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Painful Memories... [Chambre d'Isia]

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 4 - Quartiers du Personnel
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Dim 28 Aoû - 23:01

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Painful Memories


Isia | Blanche




"Ce qu'il y a de pire quand on détient les souvenirs, ce n'est pas la douleur. C'est la solitude dans laquelle on se trouve. Les souvenirs sont faits pour être partagés." [Lois Lowry]


Il s'était passé un tas de choses dans ma vie ces derniers jours. Une succession de rebondissements en tout genre émotionnellement et physiquement. Pour y faire face, je m'étais terrée dans ma bulle, préférant me concentrer sur des choses utiles qui permettaient de me vider l'esprit. J'en avais même oublié mon rendez-vous désastreux avec Matt et pour couronner le tout, j'avais laissé en plan Isia lors d'un rendez-vous plus qu’extraordinaire. Plus rien n'allait. Enfin, j'avais le don pour tout gâcher et je n'étais pas fière de moi. Je n'avais plus donné de suite ni l'un ni à l'autre. J'avais fortement besoin de faire le tri dans mes sentiments et j'avais surtout besoin de me retrouver seule un moment. Ma première mission fut un échec lamentable. J'avais été tellement froide avec Isia, pourtant, elle ne le méritait pas. C'était même la première à me venir en aide, même la première à me soutenir et le plus fou, c'est qu'elle ne se plaignait pas de la misère que je lui faisais endurer. Elle avait respecté mon silence et mes sautes d'humeur. Elle ne me harcelait pas d'e-mails interminables, ni même n'essayait de me revoir. Peut-être que dans le fond, j'espérais qu'elle le fasse ? Oui, je le voulais, mais il fallait que j'arrête de me conduire comme une pauvre petite gamine riche et gâtée. Il fallait que je me ressaisisse. Il fallait que je reprenne du poil de la bête. Il le fallait sinon, je n'allais pas survivre dans cet endroit. Ça c'est sûr ! Je courais à ma propre perte et personne ne me tendrait la main. D'ailleurs, le voulais-je ?

J'étais dans mon lit, me remémorant les bribes d'un passé douloureux. Tout ce qui me rendait morose, me revenait comme une gifle en pleine face. Je n'aimais pas être dans cet état là, mais je n'y pouvais rien. Personne ne pouvait comprendre, oh bien sûr, il y avait bien une personne qui pouvait m'aider : Une psy. Il paraît que le Docteur Stanford est une bonne psychologue. Peut-être que je devrais prendre le taureau par les cornes et lui proposer de me rencontrer. Après tout, si elle avait lu mon dossier médical, elle comprendrait que j'en avais le plus grand bien besoin. Mais c'est plus facile de se voiler la face et de faire genre, tout va bien ! Après tout, étaler ses problèmes à un inconnu, ce n'est pas évident. Ce qui est bien là-dedans, c'est qu'elle ne viendrait pas me juger, c'est déjà un détail qu'il ne faut pas négliger. C'est même très important à ce niveau ! Et puis, parmi tout ces souvenirs, il y a celui du jour de la mort de ma sœur. Celui qui fait mal. Celui qui reste omniprésent, celui qui me ronge les entrailles et qui me laisse le gout amer de la douleur. Celui dont je peux me libérer, un peu comme s'il m'emprisonnait dans une prison de verre et qu'il me tue à petit feu, parce que bête comme mes deux pieds, je n'arrive pas à trouver une échappatoire. Même si j'ai le sentiment que je pourrais m'échapper de ce piège que me tend le destin, je sais que je ne pourrais pas en ressortir indemne. C'est ce qui me rend vivante, c'est cette douleur insupportable, mais au moins, j'ai la chance d'être parmi les vivants, même si parfois, je me demande si ça en vaut vraiment la peine.

Aujourd'hui, ça tombe bien, j'ai prévu de ne pas bouger de ce lit et d'y rester malgré tout ! Au Diable, problèmes et travail en tout genre. Après tout, pour ce que ça changerait. Au moins, mes collègues n'auront pas à se coltiner une morte vivante, ni même une boudeuse, ni même une râleuse. Ils devraient me remercier pour tout ça. Je suis sûre qu'ils auront le sourire aux lèvres de ne pas m'avoir dans leurs pattes ! Fermer les yeux, c'est qu'il me reste à faire histoire que la journée passe le plus rapidement possible. Et me vider la tête en écoutant de la musique. Oh oui tiens, et pourquoi pas me noyer dans un bain en écoutant des chansons à me foutre encore plus le cafard ? C'est une bonne idée tiens ! Et pourquoi ne pas aller faire une ou deux brasses dans la piscine ? Bah quelle idée qu'elle est bonne ! Ça te ferait encore plus de bien de pouvoir de nouveau penser à Matt et de la façon que tu as eu de le jeter comme un malpropre ! Il n'y a donc rien sur Terre que je sache faire un poil correctement ? Même envoyer un e-mail d'excuses, je ne sais pas faire. Alors à quoi bon me tracasser la tête en me demandant ce que je sais faire ? Voyons ça n'a aucun sens...

J'ai fini par m'endormir de lassitude. Oh que oui, ma vie est un long fleuve tranquille. Ma journée n'a pas été très productive, mais bon au moins, j'ai profité d'un gros repos de guerrier. Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi, mais sans doute qu'il est encore très tôt ! Peut-être que je devrais encore fermer les yeux et que quand je me réveillerai de nouveau, on sera demain ? Mais le problème, c'est que je n'ai plus la force de dormir, j'ai l'impression d'être vidée de toute énergie. Je sais que la dépression me guette, je sais que j'ai déjà connu ce phénomène, mais il ne m'emportera pas aussi facilement dans les abysses. Je sais que j'ai bien plus de réserves que je ne veux l'admettre. Pour ça, il faut que je trouve le moyen de me foutre un bon coup de pied au cul ! Pour le moment, mes pieds sont occupés à se mettre en éventail et profiter de ce repos vivifiant. Enfin, si on peut appeler ça vivifiant. Au moins, je ne suis pas occupée à tourner en rond dans ma chambre, comme un lion en cage. C'est déjà ça de pris !

Je me traîne avec difficulté jusqu'à la douche. J'étais quand même mieux dans mon lit dans les bras de Morphée. Non, en fait ça fait un bien fou cette douche mine de rien. Je me sens comme un sou neuf. Il me reste juste choisir une tenue et je ne ressemblerais plus à cette morte vivante qui déambulait dans les couloirs sans aucun but précis. Il faudrait aussi que j'illumine mon visage d'une touche de maquillage car les cernes que je trimbale sous les yeux, me donnent mauvaise mine. La séance ravalement de façade commence et finalement, j'y prends goût. Je ne sais pas pourquoi je fais tout ça, mais j'espère que je ne fais pas encore un mauvais choix. Il est temps d'accepter ce que l'on me donne. Et ce soir, j'en ai plus que besoin. Une fois le maquillage effectué, je me trouve assez mignonne quand j'observe mon reflet dans le miroir. Oui, ça va, ça passe plutôt bien. Je me coiffe à la va-vite, ça fait un bout de temps que je n'ai pas pris soin de mes cheveux, mais ils me pardonneront ce faux-pas. Je retrouverai la volonté de le faire, un jour, mais pas ce soir. Ce soir, j'ai autre chose en tête.
Il ne manque plus que ma tenue. Il faut quelque chose de plus distinguée que d'ordinaire. Ah ouais, elle trouvait ma tenue réfractaire, j'espère qu'il y a dans ma garde-robe, quelque chose de plus sexy à mettre. Cette petite robe noire fera l'affaire. Elle semble ordinaire, mais sa petite touche de sexy attitude, réside dans son décolleté au dos. Elle ne laisse apercevoir que ma chute de reins. Oui bon, j'en fais certainement de trop, mais je dois mettre toutes mes chances de mon côté et rattraper ce qui peut être encore sauvé !

Je suis enfin prête, enfin prête à affronter le monde ! Enfin prête à lâcher prise. Il faut croire que cette douche m'a donnée un bon coup de fouet ! Avant d'aller à destination de ma convoitise, je vais m'arrêter un moment prendre l'air et surtout profiter de cet instant pour m'en griller une. Je sais que ce n'est pas la meilleure chose à faire, mais ce n'est pas une clope qui va me rendre encore plus mal que je ne le suis. Elle me fera un bien fou et me permettra d'aller au bout des choses. Une clope dans la main et dans l'autre, un repas déniché aux cuisines. Et sans oublier la bouteille d'alcool. Ce soir, il est important que je sois à la hauteur, et je ne peux pas décevoir. Je sors certainement le grand jeu pour m'excuser, mais c'est la dernière carte que je vais utiliser. Une fois dehors, je laisse la brise caresser mon visage et je ferme les yeux en profitant de ce silence. Je prends le temps de savourer cette dernière clope de la journée, bien que rien ne m'empêche d'en consommer une ou deux de plus, ne sait-on jamais ? Je ne sais pas comment la soirée s'annoncera, mais en tout cas, j'espère que je saurai m'y prendre comme il faut. Je m'engage dans un terrain fait d'embûches, mais c'est bien plus exaltant ainsi. La facilité, n'a jamais été mon fort.

Je me remets en route après cette petite pause bien méritée. Je ne sais pas où mes pas me mèneront, mais une chose est sûre, c'est que je ne compte pas faire marche arrière. Je n'ai qu'un seul but ce soir. Je sais où je veux être. Je le sais car maintenant je suis juste à quelques pas de là où je compte me rendre. L'accueil qu'on me réservera ? Je n'y pense pas. Tout ce que je veux, c'est pouvoir profiter d'un instant avec elle. Pouvoir me montre sous un autre jour, faire mon mea-culpa et repartir sur de bonnes bases. Il le faut pour notre plus grand bien. Je veux juste qu'elle entende ce que j'ai à lui dire. Et après, elle fera son choix. Je ne lui imposerais rien du tout. Je veux juste qu'elle m'écoute sans me couper la parole, car si elle le faisait, je pense que je ne pourrais pas continuer. J'ai tout préparé dans ma petite caboche. Tout est soigneusement prêt à sortir. Comment ? Je ne le sais pas. Devant le fait accompli, je ne sais pas comment je réagirais, mais une chose est sûre, c'est qu'il ne tient qu'à elle de me laisser entrer. J'attends devant la porte et je sais que je pourrais attendre longtemps. Au pire, la bouteille me tiendra compagnie. J'espère juste qu'elle ne manquera pas à sa parole. C'est elle-même qui m'a proposée de passer cette soirée en ma compagnie, pas l'inverse...


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Mar 30 Aoû - 19:18

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Painful Memories
Blanche Phillips & Isa Taylor-Laurence


J'avais été d'astreinte toute la semaine, plusieurs interventions sur des planètes, pour soigner quelques militaires un brin casse-cou qui avaient fait de mauvaise rencontre, entre Wraiths et Geniis, j'avais l'impression qu'on était les proies les plus prisées de la galaxie.

Il était 17H quand je finis enfin mon service, ravie de ne plus être d'astreinte et de pouvoir prendre mes jours de repos en toute quiétude. Fatiguée, je refusai l'invitation de Carson, pour aller nager. Parfois ma cuisse me faisait encore un peu mal. Être transpercer par une aiguille de métal avait endommagé mon muscle, mais la rééducation faisait son effet. Je regrettais juste que cela ne soit pas plus rapide. En toute franchise, je fais comme les autres patients, j'espère toujours que mes blessures ne me gênent que quelques jours. Hors, là, je sentais des gènes dans cette foutue cuisse, une cicatrice en forme de point était resté sur ma peau parfaite. Elle était discrète et il fallait vraiment me regarder à cet endroit pour deviner l'impact.

Je regagnai mes quartiers, retirant mes vêtements pour me détendre sur une bonne douche. Quoi de mieux que de prendre soins de soit pour oublier une semaine aussi rude. L'eau chaude me fit le plus grand bien, tout comme l'odeur enivrante du gel douche composé de fleurs trouvé sur la planète Paradize. Plus le temps avançait plus on commençait à produire nos propre produit. L'artisanat des Athosiens nous aidant bien pour avoir des produits naturels et « locaux ». Même si je ne porte pas ce peuple dans mon cœur, je ne rechigne pas à utiliser leurs talents d'artisans. Après tout, je n'apprécie pas leur intégration dans le secteur médical, car ils sont trop encrés dans leur technique primitive de plantes qui ne marchent jamais. Comme me l'avait prouvé cette Uga, sorte de chaman débile et trop traditionaliste qui voulait nous imposer sa médecine.

J'enfilai ma robe de nuit en dentelle échancré sur le dos. Elle était en soie, une matière que j'affectionnais particulièrement. Je l'aimais assez, à cause des détails délicats qui l'ornant, beaucoup de dentelle fleurit sur le devant, laissant voir sans pour autant que ça soit indécent en présence d'autrui. J'enfilai par-dessus, un peignoir qui faisait pari de cet ensemble. Léger et fluide de couleur similaire avec des touches de dentelles par endroit. La robe m'arrachait au-dessus du genou, le peignoir aussi. Je glissai mes pieds dans les petites ballerines chaussons ébène, pour m'installer tranquillement sur mon canapé et commencer à lire un bon livre policier.

J'étais partie pour passer la soirée dans mes quartiers, nullement maquillé ni apprêtée, hors je n'étais pas pour autant vilaine, au contraire, mes grands yeux bleus ressortaient d'autant plus. Alors, je fus surprise quand on frappa à la porte. D'un mouvement fluide pour passer ma main sur les cristaux de contrôle et découvrir qui était la personne qui venait me rendre visite à 20H.

Quelle fut ma surprise de voir Blanche sur le pas de ma porte… mon regard se figea sur son visage maquillé et rayonnant, puis il tomba sur sa tenue, une longue robe affreusement sexy. Je ne savais pas si c'est sa présence qui me médusai ou bien sa tenue alléchante. Voilà plusieurs semaines, depuis la mission sur alpha qu'elle ne m'avait donné de nouvelle. Entre notre rendez-vous qui se termina d'une manière brève et rapide (et avec une certaine frustration) et alpha où elle m'avait boudé face à mon rapprochement avec la consultante du CIS. Je ne l'avais pas forcé à revenir, je l'avais laissé faire la part des choses et puis elle m'avait laissé sous-entendre qu'elle avait rencontré quelqu'un d'autre. Et comme prévus, je ne cherchai pas à lui imposer ma présence qui n'était qu'un dilemme. Mon seul regret avait de ne pas être allé un peu plus loin avec elle et qu'elle avait succombée dans les bras d'un imbécile de gris. Elle avait choisi, même si pour moi, cela ne me dérangea pas de partager. Quant à notre amitié, elle était toujours présente, elle s'est montrée distante donc je ne voulais pas m'imposer, lui laissant le temps de revenir d'elle-même quand elle serait prête. Après tout, elle ne me devait rien, nous n'étions pas ensemble, juste deux jeunes femmes attirées l'une par l'autre qui n'avait jamais franchis plus que des baisers. Une amitié avec attirance.

Je pris quelques secondes pour admirer le beau spectacle qu'elle m'offrait. Nous voilà, inverser cette fois. Sauf que je n'avais pas un affreux pullover sur le dos. Je me décalai pour la laisser entrer tout en parlant d'une voix ravie.
« Blanche ! Qu'elle surprise, rentre je t'en prie ! » Il faut dire qu'elle m'avait quand même manquée.

Mon regard suivis sa démarche et ses courbes, surtout la chute de ces sereins soulignés sensuellement par sa robe ouverte jusqu'à ce petit creux qui me donnait envie de passer ma main.
« Tu es ravissantes dans cette robe », mon regard se figea dans le siens de manière charnelle. J’aime bien les papier cadeaux esthétique, ont y prend plaisir à les déballer. Il serait étonnant qu'elle se pomponne sans avoir une raison latente en tête.
« Je suis ravie de te voir ». Dans ma tête, son absence avait été certes désagréable, mais elle n'avait pas à se justifier. Mon regard resta sur elle. Je me souvenue que je lui avais proposée de passer la soirée ensemble avec elle, le jour de la mort de sa sœur. « C'est ce soir ? »



© Starseed

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Mar 30 Aoû - 23:03

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Painful Memories


Isia | Blanche




"Ce qu'il y a de pire quand on détient les souvenirs, ce n'est pas la douleur. C'est la solitude dans laquelle on se trouve. Les souvenirs sont faits pour être partagés." [Lois Lowry]


Je soupirais de lassitude. Elle n'était peut-être pas là ?! Peut-être qu'elle avait oublié sa promesse ? Peut-être qu'elle m'en voulait et que c'était sa façon de me le faire payer ? Je regarde la bouteille. Je soupire encore un peu plus. Tu sais quoi ma belle ? Je crois que nous allons finir la soirée seules, juste toi et moi. Tu n'y survivras pas, mais au moins, je resterai avec toi jusqu'à la dernière goutte. Pourtant alors que j'allais renoncer une fois de plus, la porte s'enclencha et dans ma ligne de mire s'y trouva Isia. Elle semblait ravie de me revoir. Moi ? Je l'étais tout autant qu'elle, même si je ne lui montrais guère. J'affichais toujours cette moue boudeuse qu'elle connaissait que trop bien. Pourtant, j'avais envie de lui sauter au cou, de lui dire à quel point j'avais été qu'une grosse conne. Je me contentais donc de pénétrer dans sa chambre. C'était la première fois que j'entrais en ce lieu. Je savais que j'étais chez elle, dans son territoire. Son odeur flottait partout dans la pièce. C'était chaleureux même si dans le fond, toutes les chambres se ressemblent, mais dans la sienne, il y avait un je-ne-sais-quoi que je ne pouvais pas expliquer.

J'avançais prudemment dans une démarche assurée. J'avais complètement oublié la robe que je portais et quand Isia me la rappela à l'ordre, j'esquissais un large sourire tout en tournant la tête. Il m'était très difficile de lui faire la tête bien longtemps. En sa présence, j'étais considérablement une autre. Elle avait le don de me donner le sourire dans n'importe quelle situation. Je lui en voulais un peu en fait, bien qu'elle n'y était pour rien. Mais ce rapprochement avec la Consultante ne m'avait pas enchantée. Je ne pouvais pas lui en vouloir à cette... Elle s'appelle comment déjà ?! Ah oui ! Erin Steele ! Il ne fallait pas que je pense à ça, je ne voulais pas que ça mine plus que ça ne le devrait. Elle me trouvait ravissante et je dois dire, que j'étais assez fière de moi pour ce choix de tenue. Je savais de source sûre qu'elle n'y serait pas insensible. D'ailleurs, je pense même secrètement qu'elle a apprécié la petite touche qui se trouve au dos : Le décolleté profond. Oui, j'imagine même ses doigts filer le long de ma colonne et je dois dire que cela me procure un petit soupçon de fébrilité. Soit. La tenue n'était pas complètement anodine. Je suis sûre qu'elle le sait dans le fond.

Je la détaille dans les moindres détails. Non, pas un de ces regards que portent les pervers du genre, c'est plutôt un regard... Un regard ce qu'il y a de plus normal à vrai dire. Un regard qui chercherait à sonder son âme. Un regard teinté de tendresse. Je la trouve incroyablement belle. Magnifique et toute l'étendue de mots qui pourrait la qualifier à ce moment-là. Un rien peut l'habiller ! Je trouve que même dans cette tenue, elle reste belle à croquer. Je préfère poser mon attention dans la pièce où nous nous trouvons. Je découvre le canapé et je m'y installe sur le bord, en tenant mon dos bien droit-les affres d'une éducation rigide bien retenue-et je pose la bouteille sur la petite table basse. Je soupire une fois de plus tout en écoutant d'une oreille distraite la voix de ma belle et si douce Isia. Et quand elle vient à me demander si c'est le fameux jour en question, je hausse les épaules tout en fermant les yeux. Je n'arrive pas à accuser le coup, même après toutes ces années. C'est une douleur interminable. Pourtant, je reste de marbre. Je me retourne vers ma jolie blonde.

-Effectivement, dis-je d'une voix éteinte. Je voulais t'envoyer un mail, mais je ne savais pas quoi te dire. Au début, continuais-je, je voulais t'envoyer mes excuses, mais je me suis dit, que c'était trop impersonnel de les envoyer par mail.

Je tâte le goulot de la bouteille et m'empresse de l'ouvrir.

-Ce n'est pas du Chardonnay ou bien de l'alcool fort, mais je me suis dit, qu'au moins, ça me permettrait d'oublier juste pour ce soir... Puis, ce n'est pas comme si je devais rentrer en bagnole, je ne risque rien ici si j'ai un coup dans le nez.

Je me suis risquée à la regarder et même à lui sourire. Un demi-sourire, mais l'intention y était. Il ne manquait plus que les verres, bien que là, si elle n'était pas là-enfin si je n'étais pas dans ses quartiers-je me serais mise à picoler comme une pochtronne à même le goulot. Ce n'était pas le genre de la maison, pas en public ceci dit. Dans l'autre main, je triture mon paquet de clopes. Je résiste. Je sais qu'elle n'aime pas ça et puis... Je le pose machinalement prêt de la bouteille. Il devra attendre sagement même s'il me nargue du plus profond de mon cœur. Pourtant, j'ai vraiment envie de m'en griller une, mais tu vois, j'ai encore une once d'égard pour toi.

-Je n'aurais pas du venir à l'improviste, peut-être que tu avais d'autres projets en tête pour ce soir ?

Oui, vas-y défile-toi ! Vas-y ! C'est ce que tu fais de mieux dans ta vie. Incapable d'affronter quoi que ce soit. Lamentable déception.

-Ecoute, lançais-je comme un ultime espoir, je me suis mal comportée avec toi. (Pas qu'avec toi hélas). Une sombre conne même, avais-je dit sans me soucier que je le disais en français. En ce moment, les choses ne vont pas. Je fais tout de travers ! Plus rien ne va même. J'ai l'impression d'être dans une cage et de sombrer dans la névrose.

J'exagérais énormément car je savais que dans le fond ce n'était pas de la folie. Je n'étais pas malade, juste en proie à de terribles pensées aussi sombre que la robe du ciel en pleine nuit. Le noir le plus total. Il n'y avait plus de véritable cohérence entre le bien et le mal. De toute façon, qu'est-ce qui est bien ou mal ? Je n'avais pas le temps pour me faire ce genre de réflexion.

-Tu es la seule sur qui je peux compter et je t'ai rejetée, parce que... Parce que j'avais peur, entrepris-je de dire. Je sais que cela n'explique pas tout, mais va savoir quelle mouche m'a piquée ! J'ai paniqué.

C'est vrai, c'était déjà un début. Je n'étais pas douée pour les excuses, mais au moins j'essayais d'être percutante, d'être la plus sincère possible.

-J'avais besoin de prendre du recul dans tout ça. J'avais vraiment besoin d'avoir un moment pour moi et de faire le point. Me retrouver en tête à tête avec moi-même. J'ai même envisagé d'aller consulter ! Tu n'imagines pas à quel point ça me dégoûte, mais je crois que j'en ai vraiment besoin, avouais-je entre deux soupirs.

C'est vrai que ça me répugne de devoir rencontrer le Docteur Stanford, de devoir lui demander son aide. C'est vrai, ce n'est pas par pur plaisir, mais je sais par acquis de conscience, que cela peut m'être bénéfique. Je ne sais pas, peut-être que cette fois-ci ça va marcher ? Faut y croire. J'ai envie d'y croire. Je ne peux pas rester éternellement avec toutes ces choses qui empoisonnent mon existence.

-Je sais que j'ai besoin de toi, dis-je avec sincérité, tu m'es très importante. Je sais que notre relation est très bancale, elle a même très mal commencé, mais je n'ai pas envie que tu sortes de ma vie. Tu es comme une, lançais-je tout en réfléchissant, t'es comme une bouffée d'oxygène. T'es mon rayon de soleil. Je sais c'est has been, mais je le pense vraiment. La preuve, y a une heure de cela, j'étais limite dans le brouillard, je n'avais rien envie de faire et quand j'ai repensé à ce que tu m'as dit, ça m'a mis un bon coup de fouet au cul !

Je m'en foutais si elle trouvait ça gnangnan, c'est ce que je pensais réellement d'elle. Alors quand cette fois-ci je me suis adressée à elle, ce fut avec ce sourire qu'elle avait l'habitude de voir quand j'étais sous mes beaux jours. Etre en sa compagnie, ça changeait ma vision des choses. Je retrouvais un peu plus d'assurance avec elle. Je retrouvais un peu cette joie de vivre, mais voilà, il y avait un hic. Je ne voulais pas d'une relation comme celle qu'on menait. Elle avait toujours été présente pour moi, un peu comme la bouée qui m'empêchait de me noyer. Mais je ne voulais pas de ça. Je voulais tout simplement mettre de côté ces choses et profiter d'elle. Je voulais juste qu'on soit égales elle et moi. Une relation saine, basée sur la confiance mutuelle. Je ne pouvais pas me reposer que sur elle. Elle aussi elle avait besoin de s'épanouir dans notre relation, et pourtant, j'avais la nette impression de l'étouffer et surtout de l'emmerder avec mes problèmes.



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Jeu 1 Sep - 21:33

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Blanche Phillips & Isa Taylor-Laurence


Blanche était neutre sur son visage, en la regardant j'avais l'impression qu'elle retenait quelque chose. Mon regard se fut plus suspicieux, cherchant peut-être une once de joie sur ses mouvements…malgré son aspect peu enclin à la joie, je restais emplis de bonne ondes positives, ne lui chantant nullement mon ravissement. J'aurais bien, aimer des retrouvailles plus chaleureuses, mais je ne devrais pas m'imaginer quoique ce soit avant qu'elle ait parlée.

Elle s'avança dans la pièce d'une démarche assurée mais prudente, découvrant ma chambre, aux meuble doux et ambiance cocooning avec des teintes clairs. En se retournant elle m'offrit un large sourire, qui me plus grandement, je lui rendis avec un petit regard pétillant. Et mon regard parcouru à nouveau sa tenue alléchante surtout ce décolleté sur le dos qui était affolant. Parfois ça ne sert à rien de mettre en avant ses seins, juste des touches subtiles peuvent vous rendre sexy et désirable. Je sentie ses prunelles me détailler, naturellement ma démarche se fut plus souple et plus élégante. Même en chausson, je suis la reine des podiums mes chers !

Elle avait prévu une bouteille de vin. Une délicatesse intention. Vu son haussement d’épaule, nous sommes le soir fatidique. Je l’avoue que je ne l’aurais pas vu autant pomponnée pour se remémorer la mort de sa sœur. Cela me laissait penser qu’elle avait une autre idée en tête. Se faire pardonner ?

Je la rejoins vers le canapé, m’installant gracieusement sur le sofa pour la regarder dans les yeux. Elle commença, me confirmant la date et surtout qu’elle avait pensé à m’envoyer un mail… d’excuse ? Qu’elle drôle d’idée. J’étais bien contente de n’avoir pas reçu ce genre d’e-mail, cela m’aurait agacée. Je ne suis pas le genre de personne à aimer ce genre de démarche. Quitte à s’excuser je les préfère oralement. J’arquai un sourcil intrigué par cette mise en bouche.

Machinalement, je me levai vers l’un des buffets de ma chambre, pour y prendre des verres. Rien de bien extraordinaire, mais je gardais toujours deux pairs de couvert dans ma chambre au cas où… de ne pas manquer de manger en douce compagnie. Je déposai les deux récipients transparents pour qu’elle y déverse le vin.

Un grand sourire se dessina sur mes lèvres, un ton légèrement provocateur, pour tâter le terrain, voir son état d'esprit, confirmait mes soupçons envers cette tenue. « Enfin si tu rentres. » Mon regard se plissa avant d'ajouter de manière innocente « Si tu es trop pompette, je ne te laisserais pas déambulé avec cette tenue dans les couloirs. ». Un rictus taquin se figea sur mes lèvres roses. J'avais toujours eu la bouche d'une couleur rose pâle assez marquante avec ma peau blanche. Comme si je n'avais pas toujours besoin de mettre un rouge à lèvre.

Mon regard découvre le paquet de cigarette qui trouve sa place aux côtés de la bouteille. J'eue un regard assez froid face à ce paquet de sucettes de la mort. En effet, je n'aimais pas vraiment le tabac, à cause des dommages qu'elles provoquaient sur l'organisme. Et l'odeur désagréable. Mais bon, chacun ses choix. Je l'ignorai bien vite, chassant mes irritations de médecin.

Elle esquissa un demi-sourire, elle semblait partager entre différents sentiments. Je ne savais pas trop comment interpréter tout ça. Elle allait mal, car c’est un mauvais jour… pourtant elle semblait avoir une attitude étrange. Je m’attendais au pire. Le problème c’est que je suis observatrice et ses micro gestes me montraient qu’elle n’est pas à l’aise mais pas forcément dû à cause de la date mortuaire.

Je me mis face à elle, rassemblant mes genoux devant mon torse, le coude posé sur l’un des deux. Ma main posée sous mon menton, regardant Blanche avec calme et intérêt. J’eu un faible petit sourire au coin, quand elle me demandant si j’avais des projets pour ce soir. « Ne t’inquiète pas. J’étais en tête à tête avec Ian Rankin et son triller, je pense qu’il te pardonnera ». Je lui fis un clin d’œil, avant de plonger mes prunelles sur son beau visage apprêté et finement maquillé.

Je me redressai légèrement quand elle me sortit un « écoute » un peu vif. Elle se mit à parler en français, avec le ton des excuses et des lamentations. Intriguée par ses propos assez « alarmant », je ne pipai aucune parole, la laissant continuer. Se rendait compte qu'elle parlait de névrose à un médecin ?

Ainsi, elle avait eu peur ? Oui, je l'avais bien compris et pas besoin de s'excuser pour ça. Communiquer aurait simplement suffi, après si elle a eu trop peur de ses désirs on peut en rester là, je ne la force pas à lutter ni à se battre. Je comprenais son choix de se résoudre à voir un psy. Décision qui la dégouta. Moi-même, je n'apprécie guère cette profession, j'en avais assez vu dans ma jeunesse, pour parler de mes traumatismes. J'étais trop maline pour me confier réellement, tournant en bourrique certains des spécialistes qui ne pouvaient rien tirer de moi. Dans un sens, je ne voulais guère, qu'ils m'arrachent mes parts d'ombres, pour y mettre des mots compliqués et savants. Je hochai simplement la tête, comprenant qu'elle avait besoin d'aide et de soutiens.

Idiotement, cela me toucha d'entre a qu'elle point je comptais pour elle et son désir de me garder dans sa vie compliquée et mouvementée. Élément qui me fit tiquer fut le mot « relation », j'espère qu'elle ne va pas s'imaginer des choses. Je suis dans toujours dans la même optique qu'au début. Il est bien difficile de m'attacher et je ne souhaite pas forcément d'amour. Mais d'affection, tout était dans cette nuance. Le mot couple, m'étais inconnu depuis bien longtemps et je ne souhaite pas le retrouver. Après, il ne faut jamais dire jamais. Mais bon…

Ma main remonta le long de ma joue et je sourie légèrement attendrit par ses paroles. Faut dire que ce n'est pas tous les jours qu'on vous sort qu'on tient à vous et que vous êtes un rocher, un pilier. Pourtant, j'essayais de ne pas dévoiler la part d'affection qui me liait à cette jeune femme. Pour ne pas retomber dans le gouffre que j'avais connu avec Gabriel. Je voulais garder un certain control.

J’aimais son sourire et la sincérité de ses paroles, malgré le petit côté niais. Qu’importe, il faut savoir mettre des mots sur ses ressenties et Blanche avait réussi à faire cela. Rien que pour cette faculté d’admettre ses sentiments, j’avais une forme d’admiration. Chose que j’étais incapable de faire.

Quand elle eu, fini, je croisai mes longues jambes, en tailleur. Cela raccourci un peu ma tenue, qui cachait mes sous-vêtements.

« Eh bien que de révélation pestouille ! » Je lui souris.
« Que c’est t-il passé ? Ton beau militaire fait partie de la boucle des merdes qui te sont tombé dessus ? » Je choisie de rester dans le français, pourquoi s’embêter à parler anglais, si on peut reprendre notre si belle langue ? « Je comprends que tu aies eu peur. Mais je ne te force pas Blanche. Je t’apprécie beaucoup et si nous devions rester de simple amie, j’en serais ravie ».

Je lui laissais une porte grand découverte, pour lui montrer qu’elle n’était pas contrainte de marcher sur une pente glissante. Cela avait commencer par un jeu de séduction, mais était-il nécessaire si l’une à peur de sombrer ? Je haussai les épaules. « Je ne t’en veux pas de m’avoir rejetée. Je ne l’ai pas perçue comme ça de toute façon. Après la mission, j’ai pu comprendre que tu avais besoin de t’éloigner, je l’ai respectée ». Je lui souris.


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Dim 4 Sep - 20:08

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Painful Memories


Isia | Blanche




"Ce qu'il y a de pire quand on détient les souvenirs, ce n'est pas la douleur. C'est la solitude dans laquelle on se trouve. Les souvenirs sont faits pour être partagés." [Lois Lowry]


Isia s'installa à mes côtés et bien que sa présence me faisait toujours un tel effet, je préférais faire comme si de rien n'était. Pour le moment, j'étais plus occupée à prendre sur moi et ne pas tout casser comme j'avais si souvent l'habitude de le faire. Je regarde machinalement les verres et je les remplis. J'offre le sien à Isia tout en lui souriant timidement. Mon regard vire sur mon paquet. Quel beau tentateur ! Je résiste tout en ramassant mon verre de vin que je porte à mes lèvres. Je n'ose pas regarder Isia. Il me semble que j'ai peur de flancher et de me jeter à corps perdu. Même ses petites piques ne m'aident pas du tout, mais alors pas du tout. J'ai l'impression d'étouffer dans cette robe, j'ai envie qu'elle me la retire avec une fougue que je lui connais trop bien. J'ai envie qu'elle me caresse et qu'elle me dise que tout va bien aller. J'ai envie d'elle. C'est de ça dont il est question. C'est que quand je suis avec elle, je ne peux faire face à ce que je ressens.

Elle n'avait rien de prévu et cela me rassurait. Au final, je ne regrettais pas être venue. Puis, ma jolie créature, se détendit et même si sa position donnait comme une légère provocation, je la trouvais cruellement séduisante. Je dois dire, que j'aurais aimé en voir plus, mais je me contentais de ne rien montrer. Et puis, à mon tour, je me détendis aussi. Je croisais mes jambes tout en m'installant de sorte à ne pas la perdre de vue. J'avais oublié le petit sobriquet dont elle usait en s'adressant à moi, et j'aimais ça. Un sourire s'afficha enfin sur mon minois et j'en avais même oublié cette envie de fumer. Quand j'étais avec elle, je n'en avais pas besoin. Et là, elle me parla de Matt. Je ne sais pas si elle avait été jalouse de savoir que j'avais pu m'enticher de quelqu'un, mais là, ça sonnait plus comme une raillerie.

-Il a été parfait du début à la fin, dis-je avec un demi sourire. J'ai merdé, c'est de ma faute. Je ne lui ai donné aucune explication, je suis partie. Il ne m'a pas retenue et je suis sûre qu'à l'heure d'aujourd'hui, il doit passer le temps avec d'autres nanas. Je ne pourrais pas lui en vouloir de toute façon. Mais, je ne sais pas, j'ai juste eu besoin de mettre le panneau "stop" devant lui. Je ne pouvais pas avoir envie d'être avec toi et de partager son lit avec lui. Je ne pouvais pas gérer. De toute façon, c'est tellement la merde dans ma tête, comme tu peux le découvrir.

Isia était très compréhensive. Elle était d'une douceur exemplaire, le genre de personne à voir toujours le bon côté des choses. Elle ne voyait que mes bons côtés et même s'il y avait du mauvais en moi, elle ne m'en tenait pas rigueur.

-C'est ça le problème Isia, repris-je doucement, je ne veux pas... Je ne veux pas que tu sois qu'une simple amie. Je sais qu'on en a déjà parlé, et je sais ce que tu en penses. Mais je ne veux pas être juste ton amie, finis-je tout en finissant mon verre.

Je n'aimais pas vraiment aborder ce sujet. C'était tellement délicat. C'était quelque chose qui m'était difficile à aborder parce que je savais ce que je voulais, mais je ne savais pas où cela nous conduirait. Et puis, je ne sais pas trop quelle était la nature de la relation entre elle et Erin, peut-être qu'il y avait eu beaucoup plus ? Je ne savais pas et de toute façon, qui étais-je pour m'imposer ainsi ?

-C'est pas à cause de la mission, m'écriais-je sur le coup, ce n'est pas ça ! Je m'en fiche que tu fricotes avec Erin ou bien avec qui tu veux, tout ce que j'essaie de dire c'est que je te veux toi, avouais-je à demi souffle.

C'était dit. Les mots avaient été mâchés sans réelle réflexion. Je m'en voulais, mais pas au point de regretter. Je me lève finalement comme pour prendre conscience de ce que j'avais fait. Je tourne en rond tout en cherchant comment je peux rattraper ça, mais je m'y résous.

-Regarde-toi, continuais-je un peu sur la défensive, tu es là montrant toute ta splendeur, une cruelle beauté même, et moi, je suis là, résistant du mieux que je peux. J'essaie de me contrôler, mais je ne peux pas. Tu comprends ? Je ne peux pas ! Je suis peut-être faible, ou tout ce qui te vient en tête, mais je peux pas ignorer tout ça. Alors oui, quand tu me sors ce genre de choses, ça me fait l'effet d'un poignard que tu me plantes en plein dans le cœur.

C'est vrai, tu n'imagines pas à quel point ça me fait mal de t'entendre me dire "on peut rester amies". Non ! Moi je n'y arriverais probablement pas.

-Alors, continuais-je, je suis sans doute égoïste, mais ce que je veux savoir, et ne cherche pas à adoucir les angles avec moi, s'il y a un quelconque avenir entre nous ? Est-ce que tu penses que l'on peut essayer quelque chose ?

Je m'appuis contre son buffet tout en la toisant non sans sévérité. Je me sens tellement idiote. J'ai tellement envie de me terrer dans un trou de souris et ne plus ressortir. Même me laisser mourir dedans.

-Je sais que je ne suis pas simple à suivre, repris-je doucement, je suis même difficile à vivre. Je suis un peu jalouse aussi, continuais-je sur le ton de la confidence, je suis une piètre petite-amie sans doute, mais j'ai véritablement envie d'essayer avec toi, vraiment. Et ce n'est pas un caprice de petite fille, je peux te l'assurer.

Au final je me tais. Je sens mes jambes qui flagellent, mais j'ignore ce détail. Je prends sur moi pour ne pas exploser de nouveau en sanglots. J'essaie de me montrer forte. Je sais que je ne devrais pas venir chez elle et lui balancer ça, mais je sais que j'en ai besoin pour avancer. je sais que cela me torture depuis des jours, mais quand je suis avec elle, je parle avec une telle aisance. Je sais que c'est elle qui arrivera à me rendre meilleure. Bien sûr, elle ne me changera pas entièrement, mais au moins, je me sens prête. Quoiqu'il advienne, je suis prête... Enfin, je me sens prête parce que c'est elle...



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Jeu 8 Sep - 19:46

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Blanche Phillips & Isa Taylor-Laurence


Elle se détendit enfin, un sourire sur les lèvres au moment où je prononçai son petit surnom. Je trouvais que cela lui allait bien, elle avait des airs de chipies. Et puis, son côté colérique et piquants à notre première rencontre mouvementée, avait donné vie à ce sobriquet.

Coude contre mes genoux remontés contre ma poitrine, j'attendais la réponse, nullement jalouse de sa relation avec l'homme. Même si sur le coup, j'avais senti un petit coup, mais cela avait été purement égoïste. Se dire que je ne pourrais pas envisager de la ramener dans mon lit et d'assouvir la tension qui nous animait toutes les deux. Est-ce de la jalousie ? Dans un certain sens, mais cela ne m'avait pas affectée plus que ça. J'avais acceptée cet élément. Ça m'avait juste fait « chier » en fait, car je savais qu'elle lui serait exclusive. Mais bon, au final, elle ne me devait rien et cela était pareil. Nous étions d'accord du jeu, pas de sentiments amoureux. De l'amitié oui, mais rien de bien roucoulant. Enfin moi je l'étais à voir si elle aussi… je crains que cela ne soit plus d'actualité si l'homme est encore présent. Quoique, vu ses habits, je me demande si elle n'a pas de la suite dans les idées… en tout cas, elle était ravissante et je la trouvais un peu trop plaisante. C'est un peu glauque de désirer l'autre alors que c'est un jour funeste… elle n'avait qu'a pas se mettre dans cette tenue aussi.

Ainsi, quand elle me parla de son soldat, je fus un peu surprise qu'elle m'annonce que c'est elle qui est partie, du jour au lendemain et qu'il devait roucouler dans d'autres bras. Eh bien, l'homme n'avait pas perdu de temps pour ce faire consoler. Enfin, j'avais eue l'impression, peut-être fausse que cet amour naissant entre les deux jeunes gens, semblait sincère, mais si à la première difficulté l'autre n'essayai pas de rattraper celle qui va mal… cela ne devait être qu'une amourette, qu'un désir fugace sans réel sentiment. Ou des palpitations unilatérales. Enfin j'en conclue cela. Moi et mon pragmatisme cruel.

Elle hésitait donc entre lui et moi ? Oh mais Blanche, il ne fallait pas te torturer pour ça. Je t'ai pourtant dit que tu pouvais voir qui tu veux à côté. Mais bon, je suppose que l'homme ne devait pas avoir cette liberté. Après, je comprends le dilemme de ma belle blonde aux yeux perçant. Je levai les prunelles vers elle. Ne voulant pas mettre de l'huile sur le feu sur ce sujet.

« Je vois » dis-je simplement, attendant la suite des évènements. Mais encore une fois, quelques mots commencèrent à alarmer mon instinct, comment ça « être avec moi ? ». Oui tu le seras, d'une certaine manière, mais ne parle pas de couple conventionnel je t'en supplie…

Quand je lui mentionnai, le fait, qu'on pouvait être simplement amie… elle s'emporta… enfin sa voix était douce, mais je sentais quelques brûlures dans les belles tonalités de sa voix… je restai muette quand j'entendis les mots que je ne voulais guère entendre « Mais je ne veux pas être juste ton amie » … enfin ce n'est pas vraiment eux. C'est plus le sous-entendu dessous. Je lui fis un petit rictus. Oui, c'est vrai on peut ne pas être que simplement amie, comme je te l'ai proposée… mais j'étais loin de me douter (quoique) qu'elle allait me faire une déclaration.

Puis elle s'emporta bel et bien en rapport à la mission. J'ouvris grand les yeux… elle s'imaginait que je fricotai avec Erin ? Oh ma petite Blanche, tu te fais du mal, même si tu dis le contraire.

« Erin et moi, sommes justes amies » dit-je neutrement, comme pour la calmer. Et j'avais très bien entendue son désir de me vouloir… là ça devenait soit très agréable soit très gênant selon la suite de ces paroles. Je la vois se lever tourner en rond comme un fauve en cage… mon regard l'observe, j'attends la suite avec un certain intérêt, soirée des révélations ?

Mes longues, jambes, s'étirèrent sur la place encore chaude de Blanche. Je fus un peu surprise par son éclat de voix… on ne va quand même pas se disputer ? ah non… elle me parle de l'effet, que je lui fais sur elle. C'est peut-être cruel ou bien pervers, mais cela me fit sourire. Plaisant de savoir que depuis le début, elle luttait vainement et que dans un sens, j'avais gagné ce jeu de séduction. Dans un sens, le résultat était prévisible. Je ne pensais pas, que cela pouvait la tourmenter autant, que de lui dire simplement, « on peut rester amies » pouvait lui faire autant mal… j'eue une petite moue intriguée et navrée. Mon but n'était pas de la poignarder, mais de lui ouvrir une porte de sortie. Elle n'était engagée à rien avec moi. Ce n'est pas comme si je n'avais pas d'autre occasion. Après bon, Blanche me plaisait et je lui avais offert mon affection.

Elle se mit à évoquer l'avenir… je restai stoïque… mon regard plongé dans le siens incertain. Je retenue un soupir, j'étais devenue droite et impassible…elle me parlait de petite amie, de couple de jalousie, de vie…. Des mots, qui puaient l'encagement l'un envers l'autre, des mots que je ne pourrais pas satisfaire. Je la vois trembloter…

Je soupire lentement, je n'aime pas forcément faire ça. Je déteste, rappeler à mes amants ou amantes que je ne veux rien de plus que de l'affection, pas d'amour ou de niaiserie que peut former le couple comme on l'entend. J'ai du mal à me dire qu'il ne sait rien passer entre nous et elle me demande déjà plus. Je ne sais pas comment lui dire. Enfaite si, mais cela n'est guère appréciable.

Elle est jeune, bien plus que moi. 10 ans nous séparaient, une autre vision et pourtant je n'en avais rien à faire de cette différence. Mon visage est très sérieux, je ne souriais plus. Elle ne veut pas d'angle arrondie, dans un sens elle ne risquait pas grand-chose en me disant ça, car je ne les arrondis pas toujours. Pour ne pas dire rarement.

« Il peut en avoir un. Mais je crains que cela ne soit pas ce que tu désires » Mon regard se figea sur son visage. Elle était debout adossée à ma commode. Je fis courir mes mains le long de mes cuisses dévêtues.
« Blanche, je n'ai pas changé d'avis sur la notion de couple. Je ne souhaite pas l'être dans le sens commun. Je ne conçois pas ce genre de choses. Je suis une personne qui ne peut se satisfaire d'une personne, je suis quelqu'un qui peut avoir plusieurs relations en même temps, sans éprouver de la jalousie pour les amants de l'autre. Je ne souhaite que de l'affection, mais pas d'amour, pas de titre ronflant de « petite amie ». Je soupirai, me redressant, pour me lever et m'approcher d'elle.
« Oui, nous pouvons tenter quelque chose. Mais sache que ça ne sera pas facile. Je te propose une relation intime, avec de l'amitié et du soutien. Mais pas de l'amour comme le définit cupidon. »
Je me mis devant elle, mon regard ne la lâchait pas d'une seconde.
« Bien sûr que j'éprouve des sentiments pour toi, mais rien à voir avec la notion d'une relation amoureuse sérieuse et unique. J'éprouverai de l'affection prononcée pour toi, je t'aimerais d'une façon bien différente, mais je ne serais jamais ta compagne, je ne te dirais jamais, je t'aime, je ne t'aimerais pas comme un prince peu aimé sa princesse. Tu ne seras pas la seule à me partager, même si actuellement c'est le cas. Je ne peux pas te garantir une exclusivité. » Je m'avançai un peu, touchant ses joues avec mes mains froides, ma voix avait été toujours douce et soyeuse « Si tu es prête à ça. Alors, oui, on peut tenter quelque chose. C'est la seule chose que je peux te proposer en « relation ».

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Lun 19 Sep - 8:23

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Isia | Blanche




"Ce qu'il y a de pire quand on détient les souvenirs, ce n'est pas la douleur. C'est la solitude dans laquelle on se trouve. Les souvenirs sont faits pour être partagés." [Lois Lowry]


Tandis qu'Isia reprenait le fil de la conversation-moi de mon côté, je l'avais un peu oublié ce fameux fil, c'était plus comme si ma vie en dépendait et qu'il suffisait qu'on mette le coup fatal de ciseaux pour qu'il se brise, d'ailleurs, je l'attendais celui-là-je la regardais avec sincérité. J'avais repris le contrôle de mes jambes et maintenant, elles me soutenaient avec autant de froideur que l'image impeccable de mon visage. Je crois qu'à cet instant le fil n'était pas brisé, de lui-même, il arrivait encore à rester intact. Son énième révélation en m'anéantissait pas au final, et je dois dire, que j'encaissais malgré moi avec efficacité. D'accord, elle émettait les termes du contrat. Il fallait que je fasse de même. Bien que je n'avais aucun papier sur moi pour lui faire signer ce fichu papier. Mais il parait que les mots sont plus poignants, dommage ceux-ci ne seront pas mis noirs sur blanc sur le papier blanc. Tant pis, on fera avec les moyens du bord.

Alors, après qu'elle eut fini son petit discours, après qu'elle m'ait expliqué le fond de sa pensée et comment les choses seraient entre nous, je me rapprochais du sofa afin de m'y installer de nouveau. Je croisais mes mains sur mes cuisses tandis que je déglutissais en silence.

-D'accord.

C'était tout ce que j'avais pu articuler avec sincérité. Ma voix n'était pas chancelante et pourtant dans le fond, j'avais eu envie de hurler. Non pas après elle, non, après ce minable qui avait pu lui faire du mal. Elle ne croyait plus en l'amour et même si moi non plus, je n'y croyais plus réellement, il y avait toujours un petit espoir à l'intérieur de moi, cet ultime espoir pour ne pas oublier que l'amour existe, qu'il peut être destructeur, mais tellement bienfaisant. Enfin, encore fallait-il que l'on donne sur les bonnes personnes.

-J'accepte tes conditions, repris-je tout en la regardant. Je vais mettre par contre quelques conditions, histoire que nous sachions dans quoi nous nous engageons, continuais-je avec un petit sourire entendu. Je veux pouvoir te voir au minimum trois fois par semaine et il va de soit que je veux pouvoir passer plus d'une nuit par semaine avec toi. Que ce soit ta chambre ou la mienne. On n'est pas obligé de se voir juste pour s'envoyer en l'air, non, on pourra passer des moments "normaux", profiter des choses simples. On n'est pas non plus forcé de s'afficher aux yeux du monde, d'ailleurs, pour vivre heureux, faut vivre caché. Je veux par contre ne rien savoir de tes autres relations, continuais-je comme si je dictais une liste de courses, même si je te le demande, ne me dis rien. Chacune a le droit à son jardin secret, mais tant que tu ne me ramènes pas de saloperies, je pense que je serai capable de surmonter ça.

Je savais que sur le moment cela me serait difficile, mais je sais que le savoir, me ferait encore plus de mal qu'autre chose, donc, il valait mieux pas que je ne tente pas le Diable. Cela mettrait à rude épreuve mon côté jaloux, mais j'y arriverai, enfin, il le fallait.

-Je n'attendais pas de toi que tu me dises je t'aime, je sais que ce sont des mots durs, mais au moins, je sais que j'ai le droit à certains de tes sentiments, c'est déjà ça de pris, finis-je avec un sourire timide.

J'attendais qu'elle renchérisse, peut-être qu'elle ne serait pas en accord avec mes conditions, mais après tout, dans chaque relation il fallait faire certains compromis. De toute façon, elle était complètement libre de faire ce qu'elle désirait faire, après tout, ce n'était pas comme si je lui passais la corde au cou.

-Par contre, repris-je dans un dernier élan de courage, je ne suis pas douée pour vivre plusieurs relations à la fois, donc de mon côté, tu ne seras que la seule. Et si jamais la situation ne nous plaît plus, ou pour toute autre raison, je veux qu'on en parle avant de nous faire souffrir, car vois-tu, c'est bien la dernière chose que je souhaite te faire.

J'étais convaincue et j'espérais être convaincante. Dans tous les cas, je disais les choses avec sincérité et authenticité. Je ne tenais pas à la perdre et même si au final la situation était bien trop dure à gérer pour l'une ou l'autre, et bien, je souhaiterais quand même la garder, bien que ce n'est pas évident de continuer à mener une relation avec quelqu'un avec qui on a partagé une relation intime, mais j'étais persuadée qu'avec Isia, les choses seraient différentes...

Maintenant, j'attendais juste son feu-vert un peu comme une enfant qui attend la friandise qu'on lui a promis.



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Ven 23 Sep - 17:57

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Painful Memories
Blanche Phillips & Isa Taylor-Laurence


Une fois, mon monologue terminé, je la toisai, cherchant à voir ses ressenties. Elle finit par me rejoindre sur le canapé, je rabattue mes jambes pour lui laisser la place de se poser son postérieur dessus. En toute franchise, je m'attendais à une protestation, où bien même un désaccord profond. Hors, elle déglutie en se caressant les cuisses me disant son approbation. Cela voulait autant dire « d'accord, je comprends salut » que « d'accord j'accepte ». Ma tête se pencha sur le côté, tel un chat qui observe un nouveau jouet. Hors, Blanche, n'était pas un joujou, même si je prendrai plaisir à « jouer » à des jeux d'adultes avec elle. D'ailleurs, mon regard, parcouru sa tenue, qui la mettait décidément en valeur…donnant certaines envies scandaleuses à son égard.

Elle finit par me confirmer qu'elle acceptait, j'eue un petit sourire, cela m'aurait fortement embêté de la perdre. Elle exposa à son tour ses « conditions », j'avais l'impression de signer un contrat. Dans un sens, valait mieux, se mettre d'accord sur les différents termes de notre « relations » pour éviter tout espoir et quiproquo. C'est souvent, les problèmes de certains « couples », qui ne veulent pas la même chose et le jour où cela éclate laisse des cœurs brisés et des esprits humiliés.

Trois fois par semaine et bien …cela était amplement envisageable. Nous travaillions dans le même secteur et j’étais preneuse de la côtoyer autrement que le soir. Après tout, elle était aussi une amie.
« Trois fois ? Ça va dépendre de nos emplois du temps, mais rien n’empêche en effet, qu’on mange ensemble le midi par exemple, comme nous ne sommes pas si loin », lui dit-je d’un air entendu.
Étant d’accord sur le fait qu’on était pas obligé de s’envoyer en l’air, je hochai la tête.
« Bien entendu, tu n’es pas un plan cul », on n'établissait pas un « contrat » de plan cul, mais une autre forme affective. Je soupirai calmement, les choses allaient aussi dans mon sens et ses demandes n'étaient pas extravagantes.

Elle ne voulait rien savoir des autres, bien dans ce cas rien ne transparaitra. Je comprenais, elle était de nature jalouse et cela risquait de lui faire bien plus de mal que prévue. Par contre, j'espère qu'elle n'en viendrait pas à espionner mes faits et gestes. J'hésitai à lui mentionner ce fait… hors cela était un brin suspicieux, je n'avais rien à lui cachée. Si elle, prend le risque de découvrir que j'ai d'autres personnes, c'est à ses risques et périls et elle se fera mal toute seule.
Le plus dur, serait que je ne contienne pour ne pas lui répondre en toute franchise à ces questions. Enfin bon, tant qu’elle ne me fait pas de crise de jalousie en public ou de crise tout court.

Je me rapprochai d'elle pour frôler son corps chaud, j'avais envie d'un peu plus de proximité. Je lui souris quand elle mentionnant les sentiments. Oui, je suis humaine après tout, je ressens et je vis comme tout le monde et je ne pourrais pas refouler les émotions qui se dégageraient de notre rapprochement. Il y a plusieurs définitions de l'amour et l'humain a tendance à se contenter que d'une seule.
« Tout cela me convient. » dis-je simplement avec un beau sourire éclatant.
Que je sois l’unique personne me laissa indifférente, puisque de toute manière, je n’avais pas à lui demander cette exclusivité, même si l’être, avait un côté plutôt confortable, il faut bien le souligner.

« Je me protège toujours, donc ne t’inquiète pas, je ne suis pas fidèle ok, mais je ne suis pas un garage a saleté » dit-je ironiquement. On peut aimer avoir plusieurs personnes, sans être la « pute » du village qui se fait sauter par tout le monde… vous savez la petite Ginette qui a eu droit aux cabrioles de tous les mâles du coin même celles du train. Une image peu flatteuse. Hors, même si je pouvais être charmeuse, je choisissais avec qui je passais mes nuits et j'étais loin de l'image de femme « facile ». Femme fatale oui par contre.

Bon, comme tout était réglé, je lui attrapai son verre et lui tendit. En me levant j'attrapai l'un des coussins qui logeait sur l'accoudoir du sofa, pour le déposer sur les genoux de ma belle demoiselle toute apprêter. Mon visage s'approcha du sien et d'une main tendre, je lui pris la joue, pour l'embrasser. Un baiser simple et en douceur comme pour conclure les termes de ce contrat relationnel entre nous. J'aimais le goût de ses lèvres, qui me donnait envie de bien plus. Hors, je contenue les flammes qui naissaient dans mon bas ventre, pour m'éloigner du contact alléchant de sa bouche.

Je m'allongeai sur le dos, mettant ma tête sur ses genoux, confortablement calée contre le coussin rose pâle aux motifs géométriques. Oui, je peux me montrer très déconcertante, autant assez froide ou charismatique, autant spontanée et un brin de folle. Je n'avais pas vraiment soif, mais je comptais bien profiter de sa présence, maintenant qu'elle était là.

« Tu veux qu’on reste ici ? Où on va se balader sur les digues profitant de la fraîcheur de la nuit pour faire des choses défendues… ? » Dis-je amusée en repensant aux digues, l’endroit où nous étions, sorte de passerelle était interdite aux « publique ». Après tout, c’est un jour funeste pour Blanche, alors autant qu’on rigole ensemble.


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Mer 28 Sep - 17:12

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END 28/09/2016

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