[Pv Aiden Ford] Un manque total de respect

Ce jour-là, Héloïse voulait se reposer, plus précisément, voulait prendre l'air sur un balcon de la cité car il n'y avait presque personne, c'était probablement le lieu le moins fréquenté. C'était en après-midi, il devait être 16h00, et la jeune serglienne avait passé une journée plutôt fatigante. C'était un véritable plaisir de prendre une pause, et allait enfin pouvoir prendre l'air, respirer de l'air fraîche et pas de l'air renfermé dans la cité. À peine ouverte les portes du balcon qu'elle entendait déjà pas mal de bruits et sur le coup elle hésita à aller sur un autre balcon. Auf final elle décida tout le même d'aller sur le balcon tout près d'elle et heureusement au final ! En effet, car une fois la porte ouverte, elle put entendre des humiliations, ou plus précisément des moqueries à propos d'une histoire de Roi, enfin un truc vraiment pas net et étrange. Elle s'approcha alors de plus en plus du groupe de personnes en question, ils étaient trois, histoire d'être plus précis, en comptant la victime. Laisser faire, ce n'était pas possible pour Héloïse, ce que les deux 'affreux' faisait subir à la victime était franchement inacceptable. Elle les regarda alors d'un air un peu furieuse et leur dit :

"Excusez-moi messieurs, mais vous ne pouvez pas traiter une personne de cette sorte. Ce que vous faites est inacceptable ! Vous trouvez ça, sincèrement humain ? Vous ne pouvez pas aller jouer avec des enfants de votre âge plutôt ? Sincèrement, regardez qui vous êtes, votre statut, regardez où vous êtes et, osez-moi me dire que votre comportement est digne de votre statut ? Vous vous croyez intelligent ? Malin ? Vous pensez être plus intelligent que lui peut-être ?"

Sur le coup, Héloïse pointa du doigt Aiden Ford.

" Je pense qu'il vous manque sincèrement une partie du cerveau... Aller, sincèrement, je ne veux même pas vous parler ni même vous revoir, juste, partez, ça suffira !"

Les deux personnes qui étaient en train de victimiser Aiden Ford chuchotèrent entre-eux, du style "Oh qu'elle est chiante celle-là", "Elle est vient d'où la blonde ?" etc. Héloïse les ignoraient, franchement, d'après elle, ça ne valait pas la peine de se donner du mal, c'était juste des idiots, Héloïse tendit alors la main à Aiden Ford afin de le saluer tout en lui souriant.

"Héloïse Merveille, enchantée. Tout va bien ?"

Sincèrement, c'était quoi cette cité ? Elle était vraiment grave cette cité, il fallait décidément vraiment virer la personne qui s'occupait du recrutement car visiblement, elle avait un sacré problème. En gros, pour résumé, la cité c'est un tiers râleurs, un tiers provocateurs, et un tiers de bons éléments. C'était sans doute facile à résumer de cette manière mais d'un point de vue statistiques c'était presque ça. Héloïse commençait à en avoir un peu marre de tous les problèmes sur la cité, après dans son peuple il n'y avait pas autant de personnes désagréables et provocatrices donc le fait d'être sur la cité ce n'était pas toujours facile et il y avait beaucoup à faire. Elle pensa :

*Je pense que je devrais limite parler aux dirigeants de la cité.*

J'étais tranquille en train de regarder le ciel se refléter sur l'océan en buvant une tasse de café noire. Deux gars se ramenèrent et ils me voit, ce sont des civils, des gars que j'ai vu sur la zone de chargement, vos savez ce genre de types qui sont là et qui écoutent tout ce que disent les autres (que ces autres soient des passagers en partance, des VIP, ou n'importe qui qui oublierait que des oreilles écoutent), bref ces gens-là ont parfois du mal avec le respect de la hiérarchie militaire (surtout que je suis plus ou moins en examen permanent, et que les derniers évènements peuvent faire penser que je suis un gros nounours qui joue les durs !). Donc les voilà qui commencent par me saluer :

"Salut Lieutenant ! Ou Majesté ? Je sais pas comment y faut dire !"

Ils venaient sans doute d'apprendre que je partais bientôt chez les Tarks, comme chaque mois avec un chargement de secours humanitaire. Et il ne m'étonnerais pas qu'ils aient surpris les remarques moqueuses de personnalités comme Isia, Frei ou tant d'autres égaux ou supérieurs qu'un bon rapport professionnel frisant la bonne camaraderie, permettait une bonne mise en boîte bon enfant. Mais ces deux idiots outrepassaient largement leur position sociale. Ils continuèrent avec des vannes entre eux mais assez audible pour moi ! Ou d'autres s'il s'en trouvait dans la salle. Je faisais mon possible pour rester calme et j'allais répondre quand une tornade blondinette intervint soudain.

Elle leur remonta les bretelles dans les formes ! Les deux gars finirent par partir l'air vexé des rombières surprenant un couple s'embrassant devant le parvis de l'église un dimanche matin ! Elle vint me saluer en me demandant comment j'allais, je lui sourit de bon cœur et pour un peu elle risquait d'aller en faire état auprès des dirigeants tant qu'elle y était, je lui pris la main et lui fit un baise-main digne d'un vieux Disney. Je secouais la tête :

" Vous donnez pas la peine de leur répondre, ni de vous fâcher, Miss Merveille ! J'ai l'habitude ! Y en a encore ici qui ont du mal avec mon retour, alors mon récent statut de roi d'un autre monde, ça passe encore moins ! Et en plus je suis noir, imaginez comment ça peut énerver certains crétins ? Mais vaut mieux éviter de leur donnez des raisons de m'emmerder plus que ça ! Mais merci ! De m'avoir défendu !"

Je retournais à la contemplation de l'océan, et terminais mon café en souriant : j'étais content finalement de cet arrêt sur les balcons.

" Et vous ? Qu'est-ce qui vous amène ici ? A part défendre les damoiseaux en détresse ?"

Héloïse était assez surprise du comportement d'Aiden Ford, le fait de lui avoir pris sa main et de l'avoir embrassée, wow, elle n'avait encore jamais vu de sa vie ce genre de comportement. Encore, faire un câlin, faire un bisous sur la joue, ça oui elle connaissait, mais le bisous sur la main... Jamais vu ! Quand Aiden lui fit cela, Héloïse lui sourit, c'était malgré tout quand même sympa et plaisant, la jeune serglienne avait vraiment apprécié ce geste. Par contre, quelque chose interpella Héloïse, "Roi" ? C'était quoi ce bins encore ? La jeune femme commença alors à se poser pas mal de questions, par exemple, si c'était vraiment un Roi ? et si c'était le cas, comment se faisait-il qu'il se fasse humilier en publique ? S'il venait vraiment de la Terre ? etc. S'en était trop, il fallait des réponses :

"C'est tout à fait normal de t'avoir défendu. Personnellement, je suis juste venue prendre l'air un peu, me reposer. Par contre, je suis vraiment désolée si je te dérange, mais, j'aimerais comprendre. Tu es un Roi c'est ça ?"

Pendant qu'Héloïse parlait, celle-ci s'approcha petit à petit du balcon et mit ses deux mains sur le bord et regarda le panorama, c'est-à-dire, le ciel, la mer, la cité... C'était vraiment beau, romantique, une belle vue de haut. La serglienne se dit que le soir avec la lumière, ça devait être encore mieux. Tiens ! Au passage, petite interruption, comment il s'appelait déjà ?

"J'ignore comment tu t'appelles... Tu viens me rejoindre ?"

Demanda t'elle avec le sourire en le regardant tout en tendant sa main droite vers lui en pliant/dépliant ses doigts et en lui faisant un petit signe de tête du style "aller viens !". Enfin de l'air ! Maintenant que les deux affreux étaient partis, Héloïse était enfin tranquille avec cet inconnu, autrement dit, Aiden Ford. Le pauvre Aiden, Était-il toujours maltraité comme ça ? Cela devait être difficile pour lui. Dans tous les cas, s'il avait besoin, Héloïse était là pour lui... Elle était dans tous les cas, un peu impatiente d'en apprendre plus sur lui maintenant, histoire de se faire des amis et de moins se sentir seule sur la cité.

Elle était bizarre la gamine ! Passe encore le tutoiement, peut-être que chez elle on faisait comme ça, je connais des pays où c'est habituel de se tutoyer sans se formaliser plus que ça ! Les québecois par exemple ou certains pays d'Afrique. Mais elle venait de me parler au féminin ou je me trompe ? J'ai pas trop l'air d'une jeune fille mais bon, Ford mon grand ! Sois gentil avec la demoiselle ! Je me suis approché d'elle et lui ai répondu :

" Comme tous les militaires, c'est marqué sur ma poitrine : Ford, Aiden ! Lieutenant Aiden Ford ! Métis afro-indien, mutant et roi des Tarks ! Je suis devenu roi en battant le précédent dans un combat à mort. J'étais champion du royaume adverse, et le roi des Tarks, un géant possédant un artefact magique menaçait ses voisins d'une guerre totale. J'ai gagné et depuis je suis leur roi ! Voilà l'histoire en résumé ! "

J'allais jeter mon gobelet dans la poubelle et revins vers la jeune extra-terrestre :

" Et vous si je ne m'abuses, vous êtes docteur, c'est ça ? Pas trop dur de se retrouver dans notre grande cité ? "

Du coup j'étais un peu emprunté : on aurait dit que j'avais gaffé avec mon baise-main, vu le drôle d'air qu'elle m'avait jeté. J'oublie des fois que nos invités E.T sont pas forcément très expansifs, Kara me l'avait répété une fois déjà quand j'avais voulu lui prendre le bras pour la guider. Héloïse semblait moins austère cependant, alors la bourde serait moindre ! Enfin j'espère !

Wow ! Wow ! Et .... WOW ! Héloïse était perdue, l'histoire de Ford était vraiment extrême et très compliquée à comprendre et limite, tout ce qu'elle avait retenu c'était qu'il avait tué l'ancien Roi et il est devenu Roi, voilà... Ah non, et qu'il s'appelait Aiden Ford ! Quand même ! Le reste des informations étaient perdus dans la masse ce qui était tout à fait compréhensible en vue de son statut d'extraterrestre même si je n'aime pas trop utiliser ce terme car dans le cas d'Héloïse, on devrait plutôt, je pense, parler d'humains ayant subit des mutations génétiques ou même mieux, des OGM... Une fois qu'Aiden retrouva Héloïse au bord du balcon, Héloïse remit sa main droite sur le bord du balcon. Il était grand grand temps de lui répondre et d'en profiter pour lui poser des questions :

"J'imagine que, ne serait-ce que de part ma tenue, il est beaucoup plus facile de déterminer que je suis une médecin... Par contre, je suis vraiment désolée Aiden mais, je ne viens pas de la Terre, donc il me manque une bonne partie, si ce n'est la totalité de votre culture. Tout ça pour en venir au fait, je n'ai pas compris pourquoi tu m'as embrassé la main, qu'est-ce que cela signifie chez vous ? Et quand faites-vous cela ? Rassure toi, j'ai aimé, j'ai juste été..."

Petite seconde de réflexion, puis elle reprit :

"Surprise ! Car je ne m'attendais pas à ça... Et surtout, ne te prive pas de faire ce genre de choses avec moi, ainsi, quand je ne comprends pas quelque chose, je pourrais te demander, tu comprends ? Et si tu vois que je réagis mal, et que je te ne pose pas de question, n'hésite pas à me parler. Ce genre de différences que j'ai avec vous, les terriens, est plus dur que de vivre dans la cité en elle-même."

Tout en parlant de tout ça, elle regardait le ciel, la cité, la mer, quelle vue ! Aiden ne devait en aucun cas prendre mal la réaction d'Héloïse, il n'était pas responsable du fait que la serglienne n'était pas une terrienne et, celle-ci n'espérait qu'une chose, en apprendre plus sur les terriens pour enfin les comprendre et vivre à l'aise avec eux car ces différences rendaient la vie sur la cité plus compliquée que de vivre dans la cité en elle-même. Elle espérait qu'Aiden n'allait pas bloquer ce genre d’interaction avec elle juste car elle ne comprenait pas, elle se retourna vers lui, et lui sourit :

"Elle est vraiment belle cette cité et même en venant régulièrement sur le balcon, on est toujours aussi surpris que la première fois, du moins, pour moi c'est le cas."

Ce que je venais de lui dire la laissa dans un moment de réflexion puis elle me posa un tas de questions, entourées de remarques plus ou moins claires sur son état de "non terrestre" qui ne connait rien à nos mœurs terriennes. Aussi exigea-t-elle que je n'hésites pas à recommencer mes "pratiques culturelles" elle n'en serait que plus ravie et avide de comprendre ce que cela voulait dire et pourquoi on les pratiquaient ! Donc, je pris le temps de réfléchir un moment puis :

" Alors, Miss ! Ce que je vous ai fait, s'appelle un baise-main, c'est une pratique désuète et un peu délaissée de nos jours ! On la réservait autrefois àux femmes pour marquer son respect en tant que gentleman ! Aujourd'hui, cependant, on peut y avoir recours en marque de respect pour des femmes de l'élite ou d'un certain âge durant des célébrations officielles. Mais il est possible que certains hommes fasse renaitre cette forme de baiser pour se montrer plus séducteur sans passer les bornes ! Vous comprenez cette fois ?"

Je lui laisse le temps d'assimiler l'info, j'espères qu'elle comprend vite parce que je suis pas forcément le plus patient des professeurs. d'ailleurs tiens ! Autre chose que je dois lui apprendre :

" Tiens ! Tant que j'y penses ! Le tutoiement ! Chez nous on le réserve à la famille et aux amis proches, parfois aux collègues de même statut, mais entre des personnes qui ne se connaissent pas on emploie plus volontiers le "vous" respectueux et distant, ce qui n'empêche pas qu'au fil du temps et des échanges le "vous" devienne un "tu" ! Moi par exemple, je ne me formalise pas de votre tutoiement, il ne fait qu'ajouter a votre charme venu d'ailleurs ! Mais je continuerais de vous vouvoyez car nous sommes de simples connaissances de hasard. Et surtout c'est ma façon de faire avec les personnels de la cité, tant que ce ne sont pas des amis très proches ! J'espères que vous ne vous fâcherez pas pour ça !"

Je lui souris de plus belle et posais ma main sur son bras, je ne voulais pas lui faire de la peine, ni qu'elle pense que j'étais fâché ou vexée de sa liberté de ton, mais bien au contraire que je n'avais rien de plus précieux que son incorporation en douceur à la vie de la société atlante.

" Oui, c'est vrai que cette cité et cette planète sont d'une beauté renversante ! Si j'avais la possibilité je vous emmènerais bien avec moi sur la planète des Tarks et de la Citadelle mais bon, je sais pas si ce serait possible avec votre emploi du temps ! D'ailleurs je vais devoir vous abandonner là, j'ai des fournitures humanitaires à livrer dans mon royaume ! J'espères vous revoir à mon retour !"

Je lui fis un nouveau baise-main, puis commençais à me diriger vers le couloir qui me conduirait ensuite vers le jumper qui m'attendait devant son hangar

Héloïse n'était pas idiote, elle comprenait tout à fait ce que Ford venait de lui expliquer, mais, elle avait le sentiment que Ford avait une sorte de coup de foudre sur elle, soit c'était son comportement habituel, auquel cas il était vraiment bizarre, soit il essayait la séduire... Sincèrement, Héloïse espérait plutôt le deuxième cas, pour lui, comme pour elle c'était mieux... Après ses explications longues mais bien détaillées et parfaites, Aiden partit dans un délire total de vouvoiement, n'en faisait-il pas trop ? Sincèrement, c'était des collègues, c'était normal de se tutoyer non ? Visiblement ce n'était pas normal pour tout le monde.

"Je suis désolée si vous avez mal pris mon tutoiement. C'est juste qu'en tant que collègue j'ai tendance à tutoyer beaucoup de gens sans forcément m'en rendre compte."

Et par la suite, Héloïse avait à peine fait la connaissance avec Aiden, qu'il fallait déjà qu'elle le quitte... Au moment où Aiden mit sa main sur le bras d'Héloïse, cette dernière lui sourit, et au moment où il lui refit un baise-main, elle lui sourit à nouveau. Maintenant qu'elle comprenait, c'était plus facile pour elle et plus amusant pour elle. Concernant le fait qu'Aiden partait, Héloïse ne voulut pas l'abandonner, elle venait à peine de le rencontrer, c'était trop rapide... En plus son histoire de Roi, de peuple, c'était trop intéressant... Hum... Partir prendre l'air en jumper ? Très bonne idée ça, oui ! Très, très bonne. Héloïse en profita pour tester quelque chose au passage :

"Non ! Aiden ! ... Si vous voulez vous pouvez prendre ma main et m'amener avec vous !"

Prendre la main ? Oui... C'était volontaire, une provocation pour essayer de voir ce qu'il allait faire. Comment allait-il réagir ? Était-il amoureux ? Est-ce que ces baise-mains étaient-ils voués à habituer Héloïse à ce qu'il lui prenne la main pour un jour lui prendre et vivre une aventure avec elle ? Dans tous les cas, même s'il lui prenait la main, cela ne voudrait en soit rien dire mais il y avait plus de chance qu'il soit amoureux de la serglienne que s'il ne la prenait pas... Et qui sait ? Peut-être qu'il allait caresser l'intérieur de sa pomme de main avec son pouce... Ou.... Qui sait ? Dans tous les cas, s'il cherchait à prendre la main d'Héloïse, il pouvait sans problème, tant qu'il ne l'embrassait pas pour le moment et qu'il n'y avait pour l'instant rien de plus... Du moins, pour le moment... Qui sait ? Il était possible qu'ils finissent ensemble après tout... De toute façon, la jeune Héloïse voulait aller avec lui pour découvrir, apprendre...

Bon ! Mon topo sur la familiarité de Miss Merveille lui a pas trop plu. Ford ! T'es pas doué en diplomatie ! Je lui sourit :

" Vous prenez pas la tête pour ça ! Moi j'men fous du tutoiement ou pas ! Dans certaines limites de bienséance ! Mais après il y a es gens moins coulants avec les convenances alors prenez-y attention, c'est tout ! "

Bon j'espères que là ça passera mieux ! Ah oui, un truc aussi qu'il faut que je lui dise pour éviter les engueulades avec d'autres atlantes :

" A proprement parler nous ne sommes pas collègues, je suis un militaire, vous une civile et de plus, pégasienne ! Atlantis est une cité qui regroupe des civils, c'est normal c'est une mission civile ! Puis viennent les militaires qui assurent la sécurité de la mission et des personnels qu'elle emploient. Et enfin, il y a vous les pegasiens qui êtes nos invités en quelque sorte !"

Ceci étant dit sur un ton badin et amical, la voilà qui me prend au mot sur mon invitation a venir avec moi ! Bon ben, assumes ! Tu va pas la rembarrer maintenant !

" Vous prendre par la main ? Je n'aurais pas cette audace ! Mais si vous voulez venir et bien je ne vais pas vous dire non ! Un médecin peut toujours servir : je préfères éviter de les traumatiser avec des changements trop rapides, alors on les aide mais en leur laissant la possibilité de faire leur propres découvertes, de suivre leur propre évolution. je n'aimerais pas un choc de civilisation comme en a connue la Terre dans le passé ! "

Ouais ! Je vais m'arrêter là parce que sino, je suis bon pour un cours d'histoire magistral, et je suis pas doué pour ça, moi, sorti des grandes batailles et autres faits de guerre historiques....

" Allez chercher vos affaires et retrouvez-moi au poste d'embarquement ! Vous venez avec moi Docteur Merveille ! "

Dans quoi je m'embarque moi ?

Décidément, Aiden avait vraiment pris le sens de collègue au sens "copain/copain" ou plutôt "du même métier"'... La serglienne entendait le sens "collègue" comme le fait qu'ils travaillaient au même endroit. De plus, si l'un d'eux avait un problème, l'autre irait l'aider, il y avait une certaine cohésion d'équipe quelque part... Visiblement, Aiden ne voyait pas du tout les choses de cette manière :

"J'entendais par collègue, le fait qu'on travaille au même endroit pour les mêmes causes, qu'on voit tous les jours les mêmes personnes sur la cité et enfin, qu'il y a une certaine cohésion d'équipe, ou entre-aide si tu préfères. Autant pour des hauts-gradés comme les chefs je comprends mieux le vouvoiement, autant entre-nous..."

Puis, Héloïse fut surprise, Aiden n'osait pas prendre la main d'Héloïse. Pourquoi ? Pas assez d'audace ? C'était vraiment comique, car, il y avait quand même trois points en sa faveur. Héloïse ne comprenait pas sa réaction :

"Pas assez d'audace pour me prendre la main ? Tu es un militaire, tu m'as embrassé deux fois la main et en plus je t'ai proposé de me la prendre et, tu me dis que tu n'as pas assez d'audace ? Tu ne trouves pas ça... Un peu ... Insensé ou étrange ?"

Petit moment de réflexion, il fallait bien que ça mijote un peu là-haut :

"Après, j'avoue que je t'ai volontairement provoqué en te proposant que tu prennes ma main. J'ai tenté de te défier, mais je n'aurais pas mal réagi si tu me l'avais prise. Je t'aurais même probablement souri et j'aurais trouvé amusant le fait que tu réussisses ton défi..."

Héloïse partit chercher ses affaires...