Un coup de soleil

Un coup de soleil

CHRONOLOGIE : 10 AOÛT 2017


Bon… je crois que je vais tuer quelqu'un. Oui, je crois que je vais prendre mon scalpel et mettre fin à quelques vies inutiles qui ne manquerons qu'aux abrutis faits du même bois ! Je vais me faire passer pour la psychopathe de service, la folle hystérique ou la blonde qui se couvre de sang ! Qu'importe, parfois faut arrêter de prendre les gens pour des cons ! Et puis, ce n'est pas pour rien que je suis copine avec Panda ! Entre bizarre du ciboulot, faut bien avoir des points communs !

Je sortie furax de mon bureau et vu ma petite moue proche d'un volcan en ébullition, chacun se collait contre les murs à mon passage. Et franchement, il valait mieux, j'avais envie de sang ! Je me dirigeai vers la salle de repos, qui fut étrangement silencieuse quand je pénétrai dans ce lieu de détente et souvent source de bonne humeur ! Prenant mon café vanille habituelle, histoire de calmer mes étranges envies de meurtres… soudainement mon collègue favori le Dr Roy, apparut avec son minois tout timide et empreint d'un air charmant. En me voyant de dos, il crut bon de venir me voir et me tenir compagnie. Il adore faire ça, comme si j'avais besoin d'une putain de plante verte ! Oui, ok, je suis un peu méchante avec lui, alors qu'il est gentil et agréable.

« Isia. Comment ça… » Son sourire radieux s'envoya immédiatement, quand je me tournai et qu'il constata mes prunelles azure si belles et envoûtante brûlait du feu sacré des enfers !
« Va…. Euh…. Tu veux qu'on en parle ? » Voilà qui prenait son courage à deux mains, pour me proposer de me calmer ? Je le toisai d'un air dédaigneux.
« Dale… je me porte très bien. J'ai envie de mordre quelqu'un. Tu te proposes pour satisfaire mon envie SM ? »

Il ricana légèrement, regardant autour de lui, un peu gêné qu'on puisse nous entendre. Alors, il parle tout bas. « Ça pourrait me plaire… » Il fit un drôle de truc avec ses sourcils, qui me fit éclater de rire. Cela était nerveux, mais à la fois me fit du bien. Mais qu'il avait l'air idiot avec cette tête ! Je le pris par le bras, l’entraînant hors de la salle de repos, assez peupler. Pas comme si j'en avais quelque chose à faire qu'on me voie emmerder un collègue, mais simplement parceque tout le monde me tapait sur le système et plus y a des proies à dévorer plus je suis tenté de mordre !
« Bon dans ce cas vient petite gazelle ! » Dale ricana nerveusement.

Il se laissa traîner avec toute sa sympathie, je ne savais pas vraiment à quoi il pensait, mais vu son regard incertain, je me demandais s'il n'était pas empreint à deux idées. Celle de ne pas savoir ce qui allait advenir, si j'allais parler avec lui où le prendre violemment contre un mur et ça j'étais sûre que ça lui bousculait « paulpaul » dans le calbute ! Je savais que je lui plaisais un peu trop. Et l'autre idée, qu'il était dans la merde tout bonnement avec mon caractère de furie. Mais bon, comme tout petit papillon de nuit il est attiré par la lumière et donnerait ses ailes pour rester proche de la lampe incandescente !

Moi-même ne savais pas si j’allais me comporter de manière saine ou non. Et j’avoue que le plaquer dans mon bureau m’échauda un peu. Finalement, une fois dans mon bureau, je déposai le gobelet de café sur le premier meuble pour avoir les mains libres et je lui agrippai le col, pour lui mordre le nez. Je le relâchai aussitôt, reprenant mon gobelet, pour marcher avec élégance vers la table d’auscultation, où je m’y adossai en sirotant mon café. En relevant le regard vers lui, il avait les joues rouges et avait du mal à reprendre son souffle. Il avait dû espérer que je l’embrasse. Il se racla la gorge, j’adorai le mettre mal à l’aise !

« Hum et donc pourquoi tu as des envies SM ? »
« Car les gens sont des petits cons ! »
« Rien que ça ! »
« Oui ! J’ai envie de casser quelques rotules là ! »
« Il s’est passé quoi ? » Il s’était rapproché un peu.
« C’est la quatrième fois qu’on me vole ma boite de carambar !!! »
Il me toisa étrangement… puis éclata de rire.
« Oh Isia… tu n’es qu’une gamine… si ce n’est que ça, je vais t’en chercher une. »
« Oui je veux bien avec le coupable… NON ça tête sur son bureau !! Mais merde quoi, on vole dans mon bureau ! MON bureau !! Je vais coller des tapettes à souris ! » Et je crois que je vais faire ça tient ! Rien que l’idée que quelqu’un se fasse mal en réalisant son larcin me prodiguait une sensation jouissive assez forte !
« Et j’y gagne quoi, si je te livre le coupable ? » Tiens donc, le si timide et gentil Dr Roy, oserait-il jouer les hommes de mains pour satisfaire sa reine ?
« Ce qui te ferrait plaisir ! » Oui, cela était de la provocation et je prenais un risque et je pourrais même être surprise par sa demande.
« Heu… tout ? » Ah il revenait tout timide.
« Oui, si tu aimes te faire fouetter le derrière, tu peux demander ça ! » j’eue un rictus amusé.
« Heu ça ira pour ça… mais l’offre est intéressante, j’ai toujours voulu avoir une femme de ménage ! » Sérieusement ? Une femme de ménage ? La plus belle femme de l’univers te propose un vœu et toi tu dis « faire le ménage » ? Il est gay ce n’est pas possible !
« Tu as l’imagination d’un bigorneau Dale ! »
« Mais qui te dit… »


Merde, toujours quand ça devient intéressant !
« Bah tiens, faut que j'aille opérer un pas doué qui s’est cassé la binette sur une planète … »
Je râlai, frôlant volontairement le torse de mon collègue médecin. Je n'étais pas d'une bonne humeur, mais au moins je fus plus calme.
« Bon courage… »
« Merci petit nez ! » Je lui fis un clin d'œil, parant directement après.

Une fois devant les opérateurs ce fut le grand chef qui me parla : Woolsey. Une équipe SGA avait rencontré des difficultés avec la faune locale sur une planète allié. Une sorte de croisement bâtard entre un crocodile et un requin avait décidé de manger de l'Atlantes. Cette planète était assez connue pour son paysage monotone et ses couleurs variés… entre le rouge et le rouge. Un endroit charmant où vivait une peuplade d'humanoïde reptilien, vivant en caravane comme les bédouins. PX-877 dit « la grande rouge ». Ainsi, je devais opérer d'urgence et sur le terrain un militaire un peu trop con, pour avoir évité les dents du sable ! Et fallait être discret en plus ! Puisque je n'aurais qu'un seul militaire, pour me rendre sur les lieux, sans attirer la faune mouvante ! Mais c'est une blague ? Apparemment non, puisqu’il y avait une transhumance de proie et en conséquence les requin/crocodile, attaquait les groupes supérieurs à deux individus. Chouette, je sens que la mission, va être joyeuse. L'équipe s'était réfugiée dans les canyons. On aurait pu envoyer un autre médecin, mais l'opération était trop complexe ! GÉNIAL ! J'adore mettre ma vie en jeu !

Et l'autre nouvelle c'est qu'on m'assignait un officier ! Quel honneur ! Et pas n'importe lequel. Et étrangement, je fus presque rassurée que cela soit lui. Au moins, avec ses capacités hors normes il pourrait sentir le danger et éviter qu'on se face boulotter les fesses ! Ça ne servait à rien de râler, autant que j'aille me ruiner ma manucure en mission ! Ça me calmera.

« Okay… laisser moi le plaisir de le chercher par moi-même ! » Et je partie direction la salle d'entrainement, ce mec est réglé comme une horloge. Au moins, il est sérieux avec son entrainement. Et sans surprise je le trouvai. Avant cela, j'avais fait un tour en salle des vêtements réglementaires, prenant un maillot de bain taille 40. Je pense qu'il devait faire cette taille au vu de sa corpulence… et je m'approchai du lieutenant Ford lui balançant le maillot à la figure.

« Bonjour Fordinou ! Aujourd'hui insolation sur la grande rouge ! Mettrez votre maillot de bain, nous partons sauver une vie et éviter de nous faire manger la cellulite par un requin terrestre ! » Je lançai cela avec un air enjoué, on aurait pu me prendre pour une dingue. « Avouez que comme proposition de lieu de rencard vous n'avez jamais eu mieux ? » Ce fut de l'ironie.

Un coup de soleil

CHRONOLOGIE : 10 AOÛT 2017

Monsieur le mutant était sur un ring de boxe dans sa petite tenue qui s'il avait été 100% humains auraient fait baver des nanas en mal de testostérone. Mais comme, il avait un œil noir, c'est un peu la honte de baver sur un mi insecte. Alors, qu'il y a pas de mal, il est bien foutu faut pas se mettre des principes à la con. C'est typiquement, le genre de nana qui sort que la sodomie c'est sale, mais qui vont se faire prendre dans les chiottes publiques sur la cuvette ou des alcoolos ont pissés et vomis dessus et autour. Oui, je suis en forme aujourd'hui.

Sans surprise il réceptionne mon projectile sans soucis avec un petit rictus aux lèvres. Il me le renvoie, naturellement je le prends en main en ricanant. « Merci, mais moi j'en porte pas ». La provocation osée ça me connait. Je crois, que je suis déchainé ! Ça promet…

Mon regard azure le suis dans ses moindre mouvement. Je l'accueillis avec un petit rire cristallin suite à sa remarque. Je sais que les personnes présentes sont en spectateur et attendent la suite. De toute façon, je suis toujours mâter quand je vais quelque part. C'est ainsi, je brille et fait de l'ombre au zénith.

« Ingrat je vous propose de ressentir le grand frisson et vous, vous me proposez un truc banal ! Alala les militaires ont peu d'imagination et ça veut être homme d'action ! » Je rigolai aussi. Je le suivis sans lui demander son autorisation, l'attendant à la sortie des douches. Ce n'est pas la première fois, que je me retrouve dans les vestiaires des hommes. Le nombre de fois où je vais chercher mes patients ici ou même Panda… et puis, je n'en ai tellement rien à faire de la pudeur et de toutes ses conneries.

Une fois que la princesse scarabée est prête, il me pose des questions purement légitimes et j'aurais été déçue qu'il me suive comme un brave toutou sans se renseigner. Remarque, c'est ça qui montre qu'il est officier, il est plus futé que les autres. Enfin ça ne veut rien dire, il y a des bidasses qui sont loin d'être bêtes et de sous-officiers comme Eversman con comme la lune. Bref. Adossée au mur, une jambe repliée sur le mur avec les bras croisés j'attendais ma princesse. J'étais encore en tenue civile et ma blouse blanche. J'avais demandé qu'on me donne un uniforme à l'armurerie.

Enfin bref, je l'attrape par le bras, pour qu'on aille dans le couloir jusqu'à cette fameuse armurerie passage obligatoire pour chaque mission.

« On ne seras que tous les deux en amoureux !! » Avant qu'il ne réagisse je lui donne un petit coup de coude dans les côtes. Choses aisées comme j'avais mon bras dans le siens. « Alors, la grande rouge c'est le petit nom de la planète. Désertique où tout est rouge, habitée par un peuple mi-humain mi-serpent assez timide et peu sociaux mais pacifiste. Je dois soigner un mec qui s'est fait blessé par un requin terrestre. On y va que tous les deux, puisqu'il y a une sorte de transhumance de bestiole qui excite les requins et ils attaquent les proies qui sont plus de trois… et vu tes capacités hors norme tu es le meilleur pour ce genre de mission de suivi assez difficile. L'équipe étant dans un canyon. ». Un homme arrivait vers nous « Tiens le petit monsieur va-t'en dire plus bichon »

En effet un opérateur venait à notre rencontre pour donner une tablette à Ford avec les détails de la mission, la localisation de l'équipe et surtout à quoi ressemblaient les bestioles… en voyant l'image et surtout la taille je ne pus réprimer un frisson, on n'est pas dans la merde franchement ! Qu'on le laisse crever ce soldat ! Bref, je ne devais pas pensée comme ça. Mais, j'espère qu'on va se faire manger les miches.

Bestiole:

Pendant qu'on cheminaient à trois, je lâchai Ford, pour le laisser s'occuper des détails de mission et surtout pour coller le short de bain sur la tête de l'opérateur et prendre les devants, étant donné que nous arrivions devant l'armurerie.

McArty était présent, comme à chaque fois. Il avait tout préparé et réceptionner pour faciliter notre départ. Tout en me tenant mon uniforme je lui fis un rictus charmant sur les lèvres. Il n'y avait rien pour se changer. Enfin, rien de visible.

« Et je me change devant vous ? » Immédiatement, il devenu rouge pivoine.
« Euh… »

Mon regard le scruta, commençant à déboutonner mon pantalon, cela m'indifférait royalement… les teintes du jeune soldat roux furent si rouge que je crois qu'elles viraient aux marrons. Je stoppai, mon geste, me tournant sur moi-même, il y avait des toilettes au fond. Je partis donc là-bas. Pauvre Jimmy, il devait se sentir à l'étroit, alors que je n'avais pas fait grand-chose. J'avoue, je suis intenable, le surplus de mauvaise humeur, mélangé à l'euphorie ce n'est pas un bon cocktail.

L’équipement était standard, un pistolet puisque je ne savais pas manier la légendaire arme d’exploration le P90 et cela ne me manquait pas spécialement…. puis mon sac de soins sur le dos. Je pris un couteau de combat, une casquette et des lunettes de soleil, comme la planète était réputée pour son soleil implacable.

Une fois finement prêtre, j’attrapai Ford (oui j’adore le trimballer) pour aller à la porte.
« Allé zou, on y va Fordinou. On ne fait pas attendre Steven Spielberg, dans son nouvel opus les « dents du sable » ! »

Franchement, je n’avais pas spécialement hâte de m’y rendre. Mais bon, je suis comme cela, plutôt dynamique et mon quart d’heure de folie était encore là. Pauvre Ford, il avait intérêt à être de bonne constitution. En tout cas, je lui apportais le contact féminin, qui avait dû lui faire défaut depuis longtemps. Je suis vache de dire ça quand même. J’espère que ce garçon sait profiter un peu de son nouveau titre de roi sur Citadelle. Je le toisai amusée.
« Il y a des petits Ford sur Citadelle ? »

Un coup de soleil

CHRONOLOGIE : 10 AOÛT 2017

Ford était quand même sortie de la douche nue. Généralement, les personnes ont une soudaine pudeur qui fait qu’il n’ose pas le faire en présence de l’autre sexe. Qu’il le fasse, m’indiffère au plus haut point. Je me permets d’être là, à attendre ma princesse d’ébène, alors, je ne voie pas pourquoi il s'entiche d’un quelconque principe stupide du prude. Et puis bon, la mention « médecin » fait généralement, qu’on en voie des zigounettes tous les jours et même l’intérieur. Enfin, qu’importe, c’est à l’ais que mon regard se lève sur lui, avant de fureter autour dans le vestiaire, plus pour observer les lieux tout le reportant sur Ford. Je n’ai aucune gêne à regarder autrui et je n’en ai pas vraiment dans le sens inverse. C’est humain de mater, autant assumer. Mon comportement, peut être vu comme un manque d’éducation ou de respect, l’un comme l’autre ce n’est pas le cas. Il faut arrêter avec ce genre de principe stupide. Au pire, c’est du « je m’en foutisme puissance dix ». Enfaite, c’est ça, je m’en tape et je ne demande pas de faux principe d’éducation en retour. Ford, peut débarquer dans le vestiaire des filles, pour m’attendre, que je ne changerai pas mes habitudes. Enfin qu’importe, il en a l’air de s’en foutre comme de l’eau quarante et je l'embarque immédiatement par le bras.

Bien entendu et vu mon état d’humeur, je continuerai sur ma lancée. Enfaite, j’étais plutôt contente de partir avec mon petit monstre de lieutenant. Autant parfois, il m’agaçait avec son comportement (mais je ne dois pas être mieux), autant je l’aimai bien, je le trouvais drôle et puis bon, il supporte aisément mes divers abus. Ford, dit Fordinou, c’est le brave type qu’on adore faire chier et qui ne se laisse pas faire tout en restant cool. Enfin pour moi, car de toute façon quand on me casse les pieds sévèrement je suis un ouragan. Entre bizarroïde on ne peut que s’entendre relativement bien.

Comme moi, il marqua un temps d’arrête en voyant les fameux requins terrestres, faut dire qu’il avait de quoi être dépité face à ce genre de tank de la nature. Et ma petite action de slip de bain sur la tête de ce pauvre opérateur, donnait un peu de baume au cœur avant de venir faire des câlins à des choses peu aimable. J’entraperçus le regard surprit et dépité du pauvre homme, qui se demandait bien ce qu’il avait fait au bon dieu, pour mériter un tel présent sur sa tête pas bien chevelue !

Bref, une fois à l’armurerie, j’embêtai ce pauvre Caporal, je suis survolté franchement. J’entendis les paroles de Ford qui faisait sa liste de Noël du petit soldat en mission. Mais n’y portant pas grand intérêt, chacun son job. Alors, que j’étais en sous vêtement dentelle couleur bleu marin, celui-ci débarqua, en poussant la porte de la cabine me filant un uniforme couleur sable. Moi et les uniformes, ça fait dix ! Je n’aime pas ça ! Mais je le pris avec une petite moue boudeuse.

« Il est vrai que j’apprécierai mieux le présent d'une guêpière qu’un uniforme sable, mais bon. Merci, pour mon teins alors » Fis je naturellement et d’une petite voix espiègle. J’enfilai, l’accoutrement, me disant que ce fut encore plus moche que l’ancien. Mais, qu’importe, le but étant que cela soit efficace, même si le sable dans une planète rouge c’est visible… moins que le noir, il faut le reconnaître. Ford était d’humeur taquine et balança clairement une remarque, qui m’arracha un rictus. En toute franchise, j’hésitai et dégrafé mon soutif et lui balancer au visage pour le fun. Je n’ai pas une grande poitrine avec mes petits 85B, donc avec ou sans soutif, je ne vais pas souffrir comme une nana avec un bon D ! Le pire c’est que dans sa phrase, on est déjà nus, sous nos vêtements de base… une connerie amusante bien trouvée.

« Bien, sur votre tête, comme ce pauvre Hakins » L’opérateur au chapeau maillot. Cela était de l’ironie et je finissais de boutonner mon pantalon un brin large ainsi que la veste, même si je pense qu’elle ne restera pas longtemps sur mes épaules.

Une fois préparé, je sortie de mon entre, remarquant le visage rouge de ce timide McArty, qui me dévisage en baissant les yeux. Vu son regard, il a des idées un peu lubriques en tête. La boutade de Fordinou, avait dû le mettre dans tous ses états. Pauvre gamin va ! Bref, j’ignorai se fait, prenant, lunette de soleil et casquette, faisant passer ma queue de cheval sur le trou arrière du chapeau. Je n'oubliais pas ce qu’on me donna à prendre et vital pour une mission dans la fournaise. Et zou, je saisis mon sac de soins et on partit en salle d’embarquement. La porte de ne s’enclencha point, puisqu’un jumper était en train d’être chargée pour nous emporter vers l’infinie et l’au-delà. Une bonne idée, on n’aura pas a marché sous le soleil nous évitant des rencontres, même si je crains qu’on doive quand même se farcir les coups de soleils et la rando par moment.

En agrippant une nouvelle fois le bras de mon coéquipier de galère, je ne pus retenir une question, qui me turlupinait depuis quelque temps. Autant par curiosité personnelle que scientifique. Je ne fus pas déçue, il y allait un peu franco des biscuits ! Voir même un peu dégoûtant, pour la femme moyenne qui s’offusque de tout. Pour ma part, cela ne mit fi ni chaud ni froid… juste ricaner doucement amuser par sa « vulgarité ». Eh bien, il en mettait de partout ! Les femmes de ménage devaient être ravies ! Bref, cela ne me regarde pas, vous me direz, je ne lui demandais pas de détails sur les faciales ou les bienfaits du kama soutra chez les chevaliers. Alala Ford et les monologues. Mais, bon, il était drôle. Le fait d’être un peu « loin » dans mes provocations, ne m’effleura pas l’esprit, je me comportais normalement, enfin oui, j'étais survoltée et cela allait passer dans une quinzaine de minutes, l’euphorie des quarts d’heure de folie. Il n’y a pas que les chats qui ont ça.

Mon regard se leva sur lui taquin. Faut dire que je ne suis pas maternelle et je haïssais réellement les mioches ! C’est viscéral !

« Oh ne me faites pas ce genre de promesse, je peux être gourmande » Je le poussa de l’épaule doucement. « Enfin sérieusement, cela m’intrigue. Comme l’enzyme a fait muter votre ADN, je me demande si cela a aussi eu un effet sur votre capacité à vous reproduire. Dans le sens, où comme vous n’êtes plus vraiment un humain, si vous pouvez féconder une humaine, au même titre qu’un zèbre peut procréer avec cheval, alors qu’ils sont de deux races différentes, tout a appartenant à une espèce commune. Voir, si vos enfants sont stériles ou non et les résultats de ce que donnerait un nouveau brassage de gène humain et mutant. » J’étais sérieuse et franche, cela n’était pas dérangeant de parler de ça, enfin je l’espère pour lui.

« Après Ford, si vous mettez enceinte une ou deux demoiselles de Citadelle, elles ne viendront pas vous demander des pensions alimentaires et cela vous regarde. Je pense que quelques soldats ont déjà fourrés quelques graines dans des bidous sans que les manitous le sachent. Tant que vous ne choper pas une MST de l’espace ! » Je conclue ce monologue par un rictus.

Sur le chemin, il m’expliquer ce qu’il avait pris en plus du jumper. L’idée n’était pas plu mal, pour ne pas avoir trop chaud et mourir sous nos vêtements. Je hochai la tête pour lui signifier que cela m’allait très bien et que je n’avais rien à redire. Il en avait des idées et elles étaient bonnes.
« Des petits Fordinou ? Je m’applique à faire en sorte de ne pas pouvoir être fécondée, au vu de mon amour légendaire pour les enfants » Je pouffai un peu. Le jumper avait été monté jusqu’à la salle d’embarquement par un apprenti pilote.

En pénétrant dans l’habitacle, j’allai m’installer sur le siège du co-pilote, pour la première fois. Je sentis un peu d’excitation me pendre, j’allais avoir une vue encore plus belle et « intense » que derrière les pilotes. « J’espère qu’on n’aura pas une mauvaise surprise »

Un coup de soleil

CHRONOLOGIE : 10 AOÛT 2017

Aiden m'évoquait l'expérience de la guerre du Vietnam… de toute façon, dans toutes les guerres il y a des histoires de zizi qui traîne là où il ne faut pas. Donc bon, un de plus ou un de moins, je pense que c'est la nature de l'humain de foutre ses baloches de partout et d'oublier certaines règles éthiques dans la confusion des balles et l'horreur des bombes.

« D'accord. Enfin expérience, ça serait surtout pour assouvir ma curiosité mal placée. Et je crains que cela ne soit guère déontologique de chercher à voir ce que donne les gênes mutant de l'enzyme Wraith avec un ovaire humain » Je pense que je serais radié de ma profession et en prison. Enfin qu'importe, nous voilà enfin dans le jumper et après avoir salué le gentil monsieur qui nous l'a amené, je m'installe. Bien trop heureuse de mettre mon popotin sur ce fauteuil destiné aux co-pilotes. Co -pilote que je ne suis point ! Plutôt la charmante hôtesse qui toise les étoiles pleins les yeux cet univers nouveau. Par contre, je ne fais pas le service !

Je trouve qu'on ressent plus de sensation devant qu'à l'arrière, cela étant dû au parebrise version géant qui nous fait face sans petites têtes pour obstruer la vue. La porte s'activa et on plongea dans le vortex avec sa sensation lumineuse et le choc de se retrouver dans un autre monde. Tout est en effet rouge… même les soleils. La végétation est carmin, le sable et la roche. Tout cela m'évoque l'Australie, cette île dont est originaire mon père et toute sa famille. Des souvenirs agréables d'enfance en vacances dans ce beau pays, à courir dans les plaines désertiques avec le chien de ma tante ou bien à découvrir l'une des grandes réserves du coin et voir des kangourous…. Ou d'autres espèces dangereuses, puisque ce pays regorge de sympathique bestioles qui rêve de vous crever la gueule !

Peut-être était-ce aussi le cas de cette planète ? Enfin quand on voit les sortes de requin des sables, on peut aisément penser que ce monde est loin d'être accueillant. Le jumper affiche la température et je soupire d'exaspération 48° !!!

« Je n'ai pas mis assez crème de solaire moi… je vais prendre les couleurs de cette planète » Fis-je par pure ironie. Tout en observa la carte qu'avait activée Fordinou qui me demande de choisir. Je me levai du jumper « Attendez je vais vérifier un truc » J'allais donc vers l'arrière pour voir l'équipement standard des Jumpers et il y avait le nécessaire pour dormir, contenant des couvertures type sac de couchage épais et des couvertures de survie. Cela pouvait le faire surtout si on dort dans la conserve.
« On a des couvertures dans le jumper. Au pire on dormira dedans. Vaut mieux se rendre le plus rapidement possible auprès de notre victime. ». Je ne voulais pas perdre trop de temps, quatre heures c'est fichtrement long « On ne peut pas pousser un peu le jumper ? 4 heures c'est horriblement long ! Il a le temps de se vider de son sang ».

De toute façon, on devrait marcher sur la carte avec l'endroit potentiel où devait se trouver notre victime, était inaccessible en jumper. On devait le garer à 1 kilomètre afin de faire de la randonnée dans les roches. Il y avait un point d'eau important proche d'une clairière et je me demandais si ce ne fut pas une sorte de grotte ou de voûte de roche. Il avait dû se cacher là-bas…on ne peut point creuser la roche, mais la sable oui et les requins semblaient se mouvoir là-dedans, comme les verres de Dune.

On survola une caravane immense de bédouin du désert rouge. Tous très typique de la terre avec leurs turbans qui caches tous leurs corps et le visage, aux couleurs assez vives comme le bleu, le blanc le noir ou le rouge -orangé. Mais au lieu d'avoir des chameaux, ils avaient des varans géants ou autre reptile qui me firent penser irrémédiablement à Star War. A la sorte de grosse limace qui aime les princesses enchaînées.
« Ils sont pacifistes… mais apparemment ils font peur, comme c’est des reptiliens… » Je parlais des bédouins bien entendu.

Un coup de soleil

CHRONOLOGIE : 10 AOÛT 2017

J’ignorais que Ford était échaudé comme un lièvre et il le valait mieux au final. J’ai tendance à jouer encore plus, quand je remarque le désir chez autrui. Je me comportais normalement, du moins dans ma normalité. Alors, bon. Il me parla de monter dans l’atmosphère, je haussai les épaules, tant qu’on gagne du temps, ça me va !

« Okay, c’est toi qui pilote donc fait toi plaisir montons ! » Le tutoyer était plus simple. Donc je m’octroyais ce droit légitime sans permission.

Il me proposa de rendre visite à la caravane… je ne sais pas si c’est une bonne idée non plus. Ils sont pacifistes, mais ne communique guère avec notre peuple. Je ne sais pas pourquoi, j’ai en tête la scène avec les grosses limaces de Star Wars, peut-être à cause du désert et des silhouettes inquiétantes ? peut-être bien, mais en tout cas, je ne souhaite pas me retrouver avec une chaîne au cou et en tenue sexy pour des lézards.

« Ouai on verra, on aura surement la victime a transportée. »

C’est la première fois, que je vais dans l’espace avec un jumper…en fait dans l’espace autrement que sur un croiseur. Mon regard s’illumine de curiosité plus nous transperçons les atmosphères ! Je trouve ça magique avant que finalement... Le noir et calme de l’espace… Tout semble s’arrêter et je ne sais pas si j’aime ou non. Ça manque d’action et de couleur. L’espace c’est terne finalement. Et décevant. Enfin bon, on allait gagner du temps et je m’attendais à ce que Ford continue de piloter, mais non… Il me demande ma vie... Sérieux ? Il pouvait se brosser pour que je lui raconte mon enfance, cela le choquerait et personne ne la connait ici !

Je me mets à rigoler franchement. J’ignore s’il a dit ça pour me déstabiliser, mais ça ne marche pas.
« Oui parfaitement adorable avec des bonnes notes ! Quand ont frustrés… Il en a autant sur Atlantis héhé… Et toi un petit bagarreur de cours de récréation ou un exemplaire petit américain ? »

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CHRONOLOGIE : 10 AOÛT 2017

Bon faire parler Ford, ce n'est pas ce qui est le plus difficile, il est du genre loquasse. Pour tout et n'importe quoi, de grandes phrases, dit rapidement et avec du contenu. L'enzyme, avait boosté son organisme, le rendant limite hyper actif. Il n’est pas toujours facile, de le suivre quand il se lance dans de longue tirade. Mais ça va, pour le moment, je suis sans peine. Merci Tata paternelle, pour ton accent de merde et tes vocalises dignes d'un TGV.

Ah donc, c'est bien un amérindien, je pensais que ce fut une blague. Un noir américain tout bonnement, pas qu'il avait du sang sioux, ou je ne sais quoi. La mention de « réserve » me fille toujours des frissons, parqué des gens, comme s'ils étaient des espèces en voie d'extinctions. Cela me révolte ! et après ont dit que les USA est un peuple pour la démocratie et ‘légalité de tous ! Tsss. Les indiens, c'est bien le seul peuple qui s'est fait prendre jusqu'au cou et qui continue même maintenant à se faire farcir le derrière ! Sans que personne ne dise rien !

Niveau raciste, je n'en avais pas trop souffert, non pas à cause de ma couleur de peau, mais simplement, que dans les milieux où j'évoluais, cela n'était pas la chose qui vous discriminait. L'orientation sexuelle, le niveau d'études, le pan hiérarchique, le niveau social… Des luttes toutes aussi violentes que d'être noir ou jaune !

« Car ils sont racistes ? Ou simplement à cause de ton nouvel état de mutant ? »

Je m'adossais à mon siège, on avait une heure à tuer et l'espace était sans intérêt particulier. Sauf peut-être cette planète qui méritait bien son surnom. Rouge comme mars, mais vivable elle ! Je n'étais pas contre de discuter, tant qu'on ne me demande pas trop mon passé de petite fille un peu traumatisant. Après, j'envisageais de lui parler de la France, puisqu'il n'avait peut-être pas dû y mettre un pied. Mais la réplique suivante de Ford me laissant pantoise… Il réfléchissait à la vitesse grand V ! Le but de discuter c'est commencé, poser des questions et un échange en somme. Le coup de « on baise », me fit éclater de rire. Non mais ce clown je te jure !

« Tu as un jeu de carte dans le jumper ? J'espère que tu ne proposes pas ce genre d'activité de câlinage orgasmique à toutes les personnes qui navigues avec toi en jumper ! » Je me mets à ricaner imaginant Sheppard… « Ah je vois trop Sheppard … OH mieux ! FREI ! » Je me mis à nouveau à rire voyant bien la tête du major complètement choqué ! Au bord des larmes !

« Tu m'envoie du rêve ! Tu es aussi barré que moi ! » Cela n'était pas méchant, je m'amusais bien avec lui, il me faisait rire par ses actions ou phrases complètements loufoques !
Je repris un peu de contenance, avant de toussoter un peu. Alala. Pour ma part, je le tutoyais, car je finissais par le faire avec tout le monde et que je me fichais du pompeux du « vous », il pouvait le faire, cela ne me dérangera pas.
« Tu peux me dires tu, tu sais ! Je ne suis pas ta mère » Même si on doit avoir quoi ? Dix ans d'écart ? Olala ça ne me rajeunis pas !

Un coup de soleil

CHRONOLOGIE : 10 AOÛT 2017

Un vieux soldat ? Il parlait de lui ou de quelqu'un d'autre, puisque ce n'est pas franchement un vieux soldat le Fordinou. Et qui était le jeune coq fringuant qui semblait demander une soumission du vieux ?

« Qui est le jeune coq ? » Mon problème c'est que je suis trop curieuse donc bon. Après bon niveau psychologiques, cela est évidant, ce n'est pas un bon candidat et il le savait très bien. En tout cas moi je le sais, il est quand même diagnostiqué paranoïaque et il fut un temps schizophrène. Cela pouvait se comprendre que les huiles de l'armée n’aiment pas trop ce genre de soldat qui pourrait être instable.

« Ça se comprend. À l'armée, on a du mal avec ce qui est différent. Au moins tu es encore officier » Oui, s'il n'avait plus de confiance, il aurait été remis en simple soldat. Je ne connaissais pas son dossier autre que médicale, peut-être avait-il grimper les échelons ? Ou fait directement une école d'officier. Enfin qu'importe, l'enzyme n'avait pas fait de bien. Pour ma part, je trouvais qu'il n'avait aucun avantage, la super force et le reste ne valait pas les autres sacrifices. Mais c'est mon côté médecin, les autres parties prenantes du programme qui raclent le parquet, ils avaient dû trouver ça génial, le seul problème serait tout simplement que le sujet pense encore… Pour cela que ce fut entre nous et le cercle très fermé de confiance. Sinon, bonjour l'utilisation sur nos pauvres soldats pour défoncer des pays au nom de la démocratie.

Heureusement qu'il n'avait rien contre l'homosexualité. Enfin qu'importe même s'il était contre, cela ne changerait pas ma vie. Par contre, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de réponse. Je le regardai étrangement… Qu'on fantasme sur ces supérieurs ok… même en tant que soldat je pense qu’ils doivent de passer des trucs, mais c'est un peu étrange, d'entendre un officier avouer qu'il se touche popol en pensant à FREI ! Immédiatement j'eue une pensée pour elle… Il y a une différence entre le penser et le dire. Je le regardai un peu surprise par cet aveu. C'est un peu choquant quand même ! Et c'est moi qui dit ça ? Mais la grosse blague. Après bon, il semble chaud comme la braise le Ford depuis qu'on est parti. Bientôt, il va me donner ces mensurations !

« Eh bah, vous êtres en mode franchise aujourd’hui… » Pas forcément des éléments qui m’intéresse ou que je souhaite savoir mais bon, là il était sans filtre j’ai l’impression. Elle devait faire fantasmer d'autre personne, mais bon… Jolies tétons...Cela me fit marrer doucement, franchement je ne sais pas si je dois la plaindre. Si, je la plains. Quoique qu'elle ne saura jamais. Mais si Ford s'entiche d'elle, il va être malheureux, le code martial est strict et je ne vois pas le major fricoter avec un autre militaire elle est trop droite dans ces bottes. Enfin qu'importe il ne faut pas que je pense à tout cela, surtout que je venais de lui balancer une petite bombe.

Et qui venait d'exploser. Il est en train de bouder là ? Mais qu'est-ce que j'en sais moi que sa mère est morte sérieusement ? Je n'ai que les dossiers médicaux et c'est déjà bien que je retienne la majorité des 500 personnes de cette cité. Je ne me tape pas les dossiers persos. Par contre, il désirait qu'on ne soit pas que des collègues de travail ? Il veut voir mes tétons ? Je levai les yeux au ciel, je ne vais pas relever.

« Je ne lis pas les dossiers persos des gens Ford, je suis médecin pas psychologue. Donc je ne savais pas pour votre mère » Je fus sérieuse soudainement. La mienne était morte aussi d'ailleurs et ça personne ne le savait. S'il veut bouder qu'il boude après tout. Personnellement, je ne prends pas la mouche, si on parle de ma mère. Pourtant, sa mort avait entraîné beaucoup de choses négatives chez moi. Et puis je m’en tamponne des dossiers persos, tout n’était pas dedans et heureusement.

Un coup de soleil

CHRONOLOGIE : 10 AOÛT 2017


Bon parler de sa mère même sur l'humour avait cassé l'ambiance. Tant pis, il s'en remettra c'est un brave homme qui en a vu d'autre. Je notai cependant, de ne pas faire de référence à sa génitrice, même pour le taquiner ou l'envoyer chier. Le jumper se mit à descendre sur la planète, sous les conseils de mon pilote susceptible je m'attachai attendant la suite des évènements. Le regard plutôt fixé sur le paysage spatial et la traversée de la couche d'ozone de cette planète aveuglante à cause de son trop pleins de zénith.

Je mis mes lunettes de soleil, trouvant cette luminosité très désagréable pour mes beaux yeux. Enfin, j'espère que je ne vais pas les perdre... après bon si c'est le cas, cela ne serait pas très grave puisque ça ne reste que du matériel changeable. Je préfère ça, à me briser une jambe ou même fondre avec la chaleur incroyable qui s'affichait sur l'écran du jumper.

Vu l'endroit où se posa le lieutenant, je crains qu'on ne puisse pas échapper à une séance escalade/rappel... génial, la dernière fois que j'ai fait ça c'est au collègue sur le mur du gymnase ! Pour dire que les bases étaient loin !

« Super... ça fait une éternité que je n'ai pas fait de descente en rappel...Et sur un mur de 20 mètres... » Dis-je avec humour, cachant mon appréhension naturelle face à cette expérience que je n'allais surement pas aimer. Enfin peut-être s'il y a des sensations fortes, généralement j'en suis comblée.

« Quant au pull, il en avait dans l'équipement anti froid du jumper. On prendra celui-ci. ». J'attendis qu'il se pose réellement, pour défaire ma ceinture et chercher les vêtements un peu plus chauds. De toute manière dans le désert faut pas s'attendre à avoir chaud la nuit. Donc autant prendre du matériel plus épais. Et je crains que pour notre homme blessé, il aurait déjà bien froid avec sa perte de sang.
Quand il ouvrit la porte... le souffle bouillant me prit au nez. Pouah ! j'aime le chaud mais là... mais là c'est juste caniculaire ! Je sens que je vais tomber la veste et ça va être la fin pour ma belle peau d'ivoire qui allait cramer. Alors, avant de m'engouffrer dehors je finissais les sacs avec ration au et le reste. Étant plus fort que moi, je lui tendis le sac médical qui allait fortement me gêner durant la descente. Et je me tartinai de crème.

« Tu en veux ? » je le toisai, profitant qu'il n'était pas parti dans son escalade, pour lui demander lequel des baudriers je devais prendre car personnellement je n'y connais rien à tout ça. Je l’aperçus retirer sa chemise et j'eue une petite moue.

« Tu devrais la garder… Même si tu sue c'est mieux qu'une brûlure. » Oui manquerai plus que mon pilote ne puisse plus conduire à cause d'un coup de soleil mesquin. Je me visai une casquette militaire sur la tête, passant ma queue de cheval dans la zone de serrage. Je fini par sortir avec les équipements, observant Ford faire son installation... Franchement en voyant la crevasse rouge, comme le reste de la planète, je n'étais pas franchement rassurée. La peur ne pouvant pas inondée mon cerveau, j'en ressentais quand même du stress. Heureusement, que la zone qu'on allait dévalée était à l'ombre, sinon je pense qu'on aurait cramer nos petites mimines.

« Hum... Tu es suffisamment confiant pour faire ça sans rien ? Je n’ai pas envie de faire de la couture sur ton corps ! » Oui car bon, qu'il ne se mette pas bêtement et inutilement en danger.

Un coup de soleil

CHRONOLOGIE : 10 AOÛT 2017


Cancer, je crois que c'est le mot que déteste le plus les médecins... vu toutes les formes qui existes et surtout des plus ou moins vicieux... sans parler qu'au final quand on pense en avoir guéri un, il en a un autre qui arrive. Combien de fois sur terre, j'avais vu des patients lutter férocement contre cette saloperie, s'estimer heureux d'avoir remporté le bras de fer et revenir quelques temps après voir quelques années avec un nouveau copain qui les mettra aux tapis. Bien sûr... cela n'arrive pas toujours heureusement, mais bon le cancer ne laisse pas les guerriers se reposer.

« L'équipe de sauvetage se porte bien heureusement. Mais ok pas de chimio pour Fordinou ! » Dis-je avec humour. Je ne peux pas imposer et puis bon, il fait ce qu'il veut pour ma part peau de mutant ou non je ferai attention quand même. Au moins il s'était enduit de crème. Il n'était pas vraiment noir à 100% plutôt chocolat, la même couleur que celui de la machine à café avec du lait... Bon ça me donne envie de me faire des tartines au Nutella avec un bon chocolat justement ! Je ne pense qu'a mangé sérieusement ! Et il devait prendre des coups de soleil comme tout le monde, même si carnation avait un sacré avantage a comparé de la mienne qui cramait directement sans demander la permission.

« C’est sûr que la peau chocolat contre plus facilement le soleil que la peau lait ! »

Vient aussi le sujet du harnais... je n'avais pas confiance de le voir partir sans sécurité... même si à l'armée on fait ça blabla. Il n'empêche que je préférai le voir avec un harnais sur le bas ventre que sans. J'haussais les épaules, j'irais faire de la couture en gros... Au moins il se laissera faire, je ne le vois pas chochotte le Fordinou. Oh et après tout, qu'il fasse son acrobate il fait trop chaud pour débattre.

« Ok, mais si vous vous blessez vous ne viendrez pas pleurer ! Je n'ai pas de jupons en plus… » Puis je pris l'équipement pour me l'enfiler et le serrer... en toute franchise je n'étais pas assuré et même si je n'avais pas répondu à Ford, je cherche une bouteille d'eau et je me la déversai dessus pour ne pas avoir trop chaud. Mon haut me colla bien comme il faut mais je m'en tamponne royalement qu'on voit mes formes ou non. Je n'ai pas de problème avec ça. Je fis juste attention à ne pas mettre toute la bouteille, je voulais garder des réserves d'eau, même si on en avait suffisamment. Je suis le genre de personne parano avec l'eau surtout avec une planète où il fait plus de 30 voire même 40 au soleil. Après je suis son conseil, mais je pense qu'on va sécher rapidement.

J'eue mon petit cours avec Ford. On dira ce qu'on veut sur lui, mais il aime montrer et apprendre aux autres. Il ferait un bon formateur, un peu trop passionné et à cheval sur la façon de faire (il veut trop bien faire) mais au moins il serait captivant. Enfin c'est mon avis, vu comment il se comporte. S'il veut se reconvertir en formateur il a toutes ces chances. Je le regardai faire son alpiniste chevronné, une petite moue contrariée me demandant s'il n'allait pas glisser avec sa super confiance dans ces capacités... mais finalement il s'en sortait bien et il n'aurait pas de second soldat à soigner. Tant mieux.

Quand ce fut à moi, j'étais nettement moi sûre de moi que d'habitude. Et je ne suis pas très fan et quand je commençais à descendre je redoutais la chute et j'y allais doucement, faisant attention à mes brises...Et Ford essayait de me calmer et de m'encourager, il me fit rire involontairement. C'est nerveux. Je ne lui répondis pas sur ses paroles, mais dès que je fus en bas... oui, un beau rictus et un « tadaaaaaa » en ouvrant les bras ... en tout cas, il faisait bien plus frais ici ! Et on était déjà sec depuis longtemps.

« Bon je n'aime pas l'escalade ! » en plus ça moule les fesses et j'ai l'impression d'avoir un string sur le côté. Bref ce n'est pas confortable et ça fou les boules. Je retirai le tout, que je fourrai dans mon sac, pour prendre celui médical... Je me tournai vers Ford.
« La radio passe peut-être ? » il serait bien d'avoir leur position exacte pour ne pas perdre plus de temps.

Un coup de soleil

CHRONOLOGIE : 10 AOÛT 2017


Oh oui j'avais conscience que la montée allait être encore plus pénible. Mais bon, je pense que j'aimerai mieux monter que descendre... quoique nous verrons, je ne suis pas fan de l'escalade et cela se confirmait clairement. On ne va pas dire que durant ma carrière j'ai fait des choses monotones.

« Oui je sais... je constate juste que je ne suis pas fan. J'aurais préférée être en ski dans une planète glacée ! C'est plus sympa. Un jour peut être lieutenant vous viendrez avec moi chez les Püntas ! » je souris en repensant à ces braves indigènes pas du tout humain. Du moins dans leur aspect, je suis certaine qu'Aiden serait content d'être chez eux, il allait se faire papouiller constamment et il aurait le droit à des remarques sur sa force sans faire de jugement sur le « mutant » qu'il est devenu. Les Püntas ne jugent pas surtout, s'ils apprennent que ce bon Ford a peut-être une descendance bien remplie sur citadelle.

Il était temps de marcher et Ford commença à me parler via la radio, oui entre nous ça fonctionne bien, mais je voulais plus dire avec les autres. Il me parla d'arguments de climatisation et de camouflage... je ne pense pas que cela prenne autant d'énergie la radio. Il serait bon de les rassurer.

// Isia le Docteur Taylor Laurence et le lieutenant Ford. Nous arrivons pour vous aider. Votre position a-t-elle changée ? //

C’est au militaire de faire ça, mais bon, il ne préférait pas… je soupirai
.
Il fallut attendre de nombreuses minutes avant que nos oreillettes nous donnent une réponse soulagée d'un soldat qui lança plusieurs coordonnées dont seul le lieutenant pouvait comprendre. La liaison était mauvaise et je ne compris juste qu'un seul mot : « zone d... ». Je ne suis une quiche en latitude et autre bordel dans ce genre et je n'avais pas la carte mais lui oui. Il remarquerait qu'ils avaient dû bouger puisqu'ils s'étaient rapprochés de 500 mètres dans notre direction. Pourquoi donc ? Je ne sais pas, mais dans tous les cas, nous allons directement le découvrir.
« Zone d comme danger ? Il va falloir faire gaffe... »

Chargée de mes affaires, je pris d’autres éléments pour que le soldat soit plus léger, je préfère qu’il me défende au lieu qu’il joue la mule ! Surtout que la planète n’est pas safe. « Oui allons-y ! » Dis-je simplement, alors je révisais ma casquette sur ma tête.

Le temps passait lentement et on du marcher sur une zone sableuse à l’ombre du Canyon … le jumper finit par être visible…enfin sa forme, puisque des roches et du sable montrait ses contours, comme si une vague de sable lui avait été envoyé dessus. À peine eut ton mit le pied sur la zone que déjà, quelque chose semblait remuer dans le sable… oula… machinalement, je reculai sur la roche, avant qu’une forme immense sorte du sable de plusieurs mètres… les fameux requins des sables … enfin un seul pour le moment qui nous fait l’honneur de sortir son corps pour replonger directement…ce n’est pas bon du tout mais alors pas du tout !

Un coup de soleil

CHRONOLOGIE : 10 AOÛT 2017

Ford avait l'air ne pas en savoir plus que moi, mais bon, il avançait dans une direction dans je le suivait. Je me demandais bien ce que signifiait D, si cela était un nom de code ou bien un signe de danger. À moins qu'ils aient déjà quadriller la zone ? Non cela est complètement bête comme réflexion. Enfin bon, Ford restait silencieux donc pour communiquer sur ce qu'il ressent et donc ce qu'il pense de la zone D… je pouvais me brosser un chignon.

« Dite lieutenant, si je vous emmerde avec mes questions, vous me le dite, ça sera mieux ». Oui, il devait avoir l'habitude ou même le savoir, que je suis quelqu'un d'un peu trop cash.

L'avancée était prudente et chaque roulement de pierre était sujet à inspection… Habituellement, j'aurais râlé qu'on perde du temps à tout observer, mais là non. Je n'étais pas des masses rassurer et j'espère que nos blessés soient en vie. Faut dire que l'exportation dans une galaxie sauvage ce n'est pas une simple promenade, beaucoup ne revienne pas. Au moins, ils sont morts avec le goût du risque en voyant des choses extraordinaires. Je me dis ça, parfois le soir quand j'ai coup de blues, oui car cela m'arrive aussi. Je suis après tout médecin et je ne manque jamais de travail, je vois que trop bien, le défilé des soldats blessés ou morts en mission… parfois ça me donne des moments pas très joyeux, me disant que cela avait un prix et en valait-il vraiment la peine ?

En tout cas, on distinguait la forme du Jumper dans la fameuse zone D. le sable le recouvrait et un dogme aussi particulier n'était que preuve de sa présence. Même avec son invisibilité enclenchée. Soudainement, je sentis tirer en arrière avant que non loin un requin des sables nous montre son corps affreux. Ah … bon, c'est sympa comme accueil, mais il serait bien qu'il se barre. Bêtement, je me demandai s'il sentait le sang comme les requins de mer, même si franchement sa morphologie n'a rien à voir…Je n'eut pas le temps de m'interroger sur ce genre de considération quand Ford me vanna. Pas mal ! Je ricanai avec lui.

« J'aime bien ce qui est différent vous le savez bien ! » dit-je du tac o tac. Observant Ford qui se marrait tout en fouillant son sac. Allait-il trouver quelques merveilles pour nous débarrasser de Franck ? Oui pourquoi pas le nommer Franck ? Il me fait penser à mon directeur de mémoire, un grand balèze avec une gueule tordue. Ouai je trouve que le requin avait un petit air de Franck et il semble aussi balourd et chiant que lui.

Son plan, me laissa pantoise quelques minutes… qu'il l'avale ou non, se prendre une grenade dans la gueule ne pouvait que faire des dommages sur une créature de chair même si elle semblait carapacée comme un tank. Mais je n'avais rien d'autre à lui proposer, à dire vraie, je ne savais pas quoi faire, mise à part demandé au pilote d'activer les drones de son jumper… Mais s'il ne l'avait pas fait c'est qu'il devait voir une raison, à moins qu'il soit mort tout simplement.

« Hum oui, ça ressemble à un plan dans le dernier Zelda ça. Mais oui, on va voir s'il meurt avec vos apéros… »
Et hop la grenade s'envole atterrissant sur le sable, chose qui attira immédiatement la créature qui plongea, pour reparaître comme un ver dans dune… mais la Grenade explosa avant qu'il la gobe dans son estomac. Cependant, la déflagration, surprit l'animal qui se prit en pleine poire l'explosif, il poussa un gémissement horrible, alors que la moitié de son visage était ouvert de chair, sa carapace avait pris la majorité mais bon… il était maintenant handicapé d'un œil et cela semblait l'agiter de plus belle, chargeant les volutes de sables que lui-même faisait voler. Il semblait complètement désorienté.

« Bon… va falloir bien viser… ou lancer un objet avant pour le fixer afin qu'il finisse de plonger avant de se prendre la grande ? » Il pouvait dire que je disais de la merde après tout, cela ne me vexerait pas. En tout cas, s'était impressionnant… cette prodigieuse bête qui se déplaçait sous le sable, même si elle foutait un bordel a son image à cet instant.

RP: