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[MJ 20] Paradize 2.0

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Mer 24 Aoû - 20:24

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Les deux autres femmes du canoë avaient réussit à éviter son chavirement suite au brusque mouvement de Nathalie, non sans quelques cris et récriminations. La rouquine s'excusa en se rasseyant sagement au fond de l'embarcation, mais ça ne servit pas à grand chose. Une des garçon, probablement Matt ou John, à moins que ça ne soit Arno, semblait avoir décidé qu'il n'y avait aucune raisons qu'elles restent au sec.

Un coup brusque sous leur canoë les envoya toutes les trois dans les vagues turquoise, au milieu des poissons et des algues du récif corallien. Nathalie profita de l'agitation et des jeux de ses compagnons pour se rapprocher de John. Ils étaient masqués par un des canoë. Elle en profita pour glisser sa main dans le dos de son compagnon.

John se retourna vivement, un air de surprise sur le visage, mais se détendit quand il vit que c'était son coquelicot et lui sourit. Elle profita de leur relative intimité pour se rapprocher de lui et glisser ses doigts dans ses cheveux en se plaquant contre lui. Il profita de cette proximité pour lui voler un baiser. Ce n'était pas vraiment très prudent pour des amoureux clandestins de s'embrasser ainsi alors que seul une frêle embarcation ballotté par les vagues les masquaient au regards de leur compagnon, mais elle s'en fichait. Après tout, ne lui avait-elle pas reproché quelques heures plus tôt cette clandestinité ?

Elle profita de ce moment de tendresse clandestine en écoutant les éclaboussures, les petits rires et cri de leurs compagnons qui jouaient dans les vagues comme une bande d'adolescents en goguette. Finalement, Paradize allait peut être finir par mériter son surnom.

Malheureusement, cet instant de bonheur parfait fut brisé par un hurlement de douleur qui les fit sursauter tous les deux. Alors que Nathalie se demandait encore ce qui venait d'arriver, prenant à peine conscience que les cris n'étaient plus les mêmes que John avait pris les choses en mains. Il lui ordonna de monter sur le bateau d'un ton qui ne souffrait pas de contradiction. Elle obéit :

- « Qu'est-ce qui se passe ? »  demanda-t-elle d'un ton inquiet

Il saisit un des couteaux qui se trouvaient dans le canoë. Nathalie reconnue les lames que Britt lui avait offerte pour son anniversaire. Elle savait qu'il les aimait beaucoup et les trouvaient plus adaptés à certaines situations que leurs couteaux de combat. Tout en saisissant une des lames, il lui répondit qu'il ne savait pas, et qu'il allait voir.

Avant qu'elle n'ait eut le temps de lui dire d'être prudent, il s'était éloigné. Nathalie s'accrocha au plat bord de la barque et regarda en direction du groupe. Ses yeux s'écarquillèrent d'horreur lorsqu'elle vit l'eau teintée de vermillon autour de la jeune scientifique.

Britt s'occupait de Maeve, Nathalie la voyait plonger et remonter, visiblement en train de combattre quelque chose qui se trouvait sous la surface. Elle ramena son regard sur son compagnon, le cherchant des yeux. Il était prés du troisième militaire de leur expédition, l'eau était rouge autour d'eux aussi. John guida Arno vers le bateau où elle se tenait et l'aida à se hisser dans l'embarcation pendant que Nathalie s'efforçait de faire contre-poids pour éviter que le bateau ne chavire. Rapidement les deux hommes furent à bord. Nathalie fronça le nez en voyant les traces de morsures sur le pied du jeune soldat. Elle ne savait pas ce qui les avait attaqué, mais visiblement, c'était agressif et doté de belles quenottes.

Elle lança un regard inquiet à John, mais resta silencieuse, elle ne pouvait pas se permettre de se montrer trop inquiète pour le colonel en présence d'un tiers. Quoiqu'il en soit, un simple regard lui montra qu'il n'était pas blessé et qu'il était repassé en mode « chef d'expédition ». Rapidement, tous les Atlantes furent à nouveau sur les bateaux encore en état et ils regagnèrent rapidement la plage.

Arrivés sur le plancher des Rhino, John aida le petit Caporal à descendre de l'embarcation et le guida vers la jeune japonaise et Britt pour qu'elles le soignent. Nathalie s'aperçut à ce moment là que la jeune scientifique était bien plus atteinte que le soldat. Sa jambe présentait une plaie profonde et qui saignait abondamment. Les deux infirmières de fortune s'occupaient d'elle avec l'aide que quelques indigènes.

Nathalie se sentit vraiment inutile, s'efforçant de rester à l'écart pour ne pas gêner. D'un coup elle eut froid, vraiment froid. Elle frissonna, en enroulant ses bras autour de ses épaules. Non, décidément, Paradize n'avait rien d'un paradis.

Il fut décidé que Maeve resterait au village. Elle n'était pas en état de participer aux festivités prévues. Elle fut prise en charge par les indigènes qui lui proposèrent une hutte. Bien sur c'était dommage pour une anthropologue de rater cette soirée, mais il n'y avait pas grand chose de plus à faire, à part rentrer sur la cité, au risque de froisser leurs hôtes. Ils reprirent les canoës pour rejoindre l’île où la soirée devait se dérouler. Cette fois, nulle course ou jeux, l'attaque des poissons avaient douché leur insouciance.

Ile était belle, un grand feu y avait été allumé, entouré des huttes des différentes tributs qui participeraient aux agapes. Nathalie fronça le nez et retint un haut le cœur en passant devant un des petits abris dégageant une forte odeur de poisson pas frais.

A leur tour les Atlantes durent se fabriquer une abri pour la nuit. Une fois qu'il fut fini, il était clair que la construction de cabanes n'était pas la spécialité de leur peuple, ou tout au moins pas celle des représentants ici présent. Nathalie pouffa en se disant qu'enfant, avec ses amis elle faisait mieux, mais bon... elle n'allait quand même pas apprendre aux garçons comment construire un abri, et puis, il y avait peu de chance qu'il pleuve, donc, c'était surtout pour avoir un peu d'intimité.

Après le discours du chefs de village et les remerciements de John, tout le monde s’égaya dans le camps provisoire, qui pour des occupations diplomatiques, d'autres pour goûter à tout ce qui était proposé comme denrées locales, ou, comme Nathalie cru le deviner pour des activités plus personnelles. Elle sourit en voyant Matt et la jolie nouvelle cheffe s'éloigner l'air de rien en direction des bosquets.

Elle profita de ce que John était enfin seul pour se rapprocher de lui et échanger quelques mots discrets. Il la connaissait bien, à peine avait-il posé les yeux sur elle qu'il devina qu'elle avait quelque chose de drôle à lui raconter.

- « Alors tu as du potin ou une bêtise à me dire toi »
dit il dans un doux murmure.

« Je crois que notre petit sergent c'est fait une copine »

Elle rit en voyant les yeux du colonel s'écarquillaient de surprise avant d'éclater de rire.

« Ah bon qui ça ? »

« La jolie petite Japonaise... mitsu jesaisplusquoi... je les ai vu s'éloigner tous les deux ».

John rit encore un peu avant de faire remarquer avec un sourire tendre et charmeur qu'il les aurait bien imités

Nathalie sentit ses joues se colorer. Oui, elle aurait beaucoup apprécier de pouvoir passer un petit moment seule avec son compagnon, ne serait-ce que le temps de quelques baisers et d'un chaste câlin.

« Ne me tente pas… ». souffla-t-elle.

« Oui tu as raison, faut que je sois sage »
répondit-il avec un sourire tendre.

Ne pouvant espérer mieux pour l'instant, elle effleura discrètement sa même avant qu'ils ne rejoigne le groupe qui goûtait à ce qui semblait être de la famille du rhinocéros. Elle dut se mordre les joues pour ne pas rire quand John lui dit qu'il souhaitait à Matt et à Mitsu de prendre du bon temps.

Après avoir pris une premier bouchée prudente, Nathalie du reconnaître que c'était très bon.

« Je ne sais pas s'il est de la même famille que celui qui m'a attaqué, mais si c'est le cas, il est bien plus sympathique dans cet état-là ! »

John rit en guise d'assentiment.

Alors qu'ils mangeaient, Nathalie vit Matt et sa jeune compagne les rejoindre, l'air de rien et sourit. A peine Mimi avait-elle rejoint le groupe que les filles se retrouvèrent, bon grès, malgrés, emportées dans une danse locale. Nathalie se sentit d'abord mal à l'aise et gauche, mais la légère ébriété que lui avait procuré la boisson locale l'aida à se détendre et à suivre le rythme de ses compagnes, qui semblaient beaucoup s'amuser. Les regards que John posaient sur leur trio, tout en papotant avec le Caporal l'incitait aussi à se montrer aussi sensuelle et gracieuses que les deux belles brunes, même si elle se demandait de quoi ces deux-là pouvaient bien discuter en les regardant d'un air aussi appréciateur. Elle repéra Matt qui mitraillait la scène avec son appareil photo et lui tira la langue.

Le rythme de la danse fut quelque peu perturbé lorsque la jupe en palme que portait la japonaise s’enflamma lorsqu'elle tourbillonna trop prés d'un des feu. Le feu fut vite éteint, mais la jupe ne cachait plus grand chose de la charmante anatomie de la jeune femme.

La soirée s'étira jusqu'à ce que la fatigue se fit sentir. Peu à peu les atlantes se retirèrent pour aller dormir. Nathalie espérait trouver John dans la tente. Même si celle-ci était loin de ressembler à un petit nid d'amour (trop austère et trop peuplée à son goût) elle avait espéré qu'ils pourraient au moins en profiter pour dormir l'un prés de l'autre. Mais visiblement, John en avait décidé autrement, et finalement, c'était probablement bien plus raisonnable. Elle fini par le débusquer dans un creux entre les dunes, il était déjà en train de s'endormir. Cet homme semblait capable de s'endormir sur commande. Elle décida qu'elle pouvait bien l'enlever aux bras de Morphée pour quelques minutes.

Elle s'approcha silencieusement et posa ses lèvres sur celles de son amant. Il se réveilla brusquement, mais ne sembla pas trop fâché d'avoir été ainsi dérangé. Ils discutèrent à voix basse pendant quelques minutes, s'efforçant de rester aussi discrets que possible. Après un dernier baiser Nathalie décida qu'il était plus prudent de rejoindre la cahute. N'importe qui pouvait les surprendre.

Elle avait fait à peine quelques mètres quand elle eut la confirmation de son intuition. Elle croisa Arno qui se dirigeait vers l'endroit où John s'était installé. Le jeune soldat ne pouvait pas ignorer d'où elle venait, mais après tout il y avait bien des raisons pour qu'une des diplomate du groupe s'isole quelques instants avec le chef de la mission. Elle sourit au jeune homme.

- « Bonsoir Caporal. Si vous cherchez le colonel, il est en train de s'installer derrière cette dune » Dit-elle en désignant l'endroit du doigt.

Rien de pire pour aiguiser les soupçons qu'une attitude fautive et furtive. Nathalie n'était pas une bonne menteuse, elle préférait rester aussi prés que possible de la vérité pour ne pas risquer de se trahir elle même.

Elle regagna la hutte et s'allongea prés d'Erin. Elle fut réveillé quelques heures plus tard par les ordres de John et sa main qui la secouait lui ordonnant de quitter la tente au plus vite. Dans une premier temps, elle ne comprit pas ce qui se passait, mais les bruits au dehors étaient loin d'être rassurant. Des cris retentissaient, mais ce n'était plus des cris de joies et d'amusement. Il y avait de la colère et de la rage dans les cris dont elle ne comprenait pas les mots.

Elle quitta la tente avec Erin et Matt. A peine dehors, les Atlantes furent assaillis par les indigènes, alors que le chef du village ami leur criait de s'enfuir. La chose n'était pas aisée. John donna quelques ordres secs, avant de tirer une ravale en l'air pour effrayer les indigènes agressifs, mais visiblement ceux-ci se moquaient bien de ce bruit. Elle détourna les yeux quand elle vit John tirer dans les jambes des poursuivants les plus proches.

La seule bataille à laquelle elle avait participé, et encore, dans un tel état que ses souvenirs étaient plus que troubles, avait opposé les Atlantes aux Wraiths. Là, il s'agissait d'humains. D'humains avec qui ils avaient bu et mangé au cours de la soirée. Elle savait qu'il n'avait pas vraiment le choix, mais elle n'aima pas cette décision, même si elle garda ses réflexions pour elle. Il était en train de tenter de sauver leurs peaux, les poussant vers les bateaux.

Ils étaient presque arrivés aux embarcations lorsqu'elle entendit John jurer, disant qu'il manquait « Mimi », curieusement, elle comprit instantanément de qui il parlait. La jeune japonaise qui avait décidé de dormir avec les membres de la tribu de Tojumolqua, n'était pas avec eux !

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Jeu 25 Aoû - 9:42

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Alors que nous étions les dernières à être encore sur un bateau l’un des garçons vint nous faire chavirer. Au final nous nous sommes tous retrouvés comme des idiots à profiter de la douce eau turquoise de Paradize dans un sentiment d’humour et d’allégresse. Heureusement que les natifs n’étaient pas là sinon ils nous prendraient pour des fous. Cette situation bien que forte agréable nous a peut-être trop fait baisser notre garde… un cri de douleur vint briser les rires et les clapotis de l’eau. Sans vraiment comprendre ce qui se passait, les garçons nous on dit de remonter sur les canoës en vitesse ce que nous fîmes. Cependant je ne pris compte de l’ampleur de la situation qu’une fois que j’ai vu se teinter de rouge autour de Maeve… Il devait y avoir des créatures vraiment pas nettes sous l’eau.

Tandis que Sheppard conduisait Arno sur son le navire de Nathalie, Britt avait eu le temps de déposer Maeve sur le nôtre. La plaie de la jeune ethnologue était profonde et avec aucun équipement je ne pouvais difficilement faire quelque chose. Matt rejoint notre canoë, et se mit à pagayer de plus belles pour atteindre la terre ferme. Une fois débarqué mât et moi conduisirent Maeve dans un abri pendant que Britt était partie cherché de l’eau bouillante. Arno vient rapidement rejoindre la salle « d’infirmerie » épaulé par Sheppard. Lui aussi avait été mordu mais de manière moins critique.

Tandis que Britt avait confectionné une sorte de thé avec des herbes médicinales qu’elle fit boire à je partis rapidement me laver les mains avec du gel désinfectant et j’avais sorti les gants stériles du sac. Dans un premier temps je nettoyais les plaies d’Arno avec un filet d’eau à température ambiante et les désinfectais à l’aide d’une compresse et d’un antiseptique en prenant bien garde de désinfecter du centre des plaies jusqu’à l’extérieur. Pour Arno il ne semblait rien avoir d’inquiétant, du sparadrap et des compresses était suffisant pour faire un pansement afin d’éviter que la plaie ne s’ouvre de nouveau et que celle-ci s’infecte de nouveau. Cependant pour Maeve, la situation était plus préoccupante et plus compliquée. Je changeais de gant puis, nettoyais les contours de la plaie profonde avec compresse mais il m’était impossible de pouvoir user d’antiseptique pour la simple et bonne raison que pour des blessures de ce gabarit-là, le produit serait caduc et nous pourrait empêcher l’apparition de germe. Clairement, cette blessure sortait quelque peu du domaine de mes compétences médicales. La seule solution viable actuellement était de poser des compresses stériles et de les faire maintenir avec une bande tout en faisant bien attention à ne pas trop serrer le tout. Je retournais voir Arno pour lui prendre sa tension, sa température e faire quelque basiques vérifications. Rien ne semblait vraiment sortir de l’ordinaire. L’ethnologue était subfébrile et avait une tension un peu faible. Le médecin de la tribu se proposa de lui offrir l’hospitalité et de s’occuper d’elle pour la journée à venir. Elle ne pourrait pas participer aux festivités la pauvre…

Nous partîmes ensuite rejoindre l’ile où la cérémonie locale devait se dérouler. J’avais laissé des compresses et de la bande au médecin qui était resté là-bas et j’avais promis à Maeve de lui rapporter quelques photos.

À notre arrivée, un semblant de campement avait déjà était levait et un grand et chaleureux feu égayait les lieux. Miria m’invita à aider sa tribu à construire leur tente tandis que mes six compagnons devaient se débrouiller pour construire la leur. Je dois bien avouer que mes compétences en construction d’abris devaient égaler celle de mes comparses qui n’étaient visiblement eux aussi pas très doués dans ce domaine. Nous avons eu le droit aux discours des chefs des villages ainsi qu’aux remerciements de John avant que les festivités ne commencent vraiment. Dans un premier j’aidais certaines des Natives à préparer de la nourriture tout en prenant des notes sur mon calepin sur les divers aliments et recette. La soirée avait commencé sur les meilleurs hospices qu’il soit possible d’imaginer.

Alors que la soirée se déroulait sans accroc et que j'observais les natifs qui dansaient autour du feu une voix vint me ramener à la réalité:

« J’attends toujours le massage pour te faire pardonner. me disait Matt

-Un massage? me faire pardonner de quoi? C’est plutôt vous qui devriez-vous faire pardonner non?

J’omettais intentionnellement le fait que c'était moi qui avais saboté son canoë. Avec un petit sourire en coin je lui tendis un récipient fait avec une coque semblable à celle de la noix de coco avec un alcool à l'intérieur:

-au lieu de dire de telle bêtise goûter ça c'est on. J'en pris une à mon tour. Et je trinquais avec lui

"Ok mais depuis quand tu me vouvoies ? Un truc à te faire pardonner ?" dit-il avec un sourire taquin un sourire gêné apparaissait sur mon faciès:

- oups pardon c'est encore une mauvaise habitude qui me vient de chez moi. Au Japon on ne se tutoie que très rarement. Quant à votre massage vous ne semblez pas trop souffrir à ce que je vois au vu de vos yeux plongeant sur mon décolleté tu ne crois pas . Dis-je en reprenant un sourire plus naturel

"Oh je souffre énormément... mais comme tu es responsable de l'état de mon dos, je me rattrape un peu"

-Et tu vas me dire que ton dos est bloqué dans un angle qui t'oblige à regarder par-dessus ma poitrine. Dans ce cas-là une consultation en tête à tête me semble nécessaire pour pouvoir régler ce problème-là dis-je en éclatant de rire, l'ivresse et la fatigue m'ayant certainement monté au cerveau.

"Oh ce tête à tête est plus que nécessaire..." Il délaissa sa coco d'alcool pour se remettre sur les pieds avant de tendre la main vers sa coéquipière pour l'aider.

Nous nous sommes écartés de la foule le plus discrètement possible puis une fois que nous étions assez éloignés dans les fourrés je dis avec sensualité:

-j'imagine que tu veux jouer au docteur alors? ou alors tu préfères directement croquer le fruit interdit?

"On peut faire les deux tu sais..."

-on part sur la formule complète alors... tu es gourmand toi dis donc...

Et c'est ainsi que commença ce qui semblait être un jeu entre deux corps charnels poussés par la folie de la jeunesse... Puis nous retournâmes le plus discrètement possibles au camp.

Mais à peine eus-je le temps de me rasseoir que les filles et moi firent amener contre notre gré dans la danse. Enfin je ne les rejoignis pas tout de suite, Miria m’emmena me changer dans leur hutte et je me retrouvais de nouveau dans une tenue exotique des plus exotiques avant de rejoindre le cercle des danseurs. A vrai dire, n’ayant pas une importante dignité et n’était pas sobre je me mis à danser de plus belle. Jusqu’au moment où une nouvelle fois, ma jupe de feuille de palmier brûla et la seule chose que je trouvai à dire c’est :

-je suis Katniss Everdeen la fille du feu. Avant de me rendre compte qu’il ne me restait plus grand de ma jupe et qu’en dessous je n’était habillé qu’avec les plus simples apparats. Je partis donc rapidement me changer.

Nous n'étions plus très nombreux à être encore réveillé. Peut-être une petite douzaine tout au plus je dirais. Il semblerait que les effets de l'alcool passent enfin... Je m'éraie décidément bien ridiculisé ce soir... Je me demande s'il existait une personne étant capable deux fois dans la même journée de faire bruler sa jupe de feuille de palmier. Très franchement qu'elle empote je faisais! Tout en réfléchissant à ce que j'avais fait pendant la soirée, je m'attelais à aider Miria ainsi que d'autres natifs à ranger un tant sois peu le campement. J'en profitais pour mettre des restes de nourriture non touchée dans des petites boîtes en plastique qui contenaient dans la journée des aliments que j'avais apportés au villageois, j'en profitai également pour remplir ma gourde d'eau afin d'être fin prête pour demain. Avant d'aller me coucher je passais rapidement déposer un tendre et rapide baiser à Matt qui était encore de garde puis je partis avec Miria me coucher dans la tente de mes hôtes.

Décidément j'avais bien de la chance d'avoir pu partir dans cette mission. Il ne me fallut que quelques secondes pour que Morphée m'amène dans son doux royaume...

Mais à mon plus grand regret ceci ne dura pas... Il devait être un peu plus de quatre heures du matin quand Miria me hurla dessus en me disant de me dépêcher de m'enfuir en me jetant mon sac avec un arc et un carquois. Je ne comprenais rien à ce qui se passait cependant à l'écoute des bruits à l'extérieur le campement devait être en proie à une certaines agitation... Au vu de la tete horrifiée de mon amie et certainement par instinct de survie, je ne me fis pas prier et détala à toute vitesse due la tente. Cependant je ne pouvais rejoindre mes camarades et leur abri qui étaient cernés par les Aborigènes et je pris la fuite dans une direction opposée à la leur.

À peine avais-je quitté que je pouvais observer de la fumée montait au ciel et que j'entendais au loin plusieurs coups... J'espère qu'il ne leur est rien arrivé. Après quinze minutes à courir à perdre haleine je dus m'arrêter afin de reprendre mon souffle. J’en profitais ainsi pour faire un point sur la situation qui était assez catastrophique mais pas encore désespérée du moins c'est ce dont j'essayais de me convaincre moi-même. Je vérifiais rapidement ce que j'avais dans mon sac: -des boîtes remplies de nourritures, une gourde d'eau remplie, des vêtements de rechange, ma pistole, une fourchette, un polaroïd, la trousse de soin... Cependant je ne trouvais pas mon couteau de combat... Point positif: je ne mourrais ni de faim, ni de soif... Point négatif: je n'arrivais pas à retirer le cran de sécurité de mon pistolet...ma meilleure arme sera certainement ma fourchette. Et Dans le carquois de mon arc il y avait six flèches... Si seulement Britt était là, elle saurait l'utiliser elle... Enfin assez traîné il ne fallait pas que je perde de temps inutilement... Et est je me remis en route. Je trottinais à la lisière de la forêt car c'est là qu'il me semblait que je serais le plus en sécurité.

-il semblerait que je sois vraiment la Katniss Everdeen de Paradize... La bonne blague... bon elle est où la corde d'abondance?

Oui je parlais seule pour tenter de me rassurer cependant je ne pus éviter de sortir un léger sanglot. J'avais toujours détesté la solitude car celle-ci m'angoisse. peu après, j'entendis un drôle de bruit provenant de la forêt et sans vraiment réfléchir et trop inquiète et stressée je me mis de nouveau à courir de plus belle avec un ruissellement de sourdes larmes qui coulaient sur mon visage.

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Jeu 25 Aoû - 16:00

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Finalement tout le monde se retrouva à l’eau dans la joie et la bonne humeur. Arno décida en effet qu’il était normal pour les filles sur le canoë rescapé de finir également à la baille. Le faire chavirer n’avait rien de bien compliqué, surtout avec ce genre d’embarcation. Bref, Erin, Mitsu, et Nathalie se retrouvèrent dans l’eau salée pour patauger avec le reste du groupe. Alors que la belle rousse s’éloignait un petit peu, Erin tenta bien de remettre dans le bon sens le bateau pour pouvoir remonter dessus. Surtout, elle voulait rester loin de Matt pour qu’il n’ait pas la bonne idée de se venger de s’être fait gaver comme une oie sur la plage. Manque de chance, elle ne le vit pas arriver dans son dos et ce sont ses doigts et sa douce voix narquoise qui lui firent comprendre qu’elle était prise au piège du ranger.

- La douche à la bière n'a pas suffit, Erin, dit-il en l'attrapant par les coudes, immobilisant ses bras.
- Elles n'étaient pas bonnes, les baies ? dit-elle en se débattant un peu, sachant pertinemment qu'elle allait boire la tasse. Alors autant ne pas se démonter.
- Excellentes... D'ailleurs vous y goûterez à notre retour. Accentue la pression au niveau de ses bras de manière à lui faire boire une première tasse. J'espère que vous connaissez votre alphabet.
- Non mer.. elle ne put finir sa phrase qu'il la plongea dans l'eau. Elle retint sa respiration pour ne pas boire la tasse. Puis il la redressa. Elle essayait de se défaire de sa prise en gigotant. Oui parfaitement, fit-elle, en commençant à rire nerveusement.
- Ok. On va tester votre connaissance de l'alphabet mais à l'envers... Il la plongea une fois de plus avant de la redresser. C'est parti.
- Quoi, mais c'est du.... Il la coula à nouveau. Il fallait qu'elle joue le jeu sinon il n'arrêterait pas. Mais au lieu de ça, elle souffla la flotte qui ruisselait sur son visage en essayant de lui donner des coups de pieds, sans rien dire concernant l'alphabet. Elle était toujours joueuse.
Recevant quelques coups de pied, Eversman modifia sa prise de manière à la faire basculer en position allongée, beaucoup plus instable. Une nouvelle pression suffit à mater la rébellion. Je n'ai pas bien entendu, Erin.
Personne n'allait donc intervenir ? Cela dit, Erin rigolait, ce qui était d'autant plus dur pour ne pas boire la tasse. Il la bascula de façon à pouvoir la couler plus facilement. J'ai dit Z, Z !
- C'est trop long ça... Hop coulée et le petit jeu continua quelque temps avant que le cri de Maeve ne les ramène à la réalité.

Un cri de souffrance déchira le cocon dans lequel ils étaient depuis leur arrivée. Aussitôt, les corps se tendirent, les mines se firent plus sévères et Matt lâcha la consultante. Erin pensa tout de suite aux dents de la mer ! La peur s’insinua dans son esprit, paralysant quelque peu ses gestes. La menace était sous marine et c’était Maeve qui en avait fait les frais la première. Le fait que ça se passe sous l’eau avait quelque chose de flippant. Après tout, les humains n’étaient pas les animaux les plus à l’aise dans la flotte. Ils n’étaient pas équipés pour se mouvoir rapidement et la pression ralentissait considérablement leur mouvement.

Erin remonta bon an mal an sur son embarcation afin d’aider les autres toujours dans l’eau. L’onde se teintait de rouge là où des filets de sang s’échappaient de la jambe de l’ethnologue. Le caporal Wilson passa à la casserole lui aussi, ou plutôt, au couteau à dent. En effet, les poissons, ombres fugaces filant sous l’eau, semblaient être doté d’une mâchoire dentée plutôt puissante. La guerrière blonde et le lieutenant-colonel étaient aux prises avec les poiscailles, répondant aux morsures par des coups de couteau. Erin aida les autres à hisser Maeve dans l’embarcation. Son mollet n’était pas beau à voir et il était certain qu’elle allait douiller pendant un moment. Quand tout le monde se retrouva sur une barque, les atlantes pagayèrent jusqu’au rivage pour regagner la plage et soigner leurs plaies. L’expédition aurait finalement mérité d’avoir un médecin. Certes Mitsu semblait plutôt aguerrie dans ce qu’elle faisait, et heureusement, mais elle ne remplaçait surement pas un docteur. Erin la laissa aux bons soins de la cheffe cuistot et de la remplaçante de Frei, pour aller se laver les mains dans les remous des vagues qui venaient mourir sur le sable chaud. Ses doigts étaient pleins de sang. Le fluide vital s’éparpilla au contact de l’eau, et les vagues eurent tôt fait de le disperser aux quatre coins de l’océan. La consultante était fermée, soucieuse pour l’ethnologue. Cette attaque venait de briser un cadre idyllique et tout de suite, l’eau turquoise semblait nettement moins amicale.

Le Caporal Wilson avait été touché au pied mais sans grandes conséquences. La marche risquait d’être quelque peu douloureuse. Erin alla quand même s’enquérir de son état de santé, et ils échangèrent quelques mots avant que Mitsu ne s’occupe de lui.

Devlin quant à elle fut consignée dans le village des Tojumolqua pour se reposer. Certains des villageois restèrent sur place pour la veiller pendant que le reste du groupe se préparait pour rejoindre l’île de la Réunion. Il fallait se changer, réunir les affaires, les armes, et tout ce qui allait avec. Et c’était reparti pour un petit tour en canoë qui dura une bonne heure, jusqu’à ce que la nuit commence à draper le monde de son noir manteau. Erin restait silencieuse, scrutant les flots autour d’elle pour voir arriver une potentielle menace. Après tout, ils ne connaissaient pas la faune de la planète, et rien que sur Terre, les océans et les mers abritaient des monstres dantesques… Alors ici, la probabilité que ce soit le cas également était plus proche du 100% que du 0%. Enfin qu’importe, les indigènes ne semblaient pas inquiets outre mesure. Ils leur avaient expliqué qu’ils avaient matière à faire avec les poissons qui les avaient attaqués, des sortes de prédateurs coralliens qui sévissaient de façon récurrente au niveau des récifs. Ils n’avaient parlé de rien d’autre de dangereux. Ce n’était pas pour autant qu’elle se sentait rassurée. Ce sentiment se dispersa quand enfin, ils accostèrent sur l’île tant attendue. Les alliés des atlantes leur indiquèrent qu’il s’agissait d’une île neutre, et malgré la luminosité qui commençait à se faire rare, Erin put constater que l’endroit était sacrément beau. Il y avait déjà du monde sur l’île, certainement les autres clans qui participaient à la nuit de festivités. Un immense brasier crachait sa chaleur et sa lumière alentours, permettant aux atlantes de détailler visuellement les différentes constructions déjà présentes.

Apparemment, chaque clan devait construire sa « maison », sorte d’ambassade sur laquelle ils disposaient les marques de leur « métier ». Les Tojumolqua se mirent à l’ouvrage sur le tas de matériaux qui était à leur disposition. On pouvait voir sur les constructions déjà établis différents styles de décoration : des outils, des peaux, des vêtements, un enduit noir, et le clou du spectacle, la poissonnerie, aux relents infects. Sheppard se pencha vers la consultante pour lancer une blague.

- Je me demande même s’ils ont des narines, répliqua-t-elle en plissant le nez. Sheppard continua sa visite, Erin choisit de s’éloigner de cet endroit puant. Le poisson, c’est bon, mais avec de la sauce.

Une chance pour les ambassadeurs venus d’Atlantis, la criée n’était pas leur plus proche voisin : ils ne devraient pas être incommodés par les odeurs. D’ailleurs, à leur emplacement gisait un tas de matériaux utiles à la construction de leur « maison » à eux. Super, il allait falloir passer par la case travaux pratiques. Erin n’était pas spécialement douée pour ça mais elle mit la main à la patte pour aider à la construction. Ce n’était certes pas un chef d’œuvre digne des plus grands aventuriers de l’espace qu’ils étaient, mais ça suffirait pour passer une nuit. Bon, il est vrai que niveau message à faire passer, comme le faisait les autres tribus en décorant leurs huttes, c’était moyen. Peu à peu, l’ambiance reprenait le dessus sur la morosité des Atlantes douchés par l’attaque des poissons de toute à l’heure.

Une fois la chose terminée, ils se retrouvèrent avec l’ensemble des indigènes des différents clans. Le chef emplumé les présenta, trinquant à leur santé. Eux même n’avaient rien pour leur rendre la pareille, ce qui faisait un peu couillon, il fallait bien le reconnaître. Heureusement, Britt leur dégota des noix de coco tout comme leurs hôtes et ils purent les lever également en leur honneur. Finalement, Eversman envoya Sheppard au charbon en lui demandant de faire un discours. Il n’en ratait pas une celui-là. Le militaire chercha un peu de soutient du côté d’Erin en essayant de croiser son regard. Elle n’était pas du genre à se démonter, mais ce n’était pas non plus une bonne diplomate. Néanmoins, elle savait s’exprimer en public, et elle n’avait pas besoin de compétence particulière en diplomatie pour leur dire ce qu’ils voulaient entendre. Et Sheppard fut particulièrement laconique et concis. Erin afficha un sourire amusé.

- Et c’est avec un plaisir non dissimulé que nous nous trouvons ici, afin de partager cette nuit si particulière avec vous. Nous espérons que notre collaboration soit longue et prospère. Merci au chef Tojumolqua de nous avoir invité, ainsi qu’à vous tous de nous avoir accepté pour cette belle nuit. Mes amis et moi-même sommes très honorés et j’espère que nous profiterons de cette soirée pour faire plus amples connaissances.

Erin n’alla pas plus loin. De toute façon, elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait dire d’autre. Elle s’était exprimée posément, avec calme, mais le visage marqué d’un sourire, accompagnant ce petit « discours » des gestes adéquats. C’était désormais l’heure de manger et l’ensemble de la troupe, diminuée de l’ethnologue, put aller se goinfrer, profiter des charmes de la nuit, des différents mets et autres boissons exotiques.

Erin ne savait plus trop où donner de la tête ni quoi boire ou quoi manger. C’était l’orgie culinaire et sensorielle. Des petits groupes se formaient, autour de la nourriture ou des différentes activités proposées. La consultante, en bonne invitée, se mêla avec différentes femmes de différentes tribus, essayant de faire connaissances tout en échangeant sur leur monde respectif. C’était plaisant, et ça permettait de laisser de côté les ennuis de la fin d’après-midi. Le rhinocéros était pour le moins gouleyant, tandis que les différents plats qui se succédaient, faisaient envie, ou pas. La jeune femme piocha ici et là, goutant des brochettes de fruits, nappées de miel (ou du moins c’est ce qui s’y apparentait), de la viande et du poisson travaillés avec des épices et autres joyeusetés de ce genre. Elle refusa néanmoins une portion d’un plat à la consistance gluante et répugnante, une forme de poulpe qu’ils laissaient dégorger comme les humains le fonds avec les escargots, avant de les frotter avec du sel extrait de l’océan par évaporation, et de les refaire tremper dans un alcool fort local.

L’alcool tapait sur le système nerveux de la consultante qui mit le holà rapidement aux différents mâles qui la servaient, dans un but précis soupçonnait-elle, et finalement, elle se retrouva sur une piste de danse avec Mitsu et Nathalie, et différentes femmes de différentes tribus. L’inhibition liée à l’alcool, et l’ambiance bon enfant contribuèrent à faire en sorte que la jeune femme se laisse entraîner. Erin tenta de suivre les pas que leur montrait les autres femmes des différentes tribus, mais c’était plutôt confus. En tout cas, elle s’amusait drôlement bien. Sheppard et Wilson étaient en train de regarder le spectacle, et Erin ne savait pas bien s’ils parlaient des trois danseuses atlantes ou s’ils faisaient la conversation. Enfin, leurs regards respectifs étaient un peu trop braqués sur elles pour qu’il y ait vraiment un doute sur l’origine de leur conversation. Quant au contenu, c’était une chose inaccessible du fait de l’éloignement et de la frénésie de la danse. La diversion vint de Mitsu. La belle japonaise trouva le moyen de s’enflammer sa jupe en feuille de palmier, ajoutant des effets pyrotechniques à la prestation ! Finalement, plus de peur que de mal. Matt n'avait pas été en reste puisqu'il s'était permis de prendre des photos et sûrement des vidéos. Le saligaud.

Sentant les effets de la fatigue montrer le bout de leur nez, Erin jugea qu’il était temps d’aller retrouver les bras de Morphée et de rejoindre la cabane au fond du jardin. Auparavant, elle s’éclipsa avec son sac pour aller faire un petit test rapide de son insuline histoire de. Une piqure plus tard, elle était étendue sous l’abri de fortune, qui ferait très bien l’affaire pour une nuit. La pluie ne semblait pas vouloir tomber et c’était tant mieux. L’air se refroidissait quelque peu, écartant la chaleur étouffante de la journée. La jeune femme respirait mieux.

Elle courait dans une prairie parsemée de fleur en tout genre, dans une longue robe d’un blanc immaculé, laissant des paillettes dans son sillage, alors qu’un affreux ours en peluche de deux mètres de haut lui courait après pour lui faire un câlin, et quand soudainement, il lui mit la patte dessus… Elle se réveilla en sursaut, secouée par un Sheppard qui ordonnait à tout le monde de se lever et de s’enfuir. C’était le gros bordel. Des indigènes venaient vers eux avec l’air de ceux qui veulent en découdre, et les neurones d’Erin n’arrivaient pas vraiment à faire de lien entre l’ambiance avant et après son endormissement. Matt avait foutu le bordel ? Y avait eu une bagarre ? Le chef de la tribu alliée leur ordonna de fuir. Un dispositif incendiaire tomba sur la cabane, et cela suffit à Erin pour se redresser vivement, empoigner son sac dans la confusion la plus totale, et fuir. Nathalie et Matt étaient eux aussi dans l’abri. Tout le monde était parti se coucher au compte-goutte. Ce n’était pas simple de fuir et rapidement, des coups de feu claquèrent dans l’air. La consultante se crispa. Certes, elle avait participé à une mission où ils avaient fait usage de leurs armes, mais sur une machine. Là, il s’agissait d’humains. Les militaires faisaient des tirs de sommations mais les autochtones semblaient en avoir rien à foutre. Aussi, quand le groupe se mit en mouvement pour fuir et que la chasse fut donnée, John envoya quelques rafales dans les jambes des malheureux qui tombèrent comme des mouches tandis que leur « collègues » leur passaient dessus sans autre forme de procès.

Erin avait juste envie de crier d’arrêter tout ça. D’arrêter ce massacre. D’arrêter les violences. Des images se bousculaient dans sa tête. Celles de son ex fiancé touché par une balle dont la plaie à l’abdomen n’avait cessé de couler jusqu’à l’infirmerie malgré la pression qu’elle exerçait avec ses doigts. Celles de ces indigènes se faisant piétiner. Celles de ces derniers s’écroulant en hurlant. Celles teintées des flashs puissants des coups de feu de l’arme automatique. Paradize devenait un enfer. Finalement le son revint dans les oreilles de la consultante, et elle capta le juron de Sheppard qui indiquait qu’il manquait Mimi. S’ils s’organisaient, ils pouvaient descendre l’ensemble des tribus en faisant du tir au pigeon. Après tout, ils n’avaient rien à leur opposer et un groupe de militaires entrainés pouvaient canaliser une horde de la sorte en zigouillant tout le monde, en se relayant sur les phases de tirs et de rechargements. Mais était-ce une solution ? Quoiqu’il en soit, il fallait trouver un coin de repli suffisamment sûr pour élaborer une stratégie plus pointue. Pas évident sur une île et sur un terrain non connu...

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Jeu 25 Aoû - 16:07

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Paradize 2.0
feat. Britt, Matt, Nathalie, Erin, Maeve, Mitsu & John
Mon sourire de guignol ne tarde pas à s'effacer de mon visage. A présent, je n'en mène pas large et en baissant les yeux vers la surface de l'eau, je me rend compte que je ne vois pas grand chose de ce qui se trouve sous nos pieds pendant qu'on nage et j'ai horreur de ça. Un hurlement me ramène à la réalité et alors que je cherche d'où ça peut venir, je sens quelque chose me frôler les jambes. Je décide de ne plus trop bouger, de rester un maximum immobile mais il semble que c'est trop tard puisque la chose en question vient de me planter ses PUTAINS DE DENTS dans le pied ! Je hurle, je balance des insultes à la poiscaille qui a décidé de se servir de moi pour son dîner et alors que l'eau change de couleur et devient rouge, j'aperçois Maeve qui semble être dans une situation beaucoup plus désespérée que la mienne. J'ai envie d'aller aider mais je suis dans l'incapacité de bouger parce que j'ai ENCORE ce foutu poisson accroché au pied. Mieux qu'un hameçon, Arno Wilson ! J'essaye de ne pas trop bouger alors que le Colonel vient me filer un coup de main. En quelques secondes, il réussit à me débarrasser de cette saloperie et m'aide à rejoindre le canoë où se trouve Nathalie. Une fois à bord, je jette un rapide coup d'oeil à mon pied. Le con ! il m'a laissé l'empreinte de ses dents ! Impuissant j'assiste au sauvetage de Maeve et cette dernière a l'air plus mal en point que moi. On finit par tous rejoindre la plage et Sheppard me file un coup de main pour m'aider à marcher dans le sable jusqu'à ce que je me laisse tomber.

- Comment ça va ?

Putain y'a qu'à moi que ça peut arriver ça ! Je jette un coup d'oeil à mon talon, ça pisse le sang mais la plaie n'a pas l'air trop profonde et c'est déjà une bonne chose. Allongé dans le sable, j’attends que Mitsu ait fini avec Maeve. Je tourne la tête vers l’anthropologue, elle est en plus mauvais état que moi. Une voix s'adresse à moi et je me tourne vers sa propriétaire. Je souris, un sourire crispé, à Erin qui vient me demander comment je vais.

"Ce coup-ci j'ai l'impression que ton massage ne va pas être d'une grande utilité..."

Putain ça fait mal ! Je me retiens de pas chialer façon fillette, ben ouais un mec ça a toujours plus mal que la moyenne.

- Mitsu va arranger ça. Et ce soir, en piste pour aller danser avec nos amis !

Je lève la tête vers elle, sourire aux lèvres. Je prend mon air de mec sûr de lui et je lui répond.

"Seulement si c'est avec toi que je danse."

Je lui fais un clin d'oeil et je me gratte la joue.

"Sérieusement, je pense que ça tombe à l'eau pour ce soir..."

Ce qui n'est pas plus mal puisque je suis un piètre cavalier. Pour tout vous dire, j'ai marché sur la robe de mon ex à notre mariage.

- Une autre fois alors. Et c'est sur un ton plus sérieux qu'elle ajoute Sacrée journée, pas vrai ?

La voir rire me fait plaisir, c'est con à dire, mais je n'ai pas envie de la voir faire autre chose que rire... La voir là, avec juste les rayons du soleil en arrière plan... bon dieu ce qu'elle est belle ! Voilà que je me met à délirer, la douleur sûrement. Je me racle la gorge et je reprend mes esprits.

"Même si je m'attendais à autre chose pour une première mission, je dois dire que la journée a été très... intense."

A mon tour de rire, même si je dois serrer les dents.

- Et les festivités de ce soir risquent de l'être tout autant.

Je l'observe alors qu'elle semble perdue dans ses pensées.

- Enfin en tout cas, j'espère que ça ne te gâchera pas trop la soirée,

Bah, danser aurait pu me gâcher la soirée mais là, je suis plutôt "content" de ne pas avoir à montrer mes pseudos talents de danseur. Je lui adresse un nouveau sourire alors que Mitsu s'approche pour s'occuper de ma plaie. Du regard je suis Erin des yeux alors qu'elle va rejoindre les autres. On dirait que j'ai réussi à attendrir un tantinet la tigresse.... AÏEUH ! Je tourne le visage vers Mitsu pendant qu'elle me nettoie la blessure.

Finalement, rien de plus que des compresses et c'est tant mieux ! Maeve est quant à elle obligée de rester au village sous les soins des médecin de l'île. C'est vraiment dommage qu'elle ne puisse pas venir vu le métier qu'elle a. On se met en route vers l'île, cette fois l'ambiance est calme, plus de jeux, on a tous en tête la mésaventure de l'après-midi. L'île de la Réunion est encore plus belle que la précédente. Le sable y est tout aussi blanc et l'eau toute aussi claire. Au campement, tout a été fait pour qu'on passe une bonne soirée et même si j'ai un pied en moins, je compte bien en profiter.

Assis en compagnie du Colonel, je reste là, sans rien dire jusqu'à ce que ce dernier m'adresse la parole.
Les antalgiques donnés par Mitsu et le bandage qu'elle m'a fait aident à soulager la douleur qui me tiraille le talon. Bon d'accord ce n'est rien de trop grave, juste une belle empreinte de dentier, mais je suis un mec et les mecs ont a tendance à toujours être au bord de la mort quand on a un rhume alors imaginez une morsure au pied. C'est la fin du monde quoi ! Assis sur le sol en compagnie de Sheppard, mon regard se balade sur les femmes de l'expédition et sur les indigènes qui sont en train de danser. Certes il y en a des pas mal parmi les indigènes mais je dois bien avouer qu'une seule attire vraiment mon regard. D'ailleurs, j'essaye de ne pas trop la fixer parce que sinon je vais passer pour un pervers obsédé. Je me racle la gorge.

On parle le reste de la soirée, tout se passe bien, on échange sur nos goûts en matière de femme. Une vraie discussion de mec quoi. Je passe la soirée, à manger, à boire et à essayer d'être le plus discret pendant que j'observe Erin. Mon observation est coupée par la jupe en feuilles de je ne sais pas quoi de Mitsu qui prend feu. Heureusement, plus de peur que de mal, même si elle se retrouve découverte à la vue de tous.

La fin de soirée approche et au lieu d'aller rejoindre tout le monde sous la petite cabane de fortune, je fais le choix d'aller dormir à la belle étoile. Dormir à la belle étoile, c'est le pied royal. J'ai toujours adoré le camping et là, sur cette plage paradisiaque, je trouve que c'est gâché de dormir avec quelque chose au dessus de ma tête. En plus le ciel est sans nuages, que demande le peuple... C'est donc tout frétillant, mon sac de couchage sous le bras, essayant de regarder où je fous les pieds, que je me met en route vers la position de Sheppard. Etant donné qu'on doit faire notre tour de garde tout les deux, autant qu'on soit à côté non ? Alors que je m'approche, j'entend du bruit et sans hésiter, je me jette derrière une dune, tout en prenant bien soin de regarder ce qu'il se passe. Mais dites moi que je rêve ! J'écarquille les yeux et j'essaye de ne pas me faire griller alors que ce petit manège me donne envie de rire. Mademoiselle Dumond s'en revient toute souriante et comme de par hasard elle arrive de là où se trouve le Colonel. Mais quel coquin ! Nathalie me voit et m'indique où je peux trouver Sheppard. Je lui souris et je suis la direction qu'elle m'a indiquée. Une fois sur place, je ne peux pas m'empêcher de sourire en voyant que Sheppard "dort". Mouais, on me la fait pas à moi. Sans un mot, je m'installe à mon tour et c'est détendu et heureux que je m'endors. Je ne sais pas quelle heure il est quand le Colonel vient me réveiller pour notre tour de garde. Ni une ni deux, je bondis hors du sac et j'attrape mon arme. Je passe une main sur mon visage pour dissiper le brouillard d'après sommeil. J'avoue que j'aurais bien aimé dormir un peu plus mais tant pis, c'est le métier.

A mon tour, je demande au Colonel si il a bien dormi et je ne peux pas m'empêcher d'afficher un sourire plein de malice. Tu m'étonnes que t'as bien dormi héhé. J'acquiesce sans rien dire de plus. Il a raison, il fait moins chaud que la journée et c'est tant mieux. Je ne sais pas si j'aurais été capable de trouver le sommeil avec une chaleur étouffante. Sheppard donne ses consignes et on se met en route. Par la droite, périmètre de 10 m, c'est noté. Le Colonel et moi on se met en marche, allure tranquille, on en profite pour regarder le paysage et les étoiles qui se reflètent sur la surface de l'eau. Tout est calme, il n'y a pas de bruits, à part quelques gloussements et rires discrets. J'ai même l'impression de reconnaître celui de Matt, mais je ne pense pas que ce soit lui. Je ne peux pas m'empêcher de pousser un soupir en entendant la remarque de Sheppard. En fait depuis mon divorce, les choses sont devenues calmes, beaucoup trop calmes, dans ma vie... Le tour de garde se passe sans trop de soucis. On continue de discuter, on s'entend plutôt bien je trouve. Oui c'est mon supérieur, mais ça ne m'empêche pas de l'apprécier en tant qu'homme et non en tant que militaire.

On finit notre tour de garde et on arrive finalement au campement. Là encore, tout est calme, il n'y a rien à signaler. Les gens dorment, les autres membres de l'équipe aussi. Tout se passe bien. Enfin ça, c'est avant qu'on entende un cri strident sorti de je ne sais où. Je me met rapidement en position et mes yeux parcourent les alentours à la recherche de quelqu'un ou de quelque chose d'étrange. Je chuchote et je demande au Colonel si on doit y aller ou pas. Il opine du chef, enfin de l'action ! Les doigts serrés sur la crosse de mon arme, je suis prêt à tirer au moindre geste suspect. Droit devant, à plusieurs mètre, le Colonel et moi nous repérons un groupe d'indigènes qui n'a pas l'air très heureux. En plissant les yeux, je me rend compte qu'ils tiennent des couteaux semblables aux nôtres et qu'en plus de ça, ils semblent porter un corps couvert de sang. Bordel qu'est ce qu'il se passe ici ! Le Colonel me fait signe de le suivre alors qu'il s'approche du groupe. J'ai envie de lui dire que c'est une mauvaise idée mais à peine a t'il ouvert la bouche, que je vois une flèche atterrir dans la cabane où se trouve le reste de l'équipe. Sheppard me crie d'aller réveiller les autres, je ne me fais pas prier et sans attendre j'entre dans la cabane en criant.

"Il faut qu'on bouge ! On doit pas rester là !"

Je ne fais rien dans la douceur, tant pis si je fais un peu mal, mais le temps presse. On doit se tirer de là sans attendre. Une fois que je suis sûr que tout le monde est sorti, je sors à mon tour. Ce n'est qu'un peu plus loin que je me rend compte qu'à part mon arme, je n'ai plus aucune de mes affaires. Pas le temps de se poser 15 000 questions, il faut se bouger et maintenant ! A l'arrière avec le Colonel et Britt, je tire pour essayer de freiner un maximum nos poursuivants. Du coin de l'oeil, je m'assure que Erin est bien devant et qu'on ne la pas laissé derrière. Alors que je pense qu'on va y arriver, qu'on a tout le monde avec nous, la voix de Sheppard plombe aussitôt mon optimisme. On a laissé Mitsu au village.... C'est le bordel ! Tu voulais de l'action Arno, tu en as maintenant et tu comptes faire quoi ?!

(c) AMIANTE


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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Jeu 25 Aoû - 16:34

Matt Eversman
MJ Matt - Paradize 2.0


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Malgré les pertes et blessures du côté des Indigènes, ils ne cessaient la poursuite. Certains de leurs frères étaient fauchés par les balles, ils répliquaient aussi par des jets de projectiles mais les Atlantes semblaient avoir des jambes de feu. C’est ça d’avoir une cinquantaine de personnes à leur trousse. La colonne menait par Eversman progressait désormais le long de la plage après que leur manœuvre en direction des canoés ait été coupée. La progression était laborieuse, leurs pas lourds dans le sable et les souffles déjà courts. Ils ne parviendraient pas à semer les Indigènes de cette manière.

« Continuez dans la forêt. »

L’ordre gueulait aux suivants, lui posa un genou au sol avant d’ouvrir le feu continu en direction des poursuivants. Le but étant de soulager un peu l’arrière garde et lui donnait un peu d’air avant de reprendre la course infernale. La progression était plus aisée même s’il fallait se frayer un chemin dans la jungle inviolée de ce territoire. La végétation abondance permettait d’être à l’abri d’éventuels projectiles ennemis mais ils ne prenaient pas la peine de dissimuler leurs traces. Pas le temps. L’allure de course faiblissait. La température était toujours élevée, les corps fatiguaient sous l’effort intense et le terrain en pente ne facilitait pas la tâche. Certains avaient encore la force de réfléchir au pourquoi et comment de la situation. Le couteau de combat des terriens n’était qu’un mobile mais pourquoi s’en servir en tant qu’arme du crime ? Pourquoi maintenant ?

Un arrêt brutal stoppa les réflexions du groupe. Trop occupé à jeter un coup d’œil en arrière, le Sergent percuta l’un des membres, le faisant avancer un peu de quelques précieux centimètres. C’était la fin de la piste et elle leur permettait d’avoir un super point de vue sur une gigantesque cascade.

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En temps normal, ils auraient certainement apprécié le panorama mais là… Les hurlements des Indigènes à leur poursuite n’arrangeaient pas l’état de nerfs des Atlantes. Sauter semblait complétement fou. Retenir les poursuivants impossible. Ils étaient piégés. Un échange musclé eut lieu pour essayer de trouver une solution mais avant qu’une ne fasse l’unanimité, ils étaient déjà là. Plusieurs flèches et lances furent projetées dans leur direction, l’une d’elle se logeant dans le flanc de Britt. Tir de suppression immédiatement d’Eversman et d’autres mais aussi début de panique chez les Atlantes. Allaient-ils se faire abattre les uns après les autres ?

« FAUT SAUTER !! »

Pas sûr que le cri du Ranger soit entendu parmi les cris et les tirs.

« Prenez le blessé et sautez ! Et nagez sans vous retourner ! »

L’ordre du Chef de mission fut lui écouté et aussitôt mis en application par l’équipe. Ceux qui hésitaient furent poussés dans le vide par les autres et tous basculèrent dans le vide. L’atterrissage, une quinzaine de mètres plus bas fut des plus difficiles mais que les corps ne soient malmenés sur une cinquantaine de mètre par le courant avant de finalement s’échouer sur les bords. Les plus en forme durent porter assistance à certains visiblement en détresse. Le corps d’Eversman dérivait, inerte. La tête avait percuté un rocher le laissant inconscient. Lors de l’impact avec l’eau, Erin avait percuté l’arme de Sheppard au niveau de l’abdomen. Les Indigènes n’avaient rien ratés du plongeon mais aucun d’entre eux n’osaient faire de même. Après quelques minutes d’observation, ils finirent par déguerpir pour trouver un chemin les menant à leurs proies. Ils n’abandonneraient pas si facilement.

Les membres de l’équipe étaient quelque peu sonnés mais ils ne pouvaient rester là. Ils étaient sans défenses, leurs armes n’étant pas prévues pour un séjour aquatique. Difficile de remotiver les troupes à se mettre en mouvement, surtout dans leur état. Les premiers pas du Ranger furent laborieux, une main pressée sur le côté gauche ensanglanté de son crâne. Il se déporta sur le côté avant de se reprendre. La situation ne semblait pas meilleure du côté des autres blessés. La progression par la terre demanderait un effort trop grand, ils optèrent pour se laisser porter par le courant. Ce serait plus rapide mais pas sans risques.

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La dérive prit fin après une dizaine de minutes. Conscients d’être en territoire hostile, les Atlantes essayèrent d’être les plus discrets. Il était plus que temps pour prendre le temps de se poser un peu, panser les plaies et de reprendre ses esprits. Le début de panique n’était pas loin chez certains. La situation n’était pas brillante, même après quelques minutes de repos. Eversman avait rendu son dîner, un peu plus loin. La Guerrière de l’équipe fut prise de délires, la pointe l’ayant transpercée étant empoisonnée et il fallut se mettre à plusieurs pour la contenir. Quant à Erin, elle ne cessait de geindre ce qui avait don de titiller dangereusement le mal de tête du Sergent. Ce n’était que quelques bleus et pourtant elle ne semblait pas loin de l’agonie.

« Ferme la Erin… s’il te plait… »

Difficile d’exécuter une telle demande poliment. La tension monta davantage dans le groupe, l’activation de certaines radios avec la diffusion d’un message de la Japonaise du groupe les fit cesser.

// Je suis poursuivie par quelque chose depuis plus d'une bonne demie heure. Je vais certainement devoir monter dans les montagnes de l'ile à ce rythme. Venez me chercher je vous en prie. ça se rapproche... //

Comment avait-elle pu sortir complétement de l’esprit du Ranger ? Avec ce qu’ils avaient partagé et pourtant il l’avait oublié ces dernières minutes. Elle était seule, avec des hostiles aux fesses et certainement sans défense. Il fallait lui venir en aide, immédiatement mais encore fallait-il connaître sa position et parvenir à se donner un rendez-vous pour la récupérer. Un inventaire de l’équipement était aussi nécessaire. Du côté de la Chef, des craquements de branches étaient de plus en plus fréquents sur sa gauche. Quelque chose se rapprochait. Pourtant personne n’était au courant de sa fuite à l’exception de son amie ? L’avait-elle trahie ? La crise de nerfs ne semblait pas très loin, son sang-froid était mis à rude épreuve. De nombreux bruits étaient suspects installant peu à peu une paranoïa. Il ne fallait pas rester là. L’épaisse végétation de la zone ne laissait pas passer les premiers rayons de soleil. L’obscurité pouvait être son alliée, elle devait en profiter pour se déplacer vers le point de rendez-vous. Prenant son courage à deux mains, Nagakastu se mit en route.

L’équipe venait d’arriver au lieu de rendez-vous sécurisant la zone. L’idée d’un piège était dans toutes les têtes mais personne n’osait l’évoquer à haute voix. Et si la Cheffe était aux mains des Indigènes ? Les minutes défilèrent, toutes plus longues que la précédente. Des craquements suivis d’un hurlement aigu se firent entendre sur le flanc droit. La Japonaise fit une entrée remarquable, elle semblait s’entrainer pour battre le record d’Usain Bolt. Ah non en fait elle était poursuivie par une bestiole.

[MJ 20] Paradize 2.0  - Page 2 Handsome_monkey_painted_by_kingmong

La bête renversa tout sur son passage, envoyant un membre de l’équipe dans le décor. Wilson, peu rapide à cause de son pied blessé, ne se mit pas assez vite à l’abri et fut attrapé par une main puissante et violemment projeté au sol. Touchée par les impacts Atlantes, la bête n’en était que plus féroce et imprévisible. Elle finit par rebrousser chemin dans la forêt, poussant un grognement qui fit trembler les arbres. Erin vint en aide au pilote. Ils ne pouvaient pas rester là, leur raffut allait alerter les Indigènes. A peine deux minutes plus tard, un premier éclaireur fit son apparition se ruant sur Dumond la projetant au sol. Des projectiles étaient tirés dans leur direction. Début de panique côté Atlante. Steele et Wilson étaient aux prises avec les indiens qui avaient submergés leur position. Impossible de leur venir en aide. Clic fatidique. L’arme du Ranger venait de s’enrayer. Seule solution pour ne pas tous rester : se replier. La course poursuite redémarra avec trois américains en moins et un renfort nippon. Vu l’état général, il fallait trouver une planque et prier pour ne pas être repérés.

Les prisonniers étaient amenés sans ménagements, les Indigènes leur imposant une cadence de course ce qui n’était pas aisé avec les mains liées. L’un d’eux perdit l’équilibre. Il eut le droit à une rude remise sur pieds, se faisant attraper par les cheveux.

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- Jusqu’au 4/09/16(minuit)
- Les premiers rayons de soleil font leur apparition.
- La course effrénée n’est pas terminée ! Courez pour vos vies, pansez vos plaies et vérifiez votre matériel (pas très waterproof ;-).
Je vous laisse déterminer votre lieu de rendez-vous, votre dernière planque … Vous êtes chanceux les Indigènes passent à proximité de votre position mais ne vous repèrent pas… Vous disposez par conséquent de temps « libre » avant que de nouveaux craquements se font entendre.
- Les prisonniers sont Arno, Nathy & Erin. Vous êtes capturés et emmenés sans ménagements jusqu’au camp.
- Si interactions avec Matt, n’hésitez pas à MP.
- N’hésitez pas à échanger entre vous dans le topic dédié et surtout BON RP !


° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

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Invité
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Ven 26 Aoû - 21:11

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Continuant à avancer seule je parviens à semer le bruit qui semblait me poursuivre depuis déjà un bon moment. J’avais du quitte la lisière pour commencer atteindre la forêt puis la montagne. J’avais eu comme idée de remonter un cours d’eau, peu profond, une dizaine de centimètres certainement, et de marcher dedans afin que si c’était des sauvages qui me poursuivaient ils ne puissent remonter ma trace facilement. Après avoir marché un long moment et profitant d’un instant de quiétude je refouillais mon sac pour voir si je n’avais pas quelque chose qui pouvait m’être utile. Désormais c’était plus le bazar dans mon sac à dos que dans le sac à main d’une grande partie des femmes. Je parvins finalement à trouver la lampe torche entre des objets échangés pendant le troc et à ma plus grande surprise et joie, une radio ! Après deux trois bonnes minutes à chercher la bonne fréquence, je réussis à trouver une ligne potable. Prenant en compte le fait qu’il ne devait y avoir que les Atlantes qui avaient accès à une radio je dis de manière haletante :

// Je suis poursuivie par quelque chose depuis plus d'une bonne demi-heure. Je vais certainement devoir monter dans les montagnes de l'ile à ce rythme. Venez me chercher je vous en prie. Ça se rapproche... //

Des bruits se faisaient de nouveau entendre plus loin. Toujours tentant de parler ma voix et mes pleurs traduisaient la forte anxiété qui montait de nouveau en moi. Je parviens à bafouiller mon équipement ainsi que le fait que j’avais trouvé une clairière qui semblait être le lieu idéal pour se retrouver. La cacophonie de la forêt qui semblait se rapprocher de nouveau de moi. Je coupais la radio et me remis en route d’une manière que je pourrais qualifier de vivace. Au final je n’étais même plus sur de savoir si j’étais réellement poursuivi ou non puisque désormais de nombreux bruits se faisaient entendre de toutes parts. Il fallait que je me concentre et surtout que je ne perde pas mon calme sinon s’en était fini de moi. Les premiers rayons du soleil commençaient à percer lentement mais surement l’épaisse végétation. La peur se cramponnait à mon estomac qui me le faisait bien comprendre par les spathmes qu’il produisait.

Cependant j’eus la chance de tomber sur un pied de guarana ! Ainsi il y en avait aussi ici… Enfin une bonne nouvelle. Pourquoi ne m’en étais-je pas rendu compte avant ! Je suis dans une forêt tropicale or de nombreuses plantes ont des vertus ! Je chassais petit à petit la peur en cherchant ce qui pourrait m’être utile. La guarana par exemple une fois en poudre et mélangée à de l’eau est un excellent énergisant ! Il allait bien me falloir sa à moi… J’avais aussi fait la trouvaille de belle Hypericum perforatum, plante de choix lorsqu'il faut effectuer de premiers soins puisque sont pistils à des propriétés d’antiseptique. De plus infuser il offre de nombreux bénéfices à notre corps en réduisant les risques de courbature, booste le système immunitaire et soigne des maux de tête. Je récoltais quatre grappes de guarana ainsi qu’une petite vingtaine de ces belles fleurs jaunes aux riches propriétés.

guarana et hypericum:

Cependant alors que j’approchais d’un arbre afin d’observer les laines afin de savoir si je les connaissais ou non, un truc avec de gros yeux jaunes me fixa droit dans les yeux à une dizaine de petits centimètres. Je me mis à hurler et lui. Je me retrouvai littéralement le cul au sol. Ce n’était qu’une petite créature pas très grande. En tout elle devait être inoffensive étant donné qu’elle avait pris la fuite. Mon cœur battait la chamade. Cependant et étrangement il n’y avait plus de bruit autour de moi.

petite créature:

Cet étrange silence n’était pas normal et il ne me fallut pas longtemps pour comprendre qu’elle en était la raison. Il semblerait que l’abominable homme des neiges ait pris ses vacances sur Paradize… la bête se mit à me rugir dessus et sans attendre ses premiers déplacements je me mis à sprinter de plus belle. Je n’aurais jamais cru que mes gambettes pourraient faire des mouvements aussi rapides. Promis l’année prochaine je m’inscris au marathon pour New York. Purée, je suis vraiment tarée à faire de l’humour pendant qu’un babouin de trois mètres me courrait après !

Cependant alors que j’approchais d’un arbre afin d’observer les lianes afin de savoir si je les connaissais ou non, un truc avec de gros yeux jaunes me fixa droit dans les yeux à une dizaine de petits centimètres. Je me mis à hurler et lui. Je me retrouvai littéralement le cul au sol. Ce n’était qu’une petite créature pas très grande. En tout elle devait être inoffensive étant donné qu’elle avait pris la fuite. Mon cœur battait la chamade. Cependant et étrangement il n’y avait plus de bruit autour de moi. Cet étrange silence n’était pas normal et il ne me fallut pas longtemps pour comprendre qu’elle en était la raison. Il semblerait que l’abominable homme des neiges ait pris ses vacances sur Paradize… la bête se mit à me rugir dessus et sans attendre ses premiers déplacements je me mis à sprinter de plus belle. Je n’aurais jamais cru que mes gambettes pourraient faire des mouvements aussi rapides. Promis l’année prochaine je m’inscris au marathon pour New York. Purée, je suis vraiment tarée à faire de l’humour pendant qu’un babouin de trois mètres me courrait après !

Continuant à foncer à toutes berzingue, j’atteignis enfin la clairière ou je vis mes compagnons, je ne pris pas le temps de m’arrêter et hurlai avec le peu de souffle qui me restait :

-il y a le yéti qui me poursuit !

Ces paroles produisirent un important point de côté qui me faisait souffrir et m’obligea à m’arrêter moins d’une trentaine de mètres plus loin. Cependant le yéti devait être lassé de me courir après puisqu’il était partie s’occuper de mes petits camarades. Je ne vis pas qui subit son assaut de plein fouet pour la simple raison que ma tête tournait et que je déglutis ce qu’il pouvait me rester d’hier soir. Lorsque je parvins à rassembler mes esprits les indigènes étaient de nouveau là et avaient encerclé Érin et Arno tandis que Nathalie était plaquée au sol par un autre.Matt ordonna le replie et de nouveau je me mis à courir non sans une certaine gêne au niveau de mon ventre mais ma rage et ma torpeur parvenaient pour le moment à passer outre à ces faiblesses.

Alors que nous suivions Sheppard qui avait pris la tête du groupe des fuyards, il nous fit signe de tourner à droite. Nous nous cachâmes dans des racines d’arbres qui étaient tout simplement gigantesques. Fort heureusement pour nous les indigènes passèrent sans nous remarquer.

l'arbre:

nous n’étions plus que quatre, Britt tenta de marcher droit, mais chuta au sol. Elle se mit à jurer dans un jargon des plus incompréhensibles et commença à fouiller dans son sac. Je me décidais à approcher non pas avec une certaine appréhension afin de lui porter mon aide:

- laisse-moi t'aider; je remarquais que la sauvageonne avait un sac rempli de diverses herbes. Je m'y connais aussi en herbe, puis je voir ce que tu as à ta disposition?

Au vu du premier regard qu’elle me lança, cela voulait dire non. Mais ayant été poursuivi par l’affreux homme des plages, je n’allais pas reculer devant elle.

- Toi vraiment connaître plantes . Toi savoir quoi faire ça . Dit-elle en pointant le doigt vers une plante aux feuilles rouges et vertes.

Elle semblait se méfiait de moi.

- je t'avoue que je ne connais pas la plante que tu me proposes. Je ne savais même pas qu'on pouvait les utiliser. Cependant les herbes jaunes que tu as là sont connues pour avoir des propriétés cicatrisantes en baume. Et les herbes grisâtres, il me semble que nous pouvons les utiliser pour augmenter nos défenses immmu... enfin mieux résistées à certaines maladies. Répondais-je.

- Nous pas pouvoir faire baume ou décoction. Nous devoir faire vite. Toi prendre récipient et mettre eau dedans. Britt fut prise d'une quinte de toux. D'horrible douleur la lançait dans tout le corps. Le poison était en train de se répandre. Elle reprit avec une voix un peu plus faible. Toi écraser herbe dans eau. Toi prendre herbe avec feuille verte dessus et est jaune dessous. Toi bien écraser feuille. Puis toi prendre fiole avec liquide rouge. Toi mettre 5 gouttes. Elle donnait des consignes claires en espérant avoir le temps de finir ce qu'elle avait à dire. Quand toi finit de faire ça dire moi pour vérifier.

Je m'exécutais rapidement et malgré la fatigue qui s’éprenait de moi, je suivis rapidement les instructions de britt en y mettant du cœur à l’ouvrage. J’étais la responsable médicale du groupe et il était hors de question de perdre quelqu'un en mission. Ah ça non. Après quelques instants je lui passais la mixture qu'elle m'avait fait préparer. Cependant je ne s'arrêtais pas là, avec la guarana que j’avais pu récupérer, je concassais les graines afin d'en faire de la poudre que je mis dans de l'eau et lui donna:

-bois ça aussi ça te requinquera!

Je répétais cette opération afin de proposer un verre de cette boisson orangée sucrée aux deux autres hommes encore présents puis j’en pris un à mon tour. Remarquant que Matt avait une blessure au niveau du crâne je pris de nouveau les choses en main.

Trop concentrer à nettoyer sa plaie et à l’examiner, je ne pris même pas en compte ce qu’il disait. Bien que celle-ci soit assez profonde, elle n’était pas très large. La zone touchée était située au-dessus de l’oreille gauche. Avec une compresse stérile je nettoyais le sang séché qui était au tour de la plaie tout en prenant soin de désinfecter un minimum en évitant de toucher le cœur de cette dernière. Un liquide jaune clair se mit à couler à son tour au fur et à mesure que j’enlevais le sang séché. Bonne nouvelle c’est macrophage faisait leur travail c’était déjà positif. Tout en continuant à nettoyer d’une main je regardais ce que je pouvais avoir sous la main. Pas grand-chose pour soigner la plaie en tout cas. Après plusieurs tentatives échouées de mettre ne placent les strips, je me résignais à poser une simple compresse que je m’attelais à tenter de maintenir comme je pouvais… Tu parles d'une responsable médicale…

Alors que je me proposais à examiner Sheppard je n’obtins une réponse des plus désagréables. S’ensuivit ensuite une joute de querelles futiles entre les deux hommes. J’étais fatigué et je ne me sentais pas très bien physiquement et moralement alors devoir gérer des disputes internes non ! je jetais un rapide coup d’œil à Britt qui semblait être aussi exaspéré que moi. Résultante : Sheppard partit dans son coin seul. Britt et moi échangions un rapide coup d’œil puis elle se dirigea vers Matt et moi vers John. À peine arrivé face à lui je lui en décollais une. La claque de britt se fit entendre elle aussi et à mon avis elle devait être un peu plus forte que la mienne.

-Alors là c’est le bouquet, on n'est pas assez dans la mouise comme ça pour que monsieur fasse son caliméro ! dis-je d’un ton agacé, sérieux et fustigieux

Je ne lui laissais pas le temps de répondre que je repris :

-c’est toi qui es censés être le responsable de l'expédition alors reprends toi ! je sais ce que tu as perdu, je ne suis pas aveugle tu sais ! Alors sois-tu arrives à garder ton calme et on s’en sort tous sois tu fais n’importe quoi et on perd tout ! Alors réfléchis bien s’il te plaît. Terminais-je sur un ton plus doux.

Je retournais près de nos sacs en lui tournant lui dos et sans parole afin de m’atteler à la préparation de ma mixture avec les fleurs jaunes que j’avais précédemment cueillies. Elle possédait de nombreuses vertus et était souvent utilisée autrefois pour booster les défenses immunitaires. La biochimie avait remplacé cette plante car ça coûtait soi-disant trop cher à faire pousser. Après que Britt eut allumé un feu, je mis à infuser les fleurs et lui servit la potion. En espérant que ce soit suffisant ..

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Lun 29 Aoû - 20:08

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les douleurs des épines
MJ Matt - Paradize 2.0



Pour être dans la merde, on est dans une belle merde jusqu'au cou ! Les indigènes qui nous poursuivent n'en ont strictement rien à faire que leurs petits copains tombent sous nos balles (et lame) ! Ils leur marchent dessus, histoire de les achever ! Qu'ils ne viennent pas nous faire la morale comme quoi ont des vilains ! Car bon, c'est eux qui veulent nous étriper et qui piétine leurs copains ! Non mais sérieusement…Ça me choque vraiment, ils doivent être animés par une colère complètement folle, pour n'avoir aucun respect pour leurs vies. Quand je pense que j'ai dit à Wislon qu'il pouvait ramener une boisson d'alcool local, mais vu l'état de leur pauvre neurone de sauvage, je crains que ça les lobotomises !

Enfin, je ne sais pas quoi ! Quand on vous tire à distance dans les guiboles, ont se clame et on se dit « bah zut on va se faire buter ». Mais non, ils chargent ces cons ! Avec leurs petites flèches et leurs cailloux, on se croirait dans un mauvais film de cow-boy et indiens. En toute franchise, j'hésite à les tuer clairement. Une bonne rafale dans le tas. Mais ça serait du génocide tout simplement. Ce côté ethnique me gêne un tant soit peu. Je suis trop civilisé quand même ou trop con… MAIS faut que j'arrête de réfléchir comme ça ! Bon dieu John, ils veulent vous tuer sans explications ! Alors, que juste avant ont à trinqué comme des « être doués d'intelligence ». Alors, oui là, tu t'en bats les steaks qu'ils soient des humains ! Ils se comportent comme des bêtes assoiffées de sang ! Même si ça va déranger les minettes civiles, dont ta compagne, faut réduire la cinquante d'indigène qui hurle votre mort ! La guerre c'est moche, mais parfois faut bien se résigner à voler des vies ! Fait chier quand même ! Je n'ai pas signé pour être Hernán Cortés et massacrer d'autres peuples !

En plus il nous manque la cuistot, histoire de jouer de malchance ! Mais quelle idée d'aller dormir avec sa copine ! M'enfin, si ce peuple n'avait pas comme idée de nous massacrer, cela aurait pu être une grande idée ! J'espère qu'elle ne s'est pas faite occire dans sa tente. Trahie par sa dite copine. Enfin, cela devait se relayer malheureusement au second plan, il fallait d'abord sauver le reste de l'équipe. Et puis bon, là on n'a pas le choix.

Britt ne se formalisait pas, elle, sur ce qu'elle touchait. Qu'importe, je n'allais pas lui dire quoi faire, tant que ça réduit le nombre de nos adversaires. Pendant, qu'on distribuait des dragées mortelles et autres coups, elle m’interpela en fulminant. Mon regard se vissa quelques secondes sur elle… elle avait laissé son couteau sur la table de repas… eh bien merde…Un « connard » d'indigène en avait profité pour égorgé son chef ou rival. Je fulminai à mon tour, non pas contre elle, mais bien contre cet enfoiré qui a profité de cette occasion. Car cela n'aurait pu arriver à n'importe qui, on était en confiance et moins enclin à surveiller nos petites affaires ! J'en ai franchement marre des alliés qui nous la font à l'envers ! Je grognai comme pour accuser réception de ses paroles. Commençant à reculer, pour courir.
Maudit sable qui nous fait ralentir, j'entendis un ordre de Matt, qui posa un genou à terre pour soulager l'arrière-garde. Bien joué petit. J'en profitai pour faucher de nouvelles jambes. Pas de raison !

On s'engouffra dans la forêt, profitant de ce terrain, pour essayer de semer et surtout de mettre de la distance. La pégasienne, montai devant, pour nous ouvrir un chemin avec ses grandes lames. Toujours à l'arrière, mon cerveau cogitait seul…Vu l'état des indiens, on ne pouvait pas vraiment discuter avec eux. Donc ça ne sert à rien de prouver notre innocence. S'ils nous attrapent ont fait quoi ? Il y a de grande chance qu'ils nous égorgent comme des cochons ! Enfin bon, en sommes, c'est la fuite ou la mort… (la mort ou le tché tché ? Pas sûre qu'il nous le propose !) Super, j'adore ! Si on rentre vivant, je vais voir Élisabeth et lui dire que Paradize c'est fini ! Et plus jamais on participe à des missions « sympa comme ça ». On la renommera « l'île de la mort » ou enfer qu'importe et on y remet plus les pieds !

N'empêche j'aimerais bien comprendre les motivations de l'assassin et pourquoi nous. Remarque ont fait de bon coupable pour le couvrir ! Ça se trouve on a été invité dans ce but précis et peut-être que le chef emplumé y est pour quelques choses, car il ne semblait pas trop nous en vouloir. Il aurait pu arrêter ces « coupains »… mouai, il y avait des éléments louche.

Notre progression sur ce terrain pentu était assez pénible. Il faisait chaud et la forêt faisait plus l'affaire d'une serre que d'une zone fraîche. Je jetai un regard à la file de personne devant moi. Mon regard se posa sur le dos de ma compagne. Je sentais bien qu'elle était morte de peur, tout comme Erin. Je me serais bien rapproché de ma rouquine pour la prendre dans mes bras et lui dire que tout se passera bien, tel un chevalier sûr de gagner. Hors, je ne pouvais pas lui dire cette phrase hypocrite, ni même la toucher. Elle allait finir par être dégouté des missions « qui aurait du bien se passer ». La dernière en date, elle avait été prise en otage par des Wraiths et ponctionné. J'espère qu'elle ne vivra pas ce cas une nouvelle fois. Je sentie, une sensation morose me gagner. Je vais réagir comment s'il lui arrive quelque chose ? Est-ce que je vais être en furie comme avec Ford ?

Sûrement, tu le sais bien John. Déjà que tu es en colère quand tes hommes se font toucher, alors ta compagne ! Penses-tu ! Je soupirai …elle n'avait pas signé pour être malmené de la sorte, moi si. Mais, elle ne pouvait pas rester accrocher à son bureau non plus. Faudrait rejoindre la porte au plus vite. On entendait un bruit assourdissant, sûrement une cascade dans cette immense forêt. S'il y a de l'eau non loin, ça serait intéressant de pouvoir y plonger pour effacer nos traces.
Perdue dans mes pensées moroses et surtout dans la surveillance de l'arrière, je percutai quelqu'un. On venait de s'arrêter ?

« Il se passe quoi ?! » Quelqu'un m'informa qu'il y avait une immense cascade qui nous coupait toute retraite. On était pris au piège comme des rats ! Et les cris des indigènes se firent plus forts, redoublant d'efforts, pensant qu'ils avaient gagné. Il n'y avait pas 50 milles solutions et vu la hauteur de la cascade, c'est un coup à se casser quelque chose de vital. Des flèches se figèrent sur le sol, signe que nos poursuivant avaient réduit la distance et pouvait nous canarder ! Immédiatement, j'épaulai mon arme, mitraillant dans le tas !

Une flèche trouva finalement un corps à transpercer ! Celui de la lionne ! Intérieurement, je me disais que c'est bien la dernière personne qu'il fallait blesser tiens ! Britt était la meilleure aux combats et en survit en général, qu'elle soit ralentie, diminuait fortement nos chances de repartir sur Atlantis ! Là, on commence à sentir les relents de la fermentation des excréments !!

J’entendis Matt gueuler un « Faut sauter » … suivit d’une Britt qui rompt la flèche, pour se mettre en mouvement. À peine j’ai eu le temps de dire « Prenez la blessée et sautez » que la lionne avait fait son plongeon. Efficace ! En gros sur le coup ça ne servait à rien. Elle au moins ne faut pas la pousser. Bon bah « Nagez sans vous retourner », enfin si vous êtes en état de nager… mais ça je ne le mentionnai pas. Faut pas décourager avec du pessimiste. « Allez sauter ! Je couvre l’arrière ». J’encourage certains à le faire, je serais le dernier à me jeter dans le vide, c’est mon rôle de les protéger.

Tour en mitraillant devant moi. Je reculais au fur et à mesure que les personnes se décidaient à passer le pas ! Je sentie le dos d’un individu, en me retournant, je vis Erin qui semblait vraiment hésitée. « Erin saute ! » Lui dis-je d’un ton pressé. C’est la dernière… je ne savais pas qu’elle était prise en panique, mais je n’allais pas tarder à le savoir. Elle se mit à trembler de tout son corps… mince elle ne va pas sauter ! « C'est hors de question ! »… Bah tiens, mais tu n’as pas le choix ma belle. Bon on n’a pas le temps de parler ! Je donnai une derrière rafale, pour nous laisser quelques secondes sans flèches plantés dans le derrière, il serait dommage de faire une chute avec pareil objets indécents. Et je me mis à côté d’elle, passant mon bras droit, sur ses hanches, pour la maintenir. « Accroche toi ! » Et je sautai sans lui demander son avis. Erin hurla tout son saoul, me brisant les tympans ! Mais au moins elle s’accrocha. Je l’avoue, sauter avec une arme, même accrocher à son gilet tactique ce n’est pas une grande idée. Hors, quand on n’a pas le choix, on fonce.

La chute fut longue et en toute franchise, je pris mon pied, j'adore plonger et là, un cadeau de 15 mètres, …. Génial ! Oui c'est déplacé, mais bon je pense que j'ai un problème avec les sensations fortes, après tout je suis un pilote, donc l'adrénaline c'est un peu ma drogue ! Par contre, ma compagne de plongeon n'était pas du même avis. Accrochée solidement à mon corps, je sentais, ses ongles s'enfoncer dans ma nuque. Je sens, que je vais avoir de griffures et rien de bien sexuel pour se vanter d'exploit d'être avec une tigresse ... non ! Mais bon, tant pis, elle avait peur, je comprends parfaitement, même si les picotements dans ma nuque seront une preuve de plus, que Nathalie pourrait me reprocher.

On tomba dans l'eau mouvementée et involontairement mon arme blessa Erin à l'estomac en retomba dessus. Je sentie un choc, manquant de perdre mon arme. Il eut un léger calme… minutes de latence avant de recommencer l'action… En remontant à la surface, je pris une gorgée d'air salvatrice, très vite mon regard chercha la consultante de manière frénétique, elle était sonnée par le coup à son ventre, galérant à se tenir dans l'eau dynamique. Sans réfléchir je nageai vers elle, l'attrapant.

Mon bras s’enlaça autour d’elle au niveau du haut de son buste, pour la maintenir hors de l’eau et éviter qu’elle ne fasse trop d’effort pour lutter dans le courant qui nous emportait.

« Erin ça va ? Appuie-toi sur moi » dit-je d’une voix hachée par l’effort. Je ne me souciais plus des conventions du « vous », fallait être efficace et vu la situation, le « tu » étais de rigueur et en s’en foutai royalement ! Elle s’accrocha, soulageant ma nuque de ses griffes.

L’eau était gelée ! Et le courant n’était pas vraiment. Le bord était proche. Je sortis de l’eau, balançant mon arme sur le sol pour prendre Erin dans mes bras. Je parcouru quelques mètres, pour la mettre près du feu que préparait Britt. Ce n’est pas une bonne idée de faire un feu, mais bon, je vous avoue que mon cerveau était en reboot. L’information, ne l’avait pas encore atteint. Je déposai Erin en me baissant pour accompagner son geste. Elle ne devait pas être bien lourde, mais avec l’eau et l’équipement mouillé, ça faisait un petit poids. Qu’importe, je n’allais pas faire ma chochotte, cela n’avait aucune importance. Rapidement mon regard balaya les « survivants » … je fus rassurer de voir ma compagne grelottante, je lui fis un petit rictus voulant m’approcher de son corps gelée… mais il manquait Matt. Ah non, on ne perd personne d’autres ! Ça commence à bien faire d’être le petit poucet !

Dans un geste rapide, je me relevai courant vers le bassin d'eau tumultueuse. Cherchant du regard une masse sombre. Merde merde gamin tu es où ?! Je finis par entrapercevoir dans les ombres de l'onde, le corps du soldat. Je plongeai immédiatement, pour le rejoindre et relever sa tête. Je le secouai un peu, pour qu'il reprenne conscience, mais rien n'y fait. Puis, en bon maître-nageur que je suis, je le ramenai sur la rive. À vraiment, heureusement que je suis un bon nageur ... Je le traînai sur le sol, avant de le porter, le mettant sur mon dos. Putain qu'il est lourd le gamin ! Nathalie, venu vers nous et je lui déposai le corps inerte du sergent. Agenouillé vers Matt, il respirait. Au moins, il n'aura pas le droit au bouche à bouche, il rate quelque chose, se faire embrasser par la belle rousse, ça vaut le détour et je sais de quoi je parle ! Il serait capable d'y prendre du plaisir ! Silencieusement, je regardai ma compagne, la détaillant avec plus de précision, elle prit le relais.

Mon regard se levait vers Erin mais surtout vers l’action que faisait la lionne… non d’un chien un feu ! Putain John tu es un boulet ! Je me levai immédiatement. Je pris cependant le soin de dire à Nathalie « Occupe-toi de Matt s’il te plait … Nathalie ». Je piétinai les braises de la sauvageonne « Pas de feu tout de suite Briit, on va se faire repérer ! ». Elle m’envoya boulée, me signifiant que de toute manière nous étions repérer. Je la laissai finir, elle avait raison.

Hors, même si Britt finissait son petit marquage au fer « rouge », il fallait quand même envisager qu’on se bouge, avant que les indigènes nous trouvent. « On y va ! Faut se planquer avant qu’ils nous trouvent ! » Je savais que je leur en demandais beaucoup, mais ne faut vraiment pas rester à découvert ! Je récupérai mon arme, commençant à démonter certaine zone, pour vider l’eau tout en marchant. Matt était dans piteux état…comme le reste de l’équipe…Je dû me résigner à prendre l’option de l’eau histoire d’économiser les forces de tout le monde. « On va se faire porter par le courant » et hop on retourne à l’eau. Je m’approchai d’Erin, Arno était prèes d’elle, lui aussi était indemne de la chute, tant mieux, au moins un soldat de valide. « Ça va aller ou je te porte ? » lui demandait-je.
« Ça va aller » dit-elle en se redressant en chouinant. Je n’y croyais pas un mot tiens ! Je la toisai d’une manière incrédule. Si elle est à la traine ça va pas être utile non plus. Donc autant qu’elle s’accroche à moi. « Certaine ? Hors de question que tu sois à la traîne ». Erin soutenu mon regard, me doutant bien qu’elle ne voulait pas être le boulet de service. C’est une femme fier et indépendante se retrouver accrocher aux bras d’une tierce personne ne devait pas être une position agréable pour la consultante. « Certaine, toute façon on se laisse porter par l'eau non ? » Je hochai simplement la tête. « Oui et on nage pour aller plus vite » enfin ça, ça dépend de l’état de certains. Même si l’équipe n’est pas en grande forme, faut bien qu’on se dépêche, histoire de s’éloigner le plus possible des indigènes épris de notre sang. « Je n’y arriverais pas » … fit t-elle par reconnaître. J’eu un petit sourire sans signification, peut-être de l’ironie, pas bien méchante. M’enfin, je réajustai mon arme, pour l’accrocher à mon gilet (histoire de ne blesser personne cette fois) pour ne pas qu’elle me gêne de trop. Je tendis ma main, pour relever la demoiselle et marcher avec jusqu’à l’eau pour ouvrir la marche. Enfin la nage. Mon regard se tourna vers Nathalie, lui demandant silencieusement si elle aussi, ça allait bien. D’un geste de tête positif elle m’indiqua son état plutôt correct au contraire de certain.

Une fois dans l'eau, je regardai Erin, lui demandant de venir. La pauvre, elle était toute chancelante. Je la réceptionnai dans les ondes, prenant sa main pour la poser sur mon épaule. Je vérifiai que tout le monde suivait. Nathalie était avec Matt, Arno derrière nous et Britt, indépendante, ne se faisait jamais prier pour faire une action. Même si elle devait avoir l'habitude d'être blessés, en tant que guerrière et ex-runneuse, je ne pouvais pas réprimer mon inquiétude pour cette lionne. La flèche était empoisonnée et j'espérais que celui-ci n'allait pas agir aussi vite et être ralenti. C'est bête de penser ce genre de choses. On n'avait pas le temps … fallait espérer trouver une zone tranquille pour qu'elle finisse son remède.

Mon regard se posa sur Erin, une fois que tout le monde était à l’eau « Tu t’accroche ok ? » et je commençai à nager, Erin accrochée à mes épaules, en tête, histoire qu’on me suive et qu’on se cale sur mon rythme. « Encore un effort et on pourra se reposer ». Dis-je à mes compagnons. Je sais, je vous en demande beaucoup, mais il le faut bien !


On essayait d'être discret, certain faisait la planche et d'autre essayait de faire quelques brasses discrètes. Moi-même sentais que la chute m'avait sonné, mais l'adrénaline qui coulait dans mes veines, me permettait d'avoir encore des mouvements et des pensées claires. J'encourageais certains qui commençaient à paniquer sérieusement… si la paranoïa nous gagne on est fichu !

Et Britt, choisie son moment pour commencer à délirer… merde… manquait plus que ça. Je la vois commencer à nager vers la forêt comme un animal que veux fuir au plus vite. Oula non, je ne veux pas te perdre toi aussi ! Je décrochai l'apprentie nageuse de mon dos, décrochant mon arme et lui tendit. Immédiatement, je plongeai dans la nappe cristalline, pour choper la lionne par le pied et remonter pour essayer de la contenir. Elle se battait férocement, avec ses grognements et autres feulement digne d'un fauve. Je me pris des coups, malgré ma force, je ne pouvais guère maintenir la féline.

« Caporal venez m’aider ! » Et c'est avec l'aide de l'homme que je réussis à maintenir la furie. Écopant de quelques coups, qui marqueront mon corps. Une fois maintenu, je lui parle, comme pour la faire revenir à elle… le soldat pilote fit de même. Je finis par sentir les muscles de Britt se relâcher, reprenant conscience de son état. « Ça va aller Britt ? ». Consentement obtenu, on reprit la marche initiale.
La lionne calmée, elle reprit sa nage et je commençais à faire quelques brasses pour rejoindre le groupe et donner quelques impulsions pour que certaine flotte « plus vite ». J'avais l'impression d'être un chien de berger. Je senti la présence de la consultante près de moi, mon regard trouva le siens.

« John, je suis désolée, mais je n'en peux plus... ». Je fis disparaître la distance qu’il y avait entre nous, tapotant mon épaule. Je suis un véritable cheval de mer… faut en profiter, je suis bien le seul à être intact de cette mission.
« Viens »
« Ça m'apprendra à vouloir partir à l'aventure. J'suis un boulet. » Je la sentais à bout, face à ce genre de situation, je n’ai qu’une arme : l’humour. Alors autant la détende un peu et puis c’est bien à cause de mon arme qu’elle s’est empalée dessus et qu’elle en souffre. « J’ai connu des boulet plus lourd » Elle pouffa un peu et continua la discussion en me chuchotant discrètement à l’oreille, histoire de ne pas couvrir les bruits des oiseaux. Des piafs qui chantaient d’une manière assez assourdissante.
« C'est gentil d'essayer de me faire des compliments maintenant. »
« Ce n’est pas le plus beau que je puisse faire »
« Ne me tente pas de te pousser à voir ce que tu peux faire de mieux » dit-elle avec une teinte d'humour dans la voix.
Si je réponds à ça et que même si personne ne nous entend, je sens que je vais me faire tuer par une belle rousse incendiaire. Je me mis à rire doucement essayant d’étouffer mes soubresauts dans l’eau, pour être discret. « C’est à tes risque et péril après tout ».
« J'ai pris assez de risque pour aujourd'hui » dit-elle en rigolant un peu avant de faire la grimace. On continua à échanger quelques murmures durant la fin de la traversée dans l'eau. Finalement, je ne la trouvai plus aussi froide. L'aube commençait à se lever doucement. Nos petits échanges avaient détendu la consultante.

On finit par remonter sur la berge, après avoir été porté jusqu'à une petite clairière. J'aidai ceux qui en avaient besoin de sortir, notamment Matt, qui avait le crane en sang. Je ne lui dis rien, mais mon regard parlait pour moi. L'état de mon équipe m'inquiétait. Le soldat partit rendre son dîner dans les buissons.

Je me dirigeai vers Britt, qui était par moment un peu instable, après son épisode dans l'eau, je restais à ses côtés pour l'aider à recueillir des plantes, au cas où elle reparte dans un délire assez fort et qu'elle ne puisse pas se contrôler. Je ne savais pas quoi lui dire, mais mon regard parlait pour moi. Ce comporté en guerrier rassurant et calme, je l'étais resté depuis le début de la mission. J'admirai sa force et son self contrôl. Elle semblait plus stable, alors je m'occupai du reste de la petite tribu, Arno était sur pied et je lui tapotai l'épaule en signe de courage. « On va commencer un inventaire pendant que certain se soigne ». Mon regard se dirigea vers Nathalie ma douce compagne bien courageuse, lui faisant signe de venir nous aider. Occupés à démonter les armes et les remonté pour vider l'eau qu'elle contenait quelques cris se firent entendre. Matt était en train de s'en prendre à Erin qui gémissait dans son coin. Ils commençaient à être pénibles, je leur lançai un regard noir pour qu'il se calme mais par chance ils semblèrent trouver un terrain d'entente. Tant mieux sinon j'allais les calmer. Mon regard se reporta sur Arno et Nathalie, en haussant les épaules.

Quelques secondes après ont reçu le message brouillé de la cheffe. Je n'entendais pas tout ce qu'elle nous disait. Ma radio était mouillée et malgré qu'elle fonctionne encore, elle ne semblait mettre aucun effort pour transmettre de manière audible. Saleté de technologie non waterproof. En tout cas, on savait qu'elle était vivante c'est un bon point. Je délivrai un message, mais je crains, qu'elle ne reçoit que des « brss ssss Où brsssbrsss ttsts » peu traitable. Je tapotai ma radio « Rha on n’entend rien ». Par chance celle d’Arno en meilleur état capta et ont pu entendre le message de la nipponne

// Je suis poursuivie par quelque chose depuis plus d'une bonne demie heure. Je vais certainement devoir monter dans les montagnes de l'ile à ce rythme. Venez me chercher je vous en prie. Ça se rapproche... //

L'inventaire terminé, il nous restait des armes, des barres chocolatés dans nos gilets, du C4, des munitions etc…pas de quoi tenir un siège. En tout cas, il fallait rejoindre la nippone au plus vite. Cela puait le piège et je n'étais pas le seul à le penser vu certaines remarques. Mais, a cas où, c'est un risque à prendre. On donna RDV à la japonaise et on se mit en route. En bon chef d'équipe je soutenue ceux qui avaient du mal à se déplacer, tout en gardant un œil vigilant sur mon petit troupeau. De toute manière nous verrons bien si on nous tend un piège ou non. Les cris des indiens nous le confirmerons si c'est le cas.

Mais bon, faut dire qu'on entendit très vite autre chose. Les arbres bougèrent dans la canopée et surtout des rugissements. Je saisie mon arme, … c'est quoi ce bordel encore ? Quelque chose d'immense arrivait sur nous et ça courait vite… on vit une petite mimi, nous hurler qu'elle était poursuivie par le Yéti… incrédule je lui jetai un regard interloqué, avant d'être surpris par l'immense chose poilue qui rageait devant nous… une Britt niveau 100… sans réfléchir je m'éloignai avec les autres pour tirer sur cette créature. Mais Arno appris à voler… et il avait oublié de prendre ses ailes, ralentie par sa blessure il fut happé par les immenses mains du singe. Je continuai de lui donner quelques dragées à cette colonne de muscle ! Rageuse et blessée la créature ne fit pas la même erreur que les indiens : s'entêter à braver nos armes. Elle repartie, terre tremblante et forêt éventrée par son passage …

À peine eu t'ont le temps de respirer qu'on essuya une attaque des aborigènes ! Ils avaient profité lâchement de l'intervention du singe, pour nous tomber dessus. Prit de cours et désordonné, on ne put point se rassembler. C'est impuissant que je vis, Erin et Arno, dans un coin se faire prendre… mais le pire, fut quand j'arrivai pour défendre les autres, arme en main, je tirai dans les jambes, toujours… et je vis un petit groupe emmener nos deux amis et surtout une belle rousse… je sentie que mon cœur venait de rater plus d'un battement. Ce que je redoutai quelques heures plutôt venait de se produire sous mes yeux. Je sentie une rage inondée encore plus vite mon corps. Prêt à charger pour me jeter dans la mêlée, je sentie un bras me retenir. Le sergent qui me pressait de me replier et de courir avec eux. Je vous l'avoue, mon esprit eu du mal à se résoudre à cette éventualité, mais mon corps ou plutôt mon instinct se contrit sans peine à suivre les survivants… je pris, la tête de la course, sentant que mon cerveau avait cessé de penser, tout était « muet » autour de moi, je n'entendais plus, rien… l'Adeline gonflée à bloc dans mes veines, animait mon corps, jusqu'à une cachette qui par chance ne fit pas découvert par la seconde patrouille d'emplumés.

Cœur battant et sueur froide plus tard… la forêt était à nouveau calme et sereine. L'action finit, mon corps refroidissait, malgré les rayons chauds qui perçaient le voile de la nuit. Je sentie, enfin les retomber de cet enlèvement… quelque chose se brisa et je sentie la colère et le désarroi monté en moi. Je ne désirais pas, offrir ce triste spectacle à mes compagnons. Je m'éloignai un peu, laissant Britt et Mimi faire leurs soins respectifs et sur le sergent. Très vite mon regard se perdit dans l'immensité des bois… mes pensées se mélangèrent formant un agglomérat de peur, de doute et d'impuissance. Je n'avais rien pu faire pour les protéger… je n'ai jamais eu peur de la mort… mais de celle des autres, surtout des personnes que j'aime. La peur de retrouver les têtes plantées sur des pics de nos trois compagnons, la peur d'affronter le corps glacé et sans vie de la femme que j'aime. Certes, j'étais en colère contre moi-même… une brûlure froide, cinglante, tranchante et affreusement douloureuse. Je ne devais pas m'imaginer le pire, mais de toute manière, ils voulaient notre mort… alors pourquoi nos offriraient t-ils soudainement le bénéficie du doute ? Imaginer Nathalie dénuée de rire et le regard livide, m'était insupportable. Devrais-je avoir du regret d'aimer une femme et de la voir risquer sa vie ? Non… mais je sais qu'après cette mission, il y aura quelque chose en plus ou en moins déjà…Je ne pouvais pas refouler ce genre de sentiment, c'est humain après tout… on a tous nos faiblesses et j'avais au moins la décence de m'éloigner pour calmer tout ça. Je ne sais pas combien de temps je suis resté là, immobile à regarder la végétation… mes pensées étaient dirigées vers de sombres songes et je cherchais désespérément une solution, un plan, pour qu'on s'en sorte et délivrer nos compagnons. Rien ne me plaisait et je n'avais aucun des guerriers présents en bon état. Une main sur mon visage, je me massais les tempes, comme pour chasser l'image des prunelles de peur de ma compagne qui me regardaient se faire enlever… l'image de mon impuissance, l'image de ma défaite, je n'avais pas su la protéger.

Je sentie à peine la présence de la nippone… je répondu dans le vent, sans remarquer mon ton froid… j'étais ailleurs. Pourtant, Mimi avait été adorable de me demander si je me portais bien… ce n'est pas John qui te répondu petit japonaise mais la colère…

« Non merci, je vais bien » qu'elle s'occupe des autres, ma santé n'a aucune importance. Je soupirai, essayant de tester mentalement une solution qui me paraissait viable… mais je n'eus pas vraiment le loisir de me poser des questions. Le sergent m'agressa. À croire qu'il défend sa nouvelle conquête. Si les rumeurs de Nathalie sont justes. « Cool. Y en a au moins un dans le groupe qui pète la forme... » dit-il d'un ton mauvais. Je ne mis pas tout de suite à répondre à sa remarque, je l’ignorai presque. C’est machinalement que je lui dis « Oui en effet » une réponse, calme mais le fond de ma voix laisse sous-entendre la tempête… qu’il ne commence pas à nous faire ses grands airs d’enfant !
Matt fut étonné mais peu satisfait par la réponse de son supérieur « Il était à qui ce couteau ? Comment il est arrivé entre leurs mains ? »
Sans me soucier de mon ton laconique je lui répondis d’un ton lasse, énumérant les faits calmement. « A Britt. Elle l'a laissé sur une table durant le repas ».
« OK... » Soupir du Ranger avant de revenir à la charge. « Et sinon on fait quoi ? On reste là à observer le paysage ou on se bouge ? ». Ne peut-il pas rester tranquille pour une fois et réfléchir ? Ne pouvait-il pas voir que je n’étais pas réceptif à qui que ce soit ? Non il faut que Monsieur Eversman, viennent me titiller. « On va se bouger ». Il lui faut quoi pour qu’il me lâche ?

Matt fait exprès de ne pas se lever attendant une réaction de son supérieur qui ne vient pas. « En fait, vous vous fichez des copains aux mains des Indigènes, mon Colonel ? Vous préférez admirer le paysage... »
Face à cette phrase je ne peux que me retourner brusquement, la moutarde dans mon nez me picotait vraiment ! … il se fiche de moi ? Il me connait pourtant ? Là, je ne peux plus retenir la frustration et ma colère je lui lance sans aucune pitié dans la voix des mots acerbes, pour le remettre en place ! Karola, avait bien raison finalement, il ne respecte pas grand-chose ! « Eversman, ça vous arrive de réfléchir ? Ou c’est juste une illusion décevante chez vous ? » Là le ton de la voix est clairement agressif et agréable pour personne. « Fermer donc votre clapet et laisser moi réfléchir en paix ! » d’un geste dédaigneux de la main, je lui fais savoir de ne pas répondre… mais le bougre continue. « C'est vrai que vous êtes le seul à pouvoir élaborer un plan. Nous on est juste là pour exécuter les ordres de Super Sheppard » répondit-il du tac-au-tac. Non mais vraiment … il en manque pas une pour me vexer. À croire que ça l’amuse de provoquer inutilement les autres !
« C’est quoi votre problème Eversman ? Votre but c’est quoi ? Que je vous en colle une ? Si ce n’est que ça, venez, je meurs d’envie de me défouler depuis que ses putains d’indigènes ont pris ma … nos coéquipiers !! » J'ai manqué de dire ma compagne à cause de cette stupide dispute. Pourquoi, ne sait-il pas voir à la fin quand les autres sont agacés et qu'ils en ont marre ? Pourquoi était-il aussi bête dans ces moments-là ? Ne peut-il pas me laisser tranquille, histoire que j'avale cette foute couleur une fois pour toute. Me laisser le temps de faire la part des choses et de proposer un plan ? Il n'avait qu'à le faire s'il est vexé ? Mais pour ça faut t-il avoir des neurones. La colère me rend aigris et mauvais. « Cessez de parler, de ruminer dans votre coin et agissez bordel ! Ils se font peut-être torturer pendant que vous parlez, Sheppard. » Je le toise avec un air mauvais. Je le sais tout ça. Personne n’est en état… sauf lui. Que ferait un homme seul face à une ordre d’indien ? rien… rien de tout cela et l’idée que Nathalie se face torturer me donnait des envies de meurtres. Et même avec cette rage, cela ne serait pas productif.
« Fermer là Sergent, vous m'agacez à dire des évidences ! » Cela va nous mener nullement part, je préfère donc m'éloigner, afin de pouvoir réfléchir sereinement loin de cet enfant qui ne respect décidément plus grande chose. Je dirais même égoïste sur le coup. Par chance, il ne renchérit que par un soupir.

Et là, les filles s'en mêlent à croire qu'on ne peut rien faire sans être emmerdé ! Je me pris une baffe qui me laissa pantois. À vrais dire je ne m'attendais pas vraiment à avoir Mimi sur moi. Un peu de tranquillité c'est trop demandé …la baffe détonante de la japonaise fait voler en éclat le peu de sérénité que j'avais acquis. Ces propos son directes et ne me donne qu'une envie : lui dire de se taire elle aussi. J'ai envie de tous les envoyés chiés ! Mais je ne le fais pas. Je la regarde préparer sa potion fortifiante, un panoramix du levant… je bue quelques gorgées avant de lui répondre.

« J’étais en train de le faire. Mais apparemment certain en on décider autrement ». dit-je neutrement sans aucune once d’agressivité, cela ne sert à rien « Comment ça tu sais ce que j’ai perdu ? » la curiosité me tuera un jour.
Tac au tac et sur un ton calme la nippone répond : « il est toujours dur pour un chef d'équipes de devoir perdre des personnes sous sa responsabilité. Surtout quand vous êtes proche de ses personnes... »
D’un haussement d’épaule je lui répond « En effet. Et il en a beaucoup trop dans cette mission. » Laissant sous-entendre qu'il avait des affinités avec plusieurs se qui était vrais. Entre Nathalie, Erin, Matt, Britt … il avait de quoi se faire du mouron. Après j'apprécie tout autant la jeune femme et Arno… a vrais dire j'avais des affinités avec tout le monde.

Mitsu le dévisageai de manière un peu plus détendu bien que la fatigue posât doucement ses marques sur son visage : « La question pourra peut-être te paraître incongrue, mais n'as-tu pas une forte affinité avec Nathalie par hasard ? » Que voulait-elle savoir à la fin ? Je ne vais pas lui dire qu'elle est ma compagne ! Manquait plus que ça ! Je ne vais pas la questionner sur ses activités buissonnières avec le sergent. Je me surpris à la toiser avec un regard neutre, à croire que la colère mélanger à l'angoisse, avait tout détruis de sentimentale dans mon corps. « C’est une amie en effet. Pourquoi ? »
Elle le regardait mais ne répondit pas tout de suite. La nippone semblait réfléchir puis dit: « Tout alors tu as prononcé son prénom et tu t'es arrêtés. J'en déduis que c'est avec elle que tu avais la plus grande affinité »
Une fois ces paroles dites la japonaise enfonce son regard dans le miens, comme si elle voulait en savoir plus … lire mon âme ou mes petits secrets, cela me gêne un tant soit peu. Pourtant je ne cillai point. Et puis, Oui et alors où est le problème que je la nomme ? Je ne voulais pas à quel moment j’avais pu dire Nathalie … mais soit. « Comme le fait que je nomme Britt par son prénom et Erin aussi. Et comme le fait encore, que quand je me suis rendu compte qu'on vous avait perdu j'ai même dit Mimi ». Je lui fis un rictus amusé « Je suis quelqu’un de très familier ».
Son regard se détourne sur nos compagnons « Je n’en ai jamais douté, tu sais. Tu me la prouver à plusieurs reprise aujourd’hui. Tu n’as pas à te justifier » Alors pourquoi me poser la question ? Son visage s’assombrit « après tout c’est entièrement de ma faute s’ils ont été capturés » …mais que va-t-elle s’imaginée là ? On ne va pas commencer par s’autoflagéler car sinon on a pas fini.
« Non ils auraient fini par nous avoir. Nous sommes sur leur territoire, nous pas ».
Je n'ai jamais aimé les larmes, surtout celles des femmes, je ne sais jamais comment réagir… une nouvelle fois impuissant, je vois des perles d'eau rouler sur les joue ronde et blanche de la jeune femme. Machinalement je pose la main sur son épaule, elle tressaillis naturellement. La suite de mon mouvement fit un bref câlin de réconfort. Il ne faut pas qu'elle s'imagine qu'elle est responsable de quoique ce soit... on est tous à bout et il faut qu'on reste souder…Je la sentie lutter pour reprendre son calme et me sortir avec humour « Mon colonel il semblerait que vous aimiez bien que je vous donne des baffes apparemment ». Je pouffai « C'est mon côté maso ». Elle émit un léger rire avant de dire dans un murmure « Merci ».

Une fois, cet échange aussi salvateur l'un que pour l'autre, car ma colère était repartie, je me sentais les idées plus claires. Volontairement ou non, la jeune femme, avait fait un sacré canalisateur. Je revenu vers mes deux compagnons, regardant notre faible inventaire. Je les observais tous les deux. « On va bouger, ça va aller pour vous deux ? ». Et ont reparti dans la forêt, requinquer et soigné. Leur expliquant, qu'il fallait prendre un peu de hauteur, pour observer le camp. Toute idée était la bienvenu… histoire de partager. Élément que je précisai dans mon discours. Les atlantes n'abandonnent jamais les leurs !


FICHE ET CODES PAR ILMARË

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Invité
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Mar 30 Aoû - 22:22

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Décidément, cette planète était loin de mériter son surnom ! Les voilà encore en train de cavaler à l'aveuglette dans la jungle. Nathalie espérait que le sol n'allait pas de nouveau se dérober sous leurs pieds... Bien sûr ça leur aurait permis d'échapper à la bande de sauvages assoiffés de sang qui leur collait aux basques, mais elle n'avait pas un très bon souvenir du sous sol de cette planète.

Nathalie se demandait vraiment comment la soirée avait pu déraper à ce point, comment ses gens avec qui ils avaient mangé, bu et dansé pouvant s'être transformés en cette horde de fauve prêt à écraser leurs blessés pour les rattraper.

Dans l'obscurité de la forêt nocturne, la rouquine avait du mal à voir ne serait-ce que la personne qui la précédait. Elle entendait le souffle d'Erin et de John derrière elle, les rafales d'armes automatique que son compagnon utilisait pour tenter de ralentir leurs poursuivant. Elle avait l'impression d'être dans un cauchemar. Peut être était-elle encore tranquillement endormie dans la cahute et que lorsque le soleil se lèverait et la réveillerait elle découvrirait qu'elle avait juste fait un mauvais rêve à cause de l'alcool et du repas trop copieux ? Une petite voix au fond de sa tête ricana. Quoi, elle avait bien le droit de rêver non ?

Quoi qu'il en soit, si elle rentrait vivante, elle avait bien l'intention de faire tout son possible pour que cette planète soit rayée des adresses de la porte ! Et dans tous les cas, il était hors de question qu'elle y refoute un jours les pieds ! Perdu dans ses pensées, elle faillit percuter la personne qui se trouvait devant elle et réussit à s'arrêter de justesse. Elle s'inquiéta de ce brusque, craignant que leurs poursuivants n'aient réussit à les prendre à revers. Un bruit de chute derrière elle la fit se retourner, elle vit une forme se contorsionner sur le sol, et devina la silhouette de John qui tentait de l'aider à se relever. Visiblement, lui n'avait pas réussit à s'arrêter à temps.

Elle se sentit blêmir quand elle découvrit ce qui leur barrait la route. Une chute d'eau vertigineuse, elle devina le reflet de la lune dans la rivière qui en repartait, bien trop loin en dessous d'eux. Une léger débat s'engagea. Matt criait qu'il fallait sauter, et évidement il avait raison. Vu le bruit de végétation froissé et les cri qui provenait de l'arrière, ils n'avait pas d'autre échappatoire. Pendant qu'ils discutaient, quelques flèches se plantèrent dans le sol dangereusement proche d'eux. Une des flèches atteignit Britt. Elle la brisa avec un grognement avant de se jeter dans le vide, rapidement imité par les autres.

Nathalie chercha des yeux son compagnon, elle avait espéré pouvoir échanger un mot ou deux avec lui avant de sauter, juste au cas où... mais il était occupé avec Erin. La situation était bien mal choisie, mais à nouveau elle sentit la morsure de la jalousie. Elle sera les dents et sauta...

Le choc dans l'eau fut particulièrement violent, elle devait se demander pendant longtemps, et sans jamais trouver la réponse, comment elle avait pu ne pas perdre connaissance. Elle réussit à suivre les autres jusqu'à ce qu'ils atteignent la rive. Elle se traîna sur la terre ferme, serrant les dents pour ne pas fondre en larme. Elle resta allongé quelques secondes, le temps de voir John émerger en soutenait Erin qui semblait mal en point, avant de replonger. Elle se leva d'un bond pour voir ce qu'il faisait. Quelques instants plus tard, il revenait sur la berge en traînant derrière lui Matt, inconscient. Il le lui confia avant de retourner auprès des autres pour piétiner le feu que Britt venait d'allumer. Même si Nathalie trouvait que ce n'était pas forcément très prudent de faire ce genre de chose quand on est pourchassé, elle n'en était pas moins admirative des capacités de la Pégasienne.

Elle ne s'attarda pas à regarder ce qui ce passait, s'accroupissant prés du jeune sergent pour voir dans quel état il était. Il avait une vilaine bosse sur le crâne. Elle se pencha vers lui et fut rassurée de sentir un mince filet d'air effleurer sa joue. Il respirait.

Elle ne savait pas trop quoi faire... Elle avait entendu dire qu'en cas d'inconscience, il faut surélever les pieds pour favoriser l'accès du sang à la tête. A moins qu'il faille mettre le blessé sur le coté ? Elle ne se rappelait plus... elle avait l'impression d'avoir du coton dans la tête. Elle était complètement désarmée pour faire face à ce genre de situation...

Finalement, elle glissa une branche morte sous les pieds du rangers avant de revenir examiner sa blessure à la tête, elle jeta un œil vers ses compagnons, mais visiblement, il y avait d'autres blessés, elle ne devait pas compter sur eux pour le moment.

Matt ne resta pas inconscient très longtemps finalement. Avec une violente quinte de toux, il reprit conscience, se penchant sur le coté pour recracher l'eau qu'il avait ingérée et inspirée avant de commencer à s'agiter, cherchant visiblement à se relever. Nathalie lui posa la main sur l'épaule pour le calmer.

-"Ne t'agite pas. Tu as pris un coup à la tête, il te faudra quelques instants pour reprendre possession de tout tes moyens"

Il la regarda d'un air un peu égaré, cherchant à la repousser avant de poser une de ses mains sur son crâne.

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La jeune femme secoua la tête. Bon, visiblement, il avait a tête dure, elle espérait qu'elle était effectivement aussi dure physiquement que ce que son caractère de « tête de mule » le laissait envisager.

-"ça t'apprendra à écouter les conseils qu'on te donne. Reste tranquille sinon tu vas tomber dans les pommes"

Il jura et soupira tout en tentant de se relever quand même, avant d'y renoncer. Nathalie put voir malgré l'obscurité que le visage du jeune homme avait prit un teint de cendre. Elle soupira.

-"Comment j'ai encore réussi mon coup moi ?"

Bon, visiblement, il était cohérent. Elle fronça les lèvres, levant les yeux vers la chute à quelques distance.

" Nous avons fait une sacré chute et le courant était fort en arrivant. Tu as eu la malchance de te cogner la tête sur un rocher... enfin, malchance, tout est relatif. Si tu l'avais heurté lors de la chute, tu ne serais plus là."

"Super..."


Matt se frotta le crâne avec une grimace de douleur.

- "Tu m'aides à me relever stp ?"

Nathalie était dubitative, est-ce que c'était une bonne idée ? Mais d'un autre coté, il y avait des Atlantes plus mal en point déjà sur pied. Et même si aucun des sauvage n'avait osé les imiter dans leur saut, elle ne doutait pas qu'ils devaient être en train de trouver un chemin plus sur pour rejoindre leur gibier. Ils ne pouvaient pas se permettre de prendre racine ici. Elle soupira et s'accroupit à coté de lui et passa un bras autour de son épaule.

-"Appuis toi sur moi, et ne te relève pas trop vite".

Une fois qu'il eut reprit une position verticale, Nathalie sentit sa mains se refermer un peu plus fermement autour de son épaule, et elle le sentit tanguer légèrement. Elle serra les dents et s’arque-bouta pour le maintenir, c'est qu'il était lourd, et qu'elle aussi commençait à ressentir des douleurs diverses et variés dans tout son corps. Évidement ce qui devait arriver arriva. Eversmann se plia en deux pour rendre une grande partie de son pantagruélique dîné sur les pieds de la jeune femme. Elle fronça le nez se félicitant d'avoir décidé de garder ses rangers pour la soirée et la nuit.

Une fois qu'il fut plus stable, et que son visage cessa de ressembler à celui d'un zombi, reprenant quelques pales couleur, elle décida qu'il était temps de rejoindre les autres.

-"Doucement, appuie toi sur moi. On va rejoindre les autres."

John avait décidé qu'il serait plus sur pour eux d'utiliser la rivière pour se déplacer plus vite. Il tendit la main à Erin pour l'aider à se relever et la guider vers la rivière, tout en jetant un coup d’œil à Nathalie. Elle comprit sa question silencieuse et hocha la tête. Après tout, il est vrai que physiquement, malgré les douleurs qu'elle commençait à ressentir suite à la chute et à l'atterrissage brutal, elle était en meilleur étant que bien d'autres. Mais, psychologiquement, elle sentait qu'elle était à la limite. Elle craignait de craquer à tout moment, même si elle était parfaitement consciente que se rouler en boule au pied d'un arbre ne ferait pas avancer les choses. Elle en venait même à se demander à quoi bon courir. Ils ne pouvaient pas regagner la porte des étoiles sans les bateaux. Ils ne pouvaient pas atteindre les bateaux sans passer par le camps. Les indigènes devaient connaître cette forêt comme leur poche. Il ne leur faudrait probablement pas bien longtemps pour les rattraper. Ce saut dans le vide leur avait fait gagner quelques minutes.. quelques minutes de torture supplémentaire.

Elle soupira et entra dans l'eau glacé en serrant les dents. Une fois qu'ils furent tous dans l'eau, John se tourna vers eux les encourageant et leur promettant qu'ils pourraient bientôt se reposer. Nathalie eut du mal à retenir un ricanement presque aussi cynique que celui de la petite voix qui raisonnait dans sa tête *Mais oui mon gars, et puis les sauvages il viendront vous bercer pour se faire pardonner*. Au lieu de ça, elle s'efforça de garder un visage aussi impassible que possible, même si elle était consciente qu'elle ne parvenait pas vraiment à masquer le plis amer de ses lèvres.

Ils commencèrent à nager. Nathalie s’efforçât de garder un œil sur Matt. Après un tel coup à la tête, il pouvait souffrir d'une commotion, et s'il perdait connaissance pendant qu'ils étaient dans l'eau, il risquait fort de s'y noyer. Elle nageait en utilisant les courants de la rivière pour économiser le peu de force qui lui restait. L'eau était tellement froide qu'elle avait l'impression qu'elle lui brûlait la peau. Elle se demandait comment il était possible que cette rivière soit aussi froide sur une planète au climat si clément. Malgré tout, elle trouvait plutôt confortable la sensation d'engourdissement que le froid lui offrait et la légèreté qu'elle ressentait à être portée par les flots. La nage en eau libre était une chose qu'elle maîtrisait depuis son enfance. Elle était capable de nager sans provoquer de rides à la surface de l'onde et sans provoquer la moindre éclaboussure.

John les encourageait et quelques coups d’œil vers ses compagnons amenèrent Nathalie à penser qu'elle n'était pas la seule à commencer à ruminer de bien sombre pensée. Elle restait en arrière, s'efforçant de surveiller toutes les têtes au cas où l'une d'entre elle viendrait à couler. Les têtes jumelles de John et Erin à l'avant lui firent ressentir à nouveau les morsures de la jalousie. Bien sur c'était ridicule, et elle se serait bien passé de se genre d'émotion à ce moment précis, mais elle n'était plus vraiment en état de se raisonner. Elle commença à sentir des gouttes tièdes se mêler à l'eau glacé sur ses joues, et serra un peu plus les dents, les faisant grincer pour s'obliger à se reprendre.

Soudain Britt quitta le groupe et nagea furieusement vers la forêt. John abandonna Erin et se lança à sa poursuite, réussissant à l'attraper par un pied pour la retenir, il s'en suivit une bagarre. John appela Arno à son secours. Britt se débattait furieusement, ne se retenant pas de frapper les hommes qui tentait de la retenir. Elle semblait chercher à fuir quelque chose.

Au bout de quelques secondes de lutte acharnée Britt sembla reprendre un semblant de contrôle. John revint vers le groupe, les incitant à nager plus vite. Erin s'approcha de lui pour lui faire remarquer qu'elle n'en pouvait plus. John s'approcha d'elle tapotant son épaule en lui disant se s'y accrocher. La jolie brune s'excusa d'être un boulet. La réponse de John arracha un rictus à Nathalie, quand elle vit les lèvres d'Erin chuchoter à l'oreille de John, et elle s'obligea à s'éloigner. Elle n'avait pas envie de regarder l'homme qu'elle aimait badiner avec un autre. D'ailleurs, comment pouvait-on badiner dans leur situation ?

Ils arrivèrent à une petite clairière et gagnèrent la berge. John aida les plus mal en point a sortir de l'eau, notamment Matt qui a peine arrivé alla se débarrasser du peu de son dîner qu'il n'avait pas lâché sur les pieds de Nathalie dans les buissons. La rouquine aurait bien voulu pouvoir donner un coup de main, mais elle avait déjà du mal à s'aider elle même, alors, elle laissa John se débrouiller et alla se blottir au pied d'un arbre pour essayer de se reposer un peu. Elle était gelée. Elle avait beau serrer les dents, elle n'arrivait pas à les empêcher de claquer et elle avait l'impression que toute la forêt pouvait l'entendre. Elle remontant ses genoux contre son ventre, appuyant son flanc et sa joue contre l'écorce rugueuse de l'arbre, et enroula ses bras autour de ses épaules.

Elle entendit la voix de John qui parlait de faire un inventaire pendant que certains se soignait. Elle n'eut pas le courage de bouger, mais commença a réfléchir à ce qu'elle avait avec elle. Son revolver avait pris l'eau, et elle ne pensait pas qu'il soit en état de marche avant d'avoir séché. Elle avait encore ses deux couteaux dans son gilet tactique plus quelques autre « merdouilles ». Sans vraiment savoir pourquoi, elle retira un de ses couteaux de son gilet et le glissa dans sa chaussure. Finalement, elle regrettait de ne pas avoir prit l'étui pour pouvoir l'attacher à sa cheville.

Ramenant les yeux sur le groupe, elle surprit le signe de John lui faisant signe de venir les aider, mais elle n'en avait pas le courage. Elle se demandait même si elle serait à nouveau capable de se relever un jour. Un peu plus loin, elle entendant la voix coléreuse de Matt invectivant Erin. La pauvre semblait encore plus mal mentalement qu'elle ne l'était elle même. Elle regretta les pointes de jalousie qu'elle avait ressentit à son égard.

La radio se mit à grésiller. Nathalie reconnut avec soulagement la voix de Mimi, même si celle-ci semblait quelque peu paniquée. Elle ne comprit pas ce qu'elle disait, la radio grésillait beaucoup, et elle devait bien reconnaître qu'elle n'avait plus toute ses capacités. John indiqua leur position à la japonaise et peu de temps après, ils entendirent un bruit de course dans les branchages. Nathalie se releva d'un bond. Impossible que la mince Mimi fasse un tel raffut même en y mettant tout son cœur.

Une immense créature leur tomba dessus, fauchant Arno qui fit un effroyable vol plané. Contrairement aux autres il n'avait pas réussit à s'éloigner rapidement et l'espèce de … truc l'avait frappé d'un revers de main. John commença à tirer. La bestioles poussa un cri rageur mais sembla décider que ces petites choses qui s’agitaient devant lui piquaient bien trop pour qu'elle vaille le coup de chercher à les attraper.

A peine le singe avait-il prit la fuite que Nathalie fut envoyée à terre sans trop savoir ce qui lui arrivait. Le temps de reprendre ses esprits, elle sentit quelqu'un lui saisir brutalement le bras et la relever, elle tenta de se débattre, mais son agresseur lui retourna le bras dans le dos... lui arrachant un cri de douleur et d'effroi. Décidément quand il s'agissait de faire mal les hommes, peu importe leur origine connaissaient tous les mêmes techniques. Avant d'avoir comprit ce qui lui arrivait elle fut bousculée et incité à avancer. Il faut dire que la pointe d'une arme blanche s'appuyant contre ses reins était une motivation plus que suffisante.

Elle tourna la tête, cherchant des yeux John. Il avait recommencé à tirer dans les jambes des indigènes, mais il était trop loin et ils étaient trop nombreux pour leur petite troupe de bras cassé. Son ravisseur la bouscula pour lui faire rejoindre eux autres prisonniers. Erin et Arno. Nathalie leur lança un regard emplit de désespoir. Elle ne doutait pas que dés leur arrivé au camps, leurs anciens amis n'allait reculer devant aucune méthode pour les obliger à dire ce qu'ils savaient... voire même ce qu'ils ne savaient pas. Enfin, s'ils avaient l'intention d'apprendre la vérité sur la mort d'un de leur chef et s'ils ne se contentait pas de les exécuter pour l'exemple.

Curieusement, la jeune femme qui était prête à se coucher sur le sol de la forêt pour y attendre la fin quelques minutes plutôt n'avait absolument pas envie de se laisser trucider par ses sauvages sans même tenter quelque chose, mais elle était aussi consciente que les si leur ravisseurs étaient des sauvages ils n'étaient pas con non plus. Ils savaient très bien que ce que les Atlantes portaient dans leurs gilets pouvaient se révéler dangereux pour eux. Ainsi, ils surveillait avec attention les mains de leurs prisonniers et au moindre mouvement en direction de leur vêtement, ils se montrait particulièrement agressif.

Nathalie sentait le couteau qu'elle avait glissé dans sa rangers. Même si elle avait pris soin d'en planter la pointe dans la semelle et de tourner le coté tranchant contre le cuir de sa chaussure, il lui égratignait quand même la cheville. Elle savait qu'elle ne pourrait pas en faire grand chose elle même, au pire aurait-elle le temps de trucider un des hommes avant que les autres ne la mette définitivement hors état de nuire. Erin ne ferait probablement pas mieux... par contre, Arno était un soldat. Les techniques de combat qu'il connaissait pourrait peut être leur permettre de prendre la poudre d'escampette ?

Lorsqu'elle eut l'occasion de croiser son regard, elle lui fit un discret signe de tête en direction de ses pieds, articulant discrètement et silencieusement le mot "couteau". Elle ne savait pas s'il avait vraiment comprit ce qu'elle voulait lui dire, mais, elle commençait à entendre des bruits non loin devant eux. Ils avaient fait bien des tours et des détours dans cette maudite forêt, mais visiblement, ils ne s'étaient pas éloigné autant qu'ils l'auraient voulu. Si elle attendait plus, elle n'aurait pas le temps de tenter quoi que se soit.

Profitant d'une racine apparente elle fit mine de trébucher et posa un genou à terre, posant ses mains devant ses pieds, d'un mouvement rapide elle saisit le manche de poignard. Elle avait prévu de juste le jeter dans les pieds d'Arno, mais les indigènes ne manqueraient sûrement pas de surprendre une manœuvre aussi grossière. Il lui fallait une diversion. Ça tombait bien, un pied nu apparut dans son champ de vision. Sans aucune hésitation et avec toute la rage qu'elle ressentait elle y planta la lame jusqu'à la garde, clouant littéralement le pied du sauvage sur le sol.

L'homme hurla, les autres détournèrent leurs yeux quelques minutes, elle en profita pour se saisir de son deuxième couteau resté dans son gilet et de le faire glisser vers Arno, espérant qu'il comprendrait et pourrait s'en saisir et le dissimuler avant que les hommes ne voit.

La diversion fut efficace, mais ne fut pas sans conséquence. L'homme la saisit par le col de sa veste, la relevant d'un coup si sec qu'elle eut l'impression que sa trachée était écrasé par le tissus. A peine sur ses pieds, il la gifla si brusquement que sa vision s'obscurcit quelques fractions de secondes et qu'elle sentit un liquide chaud et poisseux s'écouler de son nez et maculer ses lèvres. Elle se dit qu'elle avait peut être été un peu imprudente, c'était un coup à se faire écorcher vive sur place. L'homme la secoua encore en hurlant de rage et de douleurs. Il avait lui même arraché le couteau de son pied et à présent le brandissait au dessus de sa tête, visiblement près à le lui planter dans la gorge. C'est probablement ce qui se serait produit si un de ses compagnon, visiblement un supérieur ne lui avait balancé un coup de poing au visage en l'invectivant dans leur langue gutturale.

Tout en continuant à tenir la jeune femme par le cou, les deux sauvages s’engueulait copieusement. Finalement, en maugréant et avec une mauvaise grâce évidente le futur assassin donna l'arme à l'autre indigène et s'éloigna en boitillant, non sans lancer à la rouquine une regard qui la fit blêmir. Il était évident que s'il n'avait pas eu l'autorisation de la tuer maintenant, il ne désespérait pas de voir son souhait se réaliser. Une nouvelle claque derrière la tête lui fit voir trente six chandelles et basculer vers l'avant, l'obligeant à se remettre en marche.

Elle espérait vraiment qu'Arno avait su saisir l'occasion, parce que là, elle venait d'achever de contrarier leurs anciens hôtes, et elle ne donnait pas cher de leur peau une fois qu'ils seraient arrivés au camps. Elle pria silencieusement pour que leurs compagnons leur vienne également en aide, parce que ce n'était pas soutenu par deux femmes en piteux état que le Caporal, lui même blessé pourrait tenir tête à tout un village d'indigène remontés. Mais quoi qu'il en soit, elle ne regrettait pas ce qu'elle venait de faire. Elle regrettait juste d'avoir choisi d'attaquer le pied. John avait déteint à force de tirer dans les jambes.

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Mer 31 Aoû - 23:54

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La course dans le sable était laborieuse. Soulever les pieds n’avait rien de compliqué, mais quand ils s’enfonçaient de quelques centimètres dans le sol, cela ne facilitait pas les choses, sans parler de l’énergie qu’il fallait mettre pour compenser la mollesse de l’appui. Bref, les atlantes ne tiendraient pas longtemps à ce rythme-là malgré qu’ils galopassent pour éviter de se faire bouffer par cinquante primitifs. D’un autre côté, les indigènes non plus n’allaient pas continuer comme ça longtemps, mais ils semblaient tellement énervés envers eux qu’ils avaient la haine et la rage en guise de carburant. Ils s’en foutaient royalement de se faire dézinguer par les rafales d’armes automatiques tout comme des leurs qui se retrouvaient piétinés sans vergogne. C’était à qui mettrait la main en premier sur les terriens pour leur faire passer le goût du sel. Matt orienta le groupe vers la forêt en leur gueulant gentiment un ordre dans ce sens avant d’arroser copieusement la bande d’affreux jojo de pruneaux métalliques à vous déboucher mère grand. Ce n’était pas une mauvaise idée en soi, puisque le couvert des branches permettait d’échapper aux traits meurtriers des indigènes. Les seuls inconvénients résidaient dans le fait que le terrain n’était pas très praticable et que les autochtones devaient connaître la forêt comme leur poche. Erin précédait Sheppard qui fermait le groupe. La lionne s’était portée sur le devant du convoi pour ouvrir le passage avec ses lames, et la consultante pouvait voir au fur et à mesure de leur progression, les branchages et les plantes coupés en deux qui s’égaillaient de chaque côté du sentier que la blonde traçait à grand coup de lames affutées. Erin ne perdait pas le rythme, gardant Nathalie en point de mire. Il ne manquerait plus qu’elle se perde dans les tréfonds d’une jungle ô combien accueillante, et s’en était fini de sa petite personne.

Soudainement, tout le groupe s’arrêta net, manquant de causer le premier carambolage humain de la planète Paradize (quel est le con qui a donné ce nom là à cette fichue planète ?!). Il y avait un problème, et il était plutôt de taille. Une chute d’eau vertigineuse s’étalait à leur pied. Sauf que le bus de mecs en slip armés d’arcs et de coupe coupe était juste derrière et qu’il approchait dangereusement des terriens occupés à se gueuler dessus sur la marche à suivre. Finalement, dans la confusion la plus totale, quelqu’un, Matt sûrement, hurla de sauter, relayé par Sheppard. Ni une ni deux, les personnes précédent Erin sautèrent à la suite d’une Britt qui venait de se faire empaler par une flèche, ce qui motiva une grande partie des troupes à faire le grand plongeon. Finalement, Erin approcha de la cascade et ses yeux se rivèrent instantanément vers le vide. Son cœur manqua deux battements avant de s'emballer. Sheppard buta contre elle et lui intima de sauter en voyant qu’elle ne l’avait toujours pas fait. Sans même réfléchir, elle beugla qu’il était hors de question pour elle d'y aller. Des spasmes se propageaient dans son corps et elle était à deux doigts de l’attaque de panique, rien qu’à la vision du vide et de s’imaginer en train de tomber vers l’eau. La jeune femme allait se retourner vers le lieutenant-colonel pour lui dire que finalement, elle préférait se rendre aux indigènes pour négocier (toutes raisons, même illogiques, étaient meilleures que celle de sauter), mais ce dernier ne lui laissa aucune chance de formuler cette idiotie monumentale qu’il l’attrapa par les hanches et la propulsa à sa suite dans le vide.

1 seconde - 2 seconde.

Elle hurla en tout et pour tout deux petites secondes mais pour elle, cela dura une éternité. Le pauvre homme, en plus d’avoir le cou griffé, devait avoir les tympans percés. Elle s’époumona comme jamais, croyant qu’elle allait mourir ici et maintenant. Puis ce fut le double impact. La consultante percuta l’eau et John, tombant lourdement sur l’arme qu’il avait accroché à son gilet tactique. Elle n’avait déjà plus d’air dans les poumons après ses hurlements et le peu d’oxygène restant s’échappa totalement alors que son abdomen épousait dans un consentement non mutuel la forme de l’arme automatique, imprimant dans la chair les marques des petites parties saillantes de l’objet. Elle serait marquée d’un énorme bleu, c’était certain. Enfin, il paraitrait que pour arrêter un hématome en cours de formation, il fallait mettre des glaçons ou de l’eau froide. Super ça ! Voilà qu’elle se retrouvait dans l’eau gelée d’une cascade en train de boire le bouillon ! Le double effets kisscool ! La brune respira de l’eau, et malgré son surnom de Petite Sirène, la vie ne l’avait pas doté de branchies derrière les oreilles. Quand elle refit surface, elle cracha tout son saoul la flotte, tout en reprenant sa respiration par grande goulée d’air. C’était plus par réflexe que par une certaine forme de volonté, car elle était littéralement K.O. Le choc de l’arme combiné au choc thermique de l’eau l’avait sonné pour le compte. Heureusement, son ange gardien était là pour elle et il l’extirpa de l’onde tumultueuse à l’endroit où le reste du groupe s’était échoué. Elle n’avait pas répondu à sa question, ne remarquant même pas qu’il la tutoyait. De toute façon, elle n’en avait plus rien à foutre de rien.

Sheppard déposa la consultante près du feu que la pégasienne s’évertuait à mettre en route. C’était une excellente idée après ce bain glacé. La jeune femme était loin de toutes considérations stratégiques. Le lieutenant-colonel la déposa doucement sur le sol avant de retourner à la baille chercher le sergent maître qui s’était foutu la gueule sur un rocher. Déjà qu’il n’en avait pas beaucoup, il venait de perdre au moins dix milles neurones. Erin était trop centrée sur elle-même pour se soucier de l’état des autres. Elle s’en voudrait pour cela plus tard, mais sur le coup, elle ni pouvait rien. Son ventre lui faisait un mal de chien et son moral commençait sérieusement à se dégrader. Elle voulait se poser, qu’on s’occupe d’elle, et qu’ensuite, on lui fiche la paix. Malheureusement, ce n’était pas possible : Ils étaient en plein conflit et il fallait survivre. Il fallait qu’elle prenne sur elle et qu’elle ne se transforme pas en boulet pour le groupe. C’était la première fois qu’elle se retrouvait dans une situation de cet acabit. La jeune femme n’était pas formée pour ce genre de péripétie. Certes, elle s’entretenait régulièrement pour avoir une bonne endurance, mais elle ne s’était jamais blessée sérieusement, ni ne s’était jamais battue pour sa vie. Sans Sheppard, elle serait sûrement morte, et elle en avait bien conscience.

D’ailleurs, il lui proposa de l’aider à nouveau. Il devait avoir pitié d’elle, pauvre misérable créature prostrée par terre à attendre qu’on l’achève. Par un sursaut d’orgueil, et aussi parce qu’elle s’était toujours débrouillée seule, affirmant son caractère indépendant, elle refusa ce bras tendu. Elle se redressa en lui certifiant que ça irait, ne pouvant réprimer un couinement de douleur. Elle grimaça tout en portant la main à son bas ventre. On aurait dit qu’elle venait de se faire rouler dessus par un rouleau compresseur. Jamais son corps ne lui avait fait si mal. Elle était à deux doigts de pleurer comme une madeleine. A deux doigts seulement. John insista un peu, lui demandant si elle était certaine. Sa fierté en prenait un coup, aussi elle lui confirma qu’elle se sentait de poursuivre, seule. Elle fit un pas alors qu’il répondait à sa question, et une pointe lui déchira le ventre, se propageant dans toute la ceinture abdominale.

Non, ce serait impossible. Elle allait rester là et ils viendraient la chercher plus tard. Ou bien ce serait son corps froid et statique qu’ils récupéreraient, alors qu’elle serait plongée dans la quiétude de la mort. Finalement, elle capitula face au lieutenant-colonel qui afficha une moue désabusée. Il savait depuis le début de ce petit échange qu’ils en arriveraient là. L’américaine avait le sentiment de se donner en spectacle devant tout le monde, et elle s’en voulait de faire perdre du temps au groupe. Elle se retrouva dans l’eau, accroché au dos de Sheppard. Le froid de l’eau calmait la douleur qu’elle avait dans le ventre, mais quand elle battait des pieds pour soulager le poids qu’elle devait constituer, elle sentait des pointes acérées se planter dans ses viscères. Est-ce qu’elle s’était cassée quelque chose ? Pourquoi est-ce que ça faisait si mal ? Pourquoi personne ne se plaignait ? Pourquoi est-ce qu’elle avait juste envie de hurler de douleur ? Erin n’était pas connue dans sa famille pour être une petite fille solide. Elle chouinait, enfant, pour un rien. Elle s’était toujours écoutée de si loin qu’elle se rappelle. On ne changeait pas quelqu’un en deux coups de cuillère à pot.

Finalement, le groupe progressait quand soudainement, la blonde se tapa un bad trip dans l’eau glacée. Sheppard dû abandonner la consultante pour se porter à son secours. Le jeune homme était sur tous les fronts. Au moins, il n’avait pas volé son grade ni les éloges que ses comparses pouvaient faire de lui. Toujours est-il qu’il gagnait le respect de la brune, même s’il était déjà acquis depuis qu’elle le connaissait. C’était une autre forme de considération qui s’installait dans l’esprit d’Erin. Cette dernière se porta garante de l’arme qu’il lui donna avant de nager vers la lionne. Il ordonna au caporal Wilson de l’aider à la maitriser et s’ensuivit une bagarre dans l’onde tumultueuse. Quand tout rentra dans l’ordre (du moins au niveau de la pégasienne, parce que le groupe était toujours dans une situation désespérée), Erin demanda à John de l’aider à nouveau. Elle se détestait pour ça, pour sa propre faiblesse. Mais elle n’avait pas le choix. C’était ça ou couler. Ou remonter sur la rive et se poser. Si elle demandait de l’aide tout de suite, elle ne faisait pas perdre plus de temps à l’équipe. Néanmoins, son apparente faiblesse, combinée à la douleur, la projeté au bord de l’effondrement mental. Heureusement, John et elle discutèrent un peu. Le militaire usait d’une arme redoutable pour remonter le moral des troupes : l’humour. Et Erin se prêtait facilement à ce genre de jeu, aussi s’écarta-t-elle de la déprime la plus totale et elle en oublia la douleur pour un temps.

Ils arrivèrent au niveau d’une clairière. L’endroit semblait sûr pour le moment, et la berge débouchait directement dans cet espace entre les arbres. C’était l’idéal pour faire une halte, pause pipi, allo maman j’ai mal, laissez-moi réfléchir bordel, au choix. Sheppard aida Erin à sortir de l’eau avant de s’occuper. Il y avait de quoi faire. La consultante était non loin du Sergent Maître qui reprenait peu à peu ses esprits après avoir vomi son repas de la veille. Cette situation était affligeante : il n’y a même pas dix heures, tout le monde partageait sa nourriture avec tout le monde, les gens riaient, ripaillaient, buvaient à outrance, et désormais, c’était la cacophonie la plus totale et les indigènes voulaient leur mort. Erin était plongée dans ses pensées, gémissant à chaque fois qu’elle bougeait un tant soit peu. La douleur revenait titiller sa conscience et le fait de se poser et de s’arrêter ne l’aidait pas à l’oublier. Cela eut le don d’agacer le sergent-maître, qui comme à son habitude, y alla avec des gants.

« Ferme la Erin… s’il te plait… »
- Je fais ce que je peux... Et à dire vrai, elle en chier réellement, même si elle voyait bien que le ranger était sérieusement atteint.
« Ouep, bah fais mieux... » Réponse du tac au tac du Ranger sur un ton mauvais.
- Lâche moi la grappe, tu n'as pas autre chose à faire ? répondit-elle de façon acerbe.
« Purée... ferme-la ou je t'en mets une... » Regard noir du Ranger qui continue de comprimer son crâne avec sa main gauche.
- Ok c'est bon, je la ferme, maugréa-t-elle dans sa barbe en le toisant d'un air mauvais. Au bout de quelques secondes, elle lui dit sans vraiment le regarder, d'un air froid mais conciliant : tu veux que je regarde ton crane ?
Pas de la réponse de la part de Matt qui se contente de masser la zone blessée. Il finit par retirer sa main et lâcher un faible « OK. »
Erin approcha, faisant tout pour ne pas broncher. Elle y mettait du sien. Doucement, elle examina la plaie, même si elle ni connaissait pas grand-chose, ça allait nécessiter des points. Va te falloir des points. Je vais comprimer le temps que ça arrête de saigner, ça te soulagera. Elle ne lui demanda pas spécialement son avis et appuya avec ses mains pour arrêter le flot de sang.
« Merci Erin » finit-il par lâcher après quelques minutes de compression.

La susnommée ne répondit pas, s’éloignant à nouveau du ranger. La tension était montée avant de redescendre, et c’était un peu l’esprit général du groupe qui venait de s’échauffer au travers de Matt et Erin. Une diversion arriva par le biais de Mitsu qui donna des nouvelles par la radio. Apparemment, la nippone était poursuivie par quelque chose. Sheppard fixa un rendez-vous avec l’asiatique et la petite troupe se remit en route. Erin n’en pouvait plus, mais elle fulminait toujours contre Matt, ce qui avait le don de lui donner du courage. Sa fierté en avait pris un coup et elle tenait à faire bonne figure, même si elle ravalait des larmes de rages. Elle avait pris sur elle de calmer le jeu mais quelque part, elle regrettait presque de ne pas être allé au clash pur et simple, histoire de se défouler une bonne fois. Qu’est-ce que ça aurait arrangé de leur situation actuelle ? Pas grand-chose et de toute façon, elle devait essayer de montrer un minimum d’esprit sinon elle n’avait plus sa place dans cette expédition. Qui plus est, le sergent n’était pas dans son état normal, et déjà qu’habituellement, il était assez instable dans ses réactions, l’option consistant à calmer le jeu avait sans doute était la meilleure pour la consultante. Certes, les autres ne l’auraient pas laissé faire, mais il aurait eu le temps de lui en mettre une avant qu’ils n’interviennent. De toute façon, l’incident était clos. S’il voulait en discuter par la suite, qu’il vienne, sinon, ça en resterait là.

Ils atteignirent le lieu de rendez-vous. Un bruit semblable à du vent dans les branchages se fit entendre, avant que ne déboule une Mimi hurlant que le yéti était à ses trousses. Voilà qu’elle ramenait des copains de ses pérégrinations sylvestre celle-là. Si seulement elle avait pris le temps d’éduquer deux minutes son pokémon sauvage, il aurait pu être utile face aux indigènes. Au lieu de ça, le singe envoya balader le caporal Wilson comme s’il s’agissait d’un vulgaire fétu de paille. Vers l’infini et l’au-delà ! La réponse arriva par une pluie de projectiles crachés par les armes des atlantes, bien décidés à bouffer du babouin ce soir. Peut-être que pour faire la paix avec les autres affreux mangeurs d’hommes à défaut de calumet, le singe serait parfait en guise de présent ? Sinon ils pourraient toujours coller sa tête sur la cheminée du Docteur Weir. Erin qui avait conservé son arme par elle ne savait quel miracle l’utilisa elle aussi sur la bestiole tout en assistant Arno qui avait sévèrement dégusté. Ce petit bijou ne s’était pas enraillé, malgré la flotte. Plus intelligent que les indigènes, le mammifère prit finalement la poudre d’escampette en sentant les multiples impacts de balle sur sa peau. Il était blindé le bordel, une vraie force de la nature !

Erin s’épongea le front. Malgré l’eau glacée de toute à l’heure, la chaleur étouffante de l’île, et de la planète en générale, retomba sur elle assez rapidement. Tout aussi rapidement que les indigènes, certainement alertés par les cris et autres détonations. Ils leur tombèrent sur le râble dès que le singe prit ses jambes à son cou. Certains des autochtones avaient d’ailleurs dû le croiser en sens inverse, des larmes pleins les yeux. Ce n’était pas pour autant qu’ils rebroussèrent chemin. Fidèle à eux même, ils sautèrent dans le tas. Erin et Arno étaient isolés du reste du groupe, tout comme Nathalie un peu plus loin. Un homme bien huilé de transpiration essaya de l’attraper, mais la brune était bien décidée à ne pas se laisser faire. Elle pointa l’arme qu’elle tenait vers la tronche du bonhomme, et tout en fermant les yeux, elle pressa la détente. Le recul de l’arme la lui arracha des mains alors qu’elle tombait à la renverse sous l’impact du type qui la percuta violemment. Elle rouvrit les yeux instantanément, roulant sur le sol avec son assaillant. L’indien avait la moitié de l’oreille arrachée par la balle. Ni une ni deux, la jeune femme attrapa son couteau à sa ceinture et sans chercher à comprendre, elle le planta dans la gorge du malheureux qui s’immobilisa avant de répandre son sang sur elle en gros bouillons à 37 degrés. Elle venait de tuer son premier humain et elle failli vomir d’horreur. Seulement, un autre aborigène l’attrapa brusquement et la souleva de terre pour la trainer avec lui. On lui lia les mains alors qu’elle faisait tout pour se défaire de leur prise, ruant comme une cinglée et filant des coups de pieds à tout va. Elle hurlait aussi. C’était le bordel, et elle prit une mandale derrière la tête pour la calmer. Finalement, elle se retrouva marchant dans la forêt en compagnie de Nathalie et d’Arno.

Les indigènes semblaient les emmener vers le camp. Du moins, c’était la direction dans laquelle il se trouvait selon l’état de conscience de la consultante qui était proche de zéro. Elle avait un mal de crâne pas possible, son ventre la tiraillait affreusement, et ses doigts lui faisaient un mal de chien. Elle transpirait à grosse goutte, et ce qui devait arriver, arriva, elle se ramassa une nouvelle fois en se prenant les pieds dans une racine. Fichu cocotier et leurs racines de merde ! Ça faisait deux fois ! Erin fut relevée sans ménagement par les cheveux, lui arrachant un borborygme incompréhensible. Elle était en piteuse état et elle croisa le regard de désespoir de Nathalie. Ses propres yeux verts devaient être bien terne. Elle allait mourir là, à des milliards d’années lumières de la Terre. Elle se força à réprimer un sanglot. Après tout, ces connards ne la verraient pas pleurer.

C’est le moment que choisit Nathalie pour se ramasser, un peu comme elle auparavant. Seulement, il semblerait que la rouquine tentait une évasion car elle planta un couteau dans le pied d’un des kidnappeurs. Ce fut de nouveau le bordel. Erin ne vit pas le geste de Nathalie vers Arno, ni même le reste. On la poussa sur le côté, et un indigène lui bloqua la poitrine avec le manche de sa lance, la coinçant contre un arbre avec son arme. Il appuyait fort l’enfoiré, l’obligeant à prendre de petites respirations. Pendant ce temps, les autres s’occupaient de Nathalie qui passa un sale moment. Finalement, le chef de la petite troupe empêcha qu’on la zigouille. Le fait qu’ils ne les tuent pas tout de suite était curieux, et peut-être un signe d’espoir. Ils voulaient peut-être parlementer, ou leur arracher des informations. Maintenant, il allait falloir être coopératif s’ils voulaient survivre assez longtemps. Tout dépendrait de ce qu’ils voulaient savoir. Erin était mal en point, et elle savait d’ores et déjà qu’elle ne tiendrait pas une séance de torture.

La marche reprit, et le manieur de lance l’obligea à avancer de nouveau en lui exerçant une pression dans le creux des reins. Avec tout ça, elle avait complètement pommé son sac avec son matériel dedans, y compris sa pompe à insuline, son kit de secours, et tout le reste. Mais bon, comme elle ne donnait pas cher de leur peau, cela ne l’inquiétait pas outre mesure. Ils seraient bientôt au campement où ils verraient à quelle sauce ils seraient mangés. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle ne sera pas trop piquante…

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Sam 3 Sep - 18:12

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Paradize 2.0
feat. Britt, Matt, Nathalie, Erin, Maeve, Mitsu & John
Adieu la douleur, adieu le mec pleurnichard qui a bobo à sont petit pied. Là, maintenant, de suite, j'ai juste envie de me mettre à courir façon Usain Bolt parce que j'ai pas envie de me faire bouffer les fesses par tout ces cannibales qui nous courent après. Et puis personne a le droit de toucher ce petit cul sans mon autorisation ! La progression est assez difficile, il y a énormément de branchages devant nous et je crois que si on avait pas les deux lames super tranchantes de Britt, on serait rapidement rattrapé par les indigènes qui nous suivent de près. On court tous vite, personne n'a envie de se faire attraper et moi le premier. Je crois que la prochaine fois que je me surprend à dire que j'ai envie d'action, je me colle une baffe en pleine figure pour me changer les idées. Tant pis pour les empreintes de dents dans le pied, ça guérira quand je serais sur la cité.

Je ne sais pas combien de temps on court dans la forêt façon "promenons nous dans les bois" mais ce que je sais c'est que quand on arrive au bout, j'ai le coeur a deux doigts de me péter les côtes, la trachée qui brûle et un goût métallique dans la bouche. D'ailleurs, parlons en du bout du chemin. Putain après avoir couru je sais pas combien de kilomètres (ouais je sais j’exagère), on se retrouve devant une chute d'eau avec encore et toujours les indigènes aux fesses. Ni une ni deux, il faut sauter. Je regarde pas en bas parce que je sais que si je regarde je vais flipper. Autant être à des centaines de kilomètres dans le ciel me fait pas peur autant sauter dans l'eau me fout une trouille monstre. Je tire en direction des indigènes et le Colonel nous donne l'ordre de sauter. C'est à ce moment là que je me rend compte que l'alien s'est pris une flèche dans les flans. Bordel on a une putain de poisse !

Sans demander mon reste, je saute. J'ai à peine le temps de me rendre compte de la chute que je suis déjà sous l'eau. J'ouvre les yeux et je remonte à la surface. Je cherche tout le monde des yeux, ça a l'air d'aller. Enfin ça c'est ce que je pense jusqu'à ce que je vois Eversman et Erin. Le militaire s'est tapé la tête et il flotte un peu plus loin ce qui n'est pas bon signe. Erin, elle, semble avoir tapé quelque chose car Sheppard doit l'aider. Inquiet je jette un coup d'oeil vers la jeune femme pour m'assurer que ça va. Décision est prise de tous nous laisser porter. J'aide comme je peux pour Britt, pour les tirer dans l'eau. Heureusement, le courant aide un peu. Finalement, on sort, Erin est toujours aidée du Colonel qui la ramène sur le sol. Ce dernier plonge pour aller chercher Eversman et c'est tout naturellement que je vais l'aider pour sortir le militaire, toujours sonné, de l'eau. Rapide coup d'oeil autour de moi, tout le monde est là mais dans quel état. En plus de ça, on est tous gelés ce qui n'aide en rien. Dés que tout le monde s'est à peu près remis de ses émotions, Sheppard nous ordonne de retourner dans l'eau. Il n'a pas tort, notre progression sera sûrement plus rapide. Chouette alors, comme si on avait pas été assez mouillé... A mon tour, je rentre dans l'eau et je serre les dents alors que le froid se fait sentir au travers de mes affaires. Je me place au niveau de Nathalie pour l'aider si jamais elle en a besoin et du coin de l'oeil je m'assure que tout le monde suit bien le mouvement. Et voilà que l'alien décide de quitter l'eau et de se taper un sprint direction la forêt. On va jamais y arriver ! D'ailleurs, Sheppard qui vient de se lancer à sa poursuite m'appelle pour que j'aille lui filer un coup de main. Je laisse échapper un grognement avant, à mon tour, de quitter l'eau glacée. J'arrive près du Colonel au moment où il attrape Britt mais cette dernière se débat comme un beau diable et même à deux, on met quelques minutes avant de réussir à la mobiliser une bonne fois pour toute. Quelque chose a l'air de l'effrayer et j'aime pas ça... On se remet en marche ou en nage au choix. Toujours placé pas loin de Nathalie, je surveille les alentours et je jette de temps en temps quelques coups d'oeil à Erin qui se trouve devant, avec Sheppard.

On arrive finalement à rejoindre la terre ferme et j'en profite pour faire un check-up de mon arme. Avec toute la flotte qu'il a bu et même si je suis de nature optimiste, j'ai bien peur que cette fois il soit enrayé... Après un rapide coup d'oeil, je constate avec désolation que cette fois, mon optimisme n'a pas fonctionné et que mon arme est belle est bien hors service. Je pousse un grognement et je tape dans une motte de terre qui va s'écraser un peu plus loin. Je me penche en avant quelques secondes, histoire de remettre mes idées en ordre et je prend une profonde inspiration. Mais quelle planète merdique ! C'est à ce moment là que Sheppard reçoit un appel radio et je crois qu'on pousse tous le même soupir de soulagement quand on entend la voix de Mitsu. Au moins, dans tout ce bordel, elle a réussit à s'en tirer... Enfin pas si bien que ça apparemment, puisque d'après son appel, elle est dans une sérieuse galère. Décision est donc prise de la rejoindre au point de rendez-vous qu'elle nous a fixé. C'est dont dans la joie et la bonne humeur *ironie* qu'on se remet en marche une fois que tout le monde est à peu près remis sur pieds.

A peine sommes nous arrivés sur le lieu de rendez-vous qu'un bruit attire notre attention à tous. Mitsu débarque de je ne sais où, façon Indiana Jones en beuglant qu'elle est poursuivie par le yéti. Rien que ça ?! Elle a fumé quoi en venant ici ? Malheureusement, cette allusion n'est pas une hallucination et un truc immense et tout poilu débarque. Normalement j'ai un temps de réaction réduit, ben ouais pilote ça aide, seulement là, avec mon pied foireux je réagis pas à temps. Avant même que je comprenne comment et pourquoi, je me retrouve propulsé dans les airs et je vais taper un arbre un peu plus loin. A moitié dans le brouillard et le souffle coupé, j'aperçois pas grand chose de la scène. J'entend des coups de feu et je vois une silhouette près de moi. Un sourire débile s'affiche sur mon visage quand je me rend compte que c'est Erin. On dirait un ange... Ouais ok je pense que le singe a tapé un peu trop fort. Je me relève alors que le singe disparaît aussi vite qu'il est apparu. On aurait pu croire que ça allait ralentir les poursuivants mais manque de bol, eux aussi, ils sont arrivés de je ne sais où avant de nous sauter dessus. Mon arme ne marchant pas, je me met à distribuer des coups, cognant au passage quelques visages. Près de moi, Erin ne se laisse pas faire non plus, elle braque un homme avec son arme. Un coup de feu, mais je n'ai pas le temps de voir ce qu'il se passe. Un autre assaillant me saute dessus et m'agrippe le cou. Je me débats, je le cogne de toutes mes forces et lorsque finalement il me lâche, je lui colle une patate dont il va se rappeler toute sa vie. Je me redresse et je jette un coup d'oeil vers Erin. Elle est debout couverte de sang. C'est tout ce que je vois puisqu'un indigène réussit à me mettre au sol et à m'immobiliser. Erin et moi, on est rapidement fait prisonniers et il en est de même pour Nathalie. Je me débat, les filles aussi. On nous attache les mains, mais ni elles ni moi avons l'intention de nous laisser faire. Je réussi à mettre un coup de boule à un indigène, m'ouvrant la lèvre au passage mais celui ci me donna un coup de bâton dans les genoux. J'aurais pu me débattre encore et encore, mais lorsque je vois Erin se prendre un coup, j'arrête. Je n'ai pas envie qu'ils leur fassent du mal...

La tête baissée, j'observe les environs alors qu'on marche tous en direction du camp, laissant derrière nous le reste de l'équipe. Je suis a l'affût du moindre petit détail, de la petite chose qui peut faire tout basculer et nous aider à nous sortir de là. Même si je n'ai qu'une seule envie, celle de fuir, il ne faut pas que j'oublie les filles. C'est peut être un peu trop prétentieux, mais je me dois de les protéger. Nathalie ouvre la marche, suivie de Erin et de moi. Erin trébuche et se vautre sur le sol. Alors que par réflexe je m'approche pour l'aider à se lever, un indigène la tire par les cheveux pour la forcer à se remettre debout. Je vais t'en coller une toi, crois moi. Si on s'en sort t'es le premier à manger connard. Impuissant je la regarde se faire malmener et ça m'énerve. Quelques minutes après, c'est Nathalie qui tombe au sol, mais cette fois, je ne sais pas pourquoi, je sens qu'il va se passer quelque chose. Effectivement, alors qu'elle est au sol, je la vois prendre discrètement quelque chose et je ne met pas longtemps avant de comprendre ce qu'elle va faire. En quelques secondes, l'indigène qui se trouve près d'elle se prend un coup de couteau dans le pied et alors que personne ne regarde, je le récupère. Malheureusement, ce n'est pas le bon moment pour m'en servir mais tant pis. Je l'attrape et à mon tour, je le cache dans mon dos, sous mon tee shirt.

Je lève les yeux vers la rousse qui est en très mauvaise posture. Je grogne et je donne des coups d'épaules pour attirer leur attention.

"LAISSEZ LES !"

Comme unique réponse, Nathalie se prend un nouveau coup pour la forcer à se remettre en marche. Je me prend moi aussi un coup au visage me forçant à cracher le sang que j'ai dans la bouche. Au passage, j'en profite pour cracher au visage d'un de ces fumiers. On nous force à nous remettre en marche. Furieux, les yeux baissés, je réfléchis à toute allure. J'espère que les autres vont trouver une solution de leur côté, parce que je ne donne pas cher de notre peau si on a que ce simple couteau pour nous aider...

(c) AMIANTE


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Dim 4 Sep - 11:27

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La chasse à l'homme venait d'ouvrir. Pas si bête que cela, les indigènes avaient utilisé la technique de la pince pour tenter de coincer les atlantes. Pendant qu'un groupe attaque de face, un autre groupe tente de les prendre à revers en leur coupant tout possibilité de fuite. La seule solution était donc de fuir en direction de la forêt. Britt avait bien une autre idée, mais elle ne plairait pas à Sheppard et les autres. Il suffisait de foncer dans le tas. Ils avaient beau être nombreux, les atlantes avaient la technologie avec eux. Trop sensible pour faire du mal à des "sauvages en pagne" qui en voulaient à leur vie, les atlantes préféraient se replier et faire le moins de mal possible à leurs hôtes. Alors que les terriens semblaient avoir un peu de mal à se déplacer dans le sable, Britt y arrivait sans trop de difficulté grâce à sa façon un peu spéciale de se mouvoir, de façon bondissante un peu comme un gazelle. D'ailleurs, cela lui servit à se porter en tête de la colonne atlante quand elle comprit que la manœuvre était de s'enfoncer dans la forêt. Il était plus que probable qu'il faudrait quelqu'un pour ouvrir une voie dans la végétation. Pas très discret et facile à suivre, mais le groupe était constitué de militaire plus ou moins aguerri et surtout de civils trop tendre, pas assez entraîner pour une fuite dans une végétation danse sans que l'on y trace une sorte de chemin. Dégainant ses lames, la sauvageonne fonça droit dans le mur émeraude pour trancher dans la vif du sujet. Rapidement un couloir vit le jour, facilitant un peu la progression de la colonne, mais facilitant aussi la chasse des poursuivants. Derrière elle, elle entendait les cris des indigènes furieux ainsi que les tirs de barrage des militaires atlantes. Par contre, quelque part devant elle, la guerrière blonde pouvait entendre le léger bourdonnement d'une grande chute d'eau. Il était totalement impossible de savoir où elle se trouvait, mais elle n'était pas si loin que ça. Ce fut alors que les soupçons de Britt furent confirmés quand elle dut stopper nette sa course pour éviter de basculer dans le vide. Elle était immense et il était quasiment impossible de la contourner à cause des poursuivants. Alors que son regard passait de la cascade et la forêt pour voir si les indigènes arrivaient, les atlantes étaient en train de s'engueuler pour savoir quoi faire. Du point de vue de la belle blonde c'était pourtant simple, sauter et avoir une chance de survivre ou bien rester là et finir par se faire tuer pas les indigènes. D'ailleurs, elle fut assez rapidement rappelée à la réalité par une douleur qui lui vrilla le flanc. Une flèche venait de se ficher dans son abdomen et cela lui tira un grognement. De son regard perçant, elle fouilla l'ombre des bois pour voir qui était coupable de cet outrage. Il allait le payer. Puis, quelques traits commencèrent à tomber sur la position des atlantes. Plus le temps pour faire autre chose que de laisser son instinct de survit parler. D'un geste vif, la sauvageonne blonde Brisa la hampe de la flèche pour ne pas trop gêner ses mouvements et la jeta au sol avec rage avant de sauter dans le vide.

La chute paru interminable et l'impact avec la surface du lac fut rude même si la belle blonde s'y était préparée. Elle s'enfonça profondément dans l'onde avec le souffle coupé. Elle prit un peu de temps avant de remettre ses idées en places, mais son fameux instinct de survit avait fait le nécessaire en actionnant les muscles de la sauvageonne afin qu'elle regagne la surface avant de la diriger vers le berge. Toutes les douleurs musculaires avait été atténuée par l'eau froide du lac, mais cela n'empêcha pas la guerrière blonde d'être prise d'un point de côté particulièrement douloureux. Sa blessure se rappela à son bon souvenir. Un rapide coup d’œil pour évaluer les dégâts et la décision était prise. Elle ramassa un peu de bois et alluma un feu pour y placer la pointe d'une de ses lames. Pendant ce temps, les atlantes commençaient à sortir un à un de l'eau froide en grelotant, mais la sauvageonne blonde ne se souciait guère de ce qui se passait avec eux. Elle était particulièrement concentrée sur ce qu'elle devait faire dans l'immédiat. Elle remarqua à peine Sheppard qui était venu déposer une des civiles près d'elle pour qu'elle puisse se réchauffer près du feu. Tout son attention était tournée vers la lame de son arme pour savoir quand elle pourrait tenter de se donner les premiers soins. A vue de nez, tout semblait prêt pour l'opération "soin à la sauvage". Avant de pouvoir débuter son opération, Sheppard revint vers le feu de camp furieux et écrasa de ses rangers l'âtre en gueulant après la sauvageonne qui lui lança un regard assassin.

- Britt Hata: Toi pas bien dans ta tête ? Pourquoi faite ça ? Moi avoir besoin pour soigner moi. Dit-elle sur un ton froid qui couvrait à peine la sourde colère de la blondinette.

- Colonel Sheppard: Tu ferras ça à l'abris plus loin. Ils vont nous tomber dessus.

Britt ne répondit pas, elle ne voulait pas perdre de temps inutilement, mais la guerrière blonde lança un mauvais regard au colonel. Elle attrapa le bout de flèche qui dépassait et le retira d'un geste sec. La douleur lui coupa le souffle pendant une longue minute et lui tira des larmes incontrôlables. Elle laissa tomber la flèche et attrapa le manche de sa lame d'un geste tremblant. la sauvageonne blonde n'avait pas peur, c'était simplement la douleur qui envoyait des signaux dans tout son corps et elle avait bien du mal à garder assez de lucidité pour faire ce qui devait être fait. Malgré sa tremblotte, le geste était sûr et elle appliqua sa lame chauffée à blanc sur sa blessure pour arrêter le saignement et surtout pour éviter que cela s'infecte. Malgré la douleur provoquée par ce geste, la belle blonde serra les dents pour éviter de laisser échapper un cri. Elle était forte et ne voulait pas montrer de faiblesses devant les atlantes. Au contact de la lame chaude et de sa peau, un petit bruit de friture se fit entendre suivit d'une odeur de cochon grillé. Première partie des soins faite, Maintenant, il fallait commencer la médication pour se fortifier et tout ça. En jetant un coup d’œil au reste du groupe, elle remarqua qu'il était en train de se regrouper pour se préparer à bouger. Avant de se lever pour les rejoindre, Britt prit la pointe de la flèche pour la sentir un peu et la légère odeur épicée lui confirma que la flèche avait était enduite d'un poison. Pas la peine de chercher à savoir si c'était un guerrier ou un chasseur qui en était le propriétaire, car dans un cas comme l'autre, ils devaient mettre la dose de poison pour être certain d'abattre leur cible. Il fallait agir vite. Elle se leva difficilement et se dirigea vers les autres et la rivière tout en fouillant dans son sac à la recherche d'une herbe à marcher pour ralentir les effets du poison. La sauvageonne prit une bonne dose pour tenter d'enrayer le processus le plus longtemps possible. De plus, elle espérait que l'eau froide de la rivière allait endormir un peu ses sens ou en tout cas assez pour lui permettre de passer cette épreuve.

Stoïquement, elle suivait le groupe et se plaça au milieu en se concentrant sur elle-même. La belle blonde se laissa guider par le courant nageant par moment pour garder une certaine vitesse. Elle tentait de faire le moins de mouvements possibles pour limiter la diffusion du poison dans son organisme. Depuis, sa blessure, elle en avait déjà fait beaucoup et Britt espérait ne pas en rajouter pour rester le plus lucide possible afin de pouvoir se soigner correctement dès que possible. Cependant, tous les efforts précédent et la monté d'adrénaline avait déjà fait leur œuvre, le poison était déjà pas mal répandu dans son organisme. Alors qu'elle nageait tranquillement, elle vit des ombres dans les bois, puis elle distingua son ancien tortionnaire. La sauvageonne blonde se mit à nager vers la berge pour tenter de mettre pieds à terre et partir en chasse, pour tenter d'attraper ce fils de pute. Tout en nageant, elle invectivait les ombres dans sa langue natal et cela interpela Sheppard qui se lança à la nage poursuite de la belle blonde. Puis, Wilson l'aida pour tenter de maîtrise la guerrière blonde qui était prise par son délire et croyait dur comme fer à la présence de ces ombres. Il fallut quelques longues minutes pour faire retrouver la raison à la blondinette. Son cas était plus grave qu'elle ne le pensait et elle allait devoir faire son maximum pour essayer de garder sa lucidité. La nage reprit en suivant le cours d'eau. Plusieurs fois, Britt vit des ombres, mais refusa d'y prêter attention. Elle refusait de céder à nouveau à un délire instillé dans son esprit par ce poison. Elle tiendrait bon et elle se soignerait après quoi elle ira foutre une monumentale raclée à ses enfoirés d'indigènes pour leur apprendre que c'est une très mauvaise idée de s'en prendre à elle. Il lui fallait un objectif pour garder son esprit en éveil, pour ne pas sombrer doucement dans la léthargie et laisser libre cours à ses délires. Il lui était de plus en plus difficile de garder son esprit clair, mais elle ne se laisserait pas faire, car c'était une guerrière et qu'elle ne déposait pas les armes facilement. Elle avait décidé de se battre jusqu'au bout de ses forces et elle le ferait en espérant avoir assez de temps pour faire le nécessaire contre ce poison qui s'insinuait fourbement dans son corps et cherchant à corrompre son esprit.

Finalement, après un temps indéfini, le groupe reprit pieds sur la terre ferme. Tout à chacun vaquait à ses occupations les uns cherchant le repos ou bien la chaleur, d'autres cherchant un moyen de communication en état de fonctionnement pour essayer de contacter le chef de cuisine qui avait fait cavalier seul. D'ailleurs, un message grésillant passa par la radio du colonel Sheppard, mais il était incompréhensible. Heureusement qu'il n'était pas le seul à avoir une radio. Celle-ci fonctionna mieux et on put comprendre que la disparu donnait rendez-vous au groupe plus dans les terres vers la montagne et qu'elle avait peur d'être poursuivit. De son côté, Britt ne se souciait pas de tout cela, elle avait le nez plongé dans son sac pour voir ce qu'elle pouvait encore prendre pour tenter de lutter efficacement contre ce poison en attendant le moment où elle pourrait vraiment se soigner. Elle reprit un bonne poignée d'herbe à marcher en faisant bien attention de ne pas tout prendre, car elle en aurait besoin ultérieurement pour fabriquer sa "potion magique". Les gens n'avaient pas vraiment eut le temps de se reposer ou de se réchauffer qu'il fallait déjà se remettre en route. Puis, après quelques efforts, le petit groupe d'aventuriers arriva au point de rencontre avec la cuistot. D'ailleurs, le destin taquin ne laissa pas le temps aux atlantes le temps de se reposer que la japonaise déboula en hurlant qu'elle était poursuivit pas un yéti. La grosse bestiole débarqua dans la foulée et envoya valser tout ce qui était sur son chemin, tronc d'arbres comme rocher et même un des militaires qui n'avait pas eu le temps de se mettre hors d'atteinte. La réaction fut immédiate et les armes à feu finirent par avoir raison de la volonté du singe géant. Le groupe était éparpillait dans la clairière et ce fut à ce moment que les indigènes arrivèrent par surprise. Rapidement, ils submergèrent les positions de militaire volant et de la rouge qui lui tenait compagnie ainsi que la position de la sorcière rousse. Les autres étaient regroupé à l'autre bout de la clairière. Pendant que certain indigènes continuaient à mener l'assaut, d'autres s'occupaient de faire des prisonniers et de les conduire ... certainement vers le campement de la plage. Devant la hargne des sauvages locaux, les quatre derniers aventuriers décidèrent de battre retraite et de chercher un coin pour se cacher. Finalement, un arbre géant avec des racines énormes offrit l'abri idéal au petit groupe de fuyards. Les indigènes passèrent devant la cachette sans même remarquer la présence des atlantes et continuèrent à hurler des invectives à l'intention de leur gibiers. En quelques minutes, on n'entendait presque plus les cris des poursuivants, alors les aventuriers décidèrent de quitter le couvert des racines pour se mettre plus à l'aise pour faire ce qu'il avait à faire. Sheppard s'éloigna un peu du groupe tandis que Eversman lui cherchait des poux. De son côté, Britt avait plus urgent à faire que de se soucier de leurs querelles. La sauvageonne blonde tenta de marcher droit pour se trouver un coin, mais chuta. Ses muscles venaient de la lâcher pour la deuxième fois depuis qu'elle était blessée. Elle se mit à jurer dans sa langue natale et fouille tant bien que mal dans son sac à malice. La japonaise se décida à approcher non pas avec une certaines appréhension et proposa son aide. Même si elle n'avait pas spécialement confiance dans les qualité de cette rouge, elle n'avait guère le choix.

- Mitsu Nagakatsu: Laisse moi t'aider. Elle remarqua que la sauvageonne avait un sac remplie de diverses herbes. Je m'y connais aussi en herbe, puis je voir ce que tu as à ta disposition?

La sauvageonne tenta de repousser la rouge, mais pour le moment ses muscles refusaient de lui obéir.

- Britt Hata: Toi vraiment connaître plantes ? Toi savoir quoi faire ça ? Dit-elle en pointant le doigt vers un plante aux feuilles rouges et vertes.

La sauvageonne avait quelque doute sur les réelles capacités de la cuisinière. Elle n'était pas à la recherche de plantes aromatique pour son repas. Puis, elle doutait que les plantes d'ici soient pareilles que sur Terre.

- Mitsu Nagakatsu: Je t'avoue que je ne connais aucunes des deux plantes que tu me proposes. Je ne savais même pas qu'on pouvait les utiliser. Cependant les herbes jaune que tu as là sont connus pour avoir des propriétés cicatrisantes en baume. et les herbes grisâtres, il me semble que nous pouvons les utiliser pour augmenter nos défenses immu... enfin mieux résister à certaines maladies. Répondit la nippone d'un ton doux

- Britt Hata: Nous pas pouvoir faire baume ou décoction. Nous devoir faire vite. Toi prendre récipient et mettre eau dedans. Britt fut prise d'une quinte de toux. D'horribles douleurs la lançaient dans tous le corps. Le poison était en train de se répandre. Elle reprit avec une voix un peu plus faible. Toi écraser herbe dans eau. Toi prendre herbe avec feuille verte dessus et et jaune dessous. Toi bien écraser feuille. Puis toi prendre fiole avec liquide rouge. Toi mettre 5 gouttes. Elle donnait des consignes claires en espérant avoir le temps de finir ce qu'elle avait à dire. Quand toi finit faire ça dire moi pour vérifier.

La japonaise s'exécuta rapidement, le geste semblait plutôt sûr et la dextérité dont elle faisait preuve aurait pu attirer l'admiration de la plupart des préparateurs en pharmacie. Cela ne fit ni chaud ni froid à la belle blonde. La seule chose qu'elle jugerait serait le résultat final. D'ailleurs, la cuistot décida d'en faire plus en faisant à côté une autre boisson. De ce que la sauvageonne avait pu voir, il n'y avait rien de dangereux dedans, donc pour faire plaisir à l'asiatique, elle prit aussi ce récipient. La japonaise se mit à faire cette boisson énergisante à tout le monde. De son côté Britt en avait rien à faire, tout ce qui l'importait à ce moment précis, c'était sa potion qui devait l'aider à éliminer les toxine du poison qui se promenait dans son corps, dans son sang. Elle bu la préparation d'une traite. Le goût était atroce, mais ce n'était pas là l'essentiel de la chose. Dans la foulé, elle vida le récipient avec la boisson de la cuistot. Alors qu'elle cherchait à se reposer un peu en attendant que le tout fasse son effet, les deux derniers militaire atlantes étaient en train de s'engueuler sévère. Le ton montait vite. Sans rien dire, la sauvageonne blonde se leva et se dirigea vers le Ranger d'un pas quelque peu hésitant et se planta devant lui l'air grave avant de lui coller un taquet derrière la tête avant d'ajouter sur un ton dur et sans concession.

- Britt Hata: Toi vraiment rien appris. Toi être décevant.

La belle blonde s'éloigna en secouant la tête comme pour mieux marquer la déception d'avoir remarquer que le militaire n'avait rien retenu de son séjour sur le continent. Tout cela n'avait finalement servit à rien. En regardant en direction de Sheppard, elle vit que la rouge était elle aussi en train de faire la morale à ce dernier. A croire qu'il n'y avait que les femmes qui savaient conserver un semblant de self-contrôle dans les situations difficiles. Britt alla s'asseoir au creux d'une racine pour se reposer un peu et laisser le contre-poison faire effets. Elle en profita un peu pour avoir une vision plus large de la situation dans son esprit. Après quelques minutes, le colonel atlante était de retour avec une vague idée et décida de faire l'inventaire des possessions de chacun. La sauvageonne montra ses lames jumelles et parla des ses plantes et potions ainsi que ses baumes. Rien de bien génial pour des gens qui misaient tant sur la technologie, mais c'était beaucoup pour elle. Il parlait de trouver un plan pour chercher à sauver les prisonniers. Alors, Britt décida de prendre la parole. Jusqu'à présent on avait toujours agit suivant la façon de faire des atlantes et ça n'avait pas donné grand-chose. La sauvageonne blonde exposa son idée.

- Britt Hata: Moi proposer vous de faire diversion. Moi aller vers montagne et faire feu de camp pour attirer indigènes. Vous aller vers campement pour tenter libérer autres. Puis nous retrouver dans endroit à définir. Peut-être que vous même pouvoir faire prisonniers.

La blondinette avait déjà son idée sur comment utiliser un éventuel prisonnier pour fuir l'île, mais il était bien trop tôt pour penser à cela. Pour l'instant, elle proposer de faire diversion en attirant le plus de locaux possible loin du camp afin de facilité la libération des atlantes prisonniers et ensuite s'enfuir pour se retrouver dans un coin quelque part sur l'île. C'était une ébauche de plan, mais c'était mieux que rien.

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Matt Eversman
Caporal
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Dim 4 Sep - 13:38

Matt Eversman
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Les prisonniers étaient amenés sans ménagements, les Indigènes leur imposant une cadence de course ce qui n’était pas aisé avec les mains liées et encadrés très fermement les récalcitrants. Parvenus au campement de l’île, ils sont poussés en avant à proximité du grand feu. Ce lieu avait été celui de la Réunion lors de la nuit, du partage et de discussion entre les différents peuples. Il en était tout autrement à l’aube. Les Indigènes manifestaient leur hostilité à l’encontre des terriens : crachats, pincements, coups... Sans l’intervention des Chefs pour retenir leurs hommes, ils auraient été lynchés sur place. Ce fut le moment choisi par un des Terriens pour une nouvelle tentative désespérée de sortie utilisant son arme secondaire le pointant sur l’assistance. Réaction immédiate des Indigènes qui pointèrent leurs armes vers l’insolent. La manœuvre était désespérée, suicidaire. Une lame se retrouva sous la gorge d’un Atlante servant de bouclier humain.

« Baisse ton arme… »

Pour se montrer un peu plus convaincant, le métal s’enfonça de quelques millimètres faisant couler le précieux liquide rouge. Le Guerrier ne cessa son geste qu’une fois l’arme baissée avant de relâcher son emprise sur le prisonnier. Plusieurs coups furent portés dans leurs abdomen, leurs côtés, leur tête destinés à leur faire oublier toute tentative de rébellion. Sonnés, les prisonniers finirent par être trainés jusqu’à des poteaux où ils furent solidement attachés. En d‘autres circonstances, ils auraient pu être ravis de pouvoir profiter d’une aussi belle vue avec les premiers rayons de soleil sur l’océan mais là la situation était tout autre. Avec la proximité du feu, ils risquaient tout simplement de prendre un bon coup de chaud. Ils étaient aussi aux premières loges pour assister aux dégâts provoqués par leur propre équipe. Plusieurs indigènes étaient allongés sur des lits de feuilles. Des bouts de tissus enserraient de sanglantes blessures dans les membres inférieurs et certains étaient en train d’appliquer des baumes naturels pour tenter de soigner et soulager les maux.

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A quelques kilomètres de là, la situation n’était pas vraiment meilleure. La tension était palpable, chacun étant animé par une certaine rancœur d’avoir vu des membres de l’équipe capturés et de ne pas avoir pu aider davantage. Les corps commençaient à accuser le coup. Les esprits étaient en berne et ce n’était pas ainsi qu’ils pourraient secourir leurs amis. Un petit déjeuner frugal constitué de barres énergétiques et de fruits locaux permit de reprendre un peu de forces tout en échangeant pour se mettre d’accord sur la suite à donner. Britt proposait une diversion en allumant un feu de camp et ainsi attirer une partie des indigènes. Ce serait toujours ça de moins à combattre mais était-elle vraiment la personne la plus en forme pour accomplir ce rôle. Rien n’était moins sûr. Personne ne semblait vraiment en état de faire quoique ce soit à l’exception du Chef de mission et de l’unique rescapée rouge. Le Ranger avait fini par s’assoupir après avoir rendu la barre de céréale un peu plus loin.

« J’ai manqué quoiiiiiiiiiiii ? »

Le dernier mot fut pris dans un long bâillement du militaire qui tentait de se reconnecter avec la réalité après avoir été réveillé par un de ses coéquipiers. On lui expliqua les grandes lignes à savoir se rapprocher du campement adverse pour glaner des informations et ainsi pouvoir établir la stratégie à mettre en place. L’équipe fut remise sur pieds, avant de s’enfoncer dans la jungle. La progression était lente, se voulant la plus silencieuse possible. Pas question de se faire repérer par une patrouille d’indigène ou de se retrouver nez à nez avec l’abominable homme des neiges. Ne pas laisser de traces, ne pas faire de bruits et avancer. Leurs nerfs furent mis à rude épreuve lorsqu'un serpent traversa la piste juste devant l'un deux, manquant presque de lui marcher dessus. Un sac finit par être retrouvé sur le chemin. L’inspection de son contenu – des aiguilles et autre matériel médical pour diabétique – leur permit de déduire qu’ils étaient sur le bon chemin. Les captifs étaient dans cette direction, il fallait continuer. Un peu plus loin, des traces de sang ne les rassurèrent pas mais l’absence de cadavres à proximité leur laissa l’espoir de retrouver leurs camarades. Délaissant la piste, ils s’enfoncèrent davantage dans la jungle pour trouver une position leur permettant d’avoir une vue sur le campement et d’assister à un spectacle sanglant.

Un quatrième poteau avait été ajouté. Son occupant, le Chef Tojumolqua était dans un triste état, sévèrement molesté par les indigènes après avoir pris une fois de plus la défense des terriens. Cela n’avait pas plu aux membres de son clan, certains ayant été blessés mais ils n’avaient pas pu l’aider. L’un des Indigènes, un Chef finit par se détacher des autres pour se mettre en avant. Une main tenant fermement la hampe d’un couteau de combat terrien fut levée déclenchant de nombreux cris des aborigènes.

« Atlantes, Vous êtes venus ici pour faire couler le sang... Notre sang… Et vous allez le payer par votre sang. »

La lame de métal dessina une ligne sanglante sur la cuisse d’une Atlante. La blessure était légère, elle était simplement destinée à faire souffrir la victime, à faire couleur le sang. Ce fut la première d’une très longue série. Le couteau passa de main en main, chacun choisissant sa proie avant de lui infliger une coupure plus ou moins profonde à l’endroit de son choix. Le visage était épargné mais pas le reste du corps. Les gémissements et larmes des terriens semblaient réjouir les indigènes dans leur quête de vengeance. Difficile d’assister à un tel spectacle pour les rescapés, de rester là sans rien faire alors que leurs compagnons souffraient. L’œil dans le viseur de son arme, Eversman était clairement en position de tir, le doigt sur la gâchette.

« J’ai la cible en vue, mon Colonel. Un mot et j’abats ce sale type… »

Tirer maintenant ne leur permettrait pas de sauver les autres et dévoilerait leur position. C’est à regret qu’il quitta sa position à regret pour se tourner vers les autres.

« On se bouge ?!! »

Encore fallait-il un plan et ils auraient d’autant plus de mal à réfléchir maintenant avec les gémissements de leurs coéquipiers. Des craquements sur le flanc droit les firent taire. Ils étaient de plus en plus proches. Ce n’était pas bon, pas bon du tout. Ils étaient à découvert sur cette petite étendue rocheuse. Deux têtes firent par sortir des fourrées. L’une d’elles n’était pas inconnue, en la personne de Miria et l’intervention de Mitsu permit d’éviter un nouveau bain de sang. Cherchant à apaiser la tension extrême, l’Indigène baissa la pointe de sa lance invectivant à son amie de faire de même.

« Moi pas être là pour combattre atlantes… moi aider. »

La dénommée Miria avait pris la fuite suite à la capture de son Chef. L’équipe Atlante représentait désormais sa seule chance pour sauver son clan et elle leur fit part des intentions des indigènes.

« Vos amis seront tués quand soleil haut, très haut. »

Machinalement, Eversman jeta un coup d’œil à la position du soleil, encore bas. Ils avaient par conséquent encore un peu de temps pour établir un plan. Ils pouvaient compter sur deux lances supplémentaires et peut être même davantage si le clan Tojumolqua prenait les armes à leur côté. Ce ne serait pas négligeable étant donné le nombre d’ennemis.

Un peu plus loin résonna des tréfonds de la jungle un hurlement qui glaça le sang de tous, indigènes et terriens. Le Yéti semblait se rappeler à eux, leur rappelant qui était le véritable roi de l’île. Cela eut le mérite de mettre fin à l’ignoble torture permettant aux captifs de souffler. Si lui en plus s’y mettait, la mission de sauvetage s’annonçait très périlleuse.


------------------------------------------------------

- Jusqu’au 14/09/16(minuit)
- Il est temps de réfléchir à un plan pour vous sortir de cette situation périlleuse. Vous avez à peu près cinq heures avant que la sentence ne soit exécutée. N’hésitez pas à échanger entre vous sur le topic et bien entendu je reste à votre disposition. Le prochain post MJ mettra en œuvre le plan ;-)
- Miria et son amie sont armées de lances.
- Côté équipe : restez discret pour ne pas vous faire repérer.
- Côté prisonniers : Vous êtes libre de décrire davantage les traitements reçus, prenez en compte votre résistance à la douleur mais aussi l’état de vos personnages. (Je pense notamment à Erin et son diabète ;-).
Une connexion avec les prisonniers peut être établie. L’un d’entre eux possède une radio en état de marche mais si un indigène s’en rend compte, il la détruira.
- Si interactions avec Matt, n’hésitez pas à MP.
- BON RP !

Quelques images de l'île et du campement
[MJ 20] Paradize 2.0  - Page 2 1472988659-campement
[MJ 20] Paradize 2.0  - Page 2 1472988670-mjiledelareunion2




° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

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Dim 4 Sep - 14:33

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Paradize ! Quelle vaste blaque ! C'était de la publicité mensongère.

Leur arrivée au camps des indigènes avait été salué par des vivas, même si les chasseurs en pouvaient pas se vanter d'avoir réussit à chopper les plus coriaces. Un soldat blessé et deux jeune femmes dépourvues de formation militaire dont une blessé. Quel tableau de chasse !

Quoi qu'il en soit comme dit le dicton « faute de grive on mange du merle » et les indigènes semblaient particulièrement fier d'avoir réussit à chopper trois des Atlantes. Nathalie de son côté n'était pas mécontente d'avoir pu se venger un peu, même si ce choix lui avait valu une sacrée raclée. Le saignement de son nez avait fini par s'arrêter, mais elle était maculée de sang, tant sur son corsage que sur son visage. En voulant l'essuyer elle n'avait réussit qu'à étaler le liquide vital. Elle sentait qu'il formait une croûte sur ses joues et le bas de son visage. Il devait former une association des plus réussit avec sa pommette bleuissante et son nez en patate.

Arrivé au campement on les avait dépouillés de leurs gilets et de leurs armes avant de les attacher à des poteaux. Un sursaut de lucidité la fit s'inquiéter du fait qu'Arno ait bien pris soin de cacher le couteau qu'elle lui avait fait passer. Elle espérait que les indigènes ne le trouveraient pas avant qu'ils ne puissent avoir une ouverture. Même si vu leur position, mains attachés derrière le pylône de bois, elle ne voyait pas trop comment il pourrait le récupérer là où il l'avait caché.

Visiblement l'homme n'avait pas oublié la douleur qu'elle lui avait infligée, lorsque l'un des chefs brandit un de leurs couteaux en les menaçant de toute les douleurs possible, il fut le premier à se porter volontaire pour le prendre et il s'approcha d'elle avec un air mauvais en claudiquant. Elle espérait sincèrement et de tout son cœur qu'il ne s'en remettrait jamais tout à fait et qu'il resterait éclopé et boiteux jusqu'à la fin de ses jours, qui avec un peu de chance et si une bonne infection avait l'idée de s'installer dans la blessures, serait rapide.

Le traitement qu'on leur infligea fut plutôt musclé. D'un geste brusque et avec un sourire sadique, il fit courir la lame sur sa cuisse, restant superficiel, se contentant de fendre le tissus de son pantalon et la peau, mais avec une lenteur délibérée qui accentuait la douleur de la coupure. Nathalie ne put retenir un hurlement de douleur en se contorsionnant pour tenter de se soustraire à la torture. Une fois qu'il fut satisfait de l'avoir entendu hurler à s'en briser les cordes vocales, et qu'il eut vu les larmes de douleur tracer des sillons sur ses joues blêmes et sales, il passa le couteau à un autre membre de son clan.

Elle tira sur ses liens, cherchant à libérer ses mains, sentant les cordes lui mordre méchamment les poignets. Si elle arrivait à se libérer, elle se jurait que cet homme serait le premier qu'elle truciderait, et elle le ferait même avec un immense plaisir., Elle le regarderait dans les yeux pendant que la lueur de vie les quitteraient. Elle était même sûre qu'elle pourrait lui arracher les yeux à mains nues avec une immenses satisfaction. Les images qui se formèrent dans son esprit à cette pensé lui furent d'un grand secours. Elle sentit un sourire éclatant se former sur son visage à l'idée de tout ce qu'elle pourrait lui faire subir.

Quand Nathalie vit l'un des indigène s'avancer vers Erin elle hurla. Erin n'était pas en état de subir une telle horreur. Elle était déjà blessée. Elle tira encore plus fort sur ses liens, sentant sa peau se fendre sous le frottement des cordes et du sang poisser ses mains... peut être qu'avec un peu de chance le sang pourrait servir de lubrifiant et l'aider à glisser ses mains fines à travers les boucles de corde ? Malheureusement, la douleur qu'elle s'infligeait était telle qu'elle dut renoncer à cette idée au moins pour le moment. Sa réaction sembla beaucoup amuser et intéresser leurs bourreaux.

Impuissante, elle dut regarder ses compagnons se faire torturer, subir elle même de nouvelles tortures sans pouvoir rien faire. Elle tenta bien de jeter un coup de pied à l'un de ses bourreau, mais il n'eut aucun mal à éviter le coup, et sembla beaucoup s'amuser de sa combativité.

A force de douleurs, elle fini par atteindre un point de « détachement ». Elle avait l'impression de ne plus sentir son corps. Elle s'était repliée dans son esprit, imaginant avec délectation se qu'elle ferait à tous ses monstres si elle parvenait à se libérer. Elle sentit un sourire sauvage se former sur son visage. Sourire qui provoqua de sérieuses douleurs à son visage tuméfié, mais elle s'en fichait. Quelque chose était en train de se briser en elle. Elle remarqua que les sauvages la regardaient différemment, d'un air vaguement inquiet, et qu'à chaque fois que son tour de recevoir une nouvelle blessure arrivait, ils semblaient moins enthousiaste de s'approcher de cette furie qui au lieu de rester immobile pour soulager ses douleurs, s'agitait hardiment, se provoquant elle même de nouvelles blessures, et riant comme une démente. Il faut dire que cette fille aux cheveux de feu, aux yeux fous et qui ricanait comme une porte qui grince malgré la situation dans laquelle elle était ne devait pas être très rassurante. D'ailleurs, au fin fond de son esprit, une petit voix timide s'en inquiétait aussi.

La petite voix de sa raison, de plus en plus étouffée, retentit dans son esprit, lui faisant remarquer à juste titre que son comportement était suicidaire. Elle ricana et la fit taire d'un « Ta gueule ! » vindicatif prononcé à voix haute et qui lui fallut de nouveaux regards inquiets de la part des indigènes. Ils devaient se dire, avec raison, qu'elle était complètement folle, et visiblement, il connaissait le dicton « avec les fou, faut faire attention. ». D'ailleurs, les regards d'Arno et d'Erin semblait dire la même chose, même si les leurs étaient plus consternés qu’inquiets.

Elle même était consciente que quelque chose avait cédé en elle. Le désespoir, la peur et la douleur l'avait propulsé dans un monde différent du sien où elle voulait bien mourir puisqu'il semblait que ce soit le bout de leur petite expédition sur cette planète pourrie. Mais elle ne partirait pas sans avoir infligé quelques cuisantes douleurs à leurs bourreaux, quitte à leur arracher les yeux à mains nue.

En temps normal elle avait un caractère plutôt doux, et n'avait aucune prédisposition à la violence. Elle aurait été bien incapable de tenir tête à ces espèces de sauvages emplumées. Mais les temps n'étaient plus normaux, et elle non plus. Elle réalisa qu'elle les fixait avec un air de défit, les babines retroussées en un rictus. Elle brûlait d'en découdre ! La rage immense qui flambait en elle compenserait dans une certaines mesure son manque de pratique du corps à corps guerrier.

Visiblement son agitation et la lueur sauvage et meurtrière dans ses yeux les inquiétaient suffisamment pour qu'ils éprouvent le besoin de venir vérifier la solidité des liens autour de ses poignets et de rajouter une corde de plus autour de ses chevilles. L'indigène qui s'en chargea en profita pour cracher quelques dents et arroser le sol derrière elle avec une giclée de sang de son nez. Il avait pris le soin de ne pas se mettre face à elle pour faire sa salle besogne, mais il n'avait visiblement pas pensé qu'elle serait capable de jeter un coup de pied "en vache". Elle avait attendu patiemment qu'il soit suffisamment baissé pour être à porté de sa rangers, avant de lancer son pied en arrière, sur le côté du poteau, lui imprimant la marque de sa semelle sur le visage avec un rire dément.

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Jeu 8 Sep - 17:22

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Je me demandais bien comment le ranger pouvait dormir dans une situation aussi déplaisante. Il ne manque pas de culot ! Nous étions tous fatigués et sur les nerfs et monsieur roupillait. Je crois que personne n’eut le courage d’aller lui mettre un taquet. Après tout il fallait mieux garder nos forces pour autres choses que ces broutilles superflues. La guerrière blonde et Sheppard étaient en train de monter un plan de contre-attaque. Bien que je l’aie écoutait, j’avais le plus grand mal à suivre ce qu’il disait et acquiesçait juste ce qu’il disait sans vraiment tout comprendre. Tu parles d’une mission diplomatique… Ah ce rythme des habitants de Paradize pourra nous comparer aux pires exterminateurs d’humain qui ait été donné d’exister. J’étais en colère contre eux. Leur manière de régir était si barbare, si dénué de sens, pourquoi ?... Sheppard m’interrogea et perdu dans mes pensées je répondis avec un regard vide de tous sens :

-la connerie humaine n’a donc aucune frontière…


Ce qui jeta un froid temporaire dans la conversation. Je parvins à retenir la larme qui s’apprêtait à couler de mon œil droit. Puis leur fit signe de reprendre là où ils en étaient. Ce n’était pas le moment de lâcher. Garde tond calme nom d’un chien ! Il fallait supportait toute cette pression si on voulait survivre… Il me fallait combattre le poids de la culpabilité que je cachais, après tout si je n’étais pas parti du mauvais côté les autres seraient encore là. Peut-être avais je gâcher leur chance de s’enfuir de l’ile. Pris dans une torpeur de dures critique envers moi-même je fus reconnecté avec la situation actuelle par le réveil de Matt. Autant faire ce que je savais faire, c'est-à-dire vérifier que les membres de l’équipe aillent bien. Cela me changerait les idées… peut-être… je passais un bref instant à observer Britt afin de savoir si elle serait capable de tenir le coup. La lionne semblait avoir repris du poil de la bête et je ne m’inquiétais plus trop de son état qui semblait se stabiliser. Puis je partis voir Matt afin de regarder si sa blessure ne s’était pas de nouveau ouvert. Je mis des gants violets qui se trouvaient dans la trousse de soins et dit :

- Tourne la tête s’il te plaît, j’aimerais vérifier l’état de ta blessure.

J’obtiens un sourire de l’homme qui me répondit :

-à vos ordres, Chef Cuistot.

Si ce cher militaire était enclin à faire de l’humour ce n’était pas mon cas. Je ne lui répondis pas de suite et je commençais à observer sa blessure. Clairement, je n’étais pas capable de soigner ceci. Les straps étaient en train de se décoller et la plaie n’était vraiment pas belle à voir. Apposant ma main sur le front du militaire, il était aisément remarquable qu’il fût subfébrile et c’est en effet ce qu’indiqua le thermomètre que je lui plaçais dans la bouche, 37.9. de nouveau je m’exécutais pour nettoyer la plaie et désinfecter ses contours :

- dis-moi si je te fais mal.

Matt se contenta d’un simple râle comme réponse. Il commença à se masser un ozone de son crâne avant de dire :

-j’imagine que tu n’as rien contre le mal de crâne.

-ce n’est pas que je n’ai pas de médicaments pour soigner tes maux crâniens, mais vois-tu le problème c’est que tous ceux à ma disposition accélèrent la circulation sanguine. Donc pour le moment faute de mieux je peux au mieux éviter que tu perdes trop de flux sanguins.

-je pourrais pas me concentrer sur mon tir si j’ai un concerto en si bémol dans le crâne… File-moi quelque chose s’il te plaît.

Il détourna la tête pour que son regard le croise le mien. Je ne savais pas vraiment comment interpréter cela et dis d’un ton quelque peu tonitruant :

-et tu ne pourras pas tirer du tout si tu fais un malaise !

Ce que je pouvais faire de mieux c’était de diluer les fleurs jaunes dans de l’eau en espérant limiter l’augmentation des flux sanguins. Je m’attelais à la tâche et cinq minutes plus tard jer lui proposais la mixture:

-C’est très amer je te préviens.

J’aurais pu rajouter du sucre de plante dans la préparation mais cela risquait de réduire les effets curatifs de ces fleurs. Je le vis boire ce que j’avais concocté et à sa tête je pouvais voir que la mixture avait vraiment mauvais gout. Et j’obtins pour tout et pour tout un merci. Puis nous nous sommes remis en marche vers le village pour savoir ce qu’il était advenu de moi. La poisse n’avait cependant pas fini de me jouer des tours. Alors que notre groupe n’était pas assez anxieux, il fallut qu’un serpent me tombe littéralement dessus. Je ne sais par quel miracle je parviens à contenir la peur qui s’était immiscée en moi. Un de mes compagnons pris soin de retirer le serpent de mon épaule et de le poser plus loin. Je ne pus m’empêcher de pester :

-les animaux de Paradize me prennent pour Blanche Neige, génial !

Ceci provoqua un léger rire chez les deux hommes. Moi et ma capacité de tout tourner en dérision… Ceci dit un sourire dans une situation aussi crispée n’était pas du luxe et je me mis à mon tour à sourire à l’aberration que j’avais prononcée. Nous avions rejoint des hauteurs afin de pouvoir observer ce qui se déroulait dans le village et par la chance nous avions pu trouver un sac sur le chemin contenant de l’insuline ce qui me serait utile pour soigner Erin. Je récupérai le contenu du sac que je transposais dans le mien. Dans le village, un spectacle que j’aurais espéré ne pas voir d’ailleurs. Nos trois compagnons étaient torturés à u poteau et le chef de la tribu des Tojulmoqua semblait les avoir rejoints… À partir de cet instant je détournais le regard et m’écartais de la zone afin de ne plus voir ce qui se passait en contrebas. Britt et les deux gris tentaient de mettre en place un plan tandis que des bruits des rapprochaient sur notre flanc droit !

Fort heureusement ce sont deux têtes qui sortirent des buissons dont une que je ne connaissais que trop bien. Ma première réaction bien qu’étrange fut de me déplacer vers elle en courant. Pourquoi ? Tout simplement pour mais éviter que Matt et Sheppard lui tire dessus. Cependant je plaçais le viseur de mon pistolet vers elle au cas où. Il s’agissait là d’un pur moyen de dissuasion car je n’avais toujours pas trouvé le moyen d’enlever le cran de sécurité. Elle baissa la pointe de sa lance et je fis de même avec mon arme.

Miria nous prévenais de ce qui allait arriver aux Atlantes attachait au poteau et était prête à nous donne un coup de main ce qui me mis du baume au corps. Son aide ainsi que celle de son amie nous seraient certainement utiles. Je pensais retrouver enfin voir l’espoir nous éclairer mais encore une fois, je m’étais trompés. Un hurlement à glacer le sang se fit entendre au loin et un bruit sourd se rapprochait rapidement de nous. Sans vraiment comprendre ce qui se passait je partis en courant avec d’autres personnes dans la jungle. À l’exception que cette fois-ci je ne savais si je pourrais refaire l’exploit de tout à l’heure. J’eus la désastreuse idée de monter dans un arbre afin de tenter de me cacher.

Atteignant la cime je ma plaçais sur une branche qui me semblait somme toute solide. Je vis un peu plus loin Miria et son amie être poursuivie par notre vacancier de yéti. Malheureusement, il frappa dans l’arbre où je me tenais et sans comprendre vraiment ce qui se passait je me retrouvais cramponné sur son dos. Et là commença un drôle de rodéo !

Je tenais fermement les poils peu soyeux de l’affreuse bête. Combien de temps je suis restée accroché sur son dos ? Plus que les quatre secondes réglementaires ça c’est sur ! J’aurais pu battre un véritable record si je ne mettais pas pris en pleine tronche qui me fit lâcher prise et perde connaissance. Quant à ce qui suit c’est un flou des plus complets… Je vis un drôle de visage se penchait sur moi.

-Charmant ? Ah non ce n’est pas Charmant visiblement.dis je en rigolant encore à moitié sonnée

Mattou était là et m’aidait à me relever. J’étais sur un buisson qui avait dû amortir ma chute. Par chance je n’avais que quelques égratignures et un bel hématome sur le haut du front. Je restais muette. Combien de temps s’était déroulé depuis ma pirouette ?

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Sam 10 Sep - 15:29

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les douleurs des épines
MJ Matt - Paradize 2.0



Les émois électriques terminés, il était temps de mettre en place un plan. Mimi eue la charmante idée de nous dire de manger, car sinon on allait avoir des grondements d'estomacs si bruyants que même jusqu'au campement on nous entendrait. Ce fut frugal, hors chacun y trouva de quoi se caler le fond du ventre. Ce temps, de pause salvatrice, permit à Britt, de finir de se soigner et au soldat gamin, de piquer une petite sieste. Après avoir étendu son petit déjeuner. Mon regard le suivi quelque instant, il était logique que je m'inquiète pour lui, malgré notre dispute. Vomir autant, n'est jamais bon signe. Je jetai un regard à Mimi assez parlant. Il fallait surveiller l'état du jeune homme, de peur qu'il nous fasse un malaise.

Durant l'élaboration du plan, la pégasienne, proposa de faire un feu de camp. Une bonne idée en somme, mais elle n'était pas du tout en état. Et il fallait que je reste avec eux, pour les protéger en attendant qu'elle reprenne suffisamment de forces pour être autonome et puis bon Matt était dans un piteux état, la preuve il dormait. Je fus contraint de refuser. Après discussion, on choisit de se rapprocher du camp pour tenter une diversion. On ne savait pas encore très bien comment s'y prendre, mais au moins nous étions d'accord, pour créer un évènement (enflammé une tente etc…) pour occuper l'attention des indiens et pouvoir profiter de se lapse de temps pour délivrer nos amis. Le cheffe cuistot, n'avait pas beaucoup parlé, pour ne pas dire : rien du tout.

« Tu en penses quoi ? » Lui dit-je doucement, pour connaitre son avis. Peut-être aurait-du je m'abstenir, car elle me répondit une phrase philosophique, qui me laissa un peu pantois. Euh, oui la connerie humaine n'a pas vraiment de frontière et alors ? Mon regard se figea sur la lionne, qui ne devait pas comprendre non plus cette phrase sortie de son chapeau. Les yeux de la japonaise commèrent à s'inonder de larme, hors elle eut la force de les retenir… moi qui ne suis pas un grand amateur de ce genre de sentiments, me voilà servit avec le nombre de pleurs qu'on aura eu dans cette mission. Naturellement, ma main, alla frotter l'épaule de Mimi en signe de réconfort. Je ne pouvais guère lui dire que tout allait bien se passer, je n'en savais rien.

Avec Britt, on finalisa quelques idées, ravi de voir qu'elle reprenait des forces. Je ne voulais pas être démonstratifs dans mon soutien que je lui donnais, car c'est une guerrière fière et qui n'a pas besoin de ça pour avancer. Mais, elle pouvait lire dans mes prunelles vertes-grise, si besoin, elle pouvait compter sur moi, que cela soit pour combler une faiblesse physique ou la soutenir en combat.

Le ranger s’éveilla avec une remarque semblable à un enfant qui demande « ON MANGE QUOOIIIIIII », limite si je n’avais pas été tenter, de lui dire des Knackis… mais l’humeur n’était pas vraiment au beau fixe pour rigoler. La jeune femme asiatique, décida de lui porter son aide pour le soigner une nouvelle fois. Quand elle eue finit de lui prodiguer ses soins, je rejoignis le soldat, pour lui faire un topo.

« On va se rapprocher du camp, pour faire une diversion »
Il ne peut s'empêcher de bricoler sa blessure, passant une main au-dessus du bandage mis en place « C'est quoi la diversion choisie ? »
« On va mettre/ou faire un feu, pour les attirer. Après nous sommes obligés de voir l’endroit pour affiner » Ma voix était calme. Nous naviguons à l’aveuglette. « Tu ferras le sniper pour couvrir ceux qui iront sur la plage. Enfin si tu es en état »
L'idée d'allumer un feu est un grand classique mais a des chances de fonctionner. Le Ranger lève les yeux vers son supérieur en annonçant son rôle dans le dispositif. « OK mais il me faudra des munitions et une radio. »
« Celle de Mitsu fera l’affaire, quant au minutions, j’ai récupérer celle d’Arno » Je lui tendis deux chargeurs. « De toute façon, faut qu’on fasse avec ce qu’on a, au pire j’au du C4 pour faire une petite sauterie »
Il prit les munitions tendues, les glissant dans son gilet tactique. « Des consignes particulières pour les tirs ? »
« Efficace et radical » Dis-je en hochant la tête, pas besoin de faire dans la dentelle. Moins il y aura d’ennemie, plus on aura nos chances. Ça suffit d’être gentil.
« OK. » Il massa machinalement le crâne sentant le mal de tête revenir de plus belle. « Qui se charge de la diversion ? »
« On verra sur place, selon l'état de chacun » Je ne voulais pas m’avancer là-dessus. On ne sait jamais avec les imprévus qu’on risque d’avoir. Je me levai, lui donnant une petite tape amicale sur l’épaule. « On y va »
« Oublie pas de me filer une radio avant de partir... au cas où. »
« Mitsu, ta radio stp » Une fois reçut, je la donnai à Matt
« Ok bonne chance... » Il me rendit sa tape sur l'épaule.

Il fallait reprendre la marche au plus, vite comme nous étions encore pourchassé, quitte à ne pas donner une chance en plus à nos poursuivants de nous tomber dessus. Nous rivalisons de discrétion et franchement ont fut presque bon, si ce n'est que notre ami des bêtes, n'avait pas trouvé le moyen de faire des câlins avec un énorme reptile. Je pouffai discrètement dans ma main, pour éviter de faire du bruit inutilement, faut dire que malgré la peur qui imbibait la chaire de la japonaise, elle n'avait pas perdue son, humour. La lionne s'occupa du cas, de Kâa et on continua. Sur le chemin, je butai sur un sac, sans me soucier de savoir ce qu'il contenait, je le tendis à Mimi, préférant sécuriser notre progression. Arme en main, mon regard balayait le paysage, prêt à en découdre avec la moindre plume qui me tombait sous le nez. Par contre, les traces de sangs, ne me réjouissait pas… ses salopards avaient dû battre l'équipe. Une nouvelle fois, je sentie une lame froide et insoutenable se glisser dans mes tempes, en imaginant une Nathalie fracassée. Mais dans quel état je vais la récupérer ? Enfin si je la récupère. Le pire serait qu'ils les aient égorgés comme des porcs sans sommation. Hors, aucun corps, n'était là, dans les fourrées…

Par chance on ne rencontrait personne d'autre que notre ami le sac, dora l'exploratrice l'avait perdue. On finit notre petite marche a pas de loup jusqu'à une petite crête qui dominait le campement indien. On se rapprocha le plus possible, pour ne pas être repéré, histoire de pouvoir atteindre la plage dans un temps correct sans courir durant 1h. Au vu de nos capacités, une vingtaine de minutes pourrait être suffisant. Enfin sauf pour Matt bien entendu. Allongés dans les fourrées, avec une vue imprenable sur le spectacle, je ne pouvais guère détourner le regard des tortures qui se pratiquaient… un quatrième poteau avait été ajouté et je reconnu au loin, la silhouette du chef Tojumolqua. Pas besoin d'être un grand théoricien, pour comprendre qu'il avait dû prendre la défense des Atalantes. Par sa bonté, il avait fini attaché. Cela me fit pensé qu'au final, ce peuple est tellement primitif que même avec les leurs ils ne les écoutent pas plus. En gros, niveau négociations c'est proche du zéro absolu.

On n'entendait pas vraiment les voix des indigènes qui brandissaient un couteau avec une fierté salace ! Le couteau de combat qui avait servi à égorgé l'un des chefs… génial ils ont l'esprit vengeurs ! Mais en tout cas tous, firent la queue, pour faire saigner du Terrien. MM trop bien l'attraction du jour, faut de cochon, pour le boudin on va voir des humains hurlés ! Outre, le fait qu'on entendait pas les paroles, malheureusement on entendait que trop bien les premiers les cris… et j'avoue que le spectacle qui suis, me laissa un goût amer… une gêne malsaine.

Mon regard se détourna quelques minutes, ne voulant pas imaginé ce que devait ressentir les deux civiles, qui devaient goûter à leurs premières séances de supplices by emplumés. Et le pire c'est que vu les cris enjoués des indigènes ils semblaient prendre leurs pieds les salauds ! Je bouillonnais intérieurement, ils vont sacrément le payer de leur jouissance et pulsions sadiques.

Matt, se mit en position, m'indiquant qu'il était prêt à faire sauter la cervelle de l'un des tortionnaires. Outre, cela m'aurait procuré une immense satisfaction qu'il le fasse, mais cette action serait inutile et précipiterait la mort de nos amis. Je mis la main sur son canon pour l'abaisser.

« Pas maintenant ». Dis-je d'une voix sérieuse, qui laissait sous-entendre qu'on aurait besoin de ses compétences de tirs après. Mon regard se reporta sur la scène sanglante, ignorant l'impatience du sergent. Malheureusement, il faut savoir se montrer patient… en mirant l'épouvante de la comédie qui se jouait en bas, je pus constater que la belle rouquine aux cheveux emmêlés n'était plus vraiment la femme douce et gentille qui côtoyait mes quartiers…Nathalie semblait être animée d'une rage monumentale, que je ne lui connaissais pas. Subjugué par les mouvements de furie de ma compagne, je restai interdit… devenait-elle folle ? Un second choc glacial inonda ma colonne vertébrale… je savais que certaines personnes, ne pouvaient pas supporter psychologiquement ce genre de choses et virer en psychopathe ou autre folie d'un coup. Avais-je sous-estimé sa force ? Je m'étais que peu concentré sur son cas, durant notre fuite, la jugeant suffisamment solide et courageuse pour endurer l'aventure. Hors, là, je commençais à me dire qu'elle ne l'était pas… ou plus et si nous rentions, je risquais de ne plus reconnaître la femme que j'aime et le pire serait que quelque chose se brise en elle. Un élément qui ne serait pas réparable, malgré tout mon amour ou mes justifications. Une immense lassitude, me submergea, l'inquiétude laissait place à des sentiments froids, qui se figeaient en arrière-plan, pour éviter de me gêner dans mes débats internes… mais qui me rappelait par le froid de son souffle sa présence et tous mes doutes et peurs. Cette mission, aura été une épreuve pour chacun d'entre nous. Une épreuve qu'on se serait bien passée d'affronter.

En pleine réflexions, j'entendis, comme chacun de mes compatriotes des craquements sur notre gauche. Immédiatement et réflexes de soldat et de guerriers, Matt, Britt et moi montrèrent pattes grises (armes en mains sous entendant). Par chance, pour les deux indigènes se fut Mimi, plus près de nous, qui réagissait au quart de tour, pour courir et protéger les deux jeunes femmes (avec une arme au cas où). Au final elles étaient là pour nous aider. Un peu de renforts ne fait pas de mal. La dénommée Miria nous informa avec délicatesse que nos amis allaient tout bonnement être tués aux alentours de midi. Génial ! Faudrait qu'on se bouge un peu (surtout pour l'état de santé mentale de Nathalie, notamment, qui empirait de plus en plus, on entendait ses rire qui n'avait plus rien d'humain), il nous restait 5 heures pour les sauver. Cela pouvait se faire. Et comme pour affirmer cette éventualité, le cri de notre copain le Yéti se fit entendre glaçant le sang des indigènes… il allait merveilleusement bien, avec les soubresauts de la rousse. Je tournai la tête vers la plage des lamentations, une moue défaite sur le visage… Eh bah… si on la détache, elle nous fait quoi ? elle nous tue aussi ? J'eu le cœur bien lourd soudainement. Je préférai essayer de ne plus tourner le regard vers ce monstrueux spectacle, qui donnait naissance à une créature rousse que je ne voulais pas mirer. Les cris de nos amis, étaient tout bonnement insupportable. Tout comme le fait d'entendre la femme qu'on aime, souffrir et sombrer dans la folie.

Le cri du singe, m’arracha un sourire narquois se dessina sur mes lèvres, de quoi approfondir notre plan.

« Eh bien ont la nôtre diversion ! ». Peut-être me prenait-on pour un fou à cet instant, mais qu’importe. J’expliquai alors ma folie : qu’on, allait attirer l’animal sur le campement et que Matt ferrait son sniper, pendant qu’avec Britt on se jette dans la mêlée. Mimi, se proposa pour faire l’appât et fila avec l’une des indigènes, alors que je discutais avec Miria.

« Regrouper le reste de votre clan, enfin ceux qui veulent nous aider. On aura besoin de toute l'aide pour sauver nos amis et votre chef ! » Je n'avais pas vraiment confiance, mais bon, parfois faut bien saisir les opportunités et on n'avait pas le temps de tester sa sincérité. Il fallait jouer le tout pour le tout. Miria, hocha la tête et disparue dans la forêt. Pendant, qu'elle chassait le Pokémon roux, je donnai quelques ordres.

« On va essayer de faire en sorte que le singe aille sur le camp pour mettre le bordel. On en profitera pour délivrer nos amis. Sergent, je compte sur vous, pour canarder les indiens. Il me reste du C4 et quelques grenades que je pourrais balancer sur les emplumés, pour en tuer quelqu'un. »

Le sac qu'on avait trouvé plus tôt contenait une radio, je la saisie, espérant que l'un des prisonniers à encore une radio.

// Ne bouger surtout pas quand vous le verrez, faites les morts, l'animal ne s'intéressera pas aux proies mortes, mais à celles qui bougent. //

Cela m'étonnera qu'un animal, même extraterrestre, s'intéresse à des créatures immobiles c'est une constante vérifiable chez toutes les espèces, surtout chez les prédatrices Le message devait être passé et quelques longues minutes, après, les bruits de tonnerres et autres gémissements d'une bête en rage se firent entendre. L'immense singe, sortie du bois, défonçant tout sur son passage. Il passa à 50 mètres de nous, avec devant lui, une indienne qui ne faisait pas la maline, mais qui entraînait l'affreux animal sur la plage. Déclenchant la panique générale chez les indiens qui ne savaient plus où se mettre parfait, c'est à nous de jouer arme en main, je m'élançais avec la lionne pour en découdre


FICHE ET CODES PAR ILMARË

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Dim 11 Sep - 9:37

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Les quelques discutions sur quoi faire par la suite ne donnèrent rien. Apparemment, les atlantes ne pensaient pas la blondinette capable de faire ce qu'elle disait et cela à cause de sa blessure. Certes, elle ressentait une vive douleur par moment et une gène lors de certain mouvements, mais rien d'insurmontable pour une personne comme elle qui avait connu bien pire. Elle était quelque peu contrariée par la fait qu'on la prenne en pitié de la sorte. Naturellement, elle quitta le cercle de discutions pour flâner un peu dans la nature proche afin de trouver quelques plantes et pourquoi pas des fruits afin de manger un morceau. D'ailleurs, après son petit tour, elle trouva les atlantes en train de faire un pique-nique et certain accueillirent les fruits avec plaisir. Puis, les discutions sur la suite des opérations reprit de plus belle. Eversman finit par piquer du nez, la cuistot se perdit dans ses pensées, Sheppard mena la conversation ou plutôt un monologue, car Britt de son côté était plutôt concentrée sur la fabrication d'un poison qu'elle voulait appliquer sur ses lames. Au prochain combat, les indigènes pourraient voir la différence qu'il y a entre leur savoir et le sien en la matière. Ils allaient souffrir. Le Ranger quitta enfin le pays des songes pour rejoindre la petite troupe qui n'était pas loin du départ.

D'après les traces laissées par les indigènes, la guerrière blonde en avait déduit qu'ils se dirigeaient probablement vers le campement. Alors, Sheppard donna l'ordre de marcher dans cette direction de manière la plus discrète possible en faisant bien attention à ne pas laisser de traces. La tension était palpable, car chacun faisait de gros efforts pour se rendre quasiment invisible, mais la nature en avait décidé autrement en plaçant divers obstacles sur le chemin des explorateurs. Un gros serpent se laissa tomber du haut d'un arbre sur les épaule de la rouge de l'équipe. De peur, elle se raidit, mais ne lâcha aucun son. Certainement qu'elle était trop terrorisée pour le faire. Britt s'approcha rapidement à pas de loup pour se saisir du reptile et l'envoyer jouer plus loin. La sauvageonne se pencha légèrement vers la japonais pour lui dire deux mots à voix basse.

- Britt Hata: Bien, toi pas crier. Toi pas avoir bouger, ça pas bien. Si moi pas intervenir, lui tuer toi en étouffant toi.

Le groupe reprit rapidement sa progression silencieuse dans la jungle de l'île de la réunion. Progression presque aussitôt stoppée quand le groupe tomba sur un sac et ce qui semblait être le lieu d'une bagarre. Il y avait du sang, des traces de luttes, mais en étudiant tout cela, la belle blonde arriva à la conclusion qu'il n'y avait eu que des blessés. La fouille des environs immédiats montra qu'elle avait raison, il n'y avait aucun corps cachés dans les buissons. Cela sembla rassurer vaguement les atlantes. La petite troupe reprit son avancée inexorable vers le campement. Silencieusement, Britt fit quelques signes pour faire comprendre qu'il fallait quitter la piste afin de s'enfoncer un peu dans la jungle. Son idée était de faire en sorte que le groupe prenne un peu de hauteur afin d'observer les alentours comme il était initialement prévu dans le plan du colonel. Après une petite trentaine de minutes de marche, les explorateur arrivèrent à un petit surplomb rocheux qui avait une belle vue dégagée sur la plage et le campement des indigènes.

Le spectacle découvert fut difficile à supporter pour les atlantes qui semblaient particulièrement touchés. Au centre du campement, il y avait quatre poteaux érigés auxquels étaient saucissonnés les prisonniers atlantes ainsi que le chef de la tribut amicale. La suite glaça d'avantage le sang des terriens. Les indigènes se lancèrent dans une tortures particulièrement douloureuse. Ils allaient taillader chacun leur tour la peau des prisonniers. Une torture particulièrement barbare, mais très en vogue chez les plus peuple ayant une faible évolution technologique. C'était une torture qui était également pratiquée au sein du peuple de Britt. C'était la loi du sang, un rituel avec des règles particulièrement strict afin de faire durer la séance de torture le plus longtemps possible sans tuer les victimes. De la sorte, elle savait que tant que cette pratique allait durer, les prisonnier ne risquaient pas de mourir. Enfin si les règles étaient les même ici que chez elle. Devant le spectacle, Eversman se mit en position et demanda l'autorisation d'ouvrir le feu, mais Sheppard avait d'autres idées même si cela se voyait qu'il aurait préféré épargner cette épreuve aux prisonniers.

- Britt Hata: Toi bien fait. Prisonnier pas mourir avant fin de cérémonie. Si toi faire tuer un tortionnaire, toi précipiter mort prisonniers.

Avant de pouvoir en dire plus, la sauvageonne fut coupée par des bruits venant de la jungle. Deux têtes d'indigènes sortirent des bois. Britt se saisit de ses lames prête à en découdre, mais la chef cuistot se plaça entre les indigènes et les explorateurs afin d'éviter un bain de sang. La tension retomba rapidement quand les deux indigènes s'identifièrent comme étant des tojumolquas. Rapidement, les informations qu'ils donnèrent confirma ce que la guerrière blonde pensait, les prisonniers seraient torturés et puis mit à mort quand tout les participants auraient eu leur part de vengeance. Pendant que tout le monde était plongé dans des pensées diverses, le singe se rappela à tout le monde par un de ses hurlements à vous glacer le sang. La réaction des indigènes sur la plage montra qu'ils redoutaient particulièrement cet animal. Ce devait être le maître des lieux et les indigènes devait lui vouer un respect ou de la crainte. Cela donna de drôles d'idées au colonel qui demande à la japonaise avec l'aide d'une des indigène de rabattre la grosse bébête vers le campement. Pendant ce temps, Miria devra réunir les volontaires tojumolquas pour combattre et aider les atlantes à libérer les prisonnier dont leur chef. Eversman, de son côté devait se trouver une bonne position afin de pouvoir "allumer" quiconque se montrerait trop dangereux pour les prisonniers. Il ne restait plus que Sheppard et Britt pour servir de force de frappe, celle qui irait au contact avec les indigènes avec pour but de libérer les prisonniers de leur entrave. Maintenant que tout était décidé, il était temps de se mettre en place afin que chacun joue sa partition dans cette symphonie mortelle. L'attente ne fut pas si longue que cela, car on vit passer l'amie de Miria poursuivie par le singe géant. Elle se dirigeait droit vers le campement. Dans son sillage, la force d'intervention s'élança. Le sourire aux lèvres, la sauvageonne blonde interpela Sheppard.

- Britt Hata: Nous avoir droit tuer ? Elle regarda le singe qui se trouvait un peu plus loin devant elle. Et pour singe, quoi nous faire quand lui plus intéressé par indigènes partis ?

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Dim 11 Sep - 17:26

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Il ne fallut pas longtemps aux prisonniers, et à leur escorte pour arriver au campement, ce même campement qui avait servi à ripailler, danser, boire, et bavarder dans une ambiance festive et bucolique, la nuit précédente. L’ambiance était tout autre désormais. De multiples indigènes qui n’avaient pas participé à la chasse attendaient le retour triomphant de leur camarade, lesquels ramenaient trois prises à qui ils feraient payer le meurtre de la nuit. Il ne fallait pas se leurrer, l’idée même d’un procès équitable n’avait pas encore germé dans l’esprit de ces peuplades primitives. La loi du Talion sévissait encore par ici et malheureusement pour les trois atlantes, ils allaient l’expérimenter, dans une version améliorée. Ils étaient hués, conspués, certains leur crachaient dessus, leur filaient des coups en passant, et il y eut même une femme pour attraper l’extrémité d’un des seins d’Erin au travers de son vêtement, pour la pincer brutalement, arrachant un cri de souffrance à la consultante. Cette dernière ne comprenait pas pourquoi ces emplumés leur manifestaient tant de haine. Ils avaient tiré des conclusions hâtives sur la mort de l’un des leur et dès lors, ils s’étaient mis en tête de les attraper et de leur faire payer. Au final, les terriens n’avaient fait que se défendre vu que tout dialogue semblait impossible.

Erin baissait la tête alors qu’on les emmenait vers des poteaux, situés à proximité du feu qui ronflait toujours, crachant sa chaleur alentours. Bientôt, ladite chaleur n’aurait aucune utilité, il n’y avait aucune raison pour que la journée d’aujourd’hui soit plus fraiche que celle de la veille. Erin devinait aisément que les primitifs allaient les attacher aux pieux de bois, et appréhendait déjà la fournaise dans laquelle elle allait se trouver. Elle qui commençait déjà à ressentir les affres de la soif. Alors que les chefs faisaient en sorte d’empêcher la foule de les lyncher, Arno tenta quelque chose avec le couteau que Nathalie lui avait donné. C’était peine perdue, les autochtones étaient trop nombreux, à peine aurait-il le temps d’en tuer un qu’il se ferait réduire en charpie, ou en gruyère, transpercé de maintes lances. Ni une ni deux, Erin se retrouva dans les bras d’un homme musculeux qui lui plaqua une lame de couteau sous la gorge, lui coupant presque la respiration. Elle pouvait sentir le froid mordant de la lame palpiter en cœur avec sa carotide. Pour elle, le monde tournait désormais autour du couteau et de celui qui le tenait. Elle ne voyait plus Arno tenter de faire le héros, ni même les aborigènes le menacer, ou la foule menaçante et grondante. Elle allait mourir là, égorgée comme un cochon. Elle espérait juste que ce soit rapide et pas trop douloureux. Elle n’osait même pas déglutir. La pression du métal s’accentua légèrement. Néanmoins, l’adrénaline faisant, elle n’eut même pas conscience que son sang commençait à couler.

Et soudainement, la pression s’évapora. On la poussa dans le dos et elle percuta le poing (à moins que ce ne soit l’inverse) d’un indigène. Le choc à l’abdomen, là où toute à l’heure, elle s’était mangée l’arme de Sheppard, la plia littéralement en deux, tout en expulsant l'air de ses poumons. Elle s’écroula sur les genoux, très vite redressée par les cheveux alors qu’une claque monumentale venait s’écraser sur son visage, lui faisant voir trente-six chandelles, et remplissant sa bouche d’un goût métallique. Naturellement, elle tomba, mais l’un de ses tortionnaires la tenait toujours par les cheveux, si bien que son corps n’alla pas jusque dans le sable. S’ils comptaient subtiliser toute envie d’évasion, c’était réussi. Erin était sonnée, et c’était aux portes de la conscience qu’elle se retrouva attachée sur un poteau, en compagnie de Nathalie, Arno, et le chef Tojumolqua. Le soleil se levait, commençant à dispatcher son éclat sur la plage. Déjà, la chaleur du feu faisait transpirer la consultante qui se sentait faible et complètement déshydratée. Le traitement qu’elle avait subi y était certainement pour quelque chose, mais son diabète n’était pas en reste. Ca faisait un moment qu’elle ne s’était pas injectée de l’insuline, et même si elle n’avait pas consommé de sucre dernièrement, elle avait besoin de cette hormone pour le bon fonctionnement de ses cellules. En effet, le foie devait lâcher dans le sang les réserves de glycogène qu’il avait emmagasiné afin de permettre aux cellules de fonctionner en dehors des périodes de digestions. L’insuline permettait aux sucres d’entrer dans les cellules pour leur donner le carburant nécessaire à leur fonctionnement normal. En l’absence de l’hormone secrétée par le pancréas, ce passage ne se faisait pas, et le corps s’affaiblissait en conséquence. Bref, Erin n’était pas au meilleur de sa forme.

Les prisonniers eurent un peu de répit, le temps que les indigènes s’installent. Cela permit à Erin de reprendre un peu ses esprits. Son corps n'était que douleur, il n'y avait pas un endroit qui ne lui faisait pas mal. Elle ne voulait plus souffrir, et malheureusement pour elle, et pour les autres, ce n'était qu'un début. Un des chefs exhiba un couteau de combat militaire, de facture terrienne, à n'en point douter, arguant à l'assemblée qu'ils étaient venus pour faire couleur leur sang et que ce n'était que justice que le leur coule en retour. Et il taillada Nathalie. Aussitôt, tous les sens de l'américaine s'éveillèrent. Tout son corps lui hurlait de fuir. Mais c'était impossible. Elle était solidement attachée au poteau, sans possibilité de se défaire des liens. La rouquine hurla de douleur quand la lame déchira le pantalon et la peau. Elle ne pouvait jaugeait, de là où elle se trouvait, si la coupure était profonde ou superficielle. Quoiqu'il en soit, elle pouvait clairement voir le tissu du pantalon se gorger de sang, avant qu'il ne coule le long de la jambe de Nathalie. C'était l'horreur la plus totale. Ni une ni deux, le tortionnaire passa le couteau à son voisin, lequel jeta son dévolu sur la consultante.

- Non, non, supplia-t-elle alors qu'il approchait avec une froide folie dans les yeux. On a rien fait… Mais ses suppliques ne servaient à rien. Il avançait toujours vers elle, et bientôt, il se trouvait à sa hauteur. La lame avança, et Erin tenta bien de s'y soustraire en poussant sur ses jambes pour se reculer, mais dans son dos, l'implacable rigidité du bois la laissa sur place. L'acier traça sa marque, le bourreau sa signature. Il lui fit une longue estafilade sur l'intérieur de la cuisse, sans doute inspiré par son comparse juste avant. Erin serra les dents, trois secondes, et finalement, elle hurla de douleur, alors qu'arrivait au bout de sa coupe, il tourna sournoisement la pointe de la lame dans la chair molle juste avant la rotule. La douleur lui vrillait les nerfs et les larmes de ses yeux venaient se mêler au gout du sang qu'elle avait dans la bouche. Elle ne s'entendit pas le supplier d'arrêter, pourtant, elle le fit, et elle continua à le faire alors qu'il s'éloignait, transmettant le totem tranchant à un autre. Avachie, elle ne tenait debout qu'à cause des liens qui enserraient ses poignets. Elle s'était flinguée tous les ongles de ses mains en raclant le bois pendant qu'il la tailladait.

Le sang des atlantes coulait. Et chacun y passa plusieurs fois. La jeune femme n'avait même plus la force de crier, ni de lever la tête. Par moment, elle relevait le nez, comme pour défier le salopard qui avait décidé de la couper. Elle insulta même une femme qui venait participer à cette atroce barbarie, sans empathie et sans pitié. Mais les mots franchissaient à peine ses lèvres, et ils étaient inaudibles dans le tumulte ambiant. Son corps lâchait. Elle promit intérieurement à un homme qui portait de longues tresses que s'ils continuaient leur manège, tous autant qu'ils sont, elle ferait des pieds et des mains pour que la commission prenne la décision de transformer cette planète en parking vitrifié avec une bonne grosse bombe atomique. Mais le supplice ne s'arrêta pas pour autant. Nathalie était clairement en train de péter une durite. Elle devenait complètement folle à lier. Elle rigolait, injuriait, distillant le doute chez les indigènes. Les passes se firent moins nombreuses et heureusement. Erin était tailladée à de nombreux endroits, les cuisses et le ventre avait prit, et il y en avait même un qui avait poussé le vice à la couper des aisselles aux hanches. Elle n'était que sang et douleur. C'était impossible pour elle de compartimenter son esprit comme pouvait le faire certains hommes entrainés, notamment les espions ou les membres des forces spéciales, censés résister aux séances de tortures extrêmes afin de ne jamais divulguer des secrets à l'ennemi. La consultante était une civile. Sa place n'était pas ici, pas entre les mains de ses bouchers.

Les pensées de l’américaine divaguèrent vers Atlantis. Est-ce qu’elle retrouverait les couloirs de la cité ? Si elle ne revenait pas de cette mission, comment est-ce que ses proches, sur Terre, seraient avertis ? Au final, elle n’aurait pas dû participer à cette mission et rester tranquillement à son bureau. Quelle idiotie d’aller jouer les aventurière… Bon après la mission devait être diplomatique, pas catastrophique. Alex et Harry s’installèrent fugacement parmi ses pensées. C’était curieux, mais ils lui manquaient. Le petit chat se serait surement fait tuer en défendant ses maîtres s’ils étaient torturés de la sorte. Quant à Alexander, au final, elle était plus heureuse qu’il ne soit pas là pour la voir dans cet état pitoyable. Et au moins, il ne souffrait pas. Pourquoi s’en souciait-elle ? Elle ne se l’expliquait pas, mais revoir leur bouille l’apaisa brièvement. Mais c’était de courte durée et elle revint vite à la réalité cruelle et morbide de la plage.

L'apothéose arriva quand, ne sentant plus son corps, elle s'urina dessus. L'augmentation des mixions était une conséquence direct de l'absence d'insuline dans son corps qui tentait tant bien que mal d'éliminer. Qu'importe la honte ou le reste, de toute façon, dans sa tête, elle était déjà morte. Elle ne voulait qu'une chose : mourir. Qu'ils en finissent. Elle était prête à redresser la tête pour qu'ils lui tranchent la gorge une bonne fois pour toute. Ce n'était même plus une attente, c'était un souhait que chaque parcelles meurtries de son corps formulaient. Il n'y avait que le comportement de Nathalie qui maintenait Erin dans les bras de la conscience, sans quoi, elle se serait laissée aller à sombrer et à tirer le rideau. Mais les indigènes n'étaient pas non plus de cet avis : non, ils n'avaient pas le droit de mourir maintenant. Pas avant que le soleil soit haut dans le ciel. On l'arrosa avec de l'eau glacée, ce qui eu tôt fait de remobiliser pleinement sa conscience. Un cri, qui n'était pas inconnu, s'étira dans l'air en provenance de la jungle. La fraicheur de l'eau était plaisante. Elle sentait pleinement l'onde ruisselait le long de son corps, lavant en partie le sang séchait qui la maculait, l'urine, la transpiration, et dissipant provisoirement la chaleur du feu et du soleil. Mais elle n'aurait pas à boire, non, ça c'était réservé aux humains et aux bêtes. Elle, elle n'était ni l'un, ni l'autre. Ce n'était plus une humaine et encore moins un animal. Ce n'était qu'une chose qu'il fallait faire souffrir le plus possible et qui ne méritait ni la compassion, ni la pitié. Qu'elle crève la gorge sèche, cette salope qui a partagé leur nourriture et leur boissons avant de fomenter cet horrible assassinat !

Bon et la cavalerie dans tout ça ?

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Matt Eversman
Caporal
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Mer 14 Sep - 13:15

Matt Eversman
MJ Matt - Paradize 2.0


Le rodéo mouvementé de la Chef Cuisinier resterait dans les annales. Dommage que personne n’at eu un appareil photo à sa disposition pour immortaliser l’instant car on parlerait encore des années dans les coursives d’Atlantis. Tout eut une fin et le rodéo prit trois secondes exactement après son début. La Cowgirl termina sonnée dans les buissons pour un petit moment. Débarrassé de l’objet encombrant sur son dos, le Yéti gueula à en faire trembler les arbres avant de se ruer en direction de l’indigène qui ne cessait de lui jeter de petits projectiles. Chaque pas de la grosse bête provoquait des secousses aux alentours. Rendu furax par cette course, le Yéti parvint à toucher d’un coup de patte l’indigène à la lisière de la forêt. Impossible pour autant de s’arrêter de suite, il parcourut encore quelques mètres dévalant à l’intérieur du campement où il sema la panique. Les Indigènes fuyaient se mettre à l’abri, les plus courageux tentaient d’opposer une certaine résistance en lançant des projectiles dans sa direction. Les chasseurs voyaient là l’occasion de ramener un grand trophée à leur actif et firent face. Certains étaient happés par les coups de patte, bousculés sur leur passage. Ça gueulait à tout va.

Le moment ne pouvait être mieux choisi pour ouvrir le feu. L’œil vissé dans le viseur de son arme, Eversman tentait d’ajuster ses tirs le mieux possible. Il devait s’y reprendre à plusieurs reprises pour abattre une cible en mouvement. Ses compétences en tir n’étaient pas vraiment en cause même si cela l’agaçait fortement. Il ne possédait pas un fusil fait pour des tirs de précision, peu stable en position allongée malgré le petit tas de bois qu’il avait pu former pour gagner en stabilité et son état ne l’aidait pas à se concentrer. Le sol semblait bouger légèrement l’obligeant à fermer les yeux quelques instants pour se reconcentrer suffisamment. A plusieurs reprises, une balle s’était perdue à proximité directe d’un de ses coéqupiers.

Profitant du désordre, Sheppard et Britt lancèrent l’assaut abattant tout indigène qui croisait leur chemin. Ils n’avaient qu’un but en tête, sauver les membres de l’équipe. Il fallait pour cela se frayer un passage jusqu’aux trois poteaux. Trois ? Il y en avait quatre pourtant…L’effroi parcouru le groupe en ayant cette vision. Le quatrième avait été arraché du sol par l’abominable homme des neiges, lui avait servi de gourdin avant qu’il ne soit projeté contre un groupe d’indigènes les écrasant avec son occupant au passage. Par chance, le mot étant mal placé mais il s’agissait de celui avec le Chef de clan. Les Atlantes et leurs poteaux demeuraient toujours debout, liés l’un à l’autre pour espérons quelques minutes encore.

La surprise passée, les aliens venaient de remarquer l’intrusion des Atlantes et tentaient de s’organiser en se scindant en deux groupes : l’un cherchant à repousser le yéti, l’autre pour les Atlantes. Il ne fallait pas que ses derniers récupèrent leurs collègues. Pas vivants.

« TUEZ LES ! »

La voix de l’un des chefs passa outre les cris pour délivrer l’ordre qui valait aussi bien pour les survivants que les prisonniers. Personne ne devait en réchapper. Les fidèles au Chef Tojumolco se rebellèrent contre les indigènes, provoquant de nouveaux cris du Chef adverse mais aussi un nouveau bazar. Ça tirait en tous sens.

Le feu commençait à prendre dans l’une des huttes et risquait de se propager aux autres. Le feu, cela semblait être la seule chose qui fasse peur au Yéti. Il reculait devant les lances et autres objets enflammés tendus par les indigènes et n’en devenait que plus dangereux. Il s’agitait en tout sens et finit par tomber en arrière lorsque son talon rencontra un gros obstacle et cela à quelques mètres des prisonniers. Profitant de l’occasion, les chasseurs lancèrent l’assaut mais c’était sans compter sur l’agilité du véloce animal. Peu à peu, le binôme avait fini par se rapprocher de ses partenaires profitant de se mettre à l’abri derrière divers débris. Sheppard avait fini par être touché à la main. Une vilaine coupure provoquée par une arme tranchante lorsqu’un indigène avait surgi de nulle part et l’emmenant au sol dans un combat au corps à corps. Il s’en était fallu de peu pour que le vainqueur ne soit l’aborigène. La lutte était âpre, chaque mètre gagné se faisait au prix d’un guerrier abattu mais ils ne pouvaient restés car leurs compagnons se retrouvaient entre eux et les indigènes.

// Mon Colonel, mon fusil s’est enrayé. //

Ce n’était vraiment pas le moment mais leur appui logistique venait de s’envoler. Ils étaient désormais livrés à eux même. Le clic fatidique n’annonçait pas la fin des munitions mais bien qu’une balle venait de se coincer à l’intérieur rendant l’arme inutilisable. Pestant contre tout et n’importe quoi, le Ranger quitta sa position se remettant sur pieds rapidement. Trop vite pour qu’il n’ait pas quelques vertiges. L’enchainement des premiers pas fut laborieux, très laborieux et il se retrouva dans un buisson quelques mètres plus loin. Chancelant, le fusil d’assaut accroché à la sangle et les mains servant à l’équilibrer, Eversman chercha à rejoindre les autres. Les sachant en danger, il tenta d’aller le plus vite possible ce qui occasionna plusieurs autres chutes. Il finit par rejoindre un endroit qui donnait l’impression qu’un bulldozer venait de tout abattre sur son chemin. Impressionnant et terrifiant en même temps. Cela lui fit oublier quelques instants les coups de feu, audibles depuis le lieu. Remarquant de l’agitation dans un des buissons et craignant un mini yéti, il dégaina sa dernière arme, son beretta mais rien de tout ça. Juste une paire de fesses enfermées dans un pantalon qui s’agitaient en tout sens. Aidant la personne à se redresser et se sortir de ce buisson épineux, il eut le droit à l’humour quelque peu douteux de la Chef Cuistot.

« Charmant ? Ah non ce n’est pas Charmant visiblement. »
« Désolé Cendrillon mais faudra te contenter de moi. Ton carrosse a eu visiblement un accident… »

L’aidant à se remettre sur pieds, le Ranger vérifia d’un rapide coup d’œil qu’elle n’était pas blessée avant que des bruits semblables à des explosions ne lui rappellent que les copains étaient en danger. Ni une, ni deux, les voilà courant en direction du campement. Là-bas la situation était tout autre. Le Yéti avait fini par décamper, sérieusement blessé. Le binôme était parvenu à libérer à la négociatrice du groupe. Impossible de faire de même avec les autres tant il subissait un feu nourri et constant sur leurs positions. Britt avait mené un combat au corps à corps qui resterait dans les annales. Son adversaire, chasseur émérite, avait tout tenté pour lui ôter la vie multipliant les coups de couteaux avant de finalement la coincer au sol. Genou appuyé sur sa plaie, il parvenait à rapprocher la lame de l’œil de son adversaire. Quelques millimètres et elle deviendrait cyclope. Arno chargea le sauvageon l’entrainant avec lui au sol permettant à Britt de se dégager et de le tuer.

L’arrivée des deux compères offrit un nouveau point d’appui obligeant les indigènes à revoir leur position. Nathalie put être secourue. Cette dernière était complètement hystérique, ne semblant pas reconnaître alliés et ennemis. Une bonne gifle remit quelques idées en place. Erin fut délivrée mais pas par ses amis. Le Chef ennemi s’en servit comme bouclier vivant, se retirant au milieu de ses troupes. Cette situation était étrangement familière, rappelant un duel avec un Sheppard blessé et un certain Kolya. Une lame s’enfonçant de quelques centimètres provoquant aussitôt une petite coulée sanglante. Ce type allait l’égorger. Un ordre fut gueulé faisant peu à peu cesser le feu du côté Atlante mais aussi côté rebelles.

« SORTEZ INFIDELES ! MONTREZ VOUS OU JE L’EGORGE »

La progression de quelques millimètres suffit à faire bouger le personnel Terrien. Pas question qu’un des leurs soit abattu devant eux, pas de cette façon. La consultante du CIS, déjà bien éprouvée par les derniers événements, ne semblait pas en état d’opposer une certaine résistance. Appuyée contre le restant d’une hutte, Eversman multipliait les regards en direction de Sheppard attendant la suite à donner. S’ils se rendaient, ils n’en sortiraient pas vivants. S’ils ouvraient le feu, ce serait Erin qui ne serait plus là. Le dilemme était atroce. Une vie contre six. La situation dans une impasse complète mais devant l’agressivité de son interlocuteur et l’urgence Sheppard fut obligé de se découvrir et de se mettre en avant.

« LES AUTRES… JE VEUX VOIR LES AUTRES !!! »

Hystérique, le Chef s’agitait en tous sens. Il suffisait d’un geste trop rapide pour que ce n’en soit fini d’Erin. Cette dernière tentait de se révolter mais c’était trop faible pour opposer une véritable résistance et le faire déjouer. Il ne réussit qu’à s’entailler davantage. Devant la pression du Chef, Arno finit par se montrer suivi par Mitsu et Eversman. Les deux rejoignirent leur chef d’équipe s’agenouillant lentement avant de porter leurs mains derrière la nuque. Se rendre à cet enfoiré et lui obéir sagement était difficile à avaler pour le Ranger mais ils n’avaient pas le choix s’il voulait sauver leur coéquipière.

« LES AUTRES ! »

Les Terriens tentèrent un pari en annonçant la perte de leurs coéquipiers. Leurs vies étaient désormais placées entre les mains d’une diplomate et d’une runneuse.

« COMMENT ? COMMENT SONT MORTS ? »

Méfiant, le Chef questionna les Terriens tout en maintenant le métal sous son prisonnier. Développer ses propos permettait de gagner du temps mais aussi de focaliser l’attention du Chef et de sa dizaine de guerriers. Hata et Dumond eurent quelques instants pour réfléchir à une issue et en faire part à l’autre. Elles devaient coopérer et allaient passer à l’action lorsqu’un hurlement attira l’attention de tous. Montée sur les restants d’une habitation, Miria venait de prendre plusieurs pas d’élan avant de s’élancer dans le regroupement, telle une gladiatrice. Sa lance de bois se figea dans le corps de son ennemi. Elle y avait mis toute sa hargne et sa haine envers cet homme. Elle le paya de sa vie, aussitôt abattue. Une lance lui transperçant l’estomac. La contre-attaque des deux compères fut immédiate. Profitant de l’agitation, les Atlantes parcoururent les derniers mètres restants se ruant sur leurs adversaires pour en découdre. Ce fut un carnage où chacun y laissa ses dernières forces et derniers moments de raison…

Le calme revint soudainement sur le camp… Le regard d’Eversman resta de longues secondes sur l’état de ses mains, sanglantes recouvertes du liquide chaud de son dernier ennemi qu’il avait rué de coups jusqu’au bout avant que des hurlements ne le ramènent à la réalité. Il fallut plusieurs personnes pour déloger Nathalie de sa victime, cette dernière étant en proie à une véritable hystérie. C’était terminé, enfin terminé… Le résultat autour d’eux n’était que désolation, sang et gémissements des blessés. Ce n’était vraiment pas beau à voir. Les opposants furent désarmés puis assommés avant d’être fermement ligotés. Certains avaient pris la fuite à bord d’embarcations ou même dans la forêt. Avant de porter les premiers soins aux autres, les Atlantes se regroupèrent se donnant l’accolade pour certains savourant simplement le fait d’être en vie et de s’être retrouvés. Le Ranger ne put s’empêcher d’ébouriffer la tignasse de son supérieur oubliant les tensions qui avaient pu être entre eux. Il s’en était fallu vraiment de peu ce coup-ci… Tous étaient dans un sale état mais ils étaient en vie, tous les sept…

« Paradize… mes fesses. »

Que le crétin qui avait donné ce surnom à cet enfer vert soit rué de coups. Les mains derrière la nuque, Eversman tentait de retrouver un souffle tout en faisant fit des derniers événements. Difficile, très difficile. Plonger ses mains dans l’eau salée fut une première solution pour balayer le sang de ses mains, s’arroser un peu le visage pour reprendre ses esprits et s’asseoir quelques instants, les yeux rivés vers l’océan. S’il s’allongeait et fermait les yeux, il était certain de pouvoir s’endormir.

Un peu plus loin, certains indigènes qui avaient fini par rejoindre la cause rebelle firent allégeance aux Terriens, s’excusant d’avoir suivi bêtement le supposé Chef mineur. Les Indigènes resteraient là quelques temps pour soigner les blessés mais aussi s’occuper des frères et sœurs tombés au combat. L’île de la Réunion portait finalement bien son nom… Les Terriens furent ramenés sur l’île principale à bord d'embarcations. Ils récupèrent leur blessée, plutôt en bonne forme contrairement à eux et marchèrent péniblement jusqu’à la porte des étoiles. Ce dernier trajet fut éreintant.

Mission Accomplie.

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Un grand MERCI à tous pour votre participation à cette mission. ;-)
J'espère qu'elle vous a plu !


° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

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Jeu 22 Sep - 9:02

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« Charmant ? Ah non ce n’est pas Charmant visiblement. » « Désolé Cendrillon mais faudra te contenter de moi. Ton carrosse a eu visiblement un accident… »

Je ne pus m'empêcher de pouffer quelque peu de rire:

-revoit tes classiques mon cher! Tu m'aurais dit Aurore pourquoi pas mais cendrillon ha ha !

Je commençais doucement à retirer les épines de mon corps. Je serrais les dents et souffrais un tant soit peu le martyr:

-et les autres ils en sont où? Demandais-je en faisant une vilaine grimace à cause de la douleur

Les explosions se faisaient entendre un peu plus loin sur leur gauche. "Par là..." Le ranger me retirait mes dernières épines et me tendis sa main que j’attrapais avec une certaine forme de vigueur afin de me relever.

-Bon il semblerait qu'on soit reparti à courir.

Les deux Atlantes se mirent à courir mais très vite, mais très vite je pouvais sentir que ma cheville gauche commençait à me faire défaut. Le gris avait dû remarquer mon ralentissement puisqu'il me jetait de nombreux et rapides coups d'œil. Il se rapprochait de moi afin de passer sa main dans mon dos pour agripper le gilet tactique que je portais et murmurai :

"appuies-toi sur moi... Faut qu'on avance"

À mon tour, je murmurais un petit merci à peine audible préférant me concentrer sur ma respiration et son souffle. La forêt semblait des plus agités autour de nous et des bruits de pas s'approcher rapidement d'eux
Concentré sur son avancée, le ranger continue de nous imposer une cadence élevée. Des larmes commencent à couler des yeux de mes yeux cernés, la douleur devenait lourde à supporter, trop lourde. Je maintenais tant bien que mal la cadence et continuais à serrer les dents tant que mon aide semblait focalisé sur tout autre chose. Il a même tenté d’accélérer l’allure mais malheureusement pour lui, je ne pouvais soutenir cette nouvelle vitesse. Il semblait remarquer la présence des perles cristallines qui coulaient sur mon visage.

"Accroches-toi encore un peu... On y est presque"

Alors que nous arrivions enfin à l’orée de la forêt, mon pied se prit dans une racine et entraina la chute de matte avec moi... Il lâche un juron.

"C'est quoi ça ."

L'infirmière improvisée que j’étais ne répondit rien d'autre qu'un pardon miséricordieux avant de se relever. Je tenais à peine sur mes jambes. Le ranger était nerveux. Il ne pouvait s’empêcher de jeter de nombreux entre le village et moi. Il tentait de me réimposer un rythme élevé mais concrètement, j’étais totalement incapable de le supporter. Le ranger pris mon sac et partit devant et je tentais tant bien que mal de le suivre de près. Après tout ce n’est comme si j’allais me perdre sur 150 mètres et puis j’avais largement de quoi me défendre. Un pistolet dont je ne n’arrivais toujours pas à retirer la sécurité et un arc et un carquois de flèche que je ne savais pas utiliser... À mon arrivée dans le campement, je pus voir une lionne rousse taper tout ce qui lui passer sous la main… spectacle assez effrayant à mon sens…ceci dit, les indigènes semblaient avoir décidé de changer de tactiques avec l’arrivée des « renforts ».

« SORTEZ INFIDELES ! MONTREZ-VOUS OU JE L’EGORGE »

L’un des indigènes, tenez un couteau sous le coup d’Érin et lui avait légèrement ouvert. Un filet de sang coulait depuis la plaie… Quelle cruauté ! Sheppard en tant que bon chef d’équipe fut le premier à sortir de notre cachette et parti s’agenouiller devant l’emplumé de service. Le sanguinaire indien ne semblait guère satisfait de l’arrivée d’un seul atlante et se mit de plus belle à proférer de nouvelle menace. Menaçant sérieusement la vie j’emboitais le pas de Wilson et Eversman. Je n’avais guère le choix. Cependant l’empaffée n’était toujours pas satisfaite et voulait aussi les autres. Il agissait tel un enfant pourri gâté des riches quartiers selon moi. Ce à quoi l’un de nous répondit que Hata de Dumont étaient mortes…

Le chef nous questionna longuement pour savoir si ce que nous disions était la vérité. Il ne semblait guère croire à nos mensonges… quand un cri vint déchirer la morbide quiétude qui s’était installée.
Miria venait de sauter dans le groupement de soldats face à nous et tua le pseudo chef mais elle fut aussitôt abattue… Et une nouvelle fois le combat repris… Mes compagnons foncèrent sur les indigènes qui s’entretuaient entre eux… Mon rôle dedans cette scène de chaos ? Je m’empressais d’aller voir l’indigène mortellement blessé en la tenant dans mes bras. Une nouvelle j’étais incapable de faire quoi que ce soit. C’était grisant. Une tronche dans la figure me fit revenir dans la réalité. Un de ces nudistes se tenait face à moi. Ni une ni deux, profitant du fait que je sois par terre, avec ma main je lui plantais une flèche dans son pied gauche avant de me relever et de lui mettre un bon coup de crosse dans la figure. Puis à mon tour je rejoins la mêlée générale.

Puis le calme revint… Autour de nous, ils n’y avaient qu’un désert de cadavres et de blessés… Malgré le chaos ambiant, tous les sept nous étions en vie. Ce qui était une bonne nouvelle. Les indigènes survivants nous firent allégeance. Je m’empressais d’apporter les premiers soins nécessaires à Érin, Nathalie et Arno. Pour les deux derniers des blessures n’avaient pas été des plus importantes et il leur faudrait juste passer à l’infirmerie d’Atlantis pour savoir s’ils avaient attrapé une infection. Le cas d’érin n'était d’autant plus préoccupant que celui de ses compères. S’en sortirait-elle sans cicatrice visible ? Rien n’en était moins sur… je m’attelais ensuite à aider les soigneurs indiens à s’occuper de leurs blessés. Puis en attendant que nous repartions en canoë, je me suis isolé loin de tout ce qui ressemblait à un bipède.

Une fois arrivée sur l’ile où nous avions débarquais je fis signe aux autres de m’attendre disant que j’avais quelque chose à faire. L’un d’entre eux voulut me suivre mais il essuya un sec refus de ma part. Rejoignant la cabane de Miria, je trouvais un enfant au sein de celle-ci. Il était dans son coin et semblait être d’une humeur bien triste. Quoi de plus normal lorsqu’on a perdu sa mère… nous échangeâmes de brèves paroles et tous les deux on se mit à laisser échapper quelques larmes. Je lui tendis alors une photo de sa mère et lui qu’il avait prise une journée en arrière avec le polaroïd. Sans que je m’en aperçoive, il m’enlaçait dans ses bras d’une manière chaleureuse. Et je le lui rendis… Voyant que le temps passait et craignant que mes camarades ne se demandent ce que j’étais en train, de faire, je dus à contre cœur me résigner à partir.
Les Atlantes semblaient se laisser dominer par leurs impatiences de rentrer sur notre base mais pour ma part je ne l’étais pas particulièrement. J’avais perdu en ces lieux la chose la plus rare qui puisse exister sur notre monde… l’innocence.

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Jeu 22 Sep - 11:27

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Un léger grésillement se fit entendre venant du poteau ou était attaché Arno. Malgré son esprit défaillant Nathalie savait ce que cela signifiait. Leurs compagnons tentaient de prendre contact avec eux. Elle tendit l'oreille, mais n'arriva pas à comprendre ce qui se disait. La radio était réglée au minimum. Bien sûr, c'était une bonne chose, ainsi les emplumés, tout excité et hurlant ne s'inquiétèrent pas de savoir d'où venait ce léger bruit. Nul doute que s'ils avaient trouvé l'objet, ils aurait prix la peine de le détruire... et de faire passer un sale quart d'heure à son porteur.

Arno leur lança un regard, avant de faire mine de s’évanouir. Nathalie ne comprit pas trop ce qu'il faisait. Elle avait de plus en plus de mal à arriver à mobiliser les deux neurones qui étaient encore contrôlées par sa raison. Mais, quelque chose lui disait qu'il ne faisait pas ça pour s'éviter de nouvelles tortures. Il devait avoir reçu des instructions. Elle s'efforça de se calmer, lançant des regards fous sur les fourrés autour du camps. Soudain, elle remarqua une agitation dans les branches... c'était encore loin, mais ça se rapprochait du camps à la vitesse grand V. Elle se sentit pâlir. Elle venait de comprendre ce qui fonçait vers eux... le yeti !

Enfin, la lumière ce fit dans son esprit. Les animaux s'attaque rarement à une proie immobile. Surtout quand il y en a pleins d'autres qui s'agitent autour d'eux. Or le campement grouillait de sauvages jubilant et s'agitant en tout sens. Peu après, leur attention fut détourné de leurs prisonniers. Nathalie poussa un soupir de soulagement. Elle n'était pas sûre qu'elle aurait réussit à supporter une nouvelle séance de coupures.

Le yéti poussa un cri strident, les branches s'agitaient et craquaient de plus en plus prés du camps. Soudain une indienne hurlante et paniquée jaillit des fourrés. Nathalie reconnu l' « amie » de Mimi. Enfin, si le terme d'ami pouvait encore être adapté à quelqu'un appartenant à cette race d'indigène. Presque immédiatement, le grand singe fit son entrée dans le camps, grondant, montrant les dents, balançant ses longs bras, fauchant les guerriers qui se trouvaient à sa portée.

Nathalie laissa sa tête tomber sur sa poitrine, fermant a moitié les yeux et s'efforçant de contrôler sa respiration et de rester aussi immobile que possible malgré les tremblements qui la parcouraient. Elle espérait qu'il n'était pas attiré par l'odeur du sang, parce que vu l'état des prisonniers, si c'était le cas, ils n'avaient aucune chance d'en réchapper.

Le singe entra le camp, poursuivant les indigènes, changeant de proies à chaque nouveau mouvement. Il avait crée une belle panique, malheureusement, les emplumés se reprirent vite, commençant à chasser l'animal avec leurs lances et leurs flèches, le rendant encore plus agressif, et l'obligeant à se rapprocher de plus en plus des poteaux auxquels les prisonniers étaient attachés. A travers ses yeux mi-clos, la jeune femme vit le singe se saisir du pylône où se trouvait le chef Tojumolca et l'utiliser comme gourdin pour se débarrasser de ses assaillants. Elle ferma les yeux, incapable de supporter cette vision du corps désarticulé du seul indigène qui avait tenté de prendre leur défense. La jeune femme rouvrit les yeux au moment où John et Britt bondissait des fourrés. Elle faillit pleurer de soulagement en les voyants vivants.

Peu après, des tirs se firent entendre. Un tireur embusqué dans les fourrés dézinguait les sauvages. Nathalie pria pour que le sniper, qu'elle supposa être Matt, ne voyait pas double à cause de son traumatisme crânien, parce qu'elle trouvait qu'il tirait un peu trop dans leur direction. Ce serait trop bête de mourir ici sous un tir ami. Son espoir sur les capacités de tir du Rangers furent déçus. Il lui fallait plusieurs tirs pour atteindre ses cibles, les balles perdues venant se ficher dans la terre au pied des otages, voir même égratigner le bois des poteau au dessus de leurs têtes.

Elle commençait à sérieusement se dire qu'entre le singe, les tirs approximatifs de Matt et les sauvages, ils auraient beaucoup de chance de ne pas mourir attachés à leur poteau.

Le chef des sauvage, découvrant les deux Atlantes qui tentaient de rejoindre leurs compagnons pour les libérer hurla l'ordre de les tuer. Heureusement pour les prisonniers, les indigènes du Chef Tojumolco se rebellèrent contre cet ordre. Le désordre devint général. Des indigènes se battaient entre eux, certains tentaient de freiner la progression de John et de Britt vers les poteaux, d'autres protégeaient les prisonniers.

Un feu se déclara dans l'une des huttes, les indigènes eurent vite fait de comprendre que le yeti comme bien des animaux sauvages craignait les flammes, et commencèrent à le repousser en brandissant vers lui des branches enflammés, le rendant encore plus dangereux par sa panique. Il fini par chuter, les sauvages en profitèrent pour lui sauter dessus avec leurs lances, mais l'animal avait plus de ressources que ce qu'ils avaient envisagé, il se releva.

Quoi qu'il en soit, cette diversion permit à John et à Britt de continuer leur progression vers les prisonniers. Nathalie ne put retenir un hurlement quand elle vit un des indigènes sauter sur John, le blessant profondément à la main avant de le jeter à terre. Elle s'agita contre son poteau. L'idée de voir l'homme qu'elle aimait mourir ainsi à quelques mètres d'elle la rendit enragée, mais la rage ne pouvait rien contre la solidité des cordes qui la maintenait. Elles lui mordaient méchamment les poignet et les chevilles, faisant à nouveau saigner les abrasions qu'elles s'étaient faite quelques minutes plus tôt.

- « NON ! » Hurla-t-elle à nouveau. « NON ! JOHN ! »

Nathalie sentit des larmes de frustrations rouler sur ses joues. Si seulement elle avait pu se libérer, elle était sûre que dans l'état de rage où elle était, elle aurait pu se montrer redoutable. Elle n'avait qu'une envie, pouvoir exterminer ses vermines ! Il n'y avait plus aucune trace de pitié en elle. Elle voulait les voir crever !

Incapable de supporter le spectacle, elle ferma les yeux. Priant de tout son cœur pour que John réussisse à se sortir de ce mauvais pas. Elle hurla lorsqu'elle sentit des mains se refermer sur ses bras et couper ses liens. Elle ne pouvait imaginer autre chose qu'un des sauvages voulant s'amuser avec elle. Et bien, s'il voulait s'amuser, il allait être servit. Nathalie se débattit bec et ongle, frappants et griffant son agresseur, cherchant à le mordre avec une sauvagerie animale. Il se défendait bien. Évitant habilement ses coups de dents, mais il ne put éviter très longtemps ses coups de griffe. Elle hurla de plaisir en sentant ses ongles rencontrer de la peau et s'y enfoncer.

Une paire de gifles bien senties, accompagnée de son nom prononcé avec force adoucit d'une nuance d'inquiétude l'obligèrent à ouvrir les yeux avec un halètement de surprise. Son regard se planta dans l'émeraude des yeux de John. Nathalie cligna des yeux plusieurs fois, comme si elle se réveillait d'un mauvais rêve, regardant John comme si elle n'en croyait pas ses yeux. Elle remarqua quelques gouttes de sang sur sa joue, issues d'une griffures très marquée sur sa joue. Elle se sentit pâlir, prenant conscience que c'était probablement ses propres ongles qui lui avait infligé cette blessure :

"Mon Dieu John... c'est... c'est moi qui..."

Elle leva la main pour effleurer sa joue, les yeux larmoyant

- "Je suis désolée. » souffla-t-elle.

Elle se jeta à son cou, sanglotant tant pour les griffures qu'elle lui avaient infligées que pour toutes les tortures qu'elle avait subit.

- « Ce n'est rien » lui répondit-il d'un ton qu'il voulait rassurant, mais qui avait des accent vaguement choqué.

Nathalie profita des quelques secondes qu'elle réussit à lui voler pour frotter son nez contre son cou et respirer son odeur enveloppante et rassurante.

Malheureusement, au milieu de tout ce chaos, elle ne put pas en profiter bien longtemps... pourtant, dieu savait qu'elle avait besoin d'être rassurée et réconfortée. Mais les emplumés vindicatifs en avait décidé autrement. L'un d'eux se rua vers le couple, probablement parfaitement inconscient de ce qui se passait, et même s'il en avait été conscient, probablement qu'il s'en serait royalement foutu, à moins qu'il n'ai profité de l'opportunité d'utiliser leurs sentiments l'un contre l'autre.

John ne lui en laissa pas l'opportunité, il se dégagea de Nathalie et se décala pour trucider l'agresseur, avant de se retourner pour faire face à un autre indigène.

Nathalie, toujours un peu sonnée, le regardait faire... Jusqu'à ce qu'elle réalise qu'un troisième emplumé s'approchait de John dans son dos, un poignard déjà levé pour le lui planter entre les omoplate. Le sang de la rouquine ne fit qu'un tour. Maintenant, elle était libre. Hors que question qu'elle reste plantée comme une andouille pendant qu'un sauvage lui faisait du mal !

Il semblait ne pas avoir réalisé que la jeune femme avait été détachée de son piquet. C'est à peine s'il lui jeta un coup d’œil dédaigneux.

Sa rage se ranima, prenant des proportion d'incendie. Hors de question qu'elle permette à l'un de ses sauvages emplumés de poignarder l'homme qu'elle aimait dans le dos. Sans réfléchir plus avant, réagissant instinctivement, elle lui sauta dessus, passant la corde qui pendait encore à un de ses poignet avant de se rejeter de tout son poids en arrière. La corde se heurta brutalement la gorge de l'homme, lui coupant instantanément le souffle, l'empêchant de faire le moindre geste de défense. En quelques secondes, il fut couchée sur le dos, les jambes de la jeune femme étroitement serrée autour de son torse, immobilisant ses bras, pendant qu'elle tirait de toute ses forces sur la corde autour de son cou. En quelques secondes, après quelques soubresaut, il fut inconscient.

Nathalie repoussa brutalement le corps inerte pour se dégager, lui balançant un coup de rangers dans le nez pour être sûre qu'il ne revienne pas l'emmerder tout de suite. Elle ressentit une satisfaction étrange et sauvage à entendre le bruit d'un os brisé. Elle s'empara de l'arc et du carquois de flèches de sa victime, jetant un coup d’œil à John pour s'assurer qu'il allait bien. Elle n'était pas consciente de l'état dans lequel elle était, ni de ce que son attitude pouvait avoir d'inquiétant, surtout pour quelqu'un la connaissant aussi intimement que John. Pour l'instant, elle n'était plus la fragile et douce jeune femme qu'il avait toujours connu... qu'ils avaient tous toujours connu. Pour l'instant, elle était une louve prête à donner sa vie pour protéger ceux qu'elle aimait.

Il y avait des années qu'elle n'avait pas utilisé un arc, mais petite, elle avait beaucoup joué avec celui que son oncle lui avait offert pour un noël. Bien sur, ça ne faisait pas d'elle une archère exceptionnelle, mais elle visait suffisamment bien pour pouvoir faire des dégâts à une distance de 5 ou 10 mètres, surtout vu la puissance des arcs utilisés par les hommes de cette tribu. Et puis, ça devait être comme le vélo, ça ne s'oubliait pas. Elle savait aussi qu'elle n'avait pas forcément besoin d'être précise dans ses tirs puisque d'après la réaction de Britt, les flèches étaient probablement enduite de poison.

Effectivement, son corps n'avait pas oublié, elle retrouva les mouvements de façon mécanique. La première flèche qu'elle décocha se planta entre les omoplates d'un des guerriers. La façon dont il s'écroula laissa penser à l'archère qu'elle l'avait touché à la colonne vertébrale. Elle exulta bruyamment, sans vraiment se soucier du regard tout à la fois choqué et vaguement admiratif que lui lança John qui se trouvait toujours non loin d'elle.

Nathalie n'était plus la négociatrice, diplomate et douce que tous connaissaient. Après toutes les souffrances et les épreuves qu'elle avait connu cette nuit, elle tenait plus de la sauvage amazone, poussant des cris guerriers, en encochant la flèche suivant et cherchant une nouvelle victime.

Au grès de la bagarre, elle et John s'était trouvé de plus en plus éloignée. Mais, elle n'en eu même pas vraiment conscience. Tout ce qu'elle avait vécu cette nuit avait réveillé le plus sauvage de ce qui dormait en elle. Elle ne se posait plus la question de savoir si elle survivrait à cette nuit. Elle ne se posait plus la question de savoir si elle aurait encore l'occasion de ressentir la douceur et la chaleur des bras de son amant autour d'elle. Toute les peurs et les souffrances endurées avaient tué la douce jeune femme qu'elle était pour réveiller brutalement un instinct de survie qu'elle même ne se connaissait pas. Elle mourrait peut peut être ce soir, mais elle ne mourrait pas s'en s'être défendue bec et ongles et emporté le maximum de ses ennemis avec elle.

Elle sentit un mouvement derrière elle. Un des indigènes tentait de la prendre à revers. Il n'eut pas le temps de le regretter. Nathalie lui planta la flèche qu'elle tenait à la main dans la gorge, avec une force dont elle ne se serait jamais cru capable. La flèche la traversa de part en part. Elle ressentit un immense plaisir à garder les yeux dans les siens, souriant sauvagement, prenant un plaisir infini à voir la vie quitter son regard. La douleur, la haine et la rage avait fait d'elle un fauve assoiffé de sang. Elles avaient aussi accentué sa vigilance. Elle surveillait ses arrières, tout en décochant de nouvelles flèches, visant toujours la partie la plus large des corps pour augmenter ses chances de faire mouche.

Pour pouvoir tirer, elle était resté un peu en retrait du gros de la bataille. Soudain elle entendit le chef des emplumés leur hurler de se rendre. Tournant les yeux vers lui, elle vit qu'il avaient pris Erin en otage, elle avait un couteau sous le cou. Couteau qu'il appuyait suffisamment fort sur la peau délicate de la jeune femme pour y faire perler quelques gouttes de sang, amplifiant chez Nathalie l'instinct de protection. Quoi qu'elle ait put ressentir pour Erin depuis le début de la journée (passant de l’empathie, lorsqu'elles étaient en train de bronzer sur la plage, à la jalousie, en voyant John se soucier plus de la consultante que d'elle même). A cet instant, tout ce que Nathalie voyait c'était un alien menaçant de mort l'une des sienne.

Nathalie recula un peu pour se trouver hors de sa vue, encochant une nouvelle flèche. Elle avait dans l'idée d'abattre l'emplumé qui avait eu l'idée de prendre Erin en otage. Mais, sa raison réussit à lui rappeler que de là où elle se trouvait, elle avait autant de chance de tuer Erin que le sauvage. Avec un grognement de frustration, elle baissa son arc. Il lui faudrait attendre d'avoir un meilleur angle de tir. Si elle était arrivé à se mettre dans son dos... mais l'homme n'était pas idiot, il s'était adossé à une des hutte.

Elle vit ses compagnons poser leurs armes. Elle hésita à faire de même, mais visiblement, aucun des indigènes ne l'avaient remarquée dans l'ombre de la cahute. Elle ne voyait pas trop ce qu'elle pourrait faire pour empêcher les sauvages de tous les massacrer, mais elle se disait que si elle se rendait elle aussi, elle ne risquerait pas de faire grand chose. Elle essayait de réfléchir furieusement, mais elle ne trouvait pas de solution. La seule chose qu'elle envisageait était de sauter dans le tas, ce qui provoquerait impeccablement la mort d'Erin, et accessoirement la sienne et plus généralement un gros carnage.

Un mouvement derrière elle la fit se retourner brusquement, relevant son arc... qui lui fut arraché des mains juste avant qu'elle ne décoche la flèche. L'alien blonde avait visiblement réussit à se faire discrète elle aussi. Ce qui n'aurait pas du la surprendre.

Nathalie entendit le sauvage exiger qu'elles se montrent. Aussitôt John déclara qu'elles étaient morte. Leur offrant ainsi un léger répit pour éventuellement trouver un moyen d'action pour les sortir de se mauvais pas. La rouquine regarda la blonde.

- « Maintenant on fait quoi ? » demanda-t-elle/

- "Nous tuer eux. Nous tous tuer eux." répondit Britt d'une voix feulante.

"Excellente idée !" dit Nath avec un sourire carnassier, "Malheureusement, si on attaque maintenant, il va tuer Erin. Faut trouver une diversion." ajouta-t-elle avec une moue déçue.

"Toi savoir bien tirer avec arc ?" tout en disant cela, elle enduisait d'un drôle de liquide visqueux jaunâtre la lame d'un couteau de combat. "Si toi bien tirer, moi avoir ça." Dit-elle en montrant le récipient contenant la mystérieuse potion. "Ça être poison mortel. Pas être comme poison à eux."

- "Très intéressant !" répondit Nathalie en observant attentivement l'étrange liquide visqueux. Elle prit une flèche et imita la blondinette "Il y a longtemps que je n'avais pas tiré, mais, si c'est le but de ta question, même si je n'atteint pas toujours ma cible la où j'aurais voulu, il est rare que je la rate, et encore moins que je touche quelqu'un d'autre." répondit-elle en lui faisant un clin d’œil en encochant la flèche, prête à profiter de la moindre occasion pour trucider l'emplumé.

- "Pas facile de trouver diversion." reprit l'alien d'un air pensif en observant la scène de la reddition des autres membres de l'équipe. "Eux stupides ! Pas ça sauver rouge. Ça mettre en danger tout le monde. Eux vraiment stupides." Ajouta-t-elle d'un ton catégorique.

Nathalie préféra ne pas entrer sur le terrain de l'esprit d'équipe et de la devise de John "On ne laisse personne derrière". Mais elle devait bien reconnaître que là, tout le groupe se retrouvait en danger. Contre un preneur d'otage humain ayant des exigences particulière, ça pouvait marcher... mais ici, la seule exigence des emplumés était d'exterminer tout les atlantes. Si elles ne trouvaient pas une solution, ça allait être un carnage. Quoi qu'il en soit il répugnait à la jeune femme d'avouer qu'elle partageait vaguement le sentiment de la guerrière.

-"pas forcément. Ils essaient de gagner du temps. John sait que nous somme encore libre de nos mouvements. Mais oui, si nous ne trouvons pas une moyen d'action rapidement, il n'y aura plus grand monde à sauver." dit-elle entre ses dent serrés.

Finalement, ce fut une des indigène qui leur offrit la diversion attendu. Miria, la jeune amie de Mitsu avait réussit à grimper sur le toi de la hutte, armée d'une lance et sauta sur le chef de la tribut des mineurs pour tenter de le tuer. La pauvre n'eut pas le temps d'atteindre son but avant d'être transpercée par une lance par les guerriers fidèle à leur chef, mais elle offrit aux deux filles la distraction espérée. Son meurtre ne resta pas impuni.

Dans un mouvement de surprise, l'homme avait lâché Erin pour faire face à son agresseur, offrant à Nathalie une parfaite cible de face. Elle se redressa d'un bon et décocha sa flèche enduite de poison tandis que Britt se jetée dans la mêlée avec une satisfaction plus qu'évidente. Malgré son bras blessé, ou peut être justement à cause de ça, elle faisait preuve d'une virulence et d'une sauvagerie peu commune même pour elle.

La flèche de Nathalie se planta dans la poitrine du sauvage. Il eut un vague regard de stupeur en direction du bouquet de plume qui venait de fleurir sur son torse avant de s'effondrer, foudroyé par le poison.

Les autres Atlantes en profitèrent pour reprendre leurs armes et se jeter contre leurs ennemies. La bataille fut féroce. Même si Nathalie ne devait en garder qu'un souvenir plutôt vague et embrumée. Elle était concentré sur ses tirs, elle savait qu'elle ne serait pas très utile dans le combat au corps à corps, par contre, de là où elle se trouvait, elle pouvait aider ses compagnons par ses traits.

Malheureusement pour elle, un des indigène avait remarqué son manège et la pris à revers. Elle n'eut pas d'autre choix que de lutter au corps à corps à main nue. Il lui avait passé le bras autour de la gorge et cherchait à la poignarder. Elle remercia silencieusement Karola de lui avoir donné quelques notions de self défense. Dans ce cas précis, son arc ne lui était pas d'une grande utilité. D'une main elle réussit à parer le cou qu'il tentait de lui porter et accompagna sa défense par une attaque, certes bien peu conventionnelle mais très efficace. Elle lança sa tête en arrière et lui fracassa le nez avant de lui planter la flèche qu'elle tenait à la main dans la cuisse.

Une fois l'homme sonné, elle se retourna pour lui faire face, et perdit vraiment toute mesure. Elle lui sauta littéralement à la gorge. Il était hors de combat depuis longtemps, mais elle n'arrivait pas à se contrôler, continuant à le frapper à coup de poings et à coups de pieds en hurlant. Elle ne s'aperçut même pas que la bataille était terminée pour les autres. Elle se rebiffa contre les mains qui tentaient de la saisir pour l'éloigner de sa victime. Il lui fallut plusieurs secondes et d'entendre son nom prononcé pour comprendre que c'était ses compagnons qui la retenait et que c'était fini... le cauchemars était enfin fini.

Elle cligna des yeux plusieurs fois, essuya d'un revers de la main le liquide chaud et poisseux qu'elle sentait couler sur son visage, étalant un peu plus le sang en posant les yeux sur l'homme qu'elle venait de littéralement massacrer. Elle regarda ses mains aux jointures abîmées et couverte de sang, sans savoir si s'était le sien ou celui de son ennemie. Plus probablement un mélange des deux.

Nathalie reprit pied dans la réalité en voyant le carnage autour d'elle. Les huttes brûlées, la place où ils avaient fait la fêtes quelques heures plus tôt jonchée de corps, le sable gorgé de sang. Le silence n'était plus brisé que par le gémissement des blessés. Les hommes de Tojumolco achevèrent de désarmer et assommer les opposants avant de les ligoter étroitement.

Les Atlantes se regroupèrent pour donner libre cours à quelques effusions d'affection et de félicitation. La jeune femme leva une de ses flèches en guise de salut envers Britt et rit en en voyant Matt ébouriffer les cheveux de John et du résister à l'envie de se jeter dans ses bras. Ils étaient tous vivant... bien sûr, ils étaient loin d'être en bon état, mais ils était tous vivant et sur leur deux jambes... même si dans le cas d'Erin, on pouvait se demander si elle le resterait longtemps. La pauvre avait une tête de déterrée. Après ces brèves effusions, ils s'occupèrent plus sérieusement des blessés.

Matt maronna quelque chose à propos du surnom de la planète, bien mal choisit, et Nathalie lui sourit. Elle était on ne peut plus d'accord... Hell semblait être un nom bien plus approprié. Après que le triste événement qui avait entrainé toute cette violence eut été élucidé, les indigènes firent amande honorable en proposant aux Atlantes de les ramener sur le continent pour qu'ils puissent regagner leurs pénates.

Avant de monter dans une des pirogues, Nathalie ne put résister à l'envie de se laver. Pendant que les autres installaient les blessés les plus sérieux dans les embarcations, elle avança dans l'eau jusqu'à la taille avant de se frotter énergiquement les mains et le visage avec l'eau salée de l'océan. Elle siffla de douleur sous la brûlure du sel sur ses plaies, mais se sentit revigorée et apaisée par ce bain purificateur.

Le voyage de retour lui fut pénible, bien qu'elle n'en garde qu'un souvenir brumeux. L'adrenaline avait fait long feu dans ses veines, éteignant en elle toute forme de combativité. Les images de son combat, des hommes qu'elle avait abattu sans sourciller, et même pire, avec une forme de joie malsaine l'assaillirent et lui donnèrent la nausée. Cette nuit avait révélé ce qu'il y avait de pire en elle. La brutalité, le sadisme... Elle ne voulait pas être ce genre de personne, même si elle devait bien reconnaître que sans ça elle n'aurait probablement pas survécut... Elle savait déjà que ses prochaines nuits seraient peuplées de cauchemars et qu'il lui faudrait du temps pour arriver à vivre avec le souvenir de ce qu'elle avait été dans cet enfers.

Une fois revenu sur la cité et la porte refermée, Nathalie ressentit un immense contre coup. Une fatigue telle qu'elle avait l'impression que ses jambes avaient du mal à la porter. L'arc et les flèches auquel elle se cramponnait encore lui glissèrent des mains et se rependirent sur le sol de marbre avec un bruit de mikado.

La salle d'embarquement était le théâtre d'une activité intensive. Elle grouillait de monde. Des équipes médicales s'activaient pour prendre en charge les blessés les plus sérieux. John claudiquait de l'un à l'autre, elle soupira de soulagement et frissonna rétrospectivement en réalisant qu'elle avait bien faillit le perdre. Elle observait le spectacle hagarde, les bras ballants, avec l'impression qu'elle n'était qu'une spectatrice transparente. Peut-être était-elle morte là bas et qu'elle n'en avait pas conscience ? Peut être que seul son fantôme invisible à tous était rentré avec les autres... Elle secoua la tête pour chasser cette idée ridicule. Si elle avait été morte, elle espérait bien qu'elle n'aurait pas eut aussi mal.

Elle sentait que son psychisme était sur le point de s'effondrer. Il lui fallait absolument quitter cet endroit. Elle avait besoin d'être seule, comme un animal blessé se serait caché pour lécher ses plaies. Elle avait besoin d'une douche et de s'envelopper dans la chaude sécurité de sa couette.

Elle fit brusquement demi-tour et se heurta au gentil docteur Beckett.

- « Où allez-vous si vite Mlle Dumond ? » lui demanda-t-il d'un ton doux.

« Chez moi. J'ai besoin d'une douche et de mon lit. » répondit-elle d'un ton rêveur

- « Vous avez besoin de soins, de point de suture et de quelques radios » répondit le médecin d'un ton doux mais qui ne souffrait aucune réplique en faisant signe à deux brancardiers.

Vu qu'elle avait le choix... elle haussa les épaules en soupirant profondément. Ça allait prendre des heures. Elle se sentait épuisée et sa combativité avait fait long feu.

Elle se retourna pour ramasser son arc et ses flèches, elle voulait les garder. Puis elle laissa les infirmiers l'installer sur le brancard et évaluer rapidement ses blessures. Elle avait l'impression de flotter au dessus de son corps, elle sentit quelques larmes couler sur ses joues.

- « Vous êtes en état de choc » lui dit l'un d'eux après lui avoir prit le pouls et observer ses pupilles, la passer la jeune femmes des larmes à un rire légèrement hystérique. Mais c'est qu'il était doué le petit ! Comme si elle ne le savait pas !

Finalement, les choses allèrent plus vite que prévue. Elle fut lavé, suturé, pensée. Les radios et autres examens ne montrèrent aucune fracture ni lésion internes. Elle aurait voulu quitter l'infirmerie, mais n'eut pas le courage de se disputer avec Beckett qui insistait pour la garder en observation au moins pour la nuit.

Moins de deux heures plus tard elle était installée dans un lit frais et doux, dans un box isolée du reste de l'infirmerie par des rideaux et put laisser libre court à son désarrois libérant le flot de ses larmes en de gros sanglots douloureux pour sa poitrine contusionnée. Mais les calmants qu'on lui avait donné eurent tôt fait de faire leur effet. Rapidement, les sanglots s'espacèrent, seules quelques larmes paresseuses mouillèrent encore son oreiller pendant quelques minutes avant qu'elle ne sombre dans l'obscurité confortable et rassurante d'un profond sommeil sans rêve.

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Jeu 22 Sep - 14:51

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Le sol s’était mis à trembler de façon rythmée, à la manière d’un pas cadencé et régulier. Et pour cause, il s’agissait ni plus ni moins de l’affreux Yéti que les atlantes avaient malheureusement croisé dans la forêt quelques heures plus tôt, ce même Yéti qui avait tenté de se farcir la belle asiatique en guise de casse dalle ou de jouet à fracasser sur les arbres, ce foutu Yéti qui avait mis une claque de gaulois dans la tronche d’Arno, l’envoyant valdinguer quelques mètres plus loin, groggy mais conscient. C’était d’ailleurs cette effroyable bête poilue qui avait permis, bien malgré elle, de signaler la position des terriens aux emplumés, et qui donc avait conduit à la capture des trois malheureux cloué au pilori : Nathalie, Arno et Erin. Ces derniers venaient de passer un sale moment, en la tranchante compagnie d’une lame que trop bien affutée, laquelle s’était gorgée de leur sang alors que les indigènes la faisaient chanter sur leur peau à tour de rôle.

Mais l’arrivée - providentielle diront certains - de King Kong, stoppa toute velléités à l’encontre des atlantes, qui virent dans cette apparition soudaine (et velue) un moment de répit. Erin était lessivée, tant physiquement que moralement. Elle ne pouvait prêter qu’une attention partielle à ce qu’il se passait. Elle comprenait seulement maintenant que le petit crépitement technologique qu’elle avait entendu il y a quelques secondes provenait d’une radio terrienne, et qu’on les prévenait de rester immobile vis-à-vis de l’animal qui allait arriver. Pour ça, elle n’allait pas vraiment avoir de problème. Entravée, ligotée, saignée, toutes formes de combativités s’étaient envolée. Elle se laissa mollement pendre sur son poteau, n'ayant cure des abrasions sur ses poignets, tout en attendant que ça se passe. Devait-elle s’inquiéter de sa sécurité ? A quoi bon, de toute manière, elle était déjà morte. Ne devait-elle pas essayer de se défaire de ses entraves pour aider ses compagnons à mener l’assaut final ? Elle fit un petit sourire ironique au sol, face à cette question latente qui lui traversait l’esprit. Qu’est-ce qu’elle pouvait être conne ! Est-ce qu’elle aurait attendu ce moment précis pour pouvoir se soustraire aux liens qui l’enserraient ? Ne l’aurait-elle pas fait plutôt quand ils voulaient la charcuter ? Bien sûr que si, alors à quoi bon tenter encore quelque chose pour s’échapper de ce poteau ?

C’était devenu un capharnaüm, alors qu’elle ne pensait pas que ça pouvait être pire d’un point de vue sonorité. Et pourtant, les primitifs hurlaient, le singe leur rendait la pareille, et rapidement, des coups de feu se firent entendre et la mort commença à pleuvoir. La jeune femme était incapable de dire ce qu’il s’était réellement passé durant cette bataille rangée. Elle prit conscience que le chef du clan allié avait disparu, son poteau aussi. Elle vit avec une certaine horreur mal dissimulée, que l’abominable homme des neiges était en train de manier du gourdin avec une dextérité exemplaire. Le pauvre mec au bout du piquet devait être mort d’avoir tapé les autres humains à portée de singe, et si ce n’était pas le cas, il le serait surement quand le grand primate jeta son arme artisanale sur un groupe de primitifs qui essayait de la lui mettre à l’envers avec leurs lances pointues. Ce fut un strike de premier ordre.

Le chef des entartés gueulaient des ordres, et il avait le mérite d’avoir du coffre. Quelque part, Erin espérait qu’il s’époumonerait de la sorte quand un atlante le truciderait en lui infligeant mille tourments. La consultante redressa un peu la tête quand elle entendit Nathalie hurler. Le lieutenant-colonel était en sale posture, aux prises avec des indigènes et sa main semblait poisseuse de sang. Elle ne pouvait pas être certaine, sa vision se troublant par instant. Certainement la chaleur, à moins que ce ne soit la perte de sang qui commençait à produire ses effets. Les différents affrontements continuèrent un moment, voyant s’enfuir une nouvelle fois Georges qui retournait certainement tourner une pub tic-tac, ce qui permit aux indigènes encore debout, de se rassembler et d’essayer de contenir les atlantes. Leur cinglé de chef eut une bien meilleure idée, et il fallait croire qu’Erin était la proie facile pour les types souhaitant lui faire un second sourire avec une lame.

Elle venait de passer d’un poteau aux bras d’un homme, sans trop savoir comment elle s’était retrouvée dans cette position. Toujours est-il qu’il la tenait fermement en respect, loin d’être tendre avec elle. En même temps, il devait mettre de l’énergie pour la maintenir, car elle ne faisait rien pour tenir correctement sur ses jambes. Il la traina vers une hutte, ce qui eut le mérite de la faire réagir quelque peu : il comptait lui faire quoi dans cette foutue cabane ?! Elle rua dans les brancards avec toute l’énergie du désespoir, mais c’était peine perdue. Elle allait passer à la casserole. Néanmoins, il s’arrêta, dos à la hutte. D’un geste brusque il la redressa et se colla à elle, s’en servant comme bouclier humain. Quel lâche. Pourquoi personne ne voyait-il rien ? Pourquoi est-ce que quelqu’un n’intervenait pas ?

« SORTEZ INFIDELES ! MONTREZ VOUS OU JE L’EGORGE »

Il gueula comme un putois, couvrant le vacarme des différentes confrontations qui se tenaient sur la plage déjà rougit du sang de plusieurs hommes et femmes. A peine les mots franchirent sa bouche qu’il plaqua la lame de son couteau sur la gorge de la consultante, la pointe dangereusement fichée prêt de son œsophage. Elle n’osait pas déglutir. Le type était hystérique, tournant son corps et accessoirement son pantin, de façon brutale, à gauche ou à droite, de façon à voir tout le monde. Peu à peu, les terriens sortirent de leur trou pour se rendre. La jeune femme était folle de rage mais elle ne pouvait rien faire.

- Tu…

Elle allait simplement dire : « tuez-le et ne vous souciez pas de moi » mais le mouvement de sa mâchoire pour parler l’entailla de plus belle, si bien que même ça, elle ne pouvait pas le faire. Elle essaya bien de se débattre un peu, mais à part lui mettre la peau du cou en lambeau, cela ne servait pas à grand-chose. Du début jusqu’à la fin, elle n’aura été qu’un boulet. Franchement, pourquoi ses comparses s’embêtaient-ils à se rendre pour elle ? Qu’ils trucident cette sous merde et tant pis pour elle si elle devait y passer aussi. Après tout, elle ne servait pas à grand-chose et sa perte serait insignifiante. Elle détestait être mise en avant de la sorte, offerte aux regards de tous les indigènes et de ses amis. Le temps s’était suspendu autour de la lame du couteau qui faisait quelques petits mouvements latéraux, l’entaillant plus à chaque fois. Ce con avait la tremblote : est-ce qu’il s’agissait d’excitation ? Ou de peur ? Il discutait avec les autres terriens, et c’était là une stratégie visant à le divertir de la tuer directement.

Soudainement, une jeune femme fit un atterrissage remarqué prêt du preneur d’otage. La surprise et l’assaut de cette sauvage le conduisit à lâcher Erin qui s’écroula de tout son poids dans le sable, laissant la place à Nathalie de décocher son trait mortel. Le sifflement de l’air fut stoppé mollement par un bruit sourd. Là où quelques secondes auparavant se tenait le corps fébrile de la consultante, s’étalait désormais un empennage coloré d’une flèche. Une légère rosace s’étirait déjà du point d’impact. Pour un peu, le projectile aurait pu le clouer à la hutte. S’en était finie de sa misérable existence, et Erin regrettait qu’une chose : que ce soit passé si vite pour lui. L’indigène qui avait fait la diversion s’était faite embrochée comme un blanc de poulet prêt à passer au barbecue.

Ce fut de nouveau le bordel le plus complet. Ni une ni deux, les divers groupes s’affrontèrent encore une fois. Cela tourna à l’avantage des atlantes et des rebelles. Pour le coup, Erin était coincée sous le cadavre du chef que Nathalie avait zigouillé. En chutant, il lui était tombé dessus et elle avait pu sentir son dernier souffle avant que la vie ne quitte ses yeux. Elle avait bien tenté de se dégager de là, mais le macchabé pesait une tonne. Elle n’arrivait pas à le pousser pour se glisser hors de son étreinte cadavérique. D’un côté, cela lui permit de passer au travers des derniers combats, bien à l’abri sous son ex-bourreau. Le sable lui collait à la peau, et par endroit, il s’insinuait dans ses plaies ouvertes, faisant office de pansement mais lui laissant des picotements forts douloureux. Elle ne préférait pas imaginer la douleur quand on lui nettoierait les plaies.

La suite fut plus floue. Le combat perdu d’avance de ses biceps pour soulever l’homme avait fini de lui faire perdre les quelques moments de lucidité qui la tenaient éveillée pour le moment. On s’occupait d’elle. On la soutenait pour repartir vers les embarcations. Ce fut la même chose quand ils repassèrent au village des Totos, puis jusqu’à la porte. Elle n’arrivait pas à croire que ce soit terminé, qu’elle allait rentrer. Elle se sentait moins « morte », mais elle était dans le brouillard le plus total. Cette mission était censée être pacifique, diplomatique, aussi, les équipes de secours n’étaient pas en alerte quand l’équipe se retrouva dans la salle d’embarquement de la cité. L’état déplorable dans lequel ils étaient sonnèrent le branlebas de combat et rapidement, l’endroit fourmilla de jaune prêt à prendre soin des blessés.

C’était terminé.

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Ven 23 Sep - 17:45

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les douleurs des épines
MJ Matt - Paradize 2.0



Il n'eut fallu pas attendre bien longtemps, avant d'entendre le prodigieux animal déboulé et tout ravager sur son passage. Je restai quelques secondes interdit, face à ce monstre, me demandant bien comme une créature aussi puissante et véloce pouvait vivre dans une île. De quoi se nourrissait-il ? Une grande question, très hors sujette sur le coup. Je ne vis pas de Mimi, j'en conclue qu'elle devait être à l'abri d'un buisson, laissant le soin à l'indigène de faire une proie plus intéressante. Et même si je m'inquiétai du sort de la cuistot, je ne m'y attardai guère.

M'élançant avec la lionne, pour profiter de cette diversion, celle-ci me questionna sur son droit de tuer, que je lui accordai sans aucun remords.
Arme en main, je canardais tous humains qui osaient venir devant moi. Le combat fut rude et avec Britt nous étions bien partis pour faire un génocide ! Seul l'objectif de sauver nos compagnons comptaient maintenant. Au diable, le côté empathique et humain, ses putains d'indigènes voulaient se faire de l'Atlantes ! On va leur montrer ce que ça coûte de s'attaquer à un autre peuple ! Ça suffit de faire les gentils ! Et dans mes considérations meurtrières, j'envisageai même de leur balancer une bombe à la gueule histoire de mettre fin à ce peuple de barbare, avec qui on avait partagé le vin et le rhino !

Je senti les morsures de l'effroi me gagner quand, je comptai que trois poteaux au lieu de quatre… mais fut rassuré en voyant que le nouveau jouet de king kong était le chef indigène. C'est cruel, mais son sort me désintéressait. Très vite, les emplumées décidèrent de former deux groupes, certains d'entre eux tombèrent sous les bals du sergent, qui avec sa commotion cérébrale avait perdu sa précision… un des chefs gueula qu'on devait mourir. Ça mon petit c'est ce qui va t'arriver ! Toi et tes enfoirés de copains !

Parfois, je me demande ce qui pousse les hommes, à soudainement se « rebeller », la tribu du feu chef Tojumolco… pourquoi n'avaient-ils pas eus cette prodigieuses idée avant ? En voyant leur leader enchaîner et torturé ? tss vraiment.

Ce qui était « drôle » c'est qu'avec tout le vacarme, entre les tirs d'arme, les cris des indiens et surtout ceux du yéti roux, je semblais sourd (et ce n'est pas dû à des caresses en solitaire), tout cela n'était qu'une farandole qui m'indifférai. J'étais dans le feu de l'action et rien ne semblait pouvoir m'arrêter, me sentant animé d'une rage digne d'un lion, me fichant d'abattre des vies humaines. Les percevaient encore comme digne d'être qualifié comme tel ? Je ne crois pas. Je suis après tout un militaire et il ne faut pas se leurrer, la mort, je l'avais donnée de nombreuses fois du bout de mon P90. Je n'en dormirai pas mieux, mais pas plus mal non plus. C'est la tristesse de mon métier et voyager à l'autre bout de la galaxie, n'arrange pas mon cota de mort. Quelle étrange constations…

Il y avait des flammes de partout et les autres emplumés repoussèrent l'animal. Avec Britt, on approchait de nos amis, je pus atteindre le poteau du caporal Wilson qui faisait très bien le mort ceci-dit, à moins que… non, il relève la tête hagarde. Je sorti l'un de mes couteaux pour le défaire de ses liens. Alors que je m'approchais de celui des deux filles, Erin semblait complètement éteinte, alors que Nathalie était plus animée…. Dans un sens, de ce que j'avais pu voir juste avant, elle avait de l'énergie à revendre. Je ne pus cependant pas atteindre leurs poteaux, quand le cri de Nathalie, me surprit et un indien me tomba sur le dos. Pris au dépourvu, ma main gauche en bâtie en première, il venait de sacrement me l'entailler avec sa machette. Je roulai sur le sable avec lui, perdant mon arme. J'entendis Nathalie hurler mon prénom.

Putain ! Pourquoi c'est toujours les peuples primitifs qui savent mieux se battre au corps à corps ? Dire que j'en chiais était un doux euphémisme, je galérais comme un galérien oui ! Je me sentais perdre, face à cet homme plus jeune et plus agile. Mais, j'ai toujours été un homme chanceux et je pus sortir mon couteau en ivoire de félin, pour lui planter dans la gorge. Du sang coula sur mon visage et je virai le corps inerte, retirant l'arme. Je m'essuyai avec le revers de ma manche, sortant un petit tissu d'une des poches du gilet tactique pour bander ma main. Cela ne servait pas à grand-chose, vu l'ampleur de la blessure, mais bon. D'ailleurs, il se rempli très vite d'hémoglobine.

Ma radio sonna et je soupirai en étendant la « bonne nouvelle ». Putain ! C'est le moment ! Manquait plus que l'arme s'enraille une seconde fois !
// Bien, rejoignez-nous si vous pouvez vous battre sergent//

Un peu sonné, je marchai jusqu’au premier poteau, celui de ma compagne. Ma main, se posa sur les siennes, pour la libérer. Mais à peine fut-elle délivrée qu’elle me sauta dessus, comme une tigresse qui désirait ma mort. Machinalement, je me protégeai, essayant de calmer cette furie. Mais, ils me l’avaient rendue folle en plus ? Je commençais à m’inquiéter de voir cet état, elle ne me reconnaissait pas où quoi ? Elle réussit à me griffer la joue. Son cri de plaisir, me glaça le sang.
« Nathalie ça suffit ! » dis-je d’un ton ferme. Mais elle semblait toujours dans un état second et je dû me résoudre à faire quelque chose que je détestai immédiatement : lui en coller une. Je n’ai jamais été violant envers les miens et surtout envers mes compagnes…lever la main sur elle, me dégoûtai profondément. Mais ça eu au moins la répercussion de la calmer. Elle reprit ses esprits et s’excusa immédiatement. J’avais envie de la câliner, mais cela n’est ni le moment, ni le contexte… hors, elle se jeta à mon cou, comme si elle avait capté mon envie intime et je la consolai. Ça me fit le plus grand bien de la tenir dans mes bras j’avais eu tellement peur de la retrouver morte. Ne voulant pas imaginé les entailles que devait arborer son corps, non pas par dégoût oula non, mais car je savais que ça allait me mettre en rogne encore plus, déjà que j’étais mal, qu’on l’a torturé…. J’espère qu’elle ne va m’en faire toute une scène, comme avec la cicatrice de la ponction… oula oui, je la sens bien, sa petite crise sur son corps et que je ne voudrais plus d’elle… alors que si…

Cela m'agaça prodigieusement… le temps, ne pouvait pas s’arrêter malheureusement… puisque je serais bien resté là, tenant ma compagne et la ramener sur Atlantis pour qu’elle ne se batte pas, qu’elle soit protégée et sauve… Mais la réalité est toute autre, je la repoussai, pour me jeter sur un indien, qui désirait profiter de cette occasion, pour faire un combo. Le combat reprit. Elle me rendit la politesse et petit à petit, le flot d'indiens m'empêcha de dénouer les liens de la consultante.

Celle-ci fut délivrée par un autre chef qui menaçait de la tuer, si on ne se rendait pas. Génial, cela me rappela sans peine la scène avec mon grand copain Koyla. C'est moi où il nous traite d'infidèle ? Non mais, n'importe quoi, on ne renie pas sa religion… bref passons, faute de l'engage d'un pauvre indien qui allait finir comme ces copains !

Le sergent, était non loin de moi, sans me rendre compte, nous étions cachés avec Wilson et Mimi près d'une hutte… où était Nathalie ? À force de me battre, je l'avais perdue de vue…

Il n'y avait pas 50 milles solutions, si on le tue, il tue Erin et quoiqu'il arrive, nous sommes perdus. Je dû me résoudre à sortir, pour me mettre à genoux devant cet imbécile. Cherchant une solution pour nous sortir de là. Mon regard toisait d'un air provocateur le leader. Pourtant, en voyant la pauvre Erin, je sentie qu'elle ne pourrait pas tenir longtemps et qu'elle commençait à rendre les armes. Je fus rejoins par mes compères. L'indien demanda où sont les « autres » et sans broncher et avec une voix furieusement froide que je lui répondis :

« Elles sont mortes »
Matt répondit d'un ton surprit, je lui lançai un regard froid, pour qu'il la ferme. Le chef continua à nous questionner et je lui répondis brièvement. J'avais le fin, espoir que Britt, arrive à tenter quelque chose et de ce que j'avais vu dans la bataille, Nathalie était animée d'une rage meurtrière qui pouvait nous rendre service… une rage… elle m'avait médusé, je l'avoue, j'avais eu peur en la voyant… elle si douce, si gentille se transformer en valkyrie assoiffée de sang. J'ignorai, jusqu'à aujourd'hui qu'elle était si habille avec un arc et j'aurais peut-être préféré ne pas le savoir ? L'image que j'avais d'elle, venant de se briser et je craignais que quelque chose, (sa conscience ? son humanité ?) ne soit brisée et qu'elle ne me revienne folle. Même si bon, j'avais apprécié le fait que, malgré ses tortures elle puisse se débrouiller sans que je fasse le prince charmant à m'inquiéter d'elle toutes les 5 minutes (même si inconsciemment je le faisais). Enfin bon… et l'autre emplumé qui est hystérique…

Au bout d'un moment, la copine de Mimi, fut un saut dans le vite s'occupa du chef, une flèche fut décochée et celui-ci mourut en s'écroulant sur Erin. Je me jetai dans la mêler pour me battre. Au moins, Erin était protégée par ce corps, le temps que la bataille finit. Elle fut rapide, à moins que ça soit moi qui perdre toute notion de réalité ?

Bref, les derniers vilains, redurent leurs armes, mettant fin à cette fichue bataille éprouvante. Avec Arno, on souleva le corps du chef pour relever une Erin complètement perdue dans les nuages. Sur le coup j'eu peur qu'elle ne s'étouffe avec le sable, par chance ce ne fut pas le cas. Elle sentait fort l'urine et le sang coaguler. Elle était vraiment dans un sale état…

Je n'en avais rien à faire du carnage autour de moi, il fallait entrer au plus vite. Je passai le bras s de la consultante par-dessous mon épaule, pour la soutenir. Arno fut de même, mais malgré toute la bonne volonté, l'homme était en piteux état. Je l'aidai à la mettre près des canoës…

Je repartie vers la place, pour regrouper les miens, hors de question d'aider les indiens, qu'ils se démerdent ! Je ne vis pas Mimi, me demandant où elle était fourrée … je senti, une main dans mes cheveux. En me retournant, ce fut Matt en lui souriant joyeusement, avant de lui frotter le crane à mon tour signe qu'on était réconcilié. Quand Mimi, réapparue, je lui fis signe qu'on partait vers les canoës, prenant l'initiative de lui faire une accolade amicale, elle avait le visage bien triste. En retrouvant les embarcations, je fis une tape amicale à Arno, Britt eu le droit à un geste de félicitations pour cette bataille, tout le monde allait avoir le droit à une marque d'affection de ma part.

Mon regard chercha la belle rouquine, Nathalie barbotait pour se débarrasser des saletés. Je restai quelques secondes subjuguer par ce spectacle… elle ne semblait pas vraiment « souffrante » …alors qu'elle aurait dû l'être. Je laissai Erin au bon soin d'Arno (je suis certain, que le jeune soldat était ravi de servir de coussin à la tête de la belle). Je me rapprochai de ma compagne et je lui fis une accolade à son tour. Pas de raison, qu'elle soit épargnée par mon geste d'affection. Il était important que chacun se rallie sous cette effervescence. Je lui chuchotai que je l'aimai, puis je me décollai d'elle.

On « chargea » la pauvre Erin sur les bateaux pour rentrer sur le continent, où les indiens restés sur place furent horrifiés face à nos états. Maeve, nous rejoignit… vu l'état des deux autres soldats, j'envoyai Arno servir de soutiens à l'irlandaise et je pris dans mes bras une Erin dans le Collard et qui ne réagissait plus beaucoup. Son état était inquiétant. Il était impossible de renter vite avec elle, elle semblait en mode « automatique ». Alors, bon, étant le seul, en « état » correct avec Mimi, je la soulevai, ce n'est pas comme si je ne l'avais pas porté depuis la chute dans la cascade. Mon regard croisa celui de Nathalie, je cheminai à ses côtés, pour surveiller son état, même si, elle me surprit à être aussi vaillante. Mon regard était d'une immense tendresse pour cette rouquine. Heureuse de la retrouver sur ses deux pieds et non dans le même état que la pauvre consultante.

On traversa la porte des étoiles, accueillis par une équipe médicale. En levant le nez vers le bureau de Weir, je la vie en compagnie d'un autre administratif, un Anglais. Tous deux étaient assez inquiets et je les retrouvai deux heures, après à l'infirmerie, pour leur faire un rapport oral sur cette soirée cauchemardesque. Mais, à cet instant, je déposai le corps inerte de la consultante, suivant le mouvement. J'aurais aimé voir Nathalie, mais on m'interdit de bouger, Carson, voulait nous garder en observation au moins une journée. Lasser, je ne bronchai plus et après une douche et la main emmitouflé je m’effondra dans le lit chaud en sombrant dans les bras de Morphée.

END 23/09/2016

FICHE ET CODES PAR ILMARË

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Dim 25 Sep - 16:48

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- Britt Hata: Nous avoir droit tuer ? Elle regarda le singe qui se trouvait un peu plus loin devant elle. Et pour singe, quoi nous faire quand lui plus intéressé par indigènes partis ?

La sauvageonne blonde annonçait clairement la couleur et voulait avoir confirmation que c'était du "no limit" à partir de maintenant. Elle avait des comptes à régler avec les indigènes et voulait être certaine de pouvoir le faire dans les règles de l'art ou tout du moins suivant ses propres règles à elle.

- John Sheppard : Oui, seule la vie de nos compagnons compte. Il la regarde avec un faible sourire. Il va sûrement partir si les indigènes lui montre trop de résistance.

- Britt Hata: Moi comprendre. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres à l'idée de régler ses comptes avec les indigènes et plus spécialement le clan des chasseurs. Eux vite comprendre que pas être assez bon pour chasser moi. Eux très vite découvrir que pas bonne idée provoquer moi.

- John Sheppard : Et eux comprendre ce que c'est que la colère de la lionne. Dit-il en lui jeta un regard taquin.

Pendant ce temps, le yéti avait réussit à rattraper la pauvre indigène qui servait d'appât et l'envoyer valser dans le décors. La pauvre, elle avait dû le sentir passer ce moment, mais la guerrière blonde avait d'autres chats à fouetter et passa à toute vitesse à côté de la blessée. Le singe avait fait une entrée remarquée dans le campement et il provoqua un certain vent de panique. Seul les chasseurs semblaient vouloir se frotter à lui. Voulaient-ils décrocher un superbe trophée de chasse ? En tout état de cause, ils tentèrent de livrer une rude bataille, mais le bipède géant avait de la ressource. Bien trop pour eux en tout cas. Cela fit sourire Britt qui plongea dans la mêlée avec délectation. Ils avaient osé l'attaquer, la chasser, pire la blesser avec leur poison et tout cela demandait réparation. Avec ses deux lames jumelles, elle fauchait quiconque se tenait à porter de ses coups. Peu lui importait de mortellement toucher sa victime, car elle savait que le poison qu'elle avait répandu sur ses lames finirait par achever les blessés et pour s'en assurer, elle avait la dose afin qu'il soit particulièrement concentré.

Après un moment de flottement de la part des indigènes, ces derniers finirent par se remettre en ordre de bataille. Un groupe s'occupa du yéti pendant que tous les autres tentaient de repousser l'assaut des atlantes ou au pire d'atteindre les poteaux en premier pour achever les prisonniers. Dans l'absolue, Birtt n'en avait rien à faire, mais par pure esprit de contradiction vis-à-vis des indigènes elle redoubla d'effort pour les empêcher de rejoindre les prisonniers. Ce fut à ce moment précis que les Tojumolcos se rebellèrent, ce qui ajouta du chaos à une scène déjà passablement bordélique. Ce fut la foire d'empoigne et à qui tuerait le plus d'adversaire. Se partageant la tâche avec le colonel atlante, Britt fonça dans le tas afin de fixer l'ennemi pendant que Sheppard s'occupait de libérer les otages. Cependant, c'était tellement la chaos que le dangers venait de partout à la fois si bien qu'une stratégie élaborée ne servait à rien. D'ailleurs, la preuve arrive de côté quand un indigène du clan des chasseurs fauche la guerrière blonde. La corps-à-corps qui s'engagea fut bref mais particulièrement intense. L'adversaire de la belle blonde avait l'avantage de la surprise, de la position ainsi que celle de la force. Avantage qu'il tenta de pousser en appuyant sur la blessure de la guerrière blonde pour tenter de la faire céder. C'était bien mal la connaître, puis elle put compter sur l'intervention d'un des atlantes pour retourner la situation. Se saisissant d'une de ses lames, elle la plongea dans la poitrine du chasseur qui se trouvait encore au sol un peu sonné par la charge du militaire atlante. Les yeux de l'indigène roulèrent dans ses orbite à mesure qu'il prenait conscience de sa fin tout proche. Sans prendre le temps de profiter de ce spectacle, la sauvageonne se redressa en prenant ses armes pour foncer de nouveau dans le cœur de la bataille. Il n'y avait aucun front, pas de camp clairement définit, alors elle allait là où le combat la menait et finalement, elle se retrouva du côté de la plage à mettre un terme à la vie d'un groupe de pécheur cherchant à quitter les lieux en canoë.

- Un chef indigène: SORTEZ INFIDÈLES ! MONTREZ VOUS OU JE L’ÉGORGE !

Les vociférations de l'indien couvrir le vacarme de la bataille. Même Britt l'avait entendu d'où elle était. Avec une certaine précaution, elle se rapprocha en se mettant sous le couvert de tout ce qui pouvait faire office d'abris contre le regard inquisiteur des indigènes. Pendant sa progression, elle remarqua que certain des atlantes s'étaient rendus. En se rapprochant, elle trouva la sorcière rouge qui semblait être la seule à ne pas s'être rendue. La sauvageonne blonde fit une moue quand au fait qu'elle allait probablement devoir travailler de concert avec cette femme. A son arrivée, la guerrière blonde dû désarmer la rouquine pour éviter de se retrouver embrochée par une flèche. Un certain soulagement était visible sur le visage de la rouge quant elle reconnu la sauvageonne.

- Nathalie Dumond: Maintenant on fait quoi ? Demanda-t-elle.

- Britt Hata: Nous tuer eux. Nous tous tuer eux. Dit-elle d'une voix feulante.

- Nathalie Dumond: Excellente idée ! Dit Nath avec un sourire carnassier. Malheureusement, si on attaque maintenant, il va tuer Erin. Faut trouver une diversion. Ajouta-t-elle avec une moue déçue.

- Britt Hata: Toi savoir bien tirer avec arc ? Tout en disant cela, elle enduisait d'un drôle de liquide visqueux jaunâtre la lame d'un couteau de combat. Si toi bien tirer, moi avoir ça. Dit-elle en montrant le récipient contenant la mystérieuse potion. Ça être poison mortel. Pas être comme poison à eux.

- Nathalie Dumond: Très intéressant ! Répondit Nathalie en observant attentivement l'étrange liquide visqueux. Elle prit une flèche et imita la blondinette Il y a longtemps que je n'avais pas tiré, mais, si c'est le but de ta question, même si je n'atteint pas toujours ma cible la où j'aurais voulu, il est rare que je la rate, et encore moins que je touche quelqu'un d'autre. Répondit-elle en lui faisant un clin d’œil en encochant la flèche, prête à profiter de la moindre occasion pour trucider l'emplumé.

- Britt Hata: Pas facile de trouver diversion. Dit-elle l'air pensif en observant la scène de la reddition des autres membres de l'équipe. Eux stupides ! Pas ça sauver rouge. Ça mettre en danger tout le monde. Eux vraiment stupides. Ajouta-t-elle d'un ton catégorique.

- Nathalie Dumond: Pas forcément. Ils essaient de gagner du temps. John sait que nous somme encore libre de nos mouvements. Mais oui, si nous ne trouvons pas une moyen d'action rapidement, il n'y aura plus grand monde à sauver. Dit-elle entre ses dent serrés.

Le conciliabule entre les deux femmes fut interrompu par l'intervention de la copine indigène de la chef de cuisine. Elle saute dans le tas emportant un adversaire avant d'y laisser la vie. Action aussi stupide qu'inutile d'après Britt, mais qui offrait la diversion nécessaire pour agir. Sans rien dire, elle sauta hors de sa cachette et se rua sur les indigène encore occupé à observer la corps de Miria qui convulsait. De son côté, la sorcière rousse arma son tir et fit mouche sur le chef des emplumés. Dans son sillage, la guerrière blonde entraîna les atlantes ainsi que les Tojumolcos. La foire d'empoigne reprit allégrement, mais avec bien moins d'envie du côté des ennemis. La mort de leur chef avait diminuer leur envie de combattre. Seul les plus fanatiques continuaient de livrer bataille. Les autres cherchaient simplement à fuir pour échapper à la grand faucheuse qui arpentait le champ de bataille. Rapidement, le calme revint sur la plage et les bruits de fureur de la bataille firent place aux râles des blessés et des mourants. Les atlantes trouvèrent la force de se rejoindre pour se congratuler et vérifier que tout le monde était encore en vie, laissant les Tojumolcos s'occuper des blessés et des prisonniers. Pendant ce temps, Britt se contenta de s'éloigner un peu afin de regarder de plus près sa blessure. Il allait falloir se soigner sérieusement maintenant, mais il en fut décidé autrement quand une tape amicale vint la ramener sur terre. Les Tojumolcos avaient décidé de raccompagner les atlantes sur leur île pour qu'ils puissent rejoindre rapidement la porte. En chemin, la sauvageonne blonde prit le temps de se laver un peu avec de l'eau de mer pour retirer la crasse et le sang qui la couvraient.

Pendant tout le temps du voyage retour, elle se tu. Elle se palpait le flanc pour tenter de diagnostiquer un peu les dégât de ce séjour. En rentrant, elle ne manquerait pas de faire un passage par l'infirmerie de la cité même si elle n'aimait pas ça. Les docteurs ne la laisseraient probablement pas faire à sa façon. En arrivant sur l'île, chacun tenta de s'organiser un peu pour préparer le voyage de retour et de ne pas trop traîner en chemin. L'état de l'otage rouge était quelque peu préoccupant aux dires des autres. Puis, il fallait aussi aider la blessée restée au camp. Bref, il y avait du boulot pour les plus valides. Les petits gris firent office de béquille pour la bleu pendant que le colonel s'occupait de la rouge mal en point. Le sorcière rousse ainsi que la chef de cuisine pouvant se débrouiller pour mettre un pied devant l'autre. De son côté, Britt ne chercha pas de soutient ou d'aide malgré une blessure qui se rappelait à son esprit. Malgré les premiers soins et l'utilisation d'un antipoison maison, elle sentait bien que ce n'était pas encore ça. Certainement qu'il y avait eu infection et que des traces de poisons persistaient dans son organisme. Bref, elle n'était pas au top de se forme même si elle ne le montrait pas. Lors du passage de la porte, elle sentit un léger malaise la prendre et en mettant le pied sur la cité elle fut prise d'un vertige. La sauvageonne finit par se retrouver à quatre pattes sur le sol froid de la cité. Des infirmiers arrivèrent pour voir ce qui n'allaient pas et finalement, elle fut transportée en civière jusqu'à l'infirmerie de la cité. Elle allait devoir s'en remettre aux bons soins des médecins atlantes pour le moment.

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