance avec les Affranchis ? Il avait hésité. Peut-être le prendrait-il plus tard. Mikkel déposa son sac à dos près de son pieu avec grand calme et dans la force tranquille. Il se rendit ainsi à son lit et y déposa le famas de l’alliance. Il sortit les messages de Coleen de son gilet Molle tactique qui traînait près de son pieu et les posa eux aussi sur son lit. Mikkel s’assit sur son lit et retira ses rangers qu’il déposa au pied du pieu. Déchargé de ses chaussures boueuses qu’il lui faudrait peut-être nettoyer et cirer pour demain, il s’assit en tailleur sur son lit. Il sortit, avec, un air froid, son briquet, et, de l’autre main, il prit les messages de Coleen. Il les porta à son regard. Du briquet, il fit apparaître une flamme, en frottant du pouce sa roue, qui dansa un temps. Il y eut un temps. Et puis, Mikkel referma le briquet et déposa les messages sur son lit. Il y déposa briquet avec. Il ne parvint pas encore à les brûler. Peut-être le ferait-il plus tard.

Mikkel commença ce qu’il projetait de faire depuis qu’il prit son famas de l’alliance : le nettoyer. Assis en tailleur sur son lit devant son famas, il débuta la tâche militaire, soldat et en silence. Le sable, après tout, c’était une plaie pour les armes à feu. Il ne souhaitait pas que son arme s'enraye durant un combat. Et puis, ça lui occuperait un peu l’esprit. Aussi, soldat, commença-t-il à en retirer des pièces, et, à l’aide d’un chiffon, à le nettoyer pièce par pièce, avec soin, et, toujours, qu’avec pour seuls bruits, ceux de l’arme. Il n’alluma qu’une loupiote d’appoint pour faire ça. De toute manière, sa baraque étant plutôt spartiate et très sommaire, alors, il n’y aurait pas grand-chose à éclairer de plus. Toujours, il se grillait une cigarette, ayant pris une autre de son paquet qui descendait, et qu’il devrait, sans doute, recharger en munitions, s’il comptait continuer à fumer. Peut-être avait-il d’autres paquets dans son package. S’il avait l’air serein à faire tout ça, Mikkel avait, en vérité, l’esprit un peu hanté par tout un tas de pensées, qu’il passait toutefois sous silence, comme il avait habitude de faire.

Duelliste Sytie


Sytie s’était séparée de son amie, Gaëléa, après avoir reçu de sa part tous ses voeux de réussite. La jeune duelliste s’était bien apprêtée et elle longeait le camp avec une excitation débordante malgré la fatigue de son combat. Elle avait mal à l’épaule, encore très génée par cette nouveauté de la médecine. Les Natus traitaient les plaies au fer rouge, à la cautérisation, pas en faisant de la couture comme s’ils reprisaient un pantalon.

Sytie s’y était refusée au début mais elle ne pouvait pas résister bien longtemps face aux invectives de sa Meneuse, son guide et son symbole : Namara. Elle l’avait écouté, elle s’était soumise aux soins non sans avoir redouté cette aiguille qui avait voyagé dans ses chairs.

Là, elle s’était débarrassée de son écharpe de contention pour la balancer dans le coin entre deux tentes avant de remettre son uniforme. Sa vareuse bleu ciel était reprisée au niveau de l’épaule, là où elle avait eu sa blessure, et ses boutons brillaient d’un bel entretien. La jeune femme était aussi préparée que pour une parade et elle progressa dans ces longues rangées de tentes au pas de course.
Lance en main, elle sautilla jusqu’à tourner et atteindre le lieu de commandement, là où elle savait son Atlante retranché.

« Cache-toi, miséreux. Nulle proie n’échappe à Sytie ! » Marmonna-t-elle avec assurance.

Son regard migra sur l’un des gardes qui patrouillait devant l’accès. Elle savait qu’il ne la laisserait pas passer, les Atlantes n’ayant pas les mêmes préceptes que les Natus. La duelliste était jeune mais pas stupide, un gardien lui refuserait l’accès même si elle disait qu’elle venait voir sa proie pour passer sa nuit avec lui. Quoique, elle songeait de nouveau aux propos de Namara mais elle se refusait à un échec. C’est ça la jeunesse, elle serait tétue.

Le regard de la jeune femme s’éclaira en ayant une nouvelle idée. Elle fit le tour puis se colla contre la surface de fer pour écouter au travers. Si les Natus qui s’étaient fait témoins n’avaient pas menti, Mikkel se trouvait enfermé dedans. Aussi elle frappa de plusieurs coups brusques, au risque de s'abîmer la main, puis un sourire presque cruel lui vint en considérant sa lance.
Sytie fît immédiatement crisser longuement sa lame contre le métal, offrant à Mikkel un odieux son d’ongle sur le tableau, de quoi le faire sortir de son bâtiment pour qu’il aille s’inquiéter de la source du désagrément.

Du moins l’espérait-elle.



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Dim 30 Sep - 20:05

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Chronologie : MERCREDI 16 MAI, SOIRÉE.



Mikkel Hansen


Il nettoyait son arme dans des gestes contentieux et entraîné à la tâche depuis le temps qu’elle était menée régulièrement, depuis qu’il portrait des famas, son arme de prédilection, depuis son engagement dans l’armée. Il la remontait pièce par pièce, dans un nettoyage, impeccable. Le soldat s’attendait à une nuit calme et solidaire avec son famas et ses pensées qu’il projetait de purger ainsi, dans la préparation optimale d’un retour au combat au lendemain, afin de s’vider la tête et d’appréhender serein et efficace le retour à la guerre.

L’atlante avait ses quartiers en face du poste de sécurité. Peut-être cela expliquait-il pourquoi il n’avait pas arrêté de se balader dans la ZA sans son équipement et son armement qu’avec pour seul port celui de son uniforme. Peut-être avait-il une confiance absolue en les siens pour opérer une sécurité de la zone avec grand professionnel. Peut-être avait-il voulu montrer patte blanche pour demander autorisation à voir Matt malgré sa détention. Peut-être que ça lui faisait du bien d’avoir fait une vraie pause à déposer les armes. Peut-être un peu de tout ça. Mikkel était retranché dans sa faction avec force tranquille en son quartier qu’il ne pouvait qu’estimer sous contrôle et en haute sécurité.

Et pourtant, soudain, il entendit au beau milieu de cette nuit calme, des coups brusques, d’une insistante, frappant à l’arrière de son quartier, et donc, au plus près de lui et de son pieu tandis qu’il venait de donner une petite distinction bien méritée à son arme. Il venait d’accrocher le chiffon blanc qui lui servait de linge à nettoyer en brassard blanc sur le haut de son famas, sur la poignée garde-demain, et à l’extrémité la plus proche de la crosse.

Le norvégien eut comme un sursaut intérieur. De l’extérieur, il détourna avec sang-froid le regard vers l’arrière du quartier, observant le métal qui, sûrement, était en son arrière, taquiné par un individu. Il entendit comme un bruit de craie mais plutôt de lame sur le métal. Il grimaça comme un étudiant qui se demandait ce qui pouvait bien se passer dans la tête de son professeur pour aller jusqu’à faire ça afin de réclamer l’attention de ses élèves. Le moniteur de plongée n’était pas enseignant à recourir à ce genre de choses. Il préférait le silence pesant de sa part jusqu’à obtenir le silence complet quitte à y soutenir des regards.

Un Tigre venait-il faire ses griffes sur l’arrière de son quartier ? On aurait dit. Mais, les coups frappés, ils ressemblaient à un toc-toc de porte. Mikkel finit par soupirer après sa grimace à entendre tout ce vacarme désagréable à l’oreille. Il se demandait ce que ça pouvait bien être. Le toc-toc aurait pu être celui d’un soldat, mais la griffure infirmer ça, à moins que le soldat eût envie soudaine à émousser la lame de son couteau. Qui ça pouvait bien être, et, à cette heure-ci ? Un danger dont il faudrait donner alerte ? Un vandalisme à son encontre ? Ce dernier cas n’avait pas trop d’intérêt aux yeux du Norvégien. Quoi que, cela dit, si c’était ce dernier cas, il serait bon de recadrer peut-être, car, selon lui, ça s’faisait pas d’s’en prendre au matériel, autant s’en prendre à la personne concernée. Mais Mikkel n’avait pas un naturel à recadrer, sa fermeté venant toujours plus tard et parfois jamais. Il était de prime abord homme à encaisser. Il aurait pu alors ne pas réagir de tout ça. Mais il allait réagir et bouger.

Il glissa les messages de Coleen dans sa poche intérieure de veste. Il venait donc de se décider à les garder, sans doute pour son rapport, que Mikkel avait commencé à rédiger. Il avait eu cette habitude que lui avait donnée son Caporal. A chaque retour, un rapport !

Dans un maigre soupir alors, car sur l’instant, il aurait aimé finir sa soirée pépère, il se leva, calme et silencieux, son sang-froid, comme toujours, n’allait que rester et s’acharner à rester. Il déposa son famas près de son pieu. Mikkel était logé près du pôle de sécurité, mais cela n’empêchait pas que ça pouvait être une attaque nocturne de camp, bien que, dans ce cas, l’assiégeant n’était pas très discret et ça paraissait clairement voulu de sa part, donc que pour faire venir. Dans le cas du vandalisme, la même, pour provoquer voire faire venir. Ça ne ressemblait pas à une volonté de prise de contact discrète à l’arrière d’un quartier pour échanger des paroles discrètes vu la poigne dans les coups et la griffure désagréable. Ça ne ressemblait pas non plus à une attitude très bienveillante du coup, mais bon, Mikkel attendait toujours un peu avant de juger et d’ailleurs ne jugeait pas trop en fin de compte. Il prenait les choses comme elles venaient sur l’instant. Il n’interpréta pas alors encore tout ça et se contenta réagir. Il prit son 9 mm par mesure de sécurité et rien d’autre parce qu’il ne voulait pas perdre du temps et une lampe de poche. Et il remit ses godasses boueuses. Allons bon, autant aller constater les dégâts et prendre le vandale sur le vif s’il ne s’était pas déjà fait la malle en se barrant en courant.

Mikkel sortit de son quartier d’un pas rapide mais calme. Inutile de courir non plus, après tout, il avait assez de grandes jambes de sa carrure pour aller aussi vite qu’une course à marcher de pas rapides. Il n’avait pas tant que ça la volonté de prendre le vandale la main dans l’sac. Ce n’était pas un policier et ce serait un métier qu’il ne se verrait pas exercer. Il n’était pas là pour faire la police. Mais, voilà, le militaire ne pouvait pas non plus ignorer ça, car ça pouvait être un truc important à alerter au camp. A l’entrée de son quartier, il adressa un bref regard pour le poste de sécurité. Le regard parut plissé et autant marin que militaire. Ça avait l’air calme de leur côté. Il ne parut avoir aucun signe d’attaque dans les environs.

Alors Mikkel longea, en silence, son quartier, d’un pas moyen toujours, avec une main sur son 9 mm, sanglé à sa cuisse. Mais, ce dernier, pas braqué non plus, juste sa crosse à portée de main au cas où, prêt à le sortir en cas de contact ennemi et situation fâcheuse, l’autre main occupée à éclairer les lieux avec sa lampe de poche. Le tout, avec des pas un peu soldat, et habitués aux opérations tactiques. Y’avait « guerre » demain bordel. C’était quoi ce non-respect du couvre-feu ? L’individu en question, qu’il soit allié ou soit ennemi, il avait intérêt à avoir une bonne excuse, se disait le norvégien qui, en bon norvégien, appréciait la tranquillité. Mais bon, à vrai dire, le calme demeurait en lui, car la seule chose à laquelle il pensait, c’était de voir un peu c’que c’était tout ça, et de vérifier si ce n’était rien de grave.

Duelliste Sytie


C’est qu’il était tenace cet Atlante. Dormait-il avec tout le boucan qu’elle faisait dans ses quartiers ? Etait-il vraiment là ou parti ailleurs ?

La jeune femme avait le doute, sa patience presque épuisée lorsqu’un faisceau lumineux l’aveugla. Elle se détourna vers celui-ci, une main en visière, prenant une posture naturelle de défense face à cette agression de lumière. Ca ne pouvait être qu’Atlante et elle tenta de distinguer la silhouette qui se trouvait derrière.

Vu la carrure, c’était bien lui.

« Alors ? » Lui demanda-t-elle avec un beau sourire. « Pourquoi dormir dans une cage ferrée comme un animal ? As-tu peur de l’extérieur ? »

Mikkel Hansen


Mh, il crut reconnaître un uniforme familier, qui lui parut bien propre et bien soigné sur la jeune femme, qui, elle, lui parut plutôt jeune, de ce qu’il put éclairer d’elle de sa loupiote. Il venait de l’éclairer et de l’identifier. Il baissa un peu sa lampe et son faisceau de lumière vers le bas à sa main en visière pour cesser de l’aveugler. Elle lui parut Natu bien qu’il ne connaissait pas trop la culture Natu. Il avait l’impression, bien qu’il en resterait humble, de connaître même un peu plus la culture des Tigres que celle des Natus, à force d’échanger avec la Tigresse Arwé et de côtoyer des Tigres. Elle lui adressa un beau sourire. Lui, le norvégien, resta fidèle à lui-même, et donc, calme, sans sourire, et gardant ses distances. On s’refaisait pas.

Peur ? Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous à dire qu’il avait peur ? Enfin. Tous. Grayson, lui seul, avait osé jusqu’ici. « J’ai peur de rien. » Répondit-il d’un ton norvégien et viking, avec une voix, un peu rauque alors. Mais, Mikkel, qui avait aussi cette volonté d’expliquer les choses, enchaîna à lui répondre, « Ce n’est pas une cage. C’est un conteneur transformé en quartier. C’est ma tente de fer en quelque sorte. Tu dors dehors à la belle étoile toi ? » Répondit-il calme et avec un ton posé. Il n’était pas certain que les Natus connaissaient les conteneurs ou même la notion de quartier, en plus, ici, connoté de manière assez militaire, alors, il se disait que, la tente de fer, c’était pas mal comme dénomination généraliste. Mais bon… Mikkel n’était pas non plus très doué avec les mots. Assez curieux de nature, il lui avait demandé aussi, si, elle, elle dormait à l'extérieur. Il illumina un peu le derrière du quartier éclairant les traces de la lance. « Alors ? » Reprit-il en copie de son interpellation.
«Pourquoi vandaliser mon quartier ? Ca s’fait pas d’abîmer l’habitat de quelqu’un. » Revint-il à elle, et, avec sa lumière, dirigée en son visage, une lumière comme un peu taquine et interrogatrice, accompagnant cette parole.

Sytie fronça les sourcils sous le faisceau lumineux et regarda la paroi métallique d’un air interrogateur avant de s’approcher de lui.
« Tu pleurniches comme fillette ! Si je dois laver offense d’avoir gratté ma lame contre ta cachette honteuse, je sais où te mener. »
Elle se planta devant lui, bien droite, avec un beau sourire et un regard défiant.

«Ah ouais, et où ça ? » Demanda-t-il toujours aussi calme.
«Bien sûr qu’tu dois laver offense. » Confirma-t-il. Ca s’faisait pas ce qu’elle avait fait. On abimait pas le matos comme ça. Fallait respecter les choses. En vrai Mikkel s’en moquait un peu mais bon il aimait bien de temps à autre faire son consciencieux.

« Alors ? Tu veux prouver être pleutre ? Ou tu me suis en courageux ? »

«Mh, et pourquoi j’te suivrai hein ? » Mikkel était suffisamment curieux pour la suivre mais suffisamment de nature réservée pour ne pas le faire. Après tout, qu’est-ce qu’il y gagnait ? Le viking, pilleur, était toujours soucieux de savoir quoi y gagner.
«J’y gagne quoi ? » Resta-t-il dans la force tranquille. Il ne parut très sensible à la “provocation” sur la lâcheté et le courage. L’homme peu sensible à ça.

Sytie lui fit un clin d’oeil puis le dépassa non sans l’avoir un peu trop frôlé de l’épaule dans un signe de défi. Bien droite, elle progressa calmement vers les tentes Natus tout en se retournant, par moment, pour voir si l’Atlante le suivait. Avec la nuit, plusieurs feux se devinaient à l’intérieur des tentes. La Natus prit une direction précise, sur une allée menant à une série de tente un peu plus loin dans le cantonnement.

Mikkel sentit la mise au défi. Le norvégien y était assez peu sensible en fin de compte. Peut-être à cause de son tempérament calme. Il se tourna tout de même pour voir où elle se rendait par curiosité car il était curieux. Il resta pour autant droit et campé sur sa position.
«Mh mh. » Refusa-t-il.
«Je ne quitte pas mon poste. » Dit-il soldat.

« Menteur ! Je sais de ta Meneuse Atlante que tu es au répit. » Elle lui fit un sourire presque cruel, comme si elle lui jetait à la figure que c’était un trouillard sans le lui dire, puis disparut dans l’allée de tente. « Rentourne-toi te cacher dans ta tente de fer, Atlante. »

Il aurait bien préparé la guerre du lendemain mais allons-bon. Mikkel était habitué du temps des frégates sur Terre à se considérer en permanence en poste à force de se dire qu’à tout moment un bâtiment pouvait être pris et notamment des les mers à pirates. Mais c’était pas faux non plus qu’il était de repos. Il ne lui répondit pas, et, il la suivit, en silence, taciturne, par curiosité, et à distance norvégienne, sur la réserve nordique, dans l’allée des tentes.


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Lun 1 Oct - 16:18

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MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI, SOIRÉE.



Duelliste Sytie


La jeune femme évoluait avec certitude. Elle se rendit jusqu’en milieu d’allée, sur une tente un peu plus grande où de grands éclats de voix joyeux s’élevaient. Sytie eu un grand sourire puis elle fit un signe de tête au Norvégien pour l’inviter à entrer. Elle écarta le pan de la tente afin qu’il puisse s’y engouffrer en premier. Mikkel s’y engouffra.
A l’intérieur, il y avait une grande table rectangulaire surchargée de victuailles. Il devait bien y avoir une douzaine de Natus de chaque cotés, hommes comme femmes, et ils allaient tous bon train en discussion et en plaisanterie. Sytie agrippa l’avant bras de Mikkel et l’attira jusqu’au fond, là où il y avait encore de la place.

« Que le déshonneur te couvre si ton ventre ne grogne pas à ces douces effluves ! » Mikkel acquiesça avec un léger sourire, viking, comme pour garantir qu’il n’y aurait sans doute pas de déshonneur à prévoir.

Une bonne moitié des Natus avaient levé leur verre en lançant une exclamation joyeuse en guise d’accueil. La duelliste s’installa à coté de l’Atlante puis lui servit un verre. Les hommes avaient fait passé un assiette depuis le bout de la table. En voyageant en direction de Mikkel, elle se surchargea de différentes victuailles. Chacun y mettait un exemplaire de ce qu’on trouvait sur la table. De la viande, des légumes, des beignets en tout genre, des sortes de frites faites d’un autre aliment de la Magna. Quelques fruits, une forme de pain, des salades différentes. Mikkel observa un peu et bientôt finit par en faire de même prêt à manger de tout.

Sytie rigola de bon coeur en voyant cette énorme pyramide arriver droit sur son invité puis elle lui fit un coup de coude pour pointer du doigt un tirailleur qui s’écria : « L’heure est mienne !!! »
Il sauta sur le banc à pied joint et monta sur la table avec son verre en main. Tous les Natus le saluaient et le sifflait pour l’encourager. L’homme gonfla sa poitrine et prononça d’une voix forte :
« A l’écoute, les gars. Entendez cela ! Moi ! Elesdo, tirailleur de notre bien-aimé Paresok, à la guerre contre le Dévoreur et les reflets Atlantes !!! »
Il pointa son doigt sur Mikkel.
« Voilà que ce brave guerroie à canonnade Natus ! Il ne vit pas l’ennemi approcher de son dos la lame à la main. Bien levée, prête à fondre, elle lui aurait fait fente si profonde à y glisser les pieds ! Pantoufle d’Atlante pour Dévoreur hein ?!? »
Sur ces détails, les Natus ricannèrent. Celui qui se trouvait sur la gauche de Mikkel le bouscula d’un coup d’épaule taquin. Mikkel sourit d’un bon sourire plus fort qu’à l’habitude, norvégien alors avec une certaine réserve, mais témoignant qu’il rigolait de bon coeur avec eux et se laissait taquiner. Il acquiesça au fait de guerre en tendant un peu son verre. Sytie riait également, levant son verre pour encourager le récit. Mikkel écouta, attentif et guerrier, la suite du récit. Il aimait beaucoup écouter les récits.
« Tel que je vous le dis, mes frères ! C’est vérité ! Mais Elesdo veillait ! Après avoir lardé un lâche reflet de la pointe de mon fusil, je me troque duelliste pour faire lancé de toute beauté !!! »
Le Natus avait mimé le lancement de son arme, comme un javelot. Il fit son geste avant de pointer Sytie du doigt.
« Voilà une précision à faire jalouser Duelliste Natus ! En plein centre de son dos, je l’embroche de ce jet. La pointe en ressortait par l’avant et il s’en trouvait si surpris qu’il restait à questionnement : “Mais qui donc me gratifie de la sorte ?!?” »
Ils éclatèrent tous de rire. Mikkel sourit à en rire presque sur la réserve. Elesdo continua.
« Que les Trois m’en soient témoins ! Je m’élance et bourre de ton mon être ce scélérat ! A le faire tomber dans la crevasse avant que je vois la flamme bleue du canon ennemi. La boule bleu vogue dans le ciel. Elle approche, elle vole, fuse, à grande vitesse et violence ! VERS MOI ! »
A ce moment là, tout le le monde retenait son souffle. Mikkel fut captivé autant de l’oreille que du regard dans l’attente de la suite à poser menton sur sa paume et coude sur la table. Le Natus, à ce moment là, déboutonnait sa vareuse avait un grand sourire.
« Mais un tirailleur n’est plus sans son arme à la main ! Me voilà à l’en saisir et sautiller sur le côté comme garçonnet à la veille d’attention d’une Candide ! » Nouveau éclat de rire. Mikkel sourit de bon coeur et pu décoder malgré son manque de culture Natus qu’une Candide devait être une sorte de femme de plaisirs. « La chaleur m’étreint ! Le mal me pénètre ! Je m’envole sans élégance dans le tonnerre et le fracas. Mais j’ai toujours mon arme pour atterrir sur nouveau perfide que je plante au voyage. Coup du sort ou volonté du tirailleur ?!? Qu’importe ! Ce reflet meurt de mon atterrissage ! ET VOYEZ DONC !!!! »
Elesdo tira la partie droite de sa tunique pour montrer au travers de sa chemise brûlée un grand bandage encore ensanglanté. Il avait été brûlé et des éclats lui avait percé le flanc. Tous les Natus applaudirent, y compris Sytie, et le tirailleur leva son verre tout en s’écriant :
« VOYEZ LE COURAGE D’ELESDO ! VOYEZ LE TROPHÉE DU BRAVE !!!! » Mikkel applaudit aussi, de quelques applaudissement, vikings, toujours sur une certaine réserve, dans la force tranquille, saluant le récit et la bravoure du tirailleur Natus. A entendre le nom de Paresok en tout début de récit, il eut une pensée fugace, un instant, de passage, pour la Natus Idène, espérant que cette dernière avait pu être soignée par Skyler.

Après un tonnerre d’applaudissement, l’orateur descendit de son perchoir et se servit de nouveau à boire. Ils étaient tous joyeux et festif. Mikkel reprit avec eux les festivités à honorer le festin à bien y participer. Il appréciait beaucoup cette ambiance festive et guerrière dont il se sentait plutôt à l’aise. Mais sous l’impulsion volontaire de Sytie qui commença à scander son nom, tous les autres s’écrièrent rapidement à sa suite :

« L’ATLANTE ! L’ATLANTE ! L’ATLANTE ! L’ATLANTE ! L’ATLANTE ! L’ATLANTE ! L’ATLANTE ! L’ATLANTE ! »


Mikkel Hansen


Mikkel eut d’abord, un léger signe de tête sur le négatif, sur un air viking toujours, avant de vite y consentir sur un sourire guerrier, entraîné par le jeu. Il redoutait de comprendre qu’on annonçait là “son heure” et que c’était à son tour de raconter un récit de guerre. Car, Mikkel, était le pire raconteur d’histoire ! Oh, sa soeur, si elle était là, rirait bien de lui à cœur joie, mais, il devait bien honorer ce chaleureux accueil des Natus en honorant leur demande à l’unisson. Et, quelque part, il tenta de se dire, qu’il sentit son neveu là quelque part, qui aurait eu envie lui aussi d’écouter une histoire, comme tous les Natus en cette heure, qui le sollicitait à prendre parole, chose à laquelle il n’était pas vraiment doué. Mais il ferait bien un petit effort pour les Natus, bien trop soucieux par ailleurs de ne pas faire défaut à l’invitation de la jeune Natus et de l’honorer à ce qu’elle amenait là un Atlante qui devait bien être à la hauteur de tous ces guerriers Natus et prouver sa valeur ! Qu’allait-il bien pouvoir raconter ? Il avait cru comprendre que les Natus faisaient récits de leurs blessures de guerre, qu’ils dévoilaient même alors, dès qu’elles étaient comptées. Pour eux, il semblait que c’était leurs trophées de guerre, preuves de leur courage et de leurs vaillances au combat. On faisait un peu ça parmi les Terriens bien que Mikkel se souvint surtout des rigolade sur les blessures marrantes comme la balle dans les fesses ou ce genre de choses. Ici, c’était plus guerrier. Mikkel, ayant observé les gestes, monta donc à son tour sur son banc, tout comme Elesdo, imitant la coutume Natus, pour entamer son récit de trophées de guerre, de blessures alors.

« Nul récit sans la choppe ! » S’était-elle écriée.
Mikkel prit la choppe de justesse et eut un geste de tête acquiesçant à Sytie.
« Atlante, soldat de notre vaillant leader Sheppard qui nous reviendra et de notre intrépide leader Allen »
L’un ayant après tout courage pour se frotter à tous les obstacles sans broncher dont un parasite et une Reine et l’autre allant jusqu’au bout d’elle pour triompher.

« Une canonnade Natus avec laquelle a tonné le feu contre une corniche de Wraiths, de Dévoreurs, qui ont tous bien volé en éclats ! »
Fit-il transition avec Elesdo et prit-il le vocable Natus. Il avait été honoré de pouvoir aider les Natus et utiliser cette canonnade au service de Maupah.

« Mais avant de ne l’atteindre, dans la ruée de la bataille, je tire sur un Dévoreur s’apprêtant à grenader une Double-Lune, comme les nomment les Tairis, alors qu’elle progressait en machine blindée, neutralisant d’une seule balle l’ennemi, ma plaie à l’épaule par le coup de fusil à pompe s’ouvrit alors de nouveau, celle-là même qui reçut plus tôt la balle d’un Demi-Wraith. »
Mikkel montra la plaie de son épaule esquintée, qui reçut double point de suture depuis le début de cette guerre, de l’autre main qui ne tenait pas le verre, en tirant bien sur le col de la veste avec poigne, au début, en défaisant boutons du haut du col dans avec la prise, et dévoilant toute son épaule et sa blessure avant de faire revenir sa veste militaire entre ouverte sur le haut. Il n’avait pas de bandage. Ça le grattait trop. Mikkel finissait toujours par enlever ça pour cicatriser à l’air libre. On voyait donc bien la plaie et les points de suture.
Les Natus firent une joyeuse ovation en levant leurs verres.
« Par les Trois ! Quel bien moche trophée !!! » Blagua quelqu’un par dessus la mélée. Une vague de rire s’ensuivit. Mikkel sourit avec eux avant de poursuivre.

« Mon épaule, en sang de cette plaie de nouveau ouverte, mais déjà un autre ennemi me percute, avec lequel un combat s’annonce, et, lui me plaquant à terre, mon dos percutant le sol, des flèches Natus le criblent de flèches, je le finis de concert avec les miennes en métal, de mes balles, avant qu’il ne tombe sur moi et que nous tombions tous deux dans une chute, le sol s’éventrant sur nous, d’une bonne dizaine de mètres. »

Il n’allait pas non plus se mettre torse-poil pour dévoiler les imposantes ecchymoses de son dos ? Le norvégien était trop pudique pour ça, mais, il joua le jeu, en relevant un côté de sa veste militaire de sa main libre, pour dévoiler une partie de son abdomen et un côté de son abdomen avec un début de grosse ecchymose qui se rendait vers le dos, bien que soignée, traînait encore, annonçant un dos bourré de blessures. Le peu qu’il dévoila témoignait de la chute. Pourtant, réservé, il n’y égara pas trop non et relâcha alors sa veste et la remit. Là encore, une belle suite de cris joyeux et de saluts soulignèrent ces trophées, vu comme tel par les Natus.

« Une bien belle chute dont je me relevai jusqu’à rejoindre cette fameuse canonnade pour poutrer du Dévoreur avec la ligne de front Natus ! »
Tendit-il le verre et refit-il transition.

Toute l’assemblée finit par un tonnerre d’applaudissement et un nouveau Natus succéda alors à Mikkel. Il présenta la trace de brûlure d’une arme à plasma Wraith et d’une griffure accidentel d’un Tairis qu’il présenta comme “la belle attention” d’un Seigneur. Mikkel écouta le Natus suivant avec autant d’enthousiasme que le précédent et que les suivants.
L’humour et la joie allait bon train en gommant les horreurs de la guerre. Suite à ces scènes de vantardises, les Natus allèrent sur un concours de brochettes de viande, à celui qui en dévorait le plus grands nombre. Ils se relayaient à l’arrière de la tente pour assurer cet apport en nourriture, assurant un festin qui ne s’achevait pas. Mikkel trouvait ça génial. Cette ambiance lui plaisait et il l’appréciait beaucoup, bien que, toujours, à la norvégienne, mais le viking parut offrir sourire viking de plus en plus affirmé avec cette ambiance festive. Il aurait pu dire que ça avait un air d’antichambre de Valhalla. En tout cas, le nordique aimait tout ça.
Sytie apprécia le moment et trinqua avec le Norvégien, ne se gênant pas à lui dire :
« N’est-ce pas mieux que de se cacher dans ta tente de fer ?!? »
Mikkel trinqua avec Sytie et acquiesça d’un signe de tête à la viking pour ne pas changer.
« Bien mieux. »
Répondit-il avec sa simplicité abrupte habituelle, mais dans grande sincérité alors, et comme toujours, dans la force tranquille. Il lui adressa un sourire avec cette parole. Un sourire auquel Sytie répondit avec charme.
« Merci de m’avoir invité. » Remercia-t-il. Mikkel était toujours soucieux de remercier. Il ne savait si ça se faisait parmi les Nautus, mais, en tout cas lui, il tenait toujours à remercier. Il passait une bonne soirée et se sentait en bonne compagnie.
« Vous vous réunissez ainsi après chaque bataille ? »
Demanda-t-il.

« C’est notre culture ! » Confirma la jeune femme, lui ayant entouré l’un de ses bras. Mikkel accueillit le bras. Il n’était pas du genre tactile mais se laissa faire tout de même dans l’ambiance Natus. « Jamais Natus n’a guerroyé si ce n’est lors de la première guerre contre le Dévoreur. Mais nous étions prêt. Tous les hommes et les femmes que ton regard aperçoit est combattant et bagarreur. Entraînement tout au long de la vie, l’arme à la main jusqu’à ce que le corps se flétrisse de vieillesse. »
Elle lui fit un beau sourire. Mikkel eut un regard pour les combattants Natus avant de revenir à Sytie du regard. Il l’écouta avec oreille attentive.
« Je suis jeune duelliste et, déjà, je peux monter sur cette table pour narrer mes exploits et ma force. Nous le faisions déjà, autrefois, au casernement à la fin de nos rudes entraînements. » Mikkel aimait beaucoup cet attrait culturel de récits d’exploits.
« Duelliste ? » Demanda-t-il.
« C’est un rang ? Une spécialisation ? » Tenta-t-il de chercher.

Duelliste Sytie


Sytie se détacha, l’air faussement outrée tout en scandant :
« L’ignores-tu ?!? » Elle ria de bon coeur avant de présenter l’attablée totalement prise dans la bonne humeur, les blagues et les histoires.
« A l’origine, l’armée des hommes et celles des femmes est séparée. Trop de liens, comprends-tu ? Trop de risque de faire passer le sentiment avant le devoir. Donc, avant la première guerre, un homme se devient tirailleur ! »
Deux des Natus d’en face qui l’écoutaient firent un signe en montrant leur fusil en pierre à feu.
« Ils sont la force brute de notre armée, la puissance de percussion, la pointe de la lance Natus. De leur connaissance, ils sont les briseurs de lignes. Les femmes, elles, sont les grandes agiles. Elles compensent le défaut de technique des hommes. De leurs lances, elles vont et viennent, coupant les tendons, les articulations et rendant faible l’adversaire, pour que le tirailleur l’empale alors de sa baïonnette. »
« Ensemble. Nous démolissons le dévoreur qui ne sait où donner de la tête. » Confirma Elesdo.
Sytie acquiesça avant de prendre sa lance et de la lui montrer.
« Là où le tirailleur apprend à renverser, percuter, s’imposer. La Duelliste apprend à être vive, esquiver, filer comme le vent. Nulle femme Natus ne reste volontairement devant arme ennemie. C’est le rôle de nos hommes, et nous, de les seconder. »
« Vos stratèges Atlantes appellent cela “Tactique de harcèlement” dans leur langue. »
« Chez les femmes Natus se trouvent également les chasseresses, garante des territoires de chasse de la Magna. Elles participent et, de leur flèches, perforent l’adversaire. Non pour l’occuper ou le finir à trépas comme nous. Mais l’atteindre et le surprendre à chaque fois qu’il prend un avantage. Elles sont les plus précises et courent comme personne. »
« Les meilleurs tirailleurs deviennent Gardiens de la Batailleuse, de leur côté, vêtu d’une carapace de fer si épaisse qu’un seul tir ennemi ne suffit pas à l’anéantir. »
« Et enfin...la plus grande des femmes Natus. Le symbole de notre idéal et croyance des Trois. Vadrielle la Septième. »

La discussion cessa soudainement lorsque le nom fût prononcé. Pas comme s’il ne devait jamais l’être mais un profond respect et une grande révérence changea littéralement l’atmosphère. Les hommes et femmes acquiescèrent tout en invitant Sytie à poursuivre.

« Une Vertueuse Pugiliste. Il n’en existe que dix en Magna. Les femmes les plus fortes de tout notre peuple, vivant dans les préceptes des Hauts Seigneurs et s'entraînant sans relâche des enseignements qu’ils nous léguèrent lors de la naissance de notre peuple. »

Mikkel écouta, d’une oreille attentive, toujours attentive d’en apprendre davantage sur le peuple Natus. Il avait paru comme acquiescer. Il se montra réceptif et captivé. Il avait lâché un sourire guerrier à la traduction atlante “harcèlement”. Il appréciait beaucoup la manière de guerroyer des Natus qu’il trouvait “belle” avec cette complémentarité homme-femme et ces différentes distinctions de rôles de guerre. Le soldat respecta la révérence pour leur plus grande femme Natus Vadrielle, et s’il fut un peu surpris sur l’instant du brusque changement d’ambiance, il comprit vite le témoignage de respect, et ne fut pas alors perturbé.

« J’admire votre manière de guerroyer. »
« La, la croyance des Trois, c’est…? » Demanda-t-il.
Il avait entendu Paresok dire “Par les Trois” mais, en fin de compte, il ne savait rien à ce sujet. Il avait bien une autre question en tête mais Mikkel n’osa pas la poser par pudeur nordique peut-être. Il aurait aimé connaître un peu plus la Natus Idène et son “poste” parmi les Natus et savoir si elle avait pu s’en sortir de ses blessures. Mais il ne parvint pas encore à poser de questions à son sujet.

Sa question, néanmoins, suscita une réaction parmi les hommes et les femmes, comme s’il venait soudainement de faire une erreur ou d’injurier leur croyance. Sytie eut le regard rond et elle regarda ses camarades avant de leur dire:
« C’est novice Atlante ! »
Elle souria avant de reprendre :
« Les Trois Hauts Seigneurs. Le Grand Andrièlus, maître du combat, de la guerre. La Sainte et Aimante Rhoamitra, coeur d’éthique, amour et bienveillance. Et le Savant Erydéon qui nous enseigna l’utilité du minerai de feu et nous donna l’amour du savoir. »
« Nos ancêtres, les Primos Natus, étaient esclaves du Dévoreur. Forcé d’enfanter pour produire leur nourriture. Odieuse servitude. »
« Les Trois sont venus et nous ont appris à résister, à nous battre. Sous leur égide, le soulèvement a eu lieu et nous avons vaincu. Les Trois ont dirigé ce que nous sommes devenus : Les Secundos Natus ! »
« C’était il y a des milliers de générations. Mais avant de s’éteindre, les Trois nous léguèrent leur héritage. Le Codex du LiberTairius. Un guide spirituel destiné à ce que nous ne nous perdions pas dans le vice et la complaisance. »
Tous les Natus acquiescèrent avec un profond respect et une reconnaissance évidente.
« Les Vertueuses représentent notre idéal, elles vivent et respectent ces préceptes bien plus que tout Natus. Les Trois avaient failli être oublié, la menace du vice et de la tentation a failli emporter les Secundos natus...alors...ils sont devenus religions. »
« Et ils nous regardent ! » Assura Elesdo en levant le nez vers le ciel.
« Oui. Les Trois ont toujours dit que le Dévoreur reviendrait un jour et que notre bien le plus cher était notre liberté. Depuis la Guerre Ancestrale, nous nous préparions au combat. Et ils sont venus, l’an dernier, frapper à notre porte pour nous dévorer. Ce fut la Grande Guerre que l’on partagea à tes cotés, Atlante. »

Mikkel Hansen


Mikkel sentit la méprise que Sytie avait canalisé. Mikkel se gratta un instant la barbe de sa joue, signe pour le norvégien, lorsqu’on le connaissait bien, de gêne, reconnaissant son erreur, ne montrant pas l’émotion, mais, en revanche, ce geste. Puis, il écouta de nouveau avec attention et avec respect. Il acquiesça à ce récit de Sytie et Elesdo et acquiesça notamment d’un geste de tête à la Grande Guerre que les Natus avaient partagés avec les Atlantes. Mikkel n’était pas encore sur Atlantis à cette époque mais il avait pu en lire des rapports et en retenir quelques informations, pas toutes en mémoire, que certaines d’entre elles. Peu à peu, Mikkel comprenait de plus en plus ce pourquoi il se battait d’autant plus que tout cela lui rappelait aussi qu’il avait encore des otages Natus à libérer de la Reine.

« Je comprends. » Acquiesça-t-il.
« Pardonnez mon ignorance. » Dit-il sincère avec touche viking.
« Nulle ignorance n’est fautive si l’on cherche à s’instruire ! » Répliqua Sytie un peu trop rapidement.
Elle fit un sourire complice au Norvégien avant d’ajouter.
« Dit si souvent Namara, ma maîtresse d’arme. »
Mikkel sourit. Cette parole sur l’ignorance lui parut sage.
« Ta maîtresse d’arme ? C’est elle qui t’as formé ? »
« Elle m’a appris tout ce que je sais. Namara la plus vaillante des duellistes, un exemple pour tous. Elle est grandement connue pour avoir partagé les armes avec l’Atlante Allen et avoir démontré, de son art, à s’entendre avec vous. Elle a travaillé très dur pour devenir Meneuse. Et un jour... »
Une grande ambition brilla dans son regard.
« Un jour, je lui succéderai. Je ferai honneur au temps qu’elle m’a offert à mon enseignement ! » Mikkel acquiesça à ce fort état d’esprit et lui adressa sourire.

Duelliste Sytie


La discussion alla bon train une bonne partie de la soirée. La jeune femme voulait savoir d’où venait l’homme, quel était sa spécialité et le défia longuement à la nage en lui assurant qu’elle était également plongeuse : un bien beau mensonge. Mais pour voir l’Atlante à moitié nu, c’était parfait.
Soudain, Elesdo claqua son verre sur la table et hurla, en réponse d’un compagnon qui le traitait de “pied mou” : « Par ma foi ! Au défi, gredin ! Tes pieds finiront au sol bien avant les miens. AUX CHAISES !!!! »
« AUX CHAIIIIIIIIIIIIIIIISES !!!! » hurlèrent tous les Natus et Sytie.

Les fétards se levèrent tous en laissant les sièges et écartés de la table en évidence. Elesdo monta sur celui du milieu, bombant le torse d’un air fier et sûr de lui tandis que certains partisans du concurrent le sifflaient. Son adversaire, lui, fit le tour pour s’installer également au milieu mais du coté opposé.
« Sytie ! Toi qui est perle de douceur ! Donne donc le signal à ce diable mou du bout ! »
« PIED TENDRE ! » Répliqua son adversaire.

Le sourire jusqu’aux oreilles, Sytie grimpa sur la table et se positionna au centre. Elle fit un tour sur elle-même alors que tous les spectateurs, bien collés aux parois de la tente, multipliaient les encouragements avec les verres en main.
« Tirailleur ??? » Elle feignit le départ, faisant râler les deux concurrents. Puis elle s’écria soudainement : « EN AVANT !!!!! »

Elesdo et Ebel s’élancèrent, marchant d’un siège à l’autre, les bras levés pour conserver leur équilibre. Ils tentèrent de passer d’un siège à l’autre le plus rapidement possible, tentant visiblement de rattraper son voisin. Elesdo avait déjà gagné un petit peu de terrain sur son concurrent et la course semblait aussi simple que ça, peut-être même ennuyante, jusqu’à ce que l’un des spectateurs mette soudainement, et sans prévenir, un coup de pied dans l’une des chaises. Celle-ci fut balayée sur le côté au dernier moment et le Natus grimaça en sautant par-dessus le trou.
Les partisans pour Ebel avait le droit de faire tomber un siège mais, du coup, les supporters de l’opposition également. La course, déjà peu évidente, gagnait progressivement en difficulté avec les différents trous qui se creusaient sur le chemin. Quand trois chaises d’affilés furent retirées, l’espace était si grand qu’Ebel fît un bond impressionnant, arrachant des exclamations stupéfaite de l’assemblée.

Elesdo était blessé, il ne pouvait pas traverser l’obstacle de la même manière. Aussi, il empoigna un verre qu’on lui tendait et le but cul sec. Celui qui lui avait proposé ce verre était maintenant en droit de le porter et il l’amena difficilement jusqu’au prochain siège alors qu’Ebel s’était dangereusement rapproché. Beau joueur, celui-ci ne fit pas de nouveau saut pour rester fairplay, être au même niveau que son frère tirailleur. Il but lui aussi un verre cul sec et continua la course.

Celle-ci s’acheva lorsque Elesdo rippa sur l’un des sièges. Quasiment rattrapé par son adversaire, la main qu’il tendait pour l’attraper l’aurait fait perdre, ce qui le poussait à aller plus vite et prendre davantage de risque. C’est ce qui faisait l’excitation de ce jeu, le premier exerçait une pression que les deux hommes devaient pouvoir gérer.
Mais Elesdo s’était effondré sous les éclats de rire et les salut de toute l’assemblée.
Sytie frappa dans ses mains en félicitant le perdant d’avoir tenu si longtemps. Mikkel applaudit aussi aux performances. Mikkel applaudissait toujours sur des claps à l’image de sa force tranquille, avec, peu de claps, peu agités, de bonne poigne, assez viking. Les spectateurs en revinrent vers leurs sièges et les replaçaient, certains s’installant de nouveau pour continuer les festivités, lorsque Sytie sauta avec souplesse sur l’un d’eux. Le propriétaire la fixa d’un air interrogateur et tous les autres Natus se figèrent pour la fixer également.
La jeune femme regarda Mikkel d’un air malicieux et elle pointa un doigt moqueur sur lui.

« Atlante Hansen. Tu es gauche, tu m’as fait outrage par accusations. Je te défie : AUX CHAISES !!!!! »
« AUX CHAIIIIIIIIIIIIIIIISES !!!! » hurlèrent tous les Natus en choeur, hilare. Mikkel, dans sa nature en retrait, ne s’était pas encore rassit, encore debout de toute sa carrure, et se gratta alors un peu la joue et sa barbe, signe de sa réserve, mais dans un bon et beau sourire, signe qu’il était dans l’ambiance festive, et qu’il l’appréciait bien !
« Te voilà fait l’ami ! » Ricana Elesdo en levant son verre pour saluer cet état de fait. « L’honneur ou la soumission ! » Mikkel tourna son regard vers Elesdo et lui adressa un regard, toujours, dans le bon sourire, et ricanant un peu. Et, il semblerait alors, enfin, il se mettait enfin un peu à rire le norvégien ! Il gigota la tête sur un signe négatif de sa nature de réservé mais toujours il parut enjoué et réceptif à l’ambiance.
« AH ! Un soumis à si frêle duelliste, on en aurait déjà son sobriquet : TENDRECOEUR !!!! »
L’assemblée ria de bon coeur et se mit à scander, martelant de leurs pieds :
« Honneur ou tendrecoeur ! Honneur ou tendrecoeur !!!! »
Sytie s’était placée d’un côté de la table et elle l’invitait à monter sur le siège d’en face d’un signe de main.
« Soumets-toi donc, Atlante ! Permet-moi de te citer à jamais de ce doux nom : TENDRECOEUR !!!! »


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Lun 1 Oct - 17:58

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Opération
&
NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI, SOIRÉE.


Mikkel Hansen


Mikkel était dans le sourire avec toute cette ambiance. Il sourit et regarda Sytie qui le défiait là soudain, le tout, dans un air très viking, oh non, non il n’allait pas se soumettre, oh non, il n’aurait pas ce surnom, et, oh oui, oui il allait boire ! Car Mikkel avait déjà dans l’idée de ne pas trop se risquer à sauter par dessus les places vides entre les chaises vu sa carrure massive, bien que pourquoi pas, pour quelques sauts à une ou deux chaises, mais il se savait en tout cas meilleur à tenir l’alcool que sauter des haies ! Le soldat avait bien fait pas mal de parcours du combattant et se défendait bien dans les différents d'obstacles mais surtout ceux qui sollicitaient les bras. Et puis, il manquait peu une occasion de boire, ayant la carrure pour y aller sans problèmes. Mikkel se leva et monta sur le siège désignée par la gente dame, d’une rangers, puis, de l’autre. Il semblait sûr de ses appuis à le faire. Il parut autant soldat que guerrier. Mikkel était toujours du genre solide sur ses appuis. C'était un atout, bien souvent, indétrônable de ses positions, mais, autant une faiblesse, parce que, ça le rendait clairement moins léger, voire très peu acrobate. Or, son adversaire, il la savait bien très agile et habile, et pourrait bien être redoutable à ce jeu ! Il était malgré tout prêt à jouer ! Pis, le compas dans l’oeil, il se savait avoir une longueur de jambe peut-être plus favorable.

Duelliste Sytie


Comme Sytie un peu avant, le tirailleur Natus monta sur la table et se prépara à donner le départ. La duelliste avait un regard étincelant de malice et d'espièglerie, Mikkel avait raison de redouter sa souplesse et il ne connaissait pas l'entraînement intensif que les Natus connaissaient dés leurs plus jeune âge. Dès que le top fût donné, la jeune femme se mit à courir et essayer de l’atteindre le plus rapidement possible. Elle avait une vitesse ahurissante et elle s’arrêta à plusieurs reprises en remarquant que c’était bien trop facile.

Par pure nargue, elle s’immobilisait pour mimer un essoufflement très mal jouer ou pour soutenir elle-même la progression de Mikkel de ses applaudissements. Elle faillit néanmoins s’écrouler dés que la première chaise s’envola, un Natus ayant eu visiblement envie de tester sa réaction en s’y attaquant dès qu’elle avait porté son appui. Sytie râla en se rattrapant in extremis et elle reprit sa course.

« Tendrecoeur, la victoire sera mienne !!!! » fit-elle sous forme d’une promesse pour elle-même.

Elle sauta souplement le vide produit par deux chaises disparues et commençait à gagner du terrain lorsqu’elle remarqua que le militaire ne faisait jamais de bond. Il consommait le verre d’alcool fort cul sec sans broncher et le Natus qui le portait avait toutes les peines du monde à pouvoir le déplacer. Cela fit sourire la jeune femme qui s’approcha doucement, mirant un nouveau qu’on lui tendait et elle tenta d’imiter le colosse. Elle poussa un cri en recrachant le liquide, la gorge visiblement brûlée par le liquide et elle ricana. Mikkel eut un franc sourire viking. Ca le faisait toujours sourire de manière très viking ceux qui ne tenaient pas l’alcool.

« Tu es à l’alcool la poussée de mes jambes !!! »

Et elle sauta avec souplesse pour reprendre sa course. Mikkel était effectivement un gars qui en avait à revendre en matière de consommation d’alcool. Ce n’était pas particulièrement étonnant, originaire d’un pays froid, et avec sa carrure imposante. Il pouvait boire les plus forts et en boire à foison sans en ressentir les effets qu’après maintes et maintes verres bien qu’il avait la discipline de ne pas mélanger les alcools. Il préférait rester à un même type d’alcool sur une même soirée. En cas d'impair la bière ça comptait toujours comme de l’eau.

Au bout d’un moment, la duelliste eut une idée. Profitant du fait que le Norvégien consommait un nouveau verre et qu’on s’organisait pour pouvoir le porter, Sytie fit marche arrière pour avoir plus de place. Elle se mit en position, comme si elle s’apprétait à faire quelque chose de très dangereux. D’ailleurs, l’expression de son visage trahissait son angoisse et le fait qu’elle n’était pas du tout sûre du résultat. Mais aussi courageuse que l’on pouvait l’attendre d’une duelliste, elle usa de son agilité pour courir et prendre plus plus d’élan possible. Elle poussa un grand cri d’effort en levant ses jambes quasiment à l’équerre tandis qu’elle passait par dessus là table et elle se réceptionna durement sur l’une des chaises devant le viking, lui bloquant le chemin.

Sytie battit vivement des bras, sur le point d’être emportée par son élan, trop déséquilibrée. Mais elle parvint à se récupérer, la chaise cessant de s’agiter puis elle se tourna de trois quart pour faire face à Mikkel, un sourire goguenard sur le visage. Elle l’avait littéralement dépassé d’un tour et lui bloquait la route.

Mais voilà, si l’adolescente souriait, ce n’était pas parce qu’elle avait réussi. Mais parce qu’elle était encore en train de le narguer. La réflexion allait rapidement lui venir...si Sytie était devant lui, alors Mikkel n’était plus le chassé...il était le CHASSEUR !
La jeune femme attendit qu’il amorce son premier mouvement pour lui tourner le dos et lui échapper dans un rire excité. Elle progressa en laissant tout juste assez de distance pour que ses mains ne l’aggripent pas. La jeune femme jouait à un jeu dangereux tout en multipliant ses provocations d’une voix bon enfant.

« Du nerf Atlante !!! De la hâte !! Quelle faiblesse que ceci !!! »

Mikkel Hansen


Mikkel était pas mal alcoolisé. On découvrait des personnes dans l’alcool. On disait souvent, que l’alcool, ça désinhibait. Mais, Mikkel n’avait pas vraiment complexe de sa personne, si ce n’était, qu’il savait bien. Il savait bien qu’il gérait ses émotions d’une manière un peu toute personnelle, en creusant comme un trou à l’intérieur de lui et en y jetant des pierres et encore des pierres. Il était déjà comme il était. Il se présentait déjà brut de décoffrage comme il était. Dans l’alcool, Mikkel ne s’ouvrait pas davantage. Il empirait. Et, c’était peut-être en ce sens, qu’il se désinhibait. Qu’en fait, plus encore, il se montrait comme façonné de pierres. Mikkel ne devenait plus que le viking, taciturne et abrupte. A quoi bon dire à un rocher, ou, à une montagne, de se déplacer ? Il n’était plus qu’un pilleur d’une place déjà colonisée ou à coloniser. On disait, bien malheureux comme une pierre, qui ne réagissait pas tant aux piétinements de ceux qui la foulait encore et encore. Mikkel ne parut pas tant réagir aux provocations. En tout cas, roc, pas par les paroles. La hâte ? Mikkel ne connaissait pas ça. Il connaissait la puissance. Mais, ce n’était pas trop, a priori, un jeu de puissance…?

Il tenta pourtant...

Mikkel, d’un coup, posa sa rangers sur la chaise en un coin et pas en son centre car son but était bien de la dévier et la poussa avec puissance. Et, sachant que son appui sera anticipé, en prenant appui sur cet appui, il enchaîna son second appui, de son autre rangers, sur la chaise suivante, ignorant déjà la chaise qu’il venait de rendre bancale, sur laquelle il avait pris puissance à se hisser sur la suivante, envahissant la chaise suivante, de toute sa carrure, comme un bon pilleur viking, en y joignant l’autre pied, les deux pieds sur la chaise. L'enjambée, abrupte, était large, de sa bonne longueur de jambe, et de sa carrure imposante.

Mikkel, de son enjambée, large, aidée par un appui un peu propulsant, pouvait aisément mettre un pied sur une chaise, et enchaîner sur un autre pied sur une autre chaise, et, ainsi de suite. Mikkel, chasseur, pouvait gagner en longueur ainsi, et en puissance de mouvement.

Environnement


Le jeu tourna de plus en plus en faveur de Mikkel.
S’il n’avait pas la souplesse de son adversaire, il tenait visiblement mieux l’alcool qu’elle, surtout en plein effort. La jeune femme commença à montrer des signes sérieux de difficulté et les acclamations du public avaient atteint leur paroxysme lorsqu’elle joua son va-tout.

Sytie, qui avait pratiquement été rattrapée par les stratégies de l’Atlante, s’était soudainement retournée pour agripper ses larges épaules. En mobilisant ses forces et donnant ce qu’il lui restait d’agilité, elle se servit du Norvégien comme d’un appui pour lui passer sur le flanc et passer dans son dos. La manoeuvre fût tellement risquée et aléatoire, du fait de l’alcool, que la jeune duelliste failli emporter son adversaire jusqu’au sol. Mais elle le tint fermement et lui grimpa littéralement sur le dos, plaquant une main contre ses yeux tandis qu’elle se faisait un poids supplémentaire.

« Ne tombe point !!! » S’écria-t-elle toute guillerette.

Elle garda sa main contre le regard de Mikkel. Les Natus multipliaient les encouragements, les défiant de faire un tour entier sans tomber. Pour cela, ils avaient rapidement replacé les sièges autour de la place.

« Là, maintenant ! »

Sytie guidait les pieds de son fidèle destrier, le menton posé sur l’une de ses épaules et jaugeant au mieux pour lui faire faire ce tour complet.

La fête dura jusque tard dans la nuit.
La duelliste avait su faire passer un bon moment à l’Atlante et l’alcool l’avait privé de ses dernières angoisses. Elle aussi voulait son bon moment, le clou du spectacle, la raison de son invitation. En revenant avec lui jusqu’à l’emplacement de la tente de commandement, elle riait en essayant de mimer sa démarche pataude après qu’ils se soient lourdement écrasés au sol à la dernière ligne droite. Un pied dans le vide et ça avait été le drame.

Sytie se sentit pousser des ailes et, sans crier gare, elle sauta contre Mikkel dans le but de l’embrasser. C’était le bon moment non ? Tous les deux assez émoustillés par la fête, là dans le silence du camp envahi par la nature, ils avaient encore une forme d’intimité.
Malheureusement, non seulement elle lui impacta le front par maladresse, mais il l’empêcha d’aller plus loin. Une odieuse frustration vibra dans tous le corps de la duelliste qui refusait de s’avouer vaincue. Elle le voulait son Atlante et c’est bien lui qu’elle avait choisi.

Seulement voilà, non seulement celui-ci avait la gentillesse de lui expliquer pourquoi au lieu de lui tourner le dos. Lui expliquer sa trop grande jeunesse pour son âge trop avancé et leurs écarts d’âges malvenus. Mais surtout, surtout, la règle imposée par Namara ne pouvait que lui revenir en tête. Les Natus étaient butés par nature, il fallait un sacré paquet de “non” et une bonne maîtrise de soi pour ne pas finir dans le lit d’une Natus motivée.

La jeune femme se savait bien armée pour faire céder le Norvégien. Ses mains massaient déjà ses pectoraux de douces caresses alors qu’il se refusait. Il n’aurait pas fait long feu si elle avait continué à faire naître le désir chez lui. Mais Namara avait parlé, elle ne devait pas insister face à son refus.
Sytie fût clairement vexée. Elle n’eût aucune réaction agressive à son égard mais lui montra bien qu’il passait à côté de quelque chose. Au même titre qu’elle perdait une très belle nuit en perspective. La jeune femme le remercia pour avoir partagé la fête, puisqu’elle le pensait réellement. Elle avait passé un bon moment mais se voir privée de la nuit dans ses bras tenait presque d’une forme de torture.

En bonne duelliste qui se respecte, Sytie ne montra pas plus de sentiments et dissimula sa tristesse sous un faux humour. Elle lui souhaita d’avoir les “pieds droits” le lendemain matin puis lui déposa un baiser sur la joue avant de disparaître. Mikkel acquiesça d’un signe de tête et lui souhaita de prendre soin d’elle avant qu’il ne se quittent à la croisée des chemins.

Pas question pour elle de se consoler avec les deux Atlantes qui l’accostèrent, bien éméchés, et qui la prirent pour une Candide. L’insistance du côté de ces hommes, bien plus virulente et sacrément grossière, l’amena à les rejeter avec plus de force. Surtout lorsque la température commença à monter et qu’elle fût malmené plus violemment, entourée de ces deux hommes. Sytie protégea son honneur avec la vaillance que l’on connaissait des Natus jusqu’à ce que les cris rameutent les endormis les plus proche, scellant une agression dont le lieutenant Allen serait informée le lendemain.

La jeune femme regagna dès lors la tente de son mentor pour lui “demander conseil” officiellement. Et officieusement, pleurer dans ses bras...

FIN



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