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Cherche réparateur de tablette, urgent (Keith)

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Mer 31 Déc - 10:52

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« Je cherche un certain Keith Latimer, est-ce vous ? »

Pedge se tenait dans l’encadrement de la porte du laboratoire, attendant patiemment une réponse. Elle n’avait pas prit la peine de frapper étant donné que la porte était déjà ouverte et qu’un individu de dos était penché sur un ordinateur du laboratoire expérimental. La jeune femme avait mis du temps à le trouver, et elle espérait sincèrement qu’il s’agissait ENFIN du bon gars. Elle était passée par les quartiers résidentiels des Atlantes, on l’avait envoyé vers le mess, puis vers les baies, sans succès. Finalement, on avait précisé à Pedge que celui qu’elle cherchait était parti vers les laboratoires. Bref, elle en avait plein le dos d’être balloté d’un endroit à un autre de la cité, tout ça pour une fichue tablette tactile déficiente qui ne lui appartenait même pas mais qu’un officier lui avait expressément demandé de s’occuper. Comme-ci elle y connaissait quelque chose… A cela s’ajoutait l’irritation d’être prise pour une vulgaire coursière à qui on refile ce genre de basse besogne, autant dire qu’elle était dans les bonnes grâces de la courtoisies et que sa patience était plus que limitée en cette belle matinée.

« Le Capitaine Thayers m’envoie vous donner sa tablette. Elle ne marche pas. »

Sans autre forme de procès, la blonde posa l’objet de la conversation sur la console centrale du laboratoire, comme-ci elle s’en débarrassait. Pour elle, c’était claire, la mission serait accomplie quand le geek de service aurait fait quelque chose. Qui plus est, son ton n’invitait pas tellement à la discussion, mais plutôt à l’action. Oui, elle était de mauvaise humeur. La tablette ne marchait pas, cela sous entendait qu’il devait y remédier et tout de suite. En fait, Pedge ne savait pas du tout quel était le problème, mais qu'il soit technique ou logiciel, elle s'en tapait royalement.

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Mer 31 Déc - 13:33

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L’objectif du jour pour le jeune geek était un meilleur interfaçage entre le système d’information humain et celui des Atlantes. Du moins, en apparence, Keith souhaitait en réalité être capable de piloter plus simplement la Cité depuis ses propres quartiers, histoire de sortir encore moins. Une valise sous le bras, contenant essentiellement son ordinateur et des câbles, l’américain se rendit, titubant dans les couloirs, jusqu’à un laboratoire expérimental un peu isolé des autres, histoire d’avoir davantage de tranquillité. Son accessoire de transport au sol, l’ordinateur négligemment posé sur une console et les connexions effectuées, le jeune homme commença son labeur alors que d’indescriptibles formes apparaissaient sur l’écran de la console en écho aux commandes qu’il tapait.

Un moment passa, sans qu’il ne put mettre une durée sur celui-ci, et quelqu’un, sans se présenter, l’alpagua dans son dos, une voix féminine qui lui était inconnue. Le dénommé lâcha laconiquement sans décrocher l’écran du regard, légèrement penché sur celui-ci :

« Vous l’avez trouvé. »

La femme s’avança et posa une tablette sous nez. Keith lança un regard furtif vers elle, de manière à pouvoir poser un visage sur la voix qui s’était adressée à lui. Elle ne lui disait rien et, comme tous les soldats, elle avait un air sévère. Mais à la différence de tous ceux qu’il avait croisés, l’aura qu’elle dégageait lui donnait quelque chose de… redoutable. Mais rien n’était capable d’arrêter le geek lorsqu’il était dans un de ces fameux jours où il se sent taquin. Il pointa son doigt vers la partie inférieure du corps de la soldate en gardant toute son attention sur son propre travail.

« Vous voyez ça, ce sont des jambes, ça permet de marcher. Et ça là, il présenta la tablette, ça a des jambes ? Non, donc c'est normal que ça ne marche pas. »

« Je suis pas docteur, encore moins devin. Vous avez qu'à la ramener à votre Capitaine et lui demander ce qui ne fonctionne pas. »


Keith lui remit l’objet dans les mains, sans même prendre garde à ce qu’elle soit prête à la réceptionner. Si elle tombait, il n’en avait cure ; c’était elle qui en était responsable. Et il voyait mal un soldat se dédouaner auprès d’un supérieur. Le jeune homme reprit son récital de clavier sans même lui prêter plus d’attention.

A part lui, il fit un léger rictus, amusé. La soldate égayait davantage une journée déjà bien amusante !

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Jeu 1 Jan - 15:40

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Pedge était soulagée d’avoir trouvé le fameux geek atlante qu’on lui avait demandé de chercher afin qu’il jette un coup d’œil à cette fichue tablette. On ne l’avait pas prévenu par contre, que c’était un petit rigolo. La jeune femme jugea, par devers elle, qu’elle devait améliorer sa façon de communiquer avec les autres, parce qu’elle n’arrivait jamais à grand-chose en prenant des airs hautains et guindés comme elle le faisait. Elle pensait certainement que tout lui était du. Enfin qu’importe, ce qu’elle s’entendait répondre n’était pas pour lui plaire. Le bonhomme ne lui accorda aucune espèce d’attention, ou quand il le fit, c’était pour se foutre de sa gueule. C’était le sentiment qui prédominait chez elle. Certes, elle avait fait une erreur de langage, mais il n’avait pas à la traiter de la sorte. Il la rembarra donc tout en lui remettant la tablette. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il le fit, et heureusement pour elle, elle parvint à la récupérer in-extremis.

« Vous pensez qu’en la jetant par terre, elle « fonctionnera » mieux peut être ? C’est votre façon de réparer ou quoi ? »

Pedge avait insisté un petit peu sur le « fonctionnera » afin de lui montrer qu’elle parlait sa langue et qu’elle avait saisi. Elle s’approcha du jeune homme, se penchant sur son travail tout en lui imposant une proximité inconfortable en regardant par-dessus son épaule ; et elle posa la tablette à côté de lui.

« Allumez là, si vous ne jetez même pas un coup d’œil, c’est normal que vous ne pouvez pas savoir ce qui cloche. »

S’il tournait son visage vers elle, elle lui adresserait un sourire contrit en se redressant pour mettre fin à son intrusion dans son espace intime, sans quoi, elle resterait comme elle était jusqu’à ce qu’il décide de s’éloigner d’elle, et par conséquent, de son travail, ou qu’il décide de s’occuper de la tablette.

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Ven 2 Jan - 0:45

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Son petit manège ne laissa pas indifférente la militaire qui lui répond du tac au tac, de manière assez piquante. Elle avait du répondant et personne, à part cet abruti d’Eversman, ne se lançait jamais dans une joute verbale contre lui. C’en était amusant et assez réfléchissant. Il n’avait rien du tout contre elle, mais ce tennis de mots était probablement l’un de ses divertissements favoris. Il sentit toutefois qu’il l’avait prise au dépourvu et qu’elle avait réagi de manière assez instinctive. En soi, elle n’était pas si différente de lui.

« Sais pas. Y’en a bien qui tape sur les trucs quand ça fonctionne pas. Pouvez toujours essayer, des fois que sur un malentendu ça passe ! »

Il lui aurait bien rétorqué qu’il n’avait pas la gueule d’un technicien, mais en réalité, ainsi affairé avec des câbles, un ordinateur, son look de jeunes et tout, oui, il en avait franchement tous les airs. Aussi s’en garda-t-il et reprit-il son propre travail. Mais, loin de se dégonfler, la soldate vint se coller juste au-dessus de son épaule, d’une manière prédatrice, au point qu’il pouvait carrément sentir son souffle dans son cou. Elle posa alors la tablette sous ses yeux, et elle lui intima de jeter tout de même un œil. Ca, elle savait y faire pour obtenir ce qu’elle voulait !

Et puis, quelle logique !

« Ben oui forcément, je l’allume et elle va me dire toute seule ce qui ne va pas. C’est un peu comme si je vous bandais les yeux et je vous demandais de tirer sur la cible après vous avoir fait faire trois tours sur vous-même. Sur que vous viserez juste.. »

Il pesta franchement et prit la tablette d’un geste brusque étant donné que la prédatrice était bien décidée à ne pas bouger d’un pouce. Keith alluma alors la tablette, et une fois démarrée, il jeta un bref coup d’œil, comme demandé, puis tendit la tablette par-dessus son épaule, en lui mettant presque dans la figure. Il était trop tentant de se jouer d’elle.

« Non, je l’ai regardée, elle m’a rien dit. »

Il la laissa la prendre et se leva pour se mettre à sa hauteur. Elle faisait à peu près sa taille, mais elle avait une silhouette bien plus athlétique que la sienne. L’expression sur son visage l’amusa et tira un large sourire au geek alors qu’il observait son visage. Il pouffa.

« Bon, bon, je m’en occupe ! Mais je suis pas technicien ! Pas plus que vous livreuse. »

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Sam 3 Jan - 12:55

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Le jeune homme lui rétorqua qu’elle n’avait qu’à taper sur la tablette pour voir si ça faisait fonctionner de nouveau cette fichue tablette. Un petit malin. Un putain de petit malin de geek qui pense certainement être plus fourbe que les autres. Il n’en fallait pas plus pour que Pedge en fasse une affaire personnelle. Elle n’en avait plus rien à foutre du Capitaine et de ses ordres à la noix, elle reviendrait avec une tablette en état de fonctionner correctement, un point c’est tout. La jeune femme savait comment on gérait ce genre d’énergumène. Généralement, ils n’aimaient pas qu’on les colle d’un peu trop près, ni qu’on les bouscule un petit peu. Ils avaient le verbe parfois facile, mais le plus souvent, ils étaient complètement introvertis. Il suffisait de pousser un peu pour que leur carapace s’effondre. C’est qu’elle avait quelques enseignements d’interrogatoire de terrain quand même. Du coup, sa tactique de s’approcher se révéla payante. Il tenta bien d’argumenter en exposant des faits logiques, mais au final, il s’empara de la tablette. Un petit sourire naquit sur les lèvres de Pedge qui l’observait, maintenant amusée.

Il s’envola aussi rapidement qu’il était apparu, le sourire, quand le dénommé Keith lui retourna la tablette presque dans la figure à peine l’avoir allumée. Pedge se ferma instantanément. Décidément, ce gars là n’allait pas être une mince affaire. Mais elle aurait ce qu’elle était venue chercher. Il lui pouffa au visage avant de déclarer qu’il allait s’en occuper. Entre temps, Pedge n’avait rien dit, préférant laisser le soin à ses yeux d’exprimer des promesses de menaces. Les épaules raides, elle décréta :

« Vous vous en occupez alors ? Pourquoi ne pas simplement le dire tout de suite plutôt que d’essayer de vous la péter ? »

D’un geste brusque, elle lui colla la tablette contre le torse, attendant qu’il s’en saisisse une nouvelle fois. Elle ne comptait pas se laisser intimider par sa proche présence. Il tentait le même manège qu’elle. En lui refilant l’objet de leur joute verbale, joute à sens unique ou presque, elle remettait un peu de concret entre eux. La jeune femme sentait qu’il essayait de la provoquer, ou peut être qu’il jaugeait à qui il avait à faire. Il lui rappelait Eversman dans sa façon d’être, l’agressivité en moins. Elle mettait ses gestes brusques sur de la timidité mal refoulée, pas sur une envie volontaire de lui faire du mal à proprement parlé.

« Vous voyez le temps qu’on gagne à se mettre au boulot directement plutôt qu’à bavarder et à chercher des excuses. On dirait un enfant. »

Elle soupira, tirant à elle un tabouret de labo pour se poser dessus. Elle ne savait pas pour combien de temps il allait en avoir. Aussi, se surprit-elle à faire un minimum la conversation, histoire de ne pas le laisser sur cette dernière note péjorative.

« Et si vous n’êtes pas un technicien, vous faites quoi ? »

Elle pointa du menton les branchements qu’il avait fait, la mine neutre, mais la bouche boudeuse. Pedge était curieuse quand on le lui permettait. Certes, elle était formatée par des années services dans l’armée, mais elle avait toujours eu des centres d’intérêts un peu divers et variés.

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Sam 3 Jan - 20:22

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Le geek n’essayait pas vraiment de se la péter comme la soldate semblait le croire. Il s’était isolé dans un laboratoire à l’écart afin d’avoir de la tranquillité et du calme dans le but de travailler avec efficacité et concentration. D’autant plus qu’il n’avait ni le temps ni l’envie de traiter un problème aussi banal qu’un souci avec une tablette. Il y en avait dont c’était le métier et le rôle principal sur Atlantis, ce n’était pas le sien. Sans oublier que la soldate avait su y mettre tout, sauf les formes pour le déranger et lui imposer de réparer cette foutue tablette qu’elle lui mettait sous le nez. Et sa dernière remarque lui donnait le furieuse envie d’envoyer valser l’objet de son énervement. Mais elle n’aurait tôt fait de partir que lorsqu’elle aurait obtenu ce qu’elle voulait.

Keith avait donc commencé par essayer de se connecter avec le compte d’administrateur mais en vain. Le tactile ne fonctionnait pas et, comme il le pensait, la soldate s’était pointée dans le clavier associé. Autant dire qu’il allait s’amuser. Il prit un tournevis adapté et commença par retirer la batterie pour à ôter les vis arrière pour faire sauter le cache. Alors qu’il retirer la coque, la soldate fit à nouveau une remarque désobligeante et le traita d’enfant. Une furieuse envie de lui dire de la fermer monta en lui, avec l’idée de lui balancer la tablette au visage. Il laissa échapper un profond soupir, signe qu’il se maîtrisait et ajouta avec un ton sec :

« L’enfant connait au moins la politesse. Les militaires semblent oublier toute règle de vie lorsqu’il dépose leur cerveau à l’entrée du camp d’entraînement. »

Il faisait référence avec la façon dont la soldate s’était présentée et comment elle lui avait imposé la tablette, sans un seul instant s’être présentée, l’avoir salué ou même lui demander s’il avait le temps de s’en occuper. A croire que ne pas être soldat impliqué d’être au service de tout un chacun. Keith continua d’opérer sur la tablette et eut enfin accès à la carte mère. Il reposa la tablette et prit son propre ordinateur pour ouvrir également ses entrailles. Son impression d’être épié se renforça quand elle s’assit à ses côtés et lui posa une nouvelle question. Il soupira et s’arrêta net un instant. Il plongea ses yeux noisettes dans les siens et, sans la fusiller du regard mais pas loin, il répondit.

« Je joue ? »

Il continua une fraction de seconde avant de soupirer à nouveau et de redresser la tête.

« Un technicien, ça ne réfléchit pas, ça exécute. Mon travail nécessite d’avoir des neurones, de savoir s’en servir et donc, de réfléchir. Ce n’est pas parce que j’ai du vert sur la tenue que je suis un technicien. En l’occurrence, avant que vous n’imposiez votre présence et me dérangiez, je me lançais dans une tentative d’interfaçage de la technologie terrienne avec celle des Anciens. Pour résumer, j’essayais de connecter leur ordinateur avec le mien pour lui apprendre l’Ancien. »

Keith finit alors de dépouiller son ordinateur pour que les deux machines aient leur carte mère à l’air libre. Il débrancha une nappe sur son propre ordinateur et sortir des fils qu’il dénuda d’un coup de dents et qu’il connecta une extrémité sur la carte mère de son ordi, l’autre sur la tablette de la discorde. Il plissa des yeux en signe de concentration pour connecter le fil au bond endroit.

« Et vous ? Vu votre grade, vous n’êtes pas un simple coursier, nan ? »

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Dim 4 Jan - 21:34

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Pedge l’écoutait, méditant les quelques paroles qu’il venait de lâcher quant à la politesse et à son formatage martial. C’était frustrant de le reconnaître, mais Pedge estimait qu’il avait raison. Elle ne s’était pas présentée, elle lui avait donné la tablette en le mettant devant le fait accompli et en exigeant clairement qu’il s’en occupe tout de suite. Elle aurait très bien pu lui donner l’objet, repartir et revenir plus tard pour le récupérer. Mais non, il fallait qu’elle dirige, qu’elle mette son nez dans les affaires des autres, comme le bon sergent instructeur qu’elle était depuis quelques temps maintenant. Néanmoins, elle n’était pas encore encline à reconnaître qu’elle s’était montrée peu courtoise et désobligeante. Elle se l’avouait déjà à elle-même et cela l’embêtait profondément, alors s’excuser, ce n’était pas encore pensable. De toute façon, qui aurait eu envie de s’excuser quand pareil garnement s’évertue à se moquer de son interlocuteur ? Pour répondre à la question qu’elle venait de lui poser, il tenta encore une fois de faire de la provocation, avant de reprendre plus sérieusement. Ses précédents dires et sa façon de présenter les choses confirmèrent à Pedge que ce type là n’aimait pas qu’on le bride et encore moins qu’on le prive de son cerveau pour réfléchir. Pas étonnant qu’il ait les militaires dans le pif.

La jeune femme se contenta d’hocher de la tête, regardant avec curiosité les manipulations de son comparse de discussion. Finalement, ce dernier lui posa une nouvelle question. Ils apprenaient enfin à se renifler le cul sans montrer les dents.

« Non. Normalement, je forme les civils et les non-civils aux techniques militaires. Le capitaine m’est tombé dessus alors que je rentrais du continent. Je ne sais pas pour qui il m’a prise celui-là. Elle regimbait à le critiquer ouvertement, aussi s’arrêta-t-elle là avant d’en dire trop. Avec un effort de volonté, elle avoua quand même : Je suis désolée, j’ai passé ma frustration de servir de messagère sur vous. Je suis le sergent Allen. Bon en même temps, c’était brodé sur son treillis règlementaire mais qu’importe, elle faisait le premier pas. »

Mal à l’aise sur son tabouret, elle changea quelque peu de position pour soulager sa fesse droite. Peu bavarde, elle était plutôt du genre à le laisser bosser sans l’importuner, mais finalement, elle ne put s’empêcher de revenir sur ses propos :

« Vous vous montrez revêche avec moi parce que je vous suis rentrée dedans, ou parce que je suis militaire et que par conséquent, je suis inapte à réfléchir et que ça vous saoul de parler avec moi ? »

Au moins, elle avait le mérite d’essayer de savoir ce qui pouvait éventuellement coincer. Pedge n’était pas du genre à garder les choses pour elle quand ça n’allait pas, estimant qu’il valait mieux crever l’abcès tout de suite plutôt que de laisser les choses s’envenimer.

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Lun 5 Jan - 18:03

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Sa remarque quant à son absence de politesse semblait avoir mouché la militaire qui se tut pendant quelques instants. Il y avait des façons de demander quelque chose, et elle s’y était pris de la pire des façons, surtout avec quelqu’un comme Keith. Loin d’avoir la carrure pour se bagarrer, il répondait avec esprit et, il avait pris tant d’habitudes de jouer des mots au tac au tac, qu’il ne prenait plus de gants avec rien ni personne. Cela lui valait d’être bien souvent seul, mais au moins n’était-il accompagné que par celles et ceux qu’il supportait et qui arrivaient à en faire de même. Demandé de la bonne façon, il changerait l’orbite de la Terre. Et si vous le braquiez, vous obtiendriez davantage d’un morceau de bois. Pedge l’avait appris à ses dépens. Et malheureusement pour le geek, elle avait du répondant et une attitude bien dissuasive, suffisamment pour qu’il évite de trop ouvrir la bouche. Une prouesse.

Keith continuait de connecter les deux éléments afin que le clavier puisse interagir avec la tablette du fameux Capitaine. Il s’appliqua à effectuer l’opération et au final, la console de l’ordinateur Ancien était jonchée de câbles et connecteurs qui la recouvraient totalement. La gradée révéla que son supérieur lui était tombé dessus à un moment inopportun, pour une requête inopportune. Conséquence, le jeune homme s’était pris la déflagration en réponse à la mauvaise humeur de son interlocutrice. Elle brisa finalement le mur de glace qui s’était érigé entre eux en s’excusant et se présentant finalement.

« C’est bon, vous êtes pardonnée. Keith Latimer, civil. »

Le génie informatique parvint finalement à obtenir un accès à la tablette à l’aide du clavier et entreprit des opérations de maintenance et de réinstallation des pilotes tactiles et des logiciels utilisés. Allen le questionna sur ses réactions à son endroit et elle visa diablement juste, à tel point qu’il ne put refreiner un sourire. Elle savait davantage utiliser ce qu’elle avait entre les deux oreilles que bien des soldats !

« Déjà, vous êtes militaire, par définition, on vous a formaté pour oublier d’utiliser votre cerveau. M’enfin, vous avez utilisé le mot « revêche », qui est hors de portée de bon nombre de vos congénères. Cela vous place immédiatement en haut de la pyramide de ceux qui ont un QI positif. Et après, il y a une manière de demander les choses. »

Là, Keith afficha un visage charmant, avec un large sourire, tellement faux que c’en était risible.

« Avec un visage comme celui-là, et de la gentillesse, je m’en serais occupé de cette tablette. »

Le jeune homme s’épousseta la main et la tendit au militaire.

« Repartons de zéro voulez-vous ? »

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Lun 5 Jan - 21:29

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Pedge ne releva pas quand il lui donna son patronyme tout en lui signifiant qu’elle était pardonnée. Elle considérait l’affaire comme entendue puisqu’elle s’était excusée, mais qu’importe. Pareillement, elle cherchait un certain Keith Latimer en arrivant dans cette pièce, elle l’aurait vraisemblablement mal prit si ce jeune homme s’était présenté sous un autre nom. Il en vint à expliquer les fondements de sa pensée sur les militaires avant d’en arriver à la flatter avec un air faussement charmant. Pedge se contenta de lui adresser un sourire, fait plutôt rare pour être souligné, en lui retournant sa poignée de main.

« Repartons à zéro. »

Elle se retint de lui écraser les doigts, habitudes qu’elle avait prise à force de se faire écraser les siens par les pattes d’ours de ses homologues militaires. On ne se serait pas toujours la main dans l’armée, mais cela arrivait plus souvent qu’on ne pouvait le croire. Néanmoins, sa poigne restait ferme. Elle ne supportait pas les gens qui avaient des limaces à la place des doigts : c’était désagréable.

« Vous allez être étonné, sans doute, mais il se trouve que j’ai une maitrise de sciences politiques et militaires. Bon c’est surement moins poussé que vous, mais dans l’armée, ce n’est pas trop mal. Le bataillon auquel j’appartenais avant d’arriver ici n’était accessible qu’aux militaires ayant un cursus universitaire. »

Son ton neutre indiquait clairement qu’elle ne cherchait pas à se faire mousser, mais elle ne voulait pas non plus qu’il pense qu’il discutait avec une ignare de première sujette à ne pas réfléchir de trop. D’ailleurs, elle pouvait en être fière de sa maitrise, elle en avait chié pour l’obtenir, étudiant le soir après les opérations de la journée, suant sang et eau pour s’en tirer avec une putain de mention. Après, il était vrai qu’elle était du genre à exécuter les ordres sans trop parlementer, mais cela ne l’empêchait pas de les considérer en son for intérieur, et elle était certaine qu’elle serait capable de refuser un ordre direct si les motivations de ce dernier étaient à l’encontre de sa morale profonde. Néanmoins, elle restait un soldat dans l’âme, et Keith n’avait pas tord, il fallait savoir suivre le troupeau comme tout le monde pour rester dans les clous. Les sous officiers et les officiers bénéficiaient toujours d’un peu plus de liberté de jugement et de libre arbitre, mais dans l’armée, on avait quasiment tout le temps un supérieur direct à qui répondre.

Tout en discutant, elle observait les faits et gestes du civil, même si au final, elle ne comprenait rien à ce qu’il faisait. Un câble par ci, un câble par là, elle en aurait perdu son latin. Certes, elle ne donnait pas cher de sa peau s’il devait remonter un fusil d’assaut, et encore elle estimait pouvoir être surprise. Finalement, ça faisait du bien de glandouiller un peu en faisant la conversation. D’un côté, elle venait de passer un moment sur le continent et elle n’aspirait qu’à se reposer. Alors bon, elle pouvait bien prendre le temps pendant que le geek s’occupait du problème de la tablette. Ce dernier d’ailleurs pouvait noter que la jeune femme avait reprit son attitude neutre et sa flegme habituelle. La bouche entrouverte, elle laissait ses yeux vagabonder sur les manipulations de celui qui n’était pas technicien, avant de les reporter sur le laboratoire. Elle n’était jamais venue dans cet endroit jusqu’à présent.

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Mar 6 Jan - 20:06

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Keith répondit à son sourire et lui secoua la main pour celer ce nouveau départ. Elle avait une bonne poigne et lui se maudissait à chaque fois qu’une femme était plus forte que lui. Non pas par machisme, mais parce qu’il se sentait bien ridicule par rapport aux autres hommes de la base, majoritairement des gros bras. On a beau avoir un cerveau de génie, il lui était frustrant de ne pas avoir de plus gros biceps. Bah, il fallait bien se battre avec les armes que la nature lui avait dotées.

Pedge lui avoua avoir un master dans un domaine qu’il ne lui soupçonnait pas. Il hocha simplement la tête te se retint bien de faire une remarque à propos de la politique. Ils avaient enterré la hache de guerre, ce n’était pas pour balancer des ogives nucléaires dans la foulée. Lui n’avait pas terminé ses études et n’avait par conséquent rien d’autre qu’un équivalent du Baccalauréat français.

« Une militaire avec un cerveau et qui sait s’en servir ? Et bien, ça doit être dur de cohabiter avec certains, ici ! Et un bataillon qui oblige d’avoir fait des études ? Mon dieu, on fait ça aux USA ? »

Il s’amusa de sa propre blague avant de reprendre plus sérieusement.

« Non, bravo, ce n’est pas donné à tout le monde. »

Il reprit ses manipulations sur la tablette et finalisait simplement les opérations de maintenance. Il testa et constata que tout était en ordre. Aussi se mit-il à défaire son petit bricolage de fortune alors qu’elle l’observait. Elle semblait le suivre des yeux pas pur formalisme et peu se soucier de ce qu’il faisait réellement, aussi ne prenait-il, ni le temps de faire ces opérations, ni la peine de lui expliquer. Keith la vit se détendre un peu et respirer un bon coup. Elle devait être éreintée et prenait cette « pause » comme un soulagement. Certainement. Il prit du coup davantage de temps pour tout remettre en ordre. Voilà qu’il faisait attention aux autres..

«Pourquoi rejoindre l’armée avec un tel cursus ? Franchement, ça doit pas être facile tous les jours de supporter ces zigotos.. »

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Jeu 8 Jan - 21:08

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Est-ce qu’elle avait déjà parlé de tout ça avec quelqu’un ? A dire vrai, non. Même avec sa famille, elle ne parlait pas du pourquoi du comment, de ce qu’elle faisait dans l’armée et qu’est-ce qui l’avait poussée à embrasser cette carrière militaire. Pedge, comme beaucoup de militaires en fait, n’aimait pas tellement qu’on se moque de son bataillon d’origine, mais elle passait l’éponge volontiers sur la plaisanterie du civil ; après tout, ils venaient à peine d’enterrer la hache de guerre. Et puis, ce n’était pas réellement méchant, cela subodorait simplement d’une image fort négative des serviteur du dieu Mars auprès de ce jeune homme. Peut être qu’elle finirait par lui faire changer d’avis, ou du moins, par lui faire reconsidérer ses préjugés quelque peu ?

« Que voulez-vous, on demande à nos soldats d’être un peu plus que des muscles aujourd’hui. Un peu de matière grise ne fait pas de mal. »

Enfin, elle reconnaissait volontiers que les bérets vert états-uniens étaient quand même une exception de l’US Army. La sélection se faisait autour de la trentaine, histoire de laisser le temps aux futurs candidats potentiels d’acquérir quelques diplômes fortement valorisés par ces forces spéciales. Bien entendu, il fallait combiner un cerveau bien fait et une forme physique impeccable.

« Les militaires sont une famille, et comme dans toutes les familles, il y a des cons, mais sinon, dans l’ensemble, ils sont sympas. Je n’avais rien avant de rentrer dans l’armée, tout juste mon diplôme général d’éducation. L’armée m’a permise de prendre confiance en moi, d’évoluer, de passer ma maitrise, et de vivre des expériences humaines extraordinaires. »

Pedge n’était pas du genre à être démonstrative, mais on sentait qu’elle revivait certaine partie de sa vie en évoquant ce que l’ost lui avait apporté. Ce gazier ne pouvait pas comprendre tant qu’il n’avait pas vécu un engagement dans une zone dangereuse. Et encore, Pedge trouvait fatalement que ce qu’elle avait vécu sur sa planète était pire que les différentes situations qu’elle avait du aborder dans cette galaxie. Après, elle ne devait pas avoir tout vu non plus, les humains et plus largement, les espèces intelligente étaient cruelles à plusieurs titres. Néanmoins, elle revint rapidement sur terre, enfin, sur Atlantis.

« Et vous alors ? Comment vous vous êtes retrouvé ici ? »

Elle semblait sincèrement curieuse.

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Ven 9 Jan - 14:58

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Pedge lui répondit finalement que l’armée imposait désormais d’avoir un peu plus de matières grises dans ses rangs plutôt que de privilégier la force brute. Il comprenait assez bien cela même s’il avait de sérieux doutes. Keith avait côtoyé certains militaires et, au-delà du cursus universitaire, certains semblaient avoir de sérieux problèmes de logiques ou de compréhension. Tous n’étaient pas à ranger dans le même panier, mais le jeune homme, qui avait une relation conflictuelle avec tout ce qui portait un uniforme, les classait aisément de sans cervelles en réponse à la façon dont eux le traitaient. C’était sa façon de se défendre et, malheureusement, il généralisait facilement.

La soldate lui expliqua alors le lien qui les unissait tous et tout ce que l’armée lui avait apporté. Keith ne la jugeait pas, mais il réalisait qu’il y avait de sacrées différences entre lui et tous ceux affublés de la couleur grise. Lui ne se sentait pas du tout lié à sa propre famille, et n’avait compté que sur lui-même pour atteindre ses objectifs. Deux complets opposés en somme.

Elle s’enquit alors de sa propre histoire, avec une curiosité qui ne lui semblait pas fausse.

« Rien de glorieux, ou d’empli de fraternité. » soupira-t-il.

« J’ai suivi un cursus universitaire que j’ai vécu comme une véritable contrainte et que j’ai abandonné avant d’être diplômé. J’en savais davantage que mes profs, sans me vanter. Et je me suis adonné à ma passion, le piratage. Et comme tout hacker, l’orgueil prédomine. Un abruti m’a lancé un défi, et je l’ai réussi, mais j’ai mis les pieds là où je n’aurais pas dû. »

« Je me suis fait épinglé, et ils m’ont laissé le choix. Travailler pour eux, ou croupir dans un trou à rats. Vous comprendrez que j’ai préféré la liberté, même si elle est toute relative.. »

« Et comme j’avais accédé aux documents parlant de la Porte et d’Atlantis, ils ont trouvé plus judicieux de m’envoyer ici pour s’assurer de mon silence. Et comme on a un accès restreint à la Terre, il m’est difficile d’ébruiter ce que je sais.. »

Il haussa simplement des épaules.

« C’est moins glorieux, n’est-ce pas ? C’est peut-être pour ça que j’ai tant de mal avec les militaires… »

Keith termina de tout remettre en ordre et de vérifier une dernière fois que la tablette fonctionnait bien. C’était toujours le cas et il la tendit à Pedge en lui souriant timidement.

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Dim 11 Jan - 22:03

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Pedge s’attendait à pas mal de chose, mais à ce genre d’histoire, elle devait bien le reconnaître. Ce n’était déjà pas courant sur Terre, alors trouver quelqu’un recruté comme ça par le gouvernement dans la galaxie de Pégase avait de quoi être... surprenant. L’espace d’un instant, la soldate pensa réellement qu’il était entrain de se foutre royalement de sa gueule, mais rien qu’à voir sa façon d’expliquer la chose, elle finit par se dire qu’il était sérieux. Certes, il n’y avait rien de glorieux dans tout ça, surtout quand on se plaçait du côté de la loi, comme avait tendance à l’être Pedge, mais l’histoire était atypique. Et puis, désormais il faisait amende honorable non ? La jeune femme le considéra d’un œil neuf. Ce gars était un petit géni qui s’était égaré, un gamin parmi tant d’autre qui avait grandi trop vite, et dont les conneries d’adolescents se résumaient à faire chier son monde sur le net en allant foutre son nez là où il n’y a pas d’eau pour le laver. Pedge relativisa ses derniers propos.

« Pourquoi moins glorieux ? Je suis certaine que vous êtes une légende dans votre domaine désormais. Votre disparition à du faire grincer beaucoup de claviers de hacker. »

Elle ne cherchait pas spécialement à le flatter, juste à le « re-narciser » un petit peu. A l’entendre, tout semblait bof, y comprit ce qu’il faisait. Certes, il était désormais à mille lieux de ce qu’il pouvait effectuer sur Terre, mais les défis dans cette galaxie étaient encore plus grandioses, enfin selon elle. Il finirait par s’accommoder de son quotidien et de sa mission et peut être qu’il prendrait du plaisir à tout ça. Elle le remercia d’un sourire quand il lui rendit la tablette avec un air de gosse coupable, puis elle enchaina avec une autre question qui lui brulait les lèvres.

« Parce que si vous étiez resté sur Terre, vous auriez tout révélé ? »

Pedge qui faisait du contre espionnage maintenant ? Possible, après tout, elle était une patriote dans l’âme, et, en tant que militaire et membre de l’expédition, elle devait faire en sorte que personne ne découvre quoique ce soit sur le projet Porte des Etoiles, et à fortiori, sur Atlantis et son expédition. Elle était certaine qu’il ne lui dirait pas la vérité ou qu’il se déroberait à la question, mais qu’importe. Au moins, elle ne pouvait pas se dire qu’elle n’avait rien tenté pour savoir comme ça. Il n’empêche que selon la réponse, elle devrait signaler le fait que s’il rentrait, il serait en mesure de faire fuiter des informations. Affaire à suivre. Pedge reprit conscience du fait qu’elle tenait la tablette. Elle la tapota doucement pour attirer l’attention du geek dessus histoire qu’il comprenne qu’elle était bien repassée à ce sujet de conversation quand elle ajouta :

« Merci, tout fonctionne à nouveau alors ? »

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Mar 13 Jan - 16:41

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Son air, dans un premier temps dubitatif, s’estompa finalement quand vinrent les détails. L’histoire était étonnante mais pourtant bien réelle. Pedge s’essaya à le flatter mais cela glissa sur lui comme de l’eau sur un rocher. C’était comme si lui disait de la soldate qu’elle était la meilleure représentante féminine au sein des militaires. Ce n’était peut-être pas faux, mais il n’était pas à même de jauger cela lui-même. Ce n’était ni son domaine, et il connaissait encore moins l’ensemble des femmes de l’armée, à son grand soulagement. Aussi Keith ne répondit pas à cette première remarque.

Elle le gratifia d’un sourire lorsqu’il tendit la tablette, et comme si soudain elle s’inquiétait de quelque chose, elle lui posa une question, parfaitement sérieux, le visage grave. Il aurait pu lui mentir, mais de toute façon, il ne craignait pas grand-chose de plus sur Atlantis. Il marqua toutefois une pause avant de lui répondre, afin de choisir soigneusement ses mots.

« Préféreriez-vous ignorer Atlantis et la Porte des Etoiles, Sergent Allen ? Je pense, pour ma part, que les gens ont le droit de savoir. Ils ont le droit de savoir qu’il existe un magnifique projet, que l’homme est capable de voyager dans l’espace, que l’homme a découvert des choses sensationnelles. Ils ont aussi le droit de savoir qu’un danger permanent guète au-dessus de leur tête. Vous êtes soldat, vous avez certainement été détachée dans des coins un peu chauds sur Terre, n’est-ce pas ? Ne croiriez-vous pas que s’ils savaient quel danger la planète courre, le monde n’éviterait pas de s’étriper pour un oui ou pour un non ? Que les gouvernements, plutôt que de gaspiller des ressources à restreindre les droits de leur citoyen –et les empêcher est là le travail de gens comme moi-, devraient s’unir pour protéger notre planète ? Moi, je pense qu’ils ont le droit de savoir tout cela. »

Il soupira, puis reprit plus calmement.

« Mais, je ne suis pas la bonne personne pour décider de cela. Nous avons un président qui a été élu pour cela. »

Keith se tourna alors plus franchement et regarda son vis-à-vis droit dans les yeux.

« Non. Je n’aurais rien révélé. En réalité, l’Homme n’est pas prêt. »

Le geek se replongea alors dans le travail qu’il effectuait à l’origine et refit l’ensemble des branchements avant de lancer son programme d’analyse. Lorsque Pedge revint à la charge concernant la tablette et son fonctionnement –en utilisant le bon terme cette fois-ci-, il répondit par l’affirmative.

« Oui. »

Keith se garda bien d’ajouter une remarque acerbe sur les capacités du fameux capitaine à s’en servir. Il s’était déjà trompé une paire de fois récemment sur les militaires, il ne souhaitait pas faire une nouvelle erreur.

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Jeu 15 Jan - 20:58

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Le geek entrainait la conversation sur une pente glissante, mais après tout, ils pouvaient tous les deux discuter de tout ça ici plus qu’ailleurs, notamment sur Terre. Nulle besoin de se prémunir contre les oreilles indiscrètes. Pedge n’était pas une fille bavarde, cependant, elle aimait les débats d’idées et elle ne goutait jamais son plaisir à échanger quand c’était possible. Elle devait reconnaître par devers elle que les militaires n’étaient pas les plus qualifiés pour ce genre d’exercice, il était donc rare qu’elle s’y essaye. Oh bien sur, discuter sur la façon d’abattre trois types le plus rapidement possible, avec quelle arme et quelle stratégie, ce genre de chose, c’était courant, mais de là à philosopher ou à parler politique, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin. Si c’était pour entendre au bout de deux phrases : « toute façon celui ci est un gros con, il n’a rien comprit », sans autre forme d’argumentaire que l’insulte banale et triste, ce n’était vraiment pas la peine de se creuser la cervelle. La jeune femme laissa le jeune homme développer sa pensée, construire son argumentaire, sans l’interrompre. Elle partageait quelques uns de ses points de vues, mais pas tous, mais cela ne l’empêchait pas d’exercer son esprit critique pour essayer de prendre le contrepied du geek afin de lui montrer les différentes facettes du problème. Au final, elle en eu pour son argent, puisqu’il développa longuement sur le fait que les gens avaient le droit de savoir, pour finalement conclure qu’il ne valait mieux pas car l’être humain n’était pas prêt.

« Oui en effet, l’Homme n’est pas prêt à entendre cela. Elle marqua une pause, méditant les propos qu’elle allait tenir. N’empêche, pour être allée dans des coins chauds comme vous dites, et pour y avoir côtoyée la misère humaine dans ce qu’elle a de plus abjecte, je ne pense pas que l’être humain arrêterait de se faire la guerre pour autant en découvrant qu’il n’est pas seul dans l’univers et qu’une menace importante le menace directement. »

Pedge essayait d’imaginer - et elle y avait déjà pensé à dire vrai - les conséquences politiques et humaines d’une pareille révélation à la planète entière. Des lobbys se formeraient, pour faire pression sur les politicards de ce monde, afin de créer des « voyages touristiques », de nouvelles routes commerciales afin de s’enrichir encore plus, et autres joyeusetés de ce genre. Les peuples minoritaires voudraient certainement partir vers un ailleurs meilleur s’il existe, quant aux religions... ce serait un séisme d’une ampleur sans précédent. Il y aurait des mouvements de « pro-humain » désireux de vouloir protéger la planète des envahisseurs aliens, des révoltes pour accéder à la Porte des Etoiles. Mais comment faire profiter à sept milliards d’être humains un ci petit anneau ?

« Et puis, pour tout vous dire, je pense que pas mal de gouvernements de notre planète participent à ce projet, comme nous avons pu le voir lors de la visite officielle. Est-ce que pour autant ils arrêtent de se tirer dans les pattes ? Pas vraiment. Elle soupira, la tablette oubliée à côté d’elle, posée négligemment à côté d’elle. Rien qu’à la regarde, on voyait qu’elle moulinait dans sa petite tête blonde. Quoiqu’il en soit, elle le croyait volontiers quand il disait qu’il ne révèlerait rien. Pas de paperasse en perspective pour elle. Puis merde, elle ne pouvait pas oublier deux minutes le règlement et profiter de la conversation ? Pedge prit néanmoins conscience que son vis-à-vis travaillait. Enfin, je ne vais pas vous déranger plus, je vois que vous avez du boulot. »

Elle se leva de son tabouret de laboratoire, tout en attrapant la tablette soudainement revenue dans son esprit. La jeune femme ne voulait pas imposer sa présence plus que ça. C’est qu’elle l’avait déjà bien emmerdé en se pointant comme une tornade dans ce laboratoire.

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Jeu 15 Jan - 21:39

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La discussion à propos des éventuels actions du geek s’il était resté sur Terre dériva sur le genre humain, et semblait convenir aux américains. Les deux faisaient montre d’un esprit critique et vif et à sa grande surprise, la gradée lui répondit en renchérissant à ces mots. Elle n’était toutefois pas vraiment d’accord avec ce qu’ils disaient sur les capacités humaines à s’unir. Enfin, il pensait à une union toute relative. Keith afficha un sourire en coin lorsqu’elle mentionna les différentes délégations qui étaient venues leur rendre visite et le fait qu’elles continuaient sur Terre à se mettre joyeusement sur la tronche pour un oui ou pour un non.

A son tour, le geek compléta son argumentaire.

«Notre planète épuise ses ressources naturelles. C’est une trop belle opportunité pour les lobbies d’aller conquérir la galaxie et de découvrir de nouvelles choses dont ils pourraient en tirer profit. Ce ne sont pas les gouvernements qui font la guerre, ce sont les banques et les entreprises. Croyez-moi, Pedge, je sais ce que je dis. » fit-il en référence à de nombreux documents sur lesquels il avait posé le nez lors de ces nombreuses et illégales incursions informatiques.

« Si les vrais décideurs de ces pays découvraient la porte, croyez-moi, le business serait bien plus juteux ailleurs que sur notre planète et ils ne manqueraient pas l’occasion. Regardez donc, notre pays est allé en Iraq sous prétexte de terrorisme, mais ce qui nous a vraiment intéressés, c’était les ressources. Je ne crois pas une seconde que l’Homme ne soit pas si peu assoiffé pour passer à côté d’une telle possibilité. Regardez, votre envie d’aventure ou que sais-je vous a bien faite venir ici. Les gens n’ont pas tous votre droiture, et la cupidité, très chère, n’a pas de limite lorsque l’on parle de notre espèce. Agitez donc le Naquadah sous leur nez, ils s’allieront tous pour le monnayer.» conclut-il, amer.

La militaire s’empara alors de la tablette et fit mine de quitter la pièce, peu envieuse de le déranger plus longtemps. Mais à vrai dire, ce petit contretemps était fort agréable et il faisait long qu’il n’avait pas eu une telle discussion. L’échange était sérieux et aiguisait l’esprit. La petite anicroche du début était désormais loin derrière eux.

« A vous de voir, Sergent Allen, contrairement à la croyance populaire, les hommes savent faire deux choses en même temps. Vous ne me dérangez pas, ou plutôt plus. Je peux très bien continuer cette conversation en travaillant. » fit-il avec un ton faussement sérieux et alors qu’il désignait l’écran de son ordinateur, en train d’afficher des lignes correspondant à des diagnostics pré-programmés.

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Sam 17 Jan - 23:40

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Refaire le monde n’était pas vraiment une passion pour Pedge. Elle aimait bien discuter des choses immuables tout en se les représentants sous une autre perspective, mais elle restait quelqu’un de pragmatique et elle savait que ce n’était pas son avis à elle qui ferait pencher la balance... surtout en étant militaire. Elle avait un poids politique quasiment nul. Après, rien ne l’empêchait, il est vrai, de discuter avec quelqu’un à propos de choses et d’autres. Il fallait bien qu’elle cultive l’esprit critique qu’elle possédait et qu’elle avait développé lors des études qu’elle avait suivie. La jeune femme laissa le geek développer son idée et sa vision du monde, l’écoutant d’une oreille attentive. Elle partageait pour l’essentiel sa vision des choses même si ça lui arrachait le cul de se l’avouer. Militaire, pour elle, le pouvoir venait du gouvernement, des politiques, et plus directement, du président, le chef de guerre ultime. Mais elle devait bien reconnaitre que le pouvoir était entrain de passer aux mains de ceux qui détiennent l’argent. Dans un monde où tout s’achète, la porte et les mondes qu’elle permettait de découvrir n’auraient été qu’une monnaie d’échange en plus. Malheureusement.

Le sergent s’apprêtait à partir pour laisser tranquille le jeune homme après leur petit échange. C’était plus pour ne pas gêner que pour ne pas discuter, aussi accueillie-t-elle l’invitation à rester de Keith avec une certaine forme de joie intérieure.

« Je reste encore un petit peu alors. »

En même temps, elle était censée être de repos maintenant qu’elle était revenue du continent. Puis le Capitaine pouvait bien attendre sa tablette. De toute façon, elle pourrait toujours lui dire que ça à prit du temps pour faire cette petite réparation. Elle pouvait même trouver un bleu et lui enjoindre de ramener l’objet technologique à son supérieur, histoire de s’en débarrasser. Elle verrait bien.

« Pour en revenir à notre conversation, je vous crois volontiers sur les banques et les entreprises. Malheureusement. Pedge était amère. Tout foutait le camp dans ce monde, et son pays en était en parti responsable, avec le modèle économique qu’il prônait. Heureusement pour son patriotisme, Pedge pouvait compter sur les autres valeurs véhiculées par les Etats-Unis d’Amérique. Du coup, c’est mieux que ce projet reste confidentiel, ça permet de sauvegarder tout ça des vautours. Je n’ose pas imaginer les pirouettes que doivent faire les gouvernements qui financent le projet pour justifier les dollars qui s’envolent. »

Pedge soupira. Elle était allée en Iraq, en Afghanistan aussi. Est-ce qu’elle y était allée pour conquérir des ressources pour le compte de son gouvernement ? Est-ce que le gouvernement avait été influencé par des lobbys désireux de s’approprier les gisements pétrolifères ? Cette idée était révoltante. Tous les militaires connaissaient des soldats morts sur ces deux théâtres d’opérations.

« Après vous savez, les sous ça fait pas mal de chose, mais les gouvernements ont les armées. Vous me direz qu’on peut toujours acheter des mercenaires, mais il y a quelque chose chez la majorité des soldats américains qui va au delà de la solde à la fin du mois. C’est l’amour du pays. J’ai une vision peut être un peu naïve de mon corps de métier, je ne sais pas, mais je préfère me dire ça pour continuer à espérer pour notre race. »

Bon en même temps elle restait et serait toujours une militaire, alors il était surement normal qu’elle partage ce genre de raisonnement, même si elle savait que ce n’était pas le cas de tous les soldats.

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Ven 30 Jan - 15:48

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Leur petite discussion et son invitation à la continuer eurent raison de l’envie de l’américaine de fuir le laboratoire. Keith trouvait lui aussi leur échange très revigorant et cela faisait de longs mois qu’il n’avait pas eu une discussion qui lui aiguisait l’esprit à ce point. Il y avait eu son projet, certaines rencontres fortes intéressantes, mais peu d’échange de cette qualité. C’était pour cela qu’il souhaitait le continuer davantage. Et il lui était agréable de l’avoir avec quelqu’un du corps des Armées. Cela mettait à mal sa vision très restreinte des militaires.

Pedge était tout à fait d’accord avec son avis quant à ceux qui avaient réellement le pouvoir. De même qu’il partageait ce qu’elle disait à propos du projet. Dans un sens, la Porte des Etoiles et son exploitation devaient être un véritable gouffre financier. Et la transposition dans la vie de tous les jours de leurs découvertes était bien mince. Lui-même n’en voyait pas. Et il peinait à comprendre ce qui obstinait les gouvernements à continuer. Oui, la Terre était en danger permanent, mais c’était eux, les Etats-Unis d’Amérique qui avaient placé cette épée de Damoclès au-dessus de leur tête en l’activant pour rejoindre Abydos. Et depuis, ils continuaient pour survivre. Et ils n’avaient de cesse de découvrir des menaces plus importantes que les précédentes. Désormais, il était trop tard, songea-t-il.

Keith ne put retenir un petit rire lorsqu’elle parla de patriotisme. Il ne se sentait quasiment pas américain, et encore moins terrien. Il était simplement Keith Latimer.

« Je vous admire, Sergent. Votre foi en votre pays, combattre pour ses valeurs. Ce n’est pas quelque chose que je partage. Je ne suis pas ici pour défendre les couleurs de mon pays, malgré qu’elles soient brodées sur nos vestes. Nous sommes ici parce que notre gouvernement s’est montré imprudent. Et il s’est débrouillé pour impliquer d’autres pays dans sa petite bourde, histoire que si le gâteau lui éclate à la figure, il ne soit pas le seul à avoir de la crème plein la tronche. »

Il marqua une pause.

« Malgré tout, j’espère que cette foi que vous avez en vos valeurs ne vous fera pas courir à votre perte. Ce serait dommage que l’armée perde l’un de ses membres les plus intelligents sous prétexte que l’on a touché un jouet qui ne nous était pas destiné. »

Le jeune homme laissa un léger silence s’installer. Leur discussion n’était pas des plus joyeuses et était même plutôt agressive à l’endroit du gouvernement qui les avait débauchés sur Atlantis. Et puis, cracher sur les USA alors que l’un de ses plus fervents défenseurs vous faisait face n’était peut-être pas la meilleure des idées.

« En tout cas, vous m’avez l’air bien faite, Sergent Allen. Espérons tous les deux que votre carrière sera longue et pleine de réussite. »

Il lui laissa le temps de répondre à ses propres mots avant d’enchaîner sur un sujet plus léger, si le temps et l’envie lui permettaient.

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Mer 4 Fév - 23:24

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Pourquoi ne fut-elle pas étonnée lorsque son vis-à-vis eut un petit rire quand elle s’empara du sujet sur le patriotisme ? Keith n’était pas homme à faire grand cas de cette notion, Pedge l’avait sentie dès qu’ils étaient entrés dans des sujets un poil plus sérieux. C’était une valeur importante à ses yeux, mais elle savait que plus ça allait, plus elle devenait démodée et vieillotte. Le monde partait en couille avec les nouvelles générations, à moins que ce ne soit qu’au Texas où l’on gardait cet esprit particulier propre aux cultivateurs de patates susceptibles de vous coller une balle de .22 entre les deux yeux pour avoir louché béatement avec une bonne tête de petit gars du Milwaukee, sur un épouvantail coiffé d’un chapeau de cowboy. Elle le laissa développer son idée, arguer sur les pseudos « bourdes » du gouvernement, et autres joyeusetés de ce genre. Pour le coup, elle n’était pas vraiment d’accord avec ce discours. Cette fois, un sourire franc naquit sur les lèvres de la soldate qui toisait le geek avec un regard amusé. Personne sur Atlantis jusqu’à présent ne l’avait pas poussé à s’amuser comme ce jeune homme.

« Vous êtes amusant vous savez. Je ne veux pas me moquer de vous, mais vous êtes un pirate informatique, vous avez donc joué avec des gâteaux susceptibles de vous péter à la gueule aussi. En plus de ça, si on réfléchie deux minutes à l’histoire de l’humanité, l’Homme à toujours expérimenté. Il a fallu des aviateurs chevronnés qui ont laissé leurs peaux pour permettre à nos générations de voler dans des transports surs et maitrisé. »

Elle marqua elle aussi une pause, avant de donner un dernier argument :

« Et puis, sans rire, vous pensez que si nous ignorons un problème, il cesse d’exister ? Ce n’est pas parce que nous ne nous étions pas servi de la porte que les ennuis venus de l’espace ne se seraient pas manifestés un jour ou l’autre. D’un point de vu tactique, c’est préférable d’avoir prit les devants et de combattre cette menace en amont, plutôt que de la découvrir sur notre planète et nous faire réduire en esclavage par des faux dieux, ou sélectionnés par des rafles Wraiths parce que nous étions ignorants de la menace. Regardez les peuples que nous croisons dans la galaxie, ce ne sont plus que des lambeaux de civilisations pour la plupart. »

La jeune femme s’arrêta dans ses propos. Elle avait souhaité faire cours et puis, le mots venant, elle s’était dispersée dans des exemples précis et concrets susceptible d’apporter de l’eau à son moulin. Pedge lui adressa un autre sourire avant de rebondir sur ces deniers propos. Elle s’employa à ne pas sortir une réplique à la con qui aurait bien fonctionné dans le milieu de l’armée, au lieu de ça, elle se contenta d’un simple :

« Venant de quelqu’un qui ne semble pas porter les soldats dans son coeur, j’apprécie à sa mesure le compliment que vous me faites. Vous me semblez être quelqu’un de... d’intéressant et pleins de ressources, vous êtes jeunes, j’espère que vous prendrez consciences de vos qualités et de votre valeurs pour la cité et les Atlantes. »

Pedge n’était pas spécialement connue pour sa langue de bois, aussi pensait-elle sincèrement ce qu’elle disait, même si au final, elle n’avait eu qu’un petit aperçu de la personnalité du jeune technicien.

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Lun 9 Fév - 14:10

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En premier lieu, son curieux discours peignit un étrange sourire sur le visage de la jeune femme. Le gamin se demandait si elle partageait son avis ou si elle se moquait simplement de lui, à la manière que les vieux jugent et rient des plus jeunes et de leur inexpérience. Keith pouvait très bien se tromper dans son analyse sans pour autant que son vis-à-vis n’affiche une expression moralisatrice quant à son erreur de jugement. Ses premiers mots lui firent froncer les sourcils. Il ne se trouvait pas amusant. Et bien qu’elle essaye de lui passer la pommade pour éviter de trop le braquer, elle se jouait un peu de lui. Gentiment, mais un peu quand même.

Malgré tout, il dut reconnaître qu’elle avait raison. Totalement. Dès son premier exemple, il comprit qu’il s’était peut-être fourvoyé à propos de son analyse. Il n’avait juste pas vu la découverte de la Porte et son exploitation comme une avancée pour les Terriens mais plutôt comme une occasion aux humains de trouver une nouvelle façon de mourir. En plus des conflits internes, des maladies qui sortaient des laboratoires et des crises économiques, il avait fallu aux américains l’intelligence de ramener la tronche des Goa’ulds pour s’amuser. Et non contents de s’être mis sur le dos un ennemi coriace, il leur avait fallu, dans l’espoir de réparer leur immense bourde, gagner la galaxie de Pégase… pour y découvrir un nouvel ennemi. A n’en point douter, l’Homme expérimentait bel et bien, mais lui peinait à en voir le dessein.

Lorsque Pedge continua sa prose en ajoutant un soupçon de mélodrame à la fin, le jeune homme afficha un sourire en coin. Lui aussi s’amusait de leur conversation. Il lui répondit d’un air faussement détaché.

« Excusez-moi Sergent Allen mais… avant que le premier avion ne vole, n’a-t-il pas été dessiné et étudié par un ingénieur ? Il en est pareil pour les bateaux, ou les fusées. L’Homme a toujours expérimenté, il est vrai, mais sans se mettre directement en péril. Avant d’envoyer l’Homme dans l’espace, n’a-t-on pas effectué de nombreux tests, d’abord en envoyant des aéronefs vides ? Ces risques étaient étudiés, mesurés, et calculés. »

« Quand est-il de la Porte des Etoiles ? Lorsqu’elle a été activée pour la première fois, les Hommes ne savaient, ni vers où cela menait, ni ce qu’il y avait de l’autre côté. Ils l’ont passée, et ont poussé un ouf de soulagement en ressortant en vie de l’autre côté. Il n’y avait aucun calcul, aucune étude. Je ne crache pas sur nos valeureux explorateurs, mais le risque a été insensé. »


Il reprit son souffle un instant. Il comprenait son point de vue, mais dans cette aventure incroyable, les Terriens n’en avaient retirés que des ennemis. Il y avait bien quelques alliés qui leur avaient permis de survivre, mais le chaland sur Terre avait-il vu sa qualité de vie s’améliorer ?

« Voler nous a permis de nous déplacer plus vite. Le bateau, de transporter les marchandises. La Porte ? Qu’a-t-elle apporté véritablement ? »

Bien que diluée sur un ton moqueur, Keith posait vraiment la question car lui, il ne voyait pas.

Le technicien l’écouta alors lui rendre son compliment. Elle avait bien compris que lui et les « gris » s’étaient une histoire d’amour forcée. Qu’il lui dise la trouver bien faite signifiait que Pedge contrastait énormément avec le soldat type d’Atlantis. Qu’il la dise intelligente voulait dire qu’il lui accordait sa confiance. Quant à ses qualités et sa plus-value pour Atlantis, pour le moment, il n’avait pas réellement été mis à contribution. Keith avait davantage l’impression de travailler dans une prison dorée. Et malgré de nombreuses rencontres dont il aurait préféré s’abstenir, il y en avait bien une ou deux qui valaient la peine d’être « enfermé ». Pour lui répondre, il hocha simplement la tête.

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Dim 15 Fév - 15:11

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Pedge comprenait aisément ce que voulait dire le jeune homme. Néanmoins, elle ne partageait pas ses points de vues. Après tout, l’humanité s’était construite sur des innovations parfois aléatoires, parfois correctement planifiées, fruit d’années d’études, mais tout cela n’était vrai que depuis que l’ère de l’homo sapiens sapiens était entrée dans un paradigme scientifique. Avant, les hommes y allaient au petit bonheur la chance, et on voyait bien ce que ça faisait. Bon certes, plus les technologies avançaient, plus il fallait prendre de précautions, c’était évident. La jeune femme essaya de l’orienter vers une autre façon d’aborder les choses, sans toutefois vouloir le convaincre à tout prix. Après tout ,les débats contradictoires d’idées ne servaient pas forcément à vouloir rallier l’autre à sa cause. Après coup, elle méditerait les propos du jeune homme et elle en tirerait des conclusions qui lui seraient propre pour agrémenter sa façon de voir les choses.

« Peut être que nous expérimentons en ce moment même pour qu’un jour, les badauds puissent bénéficier de la Porte en toute sécurité, comme ils peuvent prendre un avion ou un bateau sans y laisser la vie. Nous sommes en quelques sortes les ingénieurs qui construisons les technologies de demain pour les terriens. Seulement, voilà, nous ne pouvons pas construire des Portes à grande échelle. Comment pourrions nous répondre à la demande de chaque être humain avec une seule porte ? L’affaire n’est pas au point, et il nous appartient qu’elle le soit pour les générations futures. »

La militaire toisa un instant le jeune geek, avant de reprendre, agrémentant son discours du non verbal habituel :

« Demain, les humains pourront se téléporter d’un point A à un point B partout sur Terre quand l’armée aura trouvé le moyen de contrôler ce mode de transport et les dérives évidentes qu’il peut apporter. Les innovations majeures de l’humanité viennent des guerres et des armées. C’est un excellent moteur pour continuer de nous développer. Certes, l’effet n’est pas instantané, pas immédiat, mais ça viendra. Il faut laisser le temps au temps. »

Un peu passe partout comme fin de réponse, mais qu’importe. La jeune femme espérait que Keith comprenait l’idée générale de son propos. Elle sentait que le jeune homme était toujours à la limite de la moquerie, sans pour autant tomber vraiment dedans. Derrière ces airs là, il se posait de véritables questions, et il avait le mérite de faire réfléchir la militaire sur des sujets dont elle n’avait pas vraiment l’habitude de se préoccuper. Pour nombre de personnes sur cette cité, les choses avançaient en haut lieu et ils recevaient les ordres qu’ils devaient exécuter. A quoi bon réfléchir plus loin que le bout de son nez ? Si les choses étaient ce qu’elles étaient, c’était que des gens plus haut placés qu’eux avaient prit la décision que ça serait comme ça et pas autrement. Des moutons, les gens devenaient des moutons. Dans le cas présent, c’était plaisant de pouvoir discuter sans tomber dans une relation élève professeur, liée à l’âge ou à l’expérience, et sans qu’aucuns des deux n’essaie de coincer l’autre pour lui prouver qu’il avait forcément raison et l’autre tord.

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Mer 18 Fév - 14:36

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L’échange continuait bien plus qu’il ne l’avait imaginé. Il lui semblait loin le moment où Pedge avait voulu lui refourguer la tablette et où le jeune homme l’avait envoyée bouler. Finalement, les choses avaient pris une tournure bien différente et les deux américains partageaient sans retenu, du moins lui semblait-il, à propos de leur vision contrastée du programme, de leur pays et de l’avenir de leur mission. Malgré l’air détaché qu’ils avaient adopté tous les deux, la conversation leur était vraiment importante et ils ne la prenaient pas avec légèreté. Le naturel de Keith lui imposait ce faciès moqueur et ses phrases piquantes, mais il était comme ça, même lorsque la situation se voulait sérieuse. Et malgré l’imposante aura que dégageait la soldate, elle ne parvenait pas à l’en dissuader, même si ce n’était pas son but. Elle instaurait le respect, mais devant le Président des USA en personne, le gamin ne pourrait s’empêcher de continuer à faire de l’esprit.

Keith laissa d’ailleurs échapper un rictus en entendant son vis-à-vis parler de « badauds ». Il l’écouta parler des progrès de la science, leurs origines, et les applications dans le domaine civil. A son tour, il partagea son point de vue dans cette divertissante petite partie de tennis.

« Voilà qui est ambitieux, une Porte pour chaque être humain ? A quel but ? Pour subvenir au besoin d’expansionnisme de l’humain ? Son incapacité à gérer les ressources de sa propre planète doit être étendue à d’autres mondes ? Autant je suis convaincu par vos arguments quant à découvrir les ennemis avant qu’eux ils nous découvrent, autant pour que l’Homme s’en servent pour voyager, partir en vacances, ou trouve de nouvelles ressources à payer, exploiter, extorquer à prix d’or et au dépens des indigènes n’est peut-être pas la meilleure idée. Et comme vous l’avez dit, la guerre nous a permis de mettre un premier pied sur une autre planète, le commerce nous fera poser le second. »

Voilà, son scepticisme continuait de s’exprimer et s’égarait sur un sujet dont ils avaient déjà parlé comme il le souligna ensuite.

« Mais nous en revenons toujours à ce que nous disions au début. Sommes-nous aptes à tenir l’outil que nous avons placé dans nos mains ? Je ne suis pas sûr que nous l’exploitions de la bonne manière. Ou même qu’il existe une bonne façon de l’exploiter. »

« L’homme a-t-il besoin de tant d’instantanéité ? Ne devrait-il pas réapprendre à prendre le temps ? Tout, tout de suite. C’est d’un ennui. Plus personne ne prend le temps de découvrir, d’apprendre, de se tromper, de laisser le temps au temps. Si quelque chose ne va pas assez vite, les gens ont tendance à tout jeter. C’est… agaçant. Tous ne sont pas comme ça. Prenez notre situation en exemple. Si nous en étions restés à notre premier contact, vous m’auriez pris pour un geek méprisant, moi pour un soldat sans cervelle. Si nous n’avions pas pris le temps, nous serions restés sur notre première opinion et nous aurions eu tort. Dans votre cas, je trouve que ç’aurait été dommage... »

Dans bien d’autres, il se serait abstenu de converser davantage..

Curieux échange qu’ils avaient là. Il était frais, revigorant. Et il permettait au geek de comprendre une chose : le premier sentiment n’était pas forcément le meilleur. La jeune femme rigide et « imposante » arborait un tout autre visage. Elle inspirait toujours le respect, mais elle était bien plus ouverte que ce à quoi il s’attendait et elle l’intéressait vraiment désormais étant donné qu’elle avait un cerveau et savait s’en servir pour se forger ses propres opinions. Au moins n’avait-elle pas été endoctrinée comme bon nombre de ses collègues. Et en plus, elle lui avait démontré qu’il pouvait avoir tort, ce qui n’était pas donné à tout le monde. Bon, il ne se voyait pas passer ses soirées avec elle pour échanger des idées, il ne fallait pas non plus pousser le bouchon un peu trop loin, car rien ne valait la compagnie de Cortana pour aiguayer ses soirées ! Keith afficha un sourire sincère en pensant à leur échange et à l’intérêt qu’il suscitait chez le jeune homme.

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Mar 24 Fév - 18:43

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Pedge laissait le jeune homme exprimer ce qu’il avait à dire en réponse à ses propres propos. Les choses s’installaient et le débat semblait devoir se poursuivre encore un petit peu puisque chacun des deux protagonistes essayaient d’ajouter sa pierre à l’édifice. Dommage qu’ils ne se trouvaient pas dans un bistrot avec une petite mousse en guise de rafraichissement pour continuer de refaire le monde, ou de parier sur l’avenir et les différentes voies possibles pour l’humanité. Ils avaient tout deux une vision différente des choses, même si par certains points, Pedge rejoignait complètement son vis-à-vis dans ce qu’il argumentait. Le gars semblait tout prendre avec légèreté, et pourtant, il cogitait sérieusement. Sa démonstration était convaincante et censée, ce qui n’était pas pour déplaire à la jeune femme qui n’avait pas goûté à ce genre de discussion depuis un certain temps maintenant. Certes, ils tournaient tous les deux en ronds, l’un exprimant son optimisme tandis que l’autre répondait par son scepticisme.

Il n’empêche, elle trouvait que pour un geek, il était plutôt ouvert aux choses « humaines » si elle pouvait dire. En effet, ce genre de personnes, si on s’en tenait au stéréotype, passaient leur temps sur le net à communiquer via des réseaux sociaux ou des interfaces connues d’elles seules, tout devant aller le plus vite possible. C’était curieux de voir un spécimen pur souche raconter que prendre le temps de connaître les autres était une bonne chose et qu’aller plus vite serait néfaste.

« Vous marquez un point. Je préfère prendre le temps que d’obtenir tout tout de suite. Après il est vrai que notre société nous pousse à aller dans ce sens là et je pense que bien malgré nous, nous y contribuons aussi à notre mesure. Regardez, on disait que les jeunes passeraient leur temps sur leur téléphone et internet, et pourtant, ils continuent de se rassembler et de se voir, même s’ils communiquent en même temps avec d’autres copains à eux qui ne sont pas là par le biais de leur smartphone. Ce n’est pas une façon de communiquer classique, mais dans quelques années, ce sera une norme. »

Elle soupira, pas très convaincue elle-même par ce qu’elle venait de dire. Elle commençait à fatiguer surement, après sa journée, c’était compréhensible. Quoiqu’il en soit, elle ajouta tranquillement, la mine pensive.

« A l’heure actuelle, ce serait un désastre pour tout le monde si on permettait aux humains d’exploiter pleinement le potentiel de la Porte. C’est impossible d’imaginer un réseau de porte individuelle de toute manière. Les ressources sont trop limitées pour cela, et c’est tant mieux. Ca me ferait vraiment mal au cœur que nous devenions les prochains « envahisseurs » des galaxies que nous visitons parce que notre soif de pouvoir cumulée à notre nombre nous permettrait de prendre la place des ennemis que nous combattons et devenir comme eux, voir pire. »

La sous officière n’alla pas plus loin, sans quoi elle retomberait dans le sempiternel discours sur l’impact des humains sur les mondes extérieurs, leur envie de tout contrôler, de tout diriger, pour toujours se faire plus de fric. Ce modèle poussait à l’extrême lui donnait parfois envie de gerber, même si au fond, elle était fière d’être une ressortissante du pays l’ayant construit et mondialisé. Quand on était un soldat sorti du rang, et ce, depuis quelques années maintenant, les dollars n’étaient plus une priorité. Certes, tous les soldats étaient contents d’avoir la solde à la fin du moins, surtout les hommes et les femmes s’étant engagés pour ça, mais certains, dont elle faisait partie maintenant, étaient sans doute plus heureux d’appartenir à la famille militaire que de gagner des millions dans le civil. Leur engagement leur avait fait dépasser un certain stade, où l’humain prenait le pas sur l’économique et le reste. Quand ils se retrouvaient dans un pays hostiles, seuls et derrière les lignes, personnes ne pensaient à sa paie à la fin du mois. Non. On survivait avec les copains, et on rentrait avec eux une fois la mission accomplie. Et puis sans rire, ce n’était pas le montant de la solde qui était vraiment motivant. Celui qui voulait se faire des couilles en or à l’armée en étant avare dans son travail ne restait pas bien longtemps.

« Bref, c’est donc mieux pour tout le monde que ce projet reste secret. »

Elle fit un clin d’œil à Keith. Ce n’était pas courant chez elle, mais elle était plutôt contente qu’on en revienne à ce qui avait initié la conversation au départ, à savoir le côté secret du projet. Au final, leur discussion avait tourné autour des dangers d’ouvrir la connaissance de la Porte à tout le monde, et les conséquences désastreuses de ce genre d’initiative.

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Lun 2 Mar - 17:06

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L’exemple qu’utilisa son interlocutrice ne manqua pas de tirer une moue sur le visage du jeune homme. Cela représentait typiquement l’image d’une société qui se mentait à elle-même, mimant de faux contacts humains paraître socialement. Ce groupe se retrouvait, mais ne partageait rien. Ou partageait avec d’autres. Quelle était l’utilité de faire du chemin si c’était pour délaisser les personnes présentes au profit de personne qui ne l’étaient pas ? La sur-communication devenait un véritable fléau sur Terre selon lui, et pourtant il s’agissait d’un sujet qui le tenait à cœur car son domaine de prédilection. S’il était incapable d’en décrocher, il ne se leurrait pas non plus. Il se savait sur-connecté et dépendant, mais il ne se voilait pas la face et en avait parfaitement conscience. Seulement, il lui avait été inculqué le respect. S’il conversait avec quelqu’un, ce n’était pour discuter avec quelqu’un d’autre par l’intermédiaire d’un appareil. L’Homme continuait d’être en couple, au-delà du besoin de simple reproduction, car il avait besoin du contact physique. Balayer cela en préférant la non-présence, c’était un manque de respect. Aussi, il se consacrait pleinement à la personne qu’il côtoyait physiquement, mais en bon geek, ces moments ne représentaient qu’une fraction de son agenda. Mais pour en revenir, la société telle qu’elle était dépeinte par le Sergent Allen, il espérait qu’elle ne deviendrait pas la norme qu’elle se projetait.

Tous deux semblaient bien plus accaparé par leur discussion qu’il n’y paraissait et Keith se rendait compte qu’il n’avançait pas bien qu’un brin épuisé. Il n’avait en réalité rien fait d’autre que discuter avec une patriote américaine mais l’échange, bien plus cérébral que ceux qu’il avait habituellement sur Atlantis, lui demandait une certain attention et pas mal de réflexion. Lui aussi laissa alors paraître un signe de fatigue, détendant son visage en ouvrant grand la mâchoire dans un bâillement qui n’en était pas vraiment un.

Pedge continua, cette fois en relançant sur le désir profond de l’Homme quant à son désir d’expansion et surtout de conquête. Lui voyait déjà sa race ainsi mais c’était à nouveau un débat qu’ils avaient déjà eu, la femme étant bien moins alarmante que lui ne l’avait été. Il ne souhaitait pas vraiment reprendre cette discussion, d’autant plus que les derniers mots de l’américaine, même si elle ne l’avait pas dit clairement, sous-entendaient combattre le mal. Elle était assez intelligente pour ne pas l’avoir désigné comme tel car Keith se serait jeté sur elle en philosophant sur le concept de bien et de mal. Et son argumentaire lui aurait demandé davantage d’énergie qu’il ne lui en restait. Elle l’avait tellement accaparé qu’il ne se souvenait même plus pourquoi il était venu ici. Il jeta un œil à la console, et vit qu’il n’avait rien fait, trop occupé, d’abord par la réparation de la tablette, puis part leur échange qui visait à refaire le monde comme deux vieux amis qui ne s’étaient plus vus depuis une décennie.

La soldate lui rappela, à raison, comment la discussion avait débutée.

Il pinça les lèvres et lui rendit son clin d’œil.

« Je suis fou. Mais pas con, Sergent Allen. Je ne suis pas celui qui mettra notre planète sens dessus-dessous »

Il laissa échapper un soupire malgré lui, tapotant la console du bout des doigts. Toute cette discussion simplement pour l’assurer qu’il resterait muet comme une tombe s’il retournait sur Terre. Encore fallait-il pouvoir interagir avec leur planète d’origine pour pouvoir communiquer pareille bombe, et ce n’était pas tous les jours qu’ils avaient cette opportunité. Et, en tant que banni, il pourrait toujours se brosser.

« Vous voilà désormais rassurée pour faire votre rapport à votre cher supérieur en lui rendant sa fichue tablette… » qu’il renverrait dans deux jours parce qu’il ne sait pas s’en servir se dit-il, à part lui.

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Lun 9 Mar - 10:13

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Ca faisait un petit moment maintenant que Pedge sentait bien que le technicien n’était pas dans l’optique de révéler le pot aux roses aux Terriens. Au fil de la conversation dans laquelle ils avaient tous les deux argumenté et exprimé leurs opinions, il apparaissait clairement que Keith jugeait l’humanité inapte à gérer cette annonce et cette technologie. La jeune femme haussa des épaules avant de décréter tout de go, sans prendre vraiment de pincettes.

« Je ne pouvais pas savoir que vous n’étiez pas con avant cette petite conversation. Maintenant je suis fixée. »

Elle récupéra la tablette pour la serrer contre son flanc afin de la retourner à son expéditeur. Finalement, cette petite excursion s’était révélée être plus constructive et plus plaisante qu’au premier abord. Pedge se promit d’essayer de faire des efforts avec les autres, sortir de ce côté rentre dedans direct afin de pouvoir apprendre à connaître autrui en dehors de situations conflictuelles. C’était une bonne idée non ? Qu’importe si elle le ferait dans un futur proche ou lointain, elle reconnaissait volontiers qu’elle avait laissé sa frustration de servir de messagère prendre le pas sur son aimable courtoisie habituelle.

« Mon supérieur ne m’a rien demandé, si ce n’est de lui ramener cette tablette en état de marche. J’ai suffisamment de rapport à faire pour m’encombrer plus. C’était une forme de curiosité personnelle mêlée, je dois le reconnaître, à une inquiétude professionnelle latente. Mais au final, tout va bien, n’est-ce pas ? »

L’affaire était entendue, du moins à son niveau. Elle tourna les talons et une fois qu’elle fut arrivée dans l’embrasure de la porte, elle se retourna pour un dernier petit mot :

« Merci pour votre intervention. A bientôt. »

Et le sergent Allen fila rendre cette fichue tablette à son supérieur, lequel se souviendrait surement plus à qui il l’avait confié, mais qu’importe.

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