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One more light goes out

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 8 - Zone Médicale :: Cellules d'Isolement
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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Dim 22 Oct - 12:26

Matt Eversman

Who cares if one more light goes out?



Musique d’ambiance : Linkin Park - One more light https://www.youtube.com/watch?v=Tm8LGxTLtQk

Chronologie : Nuit du 13 au 14 mai 2017 – 4h13


Posé négligemment sur le côté trônait toujours le fameux carton. Les copains s’étaient chargés de le remplir à ras bord de babioles et d’objets lui permettant de tuer le temps comme une console de jeu ou même un livre de mots mêlés. Il y a vraiment de tout. Ce fut une super attention qui l’avait touché et il les en avait remercié lors de sa participation à la soirée. Tous les éléments du contenu étaient connus pourtant une main trainait négligemment à l’intérieur appréciant la texture des différents objets, retirant parfois un élément pour le mettre en évidence. Ces cons avaient eu l’audace de lui mettre un sextoy pour ses longues soirées d’été mais aussi une petite bière. C’était même autant que les deux aient été laissé par le clan médical. Bon ok ils avaient été dissimulé mais un enfant de trois ans qui en fouille le contenu les trouve.

La nuit était déjà bien avancée. On était bien plus proche de l’aube que du crépuscule. Pourtant le militaire n’avait plus sommeil. Il avait passé la journée à dormir, bien aidé par les somnifères mais aussi par une nuit précédente pleine de révélations. Taylor Laurence l’a autorisé à sortir sous surveillance. Il ne s’était pas fait prié pour passer une nuit blanche, d’abord auprès des potes et ensuite il avait rencontré Pedge Allen. Les révélations s’étaient enchaînées. Le combo explosif alcool et médicaments lui avait permis de s’ouvrir à la jeune femme, lui exposant ses sentiments. Ce fut un échec critique. Il n’aurait pas pu espérer pire résultat. Foutu pour foutu, la fameuse lettre de Taylor Laurence avait été ouverte et sa triste vérité avait éclaté au jour. Il y avait du wraith en lui. Ajouté à cela une pincée de sermons du médecin pour avoir consommé de l’alcool malgré l’interdiction formelle : c’était une belle nuit de merde.

Les soupirs se multipliaient. La fatigue était là. A plusieurs reprises le sommeil vint le chercher et quelques scènes de torture finirent de le cueillir le ramenant aussi à la triste réalité, couvert de sueurs froides. Ce n’était plus possible. Un somnifère ne parviendrait pas à lui faire oublier tout ça. Il n’y avait pas d’avenir à tout. Pas de fin heureuse. Pas de bouton qui permettait de revenir en arrière de quelques jours. Rien n allait. Les problèmes avaient tous La meme source : lui. Plus ll’homme ressassait, réfléchirait, moins cela allait. Le mental était en miettes éparpillés ici et là. Le corps ne suivait plus.
Son corps le dégoûtait même. Admettre qu’il y avait une part de wraith en lui était insupportable. La reine avait réussi son coup en obtenant un soldat. On avait beau essayer d’être rassurant, lui se prenait comme une bombe à retardement. Tôt ou tard, il serait de nouveau un traître aux yeux de son peuple. Il livrerait sans son consentement d’autres informations, peut-être même la localisation d’Atlantis ou peut être qu’elle parviendrait à lui faire vivre d’autres horreurs : égorger un membre du personnel de ses mains, semer la pagaille dans les rangs. C’était impossible de continuer ainsi. C’était une voie sans issue. Il n’y avait pas d’avenir pour lui ici, pas plus que sur Terre. Impossible de le ramener là-bas sans prendre un risque.

Les doigts caressaient le goulot de la bouteille de bière depuis quelques minutes. L’esprit divaguait essayant de trouver une solution à ses problèmes. Il n’y en avait pas. Matt broyait encore et toujours du noir. Personne n’aurait confiance en lui après cette découverte. Personne ne voudrait de lui. Il ne pourrait plus assumer son rôle de militaire, trop dangereux de lui donner une arme. Or s’il n’était plus un gris, que deviendrait il ? Le Ranger ne savait rien faire d’autres. Pas question pour lui de devenir un civil de l’expédition. Il n’en avait pas les capacités. Mettre sa vie en jeu, se battre, il ne connaissait que ça. On venait de lui retirer. C’était le point de trop. Il parvenait difficilement à se maintenir à flot depuis son retour, ce coup de massue l’avait achevé. Plus il y pensait, plus il regrettait que Sheppard ne l’ait pas achevé là-bas… Il y serait mort en héros, en soldat.

Les jointures autour du goulot étaient désormais blanches. Fini les caresses, il cristallisait sa colère sur ce morceau de verre. Sa haine était toujours envers les wraiths, envers cette reine qui lui avait pourri le restant de sa vie. Elle lui avait tout pris. Elle avait brisé son corps, son esprit avant de s’en emparer et de faire de lui l’un de ses sbires. Il avait affronté ses coéquipiers pour elle, il aurait tué pour elle si les autres n’étaient pas intervenus. Il fallait une fin à cette histoire, tirer un véritable trait définitif sur tout ça et pour y parvenir il n’y avait qu’une seule solution… Des heures déjà qu’il y pensait. Plus il y réfléchissait, plus cette issue s’imposait à lui. Il ne pouvait devenir un boulet, un prisonnier. Là, il y avait encore une solution, une solution de tir. Il fallait en profiter tant qu’il le pouvait, avant qu’on ne l’enferme de bon.

Après une longue expiration destinée à trouver un peu de courage, la bouteille fut extraite du carton pour être portée à ses yeux. Dommage, c’était une sacrée bière. Pas n’importe laquelle, une de qualité et introuvable dans cette galaxie sans un peu de trafic noir avec le dédale. Délicatement le militaire l’enroula dans la taie de l’oreiller retirée pour l’occasion. Il serra fortement le tissu autour du verre tenant toujours celle-ci par le goulot. La main était tremblante. La détermination était là, il savait ce qu’il avait à faire mais encore fallait-il avoir le cran d’aller jusqu’au bout.

Les soupirs se multiplièrent, les regards envers la porte de la salle aussi. Il s’attendait presque à voir débarquer un membre du personnel médical et l’interrompre dans sa manœuvre. Peut-être est-ce qu’il désirait intérieurement ? Toujours est-il qu’à la lueur qui baignait l’infirmerie le militaire se contorsionna pour pouvoir se redresser davantage sur le lit. C’était douloureux. Tout l’était toujours maintenant. Les doigts crochetèrent le dispositif de perfusion implanté dans son poignet droit. Ce ne serait pas ça qui lui ôterait la vie. Les solutions n’étaient là que pour l’aider, le soulager un peu. C’était fini tout ça. D’un geste rapide, il l’ôta retenant un gémissement en gardant les lèvres pincées. L’aiguille ensanglantée fut retirée elle aussi puis posée sur la table de chevet à côté de cette fameuse lettre. Cette dernière était barrée d’un énorme Non manuscrit. Une étape de plus du plan réussie.

Passer à la suite était délicat. Il y avait réfléchi de longues heures sachant exactement comment parvenir à ses fins mais il y avait une différence entre y penser et le faire. Il était pourtant déterminé à en finir. Le goulot de la bouteille fut attrapée et après une nouvelle inspiration, celle-ci fut claqué contre un rebord du lit. Il y eut un choc. Le verre se rompit éclatant en morceaux dans le tissu, les fibres humidifiées par le houblon fermenté. Sur ses gardes, Matt ne fit aucun autre bruit gardant les yeux rivés sur la porte pour s’assurer que rien n’avait filtré. Le tissu fut posé sur les draps dévoilant le triste état de la bouteille. Matt ne put s’empêcher d’attraper le cul de celle-ci, le portant délicatement à ses lèvres pour en siroter quelques gouttes. Fallait au moins ça pour attaquer la dernière étape de son plan. Dommage d’avoir gâché un tel cru. Il aurait presque eu un sourire en savourant le breuvage mais surtout en pensant que ce serait par lui qu’il en finirait. La bière aurait sa peau. Il y avait pire comme mort finalement…

Matt n’était pas spécialement croyant mais il prit quelques minutes pour penser à ses proches, ses potes membres de l’expédition se rappelant de quelques moments sympathiques. Tous affichaient un grand sourire comme s’ils lui donnaient l’autorisation de continuer sa tentative. Ils allaient lui manquer, c’était certain. Il espérait vraiment pouvoir les revoir une fois « là haut. ». Tous les retrouver un jour pour une grande fête. Cette expédition aussi lui manquerait. C’était une belle partie de sa vie malgré la fin tragique. Il aura pu découvrir de nouveaux mondes… Il y a pire comme job.

« Pardonne moi… » dit-il en levant les yeux vers le plafond pensant aussi bien à ses parents, à sa mère au moment où des officiers de l’Air Force viendrait la voir, à ses potes. Il agissait en lâche, fuyant le combat. La fameuse figurine Star War fut insérée entre ses lèvres, il la mordrait en temps voulu pour contenir ses gémissements. Une dernière inspiration avant d’appuyer la lame de verre contre l’intérieur de son poignet gauche. Il en fallut une inspiration de plus avant qu’il n’appuie davantage et commence à entailler remontant en direction du coude. Le liquide chaud gicla aussi, se répandant rapidement sur sa main, son bras, les draps… Le sang d’un hybride. Au moins ce qui faisait de lui un alien le quittait. Les gestes étaient tremblants, le corps agité de soubresauts incontrôlables. C’était la douleur ! Pour entamer suffisamment les veines, il fallait passer à travers les muscles de l’avant-bras. Ils se crispaient d’une force impressionnante, comme si le subconscient cherchait à se défendre contre la volonté d’en finir. Et dès que le ranger parvenait à s’y enfoncer assez profondément, le sang qui ruisselait comme de l’eau l’empêchait d’y voir davantage. Il se contentait donc de massacrer son avant bras jusqu’à ce que la douleur l’irradie entièrement dès le moindre mouvement de cette lame de fortune. Le morceau de verre fut lâché. Matt finit par s’allonger de nouveau sur son lit. Il blottit son visage dans le creux de son coude sain lui permettant aussi de dissimuler ses gémissements. Il s’interdisait d’intervenir mais aussi de regarder ça. Bientôt tout serait terminé..

@ pyphi(lia)

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Dim 22 Oct - 12:30

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Cette nuit, opération NINJA !!!
Matt, elle le connaissait pas plus que ça. Mais il n’y a rien de plus rapide que des rumeurs et elle se souvenait bien de lui lorsqu’elle avait fait la factrice chez les Natus. Quand Nelly avait vu son visage à moitié brûlé, elle n’avait pas vraiment su quoi dire de crainte de le vexer. Bon, allez savoir comment il était revenu avec sa peau de bébé, mystère ! Mais ce qui est certain : c’est qu’il allait très très mal ! Mais vraiment très mal !

La plupart des gris avait fait une petite quête d’objets en tout genre et ce sont ses amis qui avaient fait le tri pour lui concevoir un carton. Et bien sûr, Nelly, on l’oublie complètement ! Non...non...ON LA FUIT !!!

« Sont pas sympa quand même... » Maugréa-t-elle doucement en allant vers l’infirmerie à pas feutré.

C’est le problème quand on joue à la gamine vingt quatre heures sur vingt quatre : tout le monde finit par y croire. Les gris l’avaient volontairement esquivé et Isia n’avait pas voulu qu’elle lui rende visite à l’infirmerie. Enfin...pas seule en tout cas ! Ils pensaient tous qu’elle allait le déprimer encore plus ? C’était possible, ça ?

Enfin bref.
Nelly n’avait pas dit son dernier mot et elle avait prémédité son coup. Là, à quatre heures du mat, personne ne surveillerait à fond la chambre de Matt, elle en était certaine. Il y aurait surement une infirmière dans le coin mais ça ne serait pas très dur de l’esquiver. Surtout si elle dormait ou si elle faisait des galipettes avec un prince charmant venu la rejoindre.
Et bien quoi ?!? Faut bien s’occuper la nuit non ? Y’a même pas la télé sur Atlantis !!!

Du coup, rien que pour ce très cher Matt, elle avait réussi à convaincre un ingénieur de gonfler trois préservatifs à l’hélium. Il était gêné et il ne comprenait pas trop. Mais en même temps, sur une expédition civile de chercheurs, des ballons gonflables, ce n’est pas la priorité. Alors il faut faire avec les moyens du bord !
Ca a été super dur quand même de marquer au stabilo ”Bon rétablissement !”. Surtout avec ce foutu lubrifiant, elle s’en était mis partout ! Et ses doigts glissaient sur le stylo après ! Enfin bon, une sacrée aventure qui rendait les lettres assez hasardeuses et bien moches à regarder. Mais l’intention y est non ?
Un peu de cordelette et voilà ! Une Nelly qui se balade à quatre heures du matin, avec ces fameux ballons et une boite de chocolat, pour se rendre jusqu’à l’infirmerie !

Prudente plus que de raison, l’espagnole se lança dans une véritable mission d’infiltration pour atteindre la chambre de Matt. Au passage, elle ne croisa littéralement personne. Elle aurait pu se déplacer tranquillement et sans gêne qu’il n’y aurait eu aucun obstacle pour lui barrer la route. Bon, au moins, tout le monde dormait bien et elle n’avait surpris aucune galipette, c’était déjà ça !

Pour passer la chambre, il n’y a pas trente-six solutions. Les portes Atlantes s’ouvrent complètement, point. Alors Nelly respira un grand coup et passa sa main devant le détecteur à cristaux. Elle ne sut pas vraiment pourquoi mais sa mémoire la rappela à une Pedge furieuse et excédée qui l’avait surprise pour l’envoyer ensuite manger le mur de sa chambre. Il fallait espérer que Matt ne ferait pas la même chose parce que, même blessé, il devait avoir de la force.

Au début, la jeune femme fut surprise qu’il y ai si peu de lumière. Comment elle allait faire pour se diriger sans se mettre les pieds n’importe où, hein ? Ce super guerrier de la mort qui tue, il pouvait pas dormir avec une veilleuse pour trouver le sommeil comme elle, non ?
Bon, au moins, elle arrivait à le voir plus ou moins grâce à d’autres sources de lumière dans son dos. La silhouette de Matt se distinguait un peu. Il se trouvait sur le lit, normal, et il lui tournait le dos. Par contre, il semblait parfois parcouru de spasmes, comme s’il faisait un mauvais rêve. Quel dommage, ça peinait déjà Nelly et, donc, il allait falloir redoubler d’idée pour son cadeau.
Devinez quoi ? Elle allait attacher les ballons à son POIGNET ! Oui, comme pour les enfants !

Nelly s’empêcha d’éclater de rire alors qu’elle progressait doucement dans la chambre. Elle imaginait déjà la tête de Matt qui se réveillerait doucement et trouverait lié à son poignet trois préservatifs volants lui souhaitant bon rétablissement. C’est un bon vivant Matt ! Il adorerait forcément !!!
Son pied buta soudainement contre la chaise et le carton tomba par terre, répandant son contenu sur le sol en faisant un véritable carnage. Il n’y avait eu que peu de bruit au final mais, dans le silence de la nuit, on aurait pu croire à une véritable alarme de sécurité. La jeune femme se raidit donc, le regard écarquillé, persuadée que le soldat se redresserait pour la considérer d’un regard noir. Nelly imaginait déjà les cris, les gardes, la prison, et la déception dans le regard d’Isia. Une crainte assez monstrueuse s’empara d’elle l’espace d’un temps alors qu’elle se transformait en statue de pierre. Mais mis à part ces tremblements étranges, le soldat semblait désintéressé. Ouf…..

Et super !
Nelly reprit sa progression en évitant du pied une peluche et...heu...un sextoys ?
Ils sont bizarre ces soldats ! Même blessé, ils pensent à ça. SURTOUT blessé ! Bref, elle écarta le truc du pied en faisant une expression dégoûtée puis elle contourna le lit.
D’ailleurs, c’était quoi cette odeur bizarre ? Ca lui prenait littéralement la gorge, c’était comme du métal, mais pas seulement. C’était acre, ça agressait les narines et c’était comme avoir le nez collé sur du métal sale. Des couverts mal lavé par exemple mais en bien pire. Et ce n’était pas l’atmosphère aseptisée de l’infirmerie.
Hmmmbon. Elle se pencherait sur le mystère un autre jour. L’opération NINJA devait se poursuivre. Il avait l’air de dormir. Oui ?
Oui, il dormait bien.

Nelly se gargarisa intérieurement en grignotant les derniers mètres. Elle posa la boîte de chocolat sur la guérite avec une infinie douceur puis, séparant les ficelles de ses ballons pour ensuite en faire une cordelette plus solide, elle approcha du bord du lit pour…

VRAAAAACHHHHH

Nelly se retrouva le cul par terre, littéralement. Les ballons s’envolèrent pour remonter jusqu’au plafond et elle eut du mal à se redresser. Ses pieds glissaient sur un liquide poisseux, comme du liquide vaisselle. De quoi rendre l’endroit vachement périlleux et, il fallait l’avouer, c’était vraiment un sacré beau piège. Nelly se redressa difficilement en éclatant de rire. De toute façon, avec sa chute, elle était forcément grillée.

« Alors ça ! C’est tellement bien joué !!! J’me suis fais avoir comme une bleue moi, je suis prise. Et puis en plus, personne ne savait que je venais alors... »

Matt n’avait pas réagi. A peine un tressaillement.
Le liquide qu’elle avait sur la main était désagréablement chaud. Pour un peu, elle aurait cru qu’il s’était fait dessus mais là, soit il hurlait en la voyant dans sa chambre, soit il rigolait de l’avoir piégé. Mais Matt ne réagissait pas...il tressaillait !

Nelly eut soudainement une grosse boule dans son ventre. Elle oublia chocolat et ballons pour passer sa main sur le déclencheur et la lumière inonda soudainement la pièce. Elle cria par la surprise, un cri qui n’avait rien d’humain, rien de simulé non plus et parfaitement paniqué. Matt gisait dans une marre de sang qui avait débordé sur le sol !!!

Éberluée, les yeux ronds et sur le point de sortir de ses orbites, elle considéra tout ce liquide rouge sur ses doigts, ce liquide qui imbibait son pantalon, ses chaussures et descendait maintenant, de ses mains, jusqu’à ses avants bras. Ca ne pouvait pas être un canular, il y avait du sang partout. BON DIEU IL Y EN AVAIT PARTOUT !!!!

« Matt...MATT ! »

Sa respiration s'accélèra brutalement. Son regard agité se perdit sur les débris d’une bouteille en verre et elle comprit. Elle comprit que ce n’était pas une connerie, que le soldat ne jouait vraiment pas. Il en finissait avec sa vie, littéralement.

« NON ! » Hurla-t-elle en se jetant sur son avant-bras.

Il y avait tant de sang.
Ca giclait depuis une énorme faille qui remontait tout le long de la peau, du poignet jusqu’au creux du coude. Nelly hurla de peur en plaquant ses deux mains dessus dans le vain espoir de...de quoi ? D’arrêter ça ? Ca continuait de jaillir entre ses doigts serrés, ça coulait comme une rivière qui se foutait des obstacles pour suivre la loi de la gravité. Et ça ne s’arrêtait pas. C’était si fluide, si liquide, et tellement impressionnant !
Le fait d’appuyer sur la plaie fît réagir Matt dans un grognement. Il souffrait !

« INFIRMIERE ! INFIRMIÈRE AU SECOURS !!! » Cria Nelly d’une voix complètement cassée et paniquée. « Matt ! Mais qu’est ce que tu as fais !!! »

C’était la véritable panique. Nelly tremblait de tous ses membres, elle se serait faite dessus si la situation n’était pas encore pire que ça. Matt avait réagi à la pression de ses doigts sur la plaie mais il oscillait entre inconscience et brève lucidité. Ce souffle qu’il avait eu, était-ce des paroles ou un râle de douleur qui n’avait même pas franchi sa gorge ? L’espace d’un instant, elle croisa son regard. Elle sentit à quel point il dégustait, comme s’il était en train de lui demander de l’aider pour finir ce qu’il avait commencé.

« INFIRMIÈRE !!!!!!!! » Cria-t-elle de toutes ses forces.

Mais rien !
Bon sang, personne ne venait et il était en train d’agoniser dans ses bras.
Vous vous dites surement qu’une militaire devrait savoir réagir, qu’elle devrait savoir quoi faire, garder son calme pour commencer ? Mais il était quatre heures du Mat, tout le monde dormait, tout le monde faisait des foutus rêves pendant que le soldat se vidait de son sang. Et il n’y avait toujours personne pour intervenir.

Nelly renifla. Elle pleurait comme une madeleine et elle ne s’était même pas rendu compte quand est-ce que ça avait commencé. Peut-être quand son esprit ne cessait de lui dire qu’elle était impuissante, que l’homme était en train de lui échapper. Qu’elle ne ferait rien d’utile. Qu’elle ÉTAIT inutile.
Pour mourir en compagnie de quelqu’un, Matt aurait sûrement préféré une autre personne. Être surpris par un soldat capable de réagir convenablement pour commencer. Mais c’est celle qui s’amusait à faire la gamine qui s’était trouvée là pile à ce moment. La pire, non ?

Dans un sursaut de conscience traversant son affolement, l’espagnole s’empara d’un pan de drap et l’enroula autour de l’avant bras du soldat. Elle serra le plus fort qu’elle pu, peut-être trop fort, et elle plaqua encore une fois ses deux mains.

Cette forte pression fit réagir le militaire lui faisant lâcher un gémissement sonore. Une main ensanglantée vint se poser sur le bras de Nelly, cherchant à éloigner la source de douleur supplémentaire mais n’ayant pas la force pour le faire.
Le sang teinta la partie encore saine du tissu, comme si c’était une foutue éponge, et ça suinta à travers !!!!!


« Je sais pas...je sais pas ce que je dois faire... » s’écria-t-elle entre deux sanglots. « Matt, putain, mais dis moi ce que je dois faire !!! »

C’est là qu’une image s’imposa à ses yeux !
Papa, la belle docteur manipulatrice ! La première qui avait connu son petit jeu d’enfant. Une superbe toubib qui râlait de son comportement tout en l’appréciant...par moment. C’était son infirmerie ici, c’était son territoire.
Alors en ignorant sang, odeur, et les gesticulations de Matt, Nelly porta sa main jusqu’à son oreille pour déclencher la radio. Elle connaissait comme tout soldats le numéro des ondes et elle se rendit immédiatement sur la fréquence d’urgence médicale. Isia devait surement y être, prête à l’intervention. C’était son boulot non ? C’était son putain de travail. C’était une super toubib, elle serait là. Parce que c’était chez elle, ici.
Pourvu qu’elle soit là !!!

// ISIA !!!! ISIA !!!! // Supplia-t-elle en maintenant ses mains sur la rivière. // Isia, c’est Matt ! Isia... // Elle renifla. // Il s’est ouvert les veines. Il y a du sang partout. Il y en a partout ! Pitié, Isia réponds-moi. //

Elle trembla sous une onde de chagrin.
Après sa mort. Ils lui demanderaient ce qu’elle faisait là, dans la chambre, à cette heure. S’ils ne pensaient pas qu’elle était coupable de l’avoir aidé dans le suicide, ou de l’avoir tué pourquoi pas, il y aurait une enquête. Mais ça c’était le cadet de ses soucis. Le problème, c’est qu’elle ne l’aurait pas retenu, qu’elle aurait paniqué au lieu de faire ce qui fallait.
Mais merde ! Qu’est-ce qu’il fallait faire quand on tombait sur un collègue qui agonisait dans son putain de sang ?!?

// Isia, je t’en supplie réponds-moi ! Je sais pas quoi faire ! Il va mourir...je sais pas quoi faire... //

Elle le connaissait à peine.
La première fois qu’elle avait vu Matt, il souriait, il chauffait un entrepôt entier venu se défouler sur une session de paintball. Elle était montée sur la scène pour faire le clown et il ne l’avait même pas jeté. C’était un fêtard, il se marrait, il avait une réputation entière sur Atlantis. Comment est-ce qu’il avait pu tomber aussi bas ? Au point d’en finir ?

« Ne lâche pas... » Fit-elle au soldat sans savoir s’il l’écoutait, ni même si c’était véritablement adressé à lui.

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Dim 22 Oct - 14:35

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Au delà de la souffrance

"On ne peut vivre sans saluer la mort"




Isia Taylor Laurence


Isia n’était pas d’une humeur des plus agréables. Elle avait réceptionné Matt et Pedge et, ce brave et intelligent soldat, avait trouvé un moyen de se bourrer la gueule. Pourtant, elle lui avait dit de ne pas le faire, mais non, il écoute aussi bien qu’un éléphant en rut ! Tsss et puis qu’est-ce qu’il foutait avec son doudou sérieusement ? Ils voulaient reparler et mijoter l’épisode torture à deux ? Eh bah ! Pedge avait autre chose à faire que de traîner avec un soldat aussi décevant ! Voilà qu’elle lui fait une fleur et l’autre il te passe par derrière pour te retirer ton pull ! (Image peu glorieuse d’une chanson où ce n’est pas le pull qu’on enlève…).

Tsss… elle avait pris l’astreinte de Dale pour une raison simple : si l’autre pignouf essaie de se bourrer la gueule pour oublier ses malheurs (et cela se comprend), il pourrait tenter d’épancher sa soif une nouvelle fois, où pire faire un cocktail plus fort ! Et fort heureusement que ce ne fut que de la bière. S’il avait consommé un alcool plus fort, Matt Eversman se serait endormi pour un long sommeil sans réveil ! Enfin qu’importe, elle avait pris cette astreinte afin de s’assurer qu’il n’y aurait pas de problème ce soir. Une manière très fière de ne pas avouer sa connerie de lui avoir fait un privilège. Et puis, elle ne le sentait pas ! Donc elle désirait être là, se considérant largement la meilleure pour sauver ou aider cet abruti de soldat s’il faisait une connerie !

Il était tôt… elle avait besoin d’un café, un café vanille pour la tenir éveillée. Les astreintes c’est la merde et on s'fait chier ! Elle tapait ses rapports de la journée ou en lisait d’autres, voir des revues scientifiques. Elle n’aimait pas perdre son temps et l’envie de café fut très forte. Elle se leva donc pour en prendre un. Son esprit divaguait à divers éléments et envies du jour, quand elle se fit arracher le tympan par une voie connue.

La panique dans la voix de Nelly était plus que palpable…du sang ? Il s’était ouvert les veines mais avec quoi ? Il y avait quoi dans le colis des copains ? Sans plus attendre, elle lâcha son café qui s’écoula sur le sol et elle se précipita dans le couloir des chambres. Elle n’avait pas répondu à Nelly, pour la bonne et simple raison, que le corps de la doctoresse s’était élancé au pas de course, au moment où elle avait entendu le mot « c’est Matt ».

Bien entendu, elle se demanda ce que fichait Nelly dans la chambre du soldat, mais cela n’était pas grave, elle lui demanderait plus tard ! Elle fit marcher sa radio, pour donner ses ordres.
// Katty, préparez-moi une poche de sang d’O+ et amenez la moi dans la chambre d’Eversman sans tarder ! //

Elle ouvrit la porte sans aucune délicatesse, suite à son élan de cette course folle entrepris pour gagner du temps, avant qu’il ne soit trop tard. En effet, Nelly était là, avec d’étranges ballons et Matt complètement à côté de la plaque avec du sang de partout. Le cœur de Taylor Laurence battit à tout rompre ! Elle se précita vers le lit.

« Pousse-toi bibiche ! » Lança-t-elle dans la précipitation, et sans lui demander son reste, elle la poussa, pour atteindre Matt. Elle lui prit son pouls qui était toujours présent mais faible… il avait arraché son intraveineuse et celle-ci n’avait pas bipé… normal, la bière avait endommagé le système au bout de l’aiguille.

En attendant la poche de sang, Isia commença à retirer les bouts de verre et à sortir de la desserte, à côté, des compresses désinfectantes pour installer un garrot et arrêter le flux de sang. Il s’était entaillé la moitié du bras ! Et avec beaucoup de passion ! Bien entendu il fallait recoudre, mais avant de chercher la veine, il y avait d’autres problèmes : la faiblesse du coeur de Matt.

Katty arriva quelques minutes après et la poche de sang fut reliée à Matt. Mais le cœur faiblard de l’homme était en train de partir… et Isia dû le réanimer… plusieurs fois, avant qu’il ne soit stable… Une course contre la montre atroce, où l’infirmière Katty était en train de prendre le relais pour maintenir le cœur en marche et Isia, qui devait trouver et recoudre la veine principale que le militaire s’était ouverte. Cela demande de la minutie, mais bon… avec les spasmes du militaire ce fut mission impossible.

Nelly se tenait derrière, comme témoin d’une scène cauchemardesque sans vraiment y croire. Elle gardait ses deux mains levées, dégoulinantes de sang, sans oser les redescendre le long de son corps. Depuis qu’Isia lui avait dit de se pousser, elle ne savait plus du tout quoi faire, elle ne se sentait même pas capable de parler. Juste voir ce mauvais film, ce cauchemar, qui se réalisait sous ses yeux. Un vent d’espoir avait soufflé en elle lorsqu’elle avait vu Isia débarquer et prendre le contrôle de la situation. Mais le massage cardiaque qui témoignait de l’état du militaire la cisailla encore plus.

Ce n’est qu’en voyant ces tremblements de plus en plus brutaux, comme si Matt se défendait ou cherchait à écarter tout le monde dans ses sursauts de lucidité, que la jeune femme comprit qu’elle ne serait vraiment pas de trop pour les aider. Sa réflexion n’allait cependant pas jusque là, c’était comme un instinct, ou un besoin, comme une envie de se rattraper pour une faute qu’elle n’avait pas commise. Nelly se précipita donc aux côtés de l’infirmière encore en train de faire des massages dès que le coeur s’arrétait. Et elle chercha à plaquer le corps de son collègue à plat contre le lit en le tenant, du mieux qu’elle pouvait, par les épaules.

Matt Eversman


C’était l’horreur. Pas du tout le repos espéré. Ça faisait un mal de chien. Des personnes gueulaient autour de lui. Des pressions s’effectuaient un peu partout sur son corps. Matt ne comprenait plus rien, n’essayait même plus de comprendre n’en ayant plus les capacités. Son corps perdait les pétales, l’esprit lui était déjà complètement hors service. Il oscillait entre la réalité et l'inconscient étant parfois ramené à lui par une réaction violente de son corps. C’était les montagnes russes émotionnelles pour son coeur. Un hurlement s’échappa de ses lèvres lorsqu’on cherchait à clamper sa veine. La douleur était telle qu’elle le fit réagir laissant ses dernières forces dans une manoeuvre d’évasion. Sa main valide vint se plaquer sur tout ce qui passait à proximité (narines, bras…) Ce fut peine perdue. On continuait de le charcuter. Impossible pour lui ne pas réagir tant la zone était sensible. La tête fit quelques mouvements de gauche à droite. « Laissez... moi » lança-t-il dans un murmure avant qu’un masque ne lui soit appliqué pour faciliter sa respiration.. Le corps lutta jusqu’au bout contre cet acharnement thérapeuthique, l’esprit avait déjà lâché l’affaire. Le bras blessé était agité de tremblements nerveux. Lui ne contrôlait plus rien depuis longtemps. Il ne pouvait plus qu’espérer qu’on le laisse enfin tranquille, qu’on le libère de ses démons.

Isia Taylor Laurence


Croyait-il qu’elle allait le laisser mourir aussi connement ? Un instant, elle hésita à demander l’autorisation de l’envoyer en mission, pour qu’il se suicide comme un vrai héros et non comme un lâche ! Le suicide est lâche aux yeux de la doctoresse qui n’avait cessé, tout le long de sa vie de se battre contre ses propres démons. Elle aurait pu mettre fin à ses jours, mais cela était la solution la plus facile !
Bien entendu, elle aurait pu l’euthanasier, mais il ne souffrait pas physiquement pour que cela soit accepté par la commission… à croire que l’esprit était point une blessure acceptable pour les bien-pensants.
Et quand bien même, elle ne l’aurait pas fait. Pour la simple raison, qu’il était revenu de son coma depuis deux jours, alors il ne va pas commencer à faire sa fiotte ! Elle ne répondit rien, continuant les soins alors que Nelly et Katty mettaient leur énergie à le maintenir.
« Ce n’est pas ce soir que tu passeras l’arme à gauche crétin ! » Grogna Isia, plus pour elle que pour lui.

Heureusement que le garrot bloquait un tantinet l’afflux sanguin. Et quand enfin, le corps de Matt se stabilisa, Isia put en urgence refermer la veine avec des points … et essayer de refermer la chair avec ce qu’elle pouvait. Ce fut un carnage, il y avait du sang partout et la chirurgienne en avait jusqu’à l’avant-bras. Une fois qu’elle eut tout finie, elle soupira… toisant Matt blanc comme un linge.
« Idiot... » Dit-elle doucement… elle en avait chié !

Elle regarda Nelly tout en s’essuyant les mains, qu’elle posa ensuite sur son épaule en signe de soutien, elle voyait bien que la petite jeune femme était chamboulée comme jamais.



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Dim 22 Oct - 15:27

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Il ne faut jamais sous-estimer ce que la panique peut faire chez quelqu’un. Même une militaire qui fait de l’humour et de la joie son passe-temps.

Durant toute l’intervention d’Isia, la jeune femme avait maintenu Matt contre ce lit en ignorant ses râles et tous les différents cris qui l’assaillaient de toute part. Son esprit s’était comme enrayé et elle ne s’était exécuté que sur les tâches qui lui semblaient les plus logique. C’est pour ça qu’elle bloqua complètement dès que le militaire présenta enfin un état moins alarmant.

Ses jambes étaient creuses, vides, comme si elles étaient faites en coton. C’était à peine si elle arrivait à tenir debout et elle ne recula que de quelques mètres pour laisser plus de place à l’infirmière. Isia venait de terminer et Katty changeait déjà tous les draps malgré la présence de Matt. Est-ce qu’ils allaient le changer de chambre ? Il serait surveillé vingt quatre heures sur vingt quatre non ?

Nelly cligna des yeux en sentant la main réconfortante de son amie sur son épaule. C’était comme sortir d’un rêve ou d’une absence. Isia était maître de son environnement, de ses émotions, tout l’inverse d’elle actuellement. Pas la peine de se dire que c’était son boulot, la réflexion de Nelly n’allait plus jusque là, elle se demandait simplement comme c’était possible.

Combien de temps venait de s’écouler au juste depuis qu’elle avait hurlé à l’aide ? Et est-ce que Matt était bien hors de danger ? Il y avait encore tant de sang dans la chambre. Des traces de pas dans tous les sens, des marques sur lui et les oreillers. C’était loin d’être fini.
Le regard de l’espagnol se perdit sur ses mains toutes rouges. Celles d’Isia étaient à peu près pareilles. Et puis elle en avait aussi partout sur elle, son pantalon, sa veste, ses avants-bras. Matt lui avait littéralement saigné dessus jusqu’à ce que Papa prenne le relais.

La petite espagnole renifla. Elle n’avait plus de larmes à sortir et, en même temps, la présence de son amie l’intimidait beaucoup. Autant elle n’avait pas peur d’elle pendant le jeu. Autant, là, elle n’était plus que tremblements et confusion. Nelly ne savait même pas comment Isia réagissait envers elle actuellement. Elle ne parvenait pas à concevoir son élan de compassion.

« Isia...je...je voulais juste... » Elle secoua négativement la tête, comme pour échapper à une faute qu’elle aurait commise. « J’ai pas eu accès au carton. J’ai pas pu lui donner...je voulais... »

Elle tomba dans le regard rassurant d’Isia et elle se contraignit à reprendre une respiration plus calme, plus rythmée.

« C’était une surprise. Des ballons et des chocolats, pendant son sommeil. Je voulais juste lui laisser ça sans faire de conneries...pour le soutenir. Je m’excuse, Isia d’accord ? Je m’excuse ! »

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Dim 22 Oct - 16:46

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Au delà de la souffrance

"On ne peut vivre sans saluer la mort"





Isia Taylor Laurence


La doctoresse toisa Nelly… les expériences de tentative de suicide sont éprouvante et plus particulièrement pour les témoins. Elle ignorait s’il avait un lien, particulier avec cet homme et cela ne la regardait point. De toute manière Isia était en mode professionnel et malgré qu’elle ne soit pas réputé pour sa grande empathie, essayait quand même d’en insuffler un peu sur son visage. Puisque la « victime » en avait besoin. Celle-ci essayait de justifier quelque chose… sa présence ?

Il est vrai que la belle blonde, s’était demandé ce qu’elle fichait ici. Mais bon, cela avait-il une importance ? Sans Nelly, le corps médical aurait pu arriver trop tard. Elle aurait dû vérifier s’il n’y avait pas d’objets compromettant dans ce carton avant de lui filer. Et surtout revérifier d’elle-même, après qu’une infirmière soit passée. Vu l’odeur, il s’était entaillées les veines avec. Elle l’avait vu bien entendu, mais s’était dit que le faire pourcentage et pour se donner un peu de baume au cœur par une nuit sans espoir, il aurait pu se l’enfiler et dormir un peu mieux. Sachant, qu’elle avait prévu un suivi et s’il avait bu ladite bouteille, il n’aurait pas eu des somnifères de la part des infirmières. Enfin qu’importe cela était arrivé et il y a tellement de manière de se tuer que ce pauvre soldat aurait trouvé autre chose.

« ça va aller Nelly, ce n’est pas de ta faute. Ce n’est pas tes… » Elle avait pas très bien regarder les ballons a dire vrai… et oui c’est un peu spécial mais approprié pour Matt. Elle eu un petit rictus narquois. « Tes ballons préservatifs… C’est de sa faute à lui. Bref, heureusement que tu fus là. Les capteurs ont été endommagés par la bière. Viens... » Elle lui montra la porte, pendant que Katty, finissait de rétablir une nouvelle perfusion et qu’elle faisait le ménage. D’autres infirmières ne tarderont pas.




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Dim 22 Oct - 17:18

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Les mots d’Isia furent assez efficace. Nelly l’estimait beaucoup et elle fut un peu plus rassurée. Malgré le fait qu’elle tremblait toujours comme une feuille, elle se laissa conduire jusqu’à la sortie. Elle ne parvenait toujours pas à croire ce qu’il venait de se passer. Comme un cauchemar, un mauvais film, toujours la même idée.
Heureusement que son amie n’était pas en colère ou dédaigneuse. Dans son état où elle avait levé le bouclier “enfant”, ça aurait pu lui faire vraiment très mal. Au contraire, la chaleur quelque peu altruiste qu’elle lui adressa lui rendit le coeur moins lourd. Son regard toujours aussi surpris et écarquillé monta sur la toubib alors qu’elle lui demandait, une pointe d’appréhension dans la voix :

« Tu...m’emmènes où ? »
« Dans mon bureau, on sera plus tranquille pour parler et on va pouvoir se nettoyer »
En effet, Isia avait un lavabo dans son bureau et des affaires de rechange. Elle pouvait bien prêter une blouse (elle se souvenait bien lui en avoir donnée une un jour même) ou autres affaires à Nelly, même si cela allait être trop grand pour elle. Faut dire que l’espagnole avait quinze bons centimètres de moins qu’elle.
« D’accord... »

C’était un endroit sûr pour elle. Même si elle pouvait encore avoir une légère anxiété à l’idée des seringues et autres outils que son amie devait avoir à sa disposition, elle y avait de bons souvenirs. Et qu’Isia lui ouvre sa porte était encore plus rassurant à son sens. Ca lui donnait l’impression que son cas importait pour elle. Qu’elle avait finalement une certaine valeur à ses yeux. Etait-ce le cas ? Ou un simple automatisme de médecin ?

Même si Isia, ne lui dira jamais ou pas de cette manière aussi effrontée, Nelly avait un minimum d'importance. Et elle appréciait cette gamine qui l'insupportait de nombreuses fois. Et puis, lui ouvrir son bureau n’était pas quelque chose de désagréable, Isia estimait que Nelly en avait besoin et elle était prête à lui concéder. Il serait inhumain de refuser de tendre la main à quelqu’un qui a su avoir votre appréciation. Isia n’est pas un monstre, ni un robot, elle sait avoir des sentiments, même si elle prend beaucoup de recul, pour ne plus être déçue. Elle n’avait rien à perdre, elle avait tout à gagner. Et Nelly aussi.

De son côté, Nelly songea rapidement au militaire avec les infirmières qui l’entouraient. Il serait surveillé maintenant, plus personne ne le laisserait approcher d’un quelconque outil tranchant. Il lui serait impossible de se suicider à nouveau. Enfin...qu’est-ce qui est impossible dans ce monde. Et si….s’il recommençait VRAIMENT ?
Nelly n’avait pas d’affinité particulière avec Matt. Mais c’était un soldat. Les militaires se soutiennent tous non ?

« Est-ce que je pourrais rester Isia ? » Elle déglutit, loin d’être aussi sûr d’elle quand le regard de son amie se planta dans le sien. « J’ai...c’est pas un coup de coeur ou de la pitié...mais il faut bien que quelqu’un le surveille maintenant. Je pourrais rester ? En adulte ? »

Elles approchaient du bureau quand Nelly lui posa plusieurs questions. La doctoresse ralentie le pas, pour la toiser. Elle ne savait pas ce que faisait Matt aux nanas ce soir, mais il devait sentir les hormones à pleins nez ! Ou la pitié au choix. Ouais de la pitié peut-être… et Matt en avait pas besoin. Il fournissait toute la cité rien qu’avec lui-même. La fin de mot en « adulte » arracha un petit rictus sans signification à la belle blonde. En adulte, voilà quelque chose de fort venant d’une Nelly.
« En adulte… c’est bien mon Colibri, tu commences à t’envoler du nid » Dit-elle d’un ton plus léger, lui faisant signe de continuer à marcher. « Non, Matt a déjà ses deux nourrices. Il n’a pas besoin de pitié, il en a suffisamment. Ce dont il a besoin outre le repos et les soins, c’est de la gaieté de vivre, de l’énergie pour lui montrer que la vie, même avec ses soucis, mérite encore d’être vécu. » Elle lui lança une oeillade complice, Nelly devait avoir compris le message.

La jeune femme répondit d’un sourire grandissant. C’est comme si Isia l’encourageait à casser le vase, héritage de famille, pour la bonne cause. Une permission de Papa pour faire la gamine et répandre sa joie habituelle tout autour du militaire.
Dans une voix frôlant l’immaturité, elle répondit avec un regard pétillant :
« Si en plus tu me pousses au vice...je ne me le ferai pas dire deux fois... »

Isia lui fit un rictus « Tatatata, je ne t’ai rien dit pour t’encourager moi » Fit-elle innocente. Elle poussa la porte de son bureau, pour jeter sa blouse pleine de sang dans un panier spécial pour le linge usagé. Et alla se nettoyer les mains et les avant-bras dans l’évier suffisamment large pour qu’une petite Nelly s’y glisse. « Tu es amie avec lui ? » Lança Isia pour que Nelly développe un peu.

La jeune femme ne s’était faite prié pour rejoindre Isia. Quasiment collée au coude à coude, elle se lavait les mains dans l’évier en l’imitant frénétiquement comme l’aurait fait une enfant adulant ses parents. C’était sa façon à elle d’oublier ce qu’elle était en train de retirer de ses bras. De passer à autre chose maintenant que le soldat était hors de danger.
La question d’Isia laissa un moment de suspension mais sans malaise. Nelly s’était retournée brusquement vers elle, le regard espiègle et bourrée d’une nouvelle énergie, comme si elle avait fait une traduction instantanée. Au lieu d’entendre « Tu es amie avec lui ? », elle comprenait : « Tu veux sortir avec lui ? ».

La petite espagnole ricana tout en relevant ses avant-bras désormais propre. Elle avait exagéré l’expression, imitant une voix de groupie complètement niaise.
« Hannnnnn ! Tu m’as percé à jour !!! » S’écria-t-elle. « Ben, tu sais, il est beau Matt. Et puis il a des biscottos. Et puis il est marrant. Et il a aussi séduit pas mal de nanas, ça doit être un bon coup nan ??? »
Nelly fixa Isia avec un sourire trahissant une envie de fou rire de plus en plus incontrôlable.
« J’avoue, j’avoue. Le carton, c’était l’excuse ! Je voulais juste le mater pendant qu’il dormait, c’pas interdit hein ? Et puis....les tenues d’hosto ouverte, moi ça me fait fantasmer. Tu sais, le gros cliché de l’infirmière qui vient soigner son patient ? Mais j’espère qu’il s’est pas entaillé sa troisième jambe, ce serait con... »

Quelques secondes s’écoulèrent pendant lesquelles Nelly regarda son amie. Elle avait dit ça au hasard de son élan de comédie mais, s’imaginant la scène du soldat qui en aurait fini de cette façon, elle ne pu se retenir plus longtemps et éclata de rire.

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Lun 23 Oct - 20:44

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Au delà de la souffrance

"On ne peut vivre sans saluer la mort"





Isia Taylor Laurence


Qu’avait-elle pas dit… voilà que Nelly lui fait le petit rôle de la nana qui a des délires un brin bizarre pour mater un idiot de première ! Et surtout en tenue si sexy d’hôpital… hummm le sex appeal incarné ! Isia ne se retenue pas de rire. Pour elle c’est de l’humour, personne ne peut être à ce point barje pour avoir envie de mater Matt à moitié comateux et blessé… Déjà que l’idée de le trouver beau était incompréhensible pour la blonde… mais bon, les gens ont des goûts de merde à faire de froisser Nelly sur ce sujet.

« Tu iras lui ranimer cette jambe, plus tard. Tu as des goûts de chiotte ma pauvre ! Je refuse qu’il soit mon gendre. »

Nelly Bricks


« NON ! Papa, pitié ! » S’écria-t-elle, digne d’une adolescente. « C’est l’amoureuuuuuh ! On n’y peut rien contre ce pouvoir ! On ne choisit pas de qui on tombe amou... »

Elle s’interrompit une seconde après s’être assuré que personne ne les entendrait.

« En fait, j’en ai vu un dans les douches des hombres quand j’étais allé voir Alek. Il a un peu de bidou, c’est pas super beau... c’est pas sexy du tout même. Mais je sais pas pourquoi, je le trouve marrant avec sa tête de chien battu. »

Elle fit mine de réfléchir.

« Faudrait quand même qu’il maigrisse un peu par contre. En plus, il est timide. Il fronce les sourcils à chaque fois que je viens lui parler et il répond pas beaucoup. Une fois, il m’a même dit qu’il voulait pas venir prendre un verre parce qu’il était “maudit”... »

Nelly fît un léger sourire.

« Tu sais ce que ça veut dire, toi ? »

Elle s’amusait largement de cette discussion mais il semblerait qu’elle conservait un certain degré de sérieux dans cette histoire.

Isia Taylor Laurence


Isia s’amusait des réactions de Nelly, cela donnait un peu de gaîté même si parfois ça la gonflait. Ce ne fut pas le cas, ce soir.
« Tataa, tu trouveras un autre ! L’amour c’est pour les princesses ! » Fit-elle sans se démonter. Prenant même le pari de froncer les sourcils comme le ferait un vrai papa en colère et pas content que sa fille fricote avec le fils du voisin.
Le silence et cette révélation d’un homme avec un peu de ventre et maudit, interloqua Isia.
« Et tu connais son nom à ton hombres ventru ? Ou il ressemble à quoi ? » Elle ne pouvait pas savoir si elle ne visualisait pas la personne, ce qui était amplement logique.

Nelly Bricks


Nelly rigola de bon coeur. Elle fît mine de se ratatiner sous le regard de son “père” tout en faisant le signe de la croix dans son dos. Mais le sujet changeait sur l’inconnu ventru et elle haussa les épaules, plutôt gênée de ne pas avoir l’information. Après tout, on parlait de Nelly, elle trouvait toujours un moyen détourné d’obtenir les potins et les ragots pour en faire le tri. Saisir les bonnes données et les interpréter. C’était un sacré boulot mais cela lui avait permis de suspecter la relation entre Isia et Pedge par exemple.
Mais là...

« Je sais pas. La première fois, je ne l’ai vu qu’en tenue de “mâle”. » Mima-t-elle avec ses doigts en guillemets. « J’ai maté beaucoup plus beau mais bon. Il est brun, il fait une tête méfiante comme s’il pensait qu’on lui jouait un tour. Et puis il a des grosses cernes ! Peut-être qu’il travaille de nuit ? Ca lui donne un air de raton laveur...ou de drogué... »
Elle fît mine de réfléchir quelques instants.

« Raton laveur, je préfère ! » Elle reprit, complètement surexcitée : « J’ai bien voulu le suivre mais je l’ai perdu dans les couloirs. C’est si grand la cité ! Alors l’autre fois, à la cantine, je suis tombé sur lui. Il mangeait dans un coin, juste à côté de la poubelle et du chariot à plateau. A croire qu’il voulait être discret. Mais à côté de la poubelle, quand même... »

Nelly haussa les épaules, perplexe.

« Quand je lui ai dis qu’il était bizarre, il m’a répondu qu’il le savait. C’est...euh...bizarre...ça te fait penser à quelqu’un toi ?!? »

Isia Taylor Laurence


Isia lui offrit un petit rictus suite à sa comédie. Il était tard et le contexte était peu propice à se marrer comme des baleines, mais bon… La vie continue malgré tout. Elles avaient évité qu’une lumière s’éteigne bêtement. Même si Matt désirait la mort, il ne l’aime que pour soulager son esprit brisé. Et non, dans un véritable désir de mettre fin à cette étincelle. Cela était l’avis du Docteur et il n’appartenait qu’à elle de penser ce genre de chose. Quand, son esprit sera reconstruit il se dira qu’il a été bien bête d’avoir tenté de s’ouvrir des veines avec une bière.

Le sujet était bien loin d’être celui du petit militaire mal dans sa peau. Et Isia était plutôt satisfaite de cet état de fait. Parler, de Matt la mettrait en colère, puisqu’elle avait horreur de cette lâcheté qu’est le suicide.

Voilà que Nelly, mate sous la douche les hommes… pourquoi cela ne l’étonne même pas ? Parce qu’elle est un brin barge aussi dans sa tête de gamine de dix ans ? Le pire c’est qu’à cet âge-là, on n’est nullement intéressés par le sexe, mais plutôt curieux envers celui-ci. Nelly, avait ce comportement, celui d’un enfant qui découvre le monde et qui agis en conséquence. Son raton laveur dépressif, ne disait rien à Isia.

« Tu aurais dû mâter Panda, tu aurais été moins déçue » Dit Isia d’un ton taquin sachant très bien de quoi elle parlait, puisqu’elle l’avait déjà vu en petite tenue ainsi en string « panda », dont elle avait une belle photo dans sa tablette.
« Il m’a l’air pas très sociable ton raton laveur et le coup du maudit, ça veut dire qu’il lui arrive que des merdes, soit avec les femmes soit tout le temps. »
« Alek ? Non !!!! » Rétorqua tout de suite Nelly. « Y’a pleins de bruits, de ragots et tout plein d’autres trucs comme quoi il collectionne les femmes. Et surtout tes infirmières à ti ! Du coup, pas besoin de le mater. » Elle soupira ensuite. « Faudra que je me trouve quelqu’un d’autre à suivre alors ! Le raton laveur, il est plus très tentant maintenant que tu as dis ça. »
« Il n'empêche pas qu’il est bien fait le Panda » répliqua Isia amusée de bousculer un peu Nelly. Mais faut dire qu’Alek avait une sacré réputation.
« C’est limite du harcèlement de suivre les gens comme ça ma petite »

Nelly éclata d’un sourire radieux.
« Tant qu’il ne le sait pas, ce n’est pas du harcèlement !!!! » Chantonna-t-elle comme en mode “pas de bras, pas de chocolat”. Elle prit ensuite une expression craintive : « Tu en sais beaucoup sur Alek, ti. Ca veut dire que tu as couché avec lui ? Môman ne te plait plus ? »

Isia hocha la tête oui tant qu’on ne le sait pas ce n’est pas du harcèlement. Par contre la phrase sur Panda, arracha un rire à Isia.
« Ne dis pas de bétise, je n’ai pas toucher le kiki à Panda. »
« On sait jamais ! » Supposa Nelly avec insistance.
« Tu es docteur et les garçons sont toujours très attentionné avec leur kiki !!! »
Isia donna une tacle derrière la tête de Nelly « Tu parleras des kikis quand tu en auras touché un ! Celui de ton raton laveur par exemple »
Nelly se frotta l’arrière de la tête, mimant une douleur excessive.
« Vi, papaaaaaaaaa ! »
« Brave fifille va ! » Et elle lui tapota sur la tête !

Après cette petite discussion avec Isia, elle considéra le sang qu’il y avait sur sa tenue. Elle ne pouvait même pas faire un calin éclair dans cet état-là, c’était quelque chose d’horrible de quitter cet endroit sans s’être servi de tendresse auprès de Papa et Nelly en soupira largement.

« Je veux aller me changer pour aller surveiller Monsieur suicide mais je peux pas te faire un calin ninja... » Elle posa sur Isia un regard plein d’espoir.
« Tu me fais un bisou avant de partir ?!? »

Un câlin ? Isia leva les yeux au ciel...« Va te changer pour ton prince pas charmant ! » Isia se leva, secouant la tête… Elle lui fit un bisous de la main, juste pour l’emmerder. Manquait plus qu’elle lui donne facilement. C’est quand même étrange cette relation qu’elle avait avec Nelly.

Elle aurait pu bouder, marchander ou insister. Mais au contraire, la petite espagnole s’anima d’un “YES” silencieux avant de partir. Mais à peine eut-elle atteint la porte qu’elle fit demi-tour et bondit d’un coup sur son amie. Elle fit ça de flanc, comme ça, sans prévenir, pour lui coller une bise sur sa joue droite sans qu’il n’y contact avec ses vêtements souillés. Un travail de contorsionniste assez maladroit qu’elle réussit néanmoins. Arrachant un soupire masqué de quelques rire d’Isia.
Elle ricana avant de s’écrier, tout en sortant du bureau, le célèbre : « Chez moi, on en fait deux !!! »
« File avant que je te colle au coin ! » Lança Isia, plus amusée qu’en colère. Cette distraction était finalement bienvenu, cela lui évitait de râler contre Matt et aussi contre elle même de n’avoir pas fouiller ce carton. Elle prit sa radio pour avertir les infirmières que Matt aurait un ange gardien ce soir.

Nelly s’élança dans les couloirs vide de la cité en direction de ses quartiers. Son esprit avait été clairement soulagé et adouci par Isia. Elle ne lui aurait pas dit en face sous peine de voir son regard monter encore en direction du ciel mais elle lui était reconnaissante de lui avoir accordé ce moment. Elle se sentait beaucoup mieux et son coeur battait beaucoup moins fort. Malgré la nuit bien avancée, la jeune femme reprit une tenue classique de militaire puis revint dans la chambre de Matt avec quelques objets.

Les infirmières encore présentes la laissèrent passer, signe qu’Isia avait bien donné son accord pour qu’elle puisse le surveiller. Nelly ne se démonta donc pas en récupérant ses ballons-préservatifs et en les accrochant au plus près du militaire. Elle garda la boite de chocolat sur son chevet puis s’installa sur le siège d’à côté.

« Je te prends ça ! » Lui dit-elle joyeusement en piquant l’un des deux oreillers.

Pas besoin qu’il soit éveillé pour démarrer la conversation. Nelly chuchota simplement en expliquant qu’il avait été très con d’agir comme ça, que le sang était difficile à enlever et qu’ils n’avait pas pensé aux femmes de ménage. Bref, assise le plus confortablement possible dans le siège, un coussin derrière la tête et sa couverture par-dessus ses jambes, Nelly demeura auprès du suicidaire et lutta contre le sommeil un certain temps.

Elle refusa de laisser Matt jusqu’à son transfert sur le Dédale pour un rendez-vous avec le psychologue du bord, se faisant ainsi autant son ange-gardien...Que sa croix à porter...
END 23/10/2017




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